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 no one knows how far we’ll go (colleen)

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Message(#) Sujet: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyJeu 11 Juin - 11:17


C’est un sourire aux lèvres que tu raccrochais. Tout semblait se dérouler comme prévu pour l’instant. Tu avais organisé assez d’évènements pour l’universités, mis en place assez de projets pour savoir que ce qui compte ce sont les détails. Et tu étais bien décidé à n’en laisser passer aucun pour faire de cette après-midi un anniversaire dont Colleen se rappellerait. Techniquement son anniversaire était demain mais cela n’était pas très important. Elle passera très probablement la journée avec Lou et avec l’entourage qu’elle s’était construit en ville, c’était sans doute mieux que tu n’y sois pas convié car garder ta relation avec Colleen loin de sa fille semblait la meilleure solution pour l’instant. C’est Lou qui, sans le vouloir, t’avait donné la date d’anniversaire de sa mère. Quand tu l’avais vue rester pour discuter à la fin d’un cours, tu t’étais attendue au pire vu ta relation jusqu’ici avec la jeune femme. Toutefois, ce qu’elle t’avait demandé n’était pour une fois pas déplacé. Elle souhaitait un délai pour rendre son travail pour bien fêter l’anniversaire de sa mère. Après lui avoir demandé quel jour exactement était cet évènement, tu lui avais fait comprendre que tu ne comptais nullement lui accorder un quelconque délai et qu’il fallait qu’elle s’organise. Tu avais vu la déception sur son visage mais c’était sans doute parce que Lou était occupée à terminer son devoir que tu avais droit à une après-midi de Colleen, rien que pour toi. L’idée de lui préparer une surprise t’était venue sans prévenir alors que tu cuisinais un soir. Lors de votre dernière conversation, la jolie brune t’avait laissé entendre qu’elle ne serait pas contre des cours de surf, au moins une fois pour voir si cela pouvait lui plaire. Le sujet avait amené sur le tapis des souvenirs peu plaisants pour toi et tu savais qu’elle ne ramènerait pas le sujet d’elle-même pensant certainement que des cours de surf de ta part n’étaient plus du tout à l’ordre du jour. Mais tu en avais assez de laisser le souvenir d’Alice te priver de belles choses qui pouvaient t’arriver dans ta vie. Même si l’hiver arrivait à grand pas à Brisbane, il ne faisait jamais froid comme en Angleterre et avec une combinaison, vous n’auriez aucun problème à entrer dans l’eau. Tu avais donc appelé le magasin de surf où tu louais ta planche depuis plusieurs années pour leur demander de t’en réserver deux pour le samedi 13 juin, accompagné de deux combinaisons bien entendu mais cela était une évidence. Ils t’assurèrent qu’il n’y avait pas de problèmes et tu venais de vérifier qu’ils vous attendaient bien pour le début d’après-midi.

Une fois la question du surf réglée, c’est vers l’autre partie de ta surprise que tu te tournais. Que serait un anniversaire sans gâteau ? Tu aurais pu en acheter un mais cela te semblait bien impersonnel. A la place, tu avais décidé de préparer des cupcakes, un challenge pour toi car tu ne t’étais jamais amusé à en préparer auparavant. Le gâteau en lui-même était assez simple, c’était la crème sur le dessus qui était plus compliquée. Mais tu arrivais à un résultat que tu jugeais satisfaisant. Colleen ne manquerait pas de voir qu’ils n’avaient pas été réalisés par des professionnels mais tu n’avais jamais prétendu en être un. Tu plaçais six cupcakes dans une boîte spéciale que ta boulangerie habituelle avait eu la gentillesse de t’offrir quand tu leur avais présenté ton projet. Etant client depuis des années, ils n’ont pas hésité à te donner la boîte contre des photos des cupacakes. Tu leur en porteras certainement demain vu que tu en as en plus. Une fois les cupcakes terminés, tu allais rapidement te doucher et te préparer. Tu enfilais un pantalon en lin et une t-shirt assorti car tu savais qu’une fois la combinaison enlevée, rentrer dans un jean sera un supplice. Tu veillais à arranger légèrement tes cheveux avant de retourner à la cuisine. Dans une boîte cachée dans une armoire, tu attrapais quelques bougies qui avaient servies pour un ancien anniversaire de Moïra. Tu veillais également à prendre quelques bouteilles d’eau. Une fois le sac contenant le goûter terminé, c’est vers le salon que tu te dirigeais. Là, posée sur la table basse, se trouvait l’aquarelle que tu avais préparée pour Colleen. Grâce au coup de main de Jacob, tu avais passé plusieurs heures ces dernières semaines devant la maison de la jeune femme. Tu veillais à le faire discrètement et toujours en journée, à des moments où tu savais Colleen au travail. Tu étais assez satisfait du résultat mais tu ne pouvais t’empêcher de sentir une certaine appréhension à l’idée de donner une de tes aquarelles à Colleen. Et si elle ne l’aimait pas ? Et si tu étais allé trop loin ? C’était une question que tu t’étais beaucoup posée ces derniers temps mais tu ne pouvais désormais plus reculer. Tu l’avais faite encadrer pour que cela rende mieux et il ne te manquait plus qu’à l’empaqueter. Ce que tu fis avec le papier cadeau qu’il te restait de l’anniversaire de Moïra. Heureusement, elle n’était plus dans sa période princesse, sinon il aurait fallu trouver une autre option … Le paquet cadeau terminait, tu le posais sur le comptoir de la cuisine à côté du sac de provisions. Te rendant de nouveau dans ta chambre, tu pris un petit sac où tu mis ton maillot de bain à l’intérieur, il faudra bien cela pour aller sous la combinaison. Un sourire apparut sur tes lèvres à cette pensée car Colleen essayait désespérément de deviner quelle surprise tu lui réservais depuis que tu lui avais demandé de préparer une liste de choses dont elle allait avoir besoin. Elle avait de l’imagination, c’était certain mais elle était loin de se douter de ce qui l’attendait. Tu revins dans le couloir et tu attrapais dans un placard deux serviettes de bain que tu glissais dans ton sac avant de revenir à la cuisine. La cadeau finit dans le sac et prenant celui des provisions également, tu quittais ton loft en direction de ta voiture. Si tu ne te dépêchais pas, tu allais réussir à être en retard.

Spring Hill et Logan City n’étaient pas à des distances trop importantes mais il te fallut une vingtaine de minutes pour arriver à destination. Tu connaissais désormais le chemin par coeur mais c’était la première fois que tu allais traverser la route et frapper à la porte de la nouvelle maison de Colleen que tu espérais pouvoir visiter un jour. Coupant le contact, tu pris le temps de regarder une nouvelle fois la maison. Cela ne t’étonnait pas que la jeune femme soit tombée amoureuse de cette maison … Secouant la tête, tu marchais jusqu’à l’entrée et tu ne tardais pas à actionner la sonnette. Des pas retentirent à l’intérieur de la maison et bientôt, Colleen apparut de l’autre côté de la porte. Un sourire s’étira immédiatement sur tes lèvres : « Bonjour Colleen. » Lui dis-tu dans un premier temps. « Prête pour cette aventure ? » Vous alliez d’abord avoir une bonne heure de voiture avant de pouvoir être aventureux mais c’était le prix à payer quand on voulait surfer à Brisbane, il fallait rejoindre la côte. « Et même si je suis un peu en avance, bon anniversaire. » Tu le répèteras certainement plusieurs fois dans la journée mais qu’importe, autant le dire tout de suite également.


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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptySam 13 Juin - 17:15


Son roman préféré, un snack, une carte de Brisbane, un maillot de bain et une paire de baskets… Il était difficile de dresser une liste plus éclectique que celle-ci, et pourtant il s’agissait bien là des objets que Marius lui avait demandé de préparer. Il était supposé venir la chercher à treize heures tapantes, et elle n’avait toujours pas la moindre idée de ce qu’il lui avait réservé. De nature très curieuse, Colleen avait bien essayé de lui faire cracher le morceau… En vain. Le professeur d’histoire des arts demeurait résolument mystérieux et elle n’avait pas réussi à obtenir un seul indice de sa part. Un échec, certes, mais une partie d’elle devait admettre qu’elle n’était pas mécontente qu’il soit parvenu à garder le secret. Cela rendrait la surprise encore plus appréciable, car elle était persuadée que gentleman comme il était, Marius ne la forcerait jamais à se lancer dans une activité susceptible de la mettre mal à l’aise. Elle lui faisait confiance, la soirée qu’ils avaient passée ensemble quelques semaines plus tôt leur avait permis de s’ouvrir l’un à l’autre et il pouvait se targuer de la connaître suffisamment à présent pour pouvoir lui prévoir une surprise qui lui plairait. Bien sûr, l’attente mêlée à la curiosité et à l’impatience avaient permis à l’imagination débordante de la jeune femme de fomenter tout un tas de scénarios au sujet de cet après-midi mystère – certains plus loufoques que d’autres. Toutefois, chaque fois qu’elle imaginait une nouvelle intrigue, la liste qu’il lui avait donnée lui revenait à l’esprit et elle en arrivait à la conclusion qu’elle ne parviendrait décidément jamais à découvrir le programme de ce 13 juin 2020 – à moins qu’il ait prévu une randonnée ou une course d’orientation dans Brisbane qui les mènerait à se baigner dans un lac, mais cela ne justifiait pas le besoin d’emmener dans son sac à dos son roman préféré.

Quoiqu’il en fût, si l’activité que Marius s’apprêtait à lui proposer était de nature sportive, elle serait la bienvenue. Ce fut la pensée qui traversa l’esprit de la jeune femme alors qu’elle se tapotait le front à l’aide d’une serviette, épongeant les gouttelettes de sueur sur sa peau chaude. Ces derniers jours, Colleen avait entrepris de suivre un programme fitness très strict en vue du début de tournage imminent du programme télévisé auquel elle était inscrite. Marius n’en savait encore rien, mais son anniversaire le lendemain s’annonçait particulier dans la mesure où il coïncidait avec son départ pour Race of Australia. La vérité était qu’elle peinait encore à réaliser qu’elle se lançait véritablement dans cette incroyable expérience. Tout avait commencé lorsqu’elle avait découvert l’appel à candidatures à la télévision. Les images dévoilaient des paysages à couper le souffle et la voix off le concept d’un nouveau programme télévisé inédit dont le tournage devait commencer courant juin. Captivée par les panoramas présentés, son regard s’était animé et sa fascination n’avait pas échappé à la vigilance de Lou, présente à ses côtés ce soir-là. L’adolescente avait lancé le sujet de manière innocente et Colleen n’avait pu retenir son enthousiasme à l’idée de suivre ce programme à la télévision lors de sa future diffusion. Jamais elle n’aurait pu imaginer que Lou s’empresserait d’envoyer sa candidature à la boîte de production dès le lendemain ! Pourtant, c’était bien ce qu’elle avait fait et pour une raison qui échappait encore à la sage-femme, sa candidature avait été retenue. Elle avait longuement hésité avant de se présenter au casting, mais l’obstination de Lou et sa curiosité avaient eu raison de sa réticence initiale. Désormais, ce n’était plus qu’une question d’heures avant de se lancer dans cette folle aventure et Colleen était ravie que Marius lui ait proposé de passer cet après-midi en sa compagnie – non seulement elle était impatiente de le revoir, mais elle était persuadée que cela lui permettait aussi de se changer les idées et d’ignorer l’espace de quelques heures son anxiété à l’idée de tout quitter dès le lendemain pour s’aventurer dans une expérience aussi insolite et excitante que terriblement effrayante.

Elle passa la serviette sur son visage dégoulinant puis s’étira une dernière fois avant de faire coulisser la porte de la baie vitrée pour entrer dans la maison et se diriger vers la petite salle de bain attenante à la cuisine. Cela faisait très exactement deux semaines qu’elle avait déménagé au 14, Latimer Road, et il était incroyable de constater qu’un sourire continuait inlassablement d’étirer ses lèvres à chaque fois qu’elle entrait chez elle. Chez elle. Le seul fait d’associer ces deux mots suffisait à lui donner du baume au cœur. Elle laissa ses vêtements épars sur le sol et entra dans la cabine de douche avec empressement. Elle actionna volontairement l’eau froide et un frisson lui parcourut l’échine lorsque le flux glacé entra en contact avec sa peau brûlante. Une douche froide, c’était précisément ce dont son corps endolori et son esprit tourmenté avaient besoin. Et pas seulement parce que ses muscles meurtris par la pratique du sport réclamaient une pause bien méritée… La perspective de voir Marius dans si peu de temps était suffisante pour nouer son ventre d’anxiété, inviter le doute dans ses pensées et ancrer le désir en elle avec une force qui continuait de la surprendre. A tout cela s’ajoutait l’ignorance dans laquelle il l’avait plongée à propos du programme qu’il lui réservait… Et le cocktail qui en résultait était aussi déroutant qu’explosif. En cet instant, l’aventure dans laquelle elle se lancerait le lendemain préoccupait bien moins son esprit que sa future rencontre avec Marius. La dernière fois qu’elle l’avait vu, à l’occasion du concours de cheesecakes qui s’était déroulé en centre-ville, elle avait à plusieurs reprises remis en question le statut particulièrement ambigu de leur relation. Le hasard les avait une nouvelle fois amenés à se rencontrer mais les choses ne s’étaient pas tout à fait déroulées comme prévu. Si Marius n’avait pas tiré les choses au clair par la suite, elle aurait sans doute appréhendé davantage leur rendez-vous de l’après-midi. Mais elle avait choisi de lui faire confiance, et n’avait aucune intention de faire marche arrière à présent.

La douche froide eut un effet apaisant sur son corps comme sur son esprit – à croire qu’elle était finalement aussi efficace qu’un cours de yoga – et quand elle en sortit, Colleen se sentit prête à découvrir ce que lui réservait Marius. Elle se prépara assez rapidement, se maquillant à peine mais accordant un peu plus de temps à ses cheveux qu’elle sécha avec beaucoup d’application, l’humidité ayant tendance à les faire onduler. N’ayant pas la moindre idée de ce que son James B avait préparé, et la météo demeurant assez incertaine, elle renonça à l’envie d’enfiler l’une de ses longues robes bohèmes et leur préféra un pantalon chino moutarde retroussé au niveau des chevilles et un chemisier blanc. Elle chaussa également une paire de baskets blanches, respectant la liste donnée par Marius. En parlant de ladite liste, elle prit le temps de vérifier une dernière fois le contenu de son sac à dos alors que l’heure tournait à une vitesse fulgurante. Elle avait mis beaucoup de temps à choisir le roman, car il lui avait demandé de prendre son préféré. Or, adepte de comédies romantiques qu’elle était, elle n’avait pas été certaine de pouvoir assumer son choix face à Marius… Elle avait longuement hésité, pesant le pour et le contre, et avait même songé à l’impressionner avec un livre plus complexe – sa superbe édition de On the Road, de Jack Kerouac était à ce titre une option intéressante. Puis elle s’était rendue à l’évidence : elle n’avait pas la moindre envie de se montrer malhonnête. Et ne lui faisait-elle pas confiance, après tout ? Elle avait finalement cédé et choisi The Notebook de Nicholas Sparks, qui partageait la première place dans son classement des livres préférés avec One Day, de David Nicholls. En guide de snack elle avait confectionné deux sandwichs et des muffins, et ajouté des bouteilles d’eau. Quant au maillot de bain… Là encore, le doute s’était glissé dans son esprit. L’idée de potentiellement s’exposer face à Marius l’inquiétait un peu, même si cela signifiait sans doute qu’il serait amené à faire la même chose. Néanmoins, restant assez pudique malgré tout et ne voulant pas donner de mauvaises idées au beau brun, elle avait remis le seul bikini qu’elle possédait dans ses placards et choisi un maillot de bain une pièce assez sobre dont le dos nu était la seule fantaisie. Une paire de chaussures de randonnées se trouvait également dans le sac, au cas où celle qu’elle portait aux pieds ne correspondait pas aux attentes de Marius, ainsi qu’une carte de Brisbane et même une tenue de sport au cas où.

Quand la sonnerie retentit dans la maison, son rythme cardiaque s’emballa. Elle prit une profonde inspiration et se dirigea vers l’entrée d’un pas si pressé qu’elle manqua de se prendre les pieds dans le tapis avant d’atteindre la porte d’entrée. Un peu essoufflée alors qu’elle n’avait en réalité fait que quelques pas, elle ouvrit la porte en grand et découvrit le visage souriant de Marius derrière celle-ci. « Bonjour Marius » Lui répondit-elle, ses lèvres ébauchant un sourire ravi. Parce qu’elle ne put s’en empêcher, elle jeta un coup d’œil à sa tenue, espérant obtenir un indice sur le programme de l’après-midi qui demeurait toujours aussi résolument mystérieux. A priori, la randonnée n’était pas à l’ordre du jour car Marius était plutôt élégant dans son pantalon en lin... Décidément, il ne lui facilitait pas la tâche ! Il lui demanda si elle était prête pour leur après-midi, et elle planta son regard déterminé dans le sien. « Prête ! » Fit-elle en opinant du chef. Sa vie ressemblait de plus en plus à une succession d’aventures ces derniers temps, car c’était précisément ce que Marius semblait décidé à lui proposer cet après-midi-là. « Même si je ne sais toujours pas ce que tu as prévu… » Ajouta-t-elle, les yeux plissés. « Je ne pensais pas que tu parviendrais aussi bien à résister à mes questions, mais je t’ai clairement sous-estimé ». Il lui souhaita un joyeux anniversaire avec un peu d’avance et elle songea qu’il avait bien fait de programmer leur après-midi ce jour-là plutôt que le lendemain, car si tel avait été le cas elle aurait été contrainte de l’annuler. « Merci ! Je ne suis pas sûre qu’à mon âge mon anniversaire soit encore une bonne chose à fêter mais bon… Tu veux entrer boire un café, ou nous devons partir tout de suite ? » Lui proposa-t-elle en désignant l’intérieur de la maison d’un signe de la tête.

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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyDim 14 Juin - 15:36


C’était étrange de se retrouver devant cette maison que tu avais passé des journées à peindre alors que c’était la première fois que tu remontais l’allée jusqu’à la porte d’entrée. Tu avais l’impression d’être un adolescent qui venait chercher sa cavalière pour le bal du lycée. C’était complètement ridicule mais l’anticipation que tu ressentais et tes mains moites étaient des signes qui ne trompaient pas. Tu avais bien conscience que tu prenais un risque dans cette surprise. Tu l’avais bien vu dans le regard de Jacob, il était possible que toutes tes attentions soient un peu trop et trop vite. Mais tu n’avais pas envie de ralentir, tu n’avais pas envie de faire les choses à moitié. Ce n’était pas ton genre et tu n’allais pas commencer maintenant. Alors peut-être que Colleen prendra peur, peut-être pas, seul l’avenir vous le dira. Mais vos échanges récents par textos et vos dernières rencontres te laissaient penser que tu allais en tout cas dans la bonne direction. Les sollicitations de Colleen pour connaître l’activité surprise que tu lui réservais avaient été nombreuses depuis votre dernière rencontre. Vous n’aviez pas eu l’occasion de vous revoir depuis cette soirée dans son appartement, tous les deux très occupés. Par un concours de circonstances, tu n’avais pas pu assister à son déménagement ce que tu regrettais fortement. Une obligation professionnelle t’avait amenée à Perth pendant quelques jours, pile au mauvais moment. Le doyen ne t’avait de toute manière pas vraiment laissé le choix … C’était un peu de ta faute, tu n’avais jamais eu aucune obligation en dehors de l’université auparavant, tout le monde savait qu’ils pouvaient compter sur toi et personne ne s’était jamais demandé si tu pouvais avoir d’autres choses à faire de ton côté. A leur décharge, c’était bien la première fois que cela t’arrivait. Tu aurais préféré aider Colleen à déménager mais tu lui avais envoyé un petit souvenir de Perth et une carte postale pour te faire pardonner. Rien de grandiose ou de fabuleux, simplement un petit bracelet que tu avais trouvé lorsque tu avais accompagné ton collègue dans la découverte de cette ville où tu t’étais déjà rendu plusieurs fois.

Une fois les coups frappés à la porte, tu retins ta respiration sans t’en rendre compte. Mais Colleen apparut rapidement de l’autre côté et l’anxiété et les doutes qui t’habitaient furent renvoyés au second plan. Comme à son habitude, la jeune femme était magnifique et même sans savoir ce que vous alliez faire, elle avait choisi une tenue qui ferait tout à fait l’affaire. « Bonjour Marius » Cette façon formelle de vous saluer aurait peut-être fait rire certains mais tu commençais à t’y attacher. Tu remarquais le regard intrigué de Colleen sur ta tenue et cela t’amusa. Qu’elle cherche à avoir des indices était plutôt logique mais ta tenue ne parlait pas d’elle-même, malheureusement pour elle. Tu la regardais amusée et elle finit par te dire : «  Prête ! Même si je ne sais toujours pas ce que tu as prévu… Je ne pensais pas que tu parviendrais aussi bien à résister à mes questions, mais je t’ai clairement sous-estimé » Lors de votre dernière soirée passée ensemble, tu lui avais laissé croire que tu étais quelqu’un qui pouvait facilement se laisser convaincre. Ce n’était pas le cas. Même si Colleen n’avait pas fait tous ces efforts pour te convaincre de donner de ton temps pour apprendre à dessiner aux enfants malades, tu l’aurais certainement fait de toi-même si Justine t’avait relancé alors il n’avait pas fallu vraiment te convaincre. Là, les choses étaient différentes. Tu comptais bien faire une surprise à la jeune femme et pour que cela soit une surprise, tu ne lui dévoileras rien avant le moment opportun. « Ce n’est pas parce que je me suis laissé avoir une fois que cela marche à tous les coups. » Lui dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres. Au fond, tu savais que Colleen apprécierait le fait d’être totalement surprise. Tu espérais juste qu’elle aimera ce que tu lui avais prévu. En tout cas, tu comptais bien en profiter au maximum car tu n’allais plus être très libre de tes mouvements dans les prochaines semaines. Quand Tommy t’avait appelé pour savoir si tu pouvais garder Moïra pendant quelques semaines, tu avais vraiment cru que l’on te faisait une très mauvaise blague. Tellement que tu lui avais raccroché au nez persuadé que c’était un pari débile avec tes soeurs ou quelque chose du genre. Mais Tommy avait rappelé et quand tu compris qu’il était sérieux, tu t’étais empressé de débarquer chez lui pour tirer cette situation au clair. Tu étais ressorti quelques heures plus tard, incapable de croire que ton frère s’était inscrit à une émission de télé-réalité et qu’il te laissait sa fille. C’était pour le dépanner mais en réalité c’était bien plus que cela. C’était une test de ce nouvel équilibre que vous cherchiez et c’était une responsabilité que tu devais assumer. Il faudra que tu en parles à Colleen mais ce sera un sujet pour plus tard, une bonne nouvelle à annoncer pour une fois. « Merci ! Je ne suis pas sûre qu’à mon âge mon anniversaire soit encore une bonne chose à fêter mais bon… Tu veux entrer boire un café, ou nous devons partir tout de suite ? » Peu importe l’âge que l’on a, il est toujours bon de fêter un anniversaire ! Tu aurais aimé découvrir la maison de Colleen, elle t’en avait tant parlé et puis il était évident qu’elle en était tombée amoureuse mais malheureusement, cela devrait se faire une autre fois, vous ne pouviez pas être trop en retard non plus. « J’aurais adoré faire un tour dans ton havre de paix mais il faut que l’on parte de suite. J’aurais quand même droit à une visite plus tard n’est-ce pas ? » Lui demandas-tu tout de même en la laissant attraper ce dont elle avait besoin et fermer la maison derrière elle. Ta voiture n’était qu’à quelques mètres de là, contre le trottoir et tu ouvris la porte passager pour laisser entrer Colleen : « Mademoiselle Sainsbury. » Lui dis-tu en la laissant s’installer. Tu vins prendre place derrière le volant en lui disant : « Je ne te dis toujours pas où l’on va mais on en a pour une petite heure de route. » Tu doutais que Colleen connaisse assez Brisbane et ses environs pour reconnaître la direction que tu prenais et comprendre où tu l’amenais à partir des panneaux routiers. Pour le coup, tu voulais que cela joue à ton avantage. « Comment s’est passé le déménagement ? » Lui demandas-tu alors que vous quittiez Logan City et petit à petit Brisbane.

Le trajet se passa relativement bien et tu finis par sortir de l’autoroute en direction de Gold Coast. Jetant un oeil à Colleen qui semblait intriguée, tu lui dis : « Tu peux sortir la carte de Brisbane et de ses environs. » C’était un des objets que tu lui avais demandé d’emmener, simplement pour lui faire faire fausse route mais si en même temps elle pouvait jeter un oeil sur l’endroit où vous vous trouviez et avoir une meilleure idée de tout ce qui s’offrait à elle à Brisbane, c’était un plus. Colleen attrapa la carte et la déplia. Arrêté à un feu rouge, à quelques mètres de la plage, tu cherchais votre position sur la carte avant de la pointer du doigt : « Nous sommes ici. Bienvenue à Gold Coast ! » Le feu de circulation passant au vert, tu redémarres le véhicule et te dirigeais vers le parking de la plage qui s’étendait désormais devant vous. « Gold Coast est LA ville où les citadins se réfugient pour surfer. » Dis-tu à la jolie brune à tes côtés. Elle devait désormais se douter ce que qui se tramait dans ton esprit. « Je me suis dit qu’il n’y aurait rien de mieux qu’une petite leçon de surf pour ton anniversaire. Qu’est-ce que tu en dis ? » Lui demandas-tu en plongeant ton regard dans le sien. Maintenant que la voiture était arrêtée, tu pouvais de nouveau te perdre dans ses beaux yeux. Tu les sondais à la recherche d’une réaction, n’importe laquelle.


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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyDim 14 Juin - 22:28


L’idée de revoir Marius et de passer l’après-midi en sa compagnie avait suscité beaucoup d’appréhension chez la jeune femme, pourtant à la seconde où elle aperçut son visage derrière la porte la sérénité l’envahit et ses doutes s’évaporèrent. La familiarité de son visage et la douceur de son sourire apaisèrent ses craintes instantanément, et elle réalisa à quel point il lui avait manqué ces trois dernières semaines. Un manque assez difficile à justifier en soi, puisqu’elle ne le connaissait pas depuis si longtemps que ça et qu’elle était dans l’incapacité de décrire précisément la nature de leur relation. Sa raison la poussait à le considérer comme un ami, mais elle savait au fond d’elle que cela dépassait le stade de la simple amitié car l’attirance qu’elle ressentait pour lui n’avait rien d’amicale. Au fil des semaines, au gré de leurs rencontres, elle s’était habituée à sa présence rassurante, à son sourire réconfortant et à la profondeur de son regard. Plus qu’habituée même, elle s’y était attachée. Alors qu’elle s’était promis de profiter pleinement de sa nouvelle vie en Australie en jouissant de son indépendance regagnée, elle se surprenait à douter de la légitimité de cette aspiration. L’être humain n’était-il pas constitué de cette manière après tout ? Rêver de liberté quand il en est privé, et s’en lasser une fois celle-ci retrouvée ? Tel était le genre de paradoxe qui régissait la vie humaine, nul besoin d’être un grand philosophe pour en dresser le constat. Et si Colleen n’irait pas jusqu’à dire qu’elle désirait ardemment s’enfermer à nouveau dans une relation – car tel était loin d’être le cas – sa réflexion l’avait amenée à considérer les choses sous un nouvel angle. Certes elle n’avait pas la moindre envie de s’engager et était toujours terriblement attachée à son besoin d’apprendre à se connaître, son envie de repousser ses limites… Mais plus elle y pensait plus elle songeait que son désir d’émancipation n’était pas incompatible avec celui de découvrir Marius, à condition de rester vigilante. Peut-être que de manière hypocrite, ça l’arrangeait bien. Peut-être qu’elle se berçait d’illusions et qu’elle se rendrait vite compte que ce ne serait pas possible. Car le risque était bien là : s’attacher, douter, souffrir… Et devoir renoncer. Renoncer à la liberté ou à l’éventualité d’une relation amoureuse. A ce titre, rester seule demeurait une option bien plus prudente. D’un autre côté, ne pas céder à la tentation revenait d’une certaine manière à rester dans sa zone de confort, et c’était précisément ce qu’elle voulait éviter. Or elle était suffisamment lucide à présent pour reconnaître que son envie de découvrir Marius dépassait le stade de la simple lubie et que peut-être… Peut-être qu’elle était prête à accorder une petite place à cet homme dans sa vie, même si elle en ignorait encore la manière et les circonstances.
Ne voulant pas précipiter les choses toutefois, et souhaitant s’accorder plus de réflexion avant d’entreprendre de faire un premier pas qu’elle serait peut-être amenée à regretter par la suite, elle imaginait que les prochaines semaines loin de lui l’aideraient à considérer les choses avec plus de discernement. Car Marius ne le savait pas encore, mais il s’écoulerait sans doute plusieurs semaines avant qu’ils ne se revoient la prochaine fois. Colleen avait bien l’intention de profiter à fond de son aventure mais comptait également sur celle-ci pour recentrer ses priorités, et l’aider à y voir plus clair. Elle espérait que la prochaine fois qu’ils se verraient, elle appréhenderait les choses avec plus de conviction.

Elle plongea son regard dans le sien et réalisa que ses souvenirs ne lui avaient pas rendu justice, tant il était encore plus séduisant en réalité que dans ses pensées. Ses yeux clairs la fixaient déjà avec intensité, et elle songea que la douche glacée qu’elle venait de prendre dans l’espoir de garder la tête froide n’avait pas eu l’effet escompté. Elle scruta son visage un instant, son regard détaillant les petites ridules au coin de ses yeux, la courbe de ses pommettes et sa barbe plus épaisse qui couvrait le contour de ses lèvres. Difficile de rester insensible à la chaleur qui se dégageait de son sourire, pensa la jeune femme en retrouvant le bleu de ses yeux. Elle admit qu’elle l’avait sous-estimé en pensant à tort qu’il céderait à la pression qu’elle avait exercée sur lui par le biais de ses SMS, et sa réaction la fit sourire. Il avait raison, elle était sans doute partie un peu trop confiante dans cette affaire. Elle lui proposa un café avant de partir mais il lui répondit qu’il était préférable qu’ils partent directement. Elle avait décidé de lui faire confiance et s’en remettait donc à son jugement, alors qu’elle ignorait toujours leur destination. Il émit l’idée de découvrir la maison plus tard, et elle acquiesça. « Ça me va. Si tu es toujours d’attaque quand on rentrera alors peut-être qu’on pourra envisager la visite de la maison ». Sa phrase ne comportait pas le moindre sous-entendu, mais une pensée intruse s’invita dans son esprit et elle détourna rapidement le regard pour qu’il ne puisse pas lire en elle comme dans un livre ouvert. « J’arrive » Prévint-elle avant de se retourner pour revenir sur ses pas et récupérer son sac à dos et sa veste dans le salon. Enfin prête, elle profita de ces dernières secondes seule pour prendre une dernière inspiration profonde, puis s’élança en direction de l’entrée et ferma la porte à clé derrière elle. Elle suivit Marius et esquissa un sourire lorsqu’il lui tint la portière côté passager, une attention qui ne surprenait pas Colleen, qui connaissait les manières de gentleman du beau brun. Elle prit place dans l’habitacle, posant le sac à dos et la veste sur le siège à l’arrière pour s’installer plus confortablement. Marius ne tarda pas à la rejoindre et elle ressentit une pointe d’appréhension en songeant qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière à présent.

Le trajet qui les mena à leur destination se déroula sans encombre et l’heure passa à une vitesse fulgurante. Colleen en oublia presque qu’elle s’aventurait sur un terrain inconnu et qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait, tant la conversation fut animée et la présence de Marius à ses côtés synonyme de sérénité. Elle lui parla de son déménagement qui avait eu lieu deux semaines auparavant, des galères qu’elle avait rencontrées et des bonnes surprises qui s’étaient présentées. Elle lui confia à quel point elle se sentait bien dans cette nouvelle maison et son plaisir de la retrouver après une longue journée de travail. Ils évoquèrent l’hôpital, d’ailleurs, et elle lui rappela qu’ils devaient dégager un créneau pour qu’il puisse venir au service pédiatrie. Pour une raison qui lui échappait, elle n’aborda pas le sujet de Race of Australia. Elle préféra lui poser des questions à son tour, car même si elle avait eu l’occasion de lui parler au cours des dernières semaines par SMS, rien ne remplaçait l’authenticité d’une discussion en face à face. A une ou deux reprises, il utilisa des expressions qu’elle ne connaissait pas et ils en vinrent à comparer les cultures des deux pays dont ils étaient originaires. Colleen ne vit pas le temps passer tant cette conversation lui semblait naturelle, si bien que lorsqu’il lui demanda de sortir la carte de son sac à dos, elle fut étonnée de constater qu’ils parvenaient déjà à leur destination. Elle jeta un coup d’œil au panneau quand il prit la sortie d’autoroute, mais le nom lui était inconnu alors elle s’exécuta en reprenant son sac à dos à l’arrière du véhicule pour en extirper la carte. Profitant d’un arrêt à un feu rouge, il lui montra un emplacement le long de la côte sur la carte, et les yeux de la jeune femme s’arrondirent d’étonnement quand il mentionna ce lieu de prédilection pour les surfeurs du coin. « Pour surfer ? » Répéta-t-elle, son regard empli d’espoir rivé sur Marius. « Est-ce que ça veut dire que… » Elle laissa volontairement sa phrase en suspens, tout en le dévisageant intensément. L’attente fut de courte durée puisqu’il lui annonça que son anniversaire était l’occasion idéale pour tenter un cours de surf, et un large sourire étira aussitôt les lèvres de la jeune femme. « Est-ce vraiment une question ? Bien sûr que je suis partante ! ». Au cours de ces dernières semaines, alors que son imagination avait invoqué tout un tas de scénarios sur le programme de ce 13 juin, elle n’avait pensé au surf qu’une seule fois. Lors de leur dernière soirée, elle avait confié à Marius qu’elle adorerait essayer, mais la réaction de ce dernier à ce moment-là l’avait dissuadée d’envisager réellement qu’il puisse l’emmener sur la côte pour l’initier à cette activité. Apparemment, il semblait avoir changé d’avis, et elle en était ravie. Certes ses muscles meurtris par la pratique de sport intensive protestaient déjà face à cette perspective, et elle devrait mettre sa pudeur de côté le temps de la leçon, mais peu importait. Le cadeau d’anniversaire que lui proposait Marius en avance était parfait. Le sourire ravi qu’elle arborait en était la preuve. « Il faudra quand même m’expliquer en quoi mon roman préféré me sera utile pendant cette leçon » S’exclama-t-elle en sortant de la voiture et en lui jetant un coup d’œil amusé. Elle enfila sa veste et le rejoignit de l’autre côté de la voiture, son sac à dos sur les épaules. « J’imagine en revanche que le maillot de bain me sera utile, mmh ? » Lui demanda-t-elle alors qu’ils se dirigeaient vers la plage. A cette période de l’année l’endroit était bien moins bondé qu’en pleine période estivale, mais Colleen n’en frissonnait pas d’avance à l’idée de se jeter à l’eau. L’hiver en Australie était aussi doux que le printemps en Angleterre, et elle n’était pas frileuse. Si ses estimations étaient correctes, il devait faire dix-sept ou dix-huit degrés, ce qui à ses yeux était une température parfaitement raisonnable. Elle suivit Marius sur quelques mètres tout en observant la plage avec envie, puis ils s’arrêtèrent devant la devanture d’une boutique de surf. Les planches exposées derrière la vitre attirèrent aussitôt son regard. La perspective de se tenir debout sur l’une d’entre elles était incroyablement alléchante, même si elle n’avait pas la moindre idée de la manière dont elle s’y prendrait. Heureusement, Marius serait à ses côtés pour l’initier à ce sport. Elle lui glissa justement un regard en biais avant d’entrer dans la boutique. « J’espère que tu seras aussi patient avec moi qu’avec tes élèves, parce que c’est la première fois que je fais un truc pareil et… Disons que je ne suis pas sûre d’avoir la condition physique d’une grande surfeuse. Cela dit je suis motivée et j’ai hâte que tu me montres comment faire ! » Ajouta-t-elle avec une candeur presque enfantine.

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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyMer 17 Juin - 9:07


Cela faisait bien trop longtemps que tu n’avais eu personne à surprendre. Tu avais toujours été un romantique dans l’âme, c’était autant une qualité qu’un défaut mais pour toi, les petites attentions étaient aussi importants que les grandes déclarations. Voilà pourquoi tu avais envoyé des fleurs à Colleen après votre dernière soirée et voilà pourquoi tu avais tenu à organiser cette surprise pour son anniversaire. Il était tout à fait possible que tu ailles dans le mur mais tu avais envie d’être optimiste pour une fois et la jeune femme t’avait confié avoir envie d’apprendre à surfer ou du moins de découvrir ce sport donc les chances qu’elle n’en ait plus envie étaient minces. Colleen était devenue en quelques mois une personne importante pour toi. La vitesse à laquelle elle s’était fait une place dans ta vie aurait dû t’alarmer mais tu n’arrivais pas à l’être. A la place de la panique habituelle, un sourire idiot se dessinait sur tes lèvres. Tu avais eu du mal à l’accepter mais tes proches avaient raison, tu avais le droit à une nouvelle chance, une chance que tu n’avais pas vue venir. Qu’est-ce qui avait fait que Colleen était passée d’une inconnue et de la mère de Lou à bien plus ? Tu n’en savais rien mais plus le temps passait, plus tu étais heureux de l’avoir laissée entrer dans ton intimité quand tant d’autres s’étaient pris un mur. Un facteur avait changé depuis que tu t’étais retrouvé dans cette situation. Tu n’étais plus le jeune homme que tu avais été et Colleen avait vécu elle aussi des choses difficiles dans sa vie passée. Tu n’avais pas envie d’aller trop vite, la peur de gâcher ce que vous aviez aujourd’hui était bien ancrée en toi mais en même temps, la jolie brune te donnait le courage de tenter des choses que tu n’avais jamais osé espérer auparavant. D’où l’organisation de cette surprise et ta présence sur le pas de sa porte pour la récupérer. Des fois, tu avais l’impression que ce que tu vivais avec Colleen n’était pas réel et que tu devais le rêver alors la voir de nouveau en chair et en os te sourire après plusieurs semaines sans voir son visage était un soulagement certain. Si ton coeur battait un peu plus vite à ce moment-là, cela ne regardait que toi. Il n’avait pas été difficile pour ton entourage de comprendre que tu étais intéressé par quelqu’un dernièrement. Tes habitudes s’étaient légèrement vues changer et le regard régulier que tu jetais à ton téléphone portable était suffisant pour que l’on te pose des questions ou plutôt que l’on te taquine. Ils te connaissaient assez pour savoir que tu ne répondrais à rien si tu n’en avais pas envie et tu ne devais rien à personne. Comme à son habitude, Colleen était magnifique et ce serait mentir que de dire que ton esprit ne l’avait pas imaginée à plusieurs reprises en combinaison de sur ces derniers temps. Tu chassais cette pensée de ton esprit cependant alors qu’elle te disait : « Ça me va. Si tu es toujours d’attaque quand on rentrera alors peut-être qu’on pourra envisager la visite de la maison. J’arrive » Découvrir cette maison dont Colleen t’avait tant parlé et dont elle était si fière était quelque chose que tu désirais faire. Surtout si tu devais aider Colleen à en repeindre quelques pièces dans les semaines à venir. Malheureusement, vous aviez un peu de route à faire et un horaire à respecter alors tu n’avais pas le temps de visiter les lieux tout de suite. Que tu visites la maison aujourd’hui ou une autre fois, rien que la promesse d’une visite te suffisait pour l’instant. Tu laissais Colleen fermer la porte et tu l’attendais près de la voiture. Une fois tous les deux à l’intérieur, tu pris la direction de Gold Coast en demandant à Colleen comment s’était passé son déménagement. Tu l’écoutais attentivement te narrer cette journée en te racontant des petites anecdotes ainsi que les bonnes et les mauvaises surprises. Savoir qu’elle se sentait bien dans sa nouvelle maison était une très bonne nouvelle. Colleen avait un grand sourire dessiné sur les lèvres et te parlait de manière tellement animée que tu te surpris à la regarder un sourire amusé et attendri sur les lèvres. La nouvelle aventure de la jeune femme à Brisbane semblait très bien se passer et elle semblait s’accorder enfin ce qu’elle s’était refusée toutes ces années en Angleterre. Tu étais vraiment heureux pour elle, tout le monde n’avait pas cette deuxième chance et si tu pouvais participer à rendre la vie australienne de Colleen agréable, tu n’allais pas t’en priver. Elle te parla ensuite de son travail à l’hôpital et des dernières nouvelles de son service alors que tu lui contais les quelques jours que tu avais passés à Perth. Tu lui parlais de ton collègue qui s’était avéré être un bon partenaire de voyage ainsi que des conférences auxquelles tu avais participé et de celle que tu avais animée. Et puis la discussion continua de manière naturelle sur les différences culturelles et linguistiques entre l’Angleterre et l’Australie. Les sujets de manquaient pas avec la belle brune, contrairement à la fois où tu avais fait ce même trajet avec ton frère dans la voiture.

Quand tu pris la sortie d’autoroute de Gold Coast, tu vis le regard curieux mais perdu de Colleen. Elle n’était pas en Australie depuis longtemps, s’adapter à Brisbane devait déjà être une épreuve, elle n’avait pas dû visiter les environs pour l’instant. Ce n’était pas bien grave, vous alliez commencer. Lui demandant de sortir la carte qu’elle avait apportée, tu lui montrais où vous vous trouviez exactement pour lui permettre de se repérer géographiquement. Tu en profitais pour lui donner un indice et son visage se couvrit d’étonnement quand tu mentionnais le surf. Pari gagné … « Pour surfer ? Est-ce que ça veut dire que…  » Tu hochais la tête sans vraiment t’en rendre compte. Il serait cruel de ta part de l’amener ici sans avoir l’intention de la faire surfer, cela n’avait pas de sens. Alors encore une fois en présence de Colleen, tu allais surmonter tes démons pour lui permettre de passer un très bon anniversaire. Du moins tu l’espérais. Une fois garé sur le parking, elle te répondit : « Est-ce vraiment une question ? Bien sûr que je suis partante ! » Tu pouvais lire l’excitation sur son visage alors que la surprise se dissipait peu à peu. Il était évident que Colleen ne s’était pas attendue à ce que tu lui apprennes le surf suite à votre discussion et c’était sur ça que tu avais compté pour que la surprise soit totale. Tu n’étais pas peu fier que cela ait fonctionné mais tu étais surtout heureux de l’engouement de ta future élève. Sortant de la voiture, elle te dit : « Il faudra quand même m’expliquer en quoi mon roman préféré me sera utile pendant cette leçon. J’imagine en revanche que le maillot de bain me sera utile, mmh ?  » Tu laissais échapper un petit rire aux questions de Colleen. Il était logique qu’elle se pose ce type de question. Le maillot était facilement compréhensible, son livre préféré c’était simplement par curiosité et pour qu’elle soit incapable de deviner ce qui vous attendait. Tu allais récupérer ton sac avec ton maillot dans le coffre de la voiture veillant à ce que Colleen qui était côté passager ne voit ni les cupcakes, ni le cadeau empaqueté que tu laissais dans le coffre également. En revenant à sa hauteur, tu lui dis : « Le maillot de bain est obligatoire sous la combinaison, crois-moi c’est bien plus agréable ! » Les combinaisons de surf n’étaient pas des plus confortables, sentir cette matière frotter contre ses parties intimes n’était pas génial … « Pour le livre par contre, j’étais juste curieux de le découvrir et je l’avoue, je cherchais un petit peu à brouiller les pistes. » Lui dis-tu un petit sourire en coin sur les lèvres. Tu assumais pleinement tes tactiques pour l’empêcher de gâcher la surprise, tu doutais que Colleen t’en tiendrait rigueur. Vous prîtes la direction de la boutique de surf à quelques mètres de là et tu jetais un regard à ta montre, vous étiez piles à l’heure : « J’espère que tu seras aussi patient avec moi qu’avec tes élèves, parce que c’est la première fois que je fais un truc pareil et… Disons que je ne suis pas sûre d’avoir la condition physique d’une grande surfeuse. Cela dit je suis motivée et j’ai hâte que tu me montres comment faire ! » La patience était une qualité que tu avais su développer au fil des années. Et tu doutais en manquer avec Colleen. Tu ne pouvais pas savoir à l’avance si elle allait être une personne apprenant vite ou non mais elle serait une bonne élève, ça tu n’en doutais pas. « Je te promets d’être patient, je suis certain que cela va bien se passer. » La rassuras-tu en lui ouvrant la porte du magasin de surf. Tu te dirigeais ensuite vers le comptoir où tu donnais ton nom et le gérant te dirigea vers deux planches au fond de la boutique. Il vérifia que la taille était bonne par rapport à votre taille avant de vous tendre deux combinaisons. « Les cabines sont par ici. » Dis-tu à Colleen en lui désignant deux portes. Tu remerciais le vendeur que tu commençais à connaître et tu allais te changer dans la cabine à côté de celle de Colleen. Tu ne tardais pas à enfiler ton maillot de bain et la combinaison par dessus. Tu ne la fermais pas complètement pour l’instant, remontant la fermeture jusqu’à ton nombril uniquement. Vous alliez être sur la plage au début et il ne faisait pas si froid que cela. Sortant de la cabine, tu retournais vers les planches où Colleen te rejoignit quelques minutes plus tard. Tes yeux se posèrent sur la jeune femme et tu te surpris à laisser ton regard traîner un peu plus longtemps sur les formes de la jeune femme parfaitement dessinées par la combinaison. L’attirance déjà présente que tu ressentais pour la jeune femme se trouvant démultipliée, tu détournais le regard quelques instants avant de lui dire : « Je vais mettre nos sacs dans un casier et on peut y aller si c’est bon de ton côté ? » Lui demandas-tu en tendant la main pour qu’elle te confie son sac. Et avant que tu ne puisses l’arrêter, tu te retrouvais à ajouter : « Cette combinaison te va à ravir. » Quand tu te rendis compte des mots qui venaient de sortir de ta bouche, tu sentis le rouge te monter aux joues et voulant te rattraper tu ajoutas : « Enfin je … C’est-à-dire que … » Te rendant compte que tu ne te rattraperas pas, tu attrapais le sac que te tendais Colleen : « Je vais les ranger. » Lui dis-tu en sortant un cadenas de ton sac et en rangeant les sacs dans des casiers près des planches. « Prête ? » Oui, changer de sujet, c’était bien mieux comme cela. Il était temps de commencer cette leçon de surf au cours de laquelle tu allais avoir du mal à te concentrer, tu n’en doutais pas une seule seconde.


@Colleen Sainsbury :l:
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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyMer 17 Juin - 22:58


Colleen était définitivement prête à vivre l’expérience Australienne ultime. Le surf, s’entendait. Car quitte à vivre en Australie autant vivre les clichés à fond, n’est-ce pas ? Et si en l’occurrence son professeur de surf du jour n’était pas doté d’une chevelure blonde flamboyante – avec la petite mèche qui allait avec – comme il était coutume d’en voir dans tous les films qui mettaient en avant Aussie, il n’en était pas moins séduisant pour autant. La surprise que Marius lui avait réservée était de taille, car jamais elle n’aurait pu véritablement envisager qu’il puisse l’emmener sur la côte pour un cours de surf. Le souvenir de leur dernière soirée dans l’appartement de la jeune femme était encore bien présent dans ses pensées. Elle n’avait pas oublié l’expression peinée qui avait crispé ses traits et durci son regard quand elle avait suggéré qu’il lui apprenne à surfer. Il ne s’était pas justifié sur le moment, mais les pièces du puzzle s’étaient assemblées quand il lui avait conté son histoire et mentionné Alice. Au cours de l’une de leurs nombreuses conversations SMS il lui avait dit qu’il avait appris le surf en France, or elle se doutait qu’il associait inévitablement le souvenir de l’hexagone avec celui de son amour de jeunesse. Alice. Celle qui avait ébranlé sa confiance et remis en question la plupart de ses principes. Celle qui avait achevé de briser les liens qui liaient les deux frères Warren. Des années plus tard, les plaies de Marius n’avaient toujours pas cicatrisé, si bien qu’il peinait encore à se confier sur cette histoire sans en pâlir. La force des souvenirs. La ténacité de la douleur. Le temps pansait les blessures, mais certaines étaient plus résistantes que d’autres. C’était le cas de celle-ci, si profondément ancrée dans son histoire qu’il lui était encore aujourd’hui difficile d’accorder sa confiance à la gente féminine. Lors de leur quatrième rencontre au Canvas, quand Colleen avait volé à son secours après avoir assisté à une scène de rentre-dedans en bonne et due forme, elle s’en était rendu compte. Il avait lui-même avoué qu’il n’avait pas eu de relation intime avec quiconque depuis longtemps. Plus tard, elle avait réalisé que sous ses airs de gentleman bourré de charisme qui n’avait aucune difficulté à séduire les femmes d’un regard – en attestait l’insistance d’Izzie de lui donner son numéro alors qu’elle ne lui avait même pas adressé la parole ce soir-là – se cachait en réalité un cœur brisé qu’une épaisse carapace s’échinait à protéger. Un cœur verrouillé, un cœur que personne ne parviendrait peut-être jamais à atteindre. Et franchement, après avoir été l’un des protagonistes d’une histoire pareille, qui pouvait véritablement lui en vouloir ?

Toutefois, elle ne pouvait pas prétendre que ce revirement soudain de situation ne l’enchantait pas. Son regard s’était animé à la seconde où il lui avait parlé de cet endroit où les citadins venaient surfer. Gold Coast. Colleen comprenait mieux l’intérêt d’emporter son maillot de bain à présent, même si tout portait à croire qu’il serait dissimulé derrière une combinaison adaptée à la pratique du surf. Et ce n’était sans doute pas si mal à vrai dire, car s’il y avait fort à parier que ladite combinaison ne laisserait pas beaucoup de place à l’imagination, elle parviendrait néanmoins à dissimuler sa peau nue. Elle n’était pas de nature pudique, mais la perspective de se retrouver en maillot de bain face à Marius la faisait frissonner davantage que celle de se jeter à l’eau, une planche de surf sous les pieds. Quant à celle de le découvrir lui aussi en maillot de bain… Elle préférait tout simplement ne pas y penser, ne pas prendre le risque de laisser courir son imagination et de se perdre dans ses fantasmes. Surtout quand il se tenait à seulement quelques centimètres d’elle.

Sortant du véhicule et glissant la lanière de son sac sur son épaule, elle ne put s’empêcher d’en commenter le contenu, et de revenir plus précisément sur l’utilité de son roman préféré et de son maillot de bain. Si elle voyait bien l’intérêt du deuxième objet, le premier la laissait perplexe. Marius ne tarda pas à lui apporter la réponse à ses questions, admettant qu’il s’était amusé à constituer une liste susceptible de brouiller les pistes. Même s’il prétendait aussi être intéressé par son livre préféré, Colleen n’en croyait pas un traître mot, et elle s’arrêta brusquement, alors qu’ils n’avaient fait que quelques pas. Elle posa sa main sur son bras et le regarda droit dans les yeux, ses traits ébauchant une expression à la fois consternée et peinée. Une comédie dramatique peu crédible supposée lui rendre la monnaie de sa pièce. « Attends, tu veux dire que j’ai passé plusieurs heures à me triturer la cervelle pour choisir ce maudit livre, pour rien ? ». Elle prit un air profondément offensé, limite excédé. « Marius Nicolas Warren… » – parce qu’évidemment, elle se souvenait parfaitement de son nom complet, pouvait-il seulement en douter ? – « … je ne te croyais pas capable d’un coup pareil ! Fais bien attention à tes arrières, parce qu’une trahison pareille se paie très cher ». Et son sourire de revenir subitement accrocher ses lèvres, incapable de maintenir l’illusion plus longtemps. Elle lâcha son bras, sur lequel ses doigts avaient exercé une légère pression, et ajouta après quelques secondes, l’air taquin désormais : « Quant au maillot de bain, si ce n’est qu’une histoire de confort, ça me rassure. Quoique, maintenant que j’y pense… ». Elle plissa les yeux et sonda les siens avec intensité. « … J’espère que le surf n’est pas juste un prétexte pour me voir en combinaison, ce ne serait pas très correct de votre part, Professeur Warren ». Fit-elle, une lueur espiègle dansant au fond de son regard. Professeur Warren. En réalité, aujourd’hui plus que n’importe quel autre jour, elle avait le droit de l’appeler ainsi. Son sourire revint instantanément sur ses lèvres alors qu’elle reprit sa marche, fière comme tout. Bien sûr qu’elle ne le pensait pas capable d’une chose pareille, et si l’idée lui avait peut-être effleuré l’esprit à un moment donné, elle était persuadée qu’il ne s’agissait pas de son objectif premier. Elle faisait suffisamment confiance en ses manières de parfait gentleman pour penser le contraire. Certes, il était d’usage de dire que c’était précisément ceux qui en disaient le moins qui en faisaient le plus mais… A nouveau, Colleen dut entreprendre de sérieux efforts pour balayer les pensées importunes de son esprit et se concentrer sur l’horizon. Les rares surfeurs qui s’étaient aventurés sur la plage parvinrent à détourner son attention, et après quelques minutes de marche tout au plus, ils atteignirent la boutique de surf. Elle ne put s’empêcher d’émettre certains doutes quant à son aptitude de devenir une excellente surfeuse, mais la curiosité et l’envie étaient bel et bien là et elle ferait les efforts nécessaires pour ne pas se couvrir de ridicule devant Marius. Ce dernier lui fit la promesse de se montrer patient, et quelque peu rassurée, la jeune femme jeta un dernier regard aux planches de surf exposées en vitrine avant d’entrer.

Dans la boutique, Marius prit les choses en main et Colleen se vit rapidement attribuer une planche de surf ainsi qu’une combinaison. Puis il lui indiqua les cabines vers lesquelles ils se dirigèrent tous les deux afin de se changer. A l’intérieur de la sienne, Lynn prit un moment pour chasser le stress qui commençait à grimper. L’impression d’être dans le corps d’une adolescente inexpérimentée n’était pas nouvelle, elle l’avait déjà envahie à plusieurs reprises au cours de ses entrevues avec Marius. Toutefois, le fait de savoir qu’il se tenait juste à côté d’elle en train d’enfiler son maillot de bain était suffisant pour mettre ses nerfs à rude épreuve. Elle ravala son anxiété naissante et se dépêcha de se déshabiller pour enfiler maillot de bain et combinaison. Cette dernière n’était pas des plus confortables et avant même qu’elle se soit véritablement jetée à l’eau, la matière lui collait à la peau de manière assez désagréable. Elle jeta un coup d’œil au miroir à l’intérieur de la cabine et constata avec effarement qu’elle s’était trompée en pensant que la combinaison dissimulerait davantage ses formes qu’un simple maillot de bain, car force était de constater qu’elle épousait parfaitement sa silhouette.

Mal à l’aise, Colleen rangea ses affaires dans son sac et avant de tirer le rideau pour sortir, prit une profonde inspiration pour tenter de calmer son palpitant. Fort heureusement, quand elle finit par la quitter son regard fut si attiré par la combinaison de Marius qu’elle en oublia instantanément la sienne. Ladite combinaison était ouverte sur son torse et quand il se tourna vers elle, elle en oublia de respirer. Une bouffée de chaleur l’atteignit de plein fouet, ses joues se colorèrent et elle se força à verrouiller son regard au sien, ce qui n’était pas une mince affaire tant la tentation était tenace. Marius ne sembla rien remarquer cependant et elle s’en réjouit. Il lui dit que si elle était prête ils pouvaient partir, et elle s’apprêtait à acquiescer quand il laissa échapper un compliment qui ne la laissa pas de marbre. Pourtant, contrairement à lui, cela ne la mettait pas mal à l’aise car elle réalisait qu’elle n’était pas la seule à s’être rincé l’œil au passage, et ce constat était d’une certaine manière plutôt rassurant. Alors elle tenta de détendre l’atmosphère. Maladroitement. « Ah, je savais bien que tu m’avais attirée ici rien que pour la combinaison » S’amusa-t-elle, ce qui eut pour effet immédiat d’accentuer le malaise de Marius. Elle accrocha son regard et esquissa un sourire. « Je plaisante. Et si je peux me permettre, tu n’es pas mal non plus ». Pas mal du tout. Marius se retourna pour ranger leurs sacs dans les casiers qu’il verrouilla de cadenas. Sans qu'elle ne s'en rende compte, le regard de Colleen glissa le long de sa silhouette et quand il se retourna, elle eut l’impression d’être prise en flagrant délit. Elle remonta promptement les yeux vers les siens et hocha la tête. « Prête ! ». Elle saisit la planche de surf que le gérant lui avait louée et ils quittèrent tous les deux la boutique pour se rendre sur la plage. Pour Colleen, le trajet jusqu’au bord de l’eau ne fut pas une mince affaire, gênée par sa planche qu’elle ne parvenait pas à tenir aussi aisément que Marius. Elle finit néanmoins par la glisser sous son coude et en attraper le bas de ses doigts pour la maintenir en place. Ils s’arrêtèrent à quelques mètres de la mer et elle en profita pour planter sa planche dans le sable fin. « Quelques conseils avant de commencer ? Ou tu veux peut-être me faire une petite démonstration avant toute chose ? ». Incapable de dissimuler sa curiosité, elle frétillait d’impatience à l’idée de découvrir Marius à l’œuvre. Elle jeta un coup d’œil aux vagues et songea avec envie aux sensations que devait procurer la pratique du surf. Mais avant ça, encore fallait-il parvenir à tenir en équilibre sur cette planche et ça, ce n’était pas gagné.

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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptySam 20 Juin - 9:28


Gold Coast était pour le coup un lieu où il n’existait pas de mauvais souvenirs. Vos parents vous y avaient peu amenés enfants préférant d’autres destinations que cette petite ville côtière où tout Brisbane se retrouvait pour surfer. Ce n’était que plus tard que tu l’avais découverte quand tu étais à l’université et que tu accompagnais des amis surfer. Toi, tu dessinais tranquillement dans le sable à l’époque, peu intéressé par les vagues. Et puis tu avais été en France, il y avait eu ce pari avec Alice et pour la première fois de ta vie tu t’étais pris à aimer un sport. C’était assez rare pour être mentionné car tu évitais les activités sportives avec passion depuis ton enfance et cette tentative de ton père de te faire intégrer une équipe tous les ans. Gold Coast ne comportait que de bons souvenirs parce que tu y étais venu seul depuis ton retour à Brisbane il y a deux ans et demi. Mais depuis quelques mois, tu y venais de temps en temps avec Moïra qui s’était passionnée pour ce sport et dont la professeur était actuellement une jeune maman qui manquait de temps. Ta nièce sera bien contente de la retrouver quand elle pourra de nouveau lui donner des cours mais pour l’instant, elle devait se contenter de son oncle pour l’accompagner dans l’océan. Vous ne l’aviez pas fait souvent, deux fois tout au plus mais tu chérissais ces moments qui te permettaient de ne plus penser au surf et de suite le relier à Alice, tu commençais petit à petit à mettre tout cela derrière toi. Faire une telle surprise à Colleen n’était pas anodin, pas du tout. Tu savais que la jolie brune comprenait très bien ce qui se cachait derrière cette surprise, tu n’avais pas besoin de le lui dire. C’était la première fois depuis Alice que tu allais surfer avec une femme, la première fois également que tu allais enseigner cela à quelqu’un. Ta nièce savait déjà surfer, tu avais d’ailleurs été surpris de voir à quel point elle se débrouillait déjà très bien. Tu ne savais pas très bien à quoi t’attendre lors de ce cours improvisé mais les yeux pétillants de Colleen et son grand sourire suffisaient à te prouver que tu avais fait le bon choix et que peu importe ce qui se passait par la suite, tu ne pouvais pas le regretter. Alors que vous sortiez du véhicule et que vous attrapiez vos affaires, il te fallut avouer que tu avais essayé de brouiller les pistes pour la jeune femme en lui demandant d’apporter son livre préféré. Tu t’étais longtemps posé la question sur la manière de demander à Colleen d’apporter son maillot de bain sans lui donner un trop grand indice sur ce qui l’attendait. Et finalement, l’idée t’était venue en surprenant une conversation entre des étudiants au détour d’un couloir. Cet étudiant expliquait qu’il était en train de préparer une chasse au trésor pour sa petite amie pour rendre leur première fois spéciale. Cela t’avait beaucoup amusé et il avait parlé de brouiller les pistes ce qui t’avait amené à ton idée. Tu avouais donc cela à Colleen qui s’arrêta net et posa sa main sur son bras en te disant : « Attends, tu veux dire que j’ai passé plusieurs heures à me triturer la cervelle pour choisir ce maudit livre, pour rien ? Marius Nicolas Warren… je ne te croyais pas capable d’un coup pareil ! Fais bien attention à tes arrières, parce qu’une trahison pareille se paie très cher  » Il te fallut quelques secondes pour comprendre que Colleen n’était pas réellement offusquée. Elle pourrait être une très bonne actrice. Son sourire était communicatif et tu en dessinais un sur tes lèvres en retour. Tu levais les mains des deux côtés de ta tête avant de lui répondre : « Je ne m’attendais pas à ce que tu te tritures la cervelle, je voulais juste ne pas gâcher la surprise. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. En vérité, maintenant que tu y pensais, tu te rendis compte que tu ne saurais pas réellement dire quel était ton livre préféré. Il faudrait que tu y réfléchisses un peu pour en choisir un parmi les livres que tu aimais beaucoup. « Vu tous les efforts que tu as mis dans ce choix, je ne peux que te demander quel livre tu as choisi maintenant. » Tu ne mentais pas quand tu lui assurais que tu étais curieux de connaître la réponse. Tu l’étais vraiment même si son livre préféré n’aura pas vraiment sa place dans votre après-midi organisée autour du surf. « Quant au maillot de bain, si ce n’est qu’une histoire de confort, ça me rassure. Quoique, maintenant que j’y pense… J’espère que le surf n’est pas juste un prétexte pour me voir en combinaison, ce ne serait pas très correct de votre part, Professeur Warren » Sous le regard amusé de Colleen, tu sentis tes joues prendre une légère couleur rosée parce que même si c’était bien loin d’être ton intention première, tu ne pouvais pas nier y avoir pensé. Et entendre Colleen te surnommer ainsi de cette petite voix taquine n’arrangeait rien. C’était une facette de votre relation que vous n’aviez pas explorée et que vous n’exploreriez peut-être pas encore. Il y avait eu quelques gestes pour toucher l’autre au fil de vos rencontres mais l’attirance physique qui flottait au-dessus de vous avait été gardée éloignée de vos préoccupations alors que vous préféreriez apprendre à vous connaître à un autre niveau. Cela ne voulait toutefois pas dire qu’elle n’était pas là. « Jamais je ne me permettrais une chose pareille enfin mademoiselle Sainsbury. » Lui dis-tu faussement offusqué. Tu n’avais pas envie de nier complètement parce que ce serait mentir et de toute manière, tu seras aussi en combinaison, elle pourra elle aussi profiter de cette occasion si elle le désire. « Je serai moi aussi en combinaison si cela peut te consoler. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. La tentation était trop forte pour la taquiner un peu tout en flirtant légèrement. Tu n’avais pas vu Colleen physiquement depuis quelques semaines et vos échanges t’avaient manqué.

Vous arriviez ensuite dans la boutique où le gérant ne tarda pas à vous amener près des planches et des combinaisons qu’il avait préparé pour vous. Il était temps d’enfiler votre tenue désormais et tu suivais Colleen près des cabines où tu partis dans une en lui laissant la deuxième. Te changer ne prit que quelques minutes et tu ne tardais pas à retourner dans le magasin pour observer vos planches le temps que Colleen finisse de se changer. Elle ne te fit pas attendre bien longtemps et quand tu te retournais pour lui faire face, tu ne pus détacher ton regard de cette combinaison qui épousait ses formes à la perfection. Tu aurais peut-être dû penser à cela un petit peu plus, au moins pour te préparer à la vision qu’allait être Colleen dans cette tenue mais tu ne l’avais pas fait et tu la fixais depuis bien trop longtemps pour que cela soit naturel ou puisse être expliqué autrement que par ce que tu faisais réellement c’est à dire, te rincer l’oeil. Tu baissais donc les yeux et tu cherchais à rattraper ton commentaire qui ne laissait aucun doute désormais à la jeune femme, mal à l’aise mais tu ne fis que t’enfoncer un peu plus sous le regard amusé de Colleen. « Ah, je savais bien que tu m’avais attirée ici rien que pour la combinaison. Je plaisante. Et si je peux me permettre, tu n’es pas mal non plus » Ton regard croisa celui de Colleen à ces paroles et tu levais un sourcil amusé à ton tour. Oh vraiment ? Ce n’était donc pas que toi qui profitais de cette opportunité pour découvrir les formes physiques de l’autre … Très intéressant … Tu préférais ne rien répondre car tu n’avais pas envie de te lancer sur ce terrain glissant, pas quand tu avais encore besoin d’avoir l’esprit clair pour cette leçon de surf. Tu te contentais donc d’un petit sourire en coin en direction de la jeune femme après avoir rangé vos affaires dans un casier avant de t’assurer qu’elle était prête et de l’inviter à attraper sa planche et de te suivre sur la plage. Colleen eut un peu de mal à la transporter et il était difficile de l’aider en portant la tienne mais elle se débrouilla et bientôt, vous étiez à quelques mètres de l’océan, vos planches à vos côtés. Tu laissais ton regard se perdre dans l’étendue devant toi et tu sentis ton corps se détendre naturellement. Colleen rattrapa ton attention en te demandant : « Quelques conseils avant de commencer ? Ou tu veux peut-être me faire une petite démonstration avant toute chose ? » Un sourire sur les lèvres, tu allongeais ta planche sur le sable fin et tu invitais ton élève à faire de même. « Avant d’aller affronter l’épreuve des vagues, il va falloir passer quelques minutes sur le sable avant. » Ce n’était pas la partie de l’apprentissage la plus intéressante mais elle était nécessaire si Colleen voulait espérer tenir quelques secondes debout une fois dans l’océan. « La première chose à savoir faire sur une planche c’est se lever alors regarde ce que je fais et répète ce mouvement plusieurs fois. » Tu t’allongeais à plat ventre sur la planche puis tu ramenais tes genoux sous tes fesses avant de poser un pied devant toi et un pied derrière toi pour te lever complètement. Dans le surf, tout était une question d’équilibre et de force exercée à tel ou tel niveau de la planche. « A toi ! » Invitas-tu Colleen à répéter tes mouvements. Tu ne la quittais pas des yeux et même si cette fois tu avais une bonne raison de le faire vu que tu observais si elle répétait bien le mouvement, ce serait mentir que de dire que tes yeux n’en profitaient pas pour graver dans ton esprit les courbes de son corps que tu avais envi de découvrir. Cette pensée te cloua presque sur place car c’était très rare que tu ressentes ce désir intense et physique pour quelqu’un. Tu n’étais pas quelqu’un qui fantasmait facilement, tu avais besoin d’une connexion avec une personne avant de pouvoir l’envisager et cela n’arrivait pas souvent voire presque jamais. Tu pris une grande inspiration pour essayer de chasser toutes ces pensées de ton esprit et au bout de plusieurs minutes, tu dis à Colleen : « Je pense que ça devrait aller. Rien de mieux que d’apprendre dans les vagues et de se jeter à l’eau. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil en prenant la direction de l’océan. Il était surtout temps que la température glacée de l’eau vienne calmer la chaleur et l’excitation qui naissait dans ton corps sans que tu puisses la contrôler car malheureusement pour toi, ces combinaisons ne cachaient rien du tout et tu n’avais nullement envie de donner à Colleen l’impression d’être un homme qui ne pouvait pas se contrôler. Une fois dans l’eau jusqu’à la taille, tu lui dis : « Allonge-toi sur ta planche et rame avec tes mains, on va s’avancer encore un peu, les bonnes vagues sont un peu plus loin. » Lui dis-tu en l’invitant à te suivre et imiter tes gestes. Oui, une belle douche froide ne sera pas de trop.


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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyLun 22 Juin - 12:00


Brouiller les pistes pour ne pas gâcher la surprise, pour ne pas dévoiler ce qu’il avait derrière la tête… Colleen mentirait en prétextant qu’il avait eu tort d’agir ainsi. La surprise n’en était que plus belle, plus surprenante. A vrai dire elle était ravie de s’être trituré la cervelle pour choisir un livre, pour sélectionner son maillot de bain, enchantée d’avoir passé des heures entières à imaginer le programme de cet après-midi-là. Parce que l’attente en valait largement la peine. La surprise était à la hauteur de ses espérances et les dépassait même. Et peu importe ce qu’elle sous-entendait pour taquiner Marius, elle savait que la raison pour laquelle elle s’apprêtait à tester son équilibre sur une planche de surf n’était pas véritablement liée au désir du surfeur de la découvrir en maillot de bain ou en combinaison de plongée. Si tel avait été le cas il aurait pu s’y prendre autrement. S’il n’avait été inspiré que par son désir de découvrir les courbes de son corps, d’explorer les lignes de sa silhouette, il aurait pu choisir de passer l’après-midi au spa ou même de lézarder sur le sable fin. Mais non. Il avait préféré surmonter la souffrance associée au surf pour elle. Elle lui en était profondément reconnaissante car à ses yeux cela sonnait comme la preuve de sa confiance, l’évidence de l’attention qu’il lui portait. C’était un privilège que d’être traitée de la sorte par le beau brun, elle en avait conscience et espérait se montrer à la hauteur de l’événement. Peut-être pas en maniant la planche de surf avec habileté. Peut-être pas en surfant sur les vagues avec un talent inné. Peut-être pas non plus en lui faisant des promesses qu’elle n’était pas encore certaine de pouvoir tenir. Mais en lui prouvant qu’elle comprenait bien le mal qu’il se donnait pour lui faire plaisir et en profitant de chaque instant passé avec lui comme s’il s’agissait du dernier. Et quelque part, c’était presque le cas. L’imminence de son départ pour Race of Australia s’apparentait à une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête.

« Je sais. Et tu as eu raison : la surprise est réussie » Fit-elle quand il se défendit de l’avoir volontairement amenée à se creuser les méninges. « Mais quand même… Je ne suis pas sûre que tu mérites que j’ouvre mon sac pour te laisser découvrir le roman que j’ai choisi. Si ton cours de surf est à la hauteur je dis pas… Peut-être que je reconsidérerai la question ». Et d’appuyer ses paroles avec un clin d’œil amusé, le reflet du sien. Ce n’était pas tant qu’elle avait honte d’avoir opté pour The Notebook mais elle n’était pas encore tout à fait certaine de pouvoir assumer. Les comédies romantiques aux accents dramatiques étaient ses préférées, les romans à l’eau de rose qui suintaient la vanille et la guimauve. Parce qu’elle avait toujours idéalisé les relations amoureuses avant de se heurter à l’échec de la sienne, sa bibliothèque en comptait des dizaines qu’elle n’hésitait pas à relire régulièrement. Elle les dévorait, capable de passer du rire aux larmes en un temps record, d’accrocher un sourire béat à ses lèvres en parcourant les lignes, de se laisser consumer par le chagrin ou même de refermer le roman d’un coup sec quand le choix des protagonistes faisait gronder la frustration dans son cœur de lectrice. The Notebook lui avait fait vivre toutes ces émotions, il lui avait brisé le cœur et pourtant elle s’entêtait à le relire dès que l’occasion se présentait. C’était la raison pour laquelle elle l’avait choisi.

Ne pouvant résister à l’envie de le titiller un peu plus, Colleen suggéra que les motivations de Marius étaient moins liées à son désir de surfer qu’à la découvrir partiellement dénudée. L’embarras peignit instantanément ses traits d’une manière qui lui était désormais familière, et elle esquissa un sourire. Assez fière de provoquer chez lui ce genre de réaction, un brin sadique peut-être. Mais c’était de bonne guerre – lui aussi était capable de la déstabiliser et de lui faire perdre pied, leurs rencontres précédentes en étaient la preuve. Il argua qu’il serait comme elle en combinaison, sous-entendant qu’elle aurait tout le loisir d’en profiter également. Ce qu’elle ferait indubitablement, consciente qu’elle ne pourrait s’en empêcher. « Ça me console. Et ce n’est pas pour me déplaire… » Confirma-t-elle alors que son esprit invoquait l’image de Marius en combinaison. Une image qui, effectivement, était loin d’être déplaisante. Un sourire se matérialisa aussitôt sur ses lèvres. « Je mentirais si je te disais que ça ne m’a pas déjà effleuré l’esprit ». Autant jouer franc-jeu, car si aux côtés de Marius elle avait parfois l’impression d’être aussi démunie qu’une adolescente novice en relations amoureuses, force était de constater qu’elle avait quand même l’audace et la maturité nécessaires pour admettre l’attirance qu’elle ressentait pour lui.

Plus tard, quand elle sortit de la cabine après avoir troqué sa tenue contre une combinaison de surf, elle réalisa que le tableau qui s’offrait à elle était en réalité bien plus attrayant que celui que son imagination avait simulé. Son corps réagit automatiquement, submergé par le désir et l’anticipation. Elle avait clairement sous-estimé l’effet qu’il lui faisait. La vérité lui revint en pleine figure avec une force qui lui fit l’effet d’une gifle. Quelques secondes lui furent nécessaire pour retrouver sa contenance et quand elle y parvint enfin, elle planta son regard dans le sien avec une résolution nouvelle. Elle ne tarda pas à comprendre que l’attirance était réciproque, les paroles de Marius laissant peu de place au doute. Elle parvint néanmoins à ne pas se laisser décontenancer par son compliment, qu’elle lui retourna naturellement. Le regard du beau brun changea et un sourire réhaussa subtilement les coins de sa bouche. Touché… Elle aussi d’ailleurs. Incapable de se comporter correctement, son regard détailla avec intérêt la silhouette tournée de Marius et quand il fit volte-face elle s’arracha avec regret – et embarras – à sa contemplation. L’après-midi ne faisait que commencer, le cours de surf n’avait même pas encore débuté qu’elle perdait déjà ses moyens. Elle était impatiente de pouvoir focaliser son attention sur tout autre chose et espérait que l’eau glacée de l’océan lui permettrait de se remettre les idées en place.

Ils quittèrent la boutique armés de leur planche de surf, celle de Colleen un peu trop large pour lui permettre de la manier facilement mais elle se débrouilla néanmoins. Aux yeux de la jeune femme la période était idéale pour aller surfer : la plage était presque déserte, seuls quelques surfeurs voguaient avec plus ou moins d’aisance sur les vagues au loin. Une brise légère soulevait les mèches de ses cheveux mais elle n’avait pas froid pour autant et appréciait au contraire la timidité du soleil. Elle fut tentée de fermer les yeux pour profiter au mieux de cette douce sensation qui s’emparait d’elle, du bruit des vagues qui venaient s’échouer sur le sable, de la sérénité qui se dégageait du bord de mer… Mais le regard perdu dans les nuances bleutées de l’horizon, elle en fut incapable. Le panorama était si admirable et captivant qu’elle ne put s’y résoudre. Après quelques secondes, elle planta néanmoins sa planche de surf dans le sable et consentit à couler un regard à son professeur du jour. Ce dernier prenait son rôle très au sérieux et, un sourire accroché aux lèvres, il la guida dans les premiers gestes. Bonne élève, attentive et consciencieuse, Colleen s’exécuta immédiatement. Elle fit glisser la planche de surf sur le sable fin, s’allongea à plat ventre et imita les gestes de Marius en positionnant ses pieds de part et d’autre de la planche pour trouver son équilibre et se relever plus ou moins adroitement. Sur le sable cela paraissait assez simple mais elle savait que les choses se corseraient une fois dans l’eau.

Après avoir répété l’exercice à plusieurs reprises, la moue sérieuse et les yeux plissés par la concentration, elle se redressa finalement pour faire face à Marius. Elle chercha l’approbation dans son regard mais y décela le trouble. Était-ce bon signe ? Avait-il seulement prêté attention à son entraînement ou s’était-il perdu dans ses pensées ? Elle n’aurait su dire. « Alors, professeur ? » S’enquit-elle avec un sourire. Il acquiesça et lui proposa de rejoindre l’océan pour mettre la théorie en pratique, avançant que s’entraîner directement dans l’eau lui serait plus bénéfique. Elle ne se fit pas prier et le suivit docilement, sa planche de surf coincée sous le bras. S’enfonçant graduellement dans l’océan, elle s’accommoda rapidement de la température de l’eau puis à nouveau, suivit les instructions de Marius et tenta de grimper sur sa planche. Tenta, car cela semblait plus facile à dire qu’à faire ; la surface de la planche ne cessait de glisser sous sa poitrine. Elle capta le regard de Marius et avant de faire une nouvelle tentative, leva l’index d’un air faussement menaçant. « Interdiction de te moquer toi là-bas ! ». Elle se hissa finalement sur la planche à sa cinquième tentative, non sans peine mais le principal était d’y être parvenue. « Ah ! » S’exclama-t-elle, victorieuse. Mais ce n’était que la première étape… Elle agita ses mains dans l’eau pour avancer, un exercice dont elle avait sous-estimé l’effort physique. Le menton collé à la planche, elle peinait à trouver une position qui lui permettait d’avancer le plus rapidement possible. Patient, Marius resta à sa hauteur et elle lui en était reconnaissante. Le courant s’intensifia progressivement et les vagues, d’abord légères, prirent plus d’ampleur. Colleen préféra s’arrêter là, de peur de trop s’enfoncer et de le regretter par la suite. Alors, elle essaya. Vaillamment, elle se redressa lentement sur la planche, prit appui sur ses coudes, plaça ses pieds… Et glissa aussitôt de la surface de la planche. Elle réalisa qu’elle n’avait plus pied et but la tasse au passage. Quand elle revint à la surface de l’eau, elle dégagea la tête en arrière et éclata d’un rire clair et spontané. Elle était une vraie catastrophe ! La pire élève de toute l’histoire ! Se raccrochant à la planche avec difficulté elle posa sa tête à plat sur le côté et parvint à retrouver son calme. « Bon je crois que je vais me contenter de t’observer pour l’instant, parce que c’est pas gagné… » S’écria-t-elle après s’être redressée pour croiser le regard de son acolyte, ses pieds s’affairant sous l’eau pour ne pas couler. « Montre-moi de quoi tu es capable. Impressionne-moi ». Sa phrase sonnait comme un défi, mais elle savait que Marius le relèverait avec brio. En toute franchise, elle avait hâte de le voir à l’œuvre.

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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyLun 22 Juin - 23:11


Quand tu étais venu à Gold Coast avec Moïra quelques mois plus tôt, tu avais été soulagé que ta nièce sache déjà surfer. Tu aurais pu le lui apprendre bien sûr mais tu n’avais pas eu envie de laisser tes souvenirs prendre cette direction, c’était déjà assez difficile comme ça quand tes yeux se posaient sur la pré-adolescente qui ressemblait de plus en plus à sa mère en grandissant. Mais aujourd’hui, avec Colleen, tu savais que tu ne pourras pas échapper à la leçon de surf, celle qui te ramènera sur une plage de l’Atlantique, bien loin des terres australiennes … Surfer ne t’avait jamais traversé l’esprit, un comble pour un australien. Peu attiré par le sport en général, l’idée de passer des heures à se glacer les os dans l’eau ne t’avait pas attirée plus que cela. Oh tu avais souvent suivi des expéditions, emportant un livre et profitant du soleil pendant que certains surpaient et d’autres jouaient au volley. Tu les rejoignais de temps en temps mais jamais véritablement par plaisir, plus pour montrer que tu étais toujours là. Toi, tu préférais dessiner quand tu le pouvais et tu ne manquais pas de scènes à immortaliser sur le papier. Toujours des petits dessins dans des carnets, jamais les aquarelles, jamais quand tu étais en groupe. Pourtant, maintenant que tu étais avec Colleen sur cette plage, tu ne pensais plus aux souvenirs qui s’étaient faits si nombreux ces derniers jours. C’était comme si le sourire qui illuminait le visage de Colleen chassait les nuages et les mauvais souvenirs pour que tu puisses te concentrer uniquement sur le présent. Et le présent se traduisait en Colleen qui te taquinait l’avoir obligée à se pencher sur le sujet de son livre préféré, un livre qui n’allait pas lui servir à grand chose sur une planche de surf. A part à attiser ta curiosité bien entendu car apprendre à connaître la jeune femme était ton objectif principal à travers toutes ces rencontres. «  Je sais. Et tu as eu raison : la surprise est réussie. Mais quand même… Je ne suis pas sûre que tu mérites que j’ouvre mon sac pour te laisser découvrir le roman que j’ai choisi. Si ton cours de surf est à la hauteur je dis pas… Peut-être que je reconsidérerai la question » Tu levais un sourcil amusé de la répartie de la jeune femme. Tu n’en attendais pas moins de sa part. Après tout, tu n’avais pas rendu la chose facile pour elle de deviner ce que tu lui préparais en brouillant les pistes. Elle avait dû se creuser les méninges pour essayer de découvrir ce que tu préparais alors elle avait bien le droit de se venger un peu en gardant la surprise de son livre préféré. Après son cours de surf, quand tu auras eu l’occasion de lui offrir son cadeau, peut-être que ce sera le bon moment. «  Je prévoyais déjà de t’offrir un cours de surf mémorable mais si en plus il doit me permettre de découvrir ton livre préféré, je vais tout donné. » Lui répondis-tu amusé. De ton côté, tu n’essayais même pas d’imaginer le livre qui pouvait se trouver dans le sac de Colleen. Il y avait tellement de livres publiés dans le monde et les goûts et les couleurs de chacun étaient bien différents, ce serait trop compliqué d’essayer de deviner. Et tu ne pensais pas connaître assez bien la jeune femme pour te permettre de lui attribuer un genre fétiche. Il faudra donc prendre ton mal en patience. Alors que la surprise était désormais dévoilée, Colleen te taquina en te faisant remarquer que le prétexte du surf pour la voir en combinaison n’était pas très correct. Vous saviez tous les deux que ce n’était qu’une taquinerie sans fondement et tu te pris au jeu. Il était facile de flirter avec Colleen, beaucoup trop facile de te laisser prendre à ce jeu presque naturel. C’était grisant de retrouver cette sensation, cette trépidation … Tu n’avais pu t’empêcher d’être légèrement embarrassé, juste un peu parce que ce serait mentir que de dire que tu n’avais pas pensé au fait que Colleen serait en combinaison. Alors le mieux, c’était de retourner la situation. « Ça me console. Et ce n’est pas pour me déplaire… Je mentirais si je te disais que ça ne m’a pas déjà effleuré l’esprit » Et ce serait mentir que de lui dire que cela te dérangeait. Tu avais fait face à un certain nombre de problèmes dans ta vie mais tu n’avais jamais été complexé par ton corps. Malgré le peu de sport que tu faisais, tu réussissais à rester en forme et plaire était toujours un sentiment agréable. « Nous faisons donc une belle paire de voyeurs consentants. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Il serait bête de se priver d’une vue qui était agréable à regarder quand vous veniez tous les deux d’autoriser l’autre à le faire. Et puis même si apprendre à connaître Colleen émotionnellement était le but premier, il n’en restait pas moins que tu n’étais pas contre l’idée de glisser un début de connaissance physique là-dedans.

Ce n’est qu’une poignée de minutes plus tard que vous vous retrouvez en combinaison. C’est toi qui glisse le premier, qui fait comprendre à Colleen que tu apprécies un peu trop cette combinaison. Tu trébuches encore une fois sur tes paroles et la jolie brune a pitié de toi et vient te rattraper. Tu sens son regard dans ton dos alors que tu ranges vos affaires dans un casier et un sourire en coin se dessine sur ton visage, un sourire que tu veilles à gommer quand tu te retournes et que Colleen est prise sur le fait. Oh tu ne lui en veux pas ! Au contraire même, cela te rassure de ne pas être le seul à ressentir cette tension, comme un aimant qui voudrait que tu te rapproches toujours un peu plus. Tu secoues la tête et tu te concentres de nouveau sur la raison pour laquelle vous êtes dans ces combinaisons et cette raison est une leçon de surf. Il vous fallu plusieurs minutes pour traverser la plage et vous retrouver près de l’eau. Même s’il devait tarder à Colleen d’affronter les vagues, il valait mieux commencer par quelques petits exercices sur le sable dans un premier temps. Le surf n’était pas un exercice aussi facile que beaucoup le pensaient, surtout quand la planche était mouillée et qu’elle glissait. Une expérience très surprenante la première fois car on pense toujours que cela ne glisse pas tant que cela. Etalant ta planche sur le sable, Colleen en fit de même et imita l’enchaînement de gestes que tu lui montrais. Enseigner était naturel pour toi. Peu importe ce que tu enseignais, tu n’avais pas de mal à reprendre ce rôle qui t’accompagnait depuis plus de quinze ans désormais. Et contrairement à sa fille qui cherchait à contredire chacune de tes paroles, Colleen s’exécuta ce qui te laissa tout le loisir de l’observer. Il serait complètement faux de dire que l’observer ainsi, dans sa combinaison ne te troublait pas, voilà pourquoi quand elle te demanda : « Alors, professeur ?  » Tu tressaillis et peu importe qu’elle se débrouille bien ou non sur le sable, il fallait absolument que vous rentriez dans l’océan et que vous quittiez la plage. De toute manière, maintenant que Colleen connaissait l’enchaînement, il n’y avait rien d’autre à faire que le baptême par le feu. Tu avançais rapidement vers l’eau et quand ton corps fut entouré d’eau froide, tu soupirais de soulagement. L’océan allait te permettre de garder les idées claires, tu en étais persuadé. Du moins, tu comptais énormément sur la fraîcheur de l’eau pour t’aider. Tu vins t’allonger sur ta planche et invitais Colleen à en faire de même mais cela s’avéra être une tâche plus difficile que prévu. Tu n’arrivais pas à retenir de grands sourires que Colleen ne manqua pas : « Interdiction de te moquer toi là-bas ! » Tu te relevais sur ta planche et t’assis dessus avant de lever les mains. Tu ne te moquais pas mais elle ne pouvait pas s’attendre à ce que tu ne sois pas amusé. Si les rôles avaient été inversés, elle n’aurait pas hésité. Tu ne fis pas de commentaires et la laissait se hisser sur sa planche au bout de sa cinquième tentative. « Ah !  » Elle te regarde d’un air triomphant et parce que tu ne peux pas t’en empêcher tu lui dis : « Félicitations ! Dommage que ce soit l’étape la plus facile. » Tu lui expliques ensuite qu’il va falloir avancer encore un peu en vous servant de vos bras pour trouver les bonnes vagues. De nouveau, Colleen s’exécuta et vous commenciez à avancer vers le large. Tu ne vas pas trop vite, tu l’accompagnes en restant à sa hauteur. Tu rattrapes légèrement sa planche quand elle s’éloigne trop et bientôt, vous vous arrêtez. Tu comprends que ce soit impressionnant la première fois alors tu n’insistes pas pour aller plus loin. C’est d’un air déterminé que Colleen se hisse sur sa planche et essaie de tenir debout sans grand succès car elle tombe à l’eau en buvant la tasse ses quintes de toux en remontant. Mais elle éclate de rire et cela t’amuse. « Bon je crois que je vais me contenter de t’observer pour l’instant, parce que c’est pas gagné… Montre-moi de quoi tu es capable. Impressionne-moi » Oh c’était un défi que tu comptais bien relever. Tommy lui aurait dit que faire le malin est ton activité préférée. Tu n’en avais jamais été très sûr mais tu avais toujours aimé montrer ce que tu savais faire.  « Tu ne croyais pas y arriver du premier coup quand même non ? Ce n’est pas aussi facile que les films le laissent croire. » Lui dis-tu pour la taquiner. Tu avais mis du temps avant de pouvoir tenir sur ta planche, tu ne t’attendais pas à ce que Colleen réussisse tout, tout de suite, cela aurait signifié qu’elle n’était pas la novice qu’elle prétendait. « Watch and learn. » Lui dis-tu en te rallongent sur la planche et en avançant encore dans l’océan. Pour prendre une bonne vague, il te fallait encore avancer un peu. Et cette vague ne tarda pas à arriver. Un sourire excité sur les lèvres, tu te levais sur ta planche et tu laissais tes réflexes reprendre le dessus. Ton poids s’équilibra presque naturellement et tu te retrouvais à surfer sur la vague pendant plusieurs mètres avant de la laisser s’effondrer t’emportant avec elle. Tu ne tardas pas à sortir la tête de l’eau, pleinement satisfait de cet échauffement. Tu revins vers Colleen quelques mètres plus loin avant de lui demander : « Alors ? Quel est le verdict ? » Tu ne savais pas si tu espérais l’impressionner mais en tout cas tu espérais la motiver pour le reste du cours qui allait venir.

L’heure suivante fut remplie de conseils en direction de Colleen pour l’aider à trouver une certaine stabilité sur sa planche. Les progrès furent nombreux et tu profitais de quelques pauses de Colleen pour aller prendre quelques vagues un peu plus loin. Tu ne savais toujours pas expliquer ce qui dans le surf te détendait mais cela te faisait énormément de bien. Tu avais l’impression de respirer alors qu’à Brisbane, tu avais souvent l’impression d’étouffer. Alors que tu sens la fatigue commencer à vous envahir, tu proposes à Colleen de tenter de surfer sa première vague. C’est une nouvelle fois déterminée qu’elle s’avance un peu et se lève et … contre toute attente, ne perd pas l’équilibre quand la vague vient légèrement la soulever. Tu cris pour la féliciter en tapant dans tes mains alors qu’elle disparaît dans l’eau. Alors qu’elle revient vers toi, tu lui dis : « Je pense qu’il serait bon pour nous de nous arrêter sur une telle prouesse. » Vous reprenez la direction de la plage mais cette fois il est plus simple de retrouver le sable car le courant vous pousse vers elle. Une fois hors de l’eau, tu souris à Colleen avant de passer une main dans tes cheveux pour les éloigner de ton visage. « Félicitations pour cette première leçon. Alors c’était comment ? » Tu l’aides à planter sa planche dans le sable et parce que tu ne peux pas t’en empêcher, tu attrapes une de ses mèches mouillée et tu viens la placer derrière son oreille.


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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyMer 24 Juin - 11:55


Une belle paire de voyeurs consentants. La phrase de Marius lui revint à l’esprit avec force quand elle découvrit sa silhouette parfaitement modelée dans la combinaison de surf. Avant d’entrer dans la boutique ils en étaient venus à la conclusion que puisque chacun assumait pleinement sa curiosité à l’égard de l’autre, ils n’avaient aucune raison de ne pas en profiter. Malgré tout Colleen n’avait rien d’une voyeuse – même consentante – et fixer Marius de son regard inquisiteur la mettait un peu mal à l’aise. Elle n’avait pas pour habitude de détailler une personne ainsi, parce que de sa vie elle n’avait jamais été dans une démarche de séduction. La seule personne pour laquelle elle avait ressenti une attirance aussi vive était August, vingt ans plus tôt, mais même à l’époque elle était restée sur ses gardes. Prudente à l’encontre du rouquin dont elle avait quasiment été certaine que l’intérêt s’éteindrait une fois qu’il aurait obtenu d’elle ce qu’il voulait, elle avait préféré garder ses yeux dans sa poche. Bien sûr, c’était lui qui avait eu le dernier mot puisqu’elle avait finalement cédé à ses avances. Après lui elle ne s’était plus jamais intéressée à quiconque, campant le rôle de l’épouse fidèle et dévouée, dont la loyauté n’avait alors d’égal que la naïveté. Jusqu’à son divorce. Jusqu’à Marius. Ce dernier était parvenu à faire naître en elle un trouble persistant. Depuis le Canvas, elle avait rarement passé une journée sans que son souvenir ne se rappelle à elle, sans qu’un sourire n’accroche furtivement ses lèvres à son évocation. En son for intérieur son cœur et sa raison se livraient toujours une bataille acharnée. Si dans un premier temps le cœur n’était pas parti victorieux et avait laissé la raison gagner progressivement du terrain, le rapport semblait s’être inversé ces derniers temps. Elle en avait pris vaguement conscience au cours de la soirée qu’ils avaient passée ensemble à l’appartement de Redcliffe, plusieurs semaines auparavant. Puis lors du concours de cheesecake. La perspective qu’il puisse se passer quelque chose entre Livia et Marius ne l’avait pas laissée indifférente. Au contraire, la peine avait voilé son regard clair et fait rugir son palpitant. Cette mise à l’épreuve involontaire lui avait permis de réaliser à quel point le professeur d’histoire des arts comptait déjà pour elle. Pas seulement d’un point de vue physique. Pas seulement parce que son regard venait régulièrement peupler ses rêves et que le trouble s’intensifiait à son réveil. Qu’elle soit en mesure de l’accepter ou non, la vérité était indéniable : elle s’était attachée à lui bien plus qu’elle ne l’avait anticipé.

Elle accueillit la caresse du vent sur son visage comme une bénédiction. Dans la boutique elle avait eu l’impression d’étouffer avec sa combinaison de surf qui lui collait à la peau, mais à présent qu’elle se tenait sur la plage elle respirait à nouveau. Elle s’imprégna au mieux de ce nouvel environnement, son regard se détachant temporairement de Marius pour apprécier le spectacle. L’horizon d’un bleu limpide, la force du courant, l’écume des vagues. Elle ventila ses poumons d’air iodé, goûta le sel sur ses lèvres, se laissa bercer par le métronome régulier des vagues. Son rythme cardiaque ralentit sa course, son esprit largua les amarres. L’espace d’un instant elle en oublia presque la présence du beau brun à ses côtés, tant sa concentration était absolue. L’océan absorba son attention. Elle avait cette capacité à se focaliser sur une chose en particulier et à se détacher du reste, une capacité que la pratique du yoga avait renforcée. A découvrir ce panorama exceptionnel, elle comprenait mieux l’obstination de ceux qui ne juraient que par l’océan car la quiétude qui s’en détachait était un puissant antidote contre tous les maux. Elle comprenait également la passion des surfeurs ; profiter de l’air marin était une chose, se jeter à l’eau en était une autre. Et elle était prête à mettre sa main à couper que si Marius appréciait tant surfer c’était justement parce que cette pratique lui permettait de s’évader et d’échapper momentanément à la pression du quotidien. Aux conséquences de l’histoire qui lui avait révélée quelques semaines plus tôt. A fuir les démons qui le poursuivaient sans relâche depuis des années.

La voix de Marius la tira de sa torpeur et plonger son regard dans le sien permit à la jeune femme de se reconnecter à la réalité. Il lui montra quelques mouvements qu’elle s’empressa d’exécuter, telle l’élève attentive qu’elle avait toujours été. Elle s’allongea, prit ses appuis, ancra ses pieds à la planche, se releva, fléchit les genoux, évalua l’écart entre ses pieds, puis recommença. A aucun moment elle n’eut conscience du regard que Marius posait sur elle, absorbée par l’exercice qui sollicitait sa pleine concentration. Au fur et à mesure de ses tentatives elle gagna en vitesse et en souplesse, et quand elle fut certaine de maîtriser l’exercice elle se redressa pour faire face à l’Australien, satisfaite. Elle n’était pas peu fière de ses progrès, toutefois ils n’étaient rien comparés au baptême de feu qui l’attendait dans l’eau cristalline. Ce ne fut pas tant la morsure glacée de l’eau sur sa peau chaude qui la prit au dépourvu, ni l’excitation qui l’enveloppa dès qu’elle s’enfonça dans l’océan, mais la difficulté à se hisser sur la surface glissante de la planche de surf. Elle avait sommé Marius de ne pas se moquer d’elle, mais elle aurait bien été en peine de s’en abstenir si les rôles avaient été inversés. Ce qui n’était pas le cas, évidemment, car lui s’était glissé sur sa planche avec une aisance qui témoignait de son expérience. Comme pour la provoquer, il s’assit même dessus pour mieux l’observer et elle secoua la tête quand ses yeux croisèrent son regard facétieux. Il n’avait rien dit, mais les paroles n’étaient pas nécessaires quand l’expression de son visage était aussi transparente. Piquée dans le peu de fierté qu’elle possédait, elle tenta une cinquième fois de se positionner sur la planche et cette fois sa tentative fut couronnée de succès. Victorieuse, elle coula un regard à Marius qui avait décidément l’air de bien s’amuser à la regarder ainsi. « L’étape la plus facile… Tu as une drôle de façon de m’encourager, Marius » Fit-elle remarquer, un sourire accroché aux lèvres, alors qu’elle le laissait quand même la guider sur quelques mètres.

La profondeur de l’océan n’effrayait pas la jeune femme mais elle réalisa à quel point elle l’avait sous-estimée quand, quelques instants plus tard, elle perdit l’équilibre sur la planche de surf et but la tasse. Son visage remonté à la surface, elle toussa plusieurs fois avant d’éclater de rire sans une once d’orgueil. Plutôt que de s’acharner et s’épuiser à vouloir absolument retenter l’expérience, elle mit plutôt Marius au défi, l’invitant à lui faire une petite démonstration. Il ne parvint pas à résister à la tentation de la taquiner un peu, mais c’était de bonne guerre. Watch and learn… Et en effet, accrochée à sa planche de surf, c’est ce qu’elle fit. Il passa une main dans ses cheveux, s’allongea sur la planche, avança, choisit une vague puis se releva avec adresse pour surfer sur le rouleau qui finit par l’emporter. Le spectacle fut à la hauteur des espérances de la jeune femme, dont la mâchoire faillit se décrocher. Marius était plus sexy que jamais debout sur cette planche de surf qu’il maîtrisait parfaitement, et l’image était désormais gravée dans sa mémoire. Quand il revint vers elle, elle fit de son mieux pour applaudir et fit même semblant de siffler entre ses doigts pour encourager le surfeur. « C’était incroyable ! Pari gagné : je suis impressionnée ! ». Son visage se fendit d’un sourire ravi. Par la suite elle lui demanda plusieurs fois de recommencer, incapable de s’en empêcher et profitant de la vue à chaque fois. Le prétexte était tout trouvé : elle avait besoin de le voir à l’œuvre pour appréhender au mieux sa pratique et ses réflexes... Un prétexte, effectivement, parce qu’elle était si distraite par la silhouette du beau brun qu’elle en oubliait complètement d’observer ses gestes.

Colleen ne vit pas filer l’heure suivante et s’amusa comme une folle. Marius était un professeur attentif, patient et consciencieux. Et pourtant elle n’était pas forcément bonne élève, peinant à se relever sur la planche et à garder son équilibre quand elle finissait par le trouver. Mais elle ne relâcha jamais ses efforts et fut même gratifiée d’un petit succès à la fin du cours quand elle parvint à appréhender une vague sans déraper. Lorsqu’elle ressortit la tête de l’eau elle fut accueillie par les encouragements de Marius et son cœur tambourina un peu plus fort dans sa poitrine. Le beau brun jugea bon de s’arrêter sur cette performance, et épuisée Colleen opina du chef. Dégoulinants, ils retrouvèrent la terre ferme une minute plus tard et il l’aida à planter la planche de surf dans le sable. « C’était génial ! » S’exclama-t-elle alors qu’il tendait la main vers elle pour dégager une mèche mouillée derrière son oreille. Un frisson lui parcourut l’échine et elle verrouilla son regard au sien, se perdant dans le bleu de ses yeux. « Je me suis beaucoup amusée, je ne te remercierais jamais assez c’était parfait ». L’intensité de son regard la prit au dépourvu et elle hésita. Elle désirait réduire la distance entre eux mais doutait en avoir l’assurance. Faute de mieux, elle saisit délicatement sa main libre et la serra dans la sienne. « J’ai passé un super moment. J’espère que tu ne regrettes pas de m’avoir emmenée ici parce que moi, j’ai adoré ». Elle lui lâcha la main et désigna la boutique de surf au loin. « On ferait mieux d’aller se changer avant d’attraper froid. Je te préviens : je suis affamée ! ». Et contre toute attente, c’était bien de nourriture dont elle parlait à cet instant précis.

Ils se dirigèrent vers la boutique et après avoir rendu les planches de surf ils récupèrent les sacs à dos. Colleen ne fut pas mécontente de se débarrasser de la combinaison de surf qui, humide, était encore plus désagréable à porter que sèche. Elle se rhabilla en quelques minutes et passa la serviette dans ses cheveux pour tenter de les sécher. Cela avait bien été la peine de passer autant de temps à tenter de dompter ses bouclettes avant de partir ; l’eau salée les faisait de nouveau onduler dans tous les sens. Enfin prête, elle sortit de la cabine pour rejoindre Marius qui l’attendait patiemment, puis ils quittèrent la boutique. Si Colleen ne connaissait pas la suite du programme, tout ce qu’elle savait en revanche était qu’elle avait besoin de manger, l’exercice lui ayant ouvert l’appétit et son estomac criant famine. « J’ai amené un snack comme tu me l’as demandé. On pourrait peut-être aller s'installer quelque part pour en profiter ? ». Elle esquissa un sourire. « Peut-être même que je pourrais te montrer le roman que j’ai apporté avec moi. Tu l’as largement mérité ! ».



Dernière édition par Colleen Sainsbury le Mar 30 Juin - 20:37, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyJeu 25 Juin - 10:12


S’il y avait bien une chose que tu avais évité de faire ces derniers temps, c’était de mettre des mots sur la relation que vous étiez en train de tisser avec Colleen. Pourquoi ? Parce que tu savais que mettre des mots sur quelque chose que tu ne savais pas comment décrire te semblait très dangereux. Il y avait des certitudes dans ta relation avec Colleen, des choses que tu avais acceptées et qui pourrait amener à une certaine description de votre relation mais tu ne pouvais t’empêcher de penser que ce serait trop tôt pour cela. Le peu de personnes à qui tu avais mentionné Colleen, la plupart du temps sans donner son nom, savaient simplement que tu avais rencontré quelqu’un qui te plaisait. Etrangement, c’était déjà une nouvelle très surprenante pour ton entourage, assez pour qu’ils n’insistent pas quand tu leur faisais comprendre que tu ne désirais pas en parler. Oh tu avais eu droit aux taquineries en tout genre mais c’était bien plus supportable que l’idée de perdre Colleen en allant trop vite, même sans le vouloir. Au fil de vos rencontres, tu avais appris à connaître la jeune femme et tu avais bien compris que sa liberté retrouvée lui était chère. Il était évident qu’elle n’avait pas envie de devoir faire de compromis, pas quand elle en avait fait pendant si longtemps. Et tu ne comptais pas lui en demander. Tu comprenais très bien d’où lui venait ce besoin d’indépendance et de découverte d’elle-même. Cela ne t’empêchait pas d’être charmé un peu plus tous les jours et de vouloir avoir ta place dans l’entourage de la jeune femme et pourquoi pas dans son coeur également. Parce que oui, tu devais l’avouer, Colleen avait touché le tient quand peu de gens avaient réussi à le faire avant elle. Donc ta mission était d’apprendre à la connaître, de la charmer avec de petite attentions sans jamais la restreindre dans ses choix ou du moins, en essayant de ne jamais la faire se sentir piégée et obligée de faire quoi que ce soit pour toi. Cette journée, tu l’avais pensée pour elle et rien que pour elle. Tu voulais lui offrir un très bel anniversaire, une journée dont elle se souviendrait. Peut-être que c’était le début d’une nouvelle tradition, peut-être que tu pourras fêter d’autres anniversaires avec Colleen mais là, ce serait s’avancer un peu trop.

La surprise de la leçon de surf sembla avoir l’effet escompté. Colleen fut surprise mais heureuse si le sourire qui illuminait son visage était une indication. Tu étais heureux d’avoir frappé au bon endroit et tu espérais qu’elle serait aussi heureuse quand elle aurait terminé. Vous aviez été vous équiper dans le magasin de surf où tu t’équipais habituellement sur la plage avant de prendre la direction des vagues. Sortir de la boutique où il faisait bien trop chaud avait été une bénédiction. Il était nécessaire de se changer les idées et d’essayer d’oublier la vision de Colleen en combinaison de surf. L’attirance physique que tu ressentais envers la jeune femme avait été là depuis le début mais plus tu apprenais à la connaître, plus cette attirance devenait importante. C’était comme cela que tu fonctionnais, tu aurais dû te douter que cela finirait par arriver mais cela faisait des années que tu n’avais pas eu ce problème. L’océan qui s’étendait devant vous était magnifique et les vagues, pas les plus belles que tu avais déjà vues par ici, feraient largement l’affaire. L’absence de public sur la plage allait également rendre cette leçon plus personnelle et moins stressante pour Colleen. Vous commenciez donc doucement, sur le sable avec le mouvement de base du surf pour que la jolie brune puisse se familiariser avec ce dernier avant de devoir le reproduire sur une planche de surf instable et mouillée. Une fois le mouvement bien en tête, vous prîtes la direction de l’eau. Tu ne pensais pas que monter sur la planche allait être un problème pour Colleen et cela t’amusa de la voir essayer et essayer encore un certain nombre de fois. Tu ne te moquais pas ouvertement cependant, se moquer de l’échec de ses élèves n’était pas une bonne méthode pédagogique. Tu ne pus t’empêcher de sourire cependant tout en taquinant la jeune femme. « L’étape la plus facile… Tu as une drôle de façon de m’encourager, Marius » Tu n’avais pas besoin de l’encourager. Cela pouvait se lire aisément, Colleen était déterminée à surfer et tes taquineries ne changeront rien à cela. Et puis son sourire la trahissait. Elle qui adorait te taquiner en temps normal, c’était de bonne guerre maintenant que les rôles étaient inversés. Vous ramiez avec vos bras pendant un petit moment pour arriver à un niveau de l’océan où les vagues commençaient à être intéressantes. Déterminée, Colleen tenta de se mettre debout comme sur la plage mais finit par tomber à l’eau et boire la tasse. Ne voulant pas retomber de nouveau, la jeune femme te mit au défi de lui montrer ce que tu savais faire. Tu n’allais pas te priver d’aller surfer quelques vagues et tu ne tardais pas à t’éloigner encore un peu pour être certain de prendre une bonne vague. Quand tu en vis une arriver qui te plut, tu n’hésitais pas. Tu te hissais sur ta planche et tu te laissai porter par la vague, cette sensation de liberté t’envahissant de nouveau. Tu finis par te laisser tomber à l’eau et tu revins ensuite vers Colleen qui, tu l’espérais, avait apprécié le spectacle. « C’était incroyable ! Pari gagné : je suis impressionnée ! » Ce serait mentir que de dire que ce n’était pas ce que tu avais cherché à faire. Le surf était bien le seul sport dans lequel tu pouvais impressionner Colleen vu que tu avais toujours refusé de participer à des sports collectifs depuis que tu avais terminé le lycée et que tu détestais les salles de sport. Dans l’heure qui suivit, Colleen te proposa plusieurs fois de lui faire une nouvelle démonstration et tu ne te fis pas prier. Pour surfer, tu n’avais pas besoin que l’on te le demande deux fois. Tu veillais à être attentif à ses mouvements quand tu étais à ses côtés pour l’aider au mieux à progresser. Et tes conseils finirent par porter leurs fruits quand elle réussit à surfer sur une petite vague qui passait par là. Pas encore vraiment stable su la planche mais cela viendrait avec le temps. Décidant de s’arrêter sur cet exploit, vous regagniez la plage avec le sourire aux lèvres. Il était temps de faire une pause, même toi tu étais un peu fatigué. Curieux de savoir ce qu’elle avait pensé de sa première leçon de surf, tu le lui demandais et sa réponse te donna du baume au coeur : « C’était génial ! Je me suis beaucoup amusée, je ne te remercierais jamais assez c’était parfait. J’ai passé un super moment. J’espère que tu ne regrettes pas de m’avoir emmenée ici parce que moi, j’ai adoré » tu frissonnes quand sa main attrapa la tienne. Tu pouvais lire dans le regard de la jolie brune qu’elle était tout à fait sincère et qu’elle avait adoré cette première leçon. Tu ne regrettais rien de ton côté. C’était tout le contraire même. Venir ici avec Colleen, lui donner cette leçon de surf en plaisantant et en souriant, c’était exactement ce dont tu avais besoin pour te prouver que tu étais capable de laisser Alice derrière toi, qu’elle pouvait être un souvenir sans venir empiéter sur ta vie actuelle. « Je suis très heureux que cela t’ait plu et tu n’as pas à t’en faire, je ne regrette rien. J’ai moi aussi passé un très bon moment, tu es une élève parfaite. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. « Si la moitié de mes élèves étaient aussi appliqués et concentrés que toi, mon travail serait plus facile. » Plaisantas-tu ensuite. Lou partageait avec sa mère sa détermina, son application et son envie de bien faire. Car malgré ses tentatives de drague, elle n’avait jamais rendu un devoir en retard et ne semblait pas les bâcler. Elle était d’ailleurs trop attentive vu qu’elle se servait de tes paroles pour les tourner en ta défaveur la plupart du temps. « On ferait mieux d’aller se changer avant d’attraper froid. Je te préviens : je suis affamée !  » Cela tombait très bien qu’elle soit affamée parce que les cupcakes qui attendaient patiemment dans le coffre de ta voiture étaient là pour ça. Tu ne les mentionnais pas cependant et attrapais ta planche en lui disant : « Après toi ! » Tu la laissais récupérer sa planche et vous repartiez en direction de la boutique de surf.

Une fois à l’intérieur, vous déposiez les planches au fond de la boutique où vous les aviez récupérées avant d’attraper vos sacs et de vous diriger de nouveau vers les cabines. Enlever la combinaison était un soulagement car une fois mouillée et à l’extérieur de l’eau, il n’y avait pas plus inconfortable. Tu ne mis pas longtemps à te rhabiller et tu veillais à arranger tes cheveux à peu près correctement pour qu’ils ne sèchent pas n’importe comment. Le temps que Colleen finisse de se changer, tu allais régler la location avec le gérant du magasin, discutant avec lui alors qu’il commençait à ranger ta combinaison et à nettoyer vos planches. Une fois Colleen prête, vous ne vous attardiez pas dans la boutique et vous repreniez la direction de la plage. « J’ai amené un snack comme tu me l’as demandé. On pourrait peut-être aller s'installer quelque part pour en profiter ? Peut-être même que je pourrais te montrer le roman que j’ai apporté avec moi. Tu l’as largement mérité ! » Tu comptais bien découvrir le roman que Colleen avait choisi. Mais à cet instant, ce n’était pas ta mission principale. Regardant la plage devant vous, tu vis un peu plus loin une zone protégée par un rocher. Cela vous permettrait d’être à l’abri du vent. Pointant du doigts cette zone à quelques mètres de vous, tu fis à Colleen : « On peut s’installer près de ce rocher ? Nous verrons l’océan tout en étant protégés de l’air frais ? » Lui proposas-tu. Quand elle acquiesça, tu lui dis : « J’ai amené une couverture pour qu’on s’installe dessus, je vais aller la chercher, je te rejoins. » Lui montrant les clés de la voiture, tu partis en direction du véhicule. Une fois à sa hauteur, tu ouvris le coffre et tu déposais le sac avec ton maillot de bain. Tu récupérais le sac avec les cupcakes, les boissons et la couverture, veillant à ce que l’aquarelle se trouve bel et bien à l’intérieur. Une fois que tu eus tout récupéré, tu retournais retrouver Colleen qui s’était appuyée contre le rocher en t’attendant. Elle regardait tes deux sacs avec un regard curieux et alors que tu installais la couverture, tu lui dis : « Il est possible que j’ai prévu que nous allions avoir faim. » Tu lui fis signe de s’installer et tu sortis d’abord les bouteilles que tu avais amenées avant de poser l’aquarelle empaquetée sur la couverture avant d’en sortir les cupcakes. Ouvrant la boîte, tu posais ton regard sur la jeune femme et tu lui dis : « Joyeux anniversaire Colleen. » Après l’effort, le réconfort comme le dit si bien l’expression et tu espérais que ces cupcakes comme le cadeau que tu lui avais préparés allaient lui plaire. « Nous ne pouvions pas fêter ton anniversaire sans un gâteau et le cadeau qui va avec alors je me suis mis aux fourneaux. » Lui dis-tu avec une certaine appréhension. Tu avais terriblement peur d’en avoir trop fait, d’avoir été trop loin mais désormais, il était trop tard pour reculer …


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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyMar 30 Juin - 22:56


L’excitation et la curiosité avaient porté Colleen tout au long de la leçon de surf, mais la fatigue la rattrapa dès qu’elle sortit de l’eau. Il s’agissait néanmoins d’une bonne fatigue, de celles que l’on éprouvait après une pratique de sport intensive. Une fatigue physique qui allait de pair avec le bien-être qu’elle ressentait. Le surf lui avait permis de mettre ses tracas entre parenthèses pendant une heure, d’oublier l’aventure dans laquelle elle se lancerait dès le lendemain et dont la perspective continuait de l’effrayer. Toute l’énergie qu’elle avait dépensée en tentant d’apprivoiser sa planche de surf était salvatrice. Colleen ressentait exactement la même chose qu’au terme d’une séance de yoga rondement menée : une quiétude intérieure, un émerveillement sans pareil. La dernière heure avait été rythmée par le bruit des vagues et le timbre familier de Marius, et malgré la combinaison de surf qui lui collait à la peau, elle s’était sentie libérée et apaisée dans l’océan. Il s’agissait là d’un des plus beaux cadeaux qui lui aient été donnés de recevoir, et pourtant il lui avait été offert par une personne qu’elle ne connaissait que depuis quelques mois seulement. Une fois de plus, Marius était parvenu à percer sa carapace en mettant le doigt sur ce qui lui ferait plaisir. Cette leçon de surf avait placé la barre très haute, elle avait bien plus de valeur que les bijoux offerts par August pendant des années – voire les appareils électroménagers quand il n’était pas inspiré – ou les cartes cadeaux sans une once de personnalisation qu’elle avait reçues de la part de ses proches par le passé. Seule Lou était suffisamment attentionnée pour lui offrir les cadeaux justes, ceux pour lesquels l’investissement n’avait rien de financier. Lou, et Marius désormais. Car elle avait comme l’impression que ce ne serait pas le dernier anniversaire qu’ils fêteraient ensemble. Il ne s’était encore rien passé entre eux et il ne se passerait peut-être jamais rien, mais elle était certaine qu’ils garderaient de très bons contacts quoiqu’il arrive.

Sur la plage, Colleen reprit son souffle. Le sable fin lui collait aux pieds et des gouttelettes d’eau perlaient sur son visage rayonnant. Le soleil demeurait discret mais ses rayons étaient venus lui brûler la nuque à plusieurs reprises. L’automne touchait à sa fin en Australie mais les rares tâches de rousseur qui parsemaient les joues de l’Anglaise n’avaient jamais été aussi prononcées. Même ses cheveux, d’ordinaire si sombres, étaient striés de reflets auburn lorsqu’ils séchaient. Toutefois son regard constituait indubitablement le plus grand changement perceptible sur son visage. Autrefois aussi gris que les nuages menaçants qui zébraient le ciel Londonien, il était à présent d’un bleu similaire à celui de l’Océan Pacifique. D’accablé et contrarié il était devenu radieux. Sa nouvelle vie n’y était pas pour rien. Le pari qu’elle avait fait en quittant son pays d’adoption qui sentait bon le thé et la pluie était gagnant. En Australie, Colleen avait l’impression de revivre. L’air dont ses poumons se remplissaient était salutaire, et la cure de vitamine D avait réveillé l’éclat de son teint laiteux. Elle était heureuse, ni plus ni moins. En dépit des incertitudes qui planaient toujours sur son futur – en particulier son futur proche – elle ne s’était jamais sentie aussi vivante qu’à l’aube de son entrée dans sa trente-neuvième année.

Saisie par la force de l’attraction qui la poussait inéluctablement vers Marius à chaque fois, elle s’empara délicatement de sa main et le remercia pour ce cadeau qu’elle n’était pas près d’oublier. Un cadeau d’autant plus symbolique quand l’on connaissait les souvenirs auxquels il associait la pratique du surf. Colleen était ravie qu’il soit parvenu à sauter le pas pour lui offrir cette leçon d’exception. Si elle était parfaitement honnête avec lui cependant, elle pourrait lui confier que le temps passé à ses côtés était encore plus précieux que n’importe quel autre cadeau, mais il s’agissait là d’une révélation qu’elle n’était pas encore prête à faire. Leurs doigts s’entremêlèrent un bref instant, et à peine eut-elle retiré sa main qu’elle ressentit le besoin de l’attraper de nouveau. Elle s’en abstint, et se concentra sur les paroles de Marius. Son aveu de ne rien regretter la soulagea, elle qui avait craint de le voir se replonger dans ses souvenirs en côtoyant l’océan. Il loua également ses qualités d’élève attentive et ses lèvres s’étirèrent instinctivement. « Je suis ravie d’apprendre que j’ai passé le test, Professeur Warren ». Et de nouveau, ce titre sur lequel elle osait insister d’un air faussement candide. Contrairement à bon nombre de ses camarades de l’époque, elle n’avait jamais fantasmé sur ses professeurs – que ce soit dans le secondaire ou au cours de sa première année en faculté de médecine… Mais d’un autre côté, elle n’avait jamais eu la chance d’assister à un cours donné par le Professeur Warren non plus. C’était désormais chose faite, et ce cours avait eu raison de sa prétendue innocence : dans sa combinaison de surf trempée, Marius lui offrait un tableau plus séduisant que jamais. Elle ne doutait pas que si ses étudiantes le voyaient elles aussi dans cette tenue atypique, même les plus récalcitrantes succomberaient à son charme immédiatement.

Ils prirent le chemin de la boutique de surf pour rendre les planches et les combinaisons. Dans l’exiguïté de la cabine de change Colleen peina à dompter ses bouclettes, et finit par laisser tomber quand elle comprit que tous les efforts déployés pour y mettre de l’ordre demeuraient vains. Elle n’essaya même pas de se maquiller et espéra que l’éclat de son regard suffirait à illuminer son visage. Quand elle sortit de la cabine quelques minutes plus tard, un sourire ravi flottait toujours sur ses lèvres. Elle rejoignit Marius près du comptoir puis sans un mot, ils quittèrent la boutique. La faim commençant sérieusement à lui creuser l’estomac, elle proposa à Marius de s’installer quelque part pour pouvoir manger le snack qu’il lui avait demandé d’emporter. Il désigna une zone à l’abri d’un rocher un peu plus loin sur la plage et elle acquiesça quand il lui proposa de l’y attendre, le temps qu’il aille chercher la couverture qui se trouvait dans sa voiture. « Ça marche. Mais ne tarde pas trop, sinon je risque d’engloutir les deux sandwichs à moi toute seule en ton absence » Le prévint-elle, un sourire aux lèvres. Elle s’éloigna en direction de la zone qu’il lui avait indiquée, puis s’adossa au rocher en attendant Marius. Elle ferma les yeux, profita pleinement de la sensation du vent qui lui fouettait le visage et du bruit des vagues en fond sonore qui la berçaient. Elle aurait presque pu s’endormir si son appétit ne la tiraillait pas autant. Et si Marius ne l’avait pas rejoint aussi rapidement…

Elle rouvrit les yeux en sentant sa présence et les plissa quand elle découvrit les sacs qu’il avait rapportés. Il avait prétexté que leur goûter nécessitait une couverture, mais apparemment il avait également anticipé leur faim. En réponse à ses paroles le ventre de Colleen gronda et ça les fit rire tous les deux. Ils s’installèrent sur la couverture que Marius avait pris soin d’étaler et la jeune femme sortit son petit pique-nique constitué de deux sandwichs et de muffins. Quand elle se retourna, elle découvrit avec stupeur qu’une boîte et un cadeau emballé étaient posés sur la couverture. Marius lui souhaita un joyeux anniversaire en ouvrant la boîte qui recelait des cupcakes inespérés, et les yeux de Colleen s’arrondirent de surprise. « Wow ! Merci Marius ! » S’exclama-t-elle, ravie. Encore un cadeau qui prouvait la prévenance de son interlocuteur… L’Anglaise raffolait des cupcakes ! « Tu me gâtes, je ne mérite pas tout ça ! ». Tant pis pour les sandwichs salés qu’elle avait posés sur la couverture, elle ne pouvait pas résister à l’appel des petites pâtisseries au glaçage appétissant que lui avait confectionnés Marius. Elle en saisit un délicatement entre son pouce et son index comme s’il s’agissait d’un trésor à la valeur inestimable, et croqua dedans à pleines dents. « Mmmmmh » Fit-elle d’un air appréciatif. Elle passa sa langue sur ses dents pour en décoller les miettes puis esquissa un franc sourire. « C’est super bon ! C’est toi qui les as faits ? ». Il acquiesça et ses yeux bleus se teintèrent d’une lueur admirative. « Tu m’avais caché ce talent… Tu n’as rien à envier à Livia et moi en matière de pâtisserie, finalement » Admit-elle avant de glisser le reste du cupcake dans sa bouche.

Puis Marius lui désigna timidement le cadeau encore emballé à côté de la boîte de cupcakes, alors elle s’en empara. Le regard hésitant qu’il posait sur elle attisa davantage sa curiosité et elle passa un doigt délicat sur la surface de l’emballage cadeau d’un air intrigué. « Mmmh, ça n’a pas l’air d’être une planche de surf… ». Elle tapota le papier. « Ni un livre sur l’histoire des arts ». Elle se mordilla la lèvre en déchirant l’emballage, incapable de deviner le cadeau qu’il dissimulait. La vérité était qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce que Marius pouvait lui offrir… Alors quand ses yeux se posèrent finalement sur l’aquarelle qu’il avait réalisée pour elle et la réplique de la maison dont elle avait récemment fait l’acquisition, ils s’écarquillèrent automatiquement. Elle en resta pantoise. Tout y était : la façade de sa maison était parfaitement représentée jusque dans les moindres détails, les couleurs choisies avec soin et étirées sur le papier avec une habileté déroutante. Quelques secondes s’écoulèrent sans que Colleen ne réagisse, perdue dans la contemplation de l’aquarelle. Ce fut comme si son esprit s’était soudain mis sur pause, comme si son regard ne pouvait quitter le dessin. Quand elle se ressaisit, son palpitant tambourinait dans sa poitrine. Boum boum, boum boum. Elle redressa doucement le menton et son regard se planta dans celui de Marius. « Je… » Commença-t-elle. Troublée, elle ferma la bouche pour la rouvrir une seconde plus tard sans qu’aucun son ne s’en échappe. Elle était stupéfaite. Pas seulement par la qualité de son travail. Pas seulement par la ressemblance avec sa maison. Mais par les heures qu’il devait avoir consacrées à cette aquarelle, aux efforts qu’il avait faits, et la réalisation que non seulement il lui présentait l’un de ses travaux, mais qu’en plus il l’avait créé rien que pour elle. Malgré ses réticences. Pour son anniversaire. C’était encore plus personnel qu’une leçon de surf, plus authentique que des cupcakes. Elle en avait la chair de poule, et bien loin de la calmer, le regard de Marius qui scrutait le sien avec intensité la désorientait complètement. Elle déglutit péniblement. « C’est… C’est incroyable. Je n’en reviens pas ». Soulevant précautionneusement l’aquarelle de quelques centimètres, elle la désigna d’un signe du menton sans détacher son regard du sien. « Merci infiniment, Marius. Je ne sais pas quoi dire tellement c’est parfait… ».

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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyJeu 2 Juil - 10:01


Il était temps de faire face à tes vieux démons et tu éprouvais une satisfaction que tu arrivais à dissimuler d’y être arrivé sans encombre. Cela t’avait inquiété quand tu y pensais, l’idée qu’un flashback te surprenne au mauvais moment, que des souvenirs autrefois agréables mais désormais teintés de douleur se rappelant à toi sans que tu ne puisses les contrôler … Ce n’était pas ce qui s’était produit et tu en étais soulagé. Déjà parce que tu avais eu envie de t’amuser avant tout et ensuite parce que Colleen n’avait pas à être la victime collatérale de la bataille que tu menais tous les jours pour ne pas laisser ton passé venir interférer de manière trop prononcée avec le présent. Aujourd’hui, tu avais gagné la bataille en laissant Alice sur les plages de l’océan Atlantique pour donner toute ton attention à Colleen pour ce cours de surf que tu lui offrais pour son anniversaire. Tu avais profité de chaque instant de ce cours improvisé et maintenant qu’il était terminé, tu pouvais doublement te réjouir d’avoir dompté ton passé parce que Colleen était heureuse et cela se voyait sur son visage. Tu avais eu une bonne idée et cela te rassurait également. Car malgré l’aisance que tu aimais afficher aux yeux de tous, tu doutais autant que les autres même plus que certaines personnes et savoir que tu lui avais fait plaisir pour son anniversaire était ce qui comptait à tes yeux. Bien sûr, elle ignorait que ce n’était pas le seul cadeau que tu lui réservais mais elle n’allait pas tarder à le découvrir car l’après-midi ne touchait pas encore à sa fin. Vous repreniez tous les deux votre souffle sur le sable et elle te confirma avoir passé un très bon moment. Tu pouvais voir dans ses yeux qu’elle ne mentait pas, qu’elle était tout ce qu’il y avait de plus sincère. Si elle avait envie de continuer à apprendre, vous pourriez revenir pour des leçons supplémentaires. L’idée était séduisante, en particulier car cela voulait dire continuer à passer du temps avec Colleen mais tu gardais cette idée pour toi pour l’instant. Tu profitais de cette sensation d’avoir bien fait, de ne pas avoir tapé à côté pour une fois. Car tu étais habitué à avoir à marcher sur des oeufs avec un certain nombre de personnes de ton entourage, te demandant souvent laquelle de tes actions allait faire éclater une bombe. C’était souvent le cas avec ton frère mais il n’était pas le seul avec qui des bombes pouvaient éclater. « Je suis ravie d’apprendre que j’ai passé le test, Professeur Warren  » Le sourire amusé de Colleen fit immédiatement apparaître un sourire sur tes lèvres alors qu’un frisson te parcourut lorsqu’elle prononçait ces deux derniers mots. C’était une plaisanterie entre vous depuis votre soirée au Canvas. Une plaisanterie à laquelle tu ne pensais pas un jour réagir. Tes élèves t’appelaient plus ‘Monsieur’ que ‘Professeur’ et cela ne te dérangeait pas. Dans leur bouche, ces deux mots n’avaient jamais eu aucun effet sur toi, tu ne fantasmais pas sur l’idée de coucher avec une de tes élèves. Par contre, dans la bouche de Colleen, ces deux mots prenaient un tout autre sens et tu finis par baisser les yeux quelques instants en secouant la tête pour reprendre tes esprits. Cela faisait apparemment bien trop longtemps que tu n’avais pas été attiré par une femme et tu avais l’impression de vivre chacun de tes désirs de manière décuplé. Il était temps de retourner au magasin de surf où vous alliez rendre les planches et vous changer.

Vous prîtes le temps de vous changer et de vous rendre de nouveau présentable. Cela fut plus rapide pour toi mais attendre ne te dérangeait pas. Tu en profitais pour discuter avec le vendeur qui commençait déjà à s’occuper de vos planches. Une fois Colleen prête, vous quittiez le magasin pour revenir sur la plage. Tu ne pus t’empêcher de sourire en voyant les bouclettes dans les cheveux de la jeune femme. Apparemment, elle aimait les dompter en temps normal mais elles avaient quelque chose de charmant … C’était comme si tu voyais Colleen au naturel, sans artifice et cette idée te plaisait énormément. Tu lui proposais de s’installer près d’un rocher qui vous couperait un peu du vent mais pas de la vue pour que vous puissiez vous restaurer un peu. « Ça marche. Mais ne tarde pas trop, sinon je risque d’engloutir les deux sandwichs à moi toute seule en ton absence » Oh, elle n’allait pas manger ses sandwichs si tu avais ton mot à dire. Tu la laissais s’éloigner sans répondre pour te diriger vers la voiture où tu troquais ton sac contre celui contenant les cupcakes et ton cadeau pour la jeune femme. Le véritable cadeau car ce n’était pas la leçon de surf. Tu savais que Colleen pensait que c’était le cas et cela rendrait la surprise encore plus grande quand elle l’ouvrirait. Quand tu rejoignis la jeune femme près du rocher, elle avait les yeux fermés. Tu étalais donc la couverture par terre et le bruit ramena Colleen au temps présent. Elle devait être un peu fatiguée, le surf était un sport bien plus physique que beaucoup ne le pensaient. Tu la laissais sortir ses snacks parce que cela te laissait le temps de sortir la boîte à cupcakes et son cadeau. Quand elle se retourna, tu vis ses yeux s’écarquiller : « Wow ! Merci Marius ! Tu me gâtes, je ne mérite pas tout ça !  » Un sourire satisfait se dessina sur tes lèvres. Apparemment tu avais vu juste avec les cupcakes que Colleen regardait avec envie. C’était déjà un point pour toi. Cela ne te surprenait pas qu’elle pense ne pas mériter ce genre de surprise mais ce n’était pas comme cela que tu voyais les choses. Pour beaucoup, tu en aurais certainement trop fait mais tu étais incapable de faire les choses à moitié et Colleen méritait toutes ces attentions. « Moi je pense que tu le mérites. » Lui dis-tu sincèrement avant de la regarder attraper un cupcake. Tu fis de même quelques secondes plus tard mais tes yeux ne purent se détacher de son visage alors qu’elle goûtait le petit gâteau. « Mmmmmh ... C’est super bon ! C’est toi qui les as faits ? Tu m’avais caché ce talent… Tu n’as rien à envier à Livia et moi en matière de pâtisserie, finalement  » Colleen semblait sincère quand elle te disait apprécier le gâteau. Tu acquiesçais quand elle te demanda si tu l’avais préparé toi-même et tu laissais échapper un petit rire quand elle te fit remarquer que tu avais autant de talent que Livia ou elle en pâtisserie. Non, à ce niveau-là tu n’étais pas d’accord. Tu te débrouillais mais tu étais bien loin de pouvoir réaliser des gâteaux tels que Livia et Colleen. Ces cheesecakes avaient été impressionnants visuellement et très bons à la dégustation. « Je me débrouille on va dire mais vous restez les professionnelles. » Tu n’avais jamais été très attiré par la pâtisserie. Tu savais réaliser des tartes, des gâteaux et des cupcakes mais tu n’avais jamais eu la patience d’essayer encore et encore pour t’améliorer. Tu arrivais naturellement à un résultat mangeable, c’était le principal. Et Colleen avait raison, le cupcake n’était pas mal du tout.

Vint ensuite le moment pour Colleen d’ouvrir le cadeau que tu lui avais préparé. Elle ne s’attendait pas à le recevoir, c’était évident. La curiosité s’installa sur ses traits et tu la laissais essayer de deviner ce qui se trouvait à l’intérieur en sachant pertinemment qu’elle était loin de se douter de ce qui se trouvait dans ce paquet. « Mmmh, ça n’a pas l’air d’être une planche de surf… Ni un livre sur l’histoire des arts  » Tu ne dis rien, la laissant déchirer le paquet cadeau que tu avais fait ce matin. Tu sentais l’appréhension te gagner car le cadeau que tu avais préparé pour Colleen était très personnel et tu ne pouvais t’empêcher de penser que tu avais peut-être été trop loin. Colleen t’avait dit lors du concours de cheesecake que tu ne lui devais rien et tu avais compris qu’elle souhaitait ne pas aller trop vite, ne pas se précipiter. Tu avais peur d’avoir été trop vite avec ce cadeau mais c’est la stupéfaction qui se dessina sur le visage de la jolie brune quand elle se rendit compte de ce qu’elle tenait entre les mains. Après avoir fixé l’aquarelle pendant plusieurs secondes, elle dit : « Je… » Maintenant que ses yeux s’étaient posés dans les tiens, tu pouvais y lire la surprise mais pas que. Colleen était trouvée et tu ne savais pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Elle t’avait demandé de voir tes aquarelles et tu t’étais montré hésitant. Désormais, elle en tenait une entre les mains, rien que pour elle. « C’est… C’est incroyable. Je n’en reviens pas. Merci infiniment, Marius. Je ne sais pas quoi dire tellement c’est parfait…  » Les remerciements de Colleen te vinrent droit au coeur dont les battements s’étaient accélérés sous le regard intense que vous partagiez. La jeune femme ne cherchait pas à s’enfuir en courant, c’était un très bon début. Tu n’avais pas été trop loin alors et Colleen semblait accepter ton cadeau et être très touchée de cette attention … Une pensée te traversa alors l’esprit, était-ce la première fois que l’on prenait le temps de faire un cadeau personnalisé à la jeune femme ? Tu n’en savais rien mais tu espérais que ce n’était pas le cas. Sous le regard intense de Colleen, tu te surpris à avoir envie de déposer tes lèvres sur les siennes. Alors que cette pensée traversait ton esprit, tes yeux se posèrent brièvement sur les lèvres de la jolie brune mais tu détournais rapidement les yeux. L’envie pouvait être là, cela ne voulait pas dire que c’était le moment. A la place, tu posais ta main sur celle de Colleen qui tenait l’aquarelle avant de dire : « Tu n’as rien à dire de plus, je suis heureux que l’aquarelle te plaise. » Parce qu’elle lui plaisait, tu pouvais le lire dans son regard. Tu n’avais pas besoin qu’elle continue à te remercier, tu te sentais plus léger maintenant que ton cadeau avait été accepté. Tu pouvais respirer de nouveau plus facilement et tu dis à ton interlocutrice : « Tu voulais voir mes aquarelles, je me suis dit que c’était une bonne manière de t’en montrer une. » Tu haussais légèrement les épaules en éloignant ta main de la sienne. « Elle te plaît réellement ? J’ai essayé de reproduire au mieux ta maison. Il est possible que tes voisins aient pensé que j’étais un stalkeur mais c’était, je l’espère, pour une bonne cause. » Dis-tu en haussant les épaules. Les voisins avaient dû se demander ce que tu faisais dans ta voiture à regarder cette maison à peine vendue pendant des heures. Mais tes intentions n’étaient pas mauvaises et tu n’avais pas caché l’aquarelle quand certains étaient passés à côté de la voiture. « Tu vas fêter ton anniversaire avec Lou demain ? » Lui demandas-tu curieux de savoir ce qu’elle avait prévu de faire avec sa fille.


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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyDim 5 Juil - 22:20


Colleen s’était imaginée une balade en forêt, une séance bronzette sur la plage ou encore un pique-nique dans un lieu affectionné par Marius… En définitif, une activité somme toute assez commune qui leur permettrait de continuer à se découvrir tout en célébrant l’anniversaire imminent de la jeune femme. La liste que lui avait donnée le professeur d’histoire des arts avait éveillé ses doutes, mais tourner et retourner le problème dans tous les sens ne l’avait pas amenée à deviner ses intentions pour autant. Finalement peu importait car la réalité était bien supérieure à ses attentes. Attentif et perspicace, Marius avait mis précisément le doigt sur ce qui lui ferait plaisir, et cette séance de surf passée à ses côtés avait été un franc succès. Colleen n’était jamais réfractaire à l’idée d’essayer de nouvelles activités, c’était bien la raison pour laquelle elle s’était inscrite à des cours de danse quelques semaines seulement après son arrivée en Australie, ou qu’elle s’était lancée dans une compétition culinaire et amicale avec Livia récemment. Il s’agissait là de l’enjeu principal de sa nouvelle vie Australienne : découvrir de nouvelles choses et repousser ses limites, ne pas se contenter de son train-train quotidien ou de ses bonnes vieilles habitudes. Si tel avait été l’objectif, elle aurait tout aussi bien pu rester en Angleterre et continuer de mener sa vie rangée de femme au foyer, car cela n’aurait fait aucune différence. Mais à bientôt quarante ans, ce n’était pas ce à quoi elle aspirait. Elle avait perdu suffisamment d’années pour être consciente que si elle voulait sortir de sa zone de confort, c’était le moment ou jamais. Avant que des problèmes de santé n’apparaissent ou qu’elle n’ait tout simplement plus la volonté d’évoluer. Lou était à ce titre une coach de vie terriblement efficace, elle qui n’avait cessé de regretter le manque d’initiative de sa mère à Londres et dont les réflexions quotidiennes lui avaient permis d’ouvrir les yeux sur sa situation. Jeune et intrépide, fruit d’une génération qui n’avait rien à envier à la précédente et qui voulait toujours aller plus vite, frapper plus fort et faire évoluer les mœurs, Lou constituait à elle seule un exemple pour Colleen. Sans sa fille elle n’aurait probablement jamais osé rêver de changements, ou espéré une vie différente. Sans sa fille, elle n’aurait jamais rencontré Marius.

Après le cours de surf, les cupcakes donc. De toute évidence les talents du beau brun ne se limitaient pas à l’art, contrairement à ce qu’il avait prétendu lors de la soirée passée à l’appartement de Redcliffe. Gentleman, prévenant – et visiblement modeste – Marius ne cessait de la surprendre. Il n’avait pas fait les choses à moitié et elle se sentait presque gênée de ne pas pouvoir lui rendre la pareille, du moins pas dans l’immédiat. Son départ pour Race of Australia n’était plus qu’une question d’heures à présent, et elle commençait sérieusement à redouter le moment où elle devrait évoquer le sujet. Même si elle savait que l’aventure à laquelle Lou l’avait inscrite était définitivement la meilleure chose qui pouvait lui arriver car elle s’inscrivait parfaitement dans l’objectif que s’était fixé l’Anglaise à son arrivée en Australie, la perspective de passer potentiellement six semaines sans voir ni même contacter Marius était aussi déstabilisante que peu réjouissante. Ils ne s’étaient rien promis, mais les attentions du professeur d’histoire des arts à son égard portaient implicitement les promesses qu’ils n’avaient jamais énoncées clairement à voix haute. Et puis il y avait cette complicité naturelle chargée en tension qui persistait entre eux et qui avait le don de désorienter complètement la jeune femme. Marius lui faisait perdre ses moyens, brisait ses certitudes, brouillait ses résolutions. En cet instant plus que jamais, la sincérité qu’elle décelait dans son regard clair la troublait au plus haut point, si bien qu’elle venait à douter de sa capacité à rester sagement éloignée de lui encore longtemps.

Elle rit de sa remarque concernant son pseudo professionnalisme en matière de pâtisserie, et secoua la tête pour marquer sa désapprobation. « Je ne suis pas d’accord. Prépare-toi, maintenant que je sais de quoi tu es capable » Commença-t-elle en levant le dernier morceau de cupcake qu’elle tenait en main, « je suis bien déterminée à t’embarquer dans la compétition de cheesecakes l’an prochain ! Ou alors, on créera une alliance unique pour tenter de détrôner Livia. Qu’en dis-tu ? » Lui proposa-t-elle sur un air de défi. La tâche ne serait pas aisée néanmoins : Livia n’avait pas volé sa deuxième place au concours de cheesecakes et faire mieux qu’elle leur demanderait à tous les deux autant d’énergie que d’originalité. Colleen termina son cupcake, se frotta les mains, puis consentit à ouvrir le dernier cadeau que lui avait réservé Marius. Elle n’avait pas la moindre idée de ce que l’emballage contenait, et si elle avait plaisanté en excluant d’emblée la planche de surf ou le livre d’histoire des arts, elle n’en demeurait pas moins curieuse de découvrir ce qu’il avait imaginé. Elle ne s’était pas attendue au cours de surf, ni au cheesecake, ni même à l’ensemble du programme imaginé par Marius. Naïvement, elle avait même pensé que cet après-midi-là constituerait le cadeau d’anniversaire du beau brun. Elle n’était pas habituée à tant d’attentions et c’était assez déroutant pour elle que de concevoir qu’elle puisse faire l’objet d’une telle réflexion. Des années de mariage avaient installé une routine bien rodée dans son couple avec August. Plus préoccupé par sa profession et son cercle social que par son épouse dont il s’était accordé l’exclusivité – et qui, à ce titre, ne représentait pas le moindre challenge à ses yeux – Colleen avait depuis longtemps cessée d’être surprise par son mari de l’époque. Les cadeaux étaient généralement coûteux, parfois hors de prix, mais ce qu’August avait toujours ignoré – volontairement ou non – était que la jeune femme ne se souciait absolument pas de la valeur financière de ses présents et qu’en réalité, un petit-déjeuner au lit le jour de son anniversaire ou un week-end en amoureux à Paris ou à Venise lui aurait donné une bien plus grande satisfaction. N’était-ce pas le lot des gens mariés ? Se perdre au fil des années, oublier les choses qui importaient réellement, se contenter d’une routine dénuée de spontanéité.

Mais Marius n’était pas August. Marius n’était pas son ex-époux. Marius était observateur, attentionné, prévenant. Il avait retenu son intérêt pour le surf, sa passion pour la cuisine, sa curiosité pour l’art. Son art à lui, en particulier. En découvrant l’aquarelle derrière le papier, elle fut ébranlée par sa capacité à viser juste à chaque fois. Car depuis qu’elle avait découvert qu’il réalisait des aquarelles à ses heures perdues, Colleen espérait qu’il lui accorderait le privilège de découvrir ses œuvres. C’était désormais chose faite, et une fois de plus il avait même dépassé ses attentes initiales. Non seulement il lui montrait une aquarelle, mais cette dernière avait été réalisée pour elle, rien que pour elle. Elle reconnut immédiatement sa maison, la ressemblance était saisissante. Marius était même parvenu à capturer la chaleur de son foyer et à la représenter à travers sa palette de couleurs. Elle en resta bouche bée. Ses yeux suivirent les lignes, remontèrent les courbes, s’émerveillèrent des détails pigmentés. Elle réalisa qu’il devait avoir passé un temps non négligeable devant sa maison pour être capable de la reproduire ainsi sur le papier fin. Pourtant, cette conclusion ne l’effraya pas. Au contraire elle prouvait l’investissement de Marius, son désir de la surprendre et de lui faire plaisir. Le pari était largement gagné. Emue, son regard se détacha de l’aquarelle pour venir se perdre dans le bleu de ses yeux. Elle fut saisie par la force de son attraction et désorientée, elle bredouilla ses remerciements. Le regard de Marius glissa furtivement sur ses lèvres avant de remonter vers le sien, mais la seconde qui s’était écoulée fut suffisante pour bloquer la respiration de la jeune femme. Elle n’opposa pas la moindre résistance quand il s’empara de sa main, et au contraire referma doucement ses doigts autour de sa paume. Il paraissait soulagé que son cadeau lui plaise – comme s’il avait véritablement redouté sa réaction – et malgré la tension qu’elle ressentait elle parvint à esquisser un sourire. « C’est la meilleure manière de me les faire découvrir, en effet » Acquiesça-t-elle. Il tenta de dégager sa main de la sienne mais elle la retint, n’ayant pas la moindre envie qu’il s’éloigne d’elle. A l’abri derrière le rocher, elle n’avait pas peur d’assumer ses désirs. Marius chercha de nouveau son approbation et quand il mentionna ses voisins, elle rit de la nature de ses soupçons. « Et dire que je n’ai même pas encore acheté de nouveaux rideaux… Je devrais me méfier, maintenant que je sais ça » Plaisanta-t-elle. « Mais oui, ça en valait largement la peine, merci beaucoup ». Elle espérait néanmoins que Lou n’ait jamais croisé Marius sur Latimer Road, car il aurait sans doute été bien en peine de justifier sa présence devant la maison de sa mère…

Comme s’il avait lu dans ses pensées, Marius mentionna justement Lou, et plus précisément ce qu’elle avait prévu de faire le lendemain pour son anniversaire. Le sourire de Colleen se figea quelque peu sur ses lèvres quand elle songea qu’il était bien loin du compte en réalité. Elle n’avait pas encore eu la possibilité de lui parler de sa participation à Race of Australia. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, à l’occasion du fameux concours de cheesecake, la candidature de Colleen n’avait pas encore été officiellement retenue, et par la suite elle avait préféré éviter d’aborder le sujet par SMS. Son quotidien ayant été bien rempli ces dernières semaines, entre son déménagement et les démarches qu’elle avait dû entreprendre à l’hôpital pour obtenir un long congé, elle n’avait pas eu l’occasion de lui en parler de vive voix. Mais à la veille de son départ, elle ne pouvait plus vraiment reculer l’échéance. Elle n’avait pas la moindre idée de la façon dont il réagirait, s’il pouvait comprendre ses motivations ou si au contraire il mépriserait ce genre d’émission télévisée, mais il n’y avait qu’une seule façon de le découvrir. « En fait, pas vraiment ». Elle plissa les yeux et se mordilla la lèvre un instant avant de poser sa deuxième main sur celle de Marius. Puis elle se lança. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de t’en parler car je n’ai obtenu la réponse que tardivement. Et ce n’est pas vraiment quelque chose que je souhaitais évoquer au téléphone mais… Je pars demain. Pour plusieurs semaines, dans le meilleur des cas ». Elle tenta de déchiffrer l’expression de Marius, mais elle restait impénétrable. « Lou a envoyé ma candidature pour participer à un émission télé. Ça s’appelle Race of Australia et c’est une course à travers l’Australie découpée en plusieurs étapes. Je serai en binôme avec un inconnu et on devra se débrouiller pour avancer par nos propres moyens, le plus rapidement possible. Je… J’ai hésité à passer les entretiens quand ils m’ont convoquée, mais finalement j’ai accepté et ne me demande pas pourquoi car je n’en ai pas la moindre idée, mais j’ai été retenue. Le tournage commence lundi, et je pars demain… ».

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Message(#) Sujet: Re: no one knows how far we’ll go (colleen) no one knows how far we’ll go (colleen) EmptyLun 6 Juil - 10:37


Préparer cette surprise pour Colleen t’avait pris du temps mais tu ne le regrettais pas. La semaine avait été longue à l’université et quand tu n’étais pas dans un amphithéâtre ou dans ton bureau, tu étais devant la maison de Colleen ou alors chez toi à préparer l’arrivée de ta nièce. Ton frère la déposerait bientôt chez toi et tu avais tenu à ce que tout soit parfait pour son arrivée. Quand tu avais loué le loft, tu avais tenu à ce qu’il y ait deux chambres. A l’époque, tu ne voyais pas Moïra du tout alors c’était plus pour te rassurer, te dire qu’un jour peut-être elle pourrait y séjourner … Mais les années avaient passé et tu avais perdu espoir. En avril, c’était Margot qui s’y était installée parce qu’elle avait besoin d’un toit et avant elle Jodie y avait séjourné avant de se trouver un appartement. Aujourd’hui, c’était à Moïra d’y séjourner pour une durée indéterminée car elle dépendait du nombre de semaines où son père resterait dans l’aventure. Egoïstement, tu espérais qu’il y resterait le plus longtemps possible car tu doutais que Tommy te confie la garde de sa fille de nouveau. Moïra avait bientôt l’âge de rester seule à la maison mais elle commençait à entrer dans l’adolescence et si elle était comme son père, tu ne doutais pas qu’elle viendrait de temps en temps frapper à ta porte pour passer la nuit chez toi. Tu comptais bien lui faire comprendre qu’elle pouvait trouver chez toi un refuge si elle en avait besoin, tu préférais la savoir dans ta chambre d’amis que chez des camarades à elle. Vous aviez encore quelques années avant d’en arriver là et une fois la chambre de ta nièce prête, tu avais eu tout le temps de te consacrer à la surprise de Colleen. Elle avait pris forme dans ton esprit suite à votre dernière discussion et après que Lou soit venu te demander un temps supplémentaire pour son devoir. Elle t’avait donné sans le savoir une occasion sans pareille de faire plaisir à Colleen pour son anniversaire. Le cours de surf n’était que la première activité de cette après-midi, tu avais ensuite préparé des petits gâteaux et surtout, un cadeau pour celle qui, sans le vouloir ni le savoir, commençait à toucher ton coeur meurtri et à te redonner un peu d’espoir. Ce que tu ressens quand tu es avec Colleen, ce désir de la connaître toujours un peu plus, c’est une sensation que tu n’as pas éprouvée depuis longtemps, trop longtemps. Alors tu es rouillé, tu ne sais jamais si tu en fais trop ou pas assez mais cela ne t’empêcher pas de tenter quitte à te prendre les pieds dans tes tentatives. Pour l’instant, le surf a été un bon choix, tu espères que le reste le sera aussi.

Les cupcakes étaient sortis et Colleen semblait enchantée. Tu n’étais pas un excellent pâtissier mais tu ne te débrouillais pas mal non plus. Ta mère t’avait même fait un compliment déguisé ce qui était un miracle venant de sa bouche … « Je ne suis pas d’accord. Prépare-toi, maintenant que je sais de quoi tu es capable, je suis bien déterminée à t’embarquer dans la compétition de cheesecakes l’an prochain ! Ou alors, on créera une alliance unique pour tenter de détrôner Livia. Qu’en dis-tu ? » Ce concours de cheesecake avait été inattendu. Tu pensais soutenir Livia pendant quelques heures un week-end et repartir visiter une galerie mais la présence de Colleen avait tout changé. Tu avais du mal à croire qu’elle puisse avoir pensé que Livia et toi étiez un couple et tu la taquineras certainement un jour à ce sujet mais pas tout de suite. Si ces cupcakes étaient plutôt goûteux, c’était avant tout parce que tu étais un bon exécutant. Prendre une recette et la reproduire était pour toi une chose facile si on s’appliquait. Par contre, tu n’avais jamais essayé de dévier de la recette que tu trouvais pour faire des expériences que Livia et Colleen l’avaient fait pour leur cheesecake. « Vous prévoyez déjà une seconde édition ? » Ne pus-tu t’empêcher de la taquiner. « Je ne sais pas si tu me veux dans ton équipe, je sais reproduire des recettes mais en créer c’est autre chose. » La pâtisserie pouvait s’approcher d’une forme d’art car cela demandait de l’imagination, des connaissances et beaucoup de précision. « Mais si tu insistes, je devrais pouvoir me laisser persuader. » Ajoutas-tu avec un clin d’oeil. Tu évitais de souligner que si concours de cheesecake il y avait, cela serait l’année prochaine à la même période ce qui signifiait que Colleen t’imaginait toujours dans sa vie à cette période. Tu ne voulais pas trop lire entre les lignes de peur de trop t’emballer mais la petite lueur d’espoir qui naissant en toi tout doucement brûla de manière un peu plus vive à cette idée.

Colleen s’était ensuite emparée de l’aquarelle dont elle avait ouvert l’emballage avec extrême douceur. Tu ne savais pas comment elle réagirait quand elle se rendra compte de ce que c’était … Regarder ses yeux découvrir ton oeuvre, lire la compréhension sur son visage quand elle comprit ce qu’elle tenait entre ses mains était le plus beau cadeau qu’elle pouvait te faire. La surprise était totale mais tu compris qu’elle n’était pas mauvaise pour la jolie brune. Au contraire même, elle semblait profondément touchée de ton attention. Sur cette plage australienne, c’était comme si vous n’étiez plus que tous les deux, perdus dans votre monde avec en bruit de fond, le bruit des vagues qui venaient s’échouer sur la plage. Ton envie d’embrasser Colleen était bel et bien là mais à la place, tu attrapais sa main. Ce toucher aurait pu être bref mais elle ne te laissa pas retirer ta main, la gardant dans la sienne alors que ton regard ne quittait pas le sien. Les battements de ton coeur qui s’étaient accélérés par appréhension s’affolaient pour une toute autre raison désormais. « C’est la meilleure manière de me les faire découvrir, en effet » Tu lui répondis d’un simple sourire et pour détendre un peu l’atmosphère, pour permettre à cette tension qui était née entre vous de redescendre un peu, tu plaisantais sur ses voisins qui avaient dû te prendre pour un voyeur. « Et dire que je n’ai même pas encore acheté de nouveaux rideaux… Je devrais me méfier, maintenant que je sais ça. Mais oui, ça en valait largement la peine, merci beaucoup  » Presque machinalement, ton pouce vint caresser la main de la jeune femme. Réponse tactile à ce nouveau remerciement. Savoir que Colleen appréciait ton travail, c’était … C’était important et incroyable parce que tu ne pensais toujours pas avoir un talent quelconque. Tu n’étais pas mauvais mais tu étais loin d’être très doué, voilà pourquoi tes aquarelles restaient secrètes et bien cachées dans ton loft la plupart du temps. Mais pour la première fois, tu avais décidé d’offrir l’une d’elle à quelqu’un et pour la première fois, tu l’avais signée, en bas à droite.

Sans lâcher la main de Colleen, tu lui demandes ce qu’elle a prévu de faire avec Lou pour fêter son anniversaire. Il ne fait aucun doute à tes yeux que la mère et la fille vont passer cette journée ensemble et Lou ne fera pas les choses à moitié, cela ne lui ressemblerait pas. Toutefois, tu compris que ta questions, qui te paraissait d’une simplicité évidente, n’allait pas t’amener une réponse que tu allais apprécier. L’air légèrement contrarié de Colleen et ses dents qui vinrent mordiller sa lèvre n’étaient pas de très bons signes. La deuxième main qui vint se poser sur la tienne en se voulant rassurante n’était nullement en train de te rassurer : « En fait, pas vraiment. Je n’ai pas encore eu l’occasion de t’en parler car je n’ai obtenu la réponse que tardivement. Et ce n’est pas vraiment quelque chose que je souhaitais évoquer au téléphone mais… Je pars demain. Pour plusieurs semaines, dans le meilleur des cas » Tu fronces les sourcils et tu sens ta gorge se serrer. Colleen partait ? Où ? Pourquoi ? Les possibilités étaient trop nombreuses pour qu’elles apparaissent toute dans ton esprit et la jeune femme dû lire ton désarroi car elle enchaîna : « Lou a envoyé ma candidature pour participer à un émission télé. Ça s’appelle Race of Australia et c’est une course à travers l’Australie découpée en plusieurs étapes. Je serai en binôme avec un inconnu et on devra se débrouiller pour avancer par nos propres moyens, le plus rapidement possible. Je… J’ai hésité à passer les entretiens quand ils m’ont convoquée, mais finalement j’ai accepté et ne me demande pas pourquoi car je n’en ai pas la moindre idée, mais j’ai été retenue. Le tournage commence lundi, et je pars demain… » Tu voyais les lèvres de Colleen bouger et tu savais que ton cerveau avait enregistré les mots qu’elle avait prononcés mais quand tu avais entendu les mots ‘Race of Australia’, tu avais arrêté de respirer et tu avais l’impression que ton cerveau s’était arrêté de fonctionner. Tu en avais déjà assez de cette émission à la con qui n’avait pas encore commencée … L’aventure de ton frère, la chance d’une vie pour May, la crise de la quarantaine pour tes amis et maintenant, cette émission allait t’arracher Colleen pendant plusieurs semaines. Détachant ses mains des siennes, tu les passais sur ton visage avant de laisser échapper un : « Merde ! » Tu avais envie de tuer May, tu sentais la colère gronder contre Lou et pourtant, tu savais que tu ne pouvais pas leur en vouloir, pas vraiment. Comment pouvaient-elles savoir qu’elles venaient de signer le début de semaines de torture ? Non, elles ne pouvaient pas le savoir ni se douter … Perdu dans ta tête, dans tes pensées, ce n’est qu’après quelques minutes que tu remarquais l’expression peinée de Colleen. Et soudain, la colère, la peur, l’anxiété devinrent secondaire. Tu ne voulais pas la blesser, ce n’était pas le but. Colleen ne pouvait pas comprendre l’état dans lequel tu étais intérieurement parce que Colleen ne savait pas, elle ne savait pas que ton frère serait sur la ligne de départ lundi matin. Il n’était pas difficile à comprendre les raisons qui poussaient Colleen à se lancer dans une telle aventure. En mettant de côté les caméras, c’était une aventure qui permettait de se dépasser, d’apprendre à se connaître et de tenter de nouvelles choses dont on ne se serait pas cru capable. Avec l’aperçu que ton interlocutrice t’avait donné de sa vie antérieure, il n’était pas difficile de comprendre ce qui l’attirait dans cette aventure. Sentant le visage de Colleen se fermer, tu savais qu’il fallait que tu t’expliques avant de tout gâcher, un nouvelle fois, par tes insécurités. « Tu vas me manquer. » Finis-tu par dire. Des mots qui te surprirent aussi, ce n’était pas ce que tu voulais dire pourtant, c’était la vérité. Prenant une nouvelle inspiration, tu ajoutais : « Mon frère s’est inscrit pour cette émission, il sera sur la ligne de départ lundi matin. Et c’est moi qui m’occuperai de Moïra pendant son absence. » Tu laissais le silence s’installer le temps que Colleen assimile l’information que tu venais de lui donner, qu’elle comprenne que ce qui te dérangeait n’était pas qu’elle participe à une émission de télévision, qu’elle soit absente pendant plusieurs semaines. Non, ton seul problème était que ton frère ferait aussi parti de cette aventure et il n’était pas exclu qu’il soit son binôme. « Ce sera une aventure alors profite-en à fond. » Elle n’aura pas cette opportunité deux fois. Et même si cela ne t’attire pas du tout, même si la télé-réalité n’est vraiment pas ta tasse de thé, tu es sincère et tu comprendre que, sur le chemin de son émancipation et de sa liberté retrouvée, cette émission est importante pour Colleen. Mais il est difficile pour toi d’être très enthousiaste. Et même si cela te fait mal de l’admettre, elle avait eu raison lors de votre rencontre au concours de cheesecake, tu ne lui devais rien et elle ne te devait rien non plus.


@Colleen Sainsbury :l:
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