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 (crystal) je ne vois plus l'horizon

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Message(#) Sujet: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyMar 12 Mai 2020 - 13:43


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 « je ne vois plus l'horizon »  (crystal) je ne vois plus l'horizon 873483867  crystal sanders & adèle shephard


Ce n’est plus un secret pour personne, Adèle se rend comme un jour un peu trop régulier ses dernières semaines, à l’hôpital dans un lieu qu’elle connaît que trop bien. Et si elle a mis du temps avant d’accepter sa maladie, et qu’elle s’est longtemps cherchée, aujourd’hui, elle a plus ou moins accepté ses mains tendues vers elle. Pas celles de sa famille, ni de ses amis, à part éventuellement Levi McGrath qui a vécu la même chose qu’elle, et qu’elle côtoie encore aujourd’hui. Avec lui, elle peut être sans filtre, il n’a pas peur des mots durs, et il sait la laisser pleurer. Avec le temps, elle a appris à remettre son masque, face aux autres, Adèle a toujours été une fille douce, et calme. Elle a toujours été cet enfant qui avait besoin que les choses se passent comme elle, elle l’avait décidée. Et sa maladie l’a chamboulée, de la pire des manières qui soit, elle a dû interrompre le sport, l’une de ses seules raisons de vivre, et elle ne s’en sort plus sans. Elle fait tout pour tenir le coup, et si ses sourires restent présents sur son visage, elle n’en reste pas moins déboussolée, ne sachant plus vers qui se tourner. A l’association, on lui a dit d’aller voir un psychologue, mais elle s’y refuse. Et encore aujourd’hui, elle sait qu’il faudra qu’elle accepte cette sentence, qu’elle en parle déjà autour d’elle, à ceux qui lui sont cher. Que plus rien ne va, et cela malgré cette envie de faire les choses bien, elle n’a jamais su s’y prendre avec ses sentiments Adèle. Elle n’a jamais su mettre de côté ses peurs et s’est laissé trop de fois envahir. Elle déboule dans les couloirs, comme si le chemin était limpide, et qu’elle connaissait que trop bien la route, et c’est un peu la vérité. Quand la secrétaire la reçoit, elle la fait attendre quelques instants dans la salle d’attente avant de la faire entrer dans un premier box. Lui donnant cette longue chemise à mettre, Adèle récupère les affaires et silencieuse, le cœur effrité, rentre pour se changer. Son image dans le miroir la dégoûte et quand sa perruque tombe à même le sol, laissant son crâne nu à découvert, elle se met silencieusement, à pleurer, se laissant tomber tout simplement contre la paroi de la petite salle. C’est dur, si dur et elle refuse l’aide d’autrui. Une dizaine de minutes après et parce qu’Adèle demeure toujours dans ce box, sans en être sortie, une personne tapote contre la paroi, et elle peut entendre, « mademoiselle Shephard, vous allez bien ? » Non, plus rien ne va, plus rien ne tourne comme elle l’avait souhaité, et elle s’est trop longtemps menti à elle-même. D’un revers de main elle essuie ses larmes, certaines ont déjà séchés, et elle ouvre la sécurité de la porte, se jurant d’en parler prochainement, dans les jours qui viendront à ses proches, et à ceux qui lui sont chers ! Finalement en rouvrant la porte, elle affronte à peine le regard de la personne, les yeux rougis, le regard un peu absent alors qu’elle allait entamer sa sixième chimio. (…) Elle est là depuis un petit moment désormais, et ne saurait exactement dire depuis combien de temps, elle se tient sur ce fauteuil, adossé au mur. Sa perf est là, toujours autant présente, et comme à son habitude, elle a préférée y aller seule. Est-ce que Ash ou Cody seraient assez fort pour cautionner ça ? Cody peut-être, il est venu lors de sa deuxième chimio, mais n’est pas restée avec elle. Il était reparti, en l’attendant à l’extérieur de l’enceinte. Ash, en revanche, il ne sera pas capable de maintenir le cap, et Adèle le sait. Il gère aussi bien les sentiments qu’elle, voir même pire, et elle ne veut pas qu’il est cette image d’elle. Il veut qu’elle le voit encore comme sa grande sœur à peine plus âgée que lui, comme ce rayon de soleil, comme cette bavarde qui pourrait faire parler un mur. Elle a appris à venir ici, seule, c’est parfois mieux que de supporter le regard extérieur. On lui a dit que ce serait sûrement l’une de ses dernières, que son cancer était sur le point de s’estomper. Pourtant les signes sont toujours là, les malaises à répétition, la faim presque devenue absente, perte d’odorat. Et cette fatigue, qui ne la quitte désormais plus, elle a également pris des congés sabbatiques de quelques semaines, et elle sait à présent qu’elle ne pourra pas passer son examen cette année. Pourtant elle ira, si elle le peut, mais elle a beaucoup trop manqué les cours, et ce qu’elle apprend à son travail ne lui suffit pas. Elle se prépare à devoir repasser une année… « Bonjour, ça fait longtemps que tu es… » Malade. Un mot sous silence. Addie qui se concentre sur le visage de la jeune femme juste à côté de son fauteuil, elle aussi visiblement est là pour sa chimio. « Moi c’est Adèle. » Et elle sourit, doucement. Le cœur encore en vrac, mais d’apparence elle jouera d’une manière banale une parfaite enfant à qui presque tout réussit…


@crystal sanders


Dernière édition par Adèle Shephard le Ven 15 Mai 2020 - 7:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyMar 12 Mai 2020 - 16:28



Je ne vois plus l'horizon


J'ai peur...ça fait dix-sept que j'ai peur ... Peur de baisser les armes devant la maladie. Peur de ne pas être assez forte. Mon corps s'affaiblit de plus en plus et je ne sais pas si j'arriverai à tenir encore des années comme cela. ça fait un mois que je suis arrivée à Brisbane pour un nouveau traitement que je n'ose pas commencer. Je sais qu'il va m'amener un lot d'effets indésirables. Dont la perte de mes cheveux. Et franchement ça ne m'enchante pas. C'est la seule part de féminité chez moi. Il me restera quoi ? ... mise à part cette silhouette toute frêle qui s’amaigrit de plus en plus. Je ne faisait déjà pas fureur mais alors là !  C'est donc à reculons que je me rend au saint Vincent's hospital. Je suis déjà venue à cet hôpital mais dans d'autres circonstances. Pas pour une chimio. Je suis donc un peu perdu et surtout apeurée de ce qui m'attends. La femme de l’accueil tente de m'indiquer le chemin à suivre. On me demande tout à tas de papier. Mais avant qu'elle n'ai fini sa phrase je pose mon lourd classeur qui contient tout mon historique médical. Autant vous dire qu'il est aussi épais que la bible. La femme reste un peu bouche bée. < Bonne lecture > Que je lui dis ironiquement en tapotant les documents.

D'un pas hésitant je m'éloigne vers la salle qu'elle m'a indiqué. J'essaye de me faire une raison et je me dis que c'est juste un mauvais moment à passer..ça ira mieux après. C'est ce que les médecins essayent de me dire depuis que j'ai douze ans. L'espoir fait vivre ! Faut croire, car je suis censé passer le cap des trente ans bientôt ! On vient me prendre en charge rapidement. Je me retrouve vite dans une "robe" blanche. C'est surement la seule que j'aurai le droit de porter. Le mariage n'étant pas au programme pour moi. Qui voudrait se marier avec une femme en sursis ? Un fou ou une folle  ! Oui, je suis assez ouverte d'esprit à ce sujet. Même si le peut expérience que j'ai eu avec la gente féminine s'avère être un échec.

Me voilà assise est branché de partout. On prend les mêmes et on recommence... Encore ... L'infirmier se sert de ma chambre implantable placé au niveau de mon thorax pour m'injecter le médicament. Mes yeux sont rivés sur cette perfusion qui peu à peu vient se glisser en moi un peu contre mon grès. « Bonjour, ça fait longtemps que tu es… » Je pose mon regard sur cette femme assise à côté que je n'avais même pas remarqué. Elle semble dévastée. Apparemment la chimio est difficile à supporter pour elle. Autant physiquement que moralement ... < Dix-sept ans ...> J'ai bien compris le sens de sa question. Je développe tout naturellement ma réponse sans qu'elle me le demande. < Mes soucis de santé ont commencé à l'age de douze ans.> Je lui sourie pour lui montrer que rien ne sert de s’inquiéter pour moi. Je n'aime pas trop qu'on ai de la compassion pour moi même si ça part d'une bonne intention. Et je pense qu'elle a déjà bien à faire avec son propre cas. « Moi c’est Adèle. » J'échange un sourire avec elle qui ce veut amicale. < Enchantée Adèle ! Moi c'est Crystal > Je me rend compte qu'elle porte perruque. Même si celle-ci est de bonne facture je le sais car j'ai du en porter une moi aussi... C'est le genre d'accessoire dont est pas très fière. Alors j'essaye de tourner ma phrase sur l'autodérision. < Tu pourra me donner tes bons plans pour m'en trouver une aussi jolie ? Il se peut que j'en ai besoin moi aussi > J'ai envie de la voir sourire. Même si je ne l'a connait pas encore. Je n'aime pas voir les gens malheureux. Je pose ma main sur la sienne pour l'a réconforter. < T'inquiète pas, ce n'est qu'un mauvais moment à passer > J'essaye de me rassurer moi même en disant cela. Ce n'est pas le moment de lui montrer mes craintes. Alors j'essaye de faire bonne figure devant ma voisine de chimio.

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Dernière édition par Crystal Sanders le Ven 15 Mai 2020 - 14:59, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyVen 15 Mai 2020 - 7:59


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Sous son voile, elle sourit. Sous son voile, elle paraît ordinaire. C’est ses larmes qui ont coulés le long de ses joues. C’est cette peur presque intact qui s’est logé au creux de son ventre et qui ne disparaît pas. C’est cette envie de vivre qu’on peut ressentir dans son regard, et dans ses gestes. Ici, dans ses locaux, tout le monde la connaît, ou presque. Elle fait un peu partie des meubles Adèle, si bien qu’elle se demande si un jour, elle verra la fin du chemin. Est-ce qu’il y a encore une chance aussi minime soit-elle qu’elle puisse continuer à vivre sans heurt ? Sans y laisser des plumes ? A vrai dire, elle n’en sait rien… Elle est pour autant joviale, et souriante, n’espérant qu’une amélioration prochaine, parce que ça commençais à faire long. Elle aimerait reprendre une vie normale, pouvoir sortir comme elle le souhaite – c’est-à-dire tout le temps, et ne pas devoir être obligé d’interrompre tout au bout d’une heure parce qu’elle est bien trop faible pour continuer. Physiquement, ça commençait à se voir, si on s’attardait un peu sur sa silhouette, elle tente tant bien que mal de le cacher, achetant même du maquillage pour les personnes sous traitement, pour se donner meilleure allure, et parce qu’elle a toujours été coquette, et a toujours aimé prendre soin d’elle Adèle. Mais même si elle sourit, on peut le voir ici, son malaise, ses questions demeurant encore sans réponse. Et d’ailleurs elle ne sait plus vraiment depuis combien de temps elle est présente dans cette grande salle, certains arrivent, d’autres repartent. Pire encore, des têtes qu’elle voyait au début, qu’elle ne voit désormais plus. Des personnes qui étaient encore dans un plus mauvais état qu’elle, et est-ce donc normale de se demander si la maladie ne les a pas emmenés avec elle ? Est-ce que le cancer finit toujours par gagner ? Le cancer d’Adèle, bien qu’elle ne sache pas vraiment d’où il vienne, ni les facteurs qui lui ont causé ce cancer, peut-être soigné quand il est pris à temps. Mais elle n’a pas eu la définition du mot ‘être pris à temps’ et aucun médecin ne lui a confirmé qu’il l’avait été. « Vingt-cinq ans .. » Qu’elle répond, assise elle aussi sur ce fauteuil, qui montre qu’elle n’accompagne pas. Qu’elle est là pour elle, pour se faire soigner. Une autre victime… Combien il y en a comme elles ? Beaucoup trop pour la douce Adèle. « Mes soucis de santé ont commencé à l'age de douze ans. » Elle la regarde sans peser cette façon de la détailler, fronçant les sourcils. Si certains arrivaient à lire leur journal, Adèle, elle a toujours été obligée d’être celle qui veille sur ses autres personnes. Elle ne parvenait pas à glisser son nez dans le bouquin quand elle voit autant de sacrifice, autant de malade. Jamais elle n’avait songé un jour à se retrouver sur son fauteuil, mais finalement la vie l’a un peu épargné. Elle a juste connue la perte de ses parents adolescente, puis ce cancer il y a un an. Pour le reste, elle a toujours eu beaucoup de chance. « Douze ans ? T’as quelle âge ? » Elle demande, tentant un sourire sincère, il n’y avait pas de malaise, Adèle connaît très bien cette douleur et elle est bien placé pour ne pas avoir de compassion mal placée. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Est-ce indiscret ? Probablement, oui, elle détourne alors son regard sur le côté pour regarder faire une infirmière qui s’occupe d’une autre personne. « Enchantée Adèle ! Moi c'est Crystal » Et quand elle poursuit, son cœur se fend, en même temps que son corps se crispe, alors que le liquide de la poche descend doucement, on le voit à peine à vu d’œil. « Tu pourras me donner tes bons plans pour m'en trouver une aussi jolie ? Il se peut que j'en ai besoin moi aussi » Ca fait mal, si mal, mais elle finit par sourire que très légèrement, hochant pourtant la tête machinalement, « si tu veux, je te laisserais l’adresse tout à l’heure. » Elle avait quelques adresses dans son répertoire, elle a toujours aimé la mode, et faire les boutiques Adèle, depuis gosse et qu’elle obligeait ses frères à l’accompagner. « T'inquiète pas, ce n'est qu'un mauvais moment à passer » Elle hoche la tête, « Je sais… C’est le ‘après’ qui m’effraie un peu… » Elle finit par sourire. « C’est pas la première fois pour toi aussi ? » Qu’elle demande, doucement.
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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyVen 15 Mai 2020 - 14:47



Je ne vois plus l'horizon


Tout cela me semble d'une banalité déconcertante. Mais j'ai beau répéter les gestes, s'est toujours aussi effrayant. Ce qui me le fait le plus peur s'est la chute. Car je ne sais pas si j'arriverai à me réceptionner. Il arrive que je retombe sur mes deux jambes tel un chat. Ou au contraire que je m'affale comme une grosse merde. C'est pile ou face, je ne le sais jamais à l'avance. Les joies de la chimio. Ces murs je les connais mais pas pour y avoir fait un traitement de ce genre. C'est donc la toute première fois que je débarque dans cette pièce. L'infirmier m'a peine installé ma sonde qu'une jeune femme m'adresse la parole. Je suis assez surprise car d'habitude s'est moi qui engage la conversation. Les gens sont peu bavards, surtout dans des moments comme celui là. Mais apparemment cette demoiselle a besoin de parler. Je sens dans son regard qu'elle est inquiète. Bien plus que moi. Je répond à ses questions sans craintes d'être jugé. Ce n'est pas comme si elle subissait le même sort. J'essaye de me montrer rassurante. Même si entendre que ça fait dix-sept ans que je suis sous traitement n'est ce qu'il y a de plus rassurant. « Douze ans ? T’as quelle âge ? » En réfléchissant à ma réponse je me rend compte que je suis censé passer le cap des trente ans cette année. Fêter mes anniversaires s'est comme fêter une victoire pour moi. Alors trente ans autant vous dire que ça va être la fête de l'année ! Enfin j'espère. < J'ai vingt-neuf ans, bientôt trente ! Et toi ? > J'aborde un large sourire. Annoncer mon âge me donne de un brin d'espoir. Cela prouve que j'ai tenu bon jusque là. Elle me semble plus jeune. Quelques années peut-être. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Beaucoup de gens se seraient braqué face à cette question. Mais pas moi. D'habitude je n'aime pas parler de ma maladie, mais là le contexte est différent. On est dans un hôpital. Confiné avec d'autres malades... Qui d'autre qu'une personne malade peut comprendre ce que vous subissait ? Avec Grace s'est pareil. Pas de complexe. Il nous arrive même d'ironiser sur nos handicapes pour dédramatiser la chose. Je commence donc mon récit comme si je lui raconter une histoire. Sauf que ça n'a rien d'un conte de fée. < Alors, tout à commencé quand j'ai eu douze ans. J'étais souvent fatiguée et j'avais des douleurs à la gorge. Je me suis vraiment inquiété le jour où je n'arrivais plus à tenir sur mes jambes. Mes parents m'ont amené en urgence à l’hôpital. On m'a diagnostiquer une hypothyroïdie. Ils m'ont mit sous traitement un an pour vaincre les nodules que j'avais dans la trachée. Mais voyant que le résultat était mitigé, et qu'un des nodules était cancéreux; ils m'ont fait une ablation de la thyroïde. Ainsi que de tout les nodules. Je pensais être sortie d'affaire. Mais six ans après rebelote. Suite à une vilaine toux, mon médecin détecte des métastases dans mes poumons.... > Je l'a regarde. J'imagine qu'elle doit avoir de la compassion pour moi autant que j'en ai pour elle. Après un bref sourire je reprend < Les chimios s'est devenu un quotidien. On vient de me proposer un nouveau traitement ici à Brisbane. J'habite à Sydney. Je suis venue exprès. On verra bien ce que ça donne ... > Je n'ai pas vraiment d'espoir mais qui ne tente rien n'a rien. < J'avoue que j'ai repoussé l'échéance ... Je déteste avoir à supporter les effets secondaires. > Je sais que la première chose que je vais faire en rentrant s'est de vomir toutes mes tripes ... Ensuite je vais passer une semaine enfermé dans ma chambre et/ou dans la salle de bain recroquevillé dans un coin à attendre que ça passe. < Et toi ? ... c'est quoi ton histoire ? > A son tour de se confier à moi.  Chaque histoire est différente et j'ai envie d'en savoir plus sur cette attendrissante Adèle.  

J'ironise en parler de sa perruque. Mais je me rend compte que j'ai été maladroite. Tout le monde n'encaisse pas de la même façon. Grace était vraiment un cas appart. J'avais tendance à l'oublier ... « si tu veux, je te laisserais l’adresse tout à l’heure. » Je viens poser ma main sur la sienne en lui adressant un sourire remplit de compassion. < Désolé, je ne voulais pas te blesser. > Adèle est une jolie femme. Et j'imagine qu'elle l'est encore plus sous ses bons jours. Porter cette perruque doit être un calvaire pour elle. J'ai la chance d'avoir conserver mes cheveux jusqu’à maintenant. Mais combien de temps encore ? « Je sais… C’est le ‘après’ qui m’effraie un peu… » Et moi donc ... Je redoutes les prochaines heures...Les prochains jours qui suivront cette chimiothérapie. < Je comprend. S'est ma hantise aussi. Tu as de la famille ? Des amis pour te soutenir ? > Moi j'avais ma mère et mon père. Sans parler de mes cousins qui ont toujours étaient très présent pour moi. Les amis ça compte aussi. Mais très peu avait le "bénéfice" de me voir en crise. J'y tenais pas trop enfaite. Je préfère qu'ils aient une image positive de moi. « C’est pas la première fois pour toi aussi ? » Hélas non. < Non, je les compte plus ... mais s'est la première fois que je fais une chimio dans cet hôpital. > Je me penche vers elle pour lui chuchoter < J'imagine le café est aussi dégueulasse qu'a Sydney. > Puis je met à rire. Je tente tant bien que mal de faire sourire Addie. < Tu me fera la visite ? > Je lui fais un petit clin d’œil amical accompagné d'un sourire.



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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyDim 17 Mai 2020 - 16:37


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Il en avait fallu du courage à la Shephard pour affronter tout ça, et elle ignorait ce dont elle était encore capable de faire ou non. Elle ignorait si elle avait encore les épaules assez larges pour supporter tout ce poids sur elle, ses mensonges dont elle s’enfonce sans le vouloir, mais qui ne la rend pas fière. Ses mains tendues vers elle qu’elle rejette, avec autant d’acharnement et de mépris. Comme si ses proches n’étaient pas capables de supporter, ou de veiller sur elle. La réalité est tout autre, parce que loin l’image qu’ils n’en sont pas capables, c’est surtout elle qui ne veut pas les affronter sur ce terrain, qui se referme néanmoins doucement sur elle. Et bientôt, elle n’aura plus la possibilité de fuir, elle devra affronter cette vérité qui s’échappera. Elle devra affronter leurs regards, leurs mains tendues, leurs paroles douces à son égard. Elle devra affronter leurs protections sans faille. Mais l’heure n’est pas là, et tant qu’Adèle pourra rejeter l’idée elle le fera… « J'ai vingt-neuf ans, bientôt trente ! Et toi ? » Assise sur le fauteuil, elle lui sourit légèrement avant que sa voix ne sorte de ses lèvres, douce rêverie. « Bien plus jeune, vingt-quatre. » Et elle entend Ash répéter ‘et toute mes dents’ et ne peut s’empêcher de sourire légèrement, même si parfois il l’agace… Si elle laisse quelques instants de répit à la jeune femme, elle ne tarde pas à vouloir tout découvrir d’elle, ici les liens se resserrent. C’est même la logique même de sa venue. « Alors, tout à commencer quand j'ai eu douze ans. J'étais souvent fatiguée et j'avais des douleurs à la gorge. Je me suis vraiment inquiété le jour où je n'arrivais plus à tenir sur mes jambes. Mes parents m'ont amené en urgence à l’hôpital. On m'a diagnostiqué une hypothyroïdie. Ils m'ont mis sous traitement un an pour vaincre les nodules que j'avais dans la trachée. Mais voyant que le résultat était mitigé, et qu'un des nodules était cancéreux; ils m'ont fait une ablation de la thyroïde. Ainsi que de tous les nodules. Je pensais être sortie d'affaire. Mais six ans après rebelote. Suite à une vilaine toux, mon médecin détecte des métastases dans mes poumons.... » Adèle écoute la jeune femme avec attention, avant que celle-ci poursuive, « les chimio c'est devenu un quotidien. On vient de me proposer un nouveau traitement ici à Brisbane. J'habite à Sydney. Je suis venue exprès. On verra bien ce que ça donne ... J'avoue que j'ai repoussé l'échéance ... Je déteste avoir à supporter les effets secondaires. » On s’y fait… Bien sûr que non, Adèle ne s’y fera jamais vraiment, mais finalement c’est aussi une chance de pouvoir un jour rêver de guérir. Sans ça, tout serait foutu. « C’est pas évident mais au moins on peut prétendre à un espoir. » Qu’est-ce l’espoir quand on se sait à la fin du chemin ? Adèle l’ignorait parce qu’elle a toujours essayé de garder la tête hors de l’eau, et qu’elle y est parvenue, grâce à l’association Beauregard. « Et toi ? ... c'est quoi ton histoire ? » Elle demande à son tour, c’était évidemment la suite logique, et si Addie n’aime pas en parler, refoulant le moindre de ses sentiments pour sa maladie, ici, c’était une façon comme une autre de tout extérioriser… Avec des personnes qui peuvent comprendre et qui vivent la même chose. « Je … » Elle avait encore tant de mal à en parler, et elle prit une bonne bouchée d’air. « J’ai un cancer du rein qu’on m’a diagnostiqué en janvier 2019, alors que je rentrais d’Amérique Latine. » Elle releva ses yeux à peine vers Crystal. « Je suis suivie par l’association Beauregard qui m’ont beaucoup aidé à accepter ma maladie. » Et c’était vrai, même si il n’y avait pas qu’eux. Et quand elle lui parle de ses cheveux, Adèle détourne honteusement le regard de l’autre côté alors que son corps est un peu tendu. Elle ne voulait pas que ça se voit mais ses cheveux, sont sa fierté depuis qu’elle est enfant. C’est douloureux d’admettre qu’elle n’est plus vraiment femme. Même si elle ne l’a jamais vraiment été. Bien trop jeune pour s’être épanouie de ce côté-là, encore… « Désolé, je ne voulais pas te blesser. » Elle se mord la lèvre pour se ressaisir. « C’est rien… Elle hausse les épaules, avant de tourner son regard sur la perf, soupirant, j’ai juste un peu de mal avec tout ça, et ma féminité… » Ca ressemble à une grimace, elle est si jeune pour vivre ça, elle a longtemps cherché pourquoi ça lui tombait dessus comme ça. Elle s’est résignée parce qu’elle n’a jamais rien trouvé de plaisant dans aucune de ses réponses. « Je comprends. C’est ma hantise aussi. Tu as de la famille ? Des amis pour te soutenir ? » Son visage se détend à l’unique pensée de ceux qui l’aide à tenir debout, l’aide à tenir le cap. « Mes deux frères, mon cousin, mes colocs, Levi un confident qui a vécu la même chose… Et mon meilleur ami aussi, » et j’ai Nino, que j’ai repoussé, qu’elle pense si bas, qu’elle en détourne le regard sans oser dire qu’elle a rejeté celui pour qui son cœur a fini par s’attacher, doucement mais sûrement. « C’est important d’être entouré mais je crois que je n’y arrive pas… » A accepter leurs mains tendues. Leurs regards sur elle. Voir cette tristesse en eux. « C’est dur de les voir souffrir auprès de moi, et toi tu as du monde ? » Elle espère que oui, Adèle. Et elle pourra espérer l’avoir elle, en tout cas. Elle a envie de donner, Adèle, de donner tout l’amour et la patience qu’elle peut avant de sombrer. Avant de voir sa chute. « Non, je les compte plus ... mais s'est la première fois que je fais une chimio dans cet hôpital. » Elle ne réfléchit pas longtemps avant de vouloir la rassurer. « Tu verras ils sont très pro… Enfin j’ai jamais été ailleurs… » Elle hausse les épaules. Finalement qu’est-ce qu’elle en sait, elle ne peut pas comparer mais elle veut croire à sa guérison, Adèle, parce qu’elle ne veut pas quitter sa petite vie de princesse. « J'imagine le café est aussi dégueulasse qu'a Sydney. Tu me fera la visite ? » Elle rigole pour la blague du café, parce que c’est vrai c’est pas terrible, mais on s’y fait… « Ils doivent avoir le même fournisseur partout. » Elle lui sourit légèrement, « Avec plaisir, et de la ville aussi si tu veux. Je suis née ici moi. » Et elle n’a jamais réellement quitter son cocon, si ce n’est pour partir quelques semaines ci et là, pour son humanitaire, rien d’assez concluant cela dit pour quitter sa ville… Son pays…
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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyLun 18 Mai 2020 - 14:15



Je ne vois plus l'horizon


Si on m'avait dit qu'en venant ici je rencontrerai Adèle, je serais sûrement venu avec moins de craintes. Le temps d'attente est tout de suite moins désagréable. D'habitudes les autres patients restent en retrait. C'est déjà bien difficile de décrocher un bonjour, alors faire la conversation ...  C'est donc tout naturellement que commence une conversation entre deux malades. Elle me demande mon âge. Sûrement surprise de savoir que mon combat dure depuis dix-sept ans. Je lui retourne la question. Elle me semble plus jeune de quelques années. « Bien plus jeune, vingt-quatre. » Mon intuition était bonne. Je développe sur les origines de ma maladie. En parler avec quelqu'un qui est dans la même situation me semble naturel. C'est différent quand il s'agit d'une personne lambda. Ces gens là vous jugent et vous traitent comme un objet contaminant. C'est ... agaçant. Ou pire, ils se montrent beaucoup trop compatissant. « C’est pas évident mais au moins on peut prétendre à un espoir. » Je lui adresse un bref sourire. L'espoir s'amenuise chaque jour un peu plus pour moi. ça fait un petit moment que je n'ai pas des résultats positif sur ma guérison. D'où ce nouveau traitement que Brisbane me propose. < L'espoir fait vivre à ce que l'ont dit. > Je ris malgré moi. Je vais avoir trente ans, c'est déjà un bel âge. Certains n'ont pas cette chance.

Adèle souffre ... mais cela semble encore plus difficile pour elle moralement que physiquement. Elle a des difficulté à se confier à moi.  « J’ai un cancer du rein qu’on m’a diagnostiqué en janvier 2019, alors que je rentrais d’Amérique Latine. » Nos regards se croisent. « Je suis suivie par l’association Beauregard qui m’ont beaucoup aidé à accepter ma maladie. » Je ne connais pas cette association. J'aurai bien aimé en bénéficier à l'époque. Au lieu de ça j'ai du faire un travail sur moi même. < C'est bien cette association. Si ça peut t'aider. > C'est le but en même temps. Après ce n'est pas bénéfique pour tout le monde. Brice était membre d'une association de ce genre. Mais je n'ai pas eu l'occasion de m'y rendre. Et depuis son décès je n'en ai pas la force. Je lui fais une remarque sur ses cheveux absent et ... j'ai l'impression d'avoir fais une grosse boulette. J'ai tellement l'habitude d'ironiser là dessus avec Grace que ça me semblait tout naturelle de le prendre à la légère. « C’est rien… Ma mains est posé sur la sienne en guise de réconfort. < j’ai juste un peu de mal avec tout ça, et ma féminité… » Je lui relève le menton en lui souriant. < La beauté d'une femme se voit dans son cœur. J'ai eu la chance d'avoir été aimé pour ce que je suis et non ce que je représente. Je te souhaite de connaitre cet amour > Je sais que peu d'homme en son capable. Mais il y en a quelque un qui persiste sur cette terre. Encore faut-il avoir la chance de les croiser. Je lui demande si elle est soutenu par son entourage. « Mes deux frères, mon cousin, mes colocs, Levi un confident qui a vécu la même chose… Et mon meilleur ami aussi, » Elle détourne le regard. Je sent qu'elle ne me dis pas tout. Il est peut-être trop tôt pour qu'elle se confie totalement. < Dit donc madame est bien entourée > Je lui fais un petit clin d'oeil malicieux. Adèle semble n'avoir que des hommes dans son entourage et s'est tout à son honneur. « C’est important d’être entouré mais je crois que je n’y arrive pas… » Je suis totalement d'accord sur ce point. < C'est important oui. Je ne supporte pas la solitude. D'ailleurs s'est pour cette raison que je suis en colocation avec mes cousins. > Adèle les a peut-être déjà croisé d'ailleurs.  « C’est dur de les voir souffrir auprès de moi, et toi tu as du monde ? » Je comprend son point de vue ... Moi même je m'isole pour ne pas voir leur tête de chien battu lorsque je suis en crise. < Mon secret s'est la plage. Je m'y rend pour crier toute ma peine et déverser mes larmes. ça me fait un bien fou. Bon... la dernière fois je me suis retrouvé avec un charmant monsieur sorti du nul part. Ce n'était pas désagréable. Je fais rouler mes yeux avec un sourire un peu niais sur mes lèvres. La rencontre avec Hari reste un bon souvenir pour moi. Mais oui j'ai beaucoup de monde autour de moi. Je ne suis pas à plaindre. Mes parents son resté à Sydney mais j'ai mon cousin et ma cousine qui sont ici. Et mes deux meilleurs amis sont là. D'ailleurs ma meilleure amie se fait suivre ici. Grace, ça te parle ? > Elles se sont peut-être déjà croisé dans les couloirs de l’hôpital. Mon petit canard boiteux préféré ... « Tu verras ils sont très pro… Enfin j’ai jamais été ailleurs… » Je hausse les épaules à mon tour. < On verra bien. Au pire je n'aurai pas perdu mon temps. ça m'aura permis de faire ta connaissance. > Je sent que ce petit bout de femme va rester dans mes contacts. La compagnie d'Adèle est loin d'être désagréable. Je fais référence à leur café dégueulasse. « Ils doivent avoir le même fournisseur partout. » Je glousse bêtement. « Avec plaisir, et de la ville aussi si tu veux. Je suis née ici moi. » C'est adorable de sa part. Mais Adèle ignore que je suis habituée de Brisbane. Surtout le milieu de la nuit ... < Enfaite je connais bien Brisbane. J'y passe quasiment toutes mes vacances. Mais je ne suis pas contre une balade entre fille. Et y a peut-être des endroits que je ne connais pas encore. Tu bosse où ? > Entre y vivre et venir y passer ses vacances, ce n'est pas totalement la même chose. Adèle a surement des petits endroits secrets dont j’ignore l'existence. Ma poche se vide peu à peu. Je commence a avoir les jambes engourdie. Je n'aime pas rester assise aussi longtemps. Les patients défilent. Parfois l'infirmier vient s'assurer que nous allons bien, puis il repart comme il est venu.


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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyMar 19 Mai 2020 - 11:52


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Ce moment est tendre, et Adèle aime ses instants qu’on peut graver dans la pierre. Elle a toujours été positive, et elle est cette petite boule énergique dans la vie des autres, voulant juste le meilleur pour ceux qu’elle aime. Voulant les entourer, elle a ce besoin de savoir qu’ils vont bien et elle sera toujours là pour eux. Qu’importe le sacrifice pour elle, qu’importe son état de santé actuel. Elle regarde l’infirmier s’approchait d’elles, il regarde rapidement la poche où se verse le liquide, il n’y a pas de douleur visible, juste beaucoup de questions qui demeurent sans réponse. « L'espoir fait vivre à ce que l'ont dit. » Elle hausse les épaules, l’espoir, c’est quelque chose d’éphémère et pourtant elle est bien présente en Addie, et probablement chez beaucoup de personnes présentes dans cette salle. Parce que sans ça, autant tout arrêter, et se laisser mourir. L’espoir c’est ce qui les fait tenir de bien des façons. C’est étrange d’ailleurs… « Il ne faut jamais la laisser partir. » Qu’elle murmure, à voix basse, comme si ça pourrait la faire partir à son tour, et c’est pas ce qu’elle souhaite Adèle. Elle a encore trop de choses à vivre, bien trop d’amour à donner, et elle veut en recevoir. De la plus belle des façons qui soit, avec cette naïveté qui ne la quitte que trop rarement. Est-ce mal ? « C'est bien cette association. Si ça peut t'aider. » Parler de Beauregard c’est naturel pour Adèle, désormais. Parce qu’elle y a vécu des choses qu’elle n’aurait jamais vécues sans elle. Elle y a rencontré des personnes sur lesquelles, elle ne se serait jamais arrêter non plus, et pourtant, elle voudrait penser que pour d’autres, elle l’aurait fait. Elle s’est très vite attachée à ses gens, qu’elle a côtoyé pendant des longues semaines, de longs mois aussi. Quand elle revenait inlassablement, sans se rendre compte de pourquoi elle avait ce besoin. Pourquoi elle n’aimait pas voir certains mis de côté, ou qu’elle ne supportait pas certains regards. « Tu voudrais… Tu voudrais y aller avec moi ? » Elle voudrait lui faire partager ce bout de chemin, Adèle. « Ils pourront t’écouter, t’épauler. » Lui redonner une confiance qu’Adèle pensait avoir perdu, à jamais. Elle lui sourit alors que son cœur se referme dans ce geste quand elle touche sa main, quand elle la met dans la sienne. Et elle refoule ses larmes qui sont sur le point de l’achever. De tomber. « La beauté d'une femme se voit dans son cœur. J'ai eu la chance d'avoir été aimé pour ce que je suis et non ce que je représente. Je te souhaite de connaitre cet amour » Et ses paroles lui font autant de bien que de mal. Elle fronce les sourcils, le cœur lourd, sans même relever son regard sur Crystal, alors qu’elle venait quelques secondes plutôt, lui relever. « Je n’aurai jamais cette chance… » Cet espoir est rompu, cassé, il a disparu au moment même où il l’a embrassé et où elle l’a fui. Elle aimerait se donner toute les raisons du monde de revenir vers Nino, de s’excuser, de tout faire pour qu’il lui pardonne. Mais la vérité c’est qu’il n’y en a plus, de raison, il la déteste déjà. Elle le sait. Elle préfère l’oublier, qui souffre maintenant avant de souffrir plus tard, quand les sentiments seront plus ancrés en eux. « Tu peux me raconter cette histoire ? » Son histoire d’amour, elle en a bien besoin… Vivre par procuration, en attendant un dénouement, c’est tout ce qu’elle est capable de faire Adèle pour le moment. Avec Elia, c’est ce qu’elles font … « Dit donc madame est bien entourée. C'est important oui. Je ne supporte pas la solitude. D'ailleurs s'est pour cette raison que je suis en colocation avec mes cousins. » Elle arrive d’ailleurs à la faire sourire, c’est vrai qu’Adèle est beaucoup entourée de garçons, elle s’est souvent mieux entendu avec ses derniers, même si d’une certaine façon elle est quand même entourée de femmes. « Tes cousins sont sur Brisbane ? C’est qui ? » L’information qui n’est pas passé outre. Elle demande, curieuse, peut-être elle les connaît ? « Mon secret c’est la plage. Je m'y rends pour crier toute ma peine et déverser mes larmes. ça me fait un bien fou. Bon... la dernière fois je me suis retrouvé avec un charmant monsieur sorti du nul part. Ce n'était pas désagréable. Mais oui j'ai beaucoup de monde autour de moi. Je ne suis pas à plaindre. Mes parents son resté à Sydney mais j'ai mon cousin et ma cousine qui sont ici. Et mes deux meilleurs amis sont là. D'ailleurs ma meilleure amie se fait suivre ici. Grace, ça te parle ? » Elle réfléchit un instant, « oui bien sûr, je la vois assez souvent… Enfin en ce moment, un peu moins. » Qu’elle avoue sans oublier ce fameux gars qu’elle lui a parlé, « et vous avez un peu discuter avec le beau gars mystérieux ? » Elle rigole Adèle, ça la sort un peu de ses pensées, de ses remords. De ce quotidien lourd et pesant que d’être entre ses murs. « On verra bien. Au pire je n'aurai pas perdu mon temps. ça m'aura permis de faire ta connaissance. » Et c’était réciproque, elle lui sourit en guise de réponse, se contentant juste de l’écouter poursuivre. « En faite je connais bien Brisbane. J'y passe quasiment toutes mes vacances. Mais je ne suis pas contre une balade entre fille. Et y a peut-être des endroits que je ne connais pas encore. Tu bosse où ? » Sans doute qu’il y a des endroits qu’elle ne connaît pas, elle vient tout juste d’en connaître un, et avec Nino. Ca l’avait fait rire l’Italien et il s’était un peu moqué gentiment d’elle. Qu’elle ne connaisse pas sa forêt enchantée, aux milles lumières. « Je suis certaine que je pourrais te montrer des endroits que tu saurais même pas son existence. » Et pour une agent immobilière ça l’avait foutu en rogne, mais c’était un moment de plus qu’elle avait pu passer avec lui, que la vie lui avait permis de passer… « Je suis en train de passer le diplôme pour devenir agent immobilière. » Enfin ce qu’il en reste car elle sait d’avance qu’elle devra repasser son année… « Peut-être l’année prochaine… » Peut-être qu’elle sera encore de ce monde, et qu’elle aura battu ce foutu cancer… Ou peut-être ne sera-t-elle plus qu’un souvenir et un nom gravé dans de la pierre.
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Message(#) Sujet: Re: (crystal) je ne vois plus l'horizon (crystal) je ne vois plus l'horizon EmptyMer 17 Juin 2020 - 14:40



Je ne vois plus l'horizon


Adèle me semble si fragile. Je ne ressent aucune once de méchanceté dans son regard. Le genre de fille avec qui on ne peut pas rester longtemps fâcher. Rien qu'a la regarder on a envie de lui faire un gros câlin. Je lui parle d'espoir. Car l'espoir c'est un peu ce qui nous fait tous tenir ici. Si j'avais baisser les bras, je ne serais pas là pour en parler aujourd'hui. Je me bat déjà depuis trop longtemps. Parfois j'aimerai vraiment baisser les armes et me laisser partir. Je suis fatiguée. Mon corps est abimé, mon coeur est en morceaux. J'aurai toutes les raisons pour sombrer. Ce qui me fait tenir ce sont mes proches, mes amis, ma famille. Leur amour me soigne plus que cette poche qui ce vide peu à peu. « Il ne faut jamais la laisser partir. ». J'affiche un léger sourire en posant ma main sur la sienne. < Jamais >. Adèle me parle de cette association. Ce n'est pas sans me rappeler celle d'Adam. Il avait voulu m'y amener et le destin à fait que on a été prit de court. Je n'ai pas eu le coeur à y aller par la suite. Ça m'aurait trop remuer de penser à lui après ce qu'on avait vécu. Une idylle presque parfaite si ce maudit cancer n'avait pas décider de me le prendre.  A croire que je n'ai pas le droit à l'amour ... « Tu voudrais… Tu voudrais y aller avec moi ? » J'ai un moment d'hésitation ... Est-ce que ça pourrait m'être bénéfique ? Je ne sais pas. Apparement ça l'a été pour Addie. Je hausse les épaules. < Hm... si les gens sont aussi adorable que toi pourquoi pas > Je lui adresse un sourire « Ils pourront t’écouter, t’épauler. » Je hoche la tête. < Je n'en doute pas > Ma situation ne pas être plus catastrophique. Si ? Adèle ne semble pas s'autoriser à aimer ou à être aimer. Pourtant ce sentiment peut apporter bien des choses. Quand j'ai vécu mon histoire avec Adam j'avais l'impression que plus rien ne pouvait m'atteindre. Même pas le cancer. « Je n’aurai jamais cette chance… » Elle a tort de ne pas y croire. < Dit pas de bêtise. Comment on pourrait ne pas craquer face à une bouille comme la tienne. Ça ne coûte rien d'essayer. > Elle garde la tête baisser. Loin de moi de vouloir la brusquer. Je reste auprès d'elle malgré tout. « Tu peux me raconter cette histoire ? » J'ai un petit pincement au coeur. Parler d'Adam c'est un mélange de bons souvenirs et d'un mauvais. Celui de son décès. Mais je garde cette histoire comme positive malgré tout. < J'ai rencontré Adam tout à fait par hasard dans les couloirs de l'hôpital. Il était atteint d'un cancer lui aussi ... Au début je l'ai ignoré. J'avais l'impression que c'était un mec parmi tant d'autre. Mais il ne m'a pas lâché. Il était tenace le bougre >
Je rigole quand j'y repense. < J'ai fini par lui accorder un peu d'attention. C'est là que j'ai vu qu'il était différent. Quand j'ai commencer à lui parler de ma maladie il m'a stoppé tout suite en disant qu'il voulait connaître MON histoire et pas celle de ce cancer. Par la suite on s'est rapproché. Des sentiments amoureux sont née. Je me suis laisser perdre dans ses bras. J'étais bien...j'avais l'impression de ne plus être malade avec lui. Tout était parfait. Jusqu'au jour où le cancer a eu raison de lui > Un moment de silence s'installe. La fin est toujours autant douloureuse. Je me mord la lèvre et j'essaye de garder le cap. Ce n'est pas le moment de ce laisser abattre. Il ne le voudrait pas. < Je garde cette histoire comme bénéfique. Adam m'a fait connaitre l'amour et c'est le plus beau cadeau que l'on m'ai fait. > Offrir son coeur ce n'est pas rien. Je lui souhaite de tomber sur la bonne personne. Hélas sur cette terre les cons ce n'est pas ce qui manque. Nombreux sont ceux qui jouent avec les sentiments des autres. « Tes cousins sont sur Brisbane ? C’est qui ? » Je retrouve un sourire quand je pense à la fine équipe. J'ai de la chance de les avoir ces deux là. Même si dés fois je me passerai bien des remontrances d'Elias concernant mon addiction pour la fête. Il a raison je le sais. Mais je ne vais pas lui dire sinon il va s'en venter pendant cent sept ans. Je vais pas lui faire ce plaisir ! Et Erin ! Ma poupée, mon rayon de soleil. < Alors tu as Elias, le cousin super chiant ! Et Erin la poupée. > Je reprend une position assise en venant laisser mon dos reposer sur le fauteuil. Je sent la fatigue qui m'emporte un peu. < Elias est policier. Si tu te fais contrôler par lui tu t'en rappellera ... déjà parce qu'il est canon. C'est de famille ! Et deux deux parce qu'il est ...un peu... impulsif. Juste un peu > Que je mime avec mon pouce et mon index en laissant un espace très confiné entre mes deux doigts. < Mais il est mignon quand il veux ! Et Erin c'est un amour. Son truc c'est les animaux. Elle adopterai tout ceux qu'elle croise si elle pouvait. On a un cochon miniature à la maison s'toplait > Je lève les yeux au ciel en souriant. Victoria est trop choux. Nombre de fois j'ai failli la bousculer. Elle a ce don de ce mettre dans mes pattes. Je crois que c'est le seul cochon domestique je connaisse d'ailleurs. « et vous avez un peu discuter avec le beau gars mystérieux ? » Hari... le fameux. Celui qui m'a fait passé des larmes au sourire. D'habitude c'est l'inverse mais là non. Je ne m'attendais vraiment pas à cette rencontre impromptu. Loin d'être désagréable d'ailleurs. Même si à la base j'étais venu chercher la solitude pour laisser sortir mon chagrin. Il s'avère qu'il avait eu la même idée ce fameux soir. < Oui. Un mec sympa. Le pauvre est en pleine séparation avec sa femme. Il deux petits bouts de choux trop mignons. On va surement ce revoir. Il veut que je lui apprenne à jouer du piano > Une fausse excuse pour ce revoir surtout. Je ne suis pas dupe. Après je n'attends rien de lui. J'ai beau dire à Adèle d'ouvrir son coeur aux autres. Je garde le miens fermé. Pourquoi ? Pour protéger les autres ... Je ne souhaite faire souffrir personne si je venais partir. L'expérience avec Adam m'a quand même fait mal quand il s'est envolé. Je précise que je suis Sydney. Et bien que je connaisse bien Brisbane. Il se peut que j'ignore encore l'existence de certains endroits. « Je suis certaine que je pourrais te montrer des endroits que tu saurais même pas son existence. » Je lui sert la main pour conclure du marché. < Adjugé ! > Je ne suis pas contre découvrir de nouveaux coins. Et ça m'enchante que ce soit Adèle le guide ! Elle est sympa, je l'aime bien. « Je suis en train de passer le diplôme pour devenir agent immobilière. » Hmm.... ça pourrait être une aubaine pour moi. < Si je reste à Brisbane il me faudra un appart. Je passerai te voir du coup. D'ici là t'aura prit ton poste. > La colocation c'est bien mais y a un moment où faut prendre son envole. Même si je me connais. Je passe plus de temps à squatter chez les autres que d'être chez moi. N'est-ce pas Byron !
L'heure passe. Ma perf' est vide. Un infirmier vient me libérer de tout cet attirail. J'essaye de me relever mais je retombe dans mon fauteuil aussi sec. Ça me remue quelque peu tout ça. Main sur le visage j'essaye de me ressaisir. < Je sent que la nuit va être longue ...> Vomissement... étourdissement... chaud... froid ...toilette... fatigue. Un bon cocktail molotov en soit. Deuxième essai qui s'avère être le bon. Je me retourne vers Addie en souriant. < J'espère que la prochaine fois que l'ont ce verra ça serra dans de meilleurs circonstance. Voici mon numéro. Quand l'orage sera passé. Je ne dis pas non pour une visite de Brisbane. Prend soin de toi > Je fini par quitter la salle non sans appréhension pour la suite. Les chimios c'est pas drôle. Surtout le après ... Il est encore un peu tôt pour avoir les premiers effets. Mais je m'empresse quand même de rentrer à l'appartement et attendre ... attendre que l'orage passe....


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