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 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5

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Message(#) Sujet: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyDim 17 Mai 2020 - 0:20


Why do you build me up, buttercup baby@Elise Williams
Une heure qu'il l'observe, cette jeune femme dans un coin, élégante dans une robe qui la vieillit pourtant, fleur cachée et préservée derrière trop de couches qui la rendent faussement inaccessible. C'est un mensonge, une mascarade. Si elle est là, c'est parce qu'elle est seule, sous l'autorité d'un homme qui l'ennuie probablement. Son père, évidemment. Comment ne pas remarquer son père, qui siège - trône - à une table d'honneur quand le reste du monde est déjà sur la piste. Le reste du monde est habillé chic, dans des costumes hors de prix et des robes scandaleusement chères et pourtant si ennuyeuses.

Elle n'est pas ennuyeuse, pourtant, même si elle a l'air de s'ennuyer terriblement à cet événement qu'elle trouve peut-être trop grand. Lui le trouve juste adéquat, peut-être même un peu modeste. Son accent italien ne s'est pas encore bien effacé, sur certains mots. Il a encore à parfaire sa prononciation. Peut-être s'il restait un peu moins à traîner en Italie, tout cela changerait-il. Les stages lui prennent trop de temps pour y rester, de toute façon.

Voilà, elle doit avoir croisé son regard, maintenant. L'approcher doit être périlleux, puisque personne ne s'y risque bien que bon nombre de regards se perdent dans sa direction. L'italien choisit de se faufiler sagement de table en table, l'air de rien. Le paternel lui est facile d'accès - enchanté, monsieur, Massimo Williams, oui vous avez dû entendre parler de moi j'ai fait de très intéressants stages auprès de l'un de vos collaborateurs qui est d'ailleurs très content de mon travail. Massimo a l'audace des grands pontes : mimer, c'est s'intégrer. Prétendre, c'est gagner d'avance. Ses prunelles bleues se posent encore sur la jeune femme dans son coin, non loin de la table. Sur la piste de l'ennuyeux gala, on danse le rock. « Puis-je me permettre d'inviter votre fille à danser ? » C'est au père qu'il demande, sans lâcher des yeux la fille, le regard qui demande et qui n'impose rien malgré la lourdeur de la tournure de sa phrase, très Ancien Régime.

« J'espère pour nous que tu sais danser le rock. Je suis plutôt mauvais. » Pas de là à lui écraser les pieds, pourtant. Massimo est meilleur à la valse. « Tu as l'air de t'ennuyer à mourir. Comment tu t'appelles ? » C'est par là qu'aurait commencé la discussion si elle n'était pas la fille de quelqu'un, s'ils ne se trouvaient pas dans un gala de charité dépensant tout l'argent amassé pour s'offrir les prestations de groupes en vogue. Le vieux monde survit dans cette bulle qu'on croirait tout droit tirée d'un vieux film en noir et blanc, préservée des affres de la fin des années quatre-vingt-dix.
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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyDim 17 Mai 2020 - 12:04


Tu le regardes s'approcher de table en table. Il prends son temps. Il perd son temps plutôt. Mais son regard finit toujours pas venir retrouver le tien. Il est presque arrivé. Ton pas intéressé est déjà prêt à sortir avant même qu'il ne t'adresse la parole. Mais non, il bifurque. Il va quand même pas oser ? Oh, si. Il ose. Son nom ne te dit rien. Toi qui connaît tout le monde ici, ou presque. Son accent est presque charmant. D'où est-ce qu'il vient ? « Puis-je me permettre d'inviter votre fille à danser ? » Ce qu'il est vieux jeu. Il va adorer ça ton paternel. Ton regard qui n'avait pas toujours pas quitté le sien depuis le début dérive vers ton père. Et il a un hochement de la tête, si discret, mais ô combien évident.

« Audacieux. » que tu murmure sans poser un seul regard sur lui alors que vous vous dirigez tous deux sur la piste de danse. C'est pas pour te déplaire, mais ça va prendre plus que ça. « J'espère pour nous que tu sais danser le rock. Je suis plutôt mauvais. » Pourquoi il t'a invité alors si ce n'est pas pour te vanter ses talents ? « Tu as l'air de t'ennuyer à mourir. Comment tu t'appelles ? » « Elise. Je m'ennuie pas. » Parce que ce serait déplacé de dire, d'avouer, le contraire. « Tu es Italien ? » Tu prends une chance. Le prénom qui colle mal au nom de famille, l'accent. Il n'est pas Anglais, encore moins Grecque. Pas Espagnol. Pas Français non plus. Italien. Tiens. Pourquoi pas.

« Tu cherches une promotion Massimo ? » Il ne serait pas le premier, mais il sera le dernier. Ça va lui prendre plus qu'une danse à ton père pour que vraiment il s'intéresse à lui, pour que vraiment il lui accorde l'accès à son monde à lui, fourbe et manipulateur. Mais il perd son temps Massimo. Tu lui donnes même pas une heure.

@saül williams why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 1949770018
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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyDim 17 Mai 2020 - 22:10


Why do you build me up, buttercup baby@Elise Williams
« Audacieux. » « C'est mon second prénom. », qu'il lance sans oublier de la narguer d'un sourire en attrapant sa main pour l'emmener sur la piste de danse. Le prénom qu'il a déjà commencé à adopter, il ne veut pas lui donner tout de suite. C'est le second prénom qu'il a interverti avec le premier, bien plus adapté. Un prénom dont on se souvient, dont il est bien plus fier que le simple Massimo que l'on entend partout en Italie. Pour l'instant, c'est ce prénom là qu'il garde encore, plus simple. Bientôt, plus personne ne l'appellera ainsi.

« Elise. Je m'ennuie pas. » « C'est très joli. » Dieu est plénitude. Hébreu, aussi, juste comme le prénom que lui adoptera plus tard, de façon définitive. « Mais je sais que tu t'ennuies. », qu'il insiste, convaincu, en glissant un regard par dessus l'épaule de la jeune femme en même temps qu'il commence à danser. « Tu es Italien ? » « Tu l'entends tant que ça ? » Bien sûr que oui, malgré ses tentatives pour ne pas mâcher les mots, malgré les voyages à l'étranger et toutes ses tentatives de s'intégrer - au moins pour cette partie là, pour le reste il ne cherche qu'à se démarquer, Massimo. Pour le reste, il ne veut qu'une chose : que l'on se rappelle de lui. Après tout, la pire des peines de mort reste celle de l'oubli. La damnatio memoriae.

« Tu cherches une promotion Massimo ? » Les yeux de Massimo ne quittent plus Elise, désormais. Jeter un regard autre part, c'est se condamner. Un nouveau sourire flotte sur son visage, quand il repousse de devant ses yeux les cheveux qu'il n'a pas encore coupé. Ce sont les derniers instants de ces cheveux un peu longs qui lui donnent encore un peu un visage d'adolescent, façade qu'il quittera bientôt pour une autre, à jamais. « Et toi, qu'est-ce que tu cherches, Elise ? » Probablement à tuer le temps dont elle subit évidemment l'écoulement trop lent. Après tout, elle aurait pu refuser la danse et Massimo ne la retient pas sous la contrainte. Sa main glacée presse délicatement la sienne quand il lui donne une impulsion pour qu'Elise se mette à tourner sur elle même, faisant voler sa jolie robe longue jusque sur les mollets de l'italien. « Tu es ici de ton plein gré, alors ? Pas d'amis à rejoindre ? Tu sais, si tu veux faire le mur, c'est très facile. Il suffit d'une bonne distraction. » Lui s'y connaît, en matière d'échappatoire. Des années plus tard, le mensonge lui servira encore, tant utilisé mais jamais émoussé.
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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyMar 19 Mai 2020 - 20:08


« C'est mon second prénom. » Son sourire réussit à te faire décrocher le tien alors qu'il te prend par la main pour t'emmener sur la piste de danse. « C'est très joli. Mais je sais que tu t'ennuies. » « C'est peut-être toi qui m'ennuie » Tu as pas décidé encore, mais il est mieux de sortir toute ces carte parce que tu as le jugement rapide, un peu trop. L'un de tes nombreux défauts sans aucun doute. Qui n'est pas comme ça dans ce monde superficiel ? « Tu l'entends tant que ça ? » « Un peu. » Alors Italien. Tu as misé juste. Son accent n'est pas si prononcé, mais il est là quand même. On ne pouvait pas passé à côté. « Tu vis là-bas ou ici ? » C'est l'histoire d'une soirée ou non ? Ça en vaut la peine ou non ?

« Et toi, qu'est-ce que tu cherches, Elise ? » « Alors, c'est oui. » Il ne répond pas à ta question. Tu ne réponds pas à la sienne. Et la seconde d'après, il te fait tourner sur toi-même. Il n'est pas si mal finalement. Vaut toujours mieux préparer au pire pour être meilleur. C'est un classique. « Tu es ici de ton plein gré, alors ? Pas d'amis à rejoindre ? Tu sais, si tu veux faire le mur, c'est très facile. Il suffit d'une bonne distraction. » « Tu veux déjà m'attirer des ennuies ? » Et ton regard se tourne derrière toi. Bien sûr que les deux yeux du paternel sont bien visés sur vous deux. Il ne vous lâche pas d'une semelle. Il a sûrement déjà fait ses recherches sur Massimo. Il aura au moins gagné ça. C'est sûrement ce qu'il voulait, non ?

Ta main vient se poser sur son épaule, alors que tes lèvres s'approche de son oreille. « Montre-moi, si t'es vraiment si audacieux. » Tu te recule légèrement, alors que ton regard retrouve aisément le sien. Et la chanson se termine. C'est maintenant ou jamais.

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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyMar 19 Mai 2020 - 20:55


Why do you build me up, buttercup baby@Elise Williams
« C'est peut-être toi qui m'ennuie » « Tu n'as qu'à filer, si c'est comme ça. N'hésite pas, surtout. » Elle est libre, après tout. Mais elle ne bougera pas. Le sourire de Massimo grandit encore, quand il s'emmêle presque dans les pas et se rattrape de justesse, le souffle coupé par la concentration. Elle l'a trouvé, l'endroit d'où il vient. Pas compliqué, en même temps. Combien sont-ils à lui avoir déjà fait la réflexion, le grand "tu n'es pas d'ici" qui lui fait souvent lever les yeux au ciel. Bravo, les champions, vous possédez des oreilles et un peu de bon sens, c'est fabuleux. « Un peu. » Beaucoup, Elise. « Tu vis là-bas ou ici ? » « Entre les deux. Je vis là où on a besoin de moi. » Là où les études l'appellent, là où les stages sont les plus intéressants. Il ne vit nul part, Massimo, mais surtout en Italie, c'est vrai. Elle n'a pas besoin de le savoir.

Bien sûr que ce qu'il cherche, c'est à faire carrière. Grimper les marches, une à une. Pousser les autres s'il le faut - et dieu seul sait qu'il le faut, aussi souvent que possible. « Alors, c'est oui. » C'est qu'elle est perspicace, Elise. « Mais non. Quand on fait des stages, on est moins que rien. Je suis innocent, tu ne peux m'accuser de vouloir quoi que ce soit de gens qui ne font déjà pas attention à moi. » C'est la tactique de tous les criminels en col blanc, celle de se fondre dans l'ombre et de se laisser glisser dans le personnage de monsieur tout le monde, de l'exemple à suivre. Joli parcours, jolie carrière, jolie femme et jolie maison. Le chemin est tout tracé. « Tu veux déjà m'attirer des ennuies ? » « Moi ? NooOOoon. » Le paternel veille, pourtant. Son attention est difficilement détournée des jeunes gens qui dansent et il ne fait même pas semblant de ne pas leur prêter une once de ses pensées. Quand elle se rapproche encore, le jeune homme ne lui répond que par le plus innocent de ses sourires. « Montre-moi, si t'es vraiment si audacieux. » Le géniteur planté à l'autre bout de la pièce le tuerait sûrement, s'il se rapprochait encore de sa fille. Sans lui lancer un regard, pourtant, Massimo se penche à son tour vers l'oreille de Elise. Sa main a grimpé entre les omoplates de la jeune femme. « Ne jette pas un seul regard vers ton père. », qu'il souffle en lui attrapant la main.

Sur la danse suivante, la foule devient compacte. Massimo en profite pour mener Elise du côté d'une sortie dérobée. C'est un audacieux cambriolage, un joli coup de poker. Sa main ne lâche pas celle d'Elise, quand ils passent dans un couloir à la lumière plus tamisée. De là, on entend encore la musique. Ils passent The End of the World de Skeeter Davis. « Quand ton père s'en apercevra, il me tuera. » Quand Massimo voudrait arriver sur une terrasse, un endroit ouvert, tout ce quoi il tombe s'avère être une grande salle vide qui résonne. La jumelle de celle dans laquelle ils ont dansé, probablement. Sa main lâche celle d'Elise en même temps qu'il se glisse derrière elle dans la grande pièce baignée d'ombre. « Alors c'est ça, en fait. Tu crèves d'envie de te tirer depuis le début. J'avais vu juste. » Elle est au bout, leur terrasse, derrière une porte fermée. A côté, il y a une fenêtre ouverte. L'italien s'agenouille en dessous, lève les yeux vers Elise. « Non, je ne te demande pas en mariage, je te fais la courte échelle. Je suis certain que tu en as assez, d'être enfermée. » Trop aimable. Mais depuis le début, il ne fait que parler à sa place.
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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyJeu 21 Mai 2020 - 14:29


« Mais non. Quand on fait des stages, on est moins que rien. Je suis innocent, tu ne peux m'accuser de vouloir quoi que ce soit de gens qui ne font déjà pas attention à moi. » C'est que tu n'en ai pas très convaincu. Ton sourcil se hausse pour accompagner tes doutes. C'est la tête qu'il fait lorsqu'il ment ? Tu tâchera de t'en rappeler. « Pourquoi tu me fais perdre mon temps si t'es moins que rien ? » Parce que tu n'étais pas destiné à te retrouver avec "personne". Papa n'approuverait pas. Quand il dit non, c'est non. Ce que tu es docile ! « Moi ? NooOOoon. » Ton regard se lève immédiatement au ciel, alors qu'un sourire s'installe contre tes lèvres. Il le sent lui aussi, le regard de ton père qui pèse sur vous. Il fera rien du tout Massimo. C'est ce que tu t'étais dit, jusqu'à ce que tu la vois, cette lueur de défi dans ses yeux. « Ne jette pas un seul regard vers ton père. » Et sa main se glisse dans la tienne lorsque la foule s'agrandit à la prochaine chanson. La fenêtre est étroite avant que ton père retrouve un regard sur vous deux, mais vous avez déjà disparu de la piste de danse.

Vous quittez la salle, traversez un couloir. On entend la musique au loin et les bruits de tes talons qui claquent au sol. « Quand ton père s'en apercevra, il me tuera. » « Tu n'as qu'à me ramener avant la fin. Il s'en apercevra même pas. » C'est qu'il aime bien se donner des airs sévère ton père. Il aime bien foutre la trouille à tout le monde, mais il aimerait encore plus que tu te cases. T'es encore la honte de la famille de n'être promise à personne du haut de tes vingt ans. « Alors c'est ça, en fait. Tu crèves d'envie de te tirer depuis le début. J'avais vu juste. » « Tu vois rien du tout. » que tu répliques rapidement. Non. Tu lui donnera pas raison. Jamais. Vous vous retrouvez dans une autre salle, complètement déserte. Il y a une terrasse juste de l'autre côté. Mais aucune accès de disponible. Enfin, si, lui, il en a trouvé une. Vous allez quand même pas passé par la fenêtre ? Oh si. « Non, je ne te demande pas en mariage, je te fais la courte échelle. Je suis certain que tu en as assez, d'être enfermée. » « C'est dommage. Tu aurais sûrement finit chef d'entreprise. » Et la seconde d'après, tu as traversé sur la terrasse.

Tu t'avances jusqu'à la rambarde d'où tu t'étires pour regarder le sol. Il y a encore un étage qui vous sépare du sol. Tu espère secrètement qu'il est pas assez taré pour sauter en bas. Tu te retournes finalement, venant adosser ton dos contre la rambarde. « Et après ? » que tu lui demandes en l'observant venir te rejoindre à son tour.

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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyVen 17 Juil 2020 - 1:10


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« Tu n'as qu'à me ramener avant la fin. Il s'en apercevra même pas. » « Oh tu n'as donc aucun goût pour le risque ? » Ce n'est pas que Massimo possède un goût prononcé pour ce genre de limites, de toute façon. Savoir se faire bien voir des gens que l'on aspire à fréquenter, c'est essentiel. Les hommes de la trempe du père de la jeune femme peuplent le monde par pincées éparses. Les cercles que Massimo commence tout juste à fréquenter sont régis par des règles qu'il ne maîtrise pas encore totalement. Quoi de mieux que de commencer avec un léger coup de pouce ? « Tu vois rien du tout. » « Oui, de rien. Rendre service est ce que je préfère faire, dans la vie de tous les jours. »

Une poignée de minutes plus tard, Elise et Massimo se retrouvent du côté d'une terrasse, laquelle est totalement déserte faute d'être ouverte au public de la soirée. Un endroit de choix, donc, pour prendre un peu l'air. Au risque de saloper son pantalon, Massimo met un genoux à terre, afin qu'Elise puisse passer par la fenêtre. « C'est dommage. Tu aurais sûrement finit chef d'entreprise. » « "Fini" ? Je te trouve très pessimiste. C'est très honorable, chef d'entreprise. » La seconde d'après, Elise est sur la terrasse. Bientôt, elle est rejointe par le jeune homme, qui laisse son regard courir sur la ville endormie. « Et après ? » « Aimes-tu, tout ça ? Ces événements. La danse. » Les soirées mondaines sont de grandes salles de jeux dans lesquelles Massimo se plaît déjà. Et après quoi ?

Ses yeux se posent sur Elise, qu'on a probablement demandé en salle de réception. Son prénom doit bruire, parmi les convives. Son père est un homme occupé. Un homme de choix, à la tête d'une société qui attire loups et vautours. Massimo sait qu'il n'appartient pas - n'appartiendra jamais - au groupe qui se repaît des restes. L'italien ne saurait s'en contenter, quand son ambition le mène au devant de tous les feux, aussi brûlants soient-ils. La tête de quelque chose de grand, voilà ce qu'il veut déjà, l'arrogant. « Je voudrais bien te voir hors de tout ce monde là. » C'est peut-être un peu tôt, pour l'inviter à sortir. Ce n'est pas comme cela que se font les choses, pour les gens de son milieu. Paraître empressé, c'est la faire filer à coup sûr. « Ne rêves-tu pas de t'en échapper un peu ? » Ils sont déjà allé loin, ce soir, hors de la vue perçante du père. Peut-être un autre soir, alors.
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Message(#) Sujet: Re: why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 why do you build me up, buttercup baby | saülise #5 EmptyMer 29 Juil 2020 - 0:52


« "Fini" ? Je te trouve très pessimiste. C'est très honorable, chef d'entreprise »
« Je te pensais plus ambitieux. C'est décevant. »

Et vous traversez enfin de l'autre côté. Vous vous retrouvez tous deux sur la terrasse. Objectif atteint ou on pousse la chance plus loin ? Où est-ce qu'on va après Massimo l'audacieux ? « Aimes-tu, tout ça ? Ces événements. La danse. » La question te prends par surprise. Et la surprise, elle se fait rapidement lire sur ton visage. Pourquoi il veut savoir ça ? En quoi ça l'intéresse ? Qu'est-ce que ça change surtout ? Tu ne sais pas. La voilà la véritable réponse à cette question. « Je connais rien d'autre. » Et la voilà la triste raison. Tu as grandit parmi tout ça. Tu as été éduqué pour être parfaite dans ce rôle. Rôle que tu n'as jamais dérogé. Que tu ne dérogera probablement jamais. La peur au ventre des représailles du paternel, elle est encore là du haut de tes vingts années. La peur de décevoir, de ne pas être assez bien, elle ne va jamais partir. Et tu ne vivras jamais à cause de tout ça, à cause de la pression que tu te mets toute seule finalement.

« Je voudrais bien te voir hors de tout ce monde là. » Hors de tout ce monde là, donc. Ailleurs. Une autre fois. Tes lèvres se pincent. Tu ne sais pas. Il en vaut la peine ? Il l'a dit lui même qu'il n'était personne. Est-ce qu'il sera quelqu'un un jour ? Avec toi, peut-être. Avec la grâce de ton père, probablement oui. C'est ce qu'il veut de toute façon. Il veut les contacts qui va avec la fille. « Ne rêves-tu pas de t'en échapper un peu ? » Oui. Et les étoiles dans tes yeux détruisent toute crédibilité au non qui veut se glisser entre tes lèvres. Mais il n'en sort rien, coupé dans ton élan par un « Elise. » sec et autoritaire. La fugue n'aura pas duré longtemps. Il vient probablement de gâcher toutes ses chances Massimo. Il n'aura peut-être jamais la bénédiction du paternel. Il perdra tout ton intérêt dès qu'il l'aura de toute façon. Tu t'éloignes de Massimo à reculons. « J'ai toujours rêvé de visiter l'Italie. » Pays auquel tu n'as encore jamais mis les pieds. Il manque à ta liste celui-là. Un sourire qui se glisse sur tes lèvres avant de lui tourner dos. Les portes de la terrasse qui s'ouvre très facilement de ce côté là, et juste toi qui disparait dans l'ombre d'un père qui se la joue protecteur alors qu'il ne l'est pas du tout. Les apparences. Toujours les apparences.

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