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 Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen)

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Message(#) Sujet: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyMer 25 Nov 2020 - 15:51


L’alarme du réveil retentit dans la chambre, mais les yeux de Colleen étaient déjà grands ouverts dans la pénombre. Il était quatre heures du matin, et la jeune femme était pleinement éveillée. Sans perdre une seconde, elle s’extirpa de ses draps et attrapa un kimono en satin qu’elle enfila par-dessus son caraco. Refermant la porte de la chambre derrière elle, elle descendit les escaliers et rejoignit la cuisine. Le programme de la matinée ayant été minutieusement étudié, elle savait exactement combien de temps elle avait devant elle avant de devoir quitter la maison : vingt minutes pour boire un bol de thé et avaler un scone, vingt minutes pour se préparer, et environ cinq autres pour vérifier qu’elle n’avait rien oublié, soit quarante-cinq minutes au total. Elle déambula un temps dans la cuisine, son mug de thé brûlant à la main, avant de prendre rapidement une douche et s’habiller. Elle glissa ensuite sa trousse de toilette dans le sac de voyage, aussi soigneusement préparé que son planning, et jeta un dernier coup d’œil au reflet du miroir avant de quitter la salle de bain puis quelques minutes plus tard, la maison.

Fait suffisamment rare pour être souligné, un véhicule de location était garé dans l’allée et l’attendait. Elle n’avait pas conduit depuis son arrivée à Brisbane, s’accommodant parfaitement des transports en commun dont disposait la ville jusque-là. Cette fois, elle n’avait pourtant pas eu le choix, la destination qu’elle avait choisie se situant à l’extérieur de Brisbane, une destination qui n’était pas non plus desservie par la gare ou l’aéroport. Elle avait donc passé outre son appréhension et avait récupéré le véhicule la veille. Il lui avait fallu un certain temps pour se réhabituer à la sensation de la conduite, mais elle s’en était finalement tirée sans trop de difficultés, roulant à un rythme de croisière qui n’avait pas manqué d’agacer plus d’un automobiliste sur la route. Ce matin-là, elle se glissa sur le siège conducteur avec un peu plus d’assurance, pour deux raisons principalement : elle avait retrouvé ses automatismes la veille, et partait avec l’assurance que les routes seraient quasiment désertes à cette heure-là. La voiture sentait bon le neuf et le cuir, et elle brancha son téléphone portable à l’écran tactile afin de profiter du système de navigation. Le trajet qui la mena au centre-ville se déroula sans encombre, Colleen mettant un point d’honneur à rouler aussi lentement que possible tout en restant à l’affut du moindre obstacle susceptible de se poser en travers de sa route. Arrivée aux abords de Water Street, elle repéra une place de parking qui ne nécessitait pas un créneau et s’y gara, poussant un soupir de soulagement une fois le véhicule arrêté. Elle sortit de la voiture et se dirigea d’un pas assuré vers le bâtiment de Marius, son regard inéluctablement attiré vers la fenêtre de son loft qui, sans surprise, n’était pas éclairée. Elle pianota le code qu’elle connaissait désormais par cœur sur l’écran à l’entrée, puis pénétra à l’intérieur et se dirigea vers l’appartement de Marius. En prévision de sa surprise, elle lui avait subtilisé sa clé de secours deux jours plus tôt, aussi l’inséra-t-elle dans la serrure avant de pousser la porte avec une extrême lenteur, prenant bien garde à ne pas la faire grincer. Une fois à l’intérieur de l’appartement, elle cligna des yeux un instant pour laisser le temps à son regard de s’acclimater au manque de luminosité. Comme toujours, la pièce de vie était parfaitement en ordre : aucune vaisselle ne traînait dans l’évier, pas plus que des documents sur la table à manger. La jeune femme inspira profondément, retrouvant le parfum si familier de Marius, avant de rejoindre l’escalier au fond de la pièce qui menait à sa chambre. Le cœur battant soudain plus fort dans sa poitrine, elle gravit les marches avec précaution puis se dirigea sur la pointe des pieds vers son lit. Ses efforts n’avaient pas été vains : le bel Australien semblait profondément endormi, son torse se soulevant de façon régulière sous le drap. Son visage était en partie dissimulé par son bras, mais Colleen pouvait voir à quel point il paraissait apaisé. Elle ne put résister à l’envie de l’observer un instant, un sourire attendri aux lèvres. Ces derniers jours avaient été si pesants, si pénibles pour elle comme pour lui, que ce moment de répit était le bienvenu. C’était la raison pour laquelle elle avait ressenti le besoin de s’évader et de quitter la ville quelques jours. A l’abri des regards et de la pression qui l’entourait. Elle repensa à la couverture du magazine people, au silence de Lou, et son cœur se serra. Alors que l’idée d’une escapade romantique pour l’anniversaire de Marius avait déjà commencé à prendre forme dans son esprit, elle s’était soudain imposée comme une évidence, une nécessité absolue. Ils avaient besoin de se retrouver sans avoir besoin de se cacher. Besoin d’évacuer la tension, de penser à autre chose, de fuir Brisbane.

En silence, Colleen se glissa sous les draps et s’allongea à côté de Marius. Il remua légèrement et retira le bras qui lui barrait le visage. Saisissant l’occasion, elle posa ses doigts sur sa joue et déposa un baiser sur ses lèvres. Il ne réagit pas immédiatement et, amusée, la jeune femme dirigea sa bouche vers son oreille. « Rise and shine, sleepy head ». Elle lui laissa le temps d’émerger et quand enfin son regard croisa le sien, elle esquissa un sourire. « Joyeux anniversaire Marius ». En guise de cadeau, elle approcha de nouveau ses lèvres des siennes pour l'embrasser plus longuement, se rapprochant de lui par la même occasion sous les draps. Puis, dégageant son visage du sien, elle appuya son coude sur le matelas et posa son visage dans la paume ouverte de sa main, ses yeux ne lâchant pas les siens. « Je suis venue te kidnapper » Souffla-t-elle. Elle haussa les sourcils et posa sa main libre sur son épaule avant de faire courir ses doigts le long de son bras. « Vu que je suis sympa, je vais te laisser un peu de temps pour réunir quelques affaires. Je ne suis pas contre t’embarquer dans cette tenue – si on peut appeler ça une tenue… » Remarqua-t-elle alors que ses doigts se posaient sur l’élastique de son boxer, caché par les draps. « Mais tu risquerais de ne pas te sentir très à l’aise. Par contre, ne compte pas sur moi pour te donner un seul indice concernant notre destination… ». Elle plissa les yeux d’un air conspirateur et ramena son index devant sa bouche. « C’est un secret ».  

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptySam 28 Nov 2020 - 18:34


C’est parce que ces derniers jours avaient été pesants que tu dormais profondément. L’idée que tu avais eue d’organiser une soirée en amoureux au restaurant avec Colleen s’était transformée en cauchemar quelques jours plus tôt alors que votre photo sur la plage n’avait pas tardé à faire la une des magazines people. Tu avais encore du mal à le croire et pourtant, tu te retrouvais dans un de ces magazines … S’il y avait bien une chose que tu n’avais jamais envisagée possible dans ta vie, c’était bien celle-là. Jamais tu n’avais pensé intéresser les paparazzis et tu ne les intéressais pas vraiment. Par contre, Colleen oui … Il était de plus en plus difficile pour elle de voir son aventure à Race of Australia comme une bonne chose et tu espérais qu’au final, dans quelques mois, elle ne garderait que les bons moments, ceux de l’aventure. Toutefois, cela faisait plusieurs jours que les photos étaient sorties et plusieurs jours qu’avec Lou c’était compliqué. Tu n’avais pas eu les détails mais tu avais senti la peine que ressentait la mère alors que sa fille ne semblait pas très bien accepter la réalité que ces magazines mettaient en lumière. Tu n’avais pas croisé Lou de ton côté, ce n’était pas vraiment une surprise, elle n’était plus dans ton cours ce semestre et tu doutais qu’elle cherche à te voir mais tu ne devais pas faire parti de ses personnes préférées actuellement. Le seul bon côté à toute cette histoire c’était que pour l’instant, les journalistes n’avaient pas fait le lien entre Tommy et toi. Tu préférais ne pas imaginer le plaisir qu’ils se donneraient à faire ce lien et l’enfer que cela sera pour tous les protagonistes. Il ne manquerait plus que des paparazzis ou des journalistes aient envi d’aller interviewer ta mère … Sur un malentendu elle serait capable de leur raconter tout et n’importe quoi. Tu t’étais endormi seul hier soir, Colleen passait la nuit chez elle et même si tu ne l’avouerais peut-être pas à haute voix, tu aurais préféré la tenir dans tes bras. Les soirs où tu étais tout seul, tu ne pouvais t’empêcher de te demander si elle n’allait pas finir par te quitter, si elle n’allait pas vouloir arranger les choses avec sa fille avant tout et si tu ne passerais pas ensuite. Tu le comprendrais bien sûr, Lou passera toujours en premier, tu l’avais toujours su mais ce serait difficile à encaisser, encore plus maintenant que tu t’étais laissé le droit de tomber amoureux …

Tu dormais à poings fermés quand tu sentis un corps à côté du tient dans ton lit. Cela aurait certainement dû te faire paniquer mais tu étais persuadé que tu rêvais. A force de vouloir Colleen près de toi, tu finissais par la rêver à tes côtés même quand elle n’y étais pas. Tu bougeais ton bras de ton visage, venant le glisser sous les draps pour profiter de ce rêver mais … Des doigts vinrent se poser sur ta joue et des lèvres sur les tiennes. Tu ouvris les yeux, encore embués de sommeil alors que Colleen te disait : « Rise and shine, sleepy head » Tu la regardes, fasciné, encore incapable de croire qu’elle est vraiment là. Il fait encore nuit vu que la lumière naturelle du loft n’est pas entrée jusque dans ta chambre et tu es pourtant sûr qu’elle ne s’est pas endormie avec toi. Et puis elle te dit : « Joyeux anniversaire Marius » Ces paroles te réveillent un peu plus et tu réalises qu’elle a raison, c’est bel et bien ton anniversaire. Gosh … Quarante-quatre ans … Tu préfères ne pas y penser à vrai dire. Et les lèvres de Colleen sur les tiennes sont le parfait moyen de ne pas y penser. Tu ne réfléchis pas, tu lui rends son baiser, orientant ton corps vers le sien pour mieux la sentir tout contre toi. « Un très bon anniversaire en effet, il ne pouvait pas mieux commencer. » Tu ne sais pas quelle heure il est, tu n’es pas complètement reposé mais qu’importe. Colleen est dans tes bras et c’est tout ce qui compte finalement. Tu lui voles un nouveau baiser alors qu’elle appuie sa tête sur la paume de sa main et te regarde amusée. Quelque chose te dit qu’elle n’est pas là pour partager ton lit cette nuit … « Je suis venue te kidnapper » Cette fois, tu es complètement réveillé et tu sens tes sourcils se lever. Ton corps se réveille lui aussi et il répond aux caresses de Colleen. Tu aimerais l’attirer contre toi et qu’elle oublie qu’elle doit te kidnapper mais s’il y a une chose que tu as apprise sur la jeune femme, c’est qu’elle est déterminée quand elle s’y met. « Vu que je suis sympa, je vais te laisser un peu de temps pour réunir quelques affaires. Je ne suis pas contre t’embarquer dans cette tenue – si on peut appeler ça une tenue… Mais tu risquerais de ne pas te sentir très à l’aise. Par contre, ne compte pas sur moi pour te donner un seul indice concernant notre destination… C’est un secret  » Tu déposes un baiser sur l’index qu’elle vient de poser devant ta bouche. Tu ne peux que deviner ses traits mais tu sais qu’elle est toute fière d’elle. Cela t’amuse également et tu ne peux t’empêcher de penser à la surprise que tu lui avais préparée pour son anniversaire. Passant une main sur sa joue, tu lui demandais : « Même pas un petit indice pour savoir ce que je dois prendre comme affaire ? » Tu n’aimais pas les surprises, tout le monde le savait mais pour le coup, ta question était plus un enjeu pratique qu’autre chose. Si Colleen avait envie de te faire une surprise, tu n’allais pas la priver de ce plaisir. Tournant la tête vers le réveil sur ta table de nuit, tu vis l’heure affichée et tu grognais avant de dire : « T’étais obligée de me kidnapper à une heure pareille ? » Après un dernier baiser sur ses lèvres et au creux de son cou, tu te levais. Si tu restais plus longtemps dans ce lit, vous n’alliez pas partir encore … Tu allumais la lumière et passais une main devant ton visage avant d’aller enfiler un jean et un t-shirt. Attrapant un sac de voyage, tu y mis quelques affaires, un pantalon de survêtement, un autre jean, un pantalon plus habillé et puis tu fis pareil avec les t-shirts. Tu allais ensuite chercher ta trousse de toilette, tu pris des sous-vêtements et quelques autres petites babioles. Ce qui n’aurait pu prendre que dix minutes en prit un peu plus parce que tu n’étais pas totalement réveillé. Mais tu fermais assez rapidement ton sac de voyage avant de dire à Colleen qui t’attendait, amusée et appuyée contre l’encadrement de la porte : « Je pense que je suis prêt. Je ne peux pas en être sûr, tu ne veux rien me dire. » Lui dis-tu comme un enfant à qui l’on a refusé une sucette. Tu t’en fichais que ce soit ridicule, tu avais envie d’en savoir plus et tu n’étais pas habitué à être surpris. Attrapant ton sac, vous quittiez le loft que tu fermais à clé avec ton trousseau contenant le porte-clé que Colleen t’avait offert en rentrant de son aventure. Tu allais ensuite la retrouver près de la voiture et après avoir rangé ton sac dans le coffre, près du sien, tu allais déposer un nouveau baiser sur ses lèvres avant de lui dire : « Je n’ai jamais autant aimé être kidnappé qu’aujourd’hui. » Tu étais tout à fait sérieux et tu allais ensuite t’installer côté passager car tu doutais qu’elle te laisse conduire. « Le trajet est long ? » Demandas-tu curieux. Oui, tu n’allais pas soudainement arrêter de poser des questions non plus … 

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyLun 21 Déc 2020 - 16:35


Les quelques secondes qui avaient précédé le réveil de Marius avaient permis à Colleen de retrouver calme et sérénité. Ces derniers jours, la tornade qui s’était déchaînée sur elle l’avait laissée meurtrie et surtout affaiblie. Jamais elle n’aurait pu imaginer que sa participation à Race of Australia aurait des conséquences aussi désastreuses sur sa vie privée, et il n’était pas rare qu’elle en vienne à la regretter. Une fois n’est pas coutume, elle avait le sentiment d’avoir stupidement laissé sa naïveté l’emporter sur sa lucidité, et de ne pas avoir suffisamment pris le temps d’anticiper les retombées de l’émission. Aujourd’hui, elle en payait le prix fort. Le silence de Lou. Son lien avec sa fille unique était ce qu’elle chérissait le plus au monde, et elle l’avait mis en péril à cause d’un secret. Parce qu’elle n’avait pas eu le courage nécessaire pour se confier à Lou en temps et en heure, et parce qu’elle avait manqué à la fois de discernement et de discrétion lors de la soirée passée auprès de Marius à Bayside, elle en payait les pots cassés. Au cours des quelques jours qui s’étaient écoulés depuis la publication de la photo sur les réseaux, elle n’avait eu de cesse de vouloir contacter Lou par tous les moyens possibles, mais cette dernière s’était montrée impitoyable et n’avait répondu à aucune de ses tentatives. D’une certaine manière, Colleen avait conscience qu’elle méritait ce traitement, aussi cruel fût-il. Cela faisait plusieurs semaines que sa relation avec Marius avait débuté, elle avait largement eu la possibilité de se confier avant à sa fille et ne pouvait sous aucun prétexte prétendre qu’elle n’en avait pas eu le temps. Mais c’était sans compter sur sa lâcheté, et maintenant il était définitivement trop tard pour faire marche arrière. Heureusement qu’elle pouvait compter sur le soutien infaillible de Marius pour l’aider à surmonter ces épreuves successives. Alors que lui-même subissait les retombées de cette fichue photo, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle, il ne lui en tenait pas rigueur et au contraire, trouvait toujours les mots justes pour la réconforter. Souvent, les paroles qu’elle avait prononcées sur la plage juste avant qu’ils ne soient interrompus lui revenaient en tête. Elle ne le méritait pas. Quoi qu’il puisse en dire, elle l’avait entraîné contre son gré dans cette mésaventure. Il aurait mieux fallu qu’ils prennent le distance le temps que les choses se tassent, c’est de cette façon qu’elle aurait pu le protéger. Mais à nouveau elle avait manqué de discernement et s’était montrée plus égoïste qu’elle ne l’avait jamais été. Or le fait que Marius ne se plaigne pas ne faisait en réalité qu’attiser sa propre culpabilité, et le sentiment qu’elle ne méritait pas sa loyauté. Alors cette surprise, ce week-end qu’elle avait organisé pour son anniversaire, avait été à la fois pour elle le moyen parfait de s’occuper l’esprit et de le remercier d’être toujours là pour elle en dépit de ce qui s’était passé. Elle avait peaufiné chaque détail avec minutie, n’hésitant pas à mettre la main au portefeuille et choisissant une destination qui leur permettrait de se sentir en sécurité et d’accéder à ce répit tant espéré. Pour autant, ils ne s’éloigneraient pas tant que ça de Brisbane, mais s’enfonceraient davantage dans les terres. Colleen avait réservé deux nuits dans un cottage luxueux nommé Glass on Glasshouse. Conjuguant son désir de retrouver le contact de la nature et la préférence de Marius pour le confort, elle avait trouvé le compromis parfait avec ce chalet qui surplombait les Glass House Mountains et offrait ainsi une vue imprenable sur les montagnes. Colleen avait été subjuguée par les photos et les prestations qu’offrait ce logement, et était impatiente de découvrir la réaction de Marius. Bien sûr, contrairement à elle il vivait à Brisbane depuis de longues années et il n’était pas impossible qu’il connaisse déjà l’endroit, mais elle espérait secrètement qu’il n’y avait jamais mis les pieds, car elle misait beaucoup sur cette escapade romantique pour leur remonter à tous les deux le moral.

Quand elle s’arracha enfin à sa contemplation, Colleen vint se glisser dans les draps du bel Australien et ne résista pas bien longtemps avant de poser ses doigts sur sa peau chaude. Il se réveilla péniblement, mais quand son regard croisa finalement le sien elle fut frappée par la douce expression de ses yeux bleus, un mélange de surprise et de fascination. Alors qu’il battait encore des cils, l’air de ne pas vraiment croire en sa présence, elle lui souhaita un joyeux anniversaire puis s’empara de ses lèvres sans lui laisser le temps de réagir. Elle sentit le corps de Marius basculer vers le sien et la chaleur qui en émanait l’apaisa un peu plus. Ses préoccupations s’envolèrent momentanément, ses pensées se figeant, toute son attention orientée vers lui. Ses doigts parcoururent distraitement sa mâchoire et alors que son corps se rapprochait du sien, elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer et le désir naître en elle. Elle mit néanmoins un terme au baiser avant de se laisser définitivement happée par celui-ci, et écartant quelque peu son visage elle planta son regard dans le sien, un sourire amusé étirant ses lèvres. Il lui répondit que son anniversaire ne pouvait pas mieux commencer, et elle fut tentée de rétorquer qu’il n’avait encore rien vu mais préféra se taire pour ne pas trahir sa surprise. A défaut, elle lui révéla qu’elle était venue le kidnapper et sa réaction lui confirma qu’elle avait réussi à garder le secret jusque-là. Malgré la tentation de rester un peu plus longtemps dans ce lit, elle parvint à garder son objectif bien en tête et lui expliqua que si elle n’avait pas la moindre intention de lui dévoiler leur destination, il devait néanmoins réunir quelques affaires en prévision de leur escapade. Non pas que sa tenue actuelle lui posât un quelconque problème, bien au contraire. Ses doigts jouèrent un instant avec l’élastique de son boxer pour illustrer ses propos, et elle perçut l’hésitation dans son regard. Il embrassa son autre main, placée devant sa bouche, et tenta tant bien que mal de lui arracher un petit indice. Colleen plissa les yeux d’un air espiègle. « Un indice, non, mais un conseil, oui : ne prends pas de vêtements trop chauds ». Elle sourit, consciente que son conseil ne valait pas grand-chose ; en toute objectivité, il y avait peu de chances qu’elle leur fasse quitter le pays pour quelques jours. Il jeta alors un coup d’œil au radio-réveil posé sur la table de chevet, et grogna en découvrant l’heure qui y était affichée. De ce côté-là, il marquait un point : Colleen s’était sentie tellement impatiente à l’idée de quitter Brisbane qu’elle avait peut-être un peu précipité les choses. Touchée, elle abandonna son air espiègle au profit d’une moue penaude. « Pas exactement… Désolée, j’aurais pu attendre encore un peu, rien ne presse en réalité. C’est juste que… Je voulais qu’on en profite un maximum ». Elle se mordilla la lèvre inférieure, puis pencha la tête et proposa : « Si je te promets de me rattraper quand on arrivera, tu me pardonnes ? ». Elle avait bien des idées sur la façon de se faire pardonner, et à la façon dont elle l’observait il n’était pas bien difficile pour lui de les imaginer. Colleen pensa un instant à l’immense baignoire balnéo de leur futur logement et esquissa un sourire énigmatique alors que Marius, résigné, lui volait un dernier baiser avant de se lever pour allumer la lumière. Elle grimaça légèrement quand il enfila un jean et un t-shirt, et ne put s’empêcher de s’exclamer : « Tu sais, tu n’étais pas vraiment obligé de t’habiller tout de suite ». Elle lui chipa alors son oreiller et le cala derrière sa tête, suivant ses allées et venues depuis son poste d’observation douillet non sans une pointe d’amusement. Elle résista à l’envie de commenter les vêtements qu’il emportait, pinçant les lèvres pour s’en empêcher. Au bout d’une dizaine de minutes, elle finit par quitter à son tour le lit de Marius et le rejoignit dans la salle de bain. Elle avisa son sac de voyage rempli aussi rapidement que soigneusement, et sourit en constatant que malgré la précipitation il ne s’était pas contenté de jeter plusieurs vêtements pêle-mêle dans son sac comme l’aurait probablement fait la plupart des hommes. Elle sourit quand il lui offrit sa moue boudeuse la plus adorable, déclarant qu’il pensait être prêt sans toutefois pouvoir en être certain, puisqu’elle ne voulait pas lui donner d’indice. « Tu es mignon quand tu râles, ça me donnerait presque envie de te provoquer plus souvent » Se moqua-t-elle gentiment avant de tendre les lèvres vers les siennes.

Quelques minutes plus tard, ils quittèrent le bâtiment et se dirigèrent vers la voiture de location, sagement garée non loin de là. Elle ouvrit le coffre pour lui permettre de ranger son sac, et quand elle le referma il déclara que le kidnapping ne lui déplaisait pas tant que ça, finalement. « Attends un peu avant de dire ça, tu ne sais pas ce qui t’attend » Répondit-elle du tac-au-tac, d’humeur toujours aussi joueuse. Contournant le véhicule, elle ouvrit la porte côté conducteur pour s’installer derrière le volant. Pour ne pas trahir leur destination, elle avait renoncé à l’idée d’utiliser un système de navigation et avait pris soin de mémoriser le trajet en voiture par cœur. L’ennui, c’est que ça avait tendance à la rendre encore plus nerveuse au volant, surtout avec Marius à ses côtés pour la distraire. Elle tenta de garder bonne contenance malgré tout, et quand il lui demanda si le trajet était long, elle grimaça. « En théorie, pas tant que ça… » Commença-t-elle, demeurant volontairement évasive. « Dans la pratique… On verra bien. C’est la première fois que tu me vois conduire, essaye de ne pas trop te moquer, mmh ? ». Elle quitta la place de parking avec moults précautions et s’engagea tout aussi lentement sur la route, sous le regard attentif de Marius. « Promis, j’ai l’intention de nous faire parvenir à destination en un seul morceau… ». Elle saisit sa main, qu’il avait glissée sur sa cuisse, et la reposa prudemment sur la sienne sans quitter la route du regard. « Ce qui signifie qu’il va falloir éviter de me distraire, Mr Warren ». Heureusement pour elle, c’était aussi dans son intérêt à lui de rester prudent, aussi resta-t-il raisonnable tout au long du trajet. Colleen resta silencieuse jusqu’à l’entrée du véhicule sur l’autoroute et ne se détendit véritablement que lorsqu’elle vit leur destination approcher. Le trajet, qui devait durer une heure en temps normal, leur prit une demi-heure de plus du fait de la prudence exagérée de l’Anglaise. Quand ils se garèrent enfin devant leur logement, Colleen poussa un profond soupir de soulagement. Elle avait atteint son objectif initial – ne pas les tuer – ce qu’elle considérait comme étant un exploit. « Nous sommes arrivés » Déclara-t-elle en coulant un regard à Marius, avant de lui demander, curieuse : « Tu sais où on est ? » Elle actionna la portière et quitta le véhicule, inspirant à pleins poumons, ravie de quitter l’habitacle. Après avoir récupéré les deux sacs de voyage, ils se dirigèrent vers l’accueil où Colleen récupéra les clés de leur chalet. Arrivée devant celui-ci, elle fut impressionnée par l’environnement et surtout la façade du logement, en tous points identique à ce qu’elle avait vu en photo. Elle glissa alors la clé dans la serrure et ouvrant la porte, laissa passer Marius devant lui. « J’espère que ça te plaira… ».
 

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptySam 26 Déc 2020 - 15:45


Ton anniversaire, tu l’avais complètement oublié. Tu savais bien entendu qu’il s’approchait mais tu n’avais jamais cherché à fêter cette date plus que ça. Certaines années tu allais au restaurant avec Elizabeth, d’autres tu retrouvais quelques amis dans un bar ou alors tu passais la soirée avec Jacob mais jamais rien qui sortait trop de l’ordinaire. Et avec tout ce qui se passait actuellement dans ta vie, ton anniversaire avait été relégué au second plan. Mais Colleen avait toujours été attentive aux attentions et cela ne t’étonnait pas vraiment qu’elle n’ait plus oublié cette date, contrairement à toi. Cela ne t’étonnait peut-être pas mais cela te rendait un peu plus admiratif de la femme qui s’était glissée dans ton lit. Car s’il y avait bien quelqu’un qui avait autre chose à penser, quelqu’un qui avait autre chose à faire, c’était elle. Les photos prises de vous sur la plage avaient fait la couverture des magazines mais déjà ils étaient passés à autre chose. Oh, jusqu’aux prochaines photos bien entendu car tu ne serais pas surpris que des photographes se cachent dans la rue pour la photographier en train de rentrer ou de sortir de chez toi. Les articles qui étaient sortis sur Tommy n’avaient rien fait pour calmer les choses. Tu n’avais pas encore contacté ton frère à ce sujet mais tu doutais qu’il soit ravi de ce qui avait été publié. Il ne faudra que quelques jours pour que le lien entre vos patronymes soient faits, tu n’en doutais pas. Alors que Colleen essayait sans relâche de contacter sa fille et de gérer cette pression médiatique, elle avait pris le temps d’organiser une surprise pour ton anniversaire. Et ça, cela suffisait à faire battre ton coeur plus vite. Tu avais pu, pendant un temps, te convaincre que ce que tu ressentais pour Colleen n’était pas de l’amour, que vous n’en étiez pas encore là et que ce n’était pas aussi fort que cela mais le déni ce n’était pas ton truc. Bien sûr, tu ne l’avais pas dit à la jeune femme, tu ne savais pas si tu étais prêt à ce que ces mots quittent tes lèvres pour l’instant mais tu les avais acceptés. Pour toi, ces mots voulaient dire une mise en danger dont tu n’avais fait l’expérience qu’avec Alice. Il n’y avait qu’elle qui avait eu le pouvoir de te détruire et elle l’avait fait. Mais Colleen n’était pas Alice et rien dans votre relation ne ressemblait à celle que tu avais eue avec ta belle-soeur des dizaines d’années auparavant. Pourtant, cette vulnérabilité te faisait peur autant qu’elle t’intriguait car tu en étais certain, si tu savais l’apprivoiser, elle pouvait t’ouvrir des portes que tu ne pouvais même pas encore imaginer. Pour l’instant, tu te réveillais difficilement, persuadé que tu étais encore en train de rêver alors que les doigts de Colleen se baladaient sur ta peau. Cela aurait été un rêve merveilleux mais il était bien trop vrai pour en être un et tu finis par comprendre que tu étais bel et bien réveillé. Tu étais tenté de serrer la jolie brune contre toi et de la convaincre de se rendormir, blottie dans tes bras mais Colleen avait d’autres idées en tête et tu ne voulais pas être mauvais joueur. Malgré tout, tu profitais d’un long baiser pour commencer cette journée d’anniversaire bien plus tôt que ce que tu n’avais prévu. « Un indice, non, mais un conseil, oui : ne prends pas de vêtements trop chauds » Un conseil qui n’en était pas un car vu les températures estivales ou quasi estivales du moment, tu n’aurais pas pensé à prendre des vêtements chauds. Enfin, cela voulait dire que vous n’alliez peut-être pas si loin que cela vu que le climat allait être clément, vous devriez rester par ici. Acceptant ce conseil, tu hochais la tête avant de t’habiller et de te mettre à rassembler quelques affaires. Mais pas avant d’avoir un peu râlé d’être réveillé de si bonne heure. Tu n’étais pas un ours qui hibernait la plus grande partie de la matinée mais tout de même, là c’était un peu tôt. « Pas exactement… Désolée, j’aurais pu attendre encore un peu, rien ne presse en réalité. C’est juste que… Je voulais qu’on en profite un maximum. Si je te promets de me rattraper quand on arrivera, tu me pardonnes ? » A la moue de Colleen et à ses paroles, tu compris qu’elle avait envie de s’échapper. S’échapper de cette ville et de la réalité pesante de ces derniers jours. Qu’elle souhaite s’échapper avec toi te touchait énormément. La voir se mordiller les lèvres en te promettant de se rattraper te fit perdre le fil de tes pensées quelques instants. Tu commençais à réaliser que vous vous échappiez tous les deux pour ce qui ressemblait fortement à quelques jours en amoureux. T’approchant de la jeune femme, tu déplaces tendrement une mèche derrière son oreille avant de lui dire : « Moi aussi j’ai envie qu’on en profite un maximum. » Tu ne savais pas ce qui vous attendait mais avoir Colleen rien que pour toi pour quelques jours était une perspective plus qu’alléchante. « Et je t’aurais dit que tu étais déjà pardonnée mais je suis trop curieux de voir ce que tu as en tête pour t’accorder mon pardon de suite. » Lui dis-tu un sourire amusé sur les lèvres avant de t’éloigner de la jeune femme pour t’habiller et préparer ton sac. Colleen s’installa sur ton lit alors que ton corps se réveillait et que tu avais l’impression de pouvoir fonctionner. Une fois habillé, elle te dit : « Tu sais, tu n’étais pas vraiment obligé de t’habiller tout de suite » Tu laissais échapper un petit rire en secouant la tête. « Il faudrait savoir ce que vous voulez mademoiselle Sainsbury, me kidnapper ou me garder au lit ? » Il y a un an, sortir une phrase pareille t’aurait paru complètement fou et pourtant, tu avais réussi à trouver auprès de la jeune femme la confiance et l’assurance qu’il aurait pu te manquer en d’autres circonstances. Ton sac, tu le fis à l’aveugle en espérant ne pas te tromper non plus. Vu que Colleen te regardait avec attention, tu te dis que si tu avais vraiment oublié quelque chose d’essentiel, elle te l’aurait dit. Alors que tu fermais ton sac, tu ne pus t’empêcher de râler un peu, c’était plus fort que toi, tu n’aimais pas les surprises. « Tu es mignon quand tu râles, ça me donnerait presque envie de te provoquer plus souvent » La taquinerie de Colleen te fit sourire et tu déposais tes lèvres sur les siennes sans te faire prier avant de t’occuper de fermer le loft.

C’est sans hésiter que tu suis Colleen jusqu’à la voiture qu’elle a loué pour l’occasion. Du moins tu supposes qu’elle l’a louée, elle aurait certainement mentionné son envie d’acheter une voiture non ? Tu te retins de lui faire remarquer que vous auriez pu prendre la tienne, il était évident que Colleen avait mis du coeur à l’ouvrage dans sa surprise et tu n’étais pas là pour la gâcher, au contraire. « Attends un peu avant de dire ça, tu ne sais pas ce qui t’attend » Certes mais tu doutais que le programme de la jolie brune allait te déplaire. Passer du temps avec Colleen, rien que tous les deux et loin de Brisbane c’était tout ce que tu pouvais demander. Vous pourriez aller dans un hôtel pourri, passer le week-end dans la voiture que cela te conviendrait. Bon … OK, ce n’était pas tout à fait vrai. Il te faudrait au moins un lit mais tu pouvais te contenter de peu et faire des efforts si besoin. Tu ne répondis pas, prenant place côté passager alors que tu demandais à ta conductrice si le trajet était long, question digne d’un enfant de sept ans. « En théorie, pas tant que ça… Dans la pratique… On verra bien. C’est la première fois que tu me vois conduire, essaye de ne pas trop te moquer, mmh ?  » Tu n’avais jamais eu peur en voiture et tu doutais que cela commence maintenant. Tu levais un sourcil cependant, légèrement inquiet à la remarque de Colleen. Toutefois, il s’avérait qu’elle était surtout extrêmement prudente. Tu ne dis pas un mot, la laissant se concentrer mais tu glissais ta main sur sa cuisse dans l’espoir de l’aider à se détendre. Au prochain feu rouge toutefois, Colleen attrapa ta main en te disant : « Promis, j’ai l’intention de nous faire parvenir à destination en un seul morceau… Ce qui signifie qu’il va falloir éviter de me distraire, Mr Warren  » Tes lèvres s’étirèrent en un sourire et tu levais les mains pour signaler ton innocence. En toute franchise, tu ne comptais pas faire grand chose de cette main, pas pour l’instant et pas quand Colleen semblait stressée de vous conduire. «  Très bien, je vais donc être sage comme une image. » Dis-tu alors que le feu repassait au vert permettant à Colleen de poursuivre son chemin. Vous quittiez tranquillement Brisbane, évitant les bouchons matinaux. Elle s’engagea sur l’autoroute. L’extrême prudence de Colleen aurait pu en agacer certains mais toi, elle t’attendrit plus qu’autre chose. C’était une preuve de plus qu’elle te préparait une belle surprise et plus tu la sentais se détendre, plus tu compris que votre destination était proche. Colleen quitta finalement l’autoroute après près d’une heure et demie de route et s’engagea sur de plus petites routes en suivant le GPS intégré dans la voiture. Tu n’y prêtais que peu attention, ton regard attiré par la beauté du paysage qui vous entourait. Le silence avait envahi l’habitacle mais il n’était pas pesant. Quand Colleen coupa le moteur en te disant : « Nous sommes arrivés. Tu sais où on est ? » Tu sursautais légèrement, perdu dans tes pensées et admiratif de la nature autour de vous. Tu n’étais pas un homme de nature, c’était évident mais tu savais en apprécier la beauté quand elle se trouvait devant toi. Sortant du véhicule, tu regardais tout autour de toi avant de lui répondre : « Je n’en ai aucune idée mais c’est magnifique. » Il faisait encore nuit mais le jour n’était pas loin et n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Comme si le silence magnifiait la nature environnante, tu n’ajoutais rien et te contenta de suivre les pas de Colleen. Tu récupérais ton sac de voyage et tu la suivis à l’intérieur du bâtiment devant lequel elle s’était garée. Tu la laissais discuter avec la réceptionniste et récupérer des clés avant de t’inviter à la suivre. Vous quittiez le bâtiment principal et après cinq à dix minutes de marche, vous vous arrêtiez devant une maison. Ce n’était pas là que vous alliez n’est-ce pas ? Ce n’était pas … Mais Colleen ouvrait déjà la porte en te disant : « J’espère que ça te plaira…  » Ton regard se posa sur elle avec de grands yeux écarquillés. Tu pouvais voir le doute dans ses beaux yeux mais comment pouvait-elle douter ? Ne sachant pas à quoi t’attendre, tu avais choisi de ne pas trop t’imaginer votre destination mais si tu avais essayé, tu n’aurais pas pu imaginer ce qui se trouvait devant tes yeux. Tu pénétrais dans la maison, une maison où les murs extérieur étaient quasiment tous constitués de baies vitrées donnant la sensation de vivre au milieu de la nature. A l’extérieur, des terrains et une verdure sur de grands espaces dont tu ne voyais pas vraiment l’étendu car le jour n’était pas complètement levé. Ce n’était qu’une question de minutes car le soleil commençait à pointer le bout de son nez. Tu posais ton sac au milieu de la pièce principale décorée avec goût. L’intérieur était ultramoderne mais tout simplement magnifique. A vraie dire, tu avais du mal à y croire … Les yeux encore remplis d’étoiles, tu te tournais vers Colleen en lui disant : « C’est magnifique … Je … » Tu ne savais pas comment exprimer ce que tu ressentais, la beauté de ce moment alors tu attrapais la main de Colleen pour l’attirer vers toi. Le soleil se levait sur cet endroit merveilleux mais tu ne regardais plus le paysage, seule Colleen comptait à cet instant précis. « Je ne pense pas mériter une telle surprise Colleen. C’est stupéfiant de beauté … » Il allait te falloir un peu de temps pour assimiler tout cela mais une chose était certaine, à ce moment-là plus qu’à n’importe quel autre, tu ne pouvais qu’être heureux d’avoir Colleen dans ta vie et dans tes bras. « Je ne sais pas ce que j’ai fait pour te mériter … » Murmuras-tu avant de t’emparer de ses lèvres. Tu essayais de lui transmettre dans ce baiser tout ce que tu ressentais à cet instant précis, des émotions sur lesquelles tu n’arrivais pas même à mettre des mots mais que tu espérais assez parlante pour que Colleen les comprenne.

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyJeu 31 Déc 2020 - 18:19


La perspective de quitter Brisbane le temps d’un week-end prolongé était ce qui avait permis à Colleen de ne pas totalement s’effondrer ces derniers jours. En réalité, si elle n’avait pas été tenue par ses obligations, familiales comme professionnelles, sans doute aurait-elle pris la poudre d’escampette bien avant, dès la diffusion du troisième épisode de Race of Australia. Elle n’avait pas pour habitude de fuir sur un coup de tête, pourtant. Son départ pour l’Australie, un an plus tôt, en était l’exemple même : bien loin de quitter l’Angleterre du jour au lendemain, elle avait longuement pesé le pour et le contre avant de prendre sa décision. Une décision ferme et définitive, qu’elle n’avait pas eu l’occasion de regretter par la suite. Toutefois, la situation était aujourd’hui bien différente de celle vécue à Londres. Parce qu’elle avait longtemps vécu une vie paisible, sans relief, dénuée de drames et de rebondissements, elle n’avait jamais été confrontée à une tension pareille. Dans son appartement Londonien où la solitude et la routine avaient été ses alliés autant que ses rivaux les plus féroces, elle avait été préservée. La vérité était qu’elle n’avait pas été préparée à vivre une telle expérience, et encore moins à subir le déchaînement médiatique qui s’en était suivi. Voilà pourquoi, aujourd’hui, les choses étaient si difficiles à gérer pour elle. Voilà pourquoi la fuite était désormais une option si alléchante à ses yeux. Elle ne trouvait de réconfort ni dans son activité professionnelle ni dans sa relation avec sa fille, profondément ébranlée suite à la révélation de son idylle avec Marius. La seule chose qui lui avait permis de tenir avait donc été la préparation de cette virée romantique, à plusieurs dizaines de kilomètres de Brisbane. La perspective de s’échapper avec Marius lui avait redonné un peu d’espoir. Ces derniers temps, seule sa présence lui permettait d’être apaisée. Blottie contre lui la nuit elle parvenait à trouver le sommeil, quand elle n’arrivait même pas à fermer l’œil en son absence. Ses mots doux, glissés au creux de son oreille, lui donnaient l’assurance nécessaire pour se lever le matin et affronter la journée à venir. Au cœur de cette tempête qui menaçait de l’emporter à chaque instant, il était son refuge. Elle lui devait beaucoup, beaucoup plus qu’il ne l’imaginait. Alors, si elle s’était longtemps demandée comment elle pourrait le remercier d’être toujours là en dépit des difficultés rencontrées, son anniversaire s’était révélé comme l’occasion idéale. Quand elle l’avait réalisé, elle s’était fait une promesse : celle de faire son maximum pour le satisfaire et lui prouver à quel point elle tenait à lui, aujourd’hui plus que jamais.

Son désir de quitter la ville le plus rapidement possible n’était pas totalement étranger à son énergie matinale, et elle en avait bien conscience. Contrairement à Marius, qui peinait à s’extirper de ses draps pour rassembler ses affaires en prévision de leur virée, elle n’avait eu aucune difficulté à quitter les siens une heure plus tôt. C’est ce qu’elle tenta de lui expliquer quand, légèrement bougon, Marius lui demanda s’ils étaient vraiment obligés de partir de suite. Coupable, Colleen réalisa que dans son empressement et son enthousiasme elle avait peut-être négligé son besoin de sommeil à lui. Aussi lui présenta-t-elle ses excuses, non sans lui promettre de se rattraper dès qu’elle en aurait l’occasion. La promesse sembla faire son petit effet sur Marius qui en oublia aussitôt sa mauvaise humeur et lui assura que lui aussi voulait en profiter un maximum. Il décida toutefois de ne pas lui pardonner de suite, curieux de découvrir ce qu’elle avait derrière la tête. Rassurée, la moue coupable de Colleen disparut et elle lui adressa même un clin d’œil avant qu’il ne quitte le lit pour se préparer. Il commença par enfiler quelques vêtements, et alors qu’elle s’installait plus confortablement dans son lit, elle ne put résister à l’envie de lui faire une remarque à ce sujet. Remarque qui fit mouche, et à sa question elle lui répondit du tac au tac : « Le plan est de te kidnapper… Pour justement mieux te garder au lit par la suite ». Elle esquissa un grand sourire, pas peu fière de l’effet produit, puis le laissa tranquille le temps qu’il se prépare. Quand elle se releva quelques minutes plus tard, elle le rejoignit dans la salle de bain à l’étage inférieur. Profitant qu’il ait le dos tourné, elle glissa dans son sac de voyage l’objet qu’elle avait subtilisé au passage, bien à l’abri sous une couche de vêtements. Car son plan, aussi soigneusement préparé fût-il, comportait néanmoins une faille importante : elle ne pouvait rien lui demander d’emporter en particulier, mais elle savait qu’il aurait envie d’utiliser cet objet une fois arrivé à destination. Quand il se retourna vers elle, elle se redressa l’air de rien et quelques minutes plus tard ils quittèrent l’appartement pour prendre la route.

Au fur et à mesure que les paysages citadins de Brisbane s’éloignaient dans son rétroviseur, Colleen se détendait. A côté d’elle, Marius respecta la promesse qu’il avait faite au début du trajet et resta parfaitement calme. L’Anglaise avait bien conscience de ne pas être amusante quand elle conduisait, et c’était bien la raison pour laquelle elle évitait un maximum de prendre le volant. Ses yeux rivés sur la route étaient plissés par la concentration, et tout son corps tendu, à l’affût du moindre danger.  Les routes étaient relativement dégagées néanmoins, seuls les plus matinaux les parcourant déjà. Quand elle se gara sur le parking, une heure et demie après leur départ, elle s’adossa au siège et poussa un profond soupir de soulagement – elle était parvenue à ne pas les tuer, et c’était déjà une victoire en soi. Pivotant vers Marius, elle lui demanda s’il avait reconnu l’endroit, et fut d’autant plus rassérénée quand il lui assura que ce n’était pas le cas. « Tant mieux » Fit-elle avec un sourire. Elle ouvrit alors la portière et put enfin respirer de grandes goulées d’air. Focalisée sur la route pendant près de quatre-vingt-dix minutes, elle n’avait pris le temps d’admirer le paysage en arrivant et fut stupéfaite de ce qu’elle découvrit. La beauté de ce qui les entourait était à couper le souffle. Elle en avait découvert pourtant, des panoramas époustouflants sur la route de Race of Australia, à tel point qu’elle s’était fait la promesse de retourner sur certains sites plus tard. Mais les Glasshouse Mountains n’avaient visiblement rien à leur envier. En se tournant vers Marius, elle vit la même expression de stupéfaction peinte sur ses traits, et fut d’autant plus ravie d’avoir choisi cet endroit pour son anniversaire. Sans perdre une seconde, ils récupèrent les sacs dans le coffre et se dirigèrent vers l’accueil afin d’y récupérer les clés. Colleen présenta les documents de réservation et la réceptionniste leur indiqua l’emplacement du chalet. Une poignée de minutes plus tard ils se trouvaient face à celui-ci, et une fois de plus la brune fut soufflée par la beauté des lieux. Tous les sites touristiques qu’elles avaient consultés s’accordaient à dire que l’endroit était idéal pour une escapade romantique, et de toute évidence ils ne s’étaient pas trompés. La promesse était à la hauteur de ses espérances.

Colleen laissa Marius pénétrer en premier à l’intérieur de la maison, et le suivit de près. Tout comme la façade extérieure, l’intérieur de la maison correspondait en tous points aux photos qu’elle avait découvertes sur le site internet. Sensible à l’ameublement, à la décoration épurée et surtout à la nature que dévoilaient les immenses baies vitrées, elle en resta pantoise. Mais ce n’était pas tout : le soleil était sur le point de se lever, et les premières lueurs de l’aube qui striaient le ciel promettaient un spectacle digne de ce nom. Si elle ne pouvait pas lire les pensées de Marius, elle fut persuadée à ce moment-là qu’il ne regrettait plus s’être levé aux aurores, tant la scène était somptueuse. Il se retourna justement vers elle et s’approcha, délaissant son sac de voyage au milieu de la pièce. Elle l’imita en posant le sien sur le sol, et sourit en découvrant ses yeux bleus fascinés. En ouvrant la porte elle lui avait dit espérer que le logement lui plairait ; désormais elle n’avait plus aucun doute. Elle saisit la main qu’il lui tendit et posa l’autre sur son épaule. « Bien sûr que tu le mérites… Cette surprise, c’est aussi le moyen pour moi de te remercier » Lui confia-t-elle, son regard planté dans le sien. « Te remercier d’avoir été là pour moi ces dernières semaines, d’avoir toujours trouvé les mots justes pour me réconforter, même dans les moments les plus difficiles ». Et des moments difficiles, il y en avait eus ; il suffisait de remonter quelques jours et de se rappeler la scène surréaliste qui s’était déroulée sur la plage, à Bayside. Cependant Colleen n’avait nullement l’intention de s’attarder sur ce souvenir, et préféra se concentrer sur les beaux yeux de Marius. « Si j’avais su qu’en venant en Australie je te rencontrerais… Tu es ce qui m’est arrivé de mieux ici, Marius » Murmura-t-elle à son tour. Sa main remonta vers sa joue au moment où leurs lèvres se trouvaient. A cet instant, elle oublia tout ce qui les entourait ; le chalet somptueux, les montagnes en contrebas, la lente ascension du soleil dans le ciel. Si elle n’avait toujours pas prononcé les mots qui comptaient le plus, elle tâchait de les exprimer à travers leur baiser. Ses lèvres connaissaient les siennes par cœur mais ne s’en lassaient jamais, virevoltant à l’unisson. Son cœur s’emballa, ses joues s’empourprèrent et le désir revint à la charge. Elle écarta pourtant sa bouche de la sienne, et posa son front contre le sien. « Il me semble t’avoir dit que je me rattraperais de ton réveil hâtif ». Elle plissa les yeux d’un air énigmatique. « Il y a plein de choses à faire dans le coin, je me suis bien renseignée » Souffla-t-elle. « Mais rien ne presse, on a tout le temps d’en profiter. Par contre, j’ai repéré quelque chose qui m’intéressait, et il me semble que c’est par là… ». D’un hochement du menton, elle indiqua une pièce à côté. « Et si je ne me trompe pas, il y a même quelque chose par ici… ». Cette fois, elle lui indiqua la cuisine derrière elle, et le frigo en particulier. De sa main qui tenait toujours la sienne, elle l’entraîna vers l’objet en question et quand elle l’ouvrit, découvrit comme prévu une bouteille de champagne qu’elle attrapa pour la lui tendre. Puis elle se retourna, ouvrit plusieurs placards au hasard avant de trouver ce qu’elle cherchait : deux flûtes à champagne. Satisfaite, elle les attrapa d’une main avant de reprendre celle de Marius et de l’entraîner vers la première pièce qu’elle avait désignée : la salle de bain, avec la grande baignoire qui avait attiré son attention quand elle avait réservé le logement. Elle posa les deux flûtes sur le bord de la baignoire, actionna le robinet pour faire couler l’eau et se tourna vers Marius. Elle défit alors les boutons de sa veste avant de s’attaquer à ceux de son chemisier. Son regard ne quitta pas le sien tandis que ses vêtements glissaient au sol les uns après les autres. Quand il n’en resta plus aucun sur sa peau, elle s’approcha de Marius sans une once de pudeur, se contrefichant des grandes baies vitrées qui surplombaient les montagnes, et noua ses bras autour de son cou. « Quitte à fêter ton anniversaire, autant le faire dignement, non ? ».

 
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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptySam 2 Jan 2021 - 10:09


Le désir de Colleen de quitter Brisbane n’était plus vraiment un désir mais un besoin. Tu n’avais pas besoin qu’elle te le dise pour le comprendre et le réveil aux aurores était une belle preuve de cette envie de fuite. Ce n’était pas toi, l’expert sur le sujet, qui allait le lui reprocher. Des fois, cela faisait du bien de s’éloigner pour mieux faire le point et mieux reprendre sa respiration avant de pouvoir foncer dans le tas. Toi, tu avais été un peu loin avec ce concept, t’envolant pour Paris pour deux années entières. Colleen était bien plus courageuse que toi, elle ne te kidnappait que pour quelques jours et tu comptais bien profiter de ces journées avec elle au maximum. Le fait que cela soit ton anniversaire n’était qu’un prétexte finalement mais tu savais déjà que ce serait l’un des meilleurs que tu aies passé, même avant qu’il ne commence parce que tu allais le passer avec Colleen. Tu te réveillais donc doucement et tu t’habillais avant de préparer ton sac. A l’aveugle bien entendu vu que tu ne savais pas où vous alliez et que la jeune femme ne semblait pas prête à gâcher la surprise. Tu essayais donc de prendre un peu de tout pour ne manquer de rien. Ces quelques jours loin de Brisbane allaient vous permettre de vous ressourcer avant de revenir affronter Brisbane et surtout, la fille de Colleen. Marylou n’avait pas bien accueilli la nouvelle de votre relation mais ce n’était toujours pas très clair pour toi si c’était votre relation qui la dérangeait ou la manière dont elle l’avait appris. Pour l’instant, tu n’avais pas croisé la jeune femme et tu ne comptais pas faire un pas vers elle pour l’instant. Elle savait où te trouver si elle voulait te parler et tu ne lui fermeras pas la porte au nez. Toutefois, tu ne voulais pas aggraver la situation, tu voyais à quel point la perspective d’une relation tendue avec sa fille peinait profondément Colleen. Donc pour l’instant tu laissais la mère et la fille tranquilles. Mais là encore, ce n’était probablement que temporaire. Une fois prêt, tu avais fermé ton loft et rejoins Colleen près de la voiture qu’elle avait louée pour l’occasion. Conduire n’était apparemment pas une activité que la brunette appréciait beaucoup car elle semblait tendue derrière le volant. Tu aurais pu conduire mais il était clair que Colleen voulait te faire la surprise de votre destination alors tu la laissais prendre le contrôle du véhicule en lui promettant de te tenir tranquille. Tu ne voulais pas la stresser plus que ce qu’elle n’était déjà, cela ne servirait à rien. Colleen conduisait avec une prudence multipliée par dix par rapport à ce qui devait être la norme mais tu ne fis pas de commentaires sur sa conduite. Peut-être que pour la soulager, tu pourras conduire pour le reste du week-end ? Tu le lui proposeras en tout cas si elle n’a pas d’autres surprises vers lesquelles elle devrait te conduire. Le trajet ne fut pas très long comme te l’avait annoncé Colleen et quand vous arrivèrent à destination, tu ne savais pas du tout où vous vous trouviez mais le paysage était magnifique. Le fait que tu ignores où tu te trouvais semblait ravir l’organisatrice de ce week-end : « Tant mieux  » Tes yeux s’arrêtèrent sur son sourire et sur son visage car pour la première fois depuis des semaines, le sourire de Colleen n’était pas forcé, il n’était pas non plus inquiet. Ici, il n’y avait que la nature autour de vous. Bien sûr, les traces de civilisation ne trompaient pas mais il n’y avait que vous et quelques voitures déjà garées depuis la veille sur le parking. Enfin, tu retrouvais le sourire naturel de la jeune femme et cela te rassurait et t’apaisait également. Ici, plus besoin de se cacher, plus besoin d’avoir peur d’être surpris par des photographes ou des personnes mal intentionnées, il n’y aurait que vous. Tu suivis Colleen vers le bâtiment qui servait de réception et tu la laissais régler les derniers détails avec la personne à l’accueil. Tes yeux étaient attirés de tous les côtés, tu ressemblais certainement à un enfant que l’on aurait amené dans un parc d’attraction mais tu ne pouvais t’empêcher d’être émerveillé parce ce qui t’entourait. Car tout comme la nature extérieure, l’intérieur du bâtiment était décoré de manière raffinée mais pas trop non plus et laissait présager de belles installations. Alors que tu pensais que vous alliez prendre l’escalier pour monter dans une chambre, c’est vers l’extérieur que Colleen t’entraina une fois les clés en main. Le panorama était vraiment très beau et tu laissais la jeune femme t’emmener vers une maison. Tu ne pus t’empêcher de regarder Colleen incrédule car elle n’avait pas réservé une maison tout de même si ? La réponse te vint quelques secondes plus tard quand elle introduisit la clé dans la porte d’entrée et poussa la porte pour te laisser pénétrer à l’intérieur.

L’intérieur de la maison était tout aussi bien décoré que le bâtiment de la réception. Mais ce n’est pas la décoration qui attira le plus ton attention, ce sont plutôt les grandes baies vitrées qui constituaient les murs extérieurs de cette maison vous donnant l’impression d’être au milieu de la nature tout en étant à l’intérieur. C’était un mélange parfait entre nature et confort et Colleen avait merveilleusement bien choisi car contrairement à ton frère, tu n’avais jamais été un baroudeur. La vue était époustouflante avec le soleil qui pointait le bout de son nez donnant des couleurs nouvelles à la nature environnante. Tu avais du mal à croire que c’était dans un tel environnement que vous alliez passer les prochains jours et que Colleen avait fait tout cela pour toi. Ton coeur battait à toute vitesse dans ta poitrine et tu ne tardais pas à revenir près de la jeune femme pour la prendre dans tes bras et lui faire part de ton admiration pour ce lieu et cette surprise qu’elle t’avait faite. « Bien sûr que tu le mérites… Cette surprise, c’est aussi le moyen pour moi de te remercier. Te remercier d’avoir été là pour moi ces dernières semaines, d’avoir toujours trouvé les mots justes pour me réconforter, même dans les moments les plus difficiles » Tu aurais préféré que Colleen ne connaisse pas de moments difficiles et si tu avais pu l’en protéger, tu l’aurais fait mais tu ne pouvais pas la protéger de tout, surtout pas quand cela touchait sa participation à Race of Australia. Elle n’avait pas besoin de te remercier, tu l’avais fait naturellement car l’idée qu’elle ait à affronter tout cela seule te donnait la nausée. « Si j’avais su qu’en venant en Australie je te rencontrerais… Tu es ce qui m’est arrivé de mieux ici, Marius  » Ton coeur s’emballa à ces paroles et tu répondis au baiser de Colleen avec fougue. Il y avait des jours où tu te réveillais en pensant que tout cela n’était qu’un rêve. Certains jours, tu n’arrivais pas à te dire que tu avais la chance d’avoir rencontré une femme aussi merveilleuse que Colleen et avec laquelle tu n’avais pas tout gâché. Ta main vint se poser sur son cou pour accentuer ce baiser et quand vos lèvres se décollèrent pour que vous repreniez votre respiration, tu posais ton front contre le sien avant de lui dire : « Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps, je … Je ne pensais pas avoir droit à un tel bonheur. » C’était la vérité. Tu avais tiré un trait sur tout bonheur de couple ou tout bonheur conjugal dans ta vie et ta rencontre avec Colleen avait tout changé, tout bousculé mais pour le meilleur. « Pour moi, le plus important c’est de passer du temps avec toi. J’aurais préféré que tu n’aies pas à traverser ces moments difficiles mais c’est parfois inévitable et c’est toujours plus agréable de le faire à deux. » C’était une leçon que tu avais mis du temps à comprendre. Tu avais longtemps essayé de tout traverser seul et tu avais échoué comme un débutant. C’était ta soeur qui t’avait fait entendre raison et tu aurais dû l’écouter bien plus tôt. Mais Colleen ne tarda pas à prendre la parole : « Il me semble t’avoir dit que je me rattraperais de ton réveil hâtif. Il y a plein de choses à faire dans le coin, je me suis bien renseignée. Mais rien ne presse, on a tout le temps d’en profiter. Par contre, j’ai repéré quelque chose qui m’intéressait, et il me semble que c’est par là… Et si je ne me trompe pas, il y a même quelque chose par ici…  » Un sourire amusé se dessina sur tes lèvres et tu laissais la jolie brune t’entrainer vers la cuisine. Elle ouvrit le frigo et en sortit une bouteille de champagne qu’elle te confia avant de se mettre à chercher des coupes pour le boire. « Tu ne fais pas les choses à moitié. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil pour la taquiner un peu. A vrai dire, tu commençais à te demander si tout cela n’était pas trop. Personne n’avait jamais pris le temps de mettre toute cette énergie dans une surprise pour ta petite personne et tu avais du mal à accepter que tu pouvais le mériter. Mais Colleen ne te laissa pas le temps de te perdre dans tes pensées. Sa main de nouveau dans la tienne te ramena dans cette cuisine et elle t’entraîna vers une autre pièce, les flûtes de champagne à la main. La pièce dans laquelle elle t’entraina était une salle de bain mais une salle de bain particulière. La baignoire au centre de la pièce était assez grande pour deux et surtout, elle était positionnée devant des fenêtres immenses qui vous donnaient encore une fois l’impression d’être dehors. Tu posais la bouteille près des flûtes de champagne et laissait Colleen allumer l’eau. Tu allais ouvrir la bouche quand tu vis la jolie brune commencer à défaire les boutons de sa veste. Ce que tu allais lui dire s’échappa de ton esprit et ton regard se plongea dans le sien avant d’alterner entre ses magnifiques yeux bleus et ses mains qui défaisaient un à un les boutons de son chemisier puis s’occupèrent ensuite du reste de ses vêtements. Tu ne bougeais pas, incapable de détourner tes yeux du spectacle que Colleen était en train de t’offrir. Ton rythme cardiaque s’accéléraient tout comme ta respiration à mesure que les vêtements de la jeune femme se retrouvaient sur le sol. A cet instant, il n’y avait qu’elle, tout le reste n’était que détail finalement. Quand elle passa ses bras autour de ton cou, tu tressaillis légèrement, laissais tes mains se poser sur ses hanches, dessinant de petits cercles sur sa peau : « Quitte à fêter ton anniversaire, autant le faire dignement, non ? » Tu laissais échapper un petit rire à ces paroles, pas pour te moquer mais parce que ton cerveau avait encore du mal à comprendre ce qui était en train de se passer. La maison, la vue, le champagne, Colleen nue dans tes bras, c’était … Inespéré. « Ce n’est pas moi qui vais te dire le contraire. » Murmuras-tu avant de déposer tes lèvres dans son cou. Une chose était certaine, tu étais désormais parfaitement éveillé et tu comptais bien montrer à Colleen à quel point tu appréciais ce kidnapping. Décollant ta bouche de sa peau quelques secondes, tu enlevais ton t-shirt avant de continuer à déposer des baisers sur chaque parcelle de son corps, descendant toujours un peu plus. Tu t’attardais sur sa poitrine un peu plus longtemps, te délectant des sons que tes caresses faisaient sortir de sa bouche. Te détachant de son corps, tu enlevais le reste de tes vêtements avant de couper l’eau. Ton regard se reposa ensuite sur Colleen, le désir qui t’avait envahi tout entier lisible dans la prunelle de tes yeux. Tendant la main à la jeune femme, tu lui dis : « Après toi. » Tu l’aidais à entrer dans l’eau et quelques secondes plus tard, tu l’y rejoignis. Tes lèvres s’emparèrent rapidement des siennes et après un long baiser fougueux, tu lui demandais : « Champagne ? » Après tout, vous l’aviez amené alors autant le boire. Ou alors vous le boirez un peu plus tard, tu étais assez flexible tant que Colleen restait dans tes bras.

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyMar 12 Jan 2021 - 14:42


Loin de l’agitation citadine, loin du trafic infernal, de la pollution écrasante et du stress indissociables des grandes villes, Colleen avait la sensation de pouvoir enfin respirer. Comme si l’air qui s’engouffrait dans ses poumons était plus léger, plus facile à inhaler. Comme s’il apaisait ses maux et la désintoxiquait. Ses muscles se détendaient un à un alors que ses yeux absorbaient le panorama, tentaient d’en graver chaque détail dans sa mémoire. Elle n’avait pas réalisé jusque-là que son besoin de s’échapper de la ville était si impératif, presque vital. Elle n’en avait pas mesuré l’absolue nécessité. Enfant de la campagne, elle avait pourtant vécu la majeure partie de sa vie dans l’atmosphère pesante Londonienne. Elle s’était accoutumée à la grisaille, aux averses quasi-quotidiennes, à la fièvre urbaine et à tous ses travers. Sans jamais s’en plaindre, sans jamais évoquer la possibilité de quitter le centre-ville au profit d’une banlieue plus familiale et surtout moins nocive. En arrivant en Australie, elle avait naturellement choisi Brisbane comme point d’ancrage pour rester le plus proche possible de sa fille. Elle avait été alors subjuguée par les espaces dont bénéficiait la ville, par la diversité de ses quartiers et l’impression de ne pas étouffer dans une masse dense de population. Le charme avait immédiatement opéré, mais ses effets n’avaient pas résisté à la tempête qui l’avait récemment emportée. Désormais, Brisbane lui paraissait plus hostile. Après avoir goûté aux grands espaces, au sentiment de liberté qui l’avait portée tout au long de ses cinq semaines passées sur les routes de Race of Australia, les journées passées enfermée à son domicile dans l’espoir d’échapper à la pression médiatique avaient métamorphosé sa vision des choses et avaient rendu la ville moins séduisante à ses yeux. Elle avait compté sur le temps pour faire son œuvre, pour la réconcilier avec la première impression qu’elle avait eue de Brisbane. Deux mois après le début de la diffusion de l’émission sur petit écran, force était de constater qu’à défaut de s’estomper, son malaise n’avait fait qu’empirer. Les derniers événements, en particulier, l’avaient accentué. Au moment même où elle avait senti la tension s’apaiser, où elle avait naïvement pensé que les choses étaient finalement en train de s’arranger, elle s’était prise une claque monumentale. Plus que physique, la douleur qui en avait résulté était psychique. Quand elle avait quitté Bayside pour rentrer à Brisbane ce soir-là, même la présence rassurante de Marius à ses côtés n’était pas parvenue à l’apaiser complètement. Le cauchemar était vécu éveillée. Les yeux grands ouverts dans le noir, les joues humides de larmes, la vision de sa fille l’avait hantée toute la nuit. Et les interrogations, plus nombreuses que jamais, plus accablantes, aussi. Comment pourrait-elle se justifier auprès de Lou ? Comment pourrait-elle se faire pardonner ? Lou accepterait-elle seulement de l’écouter ? Elle ne se faisait pas d’illusions, elle savait que tôt ou tard la photo arriverait sur l’écran de sa fille. Les jours suivants lui avaient donné raison. Non seulement elle avait été relayée un nombre incalculable de fois sur les réseaux sociaux, mais comme si cela ne suffisait pas la photo avait été publiée dès les jours suivants dans les tabloïds. Marius avait été relativement épargné, mais là encore il y avait un risque pour que la situation s’envenime. Les pseudo-journalistes aux commandes de ces torchons pouvaient découvrir son identité à n’importe quel moment, et faire le lien entre Tommy et lui. Et alors la culpabilité viendrait inéluctablement frapper l’Anglaise, une nouvelle fois.

Non, Brisbane ne lui manquerait pas. Elle se réjouissait d’avoir trouvé le refuge idéal pour profiter de ces quelques jours en compagnie de Marius, un refuge niché sur la plaine côtière, au cœur des collines verdoyantes que dévoileraient pleinement les immenses baies-vitrées du cottage quand le soleil serait levé. Là où les journalistes ne les atteindraient pas. Là où elle avait la ferme intention de couper son téléphone portable. Être aux côtés de Marius, respirer le bon air, profiter du panorama époustouflant et des activités dont elle avait dressé la liste, telles étaient ses priorités pour les jours à venir. Le reste pouvait bien attendre, elle avait besoin de se ressourcer et l’occasion était trop belle pour la manquer. La main dans la sienne, le regard plongé dans ses yeux bleus envoûtants, elle lut la même fascination qu’elle ressentait dans leur expression. Il semblait penser qu’il n’était pas digne de cette surprise, mais Colleen n’était pas d’accord. Sans son soutien infaillible ces dernières semaines, elle ne savait pas dans quel état elle serait aujourd’hui. Il l’avait aidée à traverser cette période particulièrement difficile. Il s’était montré patient, bienveillant, à l’écoute. Il n’avait cessé de la rassurer au quotidien, de lui apporter son réconfort par ses mots, ses attentions, ses gestes. De savoir qu’elle pouvait compter sur lui avait été capital pour Colleen. Alors certes, elle avait vu les choses en grand. Sans doute aurait-elle pu se contenter d’une chambre d’hôtel face à la mer, d’une soirée romantique ou d’un cadeau matériel, mais cela n’aurait pas été suffisant pour le remercier et lui transmettre tout ce qu’elle avait sur le cœur. Quand on aime, on ne compte pas. Or quand Colleen aimait, elle ne faisait pas les choses à moitié. Posant sa main sur son épaule sans briser le contact de leurs regards, elle le remercia pour son soutien et avoua qu’il était ce qui lui était arrivé de mieux depuis son arrivée en Australie. La déclaration n’était pas complète. Le moment aurait pourtant été idéal pour poser ces mots essentiels sur ses sentiments. Mais son regard glissa jusqu’à ses lèvres, sa main jusqu’à sa joue, et elle en oublia ce qu’elle aurait pu enfin lui dire. Alors que leurs souffles se mêlaient, elle l’étreignit un peu plus fort, son corps se tendant instinctivement vers le sien pour retrouver son contact familier. Car l’air qu’elle respirait depuis qu’ils étaient arrivés à destination n’était pas la seule chose dont elle avait besoin pour aller mieux. Elle avait besoin de lui, plus que jamais.

Leur baiser la laissa haletante et brûlante de désir. Quand elle retrouva la chaleur de son regard, il lui fit à son tour cette déclaration qui la marqua. Elle savait à quel point il avait souffert par le passé, et elle se souvenait de cette phrase qu’elle avait prononcée quand il lui avait dévoilé son histoire : il méritait mieux, il méritait d’être heureux. A l’époque, elle n’avait pas l’optimisme ni la prétention de penser qu’elle pourrait lui apporter ce bonheur ; naïve, elle pensait encore que les sentiments qu’elle développait à son égard pouvaient facilement être étouffés. Des mois plus tard, savoir qu’elle en était à l’origine était source de grande satisfaction. Elle caressa son visage alors qu’il évoquait à son tour la mauvaise passe qu’elle avait traversée. Un sourire triste étira les lèvres de la sage-femme. Elle aussi aurait préféré l’éviter mais si elle devait tirer les enseignements de cette épreuve, c’était qu’effectivement, la solidarité était préférable à la solitude. « Tu as raison ». Elle hocha délicatement la tête, son front toujours contre le sien. « Et du temps ensemble, on va justement en avoir un peu » Ajouta-t-elle. Désireuse de ne pas s’attarder davantage sur l’évocation de ces dernières semaines pénibles, elle tenta de faire diversion, et quoi de mieux alors que cette bouteille de champagne qui les attendait en cuisine pour fêter dignement la nouvelle année de Marius ? Elle désigna d’abord la salle de bain à quelques mètres de là, puis l’entraîna vers la cuisine pour lui donner la bouteille comprise dans les prestations de qualité offertes par la maison. Marius avait raison, elle ne faisait pas les choses à moitié – tout comme elle n’aimait pas qu’à moitié. Elle s’amusa du clin d’œil qu’il lui fit et sourit à son tour. « Que serait un anniversaire sans champagne ? » Se défendit-elle en haussant les sourcils. Après avoir trouvé les flûtes, elle reprit sa main et se dirigea vers la salle de bain pour passer à la phase deux de son plan. La salle de bain qui, à l’image du reste de la maison, avait été conçue avec goût. Colleen ne pouvait prétendre qu’elle n’avait pas été habituée au confort avec August, le chirurgien ayant une appétence certaine pour le luxe et l’opulence, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle restait insensible à ce qu’elle découvrait là – surtout quand elle savait qu’elle ne le devait qu’à elle-même. La salle de bain était ce qui avait le plus attiré son attention lors de la réservation, avec la grande baignoire qui trônait au milieu de la pièce et la cheminée artificielle encastrée dans le mur séparant la pièce de la chambre. Comme dans la pièce de vie, les grandes baies-vitrées surplombaient les monts Glass House et ajoutaient au charme de l’espace.

Sans perdre de temps, Colleen posa les flûtes sur le bord de la baignoire et fit couler l’eau avant de se tourner vers Marius dont les yeux détaillaient la pièce. Il pivota la tête dans sa direction et elle le vit ouvrir la bouche, mais au même moment ses doigts commençaient à défaire les boutons de sa veste et il resta finalement muet. Le regard ancré au sien, Colleen se dévêtit entièrement. Le silence avait envahi la pièce, seul le bruit de l’eau qui s’écoulait dans la baignoire agissant en fond sonore. La tension était palpable dans l’air. Elle vit le regard de Marius parcourir son corps qu’il connaissait déjà et ne résista pas à l’envie de sourire quand il revint se loger dans le sien. Elle s’approcha alors de lui et enroula ses bras autour de sa nuque. Les mains du bel Australien vinrent automatiquement se poser sur ses hanches, et il rit quand elle lui dit que son anniversaire méritait d’être fêté dignement. Il ne la contredit pas et vint au contraire poser ses lèvres dans son cou. Son t-shirt rejoignit les autres vêtements sur le carrelage et alors que sa bouche poursuivait son exploration, un frisson de plaisir parcourut l’échine de l’Anglaise. S’il continuait ainsi, elle était à peu près certaine qu’elle laisserait l’eau déborder de la baignoire avant d’être capable d’esquisser le moindre geste pour éviter l’inondation. Mais il poursuivit, prolongeant le plaisir en s’attardant sur sa poitrine et elle se cambra légèrement dans ses bras, les paupières closes et la bouche entrouverte. Il détacha finalement ses lèvres de sa peau et se redressa pour retirer le reste de ses vêtements, et Colleen consentit à rouvrir les yeux, non sans un nouveau soupir. Sa température corporelle avait grimpé de quelques degrés, et l’air naturellement chaud en cette période estivale n’en était pas la seule cause.

Bien loin de garder ses yeux dans sa poche, elle prit le temps d’observer Marius avant d’accepter la main qu’il lui tendait pour l’aider à pénétrer dans la baignoire. Le contact de l’eau tiède lui remit un peu les idées en place, mais pas suffisamment pour calmer complètement son désir qui revint à la charge à la seconde où Marius s’empara de ses lèvres, un instant après être entré à son tour dans le bain. Elle posa ses mains sur son visage pour mieux l’attirer vers elle, puis ses doigts roulèrent sur sa mâchoire, dans sa nuque et jusqu’à son torse, comme si elle ne pouvait s’empêcher de caresser la moindre parcelle de son corps. Quand il dégagea sa bouche de la sienne, son cœur cognait férocement dans sa poitrine et elle était à bout de souffle. Il désigna la bouteille de champagne et elle cligna des yeux, comme si elle avait oublié qu’elle la lui avait confiée avant d’arriver dans la salle de bain. Un sourire étira alors ses lèvres et elle acquiesça tout en reprenant son souffle. « Bien sûr ». Alors qu’elle lui laissait le soin d’ouvrir la bouteille, elle se pencha pour récupérer les deux flûtes. Un pop! retentit et elle s’empressa de placer la première sous la bouteille avant qu’elle ne déborde. « A votre anniversaire, Monsieur Warren » Fit-elle, taquine, en tapotant son verre contre le sien quand ils furent servis. « A ta nouvelle année qui commence, la quarante-cinquième… ? ». Elle porta la flûte à ses lèvres pour goûter le champagne puis esquissa un grand sourire espiègle. « Ouch, fais attention, tu vas bientôt passer du côté obscur de la quarantaine… ». Les yeux plissés, elle fit glisser son index sous ses yeux puis fit mine de chercher quelque chose dans ses cheveux châtains striés de reflets roux. « Bientôt les premières rides… Et les premiers cheveux blancs. Tu as de la chance, chez les hommes c’est considéré comme quelque chose de sexy ». Elle reprit une goutte de champagne avant de se pencher pour poser la coupe sur le bord de la baignoire, derrière Marius. Elle en profita pour couper l’eau également, puis sa main désormais libre se posa sur sa cuisse. « J’ai lu quelque part que l’âge moyen de la crise de la quarantaine était de quarante-six ans chez l’homme… J’ai peut-être encore un peu de temps devant moi avant que tu cherches de nouvelles conquêtes plus jeunes ». Elle haussa les sourcils et le provoqua volontairement en caressant sa cuisse du bout des doigts sous l’eau. « En attendant, j’ai bien l’intention de profiter de toi tant que j’en ai la possibilité ». Elle posa ses lèvres contre les siennes pour l’embrasser délicatement, prenant soin de ne pas se précipiter. Quand elle rouvrit les yeux, son attention fut attirée par le spectacle qui se jouait derrière les immenses baies-vitrées, spectacle qui lui avait échappé alors qu’elle avait été concentrée sur Marius jusqu’à présent. « Regarde » Murmura-t-elle en désignant d’un signe du menton le lever du soleil. L’obscurité avait laissé place aux premières couleurs du jour, des teintes ocres et orangées qui dévoilaient les courbes du paysage en contrebas du cottage. C’était d’une beauté à couper le souffle. « C’est magnifique » Souffla-t-elle, fascinée.

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyDim 17 Jan 2021 - 11:22


Ici, vous étiez isolés. Ici, il n’y avait que vous. Colleen et toi. C’était presque étrange car il y avait eu cette tierce personne invasive ces derniers temps, cette présence des médias qui rodait autour de vous et qui s’immisçait dans les moments les plus tendres, dans les moments les plus intimes. Les photos sur la plage n’en avaient été que l’apothéose … Ici, il n’y avait que vous et de l’espace à perdre de vue. Pour vous épier, au mieux, il y avait des animaux sauvages qui devaient gambader dans les grandes étendues autour de la maison mais cette idée d’être loin des yeux et de l’intérêt de tous était enivrante. Et cela dans le cadre de ton anniversaire … C’était totalement surréaliste ! Personne n’avait jamais pris la peine de se démener ainsi pour te faire une surprise. personne n’avait investit le temps ou l’argent pour organiser quelques jours loin de tout, quelques jours d’intimité et de relaxation. Le regard que tu posais sur Colleen devait transmettre l’émerveillement que tu ressentais. Jour après jour, la jeune femme arrivait à te surprendre, jour après jour elle te prouvait qu’elle tenait à toi autant que tu tenais à elle. Parce que si les mots n’avaient jamais traversé la barrière de vos lèvres, c’était ce genre d’attention qui les inscrivait dans votre relation comme quelque chose de certain. Seras-tu le premier à les prononcer ? Tu n’en savais rien. Une partie de toi avait terriblement peur que tout ceci ne soit qu’un château de cartes et qu’en prononçant ces mots, il ne s’effondre soudainement. Voilà pourquoi tu avais veillé à te montrer prudent quand tu avais parlé de ta relation avec Colleen à ton entourage. Parce que le matin quand tu te réveillais, tu avais l’impression que c’était trop beau pour être vrai, que personne ne pouvait être heureux comme tu l’étais dans la durée et que tout ne pouvait que s’effondrer. C’était ton pessimisme naturel qui parlait mais tu n’arrivais pas à le chasser autant que tu aurais aimé le faire malheureusement. Toutefois, dans cette maison au milieu de nulle part, tu ne voulais pas ressasser ces pensées. Personne ne pouvait lire l’avenir et maintenant que Marylou avait connaissance de votre relation, tu ne savais vraiment pas ce qui vous attendait à Brisbane. Mais qu’importe parce qu’à cet instant précis, tu pouvais profiter de Colleen, vous pouviez profiter l’un de l’autre et vous retrouver comme vous n’aviez pas pu le faire depuis un moment. Loin de vos préoccupations quotidiennes, vous sortiez des sentiers battus pour ces quelques jours en amoureux …

Une fois l’émerveillement face à cette maison passée, tu remerciais Colleen pour cette surprise qui te faisait énormément plaisir. Tu ne cessais de lui répéter à quel point tu avais de la chance de l’avoir dans ta vie et peut-être qu’elle avait l’impression que tu te répétais mais c’était important pour toi qu’elle sache que tu ne la prenais pas pour acquis. Tu avais bien conscience que pour garder cette femme magnifique et généreuse à tes côtés, il faudra que tu y travailles sans relâche mais tu étais prêt à le faire sans la moindre hésitation. Le baiser que vous échangeâtes te laissa sur ta fin. Tu avais envie de lui en voler un autre, juste parce que tu avais le droit et que cette fois, il n’y avait personne pour vous épier. « Tu as raison. Et du temps ensemble, on va justement en avoir un peu » Il n’y avait rien qui te faisait plus plaisir. A tes yeux, c’était le meilleur cadeau d’anniversaire que pouvait te faire Colleen. La jolie brune semblait avoir quelques idées en tête pour votre première activité du week-end et elle t’entraina dans la cuisine où elle sortit une bouteille de champagne du frigo avant d’attraper deux flûtes de champagne pour que vous puissiez le déguster. « Que serait un anniversaire sans champagne ? » Un sourire amusé se dessina sur ton visage. Ce n’était pas toi qui allais te plaindre, au contraire ! Tommy et Scarlett aimaient critiquer tes goûts qu’ils jugeaient snobs et sans intérêt mais tu considérais que ce n’était pas parce que tu aimais le confort et te faire plaisir avec de bonnes choses et que tu avais les moyens de te les offrir que tu devais t’en priver pour leur plaisir. Tu laissais Colleen t’attirer vers la salle de bain que tu découvris avec de grands yeux ébahis. Tu ne savais même pas pourquoi tu étais surpris, vraiment tu aurais dû t’y attendre vu le reste de la maison mais la pièce était à couper le souffle avec cette grande baignoire au milieu de la pièce. Tu avais détaché ton regard de Colleen pour observer la pièce mais quand il se posa de nouveau sur ta partenaire, elle avait commencé à se dévêtir. Ce que tu allais lui dire s’échappa de ton esprit alors que ton regard suivait chacun de ses gestes, regardant tomber l’un après l’autre les vêtements qu’elle avait enfilés ce matin. Oui, il n’y avait aucun doute, cet anniversaire sera le meilleur que tu avais vécu depuis ta naissance … Tes yeux reflétaient le désir qui t’envahissait et tu ne cherchais pas à résister, pas quand le regard de Colleen croisa le tient. Tu allais poser tes mains sur ses hanches et tes lèvres dans son cou. Sentir son corps réagir à chacun de tes baisers, à chaque toucher était quelque chose dont tu ne le lasseras jamais. C’était enivrant et totalement addictif. Mais tu détachas tes lèvres du corps de la jeune femme pour enlever tes vêtements et aussi pour rentrer dans la baignoire où Colleen avait commencé à faire couler de l’eau. Un petit sourire amusé se dessina sur ton visage alors que la sage-femme prit le temps de t’observer avant de prendre ta main et de rentrer dans la baignoire. La tension devait être palpable dans la pièce mais vous n’étiez pas pressés, pour une fois, vous aviez tout le temps de profiter de de ne pas vous presser. Une fois tous les deux installés dans la baignoire, tu t’emparais de nouveau des lèvres de Colleen et tu frissonnais alors que ses mains se baladaient sur ton visage, ta nuque, ton torse. Tu ne saurais pas dire pourquoi ou comment mais le toucher de Colleen avait toujours eu le don de te faire te sentir spécial, comme si soudainement tu n’étais plus cette petite chose dont on pouvait disposer et qui pouvait disparaître, comme si soudainement tu prenais une importance capitale dans ce monde. Veillant à ne pas trop te laisser emporter, pour l’instant en tout cas, tu proposais à Colleen de boire du champagne. « Bien sûr » Alors qu’elle attrapait les flûtes, tu t’emparais de la bouteille que tu pris soin d’ouvrir pour ne pas en perdre une miette. Une fois les deux flûtes remplies, tu reposais la bouteille sur le bord de la baignoire et t’emparais d’une flûte alors que Colleen te disait : « A votre anniversaire, Monsieur Warren . A ta nouvelle année qui commence, la quarante-cinquième… ? » Après avoir fait tinter ta flûte contre la sienne, tu bus à ton tour une gorgée de champagne non pas sans cacher ton amusement. En effet, tu te dirigeais vers ta quarante-cinquième année … Cela ne te touchait pas autant que certains pourraient le penser. Vieillir ne te faisait pas peur et ne te dérangeait pas. Certes, il y avait des choses que tu aurais aimé voir t’arriver et qui n’arriveront certainement plus désormais mais tu avais déjà la chance d’avoir revu Colleen cette année, c’était à tes yeux un magnifique cadeau. « Ouch, fais attention, tu vas bientôt passer du côté obscur de la quarantaine… Bientôt les premières rides… Et les premiers cheveux blancs. Tu as de la chance, chez les hommes c’est considéré comme quelque chose de sexy » Effectivement, vieillir ce n’était pas toujours le plus amusant mais tu feras face à ces changements physiques quand ils apparaitront. Les cheveux blancs ne devraient pas tarder à faire leur apparition en effet … C’est amusé que tu laissais Colleen pointer tout cela du doigt sur ton visage et dans tes cheveux. Toi qui laissais peu de personnes te toucher, qui n’avait été touché ainsi par personne pendant si longtemps, tu appréciais plus que jamais ce contact naturel avec la jeune femme. « Vieillir ne me dérange pas, surtout si je suis aussi bien accompagné. » Fis-tu remarquer à Colleen en dégustant ta flûte de champagne. Ce n’était que la réalité à tes yeux. Vieillir seul avait été une source d’angoisse pour toi et même si rien ne te garantissait que Colleen et toi vous seriez ensemble dans six mois, un an ou plus, le fait que vous soyez ensemble aujourd’hui suffisait à te rassurer un peu. Tu laissais la jeune femme couper l’eau et ton souffle se coupa quelques secondes alors qu’elle vint déposer sa flûte derrière toi, collant ton corps contre le sien. Sans quitter ton regard, elle posa sa main sur ta cuisse en te disant : « J’ai lu quelque part que l’âge moyen de la crise de la quarantaine était de quarante-six ans chez l’homme… J’ai peut-être encore un peu de temps devant moi avant que tu cherches de nouvelles conquêtes plus jeunes. En attendant, j’ai bien l’intention de profiter de toi tant que j’en ai la possibilité » Tu avais du mal à te concentrer sur ce qu’elle te disait alors que l’alcool que tu venais de boire sur ton estomac vide te montait légèrement à la tête et que sa main jouait avec ton système nerveux sur ta cuisse. Tu posais ta flûte de champagne et c’est un soupir de soulagement que tu laissais s’échapper de tes lèvres alors que Colleen vint déposer les siennes sur les tiennes. Il était impossible pour toi de cacher à quel point tu la désirais à cet instant précis et tu n’avais pas envie de le faire. Tu l’avais attirée vers toi, collant son corps contre le tient, oubliant tout ce qui se passait autour de vous jusqu’à ce qu’elle te dise : « Regarde » Tu tournais la tête vers les grandes vitres et effectivement, le spectacle était à couper le souffle. L’obscurité disparaissait chaque seconde un peu plus pour laisser le soleil se lever sur le paysage magnifique qui se trouvait devant vous, à porter de main. « C’est magnifique » Effectivement, cela l’était. Mais il n’y avait pas que le paysage qui était magnifique. Tes yeux finirent par quitter le lever de soleil pour se poser sur la jeune femme dans tes bras. Une de tes main vint attraper une mèche brune pour la placer derrière l’oreille de Colleen et tu ne résistas pas à poser tes lèvres sous son oreille pour y déposer quelques baisers. « Ça l’est tout autant que la vue à l’intérieur de cette pièce. » Murmuras-tu avant de déposer de nouveaux baisers dans le cou de Colleen. Et parce que tu te souvenais quand même qu’elle t’ait fait remarquer que tu finirais par te désintéresser d’elle pour des femmes plus jeunes, tu finis par replonger ton regard dans le sien avant de lui dire : « Et il n’y a aucune chance que je me désintéresse de toi pour une autre femme, peu importe son âge. » Tu en étais intimement persuadé. Si quelqu’un s’éloignait dans cette relation, tu étais persuadé que ce serait Colleen parce qu’elle en aurait assez de toi et pas l’inverse. Colleen te fascinait, t’intéressait et te faisait te sentir heureux comme personne d’autre ne l’avait fait, tu serais un bel idiot de la laisser partir. « Tu es parfaite. » Murmuras-tu avant de déposer tes lèvres sur les siennes de nouveau, lui transmettant à travers ce baiser tout ce que tu n’avais pas trouvé la force de dire, ces trois petits mots qui te démangeaient pourtant terriblement. Tes mains se baladaient sur le corps de la jeune femme que tu touchais avec une précaution qui démontrait une forme de vénération. Chaque toucher était destiné à faire monter d’un cran le désir qui brûlait déjà entre vous. C’est entre tes mains expérimentées que tu sentis Colleen perdre pied. C’était fascinant de la voir se perdre dans les méandres du désir, son regard brûlant au milieu de cette lumière qui l’éclairait d’une manière que tu avais désespérément envie de coucher sur papier avec tes aquarelles. Tu savais déjà que tu ne pourrais jamais réellement peindre la beauté de la scène que tu vivais mais tu essaieras quand même. Ta respiration s’était accélérée en même temps que celle de la jeune femme  que tu sentais reprendre son souffle dans ton cou. Appuyée contre-toi, il ne faisait aucun doute qu’elle sentait à quel point lui procurer ce plaisir t’avait toi aussi affecté. Ta main droite caressait doucement son dos et tu respirais son odeur si rassurante. Il y avait une forme de plénitude dans ce moment que tu n’avais pas envie de briser et pourtant, tu ouvris la bouche avant de dire murmurer : « Je t’aime. » Tu ne te rendis pas de suite compte de ce que tu venais de dire, les mots étaient venus naturellement comme si tu les avais dit des centaines de fois auparavant. Ton cerveau était encore embué par trop de choses pour te rendre compte de la bombe que tu venais de lâcher …

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyMer 27 Jan 2021 - 23:12


Leur escapade n’aurait pas pu mieux commencer. Toutes les conditions étaient réunies pour leur permettre de profiter de ces quelques jours en toute sérénité, loin des contrariétés quotidiennes qui les accompagnaient depuis un moment déjà, telles une ombre menaçante. Le réveil n’avait pas été simple pour Marius, et si Colleen avait culpabilisé à l’idée de le réveiller aux aurores alors qu’il aurait sans doute mérité davantage de sommeil – comme il l’avait souligné un peu plus tôt, à juste titre – elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver un plaisir égoïste malgré tout. Parce qu’elle savait déjà que les heures qui suivraient s’écouleraient bien trop rapidement à son goût, elle avait l’intention de profiter de chacun des instants passés aux côtés de Marius, quitte à sacrifier quelques heures de sommeil. Du repos, elle pourrait en bénéficier une fois rentrée à Brisbane, quand elle se cloîtrerait de nouveau chez elle à peine ses heures de travail à l’hôpital achevées. Ses préoccupations actuelles étaient toutes autres, elles incluaient le bonheur de Marius et le temps passé ensemble. Pour l’instant le week-end qui s’annonçait tenait ses promesses, le charme avait opéré dès leur arrivée. Le cadre était idyllique, d’une beauté qui ne pouvait décemment laisser quiconque indifférent. Au cours de ses recherches Colleen avait donné la priorité à la nature et au confort, et elle n’était pas déçue du résultat. Alors que son expérience sur les routes de Race of Australia lui avait ouvert les yeux sur la beauté des paysages de ce pays et sur sa capacité à se passer de son confort habituel, elle se serait volontiers contentée d’une tente plantée au beau milieu d’une plaine désertique, quitte à vivre d’amour et d’eau fraiche pendant quelques jours. Cependant, elle était consciente que les goûts de Marius divergeaient des siens à ce niveau et puisqu’il était question de lui faire plaisir avant toute autre chose, elle s’était mise en quête du compromis idéal entre ses aspirations à lui et son désir personnel de trouver un point d’ancrage au milieu de nulle part. Avec du recul, elle devait admettre que la tente qu’elle avait imaginée faisait pâle figure à côté de ce cottage de luxe. Alors qu’elle avait méticuleusement dressé la liste des activités proposées dans les environs, elle les en aurait presque oubliées. Elle s’imaginait aisément passer les prochains jours à se prélasser dans la luxueuse baignoire ou à se glisser sur l’un des transats qu’elle avait aperçus sur la terrasse, le regard perdu dans l’immensité du paysage, ou même encore à rester des heures entières dans le lit king-size qu’elle n’avait pas encore découvert de ses propres yeux, mais qui avait lui aussi retenu son attention lors de la réservation. Le tout dans les bras de Marius, bien sûr. Elle n’avait pas la moindre intention de le laisser s’échapper et au contraire, souhaitait profiter de sa présence un maximum tout en gravant ces instants précieux dans sa mémoire ; des souvenirs qui lui seraient nécessaires pour affronter la dure réalité, une fois rentrée à Brisbane.

Sans vraiment lui en laisser le choix, Colleen avait attiré Marius dans la salle de bain afin de profiter immédiatement des prestations exceptionnelles du cottage et ainsi démarrer les festivités en bonne et due forme. Pour cela, rien de tel qu’un bon bain accompagné d’une bouteille de champagne et du lever du soleil. Elle se débarrassa hâtivement de ses vêtements sous le regard attentif de Marius, et ne bouda pas son plaisir quand il se dévêtit à son tour et qu’elle eut l’opportunité de l’observer en toute indiscrétion. Les baisers qu’il déposa sur sa peau la firent frissonner de plaisir, et le contact de l’eau tiède quand elle pénétra dans la baignoire ne fut pas suffisant pour calmer complètement ses ardeurs. Dès que Marius la rejoignit, elle s’empressa de poser ses mains sur lui tandis que ses lèvres goûtaient de nouveau à la caresse des siennes. Elle fut à ce point emportée par leur étreinte qu’elle en oublia totalement la présence de la bouteille de champagne sur le bord de la baignoire, et dut se ressaisir quand il se dégagea légèrement d’elle afin de lui proposer de l’ouvrir. L’ivresse avait déjà gagné Colleen, et cette dernière n’était en aucun cas liée aux bulles qui firent leur apparition dans sa flûte quelques secondes plus tard. Sans le quitter des yeux, elle esquissa un sourire et trinqua avec lui à son anniversaire, à ses quarante-quatre années de vie. Si elle le titilla légèrement à ce sujet – en partie, elle devait bien l’admettre, pour détacher son attention de la proximité de leurs corps et de la brûlure née de leurs baisers qui ne la quittait plus depuis plusieurs minutes déjà – elle le fit davantage pour le taquiner, car contrairement à la plupart des femmes de son âge elle n’était pas angoissée à l’idée de vieillir. De nature optimiste, elle considérait la quarantaine comme la nouvelle trentaine ; la fleur de l’âge, celui auquel on s’épanouissait et on pouvait enfin profiter après avoir passé les dernières années à se construire, professionnellement et personnellement. Ainsi à quarante-quatre ans, Marius avait déjà gravi bien des échelons professionnels et pouvait à présent profiter d’un confort de vie certain. D’un point de vue affectif, s’il était vrai que leur relation était encore toute récente, Colleen voulait néanmoins y croire. Ils n’étaient pas tombés dans les bras l’un de l’autre en un claquement de doigts, ils avaient pris le temps de se connaître sans brûler les étapes et c’était précisément ce qui rendait leur couple plus solide. Ils n’en étaient qu’aux prémices de leur relation, elle en avait bien conscience, mais elle n’en sous-estimait pas les perspectives pour autant et était convaincue que l’avenir leur réservait de belles choses. Alors, que pouvait-il vraiment envier aux trentenaires ?

Alors que ses doigts s’attardaient dans les mèches de ses cheveux puis autour de ses yeux, comme à la recherche de cheveux blancs et de rides imaginaires, elle perçut l’amusement dans les yeux de Marius. Il lui rétorqua que vieillir ne l’effrayait pas, en particulier s’il était aussi bien accompagné, et Colleen accepta le compliment avec un nouveau sourire. Après avoir pris une deuxième gorgée de champagne, elle se pencha pour déposer sa flûte derrière Marius et le sentit frémir alors que son corps se pressait furtivement contre le sien. Elle se souvenait qu’il lui avait un jour confié ne pas être quelqu’un de tactile, et pourtant il ne l’avait jamais repoussée et semblait même se satisfaire de ses caresses. Colleen en était ravie, car elle était comme un aimant qu’il attirait inévitablement ; elle était incapable de se tenir éloignée de lui et au contraire, le touchait dès que l’occasion se présentait. Ce qu’elle fit, justement, quand elle se redressa et retrouva la chaleur de son regard. Ses doigts effleurèrent sa cuisse sous l’eau avec une prétendue innocence alors que le sourire qu’elle arborait se creusait. Elle lui parla de la crise de la quarantaine et des conquêtes plus jeunes, mais son attention n’était pas tout à fait portée sur ses paroles, qu’elle débitait plus par automatisme que par réelle envie de lui rapporter le fruit de ses recherches. A en juger par le regard de Marius, elle doutait même qu’il l’écoutât vraiment. Alors plutôt que d’essayer de se contenir, elle poursuivit ses caresses sous l’eau, ses doigts remontant dangereusement le long de sa cuisse, attisant autant son désir que le sien, avant qu’elle ne les retire subitement pour venir les poser sur son visage quand elle réduisit la distance entre eux et l’embrassa de nouveau. Ses lèvres avaient le goût du champagne, et de nouveau elle se sentit vaciller. Bien loin de rester de marbre, Marius l’attira au plus près de lui et elle esquissa un sourire tout en rouvrant les yeux. Ce fut à cet instant que son attention fut capturée par les couleurs extérieures. Détachant ses lèvres de celles du bel Australien, elle resta bouche bée devant le spectacle qui ajoutait à la magie du moment. Ses yeux plissés par la concentration parcoururent les lignes orangées avec fascination, tentant en vain de distinguer les couches de couleur qui se superposaient. Elle n’avait jamais eu l’âme d’une artiste ; si elle ne manquait pas d’imagination et posait volontiers un regard émerveillé sur tout ce qui l’entourait, elle était incapable de reproduire quoi que ce soit. Alors, à défaut, elle tentait de les inscrire dans sa mémoire, plissant les yeux plus que de raison pour photographier mentalement le paysage. Et c’est précisément ce qu’elle fit à ce moment-là, alors qu’elle hochait la tête en direction des baies-vitrées et interpellait Marius à mi-voix.

Elle entendit son souffle se couper, mais contrairement à ce qu’elle aurait pu imaginer si elle avait été capable de réfléchir un minimum, l’attention du quarantenaire flancha tout aussi rapidement. Ses doigts se glissèrent dans les cheveux de la jeune femme, et l’instant suivant ses lèvres vinrent s’appuyer sous son oreille pour commenter l’intérieur de la pièce, à défaut des montagnes en contrebas. Elle fronça les sourcils avant de réaliser le sens de ses paroles. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle lui coulait un regard dubitatif, son visage s’inclinant légèrement sur le côté, amusé. « Je ne suis pas sûre de pouvoir rivaliser avec ça ». Elle en était même certaine, à vrai dire. Pourtant, le regard que lui lançait Marius était sincère et ne souffrait d’aucune confusion possible. Elle tendit les doigts vers son visage et caressa sa barbe de quelques jours qui courait le long de sa mâchoire. Il l’observait avec une telle intensité qu’elle fut incapable de détacher son regard du sien. Quand il la scrutait ainsi, elle avait cette impression saisissante d’être à la fois vulnérable et invincible ; l’impression d’être complètement nue face à lui – et pas seulement physiquement, dans ce cas précis – et qu’il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, alors que dans un même temps, ce regard lui transmettait une assurance incroyable. Il avait ce pouvoir-là sur elle, et peut-être que son âme d’artiste n’était pas totalement étrangère à cette sensation qu’il lui procurait. Son regard plongé dans le sien, il ajouta qu’il ne pourrait jamais se désintéresser d’elle pour une autre, avant de conclure avec ces quelques mots qui restèrent en suspens, comme figés dans l’air. Parce qu’elle n’eut pas le temps de répliquer ou de remettre en cause son manque affligeant d’impartialité. Elle n’eut pas le temps non plus de poser un index sur ses lèvres pour le faire taire. Ni même, encore, de lui assurer avec sincérité que rien au Monde n’était plus parfait que lui, que cet instant qu’elle aurait voulu voir s’éterniser ou que le bonheur qu’il lui faisait ressentir. Il s’empara de ses lèvres avant qu’elle ait le temps de réagir, avec une fougue qui la prit au dépourvu. Pour une raison qui lui échappait, ce baiser était différent des derniers qu’ils avaient échangés. Quelque chose d’indéfinissable se mua dans l’air, et alors que ses mains parcouraient son corps, ses doigts à la recherche de ses points sensibles, le désir agrippa la brune avec une telle force qu’elle en fut clouée sur place, incapable d’esquisser le moindre geste de peur de l’arrêter dans son élan. Le rouge lui monta aux joues, lui brûlant l’épiderme. Elle pinça les lèvres et tâcha de se taire, mais son corps parlait de lui-même et elle fut incapable de dissimuler ses émotions, les soupirs s’échappant d’entre ses lèvres serrées et ses ongles se plantant dans la paume de ses mains.

Quand il mit un terme à sa lente torture – qui n’en était pas vraiment une – elle posa son front contre son épaule et fébrile, fit de son mieux pour tenter de reprendre son souffle. « Marius… » Commença-t-elle à articuler avant de fermer les yeux, incapable de formuler une autre parole intelligible. Lui, en revanche, en fut parfaitement capable. Il aligna ces trois mots que ni l’un ni l’autre n’était parvenu à prononcer jusque-là. Trois mots qui coupèrent définitivement le souffle de Colleen. Trois mots qui eurent pour effet immédiat de freiner brusquement la course de son cœur, lequel manqua un battement avant de reprendre son envolée effrénée. Trois mots qui représentaient tout ce qu’elle ressentait pour lui, et pourtant trois mots qu’elle n’était jamais parvenue à énoncer. Par crainte de tout perdre si elle s’y risquait, par crainte d’entériner ses sentiments une bonne fois pour toutes. Par peur d’avoir le cœur brisé, à terme, tout simplement. Il s’était montré plus courageux qu’elle. Pour la plupart des hommes, prononcer ces trois mots-là était semblable à un aveu de faiblesse, mais Marius n’était décidément pas n’importe quel homme. Désorientée, elle cligna des yeux et se redressa pour affronter son regard clair qui traduisait les émotions qu’il ressentait. Elle posa une main de chaque côté de son visage et prit une profonde inspiration. C’était le moment ou jamais pour se lancer. Le moment ou jamais pour passer une étape supplémentaire. Elle ne pouvait plus taire ses sentiments, pas alors qu’il venait d’exprimer les siens avec une facilité déconcertante. Ces mots, elle ne les avait prononcés que pour un seul autre homme, et malgré son anxiété elle fit de son mieux pour chasser de son esprit la conclusion de son histoire avec celui-ci. La situation était différente. Et comme disait sa fille : la peur n’évitait pas le danger. Alors… « Je– moi aussi, Marius. Moi aussi, je t’aime ». Sa voix se brisa sur le dernier mot et avant de pouvoir réfléchir aux conséquences de ses paroles, avant de pouvoir découvrir sa réaction, ses lèvres s’empressèrent d’accrocher les siennes. Elle se plongea dans leur baiser avec une ferveur sans pareille, ses doigts agrippant ses épaules alors que le désir lui faisait de nouveau perdre la tête. Elle n’imposa plus la moindre retenue à son corps, qui pivota pour se repositionner naturellement au-dessus du sien. Elle prit clairement les commandes de leur étreinte et celle-ci prit une toute nouvelle dimension sous son impulsion, leurs corps s’unissant pour ne former plus qu’un. Ses paupières se refermèrent subitement et elle se perdit dans la beauté du moment, se laissa emporter dans la chaleur de l’instant. Cette fois-ci, l’éclat du lever du soleil ne fut pas suffisant pour détourner son attention et la ramener à la réalité. Ce ne fut que bien des minutes plus tard, lorsqu’elle nicha son visage dans le cou de Marius et consentit à rouvrir les yeux qu’elle réalisa que la pièce était baignée d’une lumière plus éclatante. Elle peina à calmer son palpitant et la vague de sensations qui l’avaient submergée, et resta un moment lovée dans cette position, son corps enlaçant le sien. Quand son rythme cardiaque ralentit enfin pour retrouver une cadence plus mesurée, elle dégagea doucement son visage de celui de Marius et planta son regard dans le sien. Il n’était plus question de se cacher à présent. Les mots qu’elle avait prononcés, elle se devait de les assumer. Elle ne les avait pas prononcés sous la contrainte, mais bien parce qu’ils étaient les plus justes pour décrire ce qu’elle ressentait. « J’aime ça » Déclara-t-elle en posant sa main contre sa poitrine afin de désigner le cœur de Marius. « Et ça » Ajouta-t-elle en faisant glisser ses doigts jusqu’à ses tempes, pointant sa tête. « Et ça aussi, bien sûr… ». Cette fois son index s’aventura jusqu’à ses lèvres alors que les siennes esquissaient un sourire. « Je t’aime, et si je dois être parfaitement honnête avec toi, ça fait déjà un petit moment que ça dure… » Poursuivit-elle en rapprochant son pouce de son index devant ses yeux pour mieux illustrer ses propos, avant de lui voler un énième baiser furtif et de poser son visage contre son cou, ses bras encerclant sa nuque. Elle ferma les yeux et resta un instant dans cette position, sereine, un doux sourire étirant ses lèvres. Elle avait le sentiment que dans les bras de Marius, rien ne pouvait l’atteindre, qu’elle était parfaitement en sécurité. Contre sa poitrine, elle sentit son rythme cardiaque se calmer à son tour, et finit par naturellement caler son souffle sur le sien. Le silence s’étirait, mais loin d’être pesant il apportait le calme dont Colleen avait précisément besoin. Quand elle rouvrit les yeux, elle se laissa de nouveau distraire par le paysage qui s’étendait à perte de vue derrière les baies-vitrées. « Je sais qu’on ne peut pas rester là éternellement, mais j’avoue que ça me tenterait bien… » Sa voix était un murmure et son souffle chatouillait la peau de Marius. Elle soupira. « Je dois te faire une confidence… » Avoua-t-elle subitement, tandis qu’elle se redressait pour croiser le regard de Marius. Elle saisit la flûte à champagne et en but une gorgée, moins pour se donner du courage que pour profiter des bulles avant qu’elles ne se réchauffent complètement. « Je t’ai piqué quelque chose, tout à l’heure, dans ton appartement ». Elle haussa les sourcils d’un air énigmatique, puis poursuivit. « Et quand je vois ça… » Fit-elle en désignant les baies-vitrées d’un signe du menton. « Je me dis que j’ai sans doute bien fait d’amener ce quelque chose ici, parce qu’à mon avis ça en vaut la peine ». Elle scruta le regard de Marius, se demandant s’il avait saisi là où elle voulait en venir. « Alors, tu devines ? ».

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyDim 31 Jan 2021 - 13:22


Aussi incroyable que cela puisse paraître, ta relation avec Colleen était la relation la plus longue que tu avais vécue depuis plus de quinze ans. En plus d’être la relation la plus longue, c’était aussi la seule dans laquelle tu te sentais réellement bien. Avec Colleen, tu découvrais ce qu’était l’intimité d’un couple, tu découvrais l’importance des petits gestes du quotidien comme des surprises telles que celle que la jeune femme avait organisé pour ton anniversaire. Ce n’était pas purement altruiste de sa part, tu savais qu’elle avait besoin de cette escapade autant que toi mais tu t’en fichais parce que tout ce que tu retenais c’est que tu allais voir Colleen rien que pour toi pour quelques jours, à l’abri de tous les regards. Tu n’avais jamais eu à te demander ce que c’était que d’être célèbre, ce que cela voulait dire de perdre le contrôle sur sa vie privée mais désormais, tu savais que ce n’était vraiment pas quelque chose qui t’attirait. Pourquoi est-ce que Ma recherchait cette célébrité à tout prix depuis des années au détriment de sa relation avec sa fille ? Tu n’en savais rien et cela te dépassait. Mais s’il y avait bien une personne à l’opposé de ton amie, c’était Colleen et la voir subir cette situation sans que tu ne puisses rien faire te déplaisait au plus haut point. Cependant, à part être là pour elle au quotidien, tu ne voyais pas comment tu pouvais l’aider. Alors tu faisais de ton mieux, toi qui avançait dans cette relation en essayant de dissiper le brouillard. Tu voulais bien faire, trop bien faire des fois certainement alors tu essayais de te forcer à ne pas trop te prendre la tête et à te laisser porter par les sentiments que tu avais pour la jolie brune qui se trouvait dans tes bras, des sentiments qui ne cessaient de grandir en te prenant tous les jours un peu plus au dépourvu. Même si tu avais été un peu grognon d’être réveillé aussi tôt, tu avais bien vite oublié tout cela quand vous étiez arrivés à la maison louée par Colleen qui était magnifique et encore plus quand elle t’avait entraîné vers la salle de bain non pas sans récupérer une bouteille de champagne dans la cuisine. Tu n’avais pu t’empêcher de remarquer que cet endroit était on ne peut plus spacieux et confortable. Tu avais conscience de ne pas être l’homme le plus aventurier du monde et le fait que Colleen l’ait pris en compte pour cette surprise te touchait au plus haut point. Surtout qu’elle n’avait pas fait les choses à moitié avec cette maison qui vous offrait une vue merveilleuse, peu importe la pièce sur la nature qui vous entourait. Mais ton regard fut rapidement ramené vers l’intérieur alors que Colleen s’était déshabillée et tu n’avais pas tardé à faire de même pour que vous puissiez profiter de cette baignoire et de l’eau chaude qui vous y attendait. Serrés l’un contre l’autre, vos regards remplis de ce désir qui brûlait en vous, tous les coups étaient permis pour profiter de cette intimité que tu ne t’étais jamais permise avec quiconque. Pour faire tomber tes carapaces, il fallait du temps et de la persévérance mais avec Colleen, tout s’était fait naturellement à ta plus grande surprise. Te rappelant de l’existence de la bouteille de champagne, tu déversais son contenu dans les deux flûtes que vous aviez amenées alors que Colleen te taquinait sur ton âge et les clichés qui s’y rattachaient. Cela t’amusait plus qu’autre chose car vieillir n’était pas un problème pour toi. Chaque âge avait ses avantages et ses inconvénients et tu savais que tu entrais dans un âge où certaines choses ne seront plus possibles mais d’autres possibilités s’ouvriront à toi et ça, c’était le plus important. Tu fis remarque à la jeune femme que vieillir en bonne compagnie n’était pas une sentence redoutable, au contraire, tu avais envie de voir où cette relation avec Colleen allait vous amener car tu n’avais pas envie d’imaginer un futur où elle ne serait pas là. C’était présomptueux de ta part, tu en avais totalement conscience car tu savais mieux que quiconque que les relations amoureuses sont plus fragiles qu’on ne le pense. Toutefois, tu te battras pour Colleen, tu ne seras plus lâche, tu te l’aies promis.

La quiétude qui t’envahit vint trancher avec le désir brûlant que tu sentais couler dans tes veines. Les caresses de Colleen sous l’eau n’aidaient pas ce dernier à se calmer mais tu devais avouer ne pas vraiment lutter. La voix de la jolie brune, ses doigts sur ta peau, ses lèvres qui goûtaient aux tiennes et son sourire espiègle alors qu’elle te taquinait sur une crise de la quarantaine qui n’arriverait jamais, tu ne t’étais jamais senti aussi bien qu’à cet instant précis. Alors que ce week-end ne faisait que commencer, tu redoutais déjà la fin de ces quelques jours et un retour à Brisbane qui sera lui, bien moins sympathique. Quand vos flûtes de champagne se retrouvent sur le rebord de la baignoire et que Colleen s’empare de nouveau de tes lèvres, tu l’attires contre toi, incapable de résister à l’appel de son corps, à cette intimité que tu redoutais tant auparavant et qui désormais t’était essentielle. Mais dehors, derrière ces grandes baies vitrées, le jour se lève et votre regard est attiré vers l’extérieur pendant quelques instants. La vue est à couper le souffle et les couleurs sont merveilleuses. Tu te vois déjà les coucher sur papier, tu te vois déjà les peindre entourant Colleen de leur chaleur pour ne la rendre que plus magnifique. Si les montagnes étaient en effet très belles, Colleen l’était à tes yeux tout autant et tu ne pus t’empêcher de le lui faire remarquer alors que tes doigts jouaient avec ses cheveux. « Je ne suis pas sûre de pouvoir rivaliser avec ça » A tes yeux, elle rivalisait avec la beauté extérieure sans aucun problème. Et si elle ne te croyait pas, c’était à toi de l’en persuader. Ton regard ne la quittait plus, cherchant à faire dire à tes yeux tout ce que tu n’avais pas encore le courage de dire à haute voix. Tes mains et l’extrémité de tes doigts accompagnèrent ton regard pour que toute pensée cohérente quitte l’esprit de la jeune femme. Colleen s’était donné du mal à t’organiser cette surprise dont tu ne réalisais pas encore totalement l’ampleur alors c’était à ton tour de lui montrer toute ton appréciation. Tu ne faisais jamais les choses à moitié, quand tu te lançais, tu y mettais le meilleur du tient et c’est ce que tu fis alors que tu vénérais le cors de Colleen, alors que tu lui arrachais soupir après soupir de plaisir. Ses joues s’étaient colorées d’un rouge qui contrastait avec son teint blanc et tu ne la quittais pas des yeux, incapable de détacher ton regard du spectacle qu’elle t’offrait. Et puis elle toucha au bout et encore tremblante elle vint se blottir contre toi, son visage dans ton cou alors que tu sentais son souffle saccadé contre ta peau. « Marius…  » Un petit sourire se dessina sur tes lèvres, tu ne pouvais nier ce sentiment de satisfaction alors que tu venais d’offrir à la jeune femme ce moment de plaisir intense. Le silence se fit autour de vous et tu la laissais reprendre son souffle tranquillement. Tu ne sais pas vraiment expliquer ce qui t’a poussé à prononcer ces quelques mots, tu ne le sauras certainement jamais mais ils ont quitté tes lèvres naturellement, comme si ce n’était pas la première fois que tu les prononçais mais la centième fois. Tu sentis Colleen se figer contre toi, incapable de dissimuler la surprise qu’elle ressentait. Elle releva la tête, plongea ton regard dans le tient comme pour le scruter et y chercher une quelconque malice. Elle n’en trouvera aucune mais tu commences à paniquer. Parce que tu n’aurais sans doute pas dû dire ces quelques mots, vous n’étiez sans doute pas prêts à cette étape et comme d’habitude tu avais tout gâché parce que tu t’étais précipité et … « Je– moi aussi, Marius. Moi aussi, je t’aime » Tu sors de tes pensées lugubres et tu n’arrives pas à croire que Colleen a prononcé ces mots. Parce qu’à part ta mère et ta soeur, tu ne les as pas entendu t’être adressés depuis des années. Tu n’as pas le temps de réagir que Colleen s’empare de tes lèvres avec ferveur et tu n’essaies pas de l’en dissuader, au contraire, tu lui rends la pareille. C’est comme si cette confession venait d’ouvrir une nouvelle trappe et que le moindre touché vous renvoie une sensation encore plus décuplée. Tu laisses Colleen prendre les devants et ton corps réagit au moindre de ses gestes alors quand elle unit vos corps, tu ne peux retenir le gémissement qui s’échappe de tes lèvres et que la jolie brune ne tarde pas à venir cueillir. Toutes ce que tu ressens est décuplé comme si le moindre de tes nerfs est en alerte et c’est trop et en même temps pas assez. Tu ne cherches pas à lutter, tu laisses toutes ces sensations t’envahir alors que c’est à ton tour de perdre pied. Tu ne sais pas bien de temps cela dura mais ce n’était pas important. Tu avais du mal à reprendre ton souffle quand Colleen vint de nouveau glisser sa tête dans son cou. Ton corps tremblait encore légèrement et tu avais du mal à reprendre tes esprits. Heureusement, elle ne semblait pas s’attendre à ce que tu prennes la paroles de suite. Tu caressais ses cheveux alors que vous repreniez tous les deux votre souffle, alors que vous essayiez de reprendre le dessus sur les sensations qui s’étaient emparées de vous. La lumière se faisait plus vive dans la pièce alors que le jour s’était levé mais tu n’y prêtais que peu attention. Finalement, Colleen releva la tête et planta son regard dans le tient avant de te dire : « J’aime ça. Et ça. Et ça aussi, bien sûr… Je t’aime, et si je dois être parfaitement honnête avec toi, ça fait déjà un petit moment que ça dure… » Il n’y a plus aucun doute à avoir, pas après l’étreinte que vous veniez de partager et pas quand son regard était rempli d’une sincérité qui ne trompait pas. Tu sentis ta gorge se serrer parce que même après tout cela, tu n’étais pas certain de mériter l’amour de Colleen et toutes ses petites attentions. Tu la laissais te voler un baiser avant de lui répondre : « Pour moi aussi ça fait un petit moment que ça dure … » Tes doigts vinrent dessiner les traits de son visage. Tu avais du mal à croire que ce n’était pas un rêve, que tu n’allais pas te réveiller dans quelques minutes pour réaliser que rien de tout cela ne s’était passé. Et pour la première fois depuis trop longtemps, tu prononçais ces trois petits mots sans que la peur ne te tétanise. « Je t’aime et je compte bien te le prouver encore longtemps. » Parce que tu n’en restais pas moins pragmatique et qu’aimer une personne c’était important mais la vie est faite d’épreuves et des fois, l’amour ne suffit pas, c’est autre chose qu’il faut aller chercher pour les surmonter. Alors que le silence s’installait, tu serais Colleen contre toi. Il allait être difficile de sortir de cette baignoire, de sortir de cette maison pour voir un peu l’extérieur. Tu n’avais aucune envie de quitter son étreinte, tout semblait beau et simple quand il n’y avait que vous … Mais ce ne sera pas possible, tu le sais. Cela ne voulait pas dire que vous ne pouviez pas en profiter encore un peu, tant que l’eau était encore tiède. « Je sais qu’on ne peut pas rester là éternellement, mais j’avoue que ça me tenterait bien… Je dois te faire une confidence… » Tu levais un sourcil curieux. Une confidence ? Après celle que vous veniez de faire plusieurs minutes plus tôt, tu ne pus t’empêcher de laisser un sourire amusé se dessiner sur ton visage. Tu laissais Colleen boire une gorgée de champagne et tu attrapais ta flûte pour finir la tienne alors qu’elle te disait : « Je t’ai piqué quelque chose, tout à l’heure, dans ton appartement. Et quand je vois ça… Je me dis que j’ai sans doute bien fait d’amener ce quelque chose ici, parce qu’à mon avis ça en vaut la peine. Alors, tu devines ? » Tu pris le temps de réfléchir, regardant l’extérieur avant de poser ta flûte vide sur le rebord de la baignoire. Tu n’avais pas pensé que tu aurais besoin de ton matériel de d’aquarelle mais si c’était ce que Colleen avait subtilisé, elle avait très bien fait. « Do you want me to draw you like one of my French girls miss Sainsbury? » Ne pus-tu t’empêcher de demander un sourire en coin sur les lèvres alors que tu citais cette réplique de Titanic que tout artiste avait entendu au moins une fois dans sa vie. Venant déposer un baiser sous son oreille, tu ajoutais : « Si la réponse est oui, on peut négocier. » Tu ne pus t’empêcher de lui faire un clin d’oeil puis de dire : « Tu as amené mon matériel de peinture n’est-ce pas ? » Si ce n’était pas le cas, tu allais te sentir bien bête mais Colleen te le pardonnera sûrement, c’est ton anniversaire après tout non ? Sentant la jeune femme frissonner dans tes bras, tu réalisais que l’eau avait bien refroidi. Te dégageant de son étreinte, tu t’extirpais du bain avant lui dire : « Ne bouge pas. » Une fois les pieds à peu près secs, tu allais attraper les peignoirs qui pendaient au mur. Une fois que tu en eus enfilé un, tu revins vers la baignoire et tu tendis la main à Colleen pour qu’elle sorte. Une fois dehors, tu lui tins le peignoir pour qu’elle l’enfile avant de t’emparer de ses lèvres. « Merci pour ce cadeau d’anniversaire, je … Merci. » Tu ne savais pas comment exprimer autrement que par ces simples mots ta gratitude. Tu savais que le week-end ne faisait que commencer mais déjà, rien ne pouvait le gâcher. « Je te préviens, tu as mis la barre haute avec ces premières heures. » Lui fis-tu remarquer taquin.

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyMer 3 Fév 2021 - 16:24


Dans les bras de Marius, Colleen perdait pied. Elle qui avait barricadé son cœur en quittant l’Angleterre, pleine de bonnes résolutions et déterminée à ne plus laisser personne l’atteindre, avait définitivement cessé de se bercer d’illusions. Les rencontres successives avec Marius avaient marqué un tournant dans sa vie, et l’heure n’était plus à la retenue. Ses réticences s’étaient envolées graduellement pour laisser place à une forte conviction : elle l’aimait et était incapable d’envisager sa vie sans lui. Alors que plusieurs mois plus tôt lui déclarer sa flamme de la sorte aurait semblé inconcevable, les trois mots avaient fini par franchir le seuil ses lèvres. L’ultime couche qui protégeait son cœur s’était entièrement dissipée avec cet aveu et le voilà qui pulsait, librement, comme délivré de l’étau qui l’enserrait jusqu’à présent. Elle était désormais complètement vulnérable, son bonheur ne dépendait plus entièrement que d’elle mais bien de lui également. En se livrant ainsi, elle s’exposait potentiellement à de nouvelles déceptions, de nouvelles peines. Qui sait si son cœur résisterait face à la menace potentielle d’une nouvelle brèche ? Lui qui avait tant souffert ces dernières années de l’indifférence d’August, et qui s’était fissuré davantage encore quand elle avait réalisé avec stupeur, bien après qu’elle ait décidé de faire une croix sur leur union, qu’il ne lui était pas resté fidèle. Elle s’était jetée à corps et à cœur perdu dans leur relation, avait sacrifié ses rêves au profit des siens, s’était démenée pour se montrer à la hauteur de ses exigences et qu’avait-elle récolté en retour ? Colleen avait longtemps tourné le problème dans tous les sens, fouillant dans sa mémoire pour tenter de trouver l’élément déclencheur, celui qui les avait mené à leur perte. Elle n’y était jamais parvenue. Aujourd’hui encore, elle demeurait dans l’ignorance la plus complète et n’avait pas la moindre idée du faux-pas qu’elle avait commis pour que les choses s’enveniment entre eux de la sorte. C’était probablement l’une des raisons qui l’avaient amenée à reconsidérer ses priorités et à lutter contre une hypothétique nouvelle histoire d’amour. Comment s’engager avec quelqu’un d’autre quand on n’avait pas véritablement tiré les enseignements de sa précédente union ? Comment espérer fonder une relation solide sans être absolument certaine que l’on ne reproduirait pas les mêmes erreurs ? Le risque avait semblé bien trop grand pour Colleen à l’époque. Avant Marius. Aujourd’hui elle considérait les choses sous un angle différent, parce qu’il n’était pas n’importe qui. Il lui avait prouvé à de multiples occasions qu’il n’était en rien comparable à August. Quand l’Anglais avait toujours voulu imposer sa vision des choses à Colleen, l’Australien s’était montré attentif à ses besoins. Quand le premier avait asphyxié sa confiance en soi, le second l’avait encouragée. Elle avait appris à le découvrir, progressivement, sans brusquer les choses, et au fur et à mesure de son exploration elle avait réalisé qu’il était digne de confiance. Au fond d’elle, elle avait la certitude qu’il ne la décevrait pas et qu’il se montrerait toujours juste à son égard. Alors le risque était bien là, certes, et pour une personne d’une aussi grande naïveté sans doute était-il encore plus important. Mais ça en valait la peine. Marius en valait la peine.

A peine les mots prononcés et enfin délivrés, Colleen se laissa emporter dans un tourbillon d’émotions. C’était comme si son corps tout entier n’attendait plus qu’une chose : illustrer l’amour qu’elle venait de lui exprimer, de la meilleure manière qui fût. Inversant les rôles, elle prit les rênes de leur étreinte et mena la danse, l’entraînant dans un élan passionné qu’elle ne fut même pas certaine de tout à fait contrôler. Ses joues étaient écarlates. Ses lèvres avides cueillaient les siennes puis couraient sur sa peau chaude. Son regard brûlant soutenait le sien, quand il le pouvait, quand la pression n’était pas trop forte, quand il ne se dissimulait pas subitement derrière ses paupières étroitement serrées. Son cœur bondissait à l’intérieur de sa poitrine avec une telle force qu’elle s’étonnait de ne pas l’en voir jaillir. Son esprit était bloqué, ne répondait plus de rien, totalement dominé par la fureur de ses émotions. Elle s’était rarement abandonnée avec une telle spontanéité et d’une certaine manière, elle avait l’impression de renaître. Car pour une fois elle n’était pas tétanisée. Elle ne se souciait plus de dissimuler ni son trouble ni ses sentiments ; ils étaient là, bien en évidence, matérialisés par ses gestes, par son corps qui rencontrait le sien. Jusqu’à ce que ses yeux se rouvrent et se plantent furtivement dans ceux de Marius pour y découvrir des émotions similaires aux siennes. Jusqu’à ce qu’elle perde pied pour la deuxième fois déjà. La respiration haletante, elle vint caler son visage dans son cou et y respirer son odeur familière. Contre sa poitrine nue elle sentit son torse se soulever et son cœur pulser frénétiquement, et ne put s’empêcher de resserrer davantage encore son étreinte, se laissant envahir par la sensation. Les secondes s’écoulèrent et son rythme cardiaque finit par s’apaiser. Alors que les doigts de Marius glissaient dans ses cheveux, elle soupira de plaisir. Un sourire se déposa sur ses lèvres et elle redressa la tête pour croiser son regard. Elle lui confia que ce qu’elle ressentait n’était pas nouveau, et il lui répondit qu’il en allait de même pour lui. En vérité, elle n’aurait su déterminer à quel moment précis elle avait commencé à éprouver ces sentiments, tant les choses s’étaient faites naturellement. Elle n’eut pas le temps d’y songer, de toute façon, car les mains du bel Australien sur son visage la ramenèrent automatiquement à l’instant présent. Il lui répéta les trois petits mots et ajouta qu’il avait l’intention de continuer à lui prouver son amour. « Aussi longtemps que tu le voudras » Conclut-elle, à la manière d’une promesse, avant qu’elle ne pose de nouveau la tête contre son cou et savoure la sensation de ses bras qui la serraient tout contre elle. Son regard détailla le paysage derrière lui, balayant les contours des montagnes comme un pinceau qui glissait sur une toile. Le ciel était d’un bleu limpide, il n’y avait pas l’ombre d’un nuage et le soleil, désormais plus haut, éclaboussait les collines en contrebas. La journée s’annonçait magnifique, digne de la saison estivale qui s’installerait le mois suivant. Colleen peinait à imaginer qu’en cette même période de l’année, le ciel Londonien était gris, balayé d’un vent cinglant, les averses se déversant furieusement sur la capitale Anglaise dont les rues, vues du ciel, n’étaient qu’une succession de parapluies sombres déployés. Elle n’aurait échangé sa place pour rien au monde. L’Australie était son nouveau foyer, et s’il était vrai que Brisbane lui avait semblé plus hostile ces derniers temps, à aucun moment elle n’avait songé à la quitter définitivement.

Un nouveau soupir se détacha de ses lèvres alors que son regard quittait dans un même temps les baies-vitrées pour revenir à Marius. Le paysage lui avait rappelé quelque chose et d’un air énigmatique, elle lui déclara qu’elle avait une confidence à lui faire. Il leva un sourcil, intrigué, tandis qu’elle s’emparait de sa flûte à champagne pour en boire une nouvelle gorgée. Bien sûr qu’elle prit son temps et qu’elle fit volontairement durer le suspense ; difficile de résister au plaisir d’un petit teasing quand il la regardait de cette façon. Un sourire appréciatif se dessina sur ses lèvres alors qu’elle faisait lentement tournoyer le liquide ambré dans la flûte, puis elle releva les yeux et lui donna quelques indices supplémentaires, désignant notamment le paysage derrière lui. Elle scruta son regard et distingua précisément dans le bleu de ses yeux le moment où il saisit ce à quoi elle faisait allusion. Sans se laisser démonter, il reposa sa flûte sur le bord de la baignoire et lui confirma qu’il avait bel et bien compris, citant une réplique culte de Titanic. Colleen éclata d’un rire spontané, secouant la tête en signe de dénégation. Elle n’avait pas vraiment eu cet objectif-là en tête quand elle avait décidé d’emporter son matériel à aquarelle, songeant plutôt au paysage qu’il voudrait reproduire, et fut amusée de découvrir que c’était pourtant la première pensée qui lui avait traversé l’esprit. Elle posa sa main à plat sur son épaule et sourit de plus belle quand il lui fit un clin d’œil. « Si je te dis que je n’y ai même pas pensé, tu me crois ? Je pensais plutôt à la nature, mais bon si tu es ouvert aux négociations alors là, je ne dis pas… ». Pourtant, si elle était à l’aise avec son corps et pas franchement pudique, imaginer Marius en train de la peindre était quand même un peu déroutant. « Mais oui, c’est bien ce que j’ai glissé dans ta valise, quelque part entre tes caleçons et tes t-shirts » Fit-elle, une lueur espiègle dans le regard. Elle reprit la flûte pour boire le reste du champagne, puis obéit aux consignes de Marius et resta immobile alors qu’il se dégageait de leur étreinte pour se relever et quitter la baignoire. Malgré la chaleur de leurs corps respectifs, l’eau avait perdu quelques précieux degrés et elle fut reconnaissante de le voir lui apporter un peignoir. Elle saisit la main qu’il lui offrit pour sortir à son tour de la baignoire, avant d’enfiler le tissu moelleux qui la réchauffa instantanément. Marius la remercia pour le cadeau d’anniversaire et elle sourit, ravie de constater une nouvelle fois que celui-ci faisait l’unanimité. Son sourire valait bien toutes les dépenses qu’elle avait faites, de temps pour dénicher cet endroit incroyable comme d’argent. Il la mit en garde en lui disant qu’elle avait placé la barre haute dès le début du séjour et elle se pendit à son cou, les sourcils haussés. « Oh, tu parles de ça ? » Murmura-t-elle d'un air parfaitement innocent en désignant la baignoire sur laquelle trônait toujours la bouteille de champagne. « Ça, ce n’était que le début. Je te rappelle que mon plan incluait de te garder au lit tout le week-end… ». Elle sourit franchement cette fois. « Bon d’accord… Il se pourrait que j’aie quand même prévu d’autres activités. D’ailleurs je ne sais pas ce que tu en penses, mais tout ça m’a creusé l’appétit. Il y a un restaurant juste à côté de la réception, et d’après les commentaires que j’ai lus ils servent de délicieux petits-déjeuners… Qu’est-ce que tu en penses ? ». Son ventre protesta au moment où elle posa la question, ce qui la fit rire ; le scone qu’elle avait avalé avant de partir de chez elle n’était déjà plus qu’un lointain souvenir, et imaginer des œufs brouillés et du bacon suffisait à lui mettre l’eau à la bouche.

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Message(#) Sujet: Re: Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) Tell me when the light goes out that even in the dark we'll find a way out. (Malleen) EmptyDim 14 Fév 2021 - 15:39


Ces trois petits mots avaient quittés ta bouche sans prévenir. Cela faisait un moment déjà que tu les retenais à chaque fois qu’ils menaçaient de passer la barrière de tes lèvres. Tu t’étais persuadé que si tu les disais trop tôt ou au mauvais moment, ils viendraient tout gâcher. Toutefois, la vie était faite de telle manière qu’il n’y avait jamais réellement de bon moment. Alors tu en avais eu assez de les retenir ces mots. Et là, avec Colleen blottie contre toi, dans cette baignoire et au milieu de ce cadre magnifique, tu n’avais plus eu aucune raison de les retenir. Ils s’étaient échappés de tes lèvres, plus sincères que jamais alors que tes doigts parcouraient le dos de la demoiselle dans tes bras. Elle se figea, surprise et pendant un instant, tu imaginais que tu venais de tout gâcher. Après tout, ces trois petits mots, tu ne les avais dit qu’à une seule autre femme dans ta vie. Oh elle les avait retournés mais elle avait fini par les dire de moins en moins souvent jusqu’à ce que tu comprennes que non, elle les disait toujours autant mais désormais, ils étaient réservés à ton frère. Alors c’était une prise de risque mais chaque petit pas de plus dans ta relation avec Colleen était une prise de risque. Tu avais l’impression d’avancer dans le noir, vers une lumière qui s’éloignait au lieu de se rapprocher. Malgré tes quarante-quatre années d’existence, tu n’étais pas un grand connaisseur des relations amoureuses et tu n’avais pas envie que ton bonheur cesse. Toutefois, tu t’étais promis de ne pas laisser la peur dominer ta relation avec Colleen donc c’était ce que tu avais fait. Ce n’était pas parce qu’Alice t’avait trahi que la même chose allait nécessairement se produire avec Colleen. Rationnellement, cela faisait sens mais la partie rationnelle de ton esprit ne pourra s’empêcher d’avoir toujours peur que cela se produise de nouveau. Mais avec le temps, cette peur pourra sans doute diminuer voire disparaître totalement. Pour ce qui était de la réaction de Colleen, tu t’étais inquiété pour rien. Une fois le choc passé, elle répondit à ta déclaration sans aucune hésitation avant de s’emparer de tes lèvres et de t’entraîner dans un monde où il n’y avait plus que vous. Un monde où vos corps bougeaient à l’unisson comme pour vous prouver que les mots prononcés n’étaient justement pas que cela, des mots. Ils vous possédaient et tu ne cherchais pas à retenir les sensations que tu ressentais à cet instant précis. Alors que vos corps ne faisaient plus qu’un, tu perdis pieds, le souffle haletant, ton visage dans le cou de Colleen, déposant de petits baisers sur sa peau si douce. Tu n’étais pas certain d’avoir déjà ressenti une telle plénitude, un tel bonheur simple et sans artifice. Ton coeur battait à tout rompre, en canon avec celui de la belle brune que tu serrais dans tes bras, refusant qu’elle s’en échappe. Il y avait peu de risque qu’elle essaie, elle semblait préférer se blottir un peu plus contre toi et tu seras la dernière personne à l’en dissuader. Maintenant que ce que tu ressentais pour Colleen avait été verbalisé, il était hors de question de se priver de le faire. Alors tu réitérais ces trois petits mots pendant que vous repreniez votre souffle et que vous vous remettiez de vos émotions. Tu lui promis de lui montrer ton amour le plus longtemps possible. Tu ne savais pas ce que cela voulait dire car personne ne sait ce que la vie vous réserve mais tu avais envie de te battre pour que ce plus longtemps possible se transforme en pour toujours. « Aussi longtemps que tu le voudras » Un grand sourire se dessina sur ton visage à ces paroles. Colleen et toi vous étiez apparemment sur la même longueur d’ondes et ça, c’était ce qui te rassurait le plus. Alors qu’elle vint lover son visage dans ton cou, tu déposais un baiser sur son front sans cesse tes caresses dans ses cheveux.

Tu aurais aimé rester ainsi encore longtemps mais la réalité se rappela à vous par la lumière du jour qui désormais éclairait cette salle de bain réellement magnifique. La vue était à couper le souffle et tu avais encore du mal à croire que tout ceci n’était pas un rêve. Si tes mains n’étaient pas déjà occupées, tu te serais pincé pour vérifier mais au cas où c’était un rêve, autant y rester encore un peu. Colleen se releva pour boire sa flûte de champagne et te lancer une devinette. Tu ne mis pas longtemps à faire le lien entre l’extérieur et ce qu’elle t’avait subtilisé dans ton loft. Tu espérais que tu ne faisais pas fausse route parce que tu ne pus t’empêcher de taquiner la jeune femme en faisant référence à cette fameuse citation de Titanic. Cela eut pour effet de faire rire Colleen ce qui te remplit de bonheur. Elle ne riait pas assez depuis que son visage se retrouvait régulièrement dans les magazines. « Si je te dis que je n’y ai même pas pensé, tu me crois ? Je pensais plutôt à la nature, mais bon si tu es ouvert aux négociations alors là, je ne dis pas… » Un sourire malicieux se dessina sur ton visage à ces paroles. Tu n’oubliais pas que vous alliez passer quelques jours dans cette maison, il sera temps de négocier plus tard. « Mais oui, c’est bien ce que j’ai glissé dans ta valise, quelque part entre tes caleçons et tes t-shirts » Tu laissais échapper un petit rire imaginant ton matériel d’aquarelle au milieu de tes habits. Dès que tu sortiras de cette baignoire, tu iras les sauver et t’assurer que tu as de quoi dessiner sinon il n’y allait pas avoir grand chose à négocier. « Je te crois mais simplement parce que tu ne sais pas que je peux dessiner autre chose que des paysages. » Lui dis-tu amusé. C’était ta spécialité, tu n’aimais pas vraiment dessiner des formes humaines ou animales mais cela t’arrivait de temps en temps. « Mais merci d’y avoir pensé, ça m’aurait démangé tout le séjour. » Vu les paysages que vous aviez devant les yeux, c’était le moins que l’on puisse dire. Une fois la flûte de champagne terminée, tu déposais tes lèvres sur celles de Colleen en guise de remerciement, goûtant sur ses lèvres les quelques dernières gouttes de champagne. Toutefois, il était temps de sortir de cette eau qui commençait à refroidir sérieusement et qui allait vous rendre malade. Sortant de la baignoire, tu allais récupérer les deux peignoirs qui pendaient sur une patère. Après en avoir enfilé un, tu en ouvris un pour Colleen qui vint s’y réfugier. Presque comme un réflexe, tes bras vinrent s’enrouler autour de sa taille et tu ne pus t’empêcher de la remercier pour cet anniversaire qui ne faisait que commencer mais qui surpassait déjà toutes tes attentes. « Oh, tu parles de ça ? Ça, ce n’était que le début. Je te rappelle que mon plan incluait de te garder au lit tout le week-end… Bon d’accord… Il se pourrait que j’aie quand même prévu d’autres activités. D’ailleurs je ne sais pas ce que tu en penses, mais tout ça m’a creusé l’appétit. Il y a un restaurant juste à côté de la réception, et d’après les commentaires que j’ai lus ils servent de délicieux petits-déjeuners… Qu’est-ce que tu en penses ? » Le sourire qui s’était dessiné sur tes lèvres ne voulait pas quitter ton visage. Tu ne savais toujours pas comment tu pouvais avoir la chance d’avoir une femme telle que Colleen dans ta vie et dans tes bras mais tu avais bien conscience de ta chance et tu ne comptais pas la prendre pour acquise. Alors que le ventre de Colleen se fit entendre, tu laissais échapper un petit rire avant de déposer une dernière fois tes lèvres sur les siennes et de lui dire : « Je pense que c’est une excellente idée. Il faut que l’on reprenne des forces avant de se lancer dans ce programme que tu nous as concocté. » Te détachant de Colleen, tu allais dans le salon pour chercher vos sacs que tu amenas dans la chambre où elle te retrouva rapidement. Comme promis, tu sortis ton matériel à aquarelle et alors que tu allais le poser sur le meuble près de la porte, tu allais déposer un baiser dans le cou de Colleen avant de lui murmurer à l’oreille : « Tu peux me garder au lit tout le week-end, ça ne me dérange pas. Surtout si je peux te dessiner. » Tu avais vu que par hasard, elle s’était emparée de plusieurs feuilles et crayons, pas uniquement de ton carnet habituel et des aquarelles. Tu avais fourni ton kit il n’y avait pas longtemps, quelle bonne idée tu avais eue … En quelques minutes, tu fus toi-même habillé et tu rangeais les quelques affaires que tu avais amenées dans les placards le temps que Colleen se prépare. Quand vous fûtes tous les deux prêts, c’est main dans la main que vous vous rendîtes au restaurant pour ce petit-déjeuner, le premier de cette escapade mais pas le dernier …

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