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 It's Called a Heart (Charlie #2)

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Message(#) Sujet: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptyVen 12 Fév 2021 - 20:08


Je ne suis pas quelqu’un qui perd son calme facilement, au contraire je suis plutôt du genre à me montrer trop constant dans mes états d’âmes et à ne pas forcément faire émoi de ce que je ressens. Lorsque les situations tournent plutôt mal, je combat mon ressenti (mes peurs et mes doutes puisque c’est de ça qu’il s’agit) par la raison quitte à paraître totalement impassible. Une logique cartésienne prédomine le plus souvent mes choix et actions et je finis par trouver une solution à mon problème avec le plus grand des sourires. Pourtant ce soir, il n’y a rien de tout ça. Siobhan a dû commencer à pleurer vers 01h. Depuis une dizaine de jours, ma fille tousse de manière bien trop régulière. Au commencement ce n’était rien, puis elle s’est mise à le faire sur certaines périodes, de plus en plus fort et de plus en plus souvent. Dès le départ je m’en étais inquiété d'autant que d’éphémères poussées de fièvre venait faire suinter son front. Par volonté de gérer ce cas moi-même, et peut-être aussi un peu par fierté, j’ai tenté de solver le problème en vain. Ce que je pouvais lui donner ne l'apaisait que temporairement. Puis finalement je m’étais résigné à la faire consulter un collègue du St-Vincent Hospital il y a trois jours.  Ce dernier m’avait assuré qu’il fallait attendre que ça passe, que tout s’arrangerait en suivant le traitement préconisé et avec un peu de patience. Et bien je suis au regret de dire que ce type est nul… autant que moi.

J’ai couché Siobhan vers 21h. Son frère supporte de moins en moins le fait que je les sépare et il met plus de temps à s’endormir. Je ne m’attendais pas à la retrouver quatre heure plus tard fiévreuse, 39.2°, tousser à se faire vomir et avoir une respiration totalement sifflante. C’est la panique totale et je me résous bien vite à quitter l’appartement avec mes enfants alors que je suis certain que la situation est en train de sérieusement m’échapper. J’ai le sentiment qu’un affreux compte à rebours à commencé et je vois avec douleur l’heure affichée sur le tableau de bord gagnée deux minutes. Deux minutes c’est le temps que je mets à installer Siobhan sur le siège passager et Aaron derrière. Il grogne et pleure, comme à chaque fois que sa sœur fait une crise. Certainement ressent-il lui aussi un danger imminent. J’ai les yeux explosés et irrités par des filets de sécrétions lacrymales qui ruissellent sur ma peau. Je ne sais pas si c’est une bonne idée que je conduise mais je m’en fiche. Je ne me rends pas compte des risques que je fais prendre indirectement à mes enfants. Appeler les urgences aurait peut-être une solution plus convenable mais je n’y pense pas là. Mon esprit se concentre sur la route et sur l'accélérateur.

Je ne sais pas pourquoi parmi toutes les choses que je peux faire, je choisis d’appeler Charlie. C’est une résolution qui se fait presque naturellement, oserais-je dire consciemment. Je profite d’un putain de feu rouge, qui met trois trop longues plombes pour passer au vert, pour lancer l’appel sur le kit mains libres. Mes battements de cœur sont rythmés à l’écho de la sonnerie qui résonne dans cette carcasse de ferraille. Mais réponds, tu vas pas me dire que t’es couchés à cette heure-ci grogne-je étouffé. A peine entend-je la voix à deux balles du répondeur m’indiquant que la blonde n'est pas disponible que je coupe et rappel immédiatement. De nouveau ce lourd bruit pesant. Une fois encore, pas de réponse. Je retente une dernière fois, et c’est un nouvel échec. Il fallait qu’elle foute son portable en silencieux. J’enrage et tape du poing sur le haut de mon volant. Jamais là quand il faut. Mais est-ce vraiment étonnant vu l’heure ? Siobhan a un souci. "Je me rends au St-Vincent" c'est ce que je laisse sur son répondeur avant de percuter que plus grand monde écoute ce truc. Merde.  

C’est à moi, et à moi seul, que j’en veux. Une part de moi à l’impression d’avoir échoué en tant que père. Mon regard fait des aller-retours entre ma fille, mon fils et la route. “Tiens bon, on arrive.” Je n’ai jamais été aussi heureux d’avoir accès au parking des employés qui est plus proche des locaux. Je ne sais même pas si je ferme la voiture et je me fous, la seule chose qui compte c’est d’arriver vite, plus vite. Je récupère la poussette pliable que je ne déploie pas pas peur de perdre plus de temps et qui me semble peser bien plus lourd que d’ordinaire. Finalement j’arrive à la réception et ma fille est prise en charge. Mon premier réflexe est d’envoyer un message à leur mère lui indiquant où je me trouve.

Je place Aaron dans la poussette alors que je m’installe sur un des sièges de la salle d’attente liés aux urgences pédiatriques. Il semble tenter de résister à la sensation de s’endormir pour savoir comment les choses vont évoluer. “Ne t’en fais pas p’tit gars, les choses vont bien aller. Tu reverras bien ta soeur je te le promet.” Je souris naïvement en ne sachant pas ce qui va se passer. Il tient mon index avec l’une de ses petites et dans l’autre l’ours de noël que Charlie lui acheté. Je suis incapable de dire si j’ai été rassurant ou non, mais le gamin s’endort. On m’annonce un peu plus tard que Siobhan a été placée sous assistance respiratoire. Je ne sais pas combien de temps s’écoule, je suis bien incapable de pouvoir le dire. Je fuis du regard les horloges et les montres. Chaque instant me parait de toute façon de trop et m’épuise. Je concentre mon attention uniquement sur cette douleur provoquée par ma boule au ventre. Celle-ci me permet de ne pas réfléchir à la situation. Je place mes paumes de mains sur les yeux pour m’isoler du monde et j’attends.

Puis soudainement, j’entends Aaron se mouvoir dans la poussette. Lorsque je rouvre mes yeux, je vois son regard se porter au loin. Cet enjaillement, il ne l’a que lorsqu’il sait que sa mère approche et j’en conclus que les pas qui se dirigent rapidement vers moi sont les siens. J’aimerai dire que je les reconnais mais non ce n’est pas vrai, seule la réaction de mon fils me fait savoir que c’est elle. Au fond, je suis presque soulagé que Charlie soit là mais j’ai aussi très peur. De sa réaction mais surtout de la mienne. Ses bras iront certainement chercher son fils tandis que moi je m’excuserai. Je peine à lever le regard et je m'éxécute. “Je suis désolé de t’avoir brusquement appelée" Et je me renferme dans mon malaise alors que je mets mes lunettes, mes lentilles étant restées à la maison. “J’espère que tout va bien de ton côté.” Car ici, ce n’est pas le cas du tout.  

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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptyLun 15 Fév 2021 - 20:57


Elle n’avait même pas terminé de lire le sms d’Enoch que Charlie était déjà en chemin pour l’hôpital. Tant pis pour son travail : l’ordre des priorités n’est pas à revoir et ses enfants passent bien évidemment avant tout le reste. Elle prévient de la situation sans pour autant donner des détails, pour la simple et bonne raison qu’elle n’en a aucune à donner. Charlie est leur mère et pourtant elle continue de totalement ignorer ce qu’il advient d’eux et de leur santé. Sa fille est à l’hôpital et sa mère est trop loin, trop insouciante. Quelques minutes plus tôt, elle passait d’un programme télévisé à un autre sans se douter de rien alors qu’à quelques kilomètres de là, Sibohan était sans aucun doute en train de souffrir. Elle l’est toujours, d’ailleurs, et son pied presse l’accélérateur. Qu’on ose l’arrêter ; que ses collègues osent lui dire qu’elle dépasse la limite de vitesse autorisée dans cette foutue ville. Les règles doivent toujours être suivies, mais pas lorsqu’elle décide du contraire. C’est paradoxal et, surtout, ce n’est pas le moment d’en discuter.

Le trajet ne dure que quelques minutes mais elle a l’impression d’avoir gâché une vie toute entière, à s’énerver contre le volant de sa voiture, au milieu d’un habitacle bien trop silencieux et bruyant à la fois. Les klaxons, les foutus klaxons. Elle les oublie bien rapidement lorsqu’elle arrive aux urgences pédiatriques, elle qui en connaît l’aile sans même s’en rendre compte. Elle est trop jeune pour s’y être déjà rendue, et c’est pire encore du point de vue des jumeaux. Les jumeaux qui ne peuvent pas passer inaperçus ; surtout lorsqu’il n’en reste plus qu’un et que les yeux émus de la jeune mère se posent sur la seule chair de sa chair qu’elle peut observer. Ses bras s’étendent par instinct, elle décroche ses sangles pour venir le prendre dans ses bras et le rassurer ; même si c’est Aaron qui la rassure plus qu’autre chose, en cet instant. “Je suis désolé de t’avoir brusquement appelée" Ce n’est que lorsqu’il parle qu’elle se rend compte qu’il est vraiment là, Enoch. Ce soir, ce n’est ni une bonne, ni une mauvaise surprise : elle n’a pas la force de se battre contre lui. Ils veulent le bien des jumeaux, c’est sa seule certitude. “Non. T’as bien fait.” Sa voix est celle de quelqu’un qui n’a rien dit depuis longtemps. Elle est celle de quelqu’un qui ne s’affirme pas assez, aussi, pour la première fois depuis longtemps. Ce qu’elle a à répondre à cela n’est pas important et à défaut de savoir quoi dire, elle décale la poussette affreusement vide pour venir se poser près du brun. Ses jambes remontent sous ses cuisses, elle se fait petite et passe un bras autour de celui d’Enoch pour poser sa tête contre son épaule, dans le même élan. Aaron joue avec ses mèches blondes, il lui donne des raisons de sourire maigrement. Une trêve est tout ce dont elle a besoin ce soir. “J’espère que tout va bien de ton côté.” Ce n’est absolument pas le cas et à en juger par l’expression de l’homme à ses côtés, elle n’est pas la seule à se sentir mal. “Ils s’occupent d’elle ?” Ce n’est pas la peine de mentir, alors autant essayer de grappiller autant d’informations que possible à propos de leur fille.
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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptyMar 16 Fév 2021 - 18:31


Comme je m’y attends, elle va chercher notre fils dans la poussette qui doit nous paraître pour tous les deux bien vide. Je jette un regard plein de compassion vers Aaron et je ne peux m’empêcher de le jalouser un peu. J’en arrive à ce point là de désespérance oui, d’être envieux d’un enfant qui reçoit l’amour de sa mère. Je pense (sûrement trop) que n’importe quel contact un tant soit peu réconfortant me ferait plaisir mais je sais aussi, et surtout, que j’ai n’ai rien à recevoir de Charlie. Et la blonde aurait parfaitement raison. Je n’arrive à formuler que de piètres excuses qui n’ont pas d'intérêt autre que de meubler un silence qui serait bien trop lourd à supporter. J’entends ses mots mais ils résonnent creux en moi, comme une pierre que l’on lancerait dans un précipice. Cette situation est en tout point abominable, moi qui ait pris l’habitude de mimer le rôle d'un père qui contrôle parfaitement la situation, voilà que je dévoile à nu des émotions que je cherche tant bien que mal à enfouir encore présentement. Ce n’est pas seulement la peur de perdre Siobhan qui explique mon état. C’est ironique mais ce n’est que la brèche qui laisse toute la pression et les doutes des mois derniers s’échapper dans un violent torrent qui descelle et fracasse un barrage que j’ai maintenue pendant trop longtemps.

Pris dans ma torpeur et la crainte de sa réaction, je ne la remarque même pas prendre place à côté de moi. Toutefois, sa présence se fait sentir lorsqu’elle approche son bras du mien. C’est un frisson qui parcourt mon dos alors que mes pensées m'entraînent à faire l’hypothèse que la blonde va me faire une clé de bras. Il n’y a rien de tout ça. Elle se contente même de poser avec douceur sa tête sur mon épaule. Je pourrais tenter de me convaincre que je n’avais pas cherché à oublier toute la gentillesse et la mansuétude dont pouvait faire preuve la personne à mes côtés mais ce serait un inique mensonge. Depuis des mois, on échange passe d’armes sur passe d’armes et je n’ai jamais prêté attention à ce qu’elle pouvait penser. Il me faut une crise pour comprendre ça, c’est pathétique. Je présupposais que Charlie serait furieuse et pourtant, elle se présente à moi dans un état presque similaire au mien. Timidement je resserre l’entrela que Charlie a formé avec nos bras. Non pas en souvenir d’un regret passionnel enterré mais d’un espoir parental éthéré. Sa douceur m'avait cruellement manqué.   

Ils s’occupent d’elle ?”“Du mieux qu’ils peuvent. On m’a annoncé peu avant ton arrivée qu’elle a été placée sous assistance respiratoire. Elle toussait suffisamment pour se faire vomir et avait la respiration sifflante lorsque nous sommes partis de la maison.” Je me mords les lèvres et lâche un soupir. Je n’arrive pas à faire semblant tout comme je ne parviens pas à arrêter de faire bouger frénétiquement mon pied qui tape contre le sol par accoup. Je ne réussis même pas à parler sans une voix tremblotante. Mon regard porte au loin, dans le vide. “Je t’assure que j’ai tout fais comme il faut. Je ne pensais pas que le mal de Siobhan atteindrait une telle proportion.” C’était un double échec. Non seulement en tant que père mais aussi en tant que médecin, autant dire les deux piliers par lesquels je me définis. De quoi bien aplanir mon orgueil, suffisamment pour que je réprouve ma conduite du mois dernier. “Je m’excuse pour le mariage.” Est-ce que c’est un tort d’en parler maintenant ? Est-ce que je ne profite de la situation pour tenter de faire pardonner les dégâts d’une guerre qui reprendra certainement de plus belle une fois l’armistice du moment rompue ? Je ne sais pas.

Sur une échelle de 1 à 10, tu me détestes à quel point ? N’hésite pas à dire 12.” Je ricane un coup nerveusement mais autant faire mon procès maintenant pour faire en sorte que le pire arrive là.

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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptyVen 19 Fév 2021 - 6:43


L’état de Siobhan est tout ce qui importe, bien avant le leur, et elle sait que ce n’est pas un sujet sur lequel Enoch et elle entreront en conflit : leurs enfants passent avant toutes choses. Ils sont passés avant les espoirs d’un couple étouffé dans l'œuf ou d’un futur impossible. Si c’est le mieux qu’il y avait à faire pour eux alors Charlie peut l’assurer sans sourciller : elle ne regrette rien. “Du mieux qu’ils peuvent. On m’a annoncé peu avant ton arrivée qu’elle a été placée sous assistance respiratoire. Elle toussait suffisamment pour se faire vomir et avait la respiration sifflante lorsque nous sommes partis de la maison.” Il énonce les faits, Enoch. Il le fait d’une voix détachée, presque robotique. Quand bien même c’est ce que Charlie a demandé à savoir, ce n’est pas la manière dont elle souhaitait être tenue au courant. Égoïste bout de femme qui n’a jamais donné à personne le guide pour la comprendre mais qui continue de croire qu’ils sont tous capables de lire entre les lignes. Tout ce qu’elle souhaitait entendre, c’est que leur fille est désormais entre de bonnes mains, qu’ils font tout pour elle et que tout ira bien. A défaut qu’il puisse la rassurer sur aucun de ces points, la jeune femme le serre un peu plus contre elle et enfonce son nez derrière son épaule, se cachant ainsi le visage. Elle aurait dû étudier la médecine : ça au moins, ça leur aurait été utile. Ses connaissances juridiques et de terrain ne sont d’aucune utilité, ce soir, et son caractère endurci au fil des mois est désormais de retour à la case départ. Il reprend et elle doit se faire fureur pour réellement l’écouter et non pas se former une bulle silencieuse autour d’eux. “Je t’assure que j’ai tout fais comme il faut. Je ne pensais pas que le mal de Siobhan atteindrait une telle proportion.” Des trois, Aaron est sans doute le moins agité. Il a retrouvé place contre le corps de sa mère, elle qui le tient délicatement entre sa couverture et veille à ce qu’il ne fasse dépasser aucun orteil en proie au froid tout relatif d’un été australien. “Je sais. On le sait tous.” Ce sont peut-être ses collègues qui sont en train de s’occuper de leur fille et aucun d’eux ne pourrait douter qu’il a fait tout ce qui était en son possible pour veiller à son bien. Pour lui, elle se redresse quelque peu sur son siège et tente de capter son regard, sans pour autant ne jamais lâcher son bras. “Tu as fait ton maximum.” Et pour une fois, elle n’ajoutera pas que ce n’était pas suffisant.

Je m’excuse pour le mariage.

Les mots viennent de nulle part et Charlie prend aussitôt une plus large inspiration, pourtant silencieuse. Sa mâchoire se resserre et elle ne sait pas comment réagir face à une telle annonce, totalement inattendue. Au fond, pourtant, elle n’en est que rassurée et soulagée. Tout ne va pas si mal entre eux, n’est ce pas ? Tous les parents se disputent, non ? Tant qu’ils veillent au bien être de leurs enfants, c’est tout ce qui devrait importer, pas vrai ? “C’est pardonné.” Pas oublié, certainement pas, mais pardonné. Il avait le droit de ne pas se réjouir de la voir jurer amour et fidélité à un autre homme quand, pendant de longs mois, c’est à lui qu’elle a fait miroiter de telles promesses. Elle le pensait. “Sur une échelle de 1 à 10, tu me détestes à quel point ? N’hésite pas à dire 12.” Il rigole pour eux deux alors que Charlie se contente d’esquisser un simple sourire en coin, en demie-teinte. “Je te déteste pas, Enoch.” Elle ne lui dit pas ces mots simplement à cause de la situation actuelle : elle les pense réellement. Elle ne le déteste pas. Elle l’a aimé, fut un temps, et aujourd’hui elle ne sait pas comment qualifier leur relation mais une chose est certaine : ce n’est pas de la haine. “J’ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Je voulais pas qu’on se dispute comme ça… Je pensais faire quelque chose de bien pour les jumeaux.” En demandant la garde exclusive et, par extension, en déclarant officiellement la guerre à son ex-non-petit-ami. “Je suis désolée aussi. Je veux juste qu’on soit heureux. Tous les quatre.” Et pendant longtemps, elle a pensé que cela ne serait possible qu’avec le parfait modèle familial et parfait que les films Hollywoodiens vendent encore et encore. Aujourd’hui, sans guide de survie, elle se contente d’apprendre au jour le jour et de faire avec ce dont elle dispose.
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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptySam 20 Fév 2021 - 18:08


Je sais. On le sait tous.” Non je ne le sais pas, mes paroles sont autant pour la convaincre que me convaincre. Charlie sait tandis que je me retrouve dans un flot d’incertitudes à chercher où j’ai bien pu commettre des erreurs dans les récents évènements, exercice vain. J’ai failli sur tous les plans et alors que cette fois sa colère aurait été parfaitement justifiée, la mère de nos enfants tente de me rassurer.“Tu as fait ton maximum.” Dans mon esprit ça sonne faux et alors que je comprends qu’elle ne souhaite présentement que mon bien, ma culpabilité ne peux m’empêcher de dessertir son propos du contexte originel pour me frapper. Tu as fait ton maximum pour m’éloigner des enfants, voilà ce que ma culpabilité fait résonner en moi. Évidemment que l’état de Siobhan n’a rien à voir avec la faible présence de sa mère dans sa vie et bien que je me sois légèrement ouvert sur les questions de spiritualité, je refuse de croire en une intervention divine. Tout ce processus de réflexion résulte de mon égoïsme qui me pousse à détourner le sujet de l’état de Siobhan sur le récent mariage de Charlie.

Je ne sais pas ce que j’attends comme réaction de sa part en prononçant ces mots et s’il y a une chose que je ne vois pas venir c’est son pardon. Nous qui laissions rarement l’opportunité à l’autre de passer l’éponge sur ses erreurs, après tout c’est notre -mon- jeu de faire revenir le passé en pleine poire de celui qui a péché.Ce n’est pas le mariage de Charlie le problème et ce n’est pas de la voir dans les bras d’un autre qui m’inquiète. J’ai fait le deuil de notre situation amoureuse il y a déjà plus d’un an, contrairement au deuil de la tribu familiale qui lui reste à faire. Les événements ont pour avantage de ne pas m’obliger à révéler une de mes peurs qui, elle, restera enfouie : la crainte d’être supplanté par un proto-père. Cependant, en empêchant les enfants d’assister à cet évènement, je la prive d’une partie de sa chance de se reconstruire un cadre familial plus sain et ce qui aurait dû être le jour le plus heureux de sa vie a été entaché. “Tu es bien trop gentille. Merci.” Il n’y aucun cynisme dans mes mots et mon regard croise le sien comme éventaire de sincérité. Je me doute que Charlie me rappellera cet événement lorsque de nouvelles contrariétés naîtront. D’ailleurs je ne peux m’empêcher de poser une question à laquelle je suis certain d’avoir l’illusion de la réponse, cherchant presque à fuir la tendresse de mon interlocutrice.

Ce qui devait être une simple marque humoristique devient une arme qui me fend le coeur et qui ne me fait plus rire. “Je te déteste pas, Enoch.” J’étais persuadé, non… je m’étais persuadé qu’elle me détestait. A vrai dire, dans mon imparfait prisme de réflexion je me suis questionné plusieurs fois pour savoir si la blonde n’avait pas fait plusieurs poupées vaudou à mon effigie. Remettre la faute sur les autres pour les broutilles de la vie je savais faire. Cette pensée n’était qu’humour certes, mais il y a toujours un fond de vérité et celui-ci se dévoile abruptement sous mes yeux. “J’ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Je voulais pas qu’on se dispute comme ça… Je pensais faire quelque chose de bien pour les jumeaux.” Si j’en avais la force, je pense que je hurlerai certainement car je suis à fleur de peau. Être crevée n’a pas que du mauvais. Je passe rapidement d’une émotion à l’autre sans vraiment de sens dans ma tête. Comment peut-elle penser que m’éloigner des jumeaux est quelque chose de bien ? Puis je connecte mes quelques neurones restants pour me rappeler que c’est la sévice que je lui fais subir chaque jour depuis plus d’un trimestre. Je me fais violence pour ne pas la questionner sur les fondements des raisons qui l’ont poussé à lancer ce procès. Pas parce que j’ai peur de la réponse mais simplement car il serait légitime qu’elle me la retourne. Or de mon côté les raisons, légitimes ou irrationnelles, restent fortes. Je n’ai ni envie de relancer un débat sempiternel ni de la blesser, préférant penser à la situation actuelle et comment l’améliorer. Donc je décide de me taire.  

Je suis désolée aussi. Je veux juste qu’on soit heureux. Tous les quatre.” "Tous les quatre et demi tu veux dire ?” Je souris un peu narquoisement pour rappeler que Léo fait partie de l’équation même si ça m’ulcère la bouche de l’avouer. Les plus beaux sentiments n’empêchent pas ma bêtise naturelle de revenir galopante. "Tous les cinq. Pardon. Il compte pour un lui aussi.” que je m’empresse d’ajouter pour ne pas faire plus de vagues. “Une fois que Siobhan sera remise sur pied, on trouvera des solutions pour régler notre situation qui ne rend heureux personne. Je te le promet.” Je suis suffisamment optimiste pour ne pas croire que ça sera encore un fiasco. Mais ne rien tenter reviendrait de toute façon à n’avoir que des perdants. Puis elle mérite bien plus que moi que la situation ne change. “Tu as cruellement manqué aux enfants durant le dernier mois.Et un peu à moi aussi. Je ne peux m’empêcher de jeter un regard vers Aaron qui semble presque se satisfaire de la situation. “Tu lui montres ce que tu as appris mon grand ? ”. Je lui demande la permission de reprendre Aaron de ses bras tandis que je brise notre étreinte. Alors que je le tiens notre fils, ses petits pieds touchent le sol. Je l’aide à le stabiliser et finis par le lâcher. “Je ne veux plus te priver de ça.” Mon cœur se serre alors qu’Aaron fait quelques pas vers la poussette.


cuteness dice:


Dernière édition par Enoch Adelson le Sam 20 Fév 2021 - 18:08, édité 1 fois
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LE DESTIN
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l'être suprême
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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptySam 20 Fév 2021 - 18:08


Le membre 'Enoch Adelson' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé action' :
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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptyDim 28 Fév 2021 - 2:47


"Tous les quatre et demi tu veux dire ?” Charlie serait montée au créneau pour bien moins que ça mais elle laisse une seconde chance à Enoch, lui indiquant de ses deux billes bleues qu’il est en train de prendre une pente dangereuse. Il y a deux choses qu’elle continuera de défendre bec et ongle, qu’elle ait tort ou raison : ses enfants et Léo. Elle serait prête à tout pour eux et se sent attaquée dès qu’on touche au moindre de leurs cheveux, qu’ils soient blonds ou noir de jais. Il n’y a aucun doute dans le fait qu’elle prenne tout bien trop à cœur mais encore une fois, ce n’est pas un reproche qu’elle serait capable d’accepter, surtout pas dans le contexte actuel. Finalement, la jeune femme se contente de souffler doucement lorsqu’Enoch semble faire marche arrière et recommence à brandir le drapeau blanc. "Tous les cinq. Pardon. Il compte pour un lui aussi.” Elle s’était arrêtée à quatre pour ne pas créer de nouveaux problèmes là où ils avaient déjà bien assez à gérer mais elle est heureuse qu’il inclut désormais son mari (elle a encore envie de l'appeler son meilleur ami, tout change si rapidement) dans leur duo/trio plus désorganisé que le chaos lui-même. Ces quelques mots signifient énormément pour elle, tout comme ils sont une infinie pression de moins sur ses frêles épaules. “Une fois que Siobhan sera remise sur pied, on trouvera des solutions pour régler notre situation qui ne rend heureux personne. Je te le promet.” Et si elle renifle, cela n’a absolument rien à voir avec des allergies. “J’en doute pas. C’est tout ce que je veux.” Plus aucun écran de fumée, désormais. Elle n’essaye pas de paraître plus imposante qu’elle ne l’est en réalité. Il la connaît, après tout, il sait démêler le vrai du faux et tous les efforts qu’elle réalise ne sont que pour son petit ego.

Tu as cruellement manqué aux enfants durant le dernier mois.” - “Pas autant qu’ils m’ont manqué.” Les voix sont basses et les confessions abondantes. Ils ont l’air d’un parfait jeune couple en train de vivre la première frayeur de leur vie parce qu’une de leur terreur a fait les quatre cent coups. L’ironie dans tout ça, c’est qu’il n’y a rien de vrai dans ces mots et que Charlie est certaine d’une chose : il n’y a rien d’anodin dans cette virée à l’hôpital. Siobhan va véritablement mal et même Enoch et ses connaissances médicales ne peuvent rien y changer ; elle sait qu’il aurait tout fait pour sa fille le cas échéant. La jeune femme laisse de nouveau sa tête retomber contre son épaule, vieille habitude qui n’a pas tardé à revenir sans qu’elle ne s’en aperçoive. Déjà, pourtant, les mots du père à son fils l’empêchent de fermer les yeux ou même prendre le temps de se poser. “Tu lui montres ce que tu as appris mon grand ? ” Au contraire, elle a déjà un sourire immense et ses bras s’ouvrent pour laisser le petit garçon rejoindre son père, lequel le pose rapidement au sol. Elle voudrait lui dire qu’il ne devrait pas, qu’il y a sûrement un millier de produits chimiques et toxiques, que les sièges sont sales et qu’il était bien mieux entre ses bras mais ses lèvres restent closes. Elle a appris de ses erreurs. Elle sait qu’il est digne de confiance et qu’il sait ce qu’il fait. Elle l’a toujours su, même si elle doit serrer les dents pour retenir un petit cri étonné lorsque ses doigts lâchent ceux du bambin, lequel se tient finalement droit. Son équilibre est instable et précaire mais il a le mérite d’exister, et pour Charlie, c’est une grande nouvelle. “Je ne veux plus te priver de ça.” Elle a un sourire immense et fier, à tel point qu’elle en oublierait presque la raison de leur présence ici. Naturellement, elle se relève dans le seul but de vouloir s’accroupir près de lui pour être à sa hauteur - et prévenir la moindre chute, laquelle arrivera tôt ou tard à en juger par son jeune âge. Aaron en a pourtant décidé autrement, lui qui gambade dans la direction opposée, lui qui vise la poussette tel un objectif à atteindre.

Sio! Sio!” Le regard de la jeune femme se relève pour croiser celui de son ex-tout, désormais teinté de tristesse. Aaron a les mains tendues, comme s’il s’apprêtait à retrouver sa jumelle d’un instant à l’autre. Avec eux, personne ne pourrait douter du lien fort qui unit les jumeaux entre eux. Ils font toujours tout ensemble et supportent très mal d’être séparés l’un de l’autre. A bien y réfléchir, c’est sûrement la première fois qu’ils le sont réellement. Les faire dormir dans des lits séparés a déjà été une grande épreuve, mais Charlie n’imagine pas encore devoir faire rentrer Aaron chez lui sans sa jumelle auprès d’eux. Aucun des enfants ne pourrait le comprendre, et les parents seraient tout aussi dévastés. “Aaron, mon coeur.” Elle appelle doucement, derrière lui, ses mains cherchant les siennes potelées pour le freiner dans son échappée. Charlie impose finalement son index entre ses doigts pour qu’il ait quelque chose à serrer, à défaut de pouvoir déjà retrouver sa sœur. “On ira bientôt voir Siobhan, d’accord? Les amis de papa s’occupent d’elles pour le moment.” Certaine que les enfants comprennent bien plus de choses qu’on ne le pense, elle explique la situation d’un point de vue infiniment simplifié, un sourire se voulant rassurant au bout des lèvres. “Ils t’ont dit combien de temps ça pouvait prendre.” Allant contre ses propres principes, elle est désormais celle qui s'assoit par terre, simplement pour ne pas forcer son fils à retourner dans ses bras ou la poussette. Il a besoin de bouger, il ne veut que ça. “On devra rentrer avec Aaron si ça prend trop de temps. Maintenant qu’on est tous les deux, ça ne sert à rien qu’il reste ici.” Les mots s’enchaînent rapidement pour qu’il comprenne qu’elle n’est pas en train de lui reprocher quoi que ce soit : il n’avait pas d’autre choix que de l’amener avec lui, il a bien agi. Mais maintenant la donne est différente. “Tu pourras rentrer si tu veux. Avec Aaron. Tu mérites de te reposer. Je travaille pas demain, je pourrais t’appeler si jamais ils donnent des nouvelles ou…” Des nouvelles ou n’importe quoi. Elle sait qu’il voudrait connaître la moindre avancée parce qu’il en est de même pour elle, et si Enoch venait réellement à rentrer chez lui alors elle tiendrait sa parole de le tenir informé d’absolument tout.
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Message(#) Sujet: Re: It's Called a Heart (Charlie #2) It's Called a Heart (Charlie #2) EmptyVen 5 Mar 2021 - 17:11


Ce que j’assimile à une simple boutade d’écoliers semble conduire tout droit vers un précipice et je rectifie aussitôt le tir afin de ne pas rendre la situation pire qu’elle ne l’est déjà. Est-ce que pour autant je tolérerais Léo dans le cercle proche de mes enfants ? Certainement pas pour le moment. Le quatre et demi est la vérité, le cinq une simple armistice pour bénéficier de trêve dont on a besoin l’un et l’autre. Il aurait été plus malin pour ma grande bouche et moi de la fermer et d'acquiescer aux quatre chiffres mais visiblement c’était trop compliqué. Je préfère bien vite me recentrer sur ce qui importe sachant que ce sujet sera à n’en point douter un thème de discorde évident à démêler mais chaque chose en son temps. Je lui dis que l’on trouvera des solutions et étrangement j’y crois du plus profond de mon être. Il faut mettre un terme, ensemble, à nos démons. J’ai parfaitement conscience que ce n’est qu’un excès d’optimisme provoqué par une situation qui me met à terre mais je décide de me laisser bercer par ce miroir d’illusions. “J’en doute pas. C’est tout ce que je veux.” Mon regard vient se plonger dans le sien alors que de ma main libre je fais le signe de promesse en levant mon index, mon majeur et mon annulaire. Nos émotions sont mises à nues et finalement je ne sais pas lequel de nous est dans le plus mauvais état. C’est peut-être la première fois depuis un an que nous sommes vrais l’un envers l’autre, sans barrière ou mirage. Ce n’est pas à celui qui aura le dernier mais à celui qui arrivera à briser ce silence qui nous rappelle trop la mort.“Je te préviens, si tu mets à pleurer, je m’y mets aussi.” C’est peut-être ça qui nous faut au fond et je n’arrive même pas rire de l’ironie de la situation. Je lui fais part du ressenti de nos enfants par rapport à son absence.“Pas autant qu’ils m’ont manqué.” Mon cœur se serre un peu plus sans qu’aucune parole ne sorte de ma bouche. Je sens sa tête se poser une nouvelle fois sur mon épaule. J’hésite à passer mon bras autour d’elle pour nous enfermer temporairement dans un cocon de couple qui n’a jamais existé. Finalement je me résigne et je reporte mon attention sur Aaron.

Je récupère Aaron de ses bras pour lui poser les deux pieds à terre. Depuis notre dernière dispute il a appris à marcher, ou du moins à réussir à faire quelques pas sans tomber.  “Il a commencé à apprendre à marcher tout récemment.” Je tais la date exacte qui me paraît être un élément glissant, noël. C’est à Noël qu’Aaron pour la première fois s’est dressé sur ses pattes arrière pour tenter de conquérir le monde avant de retomber avec son fessier sur l’épais tapis de ses grands-parents. Je tais aussi les tentatives de Siobhan de le faire tomber certainement un peu envieuse de ne pas réussir à suivre son frère qui commence petit à petit le plaisir de gambader là où il peut. Celle que j’ai aimé se place à côté de notre enfant pour s’assurer qu’il ne tombe pas. Cette scène j’en ai rêvé maintes et maintes fois. Elle tentant de réfréner les ardeurs de nos enfants apprenant à marcher et moi filmant la scène au milieu de rires. Cette situation s’est finalement réalisée mais sans la blonde. Je crois que ce songe m’a suivi jusqu’au début du procès et même encore un peu après jusqu’à ce qu’il devienne par la force des choses lettre morte.  “Sio! Sio!” Je ne m’attends pas à ce qu’Aaron prononce ces premiers mots là, maintenant. Je me demande même si je ne rêve pas mais le regard nimbé de tristesse de Charlie me fait comprendre que tout ceci est bien réel. Même si les deux se chamaillent gentiment parfois, il est impossible de nier un lien spécial entre eux. Jusqu’ici il n’ont jamais été séparé plus que nécessaire et si je peux observer les réactions d’Aaron, mes pensées se perdent dans ce que peut bien ressentir Siobhan en ce moment. Je regarde la relation unique de la mère et de notre fils et peut-être bien qu’un soupçon de jalousie immature fait son chemin dans mon esprit. Cependant, il est effacé par toute la tendresse que cette scène m’évoque. Sa phrase sur notre prochaine visite avec Siobhan me fait décrocher un léger sourire. Je ne rajoute rien.

Ils t’ont dit combien de temps ça pouvait prendre.” “Elle en a pour au moins la journée complète, le temps des examens. Puis ça sera fonction de ce qu’ils trouvent.”Autant dire que je n’en sais rien finalement. “On devra rentrer avec Aaron si ça prend trop de temps. Maintenant qu’on est tous les deux, ça ne sert à rien qu’il reste ici.” Elle n’a pas tort, ça ne sert à rien que notre fils reste ici inutilement, ce n’est pas vraiment le genre de lieu épanouissant pour un enfant d’un an. Je m’attends maintenant à ce qu’elle me demande de rentrer avec Aaron et autant dire que je me plante royalement. “Tu pourras rentrer si tu veux. Avec Aaron. Tu mérites de te reposer. Je travaille pas demain, je pourrais t’appeler si jamais ils donnent des nouvelles ou…” Je ne peux m’empêcher de contenir un rire étouffé. A quel moment suis-je  devenue aussi con ? “Je commence mon service dans 4h ça ne sert à rien que je rentre. Si tu ne travailles pas demain autant que tu prennes Aaron pour la journée, c’est plus logique.” Non y’a rien de logique, je ne réfléchis même pas à ce que je dis. Pas que je veuile jouer les martyr ou lui montrer que comme d’habitude je suis incapable d’accepter ses idées, même si je considérais que les miennes sont presque toujours meilleurs que les siennes. “Ta proposition me touche vraiment mais tu es plus en état de t’occuper d’Aaron que moi. Puis ça te fera du bien de le voir sans un regard scrutateur derrière ton épaule.” Je louche pour tenter de détendre l’atmosphère. En théorie je devrais prendre un congé, ce qui serait la suite logique de la situation. Mais le travail m’aidera à oublier un peu la situation actuelle. “Je te contacterai dès que j’aurais du nouveau et pour qu’on mette à plat toutes nos histoires. On fait comme ça ?


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