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 Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson

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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptyVen 29 Mai - 16:23


Malgré la dureté de ses mots, Claire a tout de même un petit pincement au coeur de penser que leur amitié est détruite. Elle n'a pas voulu ça ... Même pendant ces huit longues années d'absence, elle avait pensé que ça pourrait se réparer à un moment. Pas en un claquement de doigts bien entendu mais avec du travail et de la communication. Mais à l'instant présent, elle ne savait plus trop quoi penser. Cet homme devant elle a bien l'allure de son meilleur ami, ses traits, tout ce qui fait de lui physiquement ce dont elle se souvient. Cependant mentalement, elle ne le reconnaît pas et oui ça lui fait peur. Qu'a-t-il pu se passer pour qu'il devienne l'ombre de lui-même ? Elle n'en sait rien et ne le saura probablement jamais. Le regard qui lui lance n'est pas pour lui faciliter la tâche.

- Jayden ... Et avant ce que tu me caches alors ... Pourquoi tu as arrêté de donner des nouvelles ? Je veux bien que tu aies vécu quelque chose dont tu ne veux pas parler mais ça ne s'est pas passé de suite après mon départ si je ne me trompe.

Même s'il essaye de le cacher, elle voit bien que c'est une larme qu'il essuie. Merde, Claire n'a jamais été insensible quand Jayden était mal et là, c'est encore le cas. Si seulement, il n'avait pas fait le con avec cet arme, elle serait sûrement aller vers lui mais là, ses jambes calent, elle n'y arrive pas.

- Tu te rends compte de que tu as fait tout de même ? Tu m'as foutu une arme dans les mains, tu m'as forcée à la tenir contre ta tempe ?! C'est un acte complètement démesuré ! Je ... Tu aurais pu me parler non ?! C'était tellement simple et tu as rendu ça ...


Elle soupire un long moment et son regard va enfin vers lui.

- Tu m'as fait peur ... Et je suis désolée mais comment tu veux que l'amitié qui nous liait reste indemne après tout ça. Il y a eu ton silence qui a déjà fait beaucoup de mal et maintenant ça ... Je veux bien être forte mais là j'y arrive plus.

Dire que tout ce qu'ils avaient vécus, avait disparu était faux. Elle ne saurait pas oublier tant de bons moments passés avec lui. Seulement à l'instant présent, elle était encore choquée de son comportement et il allait lui falloir du temps pour qu'elle revoit en lui le Jayden d'avant, celui en qui elle avait confiance, celui qui la faisait rire, celui qui avait toujours été présent pour elle et vice versa.

- Tu quoi ?

Claire avait bien entendu le début d'une phrase qu'il n'avait pas achevée mais était loin de se douter de la suite. Comment aurait-elle pu de toute façon.

- Je ... Laisse le temps faire, c'est tout ce que je peux dire actuellement.

Elle ne lui fermait pas la porte mais elle n'était pas non plus grande ouverte. C'était difficile pour elle aussi. Il avait été une part entière de sa vie et elle ne pouvait pas l'effacer commeça. Son regard se posa sur le petit appareil et elle sourit légèrement. Elle s'en souvenait très bien de ces moments. Tout était beau à cette époque, aucune ombre au tableau. Combien de fois ils n'avaient pas refait le monde à leur façon mais ils étaient encore des enfants innocents que la vie n'avait pas brisé.

- Garde le ... J'ai toujours le mien avec les mêmes chansons, je ne l'ai jamais jeté.


Quand il lui demanda s'il pouvait la prendre dans ses bras, elle cala. Son regard se posa sur lui, elle aurait aimé pouvoir le faire mais encore une fois elle n'y arrivait pas. Elle ravala et leva son regard vers lui.

- Je ... Je peux pas ... Pas aujourd'hui ... Pas maintenant ... C'est trop tôt. Je suis désolée vraiment ... Mais rien ne dis que le temps ne jouera pas à ta faveur et que tout est perdu d'accord ?
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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptyVen 29 Mai - 17:53



Fast food is a frightening hell.

   

   
Les dernières phrases de Claire s'envolent dans une brusque rafale de vent tiède.

Quelque part, je m'attendais à ce refus. Je soupire légèrement avant de laisser retomber mes bras. Je me sentais stupide mais après tout, ce n'était pas comme si c'était la première fois aujourd'hui. Et si sa décision me faisait mal, que ses mots étaient durs à entendre pour moi, je pouvais la comprendre. Trop de distance accumulée durant huit ans, et ça...
Je dois continuer à repousser l'émotion qui m'enserre le coeur comme un étau trop fermement installé. Il y a tellement de choses que je ne peux pas dire, que je dois taire et pourtant, je n'ai pas envie de lui mentir, d'inventer une histoire qui ne ferait que l'éloigner de moi.

Je mentais ouvertement à toute ma hiérarchie, à mes parents, ma famille et devant Claire, serveuse au McDo, les rêves certainement plein la tête, j'étais incapable de me résoudre à sortir l'histoire bien huilée qui était la mienne pour assurer ma protection. La même question revient, lancinante, encore et encore. Pourquoi n'ai-je pas donné de nouvelles ? Pourquoi me suis-je muré dans le silence ? ...je relève la tête, prenant une profonde respiration.

-Tu veux savoir pourquoi je n'ai pas donné de nouvelles ? Tu sais Claire, la réponse, elle est stupidement simple...j'avais peur. Toi et moi, nous étions les deux doigts de la main, nous étions tout l'un pour l'autre...

J'ai envie d'aborder un moment cette nuit, le soir du bal de promo, mais je ne sais pas si je dois le faire car il s'agit du dernier tabou, du premier et dernier silence pesant qui a semblé flotter au-dessus de nous.

-Quand nous étions adolescents...j'ai toujours eu peur Claire, peur que tu finisses par te lasser de moi, de mes colères, de devoir toujours devoir intervenir avant que je m'attire des emmerdes improbables. Tu étais mon héroïne...alors, quand je n'ai pas pu te suivre dans cette fac, j'ai pensé que j'étais devenu indigne. Tu allais être entourée de gens intelligents, que tu n'aurais pas à couvrir en permanence. Après, j'ai été bouffé, dévoré entre cette envie de te parler et la peur de n'être plus qu'un poids dont tu n'avais plus besoin. J'avais peur d'entendre les mots que tu m'as dit aujourd'hui...au cours d'une de mes missions, un homme m'a dit qu'on passait notre vie à courir derrière le bonheur et que lorsqu'on l'avait atteint, on en profitait plus, par peur de le perdre...si tu savais comme ces mots ont pris du sens pour moi. Tu étais et es mon bonheur Claire, l'idée de te perdre m'a tétanisé, j'ai passé des heures à me demander quoi te répondre sur cet écran avant de me résoudre à ne pas prendre de décision...


Ma cicatrice au cou me démange tout à coup, je sens la nervosité qui s'empare de moi quand je repense à ma mission d'infiltration.

-Il y a quatre ans, j'ai commencé à travailler sur une affaire sensible, j'étais sous surveillance...je ne pouvais pas te répondre sous peine de te faire prendre des risques. Je mentirais si je disais que ça n'a pas rendu un peu plus simple mon incapacité à décider que faire...mais au final, je souffrais quand même...jusqu'à ce jour...jusqu'à maintenant.

Entre mes doigts, mon vieux lecteur MP3 glisse alors que je le caresse doucement, distraitement, je connaissais chaque centimètre carré de sa surface.

-Pour ce que j'ai fait, j'en suis conscient Claire...je me suis trompé, en te mettant cette arme dans la main, je n'ai pas voulu te faire peur, et je ne pourrais jamais te dire à quel point je suis désolé...je voulais juste que tu comprennes...à quel point tu comptes pour moi...je sais bien qu'on ne peut pas rattraper huit ans comme ça, mais...j'ai voulu...notre amitié, est le bien le plus précieux que je possède. Tu n'imagines pas combien je suis prêt à me battre pour elle, même si cela veut dire en arriver à des extrémités que je regrette ensuite.

Je me rapproche encore d'un ou deux pas vers Claire, tout en évitant bien sûr le moindre mouvement qu'elle pourrait considérer comme menaçant. Je souris, le plus sincèrement possible, malgré le pincement que je ressens au coeur.

-Tu sais Claire...je serai toujours là pour toi...si tu as besoin de parler, de te confier...il y a huit ans, tu ne devais pas être forte avec moi...est-ce que ce temps à vraiment changé ? Crois-tu que je sois devenu incapable de prêter l'oreille à ma meilleure amie ? Tu n'arrives plus à être forte, c'est ce que tu m'as dit il y a quelques instants...alors, laisse-moi être fort pour toi, comme le binôme que nous avons toujours été. Pour le moment, je bosse surtout au commissariat pas loin. Quand tu le sentiras, tu n'auras qu'à pousser ma porte, et tout ce que tu diras pourra rester entre nous.

Cette fois, je marche vraiment vers elle, m'arrête à côté d'elle alors que nous regardons chacun dans des sens opposés ; comme les deux faces d'une même pièce. Je dis alors simplement, comme un vent de mystère.

-Je n'ai jamais oublié cette nuit là tu sais...
   

   
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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptyVen 29 Mai - 18:19


Ce n'est pas de gaieté de coeur que Claire repousse Jayden mais elle doit le faire. Si elle avait accepté sa requête, cela aurait été comme si elle acceptait ce qu'il avait fait auparavant. Et c'était très loin d'être le cas. D'ailleurs, elle espère pour lui que personne n'apprendra ce qu'il a fait. Elle s'est fait des nouveaux amis et certains sont protecteurs avec elle et verraient ça d'un très mauvais oeil. Donc pour le protéger, elle n'en parlera pas d'elle-même. Mais maintenant s'ils viennent à l'apprendre par je ne sais quelle occasion, elle ne pourra pas nier les faits non plus. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour Jayden.
Au point où ils en étaient, autant qu'il lui dise tout ce qu'il pensait, au moins cela serait fait et peut-être qu'ils pourraient aller de l'avant. Claire n'avait pas envie de tout juger sur cet acte, elle voulait savoir réellement ce qu'il se passait dans la tête de celui qui avait tant compté pour elle.

- Peur ... Mais de quoi ? J'ai toujours été à tes côtés. Il n'y avait aucune raison que cela change. Oui, je me suis fait des amis ici et alors ? Ils ne t'auraient pas rabaissés pour autant, ce sont des personnes bien, bien mieux que celles que tu as pu rencontrés au lycée. Tu n'as même pas essayé, tu as eu peur et tu as fui Jayden ... J'ai pourtant essayé comme je pouvais te tenir le coup, de continuer à t'écrire malgré tes silences ...

Ho que oui, elle avait essayé jusqu'au moment où elle s'était rendue compte que cela ne servait plus à rien, qu'elle devait le mettre dans un coin de son coeur et passer à autre chose, continuer sa vie. Son regard se porte sur son cou, elle y aperçoit une cicatrice.

- Tu t'es fait ça comment ?

Va-t-il répondre vu qu'il n'a déjà pas répondu à tout juste avant comme s'il essayait encore de lui cacher des choses. Claire ne voulait plus entendre de mensonges, elle savait qu'ils ne servaient à rien. En cachant les choses, on perd tout et ça elle l'avait appris à ses dépends.

- Se battre pour une amitié est une chose mais en venir à ça, c'est différent. Mets toi quelques secondes à ma place ... Enfin ce qui est fait est fait maintenant ...

Elle le voit bien se rapprocher de plus en plus mais ne bouge pas. Elle ne pourrait pas aller bien loin de toute façon vu qu'elle était posée contre le mur du McDo. D'ailleurs, elle s'étonnait qu'on ne soit pas encore venue la chercher pour qu'elle se remette au boulot mais il faut dire qu'il n'y a pas grand monde aujourd'hui.

- Hm ... Même si j'aurais envie de me confier Jayden, je ne peux pas. Et ça même si tout allait bien entre nous. Il y a des choses que je garde et qui resteront en moi ... Du moins pour le moment.

Comment pourrait-elle lui parler d'Ash et de la souffrance qu'elle endurait seule depuis des mois ?! Non, elle ne pouvait pas, c'était trop difficile et puis ce serait ironique de lui en parler alors que c'est justement car elle a gardé leur relation secrète qu'elle l'a perdu.
Par contre, quand il vient à parler de cette fameuse nuit, elle déglutit. Jamais, ils n'en ont parlé. Cela s'est passé et le lendemain la vie avait repris son cours normal. Ce soir là, c'était leur bal de promo, ils faisaient la fête, ils avaient trop bu ... Et cela avait dérapé. C'était la première fois de chacun d'entre eux ... Si Claire n'avait jamais mis un seul mot sur cette nuit, c'est pour la simple et bonne raison qu'elle avait peur que cela ruine leur amitié et pourtant cela avait quand même été le cas ...

- Ha ... Hm je ne sais pas quoi te dire ... Je ... Enfin ... C'est loin tout ça
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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptySam 30 Mai - 11:27



Fast food is a frightening hell.

   

   
Les choses étaient plus ou moins dites, il n'y avait plus rien que je puisse faire désormais, si ce n'était répondre avec honnêteté aux questions qu'elle aurait, pour qu'un semblant de confiance puisse revenir entre nous. Quoique je puisse dire, je me heurtais encore et toujours aux mêmes obstacles. Claire avait beau être gentille, elle était plus tenace qu'elle le laissait paraître. J'avais toujours aimé cette qualité chez elle même si à cet instant, elle me coûtait cher.
J'étais si proche d'elle et pourtant, entre nous, il y avait toujours ce fossé, ce malaise qui demeurait. Comment expliquer cette peur qui m'avait poussé à agir d'une manière si désespérée, cette fuite en avant qui ne m'avait laissé aucune occasion de prendre un peu de recul avant qu'il ne soit trop tard, avant de se rendre compte que de l'indispensable, on était devenu l'indésirable.

-Que veux-tu que je te dise Claire ? Tu as raison, je n'ai pas essayé, je suis parti, parce que j'avais peur de pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir rester avec toi, surtout après ce qu'on...bref...

Je détourne le regard pour ne pas aller plus loin, je ne pouvais pas en dire plus sans trahir des sentiments qui, à cet instant, seraient tout sauf bienvenus.

-J'ai été con Claire, voilà, je le reconnais. Tu as essayé, tu as toujours été gentille et moi, j'ai fait le crétin. J'ai tergiversé, et au final, j'ai merdé. Tu as raison sur toute la ligne...mais que veux-tu que je fasse désormais, à part te dire que je suis désolé et supplier ta clémence ? Je regrette sincèrement. Tu as peut-être raison, j'aurais dû faire ma vie à Brisbane, intégrer une école de police ici pour demeurer dans ta vie...j'aurais pu être autre chose que ce que je suis à tes yeux désormais.


Certains reflets dans ses yeux me rappelaient ceux des hommes et des femmes que le cartel se préparaient à torturer ou assassiner, un mélange de tristesse et de pitié pour les bourreaux qui n'avaient plus d'humains que le nom. Sans m'en rendre compte, j'avais adopté une partie de leurs attitudes, devenant insensible à certaines nuances. Elena était du genre à aimer les relations volcaniques, où la présence d'arme était aussi indispensable qu'une tendresse brutale.
J'ai à nouveau envie de lui prendre les mains de mon amie, d'établir un contact physique, comme pour la sentir un peu plus près de moi, j'entame le geste avant de le suspendre, et de l'abandonner. Rien ne servait de continuer à jouer avec le feu, elle m'avait bien fait comprendre que je n'avais plus le droit.

-Tu me connais, tu sais que je peux démarrer au quart de tour...je suis navré de t'avoir effrayée...j'espère juste que tu pourras me pardonner.

Etait-ce parce que j'ai penché légèrement la tête ? Ou bien parce que j'ai baissé ma garde une fraction de seconde ? Je ne sais pas mais Claire aperçoit un morceau de la cicatrice que je porte au cou. Instinctivement, je pose ma main dessus pour la cacher avant de réaliser qu'il est déjà trop tard, et qu'un nouveau mensonge risquerait de faire du mal à ce qui reste de nous.

-Tu veux parler de ça ?

Du bout du doigt, j'écarte un peu le col de mon t-shirt, dévoilant le trait rougeâtre qui part de mon omoplate jusqu'à la clavicule en diagonale, traçant son chemin à quelques centimètres de la carotide.

-La question n'est pas de savoir comment je me suis fait ça, Claire...la bonne question est de savoir qui me l'a fait...cette personne fait partie de ceux qui n'auraient rien désiré de plus que je réponde à tes messages pour s'en prendre à toi...

Je reste silencieux quelques secondes, laissant le vent emporter un papier quelque part sous une des voitures du parking.

- Tu sais...la question qu'on se pose, lorsqu'une machette se pose sur son cou, n'est pas de se demander si on va mourir, parce que c'est idiot d'y songer quand on sait que le mec en face n'a pas l'intention de vous faire de cadeau, mais plutôt de savoir si on aura le temps de penser à la personne qu'on aime le plus avant de se vider de son sang. Toutes les choses qu'on a pas dites, toutes les choses qu'on a laissées en suspend, on y songe en se disant qu'on aurait voulu faire les choses autrement. A force de côtoyer ces gens, tu finis par croire qu'une amitié vaut la peine de se battre par absolument tous les moyens...


Je ne lui parle pas de la trace sur ma poitrine, là où le coup de feu est entré dans mon corps, je m'étais promis de ne pas en parler...déjà qu'elle avait vu la cicatrice du couteau...Elle repousse ma proposition de se confier, de la soutenir. Evidemment, aucune véritable surprise sous le soleil, même si une partie de moi avait voulu espérer une éclaircie, une raison de positiver et d'y croire. Mais Claire était comme ça, entière, sincère, au moins, elle ne me servait pas un masque d'indifférence, c'était déjà ça.

-Très bien, je ne peux pas t'obliger à me parler, mais sache que mon offre tiendra malgré tout. Si jamais tu as besoin de parler, tu pourras compter sur moi...maintenant la balle est dans ton camp, à toi d'en faire ce que tu veux...

Je sens son malaise quand j'aborde la fameuse nuit qui suivit le bal de prom'. Je souris en y repensant. Elle a raison, c'est loin tout ça, mais même si j'étais alcoolisé, je m'en rappelais de chaque seconde, de chaque instant de fragilité où je l'avais tenue dans mes bras, où mes doigts avaient découvert son corps et qu'une passion que nous n'avions pas soupçonnée nous avait cueilli en plein vol.

-Tu as raison...ça fait longtemps...mais ce moment, je ne l'oublierai jamais Claire...je n'en dirai pas plus, vu les circonstances...mais...simplement merci, merci d'avoir été toi, merci d'être celle que tu es...

J'ose tendre ma main droite jusqu'à effleurer sa joue. C'était un geste doux, déterminé mais dénué de violence. Le dos de mon index effleure sa peau.

-Tu es encore plus ravissante que dans mes souvenirs...même si rien ne s'est passé comme prévu, je dois avouer être heureux d'avoir au moins pu te revoir.

   

   
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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptySam 30 Mai - 15:43


Un soupir sort d'entre les lèvres de Claire, elle a cette impression que c'est un dialogue de sourd entre eux. Il n'arrête pas de répéter qu'il a eu peur mais qui n'a pas peur sur cette foutue planète ? Elle est la première à avoir peur mais malgré tout dés qu'elle le peut, elle essaye de les surmonter même si elle échoue à certains moments. Quand elle doit monter sur scène, elle a toujours ce stress énorme et pourtant, elle y va en disant qu'elle n'a rien à perdre. La seule chose qui l'a pénalisée est la peur qu'elle a eu en se mettant avec Ash et elle le regrette amèrement ... Et encore elle devait tout clarifier, elle n'en a juste pas eu le temps ... Alors oui Jayden peut répéter sans cesse qu'il a eu peur, il a eu huit longues années pour la surmonter.

- Tu parles de la peur et encore de la peur ... Mais tu n'as pas essayé une seule fois de la surmonter et je pense que c'est ça qui prouve beaucoup de choses Jayden ... il n'y a rien à faire malheureusement ... Je pourrais te dire que je te pardonne, qu'on recommence tout à zéro mais je serais alors hypocrite avec toi et avec moi-même ...

Elle se savait dur avec lui mais si seulement il n'avait pas agit en con en sortant son arme, elle aurait peut-être été différente. La facette qu'elle avait vu de lui, elle en avait peur. Et maintenant, il était normal ... A croire qu'il avait eu une sorte de crise. Elle avait du mal à le suivre, un coup il pète un plomb et quelques secondes après il se calme et lui demande clémence.

- Certes, tu as un tempérament sanguin mais c'était plus que ça ... Tu étais ... J'ai même pas de mots pour décrire ce que j'ai vu dans ton regard à ce moment là mais je sais que je n'ai pas aimé ce que j'ai vu.

Il lui montre alors la cicatrice qui gît sur son cou. Elle fronce les sourcils se demandant comment il a pu avoir ça ? Dans l'ordre de ses fonctions sûrement. Mais bien entendu, il ne répond pas encore à la question et ça commence à l'énerver qu'il tourne toujours autour du pot. Malgré tout, elle l'écoute en soupirant.

- S'il a fallut que tu frôles la mort pour te souvenir que j'étais important à tes yeux ... C'est que notre amitié était bien loin dans ton esprit.

C'est la façon de voir de la blonde. Elle estime que plus une personne s'efface de nos pensées et donc de nos coeurs que moins elle est importante. Par exemple avec Ash, elle ne l'avait jamais effacé ... Lui, elle doit avouer qu'à force, oui, il s'effaçait petit à petit pour ne devenir qu'un souvenir qu'on garde avec mélancolie. Mais elle ne lui dira pas, il n'a pas l'air en état d'entendre une chose pareille, du moins pas pour le moment. Elle hausse les épaules sachant très bien qu'il ne sera plus la personne à qui elle ira se confier ... Un malaise se fait sentir quand il reparle de ce nuit, celle du bal de promo.

- Jayden ... Je ...

Elle soupire encore et descend doucement sa main qui se veut être sur sa joue. Elle lui doit au moins la vérité sur cette nuit, au moins ça.

- Cette nuit, je ne l'ai pas oublié mais si je n'en ai pas jamais parlé, il y a une raison. On était jeunes, c'était la fin du lycée, on avait beau, tout était beau, tout était ... Enfin comme une soirée de lycéens ... On avait trop bu tout les deux et c'est arrivé ... Le lendemain, j'ai compris que c'était une erreur et je me suis dit qu'en ne parlant pas, ça éviterait de gâcher notre amitié même si dans le fond cela n'a servi à rien ...

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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptySam 30 Mai - 16:28



Fast food is a frightening hell.

   

   
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Quelqu'un a dit un jour que la vie, c'était comme une tartine de merde dont on mangeait un bout tous les jours. Et bien, j'ai l'honneur de croire que j'en étais à ma deuxième bouchée de la journée. Je pensais avoir trouvé une éclaircie, une raison d'espérer pouvoir commencer à réparer les choses avec Claire, mais ce qu'elle me dit, me fit comprendre que je pouvais royalement me faire foutre si j'avais pu avoir cet espoir.
Mais c'est surtout une des phrases de Claire, quand il aborda le fait de sa blessure au cou, qui le fit réagir en priorité. Sa voix était devenue plus pressante, mais pas agressive pour autant.

-Oh oh oh! Attends là. Claire, ne comprends pas les choses de travers. Je n'ai pas dit que j'avais eu besoin de frôler la mort pour me souvenir de combien tu étais importante, d'accord ? M'enfin Claire, j'allais crever, et la personne à qui j'ai pensé, ce n'était pas ma mère, mon père, ma soeur ou je ne sais qui, c'était toi ! Comment peux-tu penser ça ? Tu n'as pas l'impression de vouloir me blesser un peu trop là ? Je veux bien reconnaître que je n'ai pas été à la hauteur, je ne te dirai pas le contraire, mais s'il te plait, ne dis pas des choses pareilles, parce que tu aussi bien que moi que c'est faux, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...tu as toujours été importante à mes yeux, bien plus que ce que j'ai jamais pu montrer. Je regrette simplement de ne pas l'avoir montré à ce moment-là.

A cet instant, Claire repousse la main que j'ai posé doucement contre sa joue. Les mots qu'elle utilise pour évoquer la nuit du bal sont sans équivoques, comme ceux qui les ont précédés, ils se veulent cruels, douchant tout ce qui pouvait rester de positif par rapport à la situation. Tout ce que je pouvais dire ne l'atteindrait pas. A ce stade, le simple fait qu'elle m'écoute encore était en soit un exploit.
Je me sentais amer, vraiment amer, comme ce goût d'acide qui vous reste dans la bouche un lendemain de cuite, comme ce poison qui vous dévore et contre lequel il n'y a pas d'anti-remède.

-Je vois...une erreur hein ?...dans le fond, ça a toujours été ça Claire. J'ai toujours été une erreur, tu as fait une erreur en restant avec moi si longtemps, et moi, fidèle à mon statut, je n'ai pas su surmonter ces huit années pour venir vers toi. Des peurs, j'en ai affronté, j'ai surmonté des épreuves, des situations délicates oui, mais toi...tu es la seule...la seule peur, la seule personne que je n'ai pas su surmonter. Et c'est exactement ce que tu me reproches, avec tant d'ardeur que je sais plus quoi te dire. Je suis sincèrement désolé Claire, mais je ne peux pas remonter le temps, et si je suis le seul à vouloir reconstruire quelque chose, je ne pourrais pas.


Je soupire, pose mes mains sur mes hanches en secouant doucement la tête.

-Mais, ça ne sert à rien de parler n'est-ce pas ? La question n'est pas de reconstruire quoique ce soit. Je vois bien, j'entends bien que tu ne le souhaites pas.

Je regarde le bâtiment, ce McDo où j'aurais dû manger mais je n'ai plus faim. De toute façon, tout n'aurait plus qu'un goût de cendres désormais.

-En effet, tu n'es pas hypocrite, tu m'as bien fait comprendre que si j'ai été heureux de te revoir, ce n'est pas ton cas. Comme tu disais, une erreur...cette nuit, cette amitié...tout n'était qu'une erreur que tu rectifies enfin au bout de huit ans en cadrant le connard que je suis...tu sais, je commence à me demander si la véritable question que je devrais me poser est de savoir si tout ça, représente encore quelque chose pour toi, notre amitié, tout ? Ou bien si tout est à l'image de cette nuit, un regret, un moment qui ne représente rien. Si, si nous en avions parlé...alors les choses...peut-être les choses auraient été différentes Claire, j'aurai pu mettre des mots sur ce que je ressentais, j'aurais pu...


Devais-je lui dire ce que je ressentais pour elle ? Je n'avais pas envie de m'enfoncer encore plus mais là, à cet instant, j'avais l'impression qu'elle m'avait déjà enterré. Je ne risquais pas grand-chose de plus finalement, à part quoi ? Qu'elle ne m'aime pas ? C'était déjà le cas. Qu'elle détruise notre amitié ? Apparemment, je m'en étais déjà chargé tout seul. Qu'elle ne me fasse plus confiance ? Idem, j'avais fait le nécessaire pour m'en assurer. Je ne pouvais plus perdre grand-chose de plus que ce que j'avais déjà perdu.
Pourtant, ces sentiments, en moi, ils étaient tendres, sincères, destinés à ce souvenir, cette adolescente qui avait été mon monde. C'était le dernier beau souvenir qu'il me restait, je n'avais pas envie de le lui exposer, pas envie de la voir les tailler en pièces pour ne me laisser qu'un champ de ruines, je n'avais pas envie de réaliser que de ce qui m'avait importé pendant vingt-six ans, il ne restait rien.

Je me souviens d'une chaude journée de septembre, du vent dans les arbres et de mon coeur qui se serre à la vue de cette voiture qui s'en va. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne m'avait rien dit, sur cette nuit ensemble, je ne comprenais pas pourquoi j'avais l'air d'être le seul à vouloir en parler.
Je n'avais jamais imaginé que le départ douloureux de Claire, ressurgirait avec encore plus de douleur huit ans plus tard dans mon coeur blessé. J'avais caché si longtemps mes sentiments, et maintenant qu'ils devenaient difficiles de les cacher, je n'avais plus qu'un mur froid devant moi, un mur que visiblement, je n'arriverai pas à escalader.

-Très bien. Je crois que ça ne sert à rien que je continue à me battre contre les moulins à vent. J'ai tout gâché et j'en paie le prix. Je crois que je n'ai pas le choix, faut que je passe par l'addition. Je vais partir Claire, je vais te laisser poursuivre ta vie sans y interférer, puisque je n'y suis plus le bienvenu. Mais, sache une dernière chose, la plus sincère du monde...je ne représente peut-être plus rien pour toi, mais moi...depuis notre enfance, jusqu'à aujourd'hui encore, si on était venu me dire que je devais traverser le monde pour t'offrir mon coeur ou ma vie pour que tu puisses survivre, je l'aurai fait. Sans la moindre hésitation. Voilà, ce que tu représentes pour moi...


Je m'éloigne de quelques pas, sentant cette douleur abominable dans ma poitrine, ce poids lancinant qui lutte entre ma volonté de lutter pour ne pas abandonner et cette raison qui me dit que j'ai disparu pour elle, que ça ne sert à rien d'insister.

Pourquoi n'avions-jamais pu parler de cette nuit ? Pourquoi, alors que tout était parfait, n'avions-nous pas pu éprouver les mêmes sentiments l'un pour l'autre...pourquoi avions-nous raté la fin heureuse ?

   

   
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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptySam 30 Mai - 17:39


Aurait-elle compris de travers ? C'est bien possible. En peu de temps, il y a eu tellement d'informations qu'elle se perd et elle ne peut cesser de penser à cette arme à feu gisant sur sa taille. Claire n'aurait jamais pensé en tenir une dans ses mains un jour et encore moins qu'elle serait collée sur la tempe de Jayden. C'était une blague cette journée mais une blague de très mauvais goût. Il ne savait pas réapparaître dans sa vie normalement, en discutant calmement du pourquoi du comment ... Tout aurait été plus simple.

- Si j'avais voulu te blesser Jayden, tu sais très bien que ce n'est pas comme ça que je m'y serais prise. Et je sais que tu regrettes, tu le dis et redis mais ...

Non, Claire n'était pas du genre à vouloir blesser les personnes autour d'elle délibérément sauf si ces personnes lui ont causé un tort et encore ... La plupart du temps, elle s'éloigne et les vire de sa vie sans un mot, chose qu'elle fera avec son frère dans peu de temps d'ailleurs. Elle n'acheva pas sa phrase car cela ne servirait à rien de plus que d'enfoncer le couteau dans cette plaie ouverte.
Sentir la main de Jayden contre sa joue, elle n'y est pas prête ... Même si c'est un simple geste amical, elle ne peut pas. Peut-être un jour ... Donc elle le repousse mais sans geste brusque non plus. Il vient à parler de cette nuit qu'ils ont passé ensemble après le bal de promo. Claire redoutait cette discussion et à raison. Malgré tout, elle lui dit la vérité, elle ne veut pas qu'il y ait encore des non dit, elle en a trop eu dans sa vie actuelle. Et voilà que Jayden remet le couvert, elle ferme les yeux et serre les poings pour ne pas exploser. Pourquoi à chaque fois faut-il qu'il remette tout en question, c'est usant !

- Merde Jayden ! Arrête un peu ! Oui cette nuit a été une erreur et je ne dirais pas le contraire pour te faire plaisir ! Mais tu sais pas arrêter de jouer au caliméro deux secondes, t'es pas un poussin à ce que je sache ! Ce n'est pas car je regrette cette nuit que je regrette notre amitié. A la moindre chose qui ne te plaît pas sortant de ma bouche, tu remets en cause toute notre adolescence ! A croire que c'est toi qui regrette ces moments passés ensemble. Ce n'est peut-être plus le cas actuellement mais avant oui, t'étais mon meilleur ami et j'ai toujours été sincère avec toi. Si tu ne veux pas le croire, que grand bien te fasse mais j'en ai marre de me justifier sur le passé et surtout un passé qui était beau, sans entraves ! Et arrêtes aussi de penser pour moi ! Oui là de suite, je ne peux pas ... Je t'ai dit de laisser le temps faire, c'est pas compliqué pourtant. On s'est revu il y a quoi une heure et tu voudrais que déjà tout soit comme avant, c'est juste impossible. Et surtout laisse moi digérer ce que tu as fait ... Et ne t'excuses pas encore et encore, ça ne sert à rien. Une fois suffit, j'ai compris que ce geste tu le regrettais mais je peux pas mettre une croix dessus comme si de rien n'était ... Désolée d'être juste humaine avec des sentiments et des émotions.

Elle avait voulu se contenir mais elle n'y était pas arrivée. Il devait arrêter de faire ça, de tout remettre en question autrement c'est sur qu'elle allait le jarter de sa vie pour de bon. Elle n'en était déjà pas loin mais voulait laisser une infime chance à leur amitié de renaître car il avait compté dans sa vie tout de même et elle ne pouvait pas l'effacer en un claquement de doigts. Certes, elle avait appris à vivre sans lui mais ce n'est pas pour autant qu'elle l'avait complètement oublié, une amitié comme ils ont eu ne s'oublie pas aussi facilement. Cependant, elle avait vécu des choses, lui aussi et ça les avait changé ... Peut-être qu'il ne reconnaissait pas la Claire avec qui il avait grandit mais elle non plus ne le reconnaissait pas. Et cette arme ... Rhaaaa qu'il avait été con !
Elle soupira à sa dernière phrase et le laissa partir, c'était mieux comme ça. S'il voulait la revoir, il savait maintenant où elle bossait et de toute façon, elle n'avait jamais changé de numéro de téléphone ou de réseaux sociaux. C'était mieux qu'ils s'éloignent pour le moment et réfléchissent à ces retrouvailles si étranges ... De son côté, la blonde entra dans son lieu de travail et reprit le boulot jusqu'à la fermeture ce soir. Elle rentra ensuite chez elle exténuée par cette journée et s'endormit assez vite.
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Message(#) Sujet: Re: Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson Fast food is a frightening hell ft Claire Michaelson - Page 2 EmptySam 30 Mai - 18:27



Fast food is a frightening hell.

   

   
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Voilà, elle s'éloigne, enfin, c'est moi qui marche, donc, techniquement, c'est moi qui m'éloigne. Mais si je m'éloigne physiquement, c'est elle qui s'en va psychologiquement. Elle m'a rejeté sur toute la ligne, sans même que j'aie besoin d'être sincère jusqu'à lui avouer mes sentiments. Si ce n'était pas heureux que je me sois tû...j'avais au moins su préserver ça de son génocide verbal.

La journée va reprendre son rythme, abandonner la parenthèse dans laquelle nous nous sommes retrouvés lors de cette pause de midi. Tout comme les autres personnes que j'observais en entrant dans le Mc Do, j'ai vécu une parenthèse de vie, un moment inoubliable car il venait de détruire une part de moi-même. Claire a clôturé la conversation de la manière la plus cruelle qui soit et j'ai préféré lui laisser le dernier mot, par galanterie, par pitié pour cette relation qui agonisait sous mes yeux.
J'aurais pu répondre, faire durer le débat, retarder ce qui paraissait être l'exécution de ce que nous étions...mais pourquoi ? Encore me justifier ? M'entendre me faire reprocher d'aborder des choses qu'elle ne veut pas ? Tout cela est inutile, tout comme cette heure que je venais de perdre.

Avant d'entrer dans ce foutu fast food de m****, j'avais encore au moins le bénéfice de l'incertitude, le vague espoir de belles retrouvailles, d'une dispute comme nous en avions eu milles et puis, on se serait réconciliés, avec un peu de temps, certes, mais au moins, ça l'aurait fait.
Quelque part, j'aurais préféré garder cet espoir plutôt que me retrouver là, sur ce parking, à me dire que tout était fini. Naïvement, j'avais espéré que les choses pourraient bien se passer.

Laisse passer le temps, ç'est ça ouais...encore huit ans ? pour que tu me reproches d'avoir attendu après ?...bordel...

C'était une de ces conneries de situation où quoique je fasse, blanc ou noir, ce serait mauvais. Je n'ai plus qu'à rentrer dans ce McDo, voir ces gens qui continuent à vivre, à rigoler pendant que moi, je ne vois et n'entends que des ruines s'effondrer dans ma tête.
Je lui avais même dit que j'avais été heureux de la revoir, je crois que finalement, je n'en étais pas si heureux que ça. J'avais l'impression qu'on n'avait pas réussi à trouver la bonne fréquence tous les deux, que ce qui aurait dû se passer s'était perdu quelque part sur la ligne.
Tout est là, sur la table tel que je l'avais laissé. Je n'en ai plus rien à cirer de mes téléchargements Netflix. Je claque le capot de mon portable, range mon chargeur dans mon sac. Je n'ai plus qu'à jeter ce plateau, je n'avais plus faim, et de toute façon, je n'aurais pas pu en profiter. Je voulais quitter cet endroit au plus vite.
Je me retourne quand même pour regarder Claire entrer à son tour, pour reprendre son service. J'étais vraiment idiot, du moins, assez pour encore esquisser un sourire en la regardant.

Elle est vraiment mignonne cette fille...


Une fois que je suis prêt, je porte et renverse mon plateau dans la poubelle en soupirant. Finalement, j'aurais mieux fait de manger ailleurs, ça m'aurait évité qu'elle me coupe l'appétit avec sa cruelle franchise. Je n'aimais pas quand elle me mentait quand nous étions jeunes, mais à cet instant, un petit mensonge ne m'aurait pas fait de mal. Il semblait que j'avais aimé la mauvaise personne.
J'hésite avant de franchir la porte pour partir, un dernier réflexe me pousse presque à me retourner pour la chercher du regard mais je me retiens.

A quoi bon.

Me voici de retour sur ce parking, je vais vers cette voiture qui est la mienne, en me disant que je n'avais plus qu'à faire ce que je faisais de mieux, convaincre mon supérieur de me donner une mission risquée. Ou bien, si c'était impossible, je n'aurais qu'à retourner à Perth, il y avait des tas de gens là-bas qui m'attendaient pour un match retour.

   

   
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