You told me you owe me one
♛ by wiise

Jamais je n’aurais pensé que cette soirée se finirait de la sorte. Être accueillant n’était pas quelque chose d’étonnant pour moi. Je savais me montrer à l’écoute quand une personne était dans le besoin. Et me montrer réconfortant faisait partie aussi des cordes à mon arc. Cependant, je n’avais pas prévu ce rapprochement qui était en train de se produire. D’abord sur mon propre canapé, comme si les choses étaient naturelles. Puis lorsque je lui avais ouvert l’accès à ma chambre. Même si j’avais noté l’hésitation d’Helena, j’avais aussi remarqué mon rythme cardiaque qui s’était accéléré quand mes bras s’étaient emparés de la taille de la jeune femme. Je ne voulais pas me montrer pressant, et je préférais m’assurer que la jeune femme n’avait pas juste trouvé refuge dans mes bras pour tenter d’amadouer Morphée.

Mon regard était fixé sur le plafond, tandis que je continuais à caresser du bout des doigts les segments de peau qui s’offraient à moi. Je souriais légèrement en sentant les gestes d’Helena, tournant mon visage vers elle. Elle n’avait pas sommeil ? C’était parfait car je ne comptais plus dormir si elle était sur la même longueur d’ondes. Son regard pétillant vient croiser le mien et je restais fixé sur ses lèvres qu’elle était en train de se mordre. « C’est dommage, j’adore le sucre… » ironisais-je alors qu’elle se redressait au-dessus de moi. Mes mains l’aidèrent à réduire les derniers centimètres qui séparaient nos deux corps, tandis que je me redressais pour venir fondre sur ses lèvres, bien décidé à lui faire comprendre que l’envie qui l’habitait était toute aussi présente pour moi. J’avais cessé de réfléchir, et je me contentais de lui faire découvrir toute cette passion et ce désir ardent que je ressentais. Mes mains parcouraient son corps, retirant ses vêtements pendant que je continuais à l’embrasser. J’étais en train de reprendre les devants, préférant mener cette danse qui me semblait déjà agréable. Il n’y avait plus de lieutenant de police et cette femme qui l’avait appelé à l’aide. Il n’y avait qu’un homme et une femme qui avaient décidé de laisser parler l’appel de la chair.

(…)

Je recouvrais son corps du drap, un sourire béat s’étendant sur mes lèvres pendant que je reprenais mon souffle. Je lui offrais un rapide coup d’œil de temps à autres, comme pour être sûr qu’elle n’avait pas l’envie de partir tout de suite de ce cocon qui avait été le théâtre de notre ébat. « Tout va bien ? » lui demandais-je alors qu’elle n’avait pas encore prononcé un seul mot. Je caressais sa joue, venant embrasser une fois de plus ses lèvres alors que mon bras qui la tenait resserrait son étreinte. Comme si je n’en avais pas eu assez. Comme si elle m’appelait encore une fois.