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 Une promesse - Diminoa

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Message(#) Sujet: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyLun 27 Juil 2020 - 22:06


J’étais incapable de me rappeler depuis quand j’avais promis à Dimitri de passer le voir à son stand. J’avais pas voulu retourner voir la date de nos échanges de sms pour pas être trop honteuse, mais ma curiosité me poussa à ouvrir notre conversation quand même. Novembre. Pas fin novembre, j’aurai pu gratter quelques jours, mais c’était bien début novembre. Presque neuf mois plus tôt. Arrow avait eu le temps de tomber enceinte et d’accoucher même. Mon dieu…
Sans le prévenir, j’allais miser l’effet de surprise pour aller lui rendre visite, j’espérais que ça fonctionne, j’espérais qu’il ne m’en tienne pas rigueur. J’espérais surtout ne pas faire un flop en me pointant un jour où il ne travaillait pas.
Je me demandais ce qu’il était devenu depuis qu’on s’était croisé à cette association, s’il y était toujours aussi. Ce serait l’occasion de poser des questions, de savoir ce qu’il avait fait pendant tout ce temps.
La dernière fois que j’étais venue dans ce parc, c’était il y a bien des années et à chaque fois, je me souvenais bien de cette fameuse soirée où nous avions voulu franchir les barrières de sécurité en pleine nuit avec Dimitri, cette fois où j’avais lâchement quitté le navire, le laissant couler. Je crois que je m’en excuserai toute ma vie de cet épisode.
L’odeur des crêpes et des barbes à papa me chatouillaient le nez à mesure que je passais dans les allées du parc. Sourire aux lèvres, ma culpabilité se dissipait peu à peu et laissait place à un sentiment de nostalgie, de légèreté et d’insouciance. Me rappelant tout autant l’année dernière où j’étais venue avec l’association et où Matt s’était retrouvé à côté de moi dans le grand huit. Bloqué dans la montée, ca aurait pu être pire : le manège aurait pu s’arrêter alors que nous avions la tête en bas et j’avoue que cette image me traversait l’esprit à chaque fois que je montais dans une attraction à looping. J’ignorais si c’était techniquement possible mais il me semble bien avoir déjà vu des photos de scène où c’était arrivé. Et puisque ma question restait sans réponse, je m’étais décidée à dégainer mon téléphone pour faire ma propre recherche. Effectivement, le premier article indiquait qu’un incident de ce genre s’était produit au japon et dans bien d’autres pays aussi… l’angoisse… après avoir regardé quelques images, j’enfonçais bien loin dans ma poche mon cellulaire, me rendant compte que j’approchai finalement des auto-tamponneuses.
Avant d’aller plus loin, je m’arrêtais devant ce stand de barbe à papa, y avait au moins dix goûts différents et j’avais à peu près aucune idée de ce que Dimitri préférait mais pour moi une barbe à papa n’avait qu’un seul gout : barbe à papa ! Pas pomme, pas cola, pas fraise ou violette… « Vous m’en ferez deux, s’il vous plait ? » je sortais un billet de ma poche pour payer lorsque le jeune homme me tendit deux battons et ces deux nuages de sucres au bout.
J’arrivais près de la cabine quand je n’étais pas sur que cet homme que je voyais de dos était bien Dimitri, je le laissais pourtant terminer de faire sa tournée et quand il me fit face, je pouvais confirmer que la cible était bien la bonne. J’attendais sagement que nos regards se croisent pour attirer son attention. Ma main bouge mais retient la barbe à papa énorme que je tien du bout des doigts, quand juste là, ses yeux se posent sur les miens, sourire aux lèvres, j’ai oublié que ça faisait neuf mois. C’est passé si vite de toutes façons.
Je m’approche, monte sur l’estrade et arrive près de la cabine où il doit vite aller lancer le tour. « J’t’ai dis que j’te ferai la surprise. » j’avais pas dis quand, de toutes façons. « Et que j’pouvais toujours t’apporter un peu d’aide, si t’es prêt à me former. » je jette un œil à tous ces boutons qui sont devant lui, j’suis sûre que ça impressionne plus qu’il n’y parait, qu’au final, suffit d’appuyer sur marche et arrêt et voilà, hein ? « J’espère que j’dérange pas. » je tâte quand même. J’veux pas m’imposer. « Ça commence à fondre. » que je lance en tendant une barbe à papa en sa direction et j’avais terriblement envie de gouter !

@Dimitri Horowitz
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyMar 4 Aoû 2020 - 21:28


 
une promesse.
@NOA JACOBS & DIMITRI.

Les deux dernières semaines avaient été rudes, alors que chaque jour l'absence de Billy se faisait un peu plus ressentir et venait rappeler à Dimitri qu'il n'aurait jamais pu tenir le stand aussi longtemps sans son aide, toutes ces années. C'était compliqué, sans lui, et pas uniquement parce qu'il était depuis le départ cette aide précieuse qui le soulageait d'une partie de son travail et lui permettait de penser aussi à d'autres choses – sa fille, principalement, depuis plusieurs mois. Aussi parce que Billy était devenu plus qu'un assistant au fil du temps et que pour Dimitri qui n'avait jamais eu de frère, c'était facile de se montrer protecteur à son égard et de le voir comme un membre de sa famille à part entière. Le lien qu'ils avaient noué tous les deux allait bien au-delà de cet endroit, et la seule idée de ne pas savoir quand ils auraient l'occasion de se retrouver pour boire un verre dans un bar après une harassante journée lui serrait le cœur – bien plus que celle de devoir se passer de son aide au parc. Les médecins avaient beau être optimistes sur ses chances de reprendre bientôt une vie normale, Dimitri savait pertinemment qu'un traumatisme comme celui qu'avait vécu Billy ne s'estomperait pas aussitôt qu'il serait remis sur pieds. Parce qu'il l'avait vécu, de la même manière et avec la même fausse impression que ça n'allait pas le changer. C'était faux, et ce qui lui coûtait le plus était de savoir qu'il n'avait pas pu empêcher à son assistant d’atterrir dans une chambre d’hôpital et que, comble de l'ironie, tout s'était joué le seul jour où il avait eu à cœur de s'éloigner du parc pour passer toute une journée avec sa fille. A croire que l'univers n'était pas encore décidé à lui faciliter les choses, ni vis à vis d'Ava, ni vis à vis du reste. Comme un rappel inconscient que quels que soient les efforts qu'il ferait pour tenter de mener une vie épanouie, quelque chose viendrait toujours se mettre en travers de sa route. Il avait failli être heureux avec Tamsin, il avait failli vivre les plus beaux instants de sa vie en voyant sa fille venir au monde, tout comme il avait failli se rapprocher du moment où il proposerait à Billy de prendre du galon avec le stand, pour de son coté vivre davantage pour ses passions. Et le pire, c'est qu'il le connaissait assez pour savoir qu'il n'attendrait pas d'être complètement remis de son agression pour se pointer un matin avec son sourire habituel et exiger de reprendre le travail. Ils étaient faits du même bois tous les deux, il fallait plus que ça pour les abattre. Et c'est probablement pour ça que le courant était si bien passé entre eux, ils se complétaient depuis le départ.

La soirée était déjà bien entamée et le flux de clients s'amoindrit légèrement, peut être pas au point d'aller se fumer une clope comme il l'aurait fait si quelqu'un avait été là pour le remplacer, mais suffisamment pour qu'il s'autorise à checker son téléphone et s'assurer qu'on n'avait pas essayé de le joindre. C'était l'autre inconvénient de s'occuper du stand tout seul : il n'était pas aussi disponible qu'il le voudrait pour ses proches, et ça lui coûtait énormément. S'apprêtant à lancer un nouveau tour si tôt les derniers clients installés, il se surprit à relever la tête et à croiser à son plus grand étonnement le regard de Noa, là, à quelques mètres devant lui. Une présence qui lui valut de garder un air interdit, l'espace d'une seconde, avant qu'un sourire ne naisse aussitôt sur ses lèvres. Il ne s'attendait pas à la croiser ici, encore moins alors que leur dernière véritable conversation remontait à maintenant plusieurs mois, mais c'était incontestablement le genre de surprises qui venaient alléger une soirée un peu pesante. Dimitri termina ce qu'il était entrain de faire avant d'aligner quelques pas jusqu'à elle, un air ravi sur le visage. « Alors ça pour une surprise, c'en est une. Ça me fait super plaisir de te voir. » Et elle le connaissait, il était non seulement d'une franchise invétérée, mais c'était surtout quelqu'un d'affectueux qui ne savait pas cacher lorsqu'une présence lui mettait du baume au cœur comme c'était le cas ici. Noa, c'avait toujours été quelqu'un de bien particulier pour lui, peu importe que le temps les ait éloignés l'un de l'autre. Elle resterait toujours cette fille qu'il cherchait à impressionner quand il était adolescent et pour qui il serait passé sous un train juste pour attirer son attention. « Tu sais que tu tombes à point nommé ? Mon assistant est à l'hôpital depuis plusieurs jours, je m'occupe seul du stand pendant qu'il se rétablit et... c'est un peu la course. » Il admit dans un sourire un peu gêné, passant une main contre sa nuque. Dans d'autres circonstances il aurait prétendu qu'il n'avait pas besoin d'aide, mais ce soir la proposition de Noa tombait particulièrement bien et il ne pouvait le nier. « Alors si toi t'es toujours prête à te faire la main avec le stand, je suis d'accord pour te prendre à l'essai. » Et quand on connaissait Dimitri et l'importance qu'avait cette affaire pour lui, on devinait qu'il plaçait ici en Noa une confiance qu'il n'irait pas facilement placer en n'importe qui. « Tu me déranges jamais, encore moins quand tu viens avec de quoi m'appâter. » Il lui glissa un clin d’œil et se saisit d'une des barbes à papa qu'il n'attendit pas pour goûter. Pour sa défense, il avait à peine eu le temps d'avaler un repas, mais ça il n'irait pas le confier à Noa. « Mais quand même, deux rencontres en presque vingt ans... ça va devenir une habitude de se recroiser. » Il ne put s'empêcher de relever, dans un sourire amusé, reprenant un air un peu plus sérieux au moment d'ajouter. « Désolé de pas t'avoir appelée ces derniers mois, j'ai souvent voulu le faire mais ça a été un peu compliqué après qu'on se soit revus... Bref, tu vas bien depuis la dernière fois ? » Ils avaient eu beaucoup de choses à rattraper lorsqu'ils s'étaient croisés par hasard devant ce Centre, mais ce soir l'atmosphère était déjà plus familière et détendue.


Dernière édition par Dimitri Horowitz le Mer 12 Aoû 2020 - 0:23, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptySam 8 Aoû 2020 - 18:25


 Il semblerait que l’effet de surprise que je souhaitais procurer en débarquant ici à l’improviste, avait marché. Le regard que Dimitri posait sur moi me faisait rire. Comme s’il avait vu un fantôme. Je le laissais terminer ce qu’il avait à faire avant de faire un pas vers lui pour le rejoindre à sa cabine.  « Alors ça pour une surprise, c'en est une. Ça me fait super plaisir de te voir. » je n’avais qu’une parole et alors que je disais que je passerai, je le ferai. Certes, j’avais mis du temps, certes il avait peut être oublié – et moi aussi à force – mais me voilà bien présente, prête à accomplir une mission : lui donner un coup de main et qui sait peut être que ça me plaira tellement que j’allais tout lâcher pour venir vivre la vie de forain dans ce parc. « Une promesse est une promesse. » J’haussais les épaules, toujours avec mes barbes à papa dans les mains. Il était temps qu’il se saisisse de la sienne pour éviter que ca ne se transforme qu’en a amas de sucre fondu. « Tu sais que tu tombes à point nommé ? Mon assistant est à l'hôpital depuis plusieurs jours, je m'occupe seul du stand pendant qu'il se rétablit et... c'est un peu la course. » Ok, le ton était donné, je n’étais pas là juste pour faire la causette et le regarder faire. « Qu’est ce que j’peux faire ? » répondre aux appels des nanas qui venaient uniquement pour le draguer ? Facile, j’pouvais largement les faire fuir s’il le fallait. Mais je pense que ma venue lui serait utile bien à d’autres égards. « Alors si toi t'es toujours prête à te faire la main avec le stand, je suis d'accord pour te prendre à l'essai. » ca semblait être tout à fait formel cette periode d’essai. Ca me faisait sourire mais j’allais me prendre au jeu. « A vos ordre chef ! » que je lance, en passant le bout de mon nez dans la cabine, tous ces boutons qui me donnaient le tournis. « Tu me déranges jamais, encore moins quand tu viens avec de quoi m'appâter. » je savais user de mes charmes et venir en plus avec des friandises, ca ne pouvait que fonctionner. « Bon appétit. » dis-je alors que j’avais l’impression qu’il n’avait rien avalé depuis quelques jours tellement il semblait apprécier le sucre que je lui offrais – parce que ce n’était rien d’autre que du sucre aromatisé – même si c’était très bon.  « Désolé de pas t'avoir appelée ces derniers mois, j'ai souvent voulu le faire mais ça a été un peu compliqué après qu'on se soit revus... Bref, tu vas bien depuis la dernière fois ? » je lui en voulait absolument pas. « Je plaide autant coupable que toi. » j’espère juste que lorsqu’il dit que c’était compliqué, ce n’était pas si grave que ça. On a tous des aléas dans la vie… le temps passe et souvent trop vite. « J’vais bien… Je regrette pas de passer dans l’coin, j’suis vraiment contente de te voir. » et j’avais pas réalisé comment. « j’ai l’impression de replonger dans l’passé ! » et quelle période. « Dis moi, comment je peux t’aider ? C’est quoi tous ces boutons ? » on dirait que le manège marchait tout seul sans qu’il ai besoin de faire quoi que ce soit, mais si ça c’était là, c’était pas seulement pour m’impressionner quand même… Je piochais dans ma barbe à papa tout en observant ce qu’il faisait car ma présence ne l’empêchait pas de poursuivre son travail. « Y a un micro ? » y a toujours un micro non ? Pour chauffer l’ambiance, pour insister les gens à venir et revenir, non ? C’est pas comme ça que ca fonctionne ?
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyMer 12 Aoû 2020 - 0:24


 
une promesse.
@NOA JACOBS & DIMITRI.

La silhouette de Noa était apparue sans crier gare, presque comme le soir où leurs routes s'étaient recroisées à la sortie du Centre, à ceci près que cette fois il ne devrait pas être surpris de la voir apparaître. Parce qu'il était clair pour lui qu'il ne laisserait pas passer à nouveau vingt ans avant de la revoir, dès la seconde où ils avaient rattrapé le temps perdu et où cette complicité qui les avait longtemps liés lui avait semblé renaître, tout à coup. Il se souvenait s'être dit qu'elle n'avait pas changé, que les choses n'avaient pas tant changé non plus. Malgré le temps passé, les directions qu'ils avaient empruntées et la façon dont leur vie d'adulte se voulait plus compliquée qu'à l'époque, il avait eu l'impression de retrouver la Noa qu'il avait toujours connue. Il s'était dit qu'il l’appellerait, lorsqu'ils s'étaient quittés et que la perspective de lui refaire une place dans sa vie l'avait effleuré, le sourire aux lèvres. Mais c'était sans compter sur les derniers mois. Il y avait eu le retour de Tamsin à Brisbane, l'annonce de l'existence de sa fille et les bouleversements qui en avaient découlé. Il lui avait fallu du temps, pour se faire à l'idée autant que pour se convaincre qu'il n'était pas trop tard pour qu'il soit le père dont Ava avait besoin. Une chose en amenant une autre, il avait passé les neuf derniers mois à organiser sa vie autour de sa fille, parfois au détriment du reste. Et après tout ça, ça le touchait plus qu'il n'en eut conscience de constater que Noa n'avait pas oublié. Que si lui avait été trop occupé pour lui proposer de le rejoindre au stand comme c'était décidé, la brune n'avait pas laissé passer l'occasion de lui rappeler ce qu'ils s'étaient dit. « On dirait un truc que t'aurais pu me sortir à l'époque, y'a des choses qui changent pas. » Il se fendit d'un sourire, admettant bien vite que si la présence de Noa était agréable, la brune tombait surtout particulièrement bien. Avec l'agression de Billy et le fait qu'il se débrouille seul avec le stand depuis plusieurs jours, tout renfort était le bienvenu et savoir qu'elle était volontaire pour lui filer un coup de main lui enlevait un poids des épaules. « Rien de sorcier, t'inquiète pas. J'ai surtout besoin que tu aies les yeux là où je peux pas regarder, quand je suis à l'autre bout du stand ou occupé avec des clients. C'est hyper polyvalent, comme job, tu verras. » Il ne voulait pas que Noa voit ça comme un piège : il ne lui ferait rien faire qui exigerait des compétences qu'elle n'avait pas et la plupart des autres tâches étaient à la portée de quelqu'un n'ayant jamais travaillé dans ce domaine. Il suffisait d'être consciencieux et attentif, et Noa l'était. « Et puis tu connais plutôt bien l'endroit, il me semble. C'est pas ça qui va t'effrayer. » Il reprit, en lui lançant un clin d’œil. Elle venait déjà ici quand elle était adolescente, on pouvait même dire qu'ils avaient fait les quatre-cents coups ou pas loin, à l'époque. Le cadre pouvait impressionner au début, mais Noa avait l'avantage de connaître l'endroit et le gérant.

La remerciant d'un sourire au moment d'attraper la barbe à papa qui lui était destinée, Dimitri prit quelques secondes pour apprécier ce plaisir simple qu'il ne s'octroyait pas si souvent, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Il finissait tard presque tous les soirs et ses collègues baissaient généralement le rideau avant lui, et connaître la plupart d'entre eux depuis des années ne l'avait jamais incité à réclamer de privilège. Noa ne semblait pas lui tenir rigueur de n'avoir pas eu de ses nouvelles ces derniers mois, et il y avait probablement plus d'une annonce qui mériterait d'être faite pour expliquer ce silence. Mais ça attendrait, ils avaient le temps de parler et le moment n'était pas aussi bien choisi qu'il le voudrait. « Je suppose que ça doit te demander beaucoup de temps, de diriger l'Association Beauregard. » Elle savait combien il s'était réjoui pour elle, lorsqu'elle lui avait parlé de ce poste qu'elle venait tout juste de décrocher la dernière fois qu'ils s'étaient vus. C'est aussi pour ça qu'il lui faisait si facilement confiance vis à vis du stand, et parce qu'il supposait que ça devait aussi la changer un peu de la vie de bureau, d'être ici et de tenter une nouvelle expérience dans un environnement plus décontracté. « Tu seras toujours la bienvenue. » Son sourire était aussi sincère que l'étaient ses mots. Ça lui faisait du bien, de voir un visage familier en cette soirée éreintante, tout comme il puisait toujours une énergie folle dans ses contacts avec les autres, ceux qui faisaient ressortir le meilleur de lui-même. « Et t'as vu, j'ai pas menti. J'ai vraiment les clés, aujourd'hui, alors c'est pas ce soir qu'on va renouer avec notre passé de hors-la-loi. » Il éclata de rire, parvenant aujourd'hui sans mal à s'amuser de cet épisode durant lequel il avait voulu forcer les grilles pour lui faire faire un tour d'autos. Qu'est-ce qu'il pouvait être con, à cet âge, avec sa manie de se fourrer dans les pires embrouilles. Non pas qu'il n'ait pas fait quelques conneries à l'âge adulte, mais il avait fait en sorte de s'assagir un peu. « Bon. Les boutons que tu vois là servent à gérer la vitesse et à démarrer et arrêter les voitures, y compris en urgence quand on a besoin de stopper une auto. Celui-là, à gauche, c'est le klaxon qu'on fait retentir quand le top départ est donné. » Il expliqua, d'une voix posée, à une Noa visiblement attentive. « Y'a un micro, ouais. Il sert surtout à annoncer que le tour va commencer, mais on l'utilise aussi pour rappeler les consignes de sécurité. Ceinture obligatoire pour les plus jeunes, bras et objets personnels à l'intérieur des voitures, ni sandwich ni boisson. » Des consignes qu'il veillait à ce que tout le monde prenne bien au sérieux, n'hésitant jamais à hausser le ton et s'occuper personnellement de rappeler à l'ordre les plus perturbateurs – ou les parents les plus laxistes. « Si pendant le tour tu vois un téléphone voler à travers la piste, on le ramassera pour éviter qu'une auto roule dessus. Mais parfois on peut pas l'éviter et dans ces cas-là c'est pas de notre responsabilité, les clients sont prévenus. » Tout ce qu'ils pouvaient perdre ou casser parce qu'ils n'auraient pas suivi les consignes qui stipulaient de garder leur téléphone à l'abri était de leur seul fait et leur responsabilité à eux ne serait pas engagée. « Ok, maintenant que t'es briefée... on tente de te faire donner le top départ ? » Il glissa, amusé. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il était le genre à préférer la pratique à la théorie.
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyDim 23 Aoû 2020 - 22:53


« On dirait un truc que t'aurais pu me sortir à l'époque, y'a des choses qui changent pas. » j’prendrai ça comme une métaphore de jeunesse éternelle, ca m’allait, approchant la quarantaine, qu’il me dise que j’avais toujours l’âme que j’avais adolescente, je prenais, je prends tous les compliments – ou ce qui s’y apparente – me faisant perdre quelques années. Et si replonger dans le passé était une bonne chose, Dimitri me rappeler rapidement que là, nous étions bien dans le présent et que je tombais à pic pour lui donner un coup de main en l’absence de son collaborateur.  « Rien de sorcier, t'inquiète pas. J'ai surtout besoin que tu aies les yeux là où je peux pas regarder, quand je suis à l'autre bout du stand ou occupé avec des clients. C'est hyper polyvalent, comme job, tu verras. » avoir le regard partout, je suppose que c’est avant tout une question de sécurité, faire en sorte que cette attraction ne devienne pas le théâtre d’un accident terrible et de mettre à mal sa réputation. Les auto tamponneuses étaient toujours réputée pour être une attraction de « grand » comme disait toujours la Jacobs quand j’étais gamine, trop petite pour monter dans ce manège trop violent d’après elle. Et je me souvenais que plus tard, j’y étais déjà ressortie avec quelques bleus ici et là. Les chocs pouvaient faire mal et en effet, on ne pouvait pas faire tout et n’importe quoi une fois sur cette piste noire. Dimitri devait sans doute avoir les yeux partout, au cas où quelqu’un se mette à courir au beau milieu des auto alors qu’elles étaient en route, se mettant inévitablement en danger, j’ose imaginer l’effet de se faire rouler dessus par un tel engin. Et si un gamin déboule sur la piste, quel carnage… effectivement, je suppose qu’il fallait rester très attentif. « Et puis tu connais plutôt bien l'endroit, il me semble. C'est pas ça qui va t'effrayer. » cette remarque étendit mes lèvres et fit même briller mes yeux un instant, effectivement, me plongeant à nouveau, quelques (beaucoup) d’année en arrière alors que je venais ici seulement dans le but de me faire remarquer par le fils du gérant.
« Je suppose que ça doit te demander beaucoup de temps, de diriger l'Association Beauregard. » plus que je n’avais osé l’imaginer, effectivement, et ma tête fatiguée en témoignait sans doute. « Quand on s’est vu la dernière fois, j’étais encore naïve, innocente et fraiche… » encore, parce que c’était moins le cas maintenant, un an quasiment, plus tard. « On va dire que c’est mentalement très prenant, j’ai l’impression que… même quand je suis pas au travail, mon esprit y reste sans arrêt. » je suis toujours au aguet, toujours avec mon téléphone pro dans la poche où près de moi au cas où il sonne pour une urgence. « Tu seras toujours la bienvenue. » « Demain ? » que je lance en plaisantant, non, bien sûre que je n’allais pas plaquer mon travail de si tôt, j’allais m’accrocher, n’ayant pas envie de vivre ça comme un échec, mais il était vrai que plus le temps passait, plus je me demandais si j’y étais réellement à ma place, si j’avais vraiment envie de tout ça, de ces responsabilités, de ces insomnies, de ces injustices, de ces soucis. « Et t'as vu, j'ai pas menti. J'ai vraiment les clés, aujourd'hui, alors c'est pas ce soir qu'on va renouer avec notre passé de hors-la-loi. » de nouveau, il m’arracha un rire. « On risque pas de se faire coffrer. » enfin, on… lâche que j’étais, je m’étais enfuis en le laissant porter seul le chapeau. « J’crois que j’assumerai jamais vraiment d’être partie comme je l’ai fais. Sache qu’aujourd’hui, j’ai tendance à mieux assumer mes responsabilités ! » une adulte en somme et pas une gamine paniquée à l’idée d’affronter les autorités. Quoi que, aujourd’hui j’étais encore paniquée à l’idée de les affronter, mais pour une autre raison et je m’efforcerai de repousser mes craintes.
Les choses sérieuses commençaient, Dimitri se penchant au dessus de sa cabine et tous les boutons de l’engin afin de m’expliquer leurs utilités et effectivement, ils avaient bien tous une fonction précise… « Bon. Les boutons que tu vois là servent à gérer la vitesse et à démarrer et arrêter les voitures, y compris en urgence quand on a besoin de stopper une auto. Celui-là, à gauche, c'est le klaxon qu'on fait retentir quand le top départ est donné. » je pense que j’allais pouvoir appuyer sur le klaxon sans soucis. Je hochais la tête au fur et à mesure ses explications. « C’est pas juste de la déco  alors. » que je lance, amusée de ma remarque, peut être que je ne faisais rire que moi d’ailleurs… « Y'a un micro, ouais. Il sert surtout à annoncer que le tour va commencer, mais on l'utilise aussi pour rappeler les consignes de sécurité. Ceinture obligatoire pour les plus jeunes, bras et objets personnels à l'intérieur des voitures, ni sandwich ni boisson. » tiens, la consigne des boissons avait changé avec le temps, parce que je me souviens m’être retrouvée plusieurs fois avec du soda plein les fringues en sortant de cette attraction, vingt cinq ans plus tôt. (vingt cinq ans, mon dieu…) « Si pendant le tour tu vois un téléphone voler à travers la piste, on le ramassera pour éviter qu'une auto roule dessus. Mais parfois on peut pas l'éviter et dans ces cas-là c'est pas de notre responsabilité, les clients sont prévenus… Ok, maintenant que t'es briefée... on tente de te faire donner le top départ ?  » et c’est maintenant que j’allais arrêter les blagues, maintenant que je commençais à stresser aussi. C’était une sacrée responsabilité que de gérer un manège comme celui-ci. « Tu m’laisse pas solo hein. » bien sure que non, mais j’avais besoin de m’en assurer quand même. « Bon… » je regarde les commandes, la haut… c’est la vitesse… ici le démarrage. Je pointe alors le bouton en question. « Celui-ci ? » enfin, il fallait peut être leur parler avant de lancer la machine non ? « Je prends le micro ? je dis quoi ? » je regarde le micro devant moi et regarde Dimitri. « J’te laisse me montrer ça une première fois et après, je gère, ok ? » histoire de pas dire n’importe quoi. Le boss, c’est lui aujourd’hui et moi j’avais l’impression d’être la stagiaire en découverte.
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptySam 5 Sep 2020 - 8:02


 
une promesse.
@NOA JACOBS & DIMITRI.

Il y avait réellement des choses qui ne changeaient pas, et l'atmosphère s'était comme remplie d'une douceur singulière à l'évocation de ces souvenirs, de cette époque où tous les deux n'étaient encore que des adolescents insouciants, inconscients d'à quel point la vie serait plus tard compliquée. Preuve en était qu'il peinait encore à croire qu'il ait pu rester autant d'années sans prendre des nouvelles de celle qui avait pourtant compté pour lui au-delà de ce besoin qu'il avait longtemps eu d'attirer son regard par n'importe quel moyen. Dimitri était tenté de blâmer le destin, les problèmes de santé de son père et les responsabilités qui lui étaient tombées dessus. Mais il savait au fond de lui que c'était l'excuse facile, et pas le genre de choses qu'il voudrait un jour raconter à sa fille si Ava tournait la tête vers lui et lui demandait pourquoi certaines personnes entraient puis sortaient de nos vies quand il suffirait parfois de déployer plus d'énergie pour les garder auprès de nous. Des regrets sur certains choix qu'il avait pu faire ou certaines occasions qu'il n'avait pas saisies, Dimitri en avait. Et depuis le jour où il avait appris qu'il était père, il ressentait comme le besoin de réduire cette liste ou, en tout cas, de vivre sa vie sans plus remettre à demain tout ce qu'il avait envie de réaliser aujourd'hui. Il se souvenait de ses discussions avec Alfie, de cette bucket-list entamée mais jamais conclue qui pendant des années avait symbolisé la quintessence de ses désirs les plus profonds. Et s'il la reprenait depuis le début ? Et s'il s'autorisait de nouveau à faire des projets, sur la durée comme sur l'instant ? Il se perdit une seconde dans ses pensées puis reposa son regard sur une Noa visiblement un peu impressionnée, malgré le fait qu'elle connaisse bien l'endroit et soit assurément capable de relever le défi qu'il s'apprêtait à lui lancer. Parce que Noa était Noa et qu'il en avait toujours fallu beaucoup pour lui faire perdre ses moyens. Il croyait néanmoins comprendre que son poste à l'Association Beauregard n'était pas de tout repos et était partagé entre la fierté de la savoir impliquée dans quelque chose d'aussi grand et d'aussi noble, et l'envie de l'aider à s’échapper pour quelques heures de son quotidien. « Et c'est exactement pour ça qu'ils ont fait le meilleur des choix en te proposant ce poste, parce que t'es passionnée par ce que tu fais. J'ai pas raison ? » Il glissa, peut être aussi trop en mesure de comprendre la place que pouvait avoir son boulot dans sa vie quand le sien était plus souvent au centre de ses préoccupations qu'il n'aimait l'avouer. « Et à coté de ça, tout va bien ? » Il demanda en reposant son regard sur elle. « Je suis surpris qu'un aussi bon parti que toi ait pas déjà reçu des dizaines de demandes en mariage, ou bien c'est le cas et t'es devenue très difficile. » Son sourire se teinta de malice, parce que c'était déjà le genre de plaisanterie qu'il avait du faire quelques mois plus tôt, quand ils avaient ironisé sur les chances pour qu'ils doivent un jour se marier par intérêt histoire de ne pas mener éternellement une vie morne et solitaire. Évidemment qu'une partie de lui espérait que la vie sentimentale de Noa aurait connu quelques rebondissements en près d'un an, ça aurait le mérite de relever un peu le niveau à coté de lui. « 'Me tente pas, Noa Jacobs, ou ton contrat risque d'être prêt pour demain à huit heures. » Il avait beau plaisanter et apprécier cette parenthèse rafraîchissante, ça avait quelque chose d'amusant de l'imaginer se reconvertir en gérante de stand. « J'espère surtout que t'as de meilleures fréquentations qu'à l'époque. On sait tous les deux que ce que j'ai récolté ce soir-là, je l'avais bien cherché. » Dimitri pourrait prétendre qu'il était un garçon tout ce qu'il y avait de plus raisonnable à l'époque, ce serait très éloigné de la vérité et des frasques dont il avait pu se rendre coupable et ils le savaient tous les deux. « Je t'en ai jamais voulu, tu sais. C'est pas du tout à cause de ça que je me suis fait discret par la suite. » Et il préférait qu'elle le sache, peu importe qu'il y ait peut être prescription aujourd'hui.

Que Noa ait sérieusement envie d'apprendre le fonctionnement du stand et de ses nombreux mécanismes ne surprit pas vraiment Dimitri qui prit naturellement soin de lui en présenter chaque fonctionnalité. Les boutons servant à contrôler les autos à distance, le micro qu'il utilisait pour passer les annonces et rappeler les différentes consignes de sécurité. Avec le temps toutes ces choses étaient devenues des réflexes et il n'y avait pas de place pour l'improvisation dans une attraction où la sécurité des clients était naturellement une priorité. « Non seulement c'est pas que de la déco, mais en plus tout ce que tu vois là est assuré en cas de vol ou de panne. On n'a pas le choix, sans ce matériel le stand pourrait pas tourner. » Parce qu'il n'était pas seulement question de sa conscience, il devait aussi rendre des comptes à la direction du parc dès qu'il notait le moindre problème et bien que ce soit certains jours un peu pesant, c'était aussi mine de rien plutôt rassurant de ne pas faire face seuls à certains impondérables. Noa et lui avaient encore quelques minutes devant eux pour passer en revue les différentes consignes propres à l'utilisation du stand, l'occasion pour Dimitri de lui proposer de donner le prochain top départ, histoire qu'elle prenne ses marques. « T'inquiète pas, je suis juste à coté. Billy aussi a eu besoin d'un peu de temps au début pour réussir à se lancer seul. » Et évoquer son apprenti dans un moment pareil était un peu plus difficile, forcément. Le jeune homme avait été contraint de prendre plusieurs semaines de congés suite à son agression et Dimitri avait plus de mal à cacher son inquiétude qu'il ne le voudrait. Avec les années Billy était devenu bien plus qu'un employé pour lui, s'attaquer à ce garçon c'était comme s'attaquer à un membre de sa famille et pour ça il était plein de rancœur et de ressentiment à l'égard de ceux qui lui avaient fait ça. « Attends, tu sais quoi ? J'ai une idée. » Il lui glissa d'un air mutin, le genre qui devrait peut être inquiéter Noa qui était bien placée pour savoir qu'il pouvait parfois avoir des idées légèrement... loufoques. Profitant que les clients qu'il avait accueilli quelques instants plus tôt aient pris place à l'intérieur des voitures, il alluma le micro et sa racla la gorge. « Bienvenue à tous, j'espère que vous passez une bonne soirée ! Ce soir est un soir particulier parce que nous accueillons Noa, pour qui c'est la première fois et qui veillera sur vous pendant toute la durée de ce tour. Elle est un peu nerveuse alors je compte sur vous pour lui réserver un accueil chaleureux ! » Et les réactions des clients ne se firent pas attendre, tandis que depuis le poste de commande du stand ils pouvaient les entendre et les voir applaudir et saluer l'arrivée de la jeune femme en grande pompe. Son regard amusé et un brin coupable croisa celui de la brune. « Okay, après ça t'as le droit de leur raconter une anecdote honteuse à mon sujet. » Il plaisanta entre deux rires, avant de finalement lui tendre le micro. « Mais tu vois, c'est pas sorcier. Il te suffit de laisser parler ta spontanéité, et le tour est joué. » L'ambiance était plus détendue ici que n'importe où ailleurs, et les clients espéraient simplement passer un bon moment. Noa ne risquait pas de faire un faux pas monumental et dans l'hypothèse où ça lui ferait quand même peur, il se tenait à tout juste un mètre de là, prêt à l'aider si besoin.
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyMar 29 Sep 2020 - 23:50


La Noa qu’il connaissait à l’époque était loin d’être la Noa d’aujourd’hui, même si certaines choses n’avaient pas changé, c’est vrai. Mais adolescente, j’étais surtout ce genre de gamine un peu paumée, qui savait pas trop qui elle était et ce qu’elle voulait être. Une identité à construire, l’impact de l’adoption s’était fait ressentir et l’arrivée d’Arrow chez les Jacobs m’avait un peu chamboulée. Heureusement d’ailleurs, qu’Arrow avait finir par arrivée, ce petit bout de gosse qui malgré la perte de ses parents avait toujours gardé le sourire et toujours trouvé un moyen pour avoir le moral. J’me dis avec beaucoup de recul, qu’à force, elle avait du s’isoler pas mal de fois pour pleurer et crier toute sa douleur, c’est pas possible autrement. Mais elle avait toujours fait preuve d’une telle force, d’une telle résilience… elle était mon modèle et grâce à elle, je m’étais dis que moi non plus, je ne pouvais pas être cette nana perdue toute ma vie. Qu’à un moment, il fallait aussi que je me prenne en main et que j’arrête de pleurer sur mon sort. Oui j’étais une gamine abandonnée, née sous X mais c’était comme ça et je ne pouvais pas le porter sur mon dos toute ma vie. Petit à petit, j’avais fini par m’ouvrir, être plus confiante, être plus souriante et plus sociable. Dimitri faisait partie de ceux qui avaient sans doute pu voir mon évolution mais nos échanges s’étaient terminés bien prématurément pour qu’il puisse voir le papillon déployer ses ailles. (Oui, je me compare vraiment à un papillon, égo puissance mille, pour dire, comme quoi, j’avais vraiment changé !) Qui à l’époque aurait aussi pensé qu’un jour j’allais devenir directrice d’une association comme celle des Beauregard ? Même moi, il y a encore deux ans, j’en aurai pas mis ma main à couper… « Et c'est exactement pour ça qu'ils ont fait le meilleur des choix en te proposant ce poste, parce que t'es passionnée par ce que tu fais. J'ai pas raison ? » J’aimais penser qu’il avait raison, j’aimais moins me dire que peut être, mon manque d’experience faisait de moi quelqu’un de plus malléable et peut être le parfait petit pantin pour le poste. Je ne faisais pas de vague, faisais ce que l’on me demande, comme on me le demandait, proposait parfois des projets innovent et je ne m’offusquais pas tant que ça lorsque l’idée était rejetée. Vexée un moment et ca passait. Mais, ça c’est ce que je pensais quand j’étais moins optimiste, car en réalité, je savais bien que si James m’avait proposé le poste pour prendre son relai alors que lui allait être promu, c’est parce qu’il croyait en moi et qu’il voulait me faire confiance. Réellement confiance. « J’espère vraiment ! » on est de toutes façons, jamais sûr de rien.
« Et à coté de ça, tout va bien ? Je suis surpris qu'un aussi bon parti que toi ait pas déjà reçu des dizaines de demandes en mariage, ou bien c'est le cas et t'es devenue très difficile. » on en vient toujours au même point, ca m’fait rire, toujours pas la bague au doigt non. « J’ai toujours été très difficile » parce que j’avais l’impression qu’il se dévalorisait en pensant que si j’avais pu tomber sous son charme – même si c’était il y a vingt ans – ça faisait de moi quelqu’un de peu exigent. J’avoue être parfois un peu compliquée et ne pas répondre à toutes les perches qu’on me lançait. « Mais toujours pas de demande à l’horizon, crois moi ! » qui sait ce que l’avenir nous réserve. « Je cherche pas à me marier à tout prix, si non, j’aurai fais l’émission de ABC, moi aussi… » moi aussi parce que Matt y avait participé et que j’avais contribué à son inscription en remplissant quelques champs moi-même. « Marié au premier regard. » que je me sens obligée de préciser, parce que j’ai le sentiment qu’il est pas du genre à s’intéresser à ces émissions à la con.
Revenons en donc à nos moutons, les auto, le manège, ma période d’essai qui allait bientôt commencer et moi j’étais aussi flippée qu’amusée. Flippée de faire n’importe quoi et de même mettre l vie d’autrui en danger, qui sait ce qu’il peut arriver ! Mais je sais que Dimitri restera dans tous les cas près de moi et que cette pression qu’il me mettait sur les épaules – pour plaisanter, hein – pour remplacer son salarié absent, je sais bien qu’il n’y a rien de bien sérieux dans tout ça. N’est-ce pas. « 'Me tente pas, Noa Jacobs, ou ton contrat risque d'être prêt pour demain à huit heures. » huit heure, le temps de venir jusque ici, c’est tôt quand même. « y a moyen de négocier les horaires ou pas ? » que je demande, amusée encore. Oui, je commence à 9h mon taf de directrice et en plus de ça, c’est à dix minutes de chez moi. Là, j’suis à l’autre bout, c’est à prendre en compte avant de signer !
« J'espère surtout que t'as de meilleures fréquentations qu'à l'époque. On sait tous les deux que ce que j'ai récolté ce soir-là, je l'avais bien cherché. » J’étais pas certaine qui le méritait plus que moi, j’avais vraiment été lâche… vraiment pas prête à assumer que le père Jacobs vienne me récupérer au commissariat… mais j’imagine qu’il ne l’était pas non plus, lui. « Je t'en ai jamais voulu, tu sais. C'est pas du tout à cause de ça que je me suis fait discret par la suite. » je fronçais les sourcils, alors que le tour précédant prenait fin et que les auto se vidaient ainsi que la piste. Je sentais que ca allait être à moi rapidement. « Comment ça ? » que je questionne quand même, curieuse de savoir ce qui l’avait vraiment éloigné… parce que moi, je faisais pas la fière, je pensais vraiment qu’il m’en voulait pour ça et n’assumant pas, je n’étais jamais retournée vers lui.
Devant la cabine de régie, Dimitri m’expliquait l’importance de son manège et forcément, juridiquement, il fallait bien assurer tout ça. Le jour où il y avait un souci, il perdait tout. Et je suppose qu’on remplace pas un manège comme celui-ci si facilement… Il doit pas avoir des services après-vente à tous les coins de rue. « Attends, tu sais quoi ? J'ai une idée. » et pourquoi ca m’fait flipper encore plus de l’entendre dire ça ? Je le suis du regard, fronçant les sourcils, sentant le coup foireux arriver. Le micro entre ses mains, je m’attendais à tout maintenir. « Bienvenue à tous, j'espère que vous passez une bonne soirée ! Ce soir est un soir particulier parce que nous accueillons Noa, pour qui c'est la première fois et qui veillera sur vous pendant toute la durée de ce tour. Elle est un peu nerveuse alors je compte sur vous pour lui réserver un accueil chaleureux ! » Mon dieu, l’affiche total, j’me mettrai presque à rougir, mais c’est tout de même un grand sourire qui s’expose sur mon visage. Je ris un peu jaune, gênée mais je prendrais mon rôle à cœur. Les réactions des uns et des autres étaient à la hauteur du message de Dimitri : chaleureux. « Okay, après ça t'as le droit de leur raconter une anecdote honteuse à mon sujet. » j’y manquerai pas ! Je saisi alors le micro à mon tour et me racla la gorge, prête à sauter dans l’vide. « Mais tu vois, c'est pas sorcier. Il te suffit de laisser parler ta spontanéité, et le tour est joué. » sans doute facile à dire quand on a des années d’expérience derrière soit et qu’on a toujours vu ses parents faire. « Bonsoir à tous ! » je lance, encore gênée. « Est-ce que vous êtes chaud ? » mon dieu, je suis si clichée que ça ? Je regarde Dimitri, l’air paumée, pas assumée mais ça fini par me faire rire. « Bon, comme vous pouvez le constater, c’est une première pour moi ce soir et vraiment, j’suis pas douée ! » je cherchais toujours le regard approbateur de Dimitri, histoire de me rassurer, d’me dire que j’étais pas totalement à côté d’la plaque. « Est-ce que ca vous dirait pas un petit jeu ce soir ? » j’improvise totalement, merde, j’sais même pas quoi dire ensuite ! Mais eux, dans leurs voitures, alors que l’attraction démarre, ils semblent intrigués et veulent connaitre la sutie. « Alors, les auto rouges, contre les auto bleu ! » et quoi ? … Mon regard se pose alors sur une balle juste sous la cabine. J’me baisse pour la ramasser et la balance au milieu de la piste. « De mon côté, c’est le camp des rouges ! De l’autre côté, c’est le camps des bleus ! Si la balle franchi ces deux bancs ici et les deux banc de l’autre côté, vous marquez des points ! » mon dieu, j’espère que je n’allais pas créer des monstres ! « C’est parti, vous êtes obligés de vous faire des passes ! et tout le monde reste bien assis dans son auto ! » j’ai peur, j’espère que Dimitri m’en voudra pas !



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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyMer 21 Oct 2020 - 18:04


 
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@NOA JACOBS & DIMITRI.

C'était un fait, Dimitri avait toujours eu plus de facilités à croire aux capacités de ceux qui l'entouraient qu'en ses propres moyens de concrétiser ses rêves. Rien d'étonnant à ce qu'il ait été si naturel pour lui de mettre ses aspirations de coté lorsque l'état de santé de son père s'était détérioré. Parce qu'ainsi il n'était plus question de se lever tous les matins qu'avec la seule certitude d'être à la place que son père avait toujours voulu pour lui, à perpétuer un héritage qui lui avait toujours semblé bien plus grand que ses rêves. Expliquer à son père malade qu'il voulait dessiner, concrétiser ses passions, devenir un de ces artistes qu'Horowitz senior avait toujours trouvé égocentriques et paresseux, c'était plus difficile que de juste assumer ses responsabilités et faire en sorte que ses sœurs puissent choisir la voie qui leur plaisait. Le cran qu'il lui aurait fallu à l'époque pour assumer ses envies, il ne l'avait eu que bien plus tard, lorsque lassé de chercher un sens à ce qui en manquait il avait nourri l'impression d'avoir vécu toute une partie de sa vie davantage pour les autres que pour lui-même. Noa, elle, semblait s'épanouir dans son rôle auprès de l'Association Beauregard, et il était non seulement fier mais aussi convaincu que c'était là la preuve qu'il n'était jamais trop tard pour se réaliser. « Prochaine étape : voir ton nom s'ajouter à la liste des femmes les plus influentes de Brisbane. Je suis convaincu que c'est qu'une question de temps. » Dimitri se fendit d'un sourire, pas forcément d'une objectivité implacable étant donné son affection pour la brune depuis l'époque où ils étaient un peu moins posés et responsables qu'aujourd'hui. C'était justement de regarder en arrière qui rendait ces accomplissements si précieux, et l'idée d'avoir repris contact avec elle après tout ce temps. Noa ne serait pas surprise de constater que les années ne l'avaient pas rendu moins curieux, tandis qu'en effleurant le sujet de sa vie sentimentale Dimitri se demandait ce qui pouvait lui valoir d'être encore sur le marché. « Tu les aimes avec un salaire à quatre zéros, ou simplement gaulés comme des Avengers ? » Il fit mine de creuser, d'un air amusé. La plaisanterie était aussi évidente que le fait que Noa n'ait pas le profil d'une croqueuse de diamants et ne juge sans doute pas non plus de l'intérêt d'un homme à la largeur de ses biceps. La brune piqua ensuite son intérêt en mentionnant cette émission qui voulait que certains cherchent absolument à se marier, et c'est à ce moment-là qu'il se rappela en avoir entendu parler à l'époque où sa sœur avait développé un certain intérêt pour cet univers. « Ce genre d'émissions, ça me fait un peu le même effet que si une voyante m'accostait dans la rue, pointait une fille au hasard et me disait qu'on est faits l'un pour l'autre. » Autrement dit, il ne croyait pas une seconde en la possibilité de trouver la bonne personne par le biais d'une émission scénarisée. Dimitri n'était pas objectif, à ses yeux les relations amoureuses faisaient parfois suffisamment souffrir pour ne pas en plus prendre le monde entier à témoin. « Dieu soit loué, quand Helena a voulu faire de la télé, c'était pas pour unir son destin à celui d'un inconnu. » Auquel cas, on aurait sûrement vu Dimitri débarquer à l’Église pour s'opposer à ce que sa sœur épouse un type qu'elle connaissait à peine. Trop protecteur, lui ? Peut être. Mais il ferait n'importe quoi pour lui éviter de souffrir à nouveau. Quant à l'idée d'embaucher Noa à l'essai, elle était tentante. Et le fait que la brune tente de négocier avant d'avoir signé son contrat lui tira un rire franc. « Seulement si c'est pour faire un saut au stand de confiseries et ramener le petit-déjeuner. » Il faut dire qu'il était assez courant pour lui de sauter des repas, particulièrement en ce moment en l'absence de Billy. Engager de la main d’œuvre supplémentaire n'avait finalement jamais été autant d'actualité. Et si effleurer le passé était inévitable à présent que Noa et lui avaient le recul nécessaire sur les événements qui les avaient éloignés à l'époque, il lui sembla important de lui confier que cette soirée qui lui avait valu pas mal d'ennuis n'était pas ce qui lui avait fait prendre ses distances. Ou plutôt, que ce n'était pas elle qui directement lui en avait donné envie. « Je filais un mauvais coton à l'époque. Je faisais pas mal de conneries et cette nuit-là, après qu'on ait forcé les grilles du parc, mon père m'a remis les idées en place. C'était la première fois que j'avais vraiment l'impression de l'avoir déçu. » Et ça lui avait fait quelque chose, de voir ce que son seul fils pouvait lui inspirer comme déception. « Et puis y'avait toi, que j'avais l'impression d'avoir entraîné dans tout ça dans le seul but de t'impressionner. C'était nul, et je voulais pas que tu prennes le risque d'avoir des ennuis à cause de moi... c'est pour ça que je suis resté à distance, après ça. » Et pour ça qu'avec le temps, il avait changé ses fréquentations et laissé tomber les mauvais plans. Il n'avait peut être jamais rien fait de son talent pour le dessin, de sa passion pour la photo, mais sa vie il n'avait pas voulu la passer à décevoir les gens qui l'aimait.

Affairé à expliquer à Noa le fonctionnement de la régie, Dimitri la sentit désireuse d'en apprendre un maximum sur l'utilité de chaque chose. Un peu comme Billy lorsqu'il avait mis les pieds ici la première fois, et posé des tas de questions tout en écarquillant de grands yeux curieux. Dimitri savait bien que Noa n'avait pas l'intention de lui prêter main forte à temps plein – et jamais il n'irait lui demander une telle chose – mais si elle avait ne serait-ce qu'envie d'essayer, alors c'est avec plaisir qu'il l'initierait à son monde. C'est pour cette raison et pour l'aider à se détendre que Dimitri fut pris d'une idée : prendre l'ensemble des clients à témoin des débuts de la jeune femme en tant que foraine, pour qu'à défaut de se sentir à l'aise Noa se sente au moins pleinement soutenue. L'idée pouvait paraître aussi saugrenue que son discours au micro, mais c'était un moyen pour Dimitri de lui montrer qu'ici, c'était ni plus ni moins qu'une grande famille. Personne ne jugeait, tout le monde voulait passer un bon moment, et ça n'avait aucune importance qu'elle ne maîtrise pas l'exercice du premier coup. Les réactions des clients ne se firent pas attendre et il fut rassuré de lire dans le regard de Noa que cette parenthèse chaleureuse avait l'effet escompté. Elle paraissait déjà plus sereine, moins impressionnée, et c'était un bon début. Ainsi il la laissa se saisir du micro à son tour, posant sur elle ce même regard bienveillant qu'il avait eu pour Billy. Et lorsqu'elle se lança et tourna son regard vers lui, il lui adressa un clin d’œil encourageant. « Voilà, c'est super, continue comme ça. » Elle n'aurait pas du premier coup l'aisance de quelqu'un qui avait l'habitude de parler dans un micro, mais on voyait qu'elle avait envie de bien faire. Auprès des clients, en tout cas, le charme semblait déjà opérer. Et Dimitri n'en crut pas ses yeux lorsque Noa se métamorphosa en animatrice née : le jeu qu'elle proposa aurait sans aucun doute du succès auprès de leur clientèle, il suffisait de les voir s'agiter dans les voitures, trépignant d'impatience. « Ça alors ! T'as fait ça toute ta vie et j'en savais rien ? » L’œil amusé, brillant de malice, il déposa une main sur l'épaule de la brune pour lui montrer que quel que soit ce qui lui avait inspiré cette initiative, sur ce coup elle avait tout son soutien. « Tu vas nous les remonter à bloc avec ton histoire de jeu, après ça c'est sûr ils voudront tous revenir. » Et en dehors du fait que ce soit bon pour les affaires, Dimitri était surtout convaincu par l'impulsion de Noa, qui pour une première s'en sortait définitivement bien. Peut être que son père à sa place aurait fait une syncope à l'idée que les clients se livrent à un affrontement sur la piste, mais lui y voyait une occasion de diversifier leur offre : si les choses se faisaient d'une certaine manière depuis des années, ça ne voulait pas dire qu'on ne pouvait pas aussi procéder autrement. « Sérieusement, je suis impressionné. Je sais pas où t'as été chercher ça, mais si tout le monde en sort indemne ils en auront vraiment eu pour leur argent. » Ce genre d'animation n'était pas vraiment comprise dans le prix du ticket, mais personne n'irait se plaindre que le tour prenne un tournant un peu inattendu, pour une fois. « J'ai une idée. Et promis, cette fois je te prends pas en traître. » Car cette fois son sourire en coin n'annonçait rien dont Noa doive apriori avoir peur. « Tu paries sur qui ? Si t'as raison sur l'équipe gagnante, je te paie un truc à manger. » Ce qu'elle voudrait, pourvu que ce soit comestible et qu'elle regrette de l'avoir avalé demain matin. Noa était là pour découvrir l'envers du décor mais personne ne devrait avoir à repartir d'ici sans avoir fait le plein de sucre, il y veillait toujours.
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Message(#) Sujet: Re: Une promesse - Diminoa Une promesse - Diminoa  EmptyDim 22 Nov 2020 - 23:46


« Prochaine étape : voir ton nom s'ajouter à la liste des femmes les plus influentes de Brisbane. Je suis convaincu que c'est qu'une question de temps. » Wow, ce coup de pression. C’était flateur mais c’était pour moi loin de ce dont j’étais capable. Je ne pouvais que lui être reconnaissante de ce titre qu’il voulait m’offrir pour le futur, mais sincèrement, je ne pensais pas pouvoir me hisser si haut dans la sphère de Brisbane.
« Tu les aimes avec un salaire à quatre zéros, ou simplement gaulés comme des Avengers ? » La remarque me faisant passer pour une femme vénale me fit rire tant je savais qu’il n’était pas sincère dans sa demande. « Je préfère Batman aux Avengers, je crois. Et il me semble que Batman a plusieurs zéro sur son compte, effectivement. » que je réponds sur un ton, loin d’être sérieuse. « J’suis juste pas pressée, ca fait pas si longtemps, en réalité, que je suis seule. » parce que j’avais eu du mal à me remettre de ma séparation avec Andy, pas envie de me relancer dans une histoire qui serait de nouveau bancale. Et concernant Gregory, j’ignorais encore où nous en étions et à ce stade, il m’était impossible d’imaginer quoi que ce soit, puisqu’il n’était toujours pas revenu de son tournage et que nous n’avions rien de concret à envisager, pour le moment. Bien que, j’avais hate de le retrouver, il n’était pas opportun d’en parler. « Ce genre d'émissions, ça me fait un peu le même effet que si une voyante m'accostait dans la rue, pointait une fille au hasard et me disait qu'on est faits l'un pour l'autre. » « Moi, je serai forcément curieuse de savoir si oui ou non, elle a raison. » j’haussais les épaules, peut être que la voyante avait raison. Et même si elle n’avait pas lu dans l’avenir, peut être que le seul fait d’avoir déposé cette graine dans la tête pourrait la faire germer. Le hasard pourrait bien faire les choses. « Enfin, j’suis d’accord avec toi, les statistiques prônées par ce genre d’émission sont surement aussi foireuses que les visions d’une pauvre femme. » et me voilà à faire les yeux ronds lorsqu’il m’informa que sa sœur s’était laissée tentée par la télé réalité. « Quelle émission ? » je suis bien curieuse d’en savoir plus. Histoire de me faire une petite session rattrapage pour passer le temps à l’occasion et surtout, voir si Helena était toujours la petite peste que j’avais connu à l’époque où Dimitri et moi avions comme un béguin l’un pour l’autre. En parlant de ça… il m’expliqua ensuite pourquoi on en était venu là, à ne plus trop calculer par la suite, jusqu’à se perdre de vue pour se retrouver 25 ans plus tard. « Je filais un mauvais coton à l'époque. Je faisais pas mal de conneries et cette nuit-là, après qu'on ait forcé les grilles du parc, mon père m'a remis les idées en place. C'était la première fois que j'avais vraiment l'impression de l'avoir déçu. » et là , j’étais censée ne pas culpabiliser ?? « Et puis y'avait toi, que j'avais l'impression d'avoir entraîné dans tout ça dans le seul but de t'impressionner. C'était nul, et je voulais pas que tu prennes le risque d'avoir des ennuis à cause de moi... c'est pour ça que je suis resté à distance, après ça. » et pourtant, j’avais eu aucun ennuie suite à tout ça, de mon côté, la vie avait repris son cours, personne n’était venu me trouver. « et moi qui pensais que tu m’en voulais vraiment et j’avais réellement honte de venir t’en parler… » et d’une mauvaise communication, on avait sans doute loupé de belles occasions de passer d’autres moments mémorables et moins bêtes que celui-ci. « Mais sache que j’étais impressionnée, ca a bien marché, au final. » que je lance avec un sourire sur les lèvres sincères. Dimitri était la petite touche pimentée à mon quotidien bien routinier, me faisant sortir de ma zone de confort, me faisant un peu repousser mes petites limites et me permettant d’avoir une bouffée d’air pur à chaque nouvelles rencontres. Il m’avait manqué après tout ça.
Là, plus le temps de se remémorer le passé et de devenir nostalgique. C’était sérieux, j’étais aux commandes après que Dimitri ait annoncé mon arrivée au micro et j’avais l’impression de faire n’importe quoi. La première idée qui m’était venue était de lancée un jeu de ballon. Mais quelle idée ! J’avais surtout l’impression qu’à tout moment, un accident pouvait arriver ! Je croisais les doigts pour ne pas en être responsable et j’avais aussi peur que Dimitri ne se fâche et me dise d’arrêter tout de suite. « Ça alors ! T'as fait ça toute ta vie et j'en savais rien ? » ah ? Il a l’air de trouver ça bien, il a l’air de pas du tout vouloir arrêter le manège. « Tu vas nous les remonter à bloc avec ton histoire de jeu, après ça c'est sûr ils voudront tous revenir. » Mon regard surpris s’adoucissait petit à petit et je devenais presque fière de moi. « Si j’peux être utile. » dis-je avec peu d’humilité, pour le coup, mais surtout amusée. « Sérieusement, je suis impressionné. Je sais pas où t'as été chercher ça, mais si tout le monde en sort indemne ils en auront vraiment eu pour leur argent. » je me pinçais les lèvres. « T’as vu juste, si tout le monde en sort indemne. » que je lance un peu inquiète quand même. « Ca va bien s’passer. » que je lance en regardant la piste car finalement, même si ils s’y prenaient au jeu, ils étaient quand même très assez prudent. « J'ai une idée. Et promis, cette fois je te prends pas en traître. » Je fronçais les sourcils, curieuse de voir de quelle idée il parlait. « Tu paries sur qui ? Si t'as raison sur l'équipe gagnante, je te paie un truc à manger. » Ah si c’est un pari et si en plus, c’est pour manger, là, je joue ! « Les bleus ! » et là, j’étais déjà leur plus fervente supportrice, m’emparant du micro à nouveau, je soufflai dans les haut parleurs. « Alors les bleus, vous avez intérêt à gagner la partie, parce que Dimitri ici présent s’est engagé à m’inviter à manger, si vous gagnez ! » pression, vous avez dit pression ? Je lui lançais un regard complice. « Et si les rouges gagnent, je t’invite. » mais hors de question de le dire micro ouvert, il faut uniquement compter sur la victoire des bleus !

WIN > les bleus gagnent, Dimitri et Noa poursuivent leur petit jeu jusqu’à la fermeture du manège et vont manger ensemble.
SO CLOSE > Les bleus gagnent aussi, c’est pas équitable, mais c’est comme ca (a)
FAIL > Les rouges gagnent et c’est Noa qui invite.
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