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 Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede)

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Message(#) Sujet: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptyMer 17 Juin 2020 - 12:35


Après que Connor l’ait retrouvé, Elizabeth avait accepté de lui laisser une chance. Elle avait baissé sa garde…Elle avait accepté de donner son cœur. Elle avait accepté de laisser l’espoir l’envahir, de céder à la passion qu’elle avait ressentie pour lui à leur rencontre. Et tout ça pour quoi ? Se retrouver encore plus brisée qu’au début…En effet, suite à leur retrouvaille, Connor avait prit le numéro d’Elizabeth pour la contacter afin qu’ils se revoient pour aller plus loin. Et depuis, Elizabeth attendait avec impatience. Vous savez, ce genre de jours où dès que votre portable sonne, vous vous précipitez pour regarder, vous sentez votre cœur s’emballer et redescendre aussi vite qu’une fusée qui décolle quand vous réalisez que ce n’est pas un message de lui. Et bien voilà, Elizabeth avait vécu cet état depuis plusieurs jours. Elle avait supposé dans un premier temps que Connor se laissait désirer puis elle avait fini par se demander si elle allait effectivement entendre à nouveau parler de lui.

Elle eut sa réponse…Elle finit par avoir de ses nouvelles mais certainement pas celles auxquelles elle s’attendait. Ce matin, elle avait trouvé une lettre. Qu’elle aurait aimé ne jamais la lire cette lettre…Chaque mot était venu lui entailler le cœur davantage. Connor avait pris les voiles, il avait quitté Brisbane, abandonnant toute possibilité de faire naître une relation entre eux.

Elizabeth avait fait ce qu’elle ne faisait jamais : elle avait pris sa journée en disant qu’elle était malade. Elle l’était quelque part…malade d’avoir cru qu’elle pouvait être heureuse en amour. Elle se sentait perdue, littéralement envahie par ses émotions. Comment avait-elle pu y croire ? Pourquoi avait-elle baissé sa garde ?

Elle avait passé la journée à trainer sur le canapé, à regarder Netflix et manger plein de chocolat et de gâteries qu’elle ne s’autorisait jamais en temps normal. Garder la forme à presque 40 ans, ce n’était pas évident…Mais à grosse peine de cœur, grosse artillerie de sucre. Elizabeth savait qu’Hayden allait rentrer en milieu d’après-midi de son rdv. Hayden vivait encore avec Elizabeth, le temps de trouver un logement qui lui conviendrait. Elizabeth attendait sa meilleure amie avec impatience. Elle qui ne s’étalait jamais sur ce qu’elle ressentait en temps normal, elle était pressée de vider son sac. Elle ne pouvait pas contenir toute cette peine en elle. Non, celle-ci était bien trop grande…

Allait-elle finir seule ? Elizabeth repensa à son passé amoureux, à comment elle en était arrivée là. Elle se rappelait avoir éloigné Samuel, puis Cody pour qu’ils puissent être heureux. Avait-elle bien fait ? Afin de pouvoir être heureuse, ne fallait-il pas qu’elle s’en croit digne ? Elizabeth avait toujours fait passer ses proches avant elle...Au fond d'elle, elle se demandait si on pouvait réellement l'aimer. Est-ce c’est ça qui avait changé avec Connor, le fait qu’elle ait accepté qu’il pouvait peut-être être réellement tomber amoureux d'elle ? Qu’elle avait le droit de lâcher ses émotions ? Car Elizabeth émettait en toutes circonstances un contrôle extrême sur ce qu’elle ressentait. Mais avec la fatigue et la vieillesse, elle sentait qu’elle avait de plus en plus de mal à le faire. Et quand Connor était venu la retrouver, elle n’avait pas eu la force de laisser ses barrières. Elle les avait volontairement enlevées, il n’avait pas eu à insister bien longtemps pour qu’elle s’ouvre à lui. Au fond, elle en avait eu envie. Est-ce que si elle faisait de même avec Cody ou bien Samuel, elle pourrait espérer trouver un homme qui l’aimerait et la chérirait et qu’elle pourrait combler de bonheur en s’ouvrant à lui, en se montrant telle qu’elle est vraiment ? Le bonheur était-il réellement fait pour Elizabeth ?

Hayden mettait bien trop de temps à arriver, il y avait bien trop de réflexions qui la pourrissaient de l'intérieur…Il fallait passer à l’alcool. Elizabeth se leva et alla attraper une belle bouteille de whisky. Elle but un coup directement à la bouteille. Après tout, c’était la sienne…Mais elle décida ensuite qu’il fallait qu’elle soit plus civilisée et elle attrapa un verre. Lorsqu’elle allait se verser le liquide réconfortant, elle entendit la porte s’ouvrir. Elle sentit une bouffée d’air l’envahir, savoir Hayden à la maison était un soulagement…elle croisa le regard de sa meilleure amie, sa complice, mais elle n'arrivait ni à bouger ni à parler...Hayden s'approcha et Elizabeth lui tendit la lettre.


Ma très chère et tendre Elizabeth,

Je préfère te prévenir dès le début de cette lettre, les mots qui vont suivre vont être douleureux, potentiellement difficiles à accepter. Sache qu'au moment où j'écris ces quelques lignes, j'ai les larmes aux yeux, conscient que la décision que je suis en train de prendre aura très probablement des conséquences sur le reste de nos vies.

Avant toute chose, je veux que tu saches qu'à la seconde où j'ai posé les yeux sur toi, j'ai su que tu étais celle que j'attendais depuis si longtemps. Celle qui m'ouvrirait les yeux sur les priorités que je me suis fixé, me faisant comprendre que l'essentiel pouvait très bien être ailleurs. J'ai rencontré une femme incroyable, dotée d'une force de caractère hors du commun, d'une beauté et d'une élégance absoluement divines. Tout me plait chez toi, et c'est assez incroyable de se dire que pour moi, tu es la femme parfaite. La femme idéale. Pendant les quelques semaines où je t'ai cherché, je n'ai pas arrêté de me projeter dans un avenir où nous serions tout les deux, dans une belle maison, posés au bord de la piscine, cocktails à la main, en train de refaire le film de notre vie commune. Pour toi, j'étais prêt à faire tout les sacrifices du monde car à mes yeux, tu en vaux largement la peine.

Et puis il y a quelques jours, j'ai reçu cette proposition de travail absolument folle. Le genre de train qu'il ne faut pas laisser passer, au risque de s'en mordre les doigts. Je ne sais pas par quel miracle cela est arrivé, mais la police de New York m'a contacté afin que je devienne le capitaine de l'un de leur districts, ce qui aboutirait très probablement plus tard à un poste en direction, un poste très haut gradé, et pourquoi pas me hisser jusqu'au sommet de cette institution et devenir le chef de la police de New York ? Je serai probablement le plus jeune capitaine en poste, venant de l'étranger avec tout un tas de méthodes différentes. C'est une opportunité que je ne peux pas rater. Et je pense que tu seras d'accord avec moi, même si cela implique de ne plus se voir.

Ce n'est pas un adieu que je te fais Elizabeth. Personne ne sait de quoi l'avenir sera fait et du sort qu'il nous réserve. Seulement, je sais que tu ne peux pas me suivre dans cette aventure aux Etats-Unis, bien que l'idée m'a traversé l'esprit de t'embarquer de force dans mes valises. Tu es faite pour ton métier. Tout un tas de gens comptent sur toi, et c'est pour cela que je ne veux pas que tu sacrifies ton métier pour moi. Et en même temps, je ne peux pas te demander d'accepter une relation à distance, avec des milliers de kilomètres entre nous. Et même si cela me déchire le coeur, je préfère te laisser ta liberté, vivre ta vie comme tu l'as si bien fait durant toutes ces années précédant notre rencontre. Un jour, peut-être, je reviendrais en Australie. Ou toi, tu viendras aux Etats-Unis. Ne crois pas un seul instant que par cette décision je cherche à te fuir. Bien au contraire. J'ai cherché des tas et des tas de solutions pour concilier cette proposition et notre relation. Mais malheureusement, la seule issue est de se séparer. Pour mieux se retrouver plus tard, qui sait ?

Je te souhaite le meilleur dans ta vie professionnelle et personnelle. Sache que même si la vie décide que nos chemins ne se recroisent plus jamais, je garderai toujours cette marque que tu as faite dans mon coeur et qui me rappellera à quel point tu auras été ce petit rayon de soleil dans un coin de mon esprit. Je t'aime pour toujours ma déesse.

Connor.


Dernière édition par Elizabeth Warren le Sam 11 Déc 2021 - 0:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptyMar 7 Juil 2020 - 16:58


Rien ne s’était déroulé comme prévu depuis le retour d’Hayden à Brisbane. Pour être tout à fait honnête, la jeune femme ne s'était pas attendu à grand-chose, si ce n’était des complications plus ou moins nécessaires. Mais tout était allé beaucoup trop vite et beaucoup trop loin, et la comédienne ne comptait plus les reproches et les retrouvailles désastreuses. Elle les acceptait pourtant sans broncher, consciente que trois ans d’absence ne pouvaient se résoudre en un claquement de doigts, réaliste quant à ses propres torts et erreurs. Les cours qu’Hayden prodiguait régulièrement à la Northlight s’étaient avérés être sa porte de sortie toute personnelle, l’empêchant ponctuellement de se perdre dans des pensées tourbillonnantes à propos de Jamie, de Keith, de Danika, de sa famille, parfois. L’inconvénient, c’est que ses occupations l’empêchaient de voir Elizabeth aussi régulièrement qu’elle ne l’aurait voulu. Les deux amies partageaient la même maison mais, au fond, c’était presque comme vivre avec un fantôme. Hayden avait toujours su que la jolie brune se dévouait corps et âme à son métier, mais elle espérait secrètement que ses arrivées tard le soir étaient surtout dues à sa romance nouvellement née. Elles n’en avaient pas reparlé depuis l’arrivée de la comédienne et leur soirée confessions improvisée, mais le sourire et l’épanouissement que dégageait Elizabeth étaient des signes indicateurs d’un bonheur parfaitement ancré. Alors ce soir-là, quand Hayden posa ses yeux sur sa meilleure amie en même temps que ses chaussures sur le sol, elle comprit immédiatement que quelque chose clochait. L’odeur amère de l’alcool lui fit froncer les sourcils, et elle abandonna rapidement son sac à main sur le meuble de l’entrée, sans se préoccuper d’autre chose que de la lettre qui lui était subitement tendue. La jeune femme lança un regard perplexe à Elizabeth, comprenant rapidement qu’elle était censée lire les mots hésitants couchés sur le papier. Une seule lecture ne fut pas suffisante et Hayden se laissa distraitement attirer vers le canapé sans jamais relever les yeux des mots qui finirent par danser devant ses yeux à forcer d’y chercher un sens caché qui n’existait pas. C’était une lettre d’adieu, tout simplement, aussi déchirante que réelle. La comédienne savait pertinemment qu’elle n’y découvrirait aucun rebondissement, aucune échappatoire, rien qui ne puisse indiquer que tout était une mauvaise blague ou un envol temporaire. Pas d’happy ending à l’horizon, cette fois-ci ; seule l’absence pure et dure se maintenait. « Il a l’air de beaucoup tenir à toi. » La remarque avait été lancée sans conviction de parvenir à lui remonter le moral ; ça ne serait pas suffisant, Hayden le savait pertinemment. Mais elle le pensait vraiment. Chacun des mots du fameux Connor laissaient transparaître l’affection qu’il portait à son amie.

Le silence s’installa durablement. Hayden s’était assise, cherchant les mots justes, se sentant prise à partie dans une situation étrangement similaire à tout ce que les deux jeunes femmes avaient déjà pu vivre par le passé. Ce n’était pas la première fois qu’Elizabeth affichait ce masque de déception et de douleur, et la comédienne elle-même avait le souvenir persistant d’avoir été à cette même place il n’y avait pas si longtemps. « Tu aurais dû m’écrire, Liz. J’aurais pu rentrer plus tôt. » Les différents exercices au théâtre s’étaient prolongés à la demande générale ce soir-là, mais Hayden sentait son cœur se serrer en songeant que, peut-être, sa meilleure amie ressassait sa peine seule depuis des heures maintenant. Rien de ce qu’elle allait pouvoir lui dire ne panserait suffisamment sa peine ce soir-là, la jeune femme en était persuadée. Mais parfois, une présence physique était déjà un bon début. « Je suis désolée, vraiment. Je sais que ce n’est pas du tout ce que tu as envie d’entendre à cet instant, tout comme ça ne sera sans doute pas assez pour t’apaiser mais, crois-moi, je suis sincère. » Hayden aurait pu ajouter que le dénommé Connor ne la méritait pas, de toute façon, qu’il était le seul à avoir réellement perdu quelque chose et que la bonne personne l’attendait quelque part. Mais là encore, les deux amies n’avaient jamais été coutumières des paroles faussement réconfortantes, ni des phrases préfabriquées qu’il était bon d’adresser dans ce genre de situation. Car finalement, peu importait ce qu’Elizabeth pensait mériter ou non, tout comme ce que le destin pouvait avoir en réserve la concernant. Hayden connaissait sa meilleure amie par cœur, et elle savait que le tourment était trop important, la désillusion trop forte pour que la directrice de programmation attende de la jeune femme des paroles de réconfort toute faites. « Tu as songé à le rejoindre ? » La question était presque rhétorique, tant elle semblait être en mesure de parier les yeux fermés sur la réponse. La comédienne savait qu’elle ne quitterait son travail pour rien au monde mais, cette fois-ci, la situation lui semblait quelque peu différente. Elizabeth avait réellement été touchée par Connor, et Hayden se souvenait de la passion qui l’animait lorsqu’elle avait évoqué sa première rencontre avec lui. Bien sûr, elle ne souhaitait nullement son départ. Mais ses propres envies ne signifiaient pas qu’elle n’était pas en mesure de comprendre que sa meilleure amie décide de faire le choix du cœur et non pas celui de la raison.
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Message(#) Sujet: Re: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptyJeu 16 Juil 2020 - 11:38


« Il a l’air de beaucoup tenir à toi. »

Elizabeth savait que sa meilleure amie tentait d’émettre du positif. Mais c’était vain de sa part. Aucune once de parole ne pouvait apaiser son tsunami interne. Sa peine pouvait ensevelir une ville entière. Qu’importe s’il tenait vraiment à elle, il n’était pas là, point barre.

« Tu aurais dû m’écrire, Liz. J’aurais pu rentrer plus tôt. »

Oui, elle aurait du lui écrire, mais elle n’en avait pas été capable. Demander de l’aide pour Elizabeth c’était comme demander à un alcoolique de ne pas boire, quasiment impossible. Pourtant, elle savait que la présence d’Hayden était la seule qu’elle pouvait supporter dans un moment pareil car elle connaissait trop bien son positionnement sur la pitié que l’on pouvait offrir aux personnes en souffrance. Le chagrin, généralement, elle ne le montrait pas. Elizabeth préférait l’indignation, la fureur et la combativité, dans cet ordre.

En effet, Elizabeth était bien souvent en colère plus qu’en pleurs lorsqu’on la froissait. Mais cette fois-ci la douleur était bien trop forte. Elle se sentait envahie par les larmes, qui ne pouvaient faire autrement que de sortir. Il était tellement rare de voir la belle brune pleurer…Hayden devait se sentir déroutée, ne plus savoir où se mettre mais qu’importe, Elizabeth ne pouvait penser à aucune autre difficulté que la sienne en cet instant.

« Je suis désolée, vraiment. Je sais que ce n’est pas du tout ce que tu as envie d’entendre à cet instant, tout comme ça ne sera sans doute pas assez pour t’apaiser mais, crois-moi, je suis sincère. »

Non, elle n’avait pas envie d’entendre cela mais même elle ne pouvait nier que cela faisait du bien à entendre que quelqu’un compatissait à sa déception. De toute façon, rien ne pouvait l’apaiser.

« Tu as songé à le rejoindre ? »

Elizabeth se doutait bien qu’Hayden avait posé cette question pour s’octroyer quelques répits afin de trouver quoi dire face au désarroi de sa meilleure amie. Elle connaissait déjà la réponse à cette question. C’est pour cela qu’elle n’y répondit pas.

Elle prit son verre qu’elle avait rempli et le vida. L’alcool semblait être une réponse tout à fait appropriée à la situation. Oublier pour mieux surmonter.

« J’y ai cru cette fois-ci H. J’ai pensé que moi aussi je pouvais être heureuse, avoir droit à cette sensation d’être aimée »


Elizabeth ne le disait jamais mais parfois, elle avait le sentiment que personne ne l’aimait vraiment. Certes, elle était là pour ses proches mais au fond, n’était-elle pas juste une colonne sur laquelle on se reposait et rien d’autre ? Sa famille n’était pas franchement démonstrative, elle devait toujours courir après eux. Que feraient-ils si elle arrêtait ? Quant à sa vie amoureuse, aucun homme n’avait eu la force de s’accrocher, de se battre pour elle. Au final, n’était-ce pas représentatif de l'attachement moindre qu’on lui portait ?

« Il n’a même pas essayé de m’en parler. Il est parti comme il est rentré dans ma vie, de façon soudaine et intense. Comment j’ai pu croire que cette histoire pouvait avoir une fin heureuse étant donné son début ? »

Elizabeth avait des flashs de leur rencontre, de cette douce surprise qui était venue frappée à sa porte. Le souvenir n’était pas assez lointain pour oublier les mains de Connor effleurer sa peau, la transporter dans des contrées inoubliables.

« Je ne serai jamais heureuse, je suis maudite. »

Elizabeth était profondément touchée par cet abandon. Un autre à rajouter dans la liste mais peut-être celui de trop. Pourquoi personne ne restait pour elle ?


@Hayden Siede
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Message(#) Sujet: Re: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptyMer 16 Sep 2020 - 0:40


Les larmes d’Elizabeth résonnaient lourdement dans la pièce. Hayden n’était définitivement pas habituée à une telle détresse chez sa meilleure amie et, pendant l’espace d’une seconde, elle hésita sur la marche à suivre. Il sembla à la comédienne que si Connor était bien le cœur du problème, la directrice de programmation pleurait d’autres déceptions. La vie ne l’avait pas épargnée ces dernières années, le constat était indéniable, et Hayden songea que les deux amies avaient peut-être atteint aujourd’hui les limites de leur propension à taire les maux qui les agitaient par simple pudeur. Elizabeth avait assurément besoin d’un réconfort qu’elle se sentait prête à lui apporter, mais la comédienne savait pertinemment qu’elle ne l’écoutait pas vraiment. Elle se revoyait des années plus tôt, une valise dans une main et son cœur dans l’autre, déterminée mais pourtant si fragile devant la façade de Spring Hill, annonçant fièrement son départ. Donnant le change tant bien que mal, prétendant qu’au fond, rien de tout ceci ne la touchait outre mesure. Pour autant, Elizabeth était visiblement déterminée à ne plus prétendre, désormais. Son désarroi éclatait sans retenue aucune, et Hayden tentait tant bien que mal de trouver les mots justes qui pouvaient lui permettre de l’atteindre. « Liz, je ne crois pas que cette lettre soit celle de quelqu’un qui a prémédité son départ. » Hayden désigna le papier qu’elle avait laissé choir sur la table basse d’un vague signe de la main, comme pour venir appuyer ses propos. « Je pense qu’il ne t’en a pas parlé car ce n’était pas prévu, tout simplement. Et il devait savoir qu’en discuter avec toi, c’était prendre le risque de changer d’avis instantanément. » Après tout, la comédienne ne pouvait nier que la situation ne lui était pas étrangère. A l’époque, son propre départ avait été soigneusement dissimulé à tous les acteurs régissant son existence qu’elle savait capable de la faire renoncer à son projet. Seule Elizabeth s’était vu confier cette décision un peu trop lourde pour ses seules épaules, car Hayden s’était toujours rattachée à son soutien indéfectible et, si elle n’ignorait pas la peine qui l’avait traversé, elle savait pertinemment qu’aucun grief n’aurait été retenu à son égard. Mais si quelques années auparavant, si elle avait pris le temps de s’attarder sur le sujet avec Keith ou Samuel, ou bien Jamie qui était alors le principal concerné, aurait-elle eu le même courage que Connor ? Aurait-elle eu suffisamment de détermination pour achever sa fuite à l’autre bout du monde, aurait-elle été capable de subir les regards mêlés de déception et de tristesse qu’elle peinait aujourd’hui à balayer d’un simple revers de main ? Hayden n’en était pas certaine. Alors, au fond, elle comprenait parfaitement ce qui avait pu passer par la tête du jeune homme, bien qu’elle ne fût pas en mesure de lui pardonner l’état dans lequel il avait laissé sa meilleure amie. Mais ce soir, Elizabeth n’avait décemment pas besoin de l’entendre et, dans tous les cas, cette discussion n’était pas à propos de la comédienne. Cette dernière passa donc sous silence son cheminement de pensées, préférant se concentrer sur les causes brutes de la tristesse de son aînée.

Si la notion de bonheur était toute relative à chacun, le ton définitif avait lequel sa meilleure amie assurait qu’elle trouverait au sein de son malheur une notion d’éternité la fit tiquer. Bien sûr, les relations amoureuses étaient douloureuses lorsqu’elles se muaient doucement mais sûrement en déceptions, mais Hayden se souvenait d’un temps où Elizabeth lui répétait à quel point l’accomplissement de sa vie ne résidait dans une relation sérieuse ou stable. La comédienne se sentit soudainement un peu naïve d’avoir vu à travers l’épanouissement professionnel de sa meilleure amie un signe de satisfaction totale, elle qui avait tout autant tendance à s’auto-dissimuler son désir de construire une famille stable. C’était comme un coup porté à sa gorge, de prendre conscience que là encore, Hayden avait sans doute manqué un pan entier du processus psychologique qui avait amené une des personnes les plus chères à son cœur à laisser couler sa douleur sur le parquet. « Est-ce qu’il te viendrait à l’idée de vouloir tenter de retenir une étoile filante, Elizabeth ? » La jeune femme s’avança vers son interlocutrice, se saisissant de son verre d’alcool au passage. Elle le posa sur la table basse près de la lettre d’adieu, en sécurité hors de portée de la directrice de programmation. Hayden ne parvenait même pas à comprendre comment elle pouvait humainement parvenir à le remplir aussi rapidement. « C’est la même chose avec Connor. Je suis persuadée que parfois, certaines personnes sont là pour un court moment de ta vie, destinées à t’apporter quelque chose dont tu prendras sûrement conscience des années plus tard, quand ça aura arrêté de te faire trop mal. Promis, ce n’est pas une phrase tirée d’un musical. » La jeune femme lui adressa un faible sourire. Elle avait toujours détesté se retrouver dans le rôle de celle qui devait prodiguer une quelconque morale, et Hayden se sentait étrangement maladroite dans sa manière d’exprimer les choses. Peut-être se trouvaient-elles ici, les limites de leur usage de ne jamais trop s’étendre sur leurs sentiments. « Je ne peux pas te promettre que les choses vont s’améliorer bientôt, mais je sais que ça sera le cas. Un jour ou l’autre. Et en attendant, tu peux toujours compter sur moi pour t’empêcher de vider ta réserve d’alcool en une seule soirée. » La comédienne hésita l’espace d’un battement de cil, puis attira Elizabeth contre elle, déterminée à lui prodiguer l’entièreté du réconfort qu’une brève étreinte pouvait lui apporter. Parfois, il était bon de laisser tomber les masques en bouleversant ses habitudes.
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Message(#) Sujet: Re: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptyDim 18 Oct 2020 - 1:07


« Liz, je ne crois pas que cette lettre soit celle de quelqu’un qui a prémédité son départ. »

Peut-être, mais le résultat restait le même. Et même si la nouvelle de Connor était venue le frapper en plein visage soudainement, cela n’excusait pas d’être parti lâchement sans la voir une dernière fois. Ils auraient pu se laisser les larmes plein les yeux mais le cœur rempli d’amour. Au lieu de cela, leurs cœurs étaient vides et délaissés dans un coin sombre de leur âme.

« Je suis d’accord mais cela reste un comportement lâche à mes yeux »

Peut-être au final aurait-il du mentir et elle n’en aurait jamais rien su. C’était bien pire de savoir qu’ils auraient pu être heureux si la vie en avait décidé autrement. Cela générait une grande colère en la belle en plus d’un abattement et d’une souffrance sans fin.

« Je pense qu’il ne t’en a pas parlé car ce n’était pas prévu, tout simplement. Et il devait savoir qu’en discuter avec toi, c’était prendre le risque de changer d’avis instantanément. »

C’était comme si elles étaient connectées mais en cet instant, Elizabeth repensa également au départ de sa meilleure amie à l’époque. Parlait-elle d’elle en suggérant que Connor n’aurait sans doute pas eu la force d’aller au bout de son plan s’il avait prévenu Elizabeth en amont ? Car Hayden n’avait prévenu personne à part Elizabeth, qui avait du porter le poids de cette information, montrant son soutien inconditionnel malgré sa peine évidente. Elizabeth comme Hayden se lançaient rarement dans des débats sur leurs décisions mutuelles, tout simplement parce qu’il était impossible de savoir laquelle serait la plus têtue et qu’elles pourraient être amenées à se disputer. Et ça, c’était inenvisageable. Elles étaient les seules sur qui elles pouvaient toujours compter, elles ne pouvaient pas se permettre cela. Alors, généralement, elles acquiesçaient leurs décisions malgré un potentiel désaccord. C’est ce qu’avait fait Elizabeth à ce moment-là. Même si c'était une évidence que sa meilleure amie lui manquerait terriblement, elle savait que partir était un bon choix pour Hayden et que leur amitié était invincible, même avec la distance. Et finalement, elles avaient trouvé des façons de surmonter la distance. Alors Connor et elle, n’auraient-ils pas pu trouver des solutions ensemble ?

Au fond d’elle, elle savait qu’il ne pouvait pas en être autrement, qu’ils étaient forcés par la vie à se séparer. Connor n’aurait pas pu renoncer à cette offre alléchante et unique en son genre et elle, elle n’aurait jamais quitté sa place pour laquelle elle s’était tant battue à la ABC. Et même si la connexion qu'ils avaient ressenti avait été intense, elle n'était pas suffisante pour faire face à la distance. Ils ne se connaissaient tout simplement pas assez pour faire perdurer leur lien dans le temps. Mais elle en voulait quand même terriblement à la vie de la torturer autant. Aurait-elle droit au bonheur de recevoir un véritable amour, celui qui reste fort envers et contre tout ?

« Est-ce qu’il te viendrait à l’idée de vouloir tenter de retenir une étoile filante, Elizabeth ? »

Elizabeth regarda interloquée Hayden, où voulait-elle en venir ? Elle se resservit un verre et le vida d’un coup. Elle ne faisait jamais ça habituellement. Un bon whisky, ça se savoure…Mais là, elle voulait juste sentir la sensation de brûlure dans la gorge. Mieux valait ça plutôt que l’amertume de la situation qui ne la quittait pas depuis la lecture des mots déchirants de Connor. Elle regarda de nouveau Hayden pour l’inviter à continuer. Celle-ci se saisit du verre de la belle et poursuivit.

« C’est la même chose avec Connor. Je suis persuadée que parfois, certaines personnes sont là pour un court moment de ta vie, destinées à t’apporter quelque chose dont tu prendras sûrement conscience des années plus tard, quand ça aura arrêté de te faire trop mal. Promis, ce n’est pas une phrase tirée d’un musical. »

Le destin avait un mâlin plaisir à torturer Elizabeth…

« T’es sûre que ce n’est pas une réplique toute prête ? Parce qu’elle semble trop belle pour être vrai. Comme mon histoire avec Connor en fait… »

Est-ce qu’un jour justement ça arrêterait de faire mal ? Elizabeth n’avait pas accumulé beaucoup d’histoires intimes avec les hommes, celles qui dépassaient le plaisir charnel, mais elles avaient toutes provoqué du désarroi et de la peine et ni l’un ni l’autre n’étaient repartis depuis. Ils se contentaient de s’accumuler, de faire un tas qu’elle devait se transporter à chacun de ses mouvements. Il suffisait de repenser à l’un de ses hommes ou à des détails de ces histoires et les plaies se rouvraient immédiatement. Connor ne serait qu’une cicatrice de plus qu’elle conserverait à vie.

« Je ne peux pas te promettre que les choses vont s’améliorer bientôt, mais je sais que ça sera le cas. Un jour ou l’autre. Et en attendant, tu peux toujours compter sur moi pour t’empêcher de vider ta réserve d’alcool en une seule soirée. »

Et soudain, Elizabeth sentit une chaleur humaine l’envahir. Sa moitié amicale la prit dans ses bras. Ces moments de partage étaient tellement rares entre les deux femmes, d’habitude tant dans la retenue et la bienséance. Mais Hayden sentait probablement Elizabeth toucher le fond, c’était son recours à elle pour tenter de la garder à la surface. Mais cette fois-ci, ça ne serait malheureusement pas suffisant. Pourtant, Elizabeth le voulait de tout son cœur, de tout son être, que la présence d’Hayden soit suffisante, que ses mots et ses gestes puissent combler le creux de la plaie laissé par le poignard qu’elle avait reçu. Mais la plaie était bien trop profonde.

« Merci H, ton soutien compte beaucoup. Mais je sais au fond de moi que cette fois est différente. Ce que j’ai ressenti avec Connor était unique. Je ne sais pas comment je vais m’en remettre, j’ai l’impression que c’est le coup de trop. J’ai besoin que la vie soit de mon côté pour une fois »
 

@Hayden Siede
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Message(#) Sujet: Re: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptySam 14 Nov 2020 - 2:16


Le vocabulaire utilisé par Elizabeth tomba comme un couperet. Le parallèle entre le comportement de Connor et la manière dont Hayden avait pu elle-même agir trois ans plus tôt lui était apparu comme une évidence dès le début de cette conversation, et la comédienne ne put s’empêcher de prendre la remarque de sa meilleure amie comme un reproche qui la concernait également, même si elle savait pertinemment que Liz n’avait jamais eu l’intention de le lui adresser directement. A bien y réfléchir, il était vrai qu’au fond, les deux femmes n’avaient jamais pris le temps d’évoquer pleinement le sujet, si ce n’était quelques minutes dispersées ci et là au gré des escapades d’Elizabeth à Londres et des rares passages effectués par Hayden à Brisbane. En réalité, son retour avait entraîné la seule discussion orientée essentiellement sur son envol, et la comédienne venait de réaliser, un peu tard sans doute, que sa meilleure amie ne s’était jamais réellement exprimée sur ce qu’elle avait pu ressentir en la voyant partir aussi loin. Bien évidemment, Liz s’était toujours illustrée par son soutien sans failles, et elle n’avait jamais eu un mot plus haut que les autres concernant ses choix, notamment ceux qu’elle désapprouvait. Ne pas exprimer à voix haute ses opinions était cependant loin de signifier qu’Elizabeth n’en possédait aucune, et si Hayden ne souhaitait pas transformer cette soirée en une discussion à propos d’elle, la curiosité n’en demeurait pas moins présente. « Tu m’as trouvé lâche, quand je suis partie ? » Elle avait laissé échapper la question d’un ton neutre, comme si la réponse importait peu. Et en un sens, il ne s’agissait pas d’une théorie très éloignée de la vérité : l’eau avait coulé sous les ponts depuis, et elle savait que la directrice de programmation ne lui avait jamais tenu rigueur de son départ, tout comme il était certain qu’Elizabeth n’aurait jamais passé sous silence une attitude qu’elle n’aurait pas appréciée de la part d’Hayden, qui demeurait pourtant intéressée par sa façon de voir les choses.

La directrice de programmation ne fut pas des plus réceptives à ses tentatives d’envolées poétiques, et la comédienne ne retint pas le sourire attendri qui étira ses lèvres pour réponse. Elle en connaissait un rayon, sur les histoires toujours un peu trop belles pour être vraies, et elle ne s’était jamais sentie aussi proche de son amie qu’à cet instant précis. Hayden aurait donné beaucoup, pour être capable de lui apporter des réponses, pour garantir que les conseils qu’elle pouvait bien lui prodiguer porteraient un jour leurs fruits. C’était sans doute trop tôt, pour s’attendre à un tel résultat. Ou peut-être Hayden n’était-elle pas assez objective pour s’assurer des mots justes. « Je te l’accorde, ma phrase ressemblait à l’une de mes répliques dans Hamilton. » La jeune femme leva les mains en signe de reddition, comme pour prouver à Elizabeth que sa sincérité n’était pas à remettre en cause malgré tout. « Mais si tu préfères m’entendre dire que tu es maudite et que tu finiras ta vie seule… ça n’est pas près d’arriver, tu peux me croire sur paroles. » Surtout car elle n’y croyait pas une seconde : Elizabeth était brillante, déterminée, cultivée et pleine de ressources. La comédienne savait que son amie possédait toutes les qualités essentielles pour séduire quiconque accepterait de s’engager pour la vie, mais elle savait également que parfois, ça n’était pas suffisant. Au fil des années, sa meilleure amie perdait peu à peu confiance en elle et souvent, Hayden sentait qu’il lui était difficile de l’atteindre et de parvenir à combattre ses démons à ses côtés.

Le réconfort physique, au moins, avait lui partiellement atteint son but, et la comédienne se réjouit de sentir Elizabeth se détendre à son contact. Si elle ne pouvait pas pour autant outrepasser le détail qu’une simple étreinte ne serait pas suffisante à effacer l’entièreté des doutes et des blessures de la directrice de programmation, Hayden était soulagée de constater que malgré ses craintes de ne pas parvenir à consoler son amie, il semblait que la tâche avait été accomplie. Pour avoir effectué le même chemin à de nombreuses occasions, elle savait que Liz s’exposait à de nombreuses nuits sans sommeil, et à de multiples remises en question tard le soir, quand le monde lui semblerait endormi. La route de la guérison était sinueuse, et le cœur était un organe capricieux qui ne se laissait pas panser aussi facilement. Mais sa meilleure amie n’était pas seule, et la comédienne était convaincue d’avoir réussi à le lui faire comprendre. La soirée n’aurait pas été tout à fait vaine. « Je déteste jouer à la maman poule mais je crois qu’il est grand temps d’aller te coucher. Tu réfléchiras plus clairement avec quelques heures de sommeil supplémentaires. » La jeune femme retrouva la terre ferme, les mains tendues vers Elizabeth pour l’aider à se lever à son tour. « Tu sais où me trouver, si cette nuit devient trop difficile. Même chose pour les suivantes, d’ailleurs. » Hayden lui adressa un sourire sincère, un air concerné placardé sur le visage qui ne la quittait pas depuis le début de leur conversation. Tout finirait par s’arranger tôt ou tard, elle en était persuadée ; sa meilleure amie avait traversé bien des tempêtes, et cette épreuve n’en était qu’une supplémentaire sur la liste des victoires qu’elle remporterait haut la main. Cela n’empêchait pas la comédienne d’espérer plus que tout au monde que la vie se décide à être plus clémente avec Elizabeth, qui faisait partie des personnes les plus méritantes qu’elle connaisse. Jusqu’alors, elle pouvait toujours compter sur elle, et Hayden espérait que ce serait suffisant pour un temps.
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Message(#) Sujet: Re: Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) Is happiness really for me ? (ft Hayden Siede) EmptyMar 24 Nov 2020 - 21:27


« Tu m’as trouvé lâche, quand je suis partie ? »

Elizabeth s’en voulut immédiatement d’avoir prononcé ces mots. Les deux amies n’avaient en effet jamais discuté en détails du point de vue d’Elizabeth. A l’époque, tout s’était déroulé très rapidement…Il est vrai qu’Elizabeth n’avait pas été en accord avec la décision prise par sa meilleure amie à ce moment là de sa vie. Elizabeth était le genre de femme qui aimait affronter l’adversité coûte que coûte. Une main de fer prête à se lancer dans un bras de fer, peu importe l’adversaire. Elle déplorait donc la fuite. Mais concernant Hayden, la vision de la brune n’était pas la même, la donne était changée. Elle était la seule personne pour laquelle elle « arrondissait les angles ». Elle déplorait d’ailleurs ce comportement mais il fallait être honnête avec elle-même, elle savait très bien qu’elle le faisait malgré elle.

« Avec toi ce n’est pas pareil. »

Elizabeth ne s’étendit pas sur le sujet, elle n’en avait pas la force de toute façon. Elle espérait qu’Hayden avait compris le sens de sa phrase et que ces quelques mots prononcés avaient suffi à apaiser son inquiétude. Dans son état actuel, elle ne pouvait malheureusement pas faire plus.

La réplique poétique de sa meilleure amie autour de la comparaison avec une étoile filante avait fait son effet.

« Je te l’accorde, ma phrase ressemblait à l’une de mes répliques dans Hamilton. »

Hayden leva les mains, comme pour capituler face à l’évidence que cela aurait totalement pu provenir d’un de ses musical.

« Mais si tu préfères m’entendre dire que tu es maudite et que tu finiras ta vie seule… ça n’est pas près d’arriver, tu peux me croire sur paroles. »

L’optimisme de l’intrépide Hayden était rafraichissant même s’il n’était pas suffisant pour remettre de la lumière dans les yeux d’Elizabeth. Les années l’avaient usée sur le plan amoureux. L’enchaînement des échecs ne venait que renforcer les barrières déjà solides que la féline avait érigées depuis sa jeunesse. Bien audacieux et téméraire celui qui arriverait à les dépasser.

« Je l'espère de tout coeur »

Dit-elle en avalant difficilement sa salive. Heureusement qu'il y avait Hayden. Sa présence comptait plus qu’Elizabeth ne pouvait l’exprimer avec ses mots mais elle espérait que l’incroyable connexion qui liait les deux femmes était suffisante pour qu’Hayden arrive à tout saisir juste avec cette étreinte qu’Elizabeth acceptait de recevoir. En réalité, Hayden était l’une des rares qu’elle laissait rentrer dans sa sphère intime. Elles avaient, après tout, partager tellement de peines de cœur ensemble, que ce soit concernant les relations amoureuses ou leurs familles. Le soutien qu’elles se prodiguaient était sans faille, personne ne pouvait venir les séparer. C’était ça la force de leur lien, elles ne laissaient personne venir se mettre dans leur bulle. C’était peut-être la seule relation exclusive que les deux amies partageaient étant donné l’état de leur vie amoureuse…

« Je déteste jouer à la maman poule mais je crois qu’il est grand temps d’aller te coucher. Tu réfléchiras plus clairement avec quelques heures de sommeil supplémentaires. »

Hayden n’avait pas tord, Elizabeth ne pouvait plus réfléchir, son esprit était embrumé par son amertume. Elle acquiesça avec le visage. Sa meilleure amie se leva accompagnée de son regard déterminé. Elizabeth le connaissait bien celui-là. La main tendue d’Hayden lui faisait désormais face. Impossible de lui refuser quoique ce soit et même la têtue Elizabeth Warren était capable de reconnaître et accepter qu’elle avait besoin d’aide. Hayden incarnait la voix de la raison dans le tumulte de sa souffrance, comme dans beaucoup de moments éprouvants qu’elle avait vécu.

« Tu sais où me trouver, si cette nuit devient trop difficile. Même chose pour les suivantes, d’ailleurs. »

Les prochaines nuits allaient effectivement être très désagréables et peut-être même mémorables malgré une forte envie de les oublier dans le futur. Il parait que le temps guérit les blessures…Elizabeth attendait encore que ses précédentes le soient alors elle avait peu d’espoir que celle-ci se referme rapidement. Par contre, il ne fallait pas sous-estimer le pouvoir de déni d’un Warren. Chez eux, c’était lui qui pansait les blessures. Peut-être ne vivaient-ils pas assez leurs émotions pour pouvoir les digérer et passer à autre chose, les éloignant presque tout de suite après leur arrivée…

Le sourire d’Hayden était beau et chargé de compassion. Elle avait toujours incarné le phare d’Elizabeth pour pouvoir s’y retrouver dans les tempêtes qu’elle avait affrontées. Celle-ci n’était en effet qu’une de plus à rajouter à son tableau de chasse…Au fond d’elle, Elizabeth savait qu’elle arriverait à la surmonter. Mais elle savait également que celle-ci était plus rude que les autres, peut-être parce qu’elle venait se rajouter sur la couche de déceptions déjà présentes. Mais pour l’instant, avant d’affronter tout ça, il fallait essayer de retrouver un peu de force et c’est ce qu’Elizabeth tenta de faire en se rendant dans sa chambre. Heureusement, tout le whisky avalé avait été suffisant pour qu’elle rejoigne Morphée mais qu’en serait-il de demain ?


@Hayden Siede
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