« l'espace d'une seconde »     ash shephard & elias sanders

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Elias Sanders ne présage rien de bon pour cette journée qui risque d’être longue alors qu’il n’a même pas ouvert ses yeux, son réveils retentissant à peine dans sa chambre. Il donne un coup violent au bouton comme si il était sa cause de son humeur exécrable, pour pas changer avant de se lever pourtant bien rapidement hors du lit et rejoindre sa sœur qui chantonne déjà dans tout l’appartement. « Faudrait que tu me files à l’occasion la recette pour être en forme de si bonne heure. » Maugréa t’il plus pour lui-même que pour sa sœur en réalité bien qu’elle relève le visage vers son aîné, et esquisse un sourire en le regardant se servir du pain alors qu’elle lui tend une tasse de café bien chaude. Elle lui dépose un bisou bien chaud sur sa joue avant de claquer la porte derrière elle pour profiter de cette journée ensoleillée. Géniale, c’était à lui de ranger tout le bordel qu’elle lui a gentiment laissé. Il l’adore mais parfois elle pourrait le bouchon un peu loin la cadette. Et au bout de quarante-cinq minutes plus tard le voilà hors de l’immeuble, se rendant au boulot, sans oublier de passer par la case boulangerie. Il avait besoin de passer par la case boulangerie. Ca lui ferait du bien ce genre de réconfort. Entre les appels incessants et la planque qui avait duré une partie de la journée de la veille, il n’avait pas spécialement envie de relayer l’autre groupe, et fort heureusement on lui demandait de rester dans les locaux juste pour cette journée. Il y avait encore beaucoup de boulot, et ils étaient sur une affaire assez complexe qui rendait Elias sur ses gardes, ce fou du travail, avait besoin de déceler chaque détails et d’en finir. De découvrir réellement ce qui se tramait dans cette affaire quand il entendit à l’extérieur des klaxons, plus que d’habitude, avec une insistance inhabituelle. Il fronce les sourcils avant de finalement se lever pour observer de l’intérieur, ce qui se passait. Il ne voyait pas vraiment mais il semblait voir un individu sur le sol, tenant quelque chose et plus aucune circulation si ce n’est en vélo ou les piétons. Axe très fréquentée par cette heure-ci, il n’avait que d’autre choix que d’aller voir par lui-même et c’est ainsi, en uniforme qu’il pousse la porte de la main et descend les quelques marches du parvis. Traversant la rue, il se retrouve en plein milieu de la route, avant d’interrompre la solitude du jeune homme qui relève tout juste son regard sur le flic.  «  Jeune homme vous n’entendez pas… ? » Le brouhaha immense, les divers klaxons qui dérangent tous les habitants, et même le commissariat juste en face ?! Mais l'homme semble perdu dans ses pensées, ne réalisant pas véritablement le souci. Il fronce les sourcils quand il croise le regard de l’homme, le reconnaissant alors. « Toi ?! » Elias grimace, il manquait plus que lui tiens pour couronner cette magnifique journée dont il se serait aisément passé. Ash n’est autre qu’un pilote de formule qui a gagné face à lui, et dont Sanders a murit une certaine animosité suite à ce combat illégale, en utilisant une bouteille de noz. Il reprend alors avant de tourner les talons, prêt à le laisser là, « une voiture de police va vouloir rentrer, tu ferais mieux de prendre tes clics et tes clacs et d’aller mendier ailleurs ! » Il n’avait pas vu le chien, et franchement il n’allait pas s’attarder pour un type comme lui, qui fait des courses illégales. Même si c’est son univers, même si dans une autre époque, ils auraient pu être potes. Les choses sont différentes aujourd’hui. Il ne veut pas s'attarder plus et commence à partir.

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Elias ne s’est jamais attaché à quiconque, il n’a jamais eu mal suite à la perte de quelqu’un de cher. Il faut dire que les quatre personnes les plus importantes dans sa vie sont toujours en vie. Sa mère qui a toujours été présente pour le soutenir, pour l’épauler. Elle a toujours su faire de lui quelqu’un de passionné et de passionnant, même si parfois il laisse son arrogance et sa prétention parler pour lui. Sa sœur, la prunelle de ses yeux. Celle qu’il protègera envers et contre tout, qui est devenu au fil du temps une confidente bien qu’il n’aime pas parler de lui et de ses ressentis. Pas qu’il soit pudique, mais il n’a pas appris à se confier, à se laisser aller. Sa cousine, pour qui il sera toujours présent, et qu’il aime bien taquiner à ses heures perdues. Freya, cette meilleure amie pour qui il a mûrit des sentiments qui le dépassent, parfois. Trop souvent même, mais qu’il n’est pas prêt à lui ouvrir son coeur. Lui il ne s’est pas ce que c’est, de perdre quelqu’un, de faire en sorte que la personne reste en vie. Et pourtant il deviendrait fou si on touchait à l’une d’elles. « T'es flic ? Sérieux ? » Son regard qui se relève et qui se pose sur le flic, Elias le regarde de haut, un soupire sort de ses lèvres, c’était sa veine de le rencontrer. De le voir là, sur ce sol, au milieu d’un embouteillage. Il en était la cause, mais Elias ne tarde pas à faire demi-tour. Ce n’était pas si grave et le type ferait mieux de rentrer et de libérer les voitures en otage. « Ca t’regarde pas… » Qu’il marmonne dans sa barbe plus pour lui-même qu’autre chose, avant de vouloir rentrer dans le commissariat et sans doute pour reprendre son boulot, là où il en était. Sans faire attention à l’homme, sans lui prêter main forte. « S'il te plait ... tu peux m'amener à une clinique ... ? Je payerai la course c'est pas un problème. » Ash l’interpelle, et Elias ne tarde pas à se retourner devant cette voix presque suppliante, fronçant les sourcils. Il hésitait et ça se voyait à son regard. Il le regardait et aperçut l’animal dans les bras du jeune homme. Son instinct n’accepterait pas qu’un innocent en pâtisse. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » La collision avec une voiture, et c’est alors qu’Elias voit l’homme de la voiture qui s’approche vers eux alors qu’il regardait à l’instant d’avant les dégâts de son pare choc avant. Rien de trop grave, certainement que pour l’animal c’était autre chose. « Ma voiture vient de me lâcher. S'il te plait ! Je peux me permettre de le perdre ! » Il tourne le visage vers sa voiture, puis revient sur l’homme qui se tient avec son chien, s’avançant vers eux, comprenant l’enjeu qu’il pouvait avoir à présent. Il est calme Elias, plus calme que lors de la course, très certainement parce que loin de ses courses, et de cette adrénaline, il est un tout autre homme. Plus cordiale quand même. « Et mon constat moi ?! Qui va me le remplir ??!!! » L’homme qui demande, voulant s’immiscer entre eux, Elias qui l’ignore aussi. « Okay attends-moi devant la bagnole là-bas ! » Il n’hésitait plus Elias, parce que si il avait eu quelques problèmes avec ce type qui se tient devant lui autrefois, c’était d’un chien qu’on parlait à cet instant précis. Et les animaux ont toujours été un attrait pour lui, quelque chose qu’il affectionne particulièrement, alors que mioche il suppliait sa mère pour en avoir un. Mais faute de moyen, et parce que leur appartement était minuscule, il a toujours été hors de question pour les Sanders d’avoir un animal de compagnie. Au grand dam d’Erin et d’Elias. Il revient alors en sa direction avec ses clefs et sa sacoche. Ouvrant le coffre il en sort un plaid et le place sur la banquette arrière. « Monte à l’arrière avec ton chien et prends ça pour appuyer sur sa blessure, faut faire compression. » Le temps de monter à l’avant côté passager, et pour Ash de boucler sa ceinture, Elias bouscule le conducteur de la voiture qui reste par mégarde au milieu de sa route. Et à peine le contact mit que le conducteur se met en travers de la route de la voiture du flic, Elias est obligé de pilé à la dernière minute ou de l’écraser. « Connard circule ! » Qu’il gueule, la vitre avant ouverte. « Pas tant que vous m’aurez pas signé le papier … » Que l’autre répond, fier de lui. Oh putain, Elias tentait de garder son calme mais franchement c’était pas le jour à venir l’agacer, il n’avait même pas pu faire un mètre que l’autre était devant son véhicule. Il n’attendait pas une seconde de plus pour retirer sa ceinture et sortir du véhicule, voulant clairement en découdre avec le gars, parce que franchement, on commençait à l’agacer sérieusement pour le coup !

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L’état dans lequel se trouve Ash Shephard n’échappe pas à la vigilance du flic, qui de prime abord à l’habitude de se retrouver dans ce genre de situation. Sa voix est trouble, et même quand Elias lui tourne le dos pour rejoindre le commissariat, il ressent pourtant cette envie de se battre, de se démener pour son pauvre chien. Et il ignore, il ignore cette voix qui le pousse à agir, à l’aider. Il ignore ce besoin de vouloir soigner ce chien alors qu’il a affronté son maître quelques jours plus tôt et que rien ne signifier un arrangement entre eux. Elias Sanders fait partie de ceux qui sont rancuniers, qu’importe le temps que cela doit prendre, il parvient d’une manière ou d’une autre à se venger. Et l’affronter sur les courses illégales  n’est visiblement pas une meilleure chose à faire, parce qu’il se montre souvent prétentieux, ingrat, et tricher pour gagner au final ça ne le dérange pas quand c’est lui le vainqueur ! Mais sans comprendre ce qui se passe dans sa tête, il se retourne, une dernière fois. Probablement avec l’envie d’en finir, de lui dire de se démerder. Les gémissements de Shadow dans les bras de son maître à un ou deux mètres de lui, lui fait réaliser l’ampleur des choses. Lui ferait presque de la peine, et Elias fronce les sourcils, refermant sa bouche avant même qu’un son néfaste et nuisible n’en sorte. Bon, peut-être que c’était plus grave que ça. Alors il demande ce qu’il s’est passé, parce que le flic en lui ne peut pas agir sans ça. Il ne peut pas concevoir faire un truc sans comprendre, mais au fond de lui, il le sait déjà qu’il va l’aider, parce qu’il peut pas rester de marbre devant des bêtes. Il ramène bien des koalas blessés qui trouvent sur la route, au sanctuaire pour qu’ils se fassent soigner par Arrow et son équipe. Inconsciemment oui, il ne peut pas rester sans rien faire, «  il c'est fait renverser par une voiture. » Il reste évasif mais cela suffit au flic… Pour l’instant du moins. Ash ne détourne pas le regard, lui implorant de collaborer, de faire pour une fois ce qu’il lui demande. Juste une petite et unique fois. Et c’est ce qu’il va faire, quand pour rouvrir sa bouche, il lui dit d’attendre à une voiture, la sienne et non celle de son taf. Elle roulerait plus vite certainement. En revenant même pas une minute plus tard, il grimpe dans sa voiture après avoir ouvert la porte arrière pour que Ash s’y glisse, lui et son chien. Mais l’autre conducteur n’en décide pas tant, parce que si il est resté spectateur de tout cela jusque-là, il décide de voler la vedette en présentant son constat. Il ne faut jamais contrarier le flic, qui peut se trouver être aussi con que sympa. Aussi arrogant que marrant. Tout dépend réellement du contexte avec lui, et son humeur peut-être changeante quand il ne connaît pas assez la personne ou quand on le fait chier volontairement. C’est un truc qu’il ne supporte pas, dont il n’a pas appris à faire avec. Aussi il ne peut s’empêcher de lâcher un juron. Ses doigts qui se crispent autour du volant alors que le type lui barre la route, et il ne se démonte pas le flic, et continue de faire avancer sa voiture alors qu’il retire sa vitesse, pour effrayer l’homme, pour lui faire croire qu’il va quand même passer. Mais l’homme ne détourne pas sa route et il ne peut s’empêcher de gueuler en ouvrant la portière, descendant vers le mec, le regard menaçant. Il perd facilement son sang-froid, Elias, il ne parvient rarement à se contrôler quand on lui cherche des poux comme cet homme qui ne se résigne pas. Ash qui le suit, qui sort de la voiture, et qui est tout autant remonter que le flic. Lui a probablement plus à perdre. Mais Ash doit savoir que quand Sanders a un truc en tête, pour qu’on le fasse changer d’avis, faut en faire des caisses, des tonnes… Et encore… «  Tiens !! Le voilà ton putain de constat ! » Ash qui récupère le constat et qui lui met dans la bouche alors que l’autre, surprit, ne bouge pas. Elias lève les yeux au ciel et détourne son regard, satisfait vers Ash, « on y va ? J'ai peur que mon chien ne tienne pas le coup sinon » Ash qui remonte à l’arrière du véhicule, et quand Elias passe à côté de l’homme au constat pour remonter dans sa voiture, il lui indique dans une dernière arrogance – dont lui seul à le secret, « dégage avant que je te colle une prune ! » Il en était capable ? Bien sûr qu’il en était capable… Fallait jamais remettre en doute la volonté de Elias Sanders même si il est fait de contradiction à lui tout seul. Bravant la nuit le danger des courses et cette adrénaline dont il ne parvient pas à se lasser, et le jour, à vouloir retrouver cette paix intérieur, voulant faire régner la loi. Il remonte dans sa voiture et espère que cette fois c’est la bonne. « Comment il s’appelle ? » La voiture qui roule, le paysage extérieur qui ne reste pas longtemps dans la vision du flic, qui roule le plus rapidement possible dans une ville bondée, des piétons qui tentent malgré l’afflux des bagnoles de traverser. Il regarde par le rétroviseur intérieur, pour regarder rapidement le chien couché sur la cuisse de Ash. Celui-ci ne le quitte pas, ne cessant de le caresser. « Il y a une bouteille à l’arrière, mouille-lui son museau, on est bientôt arrivé… » Ils ne sont plus qu’à quelques mètres, il connaît très bien l’endroit pour être celui qui emmène son coloc ici-même, avec sa sœur. Un petit cochon miniature que Erin à récupérer et qu’elle s’occupe aussi bien que sa propre personne…