Elle peut partir, et elle le veut aussi. Je le vois dans ses yeux. Elle n’attend qu’une impulsion Elise, et je peux m’occuper de ça. Je lève les yeux au ciel et souffle, elle va certainement le répéter 10 fois qu’elle ne peut pas, juste pour tenter de se convaincre elle même. Parce que je suis sûr qu’elle ne croit même pas à ce qu’elle dit encore. “C’est pas drôle les bonnes idées.” C’est bien pour ça que je n’en ai peut-être jamais. Je reste assis sur mon canapé, toujours entouré de mes partitions qu’elle regarde comme si elles étaient les siennes.

Elle a aimé la musique, elle sait aussi jouer. Rien d’étonnant, elle devait sûrement jouer pendant des galas remplis de gens riches qui n’étaient là que pour l’écouter. Si elle veut jouer, elle saura où sont les instruments, sinon, je jouerai tout seul, comme je le fais en général. Elle me parle chanson, et j’aurais aimé qu’on ait seulement cette discussion. J’aurais préféré qu’elle ne voit pas la partition de la musique que j’ai écrite pour Ariane. Je lui dis que je ne ressens rien, elle me dit qu’elle est terrifiée. Depuis quand on se fait des soirées confidences avec Elise ? Tout est bizarre ce soir. C’est peut-être le fait qu’elle soit chez moi qui m’aide à me détendre, qui m’aide à me méfier un peu moins de la brune.

Elle est terrifiée donc, et je demande pourquoi. Je ne savais pas qu’elle pouvait avoir peur, alors je m’intéresse. Elle ne répondra sûrement pas, ou pas sincèrement. Pourtant sa réponse me fait hausser un sourcil. Elle n’a jamais fait ce qu’elle voulait la brune ? Ca ne m’étonne pas tant que ça. Elle est trop dans le contrôle, et dans la recherche de la perfection pour se donner l’autorisation de faire ce qu’elle veut. “Tu vas voir, c’est pas si terrifiant.” Je souris et pars vers ma chambre récupérer mes affaires. Je pars demain, et je l’emmène avec moi.