Je suis en pleine lecture d'un article récent publié par un confrère norvégien lorsque soudain, les mots deviennent flous et se mettent à danser sur mon écran en un ballet étrange. Je comprends qu'il est temps pour moi de rentrer à la maison. Je coupe mon ordinateur et me frotte les yeux, puis le reste de mon visage cerné, éreinté par un surmenage évident. Je pensais être assez forte pour mener deux combats de front : mon travail de chef d'équipe au CMS ainsi que le procès contre le géant industriel. Mais je dois bien admettre que le burn-out sonne à ma porte et qu'il en faudrait peu pour que je décide de le laisser entrer. Je quitte mon fauteuil et me rends dans la salle de pause afin de rincer ma tasse à l'intérieur coloré de café. Tout le monde est déjà parti depuis presque une heure. Je suis, comme d'habitude, la dernière à quitter le laboratoire. La sonnerie de mon téléphone portable brise le silence impérieux au moment où je repasse le seuil du bureau. Et lorsque je raccroche après une rapide conversation, un sourire étire mes lèvres.
Marius vient de m'informer qu'il répondait présent à mon invitation : il irait en France avec moi dans une poignée de semaines. J'aurais bien sûr préféré visiter la ville la plus romantique du monde avec Elie, mais il est lui-même retenu par son propre travail et ne peut pas quitter Brisbane. Sachant Marius dans une mauvaise passe en ce moment, je me suis dit qu'un petit séjour à Paris, son lieu de vie durant plusieurs années, lui remonterait un peu le moral. Sans compter qu'il ne risque pas de s'ennuyer pendant mes conférences : il aura sûrement de nombreuses personnes à voir. Je compte même sur lui pour me faire visiter les coins les plus incontournables. Je suis sincèrement heureuse qu'il m'accompagne. Je crois que ce séjour loin de l'Australie, loin de nos quotidiens respectifs, nous fera le plus grand bien. Et si cette coupure est ce dont j'ai réellement besoin pour retrouver la forme et reprendre les armes avec encore plus de volonté, plus de détermination ?
Il fait presque nuit lorsque je quitte le CMS et grimpe dans mon Hilux en direction de Bayside. Je sais qu'Elie m'attend, sans doute installé sur le canapé avec la tête d'Alpha sur les cuisses, à lui réclamer de l'attention toutes les demi-secondes. Il est plus simple pour nous de se retrouver chez moi afin que les animaux ne soient pas seuls. Je me sentirais coupable de passer la nuit ailleurs en les laissant livrés à eux-mêmes, ne rentrant que pour les nourrir et les gratifier d'une courte caresse. A mon sens, c'est tout simplement inenvisageable. Elie l'a bien compris et je lui en suis vraiment reconnaissante. Bientôt, le 4x4 remonte l'allée. J'éteins le moteur avant de descendre, mon sac à main pour seul acolyte. J'ai volontairement laissé mon Mac portable au bureau. J'ai encore du travail, seulement je ne suis plus bonne à rien pour ce soir et quoi qu'il en soit, je préfère profiter d'Elie. Je n'ai même pas envie de cuisiner, ce qui est une grande première chez moi…
Raison pour laquelle, après avoir passé la porte et posé un doux baiser sur les lèvres du grand brun qui me fait face pour le saluer, j'annonce aussitôt. « J'ai une faim de loup mais aucune motivation pour me mettre derrière les fourneaux. Et si on se faisait livrer quelque chose ? Pizza, chinois, autre ? Qu'est-ce que tu en penses ? » Alpha vient réclamer son câlin, immédiatement suivi d'Orca que je vois débarquer du couloir. J'imagine qu'elle a encore passé sa journée dans l'une des chambres. Heureusement que je lui réserve des couvertures spéciales sur chacun des lits histoire de ne pas avoir à laver les draps tous les jours. Je retire ma veste trench, dépose mon sac sur la commode de l'entrée et me dirige aussitôt vers le sofa confortable qui semble m'appeler de toute sa voix. Elie me rejoint et s'installe à mes côtés, passant son bras autour de mon épaule. « Comment s'est passée ta journée ? » Je demande alors que je me cale contre lui.
@Marius Warren, pour info sur la date de ton appel, dis-moi si je dois décaler.
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(#) Sujet: Re: (Elinn 3) Trouble in paradise Dim 3 Mai 2020 - 17:11
Trouble In Paradise Elie & Quinn Elie sur le canapé en train de boire un bon verre de blanc en attendant que son océanographe revienne du boulot, pensant encore à la première fois qu’ils se sont embrassés sur cette magnifique plage. Se remémorant se souvenir qu’il espérait chérir encore et encore, tandis que le gros pépère d’Alpha n’était loin de son nouveau compagnon qu’était l’ancien Seals. Devant la télévision, devant un programme de série policière sans réellement suivre l’épisode en cours, en attendant donc que sa jolie blonde arrive tout en dégustant un bon verre de vin histoire de se poser un peu après cette longue journée de boulot qu’il avait eu. Il y avait déjà un second verre vide sur la table de salon qui était destiné à Quinn lorsqu’elle rentrerait d’ici peu, elle avait parfois cette manie de ne pas voir l’heure lorsqu’elle était au boulot, un peu comme tout le monde aimant son boulot, du moins comme Elie. Un bruit de moteur se fit entendre, elle était enfin rentrée, Alpha était déjà tout fou avant que sa mère n’arrive encore dans la maison. Elie se redressant légèrement tout en posant son verre de vin sur la table pour venir attraper la bouteille afin de remplir le verre de sa compagne histoire qu’elle puisse elle aussi se détendre. Elie était vraiment devenu, comment dire, quelqu'un de très attentionné envers sa jolie blonde. C'était réellement très mignon quand on connaissait le bonhomme d'avant cette relation. Il était tout bonnement aux anges, cupidon avait réussi sa mission que de faire tomber amoureux l'ancien seals et cette ravissante blonde.
Quelques minutes après avoir entendu le moteur du 4x4, la porte franchit pour enfin apparaitre sous les yeux ravis d’Elie qui se perdait dans le regard de sa jolie blonde, tandis qu’elle venait de lui faire un doux baiser sur ses lèvres tout en prenant ensuite la parole. « J'ai une faim de loup mais aucune motivation pour me mettre derrière les fourneaux. Et si on se faisait livrer quelque chose ? Pizza, chinois, autre ? Qu'est-ce que tu en penses ? ». Dit-elle tandis qu’Alpha en manque de caresse de sa maitresse était en demande totale envers cette dernière et que la petite Orca venait de pointer le bout de son nez en entendant sa propriétaire. « J’en étais sûr que tu aurais une faim de loup, alors j’ai déjà commandé au chinois, il ne devrait plus trop tarder à arriver. Tiens, ton verre est servi… Un petit bourgogne histoire de se détendre un peu ! ». Dit-il en plongeant son regard dans les magnifiques yeux de la jolie blonde, il était ravi de la voir enfin là à ses côtés, souriant par la même occasion en la voyant s’occuper de ses bêtes. Il aurait également pu faire à manger mais il avait subitement eut une flemme de dingue après cette journée de boulot. Enlevant son manteau tout en posant également son sac à un endroit approprié et prenant la direction du sofa tout en se plaçant vers son cher et tendre tandis que ce dernier venait de placer son bras autour d’elle. « Comment s'est passée ta journée ? ». Dit-elle en se calant contre lui afin de se blottir comme il se doit en tant qu’amoureux. Elle était curieuse de savoir la journée d’Elie qui venait lui caresser ses cheveux tout en prenant la parole. « Éreintante ! Du boulot en veux-tu en voilà chez BodyRoom, je pense à mettre ce slogan en dessous du logo… ». Dit-il en blaguant à peine, les contrats s’enchainèrent chez BodyRoom, non pas qu’il se plaignait de cela, heureusement que sa boite fonctionnait mais du coup la hausse du boulot devenait fatigante. « Je suis juste content d’être enfin là avec toi ! Et toi alors ta journée ça a été ? ». Dit-il en lui caressant ses cheveux en guise d’affection en attendant patiemment qu’elle vienne lui dévoiler sa journée.
(#) Sujet: Re: (Elinn 3) Trouble in paradise Lun 18 Mai 2020 - 14:51
Je suis contente de pouvoir enfin prendre du temps pour moi. Pour nous. Je ne sais vraiment plus où donner de la tête ces dernières semaines et Elie fait preuve d'une compréhension exemplaire. Il ne me fait aucun reproche quand je rentre tard de l'université et ne se fâche pas non plus lorsque je passe mes soirées à effectuer du travail supplémentaire à la maison. Au contraire, il est aux petit soins, me demandant régulièrement si j'ai besoin de quelque chose. L'instant présent en est une énième preuve : il a déjà pensé à nous commander notre repas, se doutant que je serais beaucoup trop épuisée pour me mettre derrière les fourneaux. Étant un bon cuisinier lui-même, j'imagine qu'il a, tout comme moi, eu une journée des plus éreintantes. Je dépose mes affaires dans le hall et le rejoins vite sur le canapé. Alors que je m'installe contre lui, je le remercie de son énième attention (il a déjà rempli mon verre) et lui demande comment s'est passé son mercredi. « Du boulot en veux-tu en voilà chez BodyRoom, je pense à mettre ce slogan en dessous du logo… » J'échappe un rire et pourtant, je sais qu'il n'exagère pas. Sa boîte tourne à plein régime. C'est évidemment une bonne chose, néanmoins il ne peut pas être à deux endroits à la fois. « Tu penses embaucher quelqu'un ? » Avoir une aide supplémentaire lui ferait du bien. Je pense que les finances de l'entreprise peuvent se le permettre, BodyRoom ayant décroché un contrat juteux avec une émission de télévision quelques semaines plus tôt. Le fameux bouche à oreille fera sans doute grimper sa notoriété en flèche, bien que les choses étaient déjà au beau fixe avant cela. En somme, Elie ne risque pas de se retrouver dépourvu d'emploi de sitôt.
Je me relève le temps de boire une gorgée. « Je suis juste content d’être enfin là avec toi ! Et toi alors ta journée ça a été ? » Je me cale de nouveau contre lui, appréciant la chaleur de son corps contre le mien et sa main caressant doucement mes cheveux. En vérité, si mon estomac ne criait pas famine à ce point, il me suffirait simplement de fermer les yeux et je m'endormirais comme rien. « C'est toujours aussi compliqué de jongler entre le labo et le procès… Heureusement, je peux compter sur l'aide de mon équipe. J'ai de la chance de les avoir. » Bien sûr, à ce moment précis, je n'ai encore aucune idée que l'un d'entre eux est le traître que Jan recherche si activement, auteur des lettres de menace que Jasper, Caelan et moi avons reçues, et responsable de la situation actuelle. « Oh, et il faut que je te d… » Alpha se met soudain à japper à la porte, puis la sonnerie retentit. Je pose une main sur la cuisse d'Elie, déjà prêt à aller répondre. « Je m'en occupe. Tu en as déjà assez fait. » Je me hâte de quitter le sofa moelleux avant qu'il ne puisse protester. Deux courtes minutes plus tard, me voilà revenue, les mains pleines de victuailles au fumet appétissant. Je dépose ces dernières sur la table basse, impatiente de remplir mon ventre vide. Elie et moi avons nos habitudes : il a commandé exactement ce que j'aime, et il m'est donc facile de reconnaître ce qui est pour moi et ce qui est pour lui. J'attrape une paire de baguettes, ouvre ma boîte de nouilles sautées aux légumes et attaque sans plus attendre. « Bon appétit ! Et merci de t'en être occupé. »
Lui et moi laissons passer quelques secondes de silence, le temps d'avaler nos toutes premières bouchées de ce bon repas. Je finis par réaliser que la venue du livreur m'a coupée dans ma phrase un peu plus tôt. « Tu te souviens de ma conférence en France en Avril ? » La question est plus ou moins rhétorique : j'ai bien sûr mentionné ce voyage à Elie, puisqu'il aurait dû venir avec moi s'il avait pu se libérer de ses obligations professionnelles. « Je n'irai pas seule finalement. J'ai demandé à un ami de m'accompagner. Marius, le professeur d'histoire de l'art à l'université, tu sais ? Je t'ai déjà parlé de lui. Il a vécu pas mal d'années à Paris, ça me permettra de vraiment découvrir la ville, il la connaît par cœur… Et ça lui fera du bien, je pense. Il n'est pas dans une super période, il a besoin d'air alors je pensais que ce serait une bonne opportunité pour lui aussi. » Sur ces mots, Alpha vient poser sa truffe sur la jambe d'Elie, et je m'empresse de le réprimander, doucement mais fermement. Il connaît pourtant la règle : rester couché à sa place lors des repas. Elie étant tout "nouveau" dans la famille, il espère encore que les choses soient différentes avec lui. Je ne peux pas en vouloir à ce chien somme toute très intelligent de tenter sa chance, néanmoins, impossible non plus de le laisser faire…
(#) Sujet: Re: (Elinn 3) Trouble in paradise Mer 27 Mai 2020 - 16:17
Trouble In Paradise
With this heart i have the power to blame youre eyes, I sing till the day wakes up a bright shine at the heavens sky, my heart burns. They come to you at night, deamons, ghosts and black elves. They crawl up from the cellar rows and will take a lok under your bed. They come to you at night, like ghosts.
Depuis qu’ils étaient ensemble se deux-là, la vie était bien meilleure pour l’un comme pour l’autre. Aucune dispute a déploré et cela était tant mieux, la routine du couple s’était installés entre eux comme n’importe quel couple. Mais les journées et soirées passé chez l’une car Elie était toujours fourré chez la jolie blonde. Mais les journées et soirées passé chez l’une car le seal était toujours fourré chez la jolie blonde. Elle avait des animaux et Elie n’avait rien du tout chez lui, il se sentait tellement bien chez elle qu’il passé quasiment toutes ses nuits dans la maison de Quinn. Puis les soirées devant un bon verre de vin, un bon repas, et dans les bras de sa dulcinée, il ne pouvait rêver mieux pour passer une soirée parfaite. Leur relation ne connaissait que des hauts et jamais de bas, ce n’était pas si vieux que cela, mais il n’y pensait que rarement au jour où surviendrait une engueulade avec Quinn. Bref pour l’heure, il avait préparé ce qu’il fallait pour l’accueillir comme d’habitude, son verre posé sur la table et plus qu’à se mettre devant la télé pour qu’elle souffle un peu tout en attendant que la commande n’arrive afin de diner.
Elle lui demande s’il compte embaucher un jour quelqu’un au vu de l’ampleur de sa société qui ne fait que croitre de jour en jour, tant mieux pour lui mais tant pis pour les jours tranquilles. « Oui, j’ai surement un ancien camarade à moi qui va prendre le poste, j’attends qu’il m’envoie ce qu’il faut et il débarque d’ici une semaine des states. J'ai tellement hâte d'avoir un mec comme lui dans l'équipe. ». Dit-il avec entrain et surtout avec l’envie qu’il débarque le plus vite possible. Il avait confiance en ce type, un ancien seal décoré comme lui, et surtout au vu du salaire qu’Elie était prêt à lui donner. Elle se cale sur lui comme d’habitude à cette heure, tandis qu’Alpha n’était jamais loin d’Elie. « C'est toujours aussi compliqué de jongler entre le labo et le procès… Heureusement, je peux compter sur l'aide de mon équipe. J'ai de la chance de les avoir. ». Dit-elle pensive, surement en rapport avec la situation actuelle de son dossier qu’elle monter contre un tiers. Il est vrai qu’elle pouvait compter sur lui si jamais elle avait besoin, mais elle était sans doute bien plus caler dans tout ceci que lui, alors il était pour le moment qu’une bonne oreille concernant ce sujet, mais il était prêt à l’aider si elle le voudrait plus tard. « Ouais c’est indéniable d’avoir une bonne équipe, je sais de quoi je parle ! Je sais que tu vas gérer tout ça, et tu sais que tu peux compter sur moi si jamais. ». Dit-il sincèrement en la câlinant chaleureusement.
C’est alors qu’elle voulait lui dire quelque chose, malheureusement elle fût couper par la sonnette de la commande qui était enfin là, ils allaient pouvoir manger un bout. La remerciant rapidement tandis qu’elle était déjà partit s’occuper de chercher la commande. L’estomac du seal commencé sincèrement à se faire entendre, il était temps qu’il avale quelque chose. Une fois la jolie blonde, en place sur le canapé et que tous les deux puissent enfin manger afin de se remplir la panse. Puis après quelques bouchées de nourriture elle revient sur ce qu’elle voulait lui dire toute à l’heure, elle n’avait pas oublié et lui non plus d’ailleurs, la fixant en l’écoutant attentivement en hochant légèrement sa caboche. Elle venait de lui dire qu’elle ne partait plus seule en France, non elle avait trouvé quelqu’un avec qui partir sachant que lui ne pouvait pas y aller. En écoutant parler de se Marius, son cœur venait de se mettre à battre fortement, si brutalement et si subitement qu’il ne disait rien, il rester là face à son regard qui elle attendait surement une réaction. Pourquoi cela lui faisait-il autant de mal, pourquoi son cœur battait si fortement après cette annonce, était-ce de la jalousie ?
Il ne savait pas vraiment car il n’avait pas réellement connut cela, c’était la première fois qu’il était aussi amoureux d’une personne, même Laura, la mère de sa fille n’y avait pas eu le droit. Alpha venait de mettre fin à ce silence en se posant sur la jambe d’Elie qui soudainement, Quinn le fit partir car il n’avait pas le droit d’être là quand ils mangeaient. Elie posant son plat sur la table pour se retourner ensuite vers la jolie blonde. « Attends ! Tu y va avec Marius ? … ». Dit-il en s’arrêtant net, le regard fuyant posant son regard un peu partout devant lui pour ensuite prendre une gorgée de son vin et revenir sur elle. « Je veux pas faire mon jaloux, mais cette histoire me plait pas vraiment ! Même si je sais que c’est un ami, ça me fait bizarre de vous savoir seul tous les deux… ». Dit-il sans faire de détour, ce n’était pas son genre de toute façon. « Écoute de toute façon tu feras comme bon te semble non ? Alors fait comme tu veux ! ». Dit-il en étant mal dans son for intérieur, il n’aimait pas l’idée qu’un autre homme passe de bon moment avec la femme de sa vie, pourtant il savait qu’il ne pouvait pas l’empêcher d’y aller. Même s'il le connaissait, enfin cela était un grand mot sachant qu'il ne l'avait pas encore vu, donc il ne savait que ce que Quinn lui en avait dit. En même temps que dirait-elle si lui partait dans un lieu aussi romantique que Paris sans elle, surement un peu le même discours non ?
Dernière édition par Elie Castle le Lun 15 Juin 2020 - 15:13, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: (Elinn 3) Trouble in paradise Dim 14 Juin 2020 - 12:29
J'ai évidemment une totale confiance en Elie et en ses qualités de PDG, mais il faut admettre que se consacrer non-stop au travail est une situation qui ne peut pas durer dans le temps. Je suis bien placée pour le savoir. J'ai beau avoir un peu de mal à l'admettre, je sais que je fais moi-même les frais d'un surmenage depuis quelques semaines. La perspective des conférences à Paris est la seule et unique chose qui me retient de m'abandonner au burn-out complet. Je me dis que ce voyage, quoique relativement court, me sera bénéfique. Le changement d'air, tout comme la distance avec Brisbane et mon quotidien, me permettront de prendre du recul. Un recul nécessaire afin de mieux appréhender la suite des événements. Je le vois comme un dernier espoir. La dernière lueur avant que les ténèbres ne m'engloutissent. Et je ne veux pas qu'Elie ressente ça à son tour. Ni qu'il fasse la même erreur que moi. Alors, quand il mentionne l'arrivée d'un ancien camarade américain, supposé travailler en renfort avec lui, le soulagement se lit sur mes traits. « C'est génial. Je suis vraiment contente pour toi et pour la boîte. » Elie souligne l'importance capitale de s'entourer d'une bonne équipe, puis entreprend de me rassurer. Je sais qu'il est là, en cas de besoin, et qu'il le sera toujours. On forme notre propre équipe après tout, non ? Il surveille mes arrières et inversement, autour d'un maître-mot : la confiance.
La sonnette de la porte se fait entendre, annonçant l'arrivée de notre repas. Deux courtes minutes plus tard, Elie et moi nous retrouvons autour du dîner et je lui mentionne enfin la grande nouvelle du jour : je ne me rendrais pas seule en France, finalement. Marius m'accompagnera. Pour être franche, je m'attendais à une réaction différente de sa part. Elie fuit mon regard, avouant une certaine jalousie. D'un ton un peu plus sec, il met un point final au sujet, argumentant que d'une manière ou d'une autre, je ferais ce que bon me semblerait. Je reste d'abord sans voix une poignée de secondes. Je pensais qu'il serait content. Je savais qu'il s'inquiétait de mon départ en solo, quand bien même j'ai toujours fonctionné comme ça, et pour aller dans des lieux autrement plus sensibles que la capitale française. C'est peut-être là le problème, justement. Tu as tellement pris l'habitude d'être seule, de ne rendre de comptes à personne, que tu n'as pas pensé à ce que ça pourrait lui faire. Et à sa place, tu en penserais quoi ? Je pose les baguettes sur la table et me tourne vers Elie, essayant d'ignorer mon rythme cardiaque affolé. Je ne veux pas qu'on se dispute. Pour autant, glisser ce problème potentiel sous le tapis, faire comme s'il n'existait pas, serait la pire des erreurs. Il faut qu'Elie comprenne mon point de vue, autant que je me dois de comprendre le sien. Ne sommes-nous pas une équipe ?
« Elie… Je suis désolée. Tu as raison. J'ai toujours fait comme je l'entendais, c'est devenu… mon mode de fonctionnement par défaut, pour ainsi dire. Je suis toujours en train de m'adapter au fait qu'on est deux, maintenant. Que chacun de mes choix te touche aussi. » J'échappe un soupir avant de continuer sur ma lancée. « Mais je ne te dirais pas que je partirais sans Marius si ça te gêne vraiment. Ce serait te mentir. J'ai l'intention de l'emmener et je ne peux pas - je ne veux pas - revenir là-dessus. » Je ressens un soudain besoin d'être en contact avec Elie. De le toucher. Je dépose mes baguettes sur la table basse puis attrape sa main, entremêlant nos doigts. J'imprime ensuite une légère pression afin qu'il plonge ses yeux dans les miens, où il pourra lire toute ma sincérité. « J'avoue que je ressens un léger plaisir à l'idée que tu sois jaloux. » Je commence, petit sourire aux lèvres. Je reprends néanmoins vite mon sérieux. « Elie, Marius n'est pas un inconnu pour toi. Je sais que tu ne l'as jamais rencontré et si ça peut te rassurer, on peut faire en sorte de changer ça avant notre départ. Mais je t'en ai déjà parlé de nombreuses fois. On se connaît depuis quinze longues années. Je tiens beaucoup à lui. En tant qu'ami. » Je conclus, insistant sur le dernier mot. Elie n'a rien à craindre, que ce soit de Marius ou de quiconque d'autre. J'aimerais seulement qu'il en soit aussi assuré que moi.
(#) Sujet: Re: (Elinn 3) Trouble in paradise Lun 15 Juin 2020 - 14:52
Trouble In Paradise
With this heart i have the power to blame youre eyes, I sing till the day wakes up a bright shine at the heavens sky, my heart burns. They come to you at night, deamons, ghosts and black elves. They crawl up from the cellar rows and will take a lok under your bed. They come to you at night, like ghosts.
Elie n’était pas du genre très bavard lorsqu’on lui parle de sentimentalisme, mais pourtant avec cette blonde se trouvant avec lui dans la pièce. Il parvenait à être autre chose qu’un sans cœur, que ce type, cet épave non sentimentale d’il y a longtemps. Pourtant son cœur en main, il pourrait le donner à Quinn, à cette femme qui lui a permis de ressentir autre chose que rien du tout, ses sentiments étaient à son paroxysme en regardant la blonde, il n’avait jamais connu cela, sauf avec Amy. Peut-être pour sa défunte maman également, mais pour une femme, une copine ou une petite-amie, non jamais, du moins pas comme avec l’Océanographe. Donc comment pouvait-il réagir face à ce sentiment de jalousie l’envahissant de part et d’autre de son corps, le laissant perplexe sur la façon avec laquelle il pourrait s’en sortir, enfin s’il le peut, n’étant pas très douée avec les mots. Pourtant en entendant qu’elle partirait avec Marcus un simple ami de longue date, un homme qu’Elie connaissait que de nom, mais qu’elle avait déjà pris soin de cité à plusieurs reprises. Alors pourquoi, soudainement cet élan de jalousie venait de se faire sentir durant ce petit repas tranquille devant la télé.
Il avait même osait mettre un terme à la discussion assez rapidement après son intervention qui se voulait plutôt direct et assez froide par rapport à d’habitude. Laissant par ailleurs la jolie blonde sans voix durant quelques instants. Elie était du genre à se dire qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse ce qu’il ne ferait pas et vice-versa, admettons qu’il fasse de même, comment réagirait-elle face à l’annonce qu’Elie partirait en déplacement avec une femme. Surement qu’elle ressentirait les mêmes sentiments qu’Elie là de suite. Bref, elle tente de s’expliquait un peu après la réaction de l’ancien seal, qui la regarde brièvement en l’écoutant parler, lui expliquer. Il savait qu’elle partirait en tous les cas avec Marius, c’était bien pour ça qu’il avait mis directement dans sa dernière phrase. L’écoutant pour venir relâcher un léger soupir et un faible hochement de tête sous le coup des mots de Quinn. Attrapant subitement la main du seal pour entremêlés ses doigts dans les siens, se perdant tous deux dans leurs regards. Elle vient lui dire qu’elle ressent comme un léger plaisir à ce qu’il soit jaloux, un rictus nerveux se lit sur le visage du brun qui n’ouvre aucunement la bouche, il n’en avait pas le temps car elle n’avait pas encore finit de s’expliquer.
La laissant finir sa phrase en attrapant son breuvage, histoire d’humidifié un peu sa bouche et sa gorge avant de prendre la parole d’ici peu. « Écoute ! Je n’ai pas l’habitude de ressentir tout cela, je ne comprends même pas pourquoi je suis jaloux de ton ami. ». Dit-il s’arrêtant net pour fuir le regard de la jolie blonde, pour venir regarder Alpha qui n’était pas loin du tout. Se retournant après quelques secondes de réflexion afin de reprendre la parole. « Bien sûr que tes choix m’affecte maintenant, les durs lois de ne plus être célibataire ! ». Dit-il pour venir se lever afin de se dégourdir quelques secondes ses jambes. « Je sais que Marius est un ami de longue date, mais imagine toi que c’est l’inverse, une amie part avec moi à Paris, tu dirais quoi ? Réponds moi et on passe à autre chose. ». Dit-il en étant aussi sincère qu’elle pouvait l’être, il voulait savoir ce qu’elle en penserait tout simplement. « Enfin bref ! Je te fais confiance après tout… Mais un de ces quatre va falloir que je le rencontre ce Marius non ? Parce que en entendre parler, ne fait pas de lui quelqu’un à qui je peux faire confiance… ». Dit-il pour venir se poser de nouveau sur le canapé, il n’avait plus faim après cette petite dispute entre amoureux, ça arrive mais pour Elie c’était devenu tellement rare, surtout que c’était la première au sein du couple.
Sa main se pose avec tendresse sur l'avant-bras de son compagnon, et ses doigts exercent une douce pression contre sa peau chaude. A travers ce geste, Quinn veut marquer ses mots à elle, leur donner toute leur importance. Mais elle souhaite aussi apaiser la tempête qui semble faire rage en Elie. Les secondes s'égrènent. Des secondes de silence, longues et implacables, durant lesquelles Quinn peut entendre les battements effrénés de son propre rythme cardiaque. Elle se demande quels seront les prochaines paroles d'Elie à son attention. Finalement, ce dernier se lève et quitte le sofa. La main de la blondinette retombe mollement sur le tissu de l'assise. Le contact est rompu et l'espace d'un instant, elle ressent une vive douleur la transpercer. De toute évidence, cette fuite la force à s'attendre au pire.
La tension est palpable. Elle est partout dans la pièce et s'insinue en Elie et en Quinn avec une incroyable rapidité. Même Alpha comprend que l'atmosphère est soudain devenue pesante. Il traverse la pièce en traînant la patte avant de se laisser choir au creux de son coussin. Comme réticent à l'idée de se retrouver au milieu de leur différend. Quinn reporte son attention sur Elie. Il élève enfin la voix pour évoquer une situation inverse : que dirait-elle s'il lui annonçait un voyage à Paris avec une amie ? Accepterait-elle son séjour dans la ville la plus romantique du monde au bras d'une femme, quand bien même leur relation serait à priori platonique ? Son poing se serre imperceptiblement. Elle sait qu'il a raison. Elle sait qu'elle aussi se montrerait désapprobatrice, pour ne pas dire qu'elle détesterait ça, que ça lui nouerait les tripes. « Je te laisserais partir. Parce que ce serait ton choix. Et parce que je te fais confiance. » Elle lève des yeux brillants sur lui. « Mais ce serait loin, très loin, de me faire plaisir, en effet. »
Marcher un peu a manifestement aidé Elie à évacuer son stress. Il revient auprès de Quinn et s'installe de nouveau à ses côtés. Il affirme qu'il a lui aussi confiance en ce qu'elle lui dit sur son lien avec Marius mais que néanmoins, il a besoin de faire sa connaissance. La scientifique hoche la tête. « Oui, bien sûr. Quand tu veux. Il sera ravi de te rencontrer aussi. Je lui parle beaucoup de toi, tu sais. » Peut-être un peu trop parfois, d'ailleurs. Son bonheur est tel que Quinn a du mal à ne pas le partager, et surtout avec ceux qu'elle considère comme ses amis les plus proches.
Ses yeux croisent ceux d'Elie. Elle le sent encore sur ses gardes, irrité par leur conversation, par cette nouvelle qu'il aurait sans doute aimé ne jamais entendre. Au-delà de ça, elle décèle dans son regard un amour profond. La peur de la perdre un jour. Alors, elle sait que c'est le bon moment. Celui de passer à l'étape supérieure, de faire comprendre à cet homme qu'il est celui qu'elle attendait. Et qu'elle compte bien passer le restant de sa vie à s'endormir et à se réveiller dans ses bras.
« Elie. » Elle attrape ses mains. Les serre dans les siennes. L'émotion la submerge. L'appréhension aussi. Celle d'essuyer un refus. Elle essaie de rassembler les idées qui foisonnent dans sa tête et décide de ne pas se mettre davantage de pression : autant aller droit au but. « Emménage avec moi. » Ça y est. C'est dit. Son cœur cogne avec force dans sa poitrine. Et elle est si effrayée de la réaction d'Elie qu'elle ne lui laisse même pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit. Elle ajoute, la voix presque tremblante. « Je sais qu'on est déjà tout le temps ensemble, que ce soit ici ou à Toowong. Mais justement. J'ai envie… qu'il n'y ait plus de chez toi ni de chez moi. J'ai envie qu'on ait enfin un chez nous. » Ses yeux sont embués. Sa gorge est sèche. Un ravin vient de s'ouvrir sous ses pieds. Seule la réponse d'Elie lui permettra de savoir si elle restera en sécurité sur la terre ferme, avec lui, ou si elle se verra basculer seule dans le vide.
With this heart i have the power to blame youre eyes, I sing till the day wakes up a bright shine at the heavens sky, my heart burns. They come to you at night, deamons, ghosts and black elves. They crawl up from the cellar rows and will take a lok under your bed. They come to you at night, like ghosts.
La tension était palpable au sein du couple malgré que c’était une grande première pour eux, par là que c’était la première fois qu’il y avait un désaccord entre eux. Cette blonde était tout bonnement tout pour lui à l’heure ou s’écrivent ses lignes, mais il ne pouvait pas faire semblant de ne pas ressentir la jalousie l’animé alors que sa dulcinée partirait dans la ville la plus romantique du monde avec un autre homme que lui. Elie n’a d’autre choix que de lui dire quelques mots afin d’inverser la situation, si lui partait avec une autre femme à Paris comment la blonde réagirait, non pas pour la punir ou quoi que ce soit d’autre de ce genre, mais juste pour qu’elle lui réponde sincèrement et ce qu’elle éprouverait à ce sujet. C’est alors que les mots qu’elle venait de lui balancer coïncidé parfaitement a ce qu’il lui avait dit, elle le laisserait y aller même si cela ne lui plairait pas, ce qui était tout à fait normal en soit, la jalousie était toujours de rigueur au sein d’un couple. « C’est tout ce que je voulais entendre de ta part, je n’ai pas à te dire quoi faire avec ton voyage à Paris. Je voulais que tu sache que cela ne me plaisait pas tout simplement, je vois qu’on est raccord sur notre vision du couple. ». Dit-il en la fuyant légèrement du regard, le seal n’avait pas pour habitude de fuir qui que ce soit du regard, mais avec cette fille, avec Quinn tout lui était nouveau. Le fait de s’être levé du sofa avait eu pour but qu’il se détende brièvement. Sa gestion de la colère était devenue très efficace, les cours qu’il suivait avaient carrément changé la vie de cet homme.
Quinn était d’accord pour qu’une rencontre entre son compagnon et son ami se fasse, c’était d’ailleurs la meilleure façon de faire pour enfin souffler cette situation délicate que vivait le couple. « Je ne dirais pas que je serais ravi de le rencontrer ça serait te mentir et cela je ne peux pas le concevoir, mais je vais tout faire pour apprendre à l’apprécier, pour toi Quinn ! ». Dit-il sincèrement en la fixant du regard, il ferait l’effort de voir ce Marcus pour elle, mais également car c’était un ami proche de la blonde alors que pour Elie, son but était tout bêtement de rendre heureuse sa dulcinée. Leurs regards se croisent de nouveau, la tension était quasiment partit mais bon Elie était encore un peu encore sur ses gardes lui n’ayant pas l’habitude d’être jaloux. Après ses quelques mots, il voyait bien qu’elle pensait à quelque chose, surement quelque chose de très sérieux avant qu’elle ne l’attrape par la main, en la lui serrant fortement comme pour marquer ses sentiments dans cette étreinte. La surprise était de taille pour Elie en entendant les mots de Quinn, cette proposition d’emménager avec lui chez elle, en sachant qu’il passe son temps chez elle depuis déjà pas mal de temps. « Euh ! D’accord, je suis plus que partant pour vivre avec toi, ici ! Très surpris de ta proposition mais tellement content que tu me le propose… ». Dit-il en l’étreignant de tout son amour pour elle. Plaçant ensuite sa main sur sa joue pour l’embrasser langoureusement et ensuite pour lui dire au creux de l’oreille. « Tu as fait un pas vers moi alors à moi d’en faire un autre… Je t’aime Quinn Callahan, de tout mon cœur ! ». Dit-il en resserrant de nouveau son étreinte. C’était la première fois de sa vie qu’il disait à une femme qu’il l’aimait…
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Je suis en pleine lecture d'un article récent publié par un confrère norvégien lorsque soudain, les mots deviennent flous et se mettent à danser sur mon écran en un ballet étrange. Je comprends qu'il est temps pour moi de rentrer à la maison. Je coupe mon ordinateur et me frotte les yeux, puis le reste de mon visage cerné, éreinté par un surmenage évident. Je pensais être assez forte pour mener deux combats de front : mon travail de chef d'équipe au CMS ainsi que le procès contre le géant industriel. Mais je dois bien admettre que le burn-out sonne à ma porte et qu'il en faudrait peu pour que je décide de le laisser entrer. Je quitte mon fauteuil et me rends dans la salle de pause afin de rincer ma tasse à l'intérieur coloré de café. Tout le monde est déjà parti depuis presque une heure. Je suis, comme d'habitude, la dernière à quitter le laboratoire. La sonnerie de mon téléphone portable brise le silence impérieux au moment où je repasse le seuil du bureau. Et lorsque je raccroche après une rapide conversation, un sourire étire mes lèvres.
