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 couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim)

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Message(#) Sujet: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyMer 1 Jan 2020 - 23:13


Son café était maintenant froid, mais elle n'en tenait pas rigueur. Ses doigts jouaient avec les coins des différentes feuilles posées sous ses yeux, elle en avait improvisé un origami, rien de bien transcendant, mais elle s'était appliquée à plier le revers de l'un des exercices, celui qu'elle aimait le moins. Pour aucune raison apparente, elle se l'était demandé à plusieurs reprises Chloe, mais elle avait ses classiques, elle avait ses préférés. Elle avait ses techniques aussi, elle s'appliquait tellement au final. Quelques années déjà qu'elle avait investies au Centre de lutte contre l’illettrisme, années qui lui semblaient être passées si vite qu'elle ne pourrait pas les compter instinctivement.

Elle était en retard, sa rencontre du jour. Chloe avait été jumelée avec une jeune femme d'à peu près son âge il y avait de ça plusieurs semaines, et pourtant, même après tout ce temps la brunette n'arrivait pas à créer de véritable lien avec son aidée. Les minutes de retard se multipliaient, les silences doublés de grognements excédés rendaient son travail un peu plus difficile à faire. Et elle essayait tellement la Cohen, de tout son coeur, elle y mettait sa patience entière et son investissement allait même au-delà du centre alors qu'elle tentait de proposer à la jeune femme qu'elle guidait d'autres plages horaires, d'autres lieux, n'importe quoi pouvant arranger son horaire éclectique et ses différentes justifications sonnant comme de fausses excuses que jamais Chloe ne s'autoriserait même à juger. Pourtant, elle sentait que toutes les deux perdaient leur temps - et elle n'aimait pas ça, pas du tout.

Ce n'est que lorsqu'elle finit par relever la tête pour regarder l'horloge au-dessus de l'entrée, grande porte bien ouverte de la salle où les ateliers ont lieu la plupart du temps, qu'elle admet peut-être ne pouvoir rien faire pour son aidée. Elle déteste cette impression d'inachevé, beaucoup plus que celle d'avoir été oubliée, reléguée au rang de nuisance. Mais pourtant, elle n'ose pas bouger de sa place, préférant rester ici jusqu'à ce qu'on lui annonce la fermeture des locaux pour la journée.

Sa tête relevée qu'elle ne baisse pas tout de suite, heureusement, et ses prunelles croisent celles d'un brun, un homme qu'elle n'a encore jamais vu ici, qui semble chercher quelque chose ou quelqu'un. Elle tente de déceler s'il est venu au centre pour aider ou pour l'être lui-même, elle ne lâche pas sa silhouette des yeux, lui sourit même, tient son regard. Elle ignore déjà qu'il deviendra l'un de ses plus proches amis et qu'elle s'investira durant de longs mois dans sa vie et dans son apprentissage de toutes les forces qu'elle a en banque, lorsqu'elle lui fait signe de s'approcher, lorsqu'elle lui montre la chaise libre à ses côtés au cas où il souhaiterait discuter en attendant son propre rendez-vous à lui.

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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyJeu 16 Jan 2020 - 18:20


 
couldn't turn around 'til we were upside down.
CHLOE & DIMITRI.

(automne 2018)

Entrer ou rebrousser chemin. Pousser la porte d'un monde inconnu et hautement intimidant, ou retourner dans son van, mettre le contact et filer droit vers le bar le plus proche. Prendre son courage à deux mains aujourd'hui pour espérer observer des résultats demain, ou abandonner sur la ligne de départ en ayant la certitude de se le reprocher pendant des années. Qu'est-ce qu'il voulait, au fond ? Pourquoi avait-il décidé de franchir le seuil de ce Centre, si c'était pour rester planté à l'entrée comme s'il attendait de se sentir pousser des ailes assez grandes pour affronter seul cette dernière étape ? Maintenant que sa sœur avait fait le plus dur en le convaincant de se laisser une chance de combattre le mal qui le rongeait à la racine, pourquoi était-ce si compliqué de se lancer ? Dimitri avait fait une promesse, à Lena d'abord, mais aussi à lui-même. Une promesse censée le réconcilier avec une partie de lui à laquelle il déclarait bien souvent la guerre, faute de s'être pardonné d'avoir laissé la situation lui échapper quand à l'époque déjà il aurait pu décider de se faire aider. Décider que de ne pas savoir coucher quelques phrases sur un bout de papier ou lire d'une traite la page d'un bouquin n'était pas une fatalité. Que ce n'était une honte que s'il décidait que c'en était une, et son fléau que s'il laissait sa vie tourner autour de ça. Voilà des années que le brun se battait contre l'image qu'il avait de lui-même, convaincu que les autres ne pouvaient que la partager quand il ne se confiait paradoxalement qu'à un nombre restreint de personnes, et il était aujourd'hui parvenu à s'avouer que c'était probablement devenu avec le temps une excuse pour éviter d'enclencher les changements nécessaires. Ce Centre, il était si souvent passé devant sans imaginer tout ce qu'il renfermait qu'il était tout à la fois terrifié et impressionné de se tenir là aujourd'hui. De constater, surtout, qu'il lui aurait suffi de fouler ce sol des années auparavant pour comprendre qu'il était loin d'être seul, loin d'être le cas isolé qu'il s'était persuadé être avec le temps. Qu'il y avait d'autres personnes qu'on avait certainement du pousser, encourager à faire ce premier pas vers une meilleure acceptation d'eux-mêmes, et qui tout comme lui s'étaient sûrement convaincues qu'elles n'y arriveraient pas, la première fois. Il le savait, maintenant, il ne pouvait pas reculer ni décevoir les espoirs qu'il avait placé dans cette première prise de contact, pas plus qu'il ne pouvait dire à sa sœur qu'il n'avait pas pu. Qu'il s'était dégonglé. Si quelqu'un le connaissait par cœur, c'était bien elle, et elle savait tout ce qu'être ici représentait pour lui.

Alors, le cœur au bord des lèvres comme si le poids de ces années de déni et de dépréciation lui pesaient sur la poitrine, Dimitri se laissa indiquer la salle où il pourrait rencontrer ceux qui comme lui étaient venus prendre leurs difficultés à bras le corps. Mais aussi la personne qui l'aiderait à dompter les siennes. Il ne savait pas grand chose à son sujet, on ne lui avait pour ainsi dire donné qu'un nom et la garantie qu'il ne serait pas seul durant cette traversée qui s'annonçait périlleuse, et Dimitri se demandait maintenant à quel point son profil pouvait différer ou non de ceux que le Centre voyait passer en général. Des types de trente-huit ans qui un matin se réveillaient avec la ferme intention de donner une nouvelle chance à la lecture, à l'écriture, ça courrait peut être les rues tout compte fait. Ou bien il était sur le point de faire plonger la moyenne d'âge et ne serait confronté qu'à de jeunes gens qui eux avaient attendu moins longtemps pour se faire aider. A cette heure cependant, la plupart d'entre eux devaient sûrement être partis depuis longtemps, Dimitri ayant préféré découvrir le Centre en pleine après-midi précisément pour limiter les risques d'être intimidé. Sur place, donc, assez peu de tables occupées et une salle qui baignait dans une lumière étonnamment apaisante. Mais c'est un regard, surtout, qui capta le sien et une jeune femme qu'il détailla un instant lorsque faute de savoir vers qui se diriger ou à quelle table attendre, il lui sembla noter qu'elle aussi attendait quelqu'un ou quelque chose. S'approchant lorsqu'elle lui fit signe, c'est un sourire un brin timide qu'il esquissa. « Bonjour, on m'a dit que c'était dans cette salle qu'étaient organisés les ateliers. » Et entre les bouquins disséminés à travers la pièce et les feuilles d'exercice qu'il lui semblait voir face à son interlocutrice, il semblerait qu'on l'ait bien renseigné. « C'est... la première fois que je mets les pieds dans ce centre. Mais ça j'imagine que vous l'aviez deviné à mon air paumé. » Son sourire s'étira légèrement lorsqu'il se décida enfin à tirer la chaise à coté de la sienne pour s'y asseoir, songeant que ça l'aiderait peut être à se sentir un peu moins mal à l'aise s'il évitait de rester planté face à la table. Soupirant, reposant son regard sur elle, il hésita une seconde puis osa demander. « Vous venez souvent, ici ? » Venait-elle elle aussi pour se faire aider ? Ou en tant que bénévole, comme celui qu'on lui avait mystérieusement assigné ? Ou accompagnatrice, peut être ? Quoi qu'elle soit venue faire ici, elle paraissait en tout cas infiniment plus sereine et décontractée que lui, un constat qui aussitôt avait mis Dimitri en confiance, comme face à un premier repère, crucial.
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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptySam 25 Jan 2020 - 23:20


Tout était une question de temps avec Chloe. C'était probablement pour cela qu'elle n'était jamais pressée de rien, qu'elle évoluait dans sa vie un pas à la fois sans jamais rien brusquer. Elle avait sa vie réglée exactement comme elle le devait, se complaisant dans un horaire où chaque tâche était bien assemblée, où chaque minute bénéfiquement dédiée. On aurait pu croire que la faire attendre la fâcherait ; véritable petite horloge suisse qu'elle était. Et pourtant, rien dans sa posture ni dans son expression ne trahirait une quelconque impatience. Elle sait se montrer compréhensive envers les autres Chloe, bien plus qu'elle ne le sera jamais envers elle-même. Elle pouvait attendre des heures, des jours entiers qu'on daigne tenir un engagement pris envers elle sans broncher. Elle comprenait, elle excusait, elle pardonnait, elle passait à autre chose aussi. Et pour l'heure, elle se sentait un brin plus utile, lorsqu'à son signe, le nouvel arrivant répondit en pressant le pas dans sa direction.

« Bonjour, on m'a dit que c'était dans cette salle qu'étaient organisés les ateliers. » « On vous a bien informé. » rien n'est brusqué donc, elle ne posera aucune question sans qu'il ne lui amène la réponse de lui-même. Professionnelle mais surtout attentive, elle se décale donc pour lui laisser la place de se mouvoir et s'installer sur la chaise à sa gauche. « C'est... la première fois que je mets les pieds dans ce centre. Mais ça j'imagine que vous l'aviez deviné à mon air paumé. » « J'avais le même, la première fois où je suis venue. C'est grand, on s'y perd facilement. » sa voix est douce à Cohen, son sourire aussi. Qu'il lui ait mentionné d'emblée qu'il venait pour la première fois lui suggère qu'il est ici pour apprendre, et donc qu'il appréhende encore un peu la perception extérieure.

En douceur donc, pas à pas. Elle inspire, remet de l'ordre dans ses feuilles, le laisse parcourir la salle de ses prunelles le temps de se faire au lieu, de chercher ses propres points de repères. D'autres lui auraient déjà fait la longue liste des points positifs de l'endroit, lui auraient sorti des dizaines de raisons bénéfiques pour justifier sa présence. Toutes les techniques auraient pu être exhibées pour le faire parler, pour lui faire gagner en assurance. « Vous venez souvent, ici ? » pourtant Chloe, elle a tout un autre schéma en tête, toute une autre façon de faire. « Au moins une fois par semaine, parfois plus. » elle apprivoise la brune, elle s'adapte, elle tente de prendre le rythme de son interlocuteur et celui-ci semble être encore incertain. Tout ce qu'elle souhaite donc, bien avant de l'inscrire et de l'aider, c'est de lui donner la confiance nécessaire pour rester une minute de plus. Et peut-être une autre, puis une supplémentaire. « Ils vous diront que cette salle est l'espace le plus calme pour venir se poser, mais c'est là-bas mon endroit préféré. » de l'index, elle pointe subtilement le coin de la pièce, là où plusieurs plantes sont alignées, là où les fenêtres laissent entrer une lumière particulièrement apaisante. Un canapé y est caché en retrait par les fougères. Ce n'est pas l'aménagement idéal pour être studieux, mais il s'y dégage une ambiance si intime et personnelle qu'elle y donne ses classes très souvent. « Je vous montre? »

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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyJeu 5 Mar 2020 - 22:04


 
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CHLOE & DIMITRI.

(automne 2018)

C'était bien la première fois de sa vie que Dimitri risquait de se retrouver dans une pièce remplie d'individus qui savaient parfaitement par quoi il était passé durant ces années où ses difficultés d'apprentissage lui avaient coûté une grande partie de sa confiance en lui, et à quel point il en avait fait son secret pour éviter à quiconque de le réduire à ça et s'était finalement enfermé tout seul dans une bulle d'idées reçues qu'il avait toujours nourri envers lui-même plus que les autres ne l'avaient fait de leur coté. La première fois, que quelqu'un comprendrait peut être la frustration qui lui retournait le ventre chaque fois qu'il était incapable d'écrire un paragraphe sur un bout de papier sans faire de faute ou s'aider d'un modèle, ou mettait des semaines ou des mois à lire un livre que d'autres engloutissaient en quelques jours. Et c'était peut être bien cette certitude, celle d'être mieux compris ici qu'il ne le serait sans doute jamais ailleurs, qui l'avait convaincu de vaincre son trac pour pénétrer à l'intérieur de cette salle pleine de promesses. Une salle peut être à demi-vide à cette heure, mais qui en dehors de ça était à peu près comme il se l'imaginait. Un peu comme s'il retournait à l'école, sauf qu'ici les profs seraient remplacés par des accompagnants qu'il s'imaginait un peu moins stricts et un peu plus souriants, surtout. Du moins l'espérait-il, pour compter l'humour parmi les choses derrière lesquelles il se cachait facilement quand il était anxieux. Sa sœur lui dirait probablement de garder ça pour l'extérieur, mais Dimitri se connaissait et se savait incapable de s'investir pleinement dans quelque chose si le contact humain lui manquait. Ici, quelque part, il recherchait aussi une rencontre. Une confiance. Une évidence qui viendrait donner tout son sens à son initiative, parce que s'il avait été capable d'y arriver seul il n'aurait tout simplement pas poussé ses portes. Et sans même réaliser tout de suite que le destin semblait peut être déjà en partie de son coté, c'est fébrile mais souriant qu'il avait gagné la table où une jeune femme lui avait fait signe, mouvant la tête en l'entendant lui confirmer les dires du jeune homme à l'accueil. « Parfait, j'en conclus que le bizutage ne fait pas partie des pratiques de la maison. J'ai donc bien fait de venir. » Si le ton était léger et dédramatisait sa propre nervosité, Dimitri se sentait en confiance et n'avait pas l'impression qu'on avait cherché à se débarrasser de lui pour mieux le laisser se noyer parmi le reste des personnes qui venaient régulièrement se faire aider ici.

Pour lui, c'était effectivement la première fois et ça pouvait sans doute aisément se lire à sa manière de vouloir presque s'excuser d'être venu, ou d'en avoir eu besoin du moins. Et si les paroles de la brune rassurèrent un Dimitri encore un peu impressionné par tout ça, c'est surtout son sourire qui se voulut apaisant. « Ironique, quand on sait que la plupart d'entre nous ne savent pas lire un panneau d'indications du premier coup. » Un sourire mutin fendit le coin de ses lèvres alors que Dimitri haussa les épaules d'un air désolé, forcé d'admettre que si c'était le genre de choses que ses sœurs avaient l'habitude d'entendre quand il essayait de dédramatiser par l'humour, son interlocutrice n'avait rien demandé, elle. « Désolé, c'était pas ma meilleure. » Et de toute évidence, ils n'étaient pas venus pour les mêmes raisons ou bien la brune avait une certaine avance sur lui qui expliquait qu'elle semble aujourd'hui parfaitement à l'aise dans ce cadre. Mais non, Dimitri en mettrait sa main à couper, ce n'était pas le besoin d'être aidée qui l'avait attirée jusqu'ici. Peut être parce qu'elle dégageait quelque chose de différent, quelque chose qui mettait instantanément quelqu'un comme lui en confiance. C'était comme si elle avait senti qu'il était encore à deux doigts de rebrousser chemin, juste avant d'entrer dans cette pièce. Comme si elle avait su qu'il n'aurait jamais osé s'asseoir à cette table de lui-même si elle ne l'y avait pas invitée la première. Alors, posant la question sans vraiment le faire, sa curiosité s'en trouva piquée davantage et il finit par souffler. « Mais pas pour vous faire aider, je me trompe ? » Elle n'était ni obligée de répondre, ni forcée de considérer qu'elle lui devait la vérité alors qu'ils ne se connaissaient pas trois minutes en arrière. Mais il ne pouvait pas faire comme si ça n'avait pas d'importance, quand lui-même cherchait encore sa place dans tout ça. Au fond, qu'elle soit comme lui venue affronter ses lacunes ou soit ici bénévolement, elle l'épaulait déjà dans ses premiers pas sans en avoir conscience. Ou peut être que si, justement. Et tandis qu'il suivit du regard l'endroit précis vers lequel pointa le doigt de la brune, l'envie de savoir se fit plus forte encore. « A vrai dire, j'ai bien envie de me fier à votre jugement. Après tout, c'est facile de trouver cet endroit calme à cette heure. » Dimitri étira un sourire, preuve qu'il s'autorisait à baisser sa garde comme elle semblait de son coté l'aider à prendre ses marques, et peut être à poser sur cet endroit en général un œil un peu moins méfiant – inévitable quand il débarquait quelque part pour la première fois. « Alors avec plaisir. » Et ce faisant, il quitta sa place pour lui emboîter le pas lorsqu'elle le conduisit près d'un recoin presque insoupçonné de la pièce, comme un petit havre de paix pourtant tout juste aménagé mais où il se verrait bien se poser, un peu atypique aussi et qui lui parlait peut être aussi pour cette raison. « Je crois que je comprends exactement ce que vous lui trouvez et pourquoi vous vous sentez bien et au calme, ici. » Il admit ainsi, sur le point de lui demander si l'endroit était déjà comme ça lorsqu'elle l'avait trouvé ou si elle en avait fait le coin paisible qu'il était aujourd'hui, avant qu'une information hautement plus urgente et légitime ne filtre entre ses lèvres. « Au fait, moi c'est Dimitri. »
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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyDim 5 Avr 2020 - 21:55


« Ironique, quand on sait que la plupart d'entre nous ne savent pas lire un panneau d'indications du premier coup. » elle allait pouffer l'australienne, elle allait rigoler et ainsi relâcher la pression avec lui le temps qu'il faut, lorsqu'il se reprend le brun, presqu'interdit. « Désolé, c'était pas ma meilleure. » à son tour de souffler, doucement, s'approchant d'à peine un millimètre de lui en évitant d'envahir sa bulle, rien qu'un simple mouvement accentuant la confidence à venir. « Je me suis toujours dit la même chose sans oser l'affirmer à voix haute ; merci de l'avoir fait pour moi. »

Et ils jouent aux gamins une seconde pour redevenir sérieux la suivante. « Mais pas pour vous faire aider, je me trompe ? » « Démasquée. » elle n'osera pas encore lui donner un rôle tant il n'a pas spécifié lequel, elle respecte son intimité Chloe. Elle sait, elle sait pertinemment qu'il n'est jamais facile d'entrer ici lorsqu'on souhaite y trouver un repère, elle ne sera pas celle qui lui collera une étiquette au front tant et aussi longtemps qu'il maintiendra le mystère. Plutôt, elle partage, elle apprivoise d'un détail un seul, lui présentant son espace rien qu'à elle dans un endroit où on partage tout. Elle s'en fait messagère, elle se joue secrète, elle l'invite et l'incite, et il la suit, le sourire aux lèvres. « A vrai dire, j'ai bien envie de me fier à votre jugement. Après tout, c'est facile de trouver cet endroit calme à cette heure. » elle leur trouve un espace où s'installer, elle s'y pose dans l'attente un peu plus accentuée qu'il se joigne à nouveau à elle. « Je vous partagerai le planning pour y être seuls si vous voulez. Par contre attention, c'est un secret d'état. » qu'elle rigole, fronçant du nez au passage, particulièrement amusée par la facilité avec laquelle ils parlent de tout sans parler de l'essentiel. Chaque mot en son heure, chaque pas aussi, et elle a tout son temps.

Et il se laisse découvrir, l'inconnu qui ne semble déjà plus en être un aux yeux de Cohen. « Je crois que je comprends exactement ce que vous lui trouvez et pourquoi vous vous sentez bien et au calme, ici. » un fin sourire reprend son éternelle place sur les lèvres de Chloe, elle hoche doucement de la tête de l'affirmative, confirmant bêtement ce qu'elle sait déjà, acquiesçant naïvement à ce qu'il apprend au fur et à mesure où ses prunelles détaillent l'espace inopiné. « Au fait, moi c'est Dimitri. » il se présente, elle ne laisse pas la moindre seconde s'écouler avant de lui tendre la main, bonne joueuse. « Chloe. »

Elle le laisse prendre possession des lieux, l'observe sans gêne aucune y évoluer, se l'attribuer. « J'attendais mon rendez-vous du jour, si vous voulez patienter avec moi ici, en attendant le vôtre. » elle n'impose pas, elle sourit seulement, se posant à son tour et dégainant cahiers, notes, papiers et autres exercices à vue d'oeil sans jamais ne rien nommer, ne rien statuer avec autre chose qu'un silence censé parfaitement le dédouaner. « Vous voulez me donner un coup de main? » du menton, elle pointe les dits papiers éparpillés, commençant à doucement aligner les couleurs ensembles, les en-têtes similaires les unes avec les autres.


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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyVen 24 Juil 2020 - 11:30


 
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(automne 2018)

C'était du Dimitri tout craché, de tenter de détendre l'atmosphère à grand renfort d'humour approximatif, et il n'aurait pas pu être plus soulagé qu'en voyant que ça avait eu son petit effet sur la brune à ses cotés. Elle était peut être simplement bon public, ou elle avait l'habitude d'entendre bien pire si comme il le pressentait elle fréquentait souvent cet endroit – dans un cas comme dans l'autre, ça lui allait bien qu'elle ne semble pas plus difficile d'approche que lui. Il n'était venu ici avec aucune certitude, juste une appréhension viscérale et contre laquelle il avait lutté dès le moment où il avait franchi les portes du Centre, alors tout ce qui pouvait lui faciliter la tâche était bon à prendre. Et cette fille, on aurait dit qu'elle avait tout de suite vu qu'il avait besoin d'être mis à l'aise, besoin de sentir que ce pourquoi il venait aujourd'hui n'était pas inscrit en lettres capitales sur son front et qu'on pouvait aussi vouloir lui faire la conversation, simplement. « J'aurais eu l'air malin, cela dit, si vous m'aviez dit que vous travailliez ici. » Il répliqua, amusé. En théorie elle ne lui avait pas dit le contraire, mais il supposait que l'information aurait été rapidement partagée et c'est vrai, il l'imaginait plutôt venir ici de son plein gré. Soit comme lui pour se faire aider, soit au contraire pour apporter son aide. Et c'est cette théorie qu'il avança, fort de ces quelques minutes d'échange et de l'intuition qu'elle savait peut être exactement ce qu'elle faisait, en le guidant sans avoir trop l'air de le faire depuis son arrivée. Ça semblait naturel, chez elle, et ça le mettait à l'aise. Alors la réponse ne fut pas vraiment une surprise, mais elle lui tira un sourire sincère. « Ce serait sûrement plus équitable que je tombe le masque en retour. » Il suggéra doucement, quand bien même il n'y avait pas de tellement de suspense autour de la raison qui lui l'avait poussé à venir. « Je viens me faire aider. Ou en tout cas c'est ce que je me suis répété une bonne dizaine de fois avant de franchir ces portes. » Et comme souvent quand il choisissait de se confier, il pouvait être d'une franchise désarmante, un peu maladroite peut être, comme s'il cherchait toujours à se justifier de tout. Oui, il était là parce qu'il avait besoin qu'on l'aide, mais non ça n'avait pas été une évidence au départ. Et ça, ça se voyait sans doute à son regard un peu alarmé. Pourtant, il se laissa conduire et guider, sans une hésitation, lorsqu'elle lui dévoila cet endroit qui semblait presque exister indépendant des murs du Centre. « Je serai une tombe, on me fera pas parler même sous la torture. » Il souffla après un rire silencieux, songeant que c'était tout lui, de toute façon, de se renfermer quand ça devenait vital. Et ni elle ni lui ne voudrait sans doute que ce petit coin tranquille soit pris d'assaut par des dizaines de personnes, alors qu'à la voir là, installée comme si le reste n'existait subitement plus, on comprenait aisément ce qu'elle lui trouvait.

Il se présenta finalement, soucieux de lui offrir un nom maintenant qu'elle connaissait aussi les raisons pour lesquelles il était là. Il saisit sa main lorsqu'elle la tendit vers lui, imprima son prénom – Chloe – et songea que leur rencontre aurait presque l'air ordinaire si elle n'avait pas lieu dans un endroit où il n'aurait jamais pensé mettre les pieds un jour. Et alors qu'il ne s'attendait pas forcément à ce que la première personne qu'il rencontrerait ici le mettrait aussi à l'aise. « Enchanté. » Et il l'était, elle le verrait tout de suite. Parce que ça rendait sa première fois au Centre étonnamment humaine, de pouvoir compter sur cette prise de contact pudique mais réconfortante aussitôt qu'il eut posé un pied dans cet endroit. Et c'était peut être bien ce qu'il recherchait en venant, sans totalement se l'avouer. Alors face à sa proposition, il n'eut pas besoin de réfléchir. « Volontiers. Ce serait dommage de patienter chacun dans notre coin si on peut le faire ensemble. » Et c'était peut être le grand sociable en lui qui parlait, ou bien peut être qu'il se sentait capable de laisser tomber sa pudeur et de se défaire de l'appréhension qui l'habitait il y a encore quelques minutes. Il était venu ici pour faire des efforts, après tout, et c'est ce qu'il faisait. Ses yeux se déposèrent sur les cahiers entreposés devant lui, avant de retrouver le regard de la brune. « Ça devrait être dans mes cordes. » Il accepta dans un fin sourire, s'installant à ses cotés pour imiter ses gestes et commencer à ranger les feuilles de papier en plusieurs petits tas. « C'est la première fois que vous vous occupez de lui ? De votre rendez-vous, je veux dire. » Peut être pas, puisqu'elle avait reconnu venir au moins une fois par semaine et que ça ne semblait pas nouveau. Mais il n'en savait rien, de si elle s'en occupait exclusivement ou s'ils étaient plusieurs à la rencontrer dans ce contexte. « Qu'est-ce que vous faites d'autre, quand vous êtes pas ici ? » La question avait franchi la barrière de ses lèvres sans qu'il ait pu l'empêcher, Dimitri ne pouvant cacher une curiosité sincère face à quelqu'un d'aussi manifestement dévouée aux autres.
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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyDim 30 Aoû 2020 - 1:21


Ce serait mentir de dire que le soupir qu'elle laisse glisser, inaudible, contre ses lèvres n'en est pas un de soulagement. Elle aurait pu sortir des tas d'arguments et de raisonnement, elle aurait pu inventer plusieurs excuses et tout autant de justifications, la vérité était qu'elle souhaitait qu'il reste. Qu'il fasse ce qu'il veut, qu'il dorme même si c'est ce dont il a envie, mais qu'il s'installe dans un siège à côté d'elle et qu'il prenne le temps d'apprivoiser et de se familiariser avec l'endroit c'est tout ce dont elle semble voir comme priorité en l'instant.

« Enchanté. » Chloe se présente, Dimitri fait de même, et un grand sourire illumine le visage de porcelaine de la brune qui enregistre autant son nom que ses mimiques bien au creux de sa mémoire. Elle est physionomiste Cohen, elle adore décrypter les expressions et les contrastes, les détails que personne ne voit et qu'elle est la seule à déceler. Il est heureux d'être là, et cela lui donne un nouveau souffle, un second regain. « Volontiers. Ce serait dommage de patienter chacun dans notre coin si on peut le faire ensemble. Ça devrait être dans mes cordes. » il se prête au jeu, se la joue poli et bienveillant quand elle lui tend les différentes piles de documents. Un merci qu'elle ajoute à la passation des dossiers, le regardant faire du coin de l'oeil quand elle-même se concentre de l'autre côté à rassembler les différentes notes de classe qui semblent à nouveau être ignorées par son rendez-vous de la journée. « C'est la première fois que vous vous occupez de lui ? De votre rendez-vous, je veux dire. » l'australienne met une seconde de plus à redresser le menton vers Dimitri. Non pas parce qu'elle ne l'écoutait pas, mais bien parce qu'elle cherchait le bon moyen d'amener le récit sans n'incriminer personne. « Il s'est inscrit au centre à l'automne. » l'automne de l'année dernière, mais elle n'en fait pas de cas, que sont une année ou deux de plus au compteur. « J'aurais vraiment aimé qu'il prenne ses dernières rencontres un peu plus au sérieux, mais qu'il soit en retard ou qu'il ne se présente pas au final, ça signifie simplement qu'il a pris confiance en ses apprentissages. Non? » dans sa voix, il n'y a absolument aucune teinte de reproche. Elle constate seulement, insiste sur le positif, a été élevée dans une famille où on s'assurait toujours de miser sur le bons côtés des choses avant de voir le mauvais. La situation actuelle n'en est que le reflet. Il fait un boulot impeccable sans qu'elle n'ait rien à redire, Chloe qui s'assure d'un regard et un autre qu'il reste confortable et à l'aise. « Qu'est-ce que vous faites d'autre, quand vous êtes pas ici ? » « Je supervise des stages. J'ai étudié en travail social. » ceci amenant cela, elle a été déléguée cette année à la réserve dans sa boîte, c'est elle qui enseigne et qui guide, qui sert de phare aux nouvelles recrues. « Et toi? Je peux te tutoyer, n'est-ce pas? » la brunette qui se la joue polie, bonne petite fille d'une toute aussi bonne petite famille en puissance. Elle renvoit les interrogations autant que les coups d'oeil curieux. C'est qu'elle a tout à gagner Cohen, d'apprendre à le connaître.

L'heure avance et personne ne vient la voir. Ça a tout l'air d'être un lapin qu'on lui a posé, au final. « Tu sais si tu as envie, je peux tester sur toi la classe que j'avais prévue pour lui, aujourd'hui. » l'information monte presque à la blague. Il aura toute la latitude de refuser, s'il n'est pas à l'aise de jouer.
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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyMer 30 Sep 2020 - 23:34


 
couldn't turn around 'til we were upside down.
@CHLOE COHEN & DIMITRI.

(automne 2018)

L'appréhension qui lui avait remué les tripes avant qu'il ne mette un pied dans ce Centre paraissait déjà être un lointain souvenir, et ça parce que Dimitri était à l'aise au contact de la brune avant même qu'ils n'aient encore fait les présentations. C'était chose faite, maintenant, et il se sentit reconnaissant sans même savoir exactement pourquoi. C'était juste profondément apaisant, d'être là et de ne lire que compréhension et patience dans le regard de quelqu'un qui ne vous connaissait pas quelques minutes plus tôt. Qui ne savait même encore de vous que votre nom et la raison qui vous avait conduit à pousser ces portes. Dimitri en était maintenant sûr, Chloé avait l'habitude de guider et de mettre en confiance, il le sentait dans chaque geste et dans chaque parole toujours extrêmement justes et avisés. Son regard croisa le sien au moment où il l'aida à trier ses piles de documents et c'est à cet instant que la curiosité l'emporta sur la pudeur. Il avait envie de savoir, voulait creuser le personnage et se faire une idée plus précise de qui elle était. Quelqu'un de foncièrement attentive et dévouée, de toute évidence, et qui ne s'était probablement pas retrouvée ici par hasard. Il lui prêta ainsi toute son attention, fasciné de l'imaginer à l’œuvre avec quelqu'un comme lui, qui probablement n'avait pas si facilement baissé sa garde au départ, avait peut être nourri une méfiance égale à la sienne lorsqu'il avait foulé ce sol pour la première fois. Dimitri n'avait aucune idée de s'il y avait effectivement des similitudes entre son rendez-vous et lui, mais il se plaisait à penser que c'était peut être le cas. « Probablement, oui. Peut être qu'aujourd'hui il a besoin de se prouver qu'il est capable d'affronter sa situation seul, grâce à tout ce qui lui a été inculqué. » Il souffla, aussi convaincu qu'on pouvait l'être dans sa position, mais capable de juger d'après ce qu'il avait cerné d'elle au cours des dernières minutes. Elle semblait très bonne pédagogue, Chloé, capable de balayer vos appréhensions comme on soufflait sur une plume. « Je suis sûr qu'il est très reconnaissant et qu'il fera en sorte de le prouver par la suite. Après tout, il peut encore arriver. » Ses lèvres esquissèrent un sourire, plus détendu qu'auparavant. Et s'il s'avérait que le rendez-vous de Chloé finissait par arriver et par les rejoindre, il s'éclipserait discrètement et les laisserait reprendre là où ils s'étaient arrêtés, tout naturellement.

Dimitri n'avait pas vocation à monopoliser la brune alors même qu'elle n'était pas l'accompagnante qu'on lui avait assignée au départ, pour autant il n'avait pas pour l'instant envie qu'on vienne écourter leur échange. Il secoua doucement la tête face à sa confession. « Donc travailler au contact des autres et leur donner les clés dont ils ont besoin, c'est un peu une vocation ? » Il interrogea avec curiosité et bienveillance, peut être parce que c'est ce qu'il croyait déceler chez elle et qu'il aimait l'idée de retrouver un peu de cet engagement désintéressé qui chez sa plus jeune sœur l'avait par exemple toujours fasciné. « Bien sûr, oui. » Il acquiesça, soulagé qu'elle lui propose d'elle-même de le tutoyer car pas certain qu'il aurait sinon osé le faire. C'est idiot, parce qu'il était depuis toujours hermétique à la rigueur et la sobriété qu'il associait au vouvoiement, plus à l'aise quand il sentait un lien plus étroit susceptible de se nouer avec autrui. « Je travaille au parc d'attractions, comme gérant de manège. J'imagine que c'est pas forcément le profil le plus courant auquel tu aies eu à faire ici. » Une idée qui l'amusa, peut être parce que lui-même était encore convaincu que sa démarche ne pouvait aujourd'hui que surprendre. Il peinait encore à se faire à l'idée qu'il y ait ici beaucoup d'autres personnes qui cherchaient des clés, parfois des réponses, tout comme lui. Son plus gros problème avait toujours été le regard qu'il posait sur lui-même, avant d'être le regard des autres. Et ça non plus, ça n'était peut être pas aussi atypique qu'il le croyait pour quelqu'un comme Chloé qui devait avoir l'habitude. C'était ce qui le mettait précisément à l'aise, et la raison pour laquelle il releva son regard vers le sien et opina du chef lorsqu'elle lui proposa de tester sur lui la leçon qu'elle avait préparé, sans imaginer une seconde qu'elle ait pu le proposer autrement qu'avec sérieux. Parce que pourquoi pas ? Il appréciait d'être ici depuis qu'il avait trouvé chez la brune une raison d'avoir confiance et de se laisser aller. Pourquoi raterait-il une occasion d'éterniser l'échange ? « Avec plaisir, j'aimerais beaucoup. » Dimitri était curieux de la voir en situation, curieux d'apprivoiser sa propre inquiétude face à tout ce que ça avait encore de nouveau pour lui, curieux d'apprendre d'elle mais aussi de voir comment il pourrait peut être l'aider à peaufiner ses méthodes. « Qu'est-ce que je dois faire ? » C'était elle qui menait la danse, elle qui depuis le départ prenait un certain nombre d'initiatives et ça lui allait très bien. « Tu penses qu'on peut rester ici ? Je crois que j'aime vraiment bien cet endroit. » Sa quiétude, sa confidentialité. En étant ici il avait paradoxalement l'impression d'être ailleurs, et que cette discussion-là ils ne l'avaient pas dans un recoin de ce Centre mais n'importe où où ils pourraient se plaire à s'imaginer.
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Message(#) Sujet: Re: couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) couldn't turn around 'til we were upside down (dimdim) EmptyDim 11 Oct 2020 - 15:01


Tout file en étapes, tout file au fur et à mesure des secondes où il l'autorise à prendre une place, toute petite, dans sa bulle. Elle s'adapte Chloe, elle voit là où elle peut se faufiler, attendant toujours l'autorisation sans jamais brusquer qui que ce soit et encore moins quelqu'un ayant passé les portes du centre. Elle les connaît, leurs peurs et leurs appréhensions. Si Cohen les voit comme des pépites à chérir, comme des manières d'apprendre à connaître les étudiants d'une façon bien plus humaine que tout le reste, elle est absolument consciente que rarement ce qui semble être des richesses à ses yeux ne seront autres choses que des failles aux leurs. Elle est ici pour leur enseigner la différence, entre autre chose. « Donc travailler au contact des autres et leur donner les clés dont ils ont besoin, c'est un peu une vocation ? » « J'aurais pas pu mieux dire. » c'est lui qui devrait chercher ses mots mais le voilà en pleine possession de ceux qui la décrivent elle. Son sourire chatouille ses joues, la brune sent que ses fossettes s'y sont bel et bien fait une place et qu'elles ne sont pas prêtes de partir. Un filtre un peu plus personnel laisse tanguer la conversation vers le tu, et elle respire un peu mieux l'australienne. Son café est aussi oublié que son rendez-vous l'a oubliée elle. Elle ne voit rien d'autre que l'homme installé à ses côtés, finalement.

« Je travaille au parc d'attractions, comme gérant de manège. J'imagine que c'est pas forcément le profil le plus courant auquel tu aies eu à faire ici. »  et il finit doucement, le plus lentement du monde, par offrir un peu plus de lui. Elle, elle en profite pour redresser le regard vers celui du brun, attraper ses prunelles au vol maintenant qu'elle s'en donne un peu plus le droit. « Dreamworld? » elle cerne et elle questionne, surtout parce qu'elle habite à quelques rues à peine du parc d'attractions qu'il semble suggérer. Et si c'est le cas - « Le centre n'est pas très proche, si tu veux la prochaine fois il y a un petit café à côté où ça pourrait être vraiment sympa de se poser.  » elle va vite, Chloe. Elle s'était adaptée à son rythme à lui, finit par lui imposer le sien à elle. Quand elle pince les lèvres pour se laisser une seconde de jeu et pour lui en laisser une autre d'adaptation, elle se reprend dans un rire. « S'il y a une prochaine fois, bien sûr. » jamais elle ne lui imposerait quoi que ce soit. Pourtant, la voilà qui s'apprête presque à lui négocier des exercices de lectures à même la grande roue. S'il s'y sent un peu plus à l'aise ce sera immanquablement le cas pour elle aussi. Les papiers qui s'égarent, et leurs yeux aussi. « Avec plaisir, j'aimerais beaucoup. Qu'est-ce que je dois faire ? » lui expliquant au fur et à mesure son code de couleurs, elle n'est pas plus rusée qu'une autre lorsqu'elle exprime à Dimitri les quelques raisons d'être de chacune des page qui glisse entre ses doigts. L'une s'attarde à un verbe en particulier, l'autre est un exercice d'association entre les mots et les sons. Il semble être plus réactif à quelques feuilles que ce soit, celles qu'elle note dans un coin de sa tête sans en montrer le moindre indice, déjà prête à les lui ressortir si justement il y a une prochaine fois. Elle espère, ne se cacherait même pas pour le dire s'il le lui demandait franchement.

Ce n'est qu'une poignée de minutes plus tard, alors qu'elle le sent un peu plus en confiance avec la matière comme avec les lieux qu'il ne le lui confirme. Sa voix qui la rassure bien plus que tout le reste. « Tu penses qu'on peut rester ici ? Je crois que j'aime vraiment bien cet endroit. » un rire de plus, un qui soulage, un qui panse, un qui adoucit. « Je t'avais dit, que ça devenait vite un préféré. » le sien à elle, et désormais le sien à lui.



lalalalaaa:
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