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 It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2)

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Message(#) Sujet: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyMer 3 Juin 2020 - 10:35


Elizabeth avait décidé qu’il était temps pour elle d’apprendre quelques nouvelles techniques en cuisine. Elle savait déjà certaines bases mais elle ne s’en servait presque jamais donc il n'était pas étonnant que la machine rouille un peu à force. Elle ne s’attendait clairement pas à devenir un grand chef mais cela pouvait se révéler utile d’avoir des connaissances pour les jours exceptionnels. Et puis, soyons honnête, son ego en prenait un coup de ne pas arriver à suivre certaines recettes…

Elizabeth n’était pas une grande fan de demander de l’aide. Elle était le clichée de la femme indépendante qui voulait tout faire elle-même. Mais cette fois-ci elle avait demandé l’assistance de son frère aîné Marius. Celui-ci avait hérité de tous les dons culinaires de leur mère. Dès petit, il adorait la suivre partout dans la cuisine et l'accompagner dans la préparation des repas et pâtisseries.

La relation entre Marius et Elizabeth était compliquée, comme l’était celle avec son autre frère et sa sœur. Mais la différence entre lui et les autres c’est que c’était le seul à qui elle en voulait, envers qui elle ressentait de la rancœur, de la frustration. Comment avait-il pu l’abandonner comme il l’a fait ? N’aurait-il pas pu se tourner vers elle ? Elle aurait été là pour lui, elle l’aurait soutenu…Mais non, il avait décidé de partir comme un lâche se réfugier à Paris. Puis il n’avait donné presque aucune nouvelle, laissant dans le cœur d’Elizabeth un immense vide.

Marius avait fini par refaire surface il y a maintenant environ 2 ans. Si Elizabeth avait été très dure avec lui dans un premier temps, elle s’adoucissait avec le temps mais sans pour autant lui pardonner totalement. Marius faisait des efforts pourtant mais Elizabeth n’arrivait pas à dépasser cet événement. Leur relation était tendue, cordiale. Marius et Elizabeth ne retrouvaient pas la complicité qu’ils partageaient jadis.

Car avant son départ pour Paris, Marius et Elizabeth étaient très proches et ce depuis qu’Elizabeth avait quitté le foyer familial. Elle s’était rendu compte grâce à la prise de distance en allant à l’université que Marius n’avait rien à voir avec cette compétition malsaine que leurs parents leur infligeaient entre eux. Ce déclic avait été très important pour eux. Durant leur parcours universitaire, ils avaient pu nettement se rapprocher même si déjà à la base Elizabeth était tout de même plus proche de Marius que de Tommy ou Scarlett.

Elizabeth avait acheté tous les ingrédients sur la liste que Marius lui avait proposée. Elle avait nettoyé rapidement sa cuisine, même si elle n’en avait pas vraiment besoin vu son taux d’utilité au quotidien. En préparant certains ustensiles, Elizabeth se perdit dans ses pensées. Elle voulait sincèrement que ça aille mieux avec Marius, qu’ils mettent toute cette histoire enfin derrière eux mais elle n’y arrivait pas…Avait-elle trop pris sur elle ? Elle n’avait jamais eu la force de dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle ne voulait pas blesser son frère de façon définitive et le perdre. Mais elle avait accumulé trop de colère en elle. Pourrait-elle un jour passer au dessus ? Une phrase bien connue dit que quand on veut, on peut, mais peut-on vraiment lorsqu’il s’agit d’émotions que nous ne contrôlons pas ? Elizabeth aimait se bercer de l’illusion qu’elle contrôlait ce qu’elle ressentait mais elle savait au fond d’elle-même que ce n’était pas tout à fait vrai…La sonnerie de la porte d’entrée la sortit de ses réflexions. Elle alla ouvrir la porte.

« Salut toi » fit-elle en souriant à son frère
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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyJeu 4 Juin 2020 - 21:23


Quand Elizabeth t’avait contacté pour te demander de l’aide en cuisine, tu avais été très surpris. Il y avait deux choses très surprenantes dans cette affaire. La première était que Beth soit celle qui prenne la peine de t’appeler. En général, c’était plutôt toi qui l’appelais pour lui proposer un dîner ou une sortie. C’était la première fois que Beth t’avait appelée pour autre chose que pour te forcer à te réconcilier avec Tommy. Malgré toute la bonne volonté de ta sœur, ses tentatives n’avaient pas porté leurs fruits. Enfin, la relation avec ton frère allait un peu mieux mais cela n’était pas dû qu’aux efforts de Beth. Qu’importe, tu t’étais assuré cette fois qu’elle n’essayait pas de t’attirer dans un guet-apens comme l’avait fait ta mère quelques jours plus tôt. Tu avais du mal à comprendre comment vous en étiez encore à ce genre de manipulation. Mais Tommy comme toi aviez tous les deux soufferts de cette après-midi en famille et aucun de vous n’en était ressorti grandi. Votre relation par contre s’était légèrement améliorée car pour la première fois depuis que Tommy avait vu le jour, vous aviez fait front commun face à vos parents en vous soutenant mutuellement. Un miracle que tu comptais garder pour toi car tu n’étais toujours pas certain que tu ne l’es pas rêvé. La deuxième surprise que Beth t’avait réservée c’était le fait de demander de l’aide. Elle voulait que tu l’aides à préparer à manger, que tu lui apprennes à préparer un plat simple mais qu’elle pourrait refaire seule ensuite. Vous en aviez parlé lors de votre dernière soirée entre frères et sœurs mais tu avais pris cela pour une petite plaisanterie qui n’amènerait jamais à rien de concret. Parce que tu savais que ta sœur t’en voulait encore d’être parti à Paris. Tu savais qu’elle ne comprenait toujours pas ce qui t’avait poussé à le faire, qu’elle ne comprenait pas que tu aies eu besoin de te couper de tout le monde, même d’elle. C’était peut-être cruel de ta part mais tu en avais eu besoin. Tu n’avais jamais prétendu être quelqu’un de courageux, au contraire même. Beth était habituée à regarder d’adversité dans les yeux et à ne pas détourner le regard, ce n’était pas ton cas. En quittant Brisbane, tu avais évité de retomber dans une dépression qui te guettait, tu avais évité d’être tenté de nouveau de noyer tes soucis dans une bouteille de whiskey mais surtout, tu avais pu te convaincre que tu ne voyais pas Moïra parce qu’elle était à l’autre bout du monde et pas parce que ton frère t’empêchait de la voir. C’était de ta faute, tu n’aurais pas dû couper tout contact entre le père et la fille mais tu n’arrivais pas à le regretter, pas totalement. Pas quand ta vie était encore dictée par cette trahison qui t’empoisonnait. Tu en avais assez, tu étais lassé … Tu en avais assez de devoir t’excuser, de devoir faire des efforts tout le temps, de devoir te rattraper. Tu avais fait du mieux que tu pouvais. Tout ce que tu voulais à l’époque c’était d’être là pour tes frères et sœurs mais ils ne l’ont jamais compris. Ils ont pris tes tentatives maladroites pour de la condescendance et tu n’as eu droit qu’à du mépris. Beth est la seule sur qui tu as pu t’appuyer, la seule qui t’a soutenue mais même elle a fini par te tourner le dos. Alors tu continues d’essayer sans rien espérer de précis.

Il y a quelques jours tu as envoyé à Beth une liste de courses à faire pour votre soirée en cuisine. Tu avais fini par décider que vous alliez préparer des pâtes aux légumes. Pourquoi ? Parce que les pâtes c’est quelque chose de difficile à louper et que ce sera une manière pour ta sœur de manger des légumes en même temps. Tu lui avais donc demandé d’acheter des champignons, une courgette, un poivron et une carotte mais également des oignons parce que ta sœur ne cuisinant pas, elle ne devait pas avoir de condiments non plus. De ton côté, tu avais acheté une bouteille de vin pour accompagner le dîner et tu avais été chercher des pâtisseries dans la boulangerie française que tu fréquentais depuis plusieurs années. Ce n’était peut-être pas le meilleur choix quand on savait que Beth t’en voulait d’être parti à Paris mais justement, il était peut-être temps que vous ayez cette conversation. Et si elle ne la lançait pas, les pâtisseries seraient une occasion de le faire. Ta soeur n’habitant pas très loin de chez toi, tu t’étais rendu chez elle à pied. Une fois devant son immeuble tu rentrais le code d’entrée qu’elle t’avait donné avant de monter jusqu’à son appartement où tu frappais à la porte. Elle ne tarda pas à venir t’ouvrir : « Salut toi » Le sourire que tu vis te dessiner sur les lèvres de ta soeur te sembla être un bon signe. Tu déposais un baiser sur sa joue avant de lui dire : « Salut Beth. Comment vas-tu ? » C’était bateau comme introduction mais en même temps, la réponse t’intéressait réellement. « Je nous ai amené une bouteille de vin et des pâtisseries pour le dessert. » Lui dis-tu en lui montrant tes deux mains prises. « Prête à cuisiner ? J’espère que tu as fait les courses. » Ajoutas-tu pou la taquiner un peu. Ce n’était pas souvent que ta soeur devait aller faire les courses …


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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyLun 22 Juin 2020 - 12:45


« Salut Beth. Comment vas-tu ? »

Elizabeth était contente de voir son frère. Malgré tout ce qui s’était passé, il restait son frère et il avait sa place dans son cœur. Elle se décala pour le laisser entrer. Elle sentit son parfum, cette odeur familière qui lui apportait jadis du réconfort...Marius se retourna vers elle en mettant en avant une boîte et une bouteille de vin.

« Je nous ai amené une bouteille de vin et des pâtisseries pour le dessert. »

Elizabeth prit les desserts de la main de Marius et les plaça dans son frigo. Elle était ravie de constater que son frère avait pensé à apporter une bouteille de vin. Cela lui apporterait du baume au cœur de boire un grand cru en cas d’échec lamentable de sa part ! Et puis, l’ambiance avec son frère était labile. Si parfois c’était encore un peu bizarre entre eux, parfois ils pouvaient retrouver la complicité qu’ils partageaient jadis. Alors un petit coup d'alcool ne ferait pas de mal pour détendre tout ça...

« Quelle bonne idée pour la bouteille ! Et puis c'est très important pour accompagner un bon repas. Enfin..j'espère qu'il le sera, bon »

Elizabeth avait sorti un cahier et un stylo. Elle prenait toujours des notes lors des réunions, elle avait donc cette habitude de noter qui la suivait partout. Et la cuisine était bien plus difficile que tout ce qu'elle pouvait entreprendre au travail alors il lui fallait au moins cette aide-là...

« Prête à cuisiner ? J’espère que tu as fait les courses. »

Elizabeth était plus que prête. Elle était très motivée pour arriver à faire un plat qui ressemblait à quelque chose et qui n’était pas bon à jeter à la poubelle…Depuis quelques jours, elle avait retrouvé Connor. Ils avaient décidé de se laisser une chance. Il avait réussi à faire valdinguer ses barrières. Elle n’avait pas pu résister à son charme et son investissement. Cette fois-ci, cela semblait bien être parti pour du sérieux. Elle attendait encore de ses nouvelles depuis qu’elle lui avait laissé son numéro mais elle se doutait bien qu’il n’allait pas tarder pour la contacter. Et il était fort à parier qu’ils se retrouveraient dans une ambiance intime. Elizabeth s’était donc imaginé un repas, posés tous les deux à l’intérieur dans l’un de leurs appartements. Et il était hors de question de montrer dès le départ sa défaillance en cuisine. Elle avait donc eu l’idée de contact son frère Marius.

« Les courses sont ok, je n’ai eu aucune difficulté à trouver ce que tu m’as indiqué. Je suis prête à vous suivre chef ! »

Elizabeth sourit. Même si elle n’en disait rien, elle avait bien remarqué les efforts que tentait son frère Marius pour reconquérir son cœur. Et même si elle n’arrivait pas totalement à lui pardonner intérieurement, elle voulait l’encourager dans cette voie. Elle savait également que lui et Tommy avançaient tout doucement. Et puis, voir Marius était l’occasion de lui redonner un coup de motivation concernant Tommy. Elizabeth avait une volonté de fer lorsqu’il s’agissait de réunir sa famille. Elle ne lâcherait rien, quitte à y perdre des plumes au passage.


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptySam 27 Juin 2020 - 0:02


Cuisiner n’était pas une activité que tu avais commencé à pratiquer de gaité de coeur. Certes, tu avais toujours été attentif aux faites et gestes de ta mère dans la cuisine en grandissant mais tu n’avais jamais eu très envie de te lancer. Tu l’avais souvent aidée et puis tu avais pris ton envol, commencé tes études. Comme tous les étudiants, tu n’avais pas mangé très équilibré, tu n’avais pas cherché à cuisiner. Tout ton temps, tu le passais dans tes études où avec ton entourage de l’époque. Tu rentrais régulièrement manger chez tes parents de toute façon. Et puis tu avais continué à grandir et tu t’étais envolé pour Paris. Et là tu en eus assez de toujours manger les mêmes plats préparés, les mêmes choses alors tu avais décidé de t’y mettre. Il s’était avéré que les heures passées avec ta mère en cuisine avaient porté leurs fruits car tu n’avais pas vraiment eu de problème à arriver à un résultat concluant lors de ton premier essai. Oh tu ne prétendais pas être un grand cuisinier, ta cuisine était simple et basique mais au moins, tu arrivais à manger équilibré ce qui était le principal. Au fil du temps, tu avais découvert que c’était une activité qui te détendait énormément quand tu rentrais le soir un peu excédé de la journée. Tu ne savais pas si tu pourrais passer tout cela à Beth mais tu allais au moins essayer de lui apprendre à cuisiner des pâtes aux légumes pour qu’elle puisse au moins réaliser ce plat rapide, simple et à peu près équilibré. Tu avais donc chargé ta soeur de faire les courses et tu venais de te présenter à son appartement avec une bouteille de vin et des pâtisseries pour le dessert. « Quelle bonne idée pour la bouteille ! Et puis c'est très important pour accompagner un bon repas. Enfin..j'espère qu'il le sera, bon » Tu allais tout faire pour qu’il le soit ! Tu ne comptais pas laisser ta soeur dans l’embarras, le but était de lui apprendre les bases, pas de la regarder échouer comme tu aurais pu laisser Tommy le faire si vous vous étiez retrouvés dans cette situation. Tu remarquais le carnet de ta soeur avec son stylo et les courses qui attendaient dans la cuisine et cela te fit sourire. Beth était toujours prête, elle ne se faisait que très rarement prendre au dépourvu. « Le repas sera bon, nous allons préparer des pâtes aux légumes, pas un poulet rôti et son accompagnement. » Ne pus-tu t’empêcher de faire remarquer à Beth avec un sourire sur les lèvres. Quand tu la taquinais ainsi, tu arrivais presque à oublier que tu étais encore au purgatoire. Ni en enfer, ni au paradis, un peu entre les deux en attendant que Beth fasse son choix. « Les courses sont ok, je n’ai eu aucune difficulté à trouver ce que tu m’as indiqué. Je suis prête à vous suivre chef ! » Parfait ! Cela tombait bien, enseigner était ton métier et tu allais devoir pouvoir transmettre tes bases en cuisine à ta soeur. Tu ne savais pas ce qui la poussait à vouloir soudainement se mettre aux fourneaux mais tu n’allais pas la décourager bien au contraire ! Tu passais donc derrière ta soeur pour récupérer les légumes dans le frigo pour les poser sur le plan de travail. « Commençons tout de suite alors ! La première étape est assez simple. Il faut laver les légumes, les peler si besoin et les découper en petits morceaux. » Tu avais conscience que c’était des instructions assez vagues mais tu comptais bien montrer à Beth l’exemple. Attrapant une courgette, tu la passais sous l’eau avant de demander à ta soeur : « Il y a une raison spécifique pour laquelle tu veux apprendre à cuisiner ou tu cherches à tenter de nouvelles choses ? » Ta soeur s’approchait de la quarantaine et peu importe ce que les gens avaient tendance à dire, il n’y avait pas que les hommes qui avaient tendance à faire des crises existentielles à cet âge là. Ta soeur n’avait toujours vécu que pour sa carrière mais tu ne lui avais jamais demandé si cela lui suffisait ou si elle aurait voulu autre chose. Des fois la vie avait une drôle de manière de faire les choses … Tu pensais à ta meilleure amie qui avait été maman alors qu’elle ne voulait qu’être célèbre et reconnue dans son métier, tout l’inverse de ta soeur. May avait sacrifié beaucoup pour arriver là où elle en était aujourd’hui mais elle ne semblait pas le regretter. « Et tu ne m’as pas répondu. Tout va bien ? » Tu ne pouvais t’empêcher de t’inquiéter un peu. D’habitude, la personne répond toujours qu’elle va bien pour au moins pousser l’autre à ne rien demander.


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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyVen 10 Juil 2020 - 17:00


Marius annonça le menu du jour. Elizabeth avait déjà fait ses suppositions et elle ne fut pas surprise par l’annonce de son frère.

« Le repas sera bon, nous allons préparer des pâtes aux légumes, pas un poulet rôti et son accompagnement. »

Elle était tout de même soulagée d’entendre qu’à priori son frère avait choisi un repas faisable…Elle était motivée comme jamais. Mais quel sort lui avait lancé Connor pour qu’elle ait autant envie de faire des efforts ? Elizabeth en avait-elle marre de ne partager sa vie avec aucun homme ? Mais une relation…cela demandait tellement d’investissement. Elle n’était pas sûre d’être encore prête pour cela. La situation avec ses frères et sa sœur lui prenait déjà beaucoup d’énergie.

« Commençons tout de suite alors ! La première étape est assez simple. Il faut laver les légumes, les peler si besoin et les découper en petits morceaux. »

Jusque là c’était faisable…Marius avait déposé les légumes récupérés du frigo sur le plan de travail. Elizabeth prit une planche à découper et elle prit les devants en commençant à laver les légumes. Marius prit une courgette, la passa sous l'eau et se mit à réaliser une découpe. Mais Elizabeth, en bonne élève qui aime la précision, demanda une indication à son frère.

« Comment on procède, tu fais et je regarde ? Je fais et tu regardes en me guidant ? On fait ensemble en même temps ? C’est toi le chef, c’est toi qui décides »

Effectivement, Elizabeth se dit qu’elle ne savait pas vraiment comment voulait procéder son frère. Elle partait du principe que c’était lui qui détenait la connaissance et qu’il était là pour la guider. Il était donc le plus apte à savoir quelle solution était la plus pertinente. Bon, après, il est vrai qu’Elizabeth était plus efficace quand elle était dans l’action mais elle était aussi parfaitement capable d’observer.

« Il y a une raison spécifique pour laquelle tu veux apprendre à cuisiner ou tu cherches à tenter de nouvelles choses ? »

Elizabeth ne savait pas comment répondre à cette question. Devait-elle mentionner Connor ? Elle voulait faire des efforts avec son frère mais de là à parler d’elle...à lui confier des éléments de sa vie intérieure…Comment arriver à s'ouvrir davantage à son frère ? Comment essayer de enfin passer à autre chose concernant son départ pour la France ? Elizabeth se demandait si un jour ils dépasseraient ce comportement passif-agressif qu'ils pouvaient avoir. Entre une Elizabeth aux répliques cinglantes et un Marius partagé entre culpabilité et ras-le-bol d'en prendre plein le visage, ces deux-là étaient encore loin de retrouver un équilibre...

« Et tu ne m’as pas répondu. Tout va bien ? »

Est-ce que tout va bien ? C’était une bonne question…Son monde était chamboulé, elle ne savait pas quoi faire, elle était perdue. Elle avait envie d’aller plus loin avec Connor, c’est certain, mais est-ce que le risque en valait vraiment la peine ? Et comment se comporter avec Marius ? Elizabeth était définitivement perdue dans ses pensées.

« Pas vraiment de raison. Ca peut être sympa de savoir cuisiner un truc qui ressemble à quelque chose à mon âge. Oui ça va, j’ai connu mieux mais ça va. J’ai beaucoup à gérer en ce moment »

Elle resta dans le flou. Pourtant, elle voulait essayer de parler à son frère…mais quelque chose la retenait. Elle n’arrivait pas totalement à lui refaire confiance. Elle était toujours sur la réserve à ses côtés. Même elle, ça la fatiguait…Et il y avait fort à parier que Marius allait sentir la distance de sa soeur.


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyLun 20 Juil 2020 - 8:12


Il fut un temps où Beth était la seule personne dans la famille avec qui tu n’avais pas à marcher sur des oeufs, avec qui tu n’avais pas à penser au moindre mot prononcé, avec qui tu pouvais être toi-même. Avec Scarlett et Tommy, tu avais l’impression de devoir jouer un jeu, presque comme s’il t’était nécessaire d’endosser le rôle qu’ils voulaient que tu aies depuis toujours. Avec Beth, c’était différent parce qu’elle t’avait compris quand les autres semblaient incapable de le faire. Tu t’étais appuyé sur Beth au fil des années et tu lui devais de fières chandelles comme la fois où elle t’a sorti de ton début d’alcoolisme et de ta dépression chronique. Et tu as été là pour elle aussi au fil des années alors qu’elle grimpait les échelons à ABC. La réussite de ta soeur ne t’a jamais mis mal à l’aise. Elle méritait cette récompense après tous les efforts qu’elle avait fait et vos parents étaient des idiots de ne pas l’apprécier à sa juste valeur. Mais depuis que tu avais soudainement quitté Brisbane pour Paris, les choses avaient changé. Beth était devenue aussi distante que Scarlett, comme si vous vous connaissiez à peine et cela faisait mal. Parce que depuis ton retour, tu essayais inlassablement de te rattraper, de faire mieux, de te faire pardonner mais cela ne semblait jamais suffisant. Le fait que Beth t’ait invitée chez elle aujourd’hui était un pas en avant car tu n’avais pas reçu de telle invitation depuis deux ans et demi mais en même temps, tu sentais qu’elle n’était pas complètement à l’aise en ta compagnie, même chez elle. « Comment on procède, tu fais et je regarde ? Je fais et tu regardes en me guidant ? On fait ensemble en même temps ? C’est toi le chef, c’est toi qui décides » Tu regardais la courgette que tu tenais dans ta main et tu réfléchis à la meilleure manière de procéder. Tu n’avais jamais appris à personne à cuisiner alors tu ne savais pas quelle était la meilleure technique. « Je vais d’abord découper une partie de la courgette pour te montrer puis ensuite tu t’y mets et je te guiderai. Regarder c’est bien mais pratiquer c’est mieux. » Il n’y a qu’en faisant que l’on apprend, surtout en cuisine. Mais tu connais ta soeur et elle sera plus rassurée si elle a un exemple à suivre. Tu coupais donc la courgette en deux puis en quatre et tu te mis à découper de petits morceaux dans le quart que tu avais entre les mains. Une fois terminé, tu mis les morceaux dans une assiette devant toi avant de dire à ta soeur : « A ton tour ! » Tu allais la guider bien entendu mais il fallait qu’elle se jette à l’eau. Et s’il y avait une chose que ta soeur avait du mal à faire, c’était de se lancer dans l’inconnu sans trop savoir ce qu’elle devait faire. Heureusement, tu comptais bien être l’élastique qui l’empêcherait de tomber aujourd’hui. Intrigué de savoir ce qui motivait ta soeur à se mettre à la cuisine après toutes ces années à t’assurer qu’elle pouvait très bien faire sans, tu lui posais la question. Mais cette dernière resta sans réponse alors que Beth sembla plongée dans ses pensées. Tu te demandais ce qui pouvait la faire hésiter ainsi mais tu ne cherchais pas à la forcer à répondre non plus même si cela t’attristait. Et puis tu finis par insister un peu mais pas sur ta première question, simplement pour savoir si elle allait bien car encore une fois, elle n’avait pas répondu. « Pas vraiment de raison. Ca peut être sympa de savoir cuisiner un truc qui ressemble à quelque chose à mon âge. Oui ça va, j’ai connu mieux mais ça va. J’ai beaucoup à gérer en ce moment » Tu ne savais pas ce qui était le pire. De ne pas avoir de réponse ou d’en avoir une aussi vague et qui ne te disait rien du tout ce qui tourmentait ta soeur. Posant le couteau que tu tenais dans ta main, tu te tournais vers ta soeur avant de lui demander : « Est-ce que tu penses pouvoir me pardonner un jour Beth ? » Tu avais conscience de mettre les pieds dans le plat mais il était temps d’aborder ce sujet avec la jeune femme, de mettre les choses au clair et d’arrêter de tourner autour du pot. « J’ai déjà fait tout mon possible pour me rattraper, je ne pourrai pas faire mieux. Alors si tu ne penses pas être capable de me pardonner, dis-le moi tout de suite et je saurai à quoi m’en tenir. » Cela te briserait le coeur mais au moins tu arrêteras d’espérer quelque chose qui n’allait pas arriver. « Je sais que c’était égoïste de ma part de partir brutalement et sans un mot mais sur le moment, c’était à mes yeux le seul moyen d’échapper à mes démons qui ne sont jamais loins. Il était plus facile pour moi d’accepter de ne pas voir Moïra parce que j’étais à l’autre bout du monde et pas parce que mon frère ne voulait pas que je la vois alors que j’étais tout près. » C’était cette situation que tu avais cherché à fuir. Tommy et son retour du Canada … Pas Beth, pas tout ton entourage même s’ils en avaient souffert eux aussi.


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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyMer 22 Juil 2020 - 22:40


Marius décida de montrer à Elizabeth avant qu’elle réalise elle-même la découpe. Si elle n’avait pas été trop préoccupée par ses pensées, elle se serait trouvée ridicule de devoir avoir un modèle pour reproduire une découpe de légume…Mais c’est ainsi, cela la rassurait. Elizabeth n’avait jamais été très à l’aise de sortir de sa zone de confort en dehors du cadre professionnel. Elle n’avait pas peur mais elle était tellement habituée à être au top de sa forme au travail que d’être vulnérable quand elle commençait quelque chose de nouveau dans sa vie privée la déroutait.

Elle avait pris le temps de répondre à Marius mais elle sentait qu’elle n’arrivait pas à s’ouvrir. Elle était comme une fleur, pleine de beauté et de complexité à l’intérieur, mais encore trop repliée sur elle-même pour partager. A ce moment, elle s’attendait à ce que Marius la laisse tranquille. Depuis son retour, le pauvre était toujours en train de marcher sur des œufs alors il ne prenait pas vraiment de risque de tout casser. Elle pensait qu’il allait changer le sujet, parler de leur parent ou de son travail par exemple. Mais ce ne fut pas le cas…

« Est-ce que tu penses pouvoir me pardonner un jour Beth ? »


Elizabeth continua de couper la courgette. A quoi jouait-il ? A quoi s’attendait-il de sa part ? A ce qu’elle lui réponde non ? Mais en y réfléchissant bien, elle comprit qu’il avait besoin de poser cette question. Car elle-même se la posait aussi…

« J’ai déjà fait tout mon possible pour me rattraper, je ne pourrai pas faire mieux. Alors si tu ne penses pas être capable de me pardonner, dis-le moi tout de suite et je saurai à quoi m’en tenir. »

Ce n’était pas aussi simple que ça…Elizabeth était complètement perdue dans ce qu’elle pouvait ressentir envers son frère. Elle l’aimait et elle le détestait en même temps. Il l’avait laissé, comme ils l’ont tous laissée. Mais elle ne pouvait pas dire tout ça.

« Je ne sais pas quoi te dire Marius. Je n’ai moi-même pas la réponse à cette question. Crois moi au moins sur le fait que j’essaye de tout mon cœur de passer à autre chose »

Elle était sincère, elle voulait lui pardonner, elle voulait que tout redevienne comme avant. Mais il fallait accepter que ça ne serait jamais le cas…Elizabeth commençait à avoir du mal à respirer. Tout cette tristesse et cette colère envers son frère l’étouffaient. Marius reprit son discours de plus bel, ne ménageant pas les émotions de la belle. Elle sentait la pression montée à l’intérieur d’elle.

« Je sais que c’était égoïste de ma part de partir brutalement et sans un mot mais sur le moment, c’était à mes yeux le seul moyen d’échapper à mes démons qui ne sont jamais loins. Il était plus facile pour moi d’accepter de ne pas voir Moïra parce que j’étais à l’autre bout du monde et pas parce que mon frère ne voulait pas que je la vois alors que j’étais tout près. »

C’en était trop, l’écoute de ces mots fit déborder le vase. Il en avait trop dit.

« Et mes démons à moi alors ? Tout le monde m’abandonne ! Tu étais le seul qui me soutenait, qui était là pour moi. Et toi aussi tu m’as laissé ! Egoïste, oui, on peut dire ça oui. Tu n’as pas un seul instant pensé à ce que cela pourrait me provoquer. Tu aurais très bien pu aller dans une autre ville des Etats-Unis mais tu as choisi de t’exiler. Tu as choisi de te rendre injoignable. »

Elizabeth lâcha tout et mit ses mains sur sa tête. Elle la sentait exploser et c’était très douloureux.

« Pourquoi m’avoir rayée de ta vie à ce moment-là ? Qu’est-ce que j’ai fait pour le mériter ? C’est à peine si j’avais de tes nouvelles bon sang, tu ‘attendais à quoi en revenant ? Tu es devenu un étranger pour moi Marius. Parce que quelqu’un qui ne sait rien de ma vie actuelle, c’est tout comme un étranger »

Elizabeth savait qu’elle était dure dans ses mots mais la douleur était trop vive et intense.

« Tu m’as tellement blessée que je te déteste de m’avoir fait aussi mal. Et le pire dans l’histoire c’est que je me déteste de te détester, parce que ça va à l’encontre de qui je suis. Je suis toujours fidèle à ma famille quoiqu’il arrive mais au final, qu’est-ce que je reçois en retour à part du rejet et de l’abandon ? Et moi alors ? Est-ce que vous pensez à moi tous ? »

Elle qui n'était pas très loquace en temps normal, la voilà qui était désormais incontrôlable dans ses mots. Mais peut-être était-ce mieux ainsi. La politesse n’avait jamais aidé à panser les blessures…


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyLun 27 Juil 2020 - 8:03


Assumer tes erreurs, tu l’avais fait. Depuis ton retour à Brisbane tu ne faisais que ça. Tu avais avoué à Tommy avoir mal agis avec Moïra, tu avais avoué à Scarlett ne pas avoir fait le nécessaire pour créer une véritable relation avec elle et tu venais d’avouer à Beth que tu étais désolé d’être parti ainsi. Depuis deux ans et demi, tu essayais de tout faire pour effacer les tords que tu avais causés mais tu ne pouvais pas continuer à marcher constamment sur des oeufs. Pas avec Beth. C’était épuisant pour toi de passer du temps avec un ou plusieurs membres de ta famille et tu avais envie que cela cesse. Tu avais besoin de savoir ce que Beth pensait réellement de la situation, ce qui la préoccupait pour essayer d’arranger les choses même si tu doutais pouvoir faire plus que ce que tu avais fait actuellement. Beth avait toujours voulu rassembler votre famille mais tu n’excluais pas le fait qu’elle était arrivée à la conclusion que ce n’était pas possible et que les blessures que vous vous infligiez les uns les autres étaient trop profondes pour être réparées. Tu vis sur le visage de ta soeur qu’elle était surprise que tu lui poses directement cette question. Pourrait-elle te pardonner ? C’était une question que tu te posais depuis de longs mois et tu avais besoin de savoir à quoi t’en tenir. Avais-tu perdu à jamais la seule personne dans ta famille qui avait toujours été là pour toi ? Tu n’excluais aucune possibilité alors c’était tout à fait possible. « Je ne sais pas quoi te dire Marius. Je n’ai moi-même pas la réponse à cette question. Crois moi au moins sur le fait que j’essaye de tout mon cœur de passer à autre chose » Ton sort n’était pas complètement tranché, voilà ce que tu en déduisais. Comme d’habitude, Elizabeth essayait de réparer de ses petites mains ce que tu avais brisé en partant mais cette fois, cela ne semblait pas aussi simple que ça. Et toi, tu avais l’impression d’avoir le cul entre deux chaises ne sachant jamais si ce que tu allais dire ou faire était la bonne manière de procéder. Ces derniers temps, tu avais pris des risques. Tu t’étais jeté à l’eau et tu avais prononcé des mots qui auraient pu creuser le fossé entre Tommy et toi ou entre Scarlett et toi. Et ce risque avait payé. Enfin, vos relations ne s’étaient pas miraculeusement arrangées mais au moins, tu avais dit ce que tu avais sur le coeur et expliqué à ta manière ton comportement. Qu’il ne le comprenne pas ou ne veuille pas l’accepter était leur choix mais au moins, tu auras essayé. C’est donc ce que tu fis avec Beth mais tu ne t’étais pas attendu à ce que ces quelques phrases déclenchent en elle un torrent de colère : « Et mes démons à moi alors ? Tout le monde m’abandonne ! Tu étais le seul qui me soutenait, qui était là pour moi. Et toi aussi tu m’as laissé ! Egoïste, oui, on peut dire ça oui. Tu n’as pas un seul instant pensé à ce que cela pourrait me provoquer. Tu aurais très bien pu aller dans une autre ville des Etats-Unis mais tu as choisi de t’exiler. Tu as choisi de te rendre injoignable. » Tu ne pouvais pas nier qu’elle avait raison, c’était exactement ce que tu avais fait. Tu t’étais rendu injoignable … Ton égoïsme allait te coûter cher, tu le savais mais tu ne t’étais pas attendu à ce que Beth attaque de cette manière. Toutefois, c’était sans doute bénéfique car tu n’étais pas sûr de supporter encore longtemps ses paroles distantes. Alors que tu allais ouvrir la bouche, elle te coupa en enchainant : « Pourquoi m’avoir rayée de ta vie à ce moment-là ? Qu’est-ce que j’ai fait pour le mériter ? C’est à peine si j’avais de tes nouvelles bon sang, tu ‘attendais à quoi en revenant ? Tu es devenu un étranger pour moi Marius. Parce que quelqu’un qui ne sait rien de ma vie actuelle, c’est tout comme un étranger » Tu ne t’attendais à rien de bien glorieux en revenant. C’est pour cela que tu t’étais demandé si tu allais vraiment revenir. La question avait été réelle pour toi pendant plusieurs mois. L’Ecole des Beaux Arts avait proposé de te garder mais … Mais finalement, tu avais décidé de rentrer sachant très bien que tu ne serais pas accueilli à bras ouverts. La souffrance de Beth était réelle et elle te brisait le coeur. Ce n’était pas ce que tu avais voulu mais il était trop tard pour revenir en arrière. « Tu m’as tellement blessée que je te déteste de m’avoir fait aussi mal. Et le pire dans l’histoire c’est que je me déteste de te détester, parce que ça va à l’encontre de qui je suis. Je suis toujours fidèle à ma famille quoiqu’il arrive mais au final, qu’est-ce que je reçois en retour à part du rejet et de l’abandon ? Et moi alors ? Est-ce que vous pensez à moi tous ? » Dans votre famille, vous aviez tous abandonné le concept de famille unie qui était là pour les autres. Chacun avait toujours fait ce qu’il voulait de son côté. Chacun mais pas Beth. Elle était celle qui vous faisait tous passer avant elle et cela se retournait encore et encore contre elle. Voir ta soeur dans cet état te brisait le coeur et même si tu savais que tu l’avais blessée, tu ne pensais pas que tu l’avais fait à ce point. Dans tous les cas, cela n’avait pas été ton intention. Le silence s’installa entre vous alors que tu réfléchissais à la meilleure manière de lui répondre tout en digérant les informations qu’elle venait de te donner. La vérité c’est que tu ne pouvais rien répondre qui allait miraculeusement arranger la situation. Les blessures étaient trop profondes, tu ne pouvais qu’espérer un jour aider Beth à les refermer mais tu commençais à comprendre que peut-être que tu avais été trop loin cette fois. « Tu as le droit de me détester Beth, tu as le droit de m’en vouloir, c’est même normal. Je ne t’ai pas rayée de ma vie parce que tu le méritais. J’ai rayé tout le monde de ma vie parce que c’était ma manière à moi de ne pas perdre les pédales et d’essayer de surmonter la situation dans laquelle je m’étais mis. » Parce que c’était ça le plus tragique, tu avais été à l’origine du désastre qui t’avait amené à quitter précipitamment Brisbane. « Je sais que tu ne comprendras pas pourquoi mon exil devait se faire à Paris mais je ne pouvais pas l’envisager autrement. J’avais besoin d’ailleurs et tu sais à quel point j’aime cette ville. » Quand tu étais rentré de ton année de doctorat passée en France, tu n’avais pas arrêté de parler de Paris et des aventures que tu avais vécues là-bas. « Mais tu as raison. Je n’ai pensé qu’à moi dans cette histoire. Tu as toujours été la plus forte d’entre nous, je ne pensais pas que mon départ t’affecterait autant … » Tu aurais dû le savoir pourtant, tu aurais dû savoir que la force de caractère de Beth avait des limites … « Je n’ai pas d’excuse à part le fait d’avoir voulu échapper au mal qui me rongeait. Depuis mon retour j’essaie de réparer mes erreurs et je ne m’attendais pas à ce que tu m’accueilles à bras ouverts. » Passant une main sur ton visage, tu finis par plonger ton regard dans celui de ta soeur avant de lui dire : « Je suis sincèrement désolé. Tu ne méritais pas d’être abandonnée. Tu es la meilleure d’entre nous Beth et je suis désolé de t’avoir fait du mal. Mais j’ai toujours tout merdé avec vous tous, ce n’était qu’une question de temps avant que cela arrive avec toi. » Lui dis-tu avec un petit sourire triste sur les lèvres. Une tentative d’humour bien noire car tu commençais à comprendre qu’aucune parole et aucun geste ne pourra rattraper le mal que tu as causé à ta soeur en partant.


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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptySam 1 Aoû 2020 - 0:55


« Tu as le droit de me détester Beth, tu as le droit de m’en vouloir, c’est même normal. Je ne t’ai pas rayée de ma vie parce que tu le méritais. J’ai rayé tout le monde de ma vie parce que c’était ma manière à moi de ne pas perdre les pédales et d’essayer de surmonter la situation dans laquelle je m’étais mis. »

Encore heureux qu’elle avait le droit de lui en vouloir…Qui aurait pu pardonner en un claquement de doigts un frère qui part à l’autre bout du monde ? Elizabeth n’avait pas été tendre non plus avec Tommy mais c’est certain qu’elle l’avait été davantage avec Marius car elle avait toujours été plus proche de lui. Il était donc parti pour essayer de surmonter la situation…Mais l’avait-il réellement surmontée ? C’est à peine s’il avait adressé la parole à Tommy en revenant. Et revoir Moïra avait été très compliqué…

« Je sais que tu ne comprendras pas pourquoi mon exil devait se faire à Paris mais je ne pouvais pas l’envisager autrement. J’avais besoin d’ailleurs et tu sais à quel point j’aime cette ville. »

Au fond, il est vrai qu’Elizabeth pouvait comprendre pourquoi Marius avait choisi Paris. Il en parlait toujours avec tellement d’amour. Entre le vin, la bonne cuisine, la culture autour de l’art…Comment pouvait-il ne pas s’y épanouir là-bas ? Elle pouvait le comprendre mais pas l’accepter…Elle devait sans doute s’estimer heureuse qu’il n’y soit pas resté mais elle avait tellement de mal à se concentrer sur le positif…

« Mais tu as raison. Je n’ai pensé qu’à moi dans cette histoire. Tu as toujours été la plus forte d’entre nous, je ne pensais pas que mon départ t’affecterait autant … »

Comment avait-il pu être aussi égoïste ? L’oublier autant ? Elizabeth avait terriblement envie de boire, elle n’avait pas envie de se confronter à tout ça. Elle voulait faire comme elle avait toujours fait face aux émotions : fuir. Et donc boire semblait être une solution adéquate. Pas de là à devenir ivre, mais assez pour pouvoir arriver à respirer un peu car elle semblait avoir de plus en plus de mal à trouver son souffle.

Elizabeth était une fan incontournable de whisky mais en cet instant n’importe quel alcool aurait fait l’affaire. Que ce soit de la vodka, de la tequila, du martini, du gin, du malibu, de la manzana…Mais occasionnellement elle appréciait aussi certains cocktails comme un cosmo à la Sex & the City, un mojito, une pina colada, un daïquiri, un ti punch. M’enfin là, cela aurait été difficile de faire un cocktail…De toute façon, honnêtement, là, tout de suite, même une bière aurait pu aider. Ah mais tiens, Marius avait apporté du vin. Elizabeth décida d’ouvrir la bouteille pendant que Marius continuait son monologue. Et puis, avec le dessert, elle pourrait sûrement sortir du champagne. Cela valait le coup de fêter le flot de paroles qui sortait, non ? On pouvait célébrer toute cette frustration qui sortait enfin…Drôle de célébration mais pour Elizabeth c’était un événement exceptionnel. Elle avait envie de taper Marius pour passer ses nerfs sur lui…La colère l’envahissait tel un volcan en explosion.

« Ah ben non bien sûr, le départ de mon frère le plus proche n’allait certainement pas me rendre mal…Non mais à quoi pensais-tu ? »

Le pauvre Marius ne devait plus savoir comment parler ou réagir. Toutes ses paroles étaient bonnes pour rajouter de l’essence sur le feu…Elle l'entendait mais elle ne l'écoutait pas. Et elle n'arrivait certainement pas à le comprendre...

« Je n’ai pas d’excuse à part le fait d’avoir voulu échapper au mal qui me rongeait. Depuis mon retour j’essaie de réparer mes erreurs et je ne m’attendais pas à ce que tu m’accueilles à bras ouverts. »

Il essayait peut-être effectivement de réparer ses erreurs mais ce n’était pas suffisant…Il devait faire plus. Au fond d’elle, Elizabeth savait que c’était ridicule de penser ça. Il en faisait déjà pas mal mais la colère l’aveuglait dans ses pensées. Et puis il devait aussi rattraper ses tords auprès de @Tommy Warren et @Scarlett Warren .

« Je suis sincèrement désolé. Tu ne méritais pas d’être abandonnée. Tu es la meilleure d’entre nous Beth et je suis désolé de t’avoir fait du mal. Mais j’ai toujours tout merdé avec vous tous, ce n’était qu’une question de temps avant que cela arrive avec toi. »

Et là, cette phrase…pile cette phrase. Cela déclencha quelque chose en Elizabeth. Si il était persuadé de tout gâcher avec elle dès le départ, ce n’était qu’une question de temps avant que cela arrive. Et Elizabeth connaissait bien ce sentiment puisqu’elle vivait la même chose dans toutes ses relations amoureuses. Cette sensation de ne pas mériter l’amour…Avec @Cody Shephard, avec @Nicolas Rollins …Alors elle se tournait vers des relations sans engagement, comme avec @Gregory Morton , @Allan Winchester . Ou alors elle se lançait dans des plans foireux comme avec @Tony Adams , ce qui n’arrangeait certainement pas son estime d’elle-même. Ou encore quand elle s’était amusée à jouer avec @Cade Grimes , alors qu’elle savait très bien que ça ne menait à rien. Ou qu’elle s’était laissée draguée par ce cher @Wim Coster alors qu’il était bien trop jeune pour elle. Oui, Elizabeth n’avait pas fait des choix glorieux dans sa vie amoureuse. Et tout ça parce qu’elle avait peur qu’on l’abandonne, alors elle préférait quitter le navire avant. Elle comprit enfin pourquoi @Marius Warren était parti. Après tout ce temps, elle saisissait enfin la nuance qui lui manquait, la pièce du puzzle qui venait le compléter…Marius avait préféré saboter sa vie.

Elizabeth passa soudainement de la colère à la pitié. Le changement dans son regard était radical. Il avait du probablement se sentir très seul. Marius la regarda curieusement, comme s’il saisissait la modification d’énergie émotionnelle à l’intérieur d’Elizabeth.

« Je comprends…Je sais que ça semble sortir de nulle part mais je comprends. »

Elizabeth sentait la pression qui redescendait nette.

« Je veux juste que tu comprennes à quel point cela a été dur pour moi. Je pensais vraiment que tu t’en fichais de moi, de ce que je pouvais ressentir…Que Tommy fasse ça, ça me surprends moins mais toi et moi on formait un vrai duo. Je ne me suis pas sentie écoutée par mon grand frère et ça m’a fait très mal »

Elizabeth se dirigea vers le canapé pour s’asseoir. Elle avait besoin de se poser.

« Tu as du te sentir très seul toi aussi et ça me fait de la peine d'imaginer ce que tu as pu vivre... »


@Marius Warren


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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyLun 10 Aoû 2020 - 7:43


C’était sur les doigts d’une main que tu pouvais compter le nombre de fois où tu avais vu Beth se laisser emporter par ses émotions. En près de quarante ans de vie partagée dans votre famille dysfonctionnelle, c’était très peu. Elizabeth avait toujours eu une maîtrise presque parfaite de ses émotions et c’était certainement une force pour elle qui l’avait amenée à occuper le poste qu’elle avait aujourd’hui chez ABC. Une autre fois où tu l’avais vue perdre son sang froid était cette fois de trop où elle t’avait trouvé sur ton canapé, complètement sonné par l’alcool que tu avais ingurgité et qui coulait désormais dans tes veines comme le sang qui te permettait de respirer. Beth avait été furieuse et c’était ce regard rempli d’émotions et de colère qui t’avait empêché les mois suivants de toucher à une bouteille même si cela t’avait beaucoup tenté il fallait l’avouer. Et ce soir, Beth te faisait l’honneur d’une autre de ses pertes de contrôle. Si tu étais honnête avec toi-même, il fallait bien avouer que tu l’avais vue venir cette explosion. Tu l’attendais depuis ton retour à Brisbane. Un retour que ta soeur avait veillé à rendre compliqué et tu ne lui en avais pas voulu parce que tu savais que tu l’avais blessée. Alors comme avec les autres membres de ta fratrie, tu t’étais mis à essayer de bien faire les choses, à réparer les fissures si tu le pouvais. L’idée que tu sois allée trop loin cette fois ne t’avait pas réellement traversé l’esprit pourtant, tu commençais à te rendre compte que c’était une véritable possibilité. Les paroles qui sortaient de ta bouche semblaient mettre Beth un peu plus en colère plutôt que de la calmer. Pourtant, tu ne disais que la vérité, tu étais en train de lui donner les raisons qui t’avaient poussées à quitter Brisbane. Qu’elle ne puisse pas les comprendre, c’était une chose mais tu avais espéré qu’elle puisse au moins les accepter. Mais dans cette histoire, tu avais été égoïste et tu n’avais pensé qu’à toi ce qui ne devrait plus être une surprise pour ta soeur depuis le temps. « Ah ben non bien sûr, le départ de mon frère le plus proche n’allait certainement pas me rendre mal…Non mais à quoi pensais-tu ? » Justement, c’était ce qu’elle n’arrivait pas à concevoir. Tu n’avais pas pensé, tu ne t’étais pas arrêté pour réfléchir. En y repensant, tu ne penses pas que ta décision aurait été différente. Tu serais parti à Paris mais avec un peu de réflexion tu l’aurais fait d’une manière plus apaisée avec les personnes qui comptaient pour toi et avec qui tu n’étais pas en froid. Mais tu n’avais pas réfléchi. Quand l’offre était arrivée dans ta boîte email, tu l’avais vue comme un échappatoire parfait. Tu avais toujours rêvé de revenir à Paris et y enseigner dans un si bel établissement, que demander de plus ? Tu n’avais pas réfléchi, tu avais voulu fuir la peine qui t’envahissait à l’époque et Beth avait été un dommage collatéral du mal qui t’envahissait. Tu t’en voulais énormément parce qu’elle avait toujours été la seule avec qui tu pouvais discuter, sur qui tu pouvais réellement compter et inversement. « Je sais que c’est compliqué pour toi à envisager mais je n’ai pas pensé, je n’ai pas réfléchi, j’ai agis. » Des fois, il n’y avait pas d’explications à donner, pas de bonnes réponses. Pourtant, tu veillais bien à expliquer du mieux que possible la situation à ta soeur en essayant de lui faire comprendre que le comportement que tu avais eu n’était pas du tout contre elle. Qu’elle ne l’ait pas vécu ainsi était compréhensible cependant. Tu finis par avouer, l’air défaitiste que c’était une question de temps, que tu étais destiné à merder ta relation avec Beth comme tu l’avais fait avec Tommy et Scarlett. A ces mots, le visage de ta soeur changea d’expression et tu ne compris pas de suite si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Quelques secondes plus tard, ses traits s’apaisèrent cependant ce qui te rassura un peu mais pas complètement. Tu n’étais pas sorti d’affaire, ce serait trop beau pour être vrai. « Je comprends…Je sais que ça semble sortir de nulle part mais je comprends. » Effectivement, vu ce qu’elle t’avait balance au visage quelques minutes plus tôt, cela semblait vraiment sorti de nulle part. Mais tu pouvais voir toute sa colère s’échapper petit à petit de son corps alors tu ne dis rien et tu la laissais enchaîner : « Je veux juste que tu comprennes à quel point cela a été dur pour moi. Je pensais vraiment que tu t’en fichais de moi, de ce que je pouvais ressentir…Que Tommy fasse ça, ça me surprends moins mais toi et moi on formait un vrai duo. Je ne me suis pas sentie écoutée par mon grand frère et ça m’a fait très mal. Tu as du te sentir très seul toi aussi et ça me fait de la peine d'imaginer ce que tu as pu vivre... » Beth alla prendre place sur le canapé et tu éteignais l’eau et la poêle qui chauffaient encore. Vous aurez le temps de reprendre vos préparations plus tard. Tu te lavais rapidement les mains avant de venir la rejoindre, prenant place sur la table basse en face d’elle. Aveuglé par ta propre souffrance, tu n’avais pas voulu la faire souffrir à son tour et pourtant … Attrapant les mains de Beth dans les tiennes tu lui dis : « Je m’en veux de ne pas avoir été là, vraiment. » Plongeant ton regard dans le sien, tu voulais qu’elle comprenne que tu étais sincère. « Ne t’en fait pas pour moi, j’avais besoin de ce temps loin de Brisbane pour me retrouver et j’avais gardé quelques contacts sur Paris. » Tu parlais peu de ton année de thèse dans la capitale et encore moins des rencontres que tu y avais faites. Tu avais gardé contact avec certaines personnes cependant que tu avais été ravi de retrouver quand tu avais pu reprendre un peu pied. « Fuir, c’était ma manière à moi de gérer le vide qu’a laissé le départ de Moïra dans ma vie. » Tu l’avais eue avec toi presque deux ans, ne plus pouvoir la voir du tout avait été très compliqué à gérer. « Cependant, cela n’excuse pas que je n’ai pas été là pour t’épauler dans les épreuves que tu as eu à traverser. » Car tu commençais à comprendre que ta soeur avait peut-être certaines choses sur le coeur. Elle ne te faisait certainement pas assez confiance pour te les confier mais tu voulais lui laisser la possibilité de le faire. « Je suis là maintenant et je ne compte partir nulle par. » Tu en avais assez de fuir désormais, tu avais besoin de te poser et de construire cette vie après laquelle tu courrais sans trop savoir où la trouver.


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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyMer 12 Aoû 2020 - 10:16


Quelques minutes après s’être posée sur le canapé et avoir repris son souffle, Marius vint rejoindre Elizabeth en s’asseyant en face d’elle. Il luis prit les mains. Habituellement, Elizabeth n’était pas une adepte des effluves affectives mais elle le laissa faire, le moment était opportun pour un rapprochement physique.

« Je m’en veux de ne pas avoir été là, vraiment. »

Son regard se faisait intense et profond. Elizabeth pouvait y lire toute la peine et la culpabilité qui y résidaient.

« Ne t’en fait pas pour moi, j’avais besoin de ce temps loin de Brisbane pour me retrouver et j’avais gardé quelques contacts sur Paris. »

Et heureusement qu’il avait des connaissances dans la capitale française. Cette transition n’aurait été que plus difficile sinon. Elizabeth avait été soulagée à l’époque d’entendre qu’il avait pu être épaulé. Ca restait tout de même un pays étranger.

« Fuir, c’était ma manière à moi de gérer le vide qu’a laissé le départ de Moïra dans ma vie. »

Elizabeth s’était souvent demandé ce que ça lui avait fait de se retrouver face à l’enfant d’Alice. Mon Dieu qu’Elizabeth avait pu la détester cette femme…Elle ne lui avait pas volé un frère mais deux. Pourtant, elle n’avait rien de méchant, elle avait même plutôt un bon fond. C’était juste une gamine perdue avec un passé compliqué. Mais cela n’empêche que Marius l’avait aimé. Peut-être après tout qu’Elizabeth n’avait pas été assez à l’écoute de son malheur. Ou peut-être ne l’avait-il pas assez exprimé. Les Warren n’étaient pas vraiment connus pour afficher leurs ressentis…Mais ça leur jouait souvent des tours. Au final, il n’y avait que l’excentrique Scarlett qui ne se privait jamais d’exhiber son avis. Et dire que c’était peut-être elle qui avait raison…Non, ne pensons pas à ça. Pas maintenant.

« Cependant, cela n’excuse pas que je n’ai pas été là pour t’épauler dans les épreuves que tu as eu à traverser. »

Elizabeth aurait vraiment apprécier avoir Marius à ses côtés dans ce qu’elle avait eu à vivre. Elle avait du enchaîner son départ et celui d’Hayden, deux de ses piliers. Elle avait vraiment fait n’importe quoi à cette époque, enchaînant les aventures superficielles afin d’essayer de noyer sa tristesse.

« Je suis là maintenant et je ne compte partir nulle par. »

Elizabeth avait envie de croire son frère. Elle était fatiguée de lui en vouloir de toute façon. On ne pouvait pas revenir sur le passé mais il était possible d’avoir un impact sur le futur. Et une vie sans son frère n’était pas une vie.

« J’espère bien. Je ne pourrais pas supporter de te perdre encore Marius »

Le verdict était clair, il ne pouvait plus se permettre de grosse erreur. Si son frère l’abandonnait à nouveau, elle s’empêcherait de sombrer dans une dépression en coupant ses émotions. Et elle en était parfaitement capable.

Elizabeth fit l’impensable mais la situation était tellement intense que cette discussion ne pouvait pas se terminer ainsi…Elle prit Marius dans ses bras et le serra très fort.

« Je sais que je ne te le dis pas assez mais…je…je t’aime Marius »

Elizabeth rompit le contact chaleureux avec son frère. Il ne fallait pas que la démonstration dure trop longtemps...

« Alors, on va la faire cette recette ? C'est que moi je commence à avoir faim »

Elizabeth envoya son plus beau sourire à Marius, celui qui indique qu'elle est prête à aller de l'avant. Ils se levèrent et retournèrent dans la cuisine. Marius reprit ses indications. Elizabeth avait vraiment faim, elle se mit à penser à diverses spécialités culinaires. Elle adorait les pizzas, les croissants, les sushis, les burgers, le poulet curry, le couscous, les bretzels, le gaspacho, le cabillaud et les quesadillas. Toutes ces images la traversèrent et son ventre se mit à grogner.

Mais Elizabeth reprit le dessus et se remit dans l'instant présent. Elle avait envie de plus avec Marius, elle avait envie de partager avec lui sa rencontre avec Connor. Après tout, il n'y avait que Hayden qui savait.

« Bon, il faut que je te dise...ce n'est peut-être pas par hasard que je t'ai demandé ton aide pour la cuisine. »

Elizabeth prit son courage à deux mains, elle voulait manifester à Marius qu'elle était prête à le réintégrer dans sa vie. Et elle ne pourrait pas échapper longtemps à la réalité qu'incarnait Connor car ce serait bientôt officiel.

« J'ai rencontré quelqu'un. »


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptyVen 14 Aoû 2020 - 10:57


Il était temps que Beth et toi ayez cette discussion. Tu ne t’étais pas attendu à une telle violence dans les propos que vous échangiez mais c’était nécessaire pour aller de l’avant. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire mais des fois, elles sont nécessaires à entendre. Tu n’avais pas pensé que Beth avait autant souffert de ton départ. Tu t’en étais un peu douté à ton retour quand ta sœur ne t’avait pas accueilli à bras ouverts même si elle avait tout fait pour te convaincre de rentrer à Brisbane. Car tu aurais pu continuer à enseigner à Paris, on t’avait proposé de renouveler ton contrat pour un an et peut-être encore plus longtemps si cela t’intéressait. Mais après deux ans dans la capitale française, tu en avais eu assez de fuir. Il fallait que tu affrontes tes démons et pour cela, il fallait que tu retournes à Brisbane. Tu avais veillé à être en paix avec toi-même quand tu étais revenu car tu savais que le retour allait être tout sauf tranquille. Ton départ précipité t’avait poussé à laisser derrière toi un certain nombre de personnes qui n’allaient sans doute pas être ravies de te voir revenir comme une fleur. Et comme tu l’avais prévu, le retour avait été difficile. Beaucoup de choses changeaient en deux ans … Ta relation avec Beth ne faisait pas exception à cette règle. Les quelques mails que tu lui envoyais de temps en temps ne remplaçaient pas la complicité que vous aviez construire tous les deux pendant plus de trente ans. Ce fut un déchirement toutefois quand tu étais revenu et que Beth était devenue une personne avec laquelle tu devais faire attention. C’était comme avec Scarlett et Tommy finalement et réaliser cela avait été difficile. Alors, parce que tu avais blessé ta sœur, tu t’excusais. Tu n’étais pas assez fier pour refuser de le faire. Tu t’excusais parce que tu avais mal agi et que tu avais blessé la seule personne qui avait toujours cru en toi. Mais tu étais aussi le mieux placé pour savoir que les actes valent bien mieux que des paroles et ce ne sera qu’en te laissant l’opportunité de lui prouver que tu ne comptais plus l’abandonner que Beth pourra te croire. Tu lui promis de toujours être là parce que désormais, tu en étais certain, tu ne quitteras plus Brisbane. Tes aventures à Paris, tu les avais vécues et tu avais réussi à construire de belles choses depuis ton retour à Brisbane, des projets que tu ne voulais pas abandonner. « J’espère bien. Je ne pourrais pas supporter de te perdre encore Marius. Je sais que je ne te le dis pas assez mais…je…je t’aime Marius » Les mots de Beth te rassurèrent parce que derrière se trouvaient la nouvelle chance qu’elle te laissait. Tu savais que c’était la dernière, que tu ne pouvais pas te permettre un nouveau faux-pas. Tu n’étais pas assez prétentieux pour penser que tu ne commettras plus d’erreurs avec ta sœur, par contre, tu pouvais lui promettre de ne plus abandonner et de ne plus fuir. Tu étais assez mature pour essayer de résoudre vos problèmes rapidement et sans heurt. « Je t’aime aussi Beth. Merci de me laisser cette nouvelle chance. » Tu étais conscient d’en demander beaucoup à ta fratrie par moment mais contrairement à ce que Tommy pensait, tu n’avais jamais prétendu être parfait. C’était étrange de prononcer ces mots car vous ne disiez pas souvent ce que vous ressentiez. C’était considéré comme une faiblesse dans votre famille mais cette fois, c’était nécessaire. Se levant, Elizabeth te demanda : « Alors, on va la faire cette recette ? C'est que moi je commence à avoir faim » Tu ne tardais pas à la suivre dans la cuisine pour que vous puissiez reprendre les préparations de votre repas. En effet, toi aussi tu commençais à avoir faim alors il était temps de manger. Tu rallumais le feu pour que l’eau se remette à bouillir et tu rallumais la poêle pour que vous puissiez lancer les légumes. Beth se remet aux dernières découpes de manière consciencieuse et tu l’aides en découpant en petits morceaux l’oignon. Tu ne t’attendais cependant pas à ce qu’elle te dise : « Bon, il faut que je te dise...ce n'est peut-être pas par hasard que je t'ai demandé ton aide pour la cuisine. J'ai rencontré quelqu'un. » Tu tournes la tête vers ta sœur les yeux écarquillés de surprise. S’il y a bien un sujet que vous n’abordiez pas depuis ton retour avec Beth c’était celui de sa vie amoureuse. Tu ne savais pas du tout ce qui se passait dans sa vie de ce côté-là à part qu’elle était célibataire. Mais peut-être plus pour longtemps … Un sourire se dessina naturellement sur ton visage. Tout ce que tu voulais pour Beth, c’est qu’elle soit heureuse. Très indépendante, tu savais que ce n’était pas facile pour elle de rencontrer quelqu’un et de se laisser aller avec cette personne. « Je suis ravi de l’apprendre, tu mérites un homme qui t’apprécie à ta juste valeur et qui te rende heureuse. » Lui dis-tu tout d’abord parce que c’était la pure vérité. Ayant terminé la découpe de l’oignon, tu le mis dans les légumes qui étaient en train de cuire alors que l’eau pour les pâtes commençait à frémir. « Qu’est-ce que tu peux me dire sur ce ‘quelqu’un’ ? » Lui demandas-tu sur un air légèrement taquin. Tu ne savais pas ce que ta sœur avait envie de partager et surtout ce que tu avais le droit de demander. Alors tu restais prudent en lui laissant le choix de te répondre ce que bon lui semblait. De toute manière, si cela devenait sérieux, tu ne doutais pas que tu allais rencontrer cet homme un jour ou l’autre. En attendant la réponse de ta sœur, tu plongeais les pâtes dans l’eau désormais bouillante.  


@Elizabeth Warren :l:
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Message(#) Sujet: Re: It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) It's about time we talk (ft Marius Warren, n°2) EmptySam 15 Aoû 2020 - 0:31


« Je t’aime aussi Beth. Merci de me laisser cette nouvelle chance. »

Les paroles de son frère aîné vinrent caresser les parois du cœur d’Elizabeth. C’était timide mais assumé. Et de toute façon il n’y avait rien de plus à ajouter.

Elle se leva pour relancer la recette de cuisine et Marius la suivit. Ils reprirent le cours jusqu’à ce qu’Elizabeth trouve le courage de confier sa dernière avancée dans sa vie amoureuse. Marius ne put s’empêcher de sourire et cette mimique faciale était contagieuse. Elizabeth était heureuse de savoir qu’ils se relançaient dans la conquête de leur complicité.

« Je suis ravi de l’apprendre, tu mérites un homme qui t’apprécie à ta juste valeur et qui te rende heureuse. »

Après tout ce qu’elle avait vécu, Elizabeth avait envie de croire que l’amour était encore possible pour elle. Elle pensait elle aussi avoir droit au bonheur. Elle avait consacré tellement d’énergie aux autres qu’il était temps de se concentrer sur elle.

« Qu’est-ce que tu peux me dire sur ce ‘quelqu’un’ ? »

Que pouvait-elle dire ? Elle avait envie d’en dire plus mais Elizabeth n’avait jamais été une grande bavarde. Et puis elle connaissait très bien le côté protecteur de Marius. Lui dire qu’elle avait rencontré Connor en faisant l’amour passionnément avec lui alors qu’ils venaient de se rencontrer n’était peut-être pas l’idée du siècle. Evidemment, là, il n’était pas en position de dire quoique ce soit mais elle ne voulait pas le pousser à chasser le naturel. Il reviendrait au galop de toute façon. Quelques informations softs feraient l’affaire.

« On s’est rencontrés à une soirée et on a sympathisé. Je ne sais pas l’expliquer mais quelque chose de fort s’est passé entre nous. C’est comme si on avait connecté de suite. »

C’était peu de le dire.

« Au début on devait ne plus se revoir car je ne lui ai pas laissé mon nom. Je pensais que je n’étais pas prête. Moi et l’engagement…tu me connais Marius. Mais il m’a retrouvé. Ou plutôt le destin a fait en sorte qu’il me retrouve car ce n’était pas du tout prévu. Il m’a vu à la télé quand je suis intervenue pour une urgence »

Elizabeth se refaisait le film de Connor qui débarquait dans son bureau pour la convaincre de se lancer dans cette belle aventure de l’amour avec lui. Elle avait eu beau émettre de la résistance, ses barrières n’avaient pas tenu longtemps.

« Il s’est précipité à mon bureau pour me retrouver et me convaincre de lui laisser une chance »

Elizabeth sentait que ses lèvres dessinaient une ligne, elle ne pouvait les empêcher de se lever. Connor avait été si touchant. Il avait vraiment envie de s’investir.

« Je ne sais pas l’expliquer Marius mais j’ai envie d’y croire. Il est vraiment prêt à se lancer dans quelque chose avec moi et franchement je suis fatiguée d’être seule »

Elizabeth avait toujours accepté une partie majoritaire de solitude dans sa vie mais cette partie prenait trop d’ampleur et commençait à se transformer en intégralité. Surtout qu’avant cette soirée, elle était aussi éloignée de Marius, l’un de ses piliers normalement. Il était temps pour elle d’avancer. Elle se sentait prête à être heureuse.

Marius écouta avec attention toutes les paroles de sa sœur. Ensuite, ils cuisinèrent les fameuses pâtes. Elizabeth s’en sortit très bien. Elle était plutôt fière d’elle. Elle avait hâte de raconter tout ça à Connor et de lui faire goûter sa nouvelle botte secrète pour le séduire davantage. Marius et Elizabeth terminèrent la soirée avec le dessert et en revenant sur des anecdotes de leur enfance.

« Tu te rappelles quand j’ai surpris Tommy manger tous les cookies qui sortaient du four ? Maman était à côté en train de téléphoner et elle ne s’en était pas rendu compte. Mais tu sais comment il était Tommy quand il était jeune. Un vrai gourmand...Impossible pour lui de résister. Il avait l'air d'un fantoche, aucune volonté » Elle sourit à l’évocation de ce souvenir « J’étais venue dans la cuisine pour me prendre un verre de lait. Je faisais une pause dans mes devoirs. Je me rappelle même que c'était un exercice de math qui me rendait dingue. Et quand j'ai descendu l'escalier, j'ai entendu du bruit. Je l’avais surpris la main dans le sac. Lui ne m’avait pas vu et avait terminé tranquillement son festin. Il avait du chocolat partout autour de la bouche et ses yeux pétillaient. Ca m’avait tellement fait rire. Mais Maman était tellement énervée. Elle savait que c’était Tommy. Et toi et moi on avait décidé de s’allier pour faire front. C’est une des seules fois où on a formé un front commun. Scarlett n’était pas là, elle était à un stage. Mais en revenant, elle avait été ravie de se positionner contre Maman. Même quand elle était jeune elle cherchait toujours la bagarre avec elle. Sacrée Scar'. Mais en tous cas je me rappelle que Maman était hors d'elle. Alors finalement, on avait trouvé un compromis. On avait tous participé pour en cuisiner d’autres car il fallait ces cookies pour sa récolte de fonds pour son association »

Et ils continuèrent ainsi jusque tard, accompagné de la bonne bouteille de vin que Marius avait apporté. Oui, c’était un très beau moment dont ils se souviendraient, même si le début de la soirée avait été chaotique. Marius et Elizabeth pouvaient enfin aller de l’avant.


@Marius Warren
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