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 [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux !

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Message(#) Sujet: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyDim 3 Mai - 23:29


La journée avait été remplie, intéressante certes mais épuisante également. L'après-midi de l'homme d'affaires avait notamment été réservé à l'aménagement des futurs locaux de sa société, récemment implantée à Brisbane. Par chance, il avait eu à traiter avec une experte qui maîtrisait vraiment son domaine, tout au moins d'après ce qu'elle a su laisser paraître pendant ce premier rendez-vous. Après tout, même si elle apparaissait comme fiable, cette jeune femme ne serait finalement jugée que sur le résultat de son oeuvre. Mais ce n'était pas la seule chose qui avait intrigué l'homme d'affaires, qui avait assez bien apprécié les échanges avec cette jeune brune, doté d'un caractère un brin perturbant. Pour être tout à fait honnête, c'était justement ce petit côté étrange et mystérieux, sûrement dû à sa rigidité professionnelle, qui avait suscité en lui de la connaître un peu mieux. Trop curieux pour s'arrêter à de simples échanges professionnels, bien qu'ils s'étaient éternisés jusqu'à son propre appartement dans lequel il avait emménagé il y a peu, Evan lui avait proposé de dîner le soir même. A sa grande surprise, Madame Lennon Warner avait accepté son invitation. Était-ce sa proposition qui la titillait ou était-elle simplement plus ouverte qu'elle n'y paraissait aux premiers regards ? Du côté d'Evan, la percer à jour le titillait bien trop et puis... Elle était vraiment belle, d'autant plus que son petit côté trop sérieux et trop professionnel la rendait encore plus charmante. Il imaginait qu'elle était le genre de fille peu enclin à se dévoiler mais était-ce bien trop hâtif de la juger pour le moment ? Sûrement..

Après qu'elle soit sortie de chez lui, Evan appela Gloria pour régler quelques dernières affaires. Il lui demanda également d'envoyer quelques informations complémentaires par mail à l'architecte d'intérieur afin de lui envoyer des données relatives aux locaux, comme la surface, le nombre de pièces, etc. Une fois fait, l'homme d'affaires prit la direction de la salle de bain afin de prendre une douche bien méritée et qui lui redonnerait un brin de fraîcheur avant d'aller dîner. Une fois sorti de la douche, il s'entoura simplement d'une serviette puis prit son téléphone, cherchant alors un restaurant italien, comme elle l'avait demandé, dans les environs. Il n'était pas du genre à vouloir satisfaire les gens mais il se disait que ce n'était pas une si mauvaise idée, d'autant plus qu'il ne mangeait pas souvent italien. Et puis, c'était important d'être attentionné avec ses collaborateurs, n'est-ce pas ? Il repéra donc un restaurant et appelait pour effectuer une réservation en son nom à 20h précise. Il envoya un message dans la foulée à son invitée, lui indiquant l'adresse et prenant soin de lui rappeler l'heure de la réservation. Il se dirigeait ensuite vers sa penderie, prêt à sélectionner l'un de ses costumes. Il ne pouvait se permettre une quelconque fantaisie et se contenterait donc d'un pantalon de costume classique et d'une chemise bleu foncée. Il se regardait ensuite dans le miroir, se recoiffant légèrement tout en passant sa main droite sur sa barbe, taillée avec précision, jouant avec ses doigts et prenant un air subitement sérieux. En réalité, il réfléchissait à la manière dont il allait aborder la brune ce soir. Bien que se laissant porté naturellement par l'atmosphère du moment, Evan avait toujours besoin d'élaborer un minimum un plan, de sorte à envisager plusieurs scénarios juste au cas où.. Enfin, à dire vrai, il avait juste besoin de maîtriser la situation un minimum, pour garder une attitude crédible et éclairée. Les minutes passèrent et il serait bientôt 20h. Par chance, le restaurant se trouvait non loin de chez lui, à dix minutes à pieds.

Il sortit alors de l'immeuble de haut standing dans lequel il vivait pour retrouver le bonheur de se promener dans les rues de Spring Hill. Marcher seul était souvent pour Evan l'occasion de réfléchir. De toute évidence, il pensait à ce dîner, se demandant si son invitation soudaine relevait finalement d'un pur intérêt professionnel ou plutôt essentiellement d'une curieuse envie malsaine de vouloir en savoir plus sur cette femme ? Au delà de ça, il se disait également qu'il était important de la connaître avant de lui faire une réelle proposition professionnelle qui les engagerait tout deux à se revoir de manière régulière mais il y avait de toute façon peu de chance qu'elle accepte au vue de son agenda déjà très rempli. D'ailleurs, il voulait toujours en savoir plus à propos de son contrat chez ABC. C'était plutôt amusant de l'imaginer participer à une émission.. S'il avait eu le temps, il aurait certainement essayé d'en chercher des extraits sur internet mais il n'en eut nullement l'occasion.

Après une petite dizaine de minutes de marche, Evan arrivait alors avec un peu d'avance devant leur lieu de rendez-vous. C'était un restaurant italien chic, proposant des plats de haute gastronomie italienne, allant de pâtes originales à des plats moins connus mais néanmoins très appréciés en Italie à l'instar de Saint Jacques, de thon rouge snacké ou bien encore de langoustines et courgettes en tempura, entre autres. Il y avait également une belle sélection de champagnes et de vin. Il ignorait si Madame Warner était amatrice mais il le saurait bien assez tôt. En l'attendant, Evan profitait de ce moment pour consulter une dernière fois ses messages. Gloria venait de lui envoyer un rapport sur un de leurs clients qui comptait bientôt signer avec la société Campbell. Cette nouvelle le fit sourire. Les affaires se déroulaient plutôt pas mal depuis son arrivée en Australie, et cela le mettait d'autant plus de bonne humeur pour entrevoir cette soirée dans les meilleures conditions.


@Lennon Warner
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyLun 4 Mai - 12:31


Cette journée avait été plus que chargée. Une journée lambda aux yeux de Lennon mais sans doute pompeuse d’énergie pour quelqu’un qui n’avait pas l’habitude de vivre à la vitesse de la lumière. C’est en posant ses fesses sur le fauteuil de son dressing qu’elle prit conscience que ses jambes étaient lourdes et qu’une micro sieste ne serait pas de refus. Mais ça fait un long moment que Lennon avait fait une croix sur le plaisir de faire une sieste, ça ne collait juste pas avec son emploi du temps. Si elle voulait dormir, il fallait attendre la fin de la journée. Il était 19 heures 30, le message d’Evan confirmait que l’heure de rendez-vous était bien à 20 heures. Elle n’avait donc pas le temps pour une sieste d’un quart d’heure. Elle savait d’avance qu’elle allait avoir du retard, mais elle ne voulait pas arriver à 21 heures non plus.  
Les jambes croisées sur son fauteuil en cuir, elle réfléchissait à sa tenue. Lennon avait très bien cerné son petit jeune d’homme d’affaires séducteur qui invite sa proie à dîner mais, elle n’avait pas très envie de laisser présager qu’elle souhaitait l’aguicher par sa tenue. Il lui fallait quelque chose de simple, mais de classe. Comme d’habitude finalement, juste elle ne sortirait pas le grand jeu pour un rendez-vous au restaurant. Il lui restait une demi-heure pour se préparer, mais elle savait qu’elle arriverait avec un quart d’heure de retard. Elle ne devait pas plus s’éterniser que ça, et opta pour une paire d’escarpins et une robe noire sobre avant de filer à la salle de bain.
Tout le trajet, qu’elle fit à pied car le restaurant se trouvant pas très loin de son immeuble, elle l’avait passé à cogiter sur les paroles d’Evan. J'aurais peut-être quelque chose à vous proposer. De quel type de proposition s’agissait-il ? Elle priait pour que ce ne soit pas de l’escorting car elle risquerait de le prendre vraiment mal et d’annuler la collaboration par la suite. Mais, ce n’était pas une option qu’il fallait négliger. Les hommes d’affaires comme lui n’avait ni le temps pour se poser avec une femme ni le temps pour faire des rencontres, ils faisaient donc souvent appel aux services d’escorting pour des dîners au restaurant en bonne compagnie et ainsi de suite.  Elle avait retourné la phrase une cinquantaine de fois dans sa tête, formulant maintes et maintes hypothèses sur cette fameuse proposition. D’ailleurs, s’il tentait d’instaurer un quelconque jeu de séduction entre eux, Lennon savait d’ores et déjà qu’elle n’y prendrait pas part. Elle n’avait pas envie de donner raison à l’égocentrisme d’Evan en jouant les charmeuses. Cet homme avait l’habitude que les femmes cèdent face à son « charisme » (et à ses liasses entre autres) et que tout était facile pour lui, parce quand il voulait quelque chose il avait. Lennon avait accepté l’invitation seulement parce qu’il avait quelque chose à lui proposer et que l’intriguait. Si ce n’avait pas été le cas, elle ne serait jamais venue. Elle cessa de réfléchir quand elle remarqua Evan, devant le restaurant le nez sur son téléphone. Bizarrement, un mélange d’appréhension et de stress prenait vie dans son estomac. Ça devait faire bien un an qu’elle ne s’était pas retrouvée dans ce genre de situation. Un rendez-vous avec un homme, qui l’attendait un peu plus loin devant le restaurant. Elle qui s’était quand même apprêtée, malgré sa sobriété vestimentaire. Tout un scénario d’une comédie romantique qui lui rappelait sa vie amoureuse. Désormais brûlée, enterrée, parce qu’elle avait fait le choix d’épouser sa carrière, elle au moins ne lui brisera jamais le cœur. Même s’il s’agissait d’un dîner professionnel, elle ne pouvait s’empêchait de penser que malgré tout, elle se sentait indéniablement seule et que vouloir combler chaque créneau de son emploi du temps n’était qu’un subterfuge pour oublier sa solitude. C’était assez douloureux comme conclusion. « Désolée, je suis un peu en retard. On rentre ? » Évidemment, il avait choisi un restaurant italien et le hasard faisait bien les choses car il s’agissait d'un de ses préférés. Mais motus et bouche cousue Lennon. Lui faire part de sa réussite quant au choix du restaurant ne pouvait que flatter son égo. Evan échangeait quelques mots avec un serveur pendant que celui-ci les guidait jusqu’à leur table. Ils prirent place et avant de prendre la carte entre leurs mains.
L’ambiance, la musique, l’atmosphère… Tout était différent comparé aux autres fois où Lennon a pu s’y rendre avec Mila ou quelqu’un d’autre. L’appréhension concernant la proposition d’Evan était bien présente. C’était évident qu’Evan souhaitait la faire mariner en discutant de la pluie et du beau temps pendant l’apéritif, l’entrée, le plat, et peut-être même la faire patienter jusqu’au dessert. Lennon n’était pas sûre d’être dotée de la patiente requise pour gérer l’appréhension en elle. Elle se retint pourtant de laisser s’échapper la fameuse question qu’elle avait au bout des lèvres, et se laissa aller aux sujets bateaux. « Ils font un très bon risotto à la truffe et aux cèpes ici. » Le serveur leur donna cette fois-ci la carte des vins et des spiritueux. Lennon le remercie d’un sourire.
« Vous avez eu le temps de vous poser quelques minutes après cet après-midi ? »

@Evan Campbell


Dernière édition par Lennon Warner le Ven 22 Mai - 23:12, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyMar 5 Mai - 21:01


Arrivé déjà depuis une bonne dizaine de minutes, l'heure avait été dépassée et l'architecte d'intérieur n'était toujours pas là. Ponctuelle et sérieuse dans le cadre professionnel, ce semblait déjà être le moins lorsque le cadre se prêtait à une ambiance plus détendue et moins protocolaire. Malgré tout, lorsqu'il la vit apparaître, interrompant ses pensées dans le même temps, il fut avant tout soulagé qu'elle n'ait pas décidé d'annuler. « Désolée, je suis un peu en retard. On rentre ? » Dans un autre contexte, il aurait pu lui reprocher son manque de ponctualité mais il était suffisamment de bonne humeur pour passer outre. De plus, elle était ravissante dans cette robe noire. Il l'invitait alors à entrer à l'intérieur du restaurant. Une fois à l'accueil, Evan interpella un serveur. "C'est au nom de Campbell, pour deux personnes." Quelques secondes plus tard, ils étaient installés à leur table, cartes en main. Evan était un habitué des restaurants chics mais c'était bel et bien la première fois qu'il mangeait à l'intérieur de celui-ci, contrairement à Madame Warner qui semblait déjà connaître la cuisine de ce lieu. « Ils font un très bon risotto à la truffe et aux cèpes ici. » L'homme d'affaires souriait tout en prenant note de cette remarque. L'échange de banalités était essentiel, surtout qu'ils se connaissaient à peine même si l'esprit pragmatique et intéressé d'Evan reprendrait très rapidement le dessus. « Vous avez eu le temps de vous poser quelques minutes après cet après-midi ? » A dire vrai, il était resté chez lui à travailler un peu mais aussi pour se préparer également. Il aimait être impeccable lorsqu'il sortait pour un rendez-vous... professionnel. "Disons que j'ai pris le temps de contacter ABC pour leur demander toutes les archives de votre émission. C'est important de mieux connaître ses collaborateurs." Assis face à elle, il lui esquissait un grand sourire, juste avant d'émettre quelques ricanements. Il plaisantait de toute évidence car il n'en était rien. "Puis je me suis ravisé. Après tout, vous n'êtes sûrement pas le genre de femme à vous dévoiler derrière le petit écran, je me trompe ?" C'était une drôle de manière de commencer ce dîner mais chacun de ses mots était précisément choisis, avec pour objectif d'installer une ambiance à la fois agréable mais également un brin déstabilisante selon la manière dont elle interpréterait ses propos. "Lennon, dites moi.." Alors qu'il allait lui poser une question, le serveur vint les interrompre pour leur présenter les spécialités du jour et leur demander s'ils avaient fait leur choix. Il prit d'abord la commande de la brune avant de s'adresser à l'homme d'affaires. "Pour l'entrée, surprenez-moi avec votre spécialité du jour. Pour le plat, je vais prendre le risotto à la truffe et aux cèpes. Il paraît que vous en faites un très bon, d'après ce que l'on m'a dit." Il regarda ensuite rapidement la carte des vins et spiritueux. "Me feriez-vous le plaisir de partager une bouteille avec moi ?" Il observait alors la brune puis fixa son regard droit sur ses yeux pendant quelques secondes, sans émettre le moindre mouvement facial ni même un léger rictus. Il reposait ensuite la carte sur la table.

Le serveur s'éloignait ensuite, laissant à nouveau la liberté aux deux individus de converser et de reprendre là où Evan s'était arrêté.
"Donc je voulais vous demander.. Pourquoi travailler autant ? Arrêtez moi si je me trompe mais être architecte d'intérieur et animatrice télé, cela doit vous laisser peu de temps libre." Il détournait un instant le regard, observant le lustre perché au dessus de la table de derrière. Il était assez impressionnant et Evan était particulièrement admirateur de ces objets digne des plus belles œuvres d'art. Il baissa ensuite la tête, portant à nouveau son attention sur celle qui allait donner vie aux bureaux de la société Campbell. "Lennon, si je vous pose cette question, c'est parce que je me suis la suis très souvent posée également. Peut-être qu'au début, je voulais juste faire plaisir à mon père. Ensuite, je voulais peut-être juste gagner beaucoup d'argent.. Mais au final, qu'est-ce qui me faisait réellement vibrer et donnait un sens à tout ce que je faisais au quotidien ? Il m'a fallu des années pour y répondre.." Répéter une nouvelle fois son prénom était volontaire et espérait également qu'elle l’appellerait par son prénom en retour. C'était un moyen des plus classiques pour installer une ambiance plus détendue et conviviale même s'il avait un doute que cela puisse fonctionner avec cette experte en décoration.. Il retirait ensuite sa veste de costume, sentant la chaleur du restaurant imprégner son corps, la laissant glisser sur le dossier de sa chaise. "Et donc, sans chercher à philosopher sur la question.. Qu'en est-il pour vous ?" C'était la méthode Campbell. Intellectualiser un minimum ses échanges pour percevoir au mieux ses interlocuteurs. Il n'espérait pas une réponse approfondie. Lui même était encore difficilement en mesure d'y répondre complètement. Ce qui l'intéressait, au final, était de voir sa réaction face à un sujet pouvant susciter diverses émotions. Il n'était nullement question de la piéger ou de la mettre dans une position d'inconfort mais il était réellement curieux au sujet de cette jeune femme. Et bien qu'elle était probablement venue uniquement pour en savoir plus la proposition professionnelle émise plus tôt dans la journée, de son côté, il y voyait plutôt ici un prétexte pour passer une agréable soirée. C'était toujours un plaisir d'apprendre à connaître une personne même s'il fallait admettre que, dans le cas d'Evan, ses cibles étaient toujours choisies avec très grand soin. Une seule inconnue demeurait alors, était-elle prête à se laisser porter par l'ambiance de la soirée ou garderait-elle ses distances face à cet homme aux multiples facettes pouvant aussi bien susciter l'admiration que la détestation ?..

@Lennon Warner
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyMer 6 Mai - 14:01


« Disons que j'ai pris le temps de contacter ABC pour leur demander toutes les archives de votre émission. C'est important de mieux connaître ses collaborateurs. » Les yeux toujours sur la carte, elle n’en tendit pas moins l’oreille pour écouter attentivement la réponse qu’apportait Evan à sa question toute banale ; qui servait seulement à engager la conversation. Il fallait bien commencé par un sujet bateau et mettre (tant bien que mal) sa curiosité de côté quant à la proposition qui avait suscité des interrogations depuis la fin de la journée. « Puis je me suis ravisé. Après tout, vous n'êtes sûrement pas le genre de femme à vous dévoiler derrière le petit écran, je me trompe ? » Elle l’avait laissé parler, un air concentré sur le visage laissant croire qu’elle était plus absorbée par les délicieux mets listés sur le menu que par ses paroles. Alors qu’en réalité, elle n’avait pas loupé un seul mot qui était sorti de sa bouche. « Des archives… Vous n’en auriez pas trouvé beaucoup parce que le tournage de l’émission n’a pas encore commencé. Je viens juste de signer le contrat. Mais, j’apprécie l’intérêt que vous portez à une émission diffusée le samedi matin à 10 heures. »  Lennon ne put s’empêcher de prendre part aux ricanements d’Evan. Sa dernière phrase n’avait pas pour but de dénigrer l’émission pour laquelle elle travaillait, mais elle soulignait le fait étonnant qu’un homme comme Evan Campbell prenne le temps de s’intéresser à une émission du samedi matin ayant pour public-cible les ménagères de 35 ans et plus. Elle adorait le concept de l’émission qu’elle allait animer mais c’était juste improbable que l’homme assis en face puisse être séduit par le concept. Puis, l’intonation de sa voix montrait bel et bien que c’était juste de l’humour.  Même si l’émission n’était pas encore tournée, Evan n’avait pas l’air de consacrer ses matinées du samedi devant la télé. Que faisait un homme d’affaires le week-end ?  Cette question lui traversa l’esprit avant de reprendre la parole. « Ni même lors d’un simple rendez-vous au restaurant. » Mila l’avait quelque peu briefée sur le déroulé d’une émission, les coulisses, l’envers du décor… Elle l’avait également éclairé sur le jeu de comédien des animateurs télé. En effet, on n’est jamais soi-même devant une caméra dans ce genre d’émission. On surjoue, on est enjoué, souriant constamment au point d’en avoir des crampes aux joues. Cette émission était loin d’être l’occasion de jouer la carte de la sincérité, elle avait seulement un but de divertissement. Cette émission pouvait faire marcher son affaire, donc sincère ou pas à l’écran, elle s’en lavait les mains. Elle déplia d’un geste sec sa serviette avant de la poser sur ses genoux. Elle le sentait un peu plus détendu qu’il y a quelques heures mais il avait toujours ses répliques pleines de sens dans sa poche. À ces mots, elle haussa un sourcil en jetant coup d’œil à Evan avant de relire une énième fois la carte qu’elle connaissait par cœur. Elle savait déjà ce qu’elle allait commander de toute façon. « Lennon, dites-moi... » La jeune femme leva son regard vers Evan, pleine d’interrogations et d’appréhension dans le regard. Le moment arrivait plus tôt que prévu alors. Avait-elle tort ? Le ton que prenait Evan laissait sous-entendre que c’était le moment de la fameuse proposition. Lennon était limite déçue qu’elle arriverait aussi vite, elle s’attendait à se faire mariner, à se faire mijoter dans de l’impatience et du stress indescriptible. Mais le serveur fit s’envoler la tension qui s’était emparer des jambes de Lennon en prenant les commandes. Evan réussit à recevoir un sourire de la part de la jeune femme quand il commanda le plat qu’elle lui avait indirectement recommandé. Deux sourires en moins de dix minutes, Evan était chanceux ce soir, bien plus que cet après-midi. Mais il fallait situer ça dans son contexte, et celui-ci était bien différent. Lennon était deux personnes différentes pendant son travail et en dehors de son travail. Et au vu du contexte actuel et de l’ambiance beaucoup moins formelle, Lennon était bien plus détendue et appréciable que lors de leur rendez-vous. Sous ses airs de psychorigide accrochée à son travail, Lennon savait profiter des bonnes choses et se détendre quand le moment le permettait. Certes, il y avait des moments où elle partait en crise quand elle sentait qu’elle perdait le contrôle ou que les choses ne se passaient pas comme elle avait été organisées. Mais c’était seulement dans son travail que cela se passer ainsi. Lorsqu’elle avait le moindre de temps libre pour se changer les idées, la pression redescendait et les nerfs étaient anesthésiés avec du vin ou des mojitos le temps d’une soirée. Même si sa liste de choses à faire restait indéniablement dans un coin de sa tête, sans qu’elle puisse y faire abstraction. « En entrée, ce sera un melon à l’italienne et je prendrais le même plat que monsieur. Un palet raffiné m’a aussi fait des éloges sur ce plat. » Un palet raffiné qui était le sien bien évidemment. D’un geste de la main, elle envoya avec légèreté ses cheveux derrière une épaule pour accentuer ses mots. Elle ferma la carte avant de poser ses avant-bras sur le bord de la table, mains jointes. Le regard qu’il avait plongé dans ses yeux avait réussi à la gêner une fraction de seconde. Elle avait horreur de regarder les gens dans les yeux et que les gens le fassent aussi. Elle trouvait ça déstabilisant et dérangeant, peu importe la personne en face. Malgré la confiance et la fierté qu’elle dégageait, c’était quelque chose qu’elle n’arrivait pas à faire. Elle avait d’ailleurs reçu des remarques disant que c’était mal poli de ne pas regarder quelqu’un dans les yeux lors d’une discussion, ou alors qu’elle était timide. Mais aussi que c’était plutôt elle qui dérangeait en regardant un point A ou un point B, ou en détaillant la tenue de la personne en face d’elle. Pour elle, elle n’avait pas besoin de plonger dans le regard de l’interlocuteur pour prouver qu’elle était attentive à la discussion. Chacun ses particularités. « Un vin blanc, ça se marie très bien avec un risotto aux cèpes. Je vous laisse le choix de la bouteille. » Un air de défi de sans voix. Bianco di Custoza, Verduzzo… Evan disposait d’un choix restreint mais judicieux de vin blanc sous ses yeux. Lennon était satisfaite du plat choisi par Evan car il n’y avait que le vin blanc qui avait de valeur à ses yeux (Elle faisait un effort pour Mila en buvant du vin rouge, parce qu’elle adorait ça).

Le serveur s’évapora en discrétion après avoir ramassé les cartes. « Donc je voulais vous demander. Pourquoi travailler autant ? Arrêtez-moi si je me trompe mais être architecte d'intérieur et animatrice télé, cela doit vous laisser peu de temps libre. » Lennon baissa le regard, laissant s’échapper un petit rire de ses lèvres. Cette question, on lui avait posé tant de fois. Et elle répondait toujours la même chose. La même réponse automatique, générée par son système de défense qui ne voulait pas qu’elle se dévoile ou laisse trop parler son cœur. « C’est vrai que depuis quelque temps j’ai rarement du temps libre. Surtout qu’on n’a pas encore tourné les premiers épisodes de la saison. Mais, je fais ça par passion pour la… » Il ne la laissait pas finir sa phrase, trop concentré sur le lustre derrière eux pour entendre un moindre élément de sa réponse. En temps normal, c’est-à-dire au travail, elle aurait pété un câble. Mais, la situation actuelle en était autrement et Lennon ne releva pas le manque d’attention de son interlocuteur. L’ambiance planant sur le restaurant prêtait plutôt à la conversation calme. C’était l’endroit et le moment pour Lennon de laisser Evan changer les jugements a priori qu’elle avait sur lui. Il lui coupait donc la parole en continuant sa réflexion, et il avait toute son attention. « Lennon, si je vous pose cette question, c'est parce que je me la suis très souvent posée également. Peut-être qu'au début, je voulais juste faire plaisir à mon père. Ensuite, je voulais peut-être juste gagner beaucoup d’argent... Mais au final, qu'est-ce qui me faisait réellement vibrer et donnait un sens à tout ce que je faisais au quotidien ? Il m'a fallu des années pour y répondre. » Lennon s’était penchée vers lui, bien plus attentive qu’au début. Les sourcils froncés, elle avait l’impression de voir quelqu’un d’autre le temps d’une conversation. Ce n’était le même homme d’affaires qu’elle avait rencontré quelques heures. Lui qui était imbu de lui-même, prétentieux et pensant que tout lui était dû. Elle avait le sentiment d’avoir en face d’elle, un homme avec de la réflexion, prenant du recul sur les choses, et sans doute avec des émotions pour se poser ce genre de question. Que Lennon s’était d’ailleurs posée mille fois, et dont elle connaissait déjà la réponse. Elle ne l’interrompait pas. « Et donc, sans chercher à philosopher sur la question... Qu'en est-il pour vous ? » Lorsqu’Evan posa sa question, le serveur déposait avec délicatesse les entrées commandées. Sous ses yeux, se trouvait son assiette de melon joliment mise en valeur par de fines lamelles de prosciutto. Evan en profita pour faire part de son choix de vin, et le serveur disparut une seconde fois. Mais tout ça se passait très loin de Lennon qui était déjà dans ses pensées.  Elle ne savait pas à quoi il jouait, s’il était sincère ou s’il la testait mais il avait réussi à susciter la même et unique réflexion qui pouvait la travailler des heures et des heures la nuit. Pourquoi travailler autant ? Pourquoi cette obsession pour le contrôle ? Pour quoi se cacher derrière un emploi du temps rempli à en perdre la tête ? C’était d’abord parce qu’elle adorait ce qu’elle faisait, mais elle se mentait à moitié à elle-même en pensant ça. Lennon savait que les raisons étaient plus profondes qu’un attrait pour l’art ou l’architecture. C’était bien plus maussade et plus douloureux que ce qu’elle laissait entendre. Depuis la fin de sa relation avec l’homme avec qui elle pensait faire sa vie, elle se sentait horriblement. Mais également depuis que ses frères faisaient leurs bouts de chemin de leurs côtés et que ses parents ne portaient pas vraiment d’intérêt à l’enfant du milieu. Elle avait du mal à se l’avouer, mais elle préférait s’entourait de collègues de travail et se concentrer sur sa carrière. Elle savait plus ou moins à quoi s’attendre avec ce style de vie. Pas de confiance, pas de sentiments, pas de risque d’être blessée. Mais Evan n’aura pas la satisfaction de connaître la profonde vérité, si c’était ça qu’il cherchait. « Il en est pour moi, que la femme d’aujourd’hui doit se construire seule, doit être indépendant et se donner les moyens de réussir. Je n’ai pas d’enfants ni de mari, je suis passionnée par ce que je fais. Je sais ce que je veux, et c’est pour ça que je travaille beaucoup pour atteindre mes objectifs. Mais si je n’aimais pas mon métier, je ne pense y mettre autant de cœur à la tâche. C’est tout. » Dit-elle en croquant un morceau de melon. Elle avait sans doute dû paraître un brin anxieuse et dans ses pensées avant de répondre, elle s’efforçait donc de retrouver son air jovial et sûr d’elle. La mâchoire serrée, Lennon n’avait pas envie de montrer à Evan qu’il avait touché au bon endroit avec sa question. Bien qu’elle eût l’impression que ce soir il était autrement. « En parlant de mariage et d’enfants, vous êtes marié ? C’est une question comme une autre, hein. » S’il voulait en savoir plus sur elle, il devait alors s’attendre aux questions curieuses de la jeune femme. S’il était marié, ça changerait toute l’image qu’elle se faisait de lui. Un homme marié qui se permet d’aller au restaurant avec une autre femme, même si c’était dans un contexte « professionnel ». Dans ce cas-là, il paraîtrait bien plus orgueilleux qu’elle ne le pensait. « Vous voulez goûter ? » Dit-elle en lui montrant son assiette.

@Evan Campbell
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyLun 18 Mai - 22:12


La soirée avait commencé gentiment mais sûrement. Lennon, semblant assez fermé pendant l'après-midi, faisait preuve d'ouverture, laissant paraître une réelle volonté de passer une agréable soirée, bien qu'elle avait probablement en tête la proposition de l'homme d'affaires. Toutefois, il n'était pas question d'abord ce sujet. Evan s'était empressé d'aborder son émission d'ABC, petite chose qui l'avait étonné. « Des archives… Vous n’en auriez pas trouvé beaucoup parce que le tournage de l’émission n’a pas encore commencé. Je viens juste de signer le contrat. Mais, j’apprécie l’intérêt que vous portez à une émission diffusée le samedi matin à 10 heures. » C'était une réponse assez amusante, ce qui poussait naturellement l'homme à sourire toujours plus, le regard toujours fixé sur la brune. « Ni même lors d’un simple rendez-vous au restaurant. » Était-ce une manière de lui dire qu'elle ne laisserait rien paraître de ce qu'elle était vraiment ce soir ? Si c'était le cas, il serait bien évidemment déçu mais ce n'était pas ainsi qu'il voyait les choses. Finalement, il prenait ça comme une sorte de défi à relever et ce défi consisterait justement à la pousser à en révéler un peu plus à son sujet, en une simple soirée. C'était sûrement un peu présomptueux de la part d'Evan d'imaginer qu'il pouvait le faire mais.. Il s'en sentait capable. Il n'avait pas suffisamment peur de l'échec pour ne pas s'y risquer. Et puis, ils étaient là pour passer un bon moment après tout, n'est-ce pas ? C'était d'ailleurs pourquoi il avait envie d'engager un sujet de conversation un peu plus profond et personnel même s'il s'agissait malgré tout d'un sujet assez général, laissant de nombreuses portes de sorties. Mais ils firent interrompus un bref instant par le serveur qui venait prendre leur commande. Evan avait fait son choix, Lennon le suivit. « En entrée, ce sera un melon à l’italienne et je prendrais le même plat que monsieur. Un palet raffiné m’a aussi fait des éloges sur ce plat. » Sa manière de parler lui plaisait au plus haut point. Il était évident que Lennon était ce genre de femme très subtile, un brin cynique probablement et usant d'ironie à longueur de temps. Alors qu'il lui proposait de partager une bouteille, cette chère Madame Warner lui répondit qu'elle opterait pour une bouteille de vin blanc. Dommage. Evan ne buvait quasiment que du vin rouge mais c'était une bonne occasion pour changer les habitudes. Il prit donc la carte pour y regarder les vins blancs proposés, demandant au serveur un temps de réflexion.

Une fois le serveur reparti, Evan avait posé une question sur les raisons qui poussaient la jeune femme à travailler autant, tout en exposant lui-même son propre point de vue, au moins en partie. Cette question n'était évidemment pas posé au hasard, non seulement car il imaginait Lennon comme étant le genre de femme à tout sacrifier pour son travail mais aussi parce qu'il était lui même ce genre de personne. Cela étant dit, après quelques années, l'homme d'affaires avait tout de même su définir ce pourquoi il faisait cela et il se rendit compte que les réponses étaient multiples. Tout d'abord, cela lui permettait de mener une vie confortable en pouvant s'offrir des plaisirs et un confort non négligeable. Mais la raison principale était sûrement l'interaction que lui procurait son métier et les opportunités qui s'offraient à lui pour rencontrer de nouvelles personnes, dans différents secteurs d'activité. Son objectif avait souvent été de transformer son activité professionnelle en quelque chose de plus amusant, stimulant.. Son secret ? Imaginer que la vie, et donc le travail, n'était q'un simple jeu et étant compétiteur, il s'arrangeait toujours pour gagner. C'est en cela qu'il avait réussi peu à peu à ne plus considérer le travail comme étant un fardeau de la vie. C'était au contraire une aubaine pour la rendre plus intéressante. Tout le monde a besoin d'objectifs dans la vie. Mais alors qu'il venait d'interroger l'architecte d'intérieur, le serveur leur servit leurs entrées. C'était une soupe de poisson pour Evan qui, au passage, prit soin de faire part de son choix pour la bouteille de vin blanc.
"Et ce sera donc un Colli Berici Pinot bianco, s'il vous plaît.", annonça t-il au serveur, tout en lui tendant la carte des vins. Cela lui rappelait son dernier séjour en Italie, à Napitia, dans le sud du pays. L'Europe lui manquait d'ailleurs un peu. Evan était admiratif de l'architecture italienne ou bien encore des petits villages où il faisait bon y passer un été tout entier, dans une grande maison, proche de la mer. Et alors qu'il s'apprêtait à goûter cette soupe, il s'interrompit immédiatement lorsque la jeune femme, face à lui, prit la parole pour répondre à sa question. « Il en est pour moi, que la femme d’aujourd’hui doit se construire seule, doit être indépendant et se donner les moyens de réussir. Je n’ai pas d’enfants ni de mari, je suis passionnée par ce que je fais. Je sais ce que je veux, et c’est pour ça que je travaille beaucoup pour atteindre mes objectifs. Mais si je n’aimais pas mon métier, je ne pense y mettre autant de cœur à la tâche. C’est tout. » C'était tout ? Evan en doutait mais n'insista pas sur ce sujet. Et puis, elle l'avait prévenu qu'un dîner ne lui permettrait sûrement pas d'en savoir beaucoup plus sur elle. Cela dit, sa réponse n'en demeure pas moins intéressante même s'il y percevait un manque de conviction. Peu importait.

Alors qu'il prenait enfin le temps de déguster sa soupe, Lennon reprit très rapidement la parole pour changer de sujet. Aurait-elle pu mieux choisir que le sujet du mariage pour mettre son interlocuteur dans l'embarras ? Il était peu fier de sa situation actuelle et son mariage était la dernière chose à laquelle il voulait penser. Pourquoi lui posait-elle donc cette question ? Était-elle intéressée par son éventuel célibat ? Ou était-ce simplement de la curiosité comme elle le laissait sous-entendre ? Il souriait, imaginant les réponses à ces questions, mais ne pouvait s'empêcher d'afficher une légère grimace l'instant d'après. En train de savourer une nouvelle cuillerée de son met, il prenait le temps de se positionner, réfléchissant à la manière de lui répondre. Celle-ci lui proposait alors de goûter un morceau de son entrée, ce qui lui fit gagner un peu de temps.
"Avec plaisir." Il piquait alors un morceau de melon provenant de l'assiette de Lennon qu'il mit directement dans sa bouche. Il ne tarda tout de même pas à lui répondre, au risque de paraître suspect. "Pour être tout à fait honnête avec vous.. Je suis marié mais sur le point de divorcer. Disons que c'est en cours.." À dire vrai, la procédure de divorce n'avait toujours pas été initiée mais c'était prévu pour bientôt, en théorie.. Cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait plus de relation avec sa femme, de quelque ordre que ce soit, d'autant plus qu'elle était restée en Californie et qu'il n'y avait plus aucun projet d'avenir entre les deux. Evan fit un ensuite un sourire enjoué, le melon était vraiment délicieux. "Très bon choix. Si vous voulez goûter à ma soupe, je vous en prie.", lui disait-il tout en repliant sa serviette avant de réajuster légèrement sa chemise, notamment au niveau des épaules. "Pour en revenir à ma femme, cela fait plusieurs années que je ne l'aime plus. Si vous vous demandez pourquoi nous sommes encore liés officiellement, je dirais que c'est tout simplement parce que ce n'est qu'un bout de papier. Ce qui compte dans une relation, c'est l'amour et le lien entre deux personnes. Le mariage n'est qu'un simple contrat de plus à mes yeux." Il savait que cette dernière phrase pouvait détruire tout espoir d'une quelconque relation - si cela aurait pu être éventuellement envisageable - tant elle était révélatrice de son état d'esprit et qui pouvait être incomprise ou mal comprise pour une personne dont le mariage était potentiellement considéré comme sacré. Cela ne l'était malheureusement plus pour lui depuis bien longtemps. Il avait souvent menti à ce sujet pour se rapprocher de nombreuses femmes, la plupart du temps de simples maîtresses, jusqu'à ce qu'il tombe sous le charme d'une d'entre elles, et avec qui cela s'était terminé en catastrophe en raison de son manque d'honnêteté. Depuis, il s'était promis de ne plus répéter les mêmes erreurs et ne plus chercher à se faire passer pour cet homme célibataire et disponible, bien qu'il considérait que c'était bel et bien le cas. Il n'y avait au final pas d'homme plus libre que lui ces derniers temps. La bouteille de vin arriva ensuite. Le serveur prit soin de leur servir leurs deux premiers verres avant de s'éclipser à nouveau vers les cuisines du restaurant. Il avait dû mal à imaginer ce que pensait la jeune femme de lui à cet instant. Était-il définitivement devenu l'être abjecte qu'elle imaginait ? Il ne pourrait lui en vouloir. Il avait énormément merdé dans sa vie, et surtout avec les femmes. Il jouait parfois avec elles, il était vrai mais il était souvent sincère mine de rien. Simplement, les relations humaines étaient toujours bien plus complexes que nous ne pouvions l'imaginer. Pourtant, beaucoup gardait une vision très restreinte de ce que devait être l'amour, le mariage, le couple.. De quelle catégorie faisait partie Lennon ? Ses prochaines réactions aideraient peut-être Evan à comprendre. Il terminait sa soupe de poisson, avant de reposer ses couverts. "Vous savez quoi ? Je vous envie Lennon. Vous n'êtes pas mariée. Pour une jeune femme séduisante et indépendante, ce doit être un grand sentiment de liberté. Mais dites-moi.. Est-ce que vous vous adonnez aux joies et plaisirs des relations à courte durée ? C'est une question comme une autre, hein." En prenant exactement les mêmes mots de Lennon pour terminer ses phrases, son souhait était ici de minimiser l'importance de l'indiscrétion de cette question. Il avait conscience qu'il s'agissait d'une question d'ordre privé mais pour lui, c'était surtout le vrai début de soirée. D'une manière ou d'une autre, elle allait s'exposer, révélant un peu plus d'elle. Serait-elle enclin à répondre ou esquiverait-elle ? Dans tous les cas, Evan en tirerait quelque chose, au risque de devenir détestable aux yeux de la brune.

@Lennon Warner


Dernière édition par Evan Campbell le Sam 23 Mai - 1:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyVen 22 Mai - 16:34


Pendant qu'il piquait un bout de melon de l'assiette de Lennon, cette dernière attendait patiemment, la tête posait sur ses mains, non pas son avis sur son entrée (qui était entre autres, délicieuse) mais plutôt la fameuse réponse à sa question. Il l'avait tellement perturbé avec sa question que ce changement de discussion était synonyme d'échappatoire pour Lennon. Elle en avait même oublié son melon décoré de son prosciutto tant sa question l'avait noyée dans ses réflexions. Repenser encore et encore à tout ce qui la déprimait l'avait chagriné le temps d'un instant, mais elle s'était rapidement reprise en se souvenant qu'Evan était juste en face d'elle. D'ailleurs, il semblait incrédule face à la réponse bancale de Lennon. La jeune femme lui avait demandé sans hésitation s'il était marié, non pas parce qu'elle était intéressée mais parce qu'elle avait besoin de s'extirper de cette conversation qui pouvait se diriger sur les inquiétudes de Lennon, puis surtout aussi afin de le cerner. En savoir plus sur lui. Elle n'allait pas être la seule à faire l'objet d'un interrogatoire pendant ce diner. « Pour être tout à fait honnête avec vous... Je suis marié mais sur le point de divorcer. Disons que c'est en cours... » Lennon ne tiquait pas. Peut-être intérieurement satisfaite de s'être trompée sur son compte. Il faisait clairement preuve d'honnêteté, ou peut-être mentait-il sur son histoire de divorce mais elle ne l'avait pas autant senti sincère que depuis le début de la journée. Il semblait préoccupé par la question, des questions devaient se bousculer dans sa tête et c'est pour cette raison qu'il prit un moment avant de répondre. Elle ne l'aurait pas pensé marié pourtant le mariage au bord du divorce lui seyait si bien. Il n'avait pas l'air d'être un homme capable de soutenir un mariage sur long terme. Ce n'était pas une critique. Il y avait des personnes qui, au final, se rendaient compte que vivre et s'engager avec une même personne à la vie à la mort ne leur convenait pas.  La vie change, les mentalités aussi. Notre vision de celle-ci en jour sera totalement différente de celle que l'on aura dans dix ans. Peut-être qu'à l'époque il était plus ou moins prêt, et qu'aujourd'hui, il se rend compte que ce n'est plus le cas. « Très bon choix. Si vous voulez goûter à ma soupe, je vous en prie. » Lennon hocha la tête, mais sans s'exécuter non plus. Elle aimait partager, mais elle avait du mal à accepter quand cela venait des autres. « Pour en revenir à ma femme, cela fait plusieurs années que je ne l'aime plus. Si vous vous demandez pourquoi nous sommes encore liés officiellement, je dirais que c'est tout simplement parce que ce n'est qu'un bout de papier. Ce qui compte dans une relation, c'est l'amour et le lien entre deux personnes. Le mariage n'est qu'un simple contrat de plus à mes yeux. » Lennon était restée silencieuse depuis l'instant où il lui avait avoué être marié. Elle avait attendu ses explications afin qu’elles ne soient pas influencées avec ce qu'aurait pu répondre Lennon entre temps. Elle avait laissé sa fourchette sur la table, la tête sur les mains. Elle lui adressa un faible sourire de compassion. C’était toujours triste lorsqu’un couple ne s’aimait plus et qu’il restait spectateur de l’évaporation des sentiments. C’était peut-être moins triste quand les deux étaient dans la même situation, parce que la personne en face vivait la même chose que l’autre et pouvait comprendre. Alors que l’un des deux était toujours amoureux, c’était plus compliqué. On sentait l’élu de notre cœur nous échapper sans savoir quoi faire, en faisant tout et n’importe quoi pour y remédier alors qu’il s’échappait encore plus. Lennon avait déjà vécu cette situation, elle savait ce que c’était pour avoir été celle qui y croyait, qui aimait encore. Beaucoup de couples restaient mariés pour les apparences, pour la famille, pour ne pas décevoir. C’était sans doute le cas d’Evan. Les hommes d’affaires comme lui devaient sans doute y réfléchir à deux fois avant de divorcer, parce peut-être que cette procédure pouvait nuire à leur image ? Il l’avait doublement surprise par sa franchise et… Sa sensibilité surprenante ? Elle n’aurait jamais pensé qu’Evan pouvait parler de l’amour de cette façon. Elle appréciait également sa franchise concernant le mariage. Il ne faisait pas semblant de trouver cette étape importante, non négligeable juste pour tenter de gagner en estime aux yeux de Lennon. Elle savait que c’était ce que certaines femmes souhaitaient entendre, le mariage était une institution pour certaines et que c’était la déception d’une vie si on ne leur passait pas la bague au doigt. Que s’était-il passé pour que son couple s’éteigne ? Le serveur arriva avec la fameuse bouteille de Colli Berici Pinot bianco choisit par son partenaire de soirée. Le moment plus intéressant de la soirée. Le verre de Lennon se remplit gracieusement du liquide beige translucide. Son verre en main, elle sentait qu’Evan appréhendait sa réponse. Avoir accepté son invitation n’était finalement pas une mauvaise idée. En une question, il avait réussi à changer l’image que Lennon avait de lui. Elle découvrait une autre facette de lui. Celle de l’homme marié qui avait vu son mariage battre de l’aile et ses sentiments se dissiper et assumer sans difficulté que le mariage n’était qu’en réalité une convention, des broutilles. Même si Lennon rêvait d’amour et d’enfants, elle savait que le mariage n’était qu’une signature et que l’on pouvait s’aimer tout autant et vivre paisiblement sans une alliance à l’annulaire. Elle relevait vraiment son honnêteté et devait bien avouer qu’il montait dans son estime à l’instant T. « Si je vous ai posé cette question, c’était réellement par simple curiosité. Je ne pensais pas du tout que la situation était compliquée. Je suis désolée pour vous et votre femme. Mais c’est aussi très courageux de voir la vérité en face. Surtout d’assumer que le mariage peut seulement être une formalité, une valeur juridique. Mais si on regarde au niveau de l’amour, s’il n’y a plus de sentiments, il n’a aucune importance, il est caduc. » Les yeux toujours rivés sur la couleur de son verre, elle marquait une pause. « Je ne vous juge pas si vous voulez savoir. Au contraire, je relève votre sincérité. » Elle l’avait senti qu’il attendait sa réaction, qu’il appréhendait ses pensées et l’image qu’elle pourrait avoir de lui. C’était plus fort qu’elle du coup de le rassurer. « Vous savez quoi ? Je vous envie Lennon. Vous n'êtes pas mariée. Pour une jeune femme séduisante et indépendante, ce doit être un grand sentiment de liberté. Mais dites-moi. Est-ce que vous vous adonnez aux joies et plaisirs des relations à courte durée ? C'est une question comme une autre, hein. » Comme une évidence, cette question ne l’étonnait même pas, bien qu’elle retînt un léger rire. C’était bien trop sentimental pour être vrai. Bien qu’il soit marié et bientôt divorcé et que l’amour a apparemment une place importante pour lui, il ne doit pas être de ceux qui refusent un coup d’un soir ou des relations légères sans engagement. C'est une question comme une autre, hein. Si l’on sortait leurs deux questions hors de leur contexte, on pourrait croire que les deux s’intéressaient mutuellement mais que malheureusement leurs objectifs n’étaient pas les mêmes. L’une, enclin davantage au mariage tandis que l’autre plus intéressé par les relations sans lendemain. Elle avait tout de même tiqué le « séduisante ». Elle ne savait pas si elle devait prendre ce compliment comme une petite perche de sa part ou juste une constatation, mais elle ne le relevait cependant pas.  Malgré la solitude le soir dans lit, le célibat avait quand même des avantages. Un grand sentiment de liberté, selon les mots d’Evan. Pas de comptes à rendre, pas de messages, pas d’attentes ni d’espoirs. Pas de disputes, ni de manque ou de tristesse. On était libre comme l’air, libre de faire ce qu’on voulait, libre de partir quelque part quand on le souhaitait. Le célibat avait tout de même du bon, et c’était quand même bien d’en profiter pour se trouver et savoir ce que l’on voulait soi-même. Lennon avait longtemps couru après l’amour, désespérément à la recherche d’un homme qui voulait bien d’elle pour construire quelque chose. Mais ce n’est seulement qu’à presque 30 ans qu’elle comprit qu’on ne courait pas après l’amour. C’était lui qui venait à notre porte et en attendant, il fallait profiter du célibat, apprendre de ce dernier et en tirer des leçons pour savoir qui on était et s’aimer soi-même. Il n’y avait rien de plus dévastateur que quelqu’un qui souhait aimer avant d’apprendre à s’aimer lui-même. L’amour propre était la clé de la réussite, dans tous les domaines qui soient. Il enviait peut-être pour sa liberté mais elle, elle l’enviait pour une chose : d’avoir trouvé un jour la personne avec qui il était prêt à s’unir pour l’éternité et qui était prête tout autant que lui. Il avait trouvé quelqu’un qui avait cru en ce rêve tout comme lui. Elle enviait pour ça, parce que lors de sa précédente relation, Lennon était seule à y croire à ce rêve. « À vrai dire, je n’ai pas vraiment le temps de m’adonner à ce genre de relation. Je n’ai pas le temps de rencontrer quelqu’un même. Avoir eu le temps de diner avec vous ce soir relève du miracle. Donc, non je ne m’adonne pas ‘aux plaisirs des relations à courtes durées. ‘ Puis, ça ne m’intéresse pas tellement. J’ai toujours besoin d’avoir un intérêt ou un peu d’affection pour la personne, donc ça ne va pas tellement ensemble. J’ai besoin d’une connexion pour être proche physiquement de quelqu’un. » Elle en dévoilait un peu plus, ça pouvait plaire à Evan. Mais elle était sincère. Pour coucher avec quelqu’un, elle avait besoin qu’une complicité s’installe. Elle était incapable de se donner au premier venu, elle avait déjà essayé et ça s’était montré totalement improductif. Elle se sentait seule, c’était sûr. Mais elle avait appris avec le temps qu’il y avait une différence entre souhait et un besoin et que la limite était fine entre les deux. Elle a longtemps pensé qu’elle avait besoin d’un homme dans sa vie, c’était sa priorité. Mais depuis qu’elle s’épanouissait professionnellement, elle s’était rendue compte qu’en surestimant ce besoin elle s’était parallèlement rabaissée au regard des autres et de la société envers les trentenaires célibataires. Elle vivait ça comme une fatalité alors qu’en réalité chacun sa temporalité. Si elle était célibataire à trente ans, c’était simplement le cours des choses et que la vie n’était pas finie. C’est après cette prise de conscience qu’elle a su transformer ce besoin en souhait. Qu’elle a appris à ne plus considérer sa situation amoureuse comme un boulet. « Techniquement, vous n’êtes plus marié donc vous jouissez d’un grand sentiment de liberté, j’en suis sûre. » Un sourire narquois aux lèvres, elle sous-entendait que lui, contrairement à elle, devait profiter de relations de courtes durées. Ça se voyait, il était riche, charmeur, courtois (tout était relatif)… Il devait sans doute avoir quelques femmes à appeler dans son répertoire quand les draps de son lit étaient un peu froid. Lennon posa son regard sur Evan et leva son verre. « Au célibat ? Ou plutôt au travail ? » Elle retenait un rire, attendant qu’Evan l’imite pour trinquer. Il n’était si imbuvable que ce qu’elle imaginait, finalement. Elle appréciait discuter avec lui et le reste du repas promettait de ne pas être barbant. Le serveur revint pour les débarasser de leurs entrées en changeant ensuite leurs couverts. « Sinon, qu’en est-il de la proposition dont vous m’aviez parlé tout à l’heure ? Je suis impatiente de savoir, en réalité. » Comme si les barrières étaient tombées, Lennon était plus détendue qu’au début et se montrait bien plus spontanée et enjouée. Même si cette proposition l’avait travaillé, elle avait hâte de savoir de quoi il s’agissait surtout que le suspens ne l’avait pas quitté depuis le début du repas. Elle était impatiente et ne pouvait pas attendre qu’Evan se décide d’en parler.

@Evan Campbell
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyMar 26 Mai - 7:13


Verre de vin à la main, Evan venait dévoiler un peu de sa vie privée. Il était peu fier du résultat mais avait décidé désormais de l'assumer. Ses erreurs passées lui avaient permis de se rendre compte que le mensonge ou une omission volontaire d'informations n'amenaient jamais rien de bon. Lennon n'était qu'une simple collaboratrice pour le moment mais il était hors de question d'entretenir une nouvelle relation basée sur des mensonges même si la nature de leurs liens devaient rester professionnelle à tout jamais. Étrangement, elle ne semblait pas choquée par sa réponse. Peut-être avait-elle elle-même été confrontée à une pareille situation dans le passé ? « Si je vous ai posé cette question, c’était réellement par simple curiosité. Je ne pensais pas du tout que la situation était compliquée. Je suis désolée pour vous et votre femme. Mais c’est aussi très courageux de voir la vérité en face. Surtout d’assumer que le mariage peut seulement être une formalité, une valeur juridique. Mais si on regarde au niveau de l’amour, s’il n’y a plus de sentiments, il n’a aucune importance, il est caduc. » Il souriait face à ces mots. Il n'aurait pu mieux dire. Elle était définitivement très pragmatique et en phase avec son époque. Il devait admettre être quelque peu soulagé. Finalement, dire la vérité n'était pas si compliqué mais il lui faudrait encore un peu de temps avant d'être vraiment à l'aise dans cet exercice. L'homme d'affaires avait, en effet, longtemps eu la fâcheuse tendance de mener une double vie voire même une triple vie lors de périodes où il tenait une forme olympique. Toute bonne chose ayant une fin, il se rangeait peu à peu. Dans les faits, son train de vie changeait peu mais son état d'esprit évoluait. Désormais, la franchise et l'honnêteté faisaient partie de son vocabulaire. « Je ne vous juge pas si vous voulez savoir. Au contraire, je relève votre sincérité. » Il baissait alors les yeux avec un léger mouvement de la tête en direction de la brune comme pour la remercier. Il n'aurait pu la blâmer si elle en avait profité pour l'inscrire directement dans la catégorie des salauds mais il semblait qu'elle n'en eut envie. Tout au moins, c'est ce qu'elle laissait paraître. Après tout, il était difficile de savoir si elle faisait preuve elle-même de sincérité étant donné qu'elle n'avait aucun intérêt à perdre Evan comme client, d'autant plus qu'il avait un partenariat à lui proposer. Il but ensuite une gorgée du vin blanc. C'était ensuite à son tour de lui poser une question, comme s'il était temps de reprendre le contrôle de la situation. Son mariage, c'était son point faible. Mais qu'en était-il de l'architecte d'intérieur ? Arriverait-il à déceler ce qui la ronge au plus profond d'elle ? La question, bien qu'intime voire déplacée, demeurait plutôt amusante. Elle s'insérait parfaitement dans le contexte de la conversation et ce ton léger qui, peu à peu, s'installait entre les deux individus. « À vrai dire, je n’ai pas vraiment le temps de m’adonner à ce genre de relation. Je n’ai pas le temps de rencontrer quelqu’un même. Avoir eu le temps de diner avec vous ce soir relève du miracle. Donc, non je ne m’adonne pas ‘aux plaisirs des relations à courtes durées. ‘ Puis, ça ne m’intéresse pas tellement. J’ai toujours besoin d’avoir un intérêt ou un peu d’affection pour la personne, donc ça ne va pas tellement ensemble. J’ai besoin d’une connexion pour être proche physiquement de quelqu’un. » La réponse était très claire. Evan n'était pas surpris par celle-ci. Comment une femme aussi occupée pourrait-elle prendre le temps de prendre un peu de bon temps ? Malgré tout, il pensait que ce n'était pas sain, ne serait-ce que pour sa santé mentale. Peut-être était-ce différent pour les femmes mais le besoin de relâcher la pression de temps à autre, était essentiel pour maintenir un certain équilibre de vie. Il n'y avait pas que le sexe, bien entendu, mais cela restait l'un des meilleurs remèdes d'après cet ex-collectionneur de maîtresses. Cela dit, il comprenait ce besoin de devoir ressentir une certaine connexion. Evan avait d'ailleurs pour habitude d'intellectualiser ses relations, même lorsqu'elles étaient de courtes durées, sauf peut-être lors de quelques escapades à l'étranger avec des filles qui ne parlaient pas sa langue. Mais la plupart du temps, il avait besoin d'analyser sa partenaire, la comprendre et de se retrouver en phase avec elle, et notamment sur le plan intellectuel. « Techniquement, vous n’êtes plus marié donc vous jouissez d’un grand sentiment de liberté, j’en suis sûre. » Il ne put s'empêcher d'afficher un sourire grimaçant face à cette remarque. Il riait presque qu'il en cracherait presque sa dernière gorgée de vin. Décidément, elle était bien plus taquine qu'il ne l'aurait imaginé. Cela lui plaisait énormément. Son absence de réponse était un demi-aveu. Même s'il avait très largement diminué ses écarts de conduite, il était vrai qu'il fréquentait encore de temps à autre des jeunes filles sans les revoir le lendemain.. Elle levait ensuite son verre, prête à trinquer. « Au célibat ? Ou plutôt au travail ? » L'homme d'affaires ne se fit pas prier, saisit son verre qu'il prit soin de rapprocher de celui de son invitée. "Aux nouvelles rencontres.", lui disait-il avec un très grand sourire. Il évitait le clin d’œil presque instinctif puis reposa lentement son verre, concentrant à nouveau son regard tout droit en direction de Lennon, reprenant un air soudainement sournois. "Si vous ne vous adonnez pas à... Hmm.. Je serais curieux de savoir ce que vous faites donc pour vous libérer de tout ce stress et de cette pression au travail dans ce ce cas. Quel est votre secret Lennon ?" Il ne voulait surtout pas la lâcher. Userait-elle d'ironie pour contourner la question ou était-elle prête à en dire toujours un peu plus à son sujet ? Il était impatient d'en savoir plus. À dire vrai, outre l'envie de la titiller, il était peut-être l'occasion pour qu'elle lui révèle l'une de ses passions ou autre passe-temps plus ou moins étrange qu'elle pourrait avoir lorsqu'elle daignait avoir cinq petites minutes pour elle..

Quelques minutes plus tard, le serveur revint vers eux rapidement pour préparer le reste du dîner. « Sinon, qu’en est-il de la proposition dont vous m’aviez parlé tout à l’heure ? Je suis impatiente de savoir, en réalité. » Tôt ou tard, il était temps d'en venir à ce fameux sujet, source de ce dîner auquel Lennon avait pu miraculeusement accepté. Sans cela, il aurait d'ailleurs été improbable qu'elle veuille seulement même envisager de passer la soirée avec l'expert en finance. Très professionnel, Evan n'était pas dérangé de rentrer dans le vif du sujet. Au contraire, il était ravi de lui faire cette proposition, surtout après un tel début de soirée.
"Récemment, j'ai noué un partenariat avec un promoteur immobilier spécialisé dans le tourisme de luxe, à la fois moderne et écologique. En ce qui me concerne, je m'occupe de dénicher les investisseurs et eux s'occupent des implantations." Evan fit interrompu avec l'arrivée des deux plats. Il écartait alors les bras du centre de la table afin de laisser place à son assiette. Il prit ensuite un peu d'eau juste avant de relever les manches de sa chemise. Toujours concentré, visage presque impassible, comme lorsqu'il négociait une nouvelle affaire, il reprit la parole. "Aujourd'hui, ils veulent s'implanter dans tout le continent océanien, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Calédonie aussi. Leur premier site a été ouvert récemment aux îles Cook. J'ai d'ailleurs eu l'occasion d'y séjourner et c'est vraiment magnifique." Il s'arrêtait quelques instants pour goûter le risotto. Un vrai régal ! "Vous aviez raison. Ce doit être le meilleur risotto que j'ai mangé de ma vie !" Il n'avait pas pour habitude d'en manger à dire vrai mais il fallait admettre qu'il valait le déplacement. Mais il n'était pas temps de s'emballer sur son plat. Il avait toujours une proposition des plus sérieuses à faire à l'architecte. "Je leur ai proposé de les accompagner dans chacun de leurs projet, c'est à dire l'implantation de villas de luxe, à destination de riches touristes, mais sans tomber dans la standardisation d'un style prédéfini et applicable dans les quatre coins du globe. C'est pourquoi je leur ai dit que chaque nouvelle villa devait être unique, que ce soit au niveau de l'architecture, du décor mais aussi par l'ambiance de chacune de ces villas, notamment via une décoration recherchée et unique." L'objectif était ici de créer une nouvelle marque pour le tourisme de luxe mais en se renouvelant continuellement pour que les clients puissent retrouver d'une année à l'autre un environnement différent tout en appréciant une qualité élevée similaire des services proposés par ce nouvel acteur du tourisme. Evan s'y était impliqué un peu plus que de raison et c'était pourquoi il s'était d'ailleurs engagé à défendre cette idée non seulement au promoteur mais également aux potentiels investisseurs. "Et c'est là que vous intervenez. Enfin, c'est là que je me permets de vous proposer cette aventure. Une partie du travail pourrait être faite à distance mais vous aurez besoin de vous déplacer également sur les lieux de toute évidence. La mission consisterait à créer des décorations uniques, en concordance avec la nature environnante, la culture du pays, etc." Il savait pertinemment qu'elle était déjà très occupée mais il espérait que cette mission soit suffisamment alléchante pour qu'elle puisse quand même y réfléchir. C'était une mission qui sortait des sentiers battus et très enrichissante sans l'ombre d'un doute.. "Je ne vous demande pas de me répondre immédiatement. Et j'ai bien conscience que vous êtes déjà très occupée mais, pensez-y.." Il prit ensuite une nouvelle bouchée du succulent met. Définitivement, il devait se rendre plus souvent dans les restaurants italiens. "Cela dit, cette proposition sera valable lorsque j'aurais définitivement vu de mes propres yeux ce dont vous êtes capable.." Un dernier sourire, un brin charmeur avant de saisir la bouteille de vin. Il se permettait d'en verser un peu dans le verre de Lennon avant de remplir l'intégralité du sien.

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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyMer 27 Mai - 15:12


Lennon souriait. Elle ne pouvait s'empêcher d'être surprise de passer un bon moment en compagnie d'Evan. Alors que dans la journée, elle avait juste envie de l'étrangler car il avait juste été insupportable par son égo. Même si elle avait laissé entrevoir son agacement, elle était restée professionnelle parce qu'un bon contrat était en jeu. Lennon ne pouvait pas se permettre de le laisser filer entre les doigts. Et ce soir, ils étaient en train de trinquer, assez satisfaits du déroulement de la sourire. « Aux nouvelles rencontres. » Elle retint un petit rire en faisait tinter son verre contre le sien. Evan était plein de surprises. Enfin, au fond, il n'était pas vraiment ce qu'il décidait d'être extérieurement. C'était l'avis de Lennon. Il avait l'air bien plus sensible et humain qu'il laissait paraître lorsqu'il était au travail. C'était normal, quand on y réfléchissait. En réalité, on avait tous une personnalité différente dans le monde du travail. Et le monde de la finance semblait être un monde de requins où baissait sa garde et faire preuve de sincérité pouvait coûter très cher.  « Si vous ne vous adonnez pas à... Hmm.. Je serais curieux de savoir ce que vous faites donc pour vous libérer de tout ce stress et de cette pression au travail dans ce cas. Quel est votre secret Lennon ? » Elle avait bu deux gorgées de son verre avant de le reposer sur la table parfaitement nappée. Elle sourit devant la détermination dont faisait preuve Evan pour connaître la vie et les activités secrètes de Lennon. Il semblait réellement intrigué par les activités "extra-professionnelles" de la jeune femme et serait sans doute sur sa faim s'il n'avait pas de réponses à sa question. « Vous voulez savoir ? Je vais tout vous dire... Je fais du yoga le dimanche matin avec un club de Spring Hill. Et quelques fois dans le mois, quand je peux, je vois ma famille le week-end. Enfin ce n’est pas vraiment ma famille. C'est la famille de ma meilleure amie. Je suis la marraine de son fils. Donc quand mon emploi du temps me le permet, je vais manger chez eux. Ça me permet de retrouver un semblant de vie normale comme ça. » Elle n'en parlait pas souvent mais le yoga et la famille Barnes était un peu des piliers de vie pour elle, désormais. Elle ne voyait pratiquement plus sa propre famille et elle avait trouvé un réel cocon auprès des Barnes depuis quelques années. Dani était comme une sœur pour elle la présence de son fils, Allen, dans sa vie, un jeune garçon doué et plein d'amour, lui permettait de voir la vie d'un autre œil et d'oublier le travail le temps d'une journée. Il n'y avait qu'avec les Barnes qu'elle pouvait un semblant de vie simple basée sur les repas de familles copieux et les barbecues du dimanche. Les séances de yoga, elles, lui permettaient de reposer ses nerfs et d'instaurer des moments de calmes nécessaires dans la semaine. C'était d'ailleurs là-bas qu'elle avait rencontré Lara. Un coup de foudre amical mais qui pouvait également permettre à Lennon de se lancer dans d'autres domaines d'activités. Lara était styliste et était PDG de sa propre marque de vêtements de sport et elle avait proposé à Lennon de poser pour la prochaine campagne. Mais ce n'avait été qu'une simple discussion, rien n'était signé, rien n'était sûr. Puis ça allait alourdir un peu plus son agenda. Quoi que, une séance photo lui bloquerait seulement une journée. Elle y réfléchira la prochaine fois que Lara lui remettra le sujet sur le tapis. Lennon savait que ce genre de réponse surprendrait Evan, autant qu'elle avait réussi à le surprendre en lui disant qu'elle était aussi animatrice télé. Lennon n'en avait pas oublié la raison de ce dîner. Bien qu'elle appréciât apprendre à connaître Evan, son appréhension quant à cette fameuse proposition était toujours là et elle ne pouvait plus attendre d'en connaître enfin la raison.

« Récemment, j'ai noué un partenariat avec un promoteur immobilier spécialisé dans le tourisme de luxe, à la fois moderne et écologique. En ce qui me concerne, je m'occupe de dénicher les investisseurs et eux s'occupent des implantations. » À ces mots, le serveur apparut comme par magie à leur table pour leur apporter le fameux risotto dont Lennon raffolait. Mais elle n'avait pas raté un mot de ce qu'avait dit Evan. Promoteur immobilier, tourisme de luxe, moderne et écologique ? Ces mots pouvaient réellement se réunir pour former une seule et même phrase ? Lennon était déjà septique mais préférait écouter Evan avant d’émettre un quelconque jugement ou de donner son avis. « Aujourd'hui, ils veulent s'implanter dans tout le continent océanien, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Calédonie aussi. Leur premier site a été ouvert récemment aux îles Cook. J'ai d'ailleurs eu l'occasion d'y séjourner et c'est vraiment magnifique. » La jeune femme ne relevait pas l’exaltation d’Evan quant au plat qu’elle lui avait recommandé. Lennon avait du goût, elle savait que c’était bon et savait que ça lui plairait à 100%. Mais son attention était bien trop focus sur les explications de l’homme d’affaires pour qu’elle partage ce plaisir culinaire avec lui. Donc, ce fameux promoteur immobilier comptait s’implanter -s’imposer- dans toute l’Océanie. Les îles Cook était réellement magnifiques. L’eau turquoise, le sable blanc… Tout pour un cadre idyllique de carte postale que Lennon espérait que ce fameux promoteur n’en gâcherait pas l’essence et l’écosystème qui permettait son existence. Elle prit une bouchée de son plat, tout en écoutant Evan. « Je leur ai proposé de les accompagner dans chacun de leur projet, c'est à dire l'implantation de villas de luxe, à destination de riches touristes, mais sans tomber dans la standardisation d'un style prédéfini et applicable dans les quatre coins du globe. C'est pourquoi je leur ai dit que chaque nouvelle villa devait être unique, que ce soit au niveau de l'architecture, du décor mais aussi par l'ambiance de chacune de ces villas, notamment via une décoration recherchée et unique. » Si elle avait bien compris, Evan avait pour ambition d’investir dans ce projet touristique faramineux qui envahirait l’Océanie et ferait pulluler de nombreuses villas luxueuses sur ses îles magnifiques. Comme s’il n’y en avait pas assez. « Et c'est là que vous intervenez. Enfin, c'est là que je me permets de vous proposer cette aventure. Une partie du travail pourrait être faite à distance mais vous aurez besoin de vous déplacer également sur les lieux de toute évidence. La mission consisterait à créer des décorations uniques, en concordance avec la nature environnante, la culture du pays, etc. » Elle posa sa fourchette sur la table et haussa un sourcil. C’était ça, cette fameuse proposition. Elle s’était retenue maintes fois d’interagir pendant son discours mais elle ne préférait ne pas le couper et prendre la parole quand elle le pourra. Évidemment, il avait visé juste. La décoration et l’architecture, c’est ce qui la passionnait. Elle en avait fait son métier et même monté une émission télévisée mais elle n’aurait jamais pensé avoir la possibilité d’offrir ses services pour ce genre de projets. Le début d’année 2020 s’annonçait prometteur pour Lennon, différents projets s’offraient à elle. Ça annonçait la couleur de la décennie. Elle avait bien noté le fait qu’elle aurait besoin de se déplacer. Cela signifiait-il qu’elle allait devoir se rendre dans des endroits paradisiaques pour aller travailler ? Son bureau allait-il se transformer en sable blanc et cocotier ? Le rêve pour tout le monde, le rêve pour Lennon. Mais un rêve qui était connoté de contradictions et de principes. Elle avait une certaine position quant au respect de l’environnement et projet d’aménagement bien trop important comme celui-ci. Il n’attendait pas de réponses immédiates de sa part, il souhaitait juste que Lennon se penche sur la question. Elle rit en baissant le regard lorsqu’il la défiait en disant qu’il attendait les résultats des talents de Lennon avant de prendre au sérieux la proposition.  Plein de pensées s’étaient bousculées dans sa tête, plein de questions dont les réponses étaient nécessaires pour y réfléchir plus tard. « Bon, hum, j’ai tout écouté, attentivement. Je ne sais pas si j’arriverais à répondre à tout mais… Je pense à plein de choses concernant ce projet. » Elle but une gorgé de vin blanc, puis une autre, boire une autre gorgée sans s’en rendre compte. Lennon avait un rapport très particulier avec l’alcool et surtout le vin. Tout le monde pensait qu’elle avait parfois des tendances alcooliques alors que ce n’était pas le cas. Elle aimait juste l’alcool, le goût, ses variétés. Surtout qu’elle savait se gérer. Ça lui permettait de se sentir bien en fin de journée et d’apaiser ses jambes engourdies à force d’aller à droite et à gauche. « Ça aussi, c’est mon secret pour tenir la cadence de temps en temps. » Dit-elle en désignant son verre, Evan allait surement la prendre pour une ivrogne. Elle en riait déjà. « Alors, par où commencer… Ce projet a l’air très ambitieux. Mais y a comme un hic. Un promoteur qui souhaite investir dans le tourisme de luxe écologique ? J’ai un peu de mal avec ça… Un promoteur immobilier ne cherche pas réellement à faire dans l’écologique ou le vert. Enfin si, ils vont utiliser certains matériaux soi-disant respectueux de l’environnement mais sur le long terme c’est destructeur. S’implanter comme ça sans prendre conscience que désormais les enjeux environnementaux ne sont plus les mêmes qu’hier et qu’ils évoluent rapidement dangereusement… Alors que certaines îles et atolls sont voués à disparaître des cartes à cause de la montée des eaux. Ce n’est pas trop ambitieux ? Pour moi le luxe et l’écologique, ce sont deux mots qui ne vont pas ensemble… J’ai du mal avec le concept. » Elle secouait la tête, s’amusant à remuer son risotto avec sa fourchette. « Votre rôle, c’est d’investir dans le projet c’est ça ? Et, vous avez déjà des photos du projet ? Des plans ? En tout cas, je tiens à vous remercier de penser à moi pour ce projet… J’ai besoin de réfléchir. » Même si l’aspect environnemental du projet devait sans doute avoir des zones d’ombres, et que les contraintes seraient sans doute levées par une simple étude d’impact financée par le promoteur immobilier et fait par un cabinet d’études affilié à celui-ci, elle ne devait pas négliger cette offre. Ok, elle avait des convictions et des avis sur certaines choses, mais sa carrière était aussi importante pour elle. C’était son jour de chance aujourd’hui, deux contrats prêts à être signés plus une proposition des plus originales et alléchantes. Cette mission pouvait lui rapporter gros. Evan lui remplit son verre, anticipant son geste. Un verre ne devait jamais être vide. Elle était déjà pensive, et tapotait la table du bout de ses doigts. Il avait réussi à la travailler avec sa proposition et elle n’allait surement pas en dormir de la nuit. « Si je me déplace pour travailler sur place, vous venez avec moi ? » Son verre dans la main, elle regardait Evan du coup de l’œil, un sourire taquin sur les lèvres. « Ça pourrait déjà me guider dans ma réponse… Non je plaisante. Je voulais savoir si j’allais être accompagnée dans cette aventure si j’acceptais. J’aimerais savoir aussi, s’il est possible d’y aller juste pour jeter un coup d’œil au projet… Je veux dire, je veux bien y réfléchir de mon côté mais j’aurais besoin de voir les choses de moi-même pour me faire mon propre avis avant de prendre une décision. Je veux voir la réalité de terrain, ce qu’il compte faire sur le site aux îles Cook. » Ils semblaient être le seul duo du restaurant à entretenir une conversation des plus sérieuses. Tous les autres semblaient parler de la pluie et du beau temps. Lennon observait les gens autour d’elle avant de se concentrer de nouveau sur Evan. « Pour ce qui est de mon travail et ce dont je suis capable, je peux vous assurer d’avance que votre proposition est d’ores et déjà valable. Votre bureau et votre appartement seront à la hauteur de vos espérances. Vous ne me faites pas confiance ? » C’était la première fois de la soirée qu’elle se montrait un peu chameuse envers Evan mais elle se reprit rapidement, prenant une bouchée du risotto. « Si j’accepte, je commence quand ? » Ça demandait énormément d’organisation avec l’émission et sa vie à côté. Il fallait s’y prendre à l’avance et qu’elle y réfléchisse.

@Evan Campbell
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyMar 2 Juin - 4:50


Intrigué par la vie de cette jeune femme, notamment au regard de son attitude et sa capacité à répondre sans trop en dire, Evan avait cherché à en savoir plus, bien déterminé à comprendre qui elle était. Plus le temps passait et plus Lennon semblait disposée à s'ouvrir, répondant alors à son interlocuteur, prête à "tout" lui dire. « Vous voulez savoir ? Je vais tout vous dire... Je fais du yoga le dimanche matin avec un club de Spring Hill. Et quelques fois dans le mois, quand je peux, je vois ma famille le week-end. Enfin ce n’est pas vraiment ma famille. C'est la famille de ma meilleure amie. Je suis la marraine de son fils. Donc quand mon emploi du temps me le permet, je vais manger chez eux. Ça me permet de retrouver un semblant de vie normale comme ça. » Il était ravi d'apprendre cela même si cela en révélait fondamentalement peu sur la personnalité de la jeune femme. Cela dit, il ne l'avait pas imaginé en pleine séance de yoga mais devait admettre qu'il prendrait plaisir à assister à une de ces séances, par simple curiosité et sans aucune arrière pensées malsaines. Il était également intrigué par cette famille qui n'était pas vraiment la sienne. Et qu'en était-il de sa "vraie" famille ? Il aurait vraiment été déplacé de poser la question aussi tôt et surtout à ce stade de leur relation mais il en prenait note. Il y avait sûrement de nombreuses histoires derrière qui expliquaient ce fait.

Mais trêves de bavardages, Lennon avait fini par orienter la conversation vers le sujet principal de ce dîner, à savoir cette opportunité en tant qu'architecte d'intérieur pour des villas de luxe, à destination du tourisme. Evan lui avait alors exposé le projet, ses idées et ses ambitions sur ce projet ambitieux et qui, il fallait être honnête, pouvait lui rapporter énormément d'argent. C'était le gros contrat qu'il avait décroché depuis qu'il était arrivé à Brisbane, de quoi bien lancer son activité en terres australiennes. Après lui avoir introduit le projet, Evan attaquait de nouveau son assiette pour redécouvrir les saveurs de son risotto. « Bon, hum, j’ai tout écouté, attentivement. Je ne sais pas si j’arriverais à répondre à tout mais… Je pense à plein de choses concernant ce projet. » Au moins, elle semblait l'avoir écouté et même déjà avoir quelques pensées par rapport à cette proposition. Evan continuait sa dégustation tout en observant Lennon enchaînant les gorgées de vin. Avait-elle besoin de force pour lui répondre ? Il avait un léger sourire en coin. Il était à la fois surpris et amusé. « Ça aussi, c’est mon secret pour tenir la cadence de temps en temps. » Il ne pu s'empêcher de lâcher un rire. Il ignorait si elle s'en rendait compte mais c'était une fille très drôle. Ses mots et son comportement était un vrai régale, lorsque l'on appréciait ce type de fille un peu "décalé".
"Nous avons tous nos plaisirs coupables.", lui disait-il tout en haussant les sourcils avant de saisir son verre à son tour. "Je vous accompagne. Cela vous évitera de danser seule à quatre pattes sur la table en fin de soirée." Parler du travail ne les empêchait pas de rire un peu après tout même si très vite, le ton sérieux de la conversation reprit. « Alors, par où commencer… Ce projet a l’air très ambitieux. Mais y a comme un hic. Un promoteur qui souhaite investir dans le tourisme de luxe écologique ? J’ai un peu de mal avec ça… Un promoteur immobilier ne cherche pas réellement à faire dans l’écologique ou le vert. Enfin si, ils vont utiliser certains matériaux soi-disant respectueux de l’environnement mais sur le long terme c’est destructeur. S’implanter comme ça sans prendre conscience que désormais les enjeux environnementaux ne sont plus les mêmes qu’hier et qu’ils évoluent rapidement dangereusement… Alors que certaines îles et atolls sont voués à disparaître des cartes à cause de la montée des eaux. Ce n’est pas trop ambitieux ? Pour moi le luxe et l’écologique, ce sont deux mots qui ne vont pas ensemble… J’ai du mal avec le concept. » Elle résumait bien la situation et la réalité de tels projets. « Votre rôle, c’est d’investir dans le projet c’est ça ? Et, vous avez déjà des photos du projet ? Des plans ? En tout cas, je tiens à vous remercier de penser à moi pour ce projet… J’ai besoin de réfléchir. » Il aurait pu essayer de la baratiner et lui garantir que le projet était 100% clean mais en réalité, il n'était pas en mesure de le faire. "Je vais être honnête avec vous, Lennon. Je vous répète ce que vend le promoteur. En ce qui me concerne, je suis l'intermédiaire qui permet de dénicher les investisseurs et sur chaque nouveau projet immobilier lancé, je récupère une commission et un pourcentage sur la rentabilité lorsque le bien sera en activité. Et il est vrai que je me suis également imposé comme décisionnaire pour certains pendants du projet, comme la décoration. En revanche, est-ce que je peux vous assurer qu'il s'agit d'un projet qui ne sera jamais destructeur pour l'environnement ? Non. Tout ce que je peux faire, c'est simplement l'espérer. J'ai l'esprit pragmatique, et même si je crois en la nécessité de protéger notre environnement.. Je crois également qu'un autre prendra ma place avec plaisir pour ce projet si je me refusais à le faire." Il prit une nouvelle bouchée avant de reprendre. "Mais vous savez ce que je pense ? En acceptant ce travail, vous aurez la possibilité de jouer un rôle crucial dans le choix des matériaux et dans leur exploitation. Votre avis comptera et si votre œil avisé peut permettre de limiter, à votre niveau, les dégâts sur l'environnement.. Je crois qu'il vous est impossible de refuser." Il espérait faire mouche avec cet argument même s'il savait qu'il en faudrait sûrement un peu plus. "Si vous êtes intéressée, je vous enverrai les plans et les photos dès demain." Comme dans tout projet, garantir une éthique à 100% était infaisable mais pour autant, allait-elle se priver d'une telle opportunité pour quelques principes ? « Si je me déplace pour travailler sur place, vous venez avec moi ? » En voilà une question des plus intéressantes.. Il ignorait si c'était le vin qui la libérait mais Lennon apparaissait de plus en plus détendue. Était-ce de bonne augure pour une officialisation prochaine de cette mission ? Un brin taquine, la brune reprit la parole. « Ça pourrait déjà me guider dans ma réponse… Non je plaisante. Je voulais savoir si j’allais être accompagnée dans cette aventure si j’acceptais. J’aimerais savoir aussi, s’il est possible d’y aller juste pour jeter un coup d’œil au projet… Je veux dire, je veux bien y réfléchir de mon côté mais j’aurais besoin de voir les choses de moi-même pour me faire mon propre avis avant de prendre une décision. Je veux voir la réalité de terrain, ce qu’il compte faire sur le site aux îles Cook. » Grand sourire aux lèvres suite à sa remarque initiale, l'homme d'affaires appréciait la soirée bien plus qu'il ne l'aurait imaginé malgré le sérieux de cette conversation. "Disons que vous auriez le choix.. Soit je vous accompagne, soit j'envoie mon assistante qui se fera un plaisir de partager cette expérience avec vous. Qu'est-ce qui vous inspire le plus ?" Il la regardait, très amusé, avant de poursuivre. "Bien entendu. Vous pourriez aller sur place pour vous imprégner du projet, tous frais payés." Cela était tout de même un pari risqué de lui offrir ce voyage s'il s'avérait qu'elle ne veuille pas s'investir au final mais Evan était un joueur de poker et était prêt à miser sur elle. Et pour quelle raison ? Tout d'abord parce qu'il avait un bon instinct pour repérer rapidement les personnes compétentes mais aussi parce que ça l'amusait au plus haut point de prendre des décisions un peu folles parfois, en sachant pertinemment que ça ne mènerait pas la société en péril dans tous les cas. « Pour ce qui est de mon travail et ce dont je suis capable, je peux vous assurer d’avance que votre proposition est d’ores et déjà valable. Votre bureau et votre appartement seront à la hauteur de vos espérances. Vous ne me faites pas confiance ? » Étrangement, il n'avait pas vraiment de doutes à ce sujet mais il n'était nullement dans son intérêt de répondre par la positive. Il préférait entretenir ce petit jeu qui s'était installé peu à peu entre les deux au cours de la soirée. Il observait désormais chacun des moindres faits et gestes de la brune qui ne cessait de le surprendre. La découvrir ainsi allait véritablement au-delà de ses espérances. "Je n'ai pas encore assez bu pour vous faire aveuglément confiance Lennon. Mais peut-être que nous pouvons arranger cela." D'une traite, il finit alors le fond de son verre avant de se resservir. Bien qu'il n'avait pas spécialement pour habitude d'ingurgiter de l'alcool de manière régulière en très grande quantité, il lui arrivait de se laisser aller par l'ambiance lorsqu'il se sentait enjoué par une belle soirée. Et c'en était définitivement une, à bien des égards. « Si j’accepte, je commence quand ? » C'était en effet une question essentielle. Planifier était le maître mot d'un homme ou d'une femme d'affaires. "Les premiers projets ont commencé. Je peux vous positionner sur l'un des projets qui commence dans deux mois. Dès le mois prochain, vous pourriez éventuellement vous rendre sur place si vous le souhaitez." Et il se ferait un plaisir de l'accompagner. C'était le genre de projet pour lesquels il aimait s'investir personnellement. Pour quelqu'un qui travaillait dans la finance, ces projets étaient considérés comme un luxe et étaient difficilement accessibles. Par chance, son carnet de relations lui avait permis d'obtenir celle-ci. En contrepartie, la charge de travail était importante et de nombreux points devaient encore être discutés. Dans tous les cas, en ce qui concernait l'architecte d'intérieure, les points essentiels avaient été abordés. Et alors qu'Evan terminait son plat, son intention était désormais d'en revenir à des sujets plus personnels. Il avait bien l'intention de changer radicalement l'ambiance. "J'ai croisé et rencontré beaucoup de monde au cours de mes voyages. Les gens sont passionnants. Il y a ceux qui prient Mars, d'autres qui croient en des esprits ancien. Certains croient juste en eux-même ou bien en la science. Certains vouent des cultes à des arbres sacrés ou à la pêche. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, saviez-vous que certaines tribus amazoniennes procèdent encore à des sacrifices humains de nos jours ? Certaines traditions malsaines ou loufoques perdurent.. même s'il est difficile d'émettre un jugement sur des cultures qui ont plusieurs siècles derrière eux." Le serveur intervint de nouveau pour prendre les assiettes puis leur déposait la carte des desserts. L'homme d'affaires n'y prêtait guère attention pour le moment et reprit son discours. "Et vous ? En quoi croyez-vous ? Qu'est-ce qui vous dépasse dans ce monde ? Et si vous me dites que vous croyez au pouvoir du vin, je ne vous jugerai pas, soyez rassurée ! En ce qui me concerne, un jour, on m'a proposé de rentrer dans une secte dont le gourou est soit disant capable de déterminer le passé et le futur d'une personne en analysant ses pieds mais c'est une longue histoire.." Même s'il abordait ce sujet avec un ton léger, il avait conscience qu'il pouvait s'agir là d'un sujet très intime. La vie spirituelle d'une personne était unique à chacun. Evan n'était pas croyant au sens religieux du terme mais avait un rapport très spécifique avec la spiritualité. Outre sa croyance aux énergies positives, il avait une forte tendance à fantasmer sur les secrets de l'univers, entre autres croyances aussi stupides qu'amusantes. Dans tous les cas, Evan n'était pas un extrémiste et préférait garer les pieds sur terre la plupart du temps mais cet aspect en disait beaucoup sur une personne et c'était pour cela qu'il se risquait à aborder un tel sujet.

@Lennon Warner
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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyVen 5 Juin - 2:26


« Nous avons tous nos plaisirs coupables. » Les plaisirs coupables. Comme l’intitulé l’indiquait, ils nous faisaient culpabiliser mais nous faisaient tellement de bien. Peu importe sa forme ou sa nature, le plaisir coupable nous faisait honte aussi. On ne savait pas comment l’aborder, ni comment l’avouer. On mettait en avant la franchise et l’honnêteté pour justifier la nature de ce plaisir, pour le légitimer aux yeux de notre interlocuteur. Comme une femme pouvait le faire avec le chocolat, ou un homme avec les femmes. C’était cliché mais c’était des plaisirs coupables qui revenaient le plus fréquemment dans la population. Lennon s’était justifiée sur sa consommation d’alcool, comme pour prouver que non, elle n’avait pas de problèmes avec la boisson. C’était juste un petit plaisir secret qui l’aidait à se détendre après une longue journée. C’était drôle d’avoir honte de quelque chose qui nous faisait du bien et de s’en justifier pour ne pas se décrédibiliser. Evan semblait donc vouloir l’accompagner dans cette sage beuverie. Enfin, beuverie était un peu grossier comme terme pour qualifier cette consommation de ce millésime qui se mariait tant avec le fameux risotto. Lennon aimait être accompagnée lorsqu’elle buvait un bon vin. Bien qu’elle ne fût jamais facilement ivre, elle appréciait sentir les langues se délier grâce à l’alcool. On se confiant un peu plus, on riait plus rapidement. Les esprits s’échauffaient aussi, mais Lennon n’agissait jamais sans réfléchir surtout après avoir bu. Ce qui pouvait paraître étrange, mais elle était bien plus vigilante avec de l’alcool dans le sang. Evan avait beau être un homme d’affaires audacieux, ambitieux et charmant, elle ne se laisserait pas aller avec lui pour autant. Premièrement parce qu’elle ne mélangeait jamais le privé et le travail, deuxièmement elle avait bu. Puis troisièmement, Lennon était dotée depuis sa tendre enfance d’une fierté et d’un égo remarquablement grands. Il était donc hors de question de se rabaisser à toutes les femmes qu’Evan a pu croiser dans sa vie pour se faire une petite place dans ce tableau de chasse qui devait sans doute être bien fourni.

La jeune femme lui avait donné son avis sur le projet, et en effet, elle avait l’air plutôt mitigée à première vue. Lennon était sceptique et les arguments qu’elle avait exposés à Evan montrait bel et bien qu’elle ne pouvait pas faire abstractions de ses principes et du regard qu’elle portait à ce domaine-là. L’homme en face d’elle l’avait écouté attentivement, mot par mot. Cette proposition se transformait peu à peu en mini-débat, et de ce qu’elle avait vu de lui, c’était sûr qu’il se délectait déjà du point de vue et des interrogations qu’elle portait au projet. Même si ces dernières n’étaient pas du tout en adéquation avec la construction de villa de luxe « moderne et écologique » aux quatre coins du globe.  Evan semblait se dédouaner des propos qu’avait tenu Lennon quelques secondes avant. Il lui rappelait qu’il ne répétait seulement ce que lui proposait le promoteur et qu’il n’avait rien à voir avec ce bulldozer géant qui pourrait fortement fragiliser les écosystèmes de ces îles Cook, alors que la situation est déjà critique. Elle aurait pensé que lui aussi était un investisseur, prêt à parier sa mise sur la durabilité et la rentabilité de ce projet. En réalité, il était seulement l’entremetteur, le racoleur. Celui qui est chargé de séduire les gros porte-monnaie en leur vendant du rêve, en leur prouvant que ce projet en valait la peine. Avec les hommes d’affaires fortunés, ce n’était pas bien compliqué de les séduire avec ce genre de projet. Ils n’avaient aucun scrupule à terrasser tous les enjeux environnementaux et sociaux pour faire du profit et faire fluctuer l’argent à foison. Pas besoin de leur montrer l’étude d’impact environnemental pour les convaincre. Sortez leurs juste le planning prévisionnel et les chiffres portant sur la rentabilité du projet et ils signeront. Campbell lui-même ne pouvait pas lui assurer que le projet ne sera jamais trop destructeur pour l’environnement, en reprenant ses mots. Évidemment, Evan ne pouvait se contenter d’un simple rôle d’intermédiaire. Il était bien trop doué, trop fier pour ne pas récupérer un peu de pouvoir décisionnel dans cette histoire. C’est pour cela qu’il a sans doute dû négocier son contrat avec le promoteur afin d’avoir un droit de décisions sur quelques aspects du projet.  Un autre acceptera sans nul doute de prendre sa place s’il refusait de collaborer avec eux. Certes, et ça en allait de même pour Lennon. Une ou un autre architecte d’intérieur accepterait le projet à sa place si elle continuait à tergiverser encore longtemps.  Mis à part toutes les contraintes environnementales et l’aspect démoniaque des lobbies, elle devait s’avouer qu’il s’agissait d’un projet avec un gros chèque à la clé. Cela nécessitait réflexion.

« Mais vous savez ce que je pense ? En acceptant ce travail, vous aurez la possibilité de jouer un rôle crucial dans le choix des matériaux et dans leur exploitation. Votre avis comptera et si votre œil avisé peut permettre de limiter, à votre niveau, les dégâts sur l’environnement. Je crois qu'il vous est impossible de refuser. » Bof, elle était limite convaincue, mais hochait la tête. Qui est-ce qui écouterait une jeune femme de trente ans, toujours apprêtée et animatrice télé ? Elle pouvait passer pour le cliché de l’écervelée aux yeux des investisseurs et de ce monde majoritairement masculin, difficile pour une femme d’être prise au sérieux. Evan, lui, essayait de la convaincre avec les meilleurs arguments. « À voir. Mais je ne suis pas sûre qu’une jeune femme comme moi, bien que je sois très autoritaire et déterminée parfois, réussisse à donner de l’importance à sa voix autour de machos riches et puissants. » Dans ce genre de situation, elle ne pouvait qu’avouer que s’imposer parmi de tels requins n’étaient pas une mince affaire. Lennon était ambitieuse mais se rendait parfois vite à l’évidence. Évoluer en tant que femme et faire accepter son autorité auprès des hommes a toujours été compliqué et encore plus de nos jours. « Si vous êtes intéressée, je vous enverrai les plans et les photos dès demain. » Lennon acquiesça d’un signe de tête avant de prendre une bouchée du risotto qu’elle avait totalement délaissé en étant attentive aux explications d’Evan. « Disons que vous auriez le choix. Soit je vous accompagne, soit j'envoie mon assistante qui se fera un plaisir de partager cette expérience avec vous. Qu'est-ce qui vous inspire le plus ? » Lennon retint tant bien que mal un rire. S’il parlait de Gloria, l’assistante qui l’avait accompagné lors de la visite des bureaux et de son appartement, ce n’était même pas en rêve ! Cette dernière n’avait pas cessé de suivre Lennon comme son ombre et d’analyser chacun de ses faits et gestes, au point de lire son téléphone derrière son épaule. « Bien entendu. Vous pourriez aller sur place pour vous imprégner du projet, tous frais payés. » Elles n’avaient pas échangé tant que ça cet après-midi, mais ça ne passait déjà pas pour Lennon. Alors partir avec elle pour quelques jours aux îles Cook ? Hors de question. « Et pourquoi pas partir avec votre assistante en effet. Elle a l’air bien sympathique, je ne pense pas m’ennuyer avec elle… Si c’est tout frais payés, je peux faire l’effort d’y aller avec elle… » C’était totalement ironique bien sûr, mais c’était sa façon à elle d’esquiver tant bien que mal qu’elle préférait milles fois s’y rendre avec Evan. « Vous avez sans doute beaucoup trop de choses à faire, et je suis sûre que votre assistante se fera un plaisir de m’accompagner afin de vous dédouaner de cet imprévu dans votre emploi du temps. » Elle sourit, amusée. Lennon était quand même un peu plus convaincue que tout à l’heure. Apparemment un petit voyage pour voir le projet et se faire son propre avis était possible. C’était parfait. Elle n’aurait pas pu envisager de se projeter seulement à partir de plans et de photos. Elle avait besoin de concret pour se lancer. « Je n'ai pas encore assez bu pour vous faire aveuglément confiance Lennon. Mais peut-être que nous pouvons arranger cela. » À ces mots, il but d’une traite son verre avant de se resservir. Lennon écarquilla les yeux, se retenant de rire. Il était prêt à jouer à ce jeu-là. Enfin, il était préférable de rester sur la retenue même s’ils allaient sûrement s’adonner à un peu plus de confidences. S’ils en restaient là, c’était parfait pour Lennon. Son verre n’était pas encore vide, mais assez plein à son goût. Elle se resservit. Histoire de lui faire comprendre qu’ils étaient deux dans ce jeu. Une deuxième bouteille allait sans doute être nécessaire dans pas longtemps. « Les premiers projets ont commencé. Je peux vous positionner sur l'un des projets qui commence dans deux mois. Dès le mois prochain, vous pourriez éventuellement vous rendre sur place si vous le souhaitez. » Instinctivement, elle regarda son téléphone pour ouvrir son agenda. C’était peut-être un signe involontaire de la motivation qu’elle avait à aller aux îles Cook pour observer le projet. Elle scrollait rapidement de son index les prochaines semaines à venir. « Si vous voulez avoir une réponse directe, j’ai un espace vide dans mon emploi du temps en juin. Mais il faut être sûr, car des rendez-vous peuvent rapidement se placer ces jours-là. » Lennon avoir trois jours de repos d’affilés ? C’était trop beau pour être vrai. Ce genre de trous dans son agenda ne faisaient pas long feu et étaient rapidement comblés. « J'ai croisé et rencontré beaucoup de monde au cours de mes voyages. Les gens sont passionnants. Il y a ceux qui prient Mars, d'autres qui croient en des esprits anciens. Certains croient juste en eux-mêmes ou bien en la science. Certains vouent des cultes à des arbres sacrés ou à la pêche. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, saviez-vous que certaines tribus amazoniennes procèdent encore à des sacrifices humains de nos jours ? Certaines traditions malsaines ou loufoques perdurent... même s'il est difficile d'émettre un jugement sur des cultures qui ont plusieurs siècles derrière eux. » Le sujet de conversation avait changé du tout au tout. On passait d’une proposition de contrat importante à des confidences. Ce qui ne manqua pas surprendre Lennon, qui ne s’attendait guère à ce virage. Pendant ce temps, le serveur débarrassait discrètement les assiettes. Lennon n’avait d’ailleurs pas fini son plat, elle préférait laisser de la place pour leur délicieuse crema di fragola. Elle n’était pas seulement surprise du changement de discussion mais également de ce qui sortait de la bouche d’Evan. Cet homme d’affaires avait-il bel et bien une humanité ? Depuis qu’elle le connaissait (c’est-à-dire quelques heures), elle n’aurait jamais pensé l’entendre lui racontait ce genre d’histoire. Comme quoi, la première impression n’est pas souvent la bonne et qu’il suffisait de creuser un peu plus pour mieux connaître qui se trouvait en face de soi, autour d’un bon risotto.
Evan semblait avoir vu énormément de ses voyages, et vu son récit il n’a pas seulement fait des voyages d’affaires. Peut-être aimait-il les voyages initiatiques ? Ou alors découvrir de nouvelles cultures, s’ouvrir aux différences que nous offrait le monde pour nous permettre de voir plus loin que le bout de notre nez. Ce dîner était réellement une belle surprise. Elle se coucherait agréablement surprise d’avoir appris à connaître quelqu’un qui, quelques heures plutôt, avait été exécrable à ses yeux. En y réfléchissant, elle imaginait bien Evan voyaeait et et se rendre dans des petits villages du Pérou et dormir chez l’habitant pour s’imprégner de leur culture. Sous ses airs de machos et son costard cravatte, il avait une vraie âme d’explorateur. Il semblait avoir rencontré différentes personnes ayant différentes cultures toutes aussi ancestrales les unes que les autres. S’il avait été anthropologue, il serait sans doute Lévi-Strauss ou alors Tylor. Elle aimait beaucoup cette facette de lui : assez sensible au point de vue de l’autres, aux autres façons de faire et aux traditions culturelles de chaque civilisation.  « Et vous ? En quoi croyez-vous ? Qu'est-ce qui vous dépasse dans ce monde ? Et si vous me dites que vous croyez au pouvoir du vin, je ne vous jugerai pas, soyez rassurée ! En ce qui me concerne, un jour, on m'a proposé de rentrer dans une secte dont le gourou est soit disant capable de déterminer le passé et le futur d'une personne en analysant ses pieds mais c'est une longue histoire... »  Elle n’aurait pas pensé qu’un requin de la finance comme lui pouvait porter autant d’importance à l’humain. Il avait premièrement prouvé par sa vision du mariage, il réitère la même prouesse en lui parlant de ce qu’il avait pu voir. Lennon n’était pas croyante. Bien que sa famille soit catholique, que ses grands-parents sont de fervents chrétiens, elle n’a jamais suivi les principes de sa religion et a mené sa barque comme elle le souhaitait. Enfin, entre guillemets. Comme elle le souhaitait, dans le sens où elle n’avait pas été obligée à exercer sa foi catholique pour faire plaisir à ses grands-parents. Parce que pour le reste papa et maman lui ont interdit les excès et lui disait toujours qu’il fallait être la première de la classe. Bref, Lennon ne portait pas grande importance à la religion dans sa vie. Pourtant, c’était dans d’autres domaines qu’elle s’épanouissait spirituellement. « Je crois beaucoup en l’astrologie. Que la disposition des planètes et donc la définition de notre signe astrologique ont un lien avec notre caractère, nos relations sociales, nos façons de faire… J’y crois beaucoup. Bien évidemment, on a tendance à dire que l’horoscope correspond à tout le monde car les guidances des tirages ont un caractère général. Mais je préfère me concentrer sur les maisons astrologiques, le placement des planètes, l’importance de l’ascendant, de la lune et de mercure dans le mois…. J’y crois beaucoup à ça. Je m’y retrouve. Et se dire que les planètes, selon où elles se trouvent pendant notre naissance, ont une influence sur notre personne… Je trouve ça beau et magnétique. » Magnétique. C’était le mot. Lennon ne serait pas étonnée si on lui prouvait scientifiquement que les êtres vivants (toutes espèces confondues) étaient étroitement liés avec les forces énergétiques des planètes. Comment de petits êtres comme les habitants de la terre pourraient être indifférents à la présence d’énorme planète puissante regorgeant de matière première et de magnétisme ? Comme lorsque l’on dit que la pleine lune fatigue. Peut-être, mais ce n’est pas faux de dire que la lune pourrait avoir une influence sur les êtes vivants. Les planètes étaient si grosses, elles étaient aussi reliées toutes entre elles (la Terre y compris). Pourquoi n’aurait-elle donc pas un pouvoir sur les humains ou les animaux ? « En ce qui concerne ce qui me dépasse dans le monde, il y a beaucoup de choses. Et en partie négative, je ne voudrais donc pas plomber notre agréable dîner en ouvrant des sujets politiques, polémiques ou peu plaisant. C’est pour cela que je vais vous faire part d’une réflexion qui m’échappe depuis ma naissance. À laquelle je n’aurais jamais de réponses… Pourquoi ? Pourquoi on est ici ? Pourquoi vivons-nous pour travailler ? C’est quoi le principe à tout ça ? Et si tout disparaissait ? Et si la civilisation connaitrait une pandémie redoutable comme dans Walking Dead ? Les richesses et les noms de famille n'auraient plus aucune importance... C'est fou de se dire que des choses invisibles avaient tant de sens mais pouvait totalement disparaître si la société s'effondrait. » En réalité, Lennon se posait beaucoup de questions sur la vie, la Terre et son histoire, le Big Bang mais aussi sur leur raison d’être. Pourquoi eux et pas d’autres ? Pourquoi eux et pas les velociraptors dont Sam Neil, dans Jurassic Park, avait dit que s’il n’y avait pas eu les humains, les velociraptors règneraient sur ce monde. Elle se questionnait beaucoup sur le commencement de toute cette vie. C’était une question d’ordre philosophique qui demandait beaucoup de réflexion et de recul. Elle nécessitait d’énormément de temps pour la traiter car on n’en trouverait sans doute jamais les réponses. Parce que de ce pourquoi, en découler, une ramification de questions philosophiques voire même anthropologiques. « Une secte qui lit le futur en analysant les pieds de celui qui a fait vœu de savoir son avenir ? C’était écœurant ! Je veux dire… C’est nouveau comme pratique. Mais là n’est pas la question, comment êtes-vous arrivé à ce qu’on vous propose d’intégrer une secte ? C’est dangereux Evan, quand même… J’aimerais bien en savoir plus concernant cette histoire loufoque…. Je vous écoute. » Dit-elle en battant des cils, la tête sur les mains. Elle espérait qu’il n’avait pas hésité à y entrer. Les sectes pouvaient être dangereuse, surtout chez les plus fragiles. Elle pouvait ruiner des vies. « Et vous ? Qu’en pensez de tous ce que vous me racontez ? Qu’est-ce qui vous choque ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer et vous donne envie de croire en quelque chose ? » Le serveur arriva récupérer les cartes et prendre les commandes de dessert. « Deux crema di fragola, s’il vous plaît. » Le serveur hocha la tête tout en prenant les commandes avant de s’éclipser de nouveau. Oui, elle venait clairement de choisir pour Evan. « Désolée… Je n’ai pas pu m’empêcher de choisir à votre place. Mais la crema di fragola est mon dessert favori. Vous êtiez obligé d’y goûter. » Elle esquivait volontairement le regard d’Evan, comme une petite fille prise la main dans le sac. « Je ne regrette pas d’avoir accepté ce repas. »


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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyDim 14 Juin - 4:40


En pleine discussion sur cette offre de travail que lui proposait Evan, la jeune femme semblait assez difficile à convaincre. Elle était intéressée, certes, mais chagrinée aussi par les éventuels points noirs d'un tel projet, à juste titre. Mais bien qu'il essayait de la convaincre en mettant notamment en avant des opportunités quant aux décisions qu'elle pourrait prendre, l'architecte demeurait quelque peu mitigée. « À voir. Mais je ne suis pas sûre qu’une jeune femme comme moi, bien que je sois très autoritaire et déterminée parfois, réussisse à donner de l’importance à sa voix autour de machos riches et puissants. » Elle disait probablement vrai mais elle avait su être force de proposition avec Evan cet après-midi et il comptait réellement prendre en compte ses décisions. Bien évidemment, il était plus difficile de les faire valoir dans un projet coûtant plusieurs millions de dollars mais il estimait qu'elle en avait le potentiel. Mais peut-être ne se rendait-elle pas compte. Il n'ajoutait nul mot à ce sujet. Il était hors de question de la flatter un peu plus. Il espérait simplement qu'elle se ferait suffisamment confiance pour finalement accepter cette offre.

« Et pourquoi pas partir avec votre assistante en effet. Elle a l’air bien sympathique, je ne pense pas m’ennuyer avec elle… Si c’est tout frais payés, je peux faire l’effort d’y aller avec elle… » Il souriait en repensant à ses mots prononcés plus tôt dans la journée. « Vous avez sans doute beaucoup trop de choses à faire, et je suis sûre que votre assistante se fera un plaisir de m’accompagner afin de vous dédouaner de cet imprévu dans votre emploi du temps. » Il avait beaucoup de choses à faire, il était vrai mais il était hors de question qu'il laisse passer l'occasion de passer un séjour avec la ravissante brune. Il était bien trop curieux d'en savoir un peu plus à son sujet. Et il y aurait, sans nul doute, de quoi bien s'amuser s'ils se retrouvaient tout deux en pareille situation. Elle regardait ensuite son téléphone. Il la regardait agir, prêtant attention à chacun de ses mouvements. Il adorait analyser les petites mimiques chez les gens, cela pouvait raconter énormément de choses. Dans le cas de Lennon, il n'était pas encore parvenu à la cerner réellement mais il la sentait plus détendue et de plus en plus en confiance. « Si vous voulez avoir une réponse directe, j’ai un espace vide dans mon emploi du temps en juin. Mais il faut être sûr, car des rendez-vous peuvent rapidement se placer ces jours-là. » Était-ce là l'acceptation de l'offre ? Il était ravi de voir son enthousiasme.
"Transmettez-moi vos disponibilités par mail et je vous enverrai une invitation au plus vite. Je m'occupe de tout." Il la regardait droit dans les yeux, baissant légèrement la tête tout en haussant les sourcils. Ce regard lui indiquait qu'il contrôlait la situation et qu'il se chargerait d'arranger leur séjour au mieux et à des dates convenant à tout deux. Mais chaque chose en son temps..

Bien qu'il avait été ravi de parler travail pendant la dégustation de leur plat principal, l'homme d'affaires avait souhaité passer à tout autre chose et recentrer la conversation sur des sujets plus intimes : celui des croyances. Evan était prêt à dévoiler une autre facette de sa personnalité et ce qui représentait un véritable intérêt pour lui. Au cours de ses voyages, il avait développé un certain sens de la spiritualité. Il avait également cherché à s'immerger dans différentes cultures même lorsqu'elles étaient aux antipodes de la sienne et de son éducation. Au-delà d'un simple plaisir, il considérait même que cela lui avait été indispensable pour grandir en tant qu'homme et être humain. Même s'il demeurait un homme parfois exécrable dans le cadre du travail, il était un homme complètement différent lorsqu'il s'éloignait du milieu de la finance. Et c'est pourquoi il s'intéressait aux croyances et à la vie spirituelle de Lennon, afin d'en savoir un peu plus sur sa philosophie de vie mais aussi sur son état d'esprit. « Je crois beaucoup en l’astrologie. Que la disposition des planètes et donc la définition de notre signe astrologique ont un lien avec notre caractère, nos relations sociales, nos façons de faire… J’y crois beaucoup. Bien évidemment, on a tendance à dire que l’horoscope correspond à tout le monde car les guidances des tirages ont un caractère général. Mais je préfère me concentrer sur les maisons astrologiques, le placement des planètes, l’importance de l’ascendant, de la lune et de mercure dans le mois…. J’y crois beaucoup à ça. Je m’y retrouve. Et se dire que les planètes, selon où elles se trouvent pendant notre naissance, ont une influence sur notre personne… Je trouve ça beau et magnétique. » En tant que passionné d'astrophysique, la réponse de la jeune femme lui plaisait énormément même si cette sous-branche de l'astronomie n'était pas son point fort. Celé tant dit, l'astrologie le fascinait réellement. Pour lui, c'était une forme d'art et admirait les analyses astrologiques, notamment sur les tueurs en série. Cela pouvait même parfois être effrayant de constater ce que les étoiles et les planètes sont en mesure de supposer sur nous-même. Cela dit, il demeurait également parfois sceptique face à cette science. « En ce qui concerne ce qui me dépasse dans le monde, il y a beaucoup de choses. Et en partie négative, je ne voudrais donc pas plomber notre agréable dîner en ouvrant des sujets politiques, polémiques ou peu plaisant. C’est pour cela que je vais vous faire part d’une réflexion qui m’échappe depuis ma naissance. À laquelle je n’aurais jamais de réponses… Pourquoi ? Pourquoi on est ici ? Pourquoi vivons-nous pour travailler ? C’est quoi le principe à tout ça ? Et si tout disparaissait ? Et si la civilisation connaitrait une pandémie redoutable comme dans Walking Dead ? Les richesses et les noms de famille n'auraient plus aucune importance... C'est fou de se dire que des choses invisibles avaient tant de sens mais pouvait totalement disparaître si la société s'effondrait. » Prenant soin d'émettre sa volonté de ne pas aborder des sujets épineux ou polémiques telle que la politique, Lennon soulevait des questions pour lesquelles Evan aurait également voulu obtenir des réponses. Cela faisait quelques années qu'il s'était résolu à ne jamais savoir. C'était aussi frustrant qu'excitant. Le mystère et l'inconnu, ce sont les sensations les plus vibrantes que l'être humain est capable de ressentir dans le fond.
"Je crois malheureusement que nous n'aurons jamais de réponses au pourquoi nous sommes ici, d'où l'apparition des croyances. L'être humain a toujours besoin de tout comprendre. C'est une obsession chez nous. Nous voulons tout savoir. Tout changer. Tout améliorer. Je vais vous dire ce que j'en pense. En réalité, nous faisons partis d'une grande histoire. Et notre passage dans l'univers n'est finalement qu'une petite page d'un grand livre.. Et nous ne sommes là que pour faire avancer l'histoire. Une histoire qui nous dépasse. Fondamentalement, je ne pense pas que nous ayons vraiment notre destin en main. Nous ne suivons que ce qui nous est offert dans le fond. Il est vrai que nous faisons des choix de vie mais il faut relativiser. A l'échelle humaine et de l'univers, nous n'avons finalement aucun impact en tant qu'individu. Et bien que je sois sensible à la cause environnementale et qu'il est important de protéger notre planète, je suis persuadé que la Terre se remettra toujours des dégâts que nous lui infligeons. La nature sera toujours plus forte. C'est nous qui en subirons les conséquences. Et c'est là où je vous rejoins. S'il y avait une pandémie redoutable ou une autre catastrophe, tous les concepts que nous avons créés, comme l'argent, les noms, etc., tout ça n'aurait plus aucune importance." C'était d'ailleurs pourquoi Evan s'était rapproché fortement de la nature et avait même suivi des cours de survie en pleine forêt pour être en mesure de savoir se débrouiller dans ce genre de situation. La nature offrait tellement et si la planète Terre n'était pas en surpopulation, elle serait amplement suffisante pour permettre à l'être humain de vivre en en parfaite osmose avec elle. Il reprit une gorgée de son verre de fin pour finaliser son discours. "Et si nous nous retrouvons dans Walking Dead, je vous donnerai le nom de la propriété de mon père au fin fond dans le campagne en Californie. Je compte y installer un bio-dôme et de quoi être auto-suffisant dans les années à venir !" Evan retrouvait un ton léger, plaisantant à propos de cette installation, même si l'idée lui avait réellement déjà traversé l'esprit. « Une secte qui lit le futur en analysant les pieds de celui qui a fait vœu de savoir son avenir ? C’était écœurant ! Je veux dire… C’est nouveau comme pratique. Mais là n’est pas la question, comment êtes-vous arrivé à ce qu’on vous propose d’intégrer une secte ? C’est dangereux Evan, quand même… J’aimerais bien en savoir plus concernant cette histoire loufoque…. Je vous écoute. » Elle revint ensuite sur son histoire de secte. Il notait au passage que cela devait être la toute première fois qu'elle prononçait son prénom. Il en était ravi. Ce genre de détails ne lui échappait pas mais il n'eut, bien évidemment, aucune réaction vis à vis de cela, se contentant alors de répondre à la question de la brune. "C'était assez amusant à dire vrai. Je m'étais rendu dans un village au sud du Japon. Ils étaient assez peu habitués à la visite d'étrangers dans ce coin. Il y avait des pêcheurs, des fermiers, etc. Et j'étais hébergé dans une famille. Seul l'un d'entre eux parlait ma langue, mon japonais étant plutôt limité. Il tenait à me présenter l'un de ses amis. J'ai fini par accepter et il me traduisait son discours, etc. Il m'a présenté son groupe  qui s'apparentait alors plutôt à une secte puis m'a proposé de les rejoindre.. contre la modique somme de 90 000 yens ! En échange, je ferais parti des leurs et connaîtrais mon avenir. Soyez rassurée, j'ai décliné l'invitation. Fort heureusement, ils n'étaient pas hostiles." Se remémorer cette histoire l'amusait beaucoup même s'il doit admettre qu'il avait été un peu effrayé sur l'instant. Il se souvenait de l'atmosphère étrange qui s'était dégagé à ce moment là. Mais aujourd'hui, il préférait en rire. C'était une expérience comme une autre après tout.. « Et vous ? Qu’en pensez de tous ce que vous me racontez ? Qu’est-ce qui vous choque ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer et vous donne envie de croire en quelque chose ? » Il pensait énormément de choses tout ça qu'il lui faudrait au moins tout une nuit entière pour lui faire part de ses réflexions mais une invitation à passer la nuit ensemble était probablement prématurée et surtout très déplacée. "Si nous parlions de sujets de sociétés, je pourrais vous faire une liste longue de ce qui me choque. Mais à dire vrai... J'ai plutôt une philosophie de vie qui m'incite à ne plus être choqué de quoique ce soit. J'essaie d'accepter au mieux la diversité de ce monde et surtout d'accepter la complexité de l'être humain, ses bons comme ses mauvais côtés. Car au final, la seule conclusion pertinente que j'ai su en tirer est que la seule véritable solution à nos problèmes serait que nous devenions tous des robots. Si nous sommes tous parfaitement programmés, le monde serait théoriquement en paix, n'est-ce pas ? Mais quelle tristesse ! Donc je me contente de croire aux énergies positives. J'aime à croire que c'est ce qui m'a mené à ce que je suis devenu." Evan se rendait compte qu'il parlait beaucoup. Il était vrai qu'il lui était difficile de s'arrêter lorsqu'il abordait un tel sujet, d'autant plus avec une interlocutrice aux idées éclairées. En plus d'être performante dans son domaine professionnel, Lennon était une fille très intelligente et très intéressante. Il n'aurait pas imaginé une seule seconde qu'il aurait pu avoir de tels échanges avec cette femme alors qu'ils se connaissaient seulement depuis quelques heures au final, d'autant plus que leurs premiers échanges n'avaient pas vraiment été amicaux. Le serveur arrivait ensuite pour récupérer la commande de leurs desserts. Evan se rendait compte qu'il n'avait toujours pas pris le temps de regarder ce qui était proposé. Il avait été bien trop concentré sur la conversation.  « Deux crema di fragola, s’il vous plaît. » Mais que ? Et une surprise de plus ! Il ne sut comment réagir sur l'instant. Venait-elle vraiment de commander pour lui ? Pour un homme qui avait tendance à contrôler l'intégralité de sa vie et de ses moindre décisions, il n'appréciait pas toujours de se voir imposé certaines choses. Curieusement, bien qu'un sentiment désagréable lui traversait l'esprit, il n'était pas si décontenancé. Il s'étonnait même presque à apprécier cela. Presque seulement. « Désolée… Je n’ai pas pu m’empêcher de choisir à votre place. Mais la crema di fragola est mon dessert favori. Vous étiez obligé d’y goûter. » C'est une justification qui se vaut. Un nouveau sourire lui échappait involontairement. Il aurait resté un peu plus neutre mais il préférait poursuivre cette soirée sur une ambiance légère et détendue. "Très bien. J'accepte mais soyons d'accords sur une chose. Si je n'apprécie pas le dessert, je vous laisse régler l'addition." Il plaisantait de toute évidence. C'était un dîner d'affaires et paierait ce repas au nom de sa société. « Je ne regrette pas d’avoir accepté ce repas. » Il ignorait ce que cela voulait réellement signifier mais il était satisfait d'entendre ces mots. "J'imagine que gagner un voyage tout frais payés pour les îles Cook, il y a pire comme dénouement." Il lui offrit un grand sourire, tout en se repositionnant sur son siège, prêt à accueillir le mystérieux dessert dans les minutes à venir. "En ce qui me concerne, je dois admettre que j'ai passé une agréable soirée. Et je vais être honnête avec vous, vous m'intriguez Lennon. J'espère que ce premier dîner ne sera pas le dernier." C'était assez direct, bien que modéré malgré tout. Evan n'hésitait pas à déclarer ce qu'il pensait. La soirée avait vraiment été délicieuse. Dans d'autres circonstances, il l'aurait probablement invitée à poursuivre cette soirée mais ce serait courir droit vers un échec et c'est pourquoi il ne s'apprêtait pas nullement à lui faire de propositions. Et s'il le fallait, il attendrait patiemment leur prochaine rencontre professionnelle pour assouvir sa curiosité au sujet de cette femme. Les desserts arrivèrent ensuite. Par chance, le dessert apparaissait visuellement comme des plus appréciables. Il s'agissait d'une crème et de fruits rouges. Comment n'aurait-il pu apprécier ? "Il semble que vous ayez gagné, encore une fois.." Comme pour le risotto, il s'inclinait devant les délicieux mets conseillés ou imposés par son invitée. Bien que n'ayant encore goûté le dessert, rien que l'idée de le déguster le ravisait déjà au plus haut point. "Que comptez-vous faire après ce dîner Lennon ? Je vous rassure, je ne compte pas vous déranger plus longtemps. Ce n'est qu'une simple curiosité." Bien que cette question pouvait semblait un brin audacieuse, il n'avait réellement aucune intention, tout au moins pour le moment. Il avait que cela aurait été bien trop présomptueux, d'autant plus qu'il s'agissait d'une future collaboratrice. C'était une question comme une autre pour essayer d'en savoir toujours un peu plus à son sujet. Était-elle du genre à dormir tôt ou avait-elle des rituels nocturnes ? Peut-être bouquinait-elle avant de dormir ? Il l'imaginait bien s'engager dans une séance de méditation aussi. Mais le plus important, en cet instant, était de savourer la crema di fragola. Une première cuillerée.. Et quel délice !

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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptyMer 1 Juil - 1:10


« Transmettez-moi vos disponibilités par mail et je vous enverrai une invitation au plus vite. Je m'occupe de tout. » Il voulait lui montrer qu’il était l’homme de la situation. Qu’il gérait tout et que Lennon n’avait besoin de soucier de rien. Pas de soucis. Même si elle avait l’habitude (et le penchant) d’avoir le contrôle sur tout ce qui pouvait être contrôler, elle ne refusait pas non plus lorsqu’il s’agissait de déléguer des responsabilités à certaines personnes. Puis, ce n’était pas de son ressort de s’occuper de l’organisation de son voyage. Il semblait également hâtif de ce voyage en sa compagnie… « Au plus vite. » Vu leurs deux personnalités, un séjour de quelques jours ensemble sera sans nul doute ponctué de surprises. Ce qu’elle avait bien cerné d’ailleurs, c’était le regard qu’il posait sur elle. Aucun doute sur le fait qu’elle ne le laissait pas indifférent. Pareil de son côté d’ailleurs. Il fallait être aveugle pour réfuter le fait qu’Evan Campbell n’était pas quelqu’un d’agréable à regarder ou qu’on laissait dormir sur le canapé. Mais quand bien même cette affirmation là, Lennon n’était pas ici ce soir pour cette raison. Tout était strictement professionnel et elle n’était pas du genre à fricoter avec ses collaborateurs. Non, elle ne mangeait pas de ce pain-là. Et même s’ils partaient quelques jours ensemble pour les îles Cook, il ne se passerait rien. Lennon n’était plus la même qu’avant, depuis sa rupture pour être plus précise. Elle n’était plus aussi ouverte à une relation qu’elle soit sérieuse ou plus frivole. Elle était de plus en plus fermée à l’idée de faire enter un homme dans sa vie désormais, quelque soit la nature de leur relation. De toutes façons, elle n’en avait pas le temps. Elle n’avait pas de créneau dans son agenda pour s’adonner aux plaisirs de la chair ou pour se prendre la tête pour une homme qui la faisait souffrir. Plus loin étaient les hommes d’elle, mieux elle se portait. L’amour et les relations n’apportaient que leurs lots de problèmes au final, et Lennon vivait très bien sans. Enfin, même si parfois se sentir aimée dans les bras d’un homme qui ne voyait que par elle lui manquait parfois. Elle voulait aimer et être aimée en retour sans les aspects négatifs d’une relation. Mais comme l’un ne venait pas sans l’autre, elle rayait son envie de relation de sa liste et se concentrait sur ce qui ne la trahira jamais, son boulot.

Sa tête posée sur sa main, le regard attentif, elle écoutait silencieuse tout ce qu’Evan avait à lui dire. Ce dîner avait pris mille et une direction, toutes aussi surprenantes pour Lennon, qui souriait désormais. Elle n’aurait jamais pensé que cette soirée aurait pu prendre une tournure étonnamment agréable. Ils ne s’étaient pas seulement concentrés sur le travail mais avaient évoqué des sujets diverses. Elle qui s’était montrée réticente au départ à son égard, elle qui l’avait trouvé si arrogant (il l’était toujours autant) mais pour au final découvrir une autre facette de lui. La jeune femme avait l’impression qu’Evan souhaitait lui faire découvrir une autre part de lui. Il devait sentir le mépris qu’elle avait exprimé cet après-midi et son souhait ce soir semblerait bien de lui prouver qu’elle avait peut-être tort de juger à la première impression et de lui donner une chance. Mais une chance pourquoi ? Pour lui prouver qu’il n’était pas si imbu de sa personne que ça ? Qu’il en valait peut-être la peine et que collaborer avec lui ne serait pas si barbant que ça ? S’ils avaient autant de discussions intéressantes que ce soir, Lennon signait tout de suite en fermant les yeux. Pourtant, rares sont les personnes avec qui elle pouvait se montrer patiente ou encore, amicale. Oui amicale. Parce que Lennon était une sauvage, une peste. Elle infectait de son venin de méchanceté toute personne qui pouvaient l’agacer. Elle ignorait ceux qu’elle trouvait inutiles et ne perdait pas de temps avec ceux qui ne dégageaient aucun intérêt. Le cercle des personnes réussissants à titiller la curiosité de la jeune femme était restreint. Au moins, ces personnes là pouvaient être sûres que la facette amicale de la jeune femme était sincère et qu’ils n’avaient aucun soucis à se faire quant à ses intentions. C’était juste que Lennon se protégeait derrière cette carapace de femme exécrable et acharnée du travail. Elle ne montrait qu’un autre visage de Lennon a très peu de personne. Evan pouvait en observer un ce soir, celui de Lennon qui était vraiment intéressée par ses dires et qui ne feignait pas l’intérêt. Il avait réussi à capter son attention avec ses histoires de croyances et c’était un bon point pour lui. Elle hochait la tête, car c’était tout ce qu’elle pensait. Inutile d’en dire plus, il avait résumé sa pensée. Mais elle prit la parole pour confirmer son propos. « Nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans l’océan de l’histoire du monde. Un simple paragraphe dans l’écriture du livre de l’évolution de l’univers. La Terre se remettra plus rapidement que prévu de notre empreinte néfaste. Elle est forte et elle fait preuve de résilience. Elle a toujours vécu sans nous, et nous sommes particulièrement égoïstes de penser que nous sommes indispensables à la mise en place d’un nouveau système sociétale. Si on lui cause encore du tort, elle nous éjectera le plus rapidement possible et d’une façon radicale. Je pense à une catastrophe naturelle par exemple. Ou alors, elle n’aura même pas besoin de se salir les mains puisque nous sommes assez bêtes pour nous entretuer même. Bref, tout cela pour dire que tous les dogmes que nous avons érigé, tous les concepts que nous avons crée, toutes les lois écrites et tout ce qui fondent notre pensée sont justement totalement nuls. Ce n’est que superficiel et futile. En un claquement de doigt, tout ce qui fait sens pour nous peut disparaître. Alors que la terre, l’eau, la nature seront toujours là, encrés à l’essence même de la planète. Car c’est ça l’essentiel, c’est ça qui fait sens. C’est ça qui nous permet de vivre chaque jour. Et quand on partira, il ne restera que le fruit de la Terre. Comme si nous n’avions jamais existé. » Elle haussa les épaules. Ils étaient dans leur bulle, elle en avait l’impression. Les conversations des autres tables à côté de la leur semblaient à mille lieux de la leur. « Donnez-moi l’adresse, que je prévois un vol d’urgence en cette destination au cas où le monde décide de mal tourner ! » Dit-elle avant de boire une gorgée de son vin après avoir autant parler. Ce n’était pas la meilleure façon de s’hydrater, mais sans nul doute la meilleure façon de se détendre. Elle maîtrisait quand même sa consommation, elle buvait juste assez pour avoir les jambes légères et le visage pour contracté par le stress de ses journées chargées. À savoir s’il était sérieux ou pas. En tout cas, ça ne l’étonnerait pas. Beaucoup de documentaires faisaient état de personne qui ont un discours tourné vers la fin du monde et qui construisait des panics rooms ou des chambres souterraines. D’autres personnes portaient un discours différents sur la fin du monde qui était plus du rang de la collapsologie. Ils étudient les différents risques qui peuvent entraîner un effondrement de la société actuelle traînée par la production et la civilisation industrielle qui laissera place à un nouveau système sociétal basé sur de nouveaux principes et un rouage tout neuf.

Elle laissa échapper un rire franc lorsqu’elle lui en demanda plus sur cette fameuse secte aux pratiques particulières. Lennon n’était pas croyante et n’était pas très positive au sujet des sectes. Après, chacun était libre de croire en ce qu’il souhaitait et faire ce qui lui chantait. Mais on pouvait tenter de la convaincre autant qu’on le voulait, Lennon avait son avis ferme sur la question et ne changerait pas d’avis. « J’ai pas besoin d’être rassurée, vous savez. Si c’est votre truc de connaître votre avenir de cette façon-là, libre à vous ! On ne peut pas être tous du même avis concernant ce genre de choses, et je ne peux pas vous permettre de juger vos pratiques et vos préférences. » Elle disait ça mais s’il avait vraiment décidé de payer pour faire partie de cette secte afin de connaître son futur à travers la ligne de vie de son pied, elle se serait sérieusement méfier du personnage. « À part ça, ce voyage au Japon devait être enrichissant, c’est un beau pays. » Elle n’avait seulement vu que des photos, mais les temples de Kyoto et les daims sacrés de Nara promettaient un voyage culturellement et spirituellement unique. Un pays qui faisait partie de sa liste de pays à visiter. Une liste qu’elle tient depuis de nombreuses années désormais et dont aucune case n’était cochée parce qu’elle avait passé une grande partie de sa vie à travailler comme une acharnée pour réussir. Elle ne regrettait pas son choix mais si elle devait revivre les choses, elle les ferait autrement et prendrait plus de temps pour ses rêves et pour elle. « Même si la solution de devenir des robots afin de créer une paix théorique dans le monde, je suis sûre que cette paix serait de courte durée. Parce que la vie reprend toujours son cours, et il est fait de chaos. Regardez bien dans le passé, la paix absolue n’existe pas. Et pour avoir la paix sur Terre, je pense qu’il faut qu’elle cohabite avec la guerre. L’un sans l’autre n’existe pas et je suis persuadée que si la planète était peuplée de robot pacifiste, l’un d’entre eux développerait une conscience supérieure et créerait un groupuscule pour prendre le contrôle. Je vous suis sur un point donc, il fat accepter la diversité de ce monde, la présence du bien et du mal, car c’est ça qui nous a formé. Il n’y a pas d’ombre sans lumière, de mort sans vie. On ne peut pas aspirer à un monde sans guerre et sans violences. Je pense qu’il faut simplement se contenter d’un juste milieu. D’un monde avec ses avantages et ses inconvénients comme d’une personne avec ses qualités et ses défauts. La perfection n’existe pas et ça vaut pour tout. Je ne sais pas si je suis très claire… » Dit-elle en se mordillant la lèvre. Elle ne put retenir un sourire d’ailleurs, cet échange avec Evan avait été plus que plaisant et elle rentrera sans doute chez elle ce soir surprise de l’éventail de sujets que l’homme d’affaires maîtrisait en dehors de son domaine professionnel.

Lennon sentait bien qu’il n’appréciait pas totalement le fait qu’une femme puisse prendre le contrôle ses décisions, même lorsqu’il s’agissait de choix minimes, comme le choix d’un dessert lors d’un dîner. Elle joua les innocentes en avançant qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de choisir à sa place. Alors que c’était pleinement conscient. Lennon se plaisait à lui couper l’herbe sous le pied et de prendre les décisions à sa place. C’était son restaurant de prédilection, ses plats préférés. Elle se devait de les faire goûter à Evan et de le convaincre qu’elle avait du goût pour les bonnes choses. Elle n’avait pas peur de s’imposer, elle n’avait aucun scrupules d’ailleurs. Mais pas la peine de s’offusquer de son manque de retenu. Il s’agissait seulement d’un dessert, pas d’un appartement. « Très bien. J'accepte mais soyons d'accords sur une chose. Si je n'apprécie pas le dessert, je vous laisse régler l’addition. » Elle pouffa de rire, l’air fier sur le visage. « Ne croyez pas que je prend vos propos comme un inconvénient. Je travaille tout autant que vous et régler une addition ne me fait pas du tout peur. » C’était sa façon à elle de lui dire qu’elle était indépendante et qu’elle n’était pas simplement une femme à qui on payait un restaurant et à qui régler l’addition était une punition. Elle avait son argent, elle n’était pas à plaindre. « C’est vrai que j’ai connu pire, mais j’ai connu mieux. » Elle s’amusait à faire la difficile, alors que sincèrement, on ne lui proposait pas des voyages gratuits tous les quatre matins. Les desserts arrivèrent au moment où Evan se décida à la complimenter à travers « l’agréable soirée » qu’ils avaient passé, et heureusement pour Lennon car elle pouvait poser son regard sur son dessert et non regarder hier, car flattée des propos d’Evan. La Lennon du quotidien aurait répondu que tous les hommes disaient ça d’elle et qu’elle avait l’habitude d’entendre ce genre de choses mais elle se décida à être moins vantardes et à faire preuve de sincérité (avec parcimonie, bien évidemment, parce que ça lui arrachait la gorge). « Je ne pense pas que ce sera le dernier puisque, nous partons prochainement pour les îles Cook. Et j’espère que ce séjour se déroulera tout aussi agréablement que cette soirée. » Elle ne sous-entendait rien dans son propos, mais elle espérait que leur séjour soit rythmé par ces mêmes discussions intéressantes où ils s’amuseraient à refaire le monde et à débattre cette fois-ci sur des sujets plus profonds. « Je gagne toujours. » Il fallait savoir que Lennon avait pour binôme une cheffe qui opérait dans un restaurant réputer de Spring Hill et qu’elle avait grâce à elle, un palet raffiné et gourmet. Elle avait l’habitude maintenant de se délecter des bonnes choses, dont cette fameuse crema di fragola qui était exceptionnelle. Sans hésiter, elle attaqua son dessert de sa cuillère et l’apporta à sa bouche. La crème mascarpone avait toujours le même goût, et le cuisinier n’avait pas intérêt à changer la recette. « Que comptez-vous faire après ce dîner Lennon ? Je vous rassure, je ne compte pas vous déranger plus longtemps. Ce n'est qu'une simple curiosité. » Elle posa sa cuillère avant de remplir son verre qui était presque vide et celui d’Evan aussi. Il fallait bien finir la bouteille avant de quitter cette table non ? « Et bien, je ne pense pas dormir de si tôt. À vrai dire à force de travailler tard, j’ai adopté un rythme de sommeil particulier. Je me couche aux environs de trois heures du matin parce que je regarde mes mails, je vérifie minutieusement les devis que je dois envoyer les lendemain. Le soir c’est plutôt des vérifications que je fais, pour être sûre que tout est organisé pour demain. Et vous ? Vous avez quelque chose de prévu pour la suite de votre soirée ? Une jeune femme qui vous attend ? » Il avait sans doute prévu de rejoindre une femme pour les « plaisirs de courtes durées. » Un homme comme lui devait avoir plusieurs courtisanes qui l’attendaient sagement dans un lit. Elle lui avait posé la question par curiosité, parce que même si son mariage battait de l’aile, elle était persuadée du fait que du côté ses occupations personnelles, il était bien entouré.

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Message(#) Sujet: Re: [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! EmptySam 19 Sep - 5:20


La soirée ayant prit une tournure des plus surprenantes, et bien que cela fut l’un des souhaits de l’homme d’affaires, Evan ne put cacher son entière satisfaction. Les traits se dessinant sur son visage en disait long sur le plaisir que cela lui avait procuré, d’autant plus lorsqu’il put enfin imaginer poursuivre ces échanges dans un futur proche, dans un cadre idyllique. Mais outre le sujet du travail, les deux individus avaient réussi assez naturellement à franchir cette barrière du simple rendez-vous professionnel afin d’aborder d’autres sujets de conversations, parfois légers et parfois profonds sans toutefois transformer ce tête-à-tête en rencards ou autres fantaisies du genre. Un constat était clair : Lennon faisait partie de ces femmes cultivées et capables d’aligner plus de trois mots sur des thèmes divers et variés. Leurs échanges sur l’histoire du monde et la place de l’être humain était définitivement un sujet sur lequel ils s’accordaient. Bien qu’un brin pessimiste en apparence, cela demeurait néanmoins, particulièrement pour Evan, une manière de relativiser tous les problèmes qu’il pouvait rencontrer quotidiennement. C’était d’ailleurs en développant cet état d’esprit qu’Evan était devenu, peu à peu, cet homme si confiant à qui presque tout réussissait.

Le vin coulait à flot, les deux se laissant porter par l’ambiance de la soirée. La discussion se poursuivait ensuite sur le sujet des croyances et des sectes avec Evan qui prit plaisir à raconter l’une de ses nombreuses histoires de voyage, légèrement tordue. Il était souvent très rare de s’y ennuyer, surtout en sortant des sentiers battus.
"Tout voyage devient intéressant à partir du moment que nous ne nous efforçons à suivre un programme touristique prédéfini" Qu’il s’agisse du Japon ou de n’importe quel autre pays, Evan s’était toujours arrangé pour vivre des expériences inédites et imprévues. Il était vrai que cela lui avait valu un certain nombre de galères en se retrouvant dans des situations parfois délicates, mais ceux-ci sont également devenus ses meilleurs souvenirs. Que serait-ce la vie sans quelques émotions fortes ? C’était d’ailleurs ce qu’il lui manquait le plus, ces émotions et sensations fortes. Cela faisait désormais plusieurs mois qu’il se consacrait essentiellement à son travail. Il savait qu’il retrouverait du temps libre tôt ou tard mais implanter sa société en Australie requiert son investissement total. Cela avait été différent aux Etats-Unis où il reprenait simplement les affaires de son père.

Par la suite, lorsqu’elle lui répondit à propos de la paix dans le monde et de cette impossibilité intrinsèque à la nature humaine d’atteindre une telle utopie, Evan approuvait les dires de la jeune femme. Il était assez surprenant de voir à quel point ils semblaient tout deux s’accorder sur ce type d’interrogations.
"Vous êtes parfaitement claire et parfaitement éclairée même, dirais-je. Il m’est très agréable d’entendre un discours rempli de bon sens. Il est important de savoir prendre du recul sur ces sujets fondamentaux et prendre conscience de ce qui est et sera toujours bien que rien ne nous empêche de fantasmer à l’idée de vivre dans un monde meilleur." Bien que cela pouvait paraître un brin pessimiste, cela ne l’était pas du tout. Lennon et Evan avaient juste une vision réaliste de l’être humain et de son environnement. Alors qu’Evan offrit un nouveau grand sourire à sa future collaboratrice, il reprit une nouvelle gorgée de vin.

Il était désormais l’heure du dessert et alors qu’Evan n’eut le choix de celui-ci, il accepta, feignant très légèrement un agacement inexistant. C’était même plutôt drôle et sa réaction demeurait alors sur le même ton, suggérant notamment à Lennon qu’il lui laisserait régler la note. « Ne croyez pas que je prends vos propos comme un inconvénient. Je travaille tout autant que vous et régler une addition ne me fait pas du tout peur. » Il riait à nouveau suite à cette remarque. Il était assez évident que Lennon n’était pas le genre de femme à se faire entretenir et à profiter de la moindre occasion pour gratter quelques sous. Et il était vrai qu’elle travaillait tout autant que lui, peut-être même plus. Son travail semblait représenter tellement d’importance pour elle. Mais qu’en était-il de la soirée ? Comment l’avait-elle vécue ? Evan ne put s’empêcher de lui faire part de son ressenti, espérant au fond de lui qu’il en avait été de même pour la brune. « Je ne pense pas que ce sera le dernier puisque, nous partons prochainement pour les îles Cook. Et j’espère que ce séjour se déroulera tout aussi agréablement que cette soirée. » Il n’avait rien besoin d’ajouter si ce n’est qu’afficher son regard satisfait, non dissimulée, renvoyant dans le même temps ce même désir de passer d’autres agréables soirées en sa compagnie. Pour en revenir au sujet du dessert, les premières bouchées de l’homme d’affaires l’obligèrent à admettre que cela avait été un excellent choix. Semblant amusée, Lennon n’était pas peu fière de cette petite victoire.
Alors qu’ils dégustaient tout deux cette fameuse crème, Evan gardait sa curiosité intacte au sujet de sa nouvelle partenaire. C’était pourquoi il s’était intéressé à son programme nocturne, qui paraissait très sérieux. « Et bien, je ne pense pas dormir de si tôt. À vrai dire à force de travailler tard, j’ai adopté un rythme de sommeil particulier. Je me couche aux environs de trois heures du matin parce que je regarde mes mails, je vérifie minutieusement les devis que je dois envoyer les lendemain. Le soir c’est plutôt des vérifications que je fais, pour être sûre que tout est organisé pour demain. Et vous ? Vous avez quelque chose de prévu pour la suite de votre soirée ? Une jeune femme qui vous attend ? » Bien qu’amusé, la supposition était quelque peu déstabilisante. Était-ce vraiment ce qu’il dégageait auprès de la gente féminine ? Un collectionneur de femmes ? Même si elle n’avait pas tout à fait tort, étant donné qu’il était vrai que cela pouvait arriver de temps à autre, Evan savait également faire preuve de retenue et était même en mesure de se refuser à une femme, aussi charmante soit-elle.
"Lennon, j’imaginais vos soirées légèrement plus fantasques. N’oubliez pas de vivre surtout. Il est important de maintenir un équilibre de vie sain. Pensez à embaucher une assistante pour la vérification de vos devis." Il comprenait plus que quiconque le besoin de tout contrôler, ce qui requérait de nombreuses heures de travail, mais il était également indispensable de s’aérer l’esprit. Déléguer était une mission délicate mais définitivement essentielle pour parvenir à maintenir une vie saine. Bien, il lui avait dit avec ton légèrement humoristique mais le fond de sa pensée demeurait néanmoins réel et véridique, tout au moins de son point de vue. "Et en ce qui me concerne, pourquoi aurais-je besoin d’une femme ? Ce dîner s’est avéré suffisant pour satisfaire ma soirée. Et si c’était là votre manière de vous porter volontaire, sachez que je ne couche jamais le premier soir." Bien qu’il essayait de garder tant bien que mal son sérieux pendant quelques secondes, il se mit ensuite à rire, affichant très clairement ses propos comme étant une plaisanterie. À dire vrai, il n’avait évidemment aucun principe de cette nature. Sa seule règle, outre des atouts physiques indéniables, était finalement de parvenir à établir une connexion intellectuelle avec la personne. Aussi bizarre soit-il, il lui était difficile, voire impossible, de passer une nuit avec une idiote bien que cela lui était arrivé plusieurs fois dans le passé.

Même si le programme nocturne de la décoratrice d’intérieur semblait des plus ennuyants, elle savait malgré tout décompresser, preuve en était tant elle n’hésitait pas à descendre cette bouteille de vin jusqu’à la toute dernière goutte. Le dessert quasiment terminé, Evan entama ensuite son dernier verre, regard fixé en direction de Lennon.
"Note pour moi-même : ne pas lésiner sur le nombre de bouteilles de vin lors de notre prochaine escapade." La fin de ce dîner approchait avec le sentiment d’avoir passé un moment agréable. Et bien qu’il semblait très friand de ce genre de tête-à-tête, les dîners en charmante compagnie se faisaient assez rares ces derniers temps. Il avait bien évidemment eu l’opportunité de passer quelques soirées avec Savannah mais aux issues, le plus souvent, assez négatives. Cela dit, il enchaîner les déjeuners et dîners d’affaires, avec des cinquantenaires, barbus et tout aussi avide de réussite que lui. Par conséquent, cette soirée s’apparente à un véritable bol d’air frais. "J’ai un petit conseil pour vous, entre acharnés du travail.. Cette nuit, changez vos plans." Il la regardait avec un regard soudainement sérieux tout en reprenant son verre afin d’en boire les dernières gouttes. "En rentrant chez vous, pensez simplement à moi.." Il s’interrompit volontairement l’espace de quelques secondes. C'était la méthode Campbell, entrecouper ses discours pour mieux intriguer. "Enfin, plutôt à ce que je vais vous dire." Il s’interrompit à nouveau pour se verser, cette fois-ci, un grand verre d’eau. "Donc je disais, en rentrant chez vous.. Faites-vous couler un bain, mettez de la musique relaxante et détendez-vous. Bien que ça n’égale pas le fait de passer une nuit allongée sur une plage en regardant le ciel étoilé, c’est une bonne méthode pour reprendre ses esprits et même avoir ses meilleures idées." Evan avait toujours eu besoin de ça pour maintenir son rythme de vie et continuer à être productif dans ce monde impitoyable de la finance. Il but ensuite son grand verre d’eau d’une traite. "Normalement, un magicien ne révèle jamais ses secrets mais… Vous l’avez mérité. Après tout, vous avez été de très bon conseil. C’est sûrement grâce à vous que j’ai bien mangé ce soir." Il souriait une nouvelle fois, terminant son petit discours sur un ton léger. Il était évident que ce petit secret n’était pas une grande révélation ni un grand conseil pour la décoratrice d’intérieur mais peut-être y penserait-elle malgré tout avant de se jeter corps et âmes sur son ordinateur pour vérifier ses devis ?

@Lennon Warner Désolé pour cet énorme retard [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! 893420793 [Lennon] Collaborer, c'est bien.. Se connaître, c'est mieux ! 893420793
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