AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

 keep me in a daydream (jesse)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
keep me in a daydream (jesse) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
keep me in a daydream (jesse) 7f4d559a8db34145718f4e45013222d4ec819373
POSTS : 23399 POINTS : 130

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (06)millieginny #114james #18gabrielleshiloh › cesar #9


keep me in a daydream (jesse) A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

keep me in a daydream (jesse) Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

keep me in a daydream (jesse) 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

keep me in a daydream (jesse) 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : keep me in a daydream (jesse) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

keep me in a daydream (jesse) Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4

AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyMer 12 Aoû 2020 - 20:01


Je n’ai pas l’habitude de me rendre à l’hôpital sans que ce ne soit pour me soigner moi même. Je rechigne déjà à venir quand il s’agit de mes propres blessures, à vrai dire, et le fait que je me déplace pour rendre visite à quelqu’un est d’autant plus rare. Les personnes ayant eu le droit à mes blagues de merde et mes questions à la con entre quatre murs désinfectés à la javel se comptent sur les doigts d’une main. A l’accueil, j’écorche son nom de famille en le faisant exprès un bon millier de fois, échangeant comme bon me semble l’ordre des lettres que je connais pourtant par coeur. La secrétaire me déteste et moi tout autant, même si je pense qu’elle gagne ce duel de haine au moment où je mime soudainement me souvenir le numéro de chambre que Lana m’avait donné, l’aile avec. Elle avait l’air différente au téléphone mais je ne m’en suis pas préoccupé parce que justement je ne me préoccupe que de bien trop peu de choses dans la vie, surtout en ce moment alors qu’avec Ginny on essaye toujours d’être un couple caché du reste du monde. Après tout, si problème il y a, cela ne doit concerner qu’elle et Jesse et ma curiosité morbide a ses limites.

Je me présente à la porte et l’ouvre sans toquer, la confiance dégoulinant de chacun de mes pores. Lana ne s’est pas éternisée ni sur les causes de l’accident ni même sur ses blessures et finalement je ne sais même pas pourquoi elle a cru nécessaire de m'appeler quand, de toute façon, j’anticipe déjà qu’il sorte dans une paire d’heures et que tout ne soit rapidement qu’un mauvais souvenir dont on parlera bientôt en rigolant. Il n’a pas une aussi bonne mine que je le pensais mais semble bien loin de l’agonie. Un plâtre, un visage contusionné et surtout des câbles reliés à son corps et des machines affichant ses constantes vitales en même temps qu’une poche (du sucre et de l’eau, sans doute, j’y connais rien moi) reliée au dos de sa main. C’est le même schéma qui se présente à mes yeux à chaque fois qu’il s’agit d’aller à l’hôpital mais pour une fois je suis bien heureux de ne pas être celui qui a joué au con. “Lana m’a dit que t’avais voulu tenter de prouver que t’avais toujours vingt ans avec ta voiture.” Elle m’a dit qu’il avait déconné en voiture, elle m’a dit qu’il était stupide (moins délicatement, à vrai dire) et j’ai cru discerner un rire dans son sanglot - puisqu’elle n’aurait jamais pleuré pour si peu, elle est trop fière et trop forte.

J’ai cru voir ce que je voulais voir tout comme j’ai entendu que ce que je voulais entendre, la voilà la seule et unique vérité que je refuse justement d’accepter. J’esquisse un sourire à Jesse, le vingtenaire revisité, avant de faire quelques pas de plus en sa direction pour lui tendre ce que j’ai acheté à la boutique de l’hôpital avec le plus grand soin. “Je t’ai ramené des sudoku et des mots croisés pour te remettre les idées en place.” Y’avait des trucs bien plus cools que j’ai pensé lui acheter mais ce cadeau là est ma leçon de morale à moi pour l’inciter à se calmer. On ne peut pas être deux à jouer avec le feu, ça ne marche pas comme ça, et il hérite du rôle du vieux con parce qu’il est le plus vieux. Les choses sont aussi simples que ça et mon sourire aussi stupide que franc tente d’appuyer mes paroles qui le sont tout autant. “La prochaine fois je te ramène un pull tricoté maison qui gratte.” Ma façon à moi de lui dire de se calmer et de lui faire la morale sans que ce soit chiant pour nous deux. Je ne veux pas jouer le rôle du rabat joie tout comme je ne veux pas avoir à lui rendre visite à l’hôpital plus régulièrement qu’une fois dans une vie. Ce n’est pas lui, ça, et j’aurais dû le savoir. “Allez, raconte moi tes exploits Schumacher.” Je prends une chaise pour venir me poser près de lui, bien décidé à ce que le temps passe plus rapidement en ma présence.

@jesse gibson keep me in a daydream (jesse) 893420793











keep me in a daydream (jesse) 1542980520 :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyLun 17 Aoû 2020 - 13:45


Lorsqu’il ouvre les yeux sur la chambre de l’hôpital aux murs couleur pastel et accablé par la lumière blafarde, il étouffe, il agonise. Il a beau être sous sédatifs, la douleur qu’il ressent ne peut être apaisée par un quelconque opiacé ou de la morphine. Ses blessures physiques, il s’en contrefout. Il agonise, pas pour un vulgaire plâtre à la cheville, ni pour des contusions. Il a l’âme en perdition et il voudrait ne plus faire partie de ce monde. Les flashs reviennent en boucle, comme une vieille rengaine. La voiture dont il perd le contrôle, sa fille, sa détresse. C’est trop tard. Il entend encore les mots des secouristes : ‘heure du décès : 2h16.’ Ce n’était pas un cauchemar, sa fille n’était plus. Il avait envie de s’arracher tous ses fils qui le maintenaient en vie, il jette un regard à la fenêtre. Elle est bien trop petite pour qu’un grand gaillard comme lui puisse s’évader par là et faire le grand saut pour la rejoindre. Lana n’est pas là. Il lui a semblé l’apercevoir alors qu’on le transportait en salle d’opération, mais tout était flou, sa tête tanguait tellement qu’il avait pu la fabuler. Ou alors, elle n’était pas là parce qu’elle savait. Il ne savait même pas comment lui expliquer qu’ils en soient arrivés là. Il lui avait juste signalé qu’il lui ramènerait Ava quand tous deux s’étaient rendu compte qu’elle avait quitté le domicile familial pour sortir alors qu’ils le le lui avaient interdit. Elle n’avait pas encore seize ans, elle était dans la fleur de l’âge et elle ne les célèbrerait jamais. Les constantes de Jesse partent en vrille, il tremble, l’émotion s’empare de lui, il ventile, il voudrait que tout s’arrête. Une infirmière arrive, elle semble demander qu’on lui remplace la poche de calmants ou qu’on augmente la dose ; il est incapable de savoir, parce qu’il est seulement focalisé sur le souvenir du visage de sa fille et il quémande tout en sachant que c’est stupide : « Où est ma fille ? Je veux voir ma fille s’il vous plait. » On lui explique que c’est impossible, qu’il pourrait la voir plus tard. A la morgue. Macabre réalité qui lui fait perdre le fil, et pressuré par la fatigue, l’écrivain sombre à nouveau.

Il se réveille une fois de plus, des heures ou des minutes plus tard, mais les poignards plantés dans son cœur le détruisent à petit feu. Un plat de ratatouille est posé sur la petite table à ses côtés. Il ne compte pas y toucher. Sous l’emprise des médicaments, il se sent vide, plus rien n’a de sens, ni d’attrait. La porte s’ouvre et c’est Auden qui fait son entrée dans la pièce. A peine Gibson pose les yeux sur lui qu’il les détourne immédiatement. Comment a-t-il su ? Lana. Evidemment. Il a l’air bien trop guilleret pour savoir qu’Ava n’a pas survécu au crash. Jesse l’ignore passablement. Ses mots n’ont pas l’effet escompté. Il se demande comment ma femme a pu lui raconter de telles balivernes. Ca le met hors de lui, parce qu’il culpabilise et qu’il va confronter le monde à l’écroulement du sien. Il sait à peine comment réagir. Tout ce qu’il voulait, c’était serrer sa fille dans ses bras et qu’elle ouvre à nouveau les yeux, qu’elle lui dise que ce n’était pas grave, et qu’elle était en vie, c’était tout ce qui comptait. Il se berçait d’illusions. Alors qu’Auden lui tend des distractions pour occuper son séjour à l’hôpital, Jesse ose regarder son ami avant d’hausser les épaules et de balbutier un pauvre : « Merci. » Son visage se ferme. Il n’arrive plus à réfléchir. Auden s’efforce semblerait-il de le rassurer, parce qu’il croit véritablement que Jesse a eu un accident sans gravité et que le cours de la vie va reprendre, mais rien ne sera jamais plus pareil. Comment lui annoncer la nouvelle ? L’écrivain n’a pas envie de rire mais de pleurer et pourtant, il s’efforce de rester digne, comprenant qu’Auden ne peut pas saisir son comportement sans être au courant. Il ne peut lui en vouloir de tenter de le soutenir à sa manière. Il a fait le déplacement, mais Gibson n’a vraiment pas la capacité de lui répondre avec reconnaissance. Schumacher qu’il l’appelle. Pour être un fan de Formule 1, il aurait pu être flatté, mais inévitablement l’état de Schumacher lui rappelle sa fille qui n’est pas dans un état végétatif mais dont la vie s’est évaporée. L’écrivain ne peut s’en empêcher, une larme coule sur sa joue et il se laisse retomber sur le coussin peu confortable de l’hôpital. Auden si proche, qui doit se demander ce qui se passe, il prend une profonde inspiration et il demande accablé par la détresse : « Que t’a raconté Lana ? » Il déglutit, il ne sait même pas par où commencer. « Ava a fait le mur la nuit dernière… On était inquiets, alors j’ai localisé son téléphone et je suis allé la chercher à l’extérieur de Brisbane… » Il a l’impression de vivre la scène à nouveau au fur et à mesure qu’il raconte. « Elle n’était pas contente que je débarque, je l’ai ramenée de force dans la voiture, on s’est disputés. » Il serre le poing sur la barre du lit qu’il agrippe fortement, son visage se tord dans une grimace, submergé par les émotions. « Elle a insinué que j’étais aussi peu capable de me mettre en colère que de procréer. Je ne sais pas où elle est allée chercher ce genre d’informations… Mais ça a suffi pour détourner les yeux de la route… » Il reprend une forte inspiration, étranglant un sanglot, se mordant la lèvre pour ne pas craquer de nouveau : « Je lui ai dit que c’était tant mieux car j’aurais honte d’avoir une fille comme elle et… » Il ne peut plus poursuivre son récit. Face à la douleur, il se met à pleurer, cachant son visage dans une de ses mains. A raconter ce passage déterminant de sa vie, il réalisait qu’il n’était qu’un pauvre homme qui n’avait pas su contrôler le pouvoir des mots et qui en avait payé le prix immédiat.


@auden williams keep me in a daydream (jesse) 2541781956
Revenir en haut Aller en bas
Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
keep me in a daydream (jesse) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
keep me in a daydream (jesse) 7f4d559a8db34145718f4e45013222d4ec819373
POSTS : 23399 POINTS : 130

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (06)millieginny #114james #18gabrielleshiloh › cesar #9


keep me in a daydream (jesse) A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

keep me in a daydream (jesse) Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

keep me in a daydream (jesse) 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

keep me in a daydream (jesse) 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : keep me in a daydream (jesse) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

keep me in a daydream (jesse) Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4

AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyJeu 20 Aoû 2020 - 5:41


D’habitude, je suis toujours le con qui prononce le mot de trop et fait chavirer l’ambiance de la soirée. Si aujourd’hui ne semble pas déroger à la règle, je n’étais pourtant pas préparé à la scène d’un Jesse se retournant dans son lit pour laisser couler une larme silencieuse. Cette vue me contracte le coeur alors que je n’y comprends rien et tente de savoir où est ce que j’ai pu merder, entre les sudoku et mots croisés. Mes doigts se serrent autour des accoudoirs de la chaise que je maltraite sans même m’en vouloir. Aucun mot ne me vient à l’esprit alors pour ce qu’il en est de prononcer une phrase rassurante, une seule, nous en sommes plus loin encore. Je n’ai pas pour habitude de voir mes amis pleurer, ce n’est pas ce que nous faisons entre nous alors que d’usuelle tout se résume bien plus à des piques et autres moqueries d’adolescents qui ont oublié de grandir. « Que t’a raconté Lana ? » Je déglutis, étonné que la conversation soit axée au sujet de sa femme. Il est rare pour nous de parler d’elle puisqu’il a su apprendre au fil des années que c’est tout simplement difficile pour moi de parler de relations conjugales - qu’elles soient miennes ou celles d’une tierce personne. Je suis le genre de personne qui souffre en silence, certes, mais refuse aussi à ses proches d’accéder au bonheur. Quelle ironie. “Seulement ce que je viens de te dire. Pourquoi ?” La première phrase est prononcée en hâte puisqu’elle n’a finalement que peu d’importance. La seconde, par contre, je m’attarde sur chaque syllabe avec un intérêt nouveau.

Et ainsi il se lancer dans le récit d’une nuit plus tôt, récit que j’aurais égoïstement préféré ne jamais avoir à entendre de toute mon existence. J’aurais préféré vivre dans le déni et me contenter d’une bulle de fausse perfection. Ça aurait été très bien ainsi. « Ava a fait le mur la nuit dernière… On était inquiets, alors j’ai localisé son téléphone et je suis allé la chercher à l’extérieur de Brisbane… » De sa femme il passe à sa fille et la transition est horrible tellement elle me brûle le coeur et le comprime. Je fronce les sourcils, refusant par avance tout ce qu’il pourrait me dire, espérant qu’il ne se soit pas contenté d’un simple plâtre. « Elle n’était pas contente que je débarque, je l’ai ramenée de force dans la voiture, on s’est disputés. » Ses larmes ne me font plus rien, son visage criant de douleur non plus. Je m’attarde sur ses mots et m’y accroche et, dans mon fort intérieur, le presse d’avancer plus rapidement dans son récit et cesser de se laisser submerger de la sorte. Où est le Jesse que je connais dans tout ça ? « Elle a insinué que j’étais aussi peu capable de me mettre en colère que de procréer. Je ne sais pas où elle est allée chercher ce genre d’informations… Mais ça a suffi pour détourner les yeux de la route… » Et ensuite ? Et ensuite, Jesse ? Et ensuite, putain de merde ? « Je lui ai dit que c’était tant mieux car j’aurais honte d’avoir une fille comme elle et… » Il n’y a pas de suite. Ne reste que lui qui pleure et moi qui enrage dans un siège inconfortable installé dans une chambre trop petite.

A mon tour, je reprends. Son état actuel m’importe peu. Ses émotions ne sont qu’un rempart de plus qu’il dresse entre la vérité et moi mais je ne le laisserai pas faire. “Jesse.” Le ton est froid. Il semble détaché alors qu’il n’en a justement que les airs. Je ne sais pas comment avancer ce genre de choses alors j’improvise à mon tour, certain de vouloir faire au mieux même si pour cela je m’y prends mal. “Où est Ava ?” J’ai eu Lana au téléphone. Lui, il est dans sa chambre d’hôpital. A aucun moment je ne l’ai entendu se plaindre en fond sonore du combiné, à aucun moment je n’ai croisé sa chevelure dans les couloirs de l’hôpital ou une chambre annexe. Et à l’instant, elle devient ma priorité, bien avant mon ami de longue date.











keep me in a daydream (jesse) 1542980520 :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyLun 31 Aoû 2020 - 16:45


Il se demande pourquoi Lana a laissé Auden pénétrer en ces lieux comme il se demande où elle est. Il a bien trop de difficulté à faire face à son ami en cette heure funeste. Il aurait préféré être seul, face à ses pensées macabres, ses regrets, le poids des mots que jamais il ne pourra enlever. Ava s’était endormie pour l’éternité en pensant que son père avait honte d’elle. Et pourtant, s’il devait nommer une seule réussite dans sa vie, c’était elle. Le reste avait instantanément perdu de son attrait. Son monde en couleurs s’était terni pour ne devenir qu’une pâle nuance de gris comme Londres par temps de pluie. Il déteste se montrer sous son pire jour comme s’il n’avait pas le droit d’être faible et vulnérable, l’homme aux multiples prix littéraires. C’est plus fort que lui, il ne veut pas donner de raison aux autres d’avoir pitié pour sa personne. Il n’y a qu’une seule chose qu’il souhaite à l’heure actuelle, qu’Ava ouvre les yeux et lui dise que tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. Mais ça n’en est pas un, sinon sa femme serait à ses côtés, or, elle n’est pas dans la pièce. Le cerveau de l’écrivain bouillonne, son cœur s’emballe et on peut le noter à l’augmentation de ses battements par minute qui montent soudainement en flèche. Est-ce un moyen de le mettre mal à l’aise que de le mettre face à ses responsabilités en annonçant la nouvelle à Auden ? Lana ne doit pas ne mener plus large que lui, après tout, elle n’a même pas pu dire au revoir à sa fille ; Jesse la jalouse presque car au moins, elle n’aurait pas à ressasser ses dernières paroles. « Parce qu’elle ne t’a pas dit la vérité. » Et Jesse avait du mal à comprendre si c’était dû à une trop forte émotion ou si elle avait voulu lui nuire, connaissant l’attachement d’Auden à leur fille unique. Le regard de Gibson est fuyant, il est fatigué, accablé par une réalité plus dramatique que celle qu’il écrit dans ses livres, comme si la fiction dépassait le réel.

Son récit, il n’a aucune saveur, il ne met aucune forme, il ne pense pas aux mots utilisés comme lorsqu’il les couche sur le papier. Il n’est pas d’humeur, il a la tête qui tourne et pourtant, il souhaiterait que ses jambes le portent pour se rendre dans la pièce froide où sa fille est momentanément exposée comme d’autres, sans identité autre que son corps pâle nettoyé de ses blessures. Il ne peut terminer le récit parce que les mots lui crieraient sa nouvelle réalité, celle d’un père orphelin de son enfant. Aucun parent ne devrait avoir à endurer une telle souffrance. A-t-il été si mauvais dans sa vie pour mériter pareille douleur ? Il cherche à retrouver contenance parmi les larmes, les sanglots, la respiration difficile. Jamais il n’a démontré autant d’émotion. Son cœur n’avait jamais saigné avec tant d’abondance et il continuerait de se vider pour l’éternité. L’interpellation d’Auden l’ancre dans la pièce, l’éloignant du visage de sa fille si doux quand il l’a serrée dans ses bras une dernière fois sous un cri de rage inhumain. La question de Williams est trop pertinente pour qu’il n’ait pas compris où il voulait en venir, mais il veut qu’il le formule, il sent qu’une personne de plus le détestera ce soir, mais jamais autant que ce qu’il se hait déjà. Sa princesse aux longs cheveux bruns s’en est allée. Jesse serre avec force la barrière de son lit, se pince les lèvres, cherchant à contrôler son vague à l’âme pour annoncer l’irréparable, l’inacceptable. Il secoue la tête le quarantenaire, inconsolable, n’ayant jamais envisagé qu’un tel drame survienne comme un mur invisible vous prenant par surprise. « Elle a succombé à ses blessures avant que les secours n’arrivent… » Ava était morte. Cette phrase, il était incapable de la prononcer. Elle était beaucoup trop lourde de sens. Pourquoi Lana avait-elle parlé de vulgaire accident de la route alors que c’était une dispute qui l’avait conduit à perdre le contrôle du véhicule ? « Je ne sais pas pourquoi Lana t’a raconté des conneries… » Il l’implore du regard, comme s’il avait besoin de retrouver la personne qu’il avait de plus chère au monde. « Tu pourrais m’amener en bas, en utilisant le fauteuil… J’ai besoin de la voir… » On le lui avait défendu, mais quelle personne aurait l’odieuse envie d’empêcher un père de voir son enfant, même s’il n’était plus réduit qu’à l’état de cadavre sans vie. Mais Jesse semblait dans une autre temporalité, rien de ce qu’il considérait comme légitime ne l’était vraiment et de croire qu’Auden allait bêtement accéder à sa requête était une ineptie.


@auden williams keep me in a daydream (jesse) 2541781956

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
keep me in a daydream (jesse) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
keep me in a daydream (jesse) 7f4d559a8db34145718f4e45013222d4ec819373
POSTS : 23399 POINTS : 130

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (06)millieginny #114james #18gabrielleshiloh › cesar #9


keep me in a daydream (jesse) A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

keep me in a daydream (jesse) Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

keep me in a daydream (jesse) 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

keep me in a daydream (jesse) 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : keep me in a daydream (jesse) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

keep me in a daydream (jesse) Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4

AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyMer 2 Sep 2020 - 23:31


« Parce qu’elle ne t’a pas dit la vérité. » Ma tête se tourne légèrement alors qu’il prononce des mots que je ne voulais pas entendre. Je préfère vivre dans un monde de mensonges plutôt qu’un monde que je n’aime pas et cette entrée en matière ne fait que me confirmer l’idée selon laquelle je vais détester la suite. Quand tout va bien, on en est informé dans la seconde. Quand rien ne va plus, ils cherchent tous leurs mots et ils se perdent dans leur pensée, ils pensent faire une bonne action en rendant l’annonce moins douloureuse à accepter. C’est un leurre, un de plus. « Elle a succombé à ses blessures avant que les secours n’arrivent… » Et la vérité est encore plus horrible à entendre maintenant qu’il a balancé tout son discours de merde et qu’il a fait tout ce cinéma alors que sur cette Terre, il est le seul à être responsable de la mort de sa fille. S’il avait mieux agit, il ne serait pas dans ce lit d’hopital et, plus important encore : elle serait en vie. Absolument tout est de sa faute et il n’a pas le droit d’agir ainsi et de se faire passer pour une malheureuse victime qui a trois égratignures sur son petit corps. Elle est morte avant même d’avoir une chance de vivre.

« Je ne sais pas pourquoi Lana t’a raconté des conneries… » Pour moi la réponse me semble claire et si jamais il voulait que je reproche quoi que ce soit à sa femme plutôt qu’à lui, c’est un échec. Je suis capable de reprocher à la Terre entière tous les maux du monde mais ce soir, je ne lui en reprocherai aucun, pas à elle. “Parce que t’as tué ta fille.” Il parle de succomber, il parler d’accident, il parle de blessures et il pleure. La vérité, c’est qu’il l’a tuée. Elle est morte à cause de sa seule faute et je n’ai pas peur d’énoncer une telle vérité, mes yeux secs lançant des éclairs dans les siens. « Tu pourrais m’amener en bas, en utilisant le fauteuil… J’ai besoin de la voir… » Je suis trop faible pour avoir un rire faux mais il résonne au moins dans mon esprit. La seule chose que je ne cesse de me répéter c’est qu’elle est morte et qu’elle était bien trop jeune pour une telle chose. Mes pensées ne sont tournées que vers elle et jamais vers lui, il peut tenter de ravaler ses larmes et serrer son lit autant qu’il le veut que cela ne m’émeuvra pas. Les coupables n’ont aucun droit à la pitié et il pourra continuer à vivre sa vie alors que tout le monde lui sortira des ‘toutes mes condoléances’ à tout va. Ce que je sais, moi, c’est qu’il aurait dû être le seul à y rester. Ou qu’il aurait dû mourir avec elle. Je me penche à peine sur lui pour appuyer sur le bouton d’appel destiné aux infirmières. Même son parfum me dégoûte aujourd’hui et c’est une raison parmi des milliers d’autres pour lesquelles je me recule de lui pour venir me poser à l’autre bout de la pièce, bras croisés et regard accusateur toujours posé sur lui. “Monsieur Gibson veut se rendre à la morgue.Monsieur Gibson aurait dû être celui dont le corps froid est entreposé dans un sous sol de merde et pourtant je me retiens de faire part de mes pensées à l’infirmière qui s’approche pour l’aider à se lever et se poser sur le fauteuil. Qu’il fasse ce qu’il veut, nos vies se séparent aujourd’hui. “C’est toi qui aurais dû y rester.” Les mots résonnent dans la chambre sans vie - quelle ironie. S’il n’était pas déjà amoché, je me serais moi même chargé de le faire. Il ne mérite rien de bon.

keep me in a daydream (jesse) 893420793











keep me in a daydream (jesse) 1542980520 :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyDim 13 Sep 2020 - 11:44


Jesse sent le regard désapprobateur, voire accusateur de son cadet. Il sent qu’il s’est fait sa propre idée de la situation, et il ne parvient ni à le blâmer, ni à lui en vouloir. Parce qu’il sait qu’Ava ne comptait pas que pour lui. Elle était la douceur incarnée, l’amie de tous, si appréciée qu’il en vient à se demander pourquoi le ciel leur a enlevé la seule lumière dans l’obscurité. Peut-être que l’entité aux cieux voulait récupérer son ange. Mais Jesse ne peut l’accepter. Elle n’est pas montée haut dans le ciel, elle se trouve au sous-sol, dans une pièce aussi froide que l’est son corps sans vie. Il n’est pas de ceux qui veulent se faire plaindre. Il est en vie, s’il pleure, ce n’est pas pour lui, ce n’est pas par douleur physique, c’est qu’il n’a plus aucune raison d’être vivant. Il aurait aimé être mort, et il a des flashs de sa prise en charge, il se souvient avoir répété inlassablement le nom de sa fille, mais c’était déjà trop tard. Comment un père peut-il avoir prononcé des mots aussi immondes que les siens comme dernières paroles ? Jamais il ne se le pardonnerait, comme il porterait toujours l’étiquette du meurtrier de sa fille, que ce soit involontaire ou non. Auden pouvait le mépriser, Gibson se détestait encore plus que ce qu’il pouvait lui faire ressentir sa haine. La mort d’Ava l’accablait davantage que tout ce qu’on pouvait lui dire, de toutes les blessures qu’on pourrait lui infliger par la suite. Il voulait la rejoindre, retrouver son joli minois, lui dire ô combien il avait eu de la chance qu’elle soit sa fille, et surtout lui demander pardon de ne pas avoir été à la hauteur.

Les mots d’Auden, ils ont la force que Jesse a perdu. Ils sont vicieux, ils sont là pour faire mal, pour toucher l’écrivain en plein cœur, il le sait. Mais la réponse que Williams lui fournit, n’est pas la réponse à ce qu’il a avancé. Ce n’est pas la raison pour laquelle Lana a menti. Elle a menti parce qu’elle ne pouvait pas faire face à sa perte, qu’elle voulait se réveiller de ce cauchemar. Auden est plus terre à terre, plus ancré dans la réalité, et il n’y va pas par quatre chemins. Il a raison mine de rien, il est responsable, bien que le formuler ne changera pas la donne. Les yeux bruns du père orphelin de sa fille unique se posent sur celui qu’il apprécie tant et qui l’a toujours subjugué par sa différence, par cette franchise à toute épreuve. Il tente de garder contenance, le quarantenaire, mais même s’il en a conscience, les mots l’étouffent et il se répète inlassablement que tout est de sa faute. « Je voulais simplement la ramener à la maison… » Elle avait désobéi, elle n’avait que quinze ans, l’inquiétude d’un père avait outrepassé le reste, et l’altercation n’était le fruit que d’un manque de communication entre un adulte et une adolescente. Ca leur avait été fatal, jamais plus Ava ne retrouverait les siens, ou du moins pas dans cette vie-là. Le peintre ne semble pas peiné, Jesse a l’intime conviction qu’Auden fait un transfert et s’approprie sa propre destruction, comme si Jesse n’était qu’un criminel qui s’était plu à ôter la vie à l’enfant d’Auden. Pourtant, l’enfant était une Djordjevic, mais il fallait croire qu’Auden était peut-être plus capable que lui de rendre à Ava ce qu’il avait été incapable de faire. Il remettait tout en question, à présent, il n’était plus le père aimant qu’il croyait avoir été. Il n’était qu’une déception. Auden lui fait sentir une haine viscérale, il en est on ne peut plus sûr, de par son langage corporel, il s’éloigne de lui et refuse de le rejoindre à la morgue sans le formuler. Une infirmière arrive et accède à la requête cette fois formulée par Auden, en émettant des doutes sur l’intérêt d’une telle manœuvre face à la faiblesse du grand gaillard de Melbourne. Il ne sait même pas quoi dire au jeune Williams. Ses jambes tremblent alors qu’il s’assoit sur le fauteuil roulant qu’il sait à peine manier. Une fois de plus Auden, le consterné, lance des épées pour détruire l’écrivain. Il se sent trahi, malgré tout. Il ne comprend pas pourquoi il est venu, si c’est pour l’enterrer vivant. « J’aurais voulu que ce soit le cas. » Passant la porte en appuyant sur ses bras pour actionner les roues, il se retourne légèrement et il laisse à Auden le soin de méditer ses propos : « J’espère que tu n’auras jamais à connaitre la perte de ton enfant, encore moins de te sentir responsable de cette perte. Tu crois tout savoir, tu te sens fort. Mais tu ignores tout de la douleur. » Il n’avait pas besoin de ses reproches. Une dernière fois, il le regarde : « J’imagine que tu ne veux pas m’y accompagner. » La déception qu’il ressent n’est rien face au décès de sa fille et si son ami décide de lui tourner le dos dans ces sombres moments, qu’il en soit ainsi. Il n’a plus la force de se battre pour quoi que ce soit.



@auden williams keep me in a daydream (jesse) 2541781956

Revenir en haut Aller en bas
Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
keep me in a daydream (jesse) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
keep me in a daydream (jesse) 7f4d559a8db34145718f4e45013222d4ec819373
POSTS : 23399 POINTS : 130

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (06)millieginny #114james #18gabrielleshiloh › cesar #9


keep me in a daydream (jesse) A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

keep me in a daydream (jesse) Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

keep me in a daydream (jesse) 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

keep me in a daydream (jesse) 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : keep me in a daydream (jesse) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

keep me in a daydream (jesse) Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4

AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptyLun 14 Sep 2020 - 20:45


Il parle de choses qui n’arriveront désormais plus jamais par sa seule faute. « Je voulais simplement la ramener à la maison… » Elle ne rentrera plus jamais chez elle et lui, il a échoué dans le seul objectif qu’il s’était un jour donné. Il était supposé élever son enfant et faire d’elle une femme accomplie alors qu’il lui a coupé l’herbe sous les pieds, détruisant sa vie. Il a fait tout l’inverse de ce qu’il était supposé et je me moque de savoir ce qu’il a tenté de faire pendant des années parce que cela ne compte plus, désormais. On ne peut plus qu’observer le résultat, ce qu’il reste bien malgré tout le reste : elle est morte, à cause de lui. Personne ne pourra me faire changer d’avis à ce propos et au moins il a la décence de ne pas essayer. Je suis loin de l’admirer mais c’est une bonne chose pour lui, qu’il n’ait pas à laisser durer l’agonie plus de temps encore. Assumer ses fautes et vivre - ou non, ça ne me regarde pas - avec est ce qu’il peut faire de mieux, ou de moins pire.

Il grimpe avec difficulté dans son fauteuil roulant, image qui aurait sous doute émue n’importe quel autre humain sur Terre alors que je reste encore et toujours aveuglé par ma rage, pour le moment encore. Autant dire que le moment ne risque pas de s’arrêter avant très longtemps, le pardon étant quelque chose que je ne connais pas encore, surtout pas alors qu’il s’agit de la vie d’enfants avec laquelle on joue. Lui, il a perdu. Ses roues crissent sur le sol et mon regard ne cesse de toiser le sien, avec toujours la même froideur et le manque total d’émotions. Même la haine ne se lit plus réellement. « J’espère que tu n’auras jamais à connaître la perte de ton enfant, encore moins de te sentir responsable de cette perte. Tu crois tout savoir, tu te sens fort. Mais tu ignores tout de la douleur. » Pour ça par contre, je pourrais réellement le détester. Il se croit en position de force parce qu’il est le pauvre père éploré mais il ne sait rien, ni sur moi ni sur personne. Un fils j’en ai déjà un, et le mien se porte sans aucun doute bien moins que son sang et il n’y a sans doute pas de mal à cela. Jamais mes erreurs ne pourraient être comparables aux siennes, jamais même je n’oserai repenser à lui un jour et seule compte la mémoire de sa fille disparue. Il est un tueur, qu’il le veuille ou non. Il aurait voulu bien des choses mais tout ce qui compte, c’est qu’il a échoué. Il est un perdant, en plus d’un tueur, et il ne devrait pas s’oser à de tels reproches face à moi, pas alors qu’il va prendre peur en devant peser son âme, une fois mort à son tour. “Prend garde à ce que tu dis. Les escaliers ne sont pas loin.” Et chacun sait que le fauteuil roulant ne ferait pas bon ménage avec les escaliers infinies dont l’hôpital est doté. C’est une menace qui est à peine voilé et pour laquelle je ne ferai aucun effort supplémentaire. Il a ses sudoku de merde et j’espère finalement qu’il finira par s’étouffer avec parce qu’au moins elle ne serait pas la seule, là haut. « J’imagine que tu ne veux pas m’y accompagner. »Ta gueule.” Closent mes mots lasses alors que je prends finalement la tête de notre duo qui n’en a plus que le nom, appuyant sur l’ascenseur pour qu’il nous amène plus bas que terre. J’ai besoin de la voir, moi aussi, peu importe la manière dont ce sera fait.

La mort a une odeur indéfinissable, la chair de poule s’invite sur mes bras bien plus à cause de la température plutôt que de l’ambiance des lieux. Ava est loin, à l’autre bout de la pièce. Sa peau est blanche, son visage est caché. On tend des regards à Jesse pour savoir s’il est certain de vouloir la voir, elle qui a connu un accident de voiture, elle qui n’a plus rien de la fille qu’il a toujours connu. Ce sont des questions qui ne me concernent pas, pas alors que mon index glisse le long du seul bras qui dépasse à peine du drap. Le contact avec sa peau m’électrise d’une horrible manière, les hauts le coeur sont nombreux et la seule et unique raison pour laquelle les larmes ne coulent pas c’est parce que jamais je ne lui ferai cet honneur. Mes dents se serrent à m’en faire mal pour palier à ce relent d’émotion qui ne me ressemble pas.











keep me in a daydream (jesse) 1542980520 :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) EmptySam 17 Oct 2020 - 17:25


C’est dans les moments difficiles que l’on sait sur qui on peut compter. Aujourd’hui, Jesse se sent bien seul. S’il a tout perdu, il se rend compte que le décès de sa fille entraine de lourds dommages collatéraux. Tout ne tient qu’à un fil. Il a besoin de soutien, qu’on cherche à calmer sa peine, pas à l’attiser. Mais depuis qu’il s’est réveillé dans cet hôpital de malheur, c’est tout l’inverse qui se produit. Sa fille a laissé un vide intersidéral dans sa vie, il n’a plus aucune raison d’être, d’inspirer le moindre souffle. Il veut la rejoindre, et si la fenêtre est trop petite et de toute façon verrouillée, il trouvera un moyen. A quoi bon rester ici dans une vie sans sa princesse, sans la plus belle chose qui lui soit arrivée ? Auden il croit peut-être parvenir à le détruire davantage, à lui faire sentir que tout le monde se fiche de l’écrivain, que la jeune Djordjevic n’aurait jamais dû périr à ce moment de sa vie. Il n’a besoin de personne. Juste qu’elle ouvre les yeux sur le monde comme elle l’avait fait près de seize ans plus tôt. Il sait pourtant qu’il n’aura plus jamais l’immense joie de la voir grandir et sourire et de s’émerveiller de chacune de ses prouesses. Las et fatigué, il n’a même pas envie de lutter face à Auden, face à la vie. Quel est son combat à présent, si celui d’être père a pris brutalement fin ?

Il ne sait qu’une chose, le maitre des mots, c’est qu’il ressent un besoin faramineux de voir sa fille, de la toucher une dernière fois en effleurant son doux visage apaisé bien qu’abimé par le terrible accident. Auden ne parle pas beaucoup, et Jesse n’a aucune envie de s’époumoner ni de mettre des raisons sur la façon que l’homme qu’il appréciait pourtant beaucoup, cherche à l’accabler de la sorte. Est-ce ça la condition humaine ? Que l’on vous traine dans la boue lorsque vous êtes incapable de vous défendre ? A la menace de Williams, Jesse, bien assis sur son fauteuil le toise du regard, d’un air interdit. Alors ils en sont là. L’homme mûr laisse échapper un rire nerveux. Croit-il vraiment que ça risque de le perturber qu’il veuille faire passer sa mort pour un accident ? Il a carte blanche. « Parce que tu crois que ça a de l’importance ce qui peut potentiellement m’arriver à présent ? » Il savait qu’il ne s’agissait que de paroles en l’air, Auden avait plein de défauts, mais il n’était pas un meurtrier. Finalement, le jeune homme l’accompagne, voire même prend l’initiative et passe devant l’affaibli qui ne dit rien et se contente de suivre. Dans l’ascenseur, il regarde les chiffres défiler jusqu’à atteindre six pieds sous terre. La sonnerie retentit et Jesse n’est plus sûr de vouloir se rendre dans l’antichambre de la mort. Il prend son courage à deux mains et se présente aux côtés d’Auden alors qu’il ne lui adresse pas un regard. On lui pose des questions et il ne répond que par un hochement de tête. Il a les traits tirés qui se froncent davantage. Ca y est, ça lui revient, le cri de sa fille l’interpelant avant le choc. Les flashs se bousculent dans son esprit, et il grogne de la migraine provoquée, baissant la tête sur ses genoux, se prenant le visage entre les mains. « Ava… » qu’il murmure comme s’il revivait la scène alors qu’il sait très bien que le corps sans vie de sa fille repose ici dans la même pièce que lui. Il se fiche bien de la voir abimée par l’accident, elle reste magnifique à ses yeux. On lui pose une main sur l’épaule, et il assure à la personne en question qu’il va bien. Il prend une profonde inspiration et s’approche de la table où se trouve sa fille. Il observe Auden faire, le laisse un instant, contemplant la scène comme s’il assistait à des retrouvailles dans l’au-delà. Il se dit qu’il aurait été plus qu’heureux de prendre sa place et probablement, que personne ne serait là à le pleurer. Ou alors, si, mais simplement parce qu’il aurait laissé sa progéniture orpheline d’un père. Au bout de quelques minutes, Jesse découvre le visage de sa fille, et son cœur cesse de battre. Une nouvelle fois pris par l’émotion, sa main tremblotante atteint la joue de la belle au bois dormant qu’il caresse doucement. Petit à petit, il réalise que bientôt, la vie devra commencer sans elle, et il s’y refuse. Pourquoi elle ? Il refuse de la quitter, il veut rester là pour l’éternité. Il en oublie Auden et le reste du monde.

@auden williams keep me in a daydream (jesse) 2541781956
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

keep me in a daydream (jesse) Empty
Message(#) Sujet: Re: keep me in a daydream (jesse) keep me in a daydream (jesse) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

keep me in a daydream (jesse)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-