Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

Samedi. Quelques jours plus tôt, Adam et moi avions échangé quelques messages. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas passé du temps tous les deux et surtout, je lui avais promis un weekend SPA pour se relaxer. En effet, il m’avait organisé une soirée que je ne suis pas prête d’oublier et je lui avais promis ce weekend là pour qu’il puisse lui aussi lâcher la pression entre son boulot et les jumeaux. Comme c’était son weekend et que j’avais tout organisé, j’allais le récupérer samedi matin chez lui. C’est donc tout sourire que je l’attendais sur le pas de sa porte. Une étreinte échangée, comme toujours, nous sautions rapidement dans la voiture direction la Gold Coast. Sur le trajet, j’avais mis la musique à fond et nous chantions à tue-tête des chansons rétro. Il nous fallait à peu près une bonne heure de route pour arriver à destination.

Une fois sur place, nous déposions juste nos valises à la réception de l’hôtel, nos chambres n’étant pas encore prête. Et pour attendre et honorer mon engagement, j’avais réservé une heure de jacuzzi et trente minutes de massage chacun. L’avantage était que le SPA était dans notre hôtel au cinquième étage. Nous nous dirigions donc vers celui-ci « Je vous laisse vous mettre en maillot de bain, nous vous avons privatisé, comme convenu, un jacuzzi pendant une heure. Quand vous êtes prêt, revenez me voir je vous y conduirais ». Je remerciais la jeune femme et chacun nous dirigions vers nos vestiaires respectifs « A tout de suite hon’ ». Je fis un clin d’œil à Adam avant d’aller me changer.  J’enfilais donc un maillot de bain deux pièces blanc, nouant mes cheveux en queue de cheval avant de ressortir « Tu es prêt pour ton weekend relaxation organisé par la meilleure des meilleurs amis  ? »  J’attrapais alors son bras en passant le mien sous le sien et la jeune femme nous amena alors à notre jacuzzi privatisé.

J’entrais alors dans le jacuzzi savourant la chaleur de l’eau et surtout les bulles qui venaient me masser chaque partie du corps « Ok, on fait ce weekend avant tout pour toi car tu as en besoin par rapport au jumeau. Mais je t’avoue que je vais bien savourer aussi et que ça va m’aider aussi à me relaxer ». Je me laissais glisser encore plus, posant ma tête en arrière sur le rebord du jacuzzi et fermant les yeux « La suite du programme est une surprise mais je pense que tu vas t’en souvenir de ce weekend, comme moi de ma soirée de princesse ». Je relevais alors la tête pour lui sourire, comme pour le remercier encore de cette soirée que je n’étais pas prête d’oublier. « Tu m’as fait vraiment vivre une soirée de rêve. Tu as pensé à faire un tuto au final ou pas ? » Oui parce que ma vie amoureuse était toujours au même point et surtout devenait un peu plus complexe. Cependant, je n’avais pas envie de m’éterniser à ce sujet avec Adam car je connaissais d’avance sa réaction. Tout comme Knox, je ne comptais pas leur en parler. Enfin, fallait-il que j’arrive à passer entre les mailles du filet « Bon comment tu vas toi sinon depuis la dernière fois ? ». La dernière fois où nous nous étions vu daté facilement de plus de trois semaines, lorsque Knox et Adam étaient venus m’aider lorsque j’étais tombée en panne de voiture.  

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∞ Mia & @Adam Newman ∞

Samedi. « Coucou Cendrillon ! Prête pour passer un weekend de rêve ? ». Mes yeux scintillaient rien qu’en entendant cette appellation, me rappelant l’agréable soirée que nous avions passé ensemble. Mon sourire s’étira davantage et nous montions en voiture. Cela faisait longtemps qu’Adam et moi n’avions pas fait une virée ensemble, pour un weekend ou plus. Notre trajet était toujours épique. La musique à fond, à chanter comme des casseroles et à se remuer dans tous les sens. Les passagers des voitures nous doublant ou que nous doublions nous même nous regardait, certains éclatant de rire, dansant aussi avec nous, d’autres nous regardant bizarrement comme si nous étions des fous sortis de l’asile. Peu nous importait, nous étions dans notre bulle bien à nous. Une bulle dans laquelle nous resterons tout le long de ce weekend lui et moi et rien ni personne ne pourrait nous en sortir.

Une heure plus tard nous arrivions sur place. Il nous était encore impossible de nous rendre dans notre chambre en cette heure si matinale encore. De ce fait, j’avais prévu le coup et réservé une heure de jacuzzi que j’avais privatisé pour l’occasion « Privatisé ? Rien que ça… hm ! » Je tournais mon regard vers lui, déposant ma main sur son épaule « Je ne fais pas les choses à moitié ». Parce qu’il n’y avait que lui qui pouvait me surprendre. J’en étais capable aussi et puis j’avais envie de prendre soin de lui comme lui l’avait fait à maintes reprises « Imagine s’il y a un gosse qui vient courir autour du jacuzzi ? Tu crois vraiment que je t’ai amené en weekend pour que tu subisses les enfants des autres ? ». Même si ce genre de situations était plutôt rare dans ce genre d’endroit, nous n’étions à l’abri de rien. Il était temps de se changer et, évidemment, Newman commençait à faire des vannes «  Je vais quand même pas t’offrir ce spectacle ». J’arquais un sourcil, croisant mes bras sur ma poitrine, le regardant d’un air un tantinet hautain « J’en ai vu d’autres ». J’allais alors à mon tour dans une cabine pour me changer avant d’en ressortir quelques minutes plus tard. J’attrapais le bras de mon meilleur ami, lui demandant s’il était prêt pour ce weekend « Je n’ai jamais été aussi prêt ! ». Je souriais, ravie de voir qu’il était tout aussi impatient que moi à propos de ce weekend. Nous suivions la jeune femme de l’accueil jusqu’à notre jacuzzi privatif. Des bougies, une lumière tamisée, tout était fait pour que ce soit relaxant. Peut être un peu trop romantique, du moins pour nous deux. Ils avaient certainement cru que nous étions un couple quand nous avions fait la réservation. En tout cas, Adam se prit au jeu « Manque plus que les pétales de rose et je te fais une demande en mariage ». Je lui tendais alors ma main « J’attends que ça » dis-je en agitant mon auriculaire pour montrer davantage mon impatience. Je riais doucement avant de rentrer dans l’eau la première. Il en fait de même, laissant tomber sa serviette. Je ne peux pas ne pas le taquiner à ce sujet « Uhm, y’a mieux ». Je riais encore un peu avant de mettre ma tête en arrière pour savourer la chaleur de l’eau sur ma peau et surtout profiter du moment si agréable qui commençait. « Hannn, que ça fait du bien !!! Je crois que je vais signer un bail ici ». Je ne pouvais qu’approuver « Je m’y vois bien aussi. Après une longue journée de travail, venir te glisser dans ton propre jacuzzi… Le rêve ! ». J’avais prononcé ses mots, les yeux clos. Oui définitivement je pourrais aussi faire ça à longueur de temps. Je promettais en tout cas à mon meilleur ami qu’il n’oublierait pas ce weekend comme moi de ma soirée de princesse. Je m’en souvenais encore, une ambiance si particulière avait régné durant cette soirée. Il s’était plié en quatre pour moi, je m’étais même prêté au jeu, lui également. A un point où les frontières sur notre relation nous avait paru floue durant un bref laps de temps « Hmmm… j’ai mon lot de surprise aussi ». Le contraire m’aurait étonné venant de lui ? Non pas vraiment. Je me relevais pour lui faire face, voyant son sourire sur les lèvres « Tu ne peux pas t’en empêcher hein ? ». Je lui demandais par la suite s’il avait pensé à faire un tuto pour expliquer aux hommes comment s’y prendre avec moi « Je vais m’occuper de ça. Mais même avec un mode d’emploi ce n’est pas gagné tu sais… ». Il me tendait les bras pour que je vienne m’y glisser ce que je fis tout naturellement tout en répondant « Oui, je pense que je dois avoir un truc pour attirer que des mecs… Bref ». Non Mia, évite le sujet avec Adam, il risque de devenir fou de rage. Comme si tu en parlais à Knox, les deux lui feraient la peau c’était certain.

Je changeais alors de sujet lui demandant comment il allait. Je sens qu’il y a un petit moment de latence dans sa réponse ce qui me fait tourner la tête vers lui, alors que j’avais celle-ci sur son épaule. Son sourire, ses yeux pétillants. Je quitte alors ses bras, comprenant qu’il me cachait quelque chose « Hmm…bien. Très bien même ! J’ai revu l’urgentiste qui s’est occupé de Noah. Elle est très pro ! On a eu l’occasion de discuter autour d’un café ». « AH HA ! J’en étais certaine, y’a une nana derrière tout ça ! Tu ne me le feras pas à moi hon’. La discussion a mené à quoi ? Vous vous êtes revu depuis ? Elle est comment ? » Désolé Adam tu connais ta meilleure amie, sa curiosité puis son côté journaliste fini toujours par ressortir dans ce genre de situation. Lui aussi essaye de changer de sujet en me retournant la question. Il m’attrape à nouveau pour me masser les épaules tendrement « Et toi ? Toujours pas de prince charmant ? ». Je haussais les sourcils « Prince quoi ? Ça existe ? Jamais entendu parler » Je balayais l’eau avec mes mains, pensant à ce que je vivais sur ce plan-là. Une pensée que je devais chasser pour ne pas le montrer à Adam, surtout que mon regard s’était perdu dans le vide « Enfin, je connais qu’un prince charmant et c’est toi mon cœur ». Je me tournais alors, attrapant sa main pour le tirer enfin de prendre sa place et échangeait nos rôles « On a dit que c’était un weekend pour toi, donc le massage, c’est moi qui le fais ». Tiens ne m’avait-il pas demandé cela la dernière fois « Tu l’auras eu finalement ». Je massais à mon tour ses épaules en riant doucement.
 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

« J’aime les gosses. Sinon j’en aurais pas deux. On dit jamais deux sans… nan je déconne ». Mes yeux s’écarquillèrent et ça pour plusieurs raisons « Attends, je ne remets pas en cause ton amour pour les gosses Newman, juste que le principe d’un weekend détente sans enfants… C’est qu’il n’y ai pas d’enfants » Je levais alors les yeux au ciel sur ces dernières paroles. Avant de redevenir un peu sérieuse « Et, tu aimerais avoir un troisième enfant ? Vraiment ? » Je l’admirais, cela faisait deux ans qu’il élevait Aaron tout seul, puis il avait découvert il y a de ça quelques mois l’existence de Noah, son frère jumeau. Et malgré ça, il était capable d’en avoir un troisième ? « Tu m’impressionnes Newman ».

Nous arrivons avec Adam à notre jacuzzi privatisé pour l’occasion. L’ambiance y est romantique, on s’y croirai presque « Un jour je te trouverai une bague. Et tu devras me promettre de ne jamais la retirer ». Je bats alors des cils puis me met à rire doucement « Je ne la retirerai jamais c’est la seule que j’aurai de toute mon existence ». Je riais encore un peu, me lamentant sur ma triste vie amoureuse. Mais en même temps, je ne pouvais que me blâmer. Si je ne me mettais pas autant de barrière, peut être que je parviendrai à trouver un homme bien. Surtout si j’arrêtais de fricoter avec les mauvais garçons, ça m’aiderait très certainement aussi. Nous étions désormais dans le jacuzzi, savourant l’instant tous les deux, pensant à investir pour en avoir un chez nous « Je vais demander ça au père Noël tient ! C’est une super idée de cadeau ». Je souriais, le message n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Mais je ne répondais pas, gardant les yeux fermés pour profiter. Cet instant est court car autant Adam et moi ne pouvions nous empêcher de discuter. Je faisais part à mon meilleur ami de ma mauvaise manie d’attirer que des mecs qui n’étaient pas fait pour moi. Avec qui tout était compliqué, jamais simple. Et ma dernière relation en était l’exemple « Comment ça ? T’es encore tombé sur un abruti ? ». Merde, j’avais trop parlé, comme toujours. Je voyais Adam me regardait, il me connaissait trop bien lui aussi pour que j’esquive. J’essayais tout du moins « Disons que… » Je voyais son regard insistant alors qu’il m’invite à rejoindre ses bras. Bon, de ne pas voir directement son regard et donc son expression m’aiderait sûrement à être un peu plus explicite… Peut-être « Je… Bon disons que j’ai rencontré ce mec en juillet… Simple histoire sans lendemain qui s’est avéré être avec lendemain… Et encore lendemain, et encore… Mais c’est compliqué, je ne veux pas m’attacher à lui mais je crois que c’est déjà le cas. Sauf que… Il est bien trop secret, je sens qu’il ne me dit pas tout et je sais que cette relation ne mènera nulle part » Je n’osais même pas me retourner après avoir plus ou moins tout dit à Adam. Je ne comptais pas lui dire le nom de la personne en question car il était capable d’aller le trouver pendant son service ou en dehors.

Visiblement, je n’étais pas la seule à cacher des choses. Adam semblait lui aussi avoir rencontré quelqu’un. Mais contrairement à moi, l’histoire semblait plus facile. Je le voyais, suite aux questions que je lui avais posé, il rougissait, et puis cet air sur son visage. Il avait l’air heureux à nouveau. Et rien que ça me donne du baume au cœur « Tout de suite. On a sympathisé. Elle est charmante. » J’arquais un sourcil, il répondait qu’à moitié à mes questions « Mais encore ? Vous avez sympathisé, c’est-à-dire ? Aller, dis-moi tout ! ». Je n’allais pas le lâcher tant qu’il ne m’aurait pas tout dit. Mon regard était insistant. Il essayait de passer à autre chose, déviant la conversation sur les princes charmants, qui pour moi n’existaient tout simplement pas. Mis à part lui ce que je lui fit remarquer d’ailleurs. Son sourire sur son visage me fit sourire à mon tour « Et toi ma princesse mon amour ». Il était adorable comme toujours, cela ne m’étonnait pas qu’il avait déjà trouvé quelqu’un d’autre. Et il le méritait réellement, il avait tellement d’amour à donner. Je lui caressais alors le visage doucement lui déposant un bisou sur la joue avant qu’il ne commence à me masser les épaules. Sauf que, c’était son weekend donc je prenais rapidement la relève « Hmmm ho oui masse moi ma chérie j’adore ». Mes yeux s’écarquillent à nouveau « Je ne suis pas cette fille moi, redescend hon’ ». Je riais doucement. Finalement, il avait obtenu son massage tant demandé la dernière fois que nous nous étions vus « J’obtiens toujours ce que je veux de toi ». J’arquais un sourcil, laissant descendre mes mains sur son dos avant d’arrêter le massage : « On est deux ». Un clin d’œil accompagna mes paroles. On faisait toujours tout l’un pour l’autre, notre relation était plus que fusionnelle, et sûrement que cela pouvait porter à confusion.

Et la preuve en fut lorsque l’employée du SPA vint à notre rencontre « Monsieur et Madame Newman, votre suite est prête. Je vous invite à en prendre possession ». Je cachais mon envie de rire, me prêtant au jeu « Chérie tu viens ! On a une chambre à inaugurer ». Il en rajoutait ce qui ne me facilita pas la tâche « Allons y cher époux ». Adam m’attrape alors pour me porter et me sortir du jacuzzi. L’air que prends mon meilleur ami ne me permet plus de me retenir. J’éclate alors de rire en passant mes mains délicatement autour de son cou. Il me dépose dans le vestiaire et me donne une fessée « Mais ! » « Aller oust habille toi Madame Newman. La suite du programme nous attends ». Quand il prononce le mot suite, cela me fait du coup tiqué par rapport aux dires de l’employée « Attends, pourquoi elle a parlé de suite ? Mais reviens ! ». Trop tard, il est déjà parti de son côté pour aller se préparer. Je râle et part aussi de mon côté.

Je ressors quelques minutes plus tard vêtue d’une robe dont le bas fait jupe rayé noire et blanche et le haut, dénudé totalement dans le dos, est blanc ça. « Enfin ! ». Je lui tire la langue, toujours très mature de ma part « Une princesse sait se faire désirer ». Je tourne en disant cela puis dépose ma main dans la sienne. Nous nous dirigeons alors vers l’entrée de l’hôtel puis les ascenseurs. L’hôtel est luxueux, et étant donné que nous avions soit disant une suite de réservée, je m’attendais au pire. Enfin au meilleur mais je ne m’attendais certainement pas à un weekend comme ça. C’était du grand Newman ! Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent alors, nous laissant deviner la chambre, pardon la suite, dans laquelle nous allions séjourner. J’en étais bouche bée et même Adam, qui avait pourtant effectué la réservation, en était lui-même surpris « Heu…bienvenue dans ton château Cendrillon ». Mes yeux étaient émerveillés par la beauté des lieux. Je tourne sur moi-même, ne sachant par où commencer. « Tu ne peux vraiment pas t’en empêcher ! Merci ». Je me dirigeais vers lui alors qu’il brandissait un pétale « Les fameuses pétales haha ! ». Je souriais « Bon, tu n’as plus le choix, vas me chercher la bague ». Je riais doucement et le regarde se laisser tomber sur le lit « Je veux vivre iciiii ». On dirait un gamin. Sauf que, pour ma part… J’étais pire. Je passais furtivement alors à côté de lui , attrapant un coussin et lui balançait sur la tête « Tu es sûr ? Même avec moi ? ». J’attrapais alors un autre coussin et en fit de même. Je riais alors que je voyais qu’il commençait à s’agiter « Tu sais que je ne suis pas mieux que les jumeaux ». Un autre coussin dans les mains et je commençais à m’éloigner du lit car je sentais qu’il allait se venger dans les secondes qui suivaient. Et comme toujours, il avait l’avantage, je ne pouvais rien faire contre lui avec sa carrure « Tu n’as pas dit à la dame tout à l’heure qu’on devait inaugurer la chambre ? Ca ne te plait pas de cette façon ». Il s’approchait dangereusement je reculais encore, ne pouvait me retenir de rire.

 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

Je décide de me confier sur l’histoire plus que particulière que je suis entrain de vivre avec Alec actuellement. Je ne parle pas voire pas du tout des hommes avec lesquels je passe la nuit mais, avec lui, c’est particulier. Pourtant, je sais très bien que c’est une histoire vouée à l’échec, qui ne mènera nulle part. Trop d’instabilité, trop de secrets… Pas assez investi alors que je sens que je m’attache à lui plus que je ne l’aurai voulu. J’avais peur de la réaction d’Adam à ce sujet, pensant qu’il entrerait dans une colère noire, me demandant l’identité du mec en question, prêt à aller lui toucher deux mots. Il était très protecteur avec moi. Mais à la place, il eut des gestes tendres à mon égard, sentant sûrement que je n’avais pas besoin de ça mais plus de réconfort. Je me laissais aller, m’appuyant davantage contre lui alors qu’il attrapait mes mains. Je reposais ma tête sur la sienne lorsqu’elle vint se déposer sur mon épaule « Ce mec ne te mérite pas. Tu lui accorde trop d’importance. Pense un peu à toi. Ne perds pas ton temps avec quelqu’un qui n’en vaut pas la peine. En amour y’a pas de secret ». J’hochais la tête, je le savais, ça ne servait à rien que je me batte pour cette relation. Il était temps que j’aille lui parler un peu plus ouvertement plutôt que de faire semblant et continuer à prétendre que cette relation me convenait.

En attendant, mon meilleur ami semble coulait des jours heureux sur ce plan-là. Je n’allais pas le lâcher, je voulais en savoir plus. Je vois à son expression qu’il est aux anges « On s’est revu à un gala de charité. C’était pas prévu. Du tout même ! Du coup, on a mangé ensemble… » Je le fixe, attendant qu’il m’en dise plus. Il doit s’en apercevoir, il connait mon air insistant sans que je n’ai besoin d’en dire plus « … J’avais pas prévu. Je sais pas ce qui s’est passé. J’ai pas compris ». J’ouvre alors la bouche, tellement étonné par ce qu’il vient de me dire. C’est vrai que cela ne lui ressemblait pas. Mais en deux rencontres, il était tombé sous le charme de cette fille et était passé à la vitesse supérieure avec elle immédiatement « Mais que vois-je ? Newman se lâche enfin ! ». Je ris doucement, le taquinant à ce propos gentiment, une manière pour moi de me venger des fois où il disait ne pas comprendre comment je faisais pour avoir des histoires sans lendemain. Bon visiblement, ce n’était pas comparable entre eux, ça avait l’air même plutôt sérieux étant donné qu’il avait l’air sur un petit nuage « Plus sérieusement, devrais-je être réellement étonné ? Tu es un tombeur ça ne devrait même plus me surprendre ». Je continue à le taquiner mais cette fois, mes paroles sont sincères « Tout ce qui compte c’est que tu sois heureux et je crois que c’est le cas. Je suis tellement contente pour toi et j’espère que cette fois, cela fonctionnera comme tu le voudra ». Evidemment, je faisais référence à sa précédente relation, un couple qui me tenait pourtant à cœur. Mais si désormais, il arrivait à être heureux avec quelqu’un d’autre, c’était tout ce qui m’importait. Je lui caressais le visage venant déposer un bisou sur sa joue, tellement je le trouvais mignon avec son air de petit garçon fou amoureux.

Une employée vient nous dire que notre suite était prête, nous prenant réellement pour un couple. Adam et moi jouons à fond le jeu, cela nous fait bien rire. Après nous être changé en nous mettant sur notre trente et un, nous montons dans la fameuse chambre, que dis-je suite, qui nous attend. Comme à son habitude, Adam ne fait que me surprendre « Rien n’est trop beau pour toi » me dit-il alors que je le remercie. J’ai une chance inouïe d’avoir un ami aussi attentionné envers moi, et le mot est faible. Il se plie en quatre, me redonne sans arrêt le sourire pour faire en sorte que je ne flanche pas. Ma vie n’aurait plus aucun sens si je venais à le perdre. Tout comme Knox. Ils sont mes piliers, les deux hommes qui ne m’ont jamais lâché et ne m’ont jamais déçu. Cet instant magique de découverte de la suite fut rapidement rompu pour laisser place à un moment de gaminerie, comme nous aimions tant en avoir entre nous. Je lançais les hostilités, attaquant mon meilleur ami avec les coussins « Tu veux jouer à ça ? T’es sûre ? Car tu sais très bien qu’à ce petit jeu, tu n’as jamais gagné ! ». C’est vrai que je perdais toujours face à lui. Mais je ne me démontais jamais « J’en suis certaine ! ». Je riais mais partait en courant alors qu’il commençait à me courser. La suite est immense, j’ai l’espace suffisamment pour fuir « Tu vas prendre cher ». Des rires et des petits cris de ma part, manquant plus d’une fois de me ramasser avec le parquet glissant rend la scène amusante à voir. Adam se prend alors le pied dans le tabouret ce qui me fait exploser de rire « Aie putain le con » « C’est toi qui le dit, pas moi. Cela dit, je ne me permettrait pas de te contredire. Surtout que j’ai toutes mes chances maintenant que tu as un pied en moins ». Je fais ma maligne mais pas pour longtemps. Finalement, la bataille se termine à coup d’oreillers. Mais Newman me prend par surprise, comme dans un match de rugby et me plaque sur le lit pour venir se mettre à califourchon sur moi et ainsi me bloquer. Un air de déjà vu, sans sous-entendu, bien sûr « On fait moins la maligne maintenant ». Je ris malgré tout, tentant de me débattre sans réel succès. C’est alors que les portes de l’ascenseur s’ouvre et qu’un majordome fait son entrée « Heu…hoo… excusez-moi je ne pensais pas que… veuillez m’excuser. Le repas est servi dans la salle de réception ». Lorsque l’homme repart aussi vite qu’il est arrivé, j’éclate de rire. Ce weekend promettait dans notre rôle de couple marié « T’as fait peur au monsieur ». J’arque un sourcil, le repoussant alors pour pouvoir me remettre assisse sur le lit « Tu parles, le pauvre a cru assisté à un film porno en direct ». Je ris, me levant alors avec l’aide d’Adam.

Nous arrivons alors dans la salle de réception cinq minutes plus tard. Je remets une mèche de cheveux en place, dans la bataille, j’en avais perdu quelques-unes. Le majordome me regarde bizarrement, ce qui me fait sourire « On l’a traumatisé le pauvre ». Adam joue le parfait gentleman, m’aidant à m’installer. Je déplies la serviette sur mes genoux, et je me sens moyennement à ma place. Mais ça peut être drôle « Une fourchette et un couteau aurait suffit ». J’acquiesce « Je crois que je ne vais pas oser manger juste parce que je ne vais pas savoir quel couvert utilisé ». Un serveur vient alors nous demander quel vin nous souhaitions prendre. Je prends un faux air hautain et snob pour lui répondre « Nous souhaiterions le meilleur vin rouge que vous ayez s’il vous plait ». Le serveur repartit aussitôt, ce qui me permis de me décoincer « Je crois qu’on va bien s’amuser ici ». Mon air était taquin, j’allais jouer non seulement à fond le jeu de la femme d’Adam mais aussi de la riche qui débarquait dans un luxueux hôtel de la Gold Coast « Bon, dis-moi, comment s’appelle la future et vraie madame Newman ? Je la connais ? ». Il pensait que j’allais peut-être le lâcher avec ça mais c’était mal me connaitre si vraiment, il l’avait cru.

 

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∞ Mia & @Adam Newman ∞

« Ne dis pas ça. Qui voudrait d’un veuf trentenaire avec deux enfants à charge ? ». Comme si cela allait refroidir les nanas qui lui tournaient autour. Je levais alors yeux au ciel, il n’était vraiment pas crédible en sortant cette excuse « Désolé de te dire ça mais, au contraire, c’est ce qui fait craquer toutes les nanas. La preuve » fis-je en haussant mes sourcils plusieurs fois pour taquiner mon meilleur ami sur ce qu’il venait de m’avouer. J’étais contente cependant qu’il retrouve le sourire à ce sujet, c’est tout ce qu’il méritait. J’espérais qu’il serait heureux avec la nouvelle heureuse élue et que cela fonctionnerait entre eux « Je l’espère aussi… quoi qu’il arrive je t’aurai toujours toi ». Je souriais alors, acquiesçant. La question ne se posait même plus, quoi qu’il advienne, nous serions toujours là l’un pour l’autre. Il était l’homme parfait avec moi, le prince charmant, le seul et unique qui existait sur cette terre. Et si nous devions en venir à passer un pacte du style à nos quarante ans, si nous sommes toujours célibataires, on se marie ensemble, ma réponse était déjà toute prête.

La session jacuzzi prend fin, nous montons alors dans notre suite. Non mais rien que de dire ce mot, je n’en reviens pas qu’Adam est réservé une telle chambre pour nous. Il a fait des folies, la suite a dû lui coûter un bras à la vue de sa grandeur et de son luxe. Nous sommes émerveillés un petit temps mais nous sommes vite rattrapés par nos vieux démons, ou surtout notre vieille manie d’être resté d’éternels gamins qui ne savent pas se tenir alors qu’ils ont passé la barre des trente ans.  Une bataille de cousins est alors lancée (je le reconnais par mes soins). Mais comme d’habitude, je n’ai aucune chance contre mon meilleur ami « Même dans un état végétatif j’aurai le dessus sur toi ». Je grimaçais, il exagérait un peu pour le coup. Mais je n’eus pas vraiment le temps de lui répondre qu’il se jetait sur moi pour me plaquer sur le lit. Complétement malade ce Newman par moment. Tendre et d’un seul coup si brut ! Le majordome fait irruption alors dans la chambre et manque de faire une attaque, pensant que nous étions en plein ébats Adam et moi. Ce qui me fait mourir de rire « Je fais pas dans le porno moi. Et t’as pas idée de ce que j’sais faire dans le domaine ». Je grimace alors, feintant de vomir en mettant mon doigt devant ma bouche « Je veux même pas savoir ».

Nous voilà dans la salle de réception pour prendre le déjeuner. Un environnement très chic auquel nous ne sommes pas nécessairement habitués avec Adam. J’avais déjà fréquenté des endroits comme ça que ce soit avec mes parents étant petites ou plus récemment avec mon travail, me rendant souvent à l’un des hôtels les plus connus de Brisbane, le Meriton, qu’on ne pouvait manquer d’ailleurs avec ses deux tours imposantes à deux endroits opposés de la ville. Il n’empêche que je n’étais pas pour autant très à l’aise. Adam m’aida à m’installer alors qu’on se moquait gentiment du majordome qui ne savait plus où se mettre « Et encore, il n’a même pas eu le temps de voir les préliminaires ». Je tournais alors mon regard d’un coup vers lui « Tu te dévergondes vraiment Newman ». Uhm, le prince charmant commençait à laisser entrevoir une autre facette de sa personnalité. Mais cela me fit sourire. Un serveur vint alors prendre commande pour le vin. Je jouais le jeu de la fausse riche avec son air hautain et Adam en fit de même « La meilleure bouteille de votre cave je vous prie ! ». Je riais alors que celui-ci s’éloignait « Franchement, qu’est-ce qui t’a pris de réserver dans un endroit pareil ? Tu as gagné à la loterie et tu ne m’as rien dit ? » fis-je en parlant doucement. Car les gens aux alentours étaient certainement pleins aux as « Si c’est le cas, on file à l’aéroport tout de suite après s’être descendu la bouteille de vin et on se casse à l’autre bout du monde chéri ! ». Je lui fis un clin d’œil. Je dis alors à Adam qu’on allait bien s’amuser, faisant référence au fait de jouer au faux riche, mais il semblerait que lui est une tout autre idée en tête « A qui le dis-tu ». Il me fixe avec son fameux regard qui me perturbe à chaque fois et qui m’agace en fait « T’es sûr que tu vas bien ? ». J’essaye de relancer le sujet sur sa nouvelle copine pour en découvrir son identité. Mais il est toujours dans le jeu et, ainsi, parvient à détourner la question « Ho oui tu la connais bien. Elle est là en face de moi à me dévorer des yeux ». Ok je suis blonde mais je sais très bien qu’il parle de moi. Je ris alors immédiatement, me faisant légèrement remarquer, voyant des yeux se retournaient vers moi « Désolé… » Ce qui me fait rire surtout c’est le pied d’Adam qui caresse le mien. J’essaye d’étouffer mon rire comme je le peux «  Ne joue pas trop Adam » fis-je en tentant d’entrer dans son jeu, prétextant qu’en effet, j’en pinçais pour lui. Le serveur arrive au bon moment. Il sert Adam et je vois l’air de celui-ci, surpris qu’il ne lui serve qu’un fond de verre. J’étouffe un rire « Hmmmm… il est fruité, corsé. Il a du corps. C’est parfait ». Le serveur nous sert alors et s’éloigne « Tu crois que j’ai été crédible ? ». Je ris à nouveau « Non c’était pathétique. Il a du corps. Non mais va falloir faire redescendre tes ardeurs chéri ». Je me moque gentiment de lui alors que je le vois examiner la salle du coin de l’œil.

Il me demande alors de le suivre. Je prends mon verre et me dirige vers le piano. Je suis étonné, j’ignorais qu’il en pratiquait. Je m’installe à ses côtés « J’ai toujours rêvé de faire ça. Tu te moques pas ». Je lui faisais un signe négatif de la tête, j’étais curieuse de le voir à l’œuvre. Il joue alors un air que je reconnais immédiatement. Et, bien qu’il rate une note ou deux au début, il s’en sort plutôt bien. Je suis impressionnée, je l’écoute attentivement et je ne suis pas la seule. De nombreux regards sont posés sur l’apprenti pianiste. Adam m’invite même à faire quelques notes « Je… » n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il attrape mes mains pour que je l’accompagne. Lorsque la session se termine, des applaudissements retentissent dans la salle de réception. Je prends un air étonné tout en regardant mon meilleur ami. Il était toujours tout pleins de surprises « Alors ? Tu m’épouses quand ? Promis je ne vais pas couler sous un amas de glace ». J’attrape alors son visage avec mes mains et lui répond « T’as pas intérêt ça me briserai le cœur ». Je lui caresse doucement la joue et vint déposer un baiser sur l’autre « Et arrête de tourner autour du pot, si tu veux m’épouser fais-le » fis-je en déposant mon regard dans le sien. Je me recule alors, sourire malicieux aux lèvres. Je savais jouer aussi. Je ris doucement en me levant et l’invitant à prendre ma main « Aller viens, manger va t’aider à te remettre les idées en place hon’ ». Nous retournons à notre table où les menus nous y attendent. Les prix ne sont toujours pas affichés et je commence sérieusement à m’inquiéter « T’es sûr qu’on n’irait pas plutôt au macca’s du coin ? Le but n’est pas que tu finisses ruiner de ce weekend » (mcdo en Australie). Surtout qu’en entrée, était proposé entre autres du caviar, des coquilles saint Jacques. Et en plat principal des plats qui, certes, faisaient saliver, mais qui était si minuscule, qu’on irait sûrement remanger ailleurs une heure après. Je prends une gorgée de mon verre « ou alors on partage la note. Mais je me refuse de te laisser tout payer, même si tu veux jouer les gentlemans comme toujours ». Je souris à ces derniers mots. « D’ailleurs, rien à voir, mais ça te vient d’où cette maitrise pour le piano ? Tu me caches des choses ! ».


 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

Adam avait fait des folies pour ce weekend. Et étant donné où nous nous trouvions, je savais que les prix n’étaient pas forcément des plus abordables. J’en venais même à me demander s’il n’avait pas gagné à la loterie pour nous permettre de telles folies. « T’inquiète pas pour ça. Tout est déjà payé ». J’étais surprise par sa réponse mais je ne cherchais pas plus loin, surtout avec Adam. Il était adepte de l’organisation à l’avance et de toujours tout faire en grand ; Il ne faisait jamais les choses à moitié, plus rien ne m’étonnait venant de lui, ou très peu, du moins à ce sujet. En tout cas, s’il avait gagné à la loterie, nous aurions pu partir à l’autre bout du monde et fuir ainsi tous les deux. Ce qui ne m’aurait pas déplu « On se garde ça pour une prochaine fois ». J’affichais une mine boudeuse, comme une enfant faisant un caprice à ses parents car elle n’obtient pas immédiatement ce qu’elle veut. Je souriais cependant pour lui répondre « Compte là-dessus. Tiens, dis-moi, t’aimerai aller où ? ». J’étais prête à le suivre n’importe où. J’adorais voyager, et depuis mon retour fin 2015 avec Lukas de notre périple au tour du monde, je n’avais plus eu vraiment l’occasion de voyager, si ce n’est dans notre beau pays qu’était l’Australie. Puis, je ne sais quelle mouche vient le piquer tout à coup, mais le Newman joue au séducteur avec moi. Je lui demande s’il est sûr d’aller bien « Plus que sûr ». Il ne me quitte pas du regard, ce qui me perturbe assez. Pourtant, je change rapidement de sujet et j’essaye d’en savoir plus sur sa mystérieuse nouvelle copine, mais il est toujours dans le jeu, prétextant qu’il s’agit de moi-même. Je lui dis de ne pas trop jouer et il tire subitement ma chaise vers lui. Je me rattrape sur les bords de la chaise « Sinon quoi ? ». Je fais pivoter ma tête de droite à gauche, le privant de sa réponse car le serveur arrive au même moment. Je le nargue cependant, arquant mes deux sourcils plusieurs fois ce qui me fait rire, mais de manière discrète pour ne pas perturber le serveur. Deux mômes. Nous demandons donc le meilleur vin rouge qu’ils possèdent, celui-ci nous est rapidement apporté. Adam goûte et approuve leur choix. Les commentaires qu’il fait sur celui-ci me font une nouvelle fois me moquer de lui « J’ai entendu ça dans un film. Bizarrement ça semblait plus crédible de la bouche de Dicaprio ». J’attrape mon verre pour l’apporter à mes lèvres « Clairement ». Je ris encore un peu mais me stoppe rapidement quand je vois qu’Adam est limite prêt à me bondir dessus.

Encore une surprise de plus de la part de mon meilleur ami, je découvre ses talents de pianiste. Il finit son morceau sous de nombreux applaudissements, je suis stupéfaite également. Je lui dis qu’il n’a pas intérêt de mourir sous un amas de glace, faisant référence au Titanic (décidément, il vouait une admiration profonde à Leonardo Dicaprio) car cela me brisera le cœur « Jamais tu sais bien ». Toujours son visage entre mes mains, je souris alors en gardant mes yeux dans les siens « Je le sais, tu fais partie des rares à ne m’avoir jamais déçu ». Je lui caresse alors la joue avant de lui déposer un baiser sur une d’elle. Un geste qui peut porter à confusion, et pourtant pour moi, il montre simplement la grande affection que j’ai pour lui. Nous avons toujours été très fusionnel tous les deux, et très tactile l’un envers l’autre. Comme il le disait souvent, nous étions l’âme sœur amical de l’un et de l’autre. Pourtant, la réponse que je lui donnais pouvait encore plus appuyer sur cette ambiguïté, l’invitant à me demander en mariage immédiatement, s’il y tenait « Un jour peut-être. Dans cinq ans…dix ans… qu’importe. Tu seras toujours celle qui gardera une place ici ». Je suivais sa main qui se posait sur son cœur, ce qui me fit sourire. Je lui tendais alors mon petit doigt « Si dans dix ans, nous sommes encore célibataires toi et moi, on se mariera ensemble et on coulera des jours heureux ». J’attendais qu’il scelle le pacte en saisissant mon petit doigt avec le sien. Beaucoup de meilleurs amis passait ce pacte, après tout, pourquoi pas nous ? Nous étions une valeur sure l’un pour l’autre. Nous rejoignons alors notre table pour choisir notre repas. Le fait que les prix ne soient pas apparents me fait encore parler de cela à Adam, lui proposant de se rendre au MacDo du coin « Je vais pas me ruiner t’en fais pas pour ça ». J’avais un mur en face de moi, quoi que je dise il refuserait « Nan nan ! C’est moi qui invite. Au pire tu me payeras une glace demain. Au chocolat s’il te plait ». Pas très équitable, mais au moins il acceptait que je paye un petit quelque chose « Marché conclu. Je t’en payerai autant que tu voudras ». Etonné par les talents démontrés plus tôt par Newman, je l’interroge à ce sujet. Mais, entre-temps, le serveur vient prendre nos commandes. Je joue les difficiles et demande un simple saumon mariné aux petits légumes. De sorte, à ne pas avoir de mauvaises surprises, contrairement à Adam qui commande un plat du jour « J’ai toujours voulu jouer d’un instrument. En discutant avec une amie, ça m’a donné envie de me lancer. Je me suis acheté un petit synthé et je m’entraîne le soir avec des tutos sur YouTube. D’ailleurs je travaille sur un morceau qui devrait te plaire ».  Il n’avait pas besoin de m’en dire davantage, je savais déjà « Tu n’aurais jamais dû me dire ça. Tu as intérêt à vite m’en faire la démonstration. Mais je ne pourrais pas danser avec toi cette fois ». Je savais très bien de quelle chanson il parlait. Je me souvenais alors de cette danse où, pendant quelques instants, je m’étais cru être une véritable princesse, dansant avec son prince charmant. Je souriais, rêveuse quelques instants. Adam avait sorti le grand jeu ce soir-là, il me serait impossible d’oublier cette soirée. Cela nous avait même troublé mais nous en avions jamais vraiment reparlé. C’était le moment qui avait voulu ça et rien d’autre. On s’aimait, mais pas de cette façon.

Le serveur nous apporta nos plats. Je n’eus pas de surprise à la découverte de mon plat que j’avais choisi. Quant à Adam… des escargots peu ragoutants jonchaient son assiette. Et vu sa tête, il n’était pas ravie « Sérieux y a des gens assez fous pour manger ce genre de trucs ? Je crois que j’aurai préféré manger au macca’s ». Je riais doucement, me moquant de lui « Les français en général, mais visiblement les gens de la haute société australienne aussi. Et toi maintenant ». C’est sûr que l’idée du macca’s n’était pas si mauvaise finalement. Pour ma part, je savais que j’allais me régaler. Adam s’attaquait à son plat mais avec les mauvais couverts, le serveur intervenant pour le reprendre. Il tente alors d’extirper l’escargot de sa coquille mais celui-ci atterrit sur la table d’à côté, dans le verre d’une femme peu ravie du nouvel assaisonnement de son champagne. Je ne peux qu’éclater de rire, refaisant tourner quelques regards vers moi, ce qui m’importe peu « C’est vraiment pas fait pour moi tout ça ». J’acquiesce « Non, mais on se marre bien. Rien que pour ça, je ne regrette pas ». Enfin, disons que je me marrais bien surtout en me moquant de lui. Le pauvre ne sait plus où se mettre. Il décide de manger à sa façon alors que je mange mon saumon accompagné de petits légumes « Hm… C’est pas si mauvais. Tu veux goûter ». Je grimace alors, ma réponse est sans appel « Non merci. Puis j’ai déjà goûté pendant mon séjour en France, et comment dire… PLUS JAMAIS ». Oui car j’avais été malade après ça « Si tu veux je veux bien partager mon saumon avec toi ». Bon cela dit, comme nous étions dans un restaurant chic, la quantité n’était pas phénoménale « Chéri, t’es sûr que tu veux pas changer de plans ? Il est encore temps ». Je regardais la porte de sortie qui n’était pas très loin. En fait, je n'attendis pas vraiment sa réponse. Je me levais subitement « Tout va bien madame Newman ? ». Je jouais alors la comédie en faisant semblant de me sentir mal « Je suis enceinte… Et la vue des escargots… Je suis sincérement désolé, mais je pense que mon mari et moi allons faire l’impasse sur le repas ». J’attrapais alors Adam par la main, l’incitant à me suivre, quittant ainsi la salle. Une fois sortie, je riais de bon cœur « C’était plus possible tu me faisais peine. Viens ».

Je l’amenais alors en dehors de l’hôtel. Je connaissais la Gold Coast comme ma poche et je savais qu’un macca’s n’était pas bien loin. Une fois arrivé sur place, j’en venais à savourer l’odeur de la malbouffe « J’ai envie d’un gros burger et des frites ! ». Je me dirigeais vers le comptoir, passant commande, puis laissait Adam en faire de même « La meilleure cuisine qui puisse exister. Et je t’invite ». Pas le temps de discuter, ma carte était déjà apposée sur le terminal bancaire.  Nous allions alors nous installer sur une grande banquette. Il n’y avait pas grand monde mais là, au moins, nous ne serions pas jugés de la tête aux pieds.


 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

Le voyage me manque. Je me rends compte que je serai capable de sauter dans le premier avion pour aller voir ailleurs. Ce serait une bouffée d’oxygène qui pourrait me faire le plus grand bien. Cela fait trois ans que je n’ai pas voyagé et j’ai vraiment envie de réitérer l’expérience, surtout en dehors de l’Australie. Et si en plus, j’ai la possibilité de le faire avec des personnes qui compte à mes yeux, ce serait encore plus parfait. J’en rêve avec Adam, je me vois totalement faire un voyage en tête à tête avec lui. Ou même avec les jumeaux que j’aime par-dessus tout, même si ce serait sûrement un voyage différent « Je te suivrai jusqu’au bout du monde ». Cela prouve à quel point notre amitié est belle, qu’un amour infini existe entre nous et surtout qu’une confiance sans faille règne. Si j’avais de quoi sous la main, je sortirais une carte pour choisir notre destination sur le champ « Je n’ai jamais quitté Brisbane, j’en sais rien. Sur ce point, je te laisserai me surprendre ». Il y avait tellement de choix infini. Et pour le surprendre, j’avais de la réserve « Crois-moi que je suis prête à relever ce défi ». Et maintenant que l’idée me trotte dans la tête, il n’était pas impossible que j’organise ça derrière son dos et que je lui fasse la surprise un jour ou l’autre.

« Marché conclu ». Le pacte est scellé. Si ni lui ni moi ne sommes mariés d’ici nos quarante ans, nous nous marierons ensemble. Cela me fit frétiller sur place, riant doucement mais ce n’est finalement pas une décision à prendre à la légère. Mais, si cela devait arriver, je ne regretterais pas le marché passé. Je sais que je serai heureuse à ses côtés et qu’il ne me décevrait pas. Il a toujours été le prince charmant à mes yeux. Cela peut-être étonnant pour vous que je dise cela, vous demandant pourquoi nous ne sommes pas ensemble finalement. Mais c’est tout simplement parce que notre amitié est plus forte et que, bien l’amour que nous éprouvons l’un pour l’autre, ce n’est pas un amour dans ce sens-là. Nous le savons, notre lien est particulier et il peut porter à confusion. Mais nous l’aimons tel qu’il est et pour rien au monde nous voudrions en changer. « Autant que je veux ? Hm… c’est bon à savoir ». Je levais les yeux au ciel, n’étant pas surprise par sa réponse. Je reconnais moi-même être gourmande mais je pense que sur ce plan-là, Adam me bat largement. Mais s’il voulait s’empiffrer de glace au chocolat tout le weekend, alors qu’il en soit ainsi. Après avoir découvert les talents d’apprenti pianiste de mon meilleur ami, celui-ci me confesse qu’il travaille sur un morceau actuellement qui devrait me plaire. Il en faut peu pour que je fasse le rapprochement avec ma chanson préféré de Disney, celle qui me fait retomber dans mon côté fleur bleue « On dansera sur cette chanson lors de l’ouverture de bal de notre mariage ». Mes yeux scintillent, je m’y vois déjà. Adam et moi n’oublieront pas cette soirée magique qu’il m’avait organisé sur la plage. Le regard que nous échangeons le montre, je n’ajoute rien de plus, car à ce moment-là, nous nous comprenons…

Le repas commence mais j’ai pitié d’Adam qui galère avec ses escargots peut ragoûtant. Et même si mon plat fait plus envie et que je le partage avec lui, je sais qu’en sortant du restaurant, nous aurons encore faim. Une idée me traverse alors la tête « Ca ne va pas ? » « Tout va bien madame Newman ? ». Je pose une main sur la poitrine, feintant d’être à deux doigts de me sentir mal. En effet, je fais croire être enceinte. C’est limite si Newman ne tombe pas dans le panneau. « Ca va aller mon ange. Reste tranquille. Maman ne mangera pas d’escargot ». Adam joue le jeu, ce qui ne m’étonne pas. Il en fait même des tonnes, s’adressant à mon ventre (inexistant) « C’est une fille ». Je tourne mon regard vers Adam, il est tellement à fond que je fini par être moi-même étonnée. Surtout que des exclamations d’admirations se font entendre dans la salle. Je manque d’éclater de rire à ce moment-là « Vous allez l’appeler comment ? ». Adam et moi nous regardons, ne retrouvant un peu au pied du mur « On garde la surprise. On vous enverra un faire part quand elle viendra au monde ». Je perds patience et tire Adam par la main pour qu’on y aille. Il valait mieux partir tant qu’il était encore temps et qu’ils me demandent de sortir l’échographie inexistante des trois mois. Arrivé à l’extérieur, les rires retenus sortent naturellement « Je ne savais pas qu’on attendait un enfant ! petite cachotière ». Je levais alors les yeux au ciel « Rassure toi, ce n’est pas le cas. Mais je retiens que tu trouves mon ventre suffisamment rond pour me faire être enceinte au minimum de trois mois ». Je lui tire la langue puis le prend à nouveau par la main pour nous diriger vers le Macca’s.

Une fois sur place, nous passons par le comptoir. J’ai vraiment faim et je ne suis pas la seule « Je crois que je vais rouler comme un ballon en sortant d’ici ». Je souris alors « On fera une course jusqu’à l’hôtel en roulant tous les deux alors ». Je lui fais un clin d’œil puis passe commande. Il en fait de même, nous voilà avec trois plateaux. Les goinfre. Je paye et cela semble déplaire à mon meilleur ami « J’avais dit les glaces ! » Je lui fais non avec mon index que je fais bouger de gauche à droite « Merci future maman ». Je levais les yeux au ciel, je comprenais alors qu’il n’allait pas me lâcher d’un moment avec ça « Ca t’a marqué que je dise ça avoue ». Je le suivais alors, nous installant enfin à table. Là, personne autour pour nous regarder, pour nous juger. On allait pouvoir utiliser nos doigts pour manger, c’était parfait. Adam attaque ses nuggets et vient en partager un avec moi « Il faut que tu manges pour notre petite princesse ». Je mords alors dans le morceau qu’il me tend et décide de le taquiner moi aussi en retour « Qui te dit que ce bébé est de toi ? ». Un sourire malicieux s’affiche sur mon visage alors que j’attaque ma portion de frites, en mangeant trois d’affilés. « De toute façon, j’ai pas besoin d’avoir un bébé pour avoir besoin de manger. File-moi un autre nugget ». Comme d’habitude, je piquais toujours dans l’assiette des autres. Une mauvaise manie chez moi « Et puis, petite princesse, pourquoi ? Qui te dit que je ne préfère pas un garçon en premier ? ». Je m’arrêtais en pensant à ce que je venais de dire. Pour avoir un enfant, il fallait… Oh non « Pas avec toi bien sûr, non je t’aime vraiment mais… non » Je tournais la tête comme pour m’enlever cette image de celle-ci. Adam était incroyablement sexy, mais on se connaissait depuis toujours, donc m’imaginer dans le même lit que lui m’était complétement impossible « Ne le prends pas mal chéri » fis-je en déposant ma main sur la sienne « Puis tu as… Zut tu m’as dit son prénom tout à l’heure mais j’ai encore oublié ». Je ne suis pas certainement que cela marcherait et qu’il me balancerait son nom de si tôt, mais je tentais le tout pour le tout « Elle a des enfants d’ailleurs ? ». Je faisais encore ma curieuse, essayant d’en savoir plus sur cette jeune femme qui semblait le rendre complètement gaga.
 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

« Chiche » me demande Adam en me tendant la main. Sourire aux lèvres, je l’attrape fermement. Il me connait suffisamment pour savoir que je suis capable de tout. Et encore plus avec lui. Des idées trottent déjà dans ma tête quant à d’éventuelles destinations possibles pour nous deux. Mais ça, je me garde de lui en faire part sinon je sais qu’il insistera pour tout savoir. Ce qui n’est pas drôle, si je souhaite lui faire la surprise. Bref, nous tendons de déguster notre repas, mais celui-ci ne nous enchante pas du tout. Du coup, après avoir jouer la comédie et fait croire que je suis enceinte à tout le monde, Adam et moi sortons enfin du restaurant et de l’hôtel. Nous sommes pliés en deux, nous valant quelques regards encore de passants dans la rue « Ce n’est pas ce que je voulais dire ! Je sais que ce sera une fille. Ne me demande pas comment je le sais. On en reparlera ». Je le regarde sérieusement quelques secondes, le regard traduisant une certaine colère à son égard. Puis j’éclate de rire à nouveau « Tu t’enfonces chéri. Comme tu dis on en reparlera ». Nous prenons alors la direction du fast-food où, là, sans aucun doute, nous allons ressortir bien repu. D’ailleurs, nous le savons aussi bien lui que moi en parlant même de faire une course en roulant jusqu’à l’hôtel « N’oublie pas que tu es enceinte de trois mois ma chérie. Je vais sûrement pas te laisser prendre le risque de perdre notre princesse ». Je lève les yeux au ciel, désespérée, venant me donner même une tape sur le front doucement. Qu’est-ce que je n’avais pas dit. J’aurai mieux fait de trouver une autre excuse. Nous passons alors commande et nous ne faisons pas les choses à moitié. Non, c’est la totale, surtout pour Adam qui prend plus que ce qu’il n’en faut (bien qu’il finira par tout manger). Moi ? Un menu normal mais maintenant vous me connaissez, je compte en fait piquer un peu de tout à Adam. C’est ma spécialité. Bref, je paye la commande, ce qui met le Newman en rogne et je jubile. Nous nous dirigeons vers une table tout en discutant. Il continue de me parler de ma présupposé grossesse. Je sens bien qu’il n’est pas prêt de me lâcher avec ça « Je suis sûr que tu ferais une très jolie maman ». J’hausses les sourcils, il n’a peut-être pas tort, je n’en sais rien. A vrai dire, bien sûr que je me suis déjà posée la question car, au fond de moi, j’ai envie un jour de construire ma propre famille. Je pensais en avoir envie aussi très rapidement, lorsque j’étais avec Lukas. Pourtant, actuellement, je vis l’instant présent et cela me va. Mais je garde toujours en moi ce côté fleur bleue qui rêve d’une vie de princesse avec son prince charmant avec qui je vivrais heureuse jusqu’à la fin de mes jours. Mais, ça je commence à ne plus y croire… Du tout.  Bref, nous nous installons Adam et moi, nous salivons sur notre repas avant même d’avoir entamer quoi que ce soit. Je m’attaque à quelques frites et aussi au nugget gentiment proposé par mon meilleur ami. Qui continue toujours sur le délire de ma grossesse. Alors, au lieu d’avoir des regrets, j’entre dans son jeu en le taquinant à mon tour « Parce que tu as dit toi même que j’étais parfait. Donc si je suis parfait à tes yeux, je le suis aussi pour être le père de cet enfant. Et puis ce n’est pas possible autrement ». Je ris doucement, il se montre limite possessif à mon égard « Ouais sauf que, physiquement parlant, tu te rends compte que ce n’est tout bonnement pas possible que cet enfant soit de toi… ». Et pour une fois, si je devais réellement être enceinte, je savais de qui il pouvait être. Mais… non non, oublions. Je demande alors à Adam de me filer un nugget de plus, il me passe carrément la boite. Il me connait que trop bien. Je vais pour en attraper un mais il me prend au dépourvu « Taatata, faut les mériter ». Je le regarde alors, un peu figée sur place. Il le met entre ces dents pour que je vienne prendre l’autre bout. Sérieusement ? « Viie..ns l’attrapp.. s.. tu.. peu.. ». Il s’est penché sur moi et la scène est finalement drôle à voir « Tu nous fait un remake de la belle et le clochard maintenant ? Décidément tu as très peu d’estime de toi ». Oui car la dernière fois il était la bête, là maintenant le clochard. Il allait tous me les faire « Pense à laisser les garçons regarder les Disney seul, ou si tu veux je viendrai prendre la relève, ça t’atteint grave ». Je le laissais alors miroiter avec son nugget, il avait l’air malin « Mais j’ai la dale, donc si tu crois que ça va me refroidir » Je me lève légèrement pour l’atteindre et ainsi attraper l’autre moitié de nuggets qui pend de ses lèvres. C’était à la limite d’un smack entre nous deux, ce qui me fait rire lorsque je retombe sur mon siège « Je vais sérieusement me poser des questions sur toi Newman. On me l’a jamais faite celle-là ». Je sous entendais qu’il l’avait fait volontairement pour profiter d’une certaine proximité avec moi. Je ris encore, comme toujours, et je me rends compte à cet instant que je suis bien, dans ma bulle, oubliant tout le reste autour, et surtout les tracas que je peux avoir au quotidien. Et il n’en manque pas ces derniers temps. « On a déjà Aaron et Noah. Faut une fille maintenant ». Oui, si on va par là et vu qu’il souhaite avoir une fille, je comprends mais… M’imaginer lui et moi. Je lui en fait part d’ailleurs mais il continue son petit jeu « Arrête tu ne dirais pas non. Coquine… ».  Je continue de manger mes frites alors qu’il dit cela. Je le regarde, arquant un sourcil « Non mais tu sais inverser les rôles Newman. J’ai compris que tu me voulais dans ton lit. D’ailleurs, bravo, on va partager le notre cette nuit ! ». Bon, non pas que ce n’est pas déjà arrivé, nous nous connaissons depuis tellement longtemps que ce ne serait pas la première fois. Et sûrement pas la dernière. Son regard de tueur comme il aime le qualifier, n’y changera d’ailleurs rien, je le chasse d’un revers de main, détournant le regard, sourire aux lèvres. Je sens alors sa main se saisir de la mienne tout en continuant à me regarder « Je sais que ce n’est qu’une question de temps. Neuf ans ? C’est ça ? ». Je plonge alors mon regard dans le sien et continue de me jouer de la situation. De mon autre main libre, je viens lui caresser la joue et lui répond dans un murmure « Peut-être même moins, qui sait ». Je viens déposer un rapide baiser sur son nez et, tout en restant à proximité, je lui enfouie une frite dans la bouche, me reculant en riant. J’essayais alors de dériver la conversation sur sa nouvelle conquête. Mais en vain « L’amour te rend amnésique mon amour. Apparemment enceinte de trois moi oui ». Je tique, marquant une pause dans ma bouchée, gardant la bouche entrouverte. Avant de comprendre qu’il faisait encore référence à moi « T’es lourd à force Newman ! ». Sur ces mots, je lui jettes le carton de frites que je viens de terminer.  

Nous avançons dans notre repas. Je n’en peux déjà plus, étant donné que j’ai aidé Adam avec ses nuggets et que je lui ai piqué quelques frites au passage. Mon Sunday me supplie de le manger mais moi, j’hésite « Ca me fait vraiment plaisir de partager ce weekend avec toi ».  J’acquiesce, je suis évidemment ravie aussi d’être avec lui « Moi aussi hon’ ». J’avale une cuillère de Sunday mais fini par le repousser « Je crois que c’est moi qui porte l’enfant ». Je ris alors, je suis avachie sur la banquette. Je tape sur mon ventre et ajoute alors « Là je veux bien que tu dises que je suis enceinte de trois mois ». Je ris alors « T’es prête à rouler jusqu’à la sortie ? » Je me redresse alors et tente de me lever « Je veux bien essayer ». J’y arrive tant bien que mal. Heureusement, ma robe est suffisamment ample donc je ne m’y sens pas à l’étroit. Je tends ma main à Adam pour l’aider à se relever « On pourrait peut-être rouler dans un endroit sympa que tu connais avant d’aller dans notre suite royale ? » « Oui, on va se balader sur Surfer Paradise. On peut même aller faire quelques boutiques ». Pas sûr qu’Adam apprécie, mais je ne lui laisse pas le choix. Une nouvelle fois, je le tire par la main pour sortir du fast-food. « En effet, t’as trop mangé ». Moins facile à tirer de là que tout à l’heure. Je l’attrape alors, passant mon bras sous le sien. Il fait beau, ça se sent que le printemps pointe le bout de son nez. J’hume l’air ambiant, heureusement de me trouver là. Il y a du monde que ce soit sur la promenade que sur la plage, où de nombreuses personnes se baladent en famille ou entre amis. Il y a également des couples, jeunes, moins jeunes « Viens on va sur la plage ». Le pauvre, je le tire à droite à gauche depuis le début, il va finir par en avoir assez. Je retire mes chaussures à talons que je tiens alors d’une main. Le sable est encore frais sous mes pieds. J’attends qu’Adam quitte aussi ses chaussures avant de l’attraper à nouveau par le bras. J’aimais venir à la Gold Coast, la plage y était plus grande que celle de Brisbane, plus large, se croyant à Malibu en Californie. Il y avait une légère brise ce qui était plutôt agréable « Tu sais qu’on aurait pu se faire une session surf hon’ ? ». Après tout, c’est le lieu idéal et les vagues semble être pas mal « On pourrait voir ça pour demain matin ? Si tu ne fais pas le gros flemmard et que tu es partant pour te lever tôt ». Je lui tire alors la langue sur ces derniers mots.