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 don't take time, take everything | léolie #16

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Message(#) Sujet: don't take time, take everything | léolie #16 don't take time, take everything | léolie #16 EmptyDim 8 Nov 2020 - 2:09


Il sent le métal froid autour de ses poignets, fait d'un alliage qu'il ne peut briser. Il en est ainsi pour les condamnés, ceux qui terrorisent la population et qui attendent un jugement, les présentés au public. Ceux qui, avant de commettre l'irréparable, juraient de faire le bien. Il n'est plus question de bien quand derrière eux tremblent encore les cendres d'un bâtiment effondré, scène de crime sur laquelle gisent une centaine de cadavres. Il n'est plus question de mal non plus quand sous les cendres gisent aussi deux des Autres, qui avaient eux aussi juré de faire le bien parmi les hommes, engagés pour ne pas nuire. Si on écoutait les deux survivants pourtant, on saurait que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être, même si leurs alliés sont morts. On n'écoute pas les meurtriers. On n'écoute pas les terroristes.

*

11h30. C'est la centrale qui nous appelle, pour un type fou enfermé dans un bâtiment. Il retient un chef d'entreprise en otage et on se croirait dans Spiderman je-ne-sais-plus-lequel, celui-avec-le-mec-qui-a-des-bras-métalliques. J'ai mal fait mes recherches pour la première sortie, celle qui devra nous présenter au monde. Je dis "nous" parce que je ne suis pas tout seul dans cette galère horriblement stressante. Quand j'ai enfilé mon costume noir ignifugé, il est temps de partir. Contrairement aux autres, je ne voyage pas à visage découvert. Toujours auréolé de flammes. Je tiens à ma petite vie tranquille, dans l'appartement que j'occupe avec Minthé. Mon chat.

11h43. Le périmètre est sécurisé depuis un petit moment, les précurseurs sont là. Ils sont plus expérimentés que nous et je cherche la nouvelle tête qu'on met, aujourd'hui, à l'épreuve autant que moi. Le type à la tête du groupe s'est opposé à notre venue, je le sais parce qu'il nous regarde vraiment mal, depuis le podium d'où il s'adresse aux journalistes présents. Il est bien tranquille, pour un type qu'on envoie au devant d'un preneur d'otages. « Je brûle de me lancer. Ca a l'air de chauffer là dedans. » que je lance à ma comparse, une femme aussi jeune que moi. C'est un truc d'équipe, non ? Même si nous avons eu l'occasion d'apprendre à nous connaître ces dernières semaines, je ne suis pas vraiment certain de l'attitude à adopter. Et lorsque derrière nous, des fenêtres volent en éclat, je suis à peu près certain que c'est un signal pour nous dire de foncer. Les deux précurseurs partent avant nous et sans nous prévenir, alors que je salue timidement la foule en m'élançant vers l'entrée principale du bâtiment, suivi de ma camarade. « C'était quoi ce truc de presse ? On aurait dit qu'ils venaient à un show. Y'a peut-être des gens morts là-dedans. » Mais tout est sensationnel, de nos jours. A croire que le peuple réclamait un incident juste pour voir ses héros entrer en scène de nouveau.

11h59. Au dessus de nos têtes, le plafond tremble. L'instant d'après, quelque chose - ou plutôt quelqu'un - traverse le sol et s'écrase à nos pieds. Et enfin, le spectacle peut effectivement commencer.
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Message(#) Sujet: Re: don't take time, take everything | léolie #16 don't take time, take everything | léolie #16 EmptyMer 11 Nov 2020 - 14:01


Elle est la seule à s’occuper de son masque qui s’occuper de garder son identité secrète pour qu’elle tente de garder un minimum de vie privée après cette soirée. C’est le grand jour pour lequel elle s’est entraînée toute sa vie, un micro (une brosse à cheveux) entre les mains et une foule (un miroir) face à elle alors qu’elle répétait son discours (‘merci, merci, je vous aime aussi’). Charlie est devenue Opium, et le monde entier adule Opium. Ils l’aiment déjà sans même l’avoir vue, les spots publicitaires de Vought ayant teasé sa longue chevelure blonde dans son nouveau costume on ne peut plus au ras du corps. C’est pour qu’elle puisse utiliser au maximum ses capacités sans être gênée par le tissu, qu’ils disent. Et elle les croit, parce qu’ils n’auraient aucune raison de mentir, de toute façon.

Cette fois-ci, la foule est véritable et il n’y a plus de miroir crasseux face à elle. Ils sont vraiment présentés à la planète toute entière et elle peut enfin l’avouer : elle adore ça. Leurs têtes sont affichées en gros plans derrière eux, ils tournent et retournent sur des affiches immenses pour présenter au monde leurs pouvoirs. « Je brûle de me lancer. Ça a l'air de chauffer là dedans. » Son sourire reste de marbre face à la foule alors qu’elle fait du mieux qu’elle le peut pour ne pas rouler des yeux et lui dire qu’il est lourd et stupide avec ses jeux de mots de merde.

Pourtant, en réalité, rien ne se passe comme prévu. Elle a regardé toutes les présentations de presse depuis la création de YouTube mais ce ne s’était jamais passé comme ça. Pas de fenêtres brisés, pas de plafond qui tremble. Tout était toujours cadré, parfait. Millimétré. « C'était quoi ce truc de presse ? On aurait dit qu'ils venaient à un show. Y'a peut-être des gens morts là-dedans. » Ici, il n’y a plus rien qui soit millimétré ou qui corresponde au plan initialement prévu et travaillé durant de longues semaines pendant qu’ils répétaient le discours écrit à leur place. “Je …” Le corps s’écrase à ses pieds sans qu’elle n’ait eu le temps d’utiliser ses pouvoirs pour amortir sa chute. C’est son rôle, son seul rôle, et elle a échoué. Il est mort sous ses yeux, elle a échappé un cri, elle a un fait un écart en arrière. Ce n’était pas dans le plan non plus, ça. Personne ne devait mourir et tout le monde rire. “On doit faire sortir les gens d’ici. Je sais pas ce qu’il se passe.” Son regard trahit sa panique mais elle n’a pas le droit de se laisser contrôler par sa peur : elle est un super héros, après tout. Ses bras se mettent en mouvement et les champs de forces utilisés de part et d’autre de la pièce tentent de garder les murs à leur place pour prévenir au mieux de l’écroulement de l’immeuble. Elle n’est pas assez forte encore pour tenir autant qu’elle le voudrait, pourtant. “Fais vite, je ne tiendrai pas longtemps.” Elle avait longtemps rigolé de lui en disant que cracher des flammes était inutile. Aujourd’hui, elle aurait préféré avoir tort.
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Message(#) Sujet: Re: don't take time, take everything | léolie #16 don't take time, take everything | léolie #16 EmptyLun 16 Nov 2020 - 2:06


Je croyais qu'on sauverait des vies, point. On nous avait prévenu que le grand bond pouvait être... déroutant. Mais après tout, comme l'a dit celle qui parle toujours à ma place en public - parlera, je n'ai pas encore eu le temps de me servir de ses compétences - nous sommes encadrés par les autres Supers, ceux qui ont l'habitude de ce genre d'événements. La nouvelle et moi, on est dans le même bateau, pour le coup. Surtout quand un type s'écrase devant nos pieds. Incroyable mais vrai, mes flammes s'en retrouvent presque soufflées sur le coup tant je suis sous le choc. On nous avait prévenu, mais rien ne nous prépare jamais à voir des corps tomber comme des mouches. Rien du tout. « On doit faire sortir les gens d’ici. Je sais pas ce qu’il se passe. » « Non, c'est le job des flics. On doit s'occuper du type qui est responsable de ce bordel. » Ils sont où, d'ailleurs, les flics ? Eux aussi, ils ont leur part à faire. C'est toujours ce qu'on répète, non ? "Les héros, c'est vous", un truc du genre, pour ne pas faire oublier aux humains qu'ils ne sont que des incapables, à côté de nous.

Opium. C'est son nom, à la fille qui m'accompagne dans ce bazar. Dehors, les gens criaient son nom plus qu'ils ne criaient le mien. Ses pouvoirs nous seront peut-être plus utiles que les miens ici, en plus. Les murs s'effondrent, alors qu'on entend des hurlements venir depuis les étages supérieurs. « Fais vite, je ne tiendrai pas longtemps. » Alors je m'élance, passe d'un bureau à un autre pour essayer de faire sortir les dernières âmes qui vivent. La prise d'otages a visiblement viré au cauchemar. Lorsque un mur s'effondre sur la seule sortir encore disponible, je tente de rejoindre Opium, que j'ai laissée seule face à sa très visible angoisse. Les caméras ne doivent pas voir ça, on nous l'a assez répété. Ils nous suivent de dehors et alors, les fenêtres deviennent nos pires ennemis. D'un geste, je fais s'effondrer le pan du mur percé de vitres. « Bouge ! On monte. Y'a plus personne à sauver ici. » Dois-je préciser que bon nombre de cadavres sont probablement le résultat du peu de précautions prises par nos deux acolytes, montés en flèche dans les étages sans se préoccuper des gens d'en bas ?

Mais à peine arrivés à l'étage supérieur, que le plafond s'effondre sur nous. Ce n'est pas le truand que nous essayons d'arrêter, mais bien le héros qui nous accompagne. A terre, il saigne comme un porc qu'on égorge. D'un bond, je m'approche pour cautériser sa plaie. « Opium ! Protège nous ! » Le type hurle comme une mauviette, à croire qu'il n'a jamais été confronté à un champ de guerre. C'est la première fois qu'ils voient un véritable terroriste, ou quoi ? Pas le temps de faire chauffer mes mains que notre client - le type qu'on vient sauver - traverse une cloison à toute vitesse, projeté contre le mur qui soutien encore faiblement l'immeuble. Il est encore vivant et je m'élancerais presque à sa suite, si le Super dont je tentais jusque là de cautériser la plaie ne me retenait pas par le bras. « Soigne ma plaie. » « Il va crever ! » « Oui, comme les autres. 34% de dommages collatéraux. » On doit être bien au dessus, vu les cadavres qu'ils ont laissé derrière eux. A ma surprise, ce n'est pas notre ennemi qui débarque à sa suite pour l'attraper par le col, mais Freezer, l'autre Super qui nous accompagne. « Il a vu pourquoi on est au dessus des 34%. On l'élimine. Et on coffre l'autre. » Pourquoi ? Parce qu'ils ont voulu faire dans le spectaculaire, voilà pourquoi. Les gens oublient vite que tant de gens sont morts, quand les héros détruisent les méchants comme si tout n'était qu'un film. Les mains de Freezer se serrent autour du cou du PDG dont les joues virent rapidement au bleu. Mes yeux se portent vers Opium. Qu'elle bouge pour sauver ce type et je suivrai.
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Message(#) Sujet: Re: don't take time, take everything | léolie #16 don't take time, take everything | léolie #16 EmptySam 21 Nov 2020 - 19:14


« Non, c'est le job des flics. On doit s'occuper du type qui est responsable de ce bordel. » Non, non, non. Ce n’est pas comme ça que leur présentation au monde était supposée se passer ; ce n’est pas comme ça non plus que les civils arriveront à sortir d’un immeuble qui soudainement a du mal à tenir debout. Le coupable sera arrêté plus tard, ce n’est pas la priorité et non, non non elle voudrait lui hurler toutes les raisons qui vont contre ses ordres. Pourtant Opium reste muette, les yeux exorbités et ses pupilles dilatées sous l’effet de la peur. Au fond d’elle, ce n’est que de l’adrénaline qu’elle ressent, ainsi que la possibilité d’enfin utiliser ses pouvoirs sous toutes ses formes et se rendre utile au Monde. Il se plie à sa demande, pourtant, ou en tout cas il semble s’y plier. Elle tient de moins en moins au fil que les secondes s'essoufflent et ses forces avec, finalement forcée de poser un genou au sol pour continuer à utiliser ses pouvoirs. « Bouge ! On monte. Y'a plus personne à sauver ici. » Son coeur bat la chamade pour un millier de raisons différentes mais Opium a encore l’oeil vif et une confiance absolue (stupide) en celui qui vient de devenir son coéquipier à l’instant même. Ils étaient supposés être présentés ensemble mais faire partie des Sept ensuite. Pour le moment, il est celui en qui elle croit le plus, pas les deux tâches qu’elle a vu grimper au sommet de la tour par l’extérieur. Elle finit par relâcher peu à peu ses pouvoirs pour ultimement venir s’en servir pour graviter elle-même et le suivre au plus haut de la tour.

La scène qui se passe ensuite face à elle semble bien moins réelle, soudainement. Les murs continuent de s’effondrer et ça n’a rien de nouveau, ça, pour autant elle a l’impression de désormais regarder un film dont elle ne serait même pas un figurant et encore moins un des acteurs principaux. Ce film-là, elle ne veut décidément pas en faire partie.

« Soigne ma plaie. » « Il va crever ! » « Oui, comme les autres. 34% de dommages collatéraux. » « Il a vu pourquoi on est au-dessus des 34%. On l'élimine. Et on coffre l'autre. » “Non !” C’est irréel, c’est impossible, ce n’est pas ce qui était prévu. Ils sauvent des gens, ils coffrent les méchants, ils aident le monde. Ils ne font pas ça, ils ne tentent pas de tuer un civil pacifique. Le cri d’Opium vient du cœur alors qu’elle rejoint l’avis de son coéquipier, lui qui a, contrairement à elle, trouvé le temps de parler et faire connaître son propre avis. Elle lui jette un regard pour s’assurer qu’il saura se débrouiller seul pendant un instant au moins et lorsqu’elle aperçoit ce qui semble être un hochement de tête, alors c’est en direction de Freezer qu’elle déverse tout son pouvoir, assez pour qu’il soit projeté au loin et éloigné du PDG. “Ce n’est pas notre mission Freezer !” Elle défendrait la veuve et l’orphelin, celle-là. Elle est celle qu’on déteste toujours dans les blockbusters américains, parce qu’elle est trop belle, trop parfaite, trop bien intentionnée. Connasse. Ce n’est pas ce que le PDG dirait d’elle désormais, et quand bien même. Et désormais, au lieu de sauver qui que ce soit, ils ne savent plus que se battre entre eux, Opium gardant le civil derrière elle pour le protéger des pouvoirs glaciales de son coéquipier. « Petite imbécile, il ne nous attirera que des problèmes ! » C’est lui qui attire les problèmes, c’est lui qui fait plus de dommages qu’il n’en répare, c’est lui le problème dans tout ça. Tout est de sa faute à lui et seulement lui. C’est lui, qui lui a menti et qui a aussi menti au reste du monde. “Laisse le tranquille. J’en fais mon affaire.” Il est trop fort et trop expérimenté, elle peine à résister face à ses pouvoirs et se voit obligée de reculer, reculer, toujours reculer. Et à force, on ne peut plus que tomber. C’est ce que fait le PDG, The falling man way, et Opium de lâcher un hoquet de surprise, elle qui n’a pas le temps de créer aucun champ de force pour prévenir sa chute. « Eh bien voilà, le problème est réglé. » L’immeuble continue de trembler et leur coéquipier de hurler de douleur mais voilà, le problème est réglé. « Tu vois quand tu veux. Bienvenue dans les Sept. »
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