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 (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud

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Message(#) Sujet: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptyMer 16 Déc 2020 - 20:00




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
the truth always comes out in the silence, it rings loud.
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Il commence à faire chaud dans l’appartement, l’été australien n’aidant pas et son fils a du mal à s’endormir.  Elle ne peut se demander si c’est peut-être aussi parce qu’elle n’est pas assez présente, que Maddox est un peu perdu, trimballé de maisons en maisons. Elle culpabilise alors qu’il est bien plus probable que ce soit simplement que l’enfant est trop fatigué et qu’il fait trop chaud. Lorsqu’elle réussit finalement à l’endormir, elle referme délicatement la porte, priant pour qu’il ne se réveille pas à nouveau et elle part s’installer dans le salon avec un verre de vin, bien décidée à se regarder un film ou une série pour une de ses rares soirées de repos.

On tambourine à la porte et Danika à peine installée, se lève, fronçant les sourcils. Elle n’attend personne, la soirée est entamée, elle se demande qui cela peut être. Peut-être que c’est sa sœur qui passe, ou bien une de ses amies. Mais ce n’était dans l’habitude de personne de ne pas envoyer un message. Et lorsqu’elle entrouvre la porte pour découvrir l’homme de l’autre côté elle se force à contenir le début de panique qui la pousserait presque à lui claquer la porte au nez. La panique de ceux qui ont trop de secrets.  Il lui a suffi de quelques secondes pour reconnaître son visage, pour remarquer que la courbe de sa mâchoire est serrée par la colère, pour voir son regard sombre. Son cœur se serre comme à chaque fois qu’elle le voit, peut être que malgré tout ce qu’elle prétend, elle regrette parfois de lui avoir menti et de la tournure qu’a pris cette relation.

« Lawrence ? Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle refuse d’ouvrir en grand la porte parce qu’il n’est pas le bienvenue. Pas ici. Pas quand son fils dort dans la pièce d’à côté. Leur fils. Son regard automatiquement part vers l’arrière, vers le fond de l’appartement comme pour s’assurer que l’enfant est bien endormi, qu’on ne l’entend pas pleurer.  Cela ferait presque rire, ce n’était pas comme si l’enfant de trois ans savait que son père se tenait sur le pas de la porte ou qu’il avait un père tout court. Il n’avait à vrai jusqu’ici jamais poser la question sur le fait qu’il n’avait pas comme beaucoup de gens deux parents.  Elle regarde Lawrence à qui elle ment depuis longtemps. Lui non plus ne sait rien, il n’a aucun moyen de le savoir, qui lui aurait dit ? Elle a fait confiance à ses proches pour garder ce secret de la paternité de son fils et c’est bien la première fois un peu plus de trois ans qu’elle le voit de nouveau sur le pas de sa porte. « Il y a un problème ? » Danika n’a pas besoin de préciser au dojo, parce qu’il n’y aurait que là qu’il pourrait y avoir un problème qui les concernerait tous les deux. Après tout le dojo est le centre de leur relation, là où elle a commencé tout comme là où elle s’est terminée, et il n’y a plus qu’en ces lieux qu’elle le côtoie, qu’elle le croise et qu’elle le fuit. Le temps des provocations et des piques échangées lui semblent loin tant leur relation a pris une tournure froide pour ne pas dire glaciale ces dernières années. Heureusement on ne peut pas dire qu’elle ait été la plus présente dans ces lieux depuis. Alors pourquoi était-il là ce soir quand il n’avait plus aucune raison de lui rendre visite ? Pourquoi la regardait-il ainsi sur le pas de la porte ? Elle se retient de prononcer des mots qu’elle regretterait teintés d’une animosité qui n’a plus lieu d’être quand elle est celle qui lui cache bien trop de choses. Tu t’es perdu Lawrence ? A-t-elle envie de cracher d’un ton cruel pour qu’il reste éloigné, d’elle et du petit garçon dans la pièce d’à côté pour qu’elle n’ait pas à assumer les erreurs commises.  

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:23


Alors que je viens à peine de m’asseoir dans le canapé avec une bière dans une main, je passe au travers le contenu de ma boîte aux lettres. Mon attention s’arrête sur une enveloppe en particulier sur laquelle on peut apercevoir les coordonnées d’un bureau de notaire, imprimées dans le coin supérieur gauche. Je ne me souviens pourtant pas d’avoir fait affaire avec ce bureau en particulier, ni même d’avoir fait affaire avec un bureau de notaire tout court dans les dernières semaines. Pourtant, c’est bien mon nom qui est sur l’enveloppe, ce qui pique ma curiosité. Je dépose donc ma bière sur la table basse et je déchire l’enveloppe pour voir ce qui se trouve à l’intérieur. Lorsque je me rends compte que la lettre est signée par nul autre que James Riley, qui est pourtant décédé depuis environ neuf mois, je fronce les sourcils. Je n’y comprends rien. La vue de ce nom m’arrache pourtant un petit sourire, alors que je repense à cet homme que je considérais presque comme mon père. Il avait été l’un des premiers à croire en moi et à réussir à me pousser dans la bonne direction. Grâce à lui, j’arrivais à avoir un semblant de contrôle sur mes émotions et à mieux fonctionner dans ma vie de tous les jours. Du moins, c’est ce que je croyais avant de lire sa lettre. Ma joie auparavant ressentie laisse place à la surprise et à l’incompréhension en lisant ses mots. « L’enfant de Danika, c’est le tien » avait-il écrit après une série d’explications dont je ne me souviens déjà plus. Le genre de nouvelle qui vous scie les deux jambes. La lettre glisse sur le sol alors que j’essaie de me souvenir des évènements de quelques années plus tôt, la bouche entrouverte. Dans les vestiaires, les gars parlent. Je ne m’étais peut-être pas mêlé aux discussions, mais je les avais quand même entendus parler du fait que Danika était probablement enceinte et qu’ils se demandaient tous qui était le père. Je m’étais demandé si j’étais le père, visiblement avec raison, alors que la conception de l’enfant datait d’avant notre rupture. Pourtant, elle m’avait répondu que non, me faisant croire qu’elle m’avait trompé. J’avais vu rouge. Je vois rouge. Je me défoule en criblant le mur de mon poing droit en grognant à chaque coup.

On entend souvent qu’il ne faut pas agir sous le coup de l’émotion, mais je n’y arrive pas. J’ai besoin de comprendre pourquoi elle m’a arraché la possibilité de connaître mon fils, d’entretenir avec lui le même genre de relation que j’entretenais avec mon père avant sa mort. C’est avec la pédale au fond que je me rends chez elle, grillant plusieurs feux rouges sous le coup de l’impatience. Plus je m’approche, plus mon cœur bat vite. Je le sens cogner dans ma cage thoracique comme s’il allait en sortir. Lettre à la main, je m’approche de sa porte d’un pas décidé tout en essayant de contenir mes émotions (sauf que les gens qui me connaissent savent très bien que ce n’est pas ma force). Je cogne sans plus attendre, me forçant pour ne pas défoncer la porte. À mesure que j’entends ses pas se rapprocher, je sens la rage qui s’approche elle aussi. Danika ouvre finalement la porte, visiblement surprise de me voir. « Lawrence ? Qu’est-ce que tu fais là ? » Je veux lui répondre, mais je sens que je suis à deux doigts de m’emporter avant même d’avoir ouvert la bouche. Ma mâchoire est serrée et ma respiration est courte et rapide alors que mes yeux flamboient de colère. Ma main droite, elle, m’élance encore après les coups que j’ai donnés au mur. « Il y a un problème ? » Sa question provoque chez moi un rire qui sonne faux. « Fuck off, tes mensonges et ta comédie tu peux te les mettre où je pense. » dis-je sèchement en la regardant avec dédain. Je brandis alors la lettre de son père juste devant son visage. « C’est quoi ça hein?! » Je sais qu’elle ne peut pas vraiment lire ce qui est écrit sur la lettre parce que la feuille touche à son beau visage, je peux le sentir avec mes doigts. Sans les lire, je suis convaincu qu’elle sait de quoi il en est, à moins que ce ne soit pas la seule chose qu’elle m’ait cachée. À ce stade-ci, qu’est-ce que j’en sais?

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:47




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Son regard est plein d’une rage qu’il essaye de contenir. Elle ne pense pas l’avoir un jour vu aussi énervé. Pas comme ça. Bien sûr elle l’a déjà vu en colère, mais là, cette rage est entièrement dirigée contre elle sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle refuse d’imaginer le pire, le fait qu’il sache, il n’y a aucune raison, pas après plus de trois ans d’un secret bien gardé, d’un mensonge entretenu dans lequel elle s’était pris les pieds dedans sans savoir s’en sortir.

« Fuck off, tes mensonges et ta comédie tu peux te les mettre où je pense. » Il parle sèchement et le visage de Danika se ferme, devient glacial. Le doute lentement s’insinue dans son esprit, parce qu’elle peut très bien imaginer quel mensonge l’aurait mis dans une telle rage. Mais non, ce n’est pas possible, elle refuse d’envisager cette possibilité, il faut qu’il parte. « Casse toi Lawrence. »  Elle s’apprête à refermer la porte qu’il brandit une lettre devant son visage . « C’est quoi ça hein ?! » Elle ne peut pas lire ce qui est écrit sur le papier. Tout est trop près de son visage. Il est trop près d’elle et elle se sent menacée comme un animal pris au piège. Elle est forcée de reculer à l’intérieur de son appartement.  Danika attrape la lettre des mains de cet homme qui fait deux têtes de plus qu’elle et qui a toujours réussi à la faire sortir de ses gonds depuis toujours. Il lui faut une seconde pour reconnaître l’écriture de son père, une seconde pour que toutes couleurs disparaissent de son visage parce qu’il n’y a qu’une seule lettre de son père qui aurait pu mettre Lawrence dans un tel état de rage. Elle n’a pas besoin de la lire, elle lui rend.  Son regard part de nouveau vers la chambre de son fils avant de se poser de nouveau sur le visage de Lawrence.  « Je… » Mais elle ne sait pas quoi dire et aucun autre mot ne sort de ses lèvres. Elle devrait s’excuser mais ça ne changerait rien, pas maintenant qu’elle l’a privé de trois années de son fils. Elle aimerait prétendre que c’était pour son bien et encore aujourd’hui elle ne peut s’empêcher de penser que c’était le bon choix parmi tous les mauvais parce qu’elle n’aurait pas supporté de rester proche de lui et qu’elle ne sait pas s’il aurait fait un bon père.

Comment son père a-t-il pu trahir une telle confidence ? Comment son père a-t-il pu décider pour elle quel était le bon choix ? Elle ne comprend pas et n’aura jamais d’explications. Sans doute a-t-il cherché à réparer une erreur du passé, à s’assurer que sa fille ne refasse pas les mêmes erreurs que lui, ne prive pas l’enfant de toute une partie de sa famille. C’est la seule possibilité qui lui vient à l’esprit, la seule raison pour laquelle son père aurait décidé de profiter de sa mort pour crier au monde des vérités. Pourtant en cet instant, elle le déteste ce père parti trop tôt, ce père sur qui elle ne pourra pas aller hurler, à qui elle ne pourra pas demander pourquoi, ce père qui n’est plus là et qui a dévoilé son plus gros secret.

Danika est bien trop fière, bien trop fière pour admettre ses torts, encore plus à lui,  face à qui elle n’aurait jamais voulu montrer de faiblesses, devant qui elle ne pouvait pas perdre. « Il n’aurait pas dû te le dire. » J’aurais dû te le dire. Mais ce n’est pas ce qu’elle dit et ses mots sonnent plus comme un tu n’aurais jamais dû le savoir. « Oublie la lettre ça n’a pas d’importance. » Elle croise les bras, le regard plein de défi.

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:50


« Casse toi Lawrence. » Danika rêve si elle croit que je vais lui faire ce plaisir aussi facilement. Je m’impose plutôt dans sa bulle en écrasant presque la lettre de son père sur son visage. Alors qu’elle recule dans son appartement, j’avance en suivant son rythme. Je ferme la porte derrière moi pendant qu’elle s’attarde enfin au bout de papier que je lui ai tendu. Elle ne tarde pas à comprendre la raison de ma venue, je peux le voir à son visage qui se décompose en direct devant mes yeux. Lorsqu’elle me rend la lettre, je la plie soigneusement pour la ranger dans la poche arrière de mon pantalon. On ne sait jamais, j’en aurai peut-être besoin dans un avenir proche. « Je… » La mâchoire toujours serrée, je croise les bras contre mon torse en la regardant de haut ce qui n’est pas tellement difficile avec notre différence de grandeur. « Tu? » dis-je en haussant les sourcils tout en soutenant son regard avec le mien. Pendant un instant, j’ai presque l’impression qu’elle veut s’excuser. Des excuses qui ne viennent jamais finalement, sans trop de surprise. Parce qu’elle est fière Danika, trop fière. Qui se ressemblent s’assemblent qu’ils disent. Dans notre cas pourtant, j’ai plutôt l’impression que ça a joué en notre désavantage alors que nous pouvons tous les deux attendre que l’autre s’excuse, trop fiers pour faire les premiers pas.

Cette fois, elle ne nie pas, elle ne peut plus nier. « Il n’aurait pas dû te le dire. » Les lèvres pincées, j’hoche la tête en m’avançant un peu plus vers elle jusqu’à ce que je doive carrément baisser la tête pour la regarder. « Effectivement. C’est toi qui aurais dû me le dire quand je te l’ai demandé, il y a quatre ans. » Et histoire de mettre encore plus d’emphase sur mes paroles, je presse mon index droit contre sa peau, juste en-dessous d’une de ses clavicules. « Oublie la lettre ça n’a pas d’importance. » Je ris jaune. Je recule d’un pas, le regard toujours planté dans le sien, et je prends une grande respiration en pinçant l’arête de mon nez à deux doigts pour me calmer. Malheureusement, je n’ai pas l’impression que ce soit très efficace parce que je sens que mes mains tremblent sous le coup de la frustration. J’ai mal à la main droite et pourtant, j’aurais encore besoin de frapper dans quelque chose. Je me sens trahi de m’être fait mettre à l’écart par cette femme que j’ai pourtant aimée il n’y a pas si longtemps. Son attitude m’agace au plus haut point et j’arrive difficilement à le cacher alors que j’hausse le ton. « Pas d’importance pour qui? Tu penses vraiment que je vais m’en aller et faire comme s’il n’existait pas? » dis-je en haussant les épaules, les paumes tournées vers le plafond. Je ne comprends pas comment elle peut être aussi naïve que ça, la preuve qu’on ne se connait pas si bien que ça finalement. « Fuck Dan, c’est mon fils. » Cette fois-ci, c’est contre mon torse que j’écrase mon index pendant que je prononce ces derniers mots qui sont si bizarres à entendre de ma propre bouche, comme si je ne le réalisais pas encore. J’essayais de me montrer imposant et inébranlable alors que, pourtant, toute cette situation m’affectait particulièrement. Un tremblement à peine perceptible avait d’ailleurs ponctué ma voix lorsque j’avais prononcé les mots « mon fils ». Histoire de me ressaisir, je ferme les yeux quelques secondes avant de secouer la tête d’incompréhension, la langue appuyée contre ma lèvre inférieure. Je la fusille du regard alors que je m’apprête à lui poser cette question qui me brûle les lèvres depuis mon arrivée. « Qu’est-ce que je t’ai fait pour mériter ça? » Cette question-là, elle était loin d’être rhétorique.

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:55




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« Effectivement. C’est toi qui aurais dû me le dire quand je te l’ai demandé, il y a quatre ans. » Elle se souvenait pertinemment de ce moment où il lui avait demandé. Du sentiment d’avoir été prise au piège, comme ce soir, sans possibilité d’échappatoire. Comme si lui dire la vérité revenait à l’époque à lui donner son cœur à broyer un peu plus longtemps. Alors elle avait paniqué et dès que les mots étaient sortis, que ce n’était pas son enfant, elle les avait regrettés mais elle avait su qu’il n’y aurait pas de retour en arrière. Son doigt s’appuie au-dessus de sa clavicule et elle refuse de reculer, affrontant son regard, un masque de glace sur le visage alors qu’elle ne rêve que de faire un pas en arrière parce qu’elle n’a pas envie qu’il la touche, parce qu’elle n’a pas envie d’être proche de lui, parce qu’elle veut qu’il dégage de cet appartement et prétendre qu’il n’a jamais appris la vérité. Du moins c’est ce qu’elle essaye de se convaincre.

Lorsqu’il recule enfin, elle reprend une inspiration. Elle le regarde tenter désespérément de se calmer, voit sa main dans un sale état, se demande qui s’est pris sa colère en pleine figure, ou quoi. « Pas d’importance pour qui ? Tu penses vraiment que je vais m’en aller et faire s’il n’existait pas ? » Oui. A-t-elle envie de crier. Mais son esprit crie au mensonge. Parce que malgré tout ce qu’elle prétend elle le connait et sait qu’il ne pourra pas abandonner son enfant et c’est peut-être pour ça finalement qu’elle ne lui a jamais avoué. « Fuck Dan, c’est mon fils. » Et son surnom dans sa bouche ne fait que la fermer un peu plus , son regard se détourne, sa mâchoire est serrée et elle ferme ses poings  avant de se rapprocher de nouveau de lui de le défier du regard son ton intransigeant. « Non c’est mon fils.  C’est moi qui l’ai porté et c’est moi qui l’ai élevé.  C’est moi qui décide ce qui est bien pour lui ou pas et vu l’état de ton poing actuellement ce n’est clairement pas toi . »  Elle est mauvaise, utilisant une arme qu’elle a trouvé à l’instant, quand elle n’a aucune raison de fanfaronner elle qui participe à des combats illégaux depuis l’été, elle qui a toujours eu du mal à contrôler sa colère comme lui. Ils se sont toujours bien trop ressemblés. Mais elle a de la chance, contrairement à lui, aujourd’hui aucune des traces des combats n’est visible sur son corps.

« Qu’est ce que je t’ai fait pour mériter ça ? »  Pendant un instant la glace se brise dans son regard, laisse apparaître les doutes et les regrets, laisse apparaître tout ce qu’elle aurait préféré faire et dire et vivre. Elle aimerait avouer qu’elle est désolée alors, que non il ne méritait pas ça mais reconnaître ses erreurs n’a jamais été son fort et celle-ci est la plus dure à admettre car c’est une erreur qu’elle a commise aussi vis-à-vis de son fils. Alors elle s’accroche à ses choix avec désespoir, laissant la colère de le voir débarquer ici prendre le dessus. Elle tente de se justifier, tente de garder la tête haute, sa voix raisonne un peu plus fortement et un peu plus sèchement dans l’appartement.  «  Arrête ton cinéma Lawrence.  On était plus ensembles. Tu me devais rien. Je te devais rien. Ca aurait été catastrophique. »

Elle n’a pas envie de penser au passé, pas envie de penser à ces dernières années qui ont été les pires de sa vie. Elle soupire, s’éloignant de lui, s’occupant les mains en rangeant les jouets qui trainent comme si elle pouvait effacer devant ses yeux la trace du petit garçon dans l’appartement.  « Tu m’as crue tellement facilement. » Sa voix est à peine plus haute qu’un murmure cette fois, elle ne le regarde pas. A croire qu’elle lui en veut pour ça. Et peut être un peu. Parce qu’il n’a pas douté du fait qu’elle aurait pu le tromper. Elle secoue la tête de droite à gauche. Elle était bien trop loyale aux gens qu’elle aimait et lui elle l’avait aimé à l’époque, même si cette relation avait été un cauchemar, il y avait eu un eux, un eux qui l’avait consumée et qui lui avait fait peur, un eux qui l’avait rendu tout aussi heureuse que malheureuse comme s’ils étaient incapable de faire dans la semi mesure.  Le problème c’est qu’elle aurait préféré crever que de l’admettre à quel point elle l’avait aimé il y a quatre ans et à quel point elle avait failli l’appeler un nombre incalculable de fois quand elle avait appris qu’elle portait son enfant.

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:55


La frustration est à son comble des deux côtés et ça se voit sans trop de difficulté. Danika, je connais ses réactions par cœur. Notre altercation d’aujourd’hui n’en est qu’une de plus sur une longue liste, bien que le sujet du jour en soit un beaucoup plus sensible et important que les fois précédentes. Je peux voir en un clin d’œil qu’elle est tendue alors qu’elle ne semble pas vouloir démordre de son idée d’élever seule notre enfant. « Non c’est mon fils. C’est moi qui l’ai porté et c’est moi qui l’ai élevé. C’est moi qui décide ce qui est bien pour lui ou pas et vu l’état de ton poing actuellement ce n’est clairement pas toi. » Ses paroles font naître un rictus de colère sur mon visage alors qu’elle insinue que je ne serais pas bon pour lui. Je m’approche d’elle à mon tour jusqu’à ce que nos corps se pressent l’un contre l’autre. Alors que je peux sentir son souffle contre ma peau, nos regards hostiles se scrutent mutuellement, dans l’attente que l’autre flanche en premier. Avec deux têtes de cochon, on pouvait attendre longtemps. « Visiblement t’as besoin qu’on te rappelle que les enfants ne viennent pas de la vierge Marie. Que tu le veuilles ou non, TON fils il vient de là. » dis-je en empoignant mon entrejambe sans la quitter des yeux. Si elle tenait tant que ça à ne pas partager cette expérience avec moi, elle n’avait qu’à insister pour qu’on se protège. Ça n’avait pas semblé être un problème pour elle dans le feu de l’action, pourtant. « Et arrêtes de faire ton hypocrite en me sortant la carte du “c’est moi qui l’ai élevé” » dis-je en prenant une voix plus aiguë alors que je cite ses mots avant de poursuivre. « Si tu m’avais donné le choix, je pourrais en dire autant. » Parce que je les aurais pris, mes responsabilités. Parce que malgré toute la haine qu’on ressentait l’un pour l’autre, toutes les méchancetés qu’on s’était dites ou criées, on avait apparemment réussi à faire quelque chose de beau ensemble. Sauf qu’elle avait été égoïste et qu’elle avait tout gardé pour elle, me privant peut-être de la seule chance que je n’aurai jamais d’être père. « Oh et pour ton information », je lève mon poing droit entre nous deux pour justifier son état, « je ne pense pas que le mur de mon appartement va porter plainte contre moi pour voie de fait. » Ce n’était plus une surprise que j’avais de la difficulté à gérer ma colère, je le savais et elle le savait, mais jamais je ne lèverais la main sur un enfant.

« Arrête ton cinéma Lawrence. On était plus ensembles. Tu me devais rien. Je te devais rien. Ca aurait été catastrophique. » Danika lève le ton, j’en fais de même comme pour l’engloutir. « Tu me devais la vérité et le choix de faire partie de sa vie! » je crie presque, trop en colère d’être supposé subir ses décisions sans dire un mot. Qu’elle croit à tort que je pourrais être une nuisance pour son fils, notre fils, alors que je serais prêt à tuer pour lui malgré que je n’avais même pas encore fait sa connaissance. Je serre les poings, mes jointures craquent sous la tension. Je réussis tout de même à baisser le ton un peu, alors que je m’apprête à lui parler de mon père. « Mon père est mort quand j’avais sept ans. J’aurais tout donné pour avoir la chance de l’avoir dans ma vie. » J’étais convaincu que je ne serais pas aussi instable si j’avais eu la chance de grandir au sein de cette famille, ma famille. Parce que fût un temps où j’étais un petit garçon normal et heureux. « Si tu ne veux pas le faire pour moi, fais-le au moins pour lui. » Je l’implore presque du regard, je me force à garder mon calme.

Elle s’éloigne de moi et commence à ramasser tous les jouets qui trainent au sol pendant que je reste immobile en suivant chacun de ses mouvements avec mes yeux. « Tu m’as crue tellement facilement. » Et à ça je ne sais pas tellement quoi répondre. Parce que je n’ai pas envie de lui expliquer que c’est à cause de ma mère si je l’ai crue aussi facilement. Parce que cette femme qui m’a pourtant mis au monde, mais que je déteste, est responsable de la mort de mon père et de mon frère. Tout ça pour l’amour d’un autre homme. Et en me mentant, Danika n’avait fait que renforcer l’idée que j’avais déjà des femmes et du peu de confiance que j’avais en elles. Elle n’avait fait que renforcer une partie de moi qui la répugnait déjà à l’époque. « Ce n’est pas une surprise pour personne si je te dis que j’ai un grave problème de confiance. » Je soupire bruyamment alors que les traits de mon visage se relâchent légèrement. « Et toi aussi, visiblement. Tu crois si facilement que je ne ferais rien de bon pour lui. » Alors que pourtant, il est probablement la seule belle chose que j’ai réussi à faire jusqu’à maintenant. Et je suis convaincu que, malgré mes nombreux défauts (trop nombreux), je serais capable de relever ce défi.

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptySam 19 Déc 2020 - 0:00




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Ils n’avaient jamais su se parler. Peut-être parce que leur relation avait longtemps été que des piques lancées, des provocations faites uniquement pour atteindre l’autre. Peut-être parce que depuis toujours, ils jouaient à un jeu qu’aucun des deux n’avait envie de perdre. Mais ce soir cela n’avait rien d’un jeu, car le sujet était un petit garçon de trois ans. Un enfant que Danika aurait protégé bec et ongle envers et contre tous. Et l’intrusion de Lawrence dans cette bulle qu’elle avait créé, dans son appartement, dans sa vie ne faisait que renforcé la colère qu’elle avait pour lui.  Sa peau se hérisse quand il est trop proche, qu’elle sent son souffle contre sa peau et qu’elle se retient de le repousser en arrière, de lui crier de dégager ou pire de lui foutre son poing en pleine figure.  Mais jamais elle ne choisirait l’autre option, celle qui consisterait à faire plusieurs pas en arrière,  à reculer, à s’éloigner de cet homme qui la connait trop bien et qui sait parfaitement comment attiser sa colère.  Parce que faire un pas en arrière serait admettre sa défaite. Alors elle affronte son regard des éclairs dans les yeux, et elle relève la tête et se fait plus grande qu’elle ne l’est pour compenser cette différence de taille qui ne joue pas à son avantage. Il se veut imposant et elle cherche à le réduire en poussière d’un regard.  

« Visiblement t’as besoin qu’on te rappelle que les enfants ne viennent pas de la vierge Marie. Que tu le veuilles ou non, TON fils il vient de là. » Il s’empoigne l’entrejambe sans lâcher son regard et elle roule des yeux, lâchant un ricanement.  Elle imagine très bien ce qu’il pourrait lui dire alors, qu’elle avait qu’à le dire si elle voulait qu’ils se protègent. Mais un accident est si vite arrivé. Et son poing dans sa figure, est ce que ça aurait pu être un accident ? Pas quand il y a une rage sans nom dans ses yeux non, alors elle se contient, se forçant à croiser de nouveau les bras pour ne pas serrer les poings. « Très drôle. MERCI pour ton cours d’anatomie. » Elle crache les mots. Pourtant ça n’a pas l’air de l’arrêter. «  Et arrêtes de faire ton hypocrite en me sortant la carte du “c’est moi qui l’ai élevé”. Si tu m’avais donné le choix, je pourrais en dire autant. »  

Son regard se détourne alors, parce qu’elle le sait au fond qu’il a raison. Elle aurait dû lui dire, elle aurait dû lui laisser le choix, mais c’est trop tard. A l’époque cela lui avait semblé la meilleure solution pour tout le monde et elle n’avait pas su comment corriger son mensonge. « Oh et pour ton information je ne pense pas que le mur de mon appartement va porter plainte contre moi pour voie de fait. » Elle lève les yeux au ciel, mais au fond elle sait bien qu’il ne serait jamais violent, ni envers son fils, ni envers elle. Ils ne maîtrisaient pas leur colère, ni lui, ni elle, mais tous les deux avaient appris à utiliser le dojo comme un défouloir.  Tout en lui l’agace. Cette façon qu’il a de la regarder de haut, le ton qu’il emploie.  Alors elle choisit la colère, choisit de hausser le ton, comme si elle cherchait à le faire taire. Mais à ce concours-là, il a toujours su renchérir. « Tu me devais la vérité et le choix de faire partie de sa vie! » Elle crie à son tour un peu plus fort, son doigt s’enfonçant dans son torse. « J’en ai rien à foutre de ce que je te dois Lawrence, je te dois rien du tout ! » Peut être qu’elle ne réfléchit plus, peut être qu’elle n’est pas raisonnable, mais il y a une peur panique qui s’installe, celle de perdre son équilibre s’il entre dans la vie de son fils, dans leur vie.  

Mais soudain il baisse un peu la voix et instinctivement elle se calme à son tour. « Mon père est mort quand j’avais sept ans. J’aurais tout donné pour avoir la chance de l’avoir dans ma vie. » Et soudain elle le regarde surprise, parce qu’ils avaient beau se connaître par cœur, au fond il y avait tellement de choses qu’ils ne connaissaient pas l’un sur l’autre parce qu’aucun d’eux n’avait réussi à se montrer vulnérable face à l’autre, parce que là aussi ça aurait été perdre. Elle se mord la joue, parce qu’il touche à une blessure qui n’est pas guérie, parce qu’elle peut parfaitement imaginer la perte d’un père quand la blessure est encore béante dans son cœur. Mais plus que tout elle sait l’absence d’un parent, l’absence d’une mère, mais qui elle a fait un choix, le choix de ne pas vouloir d’elle. Peut-être qu’instinctivement elle avait cherché aussi un peu à protéger Maddox de cette décision. Si Lawrence ne l’apprenait pas, il ne pouvait pas faire le choix de ne pas élever son fils. « Si tu ne veux pas le faire pour moi, fais-le au moins pour lui. » Et il l’implore du regard et cette fois-ci elle recule, éloignant son corps du sien pour ne pas craquer, parce qu’elle ne peut pas. Elle ne peut pas accepter, ne peut pas l’avoir dans sa vie. Elle ne peut pas élever ce fils avec lui. Elle hait son père d’avoir décidé pour elle en cet instant alors qu’elle n’est pas prête. Alors elle choisit de se concentrer sur quelque chose qu’elle contrôle, les jouets sur le sol et d’oublier son regard. Lorsque les mots sortent de sa bouche, cela la ramène des années en arrière, quand elle s’était retrouvée seule sur ce parking après lui avoir laissé entendre que cet enfant n’était pas le sien et qu’enfin elle s’était laissée s’effondrer une fois qu’il était loin.

« Ce n’est pas une surprise pour personne si je te dis que j’ai un grave problème de confiance. » « Sans blague. » Elle ne peut s’empêcher de lâcher, piquante malgré elle. « Et toi aussi, visiblement. Tu crois si facilement que je ne ferais rien de bon pour lui. » Encore une fois il touche juste et ça la met en rage.  « Tu me connais pas Lawrence. » Et c’est faux. C’est tellement faux que ça pourrait presque la faire rire dans une autre situation.  Soudain pourtant il y a une petite voix qui retentit dans la pièce. « Maman ? » Et elle se retourne et le petit garçon est sorti de la pièce, réveillé par les cris et son cœur se serre par la panique, heureusement il n’a pas l’air là depuis longtemps. Il se frotte les yeux, sa peluche à la main, dans le couloir et s’avance doucement. « Maddy, tu devrais dormir. » Danika souffle, toute colère évaporée, s’approchant de l’enfant qui tend déjà les bras vers elle les larmes aux yeux.  C’est seulement maintenant qu’elle le voit. Maintenant que son père est dans la même pièce que lui qu’elle remarque que Maddox a pris beaucoup des traits de son visage, de ses yeux, il n’a pris d’elle que ses cheveux sombres et sa peau est un joli mix des leurs. Le regard de l’enfant reste fixé sur le grand homme dans la pièce qu’il regarde avec appréhension. « C’est qui Maman ? » Et le cœur Danika se brise parce qu’elle n’est pas prête à répondre à cette question alors qu’elle soulève son fils pour le garder dans ses bras. « C’est personne Maddox. C’est un ami de Maman du dojo. » Elle plante son regard dans celui de Lawrence et s’il ose dire quoique ce soit sur sa paternité à un enfant de trois ans, elle sait que ça sera terminé, qu’elle ne le laissera plus s’approcher. Elle a pris Maddox dans ses bras pour le serrer contre elle. « Pourquoi tu criais ? » « Pour rien mon chat, pour rien. » Elle souffle doucement, un air triste sur le visage.  Elle ne sait pas pourquoi elle s’approche, ce n’est pas par cruauté, ce n’est pas pour lui montrer tout ce qu’il rate, c’est peut-être pour que Lawrence puisse enfin voir son fils pour la première fois. L’hésitation est claire sur son visage. L’enfant accroché à son cou cache sa tête mais curieux, finit par la redresser pour regarder un peu mieux son père. « Il est graaaaand. » Et à ça elle sourit, mais d’un sourire triste et plein de regrets. Malgré tout, après un long moment elle se force à reprendre contenance, à planter son regard dans celui de Lawrence et à dire d’un ton neutre. « L’ami de Maman allait partir. »

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(LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud Empty
Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud (LAWNIKA #1) the truth always comes out in the silence, it rings loud EmptySam 19 Déc 2020 - 0:01


« Très drôle. MERCI pour ton cours d’anatomie. » Ça fait plaisir? Et si seulement mon but était d’être drôle. Je voulais plutôt la provoquer et lui faire réaliser l’absurdité de ses paroles, lui faire comprendre ma position dans toute cette histoire. Parce que jusqu’à maintenant, je n’ai pas l’impression qu’elle ressent une once d’empathie pour moi et qu’elle s’imagine que j’ai un cœur de glace. Un cœur de glace qui, pourtant, a été capable de l’aimer elle ainsi que plusieurs autres et d’avoir mal à de nombreuses reprises à force de se faire piétiner. Malgré toutes les frictions qu’il y a entre nous, jamais je n’aurais été capable de la priver de son enfant si je m’étais retrouvé à sa place. Je n’aurais pas fait passer mes intérêts personnels au détriment de ceux de notre fils. « Est-ce que je devrais aussi te montrer comment dérouler une capote histoire que tu ne fasses pas le même coup à un autre? » Mon ton de voix est dur et mon regard est sournois. Je sais que la responsabilité de se protéger me revenait autant qu’à elle, mais ce n’est pas moi qui l’ai privée de connaître notre fils pendant plus de trois ans.

J’ai raison, je le sais, et elle le sait aussi d’ailleurs, je le sens à son regard qui évite soudainement le mien et à l’absence de réponse de sa part. Malgré tous mes arguments, elle ne semble pas encline à revenir sur sa décision de me tenir à l’écart et je commence à perdre patience de plus en plus. « J’en ai rien à foutre de ce que je te dois Lawrence, je te dois rien du tout ! » crie-t-elle en enfonçant son index dans mon torse. Ma colère est telle que ma lèvre supérieure se met à trembler. D’un geste sec, j’agrippe son index d’une main et je repousse sa main vers le bas en me retenant de lui broyer le doigt. « Et tu lui aurais répondu quoi quand il aurait été assez grand pour comprendre et qu’il t’aurait demandé qui était son père? » Parce que les enfants sont intelligents et qu’il aurait fini par vouloir savoir pourquoi il n’avait pas de papa comme les autres. « Lui aurais-tu menti à lui aussi? » Ou lui aurait-elle dit la vérité en prenant le risque qu’il lui en veuille ensuite? Je redresse mon dos bien droit en croisant mes bras contre mon torse sans la lâcher des yeux une seconde. « J’imagine que je n’étais pas digne non plus d’être sur son certificat de naissance. T’as dû mettre père inconnu. » Je ne sais pas pourquoi je lui demande, je n’ai pas vraiment le goût de savoir en fait. Parce que la réponse, je suis convaincu de la savoir et que je sais que ça ne fera que me blesser encore plus.

« Tu me connais pas Lawrence. » Je frotte mon front en soupirant, ne sachant pas quoi dire pour l’amadouer, pour la faire changer d’idée. Alors je fais comme elle et je choisis l’option facile d’être désagréable avec elle pour lui transposer mon mal-être. « Fuck que t’as raison, je t’ai sous-estimée, je ne t’aurais jamais crue capable d’un tel égoïsme. » Au moment où je réalise que cette conversation ne nous mènera nulle part ce soir, je songe à repartir mais une petite voix nous surprend tous les deux. « Maman? » Mes yeux écarquillés se posent sur ce petit bonhomme qui est le mien pour la première fois et je fige. Mon cœur, lui, s’emballe. En réalisant qu’il est là, j’arrête de respirer et mon expression faciale change du tout au tout, devenant maintenant exempte de toute trace de colère. « Maddy, tu devrais dormir. » Sans aucune hésitation, Danika s’avance vers lui pour le prendre dans ses bras comme elle a probablement l’habitude de le faire depuis sa naissance. De mon côté, je me sens complètement démuni alors que je ne partage aucun de ces souvenirs avec lui malgré son âge. J’ai le goût de lui parler et de le toucher, mais ma peur de ne pas être à la hauteur me retient donc je reste immobile en le fixant comme un imbécile sans dire un mot, sur le bord de l’hyperventilation. « C’est qui Maman ? » demande-t-il en me regardant avec ses petits yeux remplis d’hésitation. Mon cœur se serre, je sais que Danika ne lui dira pas la vérité aujourd’hui. « C’est personne Maddox. C’est un ami de Maman du dojo. » Mes sourcils se froncent instantanément lorsqu'elle prononce ces mots que je reçois comme un coup de couteau en plein cœur. Ces mots qui ne peuvent pas être plus justes alors qu’il se demande qui je suis, ce qui ne fait que me rappeler que même pour lui je ne suis personne. Lorsque Danika me regarde avec intensité sans dire un mot, je sais à quoi elle pense et je sais aussi que j’ai intérêt à filer doux si je veux au moins avoir une chance qu’elle me permette de prendre la place qui me revient. Malgré moi, je la laisse gagner pour une fois. «  Pourquoi tu criais ? » « Pour rien mon chat, pour rien. » Pour une raison qui m’est inconnue, Danika s’approche de moi avec notre fils dans les bras et nous permet enfin de nous rencontrer malgré que ce petit bonhomme n’a toujours aucune idée de ce qu’il représente pour moi. Bien que j’en sois extrêmement reconnaissant, je ne peux m’empêcher de la détester un peu parce que je suis conscient que je n’ai plus aucun contrôle sur toutes les émotions qui me traversent et que je n’arrive pas à accepter qu’elle me voit ainsi. J’évite donc son regard à elle et me concentre plutôt sur son visage à lui pour enregistrer dans ma tête le moindre petit détail de son visage. Face à lui, je ne lutte pas pour camoufler mon regard voilé et ma mâchoire qui tremble un peu pendant que je triture le bas de mon chandail avec nervosité. « Il est graaaaand. » Son commentaire provoque chez moi un rire rauque. « Oui. » C’est tout ce que j’arrive à lui sortir en guise de réponse. Je me retiens de lui dire qu’il sera peut-être aussi grand un jour s’il retient de moi. « L’ami de Maman allait partir. » Je regarde furtivement Danika avant de reposer mon regard sur lui pour le contempler une dernière fois avec émerveillement. Je hoche lentement la tête et je commence à marcher vers la porte sans dire un mot, en m’essuyant discrètement les yeux pendant que je leur tourne le dos. J’ouvre la porte de son appartement et, avant de sortir, j’étouffe ma fierté et je regarde Danika pour la remercier dans un murmure.


@Danika Riley
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