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 (priadji) don't let this life drive you crazy

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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) don't let this life drive you crazy  Eb1db043787b3b8f53e6774930f7dad254b3e771
POSTS : 1245 POINTS : 120

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
(priadji) don't let this life drive you crazy  Tumblr_ohqrkjnhUJ1vl128go2_400
big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

(priadji) don't let this life drive you crazy  0T6Jg4R
shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
https://www.30yearsstillyoung.com/t52060-lash-diamonds-are-my-new-boyfriend
https://www.30yearsstillyoung.com/t52276-lashana-reeves-instagram

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Message(#) Sujet: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyVen 6 Nov 2020 - 18:08




≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

"Okay... okay on a notre château, on a un dragon... je pense qu’il est temps de colorier tout ça, quelle couleur tu préfères, hmm ?" Denis a déjà une réponse, bien évidemment qu’il y a déjà pensé et tandis que tu l’observes, il s’empare de deux crayons de couleur, un vert pour toi, pour le dragon bien évidemment et gris pour lui, pour le fameux château. Le château qui l’abrite lui, ainsi que son grand frère et sa grande sœur, pour qu’ils soient protégés de tout ça et qu’il ne manque de rien à la tombée de la nuit, et pour se protéger des éventuels dragons bien entendu. Tu approuves son choix, comme si tu pouvais vraiment faire autrement et ton sourire s’agrandit tandis que ton neveu se réinstalle un peu plus confortablement dans le creux de tes bras, et se met à colorier, comme si c’était la chose la plus importante du monde dans la seconde. Ça l’est, et tu te le rejoins sans la moindre hésitation, finissant par compléter votre dessin. Okay, c’est toi le principal artiste mais c’était simplement pour distraire le garçon et accaparer son attention pendant quelques minutes, et puis il faut l’avouer, n’importe quelle activité qui te permet de te poser avec un de tes neveux est toujours bonne à prendre. Si tu peux dessiner, c’est encore mieux, et c’est vraiment à se demander qui apprécie le plus ces instants-là, lui ou tonton Edgerton.
Un titre que tu entends souvent ces temps-ci, qui sonne très bien à tes oreilles d’ailleurs et qui ne te dérange pas, tu étais plus que sérieux quand tu as dit à Paul de ne pas hésiter à te contacter quand et s’il a besoin d’aide pour s’occuper de ses enfants à lui ou n’importe quel autre problème. Ce n’est pas parce que vous ne vivez plus ensemble que vous n’êtes plus aussi proches qu’avant, bien au contraire, ton cousin est pris par son propre travail ce soir, une réunion de professeurs imprévue et organisée en catastrophe; et tu lui as assuré que tu pouvais te charger de tout. Enfin que vous pouviez vous en charger, c’était un peu de dernière minute mais ce n’est pas vraiment ton genre de laisser Yasmine sur la touche et tous les Price se sont habitués à la présence de la brune, tous, y compris les plus jeunes. D’ailleurs, tu relèves la tête et remarque avec un temps de retard que la jeune femme n’est plus dans la chambre des garçons, de même qu’Emma et Marc, qui ont sûrement dû se lasser de cette activité un peu trop enfantine pour eux, les plus grands. Tu laisses cependant Denis terminer de colorier, et tu ne l’interromps absolument pas tandis qu’il fait le récit de sa journée et indique qu’il aimerait bien manger une pizza ce soir, chose qui peut être tout à fait arrangée.
"Hey mon grand... Je crois qu’on a perdu le reste de l’équipe Price, on va voir ce que tout le monde fabrique, okay ?" Ton neveu hoche la tête, plus que prêt à te suivre et tu réalises avec un temps de retard qu’il ne compte pas marcher mais bien rester dans tes bras, au moins, cela te fait sourire et un bras autour de Denis, votre dessin dans ta main libre, tu finis par te relever, partant à la recherche des autres. Personne dans la chambre d’Emma, personne dans la salle de bain, votre exploration vous amène jusqu’au salon où tu peux déjà entendre des rires et tu marques une légère pause quand ton regard fini par enfin se poser sur Yasmine. Tu n’entends absolument pas ce que la brune est en train de dire à Emma, mais c’est assez pour que ton sourire s’agrandisse de lui-même et assez pour que tu oublies ce que tu avais l’intention de dire et de faire. Et ce même si cela ne fait que depuis quelques minutes que tes yeux marrons ne se sont pas posés sur Yasmine, ça ne loupe pas, tu dois marquer un temps d'arrêt à chaque fois et te dire que oui, tu es vraiment chanceux.
C’est Denis qui te rappelle à l’ordre, avec un temps de retard, parce qu’il veut participer aussi et c’est lorsque vous vous rapprochez que tu remarques enfin Marc, sur le sol, couvert de post-it rouges, Emma avec un stéthoscope en plastique autour du coup et la veste de Yasmine sur les épaules. "Oh... Je vois qu’on délaisse l’atelier coloriage pour devenir des apprentis médecins..." Que tu lances à la petite assemblée pour signaler ta présence et Emma te renvoie un franc sourire avant de commenter un :  "L’opération est presque réussie en plus !" posant le stéthoscope et son scalpel improvisé -une culière en l’occurrence- sur le front de Marc. Marc qui s’agite déjà, content d’être utilisé comme cobaye et patient d’infortune. "Oui, il parait que je vais m’en sortir avec juste un bleu." Là, tu éclates de rire, vraiment, reposant Denis sur le sol pour qu’il rejoigne son frère et sa sœur, avant de te tourner vers Yasmine. "Oh juste un bleu vraiment ? Vous êtes vraiment des médecins doués... Ou alors vous avez appris avec la meilleure infirmière du coin." Tu es certain que personne ne t’a entendu à part ladite infirmière, car les enfants sont déjà partis dans une autre salve de rires, combiné à l’exclamation de leur plus jeune frère, un : "Moi aussi je veux jouer !" et tu observes Marc coller des post-it sur le front de Denis, avant que lui et sa sœur ne se mettent à le chasser dans toute la maison.
Et c’est assez pour que tu regrettes de ne pas avoir un appareil photo sous la main, juste histoire de, certes, tu as des tonnes de photos de tes neveux et nièces, vraiment des tonnes, mais il t’en faudrait une de plus, pour prouver à Paul que oui, ils vont bien, et non, le divorce ne les a pas tant affectés que cela. Ils vont bien et ce malgré les inquiétudes, plus que justifiées de leur père. Tu les observes toujours tandis qu’ils s’éloignent en direction d’une de leurs chambres et enfin seul avec Yasmine, tu pousses enfin un soupir. "Et on les a perdus pendant au moins... la prochaine demi-heure, quelque chose comme ça ?" Et encore, tu n’en es même pas certain. Être parent, c’est un boulot à temps plein et tu ne peux qu’applaudir Paul qui fait ça, en plus de sa propre carrière et de sa vie tout simplement, ça demande beaucoup d’efforts, Yasmine et toi, vous êtes juste là pour dépanner.
Et, c’est plus fort que toi, tu abandonnes ton dessin sur la table basse du salon, tu lui montreras ton œuvre d’art plus tard, et tu passes un bras autour de la taille de la brune, la rapprochant de toi par la même occasion. Tu es satisfait quand son dos entre en contact avec ta poitrine et tu te déposes un baiser sur son épaule, avant d’y laisser reposer ton menton.   "Merci d’être venue m’aider, j’ai bien conscience que ce n’est pas le meilleur rendez-vous du monde mais... je me rattraperai promis."



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyMer 11 Nov 2020 - 16:54



≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

S’occuper des enfants de Paul, s’occuper d’enfants de façon générale, c’était le genre de petits plans de dernière minute qui ne pouvaient pas faire plus plaisir à Yasmine. Alors quand Edgerton l’avait prévenu qu’aujourd’hui, ils passeraient la journée en compagnie des petits Price, elle n’avait pas été déçue bien au contraire. Après tout, elle faisait du bénévolat dans un service réservés aux enfants malades plusieurs fois par semaine, et sa principale vocation partait de son envie de les soigner eux plus que les autres, aussi si elle ne ressentait pas une once de joie sincère lorsqu’on lui annonçait qu’elle passerait les prochaines heures dans leur monde, il aurait fallu qu’elle se pose de grandes questions existentielles.
Elle ne s’en posait pas à ce moment-là, pas même une seule, parfaitement à sa place dans l’univers de Marc et Emma qui l’avaient convaincue de fausser compagnie à leur oncle et à leur petit-frère pour vaquer à des occupations plus dignes de leur grand âge que du vulgaire dessin - ce que Yasmine aurait bien continué à faire soit dit en passant, cette activité correspondant parfaitement à son tempérament très calme. Laissant Edge et Denis derrière eux, ils avaient tâtonné quelques secondes tous les trois, réfléchissant en fronçant les sourcils à toutes leurs options de jeux qui paraissaient infinies dans le fond, à se demander ce qu’ils pourraient bien faire pour asseoir leur statut de grands. Et puis Yasmine avait eu l’idée qui avait fait sautiller Emma, mais fait bouder un peu Marc lorsqu’il avait compris que le cobaye dans leur histoire, ce serait lui, et lui seul ; une histoire de majorité qu’il n’avait pas cherché à comprendre, se laissant distraire par la douceur de sa nounou du jour. Il avait été bon joueur, Yasmine devait le reconnaître. Comme son frère et sa soeur, il ne rechignait pas beaucoup à suivre les directives de l’amoureuse de tonton Edge - une dénomination qui lui allait plutôt malgré le côté enfantin de l’étiquette, elle la supportait davantage que celle de petite-amie qui l’agaçait toujours autant. Toujours est-il que la complicité qu’ils avaient créée avec la jeune femme, ça démontrait au moins à quel point elle avait su se montrer digne de la place que les Price lui avaient accordée assez tôt dès qu’elle les avaient rencontrés, et ça la rassurait aussi de se dire qu’elle faisait l’unanimité dans les plus petits rangs du clan. C’était une garantie à la valeur inestimable à ses yeux, aussi bien de pouvoir passer du temps avec eux que de sentir, sans aucun doute possible, que l’affection qu’elle leur portait était entièrement réciproque.
A vrai dire, elle savait y faire avec les enfants. La phase d’apprivoisement ne durait jamais bien longtemps lorsqu’elle était dans les parages. Sa mère aurait tendance à catégoriser ça comme un véritable don, un instinct maternel inné sur lequel elle sauterait comme une affamée pour lui faire entendre de mettre en route le petit premier, mais Yasmine voyait les choses avec plus de rationalité que Fatima Khadji. Après tout, elle avait été une enfant, une enfant timide qui plus est, étouffée, mais pas trop, qui savait plus que quiconque que se démarquer n’était pas chose aisée parfois, et que grandir venait avec son lot de difficultés et de déceptions ; alors elle donnait souvent l’opportunité aux petits de rester des petits justement, ne s’offusquant pas de leurs langages, de leurs caprices ou de leurs envies parce qu’elle savait aussi qu’évoluer dans un monde de grandes personnes, c’était on ne peut plus déroutant. Jouer le rôle de la grand soeur cool, elle savait faire mieux que personne, et tant pis si elle paraissait stupide quelques fois, à chanter des berceuses avec justesse, à raconter des histoires avec des voix sorties tout droit de ses propre souvenirs, à l’époque où son propre père lui faisait la lecture pour l’endormir, ou qu’elle se retrouvait avec des coquillages, des fleurs, ou des macaronis dans les cheveux ; les éclats de rire et les moments de douceur qui en découlaient, c’était ça qui était le plus important en vérité.
Pour l’heure, ce qui l’était plus encore, c’était de faire entendre à Emma qu’elle pouvait sauver la vie de son frère, et lui apprendre quelques petites choses en passant. Malgré la procédure discutable dans laquelle la petite fille s’était lancée pour opérer Marc d’une pathologie inconnue, elle avait tout de même appris le nom de quelques organes que Yasmine avaient rédigé sur des post-it collés aux endroits adéquats. Apprendre en s’amusant, une autre carte secrète de l’infirmière qui avait laissé Emma s’emparer de sa veste en jean pour simuler la blouse qu’elle avait porté pendant plus d’une décennie, et l’avait laissée prendre les choses en mains en récitant l’emplacement des organes en question, et lui permettant de buter sur les mots sans la reprendre trop sévèrement juste en la laissant assimiler les choses à son rythme tandis que Marc poussait des petits gémissements de comateux qui firent pouffer sa soeur à l’instant où Edgerton et Denis firent leur apparition dans le salon.

A genoux sur le tapis du salon, Yasmine leva la tête pour accorder un regard au petit garçon, puis à son oncle à qui elle adressa un léger froncement de nez, distinguant ce qu’il avait répondu à ses neveux à propos de la formation qu’ils avaient obtenue de la part de la meilleure infirmière du coin ; rien que ça "Qu’il dit, plein d’objectivité." murmura-t-elle, si bien qu’il fût sans doute le seul à entendre, et ça lui allait très bien comme ça au demeurant - qu’il soit le seul à l’entendre, pas qu’il manque cruellement d’objectivité à son sujet, un comique de répétition qui la faisait légèrement sourire en vérité. Surprise par l’énergie retrouvée de Marc, elle le retint de courir un court instant, le retenant par le poignet, pour lui retirer les post-it qu’il avait toujours collés sur son buste, puis elle le laissa filer avec les autres après qu’il lui eut laissé un baiser baveux sur la joue droite. Un souci moindre, qui ne l’empêcha pas de rassembler ses post-it pour les poser sur la table basse avant de se lever en replaçant, la refixant au bon endroit, une de ses mèches brunes échappées de sa couronne tressée tout en répondant à Edge "Je parie plutôt sur le regain de mémoire d’Emma qui m’a demandée de lui apprendre à faire des tresses en couronne." Ce qui réduisait leur pause à moins d’une quinzaine de minutes, puisque la gamine était aussi motivée par cette activité que par l’apprentissage qu’elle avait délaissé pour aller ausculter ses frères avec son faux stéthoscope.
Un sourire fendit son visage quand elle sentit la main le bras du jeune homme autour de sa taille, et sa main trouva la sienne. La posant dessus, elle pencha la tête du bon côté pour qu’il pose son menton sur son épaule, et lui lança un regard en biais avec l’air de s’offusquer qu’il puisse penser que ça la dérangeait d’être là "Tu plaisantes ? J’aurais été déçue si tu m’avais pas demandé de venir t’aider. Je pourrais faire ça toute la journée." lui répondit-elle sans hésitation, se reposant davantage contre sa poitrine, et détournant le regard pour fixer le plafond et faire mine de réfléchir une longue seconde "J’irais pas jusqu’à dire que je veux que tous nos rendez-vous ressemblent à celui-là, mais je suis à deux doigts de proposer à Emma d’organiser une soirée pyjama à l’appart’." C’était faux, et le léger rire qu’elle laissa filer l’indiquait clairement. Mais elle ajouta tout de même, rompant l’étreinte avec le jeune homme, l’embrassant sur la joue au passage, pour se pencher sur la table basse et définitivement ramasser ses post-it "Molly serait super heureuse d’avoir quelqu’un à qui raconter ses histoires." Ça, il y avait fort à parier que la petite rousse y trouverait son compte, et qu’elle prendrait autant de plaisir que sa colocataire à accueillir une petite réfugiée sous leur toit. Finissant de ramasser ses post-it, elle ajouta à son rangement le dessin que le jeune homme avait posé sur la table et y accorda un regard scrutateur avant de se lever à nouveau. Doucement, elle tourna le dessin vers lui tout en désignant le dragon avec le bout d’un ongle peint en orange foncé "Est-ce qu’il y a quelque chose que tu ne sais pas faire, Edgerton ?"
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyLun 16 Nov 2020 - 22:18




≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

"Oh si Emma l’a demandé alors, je suis certain qu’elle va s’en souvenir, sans aucun problème." Il n’y a pas à dire, c’est un fait établi et plus que confirmé maintenant, Yasmine et toi, vous formez une bonne équipe. Que ce soit sous les couleurs de Bali, dans les rues bien remplies de Brisbane ou encore dans l’appartement de la brune, à passer un samedi soir plus que tranquille à lire ou à ne rien faire d’autre que parler, ou encore laisser la brune te convaincre de te peindre les ongles (un exercice plus que facile), vous fonctionnez très bien en tandem. Si bien, que tu as beaucoup de mal à envisager une journée sans la brune à tes côtés... Ne serait-ce que pour dix minutes ou même à l’autre bout du téléphone tandis que tu lui fais un résumé de ta journée pas si intéressante que cela, et ce même si cela fait de toi un cliché ambulant. Tant pis, tu aimes être en couple et plus que cela, tu aimes passer du temps en compagnie de ta partenaire et ce peu importe ce que vous avez prévu, tu n’es vraiment pas difficile à satisfaire.
Cependant tu dois admettre que jouer les oncles et les tantes... il y a plus glamour comme cadre. Mais tu connais également Yasmine, tu sais qu’elle s’entend très bien avec les plus jeunes, que son rêve de toujours est de porter une blouse blanche pour les soigner, alors elle est plus qu’à sa place ici et quand elle te le confirme, t’adressant un regard en biais et un autre sourire, elle gagne une autre pression des lèvres sur son épaule, ton expression n’étant qu’un reflet de la sienne. Donc tout cela, c’est facile pour elle, et ce même si ce n’est pas le cadre idéal pour un rendez-vous et que vraiment, tu te rattraperas, ce ne sont pas juste des paroles en l’air. Et tu es content de l’entendre réaffirmer, une fois de plus, oui tu commences à dresser la liste dans ta tête, que sa place est à tes côtés et ce peu importe le jour ou peu importe le soir. Car oui, c’est quelque chose que tu as réalisé dès votre retour sur le sol australien, dès que la main de la brune a trouvé la tienne tandis que vous étiez en train d’attendre dans une longue file pour récupérer vos valises et regagner vos demeures respectives... le cadre importe tellement peu, ce n’est que du détail, vous deux c’est du solide et tu n’as pas besoin d’en faire des tonnes pour l’impressionner, et craindre qu’elle parte ou alors qu’elle soit déçue. Toutes ces inquiétudes-là se sont envolées, encore plus quand il suffit juste que tu jettes un coup d’œil au cou de la jeune femme, pour voir ce e briller sur sa peau, pour te rassurer.
Certes, votre retour à Brisbane a rouvert de vieilles blessures, encore plus lorsque, il y a seulement une semaine et demi de cela, c’est Fatima Khadji en personne qui est venue toquer à ta porte... Mais tu n’as pas besoin d’y songer maintenant, tu préfères resserrer la silhouette fine de la brune contre la tienne, laissant échapper un léger rire face à sa nouvelle confession. Bien décidé à lui parler de ton moment thé et petits gâteaux avec sa génitrice à un autre moment, beaucoup plus tard, maintenant que tu y songes, tu te concentres sur la brune, ayant un léger rire en écoutant sa proposition. Une soirée pyjama plairait sans aucun problème à Emma, ajoutez Yasmine, Molly et Camille et alors là,tout le monde serait ravi. "Fais attention à ce que tu dis, sinon Paul va arrêter de chercher une véritable babysitter et c’est toi qu’il va engager Khadji, il parait que la paye est bien et qu’en plus tu peux trainer avec un de ses cousins qui, à ce qu'on dit, est une personne très, très charmante." Que tu réponds du tac-au-tac, le ton léger, fronçant légèrement les sourcils lorsque Yasmine rompt votre étreinte, tu y consens cependant, parce qu’elle dépose un baiser sur ta joue, parce que vous ne pouvez pas restés éternellement accrochés l’un à l’autre -malheureusement pas- et qu’il faut bien que tu observes les effets de l’ouragan Price sur le salon.
Des jouets partout, des chaussures abandonnées çà et là et ton dessin dont Yasmine s’empare avec une habilité certaine, t’adressant déjà un compliment. Déjà. Tu pourrais l’accepter gracieusement ou en rajouter une couche, mais tu ne serais pas vraiment Edgerton Samuel Price, si tu n’en faisais pas un peu plus. Aussi, tu pousses le plus long soupir du monde, parce que c’est bien Yasmine qui t’accuse d’être toujours dramatique et qu’elle a raison, et tu réponds à sa question avec toute l’arrogance que tu possèdes, c’est à dire beaucoup. Tout en faisant remonter, le plus naturellement du monde bien entendu, une des manches du t-shirt que tu portes, fléchissant l’avant-bras droit parce que tu peux le faire et que tu peux ainsi exposer ton biceps et à quel point tu es doué dans tous les domaines. "Nan, je suis parfait, je ne sais absolument pas ce que tu attends pour me passer la bague aux doigts, genre, vraiment." Et vos regards se croisent, juste là, avant que tu ne finisses par éclater de rire, une main se perdant déjà dans ta barbe, tandis que tu laisses Yasmine décider de ce qu’elle veut faire du dessin. Toi, tu entreprends de ramasser tous les jouets qui te tombent sous la main, les remettant dans la boite en plastique prévu à cet effet.
"Tss... avec les enfants c’est facile, Denis est plus calme que son grand frère ou sa grande sœur d’ailleurs..." Et non, tu ne te souviens pas de quelle façon tu faisais tourner Tamara en bourrique quand tu avais l’âge de ton neveu, mais te connaissant, tu devais avoir de l’énergie à revendre et ta mère mérite une médaille, ou deux. Il n’y a pas à dire, être parent est un boulot à temps plein, toi, tu es juste là pour aider Paul, pas pour te lancer dans toute cette belle et grande aventure, oh que non, ce n’est pas pour maintenant et même pas du tout si tu peux l’éviter d’ailleurs. Ayant débarrassé la petite table de tous les jouets, tu te tournes de nouveau vers Yasmine, te souvenant des mots de Denis, certain que ton neveu t’en voudra si sa requête n’est pas respectée. Cela serait le drama de la soirée, tu le sais déjà. "D’ailleurs, il veut manger de la pizza ce soir, je pense que c’est une très bonne idée, donc on range tout ça et on cherche un endroit où commander une pizza décente ? Ou je peux m’en occuper et tu continues de garder un œil sur eux ? Si ça ne te dérange pas bien entendu." Sans attendre la réponse de Yasmine, tu sais qu’entre rangement et passer plus de compagnie entre les plus jeunes Price son choix sera vite fait, tu te penches vers le canapé, ramassant les peluches qui trainent là, ainsi que les devoirs à moitié entamé de Denis, il faudra également que vous vous penchiez sur ces additions, pendant un moment de calme, mais pas maintenant que tu décides tout simplement, refermant le cahier avec une précaution certaine. "Et dire que c’était rangé il y a une heure... Paul n’est pas maniaque comme moi mais hein, ça ne veut pas dire qu’on va laisser tout ça... comme ça." Que tu marmonnes, continuant ton rangement plus que sommaire et rapide.



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptySam 21 Nov 2020 - 15:44



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crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

"Je suis prête à le faire gratuitement si on m’assure de pouvoir repartir avec le cousin en question. C’est ma seule exigence, sinon je rends mon tablier." Si ça pouvait enlever une épine du pied au cousin Price, Yasmine se proposerait plus solennellement au principal concerné. Elle avait du temps devant elle, malgré le fait qu’elle cherchait activement de quoi occuper ses journées en potassant les annonces de boulots qui remplissaient tout un dossier dans les favoris de son moteur de recherches ; sans parler des mails de Sloan qui, derrière un écran, se montrait plus complaisant avec elle que lorsqu’ils étaient l’un en face de l’autre. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle ne se rende disponible pour passer quelques entretiens, et autant ça l’avait stressée dans le passé, d’envisager de revoir les termes de la carrière qu’elle avait menée jusqu’à présent, autant elle se sentait enthousiaste à l’idée de trouver de nouvelles pistes pour retrouver un semblant d’équilibre dans son quotidien qui n’était pas toujours folichon à vrai dire.
Elle n’avait jamais été aussi inactive de sa vie, même à l’adolescence, où elle travaillait déjà pour payer avec ses parents l’achat éminent de sa fameuse Jeep. Yasmine avait besoin de bouger, d’apprendre et de tendre la main pour se donner l’impression d’exister, d’être utile … alors pendant un temps, elle avait apprécié de se prélasser toute la sainte journée, prenant soin de son mauvais moral qu’elle avait laissé de côté depuis son retour d’Afrique et depuis son échec à l’école de médecine. Mais ses limites menaçaient d’être atteintes si à la fin du mois en cours, elle n’était pas convoquée pour au moins un entretien. En attendant, si effectivement Paul avait besoin d’elle plusieurs fois par semaine, elle serait ravie d’ajouter des heures de gardiennage de Marc, Emma et Denis à celles qu’elle passait déjà dans les couloirs du service de pédiatrie du Saint-Vincent. Non seulement, ça tuerait son ennui latent, celui qu’elle tachait de soigner en s’occupant comme elle le pouvait, mais ça lui permettrait aussi de ne pas ruminer trop activement sur le flou artistique qu’était devenue sa destinée.
Elle s’était promise de ne pas se poser de questions existentielles aujourd’hui, alors elle passa vite sur le sujet en se détachant d’Edgerton dont les talents artistiques lui permirent de vite refaire le point sur la scène qui se jouait dans le salon de son cousin. Rendus seuls, ils pouvaient discuter sans craindre d’être interrompus, le temps qu’Emma puisse poser un nouveau diagnostique sur l’état de son autre frère. Et cette petite pause était la bienvenue finalement, la légèreté de leur échange s’inscrivant dans la continuité de cette journée qui, aux yeux de la brunette en tout cas, se passait à merveille.

Encore que la réflexion du jeune homme la fit légèrement tiquer, assez involontairement d’ailleurs, surprise par l’axe de sa boutade sur laquelle elle ne préféra pas méditer trop longtemps, consciente que justement, il ne s’agissait que d’une blague qu’elle aurait eu tort de prendre pour argent comptant - mais peut-être que son coeur manqua un battement, elle n’en fut pas tout à fait sûre, occupée à s’activer pour rassembler le bazar causés par ses post-it égarés. Empochant le dessin en question dans la poche arrière de son jean, et ses post-it usagés dans l’autre, elle se redressa, et rentra le menton en lui accordant le genre de regard faussement sérieux qui présageait que le ton qu’elle emploierait serait aussi léger que celui du jeune homme.
Yasmine se mordit la lèvre très brièvement pour parfaire le tableau, puis elle fronça le nez tout en lui disant enfin, posant sur lui un regard fixe, mais brillant de malice "Oh, c’est là que je dois te révéler mon plus gros secret. J’aurais voulu me préparer mieux que ça." fit-elle, feignant la mauvaise nouvelle tandis qu’elle levait une main devant elle ; la gauche, bardée de bagues et d’anneaux qui ne changeaient pas souvent, car tous avaient une signification particulière à ses yeux et agissaient en talismans dont elle ne pouvait se résoudre à se passer. Elle était devenue superstitieuse avec les années - d’où sa manie d’offrir des bijoux elle aussi, convaincue de leurs pouvoirs mystiques, et de leur énergie bénéfique sur celui à qui elle les offrait. Mais à la seconde, elle ne prévoyait pas de lui faire l’inventaire de ses possessions en matière de bijoux, elle lui montra juste un anneau, qu’elle fit remuer avec sou pouce, et qu’elle portait à la phalange intermédiaire de son annulaire gauche. Surplombé d’une petite pierre rose claire en forme de fleur, et qui dénotait un peu avec le reste de ses bagues tant elle paraissait un peu moins qualitative, elle était probablement en toc.
Mais quelle importance ? Elle venait du coeur, c’était ça qui comptait "Je t’ai jamais raconté l’histoire de cet anneau, si ? Je te conseille de t’asseoir, sauf si tu te sens capable de supporter le choc." dit-elle au jeune homme, contournant la table basse pour s’approcher de lui, et continuer sur le même ton - entre confidence et espièglerie que son talent pour le récit rendait plus intéressant encore ; elle y mettait les bonnes intentions, on ne pouvait pas l’accuser de faire les choses à moitié. Tendant la main pour qu’Edgerton puisse mieux voir l’anneau en question, elle baissa la voix comme pour préserver un secret qui n’en était pas un. Et un léger sourire fendit son visage, mais elle le retint à temps pour conserver un semblant de sérieux "C’est une promesse de mariage que j’ai faite à un petit garçon qui doit avoir une dizaine d’années maintenant. Il m’a demandé en fiançailles quatre jours après qu’on se soit rencontrés, c’est ce qu’on appelle le coup de foudre. Tu vois, moi aussi j’ai un certain charme apparemment." Apparemment. Et le fait qu’elle battit des cils ne signifiait en rien qu’elle croyait à ses propres dires à propos de son charme supposé, mais il fallait faire tout comme à cet instant-ci.
Alors elle continua, laissant échapper un grand soupir qui fit pencher sa tête sur le côté, et récupérer sa main qu’elle regarda une dernière fois avec une once de faux-regret sur le visage avant de lever les yeux vers Edge. Yasmine ajouta, la lèvre inférieure légèrement relâchée "Je suppose que je vais devoir lui briser le coeur en rompant sa promesse pour envisager de te la passer à toi, cette bague au doigt… tu m’en voudras pas de prendre un peu de temps pour le faire, je m’en veux déjà de briser les espoirs d’un petit garçon aussi adorable. Il s'appelle Elliott, il a des taches de rousseur." chuchota-t-elle en fronçant le nez à nouveau, faisant se rassembler les siennes qui piquetaient son charmant visage. Elle s’approcha un peu plus de lui, et entendit qu’il se redresse pour passer ses bras autour de son cou, et lui dire avec ironie, contemplant les traits de son visage en réduisant graduellement son champ de vision, ses paupières se plissant et se déplissant en fonction de ce qu’elle lui dit à ce moment-là "Tu vois ce que tu me forces à faire. C’est presque de la mauvaise influence." Et elle lui donna un baiser sur les lèvres, rapide, mais résolu, avant de le libérer rapidement dans un léger rire qui se transforma en froncement de sourcils quand elle constata l’empressement du jeune homme à mettre de l’ordre dans le salon, et à mieux organiser le reste de la soirée.
L’écoutant prendre en charge la suite des évènements, elle lui dit dans un nouveau rire "Et si tu te détendais juste quelques minutes ?" Yasmine jeta un oeil au cadran de sa montre dans la foulée, remarquant que son petit ami se précipitait peut-être un peu pour le coup "C’est à peine l’heure du goûter, on aura tout le temps de trouver un endroit où commander des pizzas décentes quand ce sera le moment. Je vais préparer un truc rapide pour le faire tenir jusque-là." proposa-t-elle, lui déposant un nouveau baiser sur la joue en passant, décidée à rejoindre la cuisine. A mi-chemin, elle se retourna pour continuer le chemin à reculons pour le regarder, quand elle lui dit "Et à mon avis, si tu te lances dans un grand rangement maintenant, tu risques de devoir tout recommencer dans une heure ou deux. Il est encore tôt, et j’ai l’impression qu’ils n’ont pas l’intention de s’arrêter de jouer avant un long, long moment." Après tout, ils étaient là pour leur changer les idées aussi, et sortir un peu du cadre strict des habitudes de leur papa. Fronçant encore un peu les sourcils, c’est en arrivant derrière le comptoir du petit-déjeuner que Yasmine, avec beaucoup de douceur, demanda à Edgerton, secouant imperceptiblement la tête en même temps qu’elle posait ses mains sur la surface lisse du meuble "Pourquoi t’as l’air si nerveux ? Tout se passe bien. On s’en sort comme des pros, et ils ont l’air d’aimer qu’on soit là, à s’occuper d’eux." Depuis qu’ils étaient rentrés de Bali, Yasmine s’autorisait à être plus frontale dans ses questions lorsqu’elle s’apercevait que le jeune homme couvait quelque chose ; et confrontée à son attitude à ce moment-là, elle devina que, peut-être, quelque chose n’allait pas.
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
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PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptySam 28 Nov 2020 - 16:30




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{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Bien entendu, ta petite-amie ne voit que des avantages à être là ce soir, et à jouer les babysitters auprès de tes neveux et nièces. Et de la part de Yasmine, cela ne te surprend pas, au delà de son affinité particulière pour les plus petits, prêter mains fortes est ce qu’elle fait de mieux et toujours sans absolument aucune hésitation. Cela ne date pas d’hier et tu en as toujours eu parfaitement conscience, ayant même été de ceux qui en pâtissent parfois, quand la brune change son emploi du temps en quelques minutes, voir même quelques secondes, histoire de pouvoir être celle qui aide et celle qui réconforte. Une qualité autant qu’un défaut à tes yeux, mais tu serais bien mal placé pour la juger, surtout pas quand vous êtes là pour aider ton cousin ce soir, ou que c’est juste une excuse bien trouvée pour passer encore plus de temps ensemble. Une excuse très bien trouvée, et un moyen pour la brune de s’éloigner de son propre appartement investi par une Molly pas du tout pressée de se trouver un autre endroit où vivre. Là encore, une des conséquences de l’aide toujours appréciée de Yasmine.
Les petits s’étant éloignés à présent, tu arrêtes ton léger rangement pour te tourner vers la brune qui, d’après elle, a besoin de te révéler un gros secret et rien que le ton de sa voix, et tu sais qu’il ne s’agit de rien de grave ou de conséquent et qu’elle en rajoute juste pour piquer ta curiosité et te faire sourire. Elle commence à devenir aussi dramatique que... que toi, c’est tout, tu pourras le lui faire remarquer mais à la place, tu hausses les épaules, lâchant un simple :  "Okay... je ne sais pas où tu vas avec tout ça, mais tu as mon attention, toute mon attention." attendant des explications. Ou la nature tu fameux secret, histoire de savoir de quoi il en retourne vraiment. Et quand Yasmine te montre une de ses mains, bardée de bijoux, tu es toujours aussi perdu que la seconde précédente et tu te demandes vraiment où est-ce qu’elle veut en venir avec tout ça. Aucun moyen de le savoir ou de le deviner alors tu l’écoutes, tu l’écoutes te parler de la provenance d’un anneau en particulier. Un cadeau de Sohan ? Ou alors de son père ? Ce sont tes premières suppositions et quand elle s’approche de toi, tes yeux marrons se posent sur l’anneau en question et tes questions trouvent enfin des réponses.
Et l’anecdote est absolument adorable, tout comme le récit que fait l’infirmière la seconde suivante et ton sourire s’agrandit de lui-même à chacun de ses mots à elle. Parce que oui, le récit est touchant à souhait et que oui, vraiment, Yasmine est devenue aussi dramatique que toi et quand elle passe ses bras autour de ton cou, les tiens viennent trouver sa taille et tu recules légèrement la tête, observant la brune rire après avoir embrassé tes lèvres, sûrement très contente de son petit effet. "Et tu m’annonces que tu es promise à un autre comme ça Khadji? Je te mets un joli zéro sur vingt sur le tact, et pour l’annonce au passage, mais j’ai compris, je ne fais pas le poids face à Elliott." Et c’est ton tour de pousser un soupir dramatique à souhait et de paraitre triste et déçu, parce qu’elle est destinée à un autre et que même si vous deux c’est du solide, elle ne sera jamais Yasmine Price ou quelque chose du genre. Heureusement, que tu n’es pas jaloux, vraiment. "Je veux dire, s’il a des tâches de rousseurs et qu’il a demandé en premier, qu’est-ce que je peux faire de plus, genre vraiment? Absolument rien du tout, je suis assez mature pour le reconnaitre, si, si." Toi? Mature ? Il s’agit définitivement d’une blague si tu avances la chose suivante, au moment où Yasmine te libère, tu décides de la taquiner jusqu'au bout, car non, tu ne vas pas laisser passer une si jolie occasion, oh que non.
Te tournant de nouveau vers elle, tu poses une main sur son torse (là encore, dramatique au possible) et prend une profonde inspiration, signe que tu viens d’avoir une révélation soudaine et très importante. "Attends, on s’est remis ensemble en avril... est-ce que ça fait de moi la maitresse? Yasmine Khadji, je suis choqué, ce n’est pas très réglo tout ça." Et si tu la regardes avec un air sérieux pendant quelques secondes, dix tout au plus, ou peut-être quinze, tu n’en as absolument aucune idée, tu finis par éclater de rire l’instant d’après, tandis que tu prends toute la mesure du léger ridicule de la situation. Le titre que tu viens de te donner ne te convient absolument pas, tu le sais, Yasmine le sait et tout ce que tu peux dire c’est que c’est totalement Yasmine Khadji d’accepter ce genre de promesse, pour réussir à faire sourire un petit garçon et s’assurer qu’il passe un bon moment et une bonne journée. Donc bien évidemment que tu comprends le trait d’humour de la brune et sa façon de t’annoncer tout cela, car comment le tourner autrement à part en une bonne blague et une jolie anecdote pour détendre l’atmosphère.

Car c’était définitivement ce que Yasmine cherchait et cherche même encore à faire, tu en es persuadé et la nouvelle question qu’elle te pose, te disant de te détendre ne fait que naitre un autre sourire sur ton visage, tandis que tu marmonnes un bref :  "Hmm... Non." plutôt sincère, lui tournant maintenant le dos et ramassant d’autres jouets. Tu réalises cependant que ce n’est pas un argument, du tout d’ailleurs et que tu pourrais élaborer un peu plus, ce que tu fais le moment suivant : "Désolé, c’est mon côté maniaque du rangement qui ressort, je vais essayer de passer pour une personne saine et équilibrée. Jusqu’à l’heure du diner, après, je ne promets rien." Tu ponctues ta phrase par un clin d’œil, mais visiblement, ce n’est pas suffisant, pas suffisant quand Yasmine est plus que directe l’instant d’après, et c’est assez nouveau, très nouveau d’ailleurs, assez pour que tu braques légèrement, fronçant même les sourcils. "Pardon... ? Je ne suis pas nerveux, du tout." Et même toi tu peux entendre le timbre de ta voix et toute la mauvaise foi de la phrase précédente, chose qui n’était absolue pas voulue, pas du tout d’ailleurs maintenant que tu y penses, aussi, tu reposes les jouets et les peluches sur le canapé, te libérant ainsi les mains et tu te permets de hausser les épaules, car tu n’es pas certain de comprendre ce que Yasmine a réussi à identifier.
Est-ce vraiment de la nervosité ? Aucune idée, mais tu n’as absolument rien à cacher et tu n’as aucune raison de ne pas être honnête ou de cacher quoi que ce soit à Yasmine, tu le sais très bien aussi, après être resté silencieux pendant plus d’une minute (définitivement un record quand on te connait), tu finis par les trouver les mots. "Non, je pensais juste à la vie de Paul, et de parents en règle générale, je veux dire, on est là et on aide, mais on ne pourra pas aider tous les soirs, et c’est une grosse responsabilité. Je sais qu’il est en train de se battre pour avoir la garde permanente de ses façons et je le comprends, ils sont adorables mais..." Ton discours est très décousu et très certainement parce que tu n’avais pas prévu de dire tout ceci à voix haute, c’est Yasmine en revanche, elle a posé la question, parce que cela l’intéresse et pas juste pour qu’il s’agisse d’une autre conversation qui sera rapidement oubliée ou balayée comme si de rien était, tu le sais très bien.
Et, chose que tu ne dis pas, c'est sans compter le fait que Paul pourrait perdre sa bataille juridique et se retrouver encore plus dévasté que jamais, personne ne sait vraiment dans quel état ton cousin est apparu sur le pas de ta porte il y a plus d’un an de cela, il revient de loin, tu peux en attester et tu détesterais voir tous ses progrès à lui partir à la poubelle juste à cause d’une décision judicaire, cela serait vraiment injuste. "Mais ouais non, je ne pourrais clairement pas être à sa place, genre du tout, je veux dire, je pensais que c’était ce que je voulais mais... c’est beaucoup de responsabilités. Et beaucoup d’organisation." Que tu conclues finalement, dans un autre haussement de tes larges épaules, encore une fois, honnête au possible, car tu ne vois aucune raison de ne pas l’être en compagnie de Yasmine. Surtout en compagnie de Yasmine.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyMer 2 Déc 2020 - 14:48



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"Je sais. Je suis une personne horrible. Tu m’en veux beaucoup ?" lui demanda-t-elle de façon un peu surjouée, se dandinant presque sur ses hanches, histoire de parfaire davantage sa petite comédie. Sur le moment, Yasmine était bien décidée à ne pas laisser la légèreté retomber et le sourire qu’elle retint pour sauver les apparences, il finit par illuminer son visage tout en entier. Pointant Edgerton d’un doigt bagué, donc, en même temps qu’elle se ranimait de son côté, elle les quitta, lui et le salon, à reculons "Mais hey, je t’ai épargné de devoir te planquer sous le lit à de maintes reprises." Il y aurait eu peu de chance pour qu’Elliott débarque à l’improviste avec la volonté de prendre des nouvelles de sa promise, aussi cet ajout était parfaitement inutile si ce n’était pour apporter un peu dramaturgie à l’ensemble. Mais encore une fois, il était prononcé sur un ton tellement surjoué que ça ne faisait pas un pli : quiconque la connaissait savait qu’elle était loin d’être sérieuse à ce moment-là. D’ailleurs, c’était plus qu’étonnant qu’elle se lance sur ce sujet, les promesses de mariages pseudo-arrangés, avec autant d’indolence… simplement l’atmosphère s’y prêtait, et elle savait que rien de concret ne ressortirait de ce dialogue dans lequel ils s’étaient lancés avec une complicité évidente, acquise. En d’autres termes, il n’y avait pas de quoi s’affoler de quoi que ce soit à cette seconde précise, juste, peut-être, garder dans un coin de son extraordinaire mémoire qu’il ne semblait pas plus rebuté par l’idée qu’elle lui passe la bague au doigt que par celle qu’elle lui passe un énième pendentif autour du cou.
Arrivée dans la cuisine, elle se glissa à l’arrière de l’îlot central, le regard posé sur la silhouette du jeune homme qu’elle voyait s’agiter, déjà prêt à mettre de l’ordre "Je manque peut-être de tact, mais au moins je pense à ton amour propre, c’est suffisant pour que tu me pardonnes au moins rien qu’un peu. Alors l’affaire est réglée ? Je dirais rien à Elliott, c’est juré." fit-elle en dernier recours, le petit doigt crocheté à un autre invisible. Un clin d’oeil raté suivit tandis qu’elle sentait, de plus en plus perceptible, que quelque chose ne collait pas tout à fait à l’air que le jeune homme cherchait à se donner depuis qu’ils étaient arrivés chez son cousin, et ce qu’elle sentait émaner de lui comme étant de la nervosité mal dissimulée ; ou autre chose de plus dense, faisant partie d’un tout qu’elle peinait encore à déterminer quand elle l’observait avec attention lorsqu’il ne la regardait pas en retour, et qui l’inquiétait sans doute un peu plus que ce qu’elle voulait bien lui faire croire.

Hey, ça va ? Yasmine lui posait régulièrement la question à certains moments de la journée, toujours quand elle avait la sensation qu’il partait trop loin dans ses pensées ; quand le calme après une journée bien remplie, ou après une longue étreinte prolongée, finissait par tomber pour les envelopper, et qu’elle le voyait mentalement se perdre sur des détails qui l’empêchaient de resté ancré dans le moment présent. Et la réponse était souvent la même malgré le manque de volonté qu’elle discernait parfois dans le ton rauque de sa voix : Edgerton semblait aller bien. Seulement, Yasmine savait qu’il était de moins en moins à l’aise à Brisbane, il ne s’en cachait plus… et si elle connaissait plus ou moins son état d’esprit, il y avait tout de même des instants où elle ne pouvait s’empêcher de se remettre en question, n’étant pas tout à fait certaine de voir au-delà de ce qu’il consentait à partager avec elle quand il se sentait d’humeur à le faire ; pas très souvent finalement, voilà pourquoi elle se permettait de plus en plus d’insister quand elle le sentait ruminer dans son coin, le nez plongé dans un épais volume relatant la vie d’un énième personnage historique, ou d’un énième politicien. Et sans doute qu’elle était trop collante dans ces moments-là, à se glisser entre lui et ses lectures pour qu’il sache qu’elle était là, le nez enfoncé dans le creux de sa clavicule,  à se caler sur le rythme de sa respiration pour mieux se rassurer, mais en même temps… c’était trop difficile pour elle de ne pas agir à hauteur de ce qui l’autorisait à comprendre quand il restait étonnamment silencieux. Ils étaient un couple, et elle l’avait vu tellement mal il y avait un an de ça, couvant des souvenirs dont ils n’avaient jamais vraiment discuté depuis qu’il était sorti de l’hôpital, et se concentrant sur la guérison qu’il avait cherché à enclenché lorsqu’il s’était avéré que c’était son addiction qui finirait par lui faire définitivement perdre pieds. C’était tortueux parfois, de mettre de vrais termes sur ce qu’Edge préférait ne pas lui dire ; pas parce qu’il ne le voulait pas, elle en avait conscience… mais parce qu’il avait cette manie de vouloir gérer ses problèmes seul avant de vouloir admettre qu’il avait besoin d’aide. Et elle ne le jugeait pas, elle le comprenait assez bien pour partager ce trait de caractère avec lui. Sauf que… il y avait des fois où l’introspection se soumettait à elle simplement parce qu’elle craignait de ne pas être assez habile pour qu’il comprenne enfin, pour de bon, qu’il pouvait se permettre de tout lui dire, même ce qui lui donnait du fil à retordre émotionnellement.
Alors probablement qu’elle avait été un peu plus brusque cette fois-ci, constatant avec un léger temps de retard que la question qu’elle lui avait posé avait eu le don, le temps d’une nanoseconde seulement, de braquer le jeune homme. Mais là, elle avait beau chercher dans les quelques heures qu’ils avaient passé avec les petits Price, elle ne comprenait pas son agitation. Edgerton était plus maniaque qu’elle ne l’était, mais il avait passé beaucoup trop de temps avec ses neveux pour savoir que tous ses efforts de garder la pièce dans un état de rangement relatif, ce serait perdre un temps monstrueux… non, il y avait quelque chose dans l’attitude du jeune homme qui ne collait pas à son propre enthousiasme d’être ici, à la merci des enfants, et l’intention qu’il choisit pour lui répondre de prime abord, lui affirmant qu’il n’était pas nerveux, elle lui fit froncer un peu plus les sourcils.

Yasmine ne voulait pas lui donner l’impression de le prendre la main dans le sac, aussi elle ne lui dit rien. Elle posa juste sur lui un regard légèrement insistant pendant qu’elle appuyait ses mains sur le bord de l’îlot de la cuisine, et pencha la tête pour le laisser expliciter ce qu’elle voyait, à distance, prendre forme dans ses grands yeux marrons - qui se posèrent sur elle, et qu’elle ne lâcha pas en pensant d’abord que le fond du problème, c’était la bataille juridique dans laquelle son cousin s’était lancée.
"C’est un combat qui vaut le coup. C’est difficile justement parce que ça vaut le coup, et parce qu’il tient suffisamment à ses enfants pour vouloir les garder avec lui." intervint-elle avec raison, penchant un peu plus la tête sur le côté en toisant brièvement la silhouette de son petit ami qui cherchait ses mots, elle le sentait nettement "C’est tout à son honneur, il veut garder une place dans leur vie, et bien faire les choses en prenant ses responsabilités." reprit-elle au milieu de la tirade du jeune homme, et elle haussa les sourcils en tachant de rester la plus douce possible - ce qui n’était pas difficile pour elle au contraire "C’est toujours moins facile pour les pères d’avoir gain de cause, mais c’est quelqu’un de bien, et son acharnement joue en sa faveur… ça va aller, j’en suis sûre." Et elle était sincère, mais son ressenti n’était pas une valeur absolue non plus, et ils le savaient tous les deux.
Elle faillit le lui dire d’ailleurs, prenant une grande inspiration quand il ce qu’il ajouta la fit caler en bon chemin, et relâcher la recharge d’air qu’elle avait conservée dans sa poitrine avec un temps de retard ; son coeur s’accéléra "Oh." dit-elle seulement, laissant un très léger sourire lui échapper quand elle prit conscience de ce qu’il venait de lui dire. A son tour, elle se braqua, mais imperceptiblement - même elle eut du mal à s’apercevoir que son annonce était un mauvais coup qu’elle se força à encaisser sans ciller sur l’instant, préférant se détourner de l’îlot central pour s’avancer vers le réfrigérateur qu’elle ouvrit en décalé "C’est un choix d’avoir des enfants… enfin dans la majorité des cas." Yasmine laissa son regard se balader sur les étagères du frigo sans vraiment les voir, l’éclairage criard de l’appareil la rendant légèrement plus pâle alors qu’elle passa quelques longues secondes devant. Ses ongles se mirent à battre la cadence sur le revêtement de l’appareil pendant qu’elle retenait ce qu’elle finit par lâcher, plus calmement que l’aurait présagé les battements de son coeur "Et personne n’est livré avec le manuel du bon parent. L’organisation, c’est comme tout un tas de choses, ça s’apprend." Elle marqua une pause, toujours concentrée sur le contenu du réfrigérateur.
Et puis, après un instant à ne pas savoir si ce qu’elle sentait naître en elle était de l’agacement ou du désenchantement, Yasmine décida de ne pas se laisser trop le temps de mettre le doigt sur l’exactitude de son ressenti. Elle empoigna une bouteille de jus de pomme qu’elle posa sur la surface de l’îlot central dans un silence qu’elle rompit une fois qu’elle se détourna à nouveau pour aller fureter dans le placard le plus haut de la cuisine, à la recherche de verres à remplir "T’as dit que tu pensais que c’était ce que tu voulais…" commença-t-elle, poussant sur ses pieds pour atteindre son but "Quand est-ce que t’as changé d’avis ?" termina-t-elle avec une nonchalance mal engagée, juchée sur la pointe des pieds, le dos tourné au jeune homme et les yeux clignant par intermittence tandis qu’elle prenait conscience de la tournure de la conversation.


Dernière édition par Yasmine Khadji le Sam 12 Déc 2020 - 10:38, édité 1 fois
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TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

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AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyLun 7 Déc 2020 - 13:01




≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Il y a beaucoup de choses que tu ne dis pas à voix haute et Yasmine pourra être la première à attester de ce simple fait. Et, chose que tu as déjà dû avouer à la brune histoire de la rassurer et de lui rappeler que cela n’a absolument rien avoir avec elle, tu ne t'en rends pas compte la plupart du temps. Il est facile de tout repousser loin, de ne tout simplement pas en parler et prétendre que tout va bien et que beaucoup de non-dits ne te rongent pas de l’intérieur. Sauf que ce n’est pas sain, tu le sais très bien, tu sais pertinemment que c’est ce genre de pente glissante qui mène à des désastres, et pourtant, l’habitude est tellement ancrée en toi que s’en défaire devient une mission conséquente. Et un véritable effort. Cela ne devrait pas l’être, pas vrai ? Oh, tu aimerais que les choses soient aussi simples, vraiment, tu voudrais de tout cœur être de ceux qui peuvent tout porter sur leurs épaules, voir leurs erreurs, les admettre à voix haute et tout faire pour les corriger et pour ne pas retomber dans les mêmes schémas et s’enfermer dans les mêmes problèmes. Tu as 35 ans et tu es encore en train d’apprendre comment vivre, ce qui n’est pas une sensation particulièrement plaisante, maintenant que tu y songes. Cela est même un peu humiliant par moments, te donne juste envie de rouler des yeux comme tu sais si bien le faire quand quelque chose t’irrite ou t’agace, et de juste croiser les bras sur ta poitrine. Et de ne rien dire justement.
Ce n’est pas juste, pour personne autour de toi et surtout pas pour ceux qui décident de rester là de leur plein gré, comme Yasmine, en particulier Yasmine. Et qu’on se le dise, tu n’avais pas prévu de faire cette confession-là ce soir, tu ne l’avais pas encore admis à toi-même mais c’est vrai. Il y a des années de cela, tu aurais adoré te glisser dans la vie de famille parfaite de ton cousin, avoir un boulot qui te donne envie de te lever le matin et qui met un sourire sur ton visage de la façon la plus naturelle du monde, une partenaire qui te comprend sans que tu aies besoin d’expliciter cela, des enfants à qui tu vas apprendre toutes les leçons que la vie t’a elle-même enseigné... ce genre de cliché ambulant qui ressemble plus à une production hollywoodienne qu’autre chose. Et oui, tu pourrais l’admettre facilement si on te posait la question, il y a quatre ans de cela, bientôt cinq, tu pensais que toutes ces choses allaient arriver avec Yasmine. Oui, après votre rencontre au service des urgences et quelques rendez-vous où la brune s’efforçait de rester sur ses gardes tout en te posant tout de même des questions, juste après cela, tu t’es surpris à rêver, à te dire que tout espoir n’était pas perdu et que peut-être, si tu devais faire tout cela avec quelqu’un un jour... cela serait avec elle.
Sauf que tu as fini par te réveiller, tu as fini par être rattrapé par les pires parties de toi-même, qui t’ont rappelé à elle et qui t’ont rappelé tout ce que tu avais oublié et que tu n’étais pas que la version la plus polie de toi, celle que tu tentais de lui présenter. Tu es un tout, tes quelques qualités et tes nombreux défauts, tout ce que tu ne dis pas, toute la colère qui bouillonne souvent en toi et qui menace trop souvent de faire son apparition, les regrets, l’abandon, les choses laissées de côté et non-mentionnées.... Mais elle est là, tu ne sais pas comment tu as été aussi chanceux, Yasmine est toujours là, et cette fois-ci, tu as les yeux grands ouverts, assez pour une profonde introspection, assez pour réaliser que se projeter est bien futile et que tu as encore du chemin à parcourir, un peu trop à tes yeux. Alors non, tu ne vois aucune raison de lui mentir, mais tu n’es pas particulièrement à l’aise à l’idée d’avouer tout ceci sans avoir eu le temps d’y penser un peu plus et de véritablement identifier le sentiment qui t’habite.
Il y a de la distance entre vous, physique, juste là, et elle semble redoubler quand Yasmine trouve le chemin de la cuisine et que tu restes dans le salon. Tes yeux marrons se reposent un instant sur les jouets, sur la semelle de tes chaussures et sur un des post-it qui traine toujours sur la moquette du salon. Tu le ramasses et tu as déjà envie de rouler des yeux face aux prochains mots de Yasmine. Va-t-elle vraiment essayer de tout rationnaliser et de te rassurer dans un moment pareil ? Quelque chose comme cela. Il y a définitivement quelque chose dans son ton à elle qui te fait froncer les sourcils au moment où tu te redresses, de la tension ayant soudainement trouvé place sur tes épaules, juste là, se frayant un chemin entre tes deux omoplates, et ton sourire a complètement disparu tandis que Yasmine semble réciter le résumé d’un livre sur la bonne façon d’élever ses enfants ou quelque chose du genre. "Oui, j’en ai parfaitement conscience..." Que tu marmonnes, sous-entendant, que non, tu n’es pas stupide et tu n’es pas en train de critiquer le mode de vie de Paul ou de n’importe quel parent. Tu as toi-même été élevé par une mère célibataire, si quelqu’un sait à quel point cela demande de l’organisation des efforts et de nombreux sacrifices, c’est toi. "Je sais ?" Tu ajoutes cela rapidement, détestant le timbre incertain de ta voix et tu ne sais pas pourquoi cela sonne comme une question.

Sauf que les questions, c’est la brune qui les posent et Yasmine te tourne le dos, sciemment, tu en as parfaitement conscience et c’est sûrement une bonne chose car elle ne te voit pas rouler des yeux l’instant suivant. Parce que tu te demandes comment vous en êtes arrivés là, pourquoi vous en êtes là. Et tu te dis ironiquement que tu ne parles jamais pour éviter ça, exactement ça, ce qu’elle est en train de faire, la fausse légèreté dans ta voix, si Yasmine pense encore que tu es incapable de l’identifier, elle se trompe lourdement. Tu pousses un soupir, profond et audible, n’ayant aucune bonne réponse ou argumentation à offrir et te sentant attaqué néanmoins. Tu pousses le sentiment de côté pour le moment, te persuadant que ce n’était certainement pas la réaction que la jeune femme voulait provoquer et tu finis par toi aussi rentrer dans la cuisine, de l’autre côté de l’ilot et tu attends qu’elle se retourne, que ton regard croise le sien pour hausser les épaules. "Oui, c’était ce que je voulais, à un moment donné, quand je n’avais pas vraiment les pieds sur terre, en plus d’autres choses qu’on ne va pas mentionner ce soir je suppose." Tu ne peux pas faire plus honnête que cela, mais il y a des tas de choses que tu pourrais ajouter à la liste, tu voulais des enfants, tu ne voulais pas la tromper et tu voulais rester avec elle il y a presque cinq ans de cela. Tout comme tu aurais voulu qu’elle ne te laisse pas partir aussi facilement et qu’elle te donne une bonne raison de rester. Et peut-être que vous ne seriez pas en train d’avoir cette discussion-là. Tu pousses un autre soupir, celui-ci un peu plus dépité et un peu plus résigné que le précédent, tes coudes se posant sur la surface froide du comptoir de la cuisine, te fournissant un peu plus de stabilité.
"Et je ne sais pas ? Franchement, je n’en sais rien du tout, je ne vois pas vraiment ce que tu veux que je te dise Yasmine... Ou pourquoi on est en train d’avoir cette conversation, maintenant. Mais..." Elle est déjà convaincue qu’il y a des tas de choses que tu ne lui dis pas depuis vos vacances, alors pourquoi pas prétendre que c’est le fait de réaliser que non, tu ne comptes pas passer ton nom de famille à quelqu’un d’autre qui te dérange... et pas le fait que ses parents à elle sont déjà convaincu que oui, tu n’es que quelque chose de temporaire dans sa vie, et que les efforts de Fatima sont uniquement là parce qu’elle ne veut pas perdre un semblant de contact avec sa fille. Ou que tu as constamment envie de tout simplement boire et qu’être à Brisbane augmente tes chances de céder à la tentation parce que toutes tes plus grosses erreurs ont été commises ici. Oh et quoi d’autre sur la liste ? Oh oui, le boulot que tu pensais avoir toute ta vie, une bonne partie de ta vie mais que tu as fini par abandonner parce que tu étais trop faible pour en assumer les conséquences et que cela ne fait que de toi un lâche. Mais hein, que tu penses amèrement en te redressant, commençons par un autre problème qui n’en est pas du tout un. "... mais si tu veux que je sois honnête, alors oui... je ne suis pas certain à 100% de vouloir des enfants, je pense même que ce serait une erreur dans mon cas. Il y a beaucoup de choses qui ont changé cette année, beaucoup, moi y compris." Et non, tu n’as pas particulièrement envie d’entendre à quel point tu as changé dans le bon sens justement, à quel point tes efforts ne sont pas vains, ce n’est pas de cette manière-là que tu le perçois ou que tu le ressens, malheureusement pas.
Si tu pouvais te récompenser toi-même ou te donner une médaille pour effacer l’incertitude, tu le ferais, cela ne fonctionne pas ainsi. "Moi principalement d’ailleurs, et ça ne serait pas compatible, je le sais." Tu as un autre haussement d’épaules, ne souhaitant pas particulièrement élaborer, à dire vrai, tu n’as pas envie d’élaborer, c’est probablement immature comme réaction sauf que non, le moment n’est pas propice aux confessions et tes neveux et nièces pourraient revenir à n’importe quel moment. "Donc tu as ta réponse je suppose... on peut passer à autre chose ou...?" Et tout, du timbre de ta voix grave à ta posture, indique que ce n’est pas vraiment une question.



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyVen 11 Déc 2020 - 17:12



≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Elle non plus ne tenait pas tellement à s’engager dans ce genre de conversation. Yasmine était terre-à-terre, un peu trop parfois, et même si elle n’était pas particulièrement rompue à l’exercice de la relation de couple, se jugeant toujours aussi novice malgré ses expériences passées, elle connaissait suffisamment les usages pour savoir qu’il y avait des paliers à atteindre avant d’entamer les grands débats. La vie en commun, le mariage, les enfants… et ce qui était clair pour elle, c’était qu’ils étaient loin de l’avoir atteint, ce fameux palier. Pourtant, elle s’engouffra dans la brèche, si peu habituée à ce qu’Edgerton laisse entrouvert cette porte-ci, qu’elle se fit avoir comme la débutante qu’elle s’accusait d’être dès qu’elle le pouvait, se montrant probablement trop courageuse sur l’instant. Et elle le regretterait. Elle le regrettait déjà, à dire vrai.
Elle aurait dû tenir la position plus longtemps, continuer à fureter dans le placard à la recherche de verres à remplir histoire de donner le change, perchée sur la pointe de ses pieds pour combler sa carence de centimètres, et ne pas se laisser dévorer par l’impression soudaine, presque saisissante tant elle devint glacée, que la bonne ambiance allait tourner court. Sauf que Yasmine se retourna, tourbillonnant sur elle-même avec une légèreté innée, refermant les portes du placard en même temps, et ce au moment-même où Edge rejoignit la cuisine en roulant des yeux. Et plus que le reste, c’est ce qui lui fit du mal quand, confrontée à son attitude, elle marqua une pause nette devant l’îlot de la cuisine qui prit des airs de frontière, au sens propre, entre eux ; de le voir refouler son agacement par un geste aussi dédaigneux, et qu’il jugea bon d’exécuter pendant qu’elle avait le dos tourné qui plus est, alors qu’elle ne faisait que lui poser une question. Peut-être que ce n’était pas le bon moment - mais il n’était pas sans savoir que niveau timing, elle avait des progrès à faire et qu’elle s’y efforçait à son rythme -, et peut-être qu’elle ne l’avait pas fait sur le bon ton - un peu trop nonchalant, puisqu’elle avait été surprise de la tournure des choses et que là encore, elle faisait ce qu’elle pouvait pour palier à ses lacunes en la matière -, mais elle n’avait aucune autre velléité en rebondissant sur ce qu’il lui avait dit, que de connaître son cheminement de pensées sans avoir à le deviner, sans avoir à le sonder assez profondément pour comprendre ce qui le poussait à prendre ce genre de décisions en se montrant aussi catégorique. Ce n’était que ça. Ce n’était rien d’autre. C’était tout.
Niveau communication, ils avaient fait des progrès depuis novembre dernier, il n’était pas moins certain qu’ils avaient encore des choses à apprendre l’un de l’autre et qu’ils n’avaient exploré qu’une toute petite parcelle du chemin, parfois sinueux, de leur relation. Aussi de son côté, Yasmine n’avait jamais cessé de rester dans l’optique de tout savoir de lui, de sa vie, et des secrets qu’il voulait bien partager avec elle : en se montrant toujours aussi curieuse, même sur des détails pouvant paraître insignifiant aux yeux des autres, mais qui ne l’étaient définitivement pas pour elle, en restant convaincue que le questionner quelques fois, ça restait le meilleur moyen de mettre le doigt sur des bribes de ce qu’il n’avait pas voulu partager avec elle à l’époque… et de ce qu’il ne ne voulait toujours pas partager avec elle aujourd’hui, plutôt avare quand il s’agissait d’expliciter tout ce qu’il préférait barricader derrière son épaisse carrure. Mais elle le ressentait de plus en plus, que sa persévérance à mieux le saisir sur certains aspects de sa personnalité, ça commençait à faire naître chez lui quelque chose dont elle ne voulait pas être la source, et qui devint évident juste là, maintenant.
Son coeur qui cognait déjà dans sa poitrine, il devint atrocement douloureux sous le tissu léger du t-shirt qu’elle portait. Ce n’était pas comme si elle ne lui donnait pas constamment l’opportunité de s’exprimer sur ce qui le taraudait, sur ce qui le dérangeait - à son propos ou à d’autres, elle restait ouverte à la critique malgré tout, première sur la ligne quand il s’agissait de se trouver tous les défauts du monde -, sur tout ce qui lui passait par la tête, et ce ne serait-ce que pour se décharger du poids qu’il donnait la sensation de porter sur ses épaules depuis qu’il était sorti de l’hôpital, et qu’elle n’avait jamais rechigné à porter avec lui. Alors c’était peut-être idiot, mais ce roulement d’yeux, juste ça, et pas même leur divergence d’aspirations à propos des enfants, il la vexa profondément, portant un coup de canif à l’estime qu’elle avait d’elle-même, et qui était assez fragile pour que ça la blesse de le voir réagir de cette façon en particulier ; en choisissant de taire ce qu’il pensait véritablement de son obstination à comprendre son attitude depuis qu’ils étaient arrivés chez Paul, plutôt qu’en lui demandant textuellement de ne pas insister, pas cette fois. Yasmine avait toujours été patiente, deux ou trois heures - deux ou trois mois - de plus n’auraient pas changé grand-chose à l’idée que tant qu’il ne la laissait pas évaluer les choses au risque de faire de mauvaises conclusions, elle pouvait le supporter sans aucun problème.

Une impression de bond en arrière se soumit à elle lorsqu’elle osa affronter le regard qu’il lui renvoyait. Elle n’aima pas la manière dont leurs yeux se confrontèrent pendant quelques secondes… et évidemment, elle fût la première à les détourner, les dérivant sur la droite en essayant de garder suffisamment bonne contenance pour ignorer la tension qui se forma au fond de sa gorge. Yasmine se détesta, fort, d’être à ce point niaise pour se mettre à rougir, résignée à devoir supporter le ton qu’il employa pour répondre à sa question, et qui résonna tout à l’intérieur d’elle. Elle n’aima pas ça non plus, la nuance qu’elle décela dans son timbre rauque, et qui ne s’apparentait en rien à tout ce qu’elle avait connu jusque-là ; un timbre qui était gorgé d’une maîtrise de lui-même qu’il tachait de garder coûte que coûte, irrité par ce qu’elle avait voulu comprendre. Déglutissant péniblement, elle remua très doucement la tête pour marquer le point qu’elle prononça "C’était simplement une question." commença-t-elle, refoulant aussi loin que possible son envie de se secouer toute seule pendant qu’elle se sentait se recroqueviller sur - et en - elle-même "Je pensais pas que ça t’agacerait autant qu’on discute de… ça." termina-t-elle, tout bas, quand il lui dit ne pas comprendre pourquoi ils avaient cette conversation maintenant ; comme si c’était un affront atroce qu’elle veuille connaître l’avis de son partenaire sur un sujet aussi vaste que celui des enfants, comme si elle lui mettait le couteau sous la gorge pour à tout prix démêler les raisons profondes de sa décision alors qu’il avait été celui à aborder le sujet en premier en vérité… Je suis désolée disait la posture de la jeune femme alors qu’elle se retenait de les prononcer, ses excuses, craignant qu’elles se retournent contre elle ; comme souvent, et la sensation d’être stupide devint assez évidente pour qu’elle ne réussisse à rien ajouter d’autre dans la minute, transie par sa propre audace, hochant juste la tête pour lui montrer qu’elle entendait bien ce qui lui disait, et qu’elle décida d’accepter sans émettre rien d’autre qu’un assentiment silencieux, palpable, recluse derrière l’îlot central sur lequel elle finit par poser les mains.
Ne sachant pas quoi en faire, les trouvant trop lourdes ainsi bardées de bagues, elle décida d’attraper la bouteille de jus de pomme qu’elle enveloppa avec, ouvrant et fermant le bouchon pendant qu’il décidait que le débat était clos. La rhétorique de sa question était criante d’intelligibilité, tout comme sa posture qu’elle dénota en lui lançant une oeillade furtive par-dessous ses longs cils légèrement maquillés. Elle comprit qu’elle ne pouvait pas faire autrement que, là encore, se rallier au choix de son petit ami de passer à autre chose.
Yasmine se mit à espérer que sa voix serait assez sûre pour qu’il ne devine pas combien il venait de la blesser dans le fond, même si l’effet de son attitude s’étendait toujours en deux macarons rose soutenu sur ses pommettes bronzées, piquées de taches de rousseur "T’as été assez clair sur l’idée que le débat est clos. Alors il est clos. On passe à autre chose." s’appliqua-t-elle à lui répondre malgré ses doutes sur sa capacité à ne pas craquer, gardant la voix assez basse pour qu’il ne considère pas ses mots comme de la provocation tandis qu’elle relevait les yeux pour croiser à nouveau les siens.
Elle s’y arrêta quelques secondes ; secondes durants lesquelles elle fronça les sourcils pour mieux faire le point sur le jeune homme à qui elle dit enfin "Mais tu devrais me faire une liste des sujets sur lesquels j’ai le droit de rebondir ou pas." ajouta-t-elle dans un regain d’assurance timide, son coeur marquant la cadence dans sa poitrine quand elle s’aperçut qu’elle n’avait envie que d’une chose à ce moment précis : lui demander pourquoi il se sentait soudainement attaqué. Mais pousser son avantage aussi loin, tomber dans l’interrogatoire pur et dur, ça non plus ça n’irait pas à son avantage, et elle en était tellement consciente que ça la frustra. Secouant à nouveau la tête, Yasmine ravala  laborieusement sa question en même temps que la tristesse qu’elle sentit se développer sur le bout de sa langue qui pointa brièvement au bord de ses lèvres avant qu’elle ne reprenne la parole "J’ai… j’ai toujours l’impression d’être celle qui force constamment le passage quand j’ose me montrer un peu plus insistante en te posant ouvertement des questions sur ce que tu veux bien laisser échapper de temps à autre. C’était pas une attaque, je voulais juste… je sais pas… comprendre." continua-t-elle en sentant ses yeux lui picoter furieusement. Elle lâcha la bouteille de jus de pomme qui laissa une pellicule humide sur ses paumes, et qu’elle essuya résolument sur l’arrière de son jean, se reculant légèrement de l’îlot central pour rejoindre l’angle de la cuisine en espérant en sortir dignement.
Mais elle changea d’avis au dernier moment, se retournant vers Edgerton qu’elle regarda plus fixement qu’elle l’aurait souhaité "Et tu sais, au lieu de rouler des yeux quand j’ai le dos tourné, simplement me dire qu’on en discutera plus tard, ou qu’on en discutera pas du tout, c’est quelque chose que je réussirais mieux à supporter." admit-elle en se haïssant plus fort d’avoir la voix aussi chevrotante, en ne perdant pas le fil de son propre dialogue néanmoins, et qu’elle termina en ne se démontant pas malgré la lueur qui brillait dans ses yeux vert qu’elle garda plantés dans ceux d’Edge "Je suis capable de me taire quand on me le demande, Edge." Edge. Elle marqua une pause, se recentrant en gardant toujours son calme, clignant des yeux, malgré le coup porté à son propre ego "Tout ce que je faisais, c’était te poser une question sur un sujet que tu as abordé." Car malgré la question qu’elle lui avait posé à propos de la nervosité qu’elle sentait émaner de lui, elle était loin de s’attendre à ce que ce soit quelque chose d’aussi épineux pour lui qui en soit la cause. Si elle avait voulu mettre volontairement le feu, elle n’aurait pas été capable de le faire aussi bien ; elle s’en voulait, d’être aussi attentive, d’être aussi curieuse. La tête penchée, l’expression plus triste que le supposait la dignité qu’elle se donna les moyens de retrouver pour conclure, prenant une légère inspiration par le nez, elle ajouta tout en s’apprêtant à quitter la cuisine pour de bon "Je vais surveiller les petits."
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyDim 27 Déc 2020 - 22:23




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crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Tu ne sais pas à quel moment la situation t'a échappé. Peut-être que c'était il y a une seconde, ou alors une minute, ou même plus, aucune idée, et bien entendu, il n'y a absolument aucun moyen de retourner en arrière. Retourner en arrière pour rendre les choses un peu plus légères et ne pas avoir cette conversation qui a des ramifications beaucoup trop compliquées et tellement de conséquences auxquelles tu n'as pas vraiment envie de songer. Pas maintenant, pas ce soir en tout cas et peut-être que c'est injuste envers Yasmine... en réalité non, tu en as conscience, c'est parfaitement injuste et Yasmine mérite sûrement que tu lui expliques tout ton raisonnement de pensées et que tu lui offres des arguments logiques pour expliquer ton choix et celui d'ajouter le fait d'avoir des enfants sur la liste des choses que tu ne feras pas. Il ne s'agit pas vraiment d'un élan soudain de clarté ou quoi que ce soit de cette nature-là, tu as beau camper sur tes positions, te montrer têtu et borné, et beaucoup plus encore, cela fait tout son sens au vu des quelques mois qui viennent de s'écouler. Et la vérité c'est que si tu ne te sens pas déjà équipé pour avoir cette simple discussion, quel genre de crétin tu serais si tu décidais en plus d'avoir des enfants ? Non, cela ne ferait pas de sens, tant pis si c'est une étape fondamentale, importante dans la vie de beaucoup d'adultes, tant pis...
Beaucoup n'ont pas ton parcours et tenter de gérer ton addiction, un autre mot lourd de sens que tu détestes, est déjà quelque chose de conséquent en soit, il n'y a pas vraiment de formule magique ou de moyen de griller les étapes et d'aller directement vers une guérison totale. Cela ne fonctionne pas vraiment de cette manière, cela sera toujours présent, cela fera partie de toi, ce sera le genre de fardeau, lourd à souhait, que tu vas te trainer toute ta vie parce que pour toi il n'a jamais été question que d'un simple verre avant de passer à autre chose. Non, c'est quelque chose dont tu vas devoir te passer toute ta vie et tu vas devoir être constamment sur tes gardes, littéralement et toujours à l'affut pour ne pas commettre d'erreur. Une erreur qui pourrait t'envoyer à l'hôpital ou pire encore, et si personne ne te trouve la prochaine fois ? Et si ce n'est pas juste ton bras la prochaine fois ? Ce n'est pas quelque chose que tu veux infliger à qui que ce soit, tu ne sais même pas comment et pourquoi Yasmine est toujours là, toujours à tes côtés en ayant toutes ces informations alors... alors, c'est un non pour toi et il y a d'autres arguments, tout aussi censés et tout aussi logiques et compréhensibles sur ta liste, sauf que tu as fermé la discussion et quand tu rencontres enfin le regard de Yasmine, tu remarques avec un temps de retard, que tu as été trop brusque, trop rapide à refermer cette porte-là en réalité.
Tu prends une profonde inspiration, car ce n'est pas vraiment cela l'image que tu souhaites renvoyer et que tu n'as absolument aucune intention de faire culpabiliser la brune. Sauf que c'est déjà trop tard, tu connais assez Yasmine, l'air qu'elle a sur le visage, le rose qui lui monte aux joues et même la posture qu'elle a... Tu le sais, elle veut formuler des excuses, elle veut s'excuser de t'avoir froissé et même irrité."Je ne suis pas agacé, du tout." Que tu murmures à mi-voix, pouvant toi aussi entendre le fait que tu lui mens dans la seconde. Seulement à moitié, car plus de l'agacement, c'est de la lassitude et une légère frustration car tu n'as pas envie de vider ton sac dans la nouvelle cuisine de Paul, pas quand tes neveux et nièces pourraient débarquer à n'importe quel moment. Quoi faire à ce moment-là alors ? Cependant tu ne bouges pas, tu pourrais réduire à rien la distance qui vous sépare, prendre la main de la brune, t'excuser toi et lui dire que les choses sont un peu trop vives pour que tu en parles et surtout maintenant, tu ne fais rien de tout ça en revanche, tu n'as pas le temps, tu baisses légèrement le regard quand Yasmine affirme avoir compris. Oh vraiment ? Tu en doutes, elle a pris personnellement quelque chose qui ne l'était pas, tu aurais réagi de cette façon-là si une autre personne t'avait posé la même question, tu en es certain et tout comme tu sais que juste comme ça, tu as tapé en plein dans les insécurités de Yasmine, et ce sentiment constant qu'elle a de ne pas être assez à la hauteur. Pour toi. Ce qui, chose que tu lui as déjà soutenu par le passé, est complètement ridicule, elle est juste assez pour toi, elle est exactement ce que tu veux, c'est juste que vous apprenez toujours à vous connaitre et que non vraiment, ce n'était pas ton intention de provoquer ce regard-là sur le visage de la brune. Ni qu'elle se braque davantage.

Car c'est ce qu'elle est en train de faire, du moins, c'est la seule chose que tu comprends quand elle enchaine, te parle d'une liste que tu devrais lui écrire, histoire que quoi... Que Yasmine se sente en sécurité et puisse te parler sans crainte ? Oui, c'est ça, et c'est ton tour de rester sans voix et de te sentir inadéquat dans toute cette conversation quand Yasmine, pour une fois, exprime un semblant de sa pensée. Ton expression se fait de plus en plus amère à chaque mot et tu finis par croiser les bras sur ta poitrine et tu hoches la tête. "Si c'est que tu ressens alors okay, message reçu cinq sur cinq." Que tu ajoutes simplement, la voix un peu trop lourde et le cœur battant, car il ne faudrait vraiment pas qu'elle se force à quoi que ce soit, pas vrai ? Ce serait dommage qu'elle ne puisse pas dire exactement ce qu'elle a envie de dire à cause de toi... pas vrai ? Il y a autre chose qui commence à prendre naissance et à bouillonner en toi après la tirade de ta petite-amie et tu es soudainement très content de ne pas avoir bougé ou de lui avoir pris la main, il aurait été très difficile de conserver une expression neutre ou maitrisée dans ce cas-là.  Vos regards se croisent au moment où les reproches continuent d'arriver et plutôt que de rouler des yeux, ce n'est pas l'envie qui t'en manque pourtant, tu te retrouves à hocher la tête.  "Okay." Tu laisses échapper les deux syllabes, qui a elles seules ne reflètent même pas un quart de ce que tu ressens, mais franchement, autant conserver le silence, la dernière chose que tu veux c'est la mettre encore plus mal à l'aise ou que Yasmine se sente obligée de se taire et de te lancer un joli sourire, histoire de quoi... de te donner exactement ce que tu as envie de voir ? D'entendre ? Quelque chose comme ça...
Si son expression est triste, tu ne sais même pas ce que ton propre visage reflète, tu es certain que si tu te voyais dans un miroir là tout de suite, tu ne te reconnaitrais pas. Du tout, car à entendre ta petite-amie, vous êtes retournés quatre ans en arrière, elle ne sait pas comment te parler, comment se comporter en ta présence, comment se tenir ou penser... elle ne sait plus qui tu es, comment est-ce que Yasmine pourrait le savoir vu que tu es redevenu Edge visiblement ?  "Je m'occupe du goûter." Cela est ta seule réponse et tu regardes Yasmine s'éloigner, disparaitre dans le dédale des couloirs et vers les rires de Marc, Dennis et Emma et c'est seulement quand elle hors de ton champ de vision que tu laisses échapper l'expiration que tu retenais depuis quelques secondes déjà. Trop de choses te dérangent à propos de ce début de conversation, beaucoup trop et tu peux déjà imaginer la conversation qui vous attend une fois que Paul aura fait son apparition. Mais c'est pour plus tard, que tu te dis en ouvrant le frigo, tu peux t'en occuper beaucoup plus tard, pour le moment, les seules personnes que tu dois contenter sont Marc, Emma et Denis et c'est quelque chose que tu sais faire.


Sauf que les heures qui vous séparent du retour de Paul sont longues et que lorsque ton regard se pose de nouveau sur Yasmine, quand tu annonces que le goûter est prêt, tes yeux ne restent pas trop longtemps sur la jeune femme. A quoi bon pas vrai ? Et ton esprit décide de te jouer un mauvais tour et de te rappeler la brune et son air prostrée dans la cuisine il y a des moments de cela. Non, les pires parties de ton esprit ont envie de lui demander ce qu'elle fait encore dans les parages si tu es aussi insupportable que cela. Tu ne le fais pas, cela serait immature à souhait et hors de question devant les enfants, non, hors de question. C'est sur eux et uniquement sur eux que se porte ton attention, facilement d'ailleurs, et quand Denis te dit avoir besoin d'aide pour ses devoirs, c'est une distraction toute trouvée pour un long moment et bien loin de Yasmine, enfin assez loin pour le moment et assez loin tout en respectant la promesse qui a été faite à Paul. Il y a quelques secondes de flottements quand vous devez décider d'une pizzeria à contacter et tu finis par hausser les épaules, la gratifiant d'un je te laisse choisir, préférant aller aider les plus jeunes à se préparer pour le lendemain et à enfiler leur pyjama. Tu touches à peine à la nourriture mise en face de toi, tu es clairement ailleurs et quand une question arrive dans ta direction, tu dis oui sans savoir ce que tu viens d'accepter, préférant mordre dans ta part la seconde suivante plutôt que de croiser le regard de la brune, qui est seulement à quelques mètres de toi.
Tu peux apercevoir le pendentif d'ici, ce E qui repose sur son t-shirt et même toi tu peux voir toute l'ironie de toute la situation. Au final, tu réalises que tu as dit oui pour un film, en attendant l'arrivée de Paul et tu laisses Emma investir tes genoux sans vraiment y penser, te concentrant sur l'écran de télévision et les commentaires de la plus jeune. Elle connait le film par cœur bien évidemment, te raconte l'intrigue et te confie qui est son personnage préféré, son flot de paroles te rappelle celui de Camille et c'est assez pour te faire esquisser un début de sourire. Mais la vraie délivrance arrive quand tu peux entendre le bruit distinctif de clefs que l'on tourne dans une serrure et il n'y a pas que toi qui remarque l'arrivée de Paul. "Oh... je crois que je sais qui est à la porte." Que tu lances à Emma, elle est déjà debout et au final ce sont les trois enfants de Paul qui sont à la porte pour l'accueillir, ces derniers sautant déjà sur leur père et insistant tous pour être dans ses bras et lui raconter leur journée. La scène, que tu te dis en t'appuyant contre le mur le plus proche, est absolument parfaite et tu comprends pourquoi Paul a entamé cette bataille judiciaire, histoire de ne pas perdre tout ça, c'est sa place, quoi de plus normal après tout. "Ils ont insisté pour attendre que tu rentres avant d'aller se coucher donc... Difficile de leur dire non." Que tu concèdes en réussissant à capter l'attention de Paul. Ce dernier te renvoie un sourire. "Merci beaucoup... pour tout, vraiment je te revaudrais ça, je vous revaudrais ça."
C'est à ce moment-là que tu réalises que Yasmine est là, juste sur ta droite, la distance est palpable, surement pas pour un œil extérieur, mais décidément pour toi. Tu finis par te redresser, haussant les épaules. "Tu n'as pas besoin de dire merci, tu le sais déjà Paul, et n'hésite pas hein, jamais d'ailleurs." Tu es sincère, bien sûr que tu l'es, toujours quand la famille est concernée et tu le gratifies d'une tape sur l'épaule avant de réaliser que Yasmine et toi vous êtes sûrement de trop. Il vous faut une dizaine de minutes de plus pour dire au revoir à tout le monde et Yasmine a même le droit à son petit aparté avec chacun des enfants de Paul, chose que tu observes à distance, encore une fois, les mains déjà sur les clefs de ta Mustang. Tu attends patiemment, mais tu es tout de même le premier dehors, plus que content de sentir l'air frais sur ton visage, te dirigeant déjà vers ton véhicule. "Je suppose que je te raccompagne chez toi...?" Tu poses la question, regardant par-dessus ton épaule, croisant le regard de Yasmine, enfin, pour la première fois depuis des heures.  



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyMer 6 Jan 2021 - 20:49



≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Edge prétendant ne pas être agacé sans sourciller, les yeux dans ceux de la personne dont il avait été le plus proche au cours des neuf derniers mois, croyant véritablement qu’elle n’était pas en mesure de se rendre compte à quel point il l’était en vérité, c’est ce qui creusa davantage de frustration chez Yasmine. Debout près de la sortie de la cuisine de Paul, sa détermination à rejoindre les enfants et leurs univers se dégonfla comme un ballon à mesure qu’elle se disait que c’était entièrement de sa faute, qu’elle n’aurait pas dû l’ennuyer avec ce genre de questions. C’était simple, elle n’avait qu’à s’excuser, le prendre dans ses bras pour le serrer aussi fort que possible, et lui promettre avec douceur de ne pas revenir sur le sujet jusqu’à ce qu’il décide que c’était le bon moment pour lui de le faire… comme elle le faisait à chaque fois, patiente sans se forcer le moins du monde, flegmatique au point d’en agacer certain. En l’occurence ici, maintenant, l’homme avec qui elle partageait sa vie.
Et à quoi ça les menait au juste, de rester flegmatiques, si ce n’était charger la malle des choses dont ils ne parlaient pas, dont ils ne parlaient pas encore ? Ça ne les aiderait en rien de remettre les choses à plus tard cette fois-ci tant il paraissait évident à Yasmine qu’Edgerton avait potassé ses raisons pendant assez longtemps pour ne pas ressentir l’envie de recevoir d’avis ni même de leçons de la part de personne, et surtout pas de quelqu’un comme elle ; qui agissait parfois dans l’unique but de faire plaisir, mettant de côté son propre ressenti pour préserver celui des autres. Et là encore, sentant bien que la discussion était fermée, et qu’elle ne tirerait pas grand-chose d’Edgerton, elle battit en retraite sans broncher, consciente d’avoir déjà fait trop de dégâts en dépassant une limite distincte posée par le jeune homme.
Même si c’était dur, même si quelque chose en elle grouillait au point de lui donner le besoin de s’exprimer davantage, même si elle sentait une part d’elle-même se détacher peu à peu de sa sensibilité, se dématérialisant elle ne savait trop où, quelque part entre sa poitrine et son abdomen qu’elle sentait palpiter à l’unisson : Yasmine resta à bonne distance d’Edge à qui elle annonça qu’elle allait surveiller ses neveux, puisque les choses lui semblaient claires et limpides désormais ; il ne la voulait pas dans son sillage.
En plus de sa frustration, et de la somme de tout ce qu’elle ressentait à cet instant précis, constater qu’après des mois de relation fusionelle, de travail sur eux-mêmes pour compenser et réparer les erreurs qu’ils avaient commises dans le passé, lui n’était pas encore totalement à l’aise avec le fait d’être ouvert sur tout ce qu’il ressentait, ça donna matière à réfléchir à la jeune femme qui pour une fois, rien qu’un peu en tout cas, se laissa le bénéfice du doute. Elle le savait, c’était ancré en elle depuis l’instant-même où elle avait été éjectée de la salle de traumatologie dans laquelle le jeune homme avait été emmené suite à son accident : elle faisait tout, absolument, pour qu’il se sente bien avec elle, pour qu’il ne ressente pas une once de gêne à l’idée d’être vulnérable en sa présence, pour lui apporter toute la sécurité qu’elle, elle ressentait en sa présence, et qui l’avait apaisée ces derniers mois. Que devait-elle faire de plus pour qu’il le comprenne, si ce n’était le lui répéter inlassablement ?
Yasmine reconnaissait un courage manifeste sur le plan de l’honnêteté à Edgerton, lui qui avait eu le cran de lui avouer son infidélité sans détour lors de leur première relation, là où elle avait grugé sur ses sentiments pour se donner bonne conscience, et garder l’image qui avait été la sienne toute sa vie. Cependant ici, elle découvrait une facette de lui qui la laissait perplexe - même si elle avait toujours su qu’il était têtu comme une mule, la surprise n’était pas totale, mais elle lui était trop brusquement tombée sur le coin du nez qu’elle n’avait pas su la contrer - tandis qu’il choisissait de s’adresser à elle par économie de mots. Et elle l’avait connu tellement plus loquace que ses réponses presque monosyllabiques lui firent plus de peine encore, contrariant l’affirmation qu’il venait de lui servir à propos de son agacement : il l’était, et pas qu’un peu.
Lui attribuant un dernier regard, aussi triste que fuyant, quelque chose dans sa posture lui indiquait qu’en plus de tout, il lui en voulait. Son coeur se serra plus fort, c’était pire que tout qu’il se contienne, car ça laissait l’opportunité à son imagination, débordante depuis sa plus tendre enfance, de se mettre en route et de craindre le pire pour la suite de la soirée.
Une soirée qui fût longue sur bien des aspects. Edge était stoïque, froid - et de sa part, à lui qui irradiait une chaleur constante, rassurante, dans laquelle elle puisait constamment, rassérénée par le bouillonnement instinctif de sa personnalité, ce n’était pas bon signe. Il ne cachait pas son intention de l’éviter jusqu’au retour de Paul, et les rares paroles qu’il lui accordait, les rares regards qu’il posait sur elle avec une mine gorgée de rudesse à son encontre, tout claquaient comme une gifle contre sa joue, et qu’elle accueillait avec la gorge douloureuse, commandant à ses émotions de ne pas se montrer pour l’instant malgré le sentiment de partialité que lui laissait l’attitude de son partenaire.

Yasmine se concentra sur les enfants ; sur Emma et sur sa soif de comprendre comment elle s’y prenait pour tricoter aussi vite autour des longues mèches brunes qu’elle avait défaites pour lui apprendre comment faire une couronne tressée, partageant quelques rires, pas toujours spontanés, avec les garçons qui se plaignaient de ne pas avoir les cheveux assez longs pour qu’elle vienne les embellir grâce à ses talents, et qui se consolaient en apprenant les bases d’un arabe simplifié par la jeune femme qui passait d’une langue à l’autre sans donner l’impression d’y songer, concentrée sur les progrès d’Emma. Du coin de l’oeil, elle continua à accorder de l’attention à Edge, aussi appliqué qu’elle à s’occuper de ses neveux. Elle essaya une ou deux fois de s’approcher assez près pour lui faire entendre que de son côté, passer l’éponge n’était pas exclu s’il voulait discuter lorsqu’ils seraient seuls, qu’elle n’était pas fermée à l’idée de reprendre le dialogue là où ils l’avaient laissé. Mais chaque fois, il s’éloignait, alors elle s’éclipsait elle aussi, trouvant toujours quelque chose à ranger pour essuyer pudiquement sa défaite, et se recentrer pour ne pas craquer.
Installée dans le salon, le menton calé dans la paume ouverte de sa main, elle passa sur l’ironie du tableau dans lequel elle se perdit une longue seconde, quand après un repas frugal pour l’un et pour l’autre, Edgerton partagea une conversation animée avec sa nièce, assise sur ses genoux ; le fait, pourtant évident, qu’il savait s’y prendre avec les enfants lui traversa l’esprit sans qu’elle ne puisse le lui exprimer sans avoir l’impression de remuer le couteau dans la plaie… alors elle se tut, retrouvant l’écran des yeux, sans vraiment le voir.
En l’espace d’une heure, la jeune femme envisagea plusieurs fois de leur fausser compagnie, et de se faire pardonner plus tard auprès des enfants en les emmenant manger une glace en ville dans la semaine. Mais elle ne croyait pas foncièrement que la discussion était sans issue, sincèrement ; des disputes dans un couple, ça arrivait, et c’était parfois nécessaire. Elle n’était pas convaincue qu’une relation sans accrocs soit aussi saine qu’il paraissait, et si elle devait être tout à fait honnête, elle avait la sensation que quelque chose de cet acabit leur pendait au nez depuis le déjeuner désastreux chez ses parents.
C’était aussi ça qui l’avait rendue soucieuse de comprendre les silences qu’il lui imposait parfois, assez instinctive pour avoir deviné toute seule que leur escapade balinaise n’était pas uniquement le fruit d’un désir de profiter l’un de l’autre sans interférence, sans interruption. C’était dans tout ça qu’elle était plongée, et pas dans le film projeté sur l’écran de télévision, quand Paul rentra à la maison. Et la boule qu’elle avait dans la gorge qu’elle frôla, tirant par mauvaise manie sur la chaîne du e qu’elle portait autour du cou, elle la sentit nettement lui plomber le entrailles quand elle réalisa que le chemin du retour serait pénible. Elle se consola avec les remerciements du cousin de son petit ami à qui elle accorda une accolade chaleureuse en partant, mais surtout avec les petits câlins des enfants qui la monopolisèrent quelques instants encore comme s’ils sentaient qu’elle avait besoin de se préparer à ce qui allait suivre.

Une suite dont elle n’avait aucune idée jusqu’à ce qu’elle quitte enfin le perron de la maison pour rejoindre la voiture d’Edge dont elle avait croisé le regard au retour de Paul, et qui avait été aussi obstiné à lui faire sentir que plus tôt il se quitteraient ce soir, mieux ce serait. Une confirmation que ses paroles ancrèrent dans son coeur malmené par tout ce qu’elle retenait depuis tout à l’heure, et qui lui fit lui répondre.
"Comme tu veux." Et le premier regard long, fixe, qu’ils échangèrent depuis des heures, il fit monter les larmes aux yeux à la jeune femme. Elle se reprit rapidement, ses deux mains rassemblant ses longs cheveux ondulés qu’elle coinça dans le col de sa veste en jean qu’elle enfila sur le chemin. Elle monta du côté passager de la Mustang avec l’idée de ne pas faire de vagues, de rester dans son espace sans envahir celui d’Edge vers qui elle finit par tourner la tête… et c’est ça, l’examen de son profil qui lui fit perdre sa volonté de le laisser à ses pensées, parce qu’elle se rendit compte à quel point elle n’avait pas envie qu’il s’enfonce plus loin encore dans ce qu’il gardait pour lui au risque qu’il se perde - qu’ils se perdent. Alors elle s’y risqua, à tendre la main pour que ses fins et longs doigts rencontrent sa nuque, dans un geste de réconfort qu’elle savait aussi nécessaire pour lui qu’il ne l’était pour elle, et qu’elle accompagna par une voix aussi douce qu’à l’accoutumé, malgré ses cordes vocales obstruées par l’angoisse de se faire envoyer paître "Parle-moi." commença-t-elle, ses doigts suivant la démarcation entre les cheveux du jeune homme et sa peau brune, et qui finirent par se perdre dans la masse plus épaisse de ses mèches qu’elle atteignit plus facilement en se mettant de trois-quart sur son siège "Parle-moi." répéta-t-elle en penchant la tête, ne s’attendant pas à ce qu’il la regarde, puisqu’il était concentré sur la route qu’il emprunta pour la ramener chez elle "Parle moi. Même si c’est pour me dire que t’as pas envie de parler tout de suite, ou que t’as pas envie de parler plus tard, ou que tu préfères que je me taise tout de suite et jusqu’à demain… je." Elle s’arrêta, le temps de fermer brièvement les yeux pour qu’ils cessent de briller autant, et ce pour mieux reprendre avec un très léger sourire, aussi furtif qu’il était sincère quand elle le regarda, mais qui lui porterait sans doute préjudice, étant donné qu’elle n’arriva pas à retenir ce qu’elle voulait lui dire depuis tout à l’heure, et qui s’échappa de ses lèvres dans un filet fragile, non moins spontané "Je suis désolée." Elle marqua une pause, posant définitivement sa main sur la nuque d’Edge - qu’elle sentit toujours aussi froid d’ailleurs, et c’est ce qui la contraignit à ajouter sur le même ton, sa propre tête cognant contre le haut du siège sur lequel elle était assise "Je voulais pas te donner l’impression que je te poussais dans tes retranchements. C’était pas le cas, je te jure." Une dernière caresse sur sa nuque, puis elle récupéra sa main. En haussant très légèrement les épaules, elle  poursuivit "J’étais juste curieuse… mais c’était pas la bon moment, je suis désolée."
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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POSTS : 1245 POINTS : 120

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
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PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyLun 11 Jan 2021 - 15:06




≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Premier regard que vous vous échangez depuis des heures, et tu es le premier à battre en retraite, le premier à tourner les talons, véritablement pour le coup, pour resserrer la prise que tu as sur les clefs de la Mustang, pour monter dans le véhicule et... quoi ensuite ? Il n’y a pas vraiment de plan, pas de stratégie et pas d’issue de secours. Tu détestes cette situation, tu détestes cette nouvelle tension entre vous deux, tu hais le profond soupir que tu prends, tout comme tu ne peux t’empêcher de ressentir une profonde amertume t’envahir face à la nouvelle expression sur le visage de Yasmine. Car tu n’avais pas prévu d’en arriver là ce soir, tu ne pensais pas que les quelques barrières dressées entre vous deux finiraient par tomber ce soir, elles sont de ton côté, bien entendu, ces dernières lignes de défense, pour la protéger elle, pour te préserver toi. De quoi ? De tout, voilà ce que tu répondrais honnêtement si elle te posait la question, d'absolument tout... Parce que même toi, même depuis le début, depuis que tu t’es réveillé avec la brune à tes côtés dans cette chambre d’hôpital, même toi tu sais, tu sais que tout est différent entre vous deux. Plus de faux semblants, plus d’hypocrisie, tu as déposé les armes, et pour de bon pour ce coup-ci et quand tu lui as demandé de choisir, si elle restait ou non, tu n’avais pas réalisé à quel point cette requête-là était lourde de sens. Ou alors si, tu le savais déjà, tout comme tu sais, c’est logique et c’est la seule chose qui fait vraiment du sens, que Yasmine, même elle, finirait par prendre la fuite si elle savait absolument tout ce qui te passe par la tête.
Non, tu ne veux pas qu’elle te sauve, si c’est ce que la brune a l’air de croire, bien naïvement d'ailleurs, elle se trompe, tu as cessé d’être son patient depuis longtemps, ton bras est guéri et tes fissures à toi sont ancrées plus profondément, tu le sais. Il n’y a plus l’alcool pour te défaire de cette réalité, pour la plonger dans l’eau glacée et rendre les sensations un peu moins réelles et vives. Il n’y a plus que toi, il n’y a plus d’excuses, plus de voile et ainsi, toutes les erreurs que tu fais, eh bien... ce sont les tiennes, tout simplement. C’est peut-être ça le plus effrayant au final, que tu songes enfin, grimpant du côté conducteur, refermant la porte derrière toi. Et tu étouffes déjà, tu étouffes presque au volant de la voiture, un contraste saisissant comparé à toutes les fois où vous avez endossé ces rôles-là. Exactement à cette position-là et toi, prêt à vous guider vers une énième destination, déjà le sourire aux lèvres, déjà rassuré par sa présence à elle. Ce n’est plus vraiment le cas ce soir, et tu peux le sentir, comme un fil très fin, noué autour de ton cœur à toi, qui traverse le maigre espace qui vous sépare, pour terminer sa course autour de son cœur à elle. Et ce fil est tendu au possible, menace de se briser de secondes en secondes, si bien que tu manques de lâcher les clefs, vraiment, quand tu sens les doigts de Yasmine t’effleurer, juste là, sur le peu de peau que tu as découverte.
Le contact est familier, rassurant dans un sens et tu sais précisément ce qu’elle essaye de faire mais ce n’est pas pour autant que tu te tournes vers elle, non, pas encore. Pas quand elle retrouve enfin sa voix et tu prends une profonde inspiration, qui soulève ta poitrine, tes épaules, qui fait légèrement glisser sa main à elle, tes clefs trouvant enfin leur place et tes mains se portant instinctivement sur le volant de la voiture. Volant que tu agrippes avec plus de force que nécessaire, car tu voudrais juste te retourner, faire face à la brune, la mélancolie dans son regard, les regrets qui sont en train de se former sur son front et juste faire disparaître tout ça. Juste poser tes lèvres sur son front, lui dire de respirer et de tout simplement oublier ce que tu as dit, ce que tu as pu dire et ce que tu ne diras pas. Juste retourner en arrière et changer de sujet de conversation, purement et tout simplement.  "Je..." Les mots de Yasmine ne font pas vraiment pas de sens, pas du tout, c’est elle qui en train de revenir en arrière, sur tout ce qu’elle a dit et sur tout ce qu’elle a pu te reprocher et tu finis par hocher négativement la tête, retrouvant ton timbre de voix habituel. "Je vais te raccompagner chez toi." Que tu déclares finalement, et tu démarres enfin, tu démarres pour avoir une bonne distraction et un prétexte pour ne pas la regarder, car tu ne sais plus quoi penser.

Tout ça te fatigue, tout ça t’énerve, tu n’as vraiment pas assez de force pour contenir tout ce que tu ne dis pas, et également rassurer Yasmine, pas ce soir du moins. Et puis, il faut l’avouer, son discours dans la cuisine ne t’a pas laissé complètement indifférent et chose que tu as appris de la pire façon qui soit, elle cache bien souvent la vérité derrière ses quelques rares instants de colère et d'irritation, c’est même d’ailleurs l’un des seuls moyens de savoir exactement ce qu’elle ressent parfois. Tu roules lentement, probablement trop lentement pour l’heure et pour la zone, mais tu t’en moques complètement, content d’arriver à un stop ou un feu-rouge, tu ne sais plus vraiment, quand la brune reprend la parole. "Tu n’as pas besoin de t’excuser." Et ta voix s’élève au moment où la main de la brune se pose sur ta joue et tu oses enfin la regarder, tu fronces les sourcils, le visage probablement un peu trop sérieux dans la seconde et tu es content, vraiment, lorsqu’elle récupère sa main, pas certain de pouvoir supporter son affection une seconde de plus. Parce que oui, Yasmine est une énigme et tu n’as même pas eu le temps d’enregistrer et d’analyser tout ce qu’elle a pu te dire dans la demeure de ton cousin que maintenant, son discours est différent. Pourquoi ? Parce qu’elle craint sans doute une autre dispute ? Ou un élan de colère de trop ? Parce que tu n’en livres pas assez et pas assez vite à son goût ? C’est ironique, vraiment, que tu sois en mesure de respecter ses limites à elle quand certains sujets sont concernés, à savoir votre degré d’intimité, mais que toi en revanche tu doives te justifier, te montrer un peu plus conciliant et probablement moins têtu et moins borné que d’ordinaire. Well screw that, que tu penses presque automatiquement, ton regard se reportant sur la route.
Tu ne redémarres pas la voiture, non, tu ignores le coup de klaxon du véhicule derrière vous, que cet idiot te dépasse, il a largement la place, non, tu préfères répondre. "Non. Honnêtement je n’ai pas envie de parler dans l’immédiat, j’ai juste envie de te déposer chez toi et de continuer de rouler jusqu’à ce que..." Jusqu’à ce que tu finisses par entrer en collision avec un mur ou quelque chose de plus dangereux ou de permanent. Tu ne lui livres pas la fin de ta phrase ou de ta pensée, haussant simplement les épaules, parce que voilà, tu parles, tu parles. "Bref, tu l’as ta réponse honnête, et je pense qu’on ne devrait pas continuer cette conversation, parce que c’est une chose de me dire de parler, c’est une autre d’être prête à entendre ce que j’ai à dire..." Et tu fais de ton mieux pour garder ta voix le plus mesurée possible, et cela passerait certainement avec quelqu’un d’autre, oui, une autre qu’elle croirait sûrement que tu as la situation sous-contrôle, mais ce n’est pas le cas, la situation t’échappe depuis que la première larme est apparue au coin des yeux de la brune, depuis que Yasmine s’est sentie obligée d’être prudente en ta présence ou même de t’appeler Edge. Est-ce qu’elle réalise seulement que tu fais la même chose en sa présence, et constamment en plus ? Certes, on pourrait te faire remarquer que personne ne te le demande, qu’elle ne te l’a jamais explicitement demandé mais c’est plus fort que toi, sûrement ce foutu truc dans ton cerveau ou dans ton cœur qui te donne envie de tout faire pour qu’elle soit à l’aise, pour la voir sourire, pour la prendre dans tes bras... Tu serais prêt à soulever des montagnes pour elle et pourtant, à chaque fois, on en revient au même problème et au même sentiment, le fait que ce ne sera jamais assez et qu’il te manquera toujours quelque chose pour être celui qu’il lui faut.
Au début, c'était ton timing, tu es arrivé au mauvais moment dans sa vie, ensuite tu as clairement manqué de patience et enfin, il t’a fallu réaliser que oui, elle avait le cœur et la tête ailleurs. Et maintenant ? Maintenant, on te le rappelle que tu n’es pas assez bien pour elle, parce que tu as déjà merdé par le passé, parce que tu n’as pas la bonne religion, parce que tu n’as pas été choisi par ses parents et qui voudrait que sa seule et unique fille finisse avec un type comme toi ? Oh, et tu ne veux pas d’enfants, c’est un problème aussi, quelque chose d’autre à rectifier, pas vrai ? Mais tout ça ne franchit pas la barrière de tes lèvres, cela ne quitte pas ton esprit, tu gardes tes pensées les plus néfastes pour toi, esquissant un sourire à la place, complètement faux et ne te ressemblant pas du tout. "T’es certaine que tu ne veux pas attendre pour cette fameuse liste de sujets à éviter, comme ça je serais absolument sûr et certain que ça ne sera pas trop pour toi ou je ne te couperais pas l’herbe sous le pied et... comment est-ce que tu l’as déjà dit ?" Tu as un rire jaune pour accompagner ta phrase, prétendant fouiller dans ta mémoire, alors que tu te souviens exactement des mots de Yasmine. "Pour que tu n’aies pas constamment l’impression d’être celle qui force le passage ? Ou alors non, plutôt attendre que je te dise quand te taire, parce que c’est tellement mon style, évidemment."
Car malgré tout ça, malgré tes doutes et tes propres batailles à mener, elle ne t’a jamais fait sentir inadéquat, tu ne t’es jamais dit qu’être à ses côtés, ce n’était pas ta place... Jusqu’à ce soir, car vraiment, si c’est tout ça que tu lui imposes, si c’est tout ce qu’elle ressent depuis Avril dernier, tu n’as absolument rien à faire là... n’est-ce pas ? Cette terrible conclusion est sûrement lisible sur ton visage, plus d’arrogance visible ou ce sourire un peu tordu, mais juste de la tristesse pure et simple, ton expression probablement similaire à celle de la brune. Tu la fixes ainsi pendant quelques secondes de plus, avant de t’éclaircir la gorge et de redémarrer ta voiture. "Let’s not. Honnêtement, ça n’en vaut pas la peine." Tu es sincère pour le coup, tu ne veux pas d’excuses supplémentaires, pas de faux-semblants ou qu’elle te rassure de façon prématurée, tu sais que cela ne pourra pas vous faire revenir en arrière. Le véhicule démarre, enfin, et tu es tout de suite un peu assuré dans ta conduite, poussant un soupir à un virage, murmurant un simple : "Vraiment pas." plus pour toi que la brune.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyMar 26 Jan 2021 - 15:21



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{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Elle avait du mal à déterminer ce qui était le plus douloureux pour elle à ce moment-là. Les mots du jeune homme qui conduisait à ses côtés, ou la façon qu’il avait de lui faire sentir, l’air de rien, qu’il était irrité par la main qu’elle avait posée sur sa nuque, et qui réchauffant sa peau, n’avait qu’une seule vocation : l’apaiser en colmatant maladroitement toutes ces choses qu’il ne tenait pas à voir s’échapper de l’arrière de son crâne et qu’elle était prête à rattraper pour lui s’il le fallait. Seulement, une onde d’électricité se répandit dans le bout de ses doigts, jusqu’à sa propre nuque, la poussant à le lâcher, quand elle se rendit compte pour de bon que, s’il haussait les épaules, ce n’était pas pour apposer son assentiment aux choses qu’elle partageait avec lui maintenant, cherchant à se dépêtrer d’un piège dans lequel elle avait foncé tête baissée, mais que c’était bel et bien pour se défaire du contact de sa peau contre la sienne qu’il remuait de cette façon, déterminé à retrouver un peu d’espace. Si, c’était ça le plus douloureux en vérité, elle le sentait dans le creux de son estomac, s’imposant au milieu des milliers de papillons qui n’avaient cessé de voleter depuis près d’un an ; s’apercevoir qu’elle était brusquement devenue une indésirable, c’était le plus violent à ses yeux. Elle n’avait pas souvenir qu’il se soit déjà montré réfractaire à ce qu’elle le console de cette manière, même en cherchant longtemps dans tous ces moments qu’ils avaient partagé depuis qu’ils s’étaient rencontrés, ce jour-là aux urgences de la ville. Edge était le premier à rechercher le contact d’habitude, à donner l’impression de ne pas pouvoir supporter une quelconque distance entre eux, même de quelques millimètres… mais à l’évidence, il n’aspirait qu’à une seule chose maintenant, et c’était qu’elle reste dans le minuscule espace que lui offrait les dimensions dérisoires de la Mustang. Pour combien de temps ?
La pression de l’air dans l’atmosphère étriqué de la voiture devenait de plus en plus insupportable. Pesant trop lourd sur le corps tout entier de Yasmine qui ne savait plus comment réagir, comment agir, elle bloqua sa respiration dans sa poitrine le temps de faire le point sur ses propres angoisses pour mieux les éconduire, et accueillir celles de son partenaire dont la voix lui parut si différente lorsqu’il ouvrit la bouche qu’elle eut un léger mouvement de recul, son menton rentrant dans sa poitrine qui se rétracta tout à coup.
Ses yeux cherchèrent ceux d’Edgerton, et sa bouche s’ouvrit lentement à elle aussi, discrètement secouée par des tremblements annonciateurs d’un chagrin qui durerait sûrement quelques temps, mais qu’elle tacha résolument de contrer pour l’instant tout en lui répondant "Je suis prête à entendre ce que t’as à dire, sinon j’aurais pris un taxi pour rentrer plus tôt. Je suis restée, Edge." De son côté de la Mustang, le dos reposant presque contre la portière, la main qu’elle avait retiré de la nuque du jeune homme fourmillant sur sa propre cuisse sur laquelle elle l’avait laissé tomber, elle le trouva injuste. Elle n’était pas parfaite, c’était un fait qu’elle n’avait jamais renié, mais on ne pouvait pas lui retirer sa bonne volonté et sa motivation à suivre, presque à la lettre, le pacte tacite qu’ils avaient passé lors de l’hospitalisation du jeune homme, et qui leur avait été plus qu’utile pour lever le voile sur des zones restées flous de leur personnalité et de leur vie à l’époque de leur toute première relation. Prête à tout entendre, Yasmine l’était, sincèrement, et elle n’avait jamais démontré rien d’autre que ça depuis qu’ils avaient réussi à trouver un terrain d’entendre : de la vraie curiosité, presque enfantine parfois,  ses yeux brillants de malice, déterminée à retenir et à conserver toutes les informations qu’il laissait échapper à propos de certains aspects de son histoire, de son passé. Mais depuis quelques temps, elle le sentait plus frileux à jouer le jeu, se renfermant sur lui comme il savait si bien le faire, et peut-être que c’était ça qui l’avait poussé à se montrer plus insistante qu’elle ne l’avait jamais été - elle s’en voulait, encore, toujours.
Aussi, elle ajouta en se rasseyant dans le bon sens pour porter son regard humide sur la route que foulait la voiture, sentant le rouge lui monter de nouveau aux joues tant elle avait honte d’être devenue ce genre de petite-amie ; poussive, à toujours en faire trop "Je pensais qu’on en était au stade où on voulait tout savoir de l’autre, que c’était important…" Elle n’aurait jamais pu soupçonner que ses questions puissent remuer autant de choses chez son partenaire, et pourtant ils se retrouvaient à avoir ce dialogue de sourds simplement parce qu’elle avait voulu savoir, qu’elle avait voulu comprendre. Peinant à déglutir, la langue sèche dans sa bouche et retenant son chagrin, elle poursuivit "C’est ce qu’on s’est dit sur le parking, non ? J’avais pas réalisé que ça avait changé depuis, et qu’on entamait une nouvelle partie de devinettes." Elle s’était longtemps reprochée l’échec de leur première relation. Elle s’était montrée dure avec elle-même, autant que la révélation du jeune homme lorsqu’il avait admis avoir été charmé par les soupirs d’une autre, et elle s’était rendue coupable de leurs difficultés ; à défaut d’être courageuse comme l’était son petit ami, Yasmine tachait de rester honnête au moins avec elle-même, et elle savait dans le fond qu’elle n’avait pas donné tout ce qu’elle pouvait pour que ça fonctionne entre eux, pour qu’ils construisent quelque chose sur la durée. Mais finalement, peut-être qu’elle aurait dû conserver sa ligne de conduite de l’époque, et ne pas s’investir autant pour le garder près d’elle : ne pas tomber amoureuse et rester sur ses gardes pour mieux anticiper ces situations-là.

Et qu’est-ce que ça lui aurait apporté, si ce n’était la satisfaction de déclamer à qui voulait bien l’entendre qu’elle avait toujours su que ça ne fonctionnerait jamais entre eux ? A jouer les potiches comme en ce temps-là, elle n’aurait pas été en mesure d’avoir des certitudes sur l’avenir qui les attendaient, encore moins sur les sentiments profonds qu’elle lui accordait, et qui la bouleversait chaque jour un peu plus quand elle s’apercevait que tout lui plaisait chez lui. Tout, même ce que les autres considéraient comme des défauts, et certainement lui le premier. Alors non, regretter la manière dont ils avaient évolué depuis leur premier essai, ça ne faisait pas partie des plans immédiats de Yasmine. Elle adorait être en couple avec le jeune homme, elle adorait le lien qui les unissait qu’elle savait plus fort encore que la simple relation de couple… mais c’était tellement difficile pour elle de réaliser avec un temps de retard que tout ce qui s’était passé entre eux ces derniers mois les avait menés à cette impasse-là que fatalement, parce qu’elle ne comprenait pas la réaction d’Edge, parce qu’il ne voulait pas s’y attarder, elle se remit immédiatement en questions.
Et elle le fit à voix haute, son ton descendant d’une mesure comme elle baissait la tête, fautive, triturant ses doigts bagués en même temps "Je me suis pas rendue compte que je faisais quelque chose de mal en te questionnant… en fait, ça m’a parut naturel de le faire, c’était rien qu’une conversation." fit-elle en complément des excuses qu’elle avait prononcé - pour rien visiblement, car il lui dit qu’elle n’était pas obligée de le faire. L’habitude qu’avait Yasmine de s’excuser constamment avait déjà été soulevé par Edgerton, un débat qui avait eu du bon puisque pendant quelques temps, elle ne s’était plus sentie obligée de faire amende honorable en prenant tous les torts sur ses épaules, et en essayant d’aplanir les choses en se servant de sa propension à encaisser tout et n’importe quoi. Mais chassez le naturel... elle savait que ça l’agaçait, elle ne pouvait s’en empêcher cependant, sentant que cette fois-ci, il y avait vraiment de quoi lui présenter des excuses - toutefois, ça creusa davantage l’impression qu’elle avait déjà de lui taper sur les nerfs "Je comptais pas te demander de me faire un enfant dans la seconde si c’est ça qui t’inquiète." ajouta-t-elle, toujours très doucement, et après une seconde, gardant son regard fixement vrillé sur ses bagues "On est ensemble depuis huit mois, on en a jamais parlé avant… ça m’a même jamais frôlé l’esprit, même si ça sera pas toujours le cas parce que oui, je veux des enfants." Et elle disait vrai, parce qu’elle était réaliste, et qu’elle ne faisait pas partie des inconscients qui prenaient des décisions aussi lourdes sous le coup d’une envie, ou d’un sentiment trop fort. Elle aurait pu expliciter sur ses intentions en la matière, elle aurait pu le rassurer davantage sur l’idée qu’avoir des enfants faisaient partie de ses projets de vie certes, qu’elle ne comptait pas précipiter les choses néanmoins sous le prétexte qu’elle prenait de l’âge et que le tic-tac de son horloge biologique se faisait plus insistant. Mais il reprit la parole, et le besoin de se défendre face au ton qu’il employa se fit plus fort que le reste.
Yasmine tourna la tête vers lui, la secouant légèrement pour appuyer son point, des mèches flottant autour de son visage "J’ai jamais, jamais dit que c’était ton style de me demander de me taire." S’il voulait lui prêter des propos qui ne lui avait jamais traversé l’esprit, elle se mettrait vraiment en colère. Elle fronça les sourcils, le regardant affirmer la mine de dédain qu’elle avait lu sur son visage quelques minutes plus tôt, et qui l’avait mise sur la piste en lui faisant entendre qu’elle était allée trop loin. Qu’il reprenne tous ses propos de cette manière, les retournant contre elle… ça la plaça dans une position de coupable idéale qu’elle endossa de bon grès, les larmes aux yeux, tandis qu’elle les détournait pour les plonger au travers de la vitre de sa portière "C’est de ma faute. Je suppose que je devrais me contenter de ce qu’on me donne." finit-elle par dire à sa suite, dégageant son visage d’une mèche de cheveux qui ne la gênait pas vraiment, ressentant juste le besoin de retrouver bonne contenance alors que son visage s’était décomposé, pâlissant à mesure que le fil de la rancoeur du jeune homme se déroulait pour la cingler à plusieurs reprises. Restant silencieuse une longue seconde, elle conclut simplement en tournant la tête en direction d’Edgerton "J’ai mis le temps, j’ai essayé... j’ai compris, mais…" Mais Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase, que celle qu’il laissa échapper lacéra une partie de son coeur qui devint douloureux quand elle prit toute la mesure de ce qu’il venait de dire, et qui ne pouvait pas être plus explicite.
Yasmine le fixa un instant, ses yeux passant d’un point à un autre de son visage de son petit ami qui finit par reprendre la route à bonne vitesse "Ça n’en vaut pas la peine ?" répéta-t-elle après lui, d’une voix plus sûre qu’elle l’aurait cru, et ce malgré l’impression qu’elle eut de voir une partie de ses certitudes piétinées par la fierté de l’homme qu’elle aimait, et qui volontairement ou pas, venait de lui faire du mal. Elle prit une inspiration supposée soulager les battements de son coeur malmené, mais qui ne fit qu’accentuer tout ce qu’elle ressentait. Elle la relâcha finalement, les yeux bordés de larmes - encore plus "C’est ça ta vraie réponse honnête, hum ?" lui demanda-t-elle, continuant à le fixer un instant avant de se remettre face au pare-brise, et de murmurer plus pour elle-même que pour Edge "J’ai eu ce que je voulais... t’as parlé." Se contenter de ce qu’on lui donnait, c’était ça qu’elle devait faire, et sa sensibilité ne devait pas rentrer en ligne de compte. Parce que visiblement, elle en demandait trop et que c’était elle qui devait revoir ses exigences pour mieux traiter avec ceux des autres. Soit, ça commençait maintenant ; ses sentiments étaient de trop, elle était de trop…  serrant les dents pour ne pas craquer pour de bon, déterminée à ne pas laisser ses larmes lui échapper définitivement, elle lui proposa, ébranlée par la défaite qu’elle accueillit en bonne perdante "Tu peux me déposer à l’angle si tu préfères."
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
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ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
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PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptyMar 2 Fév 2021 - 15:43




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crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

On est bien loin de ce que toi tu voulais. Très loin. Tellement loin qu'à vous voir, en train d'avoir cette conversation-là, tu te demandes si vous êtes les mêmes personnes qu'il y a des heures de cela. Quand tout semblait plus léger et beaucoup moins sérieux et que chacun de tes mots n'allaient pas être retournés contre toi. Tu détestes ce sentiment-là, cette impression d'absolu, un seul faux pas et tout pourra vous faire partir dans la mauvaise direction. L'opération est encore plus dangereuse que de tout simplement conduire, tu en es persuadé. Et quand la voix de Yasmine s'élève pour répondre à la tienne, pour répondre à tes propres mots, tu es bien content d'avoir l'excuse de la route pour ne pas avoir à la fixer. Car si tu vois tout cela se dérouler sous tes yeux, une partie de toi se dit que cela ne peut être en train d'arriver et que tu n'es pas si en colère que cela. Tu l'es, malheureusement, tu l'es, surement pour tout un tas de mauvaise raison et certainement pas contre Yasmine. Pas complètement en tout cas. Contre toi-même, contre le monde entier, contre ce truc qui t'empêche de communiquer comme une personne équilibrée et... et tu ne sais pas, tu ne saurais vraiment décrire cette espèce de rage sourde qui semble s'emparer de toi et qui rend tout autour de toi insupportable et quasiment toxique. Tu enregistres les informations bien malgré toi et quand la brune, juste à tes côtés, reprend tes mots, que tu as jetés à la hâte entre vous deux pour conclure la discussion, tu peux entendre sa voix se briser et à sa nouvelle interrogation, tu fronces les sourcils.
Parce qu'elle te reproche ton manque de transparence et d'honnêteté. Quel est le rapport ? Non vraiment, quel est le rapport ? Tu manques de poser la question, de lui demander comment elle peut faire une telle affirmation, c'est comme ça qu'elle interprète ton envie de vouloir passer à autre chose ? Tu as manqué le coche, tu le sais, un déclic certain s'est fait chez Yasmine et dans l'esprit de la jeune femme, c'est elle la fautive, c'est elle et ses questions qui dérangent, elle et sa simple présence. Et tu aimerais pouvoir dire que ce n'est pas le cas, qu'il y a une solution très simple à votre problème, mais tu es incapable de penser de manière raisonnée ou rationnelle. Tu es frustré de ne pas réussir à t'exprimer correctement, irrité d'avoir été poussé encore plus loin dans tes retranchements et légèrement dépité par l'attitude de la brune. Quand elle suggère que tu l'abandonnes là, au l'angle de la première rue que tu peux apercevoir, plus que de froncer les sourcils, une expression d'ennui profond et de colère, vraiment, passe sur ton visage, et tu lui jettes un bref regard avant de retrouver la parole. "Non, la vraie réponse honnête Yasmine, c'est que je n'avais pas envie d'en parler dans la cuisine de mon cousin et que je n'ai certainement pas envie d'en parler maintenant." Voilà, que tu penses aussitôt, cela ne laisse place à aucune zone d'ombre, ta phrase est claire et une fois qu'elle est proclamée sur un ton tout aussi lourd que ton regard, tu mets plus de pression sur la pédale de l'accélérateur, passant littéralement à la vitesse supérieure, plus que soucieux de la ramener chez elle désormais.
Il ne te faut que quelques minutes pour rejoindre le quartier de Redcliffe et encore moins pour apercevoir l'immeuble où se trouve son appartement à elle, le parking est presque plein, ce qui est compréhensible vu l'heure, et tu t'arrêtes sur les premières places que tu vois de libre, te moquant bien d'occuper la place de deux voitures. Non, Yasmine est chez elle et peu importe ce qui se passe, peu importe ce que tu ressens et le nœud qui est en train de se former dans ton estomac, tu n'as absolument pas l'intention de l'abandonner en plein milieu des rues de Brisbane. Ce n'est juste pas une option. "Tu veux une réponse honnête ? Okay..." Que tu lâches une fois le moteur coupé, tu finis par détacher ta ceinture et tu sors rapidement de ton véhicule, ayant plus que besoin d'espace entre Yasmine et toi. Et de l'espace, de la distance, il y en a justement, il y a quand la brune sort également du véhicule et il y en a encore plus quand vos regards se croisent. Tu brises tes propres règles en reprenant la parole, tu vas à l'encontre de ton propre instinct, celui qui te dicterait très probablement de te taire, de juste la prendre dans tes bras et de t'excuser. Pas ce soir visiblement.

"Par quoi est-ce que tu veux que je commence au juste ? Oui, ça ne fait que huit mois qu'on s'est remis ensemble et oui, je trouve ça totalement ridicule d'avoir ce genre de discussion maintenant... ou tu peux m'expliquer ta réaction da la cuisine de Paul ? Yeah, I noticed." Huit mois de relation peut-être, mais ce n'est pas la première fois que vous vous lancez là-dedans, et vous vous connaissez depuis des années, et quand il s'agit de Yasmine, chacune expression, chaque sourire et chaque froncement de sourcils est remarqué. Bien entendu que tu remarques tout et tu as remarqué le sourire crispé qui a suivi ton annonce et son intonation, et elle n'a pas eu besoin de le dire, la jeune femme n'a pas eu le besoin de l'expliciter, tu sais que ta révélation n'a pas été dirigée du tout, que plus que d'être surprise, elle a été vexée également. Et elle ne pourra pas le nier, elle ne pourra pas prétendre qu'elle était déjà en train de vous imaginer un futur, et cela a toujours été tentant, bien entendu, il y a des années de cela, tu te serais jeté sur cette occasion et tu lui aurais fait part de tes plans à toi. Et elle n'a peut-être pas changé, mais toi si, c'est aussi simple que cela. "Tu es en train de me dire que tu n'as pas pris personnellement une décision qui ne concernait et qui ne concerne que moi ? Et soit dit en passant, non, ce n'était pas ouvert à la discussion, ça n'avait absolument rien avoir avec toi, je peux te l'assurer. Oui, j'ai changé d'avis, ça arrive, et devine quoi ? Ce n'est pas la fin du monde..." Yasmine fait partie de ta vie certes, mais elle ne connait pas ton train de pensées et certainement pas sur ce sujet-là. Elle ne saura pas non plus que c'était une décision plus que lourde à prendre, mais assez logique pour toi.
"Mais visiblement, ne pas vouloir m'étendre sur un choix personnel est la mauvaise chose à faire. Visiblement ce n'est pas assez, et tu sais quoi Yasmine ?" Tu marques une pause, ayant un mouvement de recul, tes mains glissant sur la carrosserie de ton propre véhicule, surement à la recherche d'un peu de stabilité, de quelque chose de tangible. Pour faire un aveu de plus, pour être honnête, pour vider ton sac ; comme ça la brune pourra t'accuser de tout encore une fois. "Je le sais, je le sais que ce n'est pas assez, je le sais que ce n'est pas assez pour toi, pour pouvoir te rassurer, pour pouvoir prouver au reste de la planète que j'ai le droit de me tenir dans la même pièce que toi ou juste pour pouvoir passer quelques heures en compagnie de tes parents sans qu'on me rappelle que ce n'est pas ma place." Parce que c'est bien ça le fond du problème, le fait qu'il y aura toujours quelque chose qui manque entre vous deux, et que la balance est complètement inégale. Pourquoi ? Parce qu'il ne t'a fallu qu'un seul regard, il y a quatre ans de cela pour décider que tu ferais parti de la vie de Yasmine et quelques mois de relation pour réaliser qu'il n'y avait pas deux femmes comme elle, et encore moins pour constater qu'elle est la seule femme que tu veux. Avec toutes ses défauts et toutes ses qualités, tu ne changerais absolument rien chez elle et tu acceptes la brune exactement comme elle est, bien sûr que oui, parce que chacune des imperfections, chacun des défauts et chacun des plis qu'elle essaye de lisser, tout ceci, ça ne fait que compléter le portrait de la femme que tu aimes. Ni plus, ni moins. Toi ? Le chemin que tu as dû parcourir pour obtenir un semblant de sa confiance et de son attention ? Il a été beaucoup plus long, certes tu n'es pas parfait, certes, tu as commis des erreurs, et tu en as conscience, bien entendu... sauf qu'elle ne peut pas s'attendre à ce que tu continues de courir avec des chaines aux pieds et ce sans protester, pas vrai ?
Tu n'en sais rien, cela ne fait vraiment pas de sens et tu ne t'attendais vraiment pas à le lui dire dans ses termes, ni ce soir, tu finis par croiser les bras sur ta poitrine, clairement sur la défensive et plus que mal à l'aise après en avoir autant dit, chose qui ne te ressemble pas du tout. "Mais hein, comme l'a si bien dit ta mère, cela n'a absolument rien de personnel..." Que tu marmonnes pour toi, pour Yasmine, repassant dans ta tête ta dernière conversation avec sa mère à elle. Une visite de courtoisie, pour rassurer et pour confirmer que Yasmine a mis de la distance entre elle et ses parents, à cause de toi. Alors que tu lui as demandé expressément de ne pas le faire, pour ne pas être une source de désaccord encore une fois. Tu pousses un soupir, fatigué, plus éreinté qu'après avoir couru une dizaine de kilomètres et tu fixes les roues de ta voiture la seconde suivante. "Tant mieux si tu veux avoir des enfants, même si on tient la distance, même si c'est avec moi, il se passe quoi ensuite ? Comment on élève nos enfants ? Selon quelle religion ? Et si tu me réponds que ça n'a absolument pas d'importance, c'est que tu mens encore plus mal que ce que je pensais..." Tu redresses le regard alors, un maigre sourire sur le visage, comme si tu venais de murmurer une blague qui t'échappe également, et que tu attendais qu'elle trouve la solution toute seule. Non, tu veux surtout qu'elle réalise qu'elle n'est pas la seule à vous avoir imaginé un futur, elle n'est pas la seule qui se sent à l'aise dans cette relation au point de faire des plans, probablement un peu prématurés, certainement trop romantiques. Tu es juste un peu plus réaliste qu'elle.
"Mais vas-y je t'en prie Yasmine, dis-moi encore à quel point tout est de ta faute. C'est un refrain que j'adore entendre." Tu ne seras pas en mesure de la rassurer, pas quand tout t'échappe de cette façon et pas quand tu es aussi confus qu'elle, pas quand tu es aussi perdu qu'elle. S'il s'agissait juste de ressentir ce qu'il faut, tu aurais tout gagné, non vraiment, tu mets au défi quiconque de l'aimer comme tu le fais, vraiment. Sauf que ce n'est pas ça le problème, pas vrai ? "Au moins tu es chez toi, c'est le plus important." Yasmine a eu sa réponse honnête, honnête au possible d'ailleurs, sans ton sourire et sans tes habituelles piques édulcorées, et sans une certaine partie de toi d'ailleurs. Elle a eu exactement ce que tu voulais, pas toi, tu n'avais pas envie d'en livrer autant ou d'avoir cette conversation, aussi, après un dernier hochement de tête, tu amorces un mouvement pour rentrer de nouveau dans ton véhicule, n'ayant plus rien à ajouter.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) don't let this life drive you crazy (priadji) don't let this life drive you crazy  EmptySam 6 Fév 2021 - 16:46



≈ ≈ ≈
{don't let this life drive you crazy }
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

L’agacement de Yasmine réussit à transpercer les larmes qu’elle n’avait plus la force de retenir, et qui coulèrent doucement sur ses joues. Sa peau, elle la sentait cuire sous l’accumulation de gêne et d’exaspération qu’elle ressentait toutes en même temps, s’entremêlant sournoisement dans sa conscience au point de flouter sa perception des choses et de l’étourdir au sujet de sa propre culpabilité à simplement vouloir saisir toutes les subtilités du cheminement de pensées de son petit ami. Mais pourquoi avait-elle ce besoin maladif de tout rationaliser, est-ce que c’était son esprit scientifique qui lui donnait tant envie de disséquer ce qu’elle et les autres traversaient pour y apporter un remède efficace qu’elle serait la seule à pouvoir inoculer ? Ses mains se levèrent devant son visage pour se raccrocher à quelque chose d’invisible afin de ne pas sombrer davantage dans l’incompréhension ferme et définitive, et elle finit par toutes les deux les passer sur son visage, ses longs ongles peints la frôlant dangereusement, histoire de garder la face, s’essuyant les yeux, et ne pas laisser le temps aux marbrures caractéristiques qui s’étalaient sur ses joues quand elle se mettait à pleurer de souiller le satiné naturel du teint caramel qu’elle avait hérité de ses deux parents. Un soupir profond s’échappa de ses lèvres tremblantes, et elle secoua la tête qu’elle tourna de l’autre côté, le regard souffrant d’un manque de visibilité qui l’empêcha de contempler le paysage qui défilait à travers la vitre de la voiture qui roulait vers son immeuble. Les paupières lourdes de chagrin et les lèvres serrées, Yasmine retint un sanglot.
La seule chose dont elle avait véritablement conscience à cet instant-là, c’était que quoi qu’elle dirait, Edge choisirait de mal l’interpréter. C’était sans doute plus simple pour sa fierté de camper sur son entêtement que de se lancer dans des explications qui lui demanderaient de s’ouvrir et de partager quelque chose sur quoi il était trop douloureux pour lui de communiquer. Ça elle l’avait compris, et elle ne se serait pas sentie si embarrassée d’avoir tenté de lui en faire dire plus si seulement il avait été clair avec elle et qu'il ne s’était pas obstiné à agir comme il l’avait fait, se refermant sur lui-même comme si elle les avait personnellement attaqués, lui et ses convictions. Pourtant, elle n’avait rien remis en cause, les respectant autant qu’il semblait respecter les principes qui avaient évolués avec elle et qu’elle suivait comme le chemin glorieux qu’elle avait foulé jusqu’ici. Alors sur l’instant, recluse de son côté du véhicule, les yeux rouges et humides qu’elle plissa en les rouvrant, elle avait envie de lui dire d’arrêter le moteur ; de sortir de ses gonds et l’obliger à la regarder pour qu’elle lui dise, en face à face, que quoi qu’il lui en coûterait d’être transparent sur les secrets qu’il gardait profondément enfouis en lui, il n’avait pas à souffrir seul.
Elle n’était pas à ses côtés uniquement dans les bons moments ; pour se repaître de la légèreté des jours qu’ils passaient ensemble à lambiner, bouche contre bouche, peau contre peau, nimbés des rayons chauds qui se faufilaient au travers des lames du store de sa chambre à coucher qu’elle ne pouvait se résoudre à totalement fermer, craignait l’obscurité bien plus fort qu’elle ne l’admettrait jamais, donnant l’air de ne jamais en avoir assez de sa présence, et oubliant le temps qui filait pour le passer rien qu’avec lui, lui qui lui donnait tout ce dont elle avait besoin, tout ce dont elle avait envie ; mais qu’elle était aussi là pour le supporter dans ses moments les plus sombres comme elle le lui avait déjà prouvé auparavant, ne faiblissant pas face à sa volonté de la faire fuir comme il l’avait fait lorsqu’il s’était réveillé dans sa chambre d’hôpital ; que sa promesse de rester, près de lui, n’avait pas de date butoir, et qu’il ne fallait pas qu’il espère l’effrayer en se montrant aussi borné parce qu’elle l’était, elle aussi, à sa manière - plus douce et subtile, restait que quand elle avait une idée derrière la tête, elle parvenait souvent à ses fins. Et dans l’immédiat, le garder près d’elle et en faire son essentiel, c’était à ça qu’elle potassait depuis huit mois.
Brusquement sortie de sa réflexion, sentant le véhicule perdre en vitesse, la tête lourde de remise en question et de scénarios qui l’aiderait à rattraper ce qu’elle avait déclenché sans le vouloir, Yasmine tourna vivement la tête vers Edge. Il la prit de court dans sa demande de s’arrêter sur le bas côté, toujours un peu plus vif qu’elle quand il s’agissait de faire éclater sa colère, et il stoppa le moteur, s’extirpant de sa voiture pour mettre davantage de distance entre eux.

Son coeur lui faisait mal dans sa poitrine, diffusant ses pulsations dans chaque parcelle du corps qu’elle donnait l’impression de ne plus pouvoir remuer, transie par l’idée de se donner en spectacle sur le parking de son immeuble. Une chose qu’elle exécrait chez elle, c’était sa tendance à craindre le conflit, et puisqu’elle gardait une vision nette du dernier qui avait éclaté entre elle et le jeune homme, elle se laissa le temps d’assimiler une vérité crue : elle rentrerait seule chez elle, il ne pouvait en être autrement tant il était limpide qu’Edge retenait l’animosité qu’elle lui inspirait depuis qu’ils étaient partis de chez Paul.
Elle avait peur, et elle s’en voulait de nourrir ce sentiment à l’encontre d’un homme qui n’avait jamais démontré autre chose que de la douceur à son encontre. Mais depuis de longues minutes, elle sentait grossir l’énergie de la colère qu’il retenait, et seule dans la voiture durant quelques secondes, elle se mit à pleurer… avant de se reprendre, relevant la tête dans un reniflement sensé contenir ses angoisses tandis qu’elle agrippait la anse de son sac à main qu’elle passa en bandoulière pour sortir de la voiture, les jambes chancelantes, et le visage marqueté par les larmes qu’elle avait maladroitement voulu effacer d’un revers de main.
Il attaquait fort, et en le voyant s’élancer de cette façon dans l’affrontement, elle se souvint du talent dont il était maître pour le combat. Elle l’avait vu plusieurs fois revêtir les gants de boxe pour expulser la tension qu’il portait sur les épaules, et trouver une échappatoire aux pensées nébuleuses qui l’animait, lui le colosse que rien ne semblait ébranler pourtant ; elle se souvint aussi de son sang qu’elle avait eu sur ses mains, les siennes, de l’impact que ça avait eu sur elle et sur son rapport à ce fluide écarlate et épais qu’elle n’avait jamais craint jusqu’à ce soir-là. Plus que tout le reste, ce qui l’avait vraiment marquée, c’était cette révélation ; quand elle avait compris que l’image qu’il avait choisi de présenter à la face du monde lui permettait de mieux gérer les démons qui sommeillait en lui, et sur qui il n’avait pas toujours l’ascendant parce qu’il était plus fragile que le laissait sous-entendre sa carrure et ses boutades.
Elle n’avait pas Edgerton en face d’elle, maintenant ; le Edgerton qu’elle avait appris à connaître au cours de ses longues semaines d’hôpital, qui avait accepté de jouer le jeu des questions-réponses pour faire passer le temps et rectifier les erreurs qu’ils avaient commises au cours de leur toute première relation, et qui ne craignait pas d’être sincère quand elle était là, pendue à ses lèvres dans l’attente qu’il vienne capturer les siennes en prétendant que seule sa curiosité l’incitait à le fixer sans ciller, fascinée par ses traits, et par la manière dont sa voix réussissait à apaiser les propres craintes qu’elle nourrissait. Non. C’était Edge qu’elle avait en face d’elle, maintenant ; le Edge qu’elle savait assez sanguin pour ne pas craindre de la blesser avec ses joutes verbales qu’il débitait à la vitesse d’une arme de guerre, les poings serrés, toujours prêt à les utiliser pour protéger la carapace épaisse qu’il s’était forgée au cours des 35 dernières années, trop fier pour admettre qu’il allait beaucoup trop loin en se reposant sur ce qu’il croyait être une vérité absolue, trop sûr de lui. Et le pire finalement, c’était que ces deux entités différentes formaient un tout dont elle ne saurait se passer aujourd’hui.
Même si elle pensait avoir apprivoisé ne serait-ce qu’un peu Edgerton, elle avait plus que conscience qu’en ce qui concernait Edge, elle l’avait atrocement négligé. Et maintenant, elle se retrouvait balbutiante, à ne pas oser se décoller de la portière de la voiture qu’elle venait de quitter, les sourcils froncés et surplombants un visage aussi blême qu’empreint d’une tristesse que ses yeux en amande ne réussissaient pas à contenir, bordés de perles cristallines tenant en équilibre sur ses longs cils.

Néanmoins, elle se risqua à imposer sa voix entre deux phrases du jeune homme qui s’agitait, passant d’un côté à un autre de son véhicule pour s’assurer de ne pas rester trop près d’elle. Et le ton qu’elle employa, craintif et larmoyant, il l’insupporta autant que les paroles d’Edge à qui elle répondit, reprenant la parole après un instant qui lui avait paru interminable "C’était pas une discussion sur ce sujet-là en particulier, c’était juste une question comme une autre. J’avais pas prévu d’entamer ce genre de sujets ridicules comme tu dis, j’ai…" Elle releva la tête, d’un coup, giflée par la rhétorique du jeune homme qu’elle ne voyait pas puisqu’il avait de nouveau changé de place, mais qu’elle finit par chercher du regard pour l’affronter plus courageusement qu’elle ne s’en sentait capable malgré le témoignage de mauvaise foi dont elle fit preuve à ce moment-là, ne tenant pas à admettre que oui, peut-être… la manière dont il avait émis sont avis sur la question des enfants l’avait fait remettre en doute sa propre capacité à combler ses attentes en la matière. Après tout, peut-être voulait-il des enfants, mais pas avec elle. Etait-ce si anormal d’avoir eu ce doute le temps d’une seconde ? "J’ai réagi comme tout le monde l’aurait fait, en cherchant à savoir pourquoi t’as changé d’avis. Si tu m’avais juste répondu que tu préférais ne pas en discuter au lieu de me repousser comme tu l’as fait, on en serait pas là." Ses yeux, plus clairs à cause des larmes qui les bordaient, s’arrêtèrent dans la marée noir de ceux d’Edge qu’elle revit en pensées ; repousser sa main en haussant les épaules, l’air de rien, juste pour ne pas sentir ses doigts sur sa peau, la faisant se sentir plus indésirable qu’elle ne s’était jamais sentie de toute sa vie - pas même quand on l’avait repoussée pour de bon, lui faisant entendre qu’elle se fourvoyait sur sa façon d’aimer les autres "Oui, j’ai remarqué, moi aussi." lui fit-elle, un peu trop revancharde sur ce coup… et comme si cet échange de regards avait été nécessaire pour lui donner le cran d’être plus vindicative, elle poursuivit en restant à distance de lui. Une main levée devant elle, la tête inclinée sur le côté, Yasmine s’exprima avec un calme certain, malgré sa tristesse et l’éclat plaintif dans son regard "Tout n’a pas vocation à devenir un combat, Edge. D’autant que j’ai pas les armes pour remporter celui-là, ni aucun autre quand c’est toi qui est de l’autre côté… et tu le sais, que je veux pas me battre, que je déteste ça." lui dit-elle en sentant sa voix gonfler sous l’émotion qu’elle ne réussissait pas à garder à distance, elle. Sa tête pivota, se redressant pour mieux se tenir droite, avant d’opiner quand une nouvelle salve de mots résonnèrent du côté du jeune homme qu’elle fixa, les paupières légèrement plissées  en signe d’incompréhension "Est-ce que j’ai donné l’impression que c’était la fin du monde ? Est-ce que je me suis braquée en refusant de te parler après qu’on se soit dit que le débat était clos ? Est-ce que je suis en train de te reprocher d’avoir pris cette décision qui te concerne ? Est-ce que ça remet en cause quoi que ce soit à mes yeux ?" lui demanda-t-elle par pure rhétorique, ne le laissant pas répondre, et terminant par lui dire de l’autre côté de la voiture, une main posée sur le toit pour se sentir moins vacillante "Non. J’ai simplement essayé de comprendre ; de comprendre. Parce qu’on est un couple, et qu’on devrait pouvoir se parler de ce genre de choses sans que ça ne tourne à l’affrontement. Alors n’inverse pas les rôles en essayant de me faire endosser celui de la copine qui en fait tout un plat, ça serait injuste compte tenu de la manière dont toi, t’as réagi." Et elle marqua l’emphase en le pointant du doigt de son côté de la voiture, ragaillardie le temps de quelques secondes.

Mais trop rapidement, son excès de confiance en elle disparut, puisque ce qu’il ajouta la frappa si fort qu’elle eut un mouvement de recul, et que dans son estomac, quelque chose remua trop fort, faisant remonter un goût désagréable dans sa bouche. Yasmine marqua un temps. Soutenant le regard d’Edge, elle sentit sa respiration s’accélérer, et les tendons de son cou réagir au besoin soudain qu’elle eut de remplir ses poumons d’air. Mais c’était douloureux, atrocement, si bien qu’elle posa une main sur la haut de sa poitrine comme pour protéger son coeur qu’elle sentait pulser, trop pour qu’elle ne continue à haleter.
Dans la panique du moment, elle fit le tour de la voiture pour s’approcher de lui, et dans la foulée, elle l’obligea à la regarder. Lui attrapant le menton, maintenant son visage en face du sien pour qu’elle lise ses yeux et qu’elle y décèle une vérité qui lui donna envie de hurler, Yasmine resta silencieuse.
Seule sa respiration combla le blanc qui tomba dans l’espace qui les séparait à peine, jusqu’à ce qu’elle lui demande "Quand est-ce qu’elle t’a dit ça." Elle l’empêcha de tourner la tête, et sa main se raffermit sur son menton, et dont elle sentit le tranchant sous la pulpe de ses doigts "Edge, quand ?" Et tout devint si clair soudain que son visage se para d’un éclair de compréhension qui ne rendit pas son teint plus lumineux cependant ; tout de suite après, ses yeux s’assombrirent, et elle lâcha le visage du jeune homme pour murmurer, opérant un pas en arrière en même temps "C’est ça qui te contrariait à Bali ? C’est ça que t’as essayé de garder pour toi, alors que si tu m’avais parlé, j’aurais été en mesure de te rassurer sur l’idée que je t’ai présenté à mes parents parce que je les respecte, et que c’était la meilleure chose à faire pour qu’il ne l’apprenne par personne d’autre que moi." commença-t-elle, prenant comme un affront le laïus qu’il venait de lui faire sur la notion de pas assez qui semblait tant le tarauder, alors qu’elle n’avait cessé de lui démontrer qu’il était absolument tout ce qu’elle voulait. Ses yeux humides ne quittèrent pas le visage du jeune homme, passant d’un point un autre, affolée par l’idée qu’elle avait été si peu habile pour comprendre combien il avait été affecté par le comportement des Khadji à son encontre. Officiellement, tout était de sa faute en vérité, et sa gorge se rétracta tellement fort que l’inspiration qu’elle prit avant de reprendre la parole la fit souffrir "Leur avis au sujet de nous ne change pas ce que moi, je ressens pour toi… mais ça non plus, c’est pas assez, hum ?" Et elle se recula d’un pas, laissant un sourire sans joie fendre son visage qu’elle baissa un instant avant de relever pour, avec une certaine véhémence malgré la douceur innée de son ton, elle rebondissait sur la suite des propos d’Edge.
Ses mains s’écartèrent, son teint vira au rose soutenu "Ça n’a aucune importance." lui affirma-t-elle, profondément convaincue… mais quelque chose d’autre ombragea la symétrie de ses traits qui s’affaissèrent quand elle ajouta, le regardant dans les yeux pendant que les siens se remplirent à nouveau de larmes "Et que tu veuilles me faire dire le contraire, ça me laisse juste l’impression que tu me connais plus mal que ce que je pensais." Ça la faisait abominablement souffrir d’en venir à cette conclusion "Si ça avait de l’importance, j’aurais fait comme je l’ai déjà fait. Je me serais tournée par défaut vers un bon musulman juste pour faire plaisir à mes parents, juste pour les rassurer, juste pour ne pas me retrouver dans la position de Sohan et ne plus jamais les revoir... et juste pour qu’ils me foutent la paix avec le mariage et les enfants." explicita-t-elle, commençant à pleurer de nouveau, et de bon coeur, tandis qu’elle concluait sur un sanglot et un mouvement de la main dans sa direction "Mais je t’ai choisi. Toi." Et que pouvait-elle dire d’autre à ce moment, est-ce que ça avait vraiment de l’importance pour lui finalement ? A l’entendre estimer que le fait qu’elle soit chez elle l’était plus que tout le reste, elle en doutait plus que jamais, et parce qu’elle ne pouvait plus supporter l’impression qu’elle ressentait, et qui la transperçait de toute part, d’être persona non grata, elle s’accrocha à la bandoulière de son sac, et tourna les talons en rassemblant ses cheveux sur le côté de son épaule. Ne lui accordant rien d’autre qu’un regard humide, teinté de tristesse et de regret que le spasme qui accompagna son départ confirma, Yasmine traversa le parking de son immeuble.

rp terminé.
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