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 (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave

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Message(#) Sujet: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyDim 24 Jan - 4:21



But I've got no plans at all to leave

Emily est venue chercher son fils un peu plus tard après notre retour de l’épicerie. Je ne lui ai pas avoué que Gab s’était éloigné de moi pour aller chercher des jujubes et j’ai fait promettre au petit de ne pas le dire. Je me suis dis que ça ne servirait à rien de l’inquiéter pour rien, alors que cette histoire avait bien fini. Des petites erreurs, ça arrive, non? C’est clair qu’à partir de maintenant, je serai plus vigilant. Le gamin me fait un gros câlin avant de partir et je referme la porte sur eux, me sentant tout à coup dénué d’énergie. Disons que cet après-midi m’en a demandé beaucoup, mais j’ai bien apprécié. Gab est un petit garçon vraiment agréable de compagnie… la majorité du temps. Je me traîne jusqu’au frigo pour vérifier ce que j’ai maintenant. Après avoir discuté un peu avec Lawrence, j’ai traîné l’enfant de rangée en rangée rapidement pour acheter ce dont j’avais besoin en prenant soin de lui tenir la main constamment, cette fois-ci. Il a protesté, mais je ne tenais pas à le perdre une autre fois. Un peu plus tôt ce matin, j’ai demandé une recette de gâteau à Erin et elle me l’a envoyée par sms. Je ne sais pas trop pourquoi, mais moi qui ne cuisine que très peu, j’ai eu envie de faire un plat maison pour Tessa, qui doit en avoir marre de la bouffe d’hôpital. Et évidemment qu’un dessert, c’était la priorité. Je manque de refermer la porte de frigo sur Peter Quill qui est en train de grimper à l’intérieur comme si rien n’était. « Non mais! T’as rien compris, grosse boule de poil? » je le sermonne en le prenant d’une main. Je me tourne et le dépose sur le plancher, souriant jusqu’aux oreilles en repensant à notre délire de l’autre jour, à Tessa et moi. Elle m’avait trop fait rire en suggérant sarcastiquement que c’était peut-être Chat qui avait fermé la porte du frigo. Bien sûr que oui, lui ai-je répondu en riant. J’entreprends de préparer les cookies, songeant même à essayer d’y dessiner une licorne sur quelques uns d’entre eux avec du glaçage — c’est pour faire honneur à mon titre de son cavalier de licorne préféré, bien entendu. Je lui ai promis d’en être digne et d’un jour lui apporter une vraie de vraie licorne (oui, oui, j’y crois). Mais moi qui devrais être plus habile avec le mélange des couleurs à cause de la photographie, je finis par faire la corne de la licorne marron alors que je voulais la faire violet foncé, et comme c’est petit, ça ne ressemble pas à grand chose, au final. Ça devra faire, je n’ai pas le temps de recommencer, j’espère qu’au moins le goût sera pas si mal. Une fois les cookies cuits, j’en mets quatre dans un plat à emporter et le reste au congélo. J’ai peut-être dit à la blague à Tess que je ne lui achèterai plus de pâtisseries quand elle m’a dit que c’était de ma faute si elle aimait trop ça, mais ça ne m’empêche pas de lui en faire. Au contraire de ce qu’elle a pu dire, j’aime bien croire qu’elle ne peut pas s’en passer, de mes petits cadeaux. J’ai tout juste le temps de lui faire des pâtes à la sauce toute simple avant que je ne doive quitter, si je veux avoir un certain temps avant que les heures de visite ne terminent. Mon sac est maintenant rempli de bouffe pour sans doute plus de deux personnes, mais on a toujours eu assez d’appétit tous les deux, étant amoureux de la nourriture. Certes, je dois avouer que je mange beaucoup plus qu’elle, même si je n’ai pas déclaré forfait l’autre jour quand c’est ce qu’elle m’a dit.

Juste avant de partir, alors que je prends mes clés de voiture sur le crochet près de la porte d’entrée, Peter Quill Manders Chat vient se frotter sur ma jambe, comme s’il sentait que j’allais voir Tessa. Elle avait eu raison, l’autre jour, mes animaux sont totalement accros à sa présence; mais elle a le tour avec les animaux, elle sait leur instaurer un aura de confiance. « Tu la verras bientôt, Chat », je lui dis, avant de me dépêcher à ouvrir et à fermer la porte sur moi pour qu’il ne sorte pas. Dans ma voiture, je repense un peu à quand elle m’a annoncé son opération, un noeud à l’estomac. Elle est correcte, elle l’a eue et elle va bien, je sais que je n’ai pas à m’inquiéter. Mais une certaine inquiétude me gruge quand même, surtout que ce n’est pas trop mon genre d’habitude, on me dit que je suis trop relax en général. Mais imaginer la perdre me fout la plus grande des frousses et penser qu’elle aurait pu y passer… N’empêche, je suis heureux d’être au courant maintenant, mais j’aurais aimé qu’elle me le dise avant; je la connais assez bien pour savoir qu’elle voulait m’épargner de l’inquiétude, justement, mais j’aurais pu… j’aurais pu être plus là pour elle.

Je passe chez Tessa avant d’aller la voir à l’hôpital pour nourrir Jay et Yoda. Lorsqu’elle m’a demandé d’en prendre soin pendant qu’elle ne serait pas là, j’ai immédiatement accepté, c’était une évidence pour moi. Dès que j’ouvre la porte de son appartement, je suis non seulement accueilli par l’odeur familière et réconfortante qui flotte dans son chez-elle, mais par Jay qui me saute immédiatement dessus, avant de me donner des léchettes un peu partout. Je prends quelques minutes pour lui faire des gratouilles et j’entends le petit miaulement de Yoda. Je ne le vois pas à première vue, mais je finis par le repérer en haut des armoires. « Ça fait combien de temps que t’es là, toi? » je lui demande en m’approchant. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais il arrive à monter là, mais ne semble pas pouvoir redescendre. Je soupire, étouffe un rire et prends un tabouret pour pouvoir aller le chercher tout en haut. En redescendant du tabouret, je remarque que Jay est déjà en train de traîner tout près de l’armoire où il y a la nourriture pour animaux. Je les nourris, attends qu’ils aient fini de manger, prends un autre cinq minutes pour leur donner plein d’amour, alternant entre caresses et jeux, et me voilà reparti, cette fois-ci direction l’hôpital.

J’y suis venu dès que j’ai pu après son réveil, dès qu’elle a pu recevoir des visiteurs. La veille de son opération, j’ai eu du mal à dormir et j’ai dû me passer plus de la moitié d’un livre audio pour tenter de calmer mes pensées et éviter que je me tourne et retourne dans mon lit. L’autre jour, quand Tess m’a dit que ce serait peut-être elle qui aurait à me protéger lorsqu’on délirait sur une éventuelle apocalypse, ça m’a fait rire mais, pour moi, protéger Tessa est une seconde nature; pas parce que je ne la crois pas une femme débrouillarde forte, au contraire; mais tout simplement parce que je tiens à elle et qu’imaginer qu’il lui arrive quelque chose me terrifie. Et dans le cas de son opération, je me sens impuissant, je sais qu’en réalité je n’ai pas eu mon mot à dire sur comment ça allait se dérouler et je tentais d’y penser le moins possible. Mais la première fois que je suis allée la voir, déambuler dans les couloirs de cet hôpital me rendait mal à l’aise parce que plus j’avançais, plus je voyais des gens mal en point au-travers des fenêtres ou des portes entrouvertes. Et si Tessa était aussi mal en point qu’eux? Et si elle avait mal? Finalement, j’ai été soulagé en voyant qu’elle allait bien, que tout s’était bien passé, même si je la soupçonnais d’avoir mal, mais de faire passer ça comme du beurre. Elle qui ne veut pas inquiéter ceux qu’elle aime, ça serait bien son genre. Maintenant, en arpentant les couloirs à la recherche de la chambre de mon amie, je suis un peu plus confiant, moins inquiet. Ça fait quelques jours depuis la grande intervention et il n’y a pas eu de complications. J’ai hâte de la revoir, de parler avec elle, de la voir sourire. Elle m’a dit, l’autre jour au parc, que quelques jours sans me voir, c’est long, ce qui n’a pas manqué de me faire rougir au moins un tout petit peu. Mais rougir parce que ça m’a fait plaisir à entendre, pas parce que j’en étais gêné; et je lui ai assuré que c’est réciproque. À mon retour à Brisbane, ça n’a pas pris de temps que j’ai eu besoin de la voir le plus souvent possible. Sa présence m’est tout simplement familière et… nécessaire.

Je cogne quelques petits coups à la porte avant d’entrer, déposant mon sac sur la petite table de chevet juste à côté d’elle. Tess semble fatiguée, mais je me dis que ça doit être normal, vu ce que son coeur a subi. Elle est toujours aussi belle, toutefois, il n’y a pas de doute. « Hey toi », je la salue en me penchant pour lui donner un bisou tout près de sa tempe. Je ne me gêne pas et m’installe directement sur son lit, face à elle. « Ça va? Et sois honnête, Tessy, c’est correct si tu n’es pas en pleine forme, je comprendrais tu sais. » Je squeeze sa main une fois avant de me pencher vers la table de chevet et de fouiller à l’intérieur de mon sac pour en sortir les plats. « Je t’ai préparé des trucs », je lui avoue, un peu timide tout d’un coup, avant de laisser un sourire espiègle reprendre le dessus: « Promets-moi que tu m’en voudras pas si ce n’est pas réussi, c’est la faute de Chat, il m’a distrait pendant que je cuisinais. » Je hausse les épaules, comme si c’était une évidence. déposant les plats sur ses genoux. « Oh, tu penses qu’on pourra emprunter leur micro-ondes? » J’espère que oui, je n’ai pas pensé à ça. Ou même à si les infirmières vont accepter de la nourriture de l’extérieur. Nouveau haussement d’épaules nonchalant. Elle sort bientôt d’ici, je mettrai les pâtes dans son congélo sinon en attendant. « Je suis passé voir Jay et Yoda chez toi… imagine-toi donc que ton chat s’est enfermé tout seul dans ton frigo! Il voulait prendre exemple sur Chat, son modèle tu sais. » Je jauge un instant sa réaction, avant de finalement éclater de rire. « Non, je sais qu’il ne ferait jamais ça, Yoda, mais il s’est encore pogné en haut de tes armoires. » Je roule des yeux exagérément, amusé néanmoins. « Donc… je l’ai laissé là », je plaisante, faisant de mon possible pour garder mon sérieux.  

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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyJeu 28 Jan - 15:18


But I've got no plans at all to leave
Tessa Mulligan ft. @Adriel Mayers

Ma vie à l’hôpital n’avait rien de réjouissante, heureusement que les visites de mes amis et ma famille réussissaient à égayer mes journées, sinon, j’aurais très certainement songé à partir en douce, histoire de pouvoir espérer retrouver enfin un semblant de vie normale. Mon opération s’était bien déroulée et il n’y avait eu aucune complication, je n’étais pas à plaindre, pas plus qu’une autre du moins. Mon réveil, quand à lui, avait été douloureux, tout comme mes longues journées, allongée dans les draps froids de mon lit d’hôpital, mais malgré les douleurs, j’étais heureuse que tout aille bien, n’ignorant pas le fait que j’avais échappé au pire. Quand mon opération avait été programmée, je n‘avais pas manqué e demander combien de temps je serais contrainte de rester à l’hôpital, avant de retrouver enfin mon appartement et mes compagnons à quatre pattes. Si tout se déroulait bien, on m’avait répondu que deux semaines devraient suffire, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins (même si mon espoir à ce niveau-là n’était que très faible). Les premiers jours qui avaient suivi après mon opération avaient été particulièrement compliquées, pas vraiment pour les raisons qui auraient pu paraître évidentes aux yeux de n’importe qui. La douleur physique, je la supportais, il faut dire que j’étais assez shootée de médicaments pour qu’elle me paraisse suffisamment supportable. Non, le plus gros souci que j’avais, c’étais bel et bien l’absence de mon frère, qui n’avait donné signe de vie que ce soit avant, ou après mon opération. Au moment de mon anesthésie, je n’avais donc absolument pas été sereine, tout comme à mon réveil, lorsque la première question que j’avais adressé à Lawrence avait été de savoir si Peter m’attendait dans ma chambre. Malheureusement, il fut contraint de répondre par la négative et même si je fus très entourée lors de mon retour dans ma chambre d’hôpital, l’absence de Peter se faisait toujours autant remarquer. J’étais passée par toutes les émotions, la colère, l’inquiétude et le désarroi. J’avais fini par mettre ma fierté de côté et lui téléphoner, sans de réponse plus probante. J’étais restée trois jours dans le doute, trois jours qui avaient parus interminables, trois jours où j’avais tout bonnement été incapable de penser à moi et à mon rétablissement. Je m’étais confiée à Adriel sur mes inquiétudes, mes ressentis. Adriel, contrairement à mon frère, avait été là du début à la fin, me surprenant toujours de jour en jour, par ses petites attentions. Il avait essayé de me changer les idées du mieux qu’il le pouvait, il avait été parfait, comme il l’était habituellement et même plus encore. Ce dont il ignorait, c’était bel et bien le fait que la veille, ma chambre était devenue aussi animée qu’un ring de boxe et que si j’avais enfin vu mon frère apparaître par la porte, je risquais de ne plus le voir pendant un bon moment, au vu de ce qui s’était passé et de la façon dont la situation nous avait échappé, à lui, à moi, mais aussi à Andrew. J’avais retrouvé mon frère et il était en vie ce qui restait une bonne chose, mais cela me confirmait que Peter était un crétin et que tant qu’il ne lâcherait pas ses bouteilles d’alcool, sa vie n’allait que lui échapper d’avantage, au fil des mois et des années.

Autant dire que le lendemain de cette scène, qui avait eu lieu juste sous mes yeux, sans que je ne puisse absolument contrôler aucune des conséquences qu’elle aurait sur les relations que je partageais avec mon frère, je n’avais pas spécialement le moral, rongée par la culpabilité, mais aussi toujours autant en colère contre mon aîné qui n’avait pas été là au moment où j’avais eu le plus besoin de lui. J’essayais de cacher mon état derrière des sourires, j’essayais d’arrêter de penser à mon frère, mais en vain, il avait beau agir comme un imbécile, je l’aimais bien trop pour supporter la situation. De plus, je savais que maintenant que je l’avais mis au courant de ma relation avec Andrew, il ne manquerait pas de laisser la rumeur s’étendre telle une trainée de poudre. Je ne savais pas de quoi mes prochains jours seraient faits, mais je doutais que ces derniers soient des plus joyeux. J’avais simplement envie de rentrer chez moi et de penser à autre chose, malheureusement, je n’avais pus qu’à prendre mon mal en patience et à attendre qu’on m’en donne l’autorisation. Le regard rivé par la fenêtre, je finissais par attraper mon téléphone, afin de découvrir si je n’avais pas reçu d’appels ou de SMS venant de mon grand frère, ce qui ne fut pas le cas. Je souhaitais mettre une distance entre lui et moi, dans l’espoir qu’il réagirait, mais j’étais morte de trouille à l’idée que mes paroles auraient pu le blesser, l’achever totalement à une période de sa vie où il avait besoin d’être soutenu. J’avais été dure dans mes propos, mais j’étais perdue et lorsqu’une situation m’échappait, j’avais tendance à perdre littéralement le contrôle de tout ce que je faisais. Je savais que j’avais merdé, mais lui aussi n’avait pas eu un comportement exemplaire et même si à cet instant, j’avais décidé de lui tourner le dos, au fond de moi, j’espérais qu’il trouverait un moyen pour revenir dans ma vie. J’avais autant envie de l’étrangler que de le serrer dans mes bras et ça me tuait. Je reposais mon téléphone portable à côté de moi, dans un léger soupir, avant de me perdre de nouveau dans mes pensées. Et s’il ne me parlait plus jamais ? Et s’il lui arrivait quelque chose ? Et si je l’avais profondément déçu, au point de me dénigrer totalement ? Je poussais un nouveau soupir, tout en passant mes mains fraîches sur mon visage. Il fallait absolument que je pense à autre chose.

Les quelques coups raisonnant dans ma porte me firent sortir immédiatement de mes pensées et mon sourire prit enfin place sur mon visage, masquant partiellement mon état de fatigue et d’anxiété. Je n’avais qu’à observer le visage d’Adriel pour réussir à tout oublier, pour me mettre enfin dans une bulle dont rien ni personne ne pourrait me sortir. Adri avait toujours un don pour arriver au bon moment et là, il avait tout bonnement réussi à m’éviter de broyer du noir, au point de laisser mes émotions humidifier mon visage. Je lui souriais, alors qu’il prenait place sur mon lit, tout naturellement. Depuis mon opération, il était passé me voir au moins une fois par jour, alors que je lui avais confié la lourde tâche de s’occuper de mes animaux, il devait être débordé, mais pourtant, il était toujours là. Il me demanda si ça allait, je haussais les épaules. « Je plane totalement Adri, je suis shootée aux antidouleurs, mais justement, ça me fait un bien fou, tu n’imagines pas. » Grâce à cela, la douleur était fortement atténuée et devenait supportable, c’était tout ce qui comptait. Et cette impression de flotter sur un petit nuage était loin d’être des plus désagréables. C’est à cet instant qu’il me sortait tout un tas de plats qu’il s’était embêté à cuisiner, rien que pour moi. Je le regardais, attendrie par son geste, restant silencieuse l’espace de quelques secondes. Je relevais finalement mon bras, branché aux perfusions, pour lui caresser doucement la joue, avec un sourire tendre. « Tu es un amour Adri, merci infiniment… Ne t’inquiètes pas, il y a tout ce qu’il faut pour réchauffer tout ça… » Chaque jour, je mesurais la chance que j’avais, qu’Adri soit toujours à mes côtés, après tout ce temps, prêt à se plier en quatre pour me rendre heureuse. Il avait toujours ce don pour m’étonner, de jour au jour, me permettre de me vider la tête et me rendre heureuse, tout simplement. Je restais dubitative lorsqu’il m’expliqua que Yoda s’était enfermé dans mon frigo, puis j’avais secoué la tête, avant de lever les yeux au ciel. « Non, c’est pas possible, Yoda n’est pas aussi idiot que Chat, il n’a pas pu faire une chose pareille. » Lâchais-je, dans un petit rire. Adriel finit par m’avouer que c’était faux, mais qu’il avait encore joué les acrobates en haut de mon armoire. Je poussais un soupire d’exaspération. « Bon ok, c’est vrai, il est idiot aussi… » Puis je rajoutais, sans aucune inquiétude : « Mais je t’imagine très bien avoir joué à l’acrobate toi aussi, pour le faire redescendre, je te connais. » Je lui adressais un clin d’œil complice. Je faisais confiance à Adriel à cent pour cent sur ce point, impossible pour lui de me faire croire le contraire. Je lui souriais finalement une nouvelle fois, l’esprit un peu ailleurs, avant de lui avouer la vérité, sachant très bien qu’il verrait vite que je n'étais pas dans mon état habituel. « Peter est passé hier… » Commençais-je, d’un air désemparé. « C’est Lawrence qui a été le chercher… Il était ivre, il a oublié mon opération… Nous nous sommes disputés… » Voilà qui résumait plutôt bien la situation. Je bougeais un peu, tant bien que mal, dans mon lit, pour essayer de trouver une place dans ses bras, afin de m’évader encore, rien qu’un peu.



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Dernière édition par Tessa Mulligan le Lun 15 Fév - 13:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyDim 31 Jan - 0:40



But I've got no plans at all to leave

Je passe la tête par la porte de la chambre de Tess et je la vois lever la tête vers moi avec un sourire qui me réchauffe d’une part, mais qui m’inquiète de l’autre. Elle a l’air fatiguée, ce qui est plutôt normal vu ce que son corps a subi, mais j’ai le feeling qu’il y a quelque chose d’autre. C’est peut-être encore Peter qui la tracasse.  Lawrence m’a mentionné, quand je l’ai croisé un peu plus tôt dans la journée, qu’il a été le chercher et qu’il l’a ramené à l’hôpital pour voir Tessa. Peut-être que ça ne s’est pas si bien passé? Peut-être que Tessa est encore plus inquiète pour lui? Elle m’a fait part de ses ressentis après son réveil et j’ai donc tenté d’appeler son frère directement en sortant de l’hôpital, et les jours suivants. Mais rien, pas de réponse, nada. Je fais de mon mieux depuis quelques jours pour la rassurer du mieux que je le peux, pour la couvrir de petites attentions dans le but d’alléger un peu ses épaules et sa tête. Au moins, si Peter est passé… Je m’installe sur son lit directement, ne me gênant pas le moins du monde à ce point-là; nous ne sommes peut-être plus un couple depuis longtemps, mais être proche d’elle comme ça, aussi confortable, ça n’a pas changé depuis. À ma question, elle hausse les épaules et me dit qu’elle plane à cause des antidouleurs qu’ils lui ont donné, que ça lui fait un bien fou. Je ris. « Peut-être qu’on aurait dû expérimenter un peu plus quand on était à l’uni, alors », je plaisante, sachant très bien que le fait de ne pas consommer de drogues n’a pas rendu nos années d’études ternes et sans folies. J’ai déjà pris des brownies au pot par erreur à la fin du lycée dans une soirée à laquelle mon frère m’avait traîné, mais lorsque celui-ci a commencé à s’éloigner avec Ava et que j’ai réalisé ce que les substances illicites lui avaient fait, je n’ai jamais eu envie de réessayer. Et puis cette soirée avec les brownies ne me laisse pas un bon souvenir, surtout que c’était ma première fois — ça ne m’a pas donné envie de recommencer. Je me penche pour lui sortir ce que je lui ai apporté et je pose le tout sur ses genoux. Elle m’observe un moment, silencieuse, avant de finalement lever la main pour me caresser la joue. Je ferme les yeux, savourant beaucoup plus que je ne le devrais son contact sur ma peau. Je ne peux m’empêcher de me faire la remarque que le fait d’être branchée à toutes ces perfusions, justement, doit lui peser, de ne pas pouvoir bouger comme elle le souhaite. J’ai hâte qu’elle puisse être chez elle. Tess me dit finalement qu’elle apprécie et qu’il y a tout ce qu’il faut pour faire réchauffer les plats. Je souris en rouvrant les yeux, attrapant sa main dans la mienne et refoulant une envie de la porter à mes lèvres. J’enchaîne en parlant de son chat qui se serait supposément enfermé dans le frigo à son tour pour imiter son modèle, Peter Quill Manders « Chat », ce qui la fait lever les yeux au ciel. Sa réponse, par contre, me fait écarquiller les yeux en grand. Chat, idiot? Pfff. « Mon chat est très intellgent, tu sauras! » je proteste, avant de laisser un petit sourire en coin étirer mes lèvres. « À ses heures », je réponds finalement en joignant mon rire au sien. Je lui avoue que ce n’était pas vrai, mais que Yoda est quand même encore monté en haut des armoires et qu’il n’arrive pas à descendre. Tessa dit que, finalement, il est un peu idiot aussi. « Ah, les chats… », je laisse tomber. « Ils ont clairement besoin de nous, même s’ils aimeraient mieux croire le contraire. » Qui sait dans quelles situations se mettraient Yoda et Chat si on n’était pas là? Quand je lui dis que, bien entendu, j’ai laissé son chaton en haut des armoires, elle ne me croit pas, car elle dit m’imaginer très bien avoir joué à l’acrobate pour le faire redescendre, et elle accompagne ses propos avec un clin d’oeil. « Tu me connais trop parfois, je trouve, je ne peux même plus plaisanter incognito », je réponds, faussement boudeur. Parfois, j’ai l’impression que peu de gens me connaissent réellement bien, pour le vrai moi, mais Tessa fait partie de ces personnes, à qui je n’ai pas peur de me montrer plus… vulnérable, entre autres. J’entends le petit soupir de Tess, que je reconnais comme étant celui qu’elle a juste avant de me parler d’un truc qui lui pèse sur le coeur. Comme si elle relâche enfin la façade qu’elle affiche pour ne pas inquiéter les gens autour d’elle. « Peter est passé hier… », commence-t-elle, et je serre sa main un peu plus fort dans la mienne. Je scrute son visage, remarque l’impuissance dans ses yeux. Elle poursuit en disant que c’est Lawrence qui a été le chercher et qu’il était ivre. Elle termine en disant qu’ils se sont disputés, ce à quoi je fronce les sourcils, un peu en colère contre Peter parce qu’il a agi comme ça alors que sa petite soeur a besoin de lui. Je garde le silence un moment, réfléchissant à ce que je vais lui dire, pendant que je la vois se trémousser dans son lit pour se coller un peu plus sur moi. Je pousse mes chaussures par terre avec mes pieds et balance mes jambes sur son lit, avant de m’étendre juste à côté d’elle, passant un bras doucement autour de ses épaules pour ne pas accrocher les fils. C’est beaucoup plus facile pour elle que ce soit moi qui m’approche, il me semble. « Ah, il n’est pas aussi inconfortable que je croyais, ce lit », je commente, posant ma tête sur la sienne. « Lawrence m’a dit qu’il avait ramené Peter », je commence, « je l’ai croisé ce matin à l’épicerie… » Brisbane n’est pas si grande, on dirait bien. J’en veux à Peter d’avoir stressé sa soeur comme ça, d’avoir manqué son opération, son réveil et les quelques jours qui ont suivi alors qu’elle avait besoin de lui. Je lui en veut de se caler un peu plus dans l’alcool alors qu’il y a des gens qui comptent sur lui, je sais très bien ce que ça peut donner au final, comment ça peut éloigner ses proches. Je n’ai pas envie que Tessa perde Peter comme moi j’ai perdu Max. Parce que la vérité, même si je ne l’admets que rarement tout haut ou même à moi-même, c’est que je n’ai pas l’impression de m’en être remis, même après presque dix ans. « Pourquoi vous vous êtes disputé? » je demande doucement, me disant que c’est bien le comble que non seulement il ne donne pas signe de vie pendant des jours et que, lorsqu’il débarque, une dispute éclate entre eux. Tessa doit être vraiment mal et l’idée d’appeler Peter, là, maintenant, pour lui faire ouvrir les yeux sur comment il la fait sentir me traverse l’esprit.

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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyJeu 4 Fév - 14:36


But I've got no plans at all to leave
Tessa Mulligan ft. @Adriel Mayers

Adriel venait tout juste d’arriver et pourtant, sa présence me faisait déjà le plus grand bien. C’était fou comme, parfois, le fait de pouvoir apprécier un moment avec une seule personne pouvait changer radicalement votre journée. Adriel était arrivé pile au bon moment, m’empêchant ainsi de sombrer dans mes idées noires. Je me persuadais que j’étais forte, que cette dispute avec mon frère n’était que passagère et que je m’en remettrais, que j’étais capable de couper les ponts un moment pour me préserver, pour éviter que ce genre de scènes de se reproduise une nouvelle fois, mais malheureusement, je n’étais pas aussi forte que je le laissais paraître. J’avais besoin de Peter, plus que jamais à cet instant précis et au lieu d’essayer de le comprendre, je lui avais balancé tout un tas de méchancetés en pleine figure. Je n’étais pas prête à refaire un pas vers lui, néanmoins, au vu de ce que j’avais pu lui dire, je doutais que Peter puisse me pardonner un jour. Je n’avais pas envie d’en venir à la même situation qu’Adriel et Maxence, pourtant, indéniablement, j’avais l’impression d’en prendre le chemin. Je m’étais promis de tout faire pour aider mon frère, de tout faire pour essayer de le faire sortir de son addiction, mais j’avais tout foiré, tout ce que j’avais réussi à faire, c’était de le perdre… Quand tout le monde pensait ma vie parfaite, quand bon nombre de personnes de mon entourage enviait mes réussites, moi, de mon côté, j’étais en train de perdre tout ce qui comptait le plus pour moi, ce qui aurait dû avoir beaucoup plus d’importance qu’une histoire d’amour ou qu’une réussite professionnelle. Impossible, après tout ça, de penser à mon rétablissement, à mes projets ou même à même à ma vie tout court. Peter ne quittait plus mon esprit et je doutais grandement que cela ne change, pas tant que je ne pourrais pas le serrer de nouveau dans mes bras. Adriel était arrivé au moment le plus opportun et avait réussi à me décrocher un premier sourire, ce qui était déjà une grande victoire en soit, même s’il n’en avait très certainement pas vraiment conscience à cet instant. J’avouais au jeune homme que le fait de planer me faisait un bien fou, il me répondit avec humour que nous n’avions sûrement pas assez expérimenté ce genre de choses dans notre jeunesse. Je souriais en haussant les épaules. Il est vrai qu’à part quelques cuites et des soirées à n’en plus finir, nous avions été relativement sages, contrairement à d’autres étudiants. « Peut-être oui, il y a toujours moyen de se rattraper au pire. » Lâchais-je, avec humour, avant de rajouter : « Il paraît qu’après avoir vu la mort de près, on voit la vie différemment, on profite à fond sans réfléchir, qui sait dans quel état d’esprit je serai, en sortant de cet hôpital ? » Je n’avais pas encore vraiment réfléchi à la façon dont je voyais mon avenir à présent, je ne pouvais pas le faire tant que mes histoires avec Peter ne seraient pas réglées et je doutais malheureusement que cela se fasse du jour au lendemain… Adriel sembla choqué lorsque je lui exprimais mon avis concernant Chat, un avis qui était des plus juste et qu'il devait très certainement partager, même s’il se voilait la face. « Non, je regrette Adri, même Rocket est plus intelligent que Chat… Mais il est gentil, c’est le principal, non ? » Commençais-je, toujours sur le ton de l’humour. « Après, peut-être qu’à deux, ils seraient peut-être un peu plus débrouillards, mais ce n’est même pas garanti. » Parce que deux moitiés de cerveau, peut-être que cela pourrait fonctionner après tout ?

Sortant totalement de notre conversation légère, comme elles l’étaient la plupart du temps, j’en venais finalement à me confier sur Peter, en lançant une phrase des plus banales. J’avais besoin de vider mon sac et qui de mieux qu’Adriel pour trouver les mots dans une pareille situation ? Il était passé par ce genre de moments complexes avec son frère et même si, dans son cas, cela ne s’était pas bien fini, j’avais besoin de lui en parler, d’avoir son point de vue, de me libérer de se poids qui m’écrasait un peu plus au fil des heures et des minutes qui passaient depuis que mon frère était sorti de cette chambre. Je posais ce qu’Adriel m’avait apporté sur la petite table à côté du lit et l’écoutais me parler du fait qu’il avait croisé Lawrence le matin même, à l’épicerie. Je me doutais bien que Lawrence n’était pas rentré dans les détails, je connaissais sa discrétion, c’était d’ailleurs pour cela que je me confiais à lui si facilement. Mon meilleur ami avait tout entendu de la dispute depuis le couloir, il n’était d’ailleurs probablement pas le seul et ce n’était pas réellement glorieux. Adriel prit place dans mon lit et je me blottissais contre lui, allant jusqu’à poser ma tête sur son torse, dans un moment de sérénité qui me faisait le plus grand bien, qui me permettait de sortir de mes sombres pensées et me donnait le courage de me plonger à nouveau dans le souvenir que j’avais vécu la veille. « Je n’aurais pas voulu que ça se passe comme ça, mais… J’étais en colère contre lui, je me suis fait beaucoup de souci, j’avais peur qu’il lui soit arrivé quelque chose et le fait que ce soit Lawrence qui l’ait forcé à venir, ça m’a achevée… » Commençais-je, comme pour expliquer ce qui allait suivre. « Tu sais, Andrew, qui vient souvent à l’hôpital, je pense que… tu as bien compris qui il était pour moi... ? » Je savais qu’Adriel était observateur et même si je ne lui avais jamais vraiment avoué de vive voix ma relation avec le père de famille, je savais bien qu’il avait tout compris au moment-même où les deux hommes s’étaient croisés dans les couloirs de l’hôpital. « J’étais tellement en colère que je n’ai pas contrôlé ce que je disais, je lui ai balancé tout un tas de choses horribles, comme le fait qu’il était en train de se détruire, de détruire notre relation et qu’il n’était pas digne d’être mon frère… Andrew a entendu les éclats de voix, il est arrivé et… C’est là que ça a dégénéré… » Commençais-je, avec un léger tremblement dans la voix. « J’étais tellement en colère que je lui ai avoué pour Andrew et moi, un peu trop brutalement, beaucoup trop brutalement… Peter l’a mal pris, vraiment mal pris, j’avais l’impression de me retrouver au milieu d’un ring de boxe… » Je prenais une inspiration pour ne pas me laisser submerger par mes émotions, avant de reprendre mon récit : « J’ai été vraiment odieuse et je le regrette, j’ai peur qu’il ne me le pardonne pas… » J’étais très certainement bien trop impulsive, les mots avaient dépassé ma pensée, mais maintenant que j’étais lucide, j’étais consciente que j’avais été trop loin et si je le pouvais, j’aurais fait marche arrière, sans aucune hésitation.




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Dernière édition par Tessa Mulligan le Lun 15 Fév - 13:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyJeu 11 Fév - 2:56



But I've got no plans at all to leave

Arrivé dans la chambre de Tessa, je m’installe sur son lit et lui présente les mets que je lui ai apportés. Lorsque je lui demande si elle va bien, lui assurant que c’est correct si elle ne me répond que ça ne va pas tant, elle mise plutôt sur l’humour en parlant de cette drogue qu’ils lui ont administrée pour la douleur, ce qui me fait répondre sur le même ton d’humour en évoquant nos années d’universités et de faux regrets de ne pas avoir assez essayé assez de trucs. Tess répond qu’il y a toujours moyen de se rattraper après et je me contente de lui adresser un petit sourire amusé. C’est pour plaisanter bien entendu — si? —, mais pour ma part, je n’ai pas vraiment l’intention de prendre une quelconque drogue, même juste le temps d’une soirée pour m’amuser. Après avoir vu ça détruire ma famille au fil des années, non merci. Et aussi, il ne faut pas oublier cette soirée avec Link où personne ne m’avait dit que c’était mieux de se contenter d’un tout petit morceau de brownies.  J’en ai senti les mauvais effets pendant beaucoup trop longtemps. Tessa ajoute qu’il paraît qu’après avoir vu la mort de près, on profite de la vie à fond sans réfléchir après, laissant la question de qui elle sera en sortant de l’hôpital en suspens. Je blêmis en entendant ses paroles, même si c’est sur le ton de l’humour toujours, parce que l’idée qu’elle ait pu frôler la mort d’aussi près me fait paniquer, et c’est un fait auquel je tente de pas trop penser en général. Je finis par sourire de nouveau, l’observe un moment en penchant doucement la tête. « Qui sait », je réponds finalement, le regard espiègle, essayant de m’imaginer comment, exactement, ça pourrait se traduire réellement. Si elle décide de “profiter à fond” en allant faire le tour du monde, c’est clair que je me glisse dans sa valise. « J’espère quand même que la Tessa que je connais »et que j’aime, je ne peux m’empêcher de penser — « ne disparaîtra pas complètement au moins, faut avouer qu’elle est déjà géniale », je lui dis tendrement. Puis, elle traite mon chat de stupide et bien entendu que je proteste, même si au fond il faut que je m’avoue qu’il a ses moments, et elle ajoute même que même Rocket est plus intelligent que chat. Je roule des yeux, bien sûr qu’il est gentil. « C’est parce que Rocket est un surdoué, Tess, il surpasse tous les animaux que je connais de base », je dis comme si c’était une évidence. Je pousse un soupir faussement exagéré. « C’est pas parce qu’il est gentil qu’il n’est pas intelligent, j’en suis la preuve », j’ajoute en oscillant des sourcils. Tess dit que peut-être qu’à deux, ils seraient un peu plus débrouillards, mais que ce n’est pas garanti. « Peut-être », je dis en riant.

La conversation dérive sur du un peu moins joyeux lorsque Tessa m’annonce que son grand frère est enfin venu lui rendre visite. En réponse, je serre un peu plus fort sa main et, en la voyant tenter de se rapprocher de moi, je prends les devant et m’allonge juste à son côté, passe mon bras autour de ses épaules et pose ma tête sur la sienne en sentant qu’elle a besoin de réconfort. Lorsqu’elle pose sa tête sur mon torse, je nous revois dans cette même position alors que nous étions encore ensemble, alors que nous prenions une pause d’études ou que nous voulions juste avoir un peu plus de proximité. À ce moment-ci, je ne pense pas au fait qu’elle a copain, ce qui me freinerait au moins un tout petit peu en temps normal; non, je ne pense qu’à la réconforter parce que ce retour de Peter, je le sens vu son air et le ton avec lesquels elle l’a annoncé, ne s’est pas très bien passé. Automatiquement, ma main se porte à ses cheveux et mes doigts les caresse, tentant doucement de défaire quelques noeuds au passage. Je lui parle de Lawrence et de notre rencontre de ce matin pour au final lui demander ce qui s’est passé avec Peter. Car son meilleur ami ne m’a pas mentionné ce qui s’est passé, il m’a juste dit que Pete était enfin venu la voir. « Je n’aurais pas voulu que ça se passe comme ça, mais… J’étais en colère contre lui, je me suis fait beaucoup de souci, j’avais peur qu’il lui soit arrivé quelque chose et le fait que ce soit Lawrence qui l’ait forcé à venir, ça m’a achevée… » Je hoche la tête tranquillement, continuant de passer mes doigts dans ses cheveux, plissant les sourcils en m’imaginant très bien que Tessa ait pu être en colère contre son frère. Il lui avait promis d’être là avant et après son opération lorsqu’elle se réveillerait, et voilà qu’il ne s’est pas pointé. « Il allait bien? » je demande, un peu inquiet même si je suis en colère contre lui qu’il ait pu négliger sa soeur comme ça, la mettre dans cet état-là, parce que Pete reste quand même mon ami. « Mais ouf… que ce soit Lawrence qui l’ait forcé à venir… » Je ne peux que comprendre que ça l’ait achevée, alors je la serre un peu plus fort contre moi. Elle poursuit en parlant d’Andrew qui vient souvent à l’hôpital. Andrew… hum, je crois avoir entendu son nom, je crois savoir de qui elle parle. Ce dude un peu plus âgé, cheveux et barbe foncés. C’est arrivé deux fois peut-être que je le croise alors que lui ou moi arrivait et l’autre sortait. Mais ce qu’il est pour elle? « Oui oui », je réponds comme si je savais réellement. Son oncle, genre? L’homme a l’air d’avoir beaucoup d’affection pour Tessa en tout cas, mais ce n’est pas son père parce que j’ai déjà vu le monsieur Mulligan plusieurs fois à force de traîner avec les jumeaux (leur piscine était trop cool). Une autre idée de qui il peut être me frôle l’esprit… mais je la chasse bien vite, la trouvant peu probable. Tess me parle de sa colère envers son grand frère, qu’elle lui a balancé un tas de trucs horribles au visage, qu’il est en train de détruire leur relation et lui-même. Je ne peux qu’assumer qu’elle sous-entend ses problèmes d’alcool dont elle m’avait déjà glissé un mot avant, puisque ce n’est pas la première fois que ça l’inquiète. Mais tout comme avec Max, je me sens impuissant face à de tels problèmes d’addiction. Je l’écoute attentivement, continuant de promener mes doigts dans ses cheveux, mais ma main s’arrête tout net non à cause d’un quelconque noeud, mais à cause de ce que Tessa me dit. Je lui ai avoué pour Andrew et moi. Peter qui l’a mal pris, elle avait l’impression de se retrouver au milieu d’un ring de boxe… Elle poursuit en admettant qu’elle regrette, puisqu’elle juge avoir été odieuse et qu’elle a peur qu’il ne lui pardonne pas, mais j’ai bugué à ce qu’elle a dit juste avant. Parce que la vérité est là, devant moi. « Attend quoi? Ce gars… c’est lui ton copain? » je m’exclame, surpris. J’ai demandé à Erin d’aller s’informer pour moi en toute discrétion, mais je crois qu’elle n’a pas eu le temps encore avec toutes les heures qu’elle fait à la clinique pendant les vacances. Je ne l’ai que croisé, le gars en question, mais… il aurait pu être son père en termes d’âges. Je tente de me changer les idées directement alors que mon cerveau tente de me passer des images de ce type qui toucherait Tessa, qui l’embrasserait — déjà que j’évite pour n’importe quel gars, s’entend, mais là… Je secoue la tête, plus pour moi-même. Parce que Tessa vient tout juste de me dire que Peter l’a mal pris et que ça l’a vraiment mise dans un sale état, je ne veux pas lui donner une raison de plus pour qu’elle se sente encore pire. Alors autant ça me fait bizarre de l’imaginer avec un homme plus… âgé, autant ce n’est pas ma place de lui dire que ça ne fait pas. Pour être franc, je ne sais pas où me mettre dans toute cette histoire. Ce n’est pas pour rien que j’évitais le sujet de son copain avec elle, que je ne posais pas de question. Peut-être qu’elle ressent un peu le même malaise que moi face au partage de nos vies amoureuses, parce qu’elle ne m’en a pas vraiment parlé avant. Et là, j’apprends enfin qui il est et mon malaise intérieur ne fait que grandir. Il pourrait être son père. « Et… tu es heureuse avec lui? » je souffle, mes lèvres contre ses cheveux, incertain si je veux connaître la réponse pour vrai. Mais au fond, tout ce que je veux, c’est qu’elle soit heureuse. Même si ça me peine que ce ne soit pas moi qui prenne cette place-là dans sa vie — bien que je ne l’avouerai pas tout haut. « Pete te pardonnera… j’en suis sûr. Il t’aime, t’es sa petite soeur, il te pardonnera. Et je suis sûr que tu n’as pas été odieuse comme tu le crois. » Tessa, lors de disputes, je sais très bien qu’il arrive qu’elle sorte des trucs plutôt durs qu’elle regrette plus tard. Mais je connais un peu Pete et il a sûrement dit des trucs qu’il ne pensait que sur le coup aussi, qui ont dû blesser Tessa. Et puis, je n’imagine pas Peter ne plus lui parler pour toujours. En même temps, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec Maxence et il ne m’a toujours pas reparlé après dix ans, même si ce ne sont pas les mêmes circonstances. Je ressers mes bras autour d’elle un tout petit peu plus. Faut avouer que j’aime bien la sentir près de moi comme ça.

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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyLun 15 Fév - 15:23


But I've got no plans at all to leave
Tessa Mulligan ft. @Adriel Mayers

Si je ne risquais pas de changer de façon d’être, ce qui s’était passé dans ma vie risquait fort de changer ma façon de penser. Cette obsession pour mon travail, cette obsession pour gagner ma vie du mieux que je le pouvais, de me mettre à l’abri financièrement, n’était-elle pas une des plus grandes futilités pour laquelle je n’aurais pas dû autant m’attarder ? Est-ce que les relations humaines ne valaient-elles pas tout l’or du monde ? Est-ce, si cet épisode sombre de ma vie s’était déroulé avant, je n’aurais pas laissé tomber ma sécurité et suivi Adriel dans ses périples ? Si, c’était indéniable, j’avais fait une erreur et aujourd’hui encore, je me posais la question de quelle serait ma vie si j’avais été foutue de voir un peu ce qui se passait autour de moi. J’avais aimé, aimé ma famille, aimé Adriel plus que de raison, mais mon amour pour mon travail m’avait poussé à négliger les personnes auxquelles je tenais et c’était pour ainsi dire mon plus grand regret. J’avais obtenu mon diplôme, j’étais sur le point d’ouvrir mon propre cabinet, j’avais une sûreté financière que beaucoup m’auraient envié, mais en dehors de cela, qu’est-ce qu’il me restait ? Je n’étais même pas persuadée que ma relation avec Andrew était suffisamment solide pour survivre à ce qui était en train de se produire et si je perdais Andrew, je reviendrais, une fois de plus, à la case départ, là où j’en étais lorsqu’Adriel avait quitté Brisbane. Qui sait ce qui aurait pu se passer si nous étions restés ensemble ? Si nous avions vécu ensemble ce périple ? Sans doute est-ce que nous aurions emménagé ensemble, dans un foyer chaleureux avec tous nos animaux, peut-être même que nous aurions envisagé d’avoir un, ou des enfants, et de se marier aussi, à mon plus grand bonheur. Peut-être avais-je fait le mauvais choix, peut-être que mon chemin avait été tout tracé et qu’en fin de compte, je n’avais pas eu assez de courage pour le suivre comme je l’aurais dû. Je tenais beaucoup à Andrew, je ne doutais pas de ses sentiments pour moi, mais ce dont je doutais, c’était bel et bien du fait que notre relation était peut-être vouée à sa perte, qu’avec autant de monde qui n’approuvait pas notre rapprochement, il serait compliqué, voir impossible, de poursuivre notre petit chemin ensemble, en tout inconscience. Je ne pouvais me voiler la face plus longtemps quant à mes sentiments pour Adriel, mais ce dont je ne pouvais douter également, c’était bel et bien que j’avais moi-même choisi de ne pas poursuivre cette relation avec lui, en préférant rester à Brisbane, encore et toujours pour de pareilles futilités. Depuis qu’Andrew avait quitté ma chambre, à la suite de notre dispute avec Peter, je ne pouvais m’empêcher de douter de tout, de me poser des centaines de questions, d’être hantée par des tas de regrets. Malheureusement, on ne pouvait pas revenir en arrière et mon avenir n’avait jamais été aussi incertain. Maintenant que j’avais failli perdre la vie, j’avais juste envie de la croquer à pleines dents, encore fallait-il que je sache où j’allais, encore fallait-il que j’arrête de me poser des questions et que je trouve enfin le courage de prendre de bonnes décisions. Je souriais tendrement à Adriel lorsqu’il me confia espérer que la Tessa qu’il connaissait ne changerait pas trop. « Non Adri, bien sûr que non, je ne changerai pas… Ce sont mes choix de vie que je remets en doute, tout ce dont je me suis battue jusqu’à maintenant… J’ai l’impression que ce ne sont que des futilités et que j’aurais dû me concentrer sur… d’autres choses, plus importantes. » Je ne pouvais pas aller au fond de mes pensées, je ne pouvais lui expliquer ce qui se passait dans ma tête à cet instant, de peur qu’il me rejette, ou au contraire, que nous ne soyons plus capables, ni l’un, ni l’autre, de nous mettre des barrières, de rejeter une situation qui sautait autant aux yeux qu’elle pouvait être signe de souffrance extrême. Forcément et comme à chaque fois que nous étions ensemble, le sujet dérivait vite vers nos animaux respectifs et pour cette fois, ce fut Chat qui en prit pour son grade. « Rocket devrait être un exemple pour tous nos animaux, je l’avoue. » Lançais-je, non sans une certaine fierté en pensant à cette petite boule de poils, ou plutôt d’épines, qui était si attachante. « Et ce n’est pas une tare si Chat n’est pas intelligent, on s’habitue au bout d’un moment. » Bien évidemment, je taquinais volontairement Adriel en abordant ce sujet, Yoda n’était pas bien plus intelligent que Chat, bien au contraire. « Mais oui Adri, je le sais que tu es parfait, intelligent, gentil, beau et fort. » Commençais-je, avec humour. « Sinon, tu crois vraiment qu’on serait sortis ensemble à l’uni ? » Rajoutais-je, toujours avec humour, même si une once de vérité se faisait ressentir dans ma voix, lorsque j’énumérais toutes les qualités du jeune homme.

Nous en venions finalement à un sujet beaucoup plus sérieux, celui de la visite de Peter. Si mon frère avait fini par venir me voir, ce qui me dérangeait le plus était bel et bien le fait que ce n’était pas de son plein gré et surtout, que c’était  bien l’alcool qui l’avait empêché de venir avant, ce dont je craignais depuis mon opération. Toutefois, je regrettais d’avoir été si dure avec lui et si j’aurais pu revenir en arrière, j’aurais juste cherché à l’aider, à le comprendre, plutôt qu’à juger son oubli de façon aussi radicale. J’étais totalement blottie contre le jeune homme, dans une position qui rappelait, sans conteste, ces années que je regrettais tant. Nous étions restés très proches depuis notre rupture, mais jamais nous n’avions retrouvé une telle proximité jusqu’à cet instant. Soudainement, j’avais réussi à me sentir bien plus sereine, bien moins torturée, comme si je venais de retrouver cette force qui me manquait pour survivre à cette épreuve. Je ne posais plus de questions sur ce qui se passait autour, ni sur ce qui pourrait être interprété si quelqu’un venait à passer la porte de ma chambre et nous trouvait dans cette position. Non, j’étais juste bien et j’avais simplement envie de profiter de cet instant, qui devrait, malheureusement, avoir une fin à un moment ou à un autre, j’espérais juste que cela serait le plus tard possible. Lorsqu’il me demanda si Peter allait bien, je pinçais un peu les lèvres, gênée. « Il avait l’air fatiguée, mais… Je n’ai même pas cherché à le savoir, ma colère a prit le dessus… Il tenait debout, je suppose que c’est déjà pas mal, à ce stade… » Je ne savais plus quoi faire, quoi penser de la situation dans laquelle mon frère s’était mis ou plutôt, dans l’état dans lequel l’alcool l’avait laissé. Tout ce que j’appréhendais à présent, c’était d’avoir un coup de téléphone qui m’annoncerait que quelque chose d’horrible lui serait arrivé et que je n’aurais plus qu’à vivre avec mes regrets. « Dans un sens, Lawrence a eu raison de le ramener… Mais dans un autre, je n’ai pas pu m’empêcher de le reprocher à Peter, quitte à venir quelques jours après mon opération, j’aurais préféré que ce ne soit pas mon ami qui contraigne à le faire… » J’aurais même très certainement préféré que Peter ne vienne pas, plutôt que cela se passe dans ces conditions. L’initiative de Law était très touchante, mais c’était bien dommage qu’il ait été obligé d’en venir là pour que mon frère se souvienne de mon existence. L’air de rien, je réussissais à glisser à Adriel la vérité sur la relation que je partageais avec Andrew. Si je préférais ne pas aborder ce genre de sujet avec mon ex, il était temps qu’il le sache, afin d’éviter qu’il ne l’apprenne à ses dépens. Je savais qu’Adriel était loin d’être idiot et que s’il ne l’avait pas encore compris par lui-même, il finirait par le découvrir à la longue et s’il nous surprenait tous les deux, la situation n’en serait qu’encore plus gênante. Le jeune homme sembla choquer, avoir du mal à digérer la nouvelle, ce qui ne fut pas une surprise pour moi, la majorité des personnes de mon entourage avaient réagi de la sorte, si ce n’est de façon encore plus virulente pour certaines. J’étais gênée de le mettre dans cette situation et je ne pouvais m’empêcher de culpabiliser. Qu’est-ce qu’il en serait si la situation était inversée ? Si je devais supporter de le voir dans les bras d’une autre sans n’avoir d’autres choix que de l’accepter ? Je serais totalement bernée par ma jalousie, incapable d’accepter cette image, même si malheureusement, je n’aurais sans doute pas le choix, un jour… Mais mieux valait que je n’y pense pas. Je prenais une inspiration, sans répondre tout de suite, jusqu’à ce qu’il me demande si j’étais heureuse avec lui. Je restais silencieuse un instant, pensive. « Je… Oui, il est adorable avec moi, mais, avec tout ce qui se passe autour, j’ai l’impression qu’on ne pourra jamais vivre notre relation pleinement… » C’était la première fois que je me confiais sur ce point à quelqu’un, mais je le pensais réellement… Si, dans une relation, le négatif commençait à prendre le pas sur le positif, sentiments ou non, c’était quelque chose d’effrayant… Et j’avais bien peur que cela n’aille pas en s’améliorant, en sachant qu’en dehors de Peter, mon père ne me pardonnait pas pour mon choix et depuis la dispute que nous avions eu à ce sujet, il avait tout bonnement arrêté de m’adresser la parole. Je ne voyais pas de solution afin d'améliorer cette situation… Enfin si, il y en avait une, mais elle était peut-être un peu trop extrême. Je prenais une inspiration une nouvelle fois. « Mais… Je préfère qu’on ne parle pas trop de ça si ça ne te dérange pas, j’ai juste… Envie de profiter de ce moment… » J’écoutais les sages paroles du jeune homme, qui me permirent de me rassurer un tant soit peu et lâchais un simple : « Merci... » Un peu pensive. Je restais silencieuse un instant, laissant tout un tas de pensées m’effleurer l’esprit… Notre proximité, cette discussion, cette sensation que je ressentais à l’instant précis, cette plénitude totale… Je relevais doucement la tête, la décollant de son torse et plongeais mon regard dans le sien. Un court silence s’en suivit, alors que nos visages se tenaient qu’à quelques centimètres l'un de l'autre. Ce regard, j’y avais pensé tant de fois depuis son départ, tant de fois lorsque je me retenais de ne pas retrouver cette proximité, de faire en sorte de ne pas craquer… Et cette petite étincelle dans ses yeux, c’était bien la première fois que je l’observais depuis son départ de Brisbane, depuis que nous avions été contraints de faire nos adieux, qui n’en furent pas réellement. « Je… J’ai tellement de chance de t’avoir auprès de moi… Je crois que tu n’es pas conscient de l’importance que tu as dans ma vie… Depuis que je suis ici, je n’ai cessé de songer à nous deux et…. Je voulais juste que tu saches que sans toi, jamais je ne serais devenu la femme que je suis aujourd’hui… » Je me retenais, je prenais sur moi pour ne pas lui en dire plus, pour ne pas dévoiler tout ce que j’avais sur le cœur et surtout, pour ne pas me perdre trop dans mes sentiments, ne pas me laisser glisser vers une envie qui serait irréparable, qui pourrait tout faire basculer.


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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptySam 20 Fév - 19:21



But I've got no plans at all to leave

Depuis que je suis revenu à Brisbane, il arrive que je sente quelques regrets de la part de Tessa, des regrets de ne pas être venue en voyage avec moi, par exemple. Ce sont les commentaires qu’elle passe, parfois, qui me font penser ça, et même si j’aurais adoré qu’elle me suive dans mes aventures, qu’on parte à la découverte du monde ensemble, je ne vois pas le point de regretter. Ce qui est fait est fait et, à ce moment-là, elle avait d’autres plans en tête. La laisser a été douloureux, bien entendu, mais parfois pour me rassurer je me dis qu’à cette époque, c’était une bonne décision. Nous n’étions pas au même endroit dans nos vies et nous avions besoin de prendre chacun notre chemin peut-être, même si ça a fait mal sur le coup. Alors lorsque Tessa mentionne sa nouvelle perspective après avoir frôlé la mort, je me pose des questions. L’image de nous deux en train de faire du hiking à Hawaii me passe en tête le temps d’un clignement des paupières, mais cette vision est belle. Je finis par lui dire que j’espère seulement qu’elle ne changera pas trop, parce que la Tessa que je connais est géniale. Elle me rassure, me dit que ce sont ses choix de vie qu’elle remet en doute, qu’elle veut se concentrer sur d’autres choses plus importantes. Je lui retourne son sourire. « Comme quoi? Explique-moi », je souffle, intrigué, voulant en savoir plus. « Tu veux toujours ta clinique, bien sûr? » j’ajoute, conscient que c’est son rêve depuis vraiment longtemps. Je ne crois pas que ça, elle le remette en doute, mais vaut mieux demander. On plaisante ensuite sur nos animaux, un sujet qui revient souvent entre nous deux vu la passion que nous leur portons. Je hoche la tête en tentant de garder le plus possible mon sérieux lorsqu’elle agréé que Rocket devrait être un exemple pour tous. Je roule des yeux en l’entendant dire qu’on s’habitue au bout d’un moment que Chat ne soit pas intelligent. « T’es juste jalouuuuuse qu’il le soit plus que Yoda », je la taquine en retour. Bien entendu, Peter Quill a plus d’expérience de vie que Yoda hein, normal. « Mais oui Adri, je le sais que tu es parfait, intelligent, gentil, beau et fort. » Un sourire amusé étire mes lèvres et je bats des cils exagérément. « Ah, tu trouves? Va-y, tu peux en rajouter… » je plaisante. « J’avoue qu’on aurait pas été ensemble à l’uni si JE n’avais pas été aussi génial… » je la taquine en riant, tentant d’ignorer la boule d’estomac en pensant au fait que Tess et moi, on n’est plus ensemble et que cette période fait partie du passé. « Mais c’est clairement toi la meilleure de nous deux », je dis finalement, plongeant mon regard dans le sien, un sourire tout doux sur les lèvres. Ça, je n’en ai jamais douté.

Le sujet tourne sur Peter et Tessa se rapproche de moi, profite de ma proximité pour poser sa tête sur mon torse. J’ai juste envie de la réconforter, de lui dire que tout va bien aller, de la serrer très fort dans mes bras. Depuis notre rupture, c’est la première fois qu’on est dans une telle position, mais ça ne me fait pas bizarre pour autant. C’est même plutôt agréable. J’arrive à en oublier qu’elle est en couple, en fait ce n’est même plus une question d’être en couple ou célibataire ou whatever; c’est tout simplement une question d’être Adri et Tess, deux individus qui se connaissent depuis longtemps, qui sont sortis ensemble le temps d’environ quatre ans, mais qui sont tout de même restés proches. Tess, je la connais par coeur, et je sens au plus profond de moi — en plus de ce qu’elle me dit — qu’elle ne va pas bien. Déjà que son opération en elle-même doit l’épuiser, mais il y a toute cette situation avec Peter qui n’aide pas. Essayant de processer toute les informations qu’elle me donne, je demande finalement si Peter va bien. Parce qu’elle m’a parlé de ses inquiétudes face à lui et l’alcool et, autant ça me met en colère qu’il ait pu oublier son opération, je me demande si ça ne veut pas justement dire quelque chose sur son état. Selon Tessa, il avait l’air fatigué, mais elle m’avoue que la colère a pris le dessus et qu’elle n’a pas trop cherché à savoir. Déjà qu’il se tenait debout, elle juge que c’est pas mal. Je hoche la tête, prend un petit temps de silence avant de répondre, pensif. Je me décide finalement de commenter sur le fait que c’est Lawrence qui a dû ramener Peter pour voir Tessa. Il l’a un peu échappé, Pete… Pour être franc, même si je lui en veux de faire sentir Tess comme ça, même si j’ai peur que leur relation se termine comme celle de Max et moi… il doit bien y avoir une raison pour laquelle il l’a échappé comme ça, non? « Dans un sens, Lawrence a eu raison de le ramener… Mais dans un autre, je n’ai pas pu m’empêcher de le reprocher à Peter, quitte à venir quelques jours après mon opération, j’aurais préféré que ce ne soit pas mon ami qui contraigne à le faire… » « J’avoue qu’il aurait dû venir ici par lui-même… » je murmure, déposant ma joue sur le dessus de sa tête.

Ça s’est apparemment corsé quand Andrew s’est pointé dans sa chambre et, à écouter ses paroles, je finis par comprendre qui est ce gars pour elle. Mais qu’est-ce qu’elles ont à sortir avec des gars plus vieux, bon sang? que je ne peux m’empêcher de penser en faisant le lien avec Erin et Nel. Et pourtant… pourtant, malgré cette différence d’âge, Erin a l’air heureuse avec lui. Alors si Tessa l’est avec ce Andrew, c’est tout ce qui compte, non? Du moins, c’est ce dont j’essaie de me convaincre. Parce que déjà de la voir avec un autre me fait quelque chose, même si je ne l’avouerai pas tout haut et même à peine dans ma tête; mais là, j’ai l’impression qu’il a un avantage sur moi avec ses années de plus. C’est peut-être la barbe, les cheveux poivre et sel. Peut-être toute cette expérience de plus au l… Ew, Adriel, ne pense pas à ça. Ça te regarde pas. Et la simple idée que Tess serait hum, intime avec un autre homme, peu importe l’âge, ça me retourne l’estomac. Bon, je lui demande si elle est heureuse avec lui. Au final, c’est tout ce que je veux. Elle mérite quelqu’un de bien, même si le type en question fait le double de son âge ou whatever. « Je… Oui, il est adorable avec moi, mais, avec tout ce qui se passe autour, j’ai l’impression qu’on ne pourra jamais vivre notre relation pleinement… » Je suis soulagé à l’idée qu’il soit adorable avec elle, qu’il la traite bien, même si ça me fait totalement bizarre. Mais en rompant avec elle, bien sûr qu’il y avait la possibilité qu’elle se retrouve avec un autre que moi. C’est évident: Tessa est belle, agréable, généreuse, drôle, attentive, parfaite quoi… J’aurais quand même préféré qu’Ash se tienne loin d’elle; d’ailleurs, faudra que je lui demande ce qui a bien pu lui passer par la tête à sortir avec lui. Je fronce toutefois les sourcils à son dernier bout de phrase. À ça, je me sens maladroit, je ne sais pas trop quoi répondre. « Je… tu crois que d’autres le prendront mal que tu sortes avec lui, autres que Pete je veux dire? » je demande timidement. Ma réaction à moi n’a pas été des plus idéales non plus, je suppose. Je suis tenté de lui dire de se foutre de l’opinion des autres, de vivre sa relation avec Andrew si elle se bien avec lui; c’est ce que j’aurais dit à n’importe qui d’autre que Tessa. Mais quelque chose à l’intérieur de moi m’en empêche, y’a comme une petite voix qui me dit qu’elle n’aurait pas tous ces problèmes-là avec moi… Je fais taire cette petite voix, car je m’en veux de penser ça. Tess me demande si on peut changer de sujet, elle préfère ne pas trop en parler, elle a envie de profiter de ce moment. Moi aussi, bien entendu, mais la voir dans un état pareil me serre le coeur et j’aimerais trouver LA solution pour l’alléger. Je tâche donc de la rassurer sur son frère, j’essaie de nous convaincre qu’il lui pardonnera. J’ajoute que je suis persuadé qu’elle n’a pas été odieuse comme elle le croit, et puis on ne se dispute jamais seuls, non? Il reviendra vers elle, j’en suis sûr, et ils se réconcilieront. Elle me remercie, mais garde le silence par la suite; je continue donc de jouer doucement dans ses cheveux, la serrant un peu plus contre moi. Si je ne trouve pas les mots juste, je me contenterai de lui faire sentir physiquement que je suis là pour elle. Sa tête se lève vers moi, ses yeux se plongent dans les miens. Nos souffles s’entremêlent, nos visages sont tout près l’un de l‘autre. Me suffirait que je me penche un peu… Non, je ne peux pas. Mais… mais j’en ai envie. Cette proximité me fait sentir tellement bien que ça en est surréel. Comment ai-je pu vouloir qu’on se sépare alors que, près d’elle comme ça, je me sens au Paradis? « Je… J’ai tellement de chance de t’avoir auprès de moi… Je crois que tu n’es pas conscient de l’importance que tu as dans ma vie… Depuis que je suis ici, je n’ai cessé de songer à nous deux et…. Je voulais juste que tu saches que sans toi, jamais je ne serais devenu la femme que je suis aujourd’hui… » Le poul de mon coeur s’accélère, j’ai l’impression d’arrêter de respirer alors que ses paroles résonnent dans ma tête. Elle n’a cessé de songer à nous deux… mais à nous deux, de quelle manière? Il y a plein de nous deux. En couple, en amis proches, en couple qui s’est brisé avant qu’on retourne à la case amis proches, de partenaires de crimes alors que je les suivais, Link et elle, dans leurs folles aventures… Si j’approche mon visage du sien d’un tout petit centimètre de plus, ça ne ferait pas de tort, si? L’envie de sentir ses lèvres contre les miennes est présente, elle me dévore de l’intérieur, elle me fait littéralement rapprocher un peu plus, jusqu’à ce que nos lèvres soient à un tout petit centimètre de se toucher, jusqu’à ce que je puisse les goûter d’où je me trouve… ou presque. Puis, brusque retour à la réalité lorsque ça cogne à la porte. Celle-ci s’ouvre et je lève le regard vers l’entrée, mes yeux s’écarquillent en voyant Andrew, justement. Je tente de garder mon calme à l’extérieur, mais à l’intérieur, c’est une véritable tempête. La culpabilité me prend par surprise et je pousse doucement Tessa sur le côté, avant de me redresser et de me lever précipitamment du lit, toujours en chaussettes. Je m’avance vers l’homme et lui tend la main. « Bonjour, je suis Adriel, un… un ami de Tessa. » Nullement besoin de lui dire qu’on est des ex aussi, si? Quoiqu’elle lui a peut-être déjà dit, je ne sais pas. Je ne veux juste pas envenimer les choses, m’imposer entre eux non plus.

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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyDim 28 Fév - 21:57


BUT I'VE GOT NO PLANS AT ALL TO LEAVE


24 janvier

Andrew devait bien l’avouer, il avait l’impression de passer ses journées à l’hôpital, en ce moment. Alors, que personne ne s’y trompe : il adorait venir y voir Tessa. Mais depuis quelques décennies maintenant, il avait une relation particulière avec cet endroit qui fut, un jour, son lieu de travail. Cet odeur si particulière de médicaments, mélangée à celle des produits désinfectants, lui laissait toujours une goût amer dans la bouche. Le sol et la lumière, si froide, il s’en serait bien passé. Et la rencontre qu’il avait eu avec Pete la veille n’y était sûrement pas pour rien. Le vieux McKullan était rentré, énervé et perdu, chez lui, après cette altercation. Il aurait voulu s’enterrer six pieds sous terre, se noyer dans ses larmes, se perdre dans le cri qui dormait tout au fond de sa poitrine mais qui refusait de passer la barrière de la gorge. Il n’avait quasiment pas dormi de la nuit, ruminant tout ce que Pete lui avait dit. Le prénom qu’il avait lâché, l’air de rien, avait tourné en boucle dans sa tête. Dire que le vieux était perdu aurait été un euphémisme. Il ne savait pas quoi faire de sa peau. Il avait essayé de tirer quelques informations auprès de sa fille, mais elle avait juré qu’elle ne savait rien. Il voulait la croire. Il voulait croire qu’elle avait raison, qu’elle ne savait réellement rien. Parce que ça l’aurait détruit de savoir qu’elle savait et qu’elle n’avait rien dit. Et parce qu’il la voyait bientôt, pour les festivités du 26 janvier, et qu’il voulait éviter de tout gâcher.

En ce dimanche, il voulait surtout se rattraper auprès de Tessa. Il était parti un peu précipitamment, la veille, à cause de son frère. Et il s’en voulait, même s’il savait que Tess’ ne lui en voudrait probablement pas - en tout cas pas complètement. Alors il avait fait un effort : il avait enfilé un de ses plus beaux polo, bleu ciel, et avait fait l’effort de mettre un pantalon plus agréable que son éternel jogging qu’il portait quand ça n’allait pas. Il s’était peigné. Parfumé. Et il avait bien entendu mis le bracelet que Tess’ lui avait offert à Noël, et qu’il ne quittait plus, maintenant. Il avait même pris le temps de s’arrêter pour acheter un bouquet de fleurs sur le chemin. Coloré, comme Tess’. Il espérait que ça la ferait sourire. Et qu’il pourrait se faire pardonner pour son comportement de la veille. Sur le chemin, il avait préparé son discours, dans sa tête. Il voulait lui dire à quel point il était désolé d’avoir parlé ainsi à son frère. D’avoir eu des mots blessants à son égard. Que ce n’était pas ses affaires et qu’il ne devait pas s’en mêler, qu’il aurait mieux fait de se taire. Et qu’il ne s’était pas comporté comme un adulte responsable. Mais bordel, McKullan, est-ce que tu t’es déjà comporté en adulte responsable, un jour dans ta vie ?. Abandonner son premier enfant alors qu’il n’en avait pas envie, fuir ses responsabilités, partir chercher son fils à l’autre bout du monde en laissant femme et enfant derrière lui, Maxine…Il n’avait jamais été un adulte responsable. Est-ce qu’il le serait un jour ? Il en doutait fortement. Mais il y avait un début à tout. Alors aujourd’hui, il allait essayer d’oublier ce qui s’était passé la veille. Il voulait passer un moment avec Tess’. Rien que tous les deux. Voir son sourire illuminer son visage. Ses cheveux dorés s’agiter lorsqu’elle rirait à ses blagues de piètre qualité. Ses fossettes qui se dessineraient sur ses joues. Il ne put s’empêcher de sourire en l’imaginant.

Arrivé à la porte de la chambre d’hôpital, bouquet de fleurs à la main, Andrew prit tout de même la peine de toquer à la porte. Il n’avait pas prévenu de son arrivée, peut-être que Tess’ dormait et il ne voulait pas la surprendre. Il ouvrit la porte et le sourire béat, le discours qu’il avait préparé dans sa tête, s’échappèrent loin dans la stratosphère lorsqu’il vit qu’elle n’était pas toute seule. Pour le moment à deux, il repasserait visiblement. « Bonjour, je suis Adriel, un… un ami de Tessa. » Adriel. Andrew essaya tant bien que mal d’essayer de se souvenir si Tess’ l’avait déjà mentionné, mais sur l’instant, il n’était plus sûr de rien. Il avait bien cru voir le jeune homme se relever du lit quand il n’était arrivé, mais là encore, Andrew n’était pas sûr. Il tendit sa main libre vers Adriel. « Andrew, la pièce rapportée de Tess’ ». Il s’efforça de sourire. Maintenant que Pete savait, tout le monde allait savoir, alors rien ne justifiait qu’il continue à cacher leur relation. Il jeta un coup d’oeil vers Tess’. « J’aurais dû prévenir, je suis désolé, si j’avais su que tu avais déjà de la visite, je… ». Je quoi, au juste ? Andrew n’était pas certain d’apprécier qu’une autre personne se tienne ici, si proche de Tess’.  « Je peux repasser, si tu préfères… ». Il avait l’air bête, maintenant, avec son bouquet de fleurs à la main. Mais il la avait la douloureuse impression de savoir qui ce Adriel était, sans forcément arriver à remettre le doigt dessus. Est-ce que Tess’ lui avait déjà parlé de lui ? Andrew s’intéressa de nouveau à l’homme devant lui. « Tu feras attention, gamin, t’as oublié de remettre tes chaussures… ». Andrew se sentit soudain terriblement mal à l’aise. Il avait l’impression d’avoir surpris quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir, mais il ne savait pas quoi penser. Tess’ ne lui ferait jamais de mal…right ?

@« Tessa Mulligan » & @« Adriel Mayers »  
(c) AMIANTE
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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyJeu 4 Mar - 19:55


But I've got no plans at all to leave
Tessa Mulligan ft. @Adriel Mayers ft @Andrew McKullan

Je ne savais pas si mon état psychologique du moment y était pour quelque chose ni si le fait d’avoir frôlé la mort m’avait fait changer radicalement d’état d’esprit, mais sans que je ne le contrôle, sans qu’Adriel ne contrôle quoique ce soit, nous nous trouvions dans une situation qui pourrait compliquer largement nos vies respectives. J’avais un attachement profond pour Andrew, là n’était pas le souci, mais je devais me l’avouer, je ne m’étais jamais totalement remise de ma rupture avec Adriel et même si cette dernière datait d’il y a quelques années, aujourd’hui encore, j’étais bouffée par les regrets. Tout se passait bien entre nous, ma famille l’avait accepté comme jamais ils n’avaient accepté aucun autre homme qui avait partagé ma vie et surtout il n’y avait jamais eu de tempêtes entre nous, jamais de situations compliquées, jamais nous n’avions eu à traverser des périodes sans savoir si nous étions aptes à les affronter. Adriel avait toujours eu ce don pour me rendre sereine, pour me laisser à penser que tout allait bien, qu’aucun nuage n’allait jamais entacher cette relation si parfaite que nous entretenions. Si j’avais cru avoir perdu son amour, après avoir passé quelques années loin de lui, la vérité avait fini par éclater et nous n’avions cessé de nous rapprocher, encore et encore, jusqu’à manquer de peu de commettre l’irréparable. Jamais je n’aurais cru être capable de faire une telle chose à Andrew, jamais je n’aurais cru que l’envie de l’embrasser aurait pu me traverser l’esprit, et pourtant… Si ma relation avec Adriel avait toujours été simple, celle que je partageais avec Andrew semblait de plus en plus compliqué, ce qui ne m'aidait pas à me résonner. Voilà que nous étions collés l’un à l’autre, qu’il avait, une fois encore, réussi à me faire oublier tout le reste, jusqu’à ce que j’en oublie que j’aurais dû mettre des barrières, que j’aurais dû essayer de freiner, un tant soit peu, une situation qui nous échappait, à l’un comme à l’autre. Déjà, à cet instant, les « bip » de l’appareil mesurant mon rythme cardiaque s’emballaient à mesure qu’une certaine tension se faisait ressentir entre le jeune homme et moi. Nous en avions oublié notre discussion précédente, oublié ce qui avait pu se passer avec Peter, il n’y avait que nous, nous et personne d'autre. Un seul petit centimètre séparait ma bouche de la sienne, un petit centimètre que nous n’allions très certainement pas tarder à franchir. Je fermais les yeux, mon cœur s’emballa davantage et tout à coup, plus rien.

Sur le coup, je ne comprenais pas ce qui se passait, Adriel avait eu un temps d’avance sur moi. J’étais totalement ailleurs, tellement ailleurs que la seule chose qui me fit réagir fut le mouvement de recul d’Adriel. Je fronçais les sourcils sans trop comprendre, puis… « Bonjour, je suis Adriel, un… un ami de Tessa. » Je relevais la tête et c’est à cet instant que mon regard croisa celui d’Andrew. J’étais totalement confuse, mon rythme cardiaque s’accéléra d’avantage, mais pas pour les mêmes raisons cette fois-ci… Brutalement, une culpabilité énorme vint s’emparer de moi. Qu’est-ce que j’avais été sur le point de faire ? Comment aurais-je réagi si j’avais trouvé Andrew aussi proche d’une autre femme que moi ? Très mal, la question ne se posait même pas… Alors, comment avais-je pu lui faire une chose pareille ? Ce n’était pas moi, non et Andrew ne méritait sûrement pas d’assister à une chose pareille. Pendant une demi-seconde, je me demandais ce qu’il avait bien pu voir, quelle conclusion il avait pu tirer de tout cela. Je restais muette, le regard rivé sur le père de famille, sans trop savoir ce que je devais lui dire, si toutefois il y avait bien quelque chose à dire. « Andrew, la pièce rapportée de Tess’ » J’en déduisais qu’il n’avait pas tout vu, ou du moins rien de compromettant, à en juger sa réaction… Ce qui ne m’avait pas rendu plus à l’aise et n’avait sûrement pas atténué mon sentiment de culpabilité. Non, il ne méritait pas que je lui fasse une chose pareille, pas lui… « J’aurais dû prévenir, je suis désolé, si j’avais su que tu avais déjà de la visite, je… » Un certain malaise se faisait ressentir, un malaise qui ne devait probablement pas aider Andrew à y voir plus clair dans ce qui était en train de se passer. Si Adriel avait réagi vite, Andrew était loin d’être idiot et il devait bien ressentir quelque chose d’inhabituel, il n’y avait qu’à constater le mouvement de panique que son arrivée avait provoqué dans la chambre. « Je peux repasser, si tu préfères… » Cette fois-ci, je réussissais enfin à réagir, à faire autre chose qu’à le fixer bêtement. J’essayais de reprendre la situation en main, en vain. J’avais déjà évoqué ma relation avec Adriel à Andrew en précisant bien qu’il avait été mon premier amour, sans pour autant rentrer dans les détails au point de lui dire nous étions encore aussi proches  à ce jour. S’il ne semblait pas encore avoir fait le rapprochement, j’espérais qu’il ne le ferait pas par la suite, sinon, il n’aurait très certainement aucun mal à comprendre ce qui était en train de se passer au moment où il avait fait son arrivée. « Non, Andrew… Reste… » Je n’osais même plus croiser le regard d’Adriel. J’avais déjà eu beaucoup de mal à lui parler de ma relation avec Andrew, je ne m’attendais certainement pas à ce que les présentations se fassent dans ces conditions. « Tu ne nous déranges pas… Reste s’il-te-plaît… » En réalité, j’avais longtemps espéré qu’Adriel et Andrew n’aient pas à se croiser, c’était tellement… Bizarre pour moi, de les voir ainsi dans la même pièce, j’étais extrêmement mal à l’aise. « Tu feras attention, gamin, t’as oublié de remettre tes chaussures… » Je me tournais enfin vers Adri et pinçais les lèvres en constatant qu’Andrew avait raison et qu’il serait difficile d’expliquer la situation. Pourquoi aurait-il enlevé ses chaussures s’il était simplement resté à mon chevet ? Il n’y avait clairement aucune raison valable. Je ne préférais même pas essayer de lui trouver des excuses, de peur de m’enfoncer un peu plus dans mon mensonge. Mon regard se posa de nouveau sur Andrew. J’essayais de prendre un ton naturel qui ne l’était pas réellement. « Je suis contente que tu sois venu et que tu puisses enfin faire la connaissance d’Adriel… » Je lançais un regard furtif à Adriel, comme un appel à l’aide, alors qu’il semblait se décider à remettre ses chaussures, puis, bêtement, je laissais échapper l’excuse la plus nulle que mon cerveau venait de me dicter. « Adri transpire beaucoup des pieds, il a préféré se mettre à l’aise. » Si extérieurement je semblais naturelle, intérieurement, j’étais en train de m’insulter moi-même d’être une aussi mauvaise menteuse.


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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyDim 7 Mar - 17:43



But I've got no plans at all to leave

Tessa et moi nous retrouvons tout près l’un de l’autre, collés, nos lèvres sur le point de se toucher, se frôlant presque déjà. J’en ai envie, j’ai tellement envie de l’embrasser que j’en oublie le monde extérieur, que Tess n’est pas célibataire et que je la mettrais dans une position vraiment délicate si je posais réellement mes lèvres sur les siennes. Erin a peut-être raison… peut-être que j’ai encore des sentiments pour elle. Peut-être aussi n’est-ce que les “restes” de ce qu’a été notre relation autrefois, une sensation de familiarité et de premier amour qui ne disparaîtra jamais réellement. Je sais seulement que je me sens bien avec elle, que de savoir qu’elle me connaît par coeur, tout comme je la connais par coeur, m’est extrêmement réconfortant. Heureusement, je suppose, la porte s’ouvre au même instant et, par réflexe, je repousse doucement Tessa sur le côté pour me dégager et descendre du lit en espérant que ce soit ni vu ni connu. Mon ex copine ne semble pas comprendre tout de suite ce qui se passe, du coin de l’oeil je vois très bien la confusion sur son magnifique visage, ses sourcils qui se froncent. Je me présente à ce Andrew comme étant un ami de Tess, je ne sais pas s’il est au courant pour nous deux, mais je ne vois pas l’intérêt de le mentionner et puis, de toute manière, ça ferait bizarre sorti comme ça. Bonjour, je suis Adriel, l’ex copain de Tessa. Nan. Le “bip” de la machine s’accélère, je me mords la lèvre en jetant un regard furtif à Tessa, me sentant un peu coupable de l’avoir mise dans une telle situation à un tel point que son coeur s’emballe. Et en plus, elle vient de se faire opérer au coeur justement. « Andrew, la pièce rapportée de Tess’ », dit l’homme et je garde le silence, ne sachant que répondre, le malaise est palpant dans l’air. Je me contente donc de lui serrer la main comme si rien n’était, comme si je ne venais pas juste de me lever du lit de sa copine. Il ne s’est rien passé, ça va, je tente de me convaincre. Mais si Andrew n’était pas entré dans la pièce, il aurait très bien pu se passer quelque chose et je sens les remords m’envahir. Il ne mérite pas ça, je ne veux pas être celui qui détruit leur couple non plus. Il sourit, et je tente de me convaincre que c’est bon signe. Super. Il s’excuse à Tessa de ne pas avoir prévenu et dit qu’il peut même repasser. Je reste planté à côté de son lit, figé, ne sachant comment réagir ou quoi dire. Je regarde tout sauf les deux dans la pièce avec moi, ça me fait trop bizarre de voir Tessa avec un autre. Et ce n’est pas tant l’âge de l’homme — bon, un peu —, mais je ne l’ai jamais vue avec un autre que moi, du moins pas après qu’on soit sortis ensemble. En partant voyager, c’est comme si je fuyais cette possibilité qu’elle soit avec un autre et, maintenant, cette possibilité se trouve directement devant moi justement. « Non, Andrew… Reste… » Je ravale ma salive, me sentant de trop. J’ai l’impression d’interférer dans leurs affaires et je ne me sens pas du tout à ma place maintenant. « Tu ne nous déranges pas… Reste s’il-te-plaît… » Je tente de me répéter que cet homme la rend heureuse — c’est ce qu’elle m’a dit —, mais ça fonctionne difficilement. Cet homme pourrait être notre père. Un jeune père, quand même, mais père pareil. La situation est tout aussi malaisante que lorsqu’Erin et moi avons croisé son Nel. Dire qu’après, elle nous a traînés pour aller prendre un café… Non, la situation d’aujourd’hui est encore plus malaisante parce que Tessa a failli tromper son copain avec… moi. Je sors de mes pensées lorsque je comprends qu’Andrew s’adresse à moi. « Tu feras attention, gamin, t’as oublié de remettre tes chaussures… » Ouin pis, grand-père? Je me mords la langue pour m’empêcher de dire des trucs que je regretterai par la suite. Déjà que je n’ai pas eu assez de filtre avec Nel quand on l’a croisé avec Erin. Mon but n’est pas de mettre Andrew (encore plus) mal à l’aise, non plus, même si son observation m’a clairement agacé. Je relève la tête vers lui, puis baisse le regard sur mes pieds, dénués de chaussure. Il fait exprès d’accentuer la différence d’âge ou quoi, en m’appelant gamin? C’est pas parce que t’es un p’tit vieux que t’es plus mature, pfff. Bon, p’tit vieux, on repassera, il ne doit pas avoir plus de cinquante ans ou je sais pas. Peu importe, il a vu que je descendais du lit de Tessa, c’est clair. Je tente de déchiffrer son expression, mais il n’a pas l’air hostile ou fâché… juste mal à l’aise. On est trois, je crois. Ma répartie est tout à fait partie et je me laisse tomber dans la chaise à côté du lit de la patiente pour remettre mes chaussures sans un mot. « Je suis contente que tu sois venu et que tu puisses enfin faire la connaissance d’Adriel… » Je lâche un petit soupir, me disant que moi pas, me mordant la langue de nouveau pour éviter de le dire tout haut. Ce n’est clairement pas dans ces conditions que j’aurais aimé rencontrer le copain de Tess. En fait, j’aurais peut-être préféré ne pas le rencontrer du tout. Et peut-être, je dis bien peut-être, qu’une partie de moi aurait voulu que notre presque baiser ne soit pas interrompu. Tess semble chercher mon regard, me suppliant de l’aider, mais je garde l’attention sur mes chaussures — BORDEL FOUTUS LACETS — avec un « ouiouimoiaussi » marmonné. Attacher mes chaussures semble être une tâche encore plus ardue quand je suis nerveux. Puis… « Adri transpire beaucoup des pieds, il a préféré se mettre à l’aise. » Je relève brusquement le regard sur Tessa et je lui lance des éclairs avec les yeux. « Non mais? » je lui dis silencieusement. J’ai envie de me taper le front d’exaspération. Je vais avoir une sacrée réputation auprès de son copain maintenant. Le type qui a failli embrasser sa copine et qui pue des pieds, en plus. Le combo idéal. Pfff, même pas vrai. Mais c’est le moment de me montrer solidaire avec Tessa, elle a besoin de moi. Alors je me tourne vers Andrew et hausse les épaules le plus nonchalamment, du moins du mieux que je le peux. Tessa et moi avons ce gros point en commun, on ne sait pas mentir. « Quelque chose dans le genre », je dis. Bon, je suis arrivé à bout d’attacher mes chaussures. Je me lève de nouveau, passe d’un pied à l’autre en ne sachant que dire une fois de plus. Rien contre le gars en lui-même, mais je n’ai pas vraiment envie de faire la conversation. « Je vais y aller », je déclare dans un petit sourire forcé. J’aurais aimé être seul avec Tessa, mais je sais consciemment que cette place est réservée à Andrew. Je ne veux pas les déranger plus longtemps, et puis ce malaise commence à me peser. Je ne veux vraiment pas être le gars qui s’interpose entre eux. Normalement, je donnerais un bisou sur la joue de Tess ou la serrerais directement dans mes bras, très fort, mais je ne sais pas pourquoi je ne me sens pas super confortable de le faire devant Andrew. « Je repasserai demain. » Je lui tapote le dessus de la tête maladroitement, avant de me tourner vers son copain. « C’est un plaisir de t’avoir rencontré, Andrew… » je dis dans un ton que je veux le plus naturel possible. Un dernier coup d’oeil et sourire à Tessa et je m’éclipse de sa chambre sans plus tarder, reprenant mon souffle seulement une fois arrivé dehors.

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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyMer 10 Mar - 22:23


BUT I'VE GOT NO PLANS AT ALL TO LEAVE


24 janvier

Andrew détestait ce genre de situation. Le genre de situations qui vous mettaient extrêmement mal à l’aise, sans pour autant trop savoir pourquoi. Face à ce garçon, face à Tessa, il avait comme l’étrange sensation d’avoir interrompu quelque chose. D’être arrivé quelques secondes après quelque chose d’important. D’avoir loupé le coche. C’était à la fois terriblement frustrant et terriblement perturbant. Il avait une confiance presque aveugle en Tessa et savait pertinemment qu’elle ne lui ferait pas mal, du moins, c’est ce dont il essayait de se convaincre en assistant à cette scène plus que burlesque. Il se serait cru dans un mauvais film, le genre de films diffusé le soir tard à la télévision ou en milieu de journée, lorsque personne ne regarde. Souvent au moment des festivités de fin d’année, par ailleurs. Andrew essaya de se sortir de ce pétrin en prétextant qu’il pouvait repasser plus tard, qu’il ne savait pas qu’elle avait de la visite. « Non, Andrew… Reste. Tu ne nous déranges pas… Reste s’il-te-plaît… ». Le ton utilisé par Tessa interpelle Andrew. Il est complètement perdu, il ne sait plus quoi dire, quoi penser, quoi faire. On aurait dit un petit garçon, à cet instant précis. Il aurait voulu s’énerver, mais il avait comme l’impression que ce serait ridicule pour s’énerver pour absolument rien du tout. « Tu es sûre ? », lâcha t-il simplement à l’attention de Tess’. Il voulait avoir l’esprit tranquille. Il voulait qu’elle dise à ce Adriel qu’il n’était pas le bienvenu, qu’il devait partir, maintenant, qu’elle n’était plus toute seule et qu’elle s’en sortirait très bien sans lui. Ce garçon lui laissait un arrière-goût étrange, une vague sensation qui lui prenait les tripes. Andrew avait peur, peur de comprendre. Tess’ lui avait déjà un peu parlé de lui, comme n’importe qui l’aurait fait pour un ex petit ami qui avait eu une importance particulière. Il n’avait rien contre lui spécifiquement, mais à cet instant présent, dans cette chambre, il avait envie qu’il parte. Il essaya de dédramatiser la situation, en lançant une petite blague à propos des chaussures du gamin - pourquoi est-ce qu’il avait quitté ses chaussures, d’abord ?! Ce n’était pas un hôtel, ici. Andrew faisait aller son regard entre Adriel et Tessa, essayant de comprendre, essayant de cerner ce qui avait bien pu se passer. Même s’il n’était pas certain d’avoir très envie de comprendre, au final. Il serrait son bouquet de fleurs contre lui, comme pour se donner une certaine consistance. Tessa enchaîna en disant qu’elle était contente qu’il soit venu pour enfin faire la connaissance d’Adriel. Il entendit vaguement le gamin dire qu’il était content, mais il n’aurait pu en être certain, il avait l’air bien trop occupé à refaire ses lacets. « Plaisir partagé ». Il avait dit ça d’une voix terne, sans grande conviction. L’ambiance était tendue et ça se sentait. La petite voix dans la tête d’Andrew le suppliait de partir. De laisser le bouquet, de déposer un baiser rapide sur le front de Tessa et de s’enfuir de là. Mais il avait les pieds comme cloués au sol. « Adri transpire beaucoup des pieds, il a préféré se mettre à l’aise ». Andrew tiqua, arquant les sourcils, ne sachant pas si elle blaguait ou si elle était très sérieuse. Le jeune homme semblait plus embarrassé qu’autre chose, et préféra prendre congés du couple. Bon débarras. « Je repasserai demain. » Comment ça, il repasserait demain ? Il passait combien de temps ici, au juste ? Andrew n’avait rien contre le fait que Tess’ ait de la visite, au contraire, cela lui permettait de passer le temps. Mais Adriel n’était pas n’importe qui. « C’est un plaisir de t’avoir rencontré, Andrew… ». Andrew hoche doucement la tête, bougeant enfin pour lui faire un petit signe de la main. « N’oublie pas de passer à la pharmacie en rentrant, tu pourrais trouver ce qu’il faut pour des problèmes de…pieds ». Andrew eut un léger sourire, avant de laisser le gamin partir de la pièce. Il attendit quelques instants, perturbé par la situation, avant de rejoindre Tessa pour lui déposer un baiser, furtivement. « Comment tu vas ? ». Simple banalité, même s’il n’était plus trop d’humeur. Il prit le temps d’installer les fleurs sur le table de chevet avant de s’asseoir à ses côtés, sur le lit. « Il vient souvent ici ? ». Il n’avait pas envie d’y aller par quatre chemins. Comme un adolescent avec son premier amour, Andrew s’était senti blessé par la présence de cet homme dans la chambre. Il avait passé l’âge de la jalousie maladive des débuts de relation et des excès de colère pour des broutilles pareilles, mais il devait bien avouer qu’il s’attendait à quelques explications de la part de Tess. « Il est resté là longtemps ? Vous faisiez quoi avant que j’arrive ? ». Il glissa une main sur son visage, se rendant compte que son discours ressemblait plus à un interrogatoire qu’autre chose. Il sourit, redéposant sa main sur celle de Tess’. « Je suis désolé, je pose trop de questions…Ca ne me regarde pas, après tout… ». Il marqua une légère pause, guettant la moindre réaction sur le visage de Tess’, essayant de cerner ce qui avait bien pu pousser ce Adriel a quitté la chambre si précipitamment et à être aussi mal à l’aise. « Vous parliez de ses problèmes de transpiration ? ». Il ne put s’empêcher de rire. Il espérait que cette partie là était vraie, sinon, il n’avait aucun mal à comprendre pourquoi il avait quitté la pièce. Humilié dans une chambre d’hôpital, il y avait mieux comme fin d’après-midi.

@« Tessa Mulligan » & @« Adriel Mayers »  
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Message(#) Sujet: Re: (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave (Tessa+Adriel #3) But I've got no plans at all to leave EmptyDim 21 Mar - 21:20


But I've got no plans at all to leave
Tessa Mulligan ft. @Adriel Mayers ft @Andrew McKullan

Si je n’avais pas été enfermée dans cette chambre d’hôpital, j’aurais sans doute trouvé le moyen de m’éclipser, au moins un instant, afin de reprendre mes esprits. Ce n’était peut-être pas la meilleure des idées que de laisser Adriel et Andrew dans cette chambre et encore moins sans ma présence, mais il fallait l’avouer, je n’assumais absolument pas cette situation. D’un côté, il y avait se baiser interrompu avec Adriel et d’un autre… Le simple fait d’avoir mon copain et mon ex dans la même pièce c’était aussi… bizarre que malaisant. Pourtant, il fallait bien que j’essaie de paraître le plus à l’aise possible, que je tente de prendre la situation en main malgré le fait que j’étais sans doute la pire menteuse que la terre avait pu porter. L’histoire de la transpiration des pieds d’Adri m’avait presque paru évidente à cet instant, même si je me doutais que le jeune homme risquait de m’en vouloir un petit moment. Quel autre moyen y avait-il pour expliquer le fait qu’il avait enlevé ses chaussures ? Est-ce qu’il était normal pour un simple ami, de venir se coucher dans mon lit d’hôpital et de se coller à moi comme si c'était naturel ? Andrew se souvenait-il du fait qu’Adriel n’était pas seulement un ami mais aussi un ex petit-ami ? Dans tous les cas, je doutais fortement qu’Andrew réagisse bien à la véritable explication de chaussures d’Adriel et je préférais ne pas prendre de risque, même si mon excuse n’était absolument pas crédible. Je suppliais presque Andrew de rester, ne voulant absolument pas qu’il sorte en se posant tout un tas de questions qu’il, pourtant, était bien évidement en droit de se poser. Le jeune homme commença à rattacher ses lacets, sans doute au moins aussi gêné que moi, en murmurant quelques mots à peine compréhensibles. Si la gêne était palpable depuis le début, l’animosité entre Andrew et Adriel semblait pour le moins évidente. « Quelque chose dans le genre » Je lui lançais un regard désolé, espérant sincèrement que l’on finirait par rire de cette anecdote et de ma fâcheuse manie de trouver des excuses toutes plus nulles les unes que les autres, dans ce genre de situations. « Je vais y aller » Nouveau regard désolé, je m’en voulais profondément que sa visite finisse de la sorte et qu’elle ait été aussi brève alors qu’il s’était donné autant de mal pour faciliter mon séjour. « Je repasserai demain. » Il me tapota maladroitement au-dessus de la tête et ne chercha ni à me faire un bisou ni à m’étreindre, ce qui ne m’étonne guère vu la situation. Seulement, même si c’était plus sage ainsi, son départ précipité me brisa le cœur. « A demain, Adri… » Lançais-je, avec regret et une certaine gêne, à l’adresse du jeune homme qui, après avoir salué Andrew, sortit rapidement de la chambre. Mon attention se porta alors de nouveau sur Andrew qui, je m’en doutais, aurait très certainement quelques questions à me poser. Je n’étais pas sûre d’être réellement prête à y répondre, surtout en sachant que j’ignorais toujours ce qu’il avait vu en arrivant dans la chambre. « Comment tu vas ? » Je haussais les épaules, si mon état de santé était stable, j’avais à présent hâte de rentrer chez moi et de retrouver mon petit cocon. Je n’avais jamais aimé les hôpitaux et maintenant, je les détestais, même si j’avais de la chance d’être entourée de médecins compétents, j’en étais consciente. « Ça va, je me sens un peu mieux, j’ai encore un peu de mal à dormir correctement mais ça pourrait être pire. » Rapidement et sans grande surprise, il en vint au sujet d’Adriel, sans pour autant prononcer son prénom. « Il vient souvent ici ? » J’essayais de paraître totalement naturelle, dans l’espoir que ses doutes ne soient pas accentués par l’une de mes nombreuses maladresses. Adriel était venu tous les jours depuis mon hospitalisation, je ne pouvais pas le cacher à Andrew, il n’aurait eu qu’à demander à l’un de mes proches qui lui aurait directement affirmé sa présence régulière sur les lieux. « Oui… Il vient régulièrement, on est plutôt proches, on se connaît depuis quelques années déjà, c’est lui qui garde Jay et Yoda pendant mon hospitalisation. » Je savais qu’ainsi, mon chien et mon chat étaient entre de bonnes mains et je n’avais pas de souci supplémentaire à me faire, ce qui était plutôt une bonne chose. Entre mon opération et mes problèmes avec Peter, j’avais bien assez de choses à penser en ce moment. « Il est resté là longtemps ? Vous faisiez quoi avant que j’arrive ? » Je laissais échapper un petit rire, essayant d’alléger un peu la situation. « Je ne savais pas que tu avais été embauché dans la police. » Commençais-je ironiquement, avant de reprendre, avec un peu plus de sérieux : « Non, ça ne faisait pas très longtemps, il m’a apporté à manger, parce que je lui ai confié que la nourriture de l’hôpital, ce n’était pas vraiment ce que je préférais… » Sentant un léger malaise m’envahir, je décidais tout de même de répondre à toutes ses questions, je lui devais bien cela après tout, même si sur ce point, je n’avais d’autres choix de lui mentir… ou plutôt de lui cacher l’entière vérité. « Nous étions en train de discuter, de tout de rien, histoire que le temps passe un peu plus vite, enfin tu vois… » Même si les questions d’Andrew me gênaient un peu, je les comprenais, je pensais sincèrement que je n’aurais pas fait mieux dans le cas inverse. D’ailleurs, ce dernier se rendit rapidement compte qu’il était peut-être un poil trop curieux. « Je suis désolé, je pose trop de questions…Ca ne me regarde pas, après tout… ». Je secouais la tête à sa remarque. « Si ça te regarde, je comprends tout à fait que tu te poses des questions, ne t’inquiètes pas. » J’aurais aimé le rassurer réellement, mais j’étais une si mauvaise menteuse que j’ignorais si je n’allais pas m’enfoncer davantage. Et puis, l’idée même de mentir davantage à Andrew ne m’enthousiasmait absolument pas, ce n’était pas du tout mon genre et il ne méritait pas que je manque de sincérité envers lui. « Vous parliez de ses problèmes de transpiration ? » Je laissais échapper un rire, sans pour autant répondre à sa question. Mon regard se détourna sur le bouquet de fleur, ce qui me permit de changer radicalement de sujet de conversation. « Le bouquet est magnifique, merci. » Lançais-je, avant de me redresser un peu, difficilement, pour l’embrasser un nouvelle fois, avec cette impression de culpabilité qui ne me quittait malheureusement pas.  


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