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 (kieyer) and the world spins madly on

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AuteurMessage
Kieran Halstead
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
les cicatrices de la mémoire
(kieyer) and the world spins madly on MTtf4TM Présent
ÂGE : trente-quatre (14.07). aïe.
SURNOM : agnes par sa soeur, « kiki » par les autres (couché, grrrrhhhh).
STATUT : surprise, ça a foiré avec albane. la solitude apparaît de plus en plus comme la seule issue, mais ça ne rend pas l’idée plus acceptable.
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec august et waterproof, le corgi.
gif @doomdxys
POSTS : 3807 POINTS : 4800

TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown.
RPs EN COURS : (kieyer) and the world spins madly on Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(kieyer) and the world spins madly on 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(kieyer) and the world spins madly on 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(kieyer) and the world spins madly on 25c8ec668e9df1d3f8bea886cef53927323f4b7e
vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

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hally #12 ⊹ mess me up, yeah, but no one does it better, there's nothin' better, that's just the way you make me feel.

(18/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)alice (fb)gretalaoisevittoriosiham #3ceciliashilohwildadèleaugustanastasiaalfly #17 (ua)
RPs EN ATTENTE : mickey #3 › flora #3 › olive #2
RPs TERMINÉS : (kieyer) and the world spins madly on MokPW9e
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kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.

(2001) ichabod (2015) laila #1autumn #1raphael #2owen #2 (2016) archie #1autumn #4 (2017)archie #2 (2019) reese #1archie #3 hannahkeith (2020) sawyer #1andrew #1dylane #1eve #1raphael #1jessalyn (+ sawyer)eve #3ivy #4ivy #5lucia #1birdieprojet xelias #6eve #4ilariamolly #1hannah #2anastasiadylane #2ava #2halsey #2eve #5raphael #3raphael #4clyde #1lenamolly #2sawyer #2 (2021) ivy #6ivy #7peterjordan raphael #5anastasia #2 & raphael #6eve #6raphael #7sawyer #3ichabod #2ally #1eleonor eliotautumn #2may #1 › › lena #2louisa #1mickey #1ezracaitrionaautumn #3raphael #8spencer #1ottoautumn #5eliot #2owen #1aleisha #1 (2022) raphael #9may #2primrose #1birdie #2 & jordan #2autumn #6ivy #8autumn #7spencer #2aleisha #2autumn #8penelopeia #1caitriona #2raphael #10raphael #11autumn #9flora #1albane #1spencer #3archie #4autumn #10 (2023) halstay #11 + masonsiham #1eliot #3albane #2archie #5zoya #1zoya #2siham #2dina flora #2spencer #4birdie #3mickey #2mavisolive #1albane #3

autumn ua #1 (slasher)autumn ua #2 (married)jina #1 (zombie)jina #2 (zombie)lena #2 (hunger games)

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RACE OF AUSTRALIA
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(kieyer) and the world spins madly on 015f
AVATAR : dan cutie pie smith.
CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale & maisie moriarty.
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/03/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t29377-
https://www.30yearsstillyoung.com/t29503-
https://www.30yearsstillyoung.com/t30784-kieran-halstead

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Message(#) Sujet: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyJeu 5 Nov 2020 - 20:42




@SAWYER HARDING & KIERAN HALSTEAD ⊹⊹⊹ i let the day go by, i always say goodbye, i watch the stars from my window sill, the whole world is moving and i'm standing still.

Salut, Kieran. Je crois qu’on va bien s’entendre, toi et moi.

Inutile de me présenter ; nous n’avons de toute évidence pas le temps pour cela et le principal concerné a appris à se faire à ma présence au cours des dernières semaines. Il peut se surprendre de mon existence ; pourtant il est bien celui qui l’a demandée et s’il n’en avait pas eu le besoin, jamais je ne me serais permis d’émerger dans sa conscience de la sorte. Je suis sa conscience, pourrait-on même dire, mais je crois qu’il n’apprécie pas vraiment la comparaison. En réalité, je crois qu’à cet instant il n’y a pas grand-chose qui importe à notre protagoniste, alors que mon apparition vise à reprendre les rênes de ses décisions – incapable qu’il est d’en prendre la moindre, alors qu’il a, plus que jamais, la nécessité d’être poussé dans son choix. Contrairement à ce qu’il pense, le choix ne m’appartient pas, ce n’est pas moi qui décide pour lui, ce n’est pas moi qui a rempli à la hâte ces deux lourds sacs devant lui, remplis des quelques affaires personnelles qu’il s’apprête à emporter avec lui. Ce n’est pas non plus moi qui a pris la décision de rédiger cette lettre, autant que je n’ai pas décidé que ce soir serait celui qu’il considérera plus tard comme celui où il atteint le point de non-retour, celui où il a réalisé qu’il ne pouvait plus supporter tout ça. Je n’ai rien décidé pour lui ; il reste le maître de son destin, mais il serait mentir que de dire qu’il ne se cache pas derrière mon raisonnement pour argumenter sa prise de conscience. Elle est si soudaine, elle est si douloureuse, que Kieran n’arrive pas à l’accepter – et qu’il a besoin de se cacher derrière un mécanisme peut être extrême pour vous, mais ô combien nécessaire pour lui.

Alors, je t’en prie, Kieran. Prends tes aises et cache-toi derrière moi, nous allons faire un bout de chemin ensemble.

Quiconque assisterait à la scène serait frappé par la panique qui se lit autant à travers ses yeux que dans l’ensemble de son corps. Ses gestes sont aussi rapides qu’ils sont lents lorsqu’il prend le temps de réaliser ce qu’il s’apprête à faire. Son cœur s’accélère et son souffle devient bruyant, contrastant avec le silence assourdissant qui règne dans cette maison qu’il s’apprête à quitter. Le peu d’affaires contenues dans les sacs démontre de la précipitation avec laquelle la décision a été prise – et le fait de ne pas tout emporter démontre de l’espoir de se raviser. Car il a envie de le faire, Kieran, je le perçois alors que son regard s’attarde sur quelques photos qu’il se tâte à emporter, avant de finalement les dissimuler sous la pile des quelques t-shirts auxquels il tient suffisamment pour les emmener avec lui. S’il garde une photo, ce sera comme s’il n’était jamais parti, pas vrai ? Chaque bruit qui vient rompre le silence ambiant provoque un nouveau pic d’anxiété alors qu’il s’immobilise à chaque fois, qu’il bloque sa respiration pour ne pas qu’elle fausse les bruits qu’il ne saurait identifier, réapprend à faire usage de celle-ci lorsqu’il constate que non, elle n’est pas rentrée.

Sa sortie officielle est dans une semaine, dix jours tout au plus, mais connaissant la jeune femme, il ne serait pas surpris qu’elle parvienne à un arrangement et qu’elle rejoigne les murs de leur maison aux souvenirs troubles dès ce soir. Cette pensée ne fait qu’accentuer son rythme cardiaque et sa précipitation, alors que je passe en revue la liste des objets qu’il a emporté.

C’est tout bon, je crois, Kieran, tu as mon autorisation pour partir sans te retourner.

Et puisqu’il en bénéficie, il ne considère plus avoir besoin d’y réfléchir par lui-même, comme s’il avait besoin qu’une force supérieure – moi en l’occurrence – légitime sa décision.

Kieran, tu n’as même pas besoin de moi pour cela ; les faits sont suffisamment légitimes.

Il relit une dernière fois le long récit et les nombreuses excuses qu’il a couchés sur papier une heure plus tôt pour expliquer son départ, griffonnant de nouveaux arguments, en effaçant certains, accentuant toujours plus ses excuses. Il est désolé, il est tellement désolé.

Mais tu n’as pas à l’être. Ce n’est pas à toi de présenter tes excuses, le comprendras-tu un jour ?

Le jeune homme finit par adresser un dernier regard à cette chambre, puis à cette maison, qui a été le témoin de nombreux beaux souvenirs, bien qu’ils se soient inévitablement ternis au cours des derniers mois. Années serait plus correct, Kieran, mais chaque chose en son temps, pas vrai ?

Un sac vient s’appuyer sur son épaule tandis qu’il garde le deuxième en main, son visage se tord en une grimace traduisant de la douleur encore bien présente au niveau de ses côtes, alors qu’il se mord la lèvre pour sortir au plus vite de cette maison appartenant dorénavant au passé. Un dernier regard, un ultime regret et il s’empresse de rejoindre l’arrêt de bus. C’est le dernier de la journée – qui mène au dernier train pour Brisbane ; parce qu’il n’était pas envisageable de le prendre plus tôt, des fois que son plan serait contrecarré par sa fiancée autant que par sa famille et qu’il ne pourrait revenir en arrière. Il sait qu’il n’a qu’une seule chance, que si celle-ci échoue, il sera définitivement coincé ici, loin de ses siens. Il a fait de nombreuses erreurs depuis son départ, Kieran et il n’est pas certain que toutes puissent être pardonnées. Mais il peut encore essayer ; ce qui ne sera pas le cas en unissant son destin à celui d’Autumn. Les siens ne se seraient pas seulement éloignés, ils auraient surtout disparus de sa vie sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit et cette perspective l’a frappé au point où cela en est devenu l’argument principal à sa fuite. Autant que cette boule au ventre qui ne le quittait plus à chaque fois qu’il revenait dans cette maison, autant que ses excuses pour perdre du temps pour toujours repousser son retour entre ses murs ou simplement ses visites à sa fiancée, encore hospitalisée. C’est lâche de la quitter dans de telles circonstances, mais encore une fois la fin justifie les moyens ; l’occasion ne se présentera plus et ce courage qu’il a retrouvé le temps de quelques heures non plus.

Le voyage dure des heures de par la cadence du train que les nombreux arrêts ; et si je sens qu’il se torture quant à sa décision qu’il regrette déjà, je sens aussi ce poids sur ses épaules qui semblent disparaître à mesure qu’il s’éloigne. À chaque regret qu’il a en pensée, je réponds qu’il a bien fait, parce qu’il n’aurait pas pu supporter tout ça plus longtemps. Peu importe si le départ est précipité, peu importe s’il ne sait pas encore où il compte aller exactement pour cette nuit et les suivantes ; l’essentiel est d’être loin, très loin de celle qui appartient désormais au passé. Qui doit appartenir au passé.

Il n’a pas mis les pieds à Brisbane depuis de nombreux mois – difficile alors de savoir sur qui il peut encore compter. Les quelques messages de ses proches qu’il a encore sur son téléphone datent d’il y a des semaines en arrière, pourtant les transports autant que ses pas l’amènent vers l’évidence, vers celle qui lui en voudra sûrement autant qu’elle acceptera de l’accueillir sans poser (trop) de questions.

Bien sûr, ce serait mal connaître Kieran que de supposer qu’il se sent léger à cette idée, je perçois l’angoisse qui grignote toujours un peu plus de terrain à mesure qu’il se rapproche de l’adresse qu’il a encore en tête. De nombreuses fois, il songe à opter pour l’hôtel, avant que je ne l’aide à se raviser en lui faisant comprendre qu’il sera d’autant plus aisé de le retrouver qu’il ne paiera pas en cash. Il a vu suffisamment de films pour savoir que quelqu’un qui souhaite remettre la main sur vous y parvient, peu importe le moyen. Se cacher chez Sawyer est une bonne idée – Autumn ne l’a jamais rencontrée, ou que très rarement et pour la détester sans raison aucune, nulle doute qu’elle n’imaginera pas qu’il se soit terré chez elle alors qu’il s’est peu à peu rangé de l’avis de sa fiancée pour convenir à celle-ci, délaissant celle qu’il considère comme sa sœur.

Une dernière inspiration, une dernière bribe d’angoisse et la certitude que le rejet serait une solution tout à fait acceptable compte tenu de la situation, plus rien ne le retient à frapper à la porte. Un coup, deux coups, pas de réponses, il ne s’en étonne pas vu l’heure plus que tardive. Un troisième, un besoin de s’assurer qu’elle puisse le sauver – parce qu’il n’y a qu’elle qui puisse le faire, parce qu’il doit pénétrer dans cette maison au plus vite, terriblement anxieux à regarder constamment par-dessus son épaule comme si Autumn pouvait faire les centaines de kilomètres qui les séparent d’un seul claquement de doigts et apparaître derrière lui à tout moment. Elle le pourrait, en réalité. Il ignore comment, mais elle en serait capable.

« Sawyer ? Sawyer, s’il te plait, ouvre. Sawyer ! Je t’en supplie, ouvre ! » Sa voix s’active autant qu’elle se brise sous l’angoisse de cette sécurité pas encore totalement retrouvée. Et peu importe s’il gêne les voisins, c’est une question de survie, littéralement. Ses poings s’abattent avec violence contre la porte, s’usant autant qu’il s’épuise, autant qu’il panique. Et il n’y a pas de menaces amusées, autant qu’il n’y a pas de « Tom » qui vaut ; la preuve que l’heure est plus grave que jamais. Il a besoin d’être sûr qu’il puisse être à l’abri, au moins pour quelques heures, quelques minutes s’il ne doit pas faire la fine bouche, où il pourra s’autoriser à respirer, où il pourra apprendre à nouveau comme on fait, surtout.



:l: :

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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyVen 6 Nov 2020 - 18:24



 
When you're down and troubled and you need some love and care and nothing, nothing is going right. Close your eyes and think of me and soon I will be there to brighten up even your darkest night. You just call out my name and you know wherever I am I'll come running, to see you again

Cela faisait 4 jours qu’Eliot était parti chez ses parents suite à une énième dispute. Elles étaient de plus en plus fréquentes ces derniers temps et Sawyer ne savait plus quoi faire pour calmer le jeu. Elle ne pouvait pas sans cesse tenter de temporiser et rester sereine. Elle aussi avait pris la nouvelle de plein fouet. Elle aussi devrait apprendre à vivre avec la certitude qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants. Et elle aussi avait envie d’hurler au monde qu’elle ne comprenait pas ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter cette injustice. Alors oui, elle avait fini par craquer et par répondre sur le même ton glaçant qu’Eliot employait avec elle à présent. Depuis leur visite chez le médecin, leurs discussions n’étaient plus qu’une suite de banalités qui finissaient irrémédiablement en éclats de voix. Sawyer avait envie de croire qu’ils pourraient encore sauver leur couple et remettre sur les rails le mariage qu’ils avaient tant de fois imaginé. Mais elle n’avait plus la force de se battre seule pour eux deux quand son fiancé avait érigé un mur infranchissable autour de lui.
Cela faisait 4 jours qu’elle se rendait au travail en trainant les pieds, l’air plus perdu que jamais. Et 4 nuits qu’elle ne fermait pratiquement plus l’œil. Allongée dans leur lit, à fixer le plafond tout en se laissant envahir par mille et une pensées moroses et souvenirs d’un temps autrefois plus heureux. Elle caressait distraitement la tête de Snowball allongé à ses côtés. Ce chien qu’Eliot avait récupéré dans un refuge pour le lui offrir et lui faire sa demande en mariage. Il lui rappelait ironiquement tout ce qu’ils avaient été et tout ce qu’ils ne seraient plus. Mais sa présence avait aussi le don de la réconforter, comme s’il était toujours le premier à savoir que quelque chose n’allait pas.
Ce soir-là, ce fut Snowball qui remarqua le premier ce qui était en train de se passer. Il venait de lever vivement sa petite tête blanche et ne parvint à faire sortir Sawyer de ses pensées qu’en se mettant à grogner. « Qu’est-ce qui se passe ?  » Elle se tut et n’osa plus bouger, comme pour tenter de détecter ce que son chien venait d’entendre. Et elle finit elle-aussi par entendre ce bruit sourd, discret. Quelqu’un était-il vraiment en train de toquer à la porte à cette heure tardive ? Les grognements de Snowball redoublèrent alors qu’il sauta du lit pour se précipiter vers la porte. Sawyer n’était pas du genre froussarde, mais elle n’avait encore jamais eu à ouvrir sa porte à une telle heure de la nuit. Les coups recommencèrent, insistants. Il était peu probable que la personne derrière la porte ne disparaisse d’elle-même si elle choisissait simplement de ne pas répondre. Elle se leva, sortit de sa chambre et emprunta le couloir qui menait jusqu’à la porte d’entrée. Elle s’arrêta un instant, lorgnant sur sa batte de baseball en équilibre contre le buffet. Ses doigts glissèrent finalement le long du manche pour l’agripper fermement. On n’était jamais trop prudent après tout. Lentement, elle reprit son chemin vers la porte alors que les coups redoublèrent d’énergie, pressants, violents, provoquant cette fois de francs aboiements de la part de Snowball. Mais en parallèle une voix paniquée s’était elle aussi faite entendre cette fois-ci, provoquant une réaction immédiate chez la jeune femme. Elle avait lâché précipitamment sa batte pour courir vers la porte d’entrée, craignant que cette voix qu’elle n’avait plus entendue depuis des mois ne disparaisse dans la seconde. Pieds nus, en pyjama, et ayant à la fois l’air exténué et incrédule, elle ouvrit la porte à la volée et marqua une demi-seconde d’arrêt pour observer Kieran avant que ses doigts ne s’abattent plus violemment qu’elle ne le souhaitait sur son avant-bras pour le tirer prestement à l’intérieur de la maison. Elle referma la porte tout aussi vite qu’elle l’avait ouverte et ne prit même pas la peine de s’enquérir des voisins chez qui quelques lumières venaient de s’allumer. « Kieran, mais c’est quoi ce bordel ?!  » Elle était partagée entre tant de sentiments contraires. Son cerveau fatigué ne savait plus quelle réaction elle était censée adopter face à cette situation littéralement incroyable. Cela faisait des mois qu’elle n’avait plus de nouvelles de celui qu’elle considérait comme le plus précieux de ses petits frères. Ils n’avaient pas partagé le même foyer, la même famille d’accueil, et pourtant cela ne les avait pas empêchés de se rencontrer et de tisser un lien rapidement devenu indéfectible. Plusieurs années de colocation réussie, un nombre incalculable de frasques en tout genre, quelques remises en place méritées d’un côté comme de l’autre, et puis plus rien. Cela faisait des mois qu’elle n’avait plus entendu parler de lui. Elle l’avait d’abord appelé quelques fois, puis elle avait envoyé des messages pour tenter d’obtenir de quelconques nouvelles. Finalement, elle avait craqué et avait passé une journée entière à l’appeler toutes les heures et à entrecouper ses tentatives infructueuses d’SMS parfois menaçants. Il avait l’habitude qu’elle le menace de se retrouver ébranlé par un coup de batte de baseball, mais elle ne s’était jamais sentie aussi sérieuse que le jour où elle lui avait envoyé ces fameux SMS. Et rien. Pas de retour. Aucune information. Eliot lui avait à l’époque sorti la facile excuse de "pas de nouvelles, bonnes nouvelles", mais cela ne fonctionnait pas avec Kieran et Sawyer. Pas avec la relation qu’ils avaient construite. S’il ne prenait même pas la peine de lui envoyer un simple message pour lui dire que tout allait bien, c’est justement que rien n’allait bien. Et que pouvait-elle y faire ? Aller le chercher par la peau des fesses pour lui demander des explications ? Le ramener pronto à la maison avec un bon sermon sur le chemin du retour ? Elle n’était pas sa mère. Elle n’était même pas officiellement sa sœur. Sawyer n’avait aucun droit sur sa vie et s’il tenait à l’en tenir éloignée, que pouvait-elle y faire ? Le cœur brisé, cela n’avait cessé de la torturer et elle avait contacté leur ancienne famille d’accueil, ses amis, quiconque ayant pu le côtoyer de près ou de loin, mais personne n’avait de nouvelles à lui communiquer. Et elle était bien trop fière pour tenter une quelconque approche auprès d’Autumn, soupçonnant qu’elle n’était pas toute blanche dans cette histoire. Mais comme Eliot aimait à lui rappeler, elle était toujours très prompte à attaquer cette jeune femme pour tout et pour rien. Certes. Mais elle restait persuadée que c’était à raison.
Sawyer avait fini par abandonner, pour l’instant, espérant que Kieran finirait par la recontacter lorsqu’il en ressentirait le besoin, et espérant simplement que rien de grave ne lui était arrivé entre temps. Elle tentait de se réconforter comme elle le pouvait, en se persuadant que leur dernière famille d’accueil aurait certainement été avertie si quelque chose de grave lui était arrivé. Elle ne parvenait à tenir moralement que grâce à ce genre de fines et fragiles convictions.
Et voilà qu’il était là devant elle à présent. Elle était présentement partagée entre l’envie de lui envoyer le plus gros coup de poing jamais reçu dans l’épaule de quelqu’un, et le besoin viscéral de l’enlacer. C’est cette deuxième option qui l’emporta finalement. Elle se rapprocha maladroitement de lui pour le serrer dans ses bras, sentant malgré elle ses yeux se remplir de larmes. D’habitude plutôt maîtresse de ses émotions, la fatigue, les événements de ces dernières semaines et le fait de revoir Kieran avaient eu raison de sa capacité à toujours faire bonne figure. Elle n’arrivait pas à y croire et se demandait encore si son imagination lui jouait des tours. Mais non, c’était bien son petit frère qu’elle sentait au creux de ses bras. Il lui fallut de longues secondes avant qu’elle ne daigne lui rendre sa liberté, s’écartant de quelques pas pour lui rendre son espace vital. « Qu’est-ce qui se passe ? Où est-ce que t’étais passé depuis tout ce temps ?  » Sa voix s’était calmée, consciente que lui hurler dessus n’apporterait certainement pas grand chose à la situation. Elle avait ressenti un court instant comme une sorte de soulagement, enfin délestée du poids du stress qu’elle ressentait en permanence depuis sa disparition inexpliquée. Mais maintenant qu’elle prenait enfin le temps de l’observer, elle se rendait évidemment compte que quelque chose n’allait pas. Ses suppliques et ses tambourinements contre sa porte auraient dû la mettre sur la piste mais la surprise à laquelle elle avait été confrontée avait effacé sa capacité à analyser la situation de manière sensée. A présent elle voyait tout ce qui n’allait pas. Sa voix, son visage, son corps tout entier criaient qu’il n’allait pas bien. Elle avait mille et une questions à lui poser mais elle choisit de se contenter de celles qui s’étaient déjà échappées de ses lèvres pour l’instant. Elle prit soin de verrouiller sa porte d’entrée avant de faire un signe de tête en direction du salon. « On va s’installer. T’as des choses à me raconter. » Et il était hors de question qu'elle attende le lendemain matin pour entendre ce qu'il avait à dire. 
code by EXORDIUM.


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Kieran Halstead
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PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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RPs EN COURS : (kieyer) and the world spins madly on Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyJeu 19 Nov 2020 - 22:28



Je n’ai jamais eu le plaisir de côtoyer directement Sawyer. Vous me direz, même en imposant ma présence de la sorte, je ne pourrai jamais côtoyer directement la jeune femme ; pour autant j’aime à croire que je le peux de par la manière dont je ressens les choses de la même façon que Kieran. Et la façon dont le nom de Sawyer s’est presque imposé de lui-même dans son esprit quant à sa « personne d’urgence », je perçois l’attachement du jeune homme à celle qu’il considère comme sa grande sœur. Peut-être est-ce la légitimité de ce statut qui lui impose de venir s’abriter chez la jeune femme ; peut-être est-ce simplement parce qu’il ne recherche qu’une chose aujourd’hui et qu’elle lui semble la seule à pouvoir lui l’offrir, cette sécurité tant rêvée depuis des semaines et qui est enfin à portée de mains. Encore faudrait-il qu’elle accepte de t’ouvrir la porte, Kieran, si tant est qu’elle vit toujours au même endroit. Je te mets le doute, pas vrai ? Il ne s’agit pas d’un plaisir sadique de ma part, mais de rationalité ; tu ne peux pas exiger des autres qu’ils aient mis leur vie en pause comme tu l’as fait durant toutes ces années et espérer que, maintenant que tu es prêt à avancer, ils t’aient attendu. Les dernières nouvelles, brèves, échangées avec celle qu’il appelle affectueusement Tom datent de longs mois et il n’a aucune certitude quant au fait qu’elle puisse être à la même adresse ; autant qu’il n’a aucune garantie qu’elle accepte effectivement de lui ouvrir la porte. Je ne désire pas lui faire de mal (mon rôle vise tout l’inverse), mais je suis obligé de le préparer à cette terrible éventualité, autant que je me permets néanmoins de souligner que cela serait mérité de par la manière dont il a traité son entourage proche au cours des derniers mois, des dernières années même. Le but n’est pas tant de l’enfoncer gratuitement que de simplement mettre en avant les torts dont il devra s’excuser et, si on le lui permet, corriger. Je vise à le préserver, mais je ne peux guère fermer les yeux sur le comportement qui a été le sien ; l’objectif est également qu’il puisse se remettre en question et avant de s’interroger sur les véritables raisons qui ont précipité son départ, celles qui ont amorcé son éloignement me semblent être un bon début.

Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à expliquer cette distance qu’il a mis entre lui et les autres, autant qu’il ne parvient pas à justifier les véritables raisons ayant amené à son absence. Je sais qu’il ne pensait pas à mal ; mais il ne peut pas se cacher derrière une maltraitance de la part des autres ou derrière son malaise perpétuel. Peut-être pour certaines personnes, mais pas pour Sawyer, jamais. Les souvenirs qu’il me rend accessibles d’elle m’indiquent qu’elle a même toujours représenté le contraire. Bien sûr, elle lui bottait les fesses de temps à autre, mais toujours gentiment. Elle n’a jamais haussé le ton plus que nécessaire à son égard, elle ne l’a jamais martyrisé pour son plaisir personnel. À l’inverse, elle a toujours été là pour lui, l’a toujours poussé vers le haut autant qu’elle s’est très vite imposée comme l’un des seuls repères stables de sa vie. Il s’y est accroché longtemps, trop longtemps peut-être, incapable de prendre son indépendance par lui-même lorsqu’ils vivaient ensemble, poussé par sa petite amie de l’époque à prendre ses distances avec sa sœur. C’était logique, selon lui – il arrivait à l’âge où l’importance des relations familiales devaient faire place à l’essentialité des relations amoureuses ; la décision a été prise sans même qu’il n’ait vraiment eu besoin d’y être forcé. C’est ce qu’il imagine, c’est ce que je m’empresse de contredire dans l’immédiat, conscient qu’il s’agit d’un sujet bien trop délicat pour être abordé dans la sérénité. Une chose à la fois ; et cette confrontation qui s’amorce avec Sawyer accapare bien trop ses pensées pour que je ne me permette d’en rajouter une couche.

Il tambourine, il supplie ; la panique l’envahit et dans ces moment-là, il n’est pas sans ignorer que Sawyer est la seule qui parvient à peu près à le stabiliser, à le rassurer. Peut-être est-ce là-aussi la raison pour laquelle c’est elle et pas un autre qu’il est venu réveiller au milieu de la nuit ; peut-être qu’il sait aussi, au fond de lui, qu’elle ne lui fermera jamais la porte au nez au moment où il a le plus besoin de compter sur quelqu’un. C’est l’idée à laquelle il tente de se raccrocher alors que sa voix se brise sous la panique, toujours plus accentuée par cette attente dans laquelle elle le plonge. Et si ? Et si elle ne pouvait pas lui pardonner ? Et s’il avait outrepassé ses limites à un point où il a abusé de cette patience dont elle a toujours fait preuve avec lui ? Et si, finalement, il n’avait obtenu que la monnaie de sa pièce et avait enfin permis à ses proches de réaliser à quel point il est un fardeau dont ils peuvent aujourd’hui se permettre d’enfin se débarrasser ? Il n’abandonne pas sous le poids de ces pensées parasitaires, accentue ses coups à s'en rougir la peau, achève de briser sa voix autant que de terminer le sommeil des voisins et finalement, elle lui apparaît.

Elle a ouvert la porte.

Pourtant, malgré le soulagement qui l’envahit aussitôt, ce n’est pas un sourire qui apparaît sur son visage, tandis qu’elle accède à sa demande en se saisissant de son bras sans ménagement pour le tirer vers l’intérieur. « Je suis-je-désolé, désolé. » Qu’il balbutie, sans pour autant parvenir à lui prêter l’attention qu’elle mérite, encore trop chamboulé par ce simple geste anodin qui a beaucoup de signification, encore perturbé par sa fuite et par tous ces questionnements qui ne se taisent plus depuis son départ. Alors tout ce qu’il peut faire, c’est s’excuser, le plus sincèrement qui soit, de venir bousculer sa tranquillité et celle d’Eliot, autant qu’il anticipe les coups qu’elle portera – parce que lui-aussi lui en voudrait si les rôles avaient été inversés. Mais en lieu et place des reproches, c’est bien ses bras qui l’encerclent. Et si dans un premier temps il ne peut s’empêcher d’avoir un mouvement de recul, inquiet quant à cette affection faussée, il se rappelle qu’il n’est pas face à elle, mais bien face à sa sœur. Qu’elle n’attend rien en retour de ce geste tendre et ses muscles crispés se détendent tandis que ses bras collés le long de son corps acceptent finalement de l’encercler à son tour, fort, trop fort peut-être, ainsi que sa tête qui s’appuie contre son épaule pour sentir son odeur, dans une volonté de s’assurer que Sawyer est bien là, bien réelle. Elle le libère de cette seule étreinte sincère reçue depuis des mois dans laquelle il se serait volontiers perdu plus longtemps, alors que sans surprise, l’interrogation débute. Tu ne peux pas t’en plaindre, Kieran, autant que je t’interdis de te défiler. « Je peux rester ici cette nuit ? S’il te plait. » Qu’il demande néanmoins à la hâte ; la priorité demeurant l’assurance de pouvoir être à l’abri, au moins cette nuit, juste une nuit, tandis que son regard la supplie de lui accorder cette demande formulée avant même les explications qu’elle mérite tant. Ce même regard qui ne quitte pas sa silhouette, autant par nécessité d'imprégner l’image de Sawyer qui s’est peu-à-peu effacée dans son esprit que pour s’inquiéter de la fatigue qui se lit sur ses traits. Rassuré qu’elle verrouille derrière elle, il ne peut s’empêcher de jeter un dernier coup d’œil par la fenêtre alors qu’il finit par la suivre dans le salon. L’endroit lui est si familier autant qu’il lui semble inconnu ; raison pour laquelle il n’ose prendre ses aises et reste debout, en retrait, le regard qui oscille entre sa sœur et cette fenêtre de laquelle il surveille le passage. « Je... je sais pas par où commencer. » Qu’il admet, avant que je ne lui souffle une réponse ; pour autant sa priorité est bien meilleure que la mienne dans de telles circonstances et je le laisse poursuivre sans interférer. « Par des excuses, déjà, c’est, c’est la priorité. » Qu’il balbutie toujours, incapable de stabiliser son rythme cardiaque, mais faisant au mieux pour qu’elle puisse le comprendre et, surtout, l’entendre. « Je suis désolé, je suis tellement désolé. » Il pourrait le répéter mille fois que la sincérité serait la même ; et si elle le lui demandait, il le ferait sans hésiter.

Mais il en revient à ce même constat ; il ne sait pas par où commencer. Certains opteraient par le début, la fin lui semble être le plus adéquat. « Je suis parti. » Qu’il admet, peinant encore à croire qu’il se soit rendu coupable d’une telle lâcheté. « Je-j’ai laissé une lettre et je suis parti. » Il l’a quittée, mais il n’est pas encore prêt à l’admettre de manière aussi brutale. « Je sais pas... je sais pas pourquoi. J’ai juste eu l’impression que je devais le faire. » Et non pas qu’il voulait le faire. « Et que je devais venir ici. » Mais il le voulait, cette fois-ci. « J’étais avec elle. » Tout ce temps, pour répondre à sa question. « Et je-je crois... je crois pas que, que c’est là ma place. » Et pourtant ; déjà il meurt d’envie de la retrouver, mais je lui ordonne de ne pas le faire, je puise dans ses souvenirs, dans les raisons qui ont motivé son départ pour le dissuader. Mais il avait une place à ses côtés ; et il n’en a plus, incapable de la trouver à vingt ans comme à trente ans. Et alors qu’il daigne cesser de faire virevolter son regard entre la fenêtre et sa sœur pour l’ancrer sur cette dernière, ce sont de nouvelles excuses qui se mêlent à des sanglots qu’il n’arrive plus à réprimer. « Je suis, je suis désolé. Je sais pas... je sais pas ce qu’il s’est passé. » Pour qu’il disparaisse, pour qu’il s’efface, pour qu’ils en arrivent là.



:l: :

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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyJeu 26 Nov 2020 - 1:05



 
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Sawyer avait l’impression de rencontrer beaucoup d’obstacles et d’affronter un lot considérable de problèmes au quotidien ces derniers temps. Son esprit était encombré par tout un tas de questionnements divers et variés qui lui faisaient remettre en perspective et reconsidérer tous les choix qu’elle avait faits jusqu’à présent. Cela faisait des semaines que cette situation durait. Et pourtant, l’apparition de Kieran avait suffi à balayer toutes ces préoccupations d’un simple revers de la main. C’était lui son unique priorité à présent. Tout le reste était relégué au second plan, comme un bruit blanc encore présent dans un recoin bien caché de son cerveau, couvert par un inattendu et violent fracas dont elle devait s’occuper en urgence. Il n’y avait pas que son esprit qui s’était laissé bien volontiers envahir par l’apparition soudaine de son petit frère. Ses émotions ne parvenaient pas non plus à se mettre d’accord, elles qui fonctionnaient habituellement de concert et plutôt rationnellement. La surprise, l’angoisse, le stress, la joie…toutes semblaient vouloir se faire une place au premier rang du spectacle. Sa tension devait exploser des plafonds et les battements de son cœur étaient rapides et désordonnés, l’organe menaçant probablement d’exploser à tout moment si elle ne trouvait pas rapidement un moyen de se calmer. Il était incroyable de constater que la jeune femme qui était en temps normal capable de rationnaliser des faits et de garder son calme en toute circonstance de par son métier, se retrouvait soudain en proie à un bouleversement insensé à la vue de Kieran. Elle s’était pourtant appliquée très jeune à se construire une solide carapace, une forteresse aux remparts infranchissables, un espace dans lequel elle pourrait enfin évoluer sans se retrouver menacée par le couperet d’un nouveau changement de famille d’accueil, d’énièmes adieux larmoyants à des frères et des sœurs auxquels elle s’était attachée, attaquée par une fragilité qu’elle pensait avoir pourtant bien enterrée. Elle était parvenue à rester ainsi sur ses gardes bien longtemps. Tout du moins jusqu’à ce qu’elle rencontre Kieran. Oh, elle s’était bien évidemment méfiée la première fois qu’elle l’avait rencontré, alors qu’elle n’avait comme intention première que de rendre visite à la dernière famille d’accueil qui l’avait accueillie. Et sans qu’elle ne comprenne encore aujourd’hui comment tout le mécanisme s’était mis en route, les visites s’étaient enchaînées, la méfiance avait fait place à la complicité, et la complicité avait fini par faire naître une réelle et profonde affection. Sawyer ne savait pas à quoi tout cela était dû, mais elle ne s’était jamais montrée aussi protectrice qu’avec lui. Elle aurait soulevé des montagnes et menacé de détruire l’intégrité physique et morale de bien des personnes si cela s’était avéré nécessaire. Discrètement bien sûr, pour éviter qu’il ne s’en rende compte. Elle était persuadée qu’il n’avait besoin de personne pour réussir. Il était intelligent, talentueux, et avait toutes les clés en main pour accomplir n’importe quel tour de force. Il ne lui manquait que la volonté et une bonne dose de confiance en lui pour cela et si Sawyer pouvait parfois donner l’impression de ne pas prendre de pincettes avec lui, c’était simplement parce qu’elle cherchait à tout prix à le secouer pour tenter de lui apporter d’une manière ou d’une autre ces quelques éléments qui lui faisaient défaut. S’en était suivie une longue collocation qu’elle ne regrettait pas. Elle avait connu beaucoup de familles au cours de sa vie, mais jamais aucune ne lui avait permis de se sentir appartenir à un véritable foyer comme Kieran le lui avait permis. Ils ne partageaient pas le même sang, mais c’était tout comme. Et puis cette période de douce insouciance avait laissé place à une nouvelle étape de leur vie, pour lui comme pour elle, alors qu’Autumn et Eliot avaient fait leur apparition. Une transition s’était faite et, même si elle tentait encore aujourd’hui de se persuader qu’elle se faisait des idées, une part d’elle-même considérait que cette transition avait aussi entamé une certaine dégradation de leur lien, jusqu’à ce que son frère ne s’efface finalement brutalement de sa vie. Depuis, l’inquiétude et l’anxiété s’étaient confortablement installées dans un coin de son esprit. Mais au-delà de ça, Sawyer avait véritablement l’impression d’être une sorte de puzzle incomplet, auquel il manquerait toujours irrémédiablement une pièce. Elle avait continué sa vie avec Eliot, son travail, ses amis. Mais il restait toujours un vide que personne ne parvenait à remplir, tout comme celui qu’avait laissé la mort de ses parents des années auparavant.
Ce vide ne s’était pas rempli à nouveau comme par magie en voyant Kieran apparaître sur le pas de sa porte. Il lui faudrait bien des explications pour parvenir à abattre une nouvelle fois les remparts qu’elle avait eu le temps de reconstruire depuis sa disparition. La confiance qu’elle lui vouait avait été sérieusement entachée. Mais il restait son petit frère avant tout et elle aurait fait n’importe quoi pour lui, quelles que soient les circonstances qui avaient pu mettre à mal leur relation. « Je suis-je-désolé, désolé. » Le simple son de sa voix suffit à emballer une nouvelle fois son cœur, alors que son estomac se tordait un peu plus à chaque seconde en constatant toute l’incompréhension et l’angoisse qu’on pouvait lire sur le visage de celui qu’elle avait toujours voulu protéger. En le voyant ainsi devant elle, Sawyer ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle avait failli à sa tâche, la culpabilité commençant à se frayer insidieusement un chemin au milieu de toutes les autres émotions qui se bousculaient déjà en elle. Si elle avait pu le garder indéfiniment dans ses bras, en sécurité, et balayer toutes leurs incertitudes, nul doute qu’elle l’aurait fait. Mais le monde réel ne fonctionnait pas ainsi et elle allait avoir besoin d’éclaircissements rapides pour déterminer de quelle manière elle pouvait agir. « Je peux rester ici cette nuit ? S’il te plait. » Elle ne répondit pas tout de suite, surprise qu’il pose une question qui lui était pourtant apparue comme une évidence. Mais ce n’était pas tout. Le ton de sa voix, son regard, tout sonnait comme une supplique. Qu’avait-il bien pu se passer dans sa vie pour le bouleverser à ce point ? « Évidemment Kieran. Cette nuit et toutes les suivantes s’il le faut. T'es ici chez toi. » Son ton s’était fait aussi doux et calme que possible pour tenter de le tranquilliser, mais il trahissait malgré tout une pointe d’anxiété qu’elle n’était pas parvenue à entièrement effacer. Quoi qu’il en soit, la tornade d’émotions qu’elle traversait devait se lire sur son visage d’une manière ou d’une autre. Il ne pouvait pas en être autrement.
Elle l’accompagna au salon et s’assit en tailleur sur le canapé tout en essayant elle-même de se calmer avant d’essayer de reprendre la parole. « Je... je sais pas par où commencer. » Elle ne le força pas à s’asseoir et le fixa curieusement, comme essayant de déduire ce qui avait pu se passer dans sa vie. C’était à la fois son jeu préféré et une part importante de son métier après tout : tenter de décrypter le comportement des gens pour analyser leur passé, leur présent mais aussi leur futur. Elle n’était pas mauvaise à ce jeu-là de manière générale, mais avait toujours échoué à l’appliquer sur Kieran. Et ce soir ne faisait pas exception. Elle ne pouvait que constater qu’il était complètement perdu, jetant étrangement des regards à la fenêtre à intervalles réguliers. « Par des excuses, déjà, c’est, c’est la priorité. » Sans qu’elle ne s’en rende compte, son expression se fit plus dure, ses sourcils se fronçant imperceptiblement. Des excuses, il lui en devait probablement. Mais ça ne lui semblait de loin pas être la priorité présentement. Elle jeta un rapide coup d’œil à Snowball qui était venu se camper aux pieds de Kieran ; ce chien avait toujours été capable de détecter quand quelque chose n’allait pas. Il semblait vouloir contribuer à son niveau à la situation et réconforter le jeune homme comme il le pouvait. Sawyer songea un instant que ce renfort était le bienvenu alors que son frère se confondit une nouvelle fois en excuses. « Ok, arrête. C’est pas le moment de t’excuser. Explique-moi ce qui te met dans cet état. » Elle s’était montrée cette fois-ci un peu plus froide qu’elle ne le voulait initialement, se laissant bien malgré elle envahir par la peur qu’elle ressentait à le voir dans cet état et la désagréable impression d’être complètement impuissante. Son discours était saccadé, décousu. Pourtant, elle choisit de ne pas l’interrompre, craignant qu’il ne reprenne pas la parole ensuite et qu’elle passe ainsi à côté d’une information véritablement importante pouvant lui permettre de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire. « Et que je devais venir ici. » Ses épaules se détendirent quelque peu. Peut-être n’avait-elle finalement pas tout raté si Kieran savait qu’il pouvait venir la voir quoiqu’il advienne, qu’elle serait toujours là pour lui. « J’étais avec elle. » Ses sourcils se froncèrent une nouvelle fois, sentant qu’elle se rapprochait d’un semblant de compréhension. « Et je-je crois... je crois pas que, que c’est là ma place. » Il ne pouvait parler que de sa relation avec Autumn, elle ne voyait pas d’autre possibilité. C’était comme une évidence mais elle espérait malgré tout ne pas faire erreur en manquant d’objectivité. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait envie de lui avouer qu’elle ne l’appréciait pas particulièrement mais si son frère l’avait choisie alors il devait y avoir une raison. A aucun moment elle n’avait ni le droit, ni la légitimité de faire planer une ombre au-dessus de leur relation simplement parce qu’au fond d’elle, elle ne l’aimait pas. Une vague voix de la raison lui avait suggéré qu’elle était peut-être jalouse de constater que plus Kieran passait de temps avec cette jeune femme, moins il en passait en sa compagnie. Fatalement. Eliot n’avait pas vraiment aidé en sous-entendant qu’elle s’était toujours montrée beaucoup trop excessive dès qu’il s’agissait de son frère. Mais maintenant qu’il était là en face d’elle, à valider en apparence tous les soupçons qu’elle avait toujours enfouis au fond d’elle, Sawyer ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir de ne pas avoir exprimé son opinion plus tôt. Peut-être que cela leur aurait coûté leur relation, mais peut-être aussi cela aurait-il évité au jeune homme de se retrouver dans cet état aujourd’hui. « Je crois pas non plus que c’était ta place. » La phrase lui avait échappé, à retardement. Elle n’avait toujours aucune légitimité à prononcer ces mots, encore moins en de pareilles circonstances. C’était maladroit et certainement malvenu, d’autant plus qu’elle avait utilisé le passé comme si la décision de Kieran était irrévocable. Mais encore une fois ses sentiments avaient parlé bien plus fort que sa raison. « Excuse-moi. » Ils allaient probablement passer leur soirée à s’excuser mutuellement si l’on considérait la tournure que les choses prenaient. « Je suis, je suis désolé. Je sais pas... je sais pas ce qu’il s’est passé. » Elle avait l’impression que sa cage thoracique était dangereusement en train de rétrécir, tout comme sa gorge qui ne lui permettait plus de prononcer un seul mot alors qu’il la regardait, la plus profonde détresse se lisant dans ses yeux. Sawyer finit par se lever pour aller attraper sa main avec douceur et l’entraîner à ses côtés sur le canapé cette fois-ci. Elle l’attira contre lui, vint l’entourer de ses bras et placer son menton au sommet de son crâne, dans un geste d’une infinie tendresse comme pour le protéger du monde extérieur. D’un rapide geste de la main, elle essuya les quelques larmes qui avaient également coulé sur ses propres joues. Elle ne pouvait pas se permettre de pleurer, pas maintenant. Elle allait devoir se montrer forte pour deux. Sans desserrer son étreinte, elle demanda : « Comment est-ce qu’elle est parvenue à te briser à ce point Kieran ? » Elle ne savait pas si cette question s’adressait directement à lui ou s’il s’agissait davantage là d’une sorte de questionnement intérieur, pour elle-même. A vrai dire elle était tellement secouée qu’elle n’était même pas sûre d’avoir prononcé ces mots à voix haute. Elle était partagée entre la tristesse de le voir ainsi, et une rage naissante envers la personne qui était probablement à l’origine de tout ça. Son regard s’égara un instant du côté de sa batte de baseball qui gisait toujours dans le couloir, là où elle l’avait laissée tomber. Elle était à deux doigts de s’en saisir à nouveau et de s’enquérir de l’adresse d’Autumn pour aller lui toucher deux mots et lui donner un avant-goût de sa meilleure frappe. Violent, peu constructif, mais incroyablement cathartique. Personne n’avait le droit de mettre Kieran dans cet état. Personne n’avait même le droit de mettre quiconque dans cet état. « Dis-moi ce que je peux faire, je t’en supplie. Je supporte pas de te voir comme ça. » Cette impuissance face à l’état actuel de son frère allait la rendre folle, elle ne pouvait pas rester les bras croisés. « Tu sais que si j’avais la possibilité d’absorber toutes tes émotions et tous tes sentiments négatifs pour t’en débarrasser, je le ferai. » Malheureusement pour elle, cela ne fonctionnait pas ainsi. Elle se sentait à présent envahie par la même détresse que Kieran, mais elle ne l’avait pas débarrassé de la sienne pour autant.
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

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hally #12 ⊹ mess me up, yeah, but no one does it better, there's nothin' better, that's just the way you make me feel.

(18/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)alice (fb)gretalaoisevittoriosiham #3ceciliashilohwildadèleaugustanastasiaalfly #17 (ua)
RPs EN ATTENTE : mickey #3 › flora #3 › olive #2
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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyLun 14 Déc 2020 - 19:58



Il ne veut plus endurer cette proximité avec qui que ce soit – exception faite de Sawyer, qu’il aurait gardée dans ses bras pendant des heures si la possibilité lui en était donnée. Son odeur, les battements de son cœur, la force de son étreinte, tout ceci l’aide à comprendre qu’elle est bien réelle, devant lui, qu’elle n’est pas le fruit de son imagination trop débordante. Cette scène est vraie et n’est pas une des nombreuses qu’il a joué (que j’ai contribué à jouer, je plaide coupable) dans son esprit. Parce qu’il a souvent rêvé de ses retrouvailles avec sa sœur, sauf que les conditions n’étaient pas aussi tragiques. Il se surprenait à rêver d’un Noël en sa compagnie comme lorsqu’ils vivaient ensemble ; où les célébrations n’étaient peut-être pas aussi extravagantes que chez les Galloway mais n’en demeuraient pas moins sincères et emplies d’amour. Il rêvait de revenir sur Brisbane, il rêvait qu’Autumn considère l’argument selon lequel il voulait lui-aussi se rapprocher de sa famille plutôt que de le balayer d’un revers de main en persistant à souligner que Sawyer n’est pas vraiment sa famille. Elle l’a toujours été, pourtant, aujourd’hui plus que jamais, alors qu’il se sépare d’elle à contrecœur et que son rythme cardiaque connaît une nouvelle accélération. Il a tant à lui expliquer et il ne sait pas par où commencer. Je peux lui souffler une multitude de propositions à l’oreille, je sais qu’elles n’auront aucun poids face à la seule chose qui occupe son esprit dans l’immédiat ; et le fait de bénéficier à nouveau de ce sentiment de sécurité, même pour quelques heures, qu’il a délaissé depuis plusieurs années. Mais Kieran reste Kieran et bien évidemment qu’il n’ose pas s’imposer plus d’un nuit. Je le sais, autant parce que j’ai appris à le côtoyer quand je n’étais pas encore pleinement actif, que par le simple fait qu’il réfléchit déjà aux numéros des foyers d’urgence en cas de besoin – à défaut d’aller squatter un autre canapé d’une connaissance qui l’accueillera avec bien moins de douceur que sa propre sœur. C’est un aspect sur lequel nous devrons travailler, toi et moi : tu es légitime à t’imposer, dans de telles conditions et jamais je ne pourrai accepter que tu te retrouves seul dans cet état de détresse. Sawyer semble compréhensive et, surtout, présente. Tu ne l’as peut-être pas été au cours des dernières années, Kieran, mais je t’assure que tu as le droit d’accepter celle de Sawyer sans te promettre à toi-même que ce ne sera que l’affaire d’une nuit. Elle-même le dit, tu peux rester autant que tu veux. Et il ne m’écoute pas, alors que j’essaie de lui faire comprendre qu’elle lui tend la main, que sa bienveillance n’a pas disparue pendant ses années d’absence. Qu’il peut lui faire confiance, quoi qu’il ressente à cet instant : la culpabilité, les regrets, une colère retournée contre lui-même pour avoir osé l’abandonner derrière lui et rêver d’une vie meilleure. Comment a-t-il pu penser un seul instant qu’une vie pouvait avoir du sens si Sawyer n’appartient pas à celle-ci ? « Merci... merci. » Il répète tandis que son cœur ne parvient pas à se calmer comme il l’aurait espéré à cette perspective. Son regard s’est porté sur une photo du couple qui occupe les lieux et, comme souvent, c’est l’impression d’être de trop qui l’envahit. « Mais ce sera juste... juste le temps de trouver autre chose, je veux pas... déranger Eliot. » Il sait que Sawyer ne lui dira jamais qu’il s’impose, mais Eliot pourrait le faire. Et si j’ignorais qui était cet Eliot jusqu’à ce qu’il prononce son nom, la simple évocation de celui-ci permet d’activer le défilement des souvenirs qui lient le plus jeune au compagnon de sa sœur – et je peux vous dire que je ne suis pas certain de l’apprécier, ce type. J’en ignore la raison, je me calque sur le ressenti de Kieran et je perçois qu’il n’est pas enjoué à l’idée d’évoquer ce type, pas autant qu’il l’est lorsqu’il pense à Sawyer. J’en conclus donc que dans le duo, sa loyauté ne peut donc pas être fractionné et par conséquent la mienne non plus, me rangeant inévitablement du côté de la jeune femme.

Et puis, là-aussi je ne suis pas objectif : je n’ai rencontré que cette dernière, mais cela me suffit pour l’apprécier plus que son conjoint. Et je comprends mieux pourquoi Kieran s’est autant attaché à elle au fil des années. Sa voix est rassurante, il émane d’elle une bienveillance telle qu’il est difficile d’en trouver de nos jours. Son regard inspire la confiance, sa présence également et même si elle a pu botter le cul à Kieran à quelques occasions (selon sa mémoire), elle semble être plus soucieuse que sadique – ce qui est un juste milieu qui me convient très bien. Peut-être qu’elle saura travailler de pair avec moi, mais dans l’immédiat la question n’est pas là ; je l’apprécie, Kieran l’aime de tout son cœur, les explications se doivent donc d’être formulées pour s’assurer qu’elle reste de notre côté. Et même si le ton de sa voix se durcit lorsqu’elle s’agace de ses excuses, que le cœur de Kieran s’arrête une fraction de seconde en s’imaginant qu’elle est susceptible de lui tenir le même discours que d’autres et qu’il ne peut finalement pas compter sur elle, je le raisonne. Les années ont prouvé le contraire et le ton dur que peut employer à quelques occasions Sawyer n’est pas le signe d’un agacement qui pourrait se transformer en rancœur envers son frère. Malgré les quelques tensions comme il en existe dans chaque famille, elle a toujours été là. Et bien sûr, je lui souligne une nouvelle fois l’évidence : ce soir, c’est bien chez elle qui s’est réfugié et elle a ouvert la porte. Cela devrait être suffisant pour qu’il ne s’imagine pas une multitude de scénarios où cette froideur caractérise son envie de lui botter le cul, plus sérieusement que d’ordinaire en s’assurant qu’il ne remettra plus jamais les pieds ici. Mais l’imagination de Kieran est fertile et il s’est bien trop réfugié auprès d’elle pour endurer les dernières années – sans quoi, je n’existerais pas. « Okay, okay, pardon. » Qu’il ne peut s’empêcher de s’excuser une nouvelle fois, roi du dictionnaire quand il s’agit de trouver des synonymes exprimant sa culpabilité.

Et s’il parvient parfaitement à exprimer celle-ci, je sens qu’il est plus difficile pour lui de faire preuve de sincérité et de transparence. Je ne peux pas le blâmer ; Kieran n’a jamais eu pour habitude de s’épancher sur ses problèmes autant qu’il refuse tout simplement de les voir. Il s’est convaincu que faire l’autruche était la solution adéquate et si jusqu’ici celle-ci fonctionnait (bien que je ne sois pas d’accord avec ce principe pour ma part), il en est arrivé à un tel extrême qu’aujourd’hui cela ne suffit pas. Il se doit de parler, de s’exprimer et s’il ne veut pas conter tout le récit d’une histoire qu’il n’a pas encore accepté, il peut néanmoins tenter de se justifier à demi-mot. Je le pousse à le faire, accentuant encore une petite fois ma petite voix dans sa tête qui lui souligne à quel point il doit ça à Sawyer ou qu’elle le mérite bien. Les phrases sont nombreuses, toujours est-il qu’il vise avant tout cette sincérité qu’il doit à sa sœur, peu importe ce qu’il ressent lui-même. Elle s’est trop souvent occupée de lui, aujourd’hui encore, se mettant de côté pour lui et si d’apparence elle est encore celle qui s’oublie, le fait est que lui donner des explications est déjà une manière de lui prouver qu’il lui est redevable et qu’il le sait. Ce sont ses sentiments à lui qui doivent être mis de côté à cet instant, pour offrir un semblant de réponse à la personne la plus chère à son cœur, celle qu’il a cru pouvoir remplacer avant de comprendre qu’il s’était longtemps leurré sur le sujet. Au final, il le verbalise ; il a l’impression que sa place n’est nulle part, pourtant malgré son malaise, malgré son angoisse, malgré toute la tornade d’émotions que je n’arrive pas à calmer en lui, il ne serait pas ailleurs qu’ici. Elle est là, sa place, ou du moins ce qui s’en rapproche le plus. « Non, j’ai besoin de l’entendre. » Qu’il souligne lorsqu’elle s’excuse à son tour, pinçant les lèvres et ravalant ses larmes. Il a besoin de l’entendre de quelqu’un d’autre que moi, bien sûr, puisqu’il n’accorde pas encore suffisamment de crédit à mes propos pour me rendre véritablement utile. Un jour viendra, Kieran, d’ici là ce sont bien les mots de ta sœur qui s’imprègnent en toi. Pour quelqu’un qui n’exprime son opinion que lorsque celle-ci est dictée par autrui, je te trouve néanmoins bien trop réticent à sincèrement entendre celle de ta sœur. C’est bien beau de lui dire que c’est le cas, que tu l’enregistres me semble encore mieux. Mais il n’y arrive pas ; parce qu’une part de lui continue à considérer que sa place était là-bas, une part que je compte bien effacer dès qu’il me laissera plus de liberté. Bientôt, je serai aux commandes, Kieran et tu ne pourras rien contre cela.

Le constat de tout ce qu’il a gâché le frappe comme jamais auparavant – parce que pour la première fois, il ne se contente pas d’y penser, mais peut constater les conséquences de ses propres yeux. Il les avait imaginées, mais jamais elles n’étaient supposées lui être aussi voyantes, jamais la réalisation de ces années gâchées ne devaient être aussi douloureuses. Ces sanglots qu’il réprime depuis bien trop longtemps menace de s’échapper en continu alors qu’il fait de son mieux pour les contenir, ne pouvant pas tous les mettre en cage alors qu’il a l’impression que tout lui échappe. Sa vie pour commencer, mais aussi son corps et surtout son mental – il n’en a jamais eu, de toute manière alors il n’est guère surprenant que celui-ci soit réduit à néant, ce n’était pas bien difficile. Son regard oscillant entre le chien à ses pieds dont il se rend coupable de ne pas flatter le poil autant que sur la fenêtre à ses côtés pour éviter celui de Sawyer, il sursaute presque lorsqu’elle lui attrape la main. Il se laisse faire, mécaniquement, comme toujours, comme à chaque contact initié, incapable de les refuser – ayant bien compris que plus vite il acceptait la contrainte, plus vite ce serait derrière lui. Mais il se surprend à ne pas avoir ce nœud à la gorge alors que, malgré sa docilité, il se sent rassuré et non apeuré comme d’ordinaire. Il ne voulait pas la lâcher plus tôt, il ne daigne pas le faire à cet instant alors que son souffle se perd contre Sawyer, qu’il imprègne toujours plus le fait qu’elle est bien réelle. Ses mains se glissent contre son dos et il se raccroche à elle comme il l’a toujours fait, comme il en a besoin plus que jamais. De sa position prostrée, n’ayant pas à soutenir le regard de sa sœur, il se laisse à échapper quelques nouvelles larmes, tandis que je ne cesse de lui répéter qu’il est en sécurité et que le comportement de Sawyer en atteste. Mais l’accalmie n’est que de courte durée quand je le sens qui se retrouve agacé de ses paroles et que, sans bouger de ce cocoon qu’elle lui offre, il rétorque : « C’est pas sa faute. » Cette fois, c’est son ton à lui qui se durcit, bien qu’il soit contraint de modérer celui-ci face à mes réprimandes ; Sawyer ne mérite pas sa colère et celle-ci doit être dirigée contre une autre. « C’est pas sa faute. » Il répète, d’une voix plus douce. Ce n’est pas sa faute ; c’est vrai sans l’être. Ce n’est pas sa faute si tu es celui que tu es ; mais c’est sa faute à elle de t’avoir obligé à changer cette personne jusqu’à t’en rendre malade. Mais surtout, ce n’est pas sa faute, parce qu’il tend encore à l’idéaliser malgré son départ fracassant. Il faudra du temps avant qu’il n’accepte de voir certaines choses et d’accepter que le piédestal sur lequel il l’a érigée se doit d’être détruit. Et finalement, sa rancœur vis-à-vis de sa sœur l’oblige à s’écarter pour simplement appuyer son dos contre le canapé, bien que son visage ne trahisse pas du ressentiment qu’est le sien. Parce que je le lui interdis, parce que je m’agace contre lui. Elle ne l’a pas brisé ; elle l’a dressé. Et c’est bien pire, alors que son affection pour la blonde demeure aussi présente que le contrôle qu’elle exerce encore sur lui. « Je sais. » Qu’il assure, un fin sourire aux lèvres qui contraste avec ses yeux humides. « Mais je te demande pas de le faire. » Si c’était possible, il garderait la moindre de ces émotions négatives, parce qu’elles lui permettent d’être encore rattaché à elle. Il a défait la majorité des liens entre eux ; ne subsistent plus que ces souvenirs et ces sentiments qu’elle anime, même à distance et dont il ne se séparerait pour rien au monde. « T’inquiète pas. » Qu’il assure, son sourire triste qui s’élargit sur ses lèvres. Parce que le tourbillon de ses émotions ne s’est pas calmé ; mais la finalité commence à se dessiner dans son esprit, lui est favorable bien que j’essaie de chasser ce dessein. « T’inquiète pas, ça ira mieux. » Oh non, Kieran, ne fais pas ça. Et je ne parle pas de prétendre que le futur sera plus brillant alors qu’il sait pertinemment que non ; mais du fait que l’évocation de sa fuite ne fait qu’accentuer ses regrets et son envie de courir la rejoindre à nouveau. Il glisse, il s’égare et si j’étais ravi qu’il prenne une telle décision, j’aurais dû me douter qu’il viendrait le moment où il sera amené à la regretter. Mais j’espérais que le temps serait de mon côté et que ce ne serait pas immédiat. Comment est-ce qu’elle est parvenue à te contrôler à ce point, Kieran ? « Faut juste que je-je me trouve un appart, un boulot, que j’annule ce mariage, que je-je me fasse pardonner par mes amis et que... ouais, va falloir que je fasse du shopping, aussi. » Qu’il souligne, la cassure dans sa voix contrastant avec l’humour dont il tente de faire preuve. Mais il n’est pas sincère, Kieran. Parce qu’il faut qu’il trouve un appart ici pour la convaincre de revenir elle-aussi, un boulot pour lui montrer qu’il peut être un vrai adulte, qu’il annule les célébrations actuelles pour lui en promettre de plus belles encore et qu’il emprunte l’apparence d’un autre pour lui plaire à nouveau. « Je sais pas comment je vais faire sans elle. » Qu’il finit par admettre, sa tête baissée et un sanglot qui s’échappe, son esprit oscillant entre son besoin de l’avoir à ses côtés autant que la nécessité d’avoir fui. Une minute, il est épris d’amour pour elle, la suivante, il la déteste de tout son être. Il papillonne entre les deux sentiments et cette ambivalence lui prend toute cette énergie qu’il n’a pas. « Je veux pas être seul. » Qu’il poursuit ; son pire cauchemar se réalise et cette fois-ci il est bien à l’origine de cet abandon, ce qui devrait l’empêcher de s’en plaindre. Mais il n’a jamais supporté la solitude, Kieran et si l’amour que lui porte Sawyer l’empêche d’être délaissé, le fait est que cet amour relève toujours d’une obligation par les liens (presque) familiaux qui les unit. Avec Autumn, c’était beau, c’était pur, c’était sincère parce qu’elle l’avait choisi, lui et pas un autre. Mais c’était il y a longtemps, Kieran. Et cet amour s’est lui-aussi transformé en obligation. « Je veux-je veux pas être sans elle. » Et pourtant, il est trop tard. Il s’est détaché d’elle ; mais il n’a pas encore réussi à couper les fils qu’elle a mis autour de ses poignets et tel le pantin qu’il est, il a besoin de retrouver sa marionnettiste au plus vite, car sans elle, son existence ne fait pas sens.



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(kieyer) and the world spins madly on Empty
Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyVen 8 Jan 2021 - 0:41



 
When you're down and troubled and you need some love and care and nothing, nothing is going right. Close your eyes and think of me and soon I will be there to brighten up even your darkest night. You just call out my name and you know wherever I am I'll come running, to see you again

Kieran ne serait jamais de trop. Il pouvait frapper à sa porte à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, Sawyer serait toujours là pour lui ouvrir. Elle pensait qu’il l’avait compris depuis tout ce temps. Que s’il y avait bien une chose dont il n’aurait jamais à douter, c’était sa présence à ses côtés quoi qu’il lui en coûte. Et pourtant, en le voyant chez elle cette nuit-là, complètement bouleversé et déstabilisé, Sawyer constatait que cette certitude semblait ébranlée. Ça lui ressemblait bien de se sentir de trop et de ne pas vouloir déranger ; certains auraient simplement considéré cela comme une belle preuve de savoir-être…mais pas quand  ce trait de caractère était poussé à outrance. Pourquoi était-il si hésitant à rester ? Remettait-il en question d’une quelconque manière que ce soit la relation qu’ils avaient ? « Mais ce sera juste... juste le temps de trouver autre chose, je veux pas... déranger Eliot. » Ha oui. Eliot. Elle déglutit difficilement. « T’as pas de soucis à te faire pour ça. » Elle avait répondu un peu brusquement. Les mots s’étaient échappés de sa bouche et les traits de son visage s’étaient durcis le temps de quelques secondes. Eliot ne risquait pas d’être dérangé par quoique ce soit. Eliot avait décidé de partir pour une durée indéterminée ; fuir ses problèmes avait dû lui sembler bien plus séduisant qu’une énième prise de tête. Sawyer n’aimait pas plus que lui leurs disputes à répétition, mais elle gardait en revanche la tête encore suffisamment froide pour savoir que les éviter ne les aiderait en rien. Ils fonçaient tous les deux droit dans le mur à pleine vitesse et Eliot semblait de plus en plus résolu à continuer d’appuyer sur l’accélérateur. Elle était las de tout ça, las d’être la seule à ne pas baisser les bras, las de ne vivre que des confrontations jour après jour. Mais ça n’était ni le moment ni l’endroit pour en parler à Kieran. Chaque chose en son temps ; elle était suffisamment grande pour gérer ses problèmes alors que son frère semblait être empreint de la plus grande détresse émotionnelle jamais vue. Il fallait qu’elle trouve une parade pour expliquer l’absence d’Eliot. Quelque chose de simple, qui n’amenait aucune question. « Il s’est absenté pour le boulot cette semaine. Il revient lundi prochain. » Ou peut-être pas. Raconter ce mensonge à voix haute lui avait coûté. Ça n’était pas original, mais ça restait crédible. C’est tout ce qu’elle demandait. Son expression se fit plus douce avant de reprendre, histoire de contrer toute potentielle interrogation de la part de son frère : « Je me répète mais tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites Kieran. » Il serait toujours temps de trouver un nouveau mensonge d’ici lundi prochain ; ça n’était pas ce qui l’inquiétait le plus présentement.
Et puis une énième excuse -elle n’allait plus s’en offusquer à ce stade là- avant un discours confus, des bouts d’histoires, les pièces d’un puzzle qu’elle peinait à remettre en ordre. Son cerveau peu objectif n’arrivait pas à éloigner ses pensées d’Autumn et de toute la responsabilité qu’elle devait porter dans cette histoire. Evidemment qu’elle était la seule personne sur terre à pouvoir le mettre dans un tel état. En temps normal, Sawyer parvenait à se montrer raisonnable et sensée avant de dire ou de faire quelque chose. Son travail lui imposait de faire parfois preuve d’un sang-froid exagéré, de rester impassible dans les pires situations. Mais la situation avec Eliot et l’état dans lequel se trouvait actuellement Kieran l’empêchait de faire preuve d’un quelconque raisonnement posé et réfléchi. Non. Ce soir-là, Sawyer s’était accordée le droit de se montrer subjective et vindicative. Autumn ne l’avait jamais appréciée et elle ne voyait pas pourquoi la réciproque n’aurait pas pu s’appliquer. Aux yeux de la sœur protective qu’elle était, cette jeune femme était parvenue à passer d’une certaine indifférence, à un mauvais présentiment, jusqu’à bâtir une haine profonde à son encontre. Sans en avoir la confirmation, elle en restait persuadée : elle était la seule et unique raison pour laquelle Kieran s’était écarté d’elle, de ses amis, de tous ceux qui étaient chers à son cœur. Cela lui donnait-il pour autant le droit de verbaliser cette rancœur aux oreilles de son frère ? Certainement pas. Il n’avait pas besoin de ça présentement. Mais elle n’avait pas pu s’en empêcher, les mots lui avaient échappé, il n’avait pas sa place auprès d’elle. « Non, j’ai besoin de l’entendre. » Bien au contraire, il n’avait pas besoin d’entendre ce genre d’avis tranché dans l’état dans lequel il était et Sawyer le savait pertinemment. Elle s’en mordait déjà les doigts mais le mal était fait, elle ne pouvait que faire de son mieux pour ne pas réitérer l’expérience.
Son léger soubresaut au moment où elle avait attrapé son poignet aurait pu la mettre sur la piste de la réelle gravité de la situation ; mais elle avait mis ça sur le compte de la désorientation totale à laquelle il semblait faire face. Elle aurait pu rester prostrée avec lui sur ce canapé des heures durant, sans un mot. Elle avait resserré quelque peu son étreinte ; l’avoir au creux de ses bras lui donnait l’illusion de pouvoir enfin le protéger. Le protéger de tout, du monde extérieur, d’Autumn. Jusqu’à ce qu’elle se montre une nouvelle fois trop maladroite dans ses propos. « C’est pas sa faute. » L’incompréhension se lisait sur son visage alors qu’il s’était écarté d’elle. Pas besoin d’être Profiler pour détecter la furtive mais solide rancœur à son encontre qui l’avait traversé. Et s’il finissait par penser que c’était d’elle dont il devait se protéger ? Et si Autumn était parvenue à lui suggérer cette idée suffisamment souvent pour qu’elle devienne une réalité à ses yeux ? Est-ce qu’on parlait de lavage de cerveau ? Sawyer était déjà en train d’imaginer les pires scénarios, des images de dossiers traumatisants lui revenant brutalement en mémoire. Elle n’était pas armée pour faire face à cela. Elle se sentait déjà complètement démunie face à la situation actuelle ; elle ne saurait plus du tout quoi faire si Kieran décidait de diriger sa haine contre elle. Où était la tête froide qu’elle pouvait être quand elle en avait le plus besoin ? Il fallait qu’elle trouve suffisamment de force pour parvenir à se raisonner et à rester dans le présent. Kieran était là, avec elle, nulle part ailleurs. Elle devait se concentrer là-dessus. Sa main vint exercer une légère pression sur l’avant-bras de son frère dans une tentative spontanée de lui signifier que tout irait bien. Ce dont il essayait lui aussi de la convaincre avec ses mots, sans grand succès. Elle récupéra cependant bien vite sa main, comme regrettant son geste. Elle ne savait plus comment agir avec lui. Les mots qui sortaient de sa bouche sonnaient faux, ses réactions étaient disproportionnées, elle ne le reconnaissait plus. Elle se concentra sur son propre souffle, tentant vainement de calmer la panique qui grandissait lentement au creux de son ventre. Elle connaissait tout un tas de techniques de sophrologie et était la première à les conseiller à son entourage. Ironiquement, elle n’était pas capable d’en appliquer une seule lorsqu’elle en avait vraiment besoin. Comme pour parer son sentiment d’impuissance, elle replia ses jambes pour s’asseoir en tailleur, posant ses mains sur ses cuisses. Elle jouait le jeu, elle donnait le change. En apparence, Sawyer avait l’air parfaitement calme. En vérité, elle était confrontée au plus violent tourbillon d’émotions qu’il lui ait jamais été donné de connaître. Elle avait l’impression d’avoir quitté son propre corps et de s’observer silencieusement à distance. Elle repérait chacun de ses propres gestes au moment où elle les faisait. Elle les identifiait, les traduisait. Elle était capable de citer le moindre battement cil trahissant son stress. Ce soir-là ça n’était pas Kieran qu’elle observait à travers ses yeux d’inspecteur. C’était elle-même. Elle voyait tout ce qu’elle faisait de travers, chaque faux pas, chaque maladresse qu’elle était incapable de rattraper. Le seul bon côté de toute cette histoire -si on pouvait seulement véritablement parler de bon côté dans pareille situation- était que son frère n’était probablement pas en mesure de détecter tout cela. Il semblait perdu dans sa bulle, ses idées, et n’avait pas l’air déterminé à laisser quiconque y pénétrer. La force ne fonctionnerait de toutes façons pas. Le laisser tourner en rond dans le cercle vicieux dans lequel il s’était enfermé sans rien dire ne l’aiderait pas davantage. Que lui restait-il comme solutions ? L’écouter ? Ça ne pouvait pas être suffisant. Pas quand elle lisait toute cette détresse dans son regard et dans chacun de ses gestes. « Faut juste que je-je me trouve un appart, un boulot, que j’annule ce mariage, que je-je me fasse pardonner par mes amis et que... ouais, va falloir que je fasse du shopping, aussi. » Cette pointe d’humour sonnait douloureusement fausse aux oreilles de Sawyer en contraste avec le ton de sa voix. D’autant plus qu’elle ne savait que trop bien que c’était une caractéristique qu’ils partageaient. Il était toujours plus facile de se cacher derrière l’humour quand on se sentait acculé. « On va prendre les choses les unes après les autres. » Respirer, ne pas se laisser envahir par des angoisses grandissantes en listant tout un tas de choses que notre cerveau allait considérer comme incroyablement urgentes, à faire en simultané et dans la minute. « L’appart ça peut attendre. Considère que tu peux rester ici pour l’instant. Je me fais aucun souci pour toi en ce qui concerne un futur boulot ; t’as ce qu’il faut pour trouver. Pour tout le reste, tu peux compter sur moi pour t’aider si tu le souhaites. » S’il le souhaite. Elle mourrait d’envie de contribuer à l’annulation de ce mariage le plus rapidement possible mais elle avait retenu la leçon de son erreur précédente. Elle devait attendre qu’il soit véritablement prêt et qu’il lui demande effectivement son aide s’il en avait envie. Cela restait ses affaires à lui avant d’être les siennes. Elle était impactée, touchée de le voir ainsi, mais elle ne pouvait pas réaliser de démarches à sa place. Elle pouvait l’aider à se relever, mais elle ne pourrait pas marcher à sa place. Elle était à mille lieux d’imaginer tout ce qui se tramait dans la tête brune qui lui faisait face. Si tel avait été le cas, nul doute que sa batte aurait déjà effectué un rapide aller-retour entre ses mains et la tête de son frère. Elle pouvait essayer d’être compréhensive, mais il y avait des limites. « En ce qui concerne le shopping…je peux te prêter quelques robes au besoin. » Un sourire hésitant s’était lentement dessiné au coin de ses lèvres. A son tour de se cacher derrière l’humour. D’autant plus que tout le monde savait qu’elle ne portait pratiquement pas de robes. Quelle drôle d’idée ; quelle personne sensée pouvait vouloir abandonner le confort d’un jean ? « Je sais pas comment je vais faire sans elle. » Elle avait envie d’hurler. Les sanglots dans sa voix, sa conviction quand il disait qu’il ne pouvait pas vivre sans elle ; tout était contradictoire. Il n’y avait aucune logique dans son discours. It’s our instinct to chase what’s getting away, and to run away from what’s chasing us. Mais que se passait-il quand ce qu’on cherchait à fuir était très précisément la chose qui nous échappait par la même occasion ? Elle n’avait pas la réponse alors même que Kieran était dans cette situation. « Baby step Agnes. » Ce surnom ridicule n’avait jamais sonné aussi affectueux que ce soir-là dans sa bouche. Elle avait eu besoin de le prononcer à haute voix, comme pour se raccrocher à ses souvenirs passés, à une époque où ils étaient tous les deux plus heureux et moins soucieux. Son ton était doux. Sa main était venue attraper celle de Kieran pour la serrer avec plus de force qu’elle ne l’imaginait. « Pour l’instant t’es ici et ça, ça ne va pas changer. » Pas avant demain matin tout du moins. S’il voulait repartir, elle ne pourrait pas l’en empêcher. Le départ se ferait certainement dans l’incompréhension la plus totale et il y avait de bonnes chances pour que Sawyer hausse cette fois le ton, consciente que cela ne changerait en rien l’issue du problème. Mais ce soir elle ne comptait pas le laisser partir. Elle le garderait égoïstement auprès d’elle aussi longtemps que possible. « Je te dirais bien qu’on va tous les deux commencer par passer une bonne nuit de sommeil mais…ça ne serait pas très crédible j’imagine ? » Et pourtant, ils en auraient cruellement eu besoin. Mais difficile de fermer l’œil quand mille et une questions se bousculaient dans leurs cerveaux.  « Tu sais que je t’aime ? » Ses lèvres s’étaient lentement étirées en un sourire. Son visage tout entier semblait s’évertuer à sourire lui aussi, mais ses yeux étaient pourtant en train de se remplir de larmes. Il était tard. Elle était fatiguée. Elle ne s’attendait pas à une telle visite. L’annonce du médecin, les disputes avec Eliot, la douleur de Kieran ; cela commençait à faire beaucoup trop pour elle et elle avait beau vouloir faire bonne figure, son masque était en train de se fissurer petit à petit. « Genre vraiment beaucoup. » Elle refusait de se départir de son sourire alors même que sa voix se brisait à son tour et que quelques larmes commençaient à couler sur ses joues. Le voir dans cet état lui faisait un mal de chien et elle ne s’était jamais autant inquiétée pour lui. Son état était préoccupant, son discours tout autant. Et elle ne pouvait pas accepter d’être si impuissante. Pas quand il s’agissait de Kieran.


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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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ÂGE : trente-quatre (14.07). aïe.
SURNOM : agnes par sa soeur, « kiki » par les autres (couché, grrrrhhhh).
STATUT : surprise, ça a foiré avec albane. la solitude apparaît de plus en plus comme la seule issue, mais ça ne rend pas l’idée plus acceptable.
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec august et waterproof, le corgi.
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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RPs EN COURS : (kieyer) and the world spins madly on Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyLun 18 Jan 2021 - 22:26


Il se sent égoïste à cet instant, Kieran, lorsque son intrusion n’a pas pris en compte le second locataire des lieux qui, à l’inverse de sa sœur, ne sera probablement pas ravi d’avoir à compter sur le colocataire de fortune qu’est le dessinateur. Je ne connais pas cet Eliot, je sais seulement que Kieran n’est plus enjoué dès que son prénom ou son visage lui viennent en tête – ce qui laisse supposer que la relation entre les deux hommes n’est pas au beau fixe. Et c’est ce qui est confirmé lorsqu’il ressent un certain soulagement quand Sawyer lui annonce qu’il n’a pas de soucis à se faire pour ça ; bien que sa première réaction soit de s’en assurer, une fois encore : « Tu es sûre ? » Il interroge sa sœur, cette inquiétude de déranger qui ne cesse de s’accentuer – n’a-t-il pas compris au cours des derniers mois, on peut même parler d’années, il n’était qu’un poids dans le quotidien des autres ? Le regard de sa sœur lui suffit à se reprendre sans qu’elle n’ait à ouvrir les lèvres, un sourire gêné qui prend place sur les siennes. « Je, enfin, oui. Pardon. » Et il s’excuse, encore et encore, réflexe devenu automatique ces derniers mois. Il n’a jamais été avare en excuses, le grand brun, souvent parce qu’il était la cible des torts à admettre (bien qu’il n’ait pas souvent compris l’origine de ceux-ci), à tel point qu’il s’est habitué à s’excuser pour tout et rien, et surtout d’exister. Ce sont des mauvaises habitudes dont il devrait se séparer au plus vite, mais je sais aussi que le chemin semble long pour qu’il déconstruise tous les apprentissages qui ont été les siens au cours des dernières années. Cette inquiétude, cette anxiété, cette réserve encore plus exacerbée, ces excuses poussées à outrance, ce mal-être général et tant d’autres choses encore dont il n’arrive pas encore à céder l’accès à Sawyer et, en toute franchise, ni même à moi. Pourtant, je sais qu’elles sont là, ces choses, ces douleurs, Kieran et tu ne pourras pas me les cacher indéfiniment. Tu peux me faire taire quand me viendra l’idée de les verbaliser, essayer de le faire du moins, mais j’ai assisté à toutes ces choses de ma position d’observateur silencieux ; et il est temps que l’un de nous prenne la parole. Je sais que ce ne sera pas toi, alors j’accepte ce rôle pour nous deux. Pour autant, ma volonté ne consiste pas à rendre mal à l’aise le dessinateur et à révéler tout ce qu’il aimerait pourtant dévoiler à cet instant – je sais qu’il le regrettera dès le lendemain alors que, déjà, l’absence d’Autumn se faire sentir. Croyez-moi, je n’ai aucune envie qu’il retombe dans ses bras, pour autant ce n’est pas à moi de forcer le dévoilement de son histoire et j’ai conscience qu’un long travail nous attend de par la contradiction de ses propres sentiments. Il l’aime. Il l’a déteste. Il veut la retrouver. Il ne veut plus jamais le voir. Tout se mélange et se confond dans sa tête, au point où il en est presque ravi lorsque Sawyer mentionne à nouveau Eliot – parce qu’il arrive à se persuader qu’il est l’une des personnes qu’il supporte le moins au monde pour ne pas voir la vérité en face et accepter que celle vers laquelle sa haine doit se tourner et également celle pour qui il se meurt encore d’amour (littéralement, si vous me permettez une pointe d’humour noir). « Oui, d’accord, mais je-je vais pas m’imposer et le déranger, ça ira mieux d’ici là. » Et je sais ce que tu fais, Kieran. Tu ne vises pas nécessairement à rassurer Sawyer, mais à te rassurer toi, alors qu’en le disant à voix haute, tu essaies de te persuader qu’effectivement, les choses iront mieux. Mais ce ne sera pas le cas, ni aujourd’hui, ni demain et probablement durant toutes les semaines qui viendront. Il sait aussi que sa sœur risque de s’énerver pour de bon, cette fois, alors qu’il semble refuser le contrat à durée indéterminée qu’elle lui propose quant au fait de rester ici ; mais c’est plus fort que lui. Plus que jamais, il a pris l’habitude de ne pas déranger, conscient qu’il est un vrai fardeau. C’est ce qu’elle répétait, n’est-ce pas ? Pour rire au début, et puis, pour blesser, à la fin.

Cette fin dont il est à l’origine, sans encore le réaliser. Et je suis fier de toi, Kieran. Il n’a pas l’habitude d’entendre ces mots – peut-être est-ce la raison pour laquelle il ne me croit pas. Pourtant, n’est-ce pas cette valorisation que tu recherches toujours auprès des autres ? L’attente que quelqu’un les dise enfin, ces quelques mots ; que l’on soit fier de toi. C’est ce qu’il attend et pourtant lorsqu’il les entend, il se persuade qu’il n’a jamais rien fait pour les mériter : il est trop paumé, il est trop mou, il est trop inutile, il est trop inintéressant, il est trop incapable. La liste des termes péjoratifs qu’il s’inflige perpétuellement – dans la continuité de ceux qu’il entend depuis son enfance – s’agrandit à mesure que son chemin croise les mauvaises personnes. Mais aujourd’hui, il en a sorti une de sa vie alors pour ça, je suis fier de toi, Kieran. Et il a besoin de l’entendre de la bouche de Sawyer, d’avoir l’assurance qu’elle pense comme lui – parce qu’il arrive déjà à se persuader du contraire. Elle est douée, c’est une certitude. Et si tu te fiches bien de mon avis, accepte au moins celui de ta grande sœur, car même si mon but est de briser cette idée selon laquelle les autres savent toujours mieux que toi, cette fois-ci je l’autorise : Sawyer sait mieux que toi et elle a raison. Il a besoin de l’entendre et même si sa sœur se mure dans le silence en guise de réponse, elle peut en avoir la preuve lorsqu’il s’empresse de souligner que rien de tout ceci est la faute de sa fiancée. Ex fiancée. Il ne sait plus vraiment. La seule chose dont il est certain, c’est que ça fait mal. Ça fait beaucoup trop mal pour que ce soit humainement supportable ; autant cette séparation que le simple fait d’admettre qu’elle n’est pas aussi parfaite qui l’avait imaginé durant toutes ces années. Et je sais à quel point il se débat avec ses pensées, Kieran, la rancœur bien présente, mais l’amour qui l’efface aussi tôt. Bien sûr, elle avait des défauts, comme tout le monde, mais pas à ce point. Il n’aurait jamais dû être aveuglé à ce point – et encore une fois, il ne fait que prouver à la terre entière à quel point il est stupide. Qu’il est idiot, qu’il est paumé et sa propre voix ainsi que la sienne, se mêlent à la mienne dans ce vacarme fait d’échos, de flagellation mentale et d’écorchures invisibles. Et je sais ce qu’il pense, Kieran et rien n’est aussi simple qu’un c’est pas sa faute. Il faut que ce ne soit pas sa faute. Il faut qu’elle soit innocente, il faut qu’il puisse encore l’idéaliser, il faut qu’il puisse lui pardonner – parce que s’il ne le fait pas, que lui reste-t-il ? Elle était la seule qui voulait de lui sous cette forme d’amour la plus pure ; et le fait qu’elle l’ait transformé en toxicité n’arrête pas les sentiments de Kieran : elle était la seule. Et elle le sera toujours. Bien avant Sawyer, bien avant Mira, bien avant tous les autres : et je le déteste pour ça, Kieran. Sa voix se durcit, signe que son cœur s’égare à nouveau vers celle qui ne devrait plus occuper la moindre de ses pensées. Je le reprends, il s’adoucit, bien qu’il se soit écarté et ait maintenu la distance entre eux : signe que sa loyauté n’est plus dirigée vers celle qui la mériterait, qui lui a ouvert la porte quand tant d’autres lui l’auraient claquée au nez. Celle qui reste à ses côtés dans cette nouvelle étape, alors qu’il y a tant de choses auxquelles il doit penser et qui lui paraissent encore bien trop irréelles. Elles sont formulées à cet instant, je sais pertinemment qu’il n’en sera pas de même dès le lendemain et que ses priorités seront toutes autres.

Prendre les choses les unes après les autres. Cela lui semble tellement improbable, tellement irréaliste : il y a encore une semaine, il croyait dur comme fer que ce mariage aurait lieu et, aujourd’hui, il s’imagine devoir l’annuler. Rien de tout cela n’a de sens, pas même cette douleur qui le brûle de l’intérieur, qu’il sait justifiée autant que complètement incohérente. C’est elle qui devrait manquer d’air. C’est elle qui devrait réapprendre à respirer. C’est elle qui devrait avoir l’impression que son estomac est parsemé de part et d’autres par cette lame aiguisée. Ce sont ses yeux qui devraient s’embrumer, son cœur qui devrait manquer d’exploser. C’est elle qui mérite cette douleur pour lui l’avoir infligée, c’est elle qui ne devrait être qu’un papier de chiffon malmené par le vent ; rien de tout cela ne devrait arriver à Kieran. « Merci... merci, Sawyer. » Ses yeux peinent à contenir ses larmes, sa voix peine à masquer sa cassure ; mais il a besoin de le dire. Il a besoin de la remercier, pour ça et tout le reste, pour ne pas l’avoir abandonné alors qu’il ne s’est pas gêné pour le faire de son côté, pour rester près de lui quand il ne s’est jamais senti aussi seul. « Ça fera l’affaire. » Qu’il murmure avec un bref rire nerveux. Celui-ci traduit de son malaise ; et je sais qu’il n’a pas le cœur à rire, Kieran, autant qu’il n’arrive pas à le prétendre avec conviction. Il a toujours été un bon menteur, mais aujourd’hui, toutes ses barrières cèdent les unes après les autres – mais il parvient à conserver celles qui ne doivent pas se briser, celles qui lui permettent de conserver une image presque intacte d’Autumn. Celle sans laquelle il ne peut s’imaginer vivre ; et à cet instant, ma colère se transpose d’elle à lui. N’as-tu donc rien appris de ces dernières heures, Kieran ? De ce soulagement qui t’a envahi dès que tu as quitté votre maison, même si le poids de la culpabilité tente désormais d’affaisser tes épaules. Tu as pris la bonne décision et même si je sais que tu en douteras encore longtemps, c’est une réalité. Autant que la présence de Sawyer à tes côtés, qui ne justifie pas que tes pensées divaguent encore vers celle à cause de laquelle tu en es arrivée là aujourd’hui. Et je ne parle pas seulement de cette maison, Kieran. « Baby step, Tom. » Il approuve dans un murmure. Agnes. Le surnom qui d’ordinaire le fait sourire et qui malgré toute l’affection qu’il traduit n’arrive cette fois-ci pas à lui tirer le moindre rictus. Il ne relève les yeux vers sa sœur que lorsqu’elle lui souligne, une fois encore, qu’il est ici, qu’il est en sécurité – c’est tout ce qu’il a besoin de savoir, à vrai dire. « Non, mais ça coûte rien d’y croire. » Qu’il assure par la suite – et il ne ment qu’à moitié, Kieran. Au fond, je sais que dès qu’il aura l’assurance d’être seul, les larmes qu’il s’autorisera seront si nombreuses qu’il s’en retrouvera vite noyé ; et vite fatigué, par extension, de quoi lui permettre de trouver le sommeil au plus vite. C’est tout ce qu’il demande dans le fond, seulement quelques heures de répit qui accompagnent ce sentiment de sécurité, quelques heures où plus rien n’existe, ni elle, ni lui. Un sentiment de toute puissance, de calme absolu, dont il n’a pas bénéficié depuis des années. J’en ai besoin. J’en ai terriblement besoin. « Moi aussi, Tom. » Là-aussi, c’est la seule chose dont il est certain : il l’aime plus que tout et encore plus ce soir qu’elle lui a ouvert la porte. Et lorsqu’il relève la tête pour croiser le regard de sa sœur, ce qu’il y voit ne manque pas de lui briser un peu plus le cœur. « Hé, qu’est-ce qu’il se passe ? » Et il la remercie silencieusement de craquer. Ce n’est pas qu’il se réjouisse du malheur des autres, mais il avait besoin de ne plus penser aux siens pendant quelques minutes – peu importe si cela implique qu’il soit face à ceux de sa sœur, la seule personne qu’il voudrait préserver de toutes les difficultés de la vie. « Viens par là. » Qu’il souligne, se redressant légèrement pour mieux l’entourer de ses bras. Le son de ses sanglots mêlé à la retenue des siens manque de le faire sombrer ; mais ce ne sont que quelques larmes qui s’échappent tandis qu’il peine de plus en plus à reprendre contenance, le fait d’être à l’abri du regard de Sawyer lui permettant d’humidifier le sien. « Une bonne nuit de crises de larmes, c’est une bonne option aussi, non ? » Qu’il interroge sur le ton de l’humour, se mordant néanmoins la lèvre. Il arrive encore à se retenir, Kieran, parce que tout ceci lui semble encore irréel. Malgré tous ses propos, malgré son assurance, je sais qu’il ne croit lui-même pas à tout ce qu’il vient de dire ; et ce soir ne représente pas les pires heures de son existence. Elles viendront, bientôt, quand sera venu le temps d’accepter que tout ceci n’a rien d’un cauchemar. Ou d’un rêve – la frontière entre les deux est mince lorsque cela concerne Autumn.

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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyMer 3 Fév 2021 - 21:12



 
When you're down and troubled and you need some love and care and nothing, nothing is going right. Close your eyes and think of me and soon I will be there to brighten up even your darkest night. You just call out my name and you know wherever I am I'll come running, to see you again

« Tu es sûre ? » Le regard de Sawyer se fit plus vague le temps de quelques secondes à peine. Quelques secondes durant lesquelles elle songea à révéler à Kieran les réelles raisons de l’absence d’Eliot ce soir-là et pour les jours à venir. Leur couple battait de l’aile depuis quelques temps mais elle avait choisi de n’en parler à personne, comme si le simple fait de le dire à haute voix rendrait la situation un peu plus réelle encore et beaucoup moins solutionnable. Tout cela commençait à sérieusement peser sur ses épaules. Elle était capable de gérer la pression, l’angoisse et l’incertitude qu’elle ressentait, mais pas indéfiniment. A cela s’ajoutait un léger pincement au cœur en songeant que si sa mère avait été encore vivante, elle n’aurait pas un seul instant hésité à se confier à elle. Depuis la mort de ses parents, elle avait bien évidemment bâti des relations solides. Certaines relevaient du domaine de l’amical, quand d’autres s’apparentaient à de vrais liens familiaux, comme pour Kieran et elle. Mais rien de tout cela ne pouvait remplacer le lien unique et indéfectible qui existait entre une mère à sa fille.
Ce qui était certain, c’est qu’elle venait tout juste de retrouver son frère et qu’il était hors de question de l’accabler de problèmes supplémentaires quand lui-même semblait déjà en proie à une montagne d’angoisses sans précédent. Aussi hocha-telle simplement la tête pour lui confirmer une nouvelle fois qu’il ne dérangerait personne ce soir-là ni les jours suivants, un léger sourire agacé faisant son apparition au coin de ses lèvres en constatant qu’il ne cessait pas de s’excuser. Les habitudes avaient résolument la vie dure par ici. « Oui, d’accord, mais je-je vais pas m’imposer et le déranger, ça ira mieux d’ici là. » Elle se pinça légèrement les lèvres pour retenir une remarque cinglante qui n’aurait pas réellement flatté Eliot. « Tu ne t’imposeras jamais. Et s’il se permet un jour de te le dire, ou de te le faire ressentir, je peux t’assurer que ça va très mal se passer pour lui. » Non pas que la situation entre eux puisse réellement s’envenimer davantage de toutes façons. Son ton n’était pas froid mais elle ne pouvait néanmoins s’empêchait de laisser transparaître une part de la rancune qu’elle nourrissait à l’encontre de son fiancé. Elle n’avait jamais su dire si les deux hommes s’entendaient bien ou s’ils jouaient chacun un rôle plutôt convaincant afin de ne pas la blesser et de garder un minimum de relations civilisées entre eux. Ils n’en étaient clairement pas à se complaire dans des retrouvailles effusives quand ils se voyaient, Sawyer n’était pas non plus aveugle…mais elle aimait à croire qu’ils s’appréciaient un peu plus que cordialement. Elle avait mis certaines réflexions parfois un peu brutales de la part d’Eliot au sujet de la proximité qu’elle avait avec son frère sur le dos de son mauvais caractère. Après tout, elle possédait le même et elle savait pertinemment qu’elle n’y allait souvent pas avec le dos de la cuillère non plus. Pour autant, ce genre de remarques comme celle que Kieran venait de faire suffisait à la faire douter. D’accord il s’excusait en permanence et se sentait rapidement de trop…mais n’y avait-il pas plus que ça derrière ses mots ? Les aurait-il vraiment prononcés si lui et Eliot s’étaient entendus comme larrons en foire ? Ca n’était pas le moment d’enquêter là-dessus, mais cela appuyait un peu plus sa volonté d’éviter de parler de leurs problèmes de couple. Elle n’avait pas envie de donner une potentielle raison supplémentaire à Kieran de ne pas apprécier Eliot. Ce qui était assez ironique si on considérait la situation actuelle, la raison qui avait vraisemblablement amené son frère à frapper à sa porte, et le fait que Sawyer puisse difficilement s’empêcher de critiquer Autumn ouvertement. Elle ne pouvait pas lui reprocher de chercher à la défendre, elle en aurait certainement fait de même avec son fiancé. Mais le combat intérieur qu’il semblait mener n’était en rien comparable à tout ce qu’Eliot avait un jour pu lui infliger. Sawyer ignorait tout de l’histoire qui existait entre son frère et cette jeune femme. Toutefois elle restait capable de lire bien distinctement toute sa douleur dans ses yeux, son visage, sa voix et le moindre de ces gestes. Elle n’était pas en mesure de l’interpréter, d’en connaitre sa provenance exacte et de déduire tous les maux qu’elle cachait, mais elle la voyait de manière claire et limpide. Attaquer Autumn de front n’avait résolument pas porté ses fruits et on ne l’y reprendrait plus. Mais que pouvait-elle faire d’autre si Kieran ne souhaitait pas lui apporter plus d’informations ? Elle ne pouvait pas le forcer à se confier. Sawyer essayait d’avancer dans cette sombre histoire petit à petit, sans le blesser, du mieux qu’elle pouvait tout en tentant de lui prodiguer de piètres conseils. Son "baby step" s’adressait probablement autant à elle qu’à lui finalement. A défaut d’oser le prendre une nouvelle fois dans ses bras, sa main vint serrer la sienne un peu plus fort alors qu’il la remerciait une nouvelle fois. Elle ne voulait pas l’étouffer. Elle tenait à lui laisser son espace vital, d’autant plus qu’elle l’avait vraisemblablement blessé dans sa façon de parler d’Autumn. Tout cela lui demandait un effort surhumain quand la seule envie qu’elle avait présentement était de le serrer dans ses bras avant d’aller l’enfermer dans une chambre et de le retenir captif jusqu’à la fin de ses jours pour qu’il n’ait plus jamais à souffrir de tout ce que le monde avait de pire à offrir. Une vie en captivité n’était certainement pas la meilleure des solutions, mais c’en était au moins une qui lui permettrait de ne plus jamais le perdre de vue, et ça n’était pas négligeable si l’on considérait les nombreux mois qu’elle venait de passer sans nouvelles de lui, à angoisser et à imaginer les pires scénarios. Elle était soulagée de constater qu’il était toujours vivant, mais à quel prix ? Elle ne reconnaissait plus la personne qu’elle avait devant elle si ce n’était dans sa capacité à s’excuser pour tout et pour rien. Kieran n’avait pas toujours été comme ça. Où était passée l’étincelle de vie et d’espièglerie qu’elle avait eu l’occasion de côtoyer au quotidien à l’époque où ils vivaient encore ensemble ? « Ça fera l’affaire. »  Ses blagues, aussi pitoyables soient-elles, ne suffiraient pas à faire revenir ces caractéristiques dans le regard de son frère. Elle avait la désagréable sensation que le faible rire de Kieran comme le sien menaçaient plus en plus de se transformer en pleures en une fraction de seconde. Ils avaient l’air fin, tous les deux, à tenter de masquer leurs véritables émotions du mieux possible quand il était évident que l’un comme l’autre était au bord des larmes et d’une sérieuse crise de nerfs. « Non, mais ça coûte rien d’y croire. » Un triste sourire s’afficha au coin de ses lèvres. Pourtant, dieu sait qu’ils en auraient eu besoin de cette bonne nuit de sommeil. Elle hocha doucement la tête pour appuyer ses propos tout en sentant le masque qu’elle peinait à afficher depuis de longues minutes se fissurer petit à petit. Ses problèmes personnels n’avaient pas choisi le meilleur moment qui soit pour se manifester alors qu’elle luttait déjà pour supporter la vision que Kieran lui offrait depuis qu’il était apparu sur le pas de sa porte. Tout comme elle ne pouvait s’empêcher de se demander jour après jour si le fait qu’Eliot et elle ne puissent pas construire une famille était de sa faute, elle se demandait à présent si elle était aussi complètement démunie et impuissante quand il s’agissait d’aider sa seule famille à aller mieux. Elle n’avait pas été en mesure de le protéger par le passé, elle n’était pas plus en mesure de l’aider aujourd’hui face à la souffrance qu’il éprouvait : à quoi servait-elle exactement ? Pourquoi avait-elle seulement songé un jour à fonder une famille si elle n’était pas capable de garder ses proches auprès d’elle ? Sa raison tentait encore de lui souffler qu’elle avait toujours un rôle à jouer, qu’elle n’était pas complètement inutile. Mais elle n’était plus capable de positiver et de relativiser en pareille situation, elle se laissait lentement emporter par le tourbillon de problèmes qui se présentait à elle et toutes les pensées négatives qu’il amenait avec lui. Que pouvait-elle faire de plus que de dire et répéter à Kieran à quel point il comptait à ses yeux ? C’était la seule chose qu’elle était encore capable de faire. Elle se rendait bien compte que cela ne changerait certainement pas la face du monde, mais elle avait besoin de prononcer ces mots à voix haute. « Moi aussi, Tom. » Elle ne put s’empêcher de ressentir une pointe de soulagement, comme si le simple fait qu’elle se soit permis de critiquer Autumn avait pu suffire à la priver de l’amour de son frère. Elle ne savait pas ce qui s’était passé entre eux et elle n’avait aucun contrôle sur ce que la jeune femme avait pu parvenir à glisser dans son esprit. Cette idée la rendait malade, son impuissance la révoltait, ses problèmes l’accablaient. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle craque finalement. Pas par choix. Non, craquer n’était pas dans ses habitudes, surtout pas en pareilles circonstances quand tout ce qu’elle souhaitait était de pouvoir se montrer forte pour Kieran. Mais chaque être humain avait ses limites et Sawyer venait vraisemblablement de trouver les siennes. « Hé, qu’est-ce qu’il se passe ? » Sa gorge se noua un peu plus lorsqu’il la prit dans ses bras, provoquant bien malgré lui par ce geste et par cette question un flot de larmes que Sawyer ne parvenait plus à contenir. « Tu veux dire, en plus du fait que tu as l’air d’aller vraiment très mal ? » On aurait pu percevoir la pointe d’humour doucereux dans sa réponse si celle-ci n’avait pas été suivie d’un léger soubresaut pour tenter vainement de contenir ses sanglots. Ça n’était pas à Kieran de la réconforter et de la protéger, c’était son rôle à elle. Elle était l’ainée. La seule personne avec qui elle s’autorisait à se montrer fatiguée et parfois brisée, les seuls bras qui l’accueillaient quand plus rien n’allait étaient ceux d’Eliot. Mais ce dernier faisait aujourd’hui parti du problème et il n’était plus là pour la réconforter et la persuader que tout irait bien. Sawyer s’en voulait au fond d’elle d’agir ainsi mais elle était reconnaissante envers son frère de prendre ce rôle de substitution et de lui prêter son épaule pour s’autoriser à aller mal et à enfin le reconnaître. Elle ne savait pas comment présenter le problème…était-ce seulement vraiment le moment ? Probablement pas. Mais puisqu’ils étaient tous les deux partis pour passer une nuit blanche, autant que cela vaille le coup. « Je pourrai jamais avoir d’enfants Kieran. » Les mots avaient fini par lui échapper, sans contexte et sans plus de cérémonie. Etait-ce seulement vrai ? La vérité était qu’Elliot et elle ne pourraient jamais avoir d’enfants ensemble. Mais cela ne revenait-il pas au même quand il était la seule personne avec qui elle s’imaginait un jour fonder une famille ? Son frère était au courant de son désir de devenir mère. Cela lui avait toujours semblé naturel et le fait de passer de familles d’accueil en familles d’accueil y était sûrement pour beaucoup. Elle avait beau râler au sujet des mauvaises expériences que certaines familles avaient pu lui réserver et de certains souvenirs dont elle se serait bien passé, il n’en restait pas moins que grandir au quotidien entourée d’autant d’enfants avait fait qu’elle s’était toujours imaginé avoir elle-même une famille nombreuse dans un futur plus ou moins proche. Et ça n’était que maintenant qu’on lui retirait cette possibilité qu’elle réalisait à quel point cette volonté était ancrée en elle.
Elle n’avait pas l’intention d’en dire plus et de revenir sur son mensonge au sujet de l’absence d’Eliot. Kieran pourrait bien faire les déductions qu’il voulait, elle ne voulait pas accabler davantage son fiancé à ses yeux. Il n’était pas responsable de ce qui leur arrivait, en revanche il ne pouvait que répondre de ses actes en ce qui concernait la manière déplorable dont il avait choisi d’affronter la situation. Toutefois ce n’était pas une raison suffisante aux yeux de la jeune femme pour le blâmer alors qu’il n’était pas là pour se défendre. Ce problème se règlerait entre elle et lui, quelle qu’en soit l’issue. « Une bonne nuit de crises de larmes, c’est une bonne option aussi, non ? » Un léger rire lui avait échappé mais il s’était rapidement transformé en nouveau sanglot. Le rire qui se transformait en pleures était enfin là et il ne semblait pas prêt à s’éclipser tout de suite. Elle essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues ; un geste vain quand de nouvelles continuaient irrémédiablement de couler. « Une super option. » Et probablement la seule envisageable à l’heure qu’il était. « J’ai l’impression que maintenant que j’ai commencé, les larmes ne cesseront plus de couler tant que j’aurais encore une once d’eau dans le corps. » Son ton qui se voulait aussi léger que possible détonnait résolument avec son comportement. Elle n’avait plus aucun contrôle sur son corps et sur ses réactions. Ses problèmes avaient enfin pris le pouvoir et la relève de sa raison. Sa raison qui lui avait permis jusqu’à présent d’enfouir bien au fond d’elle-même ses sentiments. Sa raison qui lui avait permis de garder la face ces derniers jours mais qui avait commencé à perdre du terrain jusqu’à finalement céder brutalement depuis l’apparition de Kieran. « C’est ridicule. J’aurais vraiment voulu pouvoir t’accueillir dans d’autres conditions. » Ça n’était clairement pas les retrouvailles qu’elle avait pu espérer. Elle s’autorisa à rester encore quelques secondes dans ses bras qui lui offraient un cocon la mettant à l’abris du monde extérieur, avant de s’écarter à regret. Il était temps qu’elle se ressaisisse un peu à défaut de pouvoir stopper le flot de larmes qui continuait doucement et sournoisement de se déverser sur son visage. Ses lèvres s’étirèrent un triste sourire, plus proche de la grimace, en découvrant le regard rougi de son frère. Il s’était montré plus fort qu’elle mais il n’en menait vraisemblablement pas large non plus.  « Tout comme j’aurais vraiment voulu être en mesure de pouvoir garder mes problèmes pour moi quand je vois que tu as déjà les tiens. » Sa voix était douce, plus calme, et désolée du spectacle qu’elle venait de donner bien malgré elle. Sawyer ne savait toujours pas de quoi relevaient exactement les problèmes de son frère, mais ils semblaient si monstrueux et douloureux qu’elle s’en voulait sincèrement d’avoir ainsi étalé les siens et d’avoir craqué quand elle aurait souhaité tout le contraire.

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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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STATUT : surprise, ça a foiré avec albane. la solitude apparaît de plus en plus comme la seule issue, mais ça ne rend pas l’idée plus acceptable.
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PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptyLun 15 Fév 2021 - 23:32



« Tu ne t’imposeras jamais. Et s’il se permet un jour de te le dire, ou de te le faire ressentir, je peux t’assurer que ça va très mal se passer pour lui. » Un rire nerveux, furtif, s’échappe d’entre ses lèvres ; pourtant il n’en demeure pas moins sincère alors que Kieran ne serait pas contre un potentiel savon infligé par Eliot. À défaut de le faire lui-même – je ne vous apprends rien s’il n’est pas capable d’élever la voix à l’intention de qui que ce soit – il n’est pas contre l’idée que sa sœur s’en charge pour lui. Blague à part, Kieran n’est qu’à moitié rassuré par les propos de Sawyer et cette fois-ci cette dernière ne lui sera d’aucune aide pour parvenir à le raisonner : c’est lui et seulement lui (bon, peut-être aidé par moi-aussi) qui peut lutter contre cette impression perpétuelle d’être de trop. Et il y avait réussi, au début de sa relation avec Méduse (quoi, Kieran ? N’est-ce pas un formidable surnom ? Je crois aussi, merci) ; il avait l’impression d’avoir une place, il avait l’impression d’avoir un but. L’un et l’autre se sont effondrés en quelques heures – quelques mois, en réalité, mais il n’y a que cette conclusion hâtive qui puisse compter à cet instant précis. Silencieusement, il remercie Eliot d’avoir eu la décence de ne pas se présenter à lui ce soir, de ne pas l’avoir empêché d’entrer et de ne pas l’avoir convaincu de faire demi-tour aussitôt la nouvelle annoncée à Sawyer – je pense que l’issue de cette soirée aurait été alors très différente, bien que j’essaie de la rendre inenvisageable aux yeux de Kieran, il persiste à y songer. Ce n’est pas ainsi qu’on règle les problèmes, Kieran ; il faut les affronter et je sais que cela relève de mon travail – sans quoi je ne serais pas ici pour en témoigner auprès de vous. Pourtant, la seule certitude, à cet instant, est qu’il n’aurait jamais réussi à affronter Eliot. Hors de question d’avoir à soutenir son regard, d’avoir à ravaler ses larmes face à celui qui lui a souvent suggéré de grandir et d’apprendre à se débrouiller seul. Oh, il n’a pas tout tort ; mais aujourd’hui, Kieran est loin de pouvoir se débrouiller seul. Et je ne suis pas la seule preuve de ce fait. Mais dans la multitude de scénarios qu’il construit perpétuellement dans son esprit, la scène n’aurait jamais été en sa faveur : Eliot aurait tôt ou tard appuyé sur ses faiblesses. Et bon sang, qu’il lui en donne par milliers, à cet instant, pour que son aîné, s’il était présent, puisse se vanter d’avoir eu raison tout ce temps. Je suis en désaccord profond avec cette idée, Kieran, mais je crois aussi que je ne dois pas m’en surprendre ; tu n’as pas l’air, mais qu’est-ce que tu peux être têtu. Et paumé, comme elle le dirait si bien. Perdu entre son amour infini pour elle et sa colère sans précédent ; en passant par une multitude de nuances émotionnelles sur lesquelles il est bien difficile de poser des mots. D’ailleurs, c’est très exactement ce qu’il espère éviter ; le partage d’informations quant à sa sœur reste vague, bien que concis. Se perdre dans les détails serait un crève-cœur ; ce serait admettre que tout ceci se conjugue déjà au passé alors qu’il ne veut que reprendre le temps présent dès le lendemain. Quoi que j’en dise, quoi que Sawyer en dise, quoi que lui-même puisse penser. Elle lui manque déjà, elle lui manque déjà atrocement – mais tout, avec elle, se pense avec cet adverbe. Il l’a désirée atrocement, il l’a aimée de la même manière. Elle l’a brisé atrocement, et elle lui manque tout autant. Il la déteste atrocement. Il veut atrocement la retrouver. Les pensées s’enchaînent dans son esprit sans que je ne puisse agir sur ce véritable tsunami qui le mène, inévitablement, à la catastrophe. Il n’y a pas d’issue heureuse à de tels désastres, Kieran. Il ne peut y en avoir et si tu es tenté de l’espérer, fais usage de cette créativité à laquelle tu fais appel bien trop souvent lorsqu’il s’agit de te dénigrer. Imagine les scénarios de vos retrouvailles ; sont-ils chaleureux ? Sont-ils bienveillants ? La réponse est évidente ; c’est bien pour ça qu’il la nie alors qu’il tente tant bien que mal de me réduire au silence. Oh, mais Kieran, je ne fais que commencer à m’exprimer.

Les blagues, bien que puériles, ont le mérite d’être efficaces. Ce n’est que le temps d’un instant, mais durant celui-ci sa douleur s’est évaporée. C’est à peine perceptible, c’est à peine existant ; mais ça l’est et c’est tout ce qui compte. Cet instant, aussi poussière soit-il, a le mérite de remettre les choses en perspective ; et il s’autorise à croire à cette nuit de sommeil bien méritée – pourtant, l’un et l’autre sont parfaitement conscients que celui-ci ne les trouvera pas avec un long moment. Je constate qu’il se sent égoïste, Kieran, d’avoir ainsi forcé sa sœur à être à l’écoute de ses problèmes. Vraiment ? Oh, elle n’en a eu qu’un bref aperçu et s’il s’était libéré des chaînes qui le lient encore à Méduse, il n’en serait qu’à l’introduction alors qu’il vient pourtant de prétendre à la conclusion. C’est un autre chapitre qui s’ouvre, celui qui vise à enfin prendre le temps de concéder son attention à sa sœur. Il s’en pétrifie ; je lui souligne que ce n’est que dans la continuité des choses, après avoir délaissé celle-ci pendant des mois, voire des années, pour une blonde qui, elle, ne lui aurait jamais ouvert la porte. Tu commences à le voir, le problème, Kieran ? Tu commences à imaginer un réveil où tu n’iras pas courir dans ses bras pour te faire pardonner, n’est-ce pas ? Et tu peux compter sur moi pour te l’interdire ; il y a d’autres qui méritent tes efforts pour accéder au pardon et la principale concernée se trouve devant toi. Les larmes de sa sœur lui brisent le cœur – comment pourrait-il en être autrement, à moins d’être un véritable monstre ? Et contrairement à la croyance populaire – celle suggérée par Autumn, qui devient inévitablement l’opinion générale – il n’en est pas un, Kieran, même si je sais qu’il peine à y croire. Il ne l’est pas et il est hors de question que sa propre sœur puisse le penser un seul instant, qu’elle puisse imaginer que le désintérêt dont il semble faire preuve lui est destiné. Non, Sawyer, je t’assure que ça n’a rien à voir et malgré l’évidente détresse dans laquelle il se trouve, ses yeux qui persistent à se vouloir secs démontrent du réel problème ; tu les as enfermées, ces émotions, dans cette boîte de Pandore et verrouillées sans aucune perspective de t’y confronter à nouveau, n’est-ce pas ? Il a l’impression de tout ressentir, pourtant je sais qu’il ne ressent rien, Kieran, à cet instant. Sauf le déchirement d’un cœur qui n’est plus brisé par Méduse, mais par la vision de sa sœur – à croire que la détresse coule dans ce sang qu’ils ne partagent même pas. « Tu veux dire, en plus du fait que tu as l’air d’aller vraiment très mal ? » Elle ne mérite pas ça, qu’il songe. Elle ne mérite pas de s’inquiéter pour un imbécile qui n’a pas su le faire pour elle plus tôt, trop occupé à croire en sa fin heureuse pour ouvrir les yeux quant au fait qu’il l’avait déjà, le bonheur, et qu’il a tout fait pour le faire disparaître. Ce même bonheur que lui a toujours provoqué Sawyer, celui-là même dont elle ne semble plus bénéficier quand il prend enfin le temps de s’arrêter sur ses traits fatigués, sur la signification de ses larmes qui n’arrivent pas à cesser, sur cette voix qui se brise dès qu’elle prononce le moindre mot. Tout ça, ça n’a rien à voir avec lui, que je lui murmure. Tout ça, c’est tellement pire qu’eux deux et peut-être qu’il aurait pu le savoir plus tôt s’il s’en était donné la peine, que j’appuie. « Je pourrai jamais avoir d’enfants Kieran. » Prisonnière de ses bras, elle ne peut voir le regard interdit qu’il affiche à cette annonce, l’instant d’incertitude et d’incompréhension avant que les pièces se mettent en place. « Tu... » Ne pourras jamais avoir d’enfants. Il aurait pu le répéter pour que cela en devienne concret, mais une part de lui y refuse, parce que ce n’est pas possible. Ce n’est pas une question de biologie, de faits ou toutes autres preuves scientifiques qui ont tellement plus de valeurs que le véritable fond du problème : c’est une question de logique, c’est une question de justice ; impossible qu’elle, que Sawyer Harding, la personne la plus insupportable (je te sens légèrement biaisé par ton statut de petit frère, Kieran) qu’il existe, ne puisse donner un centième de l’amour dont elle dispose pour ses proches à sa propre progéniture. Oh, bien sûr, les liens du sang ne veulent pas dire grand-chose, ils en sont la preuve vivante, mais est-ce que cela rend cette tragédie moins douloureuse ? Les souvenirs de la jeune femme dont il dispose, dont il me fait disposer par extension, ne font que concrétiser ce que je craignais, ce qui serre le cœur de Kieran : elle s’est toujours vue à la tête d’une famille ; et pourtant, cette famille ne saura exister dans les règles de l’art. Il n’imagine pas un seul instant la douleur et le désarroi qui doit être le sien et, égoïstement, il n’en a pas envie. Pas parce qu’il s’en fiche, mais parce qu’il ne saurait trouver les mots pour l’apaiser ; pourtant, c’est tout ce qu’il demande, à cet instant, Kieran. D’être là comme elle a toujours été là pour lui, de parvenir à lui prendre un peu de son mal-être, même un tout petit peu, parce qu’elle ne mérite pas d’en ressentir autant ; elle mérite tellement mieux, Sawyer. Elle mérite une ribambelle de gamins qui la rendra folle (et auxquels il apprendra avec plaisir une multitude de vacheries pour accentuer cela), un Eliot qui saurait la soutenir dans cette épreuve – et je l’aide à comprendre que son absence prend sens –, une vie idéale, parfaite, rêvée, les superlatifs manquent, pour contrer celle qui a été la sienne jusqu’ici. Elle mérite des doses infinies d’amour, du même acabit que celui dont elle dispose, elle mérite un soutien sans faille, comme celui qu’elle offre constamment, elle mérite tout ça et bien plus encore. Mais tout ceci semble bien peu à exprimer dans pareille situation ; et puisque l’on dit qu’un acte vaut souvent bien plus que des paroles, sa pression autour de sa sœur se resserre ; Eliot n’est peut-être pas là, lui, mais Kieran ne l’abandonne pas. Ne l’abandonne plus. « Tu auras des enfants, Sawyer. » Que je l’aide à reprendre, avec un ton plus ferme qui ne laisse aucune place au doute, tandis que je lui murmure de reprendre rapidement la parole pour ne pas qu’elle mésinterprète ses propos. « Peut-être pas comme tu, comme vous le vouliez avec Eliot, mais vous en aurez... tu en auras. » Vaut mieux être trop prudent que pas assez ; et puisqu’il ignore si son beau-frère fait toujours partie de l’équation, autant ne pas se montrer plus sûr qu’il ne peut se l’autoriser à l’être. « Peut-être que le chemin sera long et semé d’embûches, mais tu en auras. » Inutile de mentir, inutile de la préserver là-aussi plus que de raison ; et si d’ordinaire Sawyer peut se vanter de parvenir à être la seule auprès de laquelle il s’affirme, autant qu’il affirme ses opinions, peut-être que ce soit là voilà qui le regrette déjà. « C’est pas comme si je te laissais le choix, de toute façon, je veux des neveux à qui apprendre les pires conneries pour rendre leur mère complètement folle. » On a dit que l’humour puéril était de circonstances, cela semble plus vrai que jamais.

Son pouce vient naturellement caresser son épaule à mesure qu’il parle, son cœur tambourinant dans sa poitrine à mesure que les larmes coulent le long des joues de Sawyer. Je vois les scénarios qu’il imagine constamment ; et à cet instant il s’imagine naïvement posséder une baguette magique qui lui permettrait de redonner le sourire à sa sœur et de lui enlever un peu de sa douleur. « Une super option. » Et elle semble être la seule, en réalité. Je ne dis pas cela de manière péjorative, mais je suis bien plus raisonné que nos deux protagonistes – si Sawyer se laisse aller, les quelques sourires et rires nerveux dont elle dispose n’enlève en rien cette impression. « J’ai l’impression que maintenant que j’ai commencé, les larmes ne cesseront plus de couler tant que j’aurais encore une once d’eau dans le corps. » Il pince les lèvres, Kieran, incapable de trouver les mots adéquats. Je lui en murmure de nombreux, pourtant je concède à faire selon sa façon ; je crois qu’il connaît Sawyer bien mieux que je ne pourrai jamais le faire et qu’il est en position de décider de l’attitude à adopter. « Fais-toi plaisir, j’ai pas lavé ce t-shirt depuis une semaine. » L’humour semble donc être un mot d’ordre entre eux, c’est bon à savoir et j’en prends note. Je découvre les choses en même temps que vous ; il me faut donc un temps d’adaptation. « C’est ridicule. J’aurais vraiment voulu pouvoir t’accueillir dans d’autres conditions. » « Au contraire, je me sens moins seul. » Un fin sourire vient se loger sur ses lèvres, espérant secrètement qu’elle ne le prenne pas mal. Il ne pense jamais à mal, Kieran, mais parfois il oublie la frontière entre ce qu’il peut dire et ce qu’il doit garder pour lui, d’autant plus quand son humour est particulièrement... inexistant. Ou souvent dû à sa maladresse – mais à cet instant, il s’agit bien d’une volonté de sa part, alors qu’il reprend rapidement pour ne pas qu’elle se fasse de fausses idées (voyez, même après autant d’années, il prend encore des pincettes et ne s’autorise jamais à être lui-même, devant sans-cesse se justifier). « J’aurais eu l’air bien con si tu m’avais accueilli avec des petits fours et ta bonne humeur. » Il souligne en haussant les épaules alors qu’elle se libère de son étreinte. Il ne le dit pas, il n’en pense pas moins : il est aussi ravi que ses propres problèmes lui permettent d’ignorer les siens, peu importe si ce raisonnement est déplacé. « Tout comme j’aurais vraiment voulu être en mesure de pouvoir garder mes problèmes pour moi quand je vois que tu as déjà les tiens. » Il soupire légèrement avant de secouer vivement la tête il lui interdit de penser cela. « Les miens vont disparaître. » Autumn disparaîtra, comme il a lui-même disparu de sa vie. Un jour, il se réveillera sans que cette douleur dans sa poitrine l’étouffe et il sera en mesure de respirer un nouveau. Un jour, oui, ne reste plus qu’à espérer que celui-ci intervienne vite, alors qu’il le sait pourtant relever de l’utopie. Mais ils disparaitront, c’est certain et à cet instant il réalise sa maladresse. « Pardon, c’est pas... ce que je voulais dire. » Je crois qu’il est encore tôt pour lui laisser des possibilités de réagir par lui-même, là-aussi j’en prends note. « Je veux dire, c’est qu’une rupture. C’est insignifiant. » Il essaie de se rattraper et pourtant il réalise qu’il ne fait rien pour s’aider. Elle va finir par le détester, à remuer le couteau dans la plaie, plus qu’il se déteste lui-même de lui mentir ainsi. Parce que nous sommes enfin d’accord sur un point, Kieran, n’est-ce pas ? C’est loin d’être une simple rupture. C’est loin d’être insignifiant. Il a tellement plus sous la surface que tu lui as offert, mais il se sent déjà suffisamment mal d’avoir attiré l’attention sur lui, lui qui déteste ça, pour ne pas avoir la volonté d’en rajouter une couche. Il fuit, Kieran, c’est quelque chose que j’ai vite compris et à cet instant, il cache ses problèmes derrière ceux de Sawyer. « Je suis désolé. » De sa maladresse, mais plus encore de ce qui lui arrive, maintenant qu’il réalise qu’il en a oublié l’essentiel tant cela est une évidence. Il est désolé, il est tellement désolé pour elle. « Et je suis là, maintenant. » Je ne devrais pas, mais je ris. Je ris, parce que je commence à comprendre son fonctionnement ; je ne prendrais pas ses paroles pour acquis : il est là, maintenant. Tu fais bien de le mentionner, Kieran, car quand sera-t-il demain ? Quand elle aura réussi à te faire changer d’avis, quand tu retomberas dans tes vieux travers parce que tu n’es pas assez fort pour lutter contre ceux-ci ? « Alors tes problèmes sont les miens. » Qu’il souligne en déposant avec douceur ses lèvres contre sa tempe ; un sourire sur les lèvres. Oui, ses problèmes sont les siens. Parce qu’elle est sa sœur, quoi que le sang puisse en dire, parce qu’elle demeure la personne la plus importante à ses yeux, parce qu’il doit se rattraper. Parce qu’il peut continuer à faire l’autruche, aussi, si ses problèmes viennent à remplacer ceux qu’il ne veut pas voir.

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Message(#) Sujet: Re: (kieyer) and the world spins madly on (kieyer) and the world spins madly on EmptySam 27 Fév 2021 - 23:44



 
When you're down and troubled and you need some love and care and nothing, nothing is going right. Close your eyes and think of me and soon I will be there to brighten up even your darkest night. You just call out my name and you know wherever I am I'll come running, to see you again

Elle s’en voulait d’avoir ainsi laissé sa carapace se fissurer petit à petit jusqu’à briser très définitivement si on en croyait les quelques larmes qui continuaient de ruisseler sur ses joues alors qu’elle s’évertuait à tenter de les retenir coûte que coûte, en vain. Elle avait l’impression d’imposer un fardeau supplémentaire à Kieran alors que ce problème là ne la concernait qu’elle et Eliot. Personne d’autre n’avait à devoir porter cette charge, surtout pas son frère. Mais elle savait pertinemment qu’ils étais tous deux beaucoup trop empathiques, surtout l’un envers l’autre, pour faire fi de leurs blessures respectives. Alors qu’ils auraient dû se concentrer sur leurs propres problèmes, il ne faisait aucun doute qu’ils allaient rajouter ceux de l’autre à leur liste et alourdir un peu plus encore le poids qui pesait déjà sur leurs épaules et sur leurs cœurs. « Tu auras des enfants, Sawyer. » Elle tentait de sourire et de se dire qu’à défaut de pouvoir vraiment croire les mots que Kieran venait de prononcer, elle pouvait au moins compter à nouveau sur son frère pour être présent à ses côtés pendant cette épreuve. Son comportement était paradoxal. Elle ne voulait pas l’accabler davantage et pourtant elle se sentait soulagée de savoir qu’il était enfin au courant, de savoir qu’une personne en qui elle avait infiniment confiance était maintenant au courant de la profonde tristesse qu’elle ressentait depuis de nombreuses semaines. Elle n’avait pas développé le problème plus que nécessaire mais elle était persuadée que Kieran en avait saisi tous les aspects. Il la connaissait suffisamment pour ça. Il connaissait mieux que personne son passé et le futur qu’elle s’était imaginé. Et cela ne faisait qu’accentuer un peu plus la culpabilité qu’elle ressentait envers lui. Lui aussi avait son lot de problèmes qu’il avait tenté de lui expliquer de manière plus ou moins confuse et elle avait l’impression d’avoir échoué à lire tout ce que ses mots tentaient vraiment de lui faire comprendre. Elle avait l’impression qu’il lui manquait encore des pièces du puzzle pour parvenir à lire entre les lignes et elle s’en voulait. A quel moment et comment avait-elle fait pour le laisser s’éloigner d’elle au point de ne plus réussir à le comprendre ? Les maux de Kieran semblaient profondément ancrés en lui et ils ne s’étaient résolument pas bâtis en un jour ; elle aurait dû être là pour pouvoir empêcher cela, pour stopper la machine en cours de route. En plus de vivre l’annonce des médecins comme un échec, l’impression d’avoir échoué en tant que grande sœur était-elle aussi en train de s’imprimer petit à petit dans chaque fibre de son corps. Parce que la culpabilité avait la vie dure chez eux. Aussi le sourire qu’elle tenta d’afficher se transforma-t-il lentement en une triste grimace alors que Kieran resserrait son étreinte, ne l’aidant pas dans sa quête pour arrêter les larmes de couler. « Peut-être pas comme tu, comme vous le vouliez avec Eliot, mais vous en aurez... tu en auras. » Le nom d’Eliot avait le don de provoquer en elle mélancholie, tristesse et depuis quelques temps le début d’une rancune qui grandissait dangereusement chaque jour. Kieran n’aurait pas dû être la seule personne sur laquelle elle pouvait compter aujourd’hui. A quel moment proposait-on d’épouser quelqu’un quand on n’était pas prêt à traverser n’importe quelle épreuve à ses côtés ? Quand est-ce que la lâcheté était censée gagner contre leur amour qu’elle pensait pourtant suffisamment solide et réciproque ? S’était-elle trompée sur Eliot depuis tout ce temps ? Elle avait l’impression d’avoir été aussi impuissante et incapable de déchiffrer ce qui s’était passé dans la tête de son fiancé, tout comme elle en était incapable pour son frère ce soir-là. Sawyer avait tenté de songer à l’adoption comme une alternative envisageable mais elle avait vite réalisé qu’elle en était incapable tant qu’elle n’aurait pas accepté le fait qu’elle n’aurait jamais d’enfants biologiques. Elle avait toujours été en mesure de relativiser les épreuves qu’elle avait à affronter, mais celle-ci était particulièrement difficile à avaler et l’avenir plus qu’incertain de son couple ne l’aidait en rien à avancer. « Peut-être que le chemin sera long et semé d’embûches, mais tu en auras. » C’était à son tour de resserrer son étreinte cette fois-ci. « Merci Kieran. » Ses mots sonnaient justes, peut-être même plus que son frère ne pouvait l’imaginer. Il n’essayait pas d’adoucir la réalité et elle lui en était reconnaissante. Ce simple merci renfermait tant de choses qu’elle n’était pas en mesure d’exprimer avec sa gorge nouée. Elle le remerciait d’être réapparu dans sa vie, de la soutenir maintenant, de l’avoir toujours soutenue, d’avoir toujours été capable de lui redonner le sourire plus ou moins maladroitement. Mais elle le remerciait surtout de l’avoir acceptée dans cette famille, ce clan qu’ils étaient parvenus à se construire ensemble et sans lequel elle aurait été perdue. Sawyer s’était toujours montrée très indépendante, ne voulant pas avoir à dépendre des autres. Pendant longtemps elle s’était refusée à s’attacher aux personnes autour d’elle, traumatisée par la mort de ses parents et la réalisation que ses proches pouvaient s’évaporer de sa vie du jour au lendemain. Rares étaient ceux qui avaient réussi à se frayer un chemin aux travers des murs qu’elle avait pris soin d’ériger depuis plusieurs années maintenant. Elle n’était pas co-dépendante de Kieran, mais elle était bel et bien consciente qu’il était parvenu à passer ses barrières pour occuper aujourd’hui une place de choix dans sa vie. Et même si cela avait été la raison précise pour laquelle elle avait profondément souffert en le voyant disparaître, elle ne le regretterait jamais. « C’est pas comme si je te laissais le choix, de toute façon, je veux des neveux à qui apprendre les pires conneries pour rendre leur mère complètement folle. » Il parvint cette fois-ci à lui arracher un rire franc entrecoupé de sanglots étouffés ; des sanglots qui ne s’étaient pas préparés à devoir être interrompus par un instant humoristique très furtif et éphémère. « J’aurais été déçue qu’il en soit autrement. Compte sur moi pour leur dire comment se comporter quand ils iront en vacances chez tonton Agnes. » Avec un surnom pareil et entourés d’une telle famille, il ne faisait aucun doute que ses futurs enfants hypothétiques ne manqueraient pas d’être perturbés et traumatisés. Comme pour continuer sur la lancée de leur plaisanterie, son cerveau sembla bien inspiré de lui souffler qu’il était peut-être préférable qu’elle n’ait pas d’enfants dans ces conditions et que l’univers n’était pas si mal fait. Mais cette simple pensée qui aurait pu la faire sourire en temps normal eu tout l’effet inverse, transformant le sourire que Kieran était parvenu à afficher sur ses lèvres en une inspiration accompagnée d’un soubresaut ayant pour seul but de l’empêcher de fondre une nouvelle fois en larmes. Où était sa foutue carapace ? Où était le côté badass qu’elle avait toujours voulu afficher aux gens extérieurs ? Elle n’avait pas l’intention de transformer son salon en piscine de larmes. « Fais-toi plaisir, j’ai pas lavé ce t-shirt depuis une semaine. » Il parvient à lui arracher une grimace alors que sa main droite se leva instinctivement pour aller lui frapper doucement l’arrière du crâne. Un geste bien moins vif qu’il n’eut été en temps normal, mais un geste qui avait néanmoins toute son importance. Elle n’était pas au fond du trou, elle était encore capable de réagir spontanément et comme elle l’avait toujours fait aux provocations de son frère et cette pensée lui remit bien étrangement un peu de baume au cœur. « Ça m’étonne pas, t’as toujours été quelqu’un de crado et peu présentable. » C’était faux. Sawyer aurait été la première à présenter son frère à une vente aux enchères pour prouver au monde entier -ou tout du moins au public présent- à quel point il était beau et fantastique. Notez qu’elle l’aurait simplement présenté, et qu’elle n’aurait toutefois permis à personne de faire une quelconque enchère sur lui et de toucher à un seul de ses cheveux. Sur un tapis rouge, elle n’aurait pas manqué de reproduire la scène de Will Smith présentant fièrement et exagérément sa femme aux photographes.
« Au contraire, je me sens moins seul. » Elle ne put retenir un nouveau rire étouffé. Qu’ils avaient l’air malin chacun embourbés dans leurs problèmes. « Ravie d’être une ratée à tes côtés. Appelle-moi la prochaine fois que t’as besoin qu’on discute de notre quotidien pitoyable. » Elle exagérait volontairement et pour rester dans le ton de la discussion. A aucun moment elle ne les considérait comme des ratés. Elle avait beau avoir du mal à relativiser actuellement, elle savait que tout finissait par passer avec le temps et que sa vie n’était pas si terrible. Et jamais ô grand jamais elle ne se permettrait de considérer Kieran comme un raté alors qu’elle avait toujours été profondément fière de lui et de tout ce qu’il était capable d’accomplir, même s’il était trop souvent le dernier à s’en rendre compte. « J’aurais eu l’air bien con si tu m’avais accueilli avec des petits fours et ta bonne humeur. » Alors qu’elle venait de se libérer de l’espace réconfortant de ses bras -beaucoup trop réconfortant pour lui permettre d’arrêter de pleurer, il fallait qu’elle se ressaisisse-, elle l’observa d’un air dubitatif. Si l’on considérait que ses yeux étaient rougis par les larmes et que ces dernières avaient laissé des traces sur ses joues, la scène était peu crédible mais l’idée restait là malgré tout. « Excuse-moi, à quel moment tu m’as pris pour Bree Van De Kamp ? » Elle était plutôt fière de pouvoir être la première à dégainer une référence à la pop culture pour une fois. Et celle-ci lui paraissait plutôt juste. Outre l’heure tardive qui rendait la situation évoquée par Kieran peu probable, faire la cuisine et mettre les petits plats dans les grands n’avait de toutes manières jamais été le genre de Sawyer. Elle aurait pu recevoir le Président des Etats-Unis d’Amérique qu’elle aurait malgré tout été capable d’aller lui commander un menu au fast-food du coin -et peut-être en aurait-il été content finalement, qui sait ?-.
« Les miens vont disparaître. » Elle l’observa tristement, persuadée au fond d’elle que cela n’arriverait malheureusement pas de sitôt, même si elle l’espérait plus que tout au monde. « Pardon, c’est pas... ce que je voulais dire. » Elle secoua la tête pour balayer ses excuses. Elle le connaissait suffisamment pour ne pas s’offusquer d’une telle maladresse et elle savait qu’il entendait bien faire en prononçant ces mots. Non, les problèmes de Sawyer ne disparaîtraient certainement pas, mais cela ne signifiait pas qu’il n’existait pas de solutions pour autant. Il fallait simplement qu’elle se laisse le temps d’accepter les choses pour pouvoir commencer à y songer. « Je veux dire, c’est qu’une rupture. C’est insignifiant. » Elle se pinça les lèvres, réfléchissant à la manière de dire les choses, ayant à nouveau peur de le blesser en se montrant à son tour maladroite dans les mots qu’elle allait employer. « C’est jamais anodin et insignifiant une rupture Kieran. » Encore moins quand les deux protagonistes étaient censés se marier. L’ironie de la situation était réelle : leurs problèmes respectifs semblaient si éloignés et pourtant si proches à la fois. « Les blessures et les obstacles, ça se compare pas. Ça se surmonte juste ensemble. » Et ils semblaient être sur la même longueur d’onde alors qu’il lui assurait qu’il était là pour elle maintenant. Le contexte avait beau être assez pathétique et bouleversant, elle était heureuse de l’avoir retrouvé. De ne plus avoir à s’inquiéter jour après jour de l’endroit où il se trouvait, de ce qu’il pouvait vivre et des potentiels drames qui avaient pu se produire. Cela n’effaçait pas pour autant la douleur de ce que son frère avait vécu et dont elle ignorait encore les détails, mais elle était égoïstement rassurée de le savoir auprès d’elle et pas hors de sa portée. « Alors tes problèmes sont les miens. » Oui elle se sentait toujours aussi impuissante à l’aider, mais le simple fait de l’avoir en chair et en os devant elle suffisait à la rasséréner et à reprendre espoir. « C’est réciproque, et j’espère que tu le sais. » Elle était prête à lui répéter aussi souvent que nécessaire pour qu’il ne l’oublie jamais. Rien ni personne ne serait jamais en mesure de se mettre entre eux et elle était prête à se battre contre vents et marrées pour lui. Il semblait l’avoir oublié quand il avait frappé à sa porte ce soir-là et il lui paraissait important de faire une piqûre de rappel. Elle vint attraper la main de son frère pour la serrer alors qu’il déposait un baiser sur sa tempe. Ce qu’elle traversait avec Eliot était difficile, mais cela n’avait rien à voir avec l’amour fraternel qu’elle éprouvait pour lui. Cet amour pouvait revêtir tellement de formes qu’elle n’aurait jamais imaginées : il était parfois euphorique, ou complètement stupide, certaine fois incroyablement enfantin, et en de rares occasions profondément douloureux.  « T’es vraiment un petit con. Mais t’es aussi la chose la plus précieuse qui existe à mes yeux. » C’était sa façon à elle de lui exprimer à nouveau toute son affection tout en sous-entendant qu’elle serait dévastée s’il s’avisait de l’abandonner une nouvelle fois. Avant toute cette histoire, avant même d’apprendre qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants, Sawyer s’était déjà questionné sur l’amour qu’elle saurait donner à sa propre famille. Kieran n’était pas son sang, mais c’était tout comme et elle avait parfois l’impression qu’elle ne serait jamais capable d’aimer ses propres enfants aussi fort qu’elle aimait ce frère qu’elle avait choisi. Elle avait toujours eu peur de ne pas être capable de faire preuve d’un quelconque amour maternel envers ses enfants, même si dans les faits la vie avait déjà prouvé que la plus froide des femmes était en mesure d’aimer la progéniture qu’elle venait tout juste de mettre au monde, comme si un voile magique apparaissait soudainement dans son esprit pour lui faire prendre conscience que cet être était à présent sa nouvelle et unique priorité. Pourtant rassurante, Sawyer refusait purement et simplement cette hypothèse. Kieran occuperait toujours une place toute particulière dans son cœur et jamais personne ne pourrait l’en déloger.


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