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 lay it down (marius)

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Message(#) Sujet: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyLun 28 Déc 2020 - 17:37


C'était la toute première journée mais au final, j'en avais des dizaines de premières journées entre ces murs. La première journée de cours auxquels j'avais assisté (qui s'était soldée avec mon sac se déversant au grand complet aux pieds d'Auden - on connaît tous la suite). La première journée à peindre pour vrai, pas juste pour le plaisir. La première journée à recevoir une bonne note, la première à en recevoir une horrible aussi. La première journée à me dire que je pourrais vraiment en vivre, un jour, de mon art. La première journée à en douter véritablement fort. Pourtant aujourd'hui, il s'agit d'une première que je n'aurais jamais vraiment vue venir, avant. Je croyais que l'instant où j'avais quitté les murs de l'Académie serait aussi le dernier, que je n'y remettrais plus jamais les pieds. Que ce chapitre-là était clos, que la page était tournée. C'est étrange de revenir entre ces murs quand ils m'apparaissent si hauts et si grands, mais que le building semble bien plus petit qu'il ne l'était à mon souvenir. Les couloirs sont les mêmes casses-têtes, les casiers sont des mêmes milliers de couleurs. Les salles de classe sont exactement là où elles étaient encore, aux mêmes divisions avec. Mes pas dérivent et divaguent, je me perds dans les dédales le plus volontairement du monde.

Droit devant se tient feu-l'ancien bureau de Sanders, le professeur que j'ai autant admiré que détesté du temps où j'étudiais ici. Il n'est plus là qu'on m'a dit, il a fini par prendre sa retraite lui qui était déjà vieux à l'époque où je l'avais comme enseignant. La rumeur court qu'il est passé par la case directeur avant de partir. La rumeur court aussi que s'il avait été recteur en notre temps à Auden et moi fort probablement qu'on aurait été expulsés un nombre incalculable de fois par ses soins. C'est la tête ailleurs et les Converse bien empotées que je finis par tourner le coin sec, fonçant directement dans ce qui ressemble vraiment à une statue de papier mâché. L'oeuvre chambranle et zig zag, elle passe à deux milimètre et demi de s'effondrer au sol, et dans tout le chaos sonore qu'elle fait j'arrive par Dieu sait quel miracle à la ramener sur son socle ni vu ni connu. Du moins, c'est ce que je croyais. À peine à une poignée de pas de moi se trouve le seul et unique témoin. Ses yeux brillants braqués sur la scène bien peu glorieuse que je viens d'occasionner par la plus stupide des maladresses.

« Étudiant ou professeur? » ici, tout le monde se mélange, ici il n'y a pas d'âge pour apprendre comme il n'y en a pas pour enseigner. Mon sourire tente de pallier au fait que le vacarme que je viens de faire me donne bien plus la carte de l'élève tête en l'air qui cherche le bon numéro de salle que quoi que ce soit d'autre. Pourquoi est-ce que son visage me dit quelque chose?  

:prof:  :prof:  :prof:
@marius warren
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyJeu 31 Déc 2020 - 9:16


En plus d’enseigner à la University of Queensland, cela fait des année que tu enseignes à la Brisbane Academy of Arts. Tu te souviens d’avoir hésité à l’époque quand on t’avait proposé le poste et que tu étais encore tout jeune. Tu voulais enseigner à l’University of Queensland mais il n’y avait pas de poste à ce moment-là. Alors tu avais accepté d’enseigner dans cette école dont tu ne connaissais à l’époque rien. Et autant dire que cela n’avait pas été de tout repos. Pour le coup, tu étais entouré de passionnés ce qui rendait la tâche de leur enseigner l’histoire de l’art assez agréable. D’un autre côté, les artistes avaient des personnalités fortes et pas toujours simple à naviguer, tu en avais fait l’expérience avec Auden. Quand tu y repensais maintenant, cela te faisait sourire mais à l’époque, c’était loin d’être le cas. Tu avais failli perdre ton poste aussi rapidement qu’on te l’avait donné mais étrangement, cette perspective avait été assez peu intéressantes pour Auden pour qu’il se calme un peu jusqu’à la fin de l’année. Aujourd’hui, tu étais venu nettoyer ton bureau et discuter avec le directeur de l’école avec qui tu t’entendais plutôt bien. Tu avais vu plusieurs directeurs à la tête de l’établissement et pour certains, tu n’en gardais pas un excellent souvenir … Celui qui était là actuellement te semblait bien plus compétent que le précédent. Vous aviez rapidement discuté de l’école, du corps enseignant et des nouveaux venus cette année puis des différents projets qui seraient intéressants de monter cette année. Le mois de janvier était peut-être pour les professeurs un mois de vacances mais pour toi, il avait toujours été synonyme de préparation intense. Tu partais peu en vacances mais tu te reposais et prenais le temps de peindre, ce que tu n’avais pas beaucoup eu le temps de faire ces derniers temps. Après plusieurs heures passées dans l’établissement, tu avais récupéré quelques papiers dans ton bureau que tu avais fermé avant de prendre la direction de la sortie. Toutefois, sur ton chemin, alors que tu regardais ton téléphone, tu entendis des bruits dans un couloir voisin. Fronçant les sourcils, tu te dirigeais vers le bruit en question et c’est un sourire aux lèvres que tu vis une jeune femme se débattre avec une sculpture en papier mâché qui était installée là. Elle la rattrapa juste à temps permettant à la sculpture de survivre la destruction qui l’aurait attendue le cas échéant. Une fois l’oeuvre d’art stabilisée, la jeune femme se tourna vers toi pour te demander : « Étudiant ou professeur? » Tu pris le temps de l’observer parce que son visage te disait quelque chose mais tu n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Tu avais l’impression de l’avoir déjà vue pourtant, tu étais en même temps persuadé de ne jamais l’avoir croisée. Elle était très avec ses cheveux ébène et son regard curieux. Un sourire se dessina sur tes lèvres alors que tu lui répondis : « Professeur. Marius Warren, j’enseigne l’histoire de l’art. » Il n’y avait pas beaucoup d’élèves dans les couloirs de l’Académie en période de vacances scolaires. Le peu d’élèves qui étaient là utilisaient les ateliers et ne venaient pas vraiment dans le bâtiment plus administratif. « Et vous ? Etudiante ou professeur ? » Tu savais déjà qu’elle n’était pas professeur, du moins, ce n’était pas une de tes collègues actuellement mais le directeur t’avait dit qu’il avait recruté quelques nouvelles personnes cette année. « Vous cherchez quelque chose ? » Lui demandas-tu pour lancer la conversation mais aussi pour te montrer serviable parce que si la jeune femme était perdue et avait besoin d’aide c’était la moindre des choses. Qu’elle soit élève ou professeur, autant lui montrer qu’elle avait fait le bon choix en venant enseigner à la Brisbane Academy of Arts.

@ginny mcgrath-williams :l:
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyLun 11 Jan 2021 - 2:06


« Professeur. Marius Warren, j’enseigne l’histoire de l’art. »
« Enchantée. »

Je le serais fort probablement bien plus si je n’avais pas le sort d’une sculpture d’un pauvre élève entre les mains, littéralement. C’est le chaos de l'Apocalypse de la gestion de crise figurative, lorsque j’arrive contre toutes attentes à replacer l’immense pièce sur son socle dans un soupir de plus. Mes mèches sont emmêlées mais ce n’est pas nouveau, mes joues sont rosées mais j’ai déjà fait bien pire. Quand mes yeux suivent le trajet de l'œuvre pour valider une dernière fois qu’elle est à sa place, c’est avec un sourire aussi convaincu que possible que je finis par faire volte face pour plonger mes prunelles dans celle de Marius Warren. Pourquoi est-ce que son nom me dit quelque chose?

« Et vous ? Etudiante ou professeur ? » merci, de me rappeler à l’ordre. Parce qu’à force de le fixer et de tenter de mettre un visage sur un souvenir aussi barbouillé que l’est mon jeans taché de l’aquarelle de la veille, c’est bien vite perdu d’avance. « Vous cherchez quelque chose ? » « Ma dignité. » oh, Ginny. Je pouffe de rire, le pire, rattrapant au passage mon sac laissé las au sol comme une autre et énième preuve de mon arrivée un tatinet un peu trop bordélique en ces murs. Pourtant l’endroit n’avait absolument rien pour me faire peur, pourtant j’étais limite ici bel et bien chez moi. Ma respiration, elle, décide de reprendre un rythme normal. C’est tant mieux, il ne suffisait que d’une poignée de secondes pour que je retrouve mon souffle et pour que je réalise que non, je ne suis pas en train d’être grondée par un professeur lambda qui pointe un retard à son cours.

« Ginny. » ma main se tend vers la sienne, petite gamine polie en puissance. Et c’est là où je sens le besoin de tout de même me justifier, de lui expliquer par X et par Y et par toutes les variables possibles le pourquoi du comment je suis ici. « Je passe avant la rentrée, j’ai des trucs à valider et des dossiers à monter et -  » bien sûr que je ne suis pas là que pour détruire la propriété de l’Académie, bien sûr que je ne suis pas sur place rien que pour menacer de vie ou de mort les sculptures sur mon passage. « - et, peinture. Dessin, et street art. » ça, ce sont mes matières. Ça, c’est aussi moi qui réalise que dans tout mon discours décousu, je n’ai même pas été en mesure de lui donner une trame simple et claire, concise non plus.

« Oh, professeur. C’était ça, la réponse à la question. »
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyLun 18 Jan 2021 - 8:18


La jeune femme qui se tenait devant toi avait une forte personnalité. Cela était évident rien qu’à la regarder faire avec cette sculpture dont elle ne savait comment se débarrasser maintenant qu’elle l’avait dans les mains. Elle devait être une artiste, une vraie, pas comme toi qui faisais un peu d’aquarelle quand tu avais le temps et quand l’envie t’en prenait. N’ayant jamais eu d’ambition dans ce domaine, tu n’étais pas amer de voir d’autres y exceller, au contraire ! Tu prenais un plaisir immense à propulser les élèves les plus brillants vers la lumière et l’idée que t’avait proposée Auden pour cela te paraissait excellente. Tu te présentais sans attendre, te disant que dans le meilleur des cas tu étais devant une collègue, dans le pire des cas devant une étudiante mais dans les deux cas, tu te souviendras de cette rencontre peu commune. Il sembla que la jeune femme finit par reposer l’oeuvre en papier mâché pour qu’elle tienne correctement d’elle-même et quand tu lui demandais si elle cherchait quelque chose, elle te répondit : « Ma dignité. » Un grand sourire amusé se dessina sur tes lèvres. En effet, tu pouvais comprendre d’où elle venait avec cette réflexion. Elle sembla elle aussi s’en amuser car elle pouffa de rire. Finalement, elle se présenta en te donnant son prénom : « Ginny. Je passe avant la rentrée, j’ai des trucs à valider et des dossiers à monter et, peinture. Dessin, et street art. » Et là, ce fut comme une illumination. Bien sûr que tu avais déjà vu son visage ! Peu de fois sur le téléphone d’Auden quand tu lui avais demandé de voir la demoiselle qui avait accepté de le prendre pour époux. Vu ta rencontre avec sa dulcinée, tu comprenais déjà un peu mieux comment les deux pouvaient faire bon ménage. Et puis Auden t’avait prévenu que sa femme commencerait à enseigner à l’Académie dès la rentrée. Vu qu’elle était la nouvelle professeur, il était en effet important qu’elle passe un petit peu avant la rentrée pour prendre possession des lieux et des différents dossiers qui l’attendaient. « Oh, professeur. C’était ça, la réponse à la question. » Tu l’avais deviné en effet mais cela ne faisait pas de mal de le préciser, sait-on jamais … Un sourire bienveillant se dessina sur ton visage. Tu avais promis à Auden d’accueillir sa dulcinée comme il se devait et c’était bien ce que tu allais faire. « Bienvenue dans l’équipe éducative ! Il semblerait que nous allions être collègues. » Commenças-tu par dire avant d’ajouter en désignant la sculpture dans laquelle était rentrée : « Je vous conseille par contre d’essayer d’éviter de détruire les productions de nos élèves. En temps qu’artiste vous-mêmes, vous devez savoir que ces oeuvres sont chères à leur coeur. » Un sourire amusé et taquin s’était dessiné sur tes lèvres. Tu ne voyais pas comment un de vos élèves pouvait se sentir attaché à une oeuvre aussi laide mais bon, chacun ses goûts … « Vous êtes Ginny Williams n’est-ce pas ? La femme d’Auden ? » Il valait mieux tout de même assurer tes arrières et vérifier à qui tu étais en train de parler. Tu ne voulais pas faire fausse route et puis comme ça se serait fait. « Auden m’a envoyé une photo de votre fils, félicitations il est magnifique. » Ne pus-tu t’empêcher de lui dire également.

@ginny mcgrath-williams :l:
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyJeu 21 Jan 2021 - 5:34


Et la vie de la statue est sauve, du moins pour le moment. La mienne aussi et tout le monde s’en étonnera, que l’altercation avec l’immense structure stoïque ne m’ait pas laissé le moindre bleu - yet. « Bienvenue dans l’équipe éducative ! Il semblerait que nous allions être collègues. » il a l’air d’un professeur. Il en a la carrure, l’assurance. Il a cette plastique d’adultes sérieux, ceux qui ont des opinions bien tranchées et qui les tiendront coûte que coûte, mais qui restent toujours facilement disponibles et à l’écoute. Il sourit, il est bien plus bienveillant qu’il n’aurait dû, alors que j’arrive avec mes vêtements tâchés de peinture et mes mèches qui n’en font qu’à leur tête. Une couette glissée derrière l’oreille plus tard, et c’est presque comme si le fait d’être en présence d’un adulte, d’une grande personne, me donnait une raison d’aspirer à l’être à mon tour.

« Oh vrai? Quelle matière? Je dérange pas trop? Vous devez avoir des tas de trucs à faire vous aussi et je - » bon, le moulin à paroles continue, mais il s’accompagne de formule de politesse et de sourire entendu - c’est déjà ça, et c’est ce qui vient avec mention. Il a l’air ambivalent, il a un visage qui se moule à l'expression de la Joconde. Pourquoi est-ce que je suis sûre de le connaître? Pourquoi est-ce que je me sens comme si tout le monde dans la salle - lui seul, en l’occurence - maîtrisait la fin du film alors que je n’ai même pas réalisé qu’on a passé les crédits du début? « Je vous conseille par contre d’essayer d’éviter de détruire les productions de nos élèves. En temps qu’artiste vous-mêmes, vous devez savoir que ces oeuvres sont chères à leur coeur. » à son sourire s’ajoute le mien, un rire avec. Le couloir désert renvoie l’echo, j’aurais presque pu avoir peur de déranger qui que ce soit puisse être en cours si mon cerveau pratique (pour une fois) ne s’était rappelé que la rentrée n’était pas encore passée. À la place, j’esquisse un ton un peu plus secret sans en avoir besoin, rien que pour jouer un brin sur l’air de malice qu’il arbore, malfrat de bac à sable. « C’est sa faute, faut pas laisser des oeuvres si chères à leur cœur sans surveillance. » reprendre ses mots me fait rire, mettre la faute sur quelqu’un d’autre aussi.

Il a un eurêka, je reste encore dans un épais nuage de brouillard à son égard. « Vous êtes Ginny Williams n’est-ce pas ? La femme d’Auden ? » oh, okay, on s’en rapproche. Il connaît Auden, son visage ne se fronce pas en prononçant son nom, il n’a pas la moindre étincelle de rage au creux du regard non plus. Intéressant. « Il va adorer que vous ayez retiré le McGrath aussi naturellement que ça. » la taquinerie en a plus le nom qu’autre chose ; si ma famille n'est pas celle qui fait l’unanimité chez Auden, n’en reste que d’entendre strictement Williams m’être associé me fait sourire. Gamine éternellement amoureuse du même artiste incompris, c’est aussi étrange que rassurant de réaliser entre ces mêmes murs où je suis tombée sous son charme que rien n'a changé depuis toutes ces années. Une décennie et des poussières : qui aurait pu croire à ça.

Oh oui, donc faut que j’hoche de la tête de la positive, faut que je confirme ce qu’il sait. « Auden m’a envoyé une photo de votre fils, félicitations il est magnifique. » « Magnifique quand il ne pleure pas. Et ça c’est pas souvent. » j’éclate de rire, râlant rien que pour la forme. Sloan n’était pas le genre de bébé qui appréciait être laissé dans son berceau pour une nuit entière. Entre un père hyperactif et incapable de tenir en place et une mère insomniaque, ç'aurait été étonnant qu’il en soit autrement faut dire. « J’imagine donc que vous êtes amis? » que je tente, la question qui frise le ridicule, le mot qui roule sur ma langue. Qu'Auden ait des amis est toujours un excellent début de conversation, quand on se demande ce qui pourrait nous étonner aujourd’hui. « C’est bizarre, habituellement quand on me parle de lui c’est soit pour me demander agressivement où on peut le trouver ou bien pour... ah non, c’est presque toujours que pour ça.  » un nouveau rire qui monte, un nouveau sourire en prime.
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptySam 30 Jan 2021 - 18:54


Maintenant que tu savais qui était la jeune femme devant toi, tu ne pouvais pas t’empêcher d’être encore plus amusé que tu ne l’étais déjà par ses monologues, ses grands gestes et ses rires communicatifs. Auden ne pouvait se marier qu’avec une femme qui avait une personnalité aussi singulière que la sienne et même si tu ne connaissais pas Ginny, quelque chose te disait qu’elle avait son petit caractère … Tu aurais sans doute dû te douter que c’était elle car Auden t’avait bien prévenu que sa femme rejoindrait l’équipe enseignante de l’Académie cette année mais comme tu n’avais pas demandé si vous aviez d’autres arrivants, tu n’avais pas voulu faire une hypothèse trop hâtive. Tu pris donc soin de lui souhaiter la bienvenue dans l’équipe administrative car tu étais peut-être le premier collègue qu’elle croisait. « Oh vrai? Quelle matière? Je dérange pas trop? Vous devez avoir des tas de trucs à faire vous aussi et je - » Une chose était certaine, tu ne tiendrais pas plus d’une journée en compagnie de Ginny. Toi qui étais le roi du silence et qui n’aimait pas parler pour ne rien dire, tu te trouvais devant ton opposé parfait. Du moment qu’elle ne s’attendait pas à avoir un moulin à paroles en face d’elle, cela ne devrait pas être trop gênant le temps que vous finissiez votre échange. Ce qui t’amusa le plus fut qu’elle te demande quelle matière tu enseignais car tu le lui avais déjà dit mais elle devait être trop occupée à remettre la statut en place pour t’écouter attentivement. « L’histoire de l’art. Et j’ai un peu de temps, c’est la vacances scolaires après tout, le seul moment où rien n’est urgent. » Cela pouvait le devenir mes tes années d’expérience étaient un sacrés avantage qui te permettait de prendre plus de temps pour toi pendant les vacances scolaires. « Et vous ? Que venez-vous enseigner ? » Lui demandas-tu à ton tour car Auden ne l’avait pas précisé et cela permettait de continuer la conversation. Un rire au bord des lèvres, tu fis remarquer à la jeune femme qu’il valait mieux faire attention aux oeuvres de vos élèves qui y tenaient tout particulièrement, surtout quand elles finissaient en exposition dans les couloirs de l’Académie. Cette taquinerie ne déstabilisa pas Ginny qui te répondit : « C’est sa faute, faut pas laisser des oeuvres si chères à leur cœur sans surveillance. » Effectivement, c’était une explication mais contrairement à elle, le succès de vos élèves ne leur permettait pas encore ce genre de luxe. Tu ne répondis rien cependant, tu préférais vérifier l’identité de ton interlocutrice pour vérifier que tu ne faisais pas erreur : « Il va adorer que vous ayez retiré le McGrath aussi naturellement que ça. » La vérité c’était que tu ne connaissais pas le nom de jeune fille de Ginny, que tu ne l’avais jamais demandé à ton ami et que tu ne t’étais pas demandé si elle avait pris son nom ou pas. Dans les milieux dans lesquels tu évoluais, il était évident de prendre le nom de l’homme même si tu savais que ce n’était pas toujours le cas. Elle te taquinait, tu le savais mais tu ne pus t’empêcher de lui dire : « Je suis désolé, cela ne partait pas d’une mauvaise intention, je connais simplement son nom à lui. » Fis-tu remarquer, sans doute inutilement. Et parce que tu n’as pas seulement sous tes yeux une jeune artiste mais aussi une jeune maman, tu félicites Ginny pour sa dernière oeuvre qui n’est autre que son fils. Auden n’avait pas vraiment pris la peine de t’envoyer autre chose qu’une photo et le nom de son rejeton mais c’était déjà beaucoup venant de lui et cela montrait à quel point il tenait déjà à ce petit être. « Magnifique quand il ne pleure pas. Et ça c’est pas souvent. » Tu ris avec la jeune femme, effectivement, tu imagines que les bébés ne sont pas toujours très calmes. « J’imagine donc que vous êtes amis? C’est bizarre, habituellement quand on me parle de lui c’est soit pour me demander agressivement où on peut le trouver ou bien pour... ah non, c’est presque toujours que pour ça.  » Ton sourire vient rejoindre le rire de Ginny et tu n’as aucun mal à imaginer ce genre de scènes. Auden a toujours eu le chic de ne jamais brosser les gens dans le sens du poil laissant donc derrière lui un certain nombre de personnes qui ne lui voulaient pas du bien. Tu ne faisais pas parti de ces personnes et encore aujourd’hui, tu ne sais pas exactement ce qui a fait que tu as eu droit au respect d’Auden quand il avait tellement de mal à le donner. « Amis est peut-être un bien grand mot mais nous nous en rapprochons. C’est d’ailleurs ici que je l’ai rencontré. J’ai joué mon poste pour qu’il puisse finir sa scolarité à l’Académie. C’est le genre d’expérience qui vous lie un certain temps. » Fis-tu remarquer à la jeune femme. « Tout le monde m’a pris pour un fou à l’époque ou plutôt pour un débutant idéaliste qui allait se faire avoir. Pourtant, je suis toujours là aujourd’hui et les succès d’Auden sont nombreux alors nous sommes tous les deux gagnants. » Ajoutas-tu car tu le pensais vraiment. Tu avais bien conscience qu’Auden était particulier mais tu t’étais attaché à cet homme et ce caractère que tu savais naviguer tout comme il savait naviguer le tient. « Vous avez étudié ici également ? » Demandas-tu à la jeune femme.

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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyMar 9 Fév 2021 - 23:45


« L’histoire de l’art. Et j’ai un peu de temps, c’est la vacances scolaires après tout, le seul moment où rien n’est urgent. » il l’a déjà dit. Je jure qu’il l’a déjà dit et que je l’ai entendu le faire, et ça y est, je m’épuise presque autant que je dois l’épuiser lui-même. « Je pose pas toujours toutes mes questions quinze fois de suite, promis. » c’est confessé dans un sourire triste, désolée qu’il soit tombé sur mon hyperactivité un beau matin où il voulait fort probablement juste boire un café, ne penser à rien. « Et vous ? Que venez-vous enseigner ? » « Le street art, et le dessin. » et ça, je parierais l’avoir dit moi aussi. Balle au centre autant de mon côté que du sien à lui. Dans un monde où on me parle d'Auden sans y associer une quelconque idée de menace sanglante ou un regard brûlant de rage, c'est là où j’accorde toute mon attention à l’enseignant qui rougit une fraction de seconde plus tard. « Je suis désolé, cela ne partait pas d’une mauvaise intention, je connais simplement son nom à lui. » me hissant à sa hauteur, c'est presque comme s’il s’agissait d’un secret – et la manœuvre est inutile compte tenu du fait qu’on semble être absolument seuls et ignorés, au détour d’un couloir jamais vraiment visité – que je chuchote à sa suite. « Je sais, mais si vous lui cherchez un cadeau à Noël, ça pourrait le faire. » ou pour son anniversaire, dans ma tête les deux se confondent maintenant depuis presque deux décennies. Son rire est communicatif, ses compliemnts ajoutent une teinte de plus d’éclat à mes prunelles. Si j’avais pas peur d’être la collègue la plus boulet de l’univers à nouveau, ça serait le parfait moment pour lui exhiber des photos de Sloan qui a fait son bordel dans mon atelier à la maison, des tas de taches de peinture sur ses vêtements aux mêmes couleurs que celles sur les miens.

Alor, il connaît Auden et ne veut pas le tuer. Intéressant. « Amis est peut-être un bien grand mot mais nous nous en rapprochons. C’est d’ailleurs ici que je l’ai rencontré. J’ai joué mon poste pour qu’il puisse finir sa scolarité à l’Académie. C’est le genre d’expérience qui vous lie un certain temps. » au fil de ses paroles, il y a des pièces de puzzle qui s’additionnent, des morceaux qui se précisent et d’autres qui me semblent aussi clairs que difficiles à additionner. « Tout le monde m’a pris pour un fou à l’époque ou plutôt pour un débutant idéaliste qui allait se faire avoir. Pourtant, je suis toujours là aujourd’hui et les succès d’Auden sont nombreux alors nous sommes tous les deux gagnants. » mais, est-ce que, est-ce qu’il… « Oh, attends, Marius, Marius? » c’est la pire des réactions mais c'est surtout la plus naturelle qui remonte, celle d’éclater de rire autant de soulagement que d’eurêka de réalisation. « Je suis désolée, je pensais qu’il t’avait inventé tellement t’avais l’air de sortir d’un film parfois. » toutes les situations dans lesquelles Auden avait bien pu le mettre à l’époque, les discours qu’il avait dû pondre pour sortir Auden de situations délicates. Mes paupières battent la mesure et ma respiration se reprend, ne reste qu’un franc sourire d’avoir une véritable preuve de l’ami imaginaire de mon mari sous les yeux. « Vous avez étudié ici également ? » « Oui, oui. » les mots reviennent, la conversation aussi. « Du temps des combats becs et ongles d’Auden et de Sanders. » et la mise en situation, sous le nom de Sanders, l’enseignant qui avait bien pu nous donner le plus de fil à retordre à l’époque. D’ailleurs, d’ailleurs. « Il est enseigne encore ici? » certaines rumeurs disent qu’il a même été promu directeur pendant un temps, d’autres stipulent qu’il est mort dans un fossé depuis une sombre nuit d’avril – non ça, c'est Auden qui fabule dans son sommeil. On ne se refait pas. À ce propos aussi, une autre confidence s'assume, entre Marius l’allié et moi. « Que je sache avec qui éviter d’ajouter un Williams à mon nom de famille. »
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyDim 14 Fév 2021 - 19:16


Avec Ginny Williams (tu ne connaissais toujours pas son nom de jeune fille) dans les parages cette année, l’équipe enseignante risquait d’être un peu moins coincée que les années précédentes. Ne faisant que des interventions à l’Académie, tu te gardais bien de toutes remarques sur tes collègues mais disons qu’ils n’étaient pas tous abordables. Avec Ginny, cela ne sera apparemment pas un problème même si tu te retiendras bien de critiquer un jour son art ou alors, si tu es obligée de le faire, tu le feras avec tact, tu sais à quel point c’est un sujet sensible pour beaucoup. Mais tu n’avais aucune raison de le faire pour l’instant. « Je pose pas toujours toutes mes questions quinze fois de suite, promis. » Un sourire amusé se dessina sur ton visage face au naturel de la jeune femme. Cela contrastait avec les remarques d’Auden qui étaient toutes calculées au millimètre. Il savait toujours où appuyer quand il avait envie de faire mal et tu ne faisais pas exception à cette règle. « Le street art, et le dessin. » Alors que les mots sortaient de sa bouche, tu te rendis compte qu’elle te l’avait déjà dit elle aussi. Le fait de rencontrer la femme d’Auden semblait te perturber plus que tu ne le pensais. « Moi non plus. » Lui dis-tu avec un sourire complice avant d’ajouter : « Je serai intéressé d’en savoir plus sur le street art. C’est une forme que je connais peu mais que j’aimerais beaucoup rajouter dans mes cours. » Après tout, le street art avait sa propre histoire et même si tu en connaissais les grandes lignes, tu ne t’étais jamais plongé dans les méandres de cette histoire. Peut-être que Ginny pourrait t’aider dans cette découverte ? En tout cas, tu semblais faire tous les faux pas possibles et inimaginables aujourd’hui alors que tu appris que Ginny préférait être appelée par son nom de jeune fille ou du moins que ce dernier ne soit pas enlevé devant le nom de son mari. Ne connaissant pas son nom de jeune fille toutefois, tu ne pouvais pas vraiment te rattraper mais elle ne sembla pas mal le prendre, au contraire, elle te dit que cela ferait plaisir à Auden : « Je sais, mais si vous lui cherchez un cadeau à Noël, ça pourrait le faire. » Tu laisses échapper un petit rire. Auden était bien plus conservateur qu’il n’aimait le laisser croire alors … Intéressant, tu ne manqueras pas de lui en toucher deux mots la prochaine fois que tu le verras. Certainement pour l’ouverture de sa galerie d’ailleurs.

Ginny fut trop surprise d’entendre que tu connaissais Auden et que tu n’avais aucune envie de le frapper ou de te venger. Oh tu aurais facilement pu faire parti des gens qui avaient une dent contre lui mais pour une fois, Auden avait pris un peu sur lui-même pour ne pas te faire trop payer la confiance que tu avais mise en lui. Tu contais donc à sa femme le comment tu connaissais son mari tout en essayant de qualifier votre relation ce qui n’était pas chose facile. « Oh, attends, Marius, Marius? Je suis désolée, je pensais qu’il t’avait inventé tellement t’avais l’air de sortir d’un film parfois. » Cette fois c’est à toi d’éclater de rire. Il est compréhensible que Ginny ait pensé que tu étais sorti de l’imagination d’Auden, ton frère aimait te dire que tu étais des fois trop parfait, bien trop parfait. Pas certain que ce soit le bon mot ici mais les risques que tu avais pris avaient payé sur le long terme et tu préférais retenir cela. « Donc il vous a un peu parlé de moi ? Intéressant. » Ne pus-tu t’empêcher de dire. De la part d’Auden, c’était quasiment une déclaration car il n’était pas du genre sentimental. Du moins pas avec beaucoup de monde. « Comment avance votre projet de galerie ? Elle va ouvrir bientôt ? » Ne pus-tu t’empêcher de demander à la jeune femme. Tu avais visité les lieux quelques mois plus tôt mais tout était en travaux, cela avait dû prendre forme depuis. Tu demandais à Ginny si elle avait elle aussi étudié à l’Académie : « Oui, oui. Du temps des combats becs et ongles d’Auden et de Sanders. » Ah oui, une belle période en effet … Tu avais essayé de te tenir bien loin de tout cela en vérité. « Il est enseigne encore ici? Que je sache avec qui éviter d’ajouter un Williams à mon nom de famille. » Tu secouais la tête instinctivement parce que non, Sanders n’enseignait plus ici mais il n’enseignait plus tout court depuis quelques années en vérité. « Sanders n’enseigne plus depuis un moment, il est devenu directeur puis il a continué à évoluer à des postes similaires. Il revient de temps en temps et est toujours beaucoup admiré par ici donc je pense que si l’occasion se présente de le croiser, peut-être vaudra-t-il mieux s’en tenir à votre nom de jeune fille. » Lui dis-tu avec un petit sourire mais elle n’était pas obligée, après tout, elle pouvait décider de le défier comme le faisait continuellement Auden à l’époque. « Quel est votre nom de jeune fille ? Cela m’évitera une nouvelle maladresse. » Lui demandas-tu.

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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyDim 21 Fév 2021 - 22:00


« Je serai intéressé d’en savoir plus sur le street art. C’est une forme que je connais peu mais que j’aimerais beaucoup rajouter dans mes cours. » quelle douce et parfaite erreur vient de faire Marius, alors que les fossettes qui creusent son visage trouvent les miennes pour homologues. « Si t’as envie tu peux passer dans un de mes cours. Ou je pourrais te donner mes meilleures références d’artistes à connaître, ou sinon y’a des endroits en ville vraiment sympas à voir, je te ferai un parcours à aller.... » du calme Ginny, du calme parce que tu recommences à t’emballer pour un rien et et – et ben c’est ça. C’est juste ça. « On est passionné ou on l’est pas, hen. » c’est pas une excuse pour redevenir un moulin à paroles et autant je peux lui sourire autant je peux l’embêter avec mon engouement excessif. On ne se refait pas.

Auden qui s’immisce entre nous avec au passage mes pensées qui dévient vers à quel point il risque de râler qu’on ait parlé de lui sans dire une seule fois qu’il était le meilleur peintre d’Australie. J’imagine que c’est parce que c’est dans le sous-texte, que c’est acquis. « Donc il vous a un peu parlé de moi ? Intéressant. » et bien sûr que j’embarque dans leur jeu qui n’en a que le nom, pas le moindrement arbitre, justement franchement fière que l’homme de ma vie n’ait pas un nouvel ennemi à ajouter à la longue liste qu’il brandit fièrement lorsqu’il en a l’occasion. « Et sans la moindre critique, du moins, la plupart du temps. » comme un secret, sourcils haussés et rire qui vient après. « Comment avance votre projet de galerie ? Elle va ouvrir bientôt ? » à la fierté d’avoir marié celui qui a passé des années à terroriser les profs de l’endroit s'ajoute celle d’avoir acheté une galerie avec lui un peu plus tôt dans l’année et d’en parler comme s’il s’agissait d'un autre de nos bébés. « Auden supervise les derniers travaux, on a prévu l’ouvrir un peu après l’été question d’éviter au mieux les touristes trop curieux. » et même si on me tatoue à la peau le fait que j’aime tout et tout le monde, n’en reste que je sais choisir mes combats. Il n’y a rien de pire que des visiteurs qui se perdent dans les dédales d’une galerie sans avoir envie d’y mettre les pieds, rien que pour en faire de jolies photos sur Instagram et menacer à quinze reprises et quinze autres de jeter la moindre œuvre au sol. Moi au moins, j’ai fait gaffe. « Y’aura un truc, pour l’ouverture. Il t’a sûrement déjà dit mais t'es vraiment le bienvenu. Accompagné et tout, sûrement que j’abuserai des commandes d’hors-d’œuvre, donc plus y’a de gens moins j’aurai l’air d’une goinfre. » et surtout, surtout, je suis certaine qu’il aura sa place autant du côté d’Auden que du mien. Qu’il ne vole pas tous les macarons à la pistache, par contre, sinon je ne réponds plus de moi.

« Sanders n’enseigne plus depuis un moment, il est devenu directeur puis il a continué à évoluer à des postes similaires. Il revient de temps en temps et est toujours beaucoup admiré par ici donc je pense que si l’occasion se présente de le croiser, peut-être vaudra-t-il mieux s’en tenir à votre nom de jeune fille. » le retour dans le passé se fait alors que nos pas recommencent à avancer dans l’établissement que je connais par cœur mais qui me semble quand même avoir dramatiquement changé. « Alors c’étaient pas que des rumeurs. Il était comment, en directeur? » il a dit qu’il était encore particulièrement aimé, j’imagine qu’il a fait un bon boulot. C’est pas qu’il était méchant, Sanders. On dira seulement de lui qu’il était... incompris? « Quel est votre nom de jeune fille ? Cela m’évitera une nouvelle maladresse. » « McGrath. C’est gravé juste ici parce qu’on a commémoré la seule fois où j’ai été en retenue. Dans une classe de Sanders, d’ailleurs. » la question tombe à point donné, quand nos pas nous mènent à la hauteur de la salle qui jadis était attribuée aux élèves qui se démarquaient en classe mais pas pour les bonnes raisons. Seule fois où j’avais pu être en retenue, et bien sûr que d’une manière ou d’une autre Auden avait contribué. C’était ma manière à moi de me rebeller, jadis, dirons-nous. « D’autres secrets d'initiés que je devrais savoir? Y'a une table des gens cool pour manger, le midi? » le passé reste doucement derrière, au fur et à mesure que Marius et moi trouvons notre rythme au fil des portes défilantes de l’Académie. Lui qui y est bien plus à l’aise que je ne l’ai jamais été semble être prêt à me donner sans le savoir la petite poussée nécessaire pour que j’y reprenne mes marques, de nouvelles, de meilleures.
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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyDim 16 Mai 2021 - 18:56


Plus la conversation se poursuivait, plus il était évident que Ginny partageait la même passion que son mari pour les arts. Un sourire amusé se dessina naturellement sur ton visage alors que tu les imaginais tous les deux discuter de ces sujets. Tous les deux passionnés, tous les deux un peu têtus aussi certainement, ils devaient être bien assortis. Les voir l’un avec l’autre devait être un spectacle fascinant maintenant que tu y pensais. « Si t’as envie tu peux passer dans un de mes cours. Ou je pourrais te donner mes meilleures références d’artistes à connaître, ou sinon y’a des endroits en ville vraiment sympas à voir, je te ferai un parcours à aller.... On est passionné ou on l’est pas, hen. » Ce n’est pas toi qui vas condamner la passion des autres, bien au contraire. Tu ne fais pas parti de cette population de gens qui s’extasient facilement, qui laissent leurs sentiments gagner trop de terrain devant tout le monde. Introvertie plus qu’autre chose, cela t’amusait cependant de voir les autres faire autrement. « A l’occasion je passerai avec plaisir dans votre cours. Et je ne dis pas non à un parcours artistique de la ville, cela me fera sortir le nez des galeries. » Lui répondis-tu car même si tu n’étais pas un grand aventurier, c’était le genre de parcours que tu aimerais découvrir, en particulier si ce que tu trouvais pouvait être utilisé pour un nouveau projet au cours de l’année à venir.

La conversation se dirigea ensuite vers la personne que vous aviez en commun, Auden. Ce dernier avait apparemment parlé de toi à sa femme ce qui te démontrait que malgré les mois sans nouvelles, malgré vos différences notables, tu avais réussi à te faire une place dans l’estime d’Auden Williams et tu ignorais comment vu que tu n’avais pas réellement cherché à le faire mais ce n’était pas une mince tâche. « Et sans la moindre critique, du moins, la plupart du temps. » Le sourire qui se dessina sur ton visage vint refléter le sien, vous saviez tous les deux qu’il n’y avait pas de plus beau compliment qu’elle pouvait te faire en parlant de son mari qui n’avait de respect que pour très peu de personnes. N’ayant rien à répondre à cela, tu lui demandais comment se portait leur projet de galerie, dernier endroit où tu avais d’ailleurs croisé Auden. « Auden supervise les derniers travaux, on a prévu l’ouvrir un peu après l’été question d’éviter au mieux les touristes trop curieux. » Nombreux auraient été ceux qui auraient plutôt cherché à profiter de la vague de touristes qui arrivait l’été à Brisbane mais cela ne t’étonnait pas que la stratégie des Williams soient différente. Ils cherchaient à exposer de l’art avant tout autre but. « Y’aura un truc, pour l’ouverture. Il t’a sûrement déjà dit mais t'es vraiment le bienvenu. Accompagné et tout, sûrement que j’abuserai des commandes d’hors-d’œuvre, donc plus y’a de gens moins j’aurai l’air d’une goinfre. » Tu avais déjà été invité à l’ouverture en effet, tu avais même déjà eu un rôle, celui de venir sauver Auden de conversation banales qu’ils n’arrivaient pas à mener plus de quelques minutes. Cela t’avait amusé d’ailleurs mais c’était le genre de tâches auxquelles tu étais habitué désormais. « J’ai déjà promis à Auden que je serai présent pour le sauver des platitudes de ses invités, je vais me noter de ne pas oublier de passer plusieurs fois devant le buffet. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Tu proposeras à Colleen de venir avec toi, ce sera une manière de la faire entrer un peu plus dans ton monde. Tu ne prends même pas le temps de te demander ce que donnera la rencontre Auden-Colleen parce qu’avec Auden, rien n’est prévisible. « Merci pour l’invitation en tout cas, je suis vraiment curieux de découvrir ce que vous nous préparez. » Et ce n’était pas pour lui faire plaisir que tu disais cela, tu étais bel et bien sincère car Auden était peut-être un artiste insupportable pour la plupart des gens mais c’était un vrai connaisseur et amoureux de l’art.

C’est vers l’Académie que vous reveniez ensuite alors que Ginny te demandait des nouvelles de Sanders. Tu lui en donnais mais sans plus, tu respectais l’homme qui avait fait un travail remarquable à l’académie même s’il était bien trop intransigeant et rempli de principes pour comprendre des artistes. Il lui manquait une touche de folie certainement. « Alors c’étaient pas que des rumeurs. Il était comment, en directeur? » En vérité, il s’était inscrit dans la continuité de ses exploits en temps qu’enseignant. « Pareil que quand il était enseignant en vérité. Il s’est très bien occupé de l’école, elle a beaucoup gagné à l’avoir en temps que directeur mais avec les élèves, c’était une autre histoire. Il y a des gens qui ne sont pas faits pour ça. » Dis-tu en haussant les épaules. Certains enseignent en faculté plutôt qu’en primaire pour avoir des élèves plus matures mais Sanders ne semblait pas être capable de beaucoup d’empathie. Les règles étaient les règles, il fallait les suivre. Un comble pour un artiste … Tu demandais ensuite à Ginny son nom de jeune fille : « McGrath. C’est gravé juste ici parce qu’on a commémoré la seule fois où j’ai été en retenue. Dans une classe de Sanders, d’ailleurs. » Cela ne t’étonnait vraiment pas. La jeune femme était bien le style d’artiste qui aurait énervé Sanders plus que de mesure … « D’autres secrets d'initiés que je devrais savoir? Y'a une table des gens cool pour manger, le midi? » Cela serait magnifique si c’était aussi simple que cela ! « Je ne suis pas la personne la plus sociable par ici, je pense que vous saurez bien mieux que moi choisir votre table pour manger. » Et si ce n’était pas le cas, Ginny semblait être le typesse personne à ne pas se laisser marcher sur les pieds. « Vous allez voir que l’Académie n’a pas tant changé que ça. C’est la première fois que vous enseignez ? » Si c’était le cas, c’est plus des conseils sur l’enseignement que sur l’Académie dont elle devait avoir besoin. Mais tu avais aussi appris que chaque professeur devait trouver sa manière d’enseigner, tout le monde n’est pas capable de le faire de la même manière.

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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyLun 31 Mai 2021 - 2:01


« A l’occasion je passerai avec plaisir dans votre cours. Et je ne dis pas non à un parcours artistique de la ville, cela me fera sortir le nez des galeries. » c’est une paire d’yeux brillants à laquelle s’ajoutent le sourire qui va avec. J’ai déjà la liste en quatre exemplaires d'endroits cool listés recto verso prête à lui être montrée, à côté d’une invitation officielle pour un de mes cours – le plus cool à l’horaire, bien sûr – qui risque d’atterrir comme par magie sur son bureau. Marius et ses vêtements propres, son air calme et ses cheveux placés à la perfection qui est dans son habitat naturel à travers les musées a tout pour détonner en plein milieu d’une des ruelles barbouillées de la ville ; l’image me fait déjà rêver. « J’ai déjà promis à Auden que je serai présent pour le sauver des platitudes de ses invités, je vais me noter de ne pas oublier de passer plusieurs fois devant le buffet. » la Factory avance bien mais pas encore assez vite pour Auden et moi. C’est qu’on arrive aux détails, aux miettes qui rendront la galerie mille fois mieux que tout ce qu’on a toujours voulu comme endroit où exposer et où installer nos ateliers. Qu’il ait déjà invité Marius ne m’étonne pas, mais m’attendrit pour sûr. Il peut vraiment avoir des potes dans la vie, et pas juste des gens qu’il déteste un peu moins sur une base régulière. « Merci pour l’invitation en tout cas, je suis vraiment curieux de découvrir ce que vous nous préparez. » « C’est notre projet préféré pour le moment. » demain ce sera sûrement une expo de photos au Japon. La semaine suivante, une série de sculptures de lumière. L’autre d’après une -  bref, vous avez compris. Des artistes, qu’ils disent.

Des artistes un jour sous la tutelle de Sanders. « Pareil que quand il était enseignant en vérité. Il s’est très bien occupé de l’école, elle a beaucoup gagné à l’avoir en temps que directeur mais avec les élèves, c’était une autre histoire. Il y a des gens qui ne sont pas faits pour ça. » mes doigts jouent avec les mailles de la manche de mon pull qui jure en été, pas par nervosité mais plutôt par amusement. Sanders avait été sur nos talons pendant des années, de l’imaginer l’être sur ceux de dizaines d’autres élèves est assez logique quoi que marrant. J’ai jamais douté de sa place à l’Académie, mais comme Marius j’ai jamais non plus été convaincue de la facilité d’approche et du côté sociable du personnage. « Il aurait eu besoin d’un porte-parole, ou d’un attaché de presse. Ou juste d’un garde du corps. » dans ses pires moments, il a dû recevoir des tas de menaces et d’insultes camouflées dans les œuvres de ses élèves incompris ; dans celles d’Auden en tout cas, j’en avais compté plusieurs dizaines sans faire le moindre effort. « Je ne suis pas la personne la plus sociable par ici, je pense que vous saurez bien mieux que moi choisir votre table pour manger. » c’est drôle, ça. Sachant à quel point à l’époque je pouvais très facilement manger mes repas cachée dans l’une des salles de révisions à la bibliothèque, c’est mon image à moi à la table des gens populaires qui détonnent maintenant. « Pour quelqu’un de pas sociable, ça se passe plutôt bien pour le moment. » rien ne dit que je ne finirai pas à déjeuner en solo dehors comme avant, dans le petit parc intimiste derrière l’Académie. Ça ne me dérange absolument pas.

« Vous allez voir que l’Académie n’a pas tant changé que ça. C’est la première fois que vous enseignez ? » ses pas recommencent doucement à avancer, les miens s’adaptent sans soucis. Je vois bien que l’heure avance et qu’il doit avoir des milliers d’autres choses à faire, à l’horaire sérieux et organisé d’un vrai prof. Le mien est éparse comme mes cours, c’est à se demander à quoi ressemblera ma structure quand la session recommencera de plus belle. J’improviserai. « À de grandes classes, c'est la première fois oui. Mais je donne des ateliers en ville depuis des années. J’imagine qu’il va juste falloir que j’apprenne à parler plus fort pour que ceux du fond m’entendent. » si c’était si simple. Mais une part de moi sait que je suis à ma place, aussi empotée avec la structure je peux bien être. Nos silhouettes dépassent la salle prévue pour les professeurs, et au détour ce sont mes yeux qui repèrent au loin la machine à espresso d’adultes responsables dont j’avais tant rêvée jadis sans jamais pouvoir y aspirer. Aujourd’hui on fait partie des gens qui peuvent y toucher ; je vais absolument pas me gêner. « Café ? » et après promis, je le laisse retourner à ce que je l’ai empêché de faire depuis que je suis arrivée ici.


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Message(#) Sujet: Re: lay it down (marius) lay it down (marius) EmptyVen 16 Juil 2021 - 9:21


La curiosité était une qualité qui t’animait, en particulier quand il s’agissait de parler d’art. Découvrir celui qu’enseignait et qui passionnait Ginny serait un réel plaisir et cette perspective semblait l’enchanter tout autant que toi si son visage souriant était sincère. En parlant d’art et d’Auden, vous ne pouviez pas ne pas parler de cette galerie d’art qu’ils allaient ouvrir en plein centre de Brisbane. Tu avais été étonné de voir les travaux et en allant fouiller un peu, tu n’avais pas été très étonné d’y trouver en plein milieu Auden en chef des travaux, toujours aussi perfectionniste. Il allait sans dire que tu seras présent pour l’ouverture, ne serait-ce que pour soutenir celui qui était ton ami même s’il réfuterait très probablement ce terme. « C’est notre projet préféré pour le moment. » Quelque chose te disait que le ‘pour le moment’ était très important dans cette phrase. Auden avait toujours sauté d’un projet à l’autre, ne s’attardant jamais sur ce qu’il venait de terminer et c’était sans doute toujours le cas aujourd’hui. Mais tu ne pouvais t’empêcher de les admirer toi, ces artistes, parce que tu étais loin d’être aussi créatif.

Ginny comme Auden avaient eu la chance (ou plutôt dans ce cas là, la malchance), d’être à l’Académie quand Sanders était enseignant. Il avait été plus que cela par la suite mais ils n’étaient déjà plus là. Tu te souvenais très bien des échanges peu cordiaux que vous aviez eu au sujet de certains élèves. Toi, ils étaient la raison pour laquelle tu faisais ce métier, Sanders ne partageait pas ce point de vue. Mais cela n’empêchait pas que tu reconnaissais qu’il avait eu une influence bénéfique sur l’établissement et sa renommée, il n’était juste pas une personne à laisser avec des élèves. « Il aurait eu besoin d’un porte-parole, ou d’un attaché de presse. Ou juste d’un garde du corps. » Tu laissais échapper un petit rire. Il aurait sans doute eu besoin de tout cela mais désormais Sanders était bien loin, vous ne pouviez changer que l’avenir devant vous et la qualité des enseignants s’était bien améliorée. Ginny te demanda ensuite des conseils d’intégration mais malheureusement, tu n’étais pas la personne la mieux placée pour cela. « Pour quelqu’un de pas sociable, ça se passe plutôt bien pour le moment. » Tu hausses les épaules avant de lui répondre : « En petit comité c’est toujours plus facile. » En vérité, tu n’avais pas de problèmes à te retrouver devant des amphithéâtres d’élèves mais tu n’étais jamais aussi à l’aise qu’en petit comité. Et tu préférais souvent déjeuner seul plutôt que sur de grandes tables avec des dizaines de collègues, tu n’y trouvais là aucun intérêt. T’intéressant à Ginny et sa carrière dans l’enseignement, tu te montrais curieux sur son parcours. « À de grandes classes, c'est la première fois oui. Mais je donne des ateliers en ville depuis des années. J’imagine qu’il va juste falloir que j’apprenne à parler plus fort pour que ceux du fond m’entendent. » Tu pouvais voir qu’elle n’était pas complètement sérieuse et cela te rassurait. Mais il n’y avait pas une once d’incertitude dans l’attitude de Ginny, et tu n’avais aucun doute sur sa réussite. « C’est un début en effet. Savoir naviguer les élèves et les aider même quand ils refusent toute aide, c’est vraiment le coeur de ce métier. » C’était pour cela que tu prenais autant de plaisir dans ce dernier en tout cas. Vous arriviez devant la salle des professeurs et après un rapide coup d’oeil à l’intérieur, Ginny te demanda : « Café ? » Regardant rapidement ta montre, tu vis que l’heure avait tourné. Un air peiné prit place sur tes traits alors que tu lui dis : « Je suis désolé mais il faut que je file. Cela aurait été avec plaisir sinon. » Ne voulant pas la laisser ainsi, tu lui proposais : « On peut se prévoir un café la semaine de rentrée ? Je serai une oreille attentive pour toutes les anecdotes de ces premiers jours. » Lui proposas-tu en contre partie. Elle hocha la tête et tu ne tardais pas à la saluer avant de quitter l’établissement. Voilà enfin une collègue que tu allais apprécier croiser dans les couloirs …

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