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 (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.

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Message(#) Sujet: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyMer 16 Déc 2020 - 20:43




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
There'll be bridges for us to mend
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Cela fait plusieurs jours qu’elle ressasse cette conversation. Incapable de penser à autre chose qu’à Lawrence dans son appartement lui soulignant toutes les erreurs qu’elle avait commises. Qu’est ce qu’elle allait faire quand Maddox allait lui demander qui était son père ? C’était une question que Lawrence lui avait posée et à laquelle elle était restée silencieuse, question qu’elle avait cherché à repousser dans un coin de son esprit et à ne plus jamais y penser. Elle n’y avait pas de réponse, elle se demandait si elle était capable de mentir à son fils, de le priver de son père.  Elle ne pensait pas en être capable, pas même pour se protéger elle. Elle le détestait d’avoir raison, détestait chacune des paroles qu’il lui avait adressées, le détestait d’avoir souligné son égoïsme, qu’elle était la mauvaise personne ici. Elle ne savait plus si elle avait cherché à protéger son fils ou si en réalité c’était elle qu’elle avait cherché à protéger. Tout ce qu’elle savait c’est que maintenant que Lawrence savait il n’y avait pas de retour en arrière. Malgré toute la colère qu’elle ressentait pour son père décédé qui l’avait trahie et pour son ex-amant qui touchait bien trop juste, il fallait qu’elle fasse le mieux pour Maddox.

C’est pour ça, qu’après être sortie du bowling ce soir-là, elle avait demandé à Louisa de garder un peu plus longtemps le petite garçon et elle avait pris la direction de la résidence de l’homme avec qui elle partageait à présent un enfant. « Putain. » Elle souffle en se garant, se battant avec l’envie de se barrer en courant et de ne jamais revoir la tête de Lawrence. Mais Danika avait toujours su qu’elle ne pourrait pas l’éviter éternellement, après tout ils se voyaient déjà bien trop souvent au dojo.  Alors elle sort de sa voiture et sonne à la porte sans se laisser le temps d’hésiter,  Il y a une urgence à la situation, une urgence à prononcer des mots qu’elle n’avait aucune envie de prononcer mais qui étaient nécessaires, une urgence à lui dire avant de changer d’avis et de fuir encore une fois.

« Tu es sur le certificat de naissance. » Ce sont les premiers mots qu’elle prononce quand il ouvre la porte, qui sortent dans un souffle, d’une voix sans animosité, comme un drapeau blanc levé dans le ciel enfin. « J’ai signé à ta place mais ton nom y est. » Elle avoue gênée, son regard venant se poser au sol, se détournant de lui.  Elle n’était pas sûre qu’avouer avoir falsifié sa signature était la meilleure des solutions. Mais tant pis il était trop tard pour qu’elle reprenne cette information. « Son nom complet c’est Maddox James Kirby Riley. » Elle  sort le papier de son sac et lui tend le certificat qui montre qu’elle ne ment pas cette fois. Maddox parce qu’elle avait toujours aimé ce prénom. James pour son père dont elle savait qu’il allait avoir besoin de son courage. Et Kirby. Kirby pour Lawrence.  Kirby qui est un surnom ridicule d’une boule rose et elle regrette déjà d’avoir osé mettre en troisième prénom à son fils. D’ailleurs elle n’a pas pu s’empêcher de rouler des yeux quand elle l’a prononcé. Parce que malgré tout ce qu’elle prétendait, elle avait regretté de lui avoir menti, regretté d’avoir accoucher de ce gamin sans qu’il ne soit là pour lui tenir la main, sans qu’il ne soit le premier à poser sur les yeux sur son fils.  Peut-être que le surnom avait été une façon à sa manière de se racheter à l’époque, d’entretenir son souvenir à lui.

Elle sait que ça ne sera pas assez, que cela n’effacera pas les trois années où elle l’a privé de son fils.  Elle est incapable de formuler les mots qui pourtant sont présents dans son esprit. Je suis désolée. Je regrette. Elle est seulement capable de lever ce drapeau blanc dans le ciel, de poser une pierre pour construire un pont à travers le fossé qui les sépare. Elle ne le fait pas pour lui, non, elle le fait pour l’enfant de trois ans qui ne tardera pas à lui demander un jour qui est son père et elle ne sait pas si elle aura le cœur de lui mentir à lui. « Je peux entrer ? » Elle demande, mal à l’aise, mais sans colère.


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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:21


Plusieurs jours se sont écoulés depuis que j’ai été confronter Danika sur l’existence de Maddox et je n’ai toujours aucune nouvelle de sa part. Ce n’est pas l’envie qui manque de la relancer, mais j’essaie d’être patient et de la laisser venir à moi cette fois-ci. Je sais que je ne ferai que l’éloigner encore plus si je lui mets trop de pression. Ma patience a toutefois ses limites et je n’hésiterai pas à retourner la voir si elle me tient à l’écart trop longtemps. En attendant, je ne peux faire autrement que de me poser mille et une questions au sujet de mon fils qui restent pour le moment sans réponses. Qu’aime-t-il manger? Quels sont ses intérêts? Quel genre de personnalité a-t-il? Les quelques minutes pendant lesquelles je l’avais vu ne m’avait pas permis d’en apprendre beaucoup à son sujet. Cette rencontre m’avait au moins permis de voir de quoi il avait l’air et il n’y avait aucun doute que Danika ne l’avait pas fait avec le facteur. Lorsque j’étais rentré à la maison ce soir-là, je m’étais dépêché de sortir la seule photo qu’il me reste de ma famille, une photo prise lors de nos dernières vacances ensemble alors que j’avais sept ans. Maddox ne partageait peut-être pas les boucles blondes que j’avais à l’époque, la ressemblance était tout de même frappante. Il était un parfait mélange de nos traits, ses cheveux foncés faisant ressortir ses yeux clairs. Ses petits yeux avec lesquels j’avais l’impression qu’il me transperçait l’âme. J’espérais vraiment qu’il aurait plus de chance que nous et qu’il n’allait pas hériter du tempérament colérique de ses deux parents.

La journée à l’hôpital a été plutôt calme, ce qui fait mon affaire pour une fois. Je m’entraîne beaucoup dernièrement en vue d’une compétition et je n’ai pas particulièrement envie de me blesser en devant intervenir auprès d’un patient turbulent. Comme je suis passé au dojo ce matin avant le travail, je peux profiter d’une soirée de repos bien méritée. En revenant à l’appartement, je saute directement dans la douche pour pouvoir troquer mon habit de travail pour un t-shirt et des pantalons mous un peu trop grands pour moi. Je mets une lasagne dans le four et je me décapsule une bière avant de me laisser glisser dans le canapé en soupirant. Je venais à peine d’ouvrir la télévision lorsque j’entends sonner à la porte. Je n’attends personne mais je décide d’aller ouvrir après avoir déposé ma bière sur la table basse du salon. J’ai à peine le temps de réaliser que c’est mon ex qui est devant moi qu’elle m’adresse la parole. « Tu es sur le certificat de naissance. » Pris par surprise, je fronce les sourcils sans dire un mot. J’ai l’impression qu’il y a une suite à ce qu’elle vient de dire alors je la laisse poursuivre en la regardant avec intérêt. « J’ai signé à ta place mais ton nom y est. » Danika baisse les yeux, honteuse. De mon côté, je serre les mâchoires mais pas de rage cette fois-ci, je tente plutôt de ravaler le sourire fier qui menace d’apparaître au coin de mes lèvres. Je ne cautionne pas son geste mais c’est déjà mieux que d’avoir inscrit père inconnu. Maddox ne le sait peut-être pas encore mais légalement j’existe et, rien que ça, ça me fait plaisir. « Ok. » C’était une belle surprise à laquelle je ne m’attendais pas mais ça n’avait rien à voir avec celle que j’allais avoir avec ses paroles suivantes. « Son nom complet c’est Maddox James Kirby Riley. » « Kirby? » Ça sort tout seul alors que je la dévisage avec la bouche entrouverte et les sourcils haussés, comme pour confirmer que j’ai bien compris. Elle sort un bout de papier de son sac à dos et me le tend ensuite. Je baisse les yeux sur le certificat de naissance et je constate qu’elle dit vrai. La vue de mon surnom sur le bout de papier me fait rire silencieusement pendant que je le caresse avec mon pouce. Je relève la tête et lui rends. « Je ne comprends pas… pourquoi lui avoir donné ce nom si tu ne voulais pas que je sois dans sa vie? » Ma question est sincère et mon but n’est aucunement de la provoquer cette fois-ci. Je peux voir à son langage corporel et verbal qu’elle ne semble pas être venue ici pour qu’on s’engueule encore et ça me donne un peu d’espoir pour la suite de la conversation, qu’elle soit venue ici pour me donner ma chance. Alors pour le moment, j’accepte d’enterrer la hache de guerre. « En tout cas, ça représente beaucoup pour moi. » dis-je en posant ma main droite sur mon cœur. Elle était loin de connaître tous les détails de mon enfance mais de donner ce surnom à notre fils ne pouvait pas mieux rendre hommage à Malcolm. « Je peux entrer ? » Sans hésiter, je hoche la tête et je me dirige vers le salon pour la laisser entrer. Je reprends ma bière sur la table basse et j’en prends une gorgée en attendant. « Tu veux quelque chose à boire? »

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptySam 19 Déc 2020 - 0:03




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Cela prenait toutes ses forces pour ne pas partir en courant, pour ne pas renoncer et prétendre que cette conversation n’était jamais arrivée. Après tout elle avait bien prétendu que son fils n’avait pas de père pendant trois ans, elle pouvait bien continuer encore des mois, des années, non ? Mais elle sait pertinemment qu’il reviendra, qu’il frappera de nouveau à sa porte, qu’il la trouvera au dojo et qu’il fera tout pour faire partie de la vie de son fils, de leur fils. Elle a dû mal à l’inclure dans ses pensées comme parent à part entière quand elle a passé les années précédentes à tout faire pour l’effacer de sa vie.  Pourtant elle sonne à la porte de son appartement.

Sera-t-il en colère de savoir qu’elle a falsifié sa signature sur le certificat de naissance ou bien soulagé qu’il y soit tout court ?  Elle le devine cet écho d’un sourire qui doit sûrement apparaître sur ses lèvres pourtant alors qu’elle garde les yeux résolument fixé au sol. Et pour elle c’est une défaite en elle-même, d’avoir été incapable de réellement de l’effacer, de faire disparaître le père de son fils du tableau complètement.  « Ok. »  Elle pourrait ne rien lui dire d’autre. Ne pas avouer le reste. Car c’est une chose d’admettre qu’elle l’a officiellement admis en tant que père de son enfant et d’avouer qu’elle lui a donné comme troisième prénom son surnom à lui. « Kirby ? »  Danika force son visage à rester de marbre alors qu’il hausse les sourcils comme s’il ne l’avait pas comprise. Le visage de Lawrence s’éclaire alors qu’il regarde le certificat, que son pouce trace un cercle sur le bout de papier. La jeune femme ne dit rien, reprenant le certificat en silence, le visage impassible. « Je ne comprends pas… pourquoi lui avoir donné ce nom si tu ne voulais pas que je sois dans sa vie? » Parce que c’est plus compliqué qu’un simple mensonge. Parce que c’est plus compliqué des regrets. Parce qu’elle n’a pas été capable de l’effacer complètement en voyant l’enfant dans ses bras. Sans doute aussi parce que c’était sa manière à elle de s’excuser sans avoir besoin de lui dire, une façon de donner un père au bébé qui venait de naître sans donner un fils au père né le même jour dans le savoir. « Pour rien. »  Sa langue claque un peu trop sèche, réponse trop rapide, trop violente. Mensonge comme toujours. Drapeau blanc on a dit, pourtant comme toujours elle est prête à reprendre les armes face à lui. Elle se force à détendre ses épaules, à avoir un visage un peu plus ouvert et soupire. « J’en sais rien. »  Semi aveu, immédiatement suivi d’une pique un peu plus moqueuse. « Peut-être pour me rappeler que s’il devient insupportable ça sera de la faute de son père ? » Elle hausse les épaules, son regard se détournant, mal à l’aise alors qu’elle demande à entrer quand elle préfèrerait de loin partir.

Danika suit Lawrence à l’intérieure, l’observe prendre une gorgée de sa bière. « Tu veux quelque chose à boire? » « Je veux bien une bière. » Elle dit doucement. « Je vois que ton appart a pas beaucoup changé. »  Elle regarde autour d’elle, mal à l’aise d’être dans cette pièce où ont eu lieu trop de disputes mais aussi des beaux moments parfois. Danika croise les bras. « J’ai réfléchi et…maintenant que tu sais… »  Merci à son satané père d’avoir trahi ses secrets. « Je veux pas t’empêcher d’être dans sa vie. » Elle soupire, regrettant déjà cette conversation. Elle cherche toujours à éviter son regard mais pour cette dernière phrase elle se force à planter son regard dans le sien pour qu’il y voit le visage protecteur d’une mère qui défendra bec et ongle le petit garçon. « Tu es sûr de toi Lawrence ? Tu es sûr que c’est ce que tu veux ? »  

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptySam 19 Déc 2020 - 18:14


Danika est difficile à suivre, les femmes sont difficiles à suivre. D’un côté elle tient mordicus à me tenir loin de notre enfant, et elle y arrive relativement bien pendant trois ans et demi, alors que de l’autre elle lui donne mon surnom. J’essaie de comprendre son raisonnement, mais je dois me rendre à l’évidence que je ne comprendrai jamais ce qui s’est passé dans sa tête sans lui poser la question directement. « Pour rien. » dit-elle sèchement. Visiblement, sa trêve n’aura pas durée très longtemps. Je fronce les sourcils et croise mes bras contre mon torse en la fixant alors que je sais très bien qu’elle ne lui a pas donné ce nom juste comme ça, pour rien. Ce n’est pas l’envie de lui répondre qui manque mais je me retiens. Il faut croire que la motivation de pouvoir passer du temps avec mon fils est assez forte. « J’en sais rien. Peut-être pour me rappeler que s’il devient insupportable ça sera de la faute de son père ? » « C’est toi qui commences à être désagréable mais c’est moi qui suis insupportable? » je lui réponds du tac au tac en sachant très bien que Danika peut remporter la palme si elle s’y met. Au moins moi j’assume mes paroles, mon regard cherche à soutenir le sien qui tient à tout pris à se détourner. Malgré le début d’irritation que j’éprouve en entendant sa réponse, j’accepte tout de même de la laisser entrer dans mon appartement en espérant que la suite ne me décevrait pas.

Convaincu qu’elle est venue ici avec une intention derrière la tête, je lui demande si elle veut boire quelque chose par politesse en attendant qu’elle se lance. « Je veux bien une bière. » Je me dirige vers la cuisine pour sortir une deuxième bière du réfrigérateur, que je décapsule dans mon chandail. Je retourne vers elle et lui tends. « Je vois que ton appart a pas beaucoup changé. » Je secoue négativement la tête en pivotant sur moi-même pour regarder mon appartement. En effet, il n’a pas tellement changé depuis quelques années, à l’exception du trou gigantesque dans le mur du salon qui date d’une semaine. « Same old same old. » Certaines personnes ressentent le besoin de changer la couleur des murs régulièrement, ce n’était pas mon cas. Peinturer n’est pas mon activité préférée, même si j’allais visiblement avoir besoin de le faire après avoir replâtré le mur du salon. À force, j’allais être un expert. « Je suis certain que t’es pas venue ici pour me parler de mon appartement. » dis-je avant de prendre une gorgée de ma bière le regard plongé dans le sien. Elle n’attend pas trop longtemps avant d’entrer le vif du sujet. « J’ai réfléchi et…maintenant que tu sais… » Je reste silencieux pendant que toute mon attention est dirigée vers elle. Je n’ose ni bouger, ni dire un mot alors que je sens les battements de mon cœur qui s’accélèrent. « Je veux pas t’empêcher d’être dans sa vie. » Je tente de contenir ma joie mais ses paroles font instantanément naître un sourire lumineux sur mon visage. Je repose ma bière sur la table basse à côté de nous. « Tu es sûr de toi Lawrence ? Tu es sûr que c’est ce que tu veux ? » Je hoche vivement la tête, le regard pétillant. Je n’ai pas besoin de réfléchir, la réponse est évidente pour moi. « Fuck oui. » Puis sans trop réfléchir je m’approche de Danika pour la prendre dans mes bras, posant une main dans le haut de son dos et l’autre sur sa nuque. J’accote ma tête sur le dessus de la sienne, une joue pressée contre ses cheveux. Je suis reconnaissant et heureux qu’elle accepte enfin de me faire confiance, même si ça n’efface pas la colère que je ressens face au fait qu’elle m’ait caché ce fils pendant toutes ces années. Pour le moment, la joie prend le dessus, pour le temps que ça dure. J’avais une petite pensée pour son père, grâce à qui j’avais appris ma paternité. Sans lui, je serais clairement encore dans l’ignorance, même si je lui en voulais un peu à lui aussi de ne m’avoir rien dit alors qu’il était toujours en vie. Cet homme que je considérais presque comme un père et qui m’avait lui aussi menti pendant toutes ces années finalement. Je me rends alors compte que je la serre encore contre moi. Je la lâche et me recule en me râclant la gorge, le regard évitant. Je m’assois sur le canapé et me concentre sur ma bouteille de bière que je reprends dans mes mains pour en prendre une gorgée. Après un moment en silence, je lève finalement les yeux vers elle. « Je peux le voir quand? » J’avais déjà perdu trois ans et demi, je n’avais pas envie d’en perdre une seconde de plus.

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyDim 20 Déc 2020 - 21:08




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« C’est toi qui commences à être désagréable mais c’est moi qui suis insupportable? » Ses poings se serrent mais elle se force à les détendre, lui adressant malgré tout un regard noir et se retenant de lui répondre quelque chose d’encore plus désagréable qui lui donnerait encore plus raison.  Elle se force uniquement à penser au but de sa visite et le suit quand il entre dans l’appartement. La bière qu’il lui tend a au moins le mérite de calmer une demie seconde ses nerfs alors qu’elle en boit en gorgée.  Danika se prend à commenter son appartement comme si sa visite était tout ce qu’il y a de plus normal. « Same old same old. » Elle hausse un sourcil en voyant le trou béant dans le mur, souvenir de son élan de colère alors qu’il avait appris la vérité.  Elle ne peut s’empêcher de se mordre l’intérieur de la joue, prise, malgré elle, d’un élan de culpabilité.  « Je suis certain que t’es pas venue ici pour me parler de mon appartement. »  No shit Sherlock.  Elle se retient de prononcer les mots à voix haute, consciente d’être bien trop agressive dès que cela le concernait.  

Danika le regrettera. C’est ce qu’elle se dit alors qu’elle prononce les mots, alors qu’elle accepte de le voir débarquer dans sa vie et celle de son fils.  Mais les regrets ont dû mal à tenir face à la culpabilité en voyant son sourire si lumineux, sourire qu’il aurait peut-être eu à l’époque lorsque son fils était né.  Mais elle ne pourra jamais reprendre ce mensonge alors elle se force à enfin le regarder dans les yeux et à s’assurer qu’il est sûr de ce choix, qu’il a réellement envie de découvrir son fils.

Elle n’a pas le temps de réagir, lui n’a pas le temps de voir le regard de panique qu’elle affiche alors que, sans prévenir, il la prend dans ses bras et qu’elle se fige comme une statue.  Elle est trop près de lui, le visage contre son torse, elle sent le poids de sa joue sur le haut de sa tête, sa main sur sa nuque et celle sur le haut de son dos qui l’empêchent de se dégager de cette étreinte. Elle ne bouge pas ne sachant pas comment réagir et pourtant elle se bat avec tous ses instincts qui l’incitent à le repousser, à lui cracher de ne pas la toucher.  Peut-être que c’est l’odeur de sa peau, ou bien l’écho passé de leurs étreintes, peut être que c’est le souvenir de s’être sentie en sécurité dans ses bras, qui finalement ne la fait pas bouger. Danika n’a pas repris de respiration depuis le moment où il a décidé que c’était une bonne idée de la serrer contre lui. C’est lorsqu’elle commence à avoir urgemment besoin d’air que ses mains viennent se poser sur son torse pour lentement le pousser en arrière au même moment où il la lâche et recule. Il fuit son regard et elle fait de même, faisant deux pas en arrière, croisant les bras.

« Je peux le voir quand ? » Tout semble aller trop vite aux yeux de Danika. Il a appris l’existence de son fils il y a moins d’une semaine et il veut déjà être là et c’est déjà trop pour elle qui a peur de voir son monde changer, de le voir débarquer de nouveau dans sa vie quand elle avait réussi à l’en tenir éloigné. Pourtant elle se force à respirer, à boire une gorgée de bière pour tenter de faire passer la pilule. La jeune femme pense à son fils, c’est pour lui qu’elle fait ça. Pas pour Lawrence, mais pour Maddox. Maddox à qui elle ne pourra pas mentir éternellement. « Je vais pas lui dire tout de suite. » Elle annonce d’emblée, un ton froid et distant qui pourtant s’adoucie sur les paroles suivantes. « Mais, on pourrait passer du temps ensemble, à trois, et tu pourrais….apprendre à a connaître et il apprendrait à te connaître. » C’est le « à trois » qu’elle a le plus de mal à prononcer.  Elle n’avait pas passé de temps avec Lawrence depuis qu’ils s’étaient quittés, après tout elle n’avait plus passé autant de temps à s’entraîner ces dernières années, toute compétition arrêtée. Quant à l’avant, il avait plutôt été marqué par des piques lancées à travers le dojo et des combats où ils avaient entretenu avec provocation leur ambition respective. « Maddox aime beaucoup Noel. » Comme tous les enfants à vrai dire. « Tout va être installé en ville ce weekend. Peut-être…peut être qu’on pourrait y faire un tour. » Elle refuse toujours de planter son regard dans le sien.  


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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyLun 21 Déc 2020 - 22:35


Trois ans et demi qu’il vit sans savoir que j’existe. Trois ans et demi qu’il vit sans que je sache qu’il existe. Maintenant que j’ai la confirmation que c’est bien le mien, je n’ai pas envie de perdre une seconde de plus. Par la faute de Danika, je n’aurai jamais la chance de le voir faire ses premiers pas ou l’entendre dire ses premiers mots. Ces moments sont perdus à jamais, je ne pourrai jamais les revivre avec lui. À son âge, il change à la vitesse de l’éclair et je n’ai pas envie de rater d’autres moments comme ceux-ci. Je vais donc droit au but et lui demande quand j’aurai la chance de le revoir, d’avoir un peu de temps pour interagir avec lui, pour voir naître l’aube de cette relation père-fils qui me fait rêver depuis une semaine. « Je vais pas lui dire tout de suite. » La réponse de Danika ne me surprend pas vraiment mais ça ne la rend pas moins difficile à entendre. Je suis déçu et j’essaie tant bien que mal de le cacher en prenant une gorgée de ma bière. Je ne peux quand même pas m’empêcher de soupirer bruyamment avant de parler. « Je comprends. » Je n’approuve pas mais je comprends. Je comprends que ce n’est pas évident pour elle de me laisser prendre ma place même si elle est responsable de ce malaise. Si elle m’avait laissé prendre ma place dès le début, nous n’en serions pas là aujourd’hui. L’idée de devoir commencer cette relation sur la base d’un mensonge ne m’enchante pas vraiment. Je vais devoir me résoudre à apprendre à le connaître en lui faisant croire que je ne suis qu’un ami de Danika, rôle que je ne joue même pas en vrai. Si ce n’était pas de Maddox, nous continuerions probablement notre vie chacun de notre côté en essayant de se côtoyer le moins possible. « Tu vas lui dire quand? » Je lui demande d’une voix calme en étouffant l’agacement que je ressens de devoir perpétuer son mensonge plus longtemps.

« Mais, on pourrait passer du temps ensemble, à trois, et tu pourrais….apprendre à le connaître et il apprendrait à te connaître. » Une autre réponse qui ne me surprend pas tellement de sa part, j’aurais été plutôt surpris qu’elle accepte de me laisser Maddox pour notre première rencontre. Autant je suis content qu’elle veuille bien me laisser le voir, autant la pression de sa présence à elle ne m’enchante pas du tout. J’aurai déjà bien suffisamment de stress de vouloir faire bonne impression à lui sans devoir en plus gérer l’impression que je ferais à Danika. Parce que je sais qu’elle me déteste, je pars donc avec une longueur de retard en ce qui la concerne. Je ne suis toutefois pas vraiment en position de m’obstiner avec elle sur le sujet alors j’acquiesce « Ok. » Je me force pour lui sourire un peu avant de rabattre mon attention sur ma bière encore une fois. « Maddox aime beaucoup Noel. » « Ah oui? » Ses paroles provoquent chez moi un sourire en coin alors que je repense à mon enfance. Noël n’a plus la même signification pour moi depuis tellement longtemps. J’en garde tout de même de très bons souvenirs de l’époque où mes parents et Malcolm étaient toujours en vie. Chaque année, nous harcelions nos parents pour savoir quand nous allions enfin décorer le sapin de Noël ensemble. Ce n’était jamais assez tôt à notre goût. Revivre un peu de cette magie avec Maddox me réchauffait le cœur. « Tout va être installé en ville ce weekend. Peut-être…peut être qu’on pourrait y faire un tour. » Malgré qu’elle ne compte pas lui dire la vérité tout de suite, elle semble sincère quant à l’idée qu’on puisse passer du temps ensemble dans un avenir rapproché. Je me sens excité juste à penser à cette première journée en sa compagnie, qui pourrait avoir lieu dans quelques jours à peine. Alors que ma joie se traduit par un grand sourire, je cherche ses yeux avec les miens. « J’aimerais vraiment ça. » J’espère tout simplement qu’elle ne me fera pas de faux espoirs en changeant d’idée à la dernière minute parce que je ne serais pas aussi docile. Je prends une autre gorgée de ma bière puis je rapporte mes yeux sur celle-ci en faisant tournoyer le liquide dans ma bouteille pour vérifier combien il m’en reste. Après un petit moment en silence, j’ose enfin la regarder de nouveau pour lui poser une question qui a beaucoup d’importance pour moi. « Je sais que c’est tôt… mais est-ce que tu crois que je pourrai l’avoir une journée dans le coin de Noël? » Je déglutis difficilement, mal à l’aise de lui poser cette question qui, je le sais, ne fera probablement pas son bonheur. Sauf que Noël est dans à peine un mois et que je préfère lui faire part des mes intentions (ou de mes souhaits) tout de suite. « J’aimerais vraiment pouvoir le présenter à ma sœur. »

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyMer 23 Déc 2020 - 22:08




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« Je comprends. » Comprend-t-il vraiment ? Comprendrait-elle si on lui avait caché l’existence de son enfant pendant trois ans et qu’on voulait encore cacher le lien de parenté plus longtemps ? Elle ne sait pas. La seule chose à laquelle elle pense en vérité est son fils de trois ans qui ne connait pas le géant en face d’elle, qui a besoin de temps avant que l’inconnu ne devienne soudainement son père.  Elle voit son air déçu, mais il n’y a rien de plus qu’elle peut faire, parce que Maddox passerait avant les sentiments de Lawrence, toujours.

« Tu vas lui dire quand ? » Sa voix est calme et pourtant quand elle plante son regard froid dans le sien, elle devine l’agacement qui le tiraille, celui qu’il retient pour ne pas insister, pour ne pas demander trop tout de suite. Et pourtant la question est déjà trop à ses yeux. « Quand j’estimerais que ça sera le bon moment. » Elle sait que ça pourrait être jamais. Elle aimerait même que ce ne soit jamais en cet instant, pour ne pas avoir à affronter son mensonge. Mais elle sait au fond qu’elle en est incapable, qu’il faudra un jour expliquer à l’enfant pourquoi il passe soudainement autant de temps avec cet homme. Danika sait aussi que Lawrence ne mériterait pas un tel traitement, malgré tout ce qu’elle pensait de lui. Mais dire à son fils qu’il était son père  nécessitait au moins que l’enfant se sente en sécurité et à l’aise avec lui, de ça elle était sûre d’elle. C’est pour cela qu’elle propose qu’ils se voient à trois, comme une branche d’olivier qu’elle lui tend, un pas en avant.  « Ah oui ? » La culpabilité la touche de nouveau quand elle pense au fait qu’elle l’a déjà privé de deux Noel avec Maddox.  Elle réalise en même temps que cela sera son premier Noel sans son père à elle et soudain son cœur se serre. Danika boit une gorgée de bière pour ne pas y penser. Peut-être que cela ne serait pas si mal finalement que Lawrence soit là aussi ? Peut-être que cela lui permettrait de se sentir un peu moins seule ? Elle chasse immédiatement cette pensée. Elle n’allait pas passer  Noel avec Lawrence. Tout comme elle n’allait probablement pas passer Noel avec sa famille maternelle. Cela serait donc elle et son fils, et son oncle sûrement. Peut-être que cette année elle demanderait à Louisa si Shiloh et Nathan seraient prêts à faire un diner à quatre ? C’était la première fois que cela lui semblait être une bonne idée.

Il sourit plus largement cette fois et son regard s’ancre dans le sien et malgré tout l’esquisse d’un sourire étire les lèvres de Danika en retour. « J’aimerais vraiment ça. » « Alors on fera ça. Je ne travaille pas dimanche. On pourra y aller l’après-midi si tu es libre. » Elle hausse les épaules, le visage neutre. Ils avancent, peut-être pour la première fois s’en se prendre la tête et elle se prend à espérer que peut être que ça ne sera pas aussi horrible qu’elle le pense de passer du temps avec lui pour qu’il voit Maddox. Du moins jusqu’à ce qu’il pose la question de trop, fasse le pas en avant de trop.

« Je sais que c’est tôt… mais est-ce que tu crois que je pourrai l’avoir une journée dans le coin de Noël? J’aimerais vraiment pouvoir le présenter à ma sœur. » Tout écho d’un sourire disparaît, son visage devient de nouveau froid et elle recule d’un pas, le fossé invisible se creusant de nouveau. Tout va trop vite. Bien trop vite. Elle avait toujours apprécié la sœur de Lawrence mais l’idée que d’ici un mois son fils soit présenté à des inconnus, pour lui, sans qu’elle ne soit là avec lui, elle qui le surprotégeait depuis la naissance n’était absolument pas envisageable. «  Mais bien sûr Lawrence,  et puis dès demain je te le laisse à dormir ? Il ne te connait pas. Il ne connait pas Stacey. C’est un enfant, je vais pas laisser mon fils tout seul à des gens qui sont des inconnus pour lui. » Elle sait qu’elle a parlé trop vite, trop sèchement, sans véritablement réfléchir.



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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyMer 23 Déc 2020 - 23:46


« Quand j’estimerais que ça sera le bon moment. » Malgré la froideur que je trouve dans ses yeux, je soutiens son regard avec le mien qui se durcit instantanément. Mon visage exprime ma colère dans un rictus sans aucune retenue. J’ai le goût de lui répondre, les répliques fusent dans ma tête alors que je tape au sol d’un pied sans m’en rendre compte. Je meurs d’envie de l’attaquer avec mes mots, de lui faire mal à elle aussi. Ce serait tellement facile… En espérant que ça ne te prenne pas autant de temps que pour t’excuser. Ton père n’est pas là pour le faire à ta place cette fois-ci. Histoire de me calmer et de ne pas prononcer ces mots que je pourrais regretter, j’essaie de penser à Maddox et à ce que je pourrais gagner en bout de ligne avec lui si je me ferme la gueule pour une fois. La pensée de son petit visage semble suffire parce que je reste silencieux. Je me mords plutôt l’intérieur de ma joue jusqu’à ce que ça goûte un peu le sang avant d’esquisser un sourire qui a l’air faux.

L’ambiance devient un peu plus légère alors que Danika me propose qu’on se rencontre en ville avec Maddox pour qu’on puisse passer un peu de temps ensemble tous les trois. Cette idée me fait sourire à pleines dents et Danika me répond en souriant à son tour. Une facette d’elle à laquelle j’ai peu accès depuis presque toujours mais qui me rappelle certains bons moments qu’on a passés ensemble avant que tout explose en mille morceaux. « Alors on fera ça. Je ne travaille pas dimanche. On pourra y aller l’après-midi si tu es libre. » Je fronce les sourcils, pensif, avant de hocher la tête avec vigueur. « Je vais vérifier mon horaire au travail, je vais m’arranger pour pouvoir être là. Fais juste me dire où et à quelle heure. » Quitte à échanger de quart de travail avec un collègue s’il le fallait, je n’allais certainement pas manquer ma première opportunité de passer plus de deux minutes avec lui, même si ça impliquait de passer du temps avec elle aussi par le fait même.  

Lorsque j’aborde le sujet de Noël avec elle, je suis conscient que j’entre sur un terrain glissant mais je suis aussi conscient que je n’obtiendrai rien si je ne lui demande pas. Maddox a le droit de connaître les membres de ma famille comme ceux-ci ont aussi le droit de faire sa rencontre. Sauf que cette idée ne réjouit pas du tout Danika, je peux le voir à son sourire qui disparait en un claquement de doigt. Son visage devient froid, comme j’y ai tellement trop souvent le droit. «  Mais bien sûr Lawrence,  et puis dès demain je te le laisse à dormir ? Il ne te connait pas. Il ne connait pas Stacey. C’est un enfant, je vais pas laisser mon fils tout seul à des gens qui sont des inconnus pour lui. » Encore une fois, elle appuie sur le bon bouton pour me faire sortir de mes gonds. Je me relève d’un bon, le regard foudroyant. « Par la faute de qui?! » demandai-je sèchement en haussant le ton. Je ris de colère devant ses excuses pathétiques. « À t’écouter parler, on dirait presque c’est ma faute d’être un fucking inconnu pour lui. C’est tout ce que je demande de le connaître. » Je cale ma bière le regard planté dans le sien. J’essaie de penser à Maddox encore pour me calmer, mais tout ce qui me vient en tête c’est que je peux bien crier comme je le veux ici, il n’est pas là pour nous entendre. J’ouvre la bouche pour continuer sur ma lancée sauf que l’alarme du four se met à sonner. Danika est sauvée par la lasagne. Avant de partir vers la cuisine, j’arrache la bière de Danika de ses mains et j’en prends une gorgée toujours en la regardant. Ton fils, ma bière. Je m’éloigne ensuite en direction de la cuisine pour sortir la lasagne du four. Je lui en aurais probablement offert un morceau plus tôt, mais là elle pouvait bien se torcher avec. Je me sors une assiette, me sers un morceau que je me commence à manger sur le coin du comptoir face à elle. Toujours fâché mais sans crier cette fois, je reprends la discussion où je l’avais laissée. « C’est dans un mois Noël, Dan. » J’espère bien que ma relation avec Maddox aura un peu évoluée d’ici là, à moins qu’elle ait l’intention de me tenir plus à l’écart qu’elle le laisse paraître. « J’ai le droit de le voir pendant les fêtes. Légalement, j’aurais le droit de l’avoir pour Noël ou le jour de l’An. » Je n’ai pas le goût de me lancer dans des procédures judiciaires pour faire valoir mes droits et je suis certain qu’elle non plus. « Il faudra qu’on trouve une solution qui plaira à tout le monde. » dis-je avant de prendre une bouchée de ma lasagne en la fixant. Visiblement, élever Maddox à deux allait loin d’être simple avec cette relation qui a tout sauf l’allure d’un fleuve tranquille.

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyJeu 24 Déc 2020 - 17:29




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« Je vais vérifier mon horaire au travail, je vais m’arranger pour pouvoir être là. Fais juste me dire où et à quelle heure. » Danika hoche la tête, conciliante. « Pour l’heure après la sieste de Maddox ? Il sera plus en forme. Pour le lieu on a qu’à se donner rendez-vous devant le grand sapin. » Elle propose, appréhendant déjà ce moment.  Elle pensait qu’ils allaient dans une bonne direction jusqu’à ce que Lawrence lui demande la chose de trop, qu’elle n’est pas prête à lui donner, pas encore.

« Par la faute de qui?! À t’écouter parler, on dirait presque c’est ma faute d’être un fucking inconnu pour lui. C’est tout ce que je demande de le connaître. »  « Je crois que t’as la mémoire courte Cabbott, tu veux que je te repasse le film de la fin de notre relation ? » Mais elle était injuste. Ils avaient été odieux l’un comme l’autre, ils s’étaient déchirés plus qu’elle ne s’était jamais déchirée avec quelqu’un. Mais cela n’était pas une raison suffisante pour le priver de son fils elle le savait, au fond.

Elle roule des yeux quand il lui prend sa bière pour en boire une gorgée.  Elle le suit jusqu’à la cuisine, le regardant se servir un part et elle le voit à son regard qu’il le fait exprès de ne pas lui servir de lasagnes rien que pour se venger.  « C’est dans un mois Noêl, Dan. » Elle n’a pas envie d’y penser, les fêtes se rapprochent à grand pas et plus elle y pense, plus le deuil revient à grande vitesse. « J’ai le droit de le voir pendant les fêtes. Légalement, j’aurais le droit de l’avoir pour Noël ou le jour de l’An. »

Il est là le mot qu’elle ne voulait pas entendre. Légalement. Légalement il reste le père. « Il faudra qu’on trouve une solution qui plaira à tout le monde. » Elle ne sait pas s’il serait prêt à se battre en justice pour avoir la garde de Maddox. Elle l’observe un instant, réfléchissant. A vrai dire elle a déjà la réponse à sa façon de parler de lui, à sa façon de sourire quand elle a mentionné que Maddox aimait Noel. Lawrence est déjà père, il l’est instantanément devenu dès qu’il a appris la vérité parce qu’il n’aurait jamais fui cette responsabilité et parce qu’il aime déjà cet enfant avant même de l’avoir rencontré. Évidemment qu’il se battrait pour obtenir sa garde s’il le fallait. Mais Danika ne veut pas de batailles judiciaires, elle ne veut pas en réalité faire souffrir son fils ou bien même les faire souffrir tous les deux.  Elle le sait qu’il essaie et pourtant cela lui demande toute l’énergie du monde de ne pas protester, de ne pas le fuir encore. « Peut être. » Danika soupire. Elle vient s’asseoir sur la chaise à côté de lui, buvant une nouvelle gorgée de sa bière pendant qu’il est en train de manger. « Pour l’instant tout ce que je peux te promettre c’est que tu pourras le voir pendant les fêtes. Stacey aussi. Quant à si je serais là ou pas ça ne dépendra pas que de moi, ça va dépendre de si Maddox est à l’aise ou pas. » Après tout elle n’a aucune idée de comment son fils va réagir face à l’homme à côté d’elle. S’entendra-t-il bien avec lui ? Finira-t-il par l’aimer comme il aurait dû l’aimer dès le départ ?  Aurait-il peur d’être laissé seul avec lui sans sa mère pour le rassurer ? Elle n’en savait rien.  Danika soupire, jouant avec sa bouteille à présent vide.  « J’essaye Law. Je suis là non ? » Sa voix se fait plus douce, moins froide.  

Elle n’a pas envie de se battre avec lui. Pas ce soir. Ils avaient passé leur temps à se battre elle et lui. Sur le tatami avant même qu’il ne se passe quoique ce soit entre eux. Puis ils s’étaient battus pour ne pas retomber dans le lit de l’autre encore et encore et finalement là où ils s’étaient le plus battus avait été dans cet appartement et dans le sien, à se déchirer dans une relation qui à l’époque l’avait brisée en morceaux malgré tout ce qu’elle prétendait.  « J’ai besoin de temps et il a besoin de temps.  Mais je vais te laisser prendre la place que tu veux avoir dans sa vie. »  Elle soupire et tente une esquisse de sourire avant de se lever, retrouvant le tiroir où il range les couverts avec facilité avant de revenir s’asseoir à côté de lui.

« Maintenant arrête de faire ta tête de cochon et file moi des lasagnes. » Elle assène d’un ton assuré, avec un air de défi dans les yeux, un demi sourire aux lèvres. Elle avait toujours été une pique assiette. Elle ne comptait pas le nombre de fois où elle voulait toujours piquer dans son plat, goûter et elle avait commencé à le faire juste pour l’emmerder un peu plus pour le voir grommeler et sourire. Ici pour elle ca sonne presque un drapeau blanc. Tête de cochon ferait rire n’importe qui en les regardant, son père avait toujours eu l’habitude de dire qu’il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre.  Il avait sûrement eu raison.

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyVen 25 Déc 2020 - 23:34


« Pour l’heure après la sieste de Maddox ? Il sera plus en forme. Pour le lieu on a qu’à se donner rendez-vous devant le grand sapin. » Je hoche lentement la tête en lui souriant jusqu’à ce que je réalise que je n’avais aucune idée de l’heure à laquelle il prend sa sieste. « Ça me va, mais il faudra que tu me dises à quelle heure m’y rendre, je n’ai aucune idée de l’heure de sa sieste. » Par sa faute d’ailleurs, mais il n’y avait aucun reproche dans mes paroles, seulement un léger malaise de ne pas connaître cette information si banale. Visiblement, j’ai moins bien caché l’agacement dans ma voix lorsque je lui ai demandé quand elle comptait dire à Maddox que j’étais son père. Danika l’a senti et elle n’a pas tardé à réagir. « Je crois que t’as la mémoire courte Cabbott, tu veux que je te repasse le film de la fin de notre relation ? » Question à laquelle je réagis en haussant les épaules clairement agacé par ses justifications sans queue ni tête. « Tu sais quoi? Peut-être que tu devrais parce que je ne vois rien qui justifie ta décision de me tenir à l’écart. » Je croise mes bras contre ma poitrine en tenant ma bière du bout des doigts. « La seule fucking bonne raison aurait été que je t’aille mise en danger. Est-ce que je t’ai déjà frappée? Fuck non. » Elle semble bouchée Danika, tenant à gagner son point à n’importe quel prix. Alors je sors la carte de mes droits légaux, prêt à tout. Et ça semble fonctionner parce qu’elle reste silencieuse en me fixant. De mon côté, je soutiens son regard avec le mien, entêté à gagner cette bataille silencieuse. Elle finit par s’approcher pour s’asseoir à côté de moi pendant que j’engloutis ma lasagne. « Peut-être. Pour l’instant tout ce que je peux te promettre c’est que tu pourras le voir pendant les fêtes. Stacey aussi. Quant à si je serais là ou pas ça ne dépendra pas que de moi, ça va dépendre de si Maddox est à l’aise ou pas. » Je la regarde silencieusement en hochant la tête. Ce n’était pas parfait comme solution, mais c’était mieux que rien. Je suis conscient qu’elle ne me donnera pas tout sur un plateau d’argent aussi facilement et je suis prêt à faire des concessions de mon côté aussi. S’il faut que je passe Noël avec elle pour pouvoir voir mon fils, ce serait déjà mieux que de ne pas le voir du tout.

« J’essaye Law. Je suis là non ? » Je ne peux que lui donner raison alors que je vois très bien qu’elle fait elle aussi des efforts. Sa voix plus douce me calme et je me force à baisser le ton moi aussi, à relaxer mes épaules tendues. « Je sais. » MAIS, ce fameux mais. Celui auquel je dois toujours penser avant de parler parce que je sais que chaque mot est un potentiel risque d’explosion entre elle et moi comme si nous étions perpétuellement en train de marcher dans un champ de mines. « Tu ne me fais pas confiance. » dis-je en soupirant entre deux bouchées, omettant de prononcer le fameux mais. Mais il est bien là, sous-entendu sans aucune subtilité. Je prends mon temps avant de poursuivre, me concentrant sur ma lasagne que j’essaie de centrer dans mon assiette en grattant le fond avec ma fourchette. « Je sais que je ne suis pas un bon amoureux Dan. Probablement que je gagnerais la palme du pire, s’il en existait une. » Je lève les yeux vers les siens en souriant sans trop savoir pourquoi parce que ce n’est pas une facette de ma personnalité dont je suis particulièrement fier. « Mais je pense que je suis capable d’être un père décent pour lui. » Même si je sentais que j’allais toujours devoir lui prouver à elle que je n’étais pas qu’un bon à rien, que j’étais capable d’apporter quelque chose de positif dans la vie de Maddox même si ça allait nous demander des efforts inhumains, à elle et moi, pour entretenir un semblant de relation cordiale pour lui. « J’ai besoin de temps et il a besoin de temps. Mais je vais te laisser prendre la place que tu veux avoir dans sa vie. » Je réponds à son sourire en lui souriant à mon tour, satisfait de ne pas avoir à me battre pendant des mois pour pouvoir prendre la place qui me revient. C’était déjà ça de gagné.

Pendant que je continue de manger, Danika se lève et va se chercher une assiette et des ustensiles, visiblement déterminée à me voler une partie de mon repas. « Maintenant arrête de faire ta tête de cochon et file moi des lasagnes. » Et je le vois cet air de défi que j’ai si souvent aperçu dans ses yeux dans le passé. Cet air qui m’a si souvent fait flancher face à ses demandes. Je tente de lutter alors que je soutiens son regard mais je n’y arrive pas. Mes lèvres s’étirent en un grand sourire alors que mes joues sont gonflées comme celles d’un rongeur parce qu’elles sont pleines de lasagnes. Je prends mon couteau et je lui coupe un minuscule morceau de lasagne (plutôt une bouchée) que je pousse dans son assiette en guettant sa réaction d’un regard complice en riant silencieusement. « Est-ce que je dois comprendre que tu t’ennuies de ma bouffe? » Je coupe finalement ma part de lasagnes en deux et j’approche mon assiette de la sienne pour lui donner. J’éprouve une impression de déjà-vu en pensant à cette soirée qui illustre parfaitement le déroulement chaotique de notre relation dans laquelle on pouvait passer d’un extrême à l’autre en un claquement de doigts. Et malgré tous nos mauvais moments, qui surpassent probablement de loin les plus beaux, je suis pris d’une nostalgie soudaine.

@Danika Riley
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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptySam 26 Déc 2020 - 15:10




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« Ça me va, mais il faudra que tu me dises à quelle heure m’y rendre, je n’ai aucune idée de l’heure de sa sieste. »  Ils sont gênés tous les deux à présent et elle se contente de préciser « Vers seize heure, seize heures trente. » Et l’accalmie semblait pouvoir durer, elle se brise dans les instants suivants, Lawrence demandant trop trop vite et l’agressivité revenant au galop. « Tu sais quoi? Peut-être que tu devrais parce que je ne vois rien qui justifie ta décision de me tenir à l’écart. La seule fucking bonne raison aurait été que je t’aille mise en danger. Est-ce que je t’ai déjà frappée? Fuck non. »  Son regard se détourne et il a raison bien sûr. Elle n’était pas prête à admettre son erreur, pas prête à s’excuser et encore moins prête à parler de l’état dans lequel la fin de leur relation l’avait laissée. Alors elle ne répond rien et lorsqu’il est plus calme aux paroles suivantes, lui rappelant que Noel n’est pas loin, elle force ses épaules à se détendre à desserrer les poings. Il est temps que ce combat verbal s’arrête, ce n’est pas pour ça qu’elle est venue ici.

« Je sais. Tu ne me fais pas confiance. » C’est l’euphémisme de l’année et il a de la chance qu’elle ne cherche plus à se battre sinon cela aurait été l’occasion de reprendre les armes. Pourquoi lui ferait-elle confiance, quand elle l’a aimé et qu’il est parti, quand elle a vécu leur rupture comme un abandon alors qu’elle en était tout aussi responsable que lui ? Pourquoi lui ferait-elle confiance quand elle était seule face à ce test de grossesse, le rêve d’une carrière sur le haut des podiums envolée en un instant ? Pourquoi lui ferait-elle confiance quand elle était seule pour faire face à la maladie de son père, seule pour faire face à sa mort et qu’une part d’elle aurait voulu qu’il soit là avec elle ?  Combien de fois avait-elle failli l’appeler ? Combien de fois sa fierté l’en avait empêchée ?

Elle se contente de rire légèrement, sans réelle joie. « Non je te fais pas confiance. Et aux dernières nouvelles, tu ne m’as jamais fait confiance non plus.  » Elle lui rappelle sans agressivité, parce que pour la confiance, elle n’était pas sûre d’être le pire des deux.  Quand elle y pensait à vrai dire, c’était surtout l’absence de confiance qui avait ruiné tout chance que leur relation fonctionne. Il n’avait jamais eu assez confiance pour ne pas être jaloux et possessif au point d’avoir réussi à l’étouffer. Elle n’avait jamais eu assez confiance pour oser être vulnérable et réellement s’ouvrir.

« Je sais que je ne suis pas un bon amoureux Dan. Probablement que je gagnerais la palme du pire, s’il en existait une.  Mais je pense que je suis capable d’être un père décent pour lui. » A ca elle déglutit, hochant la tâte lentement. Elle aimerait lui dire alors qu’elle aurait aimé qu’il le soit, un bon amoureux. Qu’il n’était sans doute pas le pire, juste qu’ils avaient été incompatibles dès le départ, plus doués pour se battre que pour s’aimer. Elle hoche lentement la tête et sait qu'elle aura besoin de temps et Maddox aussi.

Ils vont devoir apprendre à faire autre chose que se battre pour leur bien de leur fils alors elle tente de lever le drapeau blanc dans le ciel pour leur bien à tous les trois. Lawrence tente de lutter mais elle ne lâche pas son regard et lorsqu’il sourit enfin, elle fait de même, soulagée. Il lui coupe un minuscule part de lasagnes et elle prend un air offusqué. « Est-ce que je dois comprendre que tu t’ennuies de ma bouffe ? » « Peut être. » Elle roule des yeux, un peu amusée, ajoutant immédiatement «  Fait gaffe je vois tes chevilles grossir d’ici je vais devoir te mettre une raclée au dojo pour les faire dégonfler» Elle a toujours un air de défi dans les yeux, le coin de ses lèvres affichant toujours l’écho d’un sourire. « Merci. » dit-elle alors qu’il dépose les lasagnes dans son assiette.  La tempête semble passée et elle apprécie ce moment où tout semble au moins aller un peu mieux. Danika pense à Maddox et se décide finalement à lui parler de lui. « Il adore les animaux, surtout les chiens et les lapins. En ce moment il a une obsession pour le dessin animé How to train your Dragon. Il pense qu’au dojo c’est pour devenir un super héro qu’on s’entraîne. » Son regard est tendre. « Depuis qu’il a vu monstre et compagnie chez ma sœur, il est persuadé qu’il y a des monstres dans le placard et il veut toujours que les placards soient fermés. Il est fasciné par les combats parce qu’il en regardait avec mon père à l’hôpital  à la télévision pendant des heures. » A la mention de son père, son visage se ferme, son regard plus triste soudain. Danika se tourne de nouveau vers Lawrence et doucement ajoute. « Il est facile. Il t’aimera bien. »

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptySam 26 Déc 2020 - 17:37


La rencontre était officielle, il ne restait plus qu’à attendre et espérer que tout se déroule bien, que je n’allais pas tout faire foirer. Je ressentais déjà cette pression de vouloir faire bonne impression alors que je n’avais aucune idée de comment j’étais supposé me comporter en présence d’un enfant de son âge. Des enfants, il y en a peu dans mon entourage et j’ai plutôt l'habitude de les laisser faire leurs choses sans trop interagir avec eux. Cette fois-ci, les choses devaient se passer autrement cependant, il ne s’agissait pas d’un enfant comme les autres. Il s’agissait du mien, du nôtre. « Vers seize heure, seize heures trente. » Je lui souris timidement en hochant la tête avant de répondre d’une voix basse. « C’est noté, je vais être là. » Heureusement pour moi, nous avions convenu d’une date et d’une heure avant que je lui pose une question qu’elle n’apprécia pas du tout. Qui sait, elle aurait peut-être changé d’idée.

« Non je te fais pas confiance. Et aux dernières nouvelles, tu ne m’as jamais fait confiance non plus. » Je détourne la tête, le regard évitant. Cette fois-ci, c’est à mon tour de rester silencieux et de ne pas répondre parce que je sais qu’elle a en partie raison. Je sais que mon attitude a beaucoup pesé dans la balance pour notre rupture et je me sens coupable. J’étais persuadé que les choses pourraient être différentes avec elle, comme si j’avais cru qu’elle me comprendrait tellement on se ressemblait. Mais j’avais eu tort et nous nous étions déchirés après quelques mois à peine. En même temps, je ne pouvais que me blâmer, elle n’aurait jamais pu me comprendre sans que je lui donne accès à mes pires souffrances. J’avais souvent eu le goût de lui expliquer que la jalousie dont je souffrais n’avait rien à voir avec elle, au fond, mais ça aurait impliqué que je me montre vulnérable face à elle en lui racontant mon passé et j’en étais incapable. Sans vérité, notre relation n’avait pas fait long feu. Notre amour n’avait pas suffi.

Pour Maddox, je rends les armes. J’arrêter d’agir comme un enfant et je lui sers un petit bout de lasagne une lueur de malice dans les yeux. « Peut être. Fait gaffe je vois tes chevilles grossir d’ici je vais devoir te mettre une raclée au dojo pour les faire dégonfler. » Je me lève en riant pour aller me chercher une nouvelle bière, en amenant une autre pour Danika au passage. « Est-ce que je dois vraiment te rappeler comment tout a commencé? Et si t’as fait dégonfler quelque chose ce soir-là, je doute que ce soient mes chevilles. » Je reprends place à côté d’elle après avoir décapsulé ma bouteille, osant la défier du regard. « Je l’attends encore cette raclée d’ailleurs. Peut-être que tu devrais enfin te rendre à l’évidence que je suis juste meilleur que toi et que ça n’arrivera jamais. » Parce que je sais de toute façon qu’il s’agirait d’un jeu dangereux dans lequel je ne pouvais pas me faire avoir une nouvelle fois. Parce que ça ne ferait que tout compliquer avec Maddox et qu’il y avait trop en jeu cette fois-ci. De toute façon, pour l’avoir essayé, je savais que ça ne donnerait rien de bon à long terme.

Pendant ce moment de trêve, Danika me parle des goûts de Maddox et je bois ses paroles avec intérêt. « Il adore les animaux, surtout les chiens et les lapins. En ce moment il a une obsession pour le dessin animé How to train your Dragon. Il pense qu’au dojo c’est pour devenir un super héro qu’on s’entraîne. » Je pousse un rire franc en imaginant le scénario dans ma tête. « Tant que je n’ai pas à porter un costume moulant. » dis-je en haussant les sourcils, peu enthousiaste à l’idée de me costumer de la sorte. Pourtant, si quelqu’un était apte à me convaincre de le faire, ce serait sans doute lui. Je serais probablement prêt à tout pour lui plaire. « Depuis qu’il a vu monstre et compagnie chez ma sœur, il est persuadé qu’il y a des monstres dans le placard et il veut toujours que les placards soient fermés. Il est fasciné par les combats parce qu’il en regardait avec mon père à l’hôpital à la télévision pendant des heures. » Lorsque le regard de Danika s’assombrit à la mention de son père, je reste silencieux, conscient qu’elle n’a probablement pas le goût de m’en parler. J’étire toutefois mon bras vers elle pour poser affectueusement ma main sur son avant-bras. Même si le décès de mon père remonte à plus de vingt ans, je suis bien placé pour comprendre sa douleur. Même la mort de son père ne m’avait pas laissé indifférent alors qu’il avait joué un rôle important dans ma vie. Malgré tous nos différends, j’espérais qu’elle réussirait à faire son deuil et à avancer. « Il est facile. Il t’aimera bien. » Un mince sourire s’affiche sur mes lèvres pendant que je retire ma main de sur son avant-bras. Le regard évitant, je hoche lentement la tête et je me lève pour aller porter mon assiette vide dans l’évier. « J’espère. » Mais je ne peux m’empêcher de douter parce que j’ai plutôt l’habitude d’attirer la haine que l’amour. Pourquoi serait-ce différent avec lui?

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Message(#) Sujet: Re: (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend. (LAWNIKA #2) There'll be bridges for us to mend.  EmptyDim 27 Déc 2020 - 19:33




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Ils ont décidé d’une heure, d’un lien, d’un jour où il entrerait officiellement dans la vie de leur enfant de trois ans. « C’est noté, je vais être là. »  Elle se contente d’hocher la tête, prisonnière de son cœur qui bat à tout rompre, l’angoisse de le faire entrer dans leur cocon familial s’insinuant lentement. Mais c’est décidé.

Lawrence ne répond pas lorsqu’elle lui dit qu’il ne lui a jamais fait confiance non plus.  Il la fuit du regard et son regard à elle se fait plus triste. Parce qu’elle n’aura jamais eu d’explications sur cette jalousie maladie, sur ce qu’elle avait fait de mal pour qu’il ait aussi peu confiance en elle, ce qui l’avait poussé elle à ne jamais s’ouvrir en retour. Elle s’était protégée, comme toujours et aujourd’hui quand elle le regardait elle avait l’impression qu’ils étaient deux inconnus malgré le fait qu’ils se connaissaient sûrement mieux que quiconque.  Mais cette relation est terminée, elle est loin derrière eux à présent. S’ils ne pourront pas réparer ce qui a été brisé entre eux, ils peuvent au moins tenter d’arrêter de se battre pour le petit garçon qui est le leur. Alors Danika s’installe à côté de lui, tentant de retrouver l’écho de la dynamique qu’il y avait toujours eu entre eux quand tout allait bien. Ou plutôt, quand tout allait mieux.

« Est-ce que je dois vraiment te rappeler comment tout a commencé? Et si t’as fait dégonfler quelque chose ce soir-là, je doute que ce soient mes chevilles. » Un léger rire secoue ses épaules quand elle se souvient de leur début,  là tout où était encore compétition et où même quand ils s’étaient finalement trouvé, tout était encore un jeu.  Danika gardait un souvenir brûlant de ce combat qui avait changé leur relation malgré les années qui étaient passées. Elle se souvenait parfaitement de son agacement comme de son attirance, à vrai dire l’attirance physique avait toujours existé avec Lawrence et ce dès le moment où elle l’avait rencontré. Les sentiments eux, étaient venus bien plus tard. « Je l’attends encore cette raclée d’ailleurs. Peut-être que tu devrais enfin te rendre à l’évidence que je suis juste meilleur que toi et que ça n’arrivera jamais. » Elle sourit tristement alors. « T’as sûrement raison. » Son regard se perd alors qu’elle fait tourner la bière dans ses mains. Ce n’est sûrement pas la réponse qu’il attendait, parce qu’elle a toujours eu une volonté hors norme et une envie de gagner qui dépassait l’entendement. Mais cette Danika lui semble loin, comme si les dernières années l’avaient effacées, lui prenant ce qu’elle était,  la brisant un peu trop pour se relever. La femme qu’elle était lui semble loin, les podiums oubliés, et elle est tombée bien bas.

Danika choisit finalement de lui parler de Maddox, seul sujet où ils peuvent se retrouver. Il rit quand elle mentionne l’entraînement pour devenir un super héros et son sourire s’élargit. « Tant que je n’ai pas à porter un costume moulant. » « Oui personne n’a envie de voir ça. » Elle se moque bien sûr, comme toujours avec lui, mais cela faisait longtemps qu’une quelconque blague sur son physique n’avait plus de sens, pas quand il avait été clair que leur attirance avait été réciproque.  Elle ne dit rien en sentant la main de Lawrence se poser sur son avant-bras, fuyant son regard, car comme toujours elle déteste montrer une quelconque faiblesse et la mort de son père en est une qui est bien trop grande. Elle ne le repousse pas pour autant, au fond reconnaissante de ce simple geste qui l’ancre de nouveau dans le présent et qui la pousse à assurer à l’homme que leur fils l’aimera bien. « J’espère. »

Les lasagnes sont terminées et il est temps pour elle de partir. Le drapeau blanc a été levé, le futur s’ouvre à eux pour construire cette relation qu’ils auraient dû construire dès la naissance de Maddox. Malgré l’angoisse qui lui tord le ventre à l’idée de faire entrer Lawrence de nouveau dans sa vie, elle se force à se persuader que c’est la bonne solution. « Je vais y aller. On se voit dimanche. »



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