ÂGE : 35 ans en réalité SURNOM : Keithounet, imprononçable, on sait STATUT : Tellement sans famille et sans amis qu'il pionce sur son bureau en se faisant passer pour un workaholic alors que personne veut de lui en fait MÉTIER : flic raté reconverti en prof uniquement pour les vacances scolaires et reluquer les étudiantes LOGEMENT : dans une garçonnière avec zéro goût en déco juste à côté de l'université POSTS : 2595 POINTS : 710
GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. UN RP ? : Où tu veux quand tu veux. RPs EN COURS : KEYDENØ Saw you today after so much time it felt just like it used to be. Talking for hours 'bout a different life surrounded us in memories. We were close, never close enough, where are we now? 'Cause if it's torn, we can stitch it up, don't rule it out
KEIDREAØSaid I'm terrified but I'm not leaving I know that I must pass this test, So just pull the trigger
Les chasseurs de frimesØ So no one told you life was gonna be this way, Your job's a joke, you're broke Your love life's D.O.A. It's like you're always stuck in second gear, When it hasn't been your day, your week, your month or even your year.
ÂGE : trente-trois ans. STATUT : mariée depuis 2016 et maman d'un petit garçon prénommé gabriele, né en décembre 2017. MÉTIER : propriétaire et gérante d'une épicerie bio, du nom de natura verde (logan city). auparavant attachée de presse. LOGEMENT : #402 beachcrest road (bayside), un duplex à deux pas de la plage. POSTS : 1127 POINTS : 150
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : italienne d'origine, son nom de jeune fille est visconti › arrivée en australie en 2009 › bénévole pour l'association fareshare › diagnostiquée d'un cancer du sein en décembre 2020, ne l'a pas avoué à tous ses proches › membre de l'association beauregard › doit débuter une chimio en mars 2021.RPs EN COURS : FAMIGLIA ›vitto #2 & nino #2 › i know your anger about the stories you told, they blacken my name, it doesn't make a difference at all. so stay, if only i could try to explain, then we'll have it all and must stop slipping away.
AVATAR : johanna braddy. CRÉDITS : chevalisse (ava), tumblr (gifs), captain rogers (dessin), loonywaltz (ub), me (code signa). DC : clyde wakefield. PSEUDO : everdeen. INSCRIT LE : 28/03/2020
(#) Sujet: Re: The art of giving - Livia#2 Mer 13 Jan - 0:00
Les fêtes de fin d’années avaient un goût particulier cette année, alors que Livia les passait pour la première fois sans ses parents. Elle n’avait que deux jours de congés, bien trop peu pour faire l’aller-retour en Italie, et ses géniteurs en avaient profité pour faire passer clairement le message selon lequel ils n’étaient pas réellement ravis qu’elle se soit exilée à l’autre bout du monde, fût-ce pour quelques mois seulement. Alors, ils en avaient conclu que l’évènement ne justifiait pas le voyage, et que le père de Livia était comme à son habitude bien trop occupé par son boulot pour prendre des vacances. La jeune femme avait accepté la sentence sans broncher, même si elle ressentait des émotions ambivalentes à ce sujet. Une part d’elle était plus attristée que jamais de voir que ses parents ne consentaient pas à certains efforts, même pour elle, mais elle était également plus libérée que jamais face à cette pression familiale qu’elle n’avait plus à subir maintenant qu’ils étaient loin d’elle. S’ils pensaient qu’elle serait de retour dans quelques mois, c’était simplement car elle ne leur avait pas encore annoncé qu’elle se plaisait réellement en Australie et songeait à chercher un boulot dans le coin après avoir validé son diplôme - précision qui attendrait après les fêtes, car elle ne voulait pas déclencher de discussion trop houleuse en cette période. Alors, à défaut de passer les fêtes avec ses parents, elle avait été invitée par une italienne, qu’elle avait rencontrée quelques mois auparavant, à se joindre à sa famille, ce qu’elle avait accepté avec plaisir - après tout, elle ne serait pas totalement perdue, et retrouverait un bout de ses traditions même à l’autre bout du monde.
Plutôt que de traîner sur la plage comme elle aimait tant le faire avec ses amis lorsqu’elle avait un tant soit peu de temps libre, elle prenait désormais très au sérieux la mission de trouver des cadeaux à offrir à ceux qui l’accueillaient si chaleureusement. Le centre commercial paraissait donc être la première option et la plus sûre, tandis que l’italienne était prête à éplucher chaque rayon de chaque magasin en quête des parfaites idées auxquelles elle avait déjà songé dans un coin de sa tête. Ce qu’elle n’avait pas prévu, en revanche, c’était de se retrouver nez à nez (ou plutôt pieds à nez) avec Keith, qu’elle avait vu faire tomber toutes ses affaires au sol avant même qu’il ne la remarque. “Livia?” A défaut d’avoir eu un comportement compréhensible envers elle, il se rappelait au moins de son prénom, c’était déjà ça. Livia peinait encore à faire sens des derniers mots que le brun lui avait adressés, ne sachant plus si elle devait le recontacter ou pas, et avait donc décidé de laisser quelques jours passer avant de prendre une décision - que le destin semblait désormais forcer. “Qu’est-ce que tu fais là?” “Comme toi j’imagine.” A en juger par le rouleau de papier cadeau qui avait roulé à ses pieds, les raisons de la présence de Keith ne laissaient pas vraiment part au doute. “Enfin je veux dire, pourquoi tu t’es arrêtée à ma hauteur hein… Je me doute que tu fais comme toutes ces autres femmes dans cet endroit, tu vas chercher à refaire ta garde-robe.” Ce petit sourire ironique et ce jeté d’épaules nonchalant, si agaçant, que semblait dire la moue de la blonde. “Je me suis pas arrêtée, c’est toi qui est tombé à mes pieds.” Littéralement ou figurativement, c’était au choix, qu’elle aurait pu ajouter en s’amusant de lui à son tour alors qu’elle plissait les lèvres tout en haussant les sourcils alors qu’il se relevait enfin. Quant à sa seconde remarque, elle brûlait d’envie de le remettre à sa place, mais se contint de toutes ses forces pour ne pas s’agacer plus que de mesure. Elle était ici pour faire des cadeaux, mission dans laquelle elle avait toujours apprécié se plonger, et Keith ne saurait ruiner sa bonne humeur. “C’est l’anniversaire de ma mère… Ce n’est pas pour une de mes nouvelles conquêtes, je te vois venir…” “Ce qui est bien avec toi c’est que j’ai même pas besoin de t’accuser, tu le fais très bien tout seul.” Tendre le bâton pour se faire battre n’était peut-être pas la conduite à adopter alors même qu’ils marchaient mutuellement sur des œufs quant à ce qu’ils partageaient réellement, et ce qui était mené à continuer ou à être oublié. “Cela dit je me doute que c’est pas pour une conquête, parce qu’avec des charentaises je pense que tu la ferais fuir encore plus rapidement que la dernière fois où t’es parti de chez moi.” Et il savait exactement de quoi elle parlait, même si elle ne l’avait pas lancé sur le ton de l’accusation, préférant adopter une attitude passive-agressive.
ÂGE : 35 ans en réalité SURNOM : Keithounet, imprononçable, on sait STATUT : Tellement sans famille et sans amis qu'il pionce sur son bureau en se faisant passer pour un workaholic alors que personne veut de lui en fait MÉTIER : flic raté reconverti en prof uniquement pour les vacances scolaires et reluquer les étudiantes LOGEMENT : dans une garçonnière avec zéro goût en déco juste à côté de l'université POSTS : 2595 POINTS : 710
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AVATAR : johanna braddy. CRÉDITS : chevalisse (ava), tumblr (gifs), captain rogers (dessin), loonywaltz (ub), me (code signa). DC : clyde wakefield. PSEUDO : everdeen. INSCRIT LE : 28/03/2020
(#) Sujet: Re: The art of giving - Livia#2 Ven 26 Fév - 22:33
“Donc tu t’apprêtes à quitter l’endroit, mais tu sais que tu n’es pas dans la bonne direction?” “Qu’est-ce qui t…” te dit que je pars et que je n’arrive pas? Les mots auraient pu franchir la barrière de ses lèvres, si seulement le jeune homme n’avait pas saisi l’occasion au vol pour lui faire part une fois de plus d’une remarque de sa confection dont elle se serait bien passé. “Je ne t’en veux pas, le sens de l’orientation n’est pas le sens le plus développé chez les femmes. C’est juste la preuve ultime… Mais je peux te raccompagner, je ne voudrais pas que tu te perdes!” Le brun avait de la chance que son visage semble un peu trop parfaitement aligné aux yeux de l’italienne pour qu’elle ne s’amuse à le prendre pour un punching ball - chose qu’elle n’avait jamais faite avec personne, mais qui semblait particulièrement tentante à cet instant. A la place, elle roula des yeux excédés et grinça des dents tout en fronçant les sourcils, faisant clairement passer le message que ses mots n'avaient pas eu l’effet escompté, s’il avait lancé cela comme une plaisanterie. “Si j’étais toi je laisserais tomber les blagues sur l’orientation, ça marche pas avec les femmes.” Bien au contraire, et preuve en était - les brun semblait devoir se débrouiller tout seul avec ses paquets sans aide féminine aucune, si bien qu’il ne se débrouillait pas si bien et avait tout laissé tomber au sol alors que le papier cadeau s’était échappé quelques mètres plus loin. “Je ne suis pas tombé, ce sont mes paquets, nuances.” L’italienne n’était plus à une remarque emplie de mauvaise foi près, après tout. “Mais si tu veux prendre tes rêves pour une réalité, il fallait peut-être me rappeler non?” Livia ouvrit la bouche pour répliquer aussi sec mais se ravisa du mieux qu’elle pouvait pour ne pas tomber dans le piège d’une dispute qui ne les mènerait nulle part. Après toutes ces semaines à se courir après sans jamais réellement se retrouver, elle était fatiguée de ce jeu presque malsain qui s’était installé entre elle et le policier - si bien qu’elle prit sur elle pour tenter de se montrer un minimum mature, malgré la rancoeur qu’elle ressentait envers lui. Elle se contenta donc de le fixer d’un regard noir, l’air de lui signifier qu’il aurait également pu la rappeler... puis elle finit par craquer. “Dans tes rêves.” Il était bien trop agaçant pour l'avoir aussi facilement.
A bien y réfléchir, elle n’était pas certaine de vouloir faire partie de sa vie, puisque des charentaises semblaient être une de ses fameuses idées en matière de cadeaux. “Puisque Madame semble dire que mes goûts sont à revoir – tant en qualité de femmes que de cadeaux – tu n’as qu’à m’aider puisque c’est comme cela!” “Pas difficile de mieux faire que ça” lâcha-t-elle d’un ton ironique en lançant désabusé un regard aux chaussures qu’il tenait à nouveau dans ses bras. Cela ne signifiait pas le moins du monde qu’elle acceptait, mais plutôt qu’elle en profitait pour lui rappeler qu’il ferait bien de redescendre quelque peu en matière d’ego - contrairement à ce qu’il semblait croire, il ne maîtrisait pas tout. “En même temps, si je suis parti rapidement de chez toi, c’est parce que toi, tu ne savais plus sur quel pied danser tu sais. L’indécision et les femmes… Heureusement que ma mère n’est pas comme toi ma parole… Je suis persuadé que charentaise ou non, elle, elle serait heureuse de me voir, tu vois!” A nouveau, l’italienne leva un sourcil, presque amusée si seulement elle n’était pas aussi agacée par le ton du brun. “Tu me compares à ta mère là? Tu l’as déjà ignorée pendant des semaines elle aussi?” Après tout, il avait peut-être mieux fait de se tirer, s’il pensait qu’il s’agissait là d’une manière agréable de parler aux femmes. “Alors on y va ou tu comptes me faire une scène dans le hall?” “J’ai pas dit que je t’aidais, j'ai des cadeaux à faire aussi.” Elle en avait certainement le temps, mais bien moins l’envie. “Garde ces charentaises, elles iront parfaitement à tes pieds quand tu mangeras tes soupes lyophilisées en pleurant devant un soap opéra.” Piquée dans sa fierté, Livia s’arrêta net alors qu’elle amorçait un pas vers le centre du mall. Elle pouvait tenter de l’ignorer autant que possible, mais elle n’avait pas suffisamment oublié Keith pour que ses remarques ne l’atteignent pas, malheureusement. “T’as un putain de culot de me dire ça.” Elle avait bu des soupes lyophilisées, certes, et avait même regardé des soap opéra - peut-être même les deux en même temps, mais ce n’était pas vraiment la question. La raison pour laquelle elle avait fait cela, en revanche, se trouvait devant elle et n’avait aucun droit de lui rappeler l’état dans lequel son manque de respect l’avait mise. “Je ferai pas deux fois la même erreur, t’inquiète pas pour moi.” Lui donner plus d’importance qu’il n’en méritait, c’était bien ça l’erreur. Elle finit néanmoins par pointer ses cadeaux du menton. “Tu vas vraiment offrir ça à ta mère? Tu veux qu’elle te renie?” Puisque les hostilités étaient lancées, elle n’avait plus réellement de raison de se montrer faussement polie, elle non plus. “Si je fais en sorte qu'elle apprécie enfin un de tes cadeaux, j’y gagne quoi?” Livia n’avait jamais été du genre à fonctionner à l’appât, préférant aider les gens de gaieté de cœur, mais le cas de Keith était tout particulier. Même si, au fond d’elle, elle ne disait pas non à passer quelques instants supplémentaires à sa compagnie - quand bien même elle ne lui avouerait certainement pas.
ÂGE : 35 ans en réalité SURNOM : Keithounet, imprononçable, on sait STATUT : Tellement sans famille et sans amis qu'il pionce sur son bureau en se faisant passer pour un workaholic alors que personne veut de lui en fait MÉTIER : flic raté reconverti en prof uniquement pour les vacances scolaires et reluquer les étudiantes LOGEMENT : dans une garçonnière avec zéro goût en déco juste à côté de l'université POSTS : 2595 POINTS : 710
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KEIDREAØSaid I'm terrified but I'm not leaving I know that I must pass this test, So just pull the trigger
Les chasseurs de frimesØ So no one told you life was gonna be this way, Your job's a joke, you're broke Your love life's D.O.A. It's like you're always stuck in second gear, When it hasn't been your day, your week, your month or even your year.
ÂGE : trente-trois ans. STATUT : mariée depuis 2016 et maman d'un petit garçon prénommé gabriele, né en décembre 2017. MÉTIER : propriétaire et gérante d'une épicerie bio, du nom de natura verde (logan city). auparavant attachée de presse. LOGEMENT : #402 beachcrest road (bayside), un duplex à deux pas de la plage. POSTS : 1127 POINTS : 150
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : italienne d'origine, son nom de jeune fille est visconti › arrivée en australie en 2009 › bénévole pour l'association fareshare › diagnostiquée d'un cancer du sein en décembre 2020, ne l'a pas avoué à tous ses proches › membre de l'association beauregard › doit débuter une chimio en mars 2021.RPs EN COURS : FAMIGLIA ›vitto #2 & nino #2 › i know your anger about the stories you told, they blacken my name, it doesn't make a difference at all. so stay, if only i could try to explain, then we'll have it all and must stop slipping away.
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(#) Sujet: Re: The art of giving - Livia#2 Lun 12 Avr - 16:08
“Ne t’inquiète pas, je fais toujours en sorte de transformer mes rêves en réalité.” Le sourire en coin du brun tranchait avec la dureté des mots de l’italienne, qui savait pourtant que le simple fait d’avoir réagi à sa pique signifiait qu’elle n’était pas insensible à la manière dont il pouvait la titiller. Le comportement de Keith lui était resté en travers de la gorge, et même si les semaines avaient passé et qu’elle s’était faite à l’idée qu’il valait mieux prendre cela comme une expérience plutôt qu’une erreur, le voir tout sourire ironique devait elle la confortait néanmoins dans son idée que c’était restait en partie une erreur. Pire, une erreur dans laquelle une part d’elle avait bien trop envie de retomber alors qu’il la fixait comme ça, même si elle avait bien trop conscience qu’il ne cherchait là qu’à l’atteindre quand elle ne voulait pas lui faire ce plaisir. Le simple fait qu’elle soit encore devant lui à tenter de lui parler, alors qu’il aurait mérité qu’elle lui souhaite une bonne (mauvaise) journée et tourne les talons sans plus regarder en arrière, mettait déjà suffisamment en doute la crédibilité de ses paroles pour qu’elle se laisse en plus aller à un sourire, là où celui de Keith ne la laissait pourtant pas de marbre.
A la place, Livia fit ce qu’elle avait toujours fait de mieux - attaquer lorsqu’elle ne cherchait en réalité qu’à se défendre. “Non, je n’oserais jamais lui faire cet affront-là, je la respecte bien trop pour cela… Et quand je parle d’affront, je parle de la comparaison, pas de l’ignorance. Parce que c’est probablement l’unique femme qui avait de mes nouvelles quotidiennement tu sais?” “L’unique femme, hein?” Y avait-il vraiment besoin d’en rajouter davantage pour pointer du doigt ce que venait d’avouer le brun à demi-mot? Heureusement pour Livia, et malgré l’effet que pouvait encore avoir le brun sur elle, elle s’était définitivement défaite de l’idée qu’il puisse avoir quoi que ce soit de sérieux entre eux - et la situation actuelle ne faisait qu’entériner le fait que Keith n’était définitivement pas fait pour elle. “Pour être comparée à elle, il te reste encore pas mal de boulot Liv.” Boulot qu’elle n’avait aucune raison ni envie de fournir, comme son silence et ses sourcils froncés l’appuyaient alors qu’elle ne voyait son attachement envers le jeune homme que comme une erreur. “C’est cela qui m’inquiète, que tu n’aies pas eu la lucidité de ne pas caractériser cela comme une erreur. Tu aurais pu penser que ce moment chez toi n’était qu’une mise au point. Je t’ai donné le temps de réflexion. Alors c’est simple de rejeter la faute sur autrui, estime toi heureuse que j’ai les épaules pour l’accepter. Elle est peut-être là ton erreur, que tu as commise deux fois. A toi d’y réfléchir!” Se faire prendre au piège de ses bras n’avait peut-être pas été une erreur en elle-même, mais tenter de le contacter des jours durant sans le moindre signe de réponse en avait été une, là où cela aurait dû la convaincre qu’il ne méritait pas qu’elle fasse ces efforts pour lui. “C’est tout réfléchi.” Son ton était poli et elle s’était efforcée d’arborer une expression détachée, ne voulant pas lui donner la satisfaction de se relancer dans de grandes justifications qui ne feraient que les opposer davantage pour finir d’une manière potentiellement inattendue qui n’en resterait pas moins une mauvaise idée, et non pas une solution.
Du reste, Livia ne pouvait décemment le laisser repartir avec des charentaises qui n’auraient d’autre effet que de tirer un sourire faussement enjoué à sa mère, elle en était presque certaine. “Tu ne peux pas comparer tes envies de cadeaux, avec ceux de ma mère… Elle ne voulait rien, si ce n’est que je vienne manger.” “Je pense qu’il valait mieux choisir rien, alors.” “Toi tu ferais dépenser des milliers de dollars j’en suis certain.” Livia roula des yeux excédés, alors que Keith avait une nouvelle fois tout faux la concernant. “Tu me connais vraiment pas.” Ou alors, il prenait un malin plaisir à la suivre dans les allées en espérant qu’en plus de lui donner une meilleure idée de cadeau, elle supporterait ses commentaires désobligeants sans rien dire. Si ce petit jeu amusait au fond quelque peu l’italienne, elle n’était pas du genre à se laisser faire, et encore moins maintenant qu’elle se rendait compte qu’il n’y avait sûrement plus grand chose à sauver avec Keith. “Qui te dit que d’une part tu réussiras ce pari?” Un coup d'œil aux charentaises avait suffi - pouvait-on vraiment faire pire que ça? “Et dans un second temps, je pourrais très bien ne pas te dire ce qu’elle en a pensé… Alors dans tous les cas, cette question semble connaître sa réponse avant l’heure : tu ne peux pas y gagner.” “Tant pis alors.” Elle haussa les épaules et se détourna de lui, ne s’arrêtant à un mètre de lui que lorsqu’il se stoppa brusquement pour aviser du regard la devanture d’une bijouterie, ce qui tira un haussement de sourcils surpris à la jeune femme. Elle voulait prétendre n’en avoir rien à faire et abandonner la partie, mais il n’en était pas encore à ce stade et cela se voyait. “Et quel est l’intérêt de vouloir gagner quelque chose de quelqu’un que tu n’as pas rappelé. Tu t’attends à ce que je te dise que je t’offrirais des excuses publiques au milieu de la ville?” Il n’avait pas rappelé, ou était-il suffisamment bête pour avoir oublié la première partie de l’histoire? “Si tu y tiens.” Son sourire s’était fait ironique à l’idée d’excuses publiques que ni lui ni elle ne se laisserait en réalité jamais aller à faire - du reste, Livia n’était pas du genre à apprécier de genre de déballage en public. “Donc on fait quoi? Tu me dis ce que tu attends de moi, et j’estime si le simple fait de m’aider à acheter des cadeaux que j’ai de surcroît déjà acheté, est suffisant? Sinon il va falloir envisager un second service rendu...” “Tu sais quoi, j’attends plus rien de toi.” Puisque des excuses n’étaient de toute évidence pas envisageables. “Je t’aide seulement pour t’éviter les remarques de ta mère qui se rendra compte que t’es terriblement célibataire lorsque t’arrivera avec tes charentaises.” Un tel manque de mauvais goût ne pouvait de toute évidence pas être féminin, qu’elle aurait été tentée de surenchérir si seulement elle voulait donner dans les blagues de mauvais goût à son tour. “Un bijou, ça lui plairait pas? Elle en met?” Si Keith s’était arrêté devant la bijouterie, ce n’était sûrement pas innocent. “Aller Liv… Tu ne peux pas dire non à quelques heures en ma compagnie, c’est ça?” En effet, elle ne pouvait pas dire non, comme sa moue teintée d’un léger sourire qu’elle tentait de dissimuler semblait l’avouer - en revanche, elle ne dirait pas oui à voix haute, c’était certain. “Et attends… Tu as des cadeaux à faire pour ton nouveau petit-ami?” “Ah non.” Le petit-ami en question n’existait pas, mais pour le simple plaisir de surfer sur une curiosité mal placée, ou mieux, une jalousie qui n’avait pas lieu d’être, l’italienne se reprit le plus naturellement du monde. “C’est déjà fait.”