Je ne sais pas depuis combien d’heures je suis ici, je ne sais pas non plus combien de larmes ont coulé. J’ai réussi à rester dans la chambre grâce à Hannah. Je ne sais plus ce qu’on a fait croire pour que je passe au travers des heures de visites et que je puisse rester à son chevet au moins la première nuit. J’avais besoin de savoir qu’il allait bien et qu’il était vivant. J’ai bien cru que j’allais le perdre dans cette chambre d’hôtel. Je me suis assoupie, la tête sur le lit, en gardant toujours sa main dans la mienne. Je ne sais pas quelle heure il peut bien être mais quand j’ouvre les yeux le soleil est levé et Pete a déjà ouvert les yeux. “Tu devrais te reposer.” Ce sont les premiers mots que je lui accorde. Je le fixe, j’ai envie de lui demander comment il va, la question me brûle les lèvres. Je garde ses doigts enlacés aux miens et je grimace alors que mon cou est douloureux.

Je suis épuisée, et j’ai mal à la tête. “Comment tu te sens ?” Je n’aurais pas pu me retenir indéfiniment, et j’ai besoin de savoir qu’il respire et qu’il va pouvoir s’en sortir. “Faut appeler les infirmières.”

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Je me lève et je suis prise d’un vertige, je finis donc par m’asseoir, je vais devoir me calmer un peu. Je dois être en hypoglycémie, et je ne me remets pas des crises d’angoisse que j’ai dû faire à répétition tout au long de la nuit. Il doit faire des tests, et il doit voir des dizaines de personnes. Je m’autorise à croiser son regard de nouveau, et je dois sûrement avoir encore l’air terrifié malgré mon sourire. Ce sourire avec lequel j’essaie de le rassurer, parce qu’il n’a même pas besoin de parler, je sais déjà qu’il s’en veut terriblement.

Mes yeux s’ouvrent lentement, se plissant sous la lumière qui traverse la fenêtre. Je mets du temps à comprendre d’où vient la douleur, réalise que j’ai la sensation de m’être fait rouler dessus par un camion, le mal de tête violent. Je mets un moment pour réaliser où je suis, les murs trop blancs, le son de la machine à côté de moi, la perfusion, tout me fait comprendre que je suis dans une chambre d’hopital. Enfin mon regard trouve la personne qui tient ma main serrée dans la sienne. Molly est endormie, la tête sur le lit. Elle semble se réveiller, se redressant, remarquant mon regard sur elle. “Tu devrais te reposer.” Ma voix est rauque quand je m’exprime pour le première fois depuis la veille, l’esprit embrûmé. “Qu’est ce qui s’est passé ?” Tout me semble flou. Tout ce que je sais c’est que j’ai bu, bien trop, ça j’en suis certain. Hier j’ai cherché à tout effacer avec une bouteille de vodka.

Le visage de Molly est ravagé par l’inquiètude et la fatigue; “Comment tu te sens ?” J’ouvre la bouche pour répondre mais je n’en ai même pas le temps. “Faut appeler les infirmières.” “Non..non...reste.” Elle se lève et semble prise d’un vertige et je n’ai même pas la force de me redresser. “Ca va ? Tu as mangé ? Tu as bu quelque chose ? ” je lui demande d’un air inquiet, me raclant la gorge, celle-ci trop sèche, la bouche trop pateuse. J’ai envie de me lever pour aller lui chercher une barre chocolatée, j’en suis incapable, non, je suis seulement capable de la regarder.  Ma soirée est un trou noir qui s’éclaircit lentement au fur et à mesure que les secondes passent. “ J'ai l'impression qu’on m’a roulé dessus.” Je ferme les yeux un instant. Je devinie que ma présence dans cet hopital n’est pas annondine. J’ai un flash de larmes et de douleur, puis celui de la voix de Molly a l’autre bout du fil. “J’ai encore merdé monumentalement c’est ça ?” j’ai prononcé les mots dans un murmure les yeux toujours clos pour ne pas qu’elle y voit la culpabilité qui me déchire.

@Molly Oakheart

Il ouvre les yeux, il est en vie, et je me sens enfin respirer un peu mieux. Je soupire et je ne le quitte pas des yeux, j’ai besoin de savoir et de comprendre qu’il ne va pas s’écrouler et mourir d’une seconde à l’autre. Il y a encore quelques heures, je pensais l’avoir perdu pour toujours. “Qu’est ce qui s’est passé ?” Je penche la tête sur le côté en continuant d’observer son visage. “Tu te souviens de rien ?” Ce serait presque mieux. S’il finit par se souvenir de tout, il va s’en vouloir, et je ne pense pas que ce soit bon pour lui à cet instant. Il est déjà fragile, et j’aurais dû me rendre compte à quel point il allait mal avant qu’il ne passe ce cap là, le cap où il a failli quitté ce monde après avoir bu bien trop d’alcool dans une chambre d’hôtel.

“Non..non...reste.” Je suis prise de vertiges et je m’assois, ne lâchant finalement pas sa main. Je suis épuisée, et je sais qu’il va s’inquiéter encore plus. “Ca va ? Tu as mangé ? Tu as bu quelque chose ? ” Je fronce les sourcils, je ne crois pas avoir mangé depuis que je suis ici, mon estomac était bien trop noué. “Tout va bien Pete, c’est pas moi qui suis dans un lit d’hôpital.” Mon sourire se veut rassurant et légèrement amusé même si la réalité est tout autre. J’attends qu’il se décide à faire appeler un médecin, pour être sûr qu’il va bien et qu’il ne risque désormais plus rien. “ J'ai l'impression qu’on m’a roulé dessus.” Je fixe un instant mes chaussures, me rappelant l’avoir trouvé froid et presque mort, s’étouffant dans son vomi. Je pense que je n’oublierai jamais ce que j’ai vu hier soir, et je n’oublierai jamais la peur que j’ai ressenti. La peur de perdre la personne la plus importante de ma vie. “J’ai encore merdé monumentalement c’est ça ?” Je ne peux pas le contredire cette fois. “Tu t’es surpassé cette fois.” On a dit plus de mensonges, donc je lui dis toute la vérité. “Tu m’as fait tellement peur.” Je garde sa main dans la mienne et je relève nos mains pour les poser contre ma joue. Il va bien, il est vivant.

“Tu te souviens de rien ?” Les mots sonnent creux. Ils sonnent creux car je ne peux pas dire que je me souviens de rien, juste que tout est flou, enveloppé dans le noir de l’alcool. Je me souviens d’avoir bu bien trop, mais je bois bien trop depuis des jours. Je grimace en essayant de me concentrer. “C’est flou...mais...je me souviens de t’avoir appellée.” Je ne me souviens pas de ce que je lui ai dit, pas complètement, juste du besoin urgent de l’appellée, d’entendre sa voix au bout du fil, de lui dire à quel point tout allait mal. Je me souviens de la douleur sourde dans mon cœur, de l’envie de tout efffacer.

Elle a l’air épuisée et je m’en veux immédiatement, tout simplement parce que c’est de ma faute. Ma faute si elle a passé la nuit ici.  “Tout va bien Pete, c’est pas moi qui suis dans un lit d’hopital.”  Elle sourit, presque amusée, et je secoue la tête ce qui m’arrache une grimace, le mal de tête palpable. “T’es pâle, il y a pas un truc à manger, un gâteau, un truc un peu sucré ? T’as pas mangé depuis combien de temps ?” je demande, d’une voix plus protectrice que je ne veux l’admettre, comme si c’était elle qui était à l’hopital et pas moi dans ce lit. Je soupire, me doutant que j’ai merdé. “Tu t’es surpassé cette fois.” Mon regard ne reste pas lié au sien, il se pose sur les draps, sur la perfusion plantée dans ma peau. “Tu m’as fait tellement peur.” Elle porte ma main à sa joue toujours liée à la sienne.  Je l’avais fait souffrir encore. Je souffle doucement sans la regarder. “Je voulais pas te faire peur...je voulais juste...j’crois que je voulais juste entendre ta voix.”  je ferme les yeux pour empêcher les larmes de remplir mes yeux, ma gorge se serrant alors que je demande un peu plus pâle, la voix neutre “Tu m’as trouvé dans quel état Molly ? Pas de mensonges.”

Je ne bouge pas de sa chambre, et je ne quitte pas sa main. J’ai besoin de sentir qu’il est en vie, qu’il est proche de moi et que je ne vais pas le perdre tout de suite. “C’est flou...mais...je me souviens de t’avoir appellée.” Je me demande s’il se souvient de tout ce qu’il a bien pu me dire. On a parlé de Finn, il m’a dit qu’il avait besoin de moi et qu’il ne voulait pas me blesser, qu’il ne supportait pas de me faire du mal. Je lui en veux d’être ici, de s’être fait du mal, d’avoir voulu en finir et d’avoir voulu m’abandonner. Mais je reste calme, je ne dis rien de méchant, et je fais comme si je gérais, comme je le fais toujours.

J’ai quelques vertiges alors je reste assise à côté de lui, je laisse glisser sa main contre ma joue, j’ai besoin de son contact, j’ai besoin de comprendre ce qui s’est passé, mais je ne poserai pas de questions trop précises. “T’es pâle, il y a pas un truc à manger, un gâteau, un truc un peu sucré ? T’as pas mangé depuis combien de temps ?” Je lève les yeux au ciel et je ne peux retenir un léger sourire au coin de mes lèvres. Je soupire, et je capte son regard. “Arrête…” Je suis ferme, bien plus que je ne m’en serais sentie capable il y a encore quelques minutes. “Je gère, occupe toi de toi correctement, je sais comment calmer quelques vertiges.” Je hoche la tête et je ne lâche pas les yeux de Pete, il n’a pas à s’inquiéter pour moi. C’est lui qui a un problème.

Je profite du contact contre ma joue et ça me calme. “Je voulais pas te faire peur...je voulais juste...j’crois que je voulais juste entendre ta voix.” Je ferme les yeux une seconde, il n’ose pas croiser mon regard et ça m’attriste. “Ne regrette pas de m’avoir appelé.” Je glisse ma main libre sous son menton et je le force à me regarder. “Si tu l’avais pas fait j’ose même pas imaginer ce qui aurait pu se passer.” Il a bien fait de m’appeler, je compte sur lui pour ne pas se détester d’avoir fait ça. “Tu sais que tu peux pas m’abandonner comme ça ?” Je me mords l’intérieur de la joue, je ne veux pas pleurer.

“Tu m’as trouvé dans quel état Molly ? Pas de mensonges.” Ne pas pleurer va peut-être plus difficile que prévu. Je pince les lèvres et je regarde son visage, je ne dois pas lui mentir, j’en suis tout bonnement incapable, surtout quand il s’agit de Pete. “T’étais allongé sur le sol… il y avait des bouteilles partout, de l’alcool renversé sur et autour de toi… t’avais vomi et tu étais en train de t’étouffer.. en fait quand je suis arrivée tu respirais plus, ou juste à peine... “ Je secoue la tête, il y a déjà bien trop de détails. “Mais tu vas mieux maintenant, et c’est le principal.”

« Arrête. Je gère, occupe-toi de toi correctement, je sais comment calmer quelques vertiges. » Je plante mon regard dans la sien mais je n’ai pas la force de me battre contre son ton faible, trop fatigué pour me lever, pour insister pour qu’elle mange quelque chose.

Je sens sa joue contre ma main, contact rassurant et pourtant je suis incapable de la regarder dans les yeux. “Ne regrette pas de m’avoir appelé.” C’est le cas pourtant, je le regrette tout simplement parce que j’aurais voulu ne pas l’impliquer dans mes conneries. Même sans sortir avec elle j’arrive encore à la faire souffrir. Ne pas me souvenir des détails de cette conversation n’arrange pas les choses. J’ai peur de ce que j’ai pu lui dire quand je n’ai que des bribes qui me reviennent.
“Si tu l’avais pas fait j’ose même pas imaginer ce qui aurait pu se passer.” Peut être que ça aurait été trop tard, bien trop tard lorsque quelqu’un d’autre m’aurait trouvé. “Tu sais que tu peux pas m’abandonner comme ça ?” Elle a les larmes aux yeux et mon cœur se serre parce qu’au fond je me dis qu’elle serait certainement mieux sans moi dans sa vie.

Je n’ose même pas imaginer dans quel état elle m’a trouvé pour que je finisse à l’hôpital. Pourtant je me force à poser la question, à combler le trou noir qu’est cette fin de soirée, à croiser son regard pour s’assurer qu’elle n’essaie pas de me cacher la vérité peu importe la dureté de celle-ci

“T’étais allongé sur le sol… il y avait des bouteilles partout, de l’alcool renversé sur et autour de toi… t’avais vomi et tu étais en train de t’étouffer.. en fait quand je suis arrivée tu respirais plus, ou juste à peine... “

Je déglutis, plus pale, mon regard se détournant, honteux. Je l’imagine entrant dans la pièce. J’imagine le spectacle de mon désespoir. Je m’imagine dans mon vomi. Pathétique. Un déchet. A son regard lorsqu’elle raconte, je comprends à quel point j’ai dû lui faire peur, à quel point je suis passé proche de la mort hier soir sans même m’en rendre compte. Est-ce que c’est ce que j’ai cherché à faire ? Boire pour oublier, boire pour effacer, ou bien boire pour crever ?

“Mais tu vas mieux maintenant, et c’est le principal.” Mais est ce que je vais mieux ? Les sentiments qui m’ont fait boire hier n’ont pas disparu, le besoin urgent de boire non plus. Aujourd’hui s’il est apaisé je me doute que c’est uniquement grâce aux médicaments qu’on m’a donné pour que mon corps ne subisse pas de choc. Je ferme les yeux un court instant. « Je pense pas que je vais mieux. » je murmure dans un aveu.

La honte me fait retirer ma main de contre sa joue, je croise les bras. « T’aurais jamais dû me voir comme ça. » Et pas je n’aurais jamais dû être comme ça. Je ferme les yeux pour tenter de calmer l’angoisse qui fait battre mon cœur plus vite. « T’as prévenu ma famille ? » Je ne sais même pas pourquoi je lui demande quand je suis certain que oui elle l’a fait et j’entends les mots de Tessa qui tournent en boucle dans mon esprit. T’es qu’un égoïste. « Les médecins ont dit quoi ? Les appelle pas. Pas tout de suite. » Je m’empresse d’ajouter de peur qu’elle en fasse venir un.

Je n’ai pas envie de m’éloigner, je veux rester avec lui, au cas où ça n’aille plus soudainement. J’ai peur, et je ne sais pas quand est ce que ça ira mieux, je ne sais pas non plus si ça ira vraiment mieux un jour. J’aimerais rester avec lui à longueur de journée, pour être certaine qu’il ne se fasse plus de mal de cette manière. J’inspire, je tente de rester calme et de ne pas montrer à quel point j’ai envie de lui hurler dessus. Il n’a pas besoin de ça, il a seulement besoin de moi, besoin que je reste à ses côtés pour un temps. Je sais que je ne pourrai pas rester indéfiniment, mais je resterai tant qu’il voudra bien de moi.

J’essaie de le rassurer, lui expliquer que je ne regrette pas d’être là, d’avoir été appelé. J’aurais été là, quoi qu’il ait pu se passer. Il est trop important pour moi, pour que je le laisse seul dans cet état. Il ne mérite pas d’être seul. « Je pense pas que je vais mieux. » Mon coeur se brise encore une fois, je sais qu’il ne va pas mieux, et je sens que mon côté optimiste est de trop aujourd’hui. Je n’ai pas l’habitude de voir le mauvais côté des choses, pourtant, aujourd’hui, il n’y a rien de positif à tirer de cette histoire. Il va mal, et je n’ai aucune idée de comment je pourrais l’aider à passer au dessus de ça. Comment est ce que je peux l’aider à sortir du cercle vicieux dans lequel il s’enfonce depuis des années déjà ? Je regrette de ne pas avoir été là plus tôt, et de ne pas avoir été capable d’être assez coriace et confiante pour lui dire d’arrêter et l’empêcher de boire. Finalement, peut-être que je ne suis vraiment pas la bonne personne pour lui. On ne peut qu’être ami, parce que je ne me sens pas capable de supporter tout ça alors qu’il aurait mon coeur entre ses mains. « T’aurais jamais dû me voir comme ça. » “Je t’en veux pas.” Je suis claire et nette, je ne veux pas qu’il s’en veuille. « T’as prévenu ma famille ? » Je hoche la tête, c’est la première chose que j’ai faite en arrivant sur place. “Oui, ils sont tous au courant. Tes parents sont passés hier soir.” Je ne pouvais pas les laisser dans l’ignorance. « Les médecins ont dit quoi ? Les appelle pas. Pas tout de suite. » “Ils doivent te faire des tests…” Je ne veux pas le brusquer, mais j’ai promis de respecter les règles. “Tu vas devoir rester en observation un moment… et je crois qu’ils veulent te parler par rapport à l’alcool.”

« Je t’en veux pas. » Et c’est bien ça le problème. Elle ne m’en veut pas et j’aimerais pourtant qu’elle m’accable de tous les malheurs du monde. Je culpabilise de l’avoir appelée, culpabilise qu’elle m’ait vu ainsi. Je suis fatigué de la faire souffrir, encore et encore même quand on est plus ensemble.

“Oui, ils sont tous au courant. Tes parents sont passés hier soir.” Une part de moi a envie de crier qu’elle n’aurait pas dû les appeler, l’autre comprend pourtant pourquoi elle l’a fait. J’aurais sans doute fait pareil. Je ferme les yeux un instant, submergé par la honte en imaginant ce que mes parents ont dû penser de tout ça, ce que Tessa et Link ont pu dire après ce qui c’était passé la semaine dernière. Je réouvre les yeux et doucement caresse la paume de sa main pour lui faire comprendre que je ne lui en veux pas malgré la honte dans mon regard. « Je comprends. »

J’aimerais qu’on puisse rester un peu plus longtemps dans cette pièce, loin des médecins, loin du reste du monde, j’aimerais n’avoir jamais à affronter mes actes et mes problèmes. Mais la voix de Molly me ramène durement à la réalité malgré la douceur de son ton. “Ils doivent te faire des tests…  Tu vas devoir rester en observation un moment… et je crois qu’ils veulent te parler par rapport à l’alcool.”

Là non plus je ne réponds rien, mon regard noyé par la peur et la tristesse, je me détourne de nouveau, lâchant sa main. « Je comprends. » On dirait un robot, répétant les mêmes mots. J’ai beau comprendre, ne veut pas dire que j’accepte, pire j’ai l’impression de continuer à me noyer même dans cet hôpital. Je me force à reposer ma tête en arrière sur les oreillers me tournant de nouveau vers elle, forçant un sourire sur mes lèvres. « Ca va aller Mo. Ca va aller. » Est-ce moi ou elle que j’essaye de rassurer ? Je ne sais même pas. « Tu devrais rentrer, te reposer. » Je serre de nouveau sa main, l’espace d’un instant, déglutissant, il va être temps d’affronter le monde extérieur et les conséquences de mes actes, je n’ai plus le choix.