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 you don't have to wear your best fake smile (les affreux)

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Message(#) Sujet: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptySam 24 Juil 2021 - 15:10


Mes clés tombent dans le bol de l’entrée, je retire mes chaussures, ramasse par la même occasion celle que Clément à laisser traîner quand il est rentré. Son skateboard est presque en plein milieu du couloir et je pari que si je fais encore quelque pas, je finirais par tomber sur son sac à dos. Je pourrais en soupirer, m’exaspérer de son côté bordélique, mais au fil des semaines, j’ai pris l’habitude. Mon côté du lit sera toujours plus ordonné que le sien, pareil pour notre dressing. C’est comme ça, Clément s’éparpille quand je suis du genre un brin trop ordonné, peut-être qu’elle se joue justement là, la balance entre les deux. Et surtout, je n’ai jamais été aussi heureux en couple. Savoir que je vais le retrouver à la maison m’apaise quand la période actuelle est loin d’être parfaite. Je viens de rendre visite à mon père dans son centre de rééducation, il se porte bien, mais les exercices sont difficiles pour lui et il s’épuise rapidement. C’est quelque chose qui me stresse un peu, qui me fait me poser beaucoup de questions et mon père l’a bien compris malheureusement. Il tente de me cacher la vérité, il m’assure que tout va bien, mais il oublie que je parle également avec le médecin du centre. C’est un période compliqué, qui me laisse à fleur de peau, pas vraiment concentrer sur ce qui peut bien se passer dans mon quotidien et encore moins dans mon travail. « Babe, je suis rentré. » La seule constante est de retrouver Clément comme tous les soirs. Il m’accueille avec un sourire et un baiser, c’est bien tout ce dont j’ai besoin pour m’apaiser.

Ce soir, j’ai demandé à Martin de passer nous voir. J’avais besoin d’un moment en compagnie de mon meilleur ami et avec mon copain. Rien de bien particulier, je crois que Clément à préparer des pizzas et on va probablement boire quelques bières sur la terrasse. J’ai tout juste le temps de me changer avant que Martin n’arrive. Je l’accueille avec une accolade, lui présente Clément comme si c’était la première fois – alors que ce n’est clairement pas le cas. « Ça va ? » Il a l’air d’avoir les traits un peu tirés et si je m’inquiète déjà pour mon père, je n’aime pas trop savoir que Martin se retrouve un peu seul à nouveau. « Je viens de voir papa, il a un peu progressé. » que j’affirme dans un léger sourire, sachant parfaitement que Martin se tient bien informer dans sa rééducation. « Enfin, on va pas parler de ça ce soir. » J’ai besoin d’une pause, une vraie, juste avec les deux hommes de ma vie. « Viens t’asseoir avec nous Clément, on verra après pour le repas. »


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@clément winchester
@martin murphy
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyDim 25 Juil 2021 - 17:55



Lorsque j'entends la voix de Loan, je lâche ce que j'ai en main et je l'accueil dans le couloir. Large sourire sur le visage, je l'embrasse, évitant toutefois de le toucher tant mes mains sont pleines de farines  «La pâte a pizza est bientôt prête » souriais-je  «Il faut juste qu'elle repose encore une vingtaine de minutes, ensuite on pourra les garnir de tout ce qu'on veut et les manger » déclarais-je alors que je quitte la proximité de mon copain et retourne en cuisine. J'ai a peine le temps de me laver les mains et me changer, que la sonnette de la porte retentis. Je laisse échapper un petit soupire, peu motivé à l'idée de passer la soirée avec le meilleur ami de mon copain, mais bien décidé à ne rien dire.

Je les laisse échanger quelques informations concernant le père de Loan et je lui souris lorsqu'il nous présent l'un à l'autre  «On se connaît, mon chéri, c'est pas la première fois, tu sais ? » je lui souris, amusé et passe une main dans son dos puis indique la terrasse où ils décident de s'installer. J'allais retourner en cuisine pour m'occuper de couper les garnitures des pizza mais Loan ne me laisse pas trop le choix et me demande de les rejoindre à table. Je me prends encore le temps d'attraper trois bières et les ramènes à l'extérieur.  « C'est pas le bio par contre, j'espère que c'est pas dérangeant» déclarais-je à l'attention de Martin, ne pouvant empêcher une once d'aversion se glisser dans mon ton avant de m'installer à la place laissée libre.

M'adossant nonchalamment contre le dossier, j'attrape la bouteille et observe Martin du coin de l’œil avant de poser mon regard sur Loan, mes traits s’adoucissant instantanément  « ça a été ta journée ?» demandais-je, me penchant en avant pour me frotter mon genou toujours endolorie par ma chute en skate board de la veille.  «Demain soir j'ai répétition au théâtre à partir de 15h jusqu'à ...je ne sais quand » annonçais-je  «Je me suis arranger avec mes cours pour les placer le matin, ça convenait à tout le monde. Du coup t'auras le studio pour toi tout seul » je lui adresse un sourire bienveillant et agrémente le tout avec un petit clin d’œil complice avant de reprendre une gorgée de ma bière.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyDim 25 Juil 2021 - 17:55


La solitude me pèse. Beaucoup. Énormément. En vrai, si j'ai déménagé dans un premier temps c'était surtout pour avoir à nouveau de la compagnie ou au moins savoir qu'un être humain était là si j'avais besoin de quoique ce soit, ne serait-ce que pour dire un simple 'bonjour' et échanger quelques banalités. Mais ce même humain est hospitalisé depuis plus d'un mois et la solitude est revenue. Les soirées sont moroses, je ne parviens pas à m'occuper correctement et je ne cesse de ruminer tout ce qui s'est passé cette dernière année. Je prend parfois contact avec Eirean et parle un peu avec Elliot lorsqu'il est réveillé, mais ce n'est pas la même chose que de l'avoir avec moi en vrai. Ça fait aussi quelques jours que des douleurs musculaires et articulaire sont revenues et que je me sens un peu essoufflé dès qu'il s'agit de faire des efforts physique. Ça peut aisément être du au fait que je fume un peu trop ces derniers temps, sans que je ne me rende compte que ça ne sert à rien de fumer plus car de toute manière le CBD n'a plus d'effet sur moi. J'avoue avoir penser plusieurs fois au fait de passer carrément à l'herbe, mais j'ai un minimum de conscience qui me dit que je ne devrais pas me plonger totalement dans l'illégalité.

Dans un nouveau soupire, j'écrase le mégot dans le cendrier de la terrasse et retourne à l'intérieur afin de me préparer pour rejoindre Loan et son copain. Mon meilleur ami m'a invité pour une soirée entre mec aujourd'hui et je dois avouer que ça vient à point nommé. Ainsi, après une bonne douche et m'être changé, j'enfourche mon vélo et pédale vers Redcliff où se trouve le jolie appartement de mon meilleur ami. Ce n'est pas la première fois que j'y suis invité, j'ai même aidé au déménagement, mais ça me fait toujours bizarre de me dire que lui et Clément habitent ensemble maintenant.

Ouvrant le portail, je pousse mon vélo que je gare conter le mur avant de sonner à la porte. C'est Loan qui vient m'ouvrir, me demandant, presque inquiet si ça va. Je pourrais lui dire la vérité, mais je décide d'édulcorer la chose et lui offre un doux sourire  « Aussi bien que quelqu'un qui va passer une superbe soirée avec son meilleur ami et le copain de ce dernier» dis-je en allant l'enlacer joyeusement. Alors que je rentre et que je me débarrasse de mes chaussures et mon gilet, Loan m'informe que son père va bien et qu'il fait des progrès  « Ouais, j'ai remarqué ça hier» assurais-je, m'apprêtant à ajouter quelque chose de plus avant que le jeune homme ne me dise qu'il ne souhaite pas parler de ça. Hochant la tête, l'accepte silencieusement sa requête et le suis vers la terrasse où nous sommes rejoint par Clément qui dépose une bière devant moi sans pouvoir s'empêcher de lâcher un commentaire.

 «C'est pas grave, j'accepte quand même » déclarais-je avec flegme et ironie, montrant bien que je m'en fou un peu si la bière est bio ou non. Je sais bien que mes principes ne sont pas partager avec 90% des gens de la ville et j'ai appris a accepté cela. Je ne vais donc pas rentré dans le jeu de Clément. Enfin, pas tout de suite. D'ailleurs, il commence à expliquer à Loan le programme de la journée de demain et j'écoute attentivement leur échange.  « ça me fait penser» intervenais-je  «J'ai une patiente qui a été danseuse pendant plusieurs années avant qu'elle n'attrape la maladie de lyme » je me redresse un peu, observe tout à tour Clément puis Loan  « Elle est rémission et a fait énormément de progrès, mais je sais que la danse lui manque cruellement. Tu crois que tu pourrais faire quelque chose pour elle ? Elle arrive a marché et a reprit pas mal de force, mais elle a encore un énorme déficit musculaire dans le bras gauche qu'il ne faudrait pas trop solliciter. Évidement je ne te demande pas de faire de la rééducation mais juste ...lui faire comprendre que malgré tout elle peut encore retrouver le bonheur de la danse» je prends une gorgé de ma bière  «elle est un peu déprimé ces derniers temps et manque de motivation, du coup je me dis que ça pourrait lui faire beaucoup de bien et lui changer un peu les idées » je me redresse et pose mon regard sur Clément  «Elle pourrait aussi s'essayer au théâtre éventuellement » ajoutais-je surtout pour essayer d'inclure le comédien dans la conversation.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptySam 31 Juil 2021 - 21:16


C’est de manière un peu égoïste que j’avais demandée à Martin de se joindre à nous sans vraiment attendre l’avis de Clément. Cette soirée, je l’ai attendue toute la semaine, un moment de répit dans le remous continu qu’est devenue ma vie depuis l’accident de mon père. À prétendre que je suis capable de maintenir le cap, il serait fort probable que je flanche sans prévenir. Ils sont deux piliers différents dans ma vie et c’est avec les deux que j’ai besoin de passer un moment pour me recentrer.

M’inquiéter pour Martin dès qu’il passe le pas de la porte, c’est ma manière à moi de ne surtout pas attirer l’attention sur mes cernes et mon propre air fatigué. Sa réponse à lui, s’entraîne dans le même schéma, me tirant un léger rire. « Je vais faire comme si j’étais convaincu. » Un sourire se dessine sur mes lèvres, malgré mon manque de conviction face à ses mots, tandis que je lui rends son étreint. Martin se fatigue à nouveau, mais je connais assez mon meilleur ami pour savoir que le pousser dans ses retranchements n’amènera jamais rien de bon. Les deux hommes me rappellent à quel point je peux être tête en l’air lorsque je les présente à nouveau l’un à l’autre. On mettra cela sur le compte de la fatigue.

Je laisse Clément s’installer avant de venir m’asseoir à ses côtés. Si habituellement, je ne suis pas du genre à déverser mon affection en public, j’ai besoin de le savoir près de moi. Il faut que ma main puisse frôler sa peau, il faut que je le voie respirer, sourire et parler. J’ai besoin de me rappeler qu’il est là, que si je m’écroule, il sera là pour me relever et que je ne dois pas m’inquiéter. Clément est devenu mon phare dans la nuit sans que jamais je ne lui exprime les choses ainsi. J’ose imaginer qu’il a compris sans même que je n’ai la nécessité de me lancer dans de grands discours. « Ça va, j’ai passé du temps avec mon père. » Il le sait, je suis pratiquement tous les jours là-bas et bien moins souvent au studio. D’ailleurs, lorsqu’il m’expose son programme du lendemain, je me contente d’approuver dans un hochement de tête. « Je serais à la maison quand tu rentreras, j’ai donné mes cours à Oakley. » Parce que je suis bien incapable de danser depuis quelques jours, je n’ai pas la tête à ça, l’inspiration ne vient pas et les deux derniers cours que j’ai donnés étaient tout simplement catastrophique. Il faut que je retrouve mon inspiration et c’est comme si Martin l’avait compris quand il insuffle une petite idée. Je l’écoute avec attention, grimace quelque peu lorsque je réalise que sa patiente semble avoir la même paralyse que mon père. Ce serait un défi d’un nouveau genre et si auparavant, j’aurais sauté sur l’occasion, aujourd’hui, je suis bien plus prudent. « Je pourrais essayer. » Mon sourire se veut timide alors que je tente d’imaginer quel genre de programme, je pourrais bien proposer. « Ça m’aidera peut-être à retrouver l’inspiration un peu. » dis-je avant de boire une gorgée de ma bière. « Tu l’accompagnerais pour commencer ? » que je demande tout de même à Martin. Ce serait presque plus rassurant pour ne pas faire de mauvaises analyses sur les capacités physiques de sa patiente. « Pour être sûr de ne pas faire d’erreur, tu vois ? » Il faut vraiment que je me lance à nouveau, ce n’est presque rien, retourner dans le studio, lancer la musique et laisser la musique m’emporter. Je sais faire et pourtant, cela bloque depuis quelques jours. « Enfin, on pourrait lui présenter l’association, on a vraiment de tous les profils. » que j’annonce alors que mon regard vient trouver celui de Clément. « A trois on devrait pouvoir lui redonner le sourire, je suis sûr. »
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyMar 3 Aoû 2021 - 20:54


Un petit sourire vient étirer mes lèvres, le genre de sourire duquel je le gratifie pour le remercier de ne pas poser plus de question et qui lui fait comprendre qu'on pourra aisément parlé plus tard de ce qui nous tracasse. Mais pour l'instant nous sommes là pour passer une bonne soirée et non pas pour déprimer. Ainsi donc, mettant de côté tous les tracas de nos vies respectives, nous nous enlaçons comme les meilleurs amis que nous sommes et j'entre derrière lui. Très rapidement nous sommes rejoint par Clément que je salut un peu trop sobrement, acceptant la bière qu'il nous sert. A peine installé, que le jeune comédien demande à Loan comment s'est passé sa journée avant de lui exposer son propre programme de la journée du lendemain, comme l'égocentrique qu'il est. Je ne dis rien, mais n'en pense pas moins, trouvant que Clément est sincèrement gonflé de ne pas attendre la réponse de son copain. D'autant plus que celui-ci lui explique calmement qu'il a donné ses cours à Okley. Mon regard se pose sur le jeune homme et je pince légèrement les lèvres, sachant parfaitement qu'il passera encore une fois toute la journée avec son père.

Je décide finalement de changer de sujet et leur explique que j'ai besoin de leur aide pour une patiente. Après avoir rapidement exposer son cas et mes attente, je les observe et hoche doucement la tête à la question de mon meilleur ami  «Je peux l'accompagner sans aucun problème, oui » affirmais-je alors que Loan soupire que ça l'aidera peut-être pour retrouver l'inspiration nécessaire  « t'inquiète pas, ça va revenir. D'une façon ou d'une autre, tu y arriveras» assurais-je en serrant doucement son bras, avant de me reculer à nouveau contre le dossier de ma chaise  « Du coup ...la semaine prochaine, genre lundi vers 15h, ça vous irait ?» demandais-je en regardant tour à tour Loan et Clément.

En croisant le regard de ce dernier j'ai l'impression d'y lire une certaine aversion. Ou est-ce de la jalousie ? De nous savoir aussi proche, Martin et moi ? Il devrait avoir l'habitude pourtant. Ou a-t-il tellement peu de confiance en son couple ? Dans ce cas, je ne pourrais pas l'aider. Je fini par me détourner de Clément lorsque celui-ci se lève et vole un baiser à Loan avant de renter à nouveau dans la cuisine.

Nous discutons encore quelques instants avant que le comédien ne revienne avec les pizza. Et lorsqu'il devant moi celle qu'il m'a préparé, je remarque très rapidement qu'elle est recouverte d'une bonne couche de fromage. Et a en jugé par la texture fondante, je sais parfaitement qu'il ne s'agit là pas d'une alternative végétale mais du vrai fromage, fait avec du vrai lait d'animaux.  « Y a un problème ?» c'est la voix et le ton sec de Clément qui me sort de mes pensées. Moi qui tentait de trouver une façon gentille, polie et politiquement correct pour lui dire qu'il a merdé, je relève mon regard sur le jeune homme et hoche la tête  «Je ne mange pas de fromage » commençais-je par expliquer à titre informatif  «Je pensais que Loan t'avait pré-... »  « Ouais, ben j'ai oublié. C'est une erreur, tout simplement» qu'il me coupe dans mes paroles en s'installant  « Tu vas pas en faire tout un fromage » et le voilà qui pouffe de rire comme le crétin qu'il est.

 «J'accepte beaucoup de chose, mais je ne mangerais pas cette pizza. Même si elle a l'air délicieuse et que tu as mis beaucoup de temps à la faire, je suis désolé, mais ... » je ne fini pas ma phrase et pousse l'assiette vers le milieu de la table devant le regard ahuris de Clément  «T'es sérieux là ? » demande-t-il comme s'il s'attendais à ce que ce ne soit pas le cas  « J'ai l'air de blaguer peut-être ?» l'attaquais-je finalement sur un ton bien plus sec et froid que je ne le voulais. Il veut jouer au con ? On va voir qui va gagner.  « Attend, tu vas quand même pas laisser la pizza ?»  «si » affirmais-je  « Vous pouvez vous la partager si vous voulez, mais je ne la mangerais pas» je le regarde lancer un coup d'oeil à Loan et attrape ma bière pour en boire une gorgé  «T'es vraiment con...c'est le manque de protéine qui te vrille le cerveau, c'est ça ? »

Je lève les yeux au ciel et secoue la tête  « Ecoute Clément» reprenais-je le plus calmement possible  «J'ai des principes auxquels je tien et -... »  « ah ouais, ton principe c'est d'obligé ton meilleur ami à jeter de la nourriture ?» je prend une profonde inspiration et prend sur moi tant je déteste qu'on me coupe la parole  « C'est pas la faute de Loan à ce que je sache» assènais-je.  «Non mais j'hallucine ! » s'exclame Clément en posant sa fourchette  « On t'invite chez nous et t'as rien de mieux à faire que de te plaindre ?» arquant les sourcils, je l'observe avec incompréhension  « Mais je me plains pas ...» mes yeux se plissent un peu plus  « ...mais j'ai l'impression que t'as besoin de dire quelque chose que tu retiens depuis bien trop longtemps» j'incline légèrement la tête sur le côté  « on pourra en parlé plus tard peut-être ? Tranquillement, comme des adultes» j'insiste bien sur ce dernier mot, sous entendant que Clément est un gamin égoïste et capricieux à qui tout est due.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyDim 8 Aoû 2021 - 17:16


Tout ce que je désirais était de pouvoir passer une soirée en compagnie de mon copain et de mon meilleur ami. Rien de bien particulier, aucune exigence complètement dingue, juste une soirée comme les autres autour d’un bon repas et de quelques verres partagés. J’avais bêtement imaginé que l’on allait s’échanger des anecdotes aussi futiles, soient-elles, que l’on allait pouvoir bavarder tranquillement durant quelques heures pour me permettre de penser à autre chose. Je voulais déconnecter un peu.

Et je pensais que tout se passait bien, trop naïf pour voir la tension qui semblait se construire lentement entre les deux. Martin nous parle de sa patiente et je tente tout simplement de m’imaginer travailler avec elle. Il me connaît mieux que personne, il sait que je ne dirais pas oui simplement pour lui faire plaisir, qui si j’accepte, c’est pour construire quelque chose, pour aborder une évolution avec sa patiente, malgré mes doutes. « Lundi se serait parfait. » Cela me laisse le temps d’aller voir papa le matin et je peux encore me préparer un peu avant de les rencontrer. Je me tourne vers Clément sourire aux lèvres pour attendre sa réaction qui se traduit par un haussement d’épaule. « Ce sera juste avant ton cours, mais tu peux passer la tête. » J’essaye de trouver un arrangement, un simple petit truc qui pourrait faire que l’on va travailler ensemble.

J’étais convaincu que la soirée se déroulait à merveille, jusqu’à ce que Clément ramène la pizza qu’il avait préparée. Elle est pleine de fromage et pas celui que j’avais été chercher au supermarché bio du coin de la rue, mais plutôt du fromage dont Clément raffole. « Babe j’avais acheté ce qu’il fallait. » Je n’ai pas vraiment l’impression que ni l’un ni l’autre ne m’entendent alors que s’entame une véritable joute verbale. Comme souvent dans ce genre de situation, Clément tente de se dérober par l’humour ce qui n’a pour conséquence que de faire s’envenimer les choses parce que Martin n’a jamais eu la patience pour ce type de comportement.

En quelques minutes tout escalade dans le drame. Au point où Clément en vient à être insultant. « Eh ! » Qu’importe ce que je pourrais bien dire, ils sont perdus dans leur rivalité désormais. Les paroles s’enchaînent sans réellement faire sens. « Arrêtez. » Je n’ai pas la patience pour cela, pas l’envie de m’interposer entre les deux. « Je vais aller te faire une salade Martin, c’est bon. » J’étais en train de me lever pour tenter de mettre fin à leur gaminerie, mais comme toujours Clément en rajoute une couche, parce qu’il est jamais capable d’assumer qu’il a tort et Martin n’est pas bien mieux. « FERMEZ LA ! » C’est plus fort que moi, je viens de hurler. « Je veux plus vous entendre ! » Une boule se forme dans le fond de ma gorge, tout ce que je voulais, c’était passer une bonne soirée. « Il a oublié, parce qu’on fait jamais attention à la maison. Y a pas mort d’homme Martin ! » Mieux que tout le monde, il devrait savoir que je finirais toujours pas trouver un moyen, que je ne le laisserais pas sans rien à manger alors que c’est moi qui l’ai invité. Il devrait savoir, il devrait comprendre, mais il s’entête. « Maintenant si tout ce qui vous intéresse, c’est de vous crêper le chignon comme deux gamins, allez y. » Je suis juste fatigué et j’aimerais pouvoir me reposer sans les entendre hurler. « Mais toi, tu dors sur le canapé et toi, tu te débrouilles avec ta patiente. » Je les montre l’un puis l’autre du bout d’un doigt bien trop tremblant. J’ai toujours été le Loan conciliant, le Loan qui accepte tout, mais j’en ai marre, je suis à bout et désormais, ils vont le comprendre.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyDim 8 Aoû 2021 - 21:11


Ce qui aurait du être une soirée tranquille en l'honneur de mon copain afin qu'il puisse respirer et se changer un peu les idées, tourne bien trop rapidement au désastre. A vrai dire, le chaos avait déjà commencé lorsque Loan m'a fait part de son envie d'inviter Martin en plus. J'ai caché mon désenchantement car je sais à quel point ils tiennent l'un à l'autre et je n'ai rien dit, mais dans le fond l'idée même de devoir passer plusieurs heures en compagnie de l'activiste me dérange. Il n'est pas méchant en soit, mais il est juste chiant, grande gueule et à beaucoup trop confiance en lui. Moins j'ai affaire à lui, mieux je me porte et je pense que c'est le cas aussi pour lui,

Lorsqu'il débarque chez nous, je lui sers poliment une bière, écoute son anecdote et malgré mon aversion pour lui, je dois avouer que dans ma tête mon cerveau se met en route pour savoir comment je pourrais aidé la jeune femme de qui il parle. Je ne connais que trop bien la sensation qui est en nous lorsque notre corps nous fait défaut alors qu'on ne pouvait pas rester sur place avant ça. Martin propose le lundi après midi, Loan accepte et je n'ai pas le choix que de m'aligner.  «Je me débrouillerais, t'inquiète pas » assurais-je avec un doux sourire avant de me lever et préparer les pizza.

Mon erreur me revient en pleine figure au moment même où je pose celle de Martin devant lui et que je vois sa tête. Si, pendant une fraction de seconde, j'étais tenté de la retirer et la remplacer dans la foulé, son regard hautain de dégoût ne me donne pas envie d'être gentil et concilliant. Et s'en suit ainsi une joute verbale où chacun rejette la faute sur l'autre. A côté, Loan tente bien t'intervenir mais nous ne l'écoutons pas, au point où il est obligé de crier. En parfait synchronisation, nous nous tournons vers lui qui prend ma défense face à son meilleur ami. Ce dernier se décompose sur place alors que c'est une lueur ravie qui brille dans mon regard lorsque je le pose sur lui. Je fini toutefois par reporter mon attention sur Loan lorsque celui-ci annonce que je vais devoir dormir sur le canapé. J'allais protester mais me ravise au dernier moment et hoche doucement la tête avec un petit  «Désolé » soufflé à mi voix.

Le silence se fait quelques instants alors que Loan entre dans la cuisine et referme la porte derrière lui. Je pince les lèvres, me rendant compte que j'ai peut-être un peu trop exagérer et j'étais sur le point de m'excuser aussi au près de Martin. Mais c'était sans compter sur la prise de parole de ce dernier  « Alors ? Tu veux en profiter pour me dire ce qui ne va pas  et pourquoi tu me déteste tellement ?» qu'il me demande alors que je ne peux que soupirer  «Non Martin, pas maintenant, je ... »  « Alors je le fais» me coupe-t-il en se redressant  « Je te respecte Clément, mais seulement parce que Loan t'aime et que je ne l'ai jamais vu aussi heureux que depuis qu'il est avec toi. Mais plus les mois passent, plus j'ai du mal à comprendre ce qu'il te trouve» je sens son regard qui me scanne  « J'essaie de me dire que t'es bien plus qu'un gamin capricieux et arrogant et un comédien qui a prit un peu trop la grosse tête. Que tu te réfugie un peu trop derrière tes problèmes et que tu met tous les agissements bien trop facilement sur le dos de tes traumatismes divers et variés » mes yeux s'écarquillent avant que mon regard ne se durcisse. Comment ose-t-il ? J'ouvre la bouche pour répondre quelque chose mais Martin n'a pas fini et continue  «Tu es bordélique et tellement désordonné chez toi, à la maison, comme dans ta vie ... »  «Ta gueule » lançais-je  « ...tu n'accepte aucune critique...»  « Ferme là»  «... tu es constamment dans l'impulsivité et ... »

C'en est trop. Je me lève brusquement de ma chaise et pointe la sortie du doigt  «Dégage ! Ferme ta gueule et dégage » Martin se lève mais éclate d'un rire cristallin  «Oui voilà, tu n'accepte aucune critique, c'est bien ce que je disais »  « Surtout pas d'un handicapé comme toi» lançais-je, regrettant cette instantanément cette insulte. Le regard se Martin s’assombrit brusquement, montrant bien que j'ai touché un point sensible.  «maintenant tu dégages, j'en ai rien à foutre que Loan t'ait invité et que c'est ton meilleur ami, je n'accepterais pas de me faire insulter chez moi » grognais-je en m'avançant vers Martin qui a déjà contourné la table  «Et qu'est-ce qui se passe si je reste ici ?» demande-t-il en se plantant devant moi, me défiant du regard et me toisant de toute sa hauteur. Je me rend réellement compte à quel point notre différence de taille est énorme et ça m'énerve encore plus.  « Je te ferais partir moi-même»  «Tu vas user de la force, c'est ça ? » continue-t-il, sourire narquois sur les lèvres  «Non, je frappe pas les …»

Je ne peux en dire d'avantage qu'une violente douleur éclate au milieu de mon visage. Déséquilibré, je tangue en arrière et me rattrape de justesse à la table pour pas m'étaler au sol.  « putain...» penché en avant, je me tien le nez, sentant le sang qui commence à couler sur mes doigts et le sol  «Mais t'es complètement malade putain ! » hurlais-je sur Martin alors que je me redresse, me retenant assez facilement pour ne pas répliquer.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyLun 9 Aoû 2021 - 20:22


J’en ai les mains qui tremblent de devoir hurler pour me faire entendre, de devoir être celui qui hausse le ton pour que l’un des deux m’accorde un minimum d’attention au sein de leur querelle de gamin. Tout a escaladé pour une bêtise qui aurait pu si rapidement être réparée. À croire que tout est destiné à partir en vrille à un moment donné même une simple soirée entre amis. Je soupir alors qu’ils semblent enfin avoir retrouvé un peu de civilité, juste assez longtemps pour m’entendre avant que je n’entre dans la maison pour souffler un coup. À l’instant où la porte vitrée se referme légèrement derrière moi, j’étouffe un soupir plus long que les autres. J’en veux à Clément d’avoir été aussi agressif pour une simple remarque autant que j’en veux à Martin pour utiliser ce ton presque condescendant dès l’instant où il évoque ses propres convictions. On s'est bien trop souvent pris la tête à cause de cela tous les deux, on avait réussi à se calmer avec les années et voilà que désormais, ce sont les deux qui en viennent à des paroles déplacer pour un peu de fromage sur une stupide pizza.

Énerver et déçu, je commence malgré tout à sortir quelques ingrédients pour préparer une assiette à Martin. De la manière la plus naïve qui soit, j’imagine que mon meilleur ami va tout de même passer la soirée avec nous. Pas une seule seconde, je me dis qu’il était probablement stupide de les laisser seuls sur la terrasse. Toujours un peu trop bon, trop con le Severide. J’avais bien compris que ce n’était pas l’amour fou entre les deux, j’avais bien noté les piques que Martin lançait parfois au sujet de mon copain, mais je pensais que pour moi, il serait capable de faire un effort durant quelques heures. Je me raccrochais à l’idée de ne jamais avoir à faire un choix, de ne jamais avoir à prendre parti.

Puis des éclats de voix ont commencer à résonner dans le jardin. Avec la porte encore fermée, je ne pouvais réellement saisir le sens de leur mot, je ne pouvais entendre l’ampleur du désastre. La seule chose dont je suis réellement témoin, c’est le poing du kiné qui vient s’éclater sur le visage de mon petit ami. À courir dehors, je manque de trébucher sur le rail de la baie vitrée. « Mais qu’est-ce qui te prends Martin ?! » Je me précipite vers Clément qui tient son nez en gémissant. « Fait voir… » Il retire sa main assez longtemps pour que je vois la trace sur son nez et surtout le sang qui s’en écoule. J’attrape une serviette encore sur la table et viens lentement la presser contre sa narine. « Assieds-toi et garde ça dessus. » J’attends qu’il soit assis avant de me retourner vers Martin. Il n’a pas bougé, le poing presque encore en l’air, comme si à mon tour, il allait m’en mettre une. Et c’est tout ce qu’il faut pour que la colère commence à monter en moi. « Ça va, t’as eu ton petit accès de colère ? Ou t’as besoin de m’en mettre une aussi ?! » Et dire que je pensais Martin pacifiste. Il pourra raconter ce qu’il veut, je l’ai vu se lever en premier, je l’ai vu plonger sur Clément pour lui mettre un coup. « Je sais pas ce que t’as en ce moment, avec tes remarques à la con et ton air supérieur. Je sais pas si t’es jaloux ou mal baisé… » Et les mots sortent sans que je ne contrôle quoi que ce soit désormais. « Mais je t’interdis de venir chez moi pour frapper mon copain pour une putain de pizza. » Les mots claquent dans le lourd silence qui règne désormais dans le jardin. « Maintenant que t’a tout gâché, je voudrais que tu t’en ailles… » Va-t-en Martin avant que tout ne dégénère réellement.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyLun 9 Aoû 2021 - 21:49


Bien que je n'étais pas très enchanté à l'idée de passer la soirée avec Martin, j'étais près à prendre sur moi et a passé une bonne soirée. Mais c'était sans compter sur le principal intéressé et sa claire envie d'en découdre aujourd'hui.Je n'ai jamais été du genre patient et il a raison sur un point : je suis impulsif. Je me laisse trop facilement entraîner dans des situations que je ne maîtrise pas forcément. Tout a commencé par une erreur de ma part et Martin qui monte sur ses grands chevaux, voulant à tout prix savoir ce que je pense de lui. Je n'ai rien dit car je ne voulais pas gâcher cette soirée qui était importante pour mon copain, mais le kiné ne l'a pas entendu de la même manière et a décidé de me dire mes quatre vérité. Ça aurait pu s'arrêter là, mais il devient insultant, donc je réagis un peu trop vivement jusqu'à ce qu'il n'en vienne aux mains.

J'ai à peine le temps de me rattraper à la table que déjà Loan est à mes côtés. Sonné, je ne résiste pas lorsqu'il me demande de m'asseoir et j'accepte la serviette qu'il me donne avant qu'il ne s'en prenne à Martin. A le voir se décomposer devant la furie de Loan, je me doute qu'il comprend qu'il est allé trop loin et il semble même regretter son geste. Mais c'est trop tard. Il comprend qu'il lui est préférable de partir tout de suite au risque d'envenimer les choses. Alors, sans un mot de plus, pas un au revoir ni même une excuse, il tourne les talons et s'en va sous le regard encore méduser de mon copain.

A le voir de dos, je sais que quelques chose s'est brisé en lui en renvoyant son meilleur ami. Plus que la colère, c'est la déception qui se lit sur son visage lorsqu'il se tourne vers moi. Pinçant les lèvres, je déglutis et retire la serviette de mon nez en me redressant.  « Loan … ?» je souffle doucement et m'approche de lui.  «Je suis désolé Loan » dis-je en lui attrapant une main  « Vraiment je ...j'aurais pas du réagir à sa remarque et....je suis désolé» pour toi, pour Martin, pour toute cette situation dans laquelle nous nous trouvons. Pour ne pas avoir réfléchis, aussi  «Tu ...tu veux pas le ratraper... ? » demandais-je d'une petite voix. Même si ça me briserait le cœur qu'il veuille encore voir Martin, je sais combien ils tiennent l'un à l'autre et à quel point leur amitié leur est précieuse. A sa place, je pense que j'aimerais qu'il me dise de rattraper Sybbie avant que la distance ne nous sépare pour de bon.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyMer 11 Aoû 2021 - 23:31


La scène me semble complètement surréaliste, Martin le poing levé et Clément qui se tient le visage en se tordant de douleur. Qu’est-ce qui a bien pu se passer en quelques minutes seulement ? Je devrais poser des questions, comme à mon habitude, je devrais pouvoir prendre une vue d’ensemble avant d’émettre le moindre jugement, mais ce soir, je n’ai pas la patience pour cela. Face à Martin, c’est la fatigue accumulée des derniers jours et une énorme vague de déception, qui prennent le contrôle de mes actions. Il sait à quel point je déteste le conflit, il sait que je ne suis pas du genre à hausser le ton. C’est bien pour cela que je peux lire une réelle surprise sur son visage dès l’instant où je craque. Je peux accepter beaucoup de choses, mais pas la violence sous mon toit. Encore moins lorsque cette dernière est directement dirigée sur mon copain. Alors, les mots se déversent sans réellement faire sens. Mon discours est tout ce qu’il y a de plus décousu, je cherche à l’atteindre sans jamais viser juste. Je suis en colère et je ne sais tout simplement pas le gérer alors que déjà, je sens les émotions qui s’emballent pour chavirer entre tristesse et déception. Mes mains tremblent, mais ma voix ne cède rien lorsque je demande à Martin de sortir de chez nous. Je n’ai plus envie d’être conciliant, je ne veux plus rien lui accorder quand il vient de gâcher la seule pause que je voulais réellement m’accorder.

Je ne sais pas ce que j’attendais dans le fond, mais probablement pas à un silence aussi lourd de sens. J’aurais aimé qu’il riposte, que le ton monte comme c’est pourtant si souvent arriver entre nous. J’aurais préféré que l’on s’engueule pour de bons, plutôt que de le voir rester stoïque sans bouger. Il ne dit rien mon ami. Il m’adresse un dernier regard sans jamais ouvrir la bouche, avant de nous tourner le dos et de partir. Sans rien de plus. Et la douleur qui s’empare de ce moment me renverse telle une lame de fond. Me voilà à me mordre les lèvres avec force pour ne pas simplement éclater en sanglots au milieu des vestiges de ce grand fiasco. Clément s’empresse de s’excuser, comme toujours, il ne réalise que trop tard la porter de tout ce qui vient de se passer. Sa main, qui trouve la mienne, finit par faire céder le barrage et les gouttes salées se multiplient sur mes joues sans que je ne puisse plus rien contrôler. « J’ai pas envie de lui parler. » que je sanglote difficilement face à sa proposition de rattraper les choses avec Martin. Il était allé trop loin, qu’importe notre amitié, je ne pouvais pas aussi aisément lui pardonner et je suis bien déterminé à lui faire comprendre que cette fois ce n’était pas juste une chicane de gamin. Trop souvent, j’ai cédé, trop souvent, j’ai tout fait pour ne jamais le brusquer. Il en est de même pour Clément. Mon copain paraît sincèrement désolé, mais tout ce que je vois est le résultat d’un moment gâché. « Tu pouvais pas juste faire un effort pour moi ? » que je demande alors lentement. « Juste un. » Je tente de faire sécher mes larmes, mais rien ne stoppe le flot désormais. « Je fais toujours tout pour vous deux et quand j’ai besoin de vous… » Je n’arrive pas à finir ma phrase, la gorge serrée entre deux hoquets incontrôlable. Personne ne semblait avoir perçu à quel point je ne cessais de sombrer de mon côté et a quel point j’avais besoin de me sentir entouré.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyMer 18 Aoû 2021 - 22:01


Pire que la douleur physique, est la douleur morale lorsque j'apperçois ce mélange de rage et de déception sur le visage de Loan quand celui-ci se retourne vers moi. Nous avons tout gâcher, Martin et moi, nous sommes tous les deux coupables et fautifs à titre égale. Moi parce que je me suis fait un malin plaisir à lui rappeler à quel point je n'approuve pas ses convictions, lui parce qu'il est allé plus loin encore et en est venu aux mains. J'avoue être le premier surpris car même s'il y a toujours eu de la tension entre Martin et moi, j'étais persuadé que ça restait cordial malgré tout et qu'on n'aurait pas de mal à passer une soirée ensemble avec Loan. Malheureusement, ce n'est clairement pas le cas et c'est lui qui en paye le prix. Il me regarde avec un désespoir qui me brise le cœur avant qu'il n'éclate en sanglot, montrant bien à quel point il est a bout.

Sans hésiter plus longtemps, je réduis la distance qui nous sépare et je vais le prendre dans mes bras. Peu importe qu'il m'en veuille, peu importe que ce n'est pas la réponse qu'il attendait, je l'attire contre moi et l'oblige d'y rester.  «Tu en fais trop mon chéri » soufflais-je doucement  « Tu en as toujours fait trop mais là ce ...c'est ...» je ferme les yeux en cherchant mes mots  « Si tu continue comme ça, tu ne vas pas survivre» et je n'exagère presque pas.  «Ce n'est pas de ta faute et c'est encore moins à toi de gérer tout ce qui se passe ici ou ailleurs » je fini par le relâcher et plonge mon regard dans celui de l'australien  «J'ai bien remarqué à quel point tu te démène pour tout...mais tu ne peux pas tout gérer Loan » je déglutis  « A partir d'aujourd'hui, tu ne t'occupe que de ton père, ok ? Et tu me laisse le reste. Le studio tournera aussi sans toi, je m'arrangerais avec mes cours et j'organiserais mes propres répétitions pour pouvoir gérer quelques uns de tes cours à toi.» je me recule d'un petit pas  « En plus ça me fera du bien de danser de nouveau un peu» assurais-je avec un petit sourire  « Mais toi faut que tu te repose. T'es a bout là et si tu continue sur cette voie, tu n'en verra le bout que lorsque ton corps te lâchera.»

Comme ça été le cas pour moi il y a deux ans ajoutais-je pour moi-même. Je ne sais vraiment pas si c'est la bonne solution et si je fais bien de parler ainsi à Loan, mais je sais que j'aurais donné tellement si à l'époque on m'avait dit la même chose.  « Tu n'es pas seul, tu n'as pas à porter le poids de toute monde sur tes épaules» reprenais-je après quelques secondes de silences où seuls les derniers sanglots de Loan se faisaient entendre  «Tu vas te reposer un peu maintenant, ok ? Et demain tu ne vas pas travailler » je pose une main sur sa joue  «Je t'aime » soufflais-je en allant poser mes lèvres sur les siennes, comme si nous scellions ainsi un pacte auquel, je l'espère, il se tiendra.
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Message(#) Sujet: Re: you don't have to wear your best fake smile (les affreux) you don't have to wear your best fake smile (les affreux)  EmptyMar 21 Sep 2021 - 22:29


C’est toute la fatiguée accumulée des derniers jours qui explosent dans un sanglot que je ne saurais contrôler. La déception se mêle à l’exténuation quand la soirée ne sait absolument pas dérouler comme je l’aurais souhaité. Le petit moment de détente en compagnie de mes deux personnes préférées à tourner au cauchemar le plus inespéré. C’est trop pour que je puisse gérer sans m’écrouler. C’est la goutte de trop, celle qui fait déborder les émotions et fait céder la dernière digue. Je ne saurais même plus cacher ma tristesse aux yeux de Clément. Les mains tremblent, mes jambes me portent à peine quand j’ai juste envie de partir m’enfermer dans notre chambre pour n’en ressortir que le lendemain. Je tente de m’expliquer malgré tout, de lui reprocher n’importe quoi tant la déception est immense. Les mots sortent sous la forme d’un bégayement qui ne fait plus vraiment sens, mais qui semble intervenir comme une véritable claque sur Clément qui s’empresse de me prendre dans ses bras. Il n’a même pas le temps de vouloir me rassurer que je me fonds déjà dans son étreinte, incapable de rester debout sans qu’il ne me tienne contre lui. Dans un instant de douceur insoupçonné, Clément devient l’adulte de la relation, me rappelant que je dois cesser de prendre toutes les responsabilités du monde sur mes épaules. Je voudrais le contredire, lui assurer que je peux très bien assurer le suivi de papa et tout le reste, mais ce soir, je crois que ce serait peine perdu pour le convaincre. Il veut que je relâche la pression, que je me calme et que je me concentre uniquement sur mon père. « Je vais essayer. » que je marmonne dans le creux de son cou.

Il emprisonne mon visage entre ses mains et je me perds dans son regard. Il y a des choses qui ne mentent pas et les yeux de Clément laissent entrevoir toute son inquiétude agrémentée d’une dose d’amour dont j’avais cruellement besoin pour me sentir mieux. Je prolonge le baiser qu’il m’offre, m’accrocher à ses hanches pour mieux revenir me blottir contre son torse. « Je t’aime aussi. » Tout simplement. « Je vais aller me coucher. » La soirée m’a épuisé et je n’ai plus la force de rien. Il a probablement raison dans le fond, on verra bien demain pour le reste. Et lorsque je rentre dans la maison, je n’ai pas une seule pensée pour Martin, oubliant mon téléphone dans un coin du salon, déterminer à me couper pour mieux me recentrer.
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