Chaque jour amenait son lot d’effort et d’abnégation. C’était se réveiller sans ne plus vérifier par cent fois la messagerie de mon téléphone. C’était se faire un café en regardant ses biberons toujours sur l’évier et finir par les ranger. C’était rangé le salon et petit à petit les jouets qu’elle avait laisser ce matin-là. C’était attendre des nouvelles sans plus jamais presser celle qui serait capable de me renseigner. Chaque jour est une étape supplémentaire, celle que l’on franchi sans difficulté et celle qui représente une montagne de douleur et d’absence. Les jours avec et les jours sans. Un mois, deux jours et quatre heures. Avant qu’un message ne me parvienne, l’autorisation du Saint Graal pour une rencontre. Enfin. Tout s’était fait selon ses conditions. Lieu neutre, pas plus d’une heure, je me devais d’être seul. Ce fut le cœur qui explose lorsqu’elle a couru vers moi, les preuves par mille lorsqu’elle a refusé de se décoller de mes bras et tous ses petits baisers baveux qui ont tout réparer. Puis les pleurs, la séparation sans promesse de possibilité future, sans aucune discussion possible avec celle qui désormais voulais jouer son rôle de mère. Ce fut tout trop fort et plus rien trop vite.

C’était hier.
Tout aujourd’hui est voué à être un jour sans.

Son message était arrivé comme un clin d’œil de celle qui sait, de celle qui offre une présence. Énième image animé de cette série pour adolescent où Cohen et Atwood s’additionne sans faux semblant. L’échange s’en est allé jusqu’à épuisement de potentiel ressource et un simple rendez-vous donner quelques heures plus tard. L’effort du jour se tenait là. Sortir, coller un sourire sur un visage fatigué, aller se mêler aux enfants excités par une surdose de sucre. Continuer à avancer pour la petite tête blonde que je finirais par retrouver qu’importe à quel point le combat sera long.

Je suis en retard, diablement en retard. Elle m’attend déjà à un stand, la blonde que je n’ai pas vu depuis des siècles. Son pied tape un rythme imaginaire, son attention probablement fixé sur les gamins qui s’adonne au jeu d’agilité. À pas de chat, je me glisse dans son ombre. « Tu faisais plus cougar sur Tinder. » Un souffle pour retenir un rire. « Cohen. »

@chloe cohen