I still need you but I won't say it

∞ Dylane & @Mason Bradford ∞

Les repas de famille, c'est plus comme avant et ça depuis le décès de Tommy. Avant, Dylane adorait ça car cela lui permettait de voir ses frères bien trop absents avec leur carrière et de passer un bon moment en famille. Et puis, elle vivait encore dans la maison familiale à ce moment là étant la petite dernière. Du coup, elle ne pouvait être qu'heureuse que tout cet espace soit rempli car bien entendu, ses frères avaient déjà tous quitté la maison. Mais tout ça, c'était avant ... Avant le drame qui a déchiré cette famille. Son père l'a appelée hier soir pour lui demander de venir dîner. Elle a accepté mais non sans émettre un long soupir sachant que ce repas allait encore finir de la même façon, chacun de son côté. Mais elle ne peut pas dire non à son paternel à chaque fois qui essaye tant bien que mal de réunir cette famille déchirée. Alors elle se pointe à la maison familiale et pousse la porte après une longue inspiration. Son regard se porte sur le porte manteau du grand hall et celui-ci est encore vide ce qui signifie qu'elle est la première arrivée. Elle hausse les épaules et va y déposer sa petite veste en jeans qu'elle a juste pris au cas où vu la chaleur qu'il fait actuellement. Ses pas la guident ensuite vers le salon où elle s'affale dans le canapé. Ses yeux balayent la pièce qu'elle ne connaît que trop bien et où elle a des bons souvenirs. Mais elle se stoppe au niveau du sapin de Noël et une grimace apparaît. Autant, elle adore cette fête qui est sa préférée autant elle se dit que si son paternel a prévu qu'ils se réunissent pour l'occasion que cela ne peut être qu'une catastrophe. Pourtant, ce serait le moment de mettre les rancoeurs de côté et de faire en sorte que tout se passe mieux ... mais les Bradford sont bien trop fiers tous autant qu'ils sont. D'ailleurs, il n'ont plus fêté Noël ensemble. La première année sans Tommy, Dylane est restée dans sa chambre à bosser ses cours d'ambulancière et la seconde année, elle était de service. Cette année, elle ne sait pas encore ce qu'elle fera. Faudra qu'elle avise pour échapper à un désastre. Plus elle y pense et plus elle se dit que son père a organisé ce repas en guise de test pour les fêtes, ce ne serait pas du tout étonnant de sa part. Alors qu'elle se perd dans ses pensées, elle entend la porte s'ouvrir et se dit que cela doit être son père qui a du être retenu au travail mais le visage qu'elle voit entrer dans la pièce n'est autre que celui de Mason, son frère aîné. Celui avec qui cela ne va plus du tout, celui qui la croit responsable du décès de Tommy et qui lui a bien fait comprendre. Depuis ce jour-là, elle ne lui a plus adressé la parole et elle ne compte pas changer d'attitude. Pourtant, elle en aurait des choses à lui dire. Rien que le fait qu'elle a essayé d'empêcher  Tommy d'entrer dans cette voiture mais il n'a jamais voulu l'écouter. Ou encore le fait qu'elle a eu besoin de lui dernièrement à cause de cette agression qu'aucun des frères ne sait. Ou encore Elias qui fait partie de sa vie. Mais à quoi bon aller dire ça à un frère qui s'en fout royalement. Alors qu'au fond, il lui manque et qu'elle a envie de le retrouver. Seulement, elle ne fera pas le premier pas et même si ça lui déchire le coeur à chaque fois. Avant, ils s'entendaient si bien, il était présent pour elle et elle ne compte plus le nombre de fois où elle a passé des moments heureux avec lui. Et si elle veut être honnête avec elle-même tout ça lui manque mais Dylane est pas douée pour exprimer ce qu'elle pense et encore moins quand la colère est présente. Car elle lui en veut comme jamais de pouvoir penser ça alors qu'il n'était pas présent, qu'elle a fait tout ce qu'elle pouvait. Et surtout, elle a tout vu et ça il ne pourra jamais comprendre. Non, jamais il ne pourra savoir ce que c'est de l'avoir vu mourir sous ses yeux. Pour éviter de lui parler alors qu'il est entré dans le salon, elle attrape son portable et commence à faire défiler les posts instagram tout en espérant que Nick ou leur père vont s'amener assez vite. Ce n'est pas que l'ambiance est pesante mais c'est tout comme.  

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Mason ignore à présent ce que cela signifie d’avoir une famille, il semble avoir tout oublié, il semble vouloir prétendre que sans eux, il ne sera que meilleur, c’est pourtant pas la vérité et il le sait. Sa sœur lui manque et dans une autre vie, il aurait tout donné pour la revoir, pour la retrouver. Pour avoir le mérite de pouvoir la protéger comme au bon vieux temps. Il se l’interdit. Parce qu’il n’est plus cet homme qu’elle vient de quitter, cet homme qui semble aujourd’hui avoir perdu tout repère. Il leur a tourné le dos depuis qu’ils l’ont enterré, depuis que Tommy a quitté ce monde. Il aurait dû être là, il souffre en silence mais il n’a pas besoin de leur dire, ce déchirement, ce besoin de vouloir tout casser autour de lui. Cette chaîne dont il s’emprisonne sans le vouloir, sans réellement faire en sorte de s’en détacher. Peut-être que c’est mieux ainsi, cette souffrance, ses peurs, ses craintes. C’est sans doute mieux ainsi d’avoir coupé les ponts et de plus venir vers eux, de plus leur adresser un seul regard. Il regarde sans réellement d’attention particulière ce téléphone, sans avoir le besoin d’y répondre, parce qu’il n’est même pas certain de vouloir y aller. Le voir, lui parler… Après toute ses années. Après leur dispute qui semble durer depuis si longtemps aux yeux du Basketteur, trop longtemps. Il avait toujours voulu ressembler à leur paternel, n’en faire qu’un modèle, avant que tout s’effondre. Avant que tout ne devienne que fumée, que néant. Il soupire bien volontiers, sans même toucher le téléphone. Il n’avait aucune envie de retrouver Nick, encore moins Dylane. Il n’avait pas été tendre avec elle, et n’avait trouvé rien d’autre que la rejeter. De la meilleure manière, autant que la plus mauvaise, il n’avait jamais rien regretté. Mais elle restait sa sœur, et une part de lui ne pouvait s’empêcher de penser à elle, de vouloir émettre de la curiosité – peut-être pas de la meilleure manière qui soit, mais il arrive à en avoir. Sans le dire ouvertement, sans le montrer, il a toujours su montrer son indifférence par le passé, il a toujours su être ce gars je m’en foutiste, qui ne s’en fait jamais, réellement. Mais Mia lui permet d’en savoir plus, toujours davantage. Elle s’énerve d’ailleurs souvent, elle ne comprend pas comment il peut agir ainsi, comment il peut avoir si peu d’intérêt pour sa propre famille. Comment il peut jouer avec eux, comme il jouerait aux échecs. Comme il pourrait tirer les ficelles. Devant le silence de son fils, son père lui envoie un sms en lui indiquant qu’il l’attend chez lui dans deux petites heures, et qu’il aimerait discuter avec lui. (…) Il ne sait pas bien ce qui le pousse à vouloir y aller, mais il se retrouve dans son véhicule, tendu, avant de finalement se garer devant la maison familiale. Qu’est-ce qu’il attend de cette entrevue ? Il n’en sait rien lui-même… Pour autant, la porte s’ouvre sous la pression qu’il lui inflige. Il n’a même pas le temps de s’étendre plus, que ses yeux se posent sur la silhouette de la dernière de la famille, qui se tient encore de dos, il lève les yeux au ciel. Manquait plus qu’elle ! « Comme par hasard ! La coupable est là… » Il est satisfait, ironique à souhait, sans même lui porter de regard, sans même vouloir entendre ses paroles, il pénètre dans son périmètre de sauvetage, parce que tant qu’il était ici, il allait tout faire pour l’exaspérer… Pour la faire partir… Il aurait aimé faire l’indifférent comme elle, ne rien dire mais c’était toujours plus fort que lui. Il devait toujours paraître pour le vilain de l’histoire, celui qui dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Vouloir la traîner dans la boue comme si ça lui permettrait de pouvoir se regarder dans un miroir. Comme si ça l’aiderait à aller mieux… Lui dont tout s’effondre, carte après carte…

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Être dans cette maison est presque une torture pour Dylane. Partout où elle pose les yeux, elle revoir un souvenir avec Tommy, bien souvent heureux. C'est bien pour cela que dés son décès, elle a déménagé. Elle n'aurait pas pu rester là, c'était trop dur. Trop de souffrance à endurer. Son père lui a manqué au début mais elle sait qu'elle a pris la bonne décision et encore plus en y revenant, du moins pour le peu qu'elle le fait. Elle n'a pas envie d'être à ce repas de famille. Ho pas qu'à cause de Mason mais parce qu'ils ne ressemblent plus à une famille du tout, ils sont loin de ce qu'ils étaient avant. Et si devant les gens, ils paraissent tout à fait aimant, ce n'est pas du tout la même chose dans la vie réelle. Son père travaille ou s'occuper de galas pour combler son temps et sa peine, Nick est sur son dos dés qu'il le peut ayant peur à tout va de ce qu'elle pourrait faire comme connerie et Mason, et bien ... Elle ne sait pas et elle s'en fout. Du moins c'est ce qu'elle fait croire. Depuis qu'il la prend pour la coupable, pour celle qui a été l'auteure de cet accident, elle est blessée au plus profond d'elle-même. Elle n'arrive pas à comprendre pourquoi il pense ça. Certes, elle était sur place mais lui non donc il ne peut pas savoir ce qu'il s'est passé. A quel point, elle a bataillé pour qu'il ne fasse pas cette course mais en vain. Et surtout il ne sait pas ce qu'elle a pu ressentir en le voyant mourir sous ses yeux ... Non il ne sait pas et même si à l'heure actuelle, elle ne peut plus le voir en peinture, jamais elle ne lui souhaitera ça. Non ... Jamais. Alors quand il franchit la porte et arrive dans le salon, elle fait ce qu'elle sait faire de mieux devant lui, le nier. Que peut-elle faire de plus de toute façon ? Il ne veut pas l'écouter et ça dure depuis passé deux ans. Deux longues années de déchirure, de mots qui volent et qui font mal. Même si elle a appris à vivre avec, elle ne peut s'empêcher de penser qu'elle a perdu deux frères et non un seul. Pas de la même façon certes mais ça fait mal. Dylane ne le montre pas bien entendu, bien trop fière que pour admettre que son frère lui manque. Pas celui actuel mais bien celui qui a toujours été là pour elle, celui qui la protégeait mais aussi avec qui elle avait une certaine complicité. Avant tout ça, la seule fille Bradford s'entendait avec tous ses frangins mais d'une manière différente. Entre Mason et elle, c'était bien particulier et elle adorait passer du temps avec lui alors que maintenant elle le fuit. Le sportif avance et elle le sent s'approcher mais ne bronche pas restant les yeux figés sur son portable alors qu'il sort une phrase lourde de sens, qui fait mal, qui la blesse profondément. « Comme par hasard ! La coupable est là… » Elle sent ses mains serrer l'appareil et ses dents grincer. « Toujours la même rengaine » Dit-elle en haussant les épaules jouant les indifférentes car il ne mérite pas d'attention de sa part. S'il était un réel frère, s'il l'aimait ne serait-ce qu'un peu, il ne ferait pas ça. Il ne la ferait pas souffrir de cette façon et depuis le temps ils auraient eu cette fameuse discussion qui aurait tout arrangé, qui aurait fait qu'il comprenne qu'elle n'y est pour rien et qu'elle souffre autant, si pas plus que lui. Mais non ça, il en est incapable, bien trop égoïste et ne pensant qu'à sa petite personne. Autant, au début de ses accusations, elle avait mis ça sur le compte de la colère, de la tristesse que maintenant, elle voit bien qu'il est persuadé de ses dires, qu'elle est la grande méchante de la famille, comme si c'est elle qui avait poussé Tommy dans cette voiture, comme si c'était elle qui avait fait en sorte que la voiture déraille, comme si c'était elle qui avait allumé l'étincelle pour qu'elle parte en fumée ... Et ça, elle ne l'accepte pas et ne l'acceptera jamais. Avant, elle avait encore un certain espoir les concernant mais ça fait déjà des mois voire plus qu'il a été réduit à néant et que celui-ci s'est noyé dans les larmes qu'il a fait couler sans le savoir car non elle n'a jamais baissé les armes devant lui et donc jamais il n'a vu les ravages qu'il a pu faire et qu'il fait encore sur celle qui est sa petite soeur. «  T'as accepté l'invitation de papa car t'as besoin de tunes ? » Crache-t-elle car c'est pas dans ses habitudes de venir quand leur père organise un repas soit disant de famille, qu'à chaque fois il trouve une excuse ...   

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Elle a autrefois compté. Compté plus que n’importe qui d’autre. Dylane a toujours tout représenté pour lui. Mais ce temps-là est révolu le jour où Tommy s’est donné la mort. Ce jour où Mason a appris qu’elle était sur place et qu’elle n’a rien fait pour le retenir. Qu’elle n’a pas cherché à se mettre entre leur frère et sa putain de bagnole. Depuis ce jour où il manque un bout de ce sportif, qui se pensait pourtant insubmersible. Jamais, il n’aurait pensé couler, mais la mort de Tommy fût brutale, et on lui avait arraché son frère sans même qu’il ne puisse lui dire au revoir. Sans même qu’il n’est eu le temps de lui dire réellement ce qu’il pensait, et combien il a été son pilier pendant des années. Lui, le solitaire, qui a davantage prit la sortie après ça, accusant les membres de sa familles les uns après les autres, à commencer par celle qui se tient devant lui. Il n’a plus que dégoût pour elle, il la déteste tellement, mais de surcroit, il déteste cet air détaché qu’elle prend pour lui prouver qu’elle est au-dessus de lui. Elle n’est rien d’autre que la fautive et d’une façon comme d’une autre, il cherchera à la déstabiliser, à lui montrer que ses larmes ne fonctionnent pas avec lui. Pas aussi facilement. Il lui en veut et rien ni personne ne pourra faire autrement – c’est du moins ce qu’il se convainc parce qu’il est plus facile de la rendre coupable de tous ses maux que d’affronter la vérité. Et pourtant Mason est loin d’être bête, il sait bien que même si elle se serait mis sur son chemin, jamais elle ne serait parvenue à le retenir, à repousser l’échéance. Il aurait malgré tout contourné les règles, et l’aurait faite sa dernière course. Il serait quand même mort. Parce qu’elle était là, sa destinée. Mourir pour sa passion, mourir pour ses courses. Mourir dans son bolide. Rien n’effacera cette perte, et cette douleur au plus profond de lui qu’il rejette, qu’il n’acceptera jamais. Il a appris à vivre avec. Loin d’elle. Loin de cette famille… « Toujours la même rengaine, » il lève les yeux au ciel avec grossièreté, soupirant bien fort, lui montrant alors qu’elle ne l’atteint pas, que ça ne lui procure rien de plus qu’un besoin de lui en faire voir de toute les couleurs. Elle ne le regarde à peine, sentant sans aucun doute la pression qui monte. « T'as accepté l'invitation de papa car t'as besoin de tunes ? » Elle est pathétique à vouloir lui faire mal, elle aussi. C’est pourtant là leur jeu, la seule façon qu’ils ont trouvée pour se rendre la pareille, pour se montrer toute l’importance qu’ils ont l’un pour l’autre derrière leur ironisme, derrière ce besoin de survivre dans ce monde. Ils se haïssent encore de s’aimer. Parce qu’on ne renie jamais une famille, et ça, le basketteur ne l’a pas encore bien pigé. Que Dylane ou Nick seront toujours là, quelque part, hantant sa vie, ses désirs, ses besoins. Peu importe qu’il fasse route à part. « J’ai accepté parce qu’on m’a dit que tu ne serai pas là… » Qu’il répond sans même hésiter, voulant taper là où ça fait mal. Elle était consciente que Mason la fuit, et préfère être là, où elle n’est pas. « Mais puisqu’on me force à te supporter, autant qu’on se dise les choses non ? » Sa voix ne trahit rien d’autre que de l’amertume, un besoin d’en finir. Il ne fuira pas, pas encore. Il veut régler ses comptes avec sa cadette, lui dire tout haut ce qu’elle sait déjà, mais que ça lui fasse mal, que ça blesse, il s’en fiche. « Ca te fait quoi d'avoir un frère en moins ? » C'est cruel, il se maudit intérieurement de se blesser lui-même dans ses paroles, mais il a conscience que ce qu'il le touche, la touchera elle aussi.

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Même si elle le voulait, elle ne pourrait pas effacer ce jour de sa mémoire. Le jour où tommy a été emporté dans les flammes bloqué dans sa propre voiture. Les images reviennent encore et encore la hanter et ce n'est pas car ça fait passé deux ans que c'est différent. Juste qu'elle n'en parle plus à ses proches. A quoi bon ?! Mais un autre souvenir la hante autant même si ce n'est pas de la même façon. Elle se souvient être rentrée chez elle, les flics se trouvant là pour avertir son père du drame. C'est les yeux embués de larmes qu'elle a franchi le pas de la porte, son parternel comprenant de suite qu'elle était présente, Nick pleurant à chaudes larmes et Mason ... Mason qui de suite est venu l'attaquer en la traitant de meurtrière. C'est à ce moment précis qu'elle a perdu non pas un frère mais deux. Elle a cru, au début, que ce ne serait qu'une passade, mais non la réalité est bel et bien là, Mason n'est plus son frère ou plutôt elle n'est plus sa soeur. Elle pourrait s'ouvrir les veines devant lui qu'il ne bougerait pas le petit doigt pensant qu'elle mérite son sort. Voilà ce qu'elle pense, ce qui est ancré en elle ... Alors oui, quand il passe la porte de la maison familiale, elle ne bronche pas ne voulant pas lui donner de l'importance, voulant nier son existence et cela même si au fond, ça lui brise le coeur. Bien qu'elle n'est pas prête de l'admettre, trop fière pour cela. Mais il sait comment la faire réagir, comment la piquer et se taire, c'est pas son genre alors elle répond la Bradford tout en roulant des yeux. Il ne change pas de disque depuis ce jour là, ne voulant rien entendre de ce qu'elle a à dire, de ce qu'il s'est réellement passé car il est trop buté, pire qu'elle. Alors elle le pique à son tour parlant d'argent et de sa venue ici car les tabloïds montrent bien qu'il fait de la merde. Ho, elle s'en fout royalement Dylane, du moins c'est ce qu'elle fait croire à tout le monde. « J’ai accepté parce qu’on m’a dit que tu ne serai pas là… » Un sourire narquois se pose sur les lèvres de la brune. « C'est dommage ça « Qu'elle lance d'un air détaché car dans le fond, elle aurait préféré ne pas le voir. Le reste de sa vie va bien mais faut toujours une tâche au tableau et il est cette tâche Mason. C'est triste de penser ça de sa propre famille mais quand l'autre en face ne vous considère plus que comme rien du tout, il n'y a pas de choix à faire. « Mais puisqu’on me force à te supporter, autant qu’on se dise les choses non ? » Son regard se tourne enfin vers lui alors qu'elle hausse un sourcil. «  Se dire les choses ? «  Demande-t-elle ne comprenant pas de suite vu que tout a déjà été dit et redit et que c'est un dialogue de sourd. «  Tu vas me foutre quoi sur le dos cette fois-ci ? » Dit-elle en roulant des yeux.  « Ca te fait quoi d'avoir un frère en moins ? » Et le couperet tombe comme si elle n'avait pas déjà assez mal, comme si la faire souffrir était jouissif pour lui. Ses poings se resserrent alors que son regard dévie de son visage de vainqueur. Pourtant, quand elle prend la parole, elle reste calme Dylane, du moins en apparence car au fond d'elle, c'est un torrent de tristesse qui s'abat. «  Je n'en ai pas perdu un mais deux. » Qu'elle dit sans plus en haussant les épaules. «  Mais je n'en regrette qu'un des deux je l'avoue. » Car elle peut pas regretter un mec qui fera tout pour la voir souffrir, qui serait prêt à tout donner pour la faire tomber alors qu'il ne sait pas qu'elle a déjà frôlé le sol à maintes reprises, ne serait-ce que quand elle s'est faite attaquée il y a quelques mois. Beaucoup de choses qu'il ignore car il serait bien trop heureux de savoir qu'elle a souffert.

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Le temps où ils étaient proches, où elle comptait pour lui comme la personne la plus importante dans sa vie, est révolu. Le temps où il avait fait de Tommy et de Dylane deux êtres chers dans son cœur est terminé, en perdant Tommy, il s’est éloigné des autres membres de sa famille. Comme si inconsciemment, il s’interdisait la paix avec eux, comme si il n’avait plus le droit de relever la tête, d’être heureux. Comme si il s’interdisait de reprendre cette place au sein de la famille, il a été méchant avec elle, plus qu’avec n’importe qui d’autre. Dylane s’est raccrochée à Nick, alors évidemment devant l’indifférence du basketteur ils n’ont pas su faire face, n’ont pas su le retenir. N’en n’ont peut-être pas eu l’envie, Mason n’en sait rien, et à l’époque, il ne s’était jamais demandé, jamais dit qu’il poussait sans doute le jeu trop loin. Que le retour en arrière lui serait interdit, impossible. Qu’il ne pourra désormais plus qu’affronter cette sentence, poursuivre dans sa voix même si c’est malsain, même si ça le tue à petit feu. Il a coupé les ponts, et bien qu’il garde peu de contact avec son père, ce dernier en a, lorsque le basketteur veut bien lui en donner. C’est succinct, distant, éphémère. Pourtant il se retrouve devant cette entrée qu’il connaît si bien, devant cette porte close qu’il finit par ouvrir après hésitation. Il finit par y rentrer dans cette maison aux mille souvenirs. Il fait face à cette silhouette d’abord de dos, assise sur le canapé. Mais il reconnaîtrait entre mille cette silhouette, qu’il n’a plus envie de revoir… Si les choses étaient plus simples… Mais il lui accorde que trop d’importance, encore, lorsque ses pas se rapprochent, lorsqu’il la toise de son regard dur, arrivant devant elle. Un sourire provoquant au coin des lèvres, espiègle pantin qui ne sait pas comment faire pour s’épargner tout ce massacre. Pire encore, il en a besoin. Il a besoin de cette altercation, de cette provocation. Il a besoin de lui dire combien elle ne pourra jamais retrouver cette place, peut-être parce qu’il souffre lui aussi. Que derrière ce masque, derrière ses multiples disputes, il se cache. Pour pas qu’elle voit qui lui suffirait de rien pour retrouver cette place dans son cœur. Pire encore, qu’elle n’en est peut-être jamais réellement partie, qu’il essaye juste de s’en convaincre, car c’est moins douloureux pour lui. Car il est plus simple de jamais aborder le sujet, de se retrouver contre elle, parce qu’elle anime son cœur de mille façons, et il est pas prêt à pardonner, pas prêts à se le pardonner. « C'est dommage ça. » Elle semble satisfaite d’elle, plus qu’autrefois. Un gouffre entre eux, un énorme trou béant qu’il pensait n’être que dans sa poitrine, mais qui se retrouve à présent entre eux. Elle semble satisfaite de cette confidence, et ce n’est pas la Dylane qu’il connaissait à l’époque. Il n’est plus le Mason réconfortant et protecteur, amusant et loyal qu’elle lui connaissait autrefois. Il est éteint de l’intérieur, ne ressent plus rien à présent. Plus d’amour, plus d’étincelle dans ses yeux. Le feu d’artifice s’est éteint ce soir-là ! « Enfin, je ne suis pas le seul visiblement que tu ne reverras plus… » Ses mots le dérangent, le démangent, ça pique sa gorge quand il parle de Tommy ainsi. Mais son indifférence prête à confusion, et Mason voudrait la voir souffrir, autant que lui souffre silencieusement. Il ne montre jamais ce qu’il ressent, il ne montre jamais ce qu’il pense. « Se dire les choses ? » Elle arque un sourcil, avant de reprendre, « tu vas me foutre quoi sur le dos cette fois-ci ? » Ca le fait rire, c’est froid, cynique. Spontané sûrement, rien de plus cruel. Et puis il se stoppe sèchement, la dévisageant de la tête au pied, « tu crois pas que sa mort c’est suffisant ? » Il en parle aujourd’hui comme si ce n’était rien, comme si en parler ne lui faisait à présent plus rien. C’est faux, tellement faux mais il rend le change le basketteur. « Je n'en ai pas perdu un mais deux. » Qu’elle répond face à son énième provocation, et ça lui fait autant de bien que de mal, « mais je n'en regrette qu'un des deux je l'avoue. » Il lève les yeux au ciel Mason, évidemment, qu’elle n’aurait pas prétendu le contraire. « Tu peux t’en prendre qu’à toi-même… » Qu’il souffle avec son air hautain. Il avance d’un pas, puis de deux sans jamais dévier son regard du sien, la provoquant, la toisant. Elle sait clairement qu’il l’accuse, et c’est pas prêt de se calmer. Il est pas prêt de revenir sur ses mots.

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∞ Dylane & @Mason Bradford ∞

Deux ans, ce n'est pas si long et pourtant, cela paraît une éternité pour Dylane quand elle pense à Mason et de la relation qu'ils avaient avant. Cette relation fraternelle où ils comptaient l'un pour l'autre, où ils auraient tout fait pour le bonheur de l'autre. Elle se souvient encore de quand elle rentrait chez eux à Sydney et qu'elle avait un chagrin, si Tommy n'était pas présent, il était le premier à la consoler et vouloir casser la figure de celui qui avait fait pleurer sa petite soeur. Ce temps est bien révolu vu que maintenant, il est celui qui fait couler les larmes, celui qui la rend malheureuse, celui qui la détruit plus qu'elle ne l'est déjà. C'est presque fou voire incompréhensible qu'une relation puisse passer de l'amour à la haine en une fraction de seconde, le temps qu'il a fallu à Tommy pour quitter cette terre. S'il les voit de là-haut, il ne doit pas être fier d'eux et en prendrait sûrement un pour taper sur l'autre. Mais ça ne changerait rien car ils sont bien trop têtus tous les deux que pour admettre qu'ils ont besoin l'un de l'autre, que tout ça n'est qu'une façade pour ne pas craquer. Quoique Dylane est de plus en plus convaincue que son frère, si elle peut encore l'appeler ainsi, la hait réellement. Nick a beau dire de lui laisser du temps, deux ans se sont écoulés et les choses n'ont fait qu'empirer. Des fois, elle se dit que si c'était elle qui était morte, tout serait mieux. Les trois frères se seraient soutenus et il n'y aurait pas eu tout ça, tout ce drame.

Alors quand il débarque dans la maison familiale, elle ne le calcule pas. Du moins elle le fait jusqu'au moment où il vient l'attaquer comme il sait si bien le faire, comme elle l'avait déjà vu faire avant contre ses ennemis et encore elle a droit à un traitement de faveur vu qu'il est pire avec elle comme si elle était le diable incarné, comme si tous les malheurs de cette famille lui incombaient. Si encore, c'était le décès de leur mère qu'il lui reprochait, elle l'aurait compris car c'est sa naissance qui a provoqué la perte de la figure maternelle de la maison. Mais Tommy, en quoi pourrait-elle être coupable alors qu'elle s'est jetée devant sa voiture pour l'empêcher de continuer et que si Bailey n'était pas intervenu, elle ne serait plus là non plus mais avec lui. Encore une fois, cela aurait peut-être été mieux. Du coup, elle réplique la brune n'étant pas une Bradford pour rien après tout. Ce caractère de merde, ils l'ont tous, peut-être un peu moins Nick et encore... Autant la première pique ne l'a pas touchée que là, il entre vite dans le vif du sujet et que son coeur se serre sans qu'elle ne le montre car il serait bien trop heureux de la voir en peine.  « Enfin, je ne suis pas le seul visiblement que tu ne reverras plus… » Elle ne le suit pas de suite et préfère ne pas répondre car il n'en vaut pas la peine. Il est pathétique à s'attaquer à elle de la sorte juste pour combler sa peine comme s'il était le seul à souffrir dans cette famille. Ils l'ont tous perdus ce soir là. Et voilà qu'il veut dire les choses mais il a déjà tout dit tellement de fois qu'elle connaît le refrain et qu'elle se demande bien quelle autre chose il va lui mettre sur le dos. « tu crois pas que sa mort c’est suffisant ? » Les lèvres de la brune se pincent pour retenir le flot d'émotions qui la submergent. Non, elle ne craquera pas. Voilà ce qu'elle se répète en boucle depuis qu'il lui a adressé la parole, depuis qu'il l'a attaqué en entrant dans cette pièce. « J'oublie toujours que c'est MOI qui l'ait obligé à monter dans cette voiture » Qu'elle lance en se levant ne sachant plus rester en place devenant bien trop nerveuse. Alors que son regard se pose dehors, sur ce couché de soleil qui emplit le ciel de Brisbane d'une couleur orangée des plus belles qu'elle avoue avoir perdu deux et non un seul frère . Elle aurait pu s'arrêter là mais non, elle doit aussi le piquer bien qu'elle doute totalement que quelque chose venant d'elle puisse encore lui faire quelque chose, même minime. « Tu peux t’en prendre qu’à toi-même… » Et bien sur, elle est la fautive encore et encore. «  Franchement, je me demande comment tu fais pour te regarder dans le miroir le matin avec la haine que tu jettes aux autres. Je suis pas étonnée que tu sois seul Mason et que tu termineras seul » Car malgré elle, elle lit les magazines dés qu'elle voit son nom. Car malgré elle, elle a besoin de lui. Car malgré elle, elle a besoin de retrouver son frère mais ça elle ne compte pas l'avouer, jamais. « Ho et je te signale que tu peux me maudire autant que tu veux mais ça ne le fera pas revenir juste au cas où » Et elle se fait mal en disant ça mais c'est juste la vérité. «  Alors haïs moi en silence, ça me fera des vacances » Qu'elle lance le regard toujours tourné vers la fenêtre car elle n'est pas si forte que cela et qu'elle n'arrive pas à l'affronter comme elle le devrait.  

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Ce jeu est mené par une main de maître, il se félicite intérieurement de provoquer ce raz de marée dans cette maison qui l’a vu grandir. Qui l’a entendu rire, autrefois. Il se félicite de voir ce tableau, où Dylane paye les conséquences de son non-acte alors qu’elle aurait dû tout faire pour l’empêcher de prendre cette bagnole. Et à jamais, elle aura ses images sur sa conscience, le basketteur en est conscient. Mais parce qu’il a mal, parce que la douleur n’a jamais disparut, il se croit bon de lui rappeler inlassablement ce qu’elle a laissé faire. Sous ses yeux, avec son consentement. Elle aurait au moins pu appeler Nick ou lui-même, pour qu’ils viennent. A deux ils auraient étés plus forts, Mason aurait provoqué une bagarre contre Tommy, il lui en aurait voulu probablement à vie, mais il serait encore là… La famille aurait encore ressemblé à quelque chose. Et ça, il n’est pas capable de lui pardonner, c’est bien plus fort que lui. Que tout ce qu’elle aimerait, que tout ce qu’il pourrait lui pardonner. Il ressent bien que sa venue ici n’est pas ce qu’elle attendait, ce qu’elle aurait voulu. Et que quand elle a tourné ses yeux sur lui, elle aurait préféré y voir Nick, ou leur père ou que sais-je encore. Il a totalement perdu sa confiance, comme elle a perdu la sienne. Le basketteur ignore si sa venue ici est réellement une bonne chose, mais puisqu’il est là et qu’il n’est pas décidé à fuir, à partir lâchement cette fois, il veut et a ce besoin de l’affronter. Une fois de plus, une fois de trop. Il observe un moment sa sœur, ou celle qui portait encore ce nom il y a environ deux ans. Il l’observe de loin, alors qu’elle lève les yeux au ciel, agacée par son comportement puéril, enfantin. Par son comportement qu’elle juge sans doute disproportionné. « J'oublie toujours que c'est MOI qui l'ait obligé à monter dans cette voiture… » Elle sur enchérit, agacée de voir la tournure de cette conversation alors qu’il joue si parfaitement le rôle, de celui qui est intouchable, insubmersible. Alors qu’au fond ils savent tous les deux cette souffrance dans cette famille, se relever d’une mort, d’une disparition soudaine, pour de l’illégalité. Qu’est-ce que leur père pense de tout cela ? Mason ne se pose même pas cette question, aveuglé par cette colère, et cette douleur. « Tu aurais dû nous appeler avec Nick ! Tu aurais dû tout faire pour l’en empêcher ! » Qu’il rétorque, amer parce qu’il est plus facile de dire ce que lui, aurait fait deux ans après, la tête reposé, que sur le moment venu. Mais la vérité c’est qu’il ne sait pas si il aurait mieux fais… « Franchement, je me demande comment tu fais pour te regarder dans le miroir le matin avec la haine que tu jettes aux autres. Je suis pas étonnée que tu sois seul Mason et que tu termineras seul… » Debout, elle se tient face à la fenêtre, dos à lui, alors qu’il lève les yeux au ciel. Il se fiche bien de savoir qu’il est seul, qu’il manque à quelqu’un, et même si finalement ce n’est peut-être pas aussi simple que ça, c’est ce qu’il veut montrer : cette indifférence. « Tu crois quoi ? Que si j’avais pas envie de finir avec quelqu’un, je serai encore seul aujourd’hui ? » Si il est seul c’est parce qu’il se convainc que c’est mieux ainsi, parce qu’il agit comme un con avec ses nanas avec qui il couche, à gauche, à droite. Il aurait pu finir en couple tant de fois, il aurait pu rencontrer la bonne et surtout savoir la garder. Si il n’était pas aussi égoïste, meurtri, si il n’était pas aussi con et aveugle. Mais il ne veut pas qu’on lui tende la main, il ne cherche pas à ce qu’on lui offre son cœur… « Ho et je te signale que tu peux me maudire autant que tu veux mais ça ne le fera pas revenir juste au cas où, cette voix qui résonne de nouveau dans le salon, il serre sa mâchoire, et crispe ses poings, alors haïs moi en silence, ça me fera des vacances… » Il soupire Mason de façon à ce qu’elle puisse bien entendre, « tu veux des vacances ? » Il avance de quelques pas, complétant cette distance, la mâchoire toujours crispée, l’obligeant à se retourner vers lui, à croiser son regard. « Cette famille n’existe plus à mes yeux… » Le ton de sa voix est bien plus méchante et indifférente qu’il l’avait espérer, mais il reprend pourtant à voix plus basse, maintenant son bras comme si il avait besoin de la voir souffrir, comme elle, elle venait de lui planter ce poignard en plein cœur avec ses dernières phrases, « tu n’existes plus à mes yeux ! » Un murmure alors qu’il ne détourne pas son regard, qu’il a besoin de lui faire mal une toute dernière fois.

I still need you but I won't say it

∞ Dylane & @Mason Bradford ∞

Jamais ça ne cessera donc ... Au contraire, plus le temps avance et pire est la situation, plus il est méchant, plus il ne veut qu'une chose, voir sa petite soeur souffrir. Dylane est à bout de nerfs en ce qui le concerne et c'est bien la raison qui fait qu'elle l'évite le plus possible. A quoi bon se battre encore pour lui ?! Elle a arrêté de le faire depuis des mois. Mason ne mérite pas qu'elle s'attarde sur lui. Non pas après tout ce qu'il lui lance en pleine figure. Et pourtant, elle ne peut s'empêcher de lire tous ces articles sur lui, à se demander s'il va bien quand elle lit tout ce qu'il se passe dans sa vie, quand elle voit qu'il se dégrade plus que de raison. A tort sûrement car lui ne souhaite que sa perte, qu'elle s'enterre au fond d'un trou et ne sache plus respirer. Car pour lui, elle est la seule coupable du décès de Tommy et encore aujourd'hui il lui crache ce mensonge en pleine figure. Elle sert les poings Dylane et se lève étant bien trop énervée que pour rester en place mais surtout pour se donner de la contenance et ne pas flancher devant lui. Elle n'avouera pas qu'elle a mal, qu'il réussit très bien son jeu, qu'il arrive à la faire sentir encore plus mal qu'elle ne l'est déjà. Il ne voit donc pas qu'elle est aussi anéantie que lui, si pas plus. Il ne sait pas que ça fait deux ans qu'elle remue ciel et terre pour comprendre et trouver les coupables de cet accident. Non, il ne sait rien et continue pourtant de s'acharner sur elle tel un punching ball humain. « Tu aurais dû nous appeler avec Nick ! Tu aurais dû tout faire pour l’en empêcher ! » Et là, c'est trop car elle a tout fait mais jamais il ne l'a laissé parler, jamais il n'a voulu entendre sa version. Alors d'un coup sec, elle se tourne vers lui avec un regard qu'elle n'a encore jamais eu à son égard, une sorte de haine émanant de celui-ci. «  Car tu crois que je n'ai pas tout fait ?! Car tu crois que je n'ai pas hurlé dessus pour qu'il ne grimpe pas dans cette voiture ? Car tu crois que je ne me suis pas mise en plein milieu du bitûme espérant qu'il sorte de cette voiture alors qu'il a failli me rouler dessus ? T'étais pas là Mason, tu peux pas comprendre. Le temps que je vous appelle, tout ce qui aurait changé c'est que vous aussi vous ayez assisté à sa mort, rien de plus ! «  Et c'est la stricte vérité. Tout s'est passé beaucoup trop vite pour qu'elle puisse appeler à l'aide. Le sort de Tommy était joué ce soir-là et rien ni personne n'aurait pu l'en empêcher. Se sentant peu à peu défaillir, elle préfère tourner à nouveau son regard vers cette fenêtre, vers cette vue sur l'océan où les vaguent dansent dangereusement. Une tempête se fait comme celle présente dans cette maison bien qu'elle juge la mer, sur le moment, moins dangereuse que Mason.  « Tu crois quoi ? Que si j’avais pas envie de finir avec quelqu’un, je serai encore seul aujourd’hui ? » Et elle hausse les épaules Dylane. «  Tu crois que j'en ai quelque chose à faire sincèrement ? » Bien sur que oui mais avouer qu'elle lui porte de l'importance serait flatter son égo et surtout mettre un coup à sa fierté de Bradford donc elle nie comme elle le fait si bien depuis des mois, des années maintenant. Et ça même si ça lui fait mal. Car par moment, elle arrive à se souvenirs des moments heureux, des moments où il était encore son frère. Las de tout ça et ayant juste envie qu'il foute le camp de la maison familiale, elle vient pointer le fait que Tommy ne reviendra pas, qu'il est parti pour toujours et que toute sa haine ne servira à rien. « tu veux des vacances ? » Elle ne le voit pas avancer de suite, ce n'est qu'en entendant ses pas qu'elle se tourne pour le voir presque à sa hauteur. « Cette famille n’existe plus à mes yeux… »  Le ton qu'il emploie est des plus virulents, le pire qu'il n'ait jamais employé. «  Déteste moi mais Nick et papa n'ont rien à voir la dedans » Et elle non plus mais lui faire entendre raison est une tâche impossible et pour laquelle elle n'a plus la force de se battre. Et il attrape son bras ce qui la fait grimacer car il y met peut-être plus de force qu'il ne le pense. « tu n’existes plus à mes yeux ! » Autant il lui a déjà dit tellement de phrases blessantes, horribles que celle-ci est certainement celle qui la blesse le plus. Elle était consciente de ça bien avant mais l'entendre rend la chose réelle et même si elle a voulu être forte tout ce temps, Dylane n'est pas un robot sans sentiments. Ses yeux deviennent brillants alors qu'elle lutte pour qu'aucune larme ne roule sur ses joues. « Ca fait longtemps que je le sais Mason ... Mais au moins maintenant tu as le cran de le dire » Qu'elle souffle enlevant son bras de son étreinte pour se reculer. «  Et je te félicite vraiment ... Tu voulais me voir souffrir non ? Et bien c'est chose faite «  Dit-elle tout en tournant le buste et essuyant vite fait ses yeux. Toujours tournée, elle vient dire dans un murmure. «  Maintenant que tu as ce que tu voulais, plus rien ne te retient ici. » Un coup de poignard en plein coeur lui aurait sûrement fait moins mal que cette phrase, que cet ultime révélation. Ils avaient beau se déchirer depuis tout ce temps que là, il vient d'écraser la seule étincelle d'espoir qu'elle détenait encore ...

@Azaryaah

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Mason ne veut pas accepter ce mal qui l’envahit quand il pose son regard sur elle, il cherche à s’enlever cette pression, il cherche à ne plus rien ressentir. A être une coquille vide, son cœur qui palpite sous l’effet de la pression, qui lui fait un mal de chien, mais il n’est pas capable d’admettre cette vérité. Il n’est pas capable de voir le mal qu’il entretient pour lui-même, procurer ce malaise avec sa sœur. Les choses ne peuvent pas être aussi noires, ou aussi blanches, mais il semble bien se foutre de cela le basketteur. Tout ce qui lui importe, c’est cette sensation de la voir dégringolée, d’ailleurs elle se tient dos à lui, face à cette fenêtre, ne voulant plus rien entendre de lui. Ne voulant pas comprendre cette sentence lourde, et pesante pour cet homme. Il n’y a plus de valeur, plus de jouissance. Sa mâchoire est crispée, son corps crispé. Et si l’ambulancière fuit son regard, ne cherche plus à avoir le contact, pour la première fois, il l’affronte. Aussi bien, qu’elle cherche à nier ce mal en elle, il aurait pourtant tant de questions à lui poser, tous les détails à connaître, que Nick ou leur père sont sûrement en possession. Si il avait été moins con, il aurait pu protéger cette famille comme il a toujours su faire, mais à contrario, il cherche à se glisser dans les traces de son défunt frère et faire comme lui, les pires conneries. C’est la seule façon qu’il a trouvé pour vivre encore, sentir ce cœur qui vibre sous ses pulsions. C’est la seule façon selon lui de vivre encore dans la mémoire de Tommy. Et certainement la plus idiote des raisons mais il n’est pas encore en possession de le savoir, surtout de l’accepter. « Car tu crois que je n'ai pas tout fait ?! Car tu crois que je n'ai pas hurlé dessus pour qu'il ne grimpe pas dans cette voiture ? Car tu crois que je ne me suis pas mise en plein milieu du bitûme espérant qu'il sorte de cette voiture alors qu'il a failli me rouler dessus ? T'étais pas là Mason, tu peux pas comprendre. Le temps que je vous appelle, tout ce qui aurait changé c'est que vous aussi vous ayez assisté à sa mort, rien de plus ! » Elle s’est retournée en sa direction en parlant. Plantant son regard dans le sien, ne cherchant plus à le fuir. Il peut lire du dégoût en elle, de la colère aussi. Beaucoup de colère en elle et il ne comprend pas si c’est contre lui, ou contre ce qu’elle dit. Mais il ne cherchera pas à comprendre, pas à l’instant présent. Parce qu’il y voit que du rouge, il n’a aucune volonté pour se relever, Mason. Aucune volonté pour redevenir ce basketteur hors norme, qui a dû faire beaucoup de sacrifice par le passé pour obtenir cette place prestigieuse dans le Brisbane Bullets. C’est comme si à présent, tout s’efface et qu’il cherche juste à se détruire lui-même et à tout perdre. « Qu’est-ce que t’en sait ? Qu’il sur enchérit, piquant. Déstabilisant. Amer. J’aurai dû être là… » Sa voix est à présent plus calme, comme si cette tempête en lui venait de faire accalmie. C’est pour mieux repartir, certes, et Dylane serait naïve d’en douter… «  Tu crois que j'en ai quelque chose à faire sincèrement ? » Il ne répond rien à son attaque, il se fiche bien de savoir si elle a de la peine pour lui, ou si elle dit vrai. Il ne s’attendait à rien d’autre venant de sa part, pas après ce qu’il lui fait endurer depuis toute ses années. « Déteste moi mais Nick et papa n'ont rien à voir la dedans… » Il lève les yeux au ciel à sa phrase, avant d’en faire un constat, qui ne changera pas encore la donne, il n’est pas en état de se pardonner ses deux dernières années, ni à lui, ni à cette famille. « Ils ont choisi leur clan ! » Et c’était pas lui, leur choix. Et c’était pas de leur décision de le défendre, de le soutenir dans cette démarche. Ils l’ont préférés à elle, à Dylane. A son propre sang. A celle qu’il a chérit pendant plus de vingt ans sans se douter qu’un jour, ils s’affronteront de la pire des façons. «  Ca fait longtemps que je le sais Mason ... Mais au moins maintenant tu as le cran de le dire… » Il a ce sourire arrogant en coin alors qu’il lâche toujours pas son bras, voulant y faire pression. Mais est-ce une bonne chose que de l’affronter aussi directement Mason ?! Il devine, il sait que non. Mais il ne réfléchit plus le basketteur, sa colère l’emporte sur tout le reste. «  Et je te félicite vraiment ... Tu voulais me voir souffrir non ? Et bien c'est chose faite… » L’indifférence qu’il parvient à démontrer depuis des années maintenant, s’en fait ressentir encore aujourd’hui, pourtant il crèverait pour elle. Il serait capable de se mettre l’univers dans son dos si il la savait en danger, mais incapable de le dire, et de le montrer, il la laisse récupérer son bras, mâchoire crispée. Ils se sont dit beaucoup de choses qui ont sans doute dépassé leur pensée, mais les choses sont là, et les mots personne n’y reviendra dessus. «  Maintenant que tu as ce que tu voulais, plus rien ne te retient ici. » Et puisqu’elle voulait des vacances, « tu n’entendras plus parler de moi… » Qu’il confie, sa voix beaucoup plus calme qu’autrefois, résigné. Il l'observe, dos tourné vers le rivage, vers cet océan. Il l'observe silencieux un instant, avant que sa voix brise de nouveau ce silence nouvellement instauré par eux deux. « Plus rien ne nous lie… » Plus rien, pas même la mort de Tommy. Pas même ce frère qu’ils ont aimés autrefois, qu’ils aiment encore et dont le souvenir reste impérissable… Et il tourne les talons, à deux doigt de quitter cet endroit, qui ne lui rappelle que de bons souvenirs, qui n'est pas prêt à affronter.

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∞ Dylane & @Mason Bradford ∞

Passé deux ans qu'ils s'évitent, que tout a changé ... Qu'ils n'ont plus de lien fraternel. Si l'ambulancière le savait dans le coin, elle faisait demi-tour trouvant toujours un excuse pour ne pas le croiser. C'est pas qu'elle se sent coupable de base mais il est arrivé à lui mettre en tête que la mort de Tommy était de sa faute, son unique faute. Comme si elle aurait pu faire plus que ce qu'elle a fait ce fameux soir. Il ne sait rien Mason et pourtant il juge, il la pointe du doigt telle une criminel de haut rang. Si bien qu'elle s'est mise en tête de retrouver les réels coupables de cet accident car elle n'est pas dupe et qu'elle sait que tout ça n'est pas anodin, que ce n'est pas un simple accident. Au début, elle en a parlé à Nick mais il lui a dit d'abandonner tout comme son père. Seulement, elle ne peut pas se résigner à faire ça. Elle a ce besoin de trouver qui est l'auteur de ce crime et par la même occasion de prouver à Mason qu'il se trompe quitte à y laisser sa peau au passage. Dylane ne trouvera de repos qu'au moment où cette affaire sera élucidée et qu'elle aura retrouvé la paix autant par rapport à Tommy que son autre frère, vivant  mais mort à l'intérieur. Alors tombé sur lui aujourd'hui lui fait tout remonter, elle n'était pas préparée. Et si elle feinte n'en a voir que faire, c'est bien là tout le contraire. Si bien qu'elle n'arrive pas à soutenir son regard, qu'il faut qu'elle s'éloigne de lui et se plante devant cette fenêtre regardant l'immensité de l'océan devant. Un endroit dans lequel elle aimerait sombrer et ne plus remonter par moment. Elle se bat Dylane pour garder la tête hors de l'eau et sans le flic et Mia, elle n'y arriverait sans doute pas. Le voilà a enfoncé le clou, c'est trop pour elle qui se tourne et lui fait enfin face pour lui dire que non, il n'aurait rien pu faire de plus, qu'il n'aurait rien pu arranger, que tout ce qu'il aurait gagné, c'est de voir la mort de Tommy en direct et pour l'avoir vécu, elle ne souhaite ça à personne, même pas son pire ennemi. « Qu’est-ce que t’en sait ? (...)  J’aurai dû être là… » Il est têtu, autant qu'elle, non plus. Un soupir sort d'entre ses lèvres alors que sa tête se secoue négativement. « Tu crois que j'ai fait comment pour être sur place ? Tu crois que Tommy m'a invitée peut-être ?! Non, je me suis cachée dans sa voiture en sachant qu'il allait encore faire une de ces maudits courses. Et comment j'aurais pu te le dire hein ? T'étais pas à la maison ce soir-là. Personne n'était là comme d'habitude » Car ils étaient tous occupés à leur occupation et qu'elle s'était retrouvée seule avec lui et que cette conversation, elle l'avait entendue sans le vouloir. Peut-être qu'elle n'aurait pas du y aller dans le fond, mais ça avait été plus fort qu'elle. Elle avait senti le danger et elle se devait de tout faire pour qu'il ne roule pas. En vain et pourtant ceux présents peuvent affirmer qu'elle a tout fait pour qu'il ne monte pas dans son bolide et ça au péril de sa vie. Si Bailey n'avait pas été présent, elle ne serait pas présente pour en parler. «  En faite, j'aurais du prendre sa place dans cette voiture, je suis certaine que tu serais mieux dans ta peau » Qu'elle lance le pensant sur le coup. Vu la haine qu'il lui voue, il aurait sans doute préféré la voir elle dans ce cercueil que Tommy ...
Son corps se tourne à nouveau vers cette fenêtre alors que sa gorge se serre, que ses poings n'ont qu'une envie de finir dans le mur. Il est doué pour lui faire mal Mason, il est doué pour la faire culpabiliser et à chaque fois, elle remet tout en question et se repasse le film de cette soirée essayant de trouver la faille, ce qu'elle a fait de travers. Pourtant, elle n'a rien fait de mal et elle le sait mais il arrive toujours à lui mettre le doute. Prétendre qu'elle se fout de lui est plus facile sans le regarder car même si Dylane sait cacher ses émotions, c'est une Bradford après tout, elle n'est pas non plus un roc comme elle le fait penser. Quand il dit que la famille n'existe plus, elle soupire car elle ne souhaite pas que leur père ou encore Nick soit mêler à tout ça. « Ils ont choisi leur clan ! » «  Tu l'as fait pour eux, tu n'as jamais essayé de leur parler » Qu'elle lance en haussant les épaules. Il s'est mis tout le monde à dos tout seul. Jamais Dylane n'a demandé qu'on la choisisse, c'est pas son genre et s'il la connaissait, il le saurait. Les mots qui suivent la heurtent au plus profond de son coeur, de son âme. S'il lui avait planté un poignard dans la poitrine, ça lui aurait fait moins mal. Pourtant, elle s'en doutait de ça mais à croire qu'elle n'est pas capable de l'entendre. Alors elle lui réponds qu'elle sait presque dans un souffle retenant les larmes menaçantes au bord de ses yeux. « tu n’entendras plus parler de moi… » C'est pas comme si dernièrement, elle avait des nouvelles de lui donc en gros, ça changera pas grand chose. Un silence pesant est présent, un silence qu'il vient briser quelques secondes plus tard en lançant une dernière pique comme pour enfoncer le clou bien au fond et qu'on ne sache plus jamais l'enlever. « Plus rien ne nous lie… » Le corps de la brune pivote doucement alors qu'elle lève son regard vers le sien n'essayant même plus de cacher le mal qu'elle a et tant pis si ça lui procure satisfaction. Faire semblant que tout ça ne la touche pas, elle n'y arrive plus. Alors c'est d'une voix étranglée qu'elle lui répond. «  Qu'est ce que tu fais encore là alors ? » Qu'elle souffle pendant qu'une larme coule le long de sa joue. Une larme qu'elle ne cache plus. Il a gagné Mason ... Il a détruit sa petite soeur et bien plus qu'il ne peut le penser ...

@Azaryaah

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Il ne saurait dire ce qui l’anime à présent, pourquoi il veut tant la déstabiliser. Pourquoi il veut tant la faire souffrir, alors qu’elle est sa petite sœur, celle qui a toujours le plus compté que les autres. Celle qu’il a protégé par un passé, aujourd’hui, si lointain qu’il ne s’en souvient même plus. Il aurait pourtant des anecdotes à raconter, à se souvenir. Il aurait pourtant l’envie de la prendre dans ses bras et de lui dire que désormais il est là, près d’elle. Et puis l’image de Tommy qui revient, et lui fait oublier tout ce qu’elle a été, autrefois. Tout ce qu’elle pourrait être au jour d’aujourd’hui. Bien plus qu’une sœur, une confidente. Mia a tout fait pour que Mason ne décroche pas, qu’il retrouve sa place au sein de la famille. Mais comme à son habitude, il en a fait qu’à sa tête. Et parfois, il se demande si il ne mérite pas tout ça, voir cette famille se déchirer après toute ses paroles, ses gestes. S’il ne mérite pas qu’ils lui tournent le dos. Parfois il lui arrive de douter, et puis il suffit qu’il regarde cette photo de Tommy pour vouloir que tout reprenne sa place : mais loin d’eux ! Il suffit que l’ambulancière se retrouve face à lui, pour vouloir tout rejeter contre elle, lui dire les pires choses qui existent. Vouloir se venger à sa façon, et certainement pas des plus tendres… Il a le cœur dur Mason, emprisonné. Elle est debout, se tient droite devant cette fenêtre, il se trouve juste derrière elle et l’observe. Son regard ne quitte pas son dos, alors que son corps se crispe de ne rien pouvoir faire. De ne pas pouvoir tendre cette main pour venir rompre cette distance. Il aimerait dans le fond que tout ça ne soit qu’un cauchemar, et qu’il puisse se réveiller et retrouver cette famille comme dans l’antan. Mais il n’est pas dupe Mason, il n’est pas du genre à croire à tout ça, à sa bonne étoile. Ca fait bien longtemps qu’elle s’est éteinte sous son emprise de vouloir tout détruire… Comme si il était le seul à souffrir. Elle finit par se retourner, le regard sur lui, les traits tirés, sans doute est-elle triste dans le fond de ce qu’il prétend. Sans doute qu’elle ne supporte plus cet acharnement qu’il semble ne pas vouloir s’arrêter contre elle. « Tu crois que j'ai fait comment pour être sur place ? Tu crois que Tommy m'a invitée peut-être ?! Non, je me suis cachée dans sa voiture en sachant qu'il allait encore faire une de ces maudits courses. Et comment j'aurais pu te le dire hein ? T'étais pas à la maison ce soir-là. Personne n'était là comme d'habitude… » Elle fronce les sourcils, et il l’écoute. Il l’écoute comme rarement, il ne l’a écouté par le passé, fronçant lui-même ses sourcils, réfutant cette idée. Ca pouvait pas être vrai, elle mentait. Elle ne pouvait pas dire vrai alors qu’il a longtemps cru autre chose. Et il est bien là, le problème. Il n’était pas là ce soir-là mais il refusait de voir cette vérité en face, il refusait de l’entendre parler, c’est pourquoi son corps se crispait au fur et à mesure de ses paroles. Il ne pouvait pas l’accepter, c’était bien trop dur pour lui, il avait envie de lui hurler de se la fermer, il avait envie de tout casser. « Tais-toi… La ferme Dylane … » Ses mains contre ses oreilles, il refusait de constater les dégâts, et d’en être autant coupable qu’elle, que Nick, que leur père. Il refusait de n’avoir rien pu faire pour sa mort et de devoir vivre avec ça, à présent. Il refusait ce putain d’échec qui le cisaille de tout part. Il refusait sa mort, il refusait tout… « En faite, j'aurais du prendre sa place dans cette voiture, je suis certaine que tu serais mieux dans ta peau… » La tête entre ses mains, il fixait le sol un instant, mais si il n’avait pas eu envie de l’entendre, chaque mots parviennent jusqu’à ses oreilles, et il relève son regard sur elle. Croisant son regard, il a un moment de recul, mais ne cherchera à la contredire, à lui dire que ce n’était pas ce qu’il voulait dire. Il ne cherchera pas à la rattraper, ou à lui faire croire que dans le fond, elle se trompe lourdement. Son silence parle sans doute un peu pour lui. Pourtant, cette sœur, il l’aime. Et elle fera toujours partie de lui, toujours partie de cette famille qu’il porte dans son cœur, même si rien ne le montre réellement. « Tu l'as fait pour eux, tu n'as jamais essayé de leur parler ! » Ah quoi bon de toute façon ? Elle se retourne en direction de la fenêtre, dos à lui, et c’est bien plus facile de l’affronter ainsi, fallait l’avouer. « J’peux me débrouiller seul… » Qu’il surenchérit en haussant les épaules, comme si c’était vrai. Comme si seul il s’en sortirait mieux. C’est pas franchement le cas, mais le faire croire, c’est tout ce qu’il sait faire… Il recule d’un pas, puis d’un autre, silencieux. Elle pivote la tête en sa direction, suffisamment pour croiser son regard. « Qu'est ce que tu fais encore là alors ? » Cette peine qui se lit dans son regard, il n’est pas capable d’y faire face, de la consoler quand il n’est que le bourreau qui lui procure ce mal. Le fautif, le coupable. Alors il lui tourne le dos, dans un silence, dans un mépris total, avant que la porte se claque derrière son passage.

Avant qu'il ne soit plus qu'un terrible passé, de vieux tourments…