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 Nothing can keep us apart (Lawcey #2)

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Message(#) Sujet: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyMar 9 Mar 2021 - 13:53


Nothing can keep us apart
 @Lawrence Cabbott   & Stacey
13 février 2021.  « Stacey, c’est ce soir le combat de Law n’est-ce pas ? ». J’acquiesce d’un signe de tête en tournant mon regard vers ce collègue infirmier très enthousiaste, non sans sourire. « J’aimerai pas être à la place de son adversaire » lance-t-il non sans rire tout en repartant prendre son service. Je souris, levant les yeux au ciel avant de replonger mon attention sur cette pile de dossier qui n’attende qu’à être traité. Je suis arrivée il y a un peu plus d’une heure et je suis déjà exténuée. En même temps, comment ne pas l’être après avoir passé une nuit blanche, ressassant cette dispute avec ma petite sœur, Mila et tous les événements de la veille à propos du Club ? Bien sûr, je n’ai pas pu expliquer tout cela à cette même petite sœur qui n’a pas compris pourquoi sa grande sœur s’est contentée de la laisser manger un paquet de chips quand pourtant elle a cette habitude de lui préparer un bon petit repas le vendredi soir. Cette même petite sœur qui n’a pas compris pourquoi son ainée s’est insurgée contre elle au moment même où elle a refermé la porte à ses deux étrangers venus demander leur reste. Car, j’ai eu peur. Peur qu’un jour, ma petite sœur puisse être menacée, à cause des conneries de mon père… à cause de mes conneries aussi. Parce que tout peut s’écrouler du jour au lendemain et la perquisition du Club en est le parfait exemple. Une certaine angoisse qui s’est accrue lorsque Mila a cru bon de se mesurer à ces types, menaçant de revenir, quitte à nous en faire payer le prix à toutes les deux. Alors, le ton est monté, j’ai dit des choses pas nécessairement pensées, tout comme elle… Elle est partie finalement, claquant la porte, trouvant refuge chez Lawrence. Et même si je la savais en sécurité avec lui, je n’ai pas réussi à fermer l’œil. Encore moins quand j’ai reçu cet appel, enfin, celui que j’attendais. Celui de Mitchell. Me demandant mon aide. Une blessure par balle. J’ai accouru, n’hésitant pas une seule seconde à le rejoindre dans sa planque pour le soigner. Oui, les dernières vingt quatre heures avaient été mouvementées, et, les suivantes, le seraient tout autant…

Dans la salle de repos ce soir, nombreux sont ceux qui profitent de leur pause pour regarder le combat diffusé à la télé, celui de mon frère. Je fais partie de ceux qui ne veulent pas manquer sa compétition, cette dernière dont il me parle depuis des semaines. Celle aussi pour laquelle je sais qu’il s’est longuement préparé malgré les récents événements qui sont venus chambouler sa vie. Je suis assisse entre deux autres collègues qui sont tout autant à fond que moi. Law’ m’a en quelque sorte « formée », du moins il a tenté, en essayant de m’expliquer les règles des combats qu’on n’a pu regarder lui, Mila et moi de nombreuses fois à la télé. Il y a des coups qui partent, des deux côtés, certains plus virulents que d’autres. Mais, ce qui commence à m’inquiéter, qui fait que mes sourcils se froncent un peu plus c’est le désavantage soudain de mon frère au second round dans ce combat. Et, lors de la dernière manche, il me parait à bout de souffle, exténué… Et les derniers coups et surtout le dernier coup que lui assène son adversaire ont raison de lui « Fuck ! » « Oh shit ! » sont les réactions de ceux qui regardent le combat avec moi alors que je me lève d’un coup du canapé. Law ne bouge plus. Il reste allongé au sol. Et là, c’est la panique…

La panique quand je tourne en rond, que les images passent en boucle mais que je ne peux avoir de nouvelles de mon frère. Quand je ne peux pas savoir comment il va. « Il a été pris en charge par une ambulance, ils l’emmènent ici ». Une main sur l’épaule pour me rassurer, une petite friction dans le dos « Il est robuste, ça va aller Stacey ». Pourtant, aucune parole n’aura le pouvoir de m’apaiser. Pas quand j’ignore si ce dernier coup a pu être fatal et que j’ai cette impression d’être avalée par une spirale infernale.

« Law » je m’écris alors qu’il arrive enfin aux urgences. Je suis le brancard qui le transporte, attrapant sa main, voyant qu’il est réveillé. Il aura le temps de voir cette mine décomposée et mes yeux marqués par les quelques larmes d’inquiétude qui ont pu s’échapper, malgré mes nombreux revers de main pour les en empêcher. « Stacey tu pourras le voir après qu’on lui ai fait passer des examens » me dit alors un médecin qui le prend en charge. A regret je lâche sa main et le regarde s’éloigner dans les couloirs, impuissante.

Je frappe doucement à la porte et pénètre dans la chambre d’un pas prudent. Je m’approche alors de son lit, il a les yeux clos. Ma main vient alors attraper la sienne quand je m’assois au bord du lit. Il finit par ouvrir ses yeux et je lui souris « Tu m’as foutu une de ces trouilles ». C’est que de façade ce sourire. Parce que l’idée de me dire que j’aurai pu le perdre m’est insupportable. Pas lui. Ma main se resserre un peu plus alors que je viens déposer un baiser sur son front, caressant le haut de sa tête, en murmurant « Comment tu te sens ? ». La réponse est évidente, pourtant, j’ai besoin de lui poser. Peut-être dans l’espoir qu’il me rassure.

electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyMar 23 Mar 2021 - 5:16



Nothing can keep us apart. -- @Stacey Gallagher
J’ouvre les yeux mais ils se referment aussitôt malgré moi, aveuglés par les lumières au plafond. « Monsieur? » Des voix résonnent autour de moi sans que je puisse en distinguer leurs propriétaires ou même les mots qui sont prononcés. J’essaie de me rappeler où je suis mais mes souvenirs sont si confus que je n’y arrive pas. Il me faut un petit moment pour être suffisamment conscient de mon environnement pour remarquer le bruit de sirène qui m’agresse. « Monsieur, c’est quoi votre nom? » Je grimace de douleur en poussant une longue plainte. « Quoi? » Je comprends rien de ce qu’il me demande, j’ai mal à la tête et la douleur est lancinante, je n’arrive pas à me concentrer. Sans parler que j’ai l’impression d’avoir un masque sur le visage et ça m’agace. Je tente d’aller l’enlever avec ma main mais quelqu’un m’en empêche. J’essaie alors une seconde fois d’ouvrir les yeux et mon regard se pose sur un homme penché au-dessus de moi. « C’est quoi votre nom? » me demande-t-il de nouveau. « Lawrence. » Je lui réponds alors que j’observe ce qui m’entoure en essayant de comprendre, une légère panique dans le regard. « Qu’est-ce qui... » Je m’arrête nette lorsque mon regard croise celui de mon ami assis pas très loin. « Seamus… » Le combat. Je baisse les yeux et j’aperçois que je ne porte que mon short de compétition, je devine alors que le combat n’a pas dû très bien se dérouler pour moi même si je n’arrive pas à me rappeler la façon dont il s’est terminé.

L’ambulance s’arrête quelques minutes plus tard et je me laisse transporter sans dire un mot, les yeux fermés. Lorsque nous franchissons les portes de l’urgence, la voix rassurante de Stacey retentit : « Law. » Je la cherche des yeux et, tandis que nos regards se croisent, je lui souris faiblement en serrant légèrement sa main avec la mienne. « Stace’… » dis-je d’une voix faible en luttant pour garder les yeux ouverts mais mes paupières sont lourdes. « Stacey tu pourras le voir après qu’on lui ai fait passer des examens » Mécontent, je fronce les sourcils mais je suis trop épuisé puis protester et exiger la présence de ma sœur pendant les examens. Nos doigts se lâchent seulement quand il y a trop de distance entre eux et qu’ils y sont contraints. On me fait passer plusieurs examens et on m’amène ensuite dans une chambre libre où je m’assoupis presque aussitôt qu’on laisse seul.

C’est seulement lorsque Stacey prend ma main que je me réveille. Je prends une grande inspiration en m’étirant légèrement, les yeux plissés à cause de la lumière des néons. « Tu m’as foutu une de ces trouilles » Depuis le temps que je pratique ce sport, j’en connais les risques et je suis prêt à vivre avec les différentes blessures possibles mais ça ne me fait pas plaisir d’inquiéter mes proches. Stacey a beau sourire présentement, j’ai bien vu dans quel état elle était à mon arrivé à l’hôpital. « Je suis désolé… » lui dis-je sincèrement avant de soupirer bruyamment, le visage crispé. Elle s’approche un peu plus et pose ses lèvres sur mon front tout en serrant ma main. De mon côté, mon mal de tête ne s’atténue pas et je sens que j’ai le cœur au bord des lèvres. J’essaie de me concentrer sur ma respiration en espérant que ça va passer sans succès. « Comment tu te sens ? » En guise de réponse, je secoue la tête tandis que je pose une main contre ma bouche dans l’espoir de me retenir de vomir pendant que je lâche la main de ma sœur pour lui faire signe de se dépêcher me donner le contenant posé sur la table. Je lui arrache presque des mains juste à temps. Quand mon corps cesse d’être secoué par les spasmes, je lui redonne en m’essuyant la bouche du revers de mon autre main. Je me rallonge en gémissant, posant une main sur ma tête dans l'espoir de soulager mon mal de tête. « Est-ce que tu regardais le combat? » Je relève mes yeux vers les siens en espérant qu’elle était occupée avec un patient lorsque mon adversaire m’a asséné le coup de grâce. D’un autre côté, elle pourrait peut-être me dire comment j’ai perdu connaissance si elle regardait le combat lorsque ça s’est produit. « As-tu parlé au médecin? » Je lui demande en caressant mon ventre d’une main en grimaçant. Je ne suis pas stupide, je me doute bien qu’il y a peu de chances que le scan soit normal mais l’espoir fait vivre.
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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyDim 28 Mar 2021 - 14:24


Nothing can keep us apart
 @Lawrence Cabbott   & Stacey
Cette crainte est toujours présente. Celle de perdre un proche. J’ai déjà perdu mes parents biologiques et un frère. Je n’ai aucun souvenir d’eux parce que je n’avais que trois ans lorsqu’ils ont été assassinés de sang-froid. Je n’ai que le récit de mon frère pour me rappeler de l’atrocité des actes, de la terreur que lui a pu ressentir quand il a réussi à nous sauver la vie à tous les deux malgré tout. J’ai perdu quelques années plus tard ma mère adoptive. Subitement. Un accident de la route. L’impression que l’histoire se répète. Et puis tout s’écroule à partir de ce jour, un père qui ne daigne plus faire attention à ses deux filles. Une responsabilité sur les épaules, celle de jouer ce rôle d’adulte finalement de la maison. Parce que je ferai tout pour elle. Pour Mila. Cette crainte de la perdre elle aussi, je l’ai longtemps ressenti, je la ressens encore quand des hommes osent venir frapper à notre porte et nous menacer. Quand elle joue les fortes têtes, qu’elle est têtue comme une mule, inconsciente entre de la réalité à seulement dix sept ans. Et Lawrence. Ce soir, j’ai cru que mes entrailles m’ont été retirées tellement j’ai eu peur devant le poste de télévision. Assister à cette scène où il se faisait asséner ce coup qui le rend inerte au sol subitement a été terrible à regarder. Je ne peux imaginer qu’on puisse me le retirer lui aussi, que je puisse le perdre à tout jamais. Parce qu’il est le seul lien du sang qu’il me reste, parce que je l’aime du plus profond de mon être et que c’est grâce à lui que je tiens le coup face à cette vie qui est loin d’être apaisée.

Son arrivée jusqu’à l’hôpital a été atroce. L’attente, si longue fut elle, mes jambes flageolantes alors que j’effectuais les cent pas, incapable de rester en place. Des regards jetés plusieurs fois sur mon téléphone, comme si j’attendais que Lawrence m’appelle pour me rassurer. Il n’y a que lorsqu’il a passé les portes des urgences, que j’ai pu voir qu’il était conscient, que j’ai entendu le son de sa voix lorsqu’il a prononcé mon prénom qu’il y a eu une sorte de soulagement. On m’interdit de le suivre, l’appréhension me reprend, de peur que le diagnostic ne soit pas bon.

« Je suis désolé ». Il n’a pas à l’être, ma tête vient tourner doucement de gauche à droite. Je sais qu’il le fait parce qu’il me connait suffisamment pour savoir que je me suis fait un sang d’encre, quand j’ai encore ce regard inquiet porté sur lui, malgré ce faible sourire sur mes lèvres. Je viens lui déposer un baiser sur le front, attrapant sa main dans la mienne. Il est tout pâle mais je lui demande quand même comment il se sent. Sa réponse n’a pas de mots, je comprends qu’il a besoin de cette bassine posée sur la table quand sa main vient se poser sur ses lèvres. Je lui tends, il l’attrape immédiatement. Le voir pris de ses spasmes me font m’inquiéter davantage, horrifiée de le voir aussi mal en point. Je lui reprends le contenant que je vais déposer dans la petite salle de bain attenante à la chambre avant de revenir vers lui, m’asseyant sur le lit pour lui faire face, la mine déconfite « Est-ce que tu regardais le combat ». J’acquiesce doucement d’un signe de tête « Bien sûr que je l’ai regardé », mes mots sont prononcés posément, dans un presque murmure, étant donné qu’il a mal à la tête « on était plusieurs à te regarder Law ». Je marque encore une pause, sentant les larmes monter mais tentant du mieux que je pouvais te les contenir « On a eu peur pour toi. J’ai eu peur. J’ai cru que… » je me stoppe. Je suis incapable de prononcer les mots qui suivent, ceux qui lui montreront que j’ai bien cru le perdre ce soir. Une idée qui m’arrache une grimace, qui me tort l’estomac et qui laisse une larme venir s’écraser sur le drap. D’une main, je viens à estomper les suivantes « Mais le principal c’est que tu aille bien », façon de parler, surtout qu’il est réchappé au pire.

« As-tu parler au médecin ? » « Non, juste le temps qu’il me rassure en me disant que je pouvais venir te voir. Il ne devrait pas tarder pour nous donner les résultats de tes examens ». Je n’ai pas essayé d’en savoir plus lorsque le médecin est venu à ma rencontre, tellement l’attente avait suffisamment été longue. Cependant, je sais aussi que les résultats de ses examens n’allaient pas forcément être bons, qu’il allait avoir du chemin à parcourir pour se remettre de tout ça.


electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyMar 20 Avr 2021 - 19:38


Nothing can keep us apart 💕
13 février 2021.

Cause not far away, you're waiting for me. It won't be long. Together, together we'll see

Assise devant la télé, en tailleur, Mila observait avec grande attention le match qui se déroulait à la télévision. Elle n’aimait pas trop ça, elle devait bien l’admettre. Elle n’avait jamais trop compris pourquoi Lawrence avait choisi de faire ce sport. Encore moins pourquoi il avait décidé de faire ça de manière régulière. Il y avait tellement de sports existants ! Il aurait pu faire...de la danse ? Du surf ? Du basket ? Les choix ne manquaient pas pour trouver quelque chose qui ne nécessitait pas de taper sur la tronche de l'adversaire - et accessoirement, de prendre quelques coups au passage. Alors, dès qu’un match passait et que Law’ était à l’affiche, Mila regardait. Elle observait chacun des gestes, chacun des coups qui étaient envoyés, non sans grimacer. Elle sursautait dès qu’un coup un peu trop violent était porté. Dès que Law’ mettait un peu trop de temps à se relever. Mais il se relevait toujours. L’adolescente s'éclipsa quelques instants, décidant d’aller fouiller dans les placards de Law’ pour trouver quelque chose d’intéressant à grignoter. Il ne lui en voudrait certainement pas si elle piquait deux cookies et un verre de lait. Elle s’apprêtait à ouvrir le frigo quand elle entendit la voix des commentateurs s’élever. Des cris. Mila se précipita devant la télé. Lawrence gisait au sol. La boule au ventre, Mila fixait l’écran. Come on, Law !” hahaha Common Law la bonne blague promis j’arrête. Il se relevait toujours, non ?

Paniquée, Mila poussa la porte de l’hôpital un peu trop vivement. Elle était venue là quelques fois, au moins pour attendre sa sœur à la fin de son service. Elle connaissait quelques collègues de Stacey, mais pas assez pour pouvoir vadrouiller à sa guise dans les couloirs. La gorge nouée, les yeux humides, elle se présenta au comptoir d’accueil. Manque de bol, elle ne connaissait pas celle qui s’occupait ce jour-là de recueillir la détresse des gens. “Bonjour, je viens voir Stacey Gallagher, elle travaille ici, je suis sa sœur, c’est hyper urgent !”. Elle maudissait intérieurement Stacey de ne pas répondre à son téléphone. Elle ne savait pas où avait atterri Lawrence, elle ne savait même pas s’il était encore vivant. L’imaginer gisant quelque part suffisait à lui donner des nausées. La dame de l’accueil tardait à lui répondre, se demandait bien la conduite qu’elle allait adopter face à cette adolescente qui gesticulait un peu trop à son goût. Et puis, au fond du couloir, elle aperçut une des collègues de Stacey. “Lisa !”. Mila agita les bras, attirant son attention. Arrivée à sa hauteur, Mila eut du mal à contenir ses larmes. “Lisa, il faut absolument que tu me dises où est Stacey”. Elle ne savait pas si la jeune femme avait eu écho de ce qu’il s’était passé, mais elle ne broncha pas. Elle emmena Mila devant la porte d’une chambre d’hôpital, lui disant simplement de ne pas faire trop de bruit en entrant.

En poussant la porte, le cœur de Mila se déchira. Elle qui pensait qu’il pouvait difficilement être réduit plus en miettes qu’il ne l’était déjà, c’était raté. Instinctivement, elle fondit en larmes. Les yeux de Law’, bien que fatigués et étrangement violacés, étaient ouverts. Il n’était pas mort. Il était là, en chair et en os. Le souffle de Mila, quelque peu coupé jusque là, reprend un rythme presque normal. Elle s’approcha de sa soeur, se glissant dans ses bras. A l’oreille, elle lui murmure. “Je suis désolée”. Parce qu’elle l’était vraiment. Leur dispute ridicule de la veille semblait bien loin. On oubliait vite à quel point il était facile de perdre un proche. Un soir on échangeait des bouts de tissu sur un canapé, et bim, il suffisait d’un claquement de doigts pour que tout disparaisse. Mila se tourna vers Lawrence, l’air grave. “T’es vraiment un abruti, Cabbott”. Elle avait baissé la voix, suivant les conseils de la collègue de Stacey. Elle glissa une main contre son bras, effleurant sa peau du bout des doigts, craignant de lui faire mal. Elle plaça sa main libre au dessus du lit, pointant du doigt son ventre, couvert par le drap. “Si j’appuie là, ça fait mal ?”. Elle essayait de détendre l’atmosphère. C’était son moyen à elle de digérer la nouvelle. S’il l’envoyait chier, c’était bon signe. Ca voudrait dire que Law’ était toujours bel et bien là, et qu’il n’avait pas perdu trop de neurones sur le tapis.


(c) AMIANTE

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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyVen 7 Mai 2021 - 21:33



Nothing can keep us apart. -- @Stacey Gallagher & @Mila Gallagher
J’espérais qu’elle était occupée avec un patient au moment où j’ai reçu le coup de grâce, qu’elle n’avait pas eu à assister à la scène avec impuissance, mais sa réponse me confirme plutôt l’inverse. « Bien sûr que je l’ai regardé, on était plusieurs à te regarder Law. » L’inverse m’aurait plutôt surpris, en fait, mais j’aurais quand même préféré qu’une urgence à l’hôpital monopolise toute son attention. Je baisse les yeux en pinçant mes lèvres, culpabilisant de lui faire vivre toutes ces émotions simplement pour que je puisse pratiquer ce sport. Malgré ça, cependant, je serais incapable d’arrêter. J’en ai besoin pour évacuer ma frustration pour ne pas me laisser dominer par celle-ci. « On a eu peur pour toi. J’ai eu peur. J’ai cru que… » Mon visage se crispe en voyant toute la douleur dans le regard de Stacey. Ma main part à la recherche de la sienne, à tâtons, je finis par la trouver en longeant son avant-bras du bout des doigts. Dès que je la trouve, j’entrelace nos doigts ensemble. « Je ne m’en vais pas nulle part, je vais bien. » tenté-je de la convaincre d’une voix fatiguée en lui souriant faiblement. « Mais le principal c’est que tu aille bien ». J’acquiesce d’un lent mouvement de tête. « T’as pas fini d’entendre mes blagues pourries. » Je ris silencieusement en caressant sa main affectueusement. Je lui demande alors si elle a pu parler au médecin, histoire de savoir un peu ce qui m’attend pour les prochaines semaines ou les prochains mois. « Non, juste le temps qu’il me rassure en me disant que je pouvais venir te voir. Il ne devrait pas tarder pour nous donner les résultats de tes examens. »

J’entends des bruits de pas s’approcher précipitamment. Je tourne la tête pour voir de qui il s’agit, croyant que ça doit être le médecin, mais c’est plutôt Mila que je vois s’approcher. Mon cœur se serre en la voyant fondre en larmes. « Hey, Mimi, je vais bien. » susurré-je en espérant la rassurer même si, je le devine, je dois faire peur à voir présentement. Mila s’approche et se glisse dans les bras de Stacey malgré la querelle qu’elles ont eue hier. Après s’être excusée à son ainée, la cadette se retourne vers moi d’un air grave. « T’es vraiment un abruti, Cabbott » De ma main libre, je me frotte les yeux avant de laisser retomber mon bras sur mon ventre. « C’est ce qui fait mon charme. » réponds-je à voix basse, les yeux fermés. Les chatouillis provoqués par l’effleurement des doigts de Mila sur mon bras me font rouvrir les yeux. Je fronce les sourcils lorsqu’elle pointe mon ventre, me demandant bien ce qu’elle s’apprête alors à faire. Avec elle, on ne sait jamais. « Si j’appuie là, ça fait mal ? » Je tasse son doigt du revers de la main en grimaçant avant de baisser légèrement le drap pour dévoiler mes côtes violacées. Mon adversaire n’y était pas allé de mains mortes lorsqu’il m’avait assené les côtes de coups pour que je baisse mon bras et, qu’ainsi, il ait accès à mon visage. « D’après toi? Tu fais ça, je t’arrache le doigt et je te le fais bouffer. » Elle allait voir que les chips de la veille n’étaient pas trop mal finalement.

Un médecin cogne à la porte et s’approche du lit en souriant. « Bonjour monsieur Cabbott. » Il replace ses lunettes sur le bout de son nez en faisant un mouvement de tête à l’attention des filles. Il ouvre le dossier qu’il a dans les mains pour le vérifier une dernière fois avant de nous faire part des résultats des tests. « Le scan a révélé que vous souffrez d’une commotion cérébrale. » Je soupire bruyamment en posant l’une de mes mains sur mes yeux. Je ne suis pas surpris de l’entendre me dire ça, mais j’espérais quand même m’en sortir sans ça. Je sais ce que ça veut dire, tous les combattants redoutent ce diagnostic. « Évidemment, vous ne pourrez pas combattre pour plusieurs semaines, ni conduire. Je vais aussi vous arrêter de travailler pour un mois, on réévaluera ensuite, ok? » Je grogne et je relève les yeux vers lui. « Est-ce que j’ai vraiment le choix? » Il rit légèrement et secoue négativement la tête. « On va vous garder pour la nuit pour ne pas prendre de chances, vous pourrez probablement sortir demain. Essayez de vous reposer. » Il repart et je ne peux m’empêcher de soupirer une fois de plus rien qu’à penser aux prochaines semaines. Je sais que je n’aurai pas le droit non plus de regarder des écrans, autant dire que je n’aurai pas le droit de rien faire à part compter les craques dans le plancher. Je roule les yeux au ciel avant de rapporter mon attention sur Mila et Stacey. « Vous allez être contentes, je ne pourrai pas me battre pour un petit bout. »
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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyDim 9 Mai 2021 - 18:39


Nothing can keep us apart
Je n’aurai pas manqué son combat. Si je n’avais pas travaillé, peut-être que j’aurai même été sur place pour y assister. A défaut, c’est devant un poste de télévision dans la salle de pause de l’hôpital que j’ai regardé la retransmission en direct. Je n’aime pas spécialement qu’il pratique un tel sport, c’est violent, dangereux. Et surtout qu’il en fasse des compétitions rendaient les combats encore plus virulents. J’ai regardé pourtant  le combat de ce soir et peut-être que, finalement, j’aurai peut-être voulu éviter d’assister impuissante à ces images. Celles où ils se retrouvent K.O en une fraction de secondes, celles où je le vois inerte au sol et qu’à cet instant, mon cœur s’emballe et mon esprit imagine le pire. J’ai eu peur, peur du pire et je ne m’en cache pas devant Lawrence alors qu’une larme vient à perler sur mes joues. Je sens sa main tenter de trouver la mienne et resserre mon étreinte autour de celle-ci quand nos deux mains sont liées alors que je trouve le courage de reporter mon regard dans le sien « Je ne m’en vais nulle part, je vais bien ». Je ne suis pas convaincue, pas quand j’observe son visage tuméfié, pas quand j’ai pu le voir recracher ses tripes quelques secondes plus tôt, pas quand le moindre geste le fait grimacer. J’essaye cependant de me persuader qu’il va bien, peut-être aussi de retrouver une certaine contenance devant lui, ne voulant pas m’effondrer totalement « T’as pas fini d’entendre mes blagues pourries ». Il arrive à me faire sourire, une prémisse d’un petit rire s’échappant même d’entre mes lèvres. « Je ne m’en plaindrais plus » je murmure alors en guise de réponses. Même si les mots ne sont pas prononcés, à cet instant, il peut lire dans mon regard à quel point je l’aime et à quel point il est important. Sa perte me serait insurmontable, le nombre de celle-ci étant suffisamment conséquente dans ma courte vie…

La porte s’ouvre subitement, je me retourne alors et c’est une Mila en pleurs que je découvre. « Hey, Mimi, je vais bien » Il en faut peu pour que mes larmes perlent à mon tour alors qu’elle vient se glisser dans mes bras. La dispute d’hier n’existe plus, elle n’a plus son importance. Pas quand Law aurait pu y passer et que ce tragique incident nous fait nous rendre compte que cette dispute était tout simplement stupide. « Je suis désolée ». Je la serre alors contre moi, peut-être un peu trop fort alors que je viens déposer un baiser dans ses cheveux « Je le suis aussi Mila ». Parce que je dois reconnaitre aussi mes torts mais nous discuterons de tout ça à un moment ou à un autre. Je suis rassurée de la savoir dans mes bras, même si je savais qu’elle était en sécurité chez Lawrence. Je la laisse se défaire de mon emprise alors qu’elle s’adresse à Law « T’es vraiment un abruti, Cabbott ». J’ouvre de grands yeux et ne peut m’empêcher d’endosser mon rôle de grande sœur « Mila ! ». « C’est ce qui fait mon charme ». La réaction de Mila ne m’étonne pas, son tempérament de feu ne me surprenant plus désormais. Une manière pour elle de dissimuler l’inquiétude qu’elle a eu, à présent rassurée qu’il va bien « Si j’appuie là, ça fait mal ? ». Elle pointe son ventre, ce qui me fait lever les yeux en l’air. Même sur un lit d’hôpital, les deux ne peuvent pas s’empêcher de se chamailler « D’après toi ? Tu fais ça, je t’arrache le doigt et je te le fais bouffer ». Un sourire amusé s’affiche sur mes lèvres, Law malgré tout reste fidèle à lui-même et finalement, cette scène ne fait que me rassurer sur son état de santé.

Un état de santé cependant dont on ignore réellement l’état car aucun médecin nous a fait le bilan sur celui-ci encore. Justement, un vient interrompre nos échanges. Je reconnais le Dr Brant « Bonjour monsieur Cabbott ». Il nous fait un signe de tête à Mila et moi, un mince sourire s’affichant sur mes lèvres un court instant pour le saluer à mon tour « Le scan a révélé que vous souffrez d’une commotion cérébrale ». Mon regard se porte sur Law que j’entends soupirer. Je sais que le verdict ne l’enchante pas et pour ma part, évidemment, cela me fait faire du souci. Ma main vient alors se poser sur son bras que je frictionne doucement « Evidemment, vous ne pourrez pas combattre pour plusieurs semaines, ni conduire. Je vais aussi vous arrêter de travailler pour un mois, on réévaluera ensuite, ok ? ». « Est-ce que j’ai vraiment le choix ? ». Mon regard ne quitte pas mon frère dont j’analyse chacune de ses réactions les sourcils froncés. « On va vous garder pour la nuit pour ne pas prendre de chances, vous pourrez probablement sortir demain. Essayez de vous reposer ». Mes yeux se posent sur le médecin, un sourire aux lèvres pour le remercier alors que je fais un pas vers lui pour le raccompagner jusqu’à la porte « Merci docteur ». Celui-ci quitte la pièce et je retourne près du lit où je viens m’asseoir au bout de celui-ci, observant Lawrence « Vous allez être contentes, je ne pourrai pas me battre pour un petit bout ». Je grimace « Certes, mais tu ne vas pas pouvoir faire grand-chose cloitrer chez toi non plus Law… Je ne suis pas vraiment rassurée de te savoir seul dans cet état… ». L’inquiétude et peut-être même l’angoisse commence à m’habiter mais j’essaye de ne laisser rien transparaitre. Je le regarde longuement, échange un regard aussi avec Mila puis finit par ajouter « Peut-être que tu pourrais venir chez nous, au moins quelques jours le temps d’être sûr que tout va bien… ». Je pense déjà connaitre la réponse, il refusera surement, surtout en sachant qu’à tout moment il peut tomber sur Kurt, bien que celui-ci n’est pas refait surface depuis une bonne dizaine de jours déjà. Mais, c’est toujours au moment où on l’attend le moins qu’il réapparait.  
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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptySam 22 Mai 2021 - 22:14


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13 février 2021.

Cause not far away, you're waiting for me. It won't be long. Together, together we'll see

« C’est ce qui fait mon charme. ». Mila esquissa un léger sourire, avant de mordiller sa lèvre inférieure. Elle était contente que Law’ réponde de la sorte, ça voulait dire qu’il n’était pas trop amoché et qu’il était encore capable d’être chiant - et de taquiner Mila comme il le faisait si souvent. Mais elle n’était pas certaine qu’elle appréciait beaucoup ça. Elle ne savait pas trop comment elle se sentait, à vrai dire. Elle avait l’impression que toutes les émotions qu’elles avaient ressenties quelques années auparavant avaient ressurgies en un seul et même bloc, quand elle avait vu Lawrence étalé comme un flan trop cuit sur le tapis. Les mêmes sentiments, le même tourbillon qui avait emporté la jeune femme au décès de sa mère. La tristesse, la colère, mais surtout, la peur et le doute qui lui tiraillaient les entrailles. Mais Mila évitait de montrer tout ça. Les larmes qui avaient coulé sur ses joues en entrant dans cette chambre étaient une exception à la règle. Elle avait appris à enfiler un masque, certains prenaient cela pour de la pudeur, mais c’était principalement pour ne pas inquiéter Stacey qui avait déjà suffisamment de choses à gérer comme ça. Alors, elle préféra s’amuser un peu. Demandant à Lawrence s’il aurait mal si elle appuyait à un endroit bien choisi de son abdomen, même si elle connaissait déjà la réponse. Lawrence dévoile ses côtes violacées. Mila ne peut s’empêcher de grimacer en voyant son état, les larmes lui montant presque instinctivement aux yeux. « D’après toi? Tu fais ça, je t’arrache le doigt et je te le fais bouffer. ». D’habitude, elle aurait directement répliqué. Mais ce soir, elle peinait à trouver quelque chose à dire. Alors, elle plaça simplement sa paume sur le torse de Lawrence, espérant que la chaleur de sa peau réussirait à soigner ne serait-ce qu’un peu les maux du grand dadais. Elle releva les yeux vers lui. “Je suis contente que tu sois pas mort, Law’”. C’était sûrement évident, mais ça valait la peine d’être dit.

Lorsque le médecin entre dans la chambre, Mila écoute d’une oreille distraite ce qu’il a à dire. Elle reste concentrée sur Lawrence, n’ayant pas quitté son chevet. Elle retient surtout les mots “commotion cérébrale”, qui lui paraissent beaucoup trop gros et importants, et le fait que Lawrence ne pas avoir le choix que de poser ses fesses dans un coin et arrêter d’aller tâter le tatami pendant un temps. « Vous allez être contentes, je ne pourrai pas me battre pour un petit bout ». Mila hoche vigoureusement la tête. Si ça ne tenait qu’à elle, il ne remettrait jamais les pieds sur un tapis, un ring, ou quoi que ce soit qui touchait de près ou de loin à des combats. Quelle idée, aussi, d’aller se battre avec d’autres gens. « Certes, mais tu ne vas pas pouvoir faire grand-chose cloitrer chez toi non plus Law… Je ne suis pas vraiment rassurée de te savoir seul dans cet état…Peut-être que tu pourrais venir chez nous, au moins quelques jours le temps d’être sûr que tout va bien… ». Mila regarde sa soeur, puis Lawrence. Ses yeux, jusque là humides, s’illuminent quelques instants. Avoir Lawrence à la maison, ça serait le pied. Il pourrait botter le cul à leur père si jamais il revenait dans le coin. Pareil pour les hommes en noirs qui venaient trop souvent sonner à leurs portes. "Ça serait une bonne idée, on a une chambre qui prend la poussière…”. Mila s’agita à côté du lit de Lawrence, réfléchissant aux meilleurs arguments à sortir pour le convaincre de venir chez eux. Elle glissa sa main dans celle de Lawrence, entrelaçant ses doigts au sien, en évitant de serrer trop fort pour ne pas réveiller une quelconque douleur. “On pourrait jouer aux cartes. Au Monopoly. On pourrait regarder la télé toute la soirée. Tu pourrais même m’aider avec mes vêtements, je n’ai pas encore eu de modèle masculin, ça serait l’occasion !”. Elle sourit, s’y voyant déjà. “Et puis, Stacey a acheté de quoi faire des pancakes au petit-déjeuner...Tu ne pourrais pas louper ça, quand même ? C’est moi qui m’occupe du chocolat !”. Elle espérait que Lawrence dise oui. Plus il était près d’elles, et moins il avait de chances de risquer de disparaître. Mila veillerait à ce qu’il ne lui arrive rien.

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Message(#) Sujet: Re: Nothing can keep us apart (Lawcey #2) Nothing can keep us apart (Lawcey #2) EmptyJeu 3 Juin 2021 - 22:40



Nothing can keep us apart. -- @Stacey Gallagher & @Mila Gallagher
Malgré la douleur, la fatigue et la nausée, je me force à faire des blagues dans l’espoir de rassurer un peu Stacey quant à ma condition. Pendant des années j’ai hésité à partir à sa recherche, repoussant le projet à plus tard parce que je me disais qu’elle ne voudrait jamais rien savoir de moi en voyant à quel point j’étais perturbé et que j’en voulais à la terre entière. Mais au bout de quelques années, j’ai fini par me sentir prêt et à avoir le courage de poster sur les réseaux sociaux dans l’espoir que mon message se rendrait à elle et il s’est rendu. Beaucoup plus rapidement que je le croyais, d’ailleurs. Même si aujourd’hui j’ai du mal à croire que ça puisse déjà faire douze ans que je l’ai retrouvée, j’ai parfois l’impression que notre première rencontre ne date que d’hier. Il a fallu qu’on s’apprivoise et qu’on apprenne à se connaître, et ça n’a pas toujours été évident, mais je ne me suis pas battu pour avoir une place dans sa vie pour en disparaître sans essayer de me battre. Parce que même si ma vie n’est pas toujours facile, je n’ai pas l’intention d’aller nulle part. « Je ne m’en plaindrais plus » répond-elle lorsque je lui mentionne qu’elle n’a pas fini de m’entendre. Un petit sourire étire mes lèvres tandis que je lès mes yeux vers les siens. « Peux-tu prendre mon téléphone et t’enregistrer en disant ça? Ça me servira dans le futur. » Encore aurait-il fallu que j’aie mon téléphone, je ne sais même pas si Seamus a eu le temps de tout récupérer avant de sauter dans l’ambulance. Si ça se trouve, tous mes effets personnels sont encore dans le vestiaire.

Mila vient nous rejoindre et je me sens impuissant en regardant les deux filles en larmes devant moi. J’aimerais pouvoir me lever pour leur montrer que tout va bien et qu’elles n’ont pas à s’inquiéter pour moi mais j’en suis incapable. Ma fierté en prend un coup alors que je déteste montrer mes faiblesses aux autres, à ceux que je suis supposé protéger. Je tente tout de même de les rassurer comme je peux, mais j’ai parfois du mal à cacher la douleur lorsque j’ai le malheur de faire un mouvement qu’il ne faut pas. Voir que Stacey et Mila semblent enterrer la hache de guerre me fait au moins sourire un peu. Ça aurait été stupide qu’elles continuent de bouder que pour une histoire de sac de chips. « Je suis contente que tu sois pas mort, Law » « Moi aussi, imagine-toi donc. J’ai l’intention d’être sur ton dos encore un bout de temps. » Un petit sourire en coin apparaît tandis que je plonge mon regard dans celui de Mimi, ma façon de lui faire comprendre que ses mots me touchent.

Un médecin entre finalement dans la chambre et je tente de me redresse légèrement sur mon lit pour écouter ce qu’il a à dire. Un moment que j’attendais avec impatience mais aussi beaucoup d’anticipation, me doutant qu’il y avait peu de chances que je ne m’en sorte avec rien. Comme je le craignais, le médecin annonce que j’ai une commotion cérébrale, ce qui est loin de faire mon bonheur mais je suis persuadé que ça fera au moins celui des deux filles et je ne peux m’empêcher de leur en faire part en grognant. « Certes, mais tu ne vas pas pouvoir faire grand-chose cloitrer chez toi non plus Law… Je ne suis pas vraiment rassurée de te savoir seul dans cet état… » Je soupire bruyamment en tournant la tête vers Stacey. « Merci d’enfoncer le clou, j’avais compris que je vais devoir me tourner les pouces en fixant le mur pendant un mois. » Agacé, je secoue la tête ce qui ne fait qu’amplifier mon mal de tête. Je grimace en me prenant la tête d’une main. « Peut-être que tu pourrais venir chez nous, au moins quelques jours le temps d’être sûr que tout va bien… » « Ça serait une bonne idée, on a une chambre qui prend la poussière… » Inévitablement, je pense à Kurt avec qui je n’aurai pas le choix de cohabiter, ce qui ne m’enchante pas du tout. Je sais qu’il n’est pas souvent présent, mais s’il a le malheur de revenir des morts pendant que j’habite chez lui, je risque d’être incapable de me retenir de lui dire ma façon de penser. « Je ne sais pas si ce serait une bonne idée… » avoué-je finalement sans trop entrer dans les détails. En voyant Mila s’emballer à ce point, je me sens presque mal de refuser la proposition de Stacey. « On pourrait jouer aux cartes. Au Monopoly. On pourrait regarder la télé toute la soirée. Tu pourrais même m’aider avec mes vêtements, je n’ai pas encore eu de modèle masculin, ça serait l’occasion ! » Je caresse légèrement la main de Mimi du bout des doigts en lui souriant. « Je n’aurai pas le droit de regarder un écran pendant des semaines. » Et au final, ce n’est peut-être pas une mauvaise chose considérant qu’elles me laissent rarement choisir ce qu’on écoute. Je n’aurai pas à regarder leurs séries à l’eau de rose comme ça. « Et puis, Stacey a acheté de quoi faire des pancakes au petit-déjeuner...Tu ne pourrais pas louper ça, quand même ? C’est moi qui m’occupe du chocolat ! » Je tourne la tête vers Stacey en faisant mine d’être surpris. « Moi qui pensais que t’allais me faire crever de faim en me donnant que des chips à manger. » What? Too soon? « Plus sérieusement, je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Je ne peux déjà pas endurer Kurt d’habitude, imaginez là… » Pas certain qu’elles apprécieraient que je lui colle mon poing dans la face. « Je vais essayer de trouver une autre solution. » dis-je en me frottant les yeux du bout des doigts, trop fatigué pour réfléchir à qui pourrait bien m’héberger le temps que je me remette sur pied. C’est à ce moment qu’une infirmière entre dans la chambre. « Il faut qu’il se repose. » dit-elle à l’attention de mes deux soeurs. « Je ne suis même pas fatigué! » Pas crédible pour deux cennes alors que je sens mes paupières commencer à fermer depuis quelques minutes déjà. L’infirmière lance un regard sévère aux deux filles pour leur faire comprendre qu’elle est sérieuse et elle quitte la chambre. « Je te tiens au courant si je ne trouve personne. » Je me doute bien que si je ne lui donne pas de nouvelles, elle en prendra elle-même, d’autant plus qu’elle travaille elle aussi ici. Avant qu’elles ne partent, je tente de replacer mon oreiller derrière moi en grimaçant de douleur. « Pouvez-vous juste… » Elles viennent m’aider et je m’allonge finalement en soupirant bruyamment. Les yeux fermés, je lance à l’attention de Mila : « Ne sois pas trop dure avec elle. Ok, Mimi? »
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