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 (Erin+Adriel) We Only Get Better

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Anonymous
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Message(#) Sujet: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyDim 16 Mai 2021 - 19:11


We Only Get Better

29 mars 2021. J’ai le dos trempé. Mes cheveux sont aussi mouillés que si je sortais de la piscine. C’est peut-être ce que j’aurais dû faire, d’ailleurs. Je n’avais pas le moral pour aller faire ma course matinale ce matin, mais je me suis forcé parce que je sais que ça va me faire au moins un peu du bien; et que si je n’y avais pas été, j’aurais eu beaucoup de mal à me concentrer aujourd’hui. Et autant j’aimerais pouvoir prendre une journée de repos aujourd’hui, j’ai des photos à retoucher et à remettre à mon client pour quatre heures cet après-midi. Une fois dehors, je me suis surpris à me donner à fond dans cette course, piquant quelques sprints parce que la vitesse (et le manque d’oxygène) m’empêchaient de réfléchir clairement. Et c’était ce que je voulais.  Parce que mes sentiments confus ne se sont pas encore calmés, parce que je m’en veux pour l’autre soir, et… parce que je sais très bien quel jour on est et que ça m’énerve de ne pas pouvoir être là pour Erin. Oui, c’est entre autres parce que ce n’est pas à moi, apparemment, d’être là pour elle aujourd’hui; mais c’est surtout parce que le peu de sms qu’on s’est échangés hier et avant-hier m’ont bien fait comprendre qu’elle a besoin de prendre ses distances pour un moment. Avec moi. Je sais que je dois la respecter là-dedans… mais je lui ai promis que je la contacterais aujourd’hui, jour de son IVG. Que je serais là pour elle, accroché à mon téléphone, pour la soutenir, même à distance. Il est huit heures piles quand je lui envoie un premier sms. Trois, en fait. Pour lui dire que je suis là, que je pense à elle, mais aussi pour m’excuser pour l’autre soir. J’ai eu le temps de me repasser notre dispute mille fois dans ma tête depuis qu’elle est partie à la hâte de chez moi. J’ai… certes, dit des trucs que je ne voulais pas dire. Ou plutôt, qui ont été mal exprimés. Bien sûr qu’elle me retient à Brisbane. Bien sûr que d’être loin d’elle me pèse. Bien sûr que je n’ai pas envie de m’éloigner de ma meilleure amie. Mais je voulais dire que je n’ai pas de… petite amie qui me retient ici. Elle a Nel, elle. Moi, je suis célibataire, et c’est peut-être mieux comme ça. Mais ça n’empêche pas que d’être loin d’elle, ne serait-ce que deux petits jours comme là, c’est dur. Elle me manque déjà.

Sa réponse me parvient quelques minutes plus tard. Elle fait mal. Erin a mal. Étendu sur mon canapé, mon téléphone au-dessus de mes yeux, je tape ma réponse. On échange comme ça un peu, elle n’est vraiment pas bien et ça m’énerve de ne pas pouvoir la serrer dans mes bras. Mes paroles de l’autre soir lui ont fait mal. Je m’en veux, c’était tellement maladroit. Un peu plus tard, Erin m’écrit pour me dire que c’est fait. Je relâche mon souffle. Elle n’est plus enceinte. Ça me fait tout drôle. Et ça doit lui faire encore plus bizarre… Elle ne doit pas être bien. Je lui parle de lui faire une cabane avec sa couette pour qu’elle y soit en sécurité et qu’elle puisse se couper du reste du monde jusqu’à ce qu’elle se sente prête à émerger de nouveau. Mon coeur manque un battement lorsque ma meilleure amie me demande si c’est mal qu’elle ait envie que je sois avec elle, dans cette cabane. Je tape ma réponse et appuie sur envoyer avant d’avoir pu me retenir. Est-ce que c’est mal si j’ai envie de me cacher avec elle dans cette cabane également? Juste pour oublier le monde extérieur, les soucis quotidiens, le trop plein de sentiments. Pour la protéger et m’assurer qu’elle va bien. Les sms se terminent sur une bonne note et j’en arrive même à sourire. Tout va bien. Tout va bien aller. Entre nous deux, mais aussi de son côté. Ça va bien aller.

2 mai 2021.Je sors la clé qu’Ellie m’a donné de ma poche, mais je reste devant la porte du nouvel appartement d’Erin un moment, hésitant à y entrer. Celle-ci est en bas, dans sa clinique, et la plus jeune des Sanders m’a indiqué comment accéder à son chez-elle sans passer par là. Il y a une entrée indépendante sur le côté du bâtiment, à l’extérieur. Mais maintenant que je suis prêt à entrer, j’hésite. Depuis le Carnaval, les choses entre la blonde et moi sont bizarres. Comme promis, je suis venu l’aider à préparer sa clinique en vue de la grande ouverture, mais c’est à peine si on s’est adressé la parole. Je pensais que ça serait autrement après nos sms, qu’on oublierait tout ce qui s’est dit lors de cette fameuse soirée de fin mars. Mais entre nous deux, en avril, c’est devenu bizarre. Rien de particulier, juste qu’il manquait un peu de chaleur. Ce n’était pas comme avant. C’est à peine si elle me regardait. Elle avait besoin de prendre ses distances, je peux comprendre… Avec l’IVG, et puis sa rupture avec Nel qu’elle m’a annoncée en sms — elle m’a expliqué les raisons brièvement, que ça avait un lien avec les textos qu’elle et moi nous sommes échangés. Je n’ai pas trop compris pourquoi, pour être franc, ils n’étaient pas différents de ceux qu’on s’envoie d’habitude… je ne sais pas trop. Elle non plus. J’ai pris davantage mes distances de mon côté, ayant un peu l’impression que leur rupture était de ma faute. Mais je n’en peux plus. J’ai besoin qu’on se parle, j’ai besoin de la sentir dans mes bras, de passer du temps avec elle. Alors je me suis tourné vers sa cousine pour lui demander de l’aide; je me doutais bien qu’elle avait la clé de son nouvel appartement. Faut dire que ça m’a fait un peu quelque chose quand elle m’a confirmé que oui, Erin la lui avait donné, parce que j’ai réalisé que moi non. M’enfin…

Je tourne la clé dans la serrure et pousse la porte. Ça sent un mélange de neuf, de peinture fraîche et de boîtes de carton, mais au-travers de toutes ces odeurs, il y a aussi le parfum familier d’Erin qui la suit partout. Ça a un petit quelque chose de rassurant. Burton ne vient pas m’accueillir, il doit être à la clinique avec elle. Je referme la porte derrière moi, pose la clé sur le comptoir et avance un peu plus pour visiter les lieux. C’est vraiment très beau, elle a pas mal presque fini de ranger les boîtes de déménagement. Je n’ose pas toucher à grand chose comme je ne me serais pas gêné en temps normal. Et pourtant, je compte bien exécuter mon plan auquel je pense depuis quelques temps. Je pose mon étui de guitare tout près de son canapé et m’avance un peu plus pour trouver sa chambre. Une forme familière attire mon attention sur le lit et je franchis les quelques pas qu’il me reste à faire pour l’attraper. Mon coeur bat vite. Je souris. J’avais exactement la même peluche en forme de pieuvre quand j’étais petit, ma mère me l’avait achetée à la boutique souvenirs de l’aquarium de Brisbane quand j’avais environ six ans. La pieuvre avait été ma préférée de tous les copains océaniques que j’avais vus ce jour-là. Je  voyais déjà ma peluche terroriser avec ses tentacules toutes les autres qui reposaient sur mon lit à la maison. Sauf que la mienne était bleu foncé et non rose comme celle d’Erin. Je n’en reviens pas… On a la même. M’enfin, avait… je ne sais pas ce qui est arrivé à Woody (ma pieuvre est vite passée du pire méchant des pires films d’horreur de mon imagination à un shérif qui régulait Adrieltown). Un jour, il n’était juste plus dans ma chambre. Ainsi que toutes mes peluches. Mes parents ont jugé que j’étais devenu trop vieux, du haut de mes neuf ans, pour avoir ce genre d’amis. Bref… je n’en reviens pas qu’on ait eu la même, Erin et moi. Il faudrait que j’aille faire un tour chez mes parents pour la chercher. Elle est peut-être dans le grenier, ça ne m’étonnerait même pas que ça soit là que ma mère les ait cachées, sachant très bien que j’avais une peur bleue de cet endroit, plus jeune.

Je me mets alors au travail. Je pousse le lit d’Erin contre le mur, vais chercher tous les coussins du divan, les petits comme les gros sur lesquels on s’assoit, et les ramène dans sa chambre. Je récupère sa couette pour la mettre de côté le temps que j’installe les coussins sur son lit. Elle nous servira de toit. Ça me prend environ une heure installer le tout, parce que ça tombe comme un château de cartes ici et là, c’est frustrant. Mais au bout d’un moment, la structure de la cabane promise est là — je crois que c’est plutôt solide — et il ne manque que les décorations. J’ai trouvé une guirlande de petites lumières qui fonctionnent à batteries et je les installe du mieux que je peux. Viens ensuite le temps de positionner les oreillers et petits coussins décoratifs sur son matelas pour plus de confort. Je pose même une bouteille d’absinthe entre deux coussins, limite à contre-coeur. Mais surtout, je sais que ça lui fera plaisir, alors c’est ce qui compte pour moi. Il y a aussi son chocolat préféré qui vient accompagner la bouteille verte. Je me recule pour admirer le résultat final (inspiration), un grand sourire sur les lèvres, satisfait de ce que j’ai construit. J’entends la clé tourner dans la serrure, je panique un instant en m’imaginant que ça pourrait ne pas lui plaire. J’attrape en vitesse ma guitare et vais m’installer devant le fort de coussins et de couvertures, au bout de son lit, et je tente de respirer du mieux que je le peux pour contenir mon excitation et commence à gratter ma guitare pour introduire son arrivée, pour la conduire jusqu’à sa chambre en espérant ne pas lui procurer une crise cardiaque si elle ne se doute pas que ça pourrait être moi. Je relève les yeux de mon instruments en continuant de jouer quand elle fait son entrée dans sa chambre. Je lui offre un sourire un peu timide, remarquant bien les traits fatigués de son visage, mais également la surprise en me voyant. Avril… quel drôle de mois ça a été. C’est alors que je me mets à chanter, d’abord un peu timidement, la chanson que j’ai composée pour elle. La première chanson dont j’ai écrite et les paroles, et la mélodie. D’habitude, les paroles, c’est plus Erin qui s’en charge, elle a un don avec les mots.

(Pour la guitare ici, pour la chanson originale ici.)

You came into the picture like a natural (Tu es entré dans l’image/le décor comme une naturelle)
You were unexpected, got me spiritual (Tu étais inattendue, tu m’as rendu spirituel)
I don't wanna say it, but maybe it was fate (Je ne veux pas le dire, mais peut-être que c’était le destin)
And I can not contain it (Et je ne peux pas le contenir)


Je prends une grande inspiration avant de poursuivre, emmagasinant un peu plus d’assurance cette fois-ci.

And I know, and I know it’s a different love (Et je sais, et je sais que c’est un amour différent)
And I know, and I know that you make me better (Et je sais, et je sais que tu me rends meilleur)
It's a love that will keep me holding on, ooh (C’est un amour qui me permettra de m’accrocher, ooh)
And I know and I know we only get better (Et je sais et je sais qu’on n’en devient que meilleurs)


Je termine la chanson en ne la lâchant pas des yeux. Je relâche mon souffle, pose ma guitare à côté de moi sur le sol, prêt à aller la rejoindre si elle décide de partir. Un silence s’ensuit, c’est inconfortable. Puis… « Votre château vous attend, Milady », je dis dans un petit rire nerveux en gesticulant en direction de la fameuse cabane. Je me lève pour aller rejoindre Erin, n’en pouvant plus de cette distance qui nous sépare. Avec un peu d’hésitation, j’attrape sa main dans la mienne et son regard dans le mien. « Erin… », je commence, cherchant les mots. « Tu me manques… parle-moi. S’il te plaît », je souffle finalement. Certes, on s’est vus ici et là dans le dernier moi, mais c’était loin d’être comme avant. Parle-moi, comme avant.

♡ code par mpitiousmermaid ♡

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyLun 17 Mai 2021 - 0:46


♛ We Only Get Better

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Le 02 mai 2021 -> Le 29mars restera pour elle une journée de deuil. Il lui aura fallu plusieurs jours pour réaliser qu’elle ne porte plus la vie. Visuellement rien de change. La grossesse n’était pas assez avancer pour ça. Mais dans sa tête c’est tout autre. Elle seule pouvait ressentir ce petit être grandir en elle. Certains diront qu’elle exagère, d’autres comprendront sa douleur. Lui la comprenait car indirectement il éprouve la même douleur. Même si cet enfant n'était pas désiré dans l'immédiat, il a un coeur. Cette décision a été dure à prendre aussi de son côté. Erin n’a pas seulement perdu son bébé mais celui qu’elle avait accepter d’aimer au grand jour; Sous les bons conseils de son meilleur ami. Elle l’avait écouté. Elle l’avait aimé de tout son être. Pour finalement se retrouver affreusement seule aujourd’hui. Une rupture qu’elle ne parvient pas à comprendre. Le désarroi fait place à la culpabilité. Erin fait le choix de s’éloigner volontairement de son meilleur ami. Une distance qui lui semble nécessaire pour se prouver à elle-même que les gens se trompent sur ce qu’ils pourraient ressentir l’un pour l’autre. Adriel est son meilleur ami, pourquoi penser qu’il pourrait y avoir plus entre eux ? Leur amitié est juste …Différente. Ils s’aiment à leur façon. Manders un jour, Manders toujours ? Ce mois d’Avril est bien triste sans lui. Ils se croisent mais il manque ce petit truc entre eux qui les rendent si uniques. Un bonjour, un au revoir. Tout juste la bise. Durant l’aménagement de la clinique, il y a bien eu quelques regards mais ils étaient à sens unique car elle déviait toujours le sien lorsqu’il posait ses yeux sur elle. Son coeur lui criait de rompre l’abcès. Elle crevait d’envie d’envoyer tout balader et de lui sauter dans les bras. Mais les remarques de Nel sur leurs textos la faisait culpabiliser. Discrètement elle l’observe entre deux cartons. Ils se frôlent dans un couloir. Elle bafouille en voulant s’excuser. C’est plutôt étrange. Ils sont presque devenus deux étrangers. Les semaines défilent. L’inauguration de la clinique approche à grand pas. Pourtant, Erin semble plus préoccuper par autre chose.

En aménageant dans son nouveau chez elle, Erin souhaite partir sur de nouvelles bases. Mais il ne suffit pas de quatre murs pour cela. L’appartement est plus petit que celui de son frère, pourtant il lui semble immense. Terriblement vide. Ça manque de vie, de rire, de gaité. Ça manque de Mayers… Elle n’arrive pas à le sortir de sa tête. Et ce n’est pas ces photos d’eux placarder partout qui l’aideront à l’oublier. Tout lui rappelle Adriel. Même son chocolat le matin… Elle voudrait lui envoyer un texto et lui dire : Hey toi ! Ramène ta fraise tu me manques beaucoup trop. Mais ça serait donné raison à tout le monde. Non non, elle peut mener sa vie sans lui. Du moins, avec un peu moins de proximité. Si ? Elle s’est retenue plusieurs fois de se pointer chez lui pour se glisser sous ses draps. Non Erin, tu ne peux pas faire ça. C’est juste ton pote, pas ton ship. Pourtant ils font rien de mal hein ? Elle perd de son éclat un peu plus chaque jour. Son sourire n’a pas l’air sincère. Son enthousiasme encore moins. Erin mène son train-train quotidien avec nonchalance. Allonger dans son lit avec Miss Hugy dans les bras. Elle regarde le plafond en ce demandant comment faire passer cette journée plus vite alors qu’elle vient tout juste de commencer. Les deux mains sur son ventre. Elle ferme les yeux pour laisser échapper une larme. Elle se décide à quitter sa couette pour se rendre à sa salle de bain. Assise sur les WC, elle laisse son visage s’enfouir dans ses mains en soupirant. Burton passe par là. Sa truffe humide se faufile par dessous pour chercher le visage de sa maîtresse. Erin enroule ses bras à son encolure pour un câlin. Même si l’endroit n’est pas le mieux choisit, elle lui pardonne. La petite commission faite, la blonde se lève pour se faire couler un bain avec un peu de mousse. Elle s’assoit sur le bord et laisse traîner le bout de ses doigts dans l’eau le temps que la baignoire soit assez remplit. Toujours dans la lune, son regard se fixe sur un point sans importance. Le trop-plein commence à ce gorger d’eau. « Shitt » Rapidement elle s’empresse de fermer le robinet. Sa nuisette glisse le long de son corps. Doucement, elle se faufile dans son bain. La température est un poil trop chaude mais c’est comme ça qu’elle les aime. Sa tête vient s’appuyer sur l’émail. Ses yeux se ferment dans un soupire. Peut-être pas la meilleure des idées car ça la ramène à ses souvenirs. Lui, eux, Gabi. C’est douloureux. Alors elle tente de penser à des souvenirs plus innocents.

*** Flashback ***

Bonne élève, Sanders a sauté une classe. Mais depuis quelques jours, madame semble plus aborder par son nouvel ami assit juste devant, que par son professeur au tableau. « Merci d’ouvrir vos livres pages 14 » Le sourire jusqu’aux oreilles, elle se cache derrière son bouquin en balançant ses jambes dans le vide. « Didi hey » Il entend rien pfff. Elle tend sa jambe pour tirer sa chaise vers elle. Le grincement des quatre pieds n’est pas du tout discret. Elle pouffe de rire. Le prof tourne la tête dans leur direction. Erin disparaît derrière son livre. Mission camouflage. Discrètement elle lève les yeux mais le regard sévère de son professeur ne cesse de la fixer. Et merde. « Mademoiselle Sanders, on peut savoir ce qui vous faire sourire autant ? » Timide, elle roule des yeux tout en souriant niaisement lorsqu’elle croise le regard d’Adriel. Sauvée par la sonnerie, elle se lève expressément de sa chaise en jetant ses cahiers dans son sac à bandoulière. « Ça te dit de manger une glace ? » Mais elle ne lui laisse pas vraiment le choix. Sa main vient attraper la sienne. Elle le tire hors de la classe en riant. Ça a commencé dans les couloirs de l’école. En vrai c’est bien avant. Mais ils sont trop jeunes pour s’en rappeler … Erin n’avait que cinq ans et lui six. Une après-midi en famille avec son papa de coeur. Alexis l’avait amené à l’aquarium avec son frère. Ses yeux de petite fille étaient éblouis face au monde sous-marin. La bouche coller sur la paroi du bassin des dauphins, Erin fait mine de faire un bisou à l’un d’entre eux. « Veux nager avec eux papou » Mais ce n’était hélas pas possible. Pour combler son chagrin, Alexis l’amène à la boutique souvenirs pour lui proposer une peluche en forme de dauphin. Mais la petite blonde s’en va en courant dans le fond du magasin. Sa main plonge dans un bac qui contient plein de pieuvres bleues et roses. C’est cliché mais elle prend évidemment une rose. Un petit garçon plus ou moins du même âge choisit la bleue. Erin s’approche pour venir frotter sa peluche à la sienne. « CÂLINNNS Miss Hugyyy haha » Pas timide du tout, elle rit avant de lui accorder un large sourire. « Erin ! Cheeseeee » La blondinette vient serrer sa peluche dans ses bras et sourit à son papa. Elle court vers lui pour voir le Polaroïd. L’instant d’après, le petit brun c’était volatiliser. Mais le destin avait voulu immortaliser ce moment d’une photo. Leurs chemins se recroisent des années plus tard. Les meilleurs moments se passent leurs périodes l’universitaire. Plus mature, plus complice surtout. « Devine qui sait ? » Qu’elle lui souffle à l’oreille en cachant ses yeux avec ses deux mains. Adriel n’a pas besoin de les ouvrir pour deviner que c’est elle. Son parfum, sa voix. Des moments comme ça, ils en ont eu tout plein. Leur entourage aimait les taquiner en les traitant d’inséparables. C’est ce qu’ils étaient, c’est ce qui sont … étaient…

***

Erin se laisse glisser sous l’eau. Les yeux clos, elle retient sa respiration en essayant de se vider la tête. Elle veut oublier, ne plus penser à rien. Les souvenirs lui font mal. Elle a l’impression d’avoir tout perdu en quelques mois. Mais l’air commence à lui manquer. Des bulles s’échappent de ses lèvres. Elle se maintient immerger. Burton se lève en gémissant. Comme s’il ressentait un danger. Prit de stress, il aboie. Erin rouvre les yeux et se relève brusquement en prenant une grande inspiration. Son chien vient aussitôt lui lécher le visage en remuant la queue, soulagé. « ça va ça va » dit-elle pour le rassurer. Peut-être aussi pour se rassurer elle même.. Elle sort de la baignoire. Sa journée commence par une biscotte qu’elle ne termine même pas. « Burt’ ! » Un sifflement s’échappe de ses lèvres. Ils partent pour une balade au parc. Il fallait qu’elle prenne l’air et lui aussi.

Deux heures plus tard, ils reviennent à l’appartement. La clé dans la serrure, Erin a tout juste le temps d’ouvrir la porte que Burton lui passe devant comme s’il était pressé d’entrer. En vérité il a senti la présence d’Adriel. Il se dirige de suite vers la chambre en trottinant. Sanders le regarde s’éloigner d’un regard suspect. « Burton ? » Mais le berger allemand ne revient pas. Elle trouve ça encore plus bizarre. Alors qu’elle retire sa veste et pose ses clés sur le comptoir de la cuisine, elle se fige en attendant le son de la guitare. C’est peut-être idiot mais elle sait que c’est lui juste à sa manière de jouer. Pourtant elle reste dans le déni jusqu'à ce qu’elle se trouve à l’encadrement de la porte de sa chambre. Les deux mains devant sa bouche, elle tente de cacher son sourire. Ses yeux brillent en voyant la cabane de draps. Il la faite ! Elle est aussi mignonne que dans ses pensées. Puis vient la chanson. Son coeur s’emballe en écoutant les paroles. En temps normal elle aurait trouvé ça banal mais avec les derniers événements c’est perturbant. Surtout après sa discussion avec Ellie. Et si elle avait raison ? Elle ravale difficilement sans jamais le quitter des yeux. Ses pieds restent ancrés à l’entrée de la pièce. Erin n’ose pas entrer. En faisant un pas à l’intérieur elle a l’impression d’ouvrir une porte qu’elle a toujours voulu maintenir fermée. « Votre château vous attend, Milady » Erin sourit nerveusement en baissant les yeux pour cacher sa timidité. Ce Milady lui rappelait beaucoup trop leur premier rendez-vous … « Erin… » Ses yeux regardent sa main venir chercher la sienne. La chaleur de sa peau lui donne tout un tas d’émotions. Ce contact lui avait manqué. « Tu me manques… parle-moi. S’il te plaît », Si tu savais … Je n’ai pas passé un jour sans penser à toi … Ses deux émeraudes se lèvent enfin sur lui. Elle reste un moment à le fixer. Est-ce que j’ai le droit ? Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? Ses phalanges s’ouvrent pour s’entremêler aux siennes. Erin le regarde d’un air désolée avant de venir caler sa tête contre son torse. « Tu m’as manqué toi aussi … » Son bras passe dans son dos pour se serrer un peu plus contre lui. Elle prend une grande inspiration pour remplir ses poumons de son odeur qui l’apaise tant. « Je suis désolée … » Elle relève la tête pour croiser son regard. Un besoin immense d’être juste avec lui et de se couper du reste du monde. Erin l’attire avec elle dans la cabane et baisse le drap pour s’enfermer avec lui là dessous. Elle vient aussitôt se blottir contre lui pour cacher son visage. « Je veux plus de cette distance entre nous c’est trop dur. Jm’en fiche de ce que peuvent penser les gens. » Même si dans le fond elle ne peut pas s’empêcher de culpabiliser vis à vis de Nel … de ces textos qui lui semblent innocents à ses yeux; Et pourtant coupable de cette rupture. Est-ce que c’est mal de se sentir bien dans cette cabane avec lui ?

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyLun 17 Mai 2021 - 4:05


We Only Get Better

2 mai 2021. Mon rythme cardiaque s’accélère alors que j’entends la clé tourner dans la serrure. Je me prépare à l’arrivée d’Erin, une nervosité s’emparant de moi que je ne ressens que très rarement en sa présence. Être avec ma meilleure amie a toujours été facile, du sens que je n’ai jamais senti le besoin d’être quelqu’un d’autre. On rigole ensemble depuis le premier jour, je suis certain que nos professeurs s’en souviennent encore. Les premières semaines, les profs choisissaient nos places pour nous dans la classe pour nous aider à connaître les gens comme nous arrivions dans une nouvelle école, et Erin avait été placée juste derrière moi. Je savais qu’elle avait sauté une classe et j’en avais été tout impressionné. Combien de fois ai-je passé le bras derrière pour lui donner un petit bout de papier en faisant semblant de m’étirer, et combien de fois elle a donné des coups de pied sous ma chaise pour attirer mon attention? On a fait davantage connaissance dans le couloir, parce que nos casiers étaient tout près l’un de l’autre. Ça faisait un bon cinq minutes que j’essayais d’ouvrir le cadenas à combinaison de mon casier et j’allais être en retard pour mon cours. Je commençais à m’emporter contre le pauvre bout de métal lorsqu’Erin est arrivée pour m’aider. Je lui ai donné ma combinaison et elle a été capable de l’ouvrir en un seul coup. Du talent naturel, je vous dit.

Bref. Avec Erin, c’est facile, je suis cent pour cent moi-même. C’est tout naturel d’être avec elle, une seconde nature. Je n’ai pas vraiment de filtre avec elle, je n’ai aucune gêne. Mais alors que je l’attends avec ma guitare, la sueur perle pratiquement sur mon front. Le dernier mois a été bizarre, difficile surtout. Mes paroles l’ont blessée, elle s’est éloignée; le mois a été davantage difficile pour elle avec son IVG et sa rupture et elle s’est éloignée encore plus. Je fais légèrement le saut quand je vois Burton entrer à toute vitesse dans la pièce. Il semble heureux de me voir, pose ses deux pattes d’avant sur mes cuisses et me lèche le visage. Je lui gratouille le menton et tapote la place à côté de moi sur le lit pour qu’il s’installe, priant pour qu’il n’accroche pas la cabane au passage dans son énervement. Je commence à gratter ma guitare au son de la mélodie que j’ai composée, que je connais maintenant par coeur. Erin apparaît à l’encadrement de la porte et je crois déceler un sourire qu’elle tente de cacher derrière ses mains. Ses yeux verts balayent sa chambre, prenant sans doute en compte le fort que je nous ai construit. Je chante les paroles, elle ne me quitte pas des yeux et je me demande ce à quoi elle pense. Elle reste à l’entrée de la pièce, j’aimerais qu’elle s’approche, mais je me concentre sur la chanson. L’écrire était libérateur. Émotionnel. M’imaginer la lui montrer m’a redonné un peu le sourire au mois d’avril. Puis, je pose ma guitare à côté de moi sur le sol et caresse Burton au passage, avant de présenter son château à Milady. On se connaît depuis longtemps, on a toujours été proches, inséparables comme certains diraient, mais c’est à partir de cet été de 2012, celui durant lequel je l’ai appelée Milady pour la première fois, que notre relation a vraiment changé. Après avoir exploré un côté différent de nous deux, après nous être éloignés le temps de quelques semaines, le temps de nous rendre compte qu’on ne pouvait se passer l’un de l’autre, notre amitié s’est faite plus forte que jamais. Alors cet été-là, même si j’ai eu le coeur gros qu’elle ne veuille pas de nous deux de la manière que je souhaitais, je n’en garde que les meilleurs souvenirs. Erin sourit en baissant les yeux et, voyant qu’elle ne s’avance toujours pas, je prends les choses en main en me levant pour aller la chercher. Enlaçant mes doigts avec les siens, je la supplie de me parler, car elle me manque. Ç’en est douloureux. J’ai voulu lui donner son espace, m’éloigner un peu, peut-être pour me prouver que je n’empiétais pas sur ses relations. Elle relève enfin le regard sur moi, je lui adresse un petit sourire encourageant et elle me fixe un moment sans rien dire. Je pousse un soupir de soulagement lorsqu’elle se colle à moi, sa tête sur mon torse, et mes bras ne tardent pas à s’enrouler autour de ses épaules pour la serrer un peu plus fort encore. « Tu m’as manqué toi aussi … » Je ferme les yeux, mon nez dans ses cheveux. Je prends une grande inspiration, son parfum familier m’a tellement manqué. On reste ainsi un moment, puis… « Je suis désolée … » Nos regards se croisent, nos visages tout près l’un de l’autre. Je secoue la tête. « T’as pas à être désolée. Tu n’as rien fait de mal. C’est moi qui le suis… pour t’avoir amenée à penser que je partais. » Même si elle n’était pas supposée tomber sur mes onglets, mais quand même. J’aurais dû être plus… ouvert avec elle. Sur ce que je ressentais, sur ces remords et tous ces sentiments qui me rongeaient. Sur ma peur qu’elle me délaisse pour son couple. « Pour t’avoir dit… que personne ne me retenais ici. Ce n’est pas vrai. » Je me répète, je sais. Mais j’ai besoin qu’elle le sache, encore. Le câlin me fait énormément de bien, comme si j’arrivais enfin à respirer après un long moment sans oxygène.

Erin nous entraîne dans la cabane et referme le drap pour nous y enfermer. Ce n’est pas grand et on se retrouve plus collés, mais ce n’est pas pour me déranger. La blonde se rapproche davantage de moi pour se blottir et je l’accueille dans mes bras sans une once d’hésitation. « Je veux plus de cette distance entre nous c’est trop dur. Jm’en fiche de ce que peuvent penser les gens. » Je passe ma main dans ses cheveux dans un geste automatique, un peu sans m’en rendre compte. « Moi non plus je ne veux plus de cette distance… ma vie sans toi, c’est… » Je prends un petite pause, me demandant si je peux dire ça vu tout ce qui s’est passé dans les derniers mois. Mais c’est plus fort que moi, je dois lui exprimer ce qu’elle représente pour moi. « Impossible », je souffle. « De ce que peuvent penser les gens? » je la questionne timidement, me demandant si elle fait référence aux fameux textos qui ont… causé sa rupture avec Nel. J’ai envie de m’excuser pour les sms, de lui dire que j’aurais dû être plus… prudent, je suppose. Je ne sais pas. Changer comment je lui écris, peut-être. Parce que j’ai bien beau relire et relire, ils ne sont pas différents de ceux que j’envoie d’habitude, il me semble. Mais c’est peut-être ça qui dérange. Les mots restent pourtant bloqués dans ma gorge.

On entend Burton passer sa patte sur le drap qui cache l’entrée de notre cabane. Celle-ci n’est assez grande que pour deux humains et il n’a donc malheureusement pas pu nous suivre. Il veut quand même nous rejoindre, il suit Erin comme son ombre. « Il y a un monstre dehors! » je pouffe tout près de l’oreille d’Erin, inventant un monde fantastique et imaginaire du même coup. « Tu crois qu’il est féroce? » Je pouffe de nouveau. Mes pieds dépassent à l’autre bout du lit et Burton les trouve et les mordille. Je les rentre brusquement dans la cabane. « Ah non, il sait qu’on est là! » je chuchote. Mais le Berger Allemand continue d’essayer de nous rejoindre et, au final, la cabane s’effondre sur nous et la blonde et moi nous retrouvons enfouis sous les coussins. « Il nous a eus! » je m’exclame en me redressant. Je tasse la couverture d’Erin sur le côté, nous libérant, et Burton vient enfin nous rejoindre. « C’est bon, c’est un gentil celui-là », je dis en le caressant. Mes yeux constatent les dégâts du “monstre”. « Bon… notre château s’est écroulé. » Je me lève et tends la main à Erin. « Viens, on le reconstruira tantôt. Il y a quelque part où j’ai envie de t’amener avant… » Sans plus tarder, je l’entraîne dans l’entrée de son appartement et récupère une enveloppe dans mon étui de guitare au passage, dans le salon. Sur ladite enveloppe, il est écrit simplement Pour Erin de mon écriture du dimanche et je la lui tends. « Interdiction de l’ouvrir avant qu’on ne soit arrivés à destination! » Je sors les clés de ma voiture de la poche de mon jean. « Burton est invité, bien évidemment. Vous venez? » J’ouvre la porte et j’attends que tous deux sortent pour les suivre.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyLun 17 Mai 2021 - 12:42


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Le 02 mai 2021 -> Cette balade hors de ses murs lui à permit de changer d’air. Burton a le don pour lui redonner le sourire. Il n’hésite pas à la provoquer en tirant sur sa manche si elle traîne trop à l’arrière. Il la guide vers grande plaine qui culmine Brisbane. Cet endroit lui plaît. Il a l’impression de pouvoir courir sans obstacle. Lorsqu’ils arrivent au sommet, Erin lève les bras pour laisser le vent s’engouffrer dans sa veste. Les franches de son vêtement virevoltent dans les airs tandis qu’elle prend une grande inspiration en fermant les yeux. Ça va bien aller. La roue finit toujours par tourner. Burton s’assoit à ses pieds et se met à hurler comme un loup. Erin baisse les yeux sur lui en riant. Il la regarde en penchant la tête puis recommence. L’idée un peu folle d’imiter son chien la tente. « Hawouuuuhhhhhhhh » C’est idiot mais dieu que s’est libérateur ! Après avoir fait les idiots, Sanders lui balance un bâton à plusieurs reprises. Il commence à faire un peu frisquet. Elle referme sa veste puis reprend le chemin du centre ville avec son chien au bout de deux heures de balade. Erin est à mille lieues de s’imaginer que quelqu’un l’attend à l’appartement. Et pas n’importe qui. Burton sent tout de suite sa présence. Son flair lui met la puce à l’oreille. Il se dirige aussitôt vers la chambre sous le regard interrogateur de sa maîtresse. Lorsque les premières notes de musique retentissent, son coeur manque un battement. A la résonance de celles-ci, elle reconnaît immédiatement le doigté de son meilleur ami. Avec une légère appréhension, Erin se laisse guider par ses oreilles. Son visage s’illumine en voyant la silhouette d’Adriel qui se tient là. Elle n’a jamais était si heureuse de le voir. Les deux mains sur ses lèvres, elle tente de cacher le feu sur ses joues. Il a foutu sa chambre sans dessus dessous mais ça lui est bien égale. Son sourire prend de l’ampleur en voyant la cabane de draps. Mayers a toujours eu ce don de tenir ses promesses. Même dix mille ans plus tard. Elle se souvient qu’ils en avaient parler part textos. Les fameux … Ses yeux se mettent à briller. C’est un mélange de joie et de tristesse qui se mélange. Elle est contente de le retrouver. Mais en même temps elle est morte de trouille d’affronter la vérité. Encore plus lorsqu’il se met à lui chanter sa chanson. Est-ce qu’il essaye de lui faire passer un message ou c’est juste son imagination qui lui joue des tours ? Elle veut se persuader que c’est juste une coïncidence. Nombre de fois Adriel lui a déclarer sa flamme mais celle-ci brûlait de manière différente. Un je t’aime innocent. Pourtant ça résonne bizarre dans sa tête. Son corps réagit de manière étrange. Elle tente de cacher son malaise dans un silence puis en fuyant son regard. Leurs mains finissent tout de même pas s’unir comme deux aimants. Ses doigts s'entremêlent avec les siens. C’est tout un frisson qui la parcours. Elle trouve le courage de briser ses chaînes pour venir se blottir contre lui. Lutter plus longtemps est impossible. Ces deux là sont liés comme les doigts d’une main. L’un ne va pas sans l’autre. Leurs chemins finissent toujours par se retrouver. C’est écrit quelque part. Timidement, Erin lève les yeux sur lui pour s’excuser d’avoir lutter. Ces dernières semaines ont été vraiment compliqués. En se tenant éloigner de lui, elle a tenter de se prouver qu’elle pouvait vivre éloigner de lui. Que Mayers n’était pas vitale à sa vie. Les gens se trompent. Adriel c’est juste …un ami ?  « T’as pas à être désolée. Tu n’as rien fait de mal. C’est moi qui le suis… pour t’avoir amenée à penser que je partais. » Cette histoire de billets d’avion lui était sortit de la tête. Erin a bien saisit qu’il ne partirait pas. Pas sans elle …. Bordel ouvre les yeux. « Pour t’avoir dit… que personne ne me retenais ici. Ce n’est pas vrai. » Non non, il ne m’aime pas comme ça. Tu te fais des films. Il tient juste à toi très fort … Naïve. Elle le regarde droit dans les yeux pour tenter d’y trouver des réponses. Mais ce qu’elle voit c’est le regard bienveillant de son meilleur ami. Elle lui sourit en comprenant que bien évidemment c’est elle qui le retient à Brisbane.

L’envie de s’isoler avec lui se fait plus grande. Erin l’attire dans la cabane avec elle. Elle prend soin de fermer le châtelet derrière eux. A peine le drap fermer, ses bras s’enroulent autour de lui pour un câlin digne des Manders. Ici, Erin a l’impression qu’elle peut redevenir celle qu’elle était avec lui. Câline, tactile, sans prendre le risque d’être jugée. Sa main dans ses cheveux lui fait un bien fou. « Moi non plus je ne veux plus de cette distance… ma vie sans toi, c’est… » Ses bras se resserrent un peu plus. Il ne faudrait pas qu’il s’envole. « Impossible » qu’ils soupirent en choeur.  Elle a pu le constater ces dernières semaines. Un vrai clavaire. Elle a ajoute que les gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent de leur relation. Elle ne souhaite plus les laisser entraver leur lien si unique. Si précieux. « De ce que peuvent penser les gens? » Soudain, son palpitant fait n’importe quoi. Elle ravale, mais cette boule dans la gorge persiste. Le sujet est plutôt délicat. Elle a peur de faire fausse route et de passer pour une idiote. « Nan mais laisse tomber, c’est stupide. J’ai montrer les textos à Ellie et … » Elle balaye la cabane du regard. Puis constate sa position à moitié allonger sur lui, la main dans la sienne. Ça sonne comme une évidence et pourtant… « … Elle s’imagine des choses. Je la savais pas si fleur bleue » Un rire nerveux sort d’entre ses lèvres. Le menton sur son torse, elle se laisse bercer par les battements de son coeur qui palpite sous son oreille. Cette cabane est géniale. Tellement que Burton tente de s’incruster. Il n’a pas l’oeil sur sa maîtresse et ça semble l’angoisser. Sa grosse patoune apparaît sous le drap. « Il y a un monstre dehors! » Erin replie ses genoux contre lui en souriant d’un air amusé. « J’ai peur » Qu’elle chuchote tel une enfant. « Tu crois qu’il est féroce? » Elle relève le menton pour croiser ses yeux, le sourire jusqu’aux oreilles. « Lord Manders va me protéger, je m’en fais pas » Lord … ça la rend terriblement nostalgique. Cette soirée d’été restera à jamais graver dans sa mémoire. « Ah non, il sait qu’on est là! » Burton se met à mâchouiller les pieds du brun sous le regard amusé de Sanders. « Rentre tes jambes, viteeeee » Mais son fidèle compagnon ne résiste pas à se faufiler à l’intérieur. Le souci c’est qu’il n’y a pas la place pour ces quarante kilos tout poilus. Leur château s’effondre. Erin se met à rire aux éclats en poussant un petit cri. Ça fait bien longtemps qu’elle n’avait pas rit de la sorte. Burton lui lèche le visage. Elle tente alors de se protéger dans les bras d’Adriel. « Il nous a eus! » Malheureusement oui. C’est bien dommage. Cette cabane commençait a avoir un effet bénéfique. Il tasse la couverture sur le côté. Les cheveux d’Erin sont dressé sur sa tête sous l’effet électrostatique de la couette. Ça fait office de couronne. « Bon… notre château s’est écroulé. » Elle le regarde en affichant une mine toute triste. Adriel se lève le premier, pour ensuite lui tendre la main. « Viens, on le reconstruira tantôt. Il y a quelque part où j’ai envie de t’amener avant… » Sanders lève les yeux sur lui en arquant un sourcil. « Quelque part ? »Tout un tas de questions se bousculent dans sa tête. Elle se doute qu’elle n’obtiendra pas de réponse de sa part sauf si elle le suit. Elle pose donc sa main dans la sienne pour se lever à son tour. Adriel l’amène vers l’entrée de l’appartement. Elle se recoiffe illico en voyant son reflet sur le miroir du couloir. Il lui tend une enveloppe avec son prénom inscrit dessus. La bouche semi-ouverte, aucun son ne parvient à sortir. « Interdiction de l’ouvrir avant qu’on ne soit arrivés à destination! » Depuis quand c’est lui qui la fait languir ? Il est bien mystérieux. « Burton est invité, bien évidemment. Vous venez? » Erin le suit jusqu’à sa voiture. Lorsqu’il a le dos tourner, elle lève l’enveloppe en direction du ciel pour tenter de voir le contenu.Hmm… pas facile de voir. Adriel se retourne au même moment. Dans un geste express, Erin cache l’enveloppe dans son dos avec un sourire innocent. « Depuis quand tu te la joue mystérieux avec moi ? » Elle roule son bras autour du sien puis pose sa tête contre lui en marchant en direction de la Maserati. « Tu ne va vraiment rien me dire ?? » Burton s’installe sur la banquette. Elle prend la place passagère. Il commence à conduire dans une direction qu’elle ne reconnaît pas pour le moment. L’enveloppe sous les yeux, elle la scrute dans ses moindres détails. Elle a hâte de l’ouvrir et en même temps ça l’effraie de découvrir son contenu.Qu’est-ce que tu me cache. Erin l’observe du coin de l’oeil en souriant. Cette journée s’annonce plus agréable qu’elle ne l’aurait imaginer. Ça lui fait tellement de bien de l’avoir retrouver. Un mai fait ce qu’il te plaît. Elle est bien déterminer à respecter le dicton.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyMar 18 Mai 2021 - 7:36


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2 mai 2021. C’est Burton qui pénètre le premier dans la chambre de sa maîtresse et je l’invite à me rejoindre en tapotant la place à côté de moi. Erin ne tarde pas à nous rejoindre, mais elle reste sur le seuil de la porte, même une fois ma chanson terminée. Je finis par me lever pour aller la chercher, impatient de réduire la distance entre nous une fois pour toutes, impatient qu’elle arrête de fuir mon regard comme ça. Ma chanson ne lui plaît pas? Retrouver la chaleur de sa main me fait du bien, me rassure même. Elle est là, devant moi. Je la supplie de me parler, silencieusement je lui demande de me parler comme avant. Ce froid entre nous me pèse, m’empêche de respirer comme il faut. Je m’en retrouve plus que soulagé lorsqu’elle se colle enfin à moi pour une étreinte digne des Manders, tout en s’excusant. Je lui assure qu’elle n’a rien fait de mal, que s’il y en a un qui doit s’excuser, c’est bien moi. Mes émotions ont explosé et c’est elle qui en a pris les conséquences. Je m’en veux toujours, elle avait en plus déjà beaucoup sur les épaules, mais j’ai hâte qu’on mette tout ça derrière nous pour qu’on puisse passer du temps ensemble comme avant. Erin, elle, me retient à Brisbane. Parce que voyager comme je l’ai fait après l’uni, bien que c’était mon rêve, ça a été dur d’être loin d’elle comme ça. Et aussi parce que je ne peux pas la laisser alors qu’elle vit des temps difficiles comme ceux-là. On se regarde droit dans les yeux, on se sourit, nos doigts toujours enlacés les uns aux autres.

La blonde nous entraîne dans la cabane que je lui ai construite et je serai le dernier à me plaindre de la proximité qui nous est imposée dans un aussi petit espace. L’avoir tout contre moi est tellement naturel, familier, rassurant. Ma main trouve automatiquement ses cheveux pour y passer mes doigts. Je me fous de savoir si ce genre de proximité est considéré okay pour une amitié comme la nôtre. On fait nos propres règles, et c’est un des trucs que j’ai d’ailleurs voulu exprimer dans ma chanson. Je lui avoue que moi non plus, je ne veux plus de cette distance entre nous, que ma vie sans elle c’est… Erin termine ma phrase avec moi. Impossible. Je ne peux m’empêcher de sourire niaisement. Cette connexion avec elle, je ne l’ai avec personne d’autre. C’est limite si des fois je me fais des peurs à m’imaginer qu’elle lit réellement mes pensées. J’accroche sur ce qu’elle dit ensuite, me demandant ce qu’elle veut dire par ce que peuvent penser les gens. Nel est tombé sur les textos qu’elle et moi nous sommes échangés, et je me demande si ça a un lien avec ça. Qu’est-ce qu’il peut bien s’être imaginé? Ce genre de sms un peu gamins, très câlins virtuellement, ça a toujours été comme ça entre nous deux et j’en suis habitué, à un tel point que faire autrement me demande beaucoup d’efforts. Je n’ai pas l’intention de m’interposer dans ses relations amoureuses, mais je n’ai pas envie de… changer non plus. Erin met un temps à répondre, mais je demeure patient, savourant de l’avoir retrouvée. « Nan mais laisse tomber, c’est stupide. J’ai montrer les textos à Ellie et … » Je fronce les sourcils, surpris d’entendre qu’elle a montré nos textos à sa cousine. Pour quelle raison? En même temps, je ne suis pas réellement surpris, elles sont tellement proches. Hum… sans doute est-ce par rapport à la réaction de Nel? Les détails sont assez flous de mon côté, on n’a pas beaucoup parlé de sa rupture avec lui. « … Elle s’imagine des choses. Je la savais pas si fleur bleue » Mon coeur manque un battement avant de poursuivre sur un rythme un peu trop rapide. Ne veut-elle pas dire…? Non, ça ne se peut pas. Erin et moi avons toujours été proches comme ça, même après qu’elle ait décidé qu’elle ne voulait pas qu’on soit en couple. Notre amitié me convient plus que bien, je me compte plus que chanceux de l’avoir dans ma vie. Même si… Non, Adriel. « Fleur bleue… tu veux dire… » J’échappe un petit rire nerveux à mon tour. « Tu veux dire qu’elle pense qu’on… qu’on a des sentiments amoureux l’un pour l’autre? » Je force un rire, essayant de faire passer ça comme si c’était la meilleure blague de l’année. Mais un noeud se forme dans mon estomac et je réalise que… peut-être, si un jour Erin décide qu’elle veut qu’on se réessaie comme un couple, je serais le dernier à dire non. Mais ça n’arrivera pas. Elle a été très claire là-dessus, non seulement en 2012, mais aussi en novembre dernier.

Burton en a marre d’être à l’extérieur et il tente à tout prix d’entrer dans notre château. J’insinue qu’il y a un monstre dehors et Erin replie ses genoux contre elle, donc contre moi aussi, les yeux pétillants. « J’ai peur », chuchote-t-elle, et je passe un bras protecteur autour de sa taille. « Bouge pas… ça va aller… », je chuchote, joueur. Je lui demande si elle croit que le monstre est féroce et elle lève la tête quelque peu, juste assez pour que nos regards se croisent. « Lord Manders va me protéger, je m’en fais pas » Mon sourire s’agrandit en entendant comment elle m’a appelé. « Lord Manders, uh? » je muse tout bas, bien content qu’elle ait passé à ce surnom. « Lady Manders, je… » Suis à votre service. Mais ma phrase est coupée quand je sens les dents de Burton appuyer gentiment sur mon pied. « Rentre tes jambes, viteeeee » Je replie à mes genoux à mon tour dans un cri faussement dramatique. Le Berger Allemand a bel et bien compris qu’il n’en tient qu’à un drap pour nous rejoindre et il essaie désespérément de nous le faire. Notre château finit par s’écrouler et Erin et moi éclatons de rire. Il lui lèche le visage et elle se blottit un peu plus contre moi. Bon chien. Il nous a eus, on va être dévorés sous peu. Mais j’ai besoin de retrouver un peu d’air frais et je tasse la couverture pour laisser passer l’oxygène. Lorsque je constate que notre cabane s’est effondrée, Riri me regarde avec ses yeux de Chat Poté tout tristes. Mais je décide que c’est le moment idéal pour l’amener à sa prochaine surprise de la soirée et je lui assure qu’on reconstruira le fort en revenant. « Quelque part ? » Un sourire malicieux et mystérieux se place sur mes lèvres et je pose un index sur les siennes. « Chuuuut. Tu verras. » Erin prend ma main et je nous entraîne vers l’entrée, attrapant l’enveloppe à son nom dans mon étui à guitare au passage. Je l’observe se recoiffer, amusé, et je lui tends l’enveloppe en lui interdisant de l’ouvrir avant qu’on ne soit rendus. J’ai prévu le coup, j’ai mis des feuilles blanches par-dessus les feuilles principales pour pas qu’elle puisse découvrir son contenu à la lumière. Je la connais trop bien pour savoir qu’elle s’essaiera. Petite impatiente. Je la connais aussi assez bien pour savoir que Burton devra absolument être de la partie et, honnêtement, je veux vraiment qu’il soit là, surtout pour ça. Je tends la main pour lui ébouriffer les cheveux, pour remettre un semblant de statique sur sa tête, juste avant de piquer une course hors de l’appartement pour éviter qu’elle ne me tue sur place. J’arrive dans le stationnement bien avant elle et je me retourne alors qu’elle baisse l’enveloppe et la cache derrière son dos, un regard de pure innocence sur le visage. Hum hum. Je la foudroie du regard, néanmoins amusé. « ERIN! Je t’ai vue! » C’est ça, je pouvais facilement prévoir qu’elle allait essayer de découvrir le contenu de l’enveloppe avant le temps. « Depuis quand tu te la joue mystérieux avec moi ? » Son bras s’enroule autour du mien et je me retourne pour lui donner un bisou sur le front lorsqu’elle pose sa tête sur mon épaule. J’attends qu’on arrive à ma voiture avant de lui répondre. « Tu dis ça comme si je n’étais jamais mystérieux », je réplique, faussement offensé. Je déverrouille les portes de ma Maserati et contourne la voiture pour m’installer du côté chauffeur. « Tu ne va vraiment rien me dire ?? » Burton s’installe sur la banquette arrière, mais passe sa tête en avant, tout content de faire une ballade à voiture avec nous deux. Erin installée à son tour, je démarre ma voiture et nous dirige dans une direction opposée à celle que je dois prendre, par exprès. Tous les chemins mènent à Rome, non? Je ne veux pas qu’elle reconnaisse où on va, même si ça prend un petit dix minutes de plus. « Erin…? » je commence avec un peu d’hésitation. « Ma chanson t’a plue? » J’ai bien remarqué qu’elle n’a rien dit à ce sujet après. Peut-être parce qu’elle trouve qu’il y a encore bien du travail à faire — et bon, je ne lui en voudrais pas, c’est la première que j’écris seul — et qu’elle n’ose pas me le dire. « Je ne suis pas certain pour le premier accord, je pensais peut-être à un G plutôt qu’à un A… » Je suis habitué qu’on compose ensemble et on a toujours des commentaires super constructifs l’un pour l’autre.

Plus on approche de notre destination, plus je guette les signes qu’Erin reconnaît l’endroit. Je tente toutefois de la distraire avec des chansons à la radio, en essayant de la faire rire aussi, mais je doute que ça lui échappe. Puis, je me gare… au même centre équestre où on est venus en février dernier. J’ai beaucoup de misère à contenir mon enthousiasme. Je laisse tomber ma tête contre le dossier et la tourne en direction de ma meilleure amie. « Prête? » Je me mordille la lèvre dans un mélange de nervosité et d’excitation. « N’ouvre pas l’enveloppe tout de suite… attends mon signal », je la préviens. Je sors de la voiture et la contourne pour aller lui ouvrir la portière. On laisse sortir Burton et je les entraîne tous les deux vers la clôture. Bien vite, je repère la belle jument grise et on ne tarde pas à la rejoindre. Un peu plus à l’aise avec les équidés après notre promenade à dos de l’un d’eux, je tends la main pour lui caresser le museau et je tourne la tête en direction d’Erin et lui souris. « Allez, tu peux ouvrir l’enveloppe », je dis, impatient qu’elle découvre… le contrat qui déclare que le poulain d’Epona sera à Erin dès sa naissance — c’est son nom qui est sur le bout de papier déjà, il ne lui restera qu’à signer pour officialiser. On a un rendez-vous avec le propriétaire du centre la semaine prochaine. Je suis même arrivé à négocier (bon, ce n’était pas très compliqué, comme ma meilleure amie a sa propre clinique) qu’elle soit là pour assister à la naissance et qu’elle puisse même aider. Je retiens mon souffle en l’observant attentivement ouvrir l’enveloppe.  

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyMar 18 Mai 2021 - 18:22


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Le 02 mai 2021 -> L’efficacité de cette cabane va bien au-delà de quelques draps empilés sur deux chaises. Lorsque Erin se retrouve en dessous, ses chaînes se brisent pour retrouver cette complicité avec lui. Son corps contre le sien, elle tend l’oreille sur son torse pour se laisser bercer par les battements de son coeur. Ça fait du bien de l’entendre pulser au plus prés. Le sien vient battre en harmonie. Ils pourraient presque se connecter ensemble. Elle se confie à lui non sans appréhension. La conversation qu’elle a eue avec Ellie la perturbe un peu … Elle ne parvient pas à mettre des mots sur ce qu’elle ressent. Adriel semble avoir plus de facilité à le faire avec cette chanson. Mais encore une fois, Sanders se persuade qu’elle se fait des films. Ça ne coïncide pas avec les derniers événements. Ou bien c’est elle qui est dans le déni le plus total. Ellie est peut-être trop fleure bleue de penser cela. Ils ont toujours eu cette proximité, pourquoi ça serait différent aujourd’hui ? Elle remarque que les pulsations d’Adriel s’emballent lorsqu’elle prononce ses mots. Erin ne sait pas trop comment l’interpréter. Ressentirait-il encore quelque chose pour elle malgré tout ce qui a pu se passer ? Non impossible, il semblait trop perturber par Lehmann dans cette salle d’attente. Elle se sentait limite mal de les voir si proches la dernière fois. « Fleur bleue… tu veux dire… » Elle ravale. Cette fois c’est son coeur qui fait n’importe quoi. Erin n’ose pas relever les yeux sur lui. Ses doigts se referment sur son tee-shirt. Il se met à rire. Elle comprend alors qu’elle faisait fausse route. Du moins, Eléonor. Comment elle a pu penser une telle chose. Stupide. Pfff, soulagée ? déçue ? Elle en sait trop rien. « Tu veux dire qu’elle pense qu’on… qu’on a des sentiments amoureux l’un pour l’autre? » Sanders relève la tête pour le regarder droit dans les yeux. Elle tente de le sonder. Bizarrement elle sent une contradiction entre ses mots et le reflet de son regard. Un sourire nerveux se dessine sur ses lèvres. « C’est stupide hein ? Toi …moi… A s’aimer éperdument. » Elle glisse ses doigts dans ses cheveux en le regardant tendrement. Ça ne serait peut-être pas si désagréable … « Je n’ai jamais cessé de t’aimer de toute manière. » A la Manders. Des sentiments un peu flou parfois mais elle ne l’avouera pas. Adriel mérite de trouver quelqu’un qui saura l’aimer à sa juste valeur. Erin a l’impression de ne pas être à la hauteur pour ça. C’est la raison pour laquelle elle préfère surfer sur une pseudo amitié qui n’est qu’en fait une couverture pour être au plus proche de lui sans impunité.

Burton commence à montrer des signes d’impatience. Il cherche à les rejoindre sous les couvertures. Ils s’imaginent que c’est un monstre qui s’en prend à leur forteresse. D’une petite voix enfantine, Erin chuchote qu’elle a peur en venant se blottir un peu plus contre son meilleur ami. « Bouge pas… ça va aller… » Il enroule son bras à sa taille. Une sensation agréable qu’elle s’autorise à apprécier en venant se nicher contre lui un peu plus. Erin le surnomme avec leur nom entremêlé un brin amusé. Ça lui va si bien. C’est son Lord. « Lord Manders, uh? » Elle lui sourit malicieusement pour confirmer ses dires. « Lady Manders, je… » Lady et Lord Manders, ça sonne doux dans ses oreilles. Mais Adriel n’a pas le temps terminé sa phrase que Burton se met à lui ronger les doigts de pieds avec ses crocs. Elle lui conseille de rentrer ses jambes rapidement. Mais une grosse masse de poils s’incruste. Avec sa délicatesse légendaire qu’on lui connaît si bien, le berger fait tomber les draps comme un château de cartes. Erin se met à rire aux éclats. Une grosse langue cherche à lui lécher le visage. Elle part se cacher dans les bras d’Adriel pour tenter d’y échapper. Soudain la lumière fut. Adriel les libère de cet effondrement en repoussant les couvertures sur le côté. Déçue d’avoir perdu son château, Sanders boude un peu. Mais son sourire revient au galop lorsqu’il évoque une autre surprise. Curieuse, elle cherche à savoir. Le moindre petit indice est le bienvenu. Il scelle ses lèvres avec son index. « Chuuuut. Tu verras. » Ses lippes s’étirent tandis qu’elle tente de lui mordiller son doigt avec malice. C’est devenu une habitude chez eux. Encore une …! Il lui tend la main pour l’inciter à ce relever puis ils se dirigent vers l’entrée. L’enveloppe qu'il lui tend l’intrigue au plus au point. Lorsqu’elle voit son reflet dans le miroir elle a presque peur. Ses cheveux sont debout sur sa tête à cause d'électricité statique des draps. À l’aide ses deux mains elle tente de retrouver un aspect potable. Après quelques gestes ça semble correct. Mais ça s’était avant que Mayers s’amuse à lui ébouriffer les cheveux. « Hannn MAIS !!! Viens part l.. » Elle claque la porte derrière et commence à le courser jusqu’à dehors. Il court trop vite le bougre. Tant pis, c’est l’occasion de mettre l’enveloppe à la lumière pour lire au travers. Qui n’a jamais fait ça ? Ça lui rappelle quand elle avait reçu le résultat de ses examens. Adriel à l’air d’avoir anticipé la chose car elle ne parvient pas à voir ce qui si cache. Pfff…Elle sent le regard du brun se poser sur elle. De suite elle planque la lettre dans son dos en prenant un air innocent. « ERIN! Je t’ai vue! » « Hein ? » Pas crédible du tout. Elle trottine en sautillant comme une gazelle pour le rejoindre avant de s’agripper à son bras. C’est stressant tout ce mystère. D’habitude c'est elle la reine de suspens. « Tu dis ça comme si je n’étais jamais mystérieux » Son regard se fronce légèrement avant qu’elle ne lui vole un bisou furtif sur la joue. « Ça te rend séduisant le mystère » Elle rit joyeusement. Car oui, ça la rend toute joyeuse cette avalanche d’ondes positives. Même si elle s’acharne intérieurement de savoir ce qu’il lui cache dans cette enveloppe mystérieuse. La voiture prend la route. Les yeux rivés à sa fenêtre, elle scrute les panneaux pour tenter de deviner leur destination. Adriel donne l’impression de tourner en bourrique dans Brisbane. Il feinte c’est pas possible. Ils sont déjà passés par là ? Nan ?? « Erin…? » Adriel attire son intention. Elle tourne la tête dans sa direction. « Oui ? » Il a l’air tout hésitant. Étrange. « Ma chanson t’a plue? » Ho que oui elle lui a plue. Un peu trop peut-être. Chacune de ses paroles la rendait toute chose. D’ailleurs, Erin sent le feu sur ses joues. Elle entrouvre la fenêtre pour ce faire de l’air. « Je ne suis pas certain pour le premier accord, je pensais peut-être à un G plutôt qu’à un A… » Avant qu’il ne termine sa phrase, elle vient poser sa main sur celle qui se trouve sur le pommeau de vitesse. « Elle est parfaite. J’ai beaucoup aimé ton texte. » Son pouce vient caresser le dos de sa main tandis qu’elle lui sourit tendrement. « Tu devrais écrire plus souvent tes chansons. » Ça l’aiderait peut-être à exprimer ce qu’il ressent avec plus de facilité. Un doute s’empare d’elle. Mais elle secoue la tête pour se ôter ça de la tête.

Elle se penche en avant pour être plus attentive à la route. « Mais ? C’est la route du centre équestre là ??? » L’excitation commence à monter. Il n’y a qu’a voir son large sourire sur ses lèvres. L’enseigne apparaît sous leurs yeux. Adriel se gare dans la cour. « Prête? » « On va faire une balade ??? T’aurais du me le dire j’aurai mis une autre tenue. JE SUIS TROP CONTENTEEEEE » Un petit cri joyeux lui échappe. « N’ouvre pas l’enveloppe tout de suite… Attends mon signal » Ha oui l’enveloppe. Pourquoi lui avoir faire une lettre d’ailleurs ?? Adriel fait le tour de la voiture pour lui ouvrir la portière comme un véritable gentleman. Erin le remercie d’un sourire. Elle le laisse le guider vers la prairie. Cette bonne odeur de cheval lui avait manquer. Son regard se pose sur la jument gestante qui broute au loin. « Epona ! » Qu’elle s’exclame. Le cheval relève alors la tête, les oreilles dressées dans sa direction. Elle s’approche aussitôt vers les deux amis en poussant un petit hennissement de bienvenu. La main tendue vers l’animal, Sanders caresse son chanfrein tendrement. « Allez, tu peux ouvrir l’enveloppe » HOOOO ! Il ne fallait lui dire deux fois. « C’est pas mon anniversaire tu sais ? HANN mais ! » Soudain elle se souvient de ces textos à ce sujet. « T’as pas fais ça ??? » Trop d’émotions. Ses mains tremblotent. Elle se serre de l’enveloppe comme d’un éventail. « Ho la la la j’ose pas l’ouvrir » Un rire nerveux lui échappe. Ouvre cette enveloppe bon dieu !!!! Okey. Elle prend une grande inspiration et commence à déchirer l’ouverture. Non sans stress, elle sort le contenu et commence à lire le document. Mais ça devient compliquer de lire avec ses yeux qui se remplissent de larmes (De joie) en découvrant que ce poulain lui est destiné. Son doux rêve d’enfant et sur le point de se réaliser. Grâce à lui. Erin relève les yeux sur Adriel. Elle pleure comme une madeleine. Incapable d’exprimer son bonheur autrement qu’en venant enrouler ses bras derrière sa nuque pour une étreinte. Après quelques hoquets, elle parvient à lui s’adresser à lui. « J’ai pas les mots. Je… tu t’imagine pas comment ça me touche. » Erin reste un moment accrocher à lui. Puis elle recule légèrement son visage pour croiser ses yeux et lui sourire avec affection. « Lord Manders est bien généreux. Tu m’aidera à lui trouver un prénom ? Il portera notre nom haha ! Un bébé Manders. » Après Peter Quill Manders, leur magnifique destrier. « Hannnn !!! En fait tu veux me passer la bague au doigt » Elle éclate de rire sans aucun sérieux. Lors de leur dernière balade elle l’avait évoquer, et Adriel avait fait genre de ne pas y croire. Aujourd’hui il lui offre un cheval. Qu’est-ce qu’elle devait en déduire ? Elle inspecte le papier plus sérieusement. « C’est un contrat de mariage ! » Elle lui fait les gros yeux. Prise dans son euphorie, elle tend la main pour qu’il lui passe la bague au doigt. « Oui je le veux » Un sourire radieux illumine son visage alors qu’elle tend bien droit son annuaire pour recevoir l’anneau imaginaire. En temps normal les mariages lui foutent une trouille bleue. Mais là ce n’était qu’une mise en scène enfantine. Trop heureuse elle fredonne la mélodie des noces. Il fallait qu’elle s’exprime. « C’est quoi la suite du programme ? Si c’est pas le paradis ça y ressemble fortement ! » Erin se faufile entre la clôture faite de bois pour rejoindre Epona dans son enclos. D’un geste tendre elle caresse son flanc pour ensuite y coller son oreille et écouter ce qui s’y passe. « Hâte que tu arrives mon tout beau » Elle l’aime déjà beaucoup trop. Son imagination débordante l'a laisser rêver d’une chevauchée fantastique à travers champ. Bras fièrement levés, elle se laisserait porter par le vent. Adriel se tiendrait derrière en lui agrippant la taille pour ne pas qu’elle s’envole sans lui.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyDim 23 Mai 2021 - 2:03


We Only Get Better

2 mai 2021. Retrouver ma meilleure amie dans ce genre de proximité me fait sentir plus à ma place que jamais. Ce château construit à l’aide de quelques draps et coussins nous coupe du reste du monde, un peu comme on le voulait. Erin me confie avoir partagé nos sms avec sa cousine, comme pour avoir un avis extérieur, pour déterminer si oui ou non Nel avait raison de la laisser pour ça. Je peux constater que ça l’affecte, qu’elle en est peinée, de leur rupture. On ne s’est presque pas parlé pendant environ un mois et je sais qu’elle avait besoin de s’éloigner de moi aussi pour digérer leur séparation. Je me demande brièvement si elle a encore des sentiments pour lui. Ben oui, Adriel, c’est sûr. Ça fait même pas un mois qu’ils ne sont plus ensemble. Elle affirme qu’Ellie doit être fleur bleue vu ses propos, ce qui me met la puce à l’oreille quant à ce qu’elle aurait bien pu dire pour qu’elle pense ça, même si je n’ose pas le demander directement. Ça clique en moi. Peut-être que ce sont mes propres sentiments qui s’imposent, ceux qui remontent à la surface une fois de temps en temps, mais qui restent la majorité du temps bien profond en moi pour ne pas obstruer mon amitié avec Erin. Celle-ci relève les yeux dans les miens, on se fixe doucement sans rien dire un moment, nos visages si proches que nos souffles s’entremêlent. Et pourtant, je ne bouge pas. Parce que je sais qu’elle ne veut pas de moi de cette manière-là et que je n’ai pas envie de nous mettre dans une drôle de position l’un par rapport à l’autre. La confusion sur ce que nous sommes, surtout, entendre Erin dire que ça n’ira pas plus loin entre nous. Je ne lui en ai jamais voulu, loin de là, mais autant éviter quand même. « C’est stupide hein ? Toi …moi… A s’aimer éperdument. » Je force un petit rire. « Ouin, ahaha… stupide. » Je fige alors que la blonde passe ses doigts dans mes cheveux. Elle sait que c’est mon point faible, que j’aime tellement ça que, selon mon mood, je peux être tout autant allumé par ce geste que seulement apaisé, voire carrément m’endormir. En ce moment, je ne sais pas où je me trouve, si je suis bien honnête. Je suis bien, c’est tout, mais je ne préfère pas y penser. « Je n’ai jamais cessé de t’aimer de toute manière. » Je ferme les yeux alors qu’un petit sourire se glisse sur mes lèvres et qu’Erin continue de passer ses doigts dans mes cheveux. Je sais ce qu’elle veut dire. Elle m’aime, je n’en ai jamais douté, même si ce n’est pas de cette manière-là. Je rouvre les yeux pour lui répondre. « Moi aussi », je réponds simplement. Peu importe la manière dont je l’aime, je sais seulement que je ne peux pas me passer de ma meilleure amie.

Un monstre essaie de s’immiscer dans notre château et Erin et moi rentrons immédiatement dans un monde imaginaire à la Manders. J’enroule un bras autour de sa taille pour mieux la protéger du redoutable Burton et elle vient se blottir un peu plus contre moi. Avec elle tout près de moi comme ça, je suis tellement bien, confortable. Je n’ai pas envie qu’on s’éloigne. J’ai envie qu’on reste dans cette cabane à oublier le monde entier pour toujours. Ici, nos soucis nous paraissent très, très lointains… Une agréable surprise s’empare de moi lorsqu’elle dit Lord Manders plutôt que Mayers. On s’est créé notre propre petit royaume. Je l’appelle à mon tour Lady Manders en tentant d’être gentleman, mais Burton a trouvé mes orteils et entreprend de les mordiller pour attirer notre attention. Je replie mes jambes entre Erin et moi, mais le chien s’incruste finalement dans notre fort pour le faire tomber. On se retrouve sous une pile de coussins et de draps, que je tasse finalement pour aller chercher de l’oxygène plus facilement. La déception est claire sur le visage de la blonde, mais je lui promets qu’on reconstruira notre cabane en revenant de l’endroit où je veux l’emmener. Bien entendu, Erin étant Erin, elle cherche à savoir et je tente de taire ses questions en posant un index sur ses lèvres. Index qu’elle tente de mordiller exactement comme moi je lui ai fait au Carnaval, ce qui me fait rire. Mais je retire mon doigt de sur ses lèvres, l’appuie sur le bout de son nez avant de lui tendre la main plutôt. Je l’observe tenter de se recoiffer devant le miroir et, bien entendu, je ne peux faire autrement que d’essayer de lui remettre la statique dans ses cheveux, juste avant de piquer une course hors de l’appartement pour éviter qu’elle ne se venge. « Hannn MAIS !!! Viens part l.. » Je ris et j’entends la porte claquer derrière nous, mais je n’arrête pas ma course pour autant. J’arrive bien avant elle et me retourne juste quand elle baisse l’enveloppe pour la cacher derrière son dos. Je lui fais comprendre que je l’ai vue faire. « Hein ? » Je roule des yeux. « Fais genre t’as rien fait, c’est ça. Tu sauras quand on sera là-bas, patiennnnnce », je répète avec un petit sourire en coin. Je boude un peu quand elle prétend que je ne suis pas assez mystérieux. Bon, comparé à elle, j’avoue que… Erin a un don pour faire durer le suspens. Elle se tourne pour me coller un petit bisou sur la joue qui me fait immédiatement sourire. « Ça te rend séduisant le mystère », dit-elle… en riant. Mon sourire s’agrandit en la voyant dans un tel état joyeux. Ça fait réellement du bien de la voir comme ça après tout ce temps, c’est rassurant. Je oscille des sourcils. « Séduisant, uh? » Je passse mes doigts dans mes cheveux à la Elvis, drama king ON.

Je conduis un peu au hasard, faisant comme si on allait dans la bonne direction alors que je veux seulement la confondre. Un peu. Ça m’amuse de voir son regard d’impatience, elle qui se colle le nez pratiquement sur la vitre comme si ça pouvait lui donner des réponses. Je finis par l’interpeller, non sans un peu d’hésitation, pour lui demander une question qui me tracasse depuis tantôt. « Oui ? » Elle se tourne vers moi et attend que je poursuive. J’hésite encore un peu, ne me doutant toutefois pas que les paroles de ma chanson puissent l’avoir rendue toute mal à l’aise. Mais j’ai besoin de savoir comment elle l’a trouvée parce que c’est la première fois que je me mets volontairement aussi vulnérable et que de ne pas savoir me stresse quelque peu. À ma question, elle détourne le regard pour ouvrir la fenêtre. Mes sourcils se froncent. Peut-être qu’elle la trouve nulle et qu’elle n’ose pas me le dire. Tout nerveux, j’ajoute que je ne suis pas certain pour le premier accord, mais Erin me coupe dans mon élan en posant sa main sur la mienne, sur le pommeau de vitesse. Gardant un oeil sur la route, je tourne la tête légèrement dans sa direction pour tenter de voir l’expression sur son visage. Elle sourit, c’est bon signe… non? « Elle est parfaite. J’ai beaucoup aimé ton texte. » Son pouce caresse le dos de ma main et mes yeux se posent un instant dans cette direction. Mon poul s’accélère un tout petit peu et je tente de focuser le plus possible sur la route. Elle a beaucoup aimé mon texte. « Tu devrais écrire plus souvent tes chansons. » Je lui jette un petit coup d’oeil en souriant. « Tu penses? » Ça me fait plaisir d’entendre ça. Je pensais — et pense toujours — chacun des mots que j’ai écrits. De nouvelles paroles ont commencé à germer dans mon esprit, mais celles-là, je n’ose pas les écrire. Du moins, pour l’instant, et surtout pas pour les partager. « Merci », je souffle, gêné tout d’un coup.

« Mais ? C’est la route du centre équestre là ??? » Je me mordille la lèvre, n’osant toujours pas la regarder. Parce que si elle pose ses émeraudes dans mes yeux, elle va savoir que c’est là qu’on va. « Euh… non. Ça ressemble, mais c’est pas là. J’avais pas remarqué », je dis précipitamment. T’aurais dû te taire, Adriel. Elle va tout de suite savoir que je mens. Elle le sait sans doute déjà, vu son excitation et son grand sourire. C’est quasi impossible de mener les surprises jusqu’au bout avec elle. Elle me connaît trop bien. Encore heureux qu’elle ne sache pas encore ce que la surprise est réellement. Je me tais pour le reste du trajet, pour ne pas faire une nouvelle gaffe, et je me stationne finalement… direct devant le centre équestre, comme elle l’avait prédit. Parce que bien entendu, impossible qu’elle oublie le trajet pour nous y rendre. « On va faire une balade ??? T’aurais du me le dire j’aurai mis une autre tenue. JE SUIS TROP CONTENTEEEEE » Je ris doucement, amusé par le fait qu’elle ne s’attend pas du tout à son cadeau. « Ta tenue est parfaite », je tente de la rassurer. Un petit cri tout joyeux s’échappe d’entre ses lèvres et je ris de plus belle, avant de la prévenir d’attendre mon signal pour ouvrir l’enveloppe. Sortis de la voiture, nos pas nous mènent vers la belle jument grise. « Epona ! » Celle-ci s’approche de nous et nous laisse la caresser. Je dis à Erin que c’est le moment d’ouvrir son enveloppe et je sors mon téléphone de ma poche pour filmer sa réaction. J’ai une idée de ce qu’elle sera, mais je veux garder ce souvenir pour toujours. J’aurais bien emmené mon appareil professionnel, mais ça aurait été moins discret et plus encombrant. « C’est pas mon anniversaire tu sais ? HANN mais ! » Je me contente de sourire et de partir l’enregistrement de la vidéo, braquant mon téléphone sur elle, tout comme mes yeux. Je regarderai l’écran plus tard. Elle semble se rappeler quelque chose, son visage s’illumine. « T’as pas fais ça ??? » « Fais quoi? » je rétorque, amusé, jouant le jeu de l’ignorance jusqu’au bout. Elle agite l’enveloppe devant son visage, comme incapable de contenir son excitation. Je crois qu’elle s’en doute. « Ho la la la j’ose pas l’ouvrir » Erin semble toute nerveuse. « Alleeeeez, sinon je le fais à ta place, Riri », je dis pour la provoquer. Elle sort les feuilles de l’enveloppe et ses yeux parcourent les pages rapidement, puis… ils se remplissent d’eau. Je me rapproche un peu plus d’elle, mon téléphone toujours levé dans sa direction. Elle relève le regard sur moi et mon coeur bat vite en voyant son expression. Les larmes coulent à flot, mais je sais très bien qu’elles trahissent sa joie. Lui faire plaisir et voir sa réaction me remplit tellement de bonheur. Je le ferais constamment. Je tends ma main libre pour essuyer quelques larmes sur son visage. « Pleure pas, Erin, tu vas avoir un cheval », je souffle pour détendre l’atmosphère, gardant sa joue calée contre ma main. Ses bras viennent s’enrouler autour de mon cou et je n’hésite pas à l’attirer vers moi, l’enregistrement de ma vidéo continuant même si on ne voit sans doute plus grand chose vu comment je tiens mon téléphone. « J’ai pas les mots. Je… tu t’imagine pas comment ça me touche. » Je souris en la serrant plus fort, mon visage dans son cou. On reste ainsi un moment, j’en oublie complètement mon téléphone et l’enregistrement, même quand elle se détache juste assez pour qu’on puisse se regarder dans les yeux. « Lord Manders est bien généreux. Tu m’aidera à lui trouver un prénom ? Il portera notre nom haha ! Un bébé Manders. » Mon coeur manque un battement en l’entendant dire notre nom. Un bébé Manders. Un rire nerveux s’échappe de ma gorge. « Un p’tit frère ou une p’tite soeur pour Peter Quill Manders… bon, plutôt grand il faut dire », je commente en me détendant quelque peu. Parce que Peter est comme son chat aussi, puisque c’est grâce à elle que je l’ai eu. « Clark Kent? Gwen Stacy? Gamora? Bruce? Bon, faudra d’abord qu’on sache si c’est un mâle ou une femelle… » Bien sûr, mes suggestions ne peuvent être autrement que des noms de super-héros. « Hannnn !!! En fait tu veux me passer la bague au doigt » Je fige en sentant le rouge me monter rapidement aux joues alors qu’elle éclate de rire. Mon dieu, elle me met dans tous mes états aujourd’hui. WHY. Après un petit moment, je finis par rire en me rendant compte qu’elle fait référence à notre balade à cheval de février dernier, durant laquelle elle m’avait dit qu’elle m’aurait marié sur-le-champ si j’étais venu à notre premier date sur mon fabuleux destrier. Je ne l’avais pas cru pour une cenne — Erin, mariage? Je ne serais pas surpris qu’elle veuille se marier un jour, mais je doute que ça soit maintenant. Genre, vraiment pas maintenant. Surtout que Nel vient de la laisser et tout, et que ça n’a jamais vraiment été dans ses plans, à ce que je sache… Ça lui a toujours fait peur, de ce que j’ai compris. La blonde fait mine d’inspecter un peu plus en détails les papiers qu’il y avait dans l’enveloppe. « C’est un contrat de mariage ! » Je roule des yeux. « Tu m’as démasqué! » je muse en riant. « Alors… ? » Elle me tend la main gauche en souriant jusqu’aux oreilles. « Oui je le veux » Je me rappelle soudainement que j’ai mon téléphone dans mes mains, en train d’enregistrer, et je ferme l’écran avant de le ranger dans ma poche. « Attends », je lui dis, avant de me pencher pour arracher un long brin d’herbe haute sur le sol. Je l’enroule autour de son doigt et fais un noeud. « Voilà! On est mariés », je dis en lui faisant des yeux doux exagérés. Elle se met à fredonner la mélodie traditionnelle des noces et je me joins à elle. « Ta-taannnnnnn », je termine, le bras dans les airs. « C’est quoi la suite du programme ? Si c’est pas le paradis ça y ressemble fortement ! » Son commentaire me fait plaisir et il en résulte un large sourire. « Malheureusement, on ne peut plus faire de balade à cette heure-là », je dis avec regret. « Mais on devrait se trouver un autre moment, si tu veux. Mais je compte bien profiter de l’endroit… » Erin colle son oreille contre le flanc de la jument après s’être faufilée pour entrer dans son enclos. « Hâte que tu arrives mon tout beau » « Le propriétaire du centre a dit que tu pourrais être là quand Epona va donner naissance… il va nous appeler. » Je me suis dit que ça pourrait être encore plus spécial pour Erin de voir naître le poulin. « On a rendez-vous jeudi prochain pour que tu puisses signer officiellement le contrat, puisqu’il sera à toi… » Je m’approche de la clôture sans toutefois pénétrer dans l’enclos, je les observe tous les deux, appuyé sur le dessus. « Il — ou elle — devrait arriver en juin. » C’est vraiment bientôt. Je n’étais pas le seul qui envisageait de l’acheter, mais j’ai gagné des points, je crois, quand j’ai dit que mon amie, à qui je voulais l’offrir, était en fait vétérinaire, spécialisée en équidés en plus. Le propriétaire savait que le poulain serait entre de bonnes mains (même si bon, il restera ici quand même).

« Je reviens », je dis avant de me diriger vers la voiture, laissant ma meilleure amie avec la jument. Hier, j’ai cuisiné — et réussis, j’espère — son plat préféré. Ouais… ça m’a pris littéralement toute la journée. Il a fallu que je recommence le magret de canard parce que je l’ai oublié dans le four. J’ai dû appeler ma mère à quelques reprises pour lui poser des question; elle était vraiment heureuse de savoir que je faisais à manger. Couper l’ail, les herbes, les échalotes et tout, ça m’a pris une éternité. J’avais oublié d’acheter du whisky pour la sauce, alors il a fallu que je sorte en chercher (en oubliant le canard au four). Mais la version finale du repas devrait être bien, en tout cas je l’espère. J’ai goûté, j’ai aimé. J’étais même fier de moi. Le repas est maintenant dans différents thermos, dans un sac rempli de plein de bonnes choses. J’attrape le plaid que ma mère m’oblige à laisser dans ma voiture pour les au cas où et ledit sac, avant de fermer le coffre et de me diriger de nouveau vers Erin. « On fait un pique-nique? » je propose dans un grand sourire. Je passe le plaid et le sac par-dessus la clôture, avant de passer moi-même de l’autre côté pour rejoindre ma meilleure amie… un peu moins élégamment, certes. Je marche un peu. « Là, ça te plaît? » J’étends la couverture sur le sol, avant de sortir les thermos, des assiettes de cartons, et deux tasses que j’ai soigneusement enveloppées dans des linges à vaisselle pour qu’elles ne se cassent pas. Ce sont les deux mugs qu’Erin m’a offertes en cadeau il y a des années et ça nous avait bien fait rire à cause de ce qui est écrit dessus. Sur l’une, c’est écrit toute blonde a besoin d’une meilleure amie brune[tte], et sur l’autre, toute brunette a besoin d’une meilleure amie blonde. On était alors rentrés dans une conversation bien profonde sur pourquoi il fallait presque toujours que les objets de best friends soient pour deux filles. Pourquoi pas pour un gars et une fille, comme nous, ou même deux gars? C’est définitivement plus rare. J’ouvre un des thermos et verse le chocolat chaud qu’il y a dedans dans les deux tasses. L’alcool est chez elle, avec les chocolats, ce sera pour plus tard. J’entreprends alors de distribuer le contenu des autres thermos — le canard et les petites patates grenailles — dans les deux assiettes. J’en fais même une pour Burton avec du pâté pour chien que j’ai trouvé à l’épicerie, une boîte que j’ouvre du bout des doigts en plissant le nez à cause de l’odeur. Le Berger Allemand la détecte très bien et en semble tout heureux, lui. Je dépose son repas pas très loin de nous. « Tadaaaaaa », je clame en montrant le tout à Erin. Je fouille de nouveau dans le sac, mais ne trouve pas d’ustensiles. « Ah non », je dis d’un air désolé, « j’ai oublié les fourchettes, je m’excuse… » J’espère tout de même que ça lui plaira, j’espère surtout que tout ça lui changera les idées après ce drôle de mois, qu’elle pourra me pardonner pour ce que je lui ai dit. Je lève ma tasse dans sa direction. « À toi et ta clinique que tu ouvriras demain, aux repas sans ustensiles et à Burton le dragon qui nous a sortis de notre cabane », je clame. « Et à Epona qui donnera naissance au plus merveilleux des chevaux, un petit Manders en plus », j’ajoute, tout sourire, en levant ma tasse en direction de la jument.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyMer 26 Mai 2021 - 21:52


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Le 02 mai 2021 -> La conversation qu’elle a eu avec Ellie ne la laisse pas indemne. Ça cogite dans sa tête. Eléonor a réussi à mettre des mots sur des choses qu’elle ne soupçonne même pas. Trop naïve pour ouvrir les yeux. Cette rupture avec Nel est sur le point de faire éclater la vérité. Erin aura beau vouloir tenter quelque chose avec un autre, cette relation avec Adriel est un véritable frein. Cette amitié n’est autre qu’un bon prétexte pour être toujours au plus proche. Ça Nel l’avait bien remarqué. Et c’est sûrement ça qui la pousser à mettre un terme à leur histoire naissante. Sanders ne doute pas de ses sentiments envers lui. Elle l’a aimé d’un amour sincère et l’aime toujours aujourd’hui. Tout comme Adriel. C’est plus dur à avouer. Mayers est son premier amour. Le premier qu’elle a aimé. Le premier à qui elle a soufflé un je t’aime. Mais ça elle se garde bien de le dire. Car elle n'a n'a jamais su assumer cette relation au grand jour. Parce que ça lui faire peur d’aimer autant quelqu’un. Cette amitié de longue date lui a permis de se rendre compte qu’Adriel ne l’abandonnera jamais. Même après les années. Il ne se lasse pas, son amour est toujours si intense. Ils ont traversé des tempêtes ensembles. Mayers a en quelque sorte réussi le test haut la main. Elle feinte en parlant d’un possible amour entre eux. Juste pour voir sa réaction. « Ouin, ahaha… stupide. » Le rire du brun est nerveux Automatiquement Erin glisse ses doigts dans ses cheveux d’un geste tendre parce qu’elle sait que c’est son point faible. Indirectement elle cherche peut-être à le faire flancher. Mayers n’a jamais su mentir, encore aujourd’hui. Mais les preuves ne sont pas assez évidentes à son goût. Elle lui avoue sans détour n’avoir jamais cessé de l’aimer. Ce qui est vrai en soi. « Moi aussi » Qu’il répond simple. Sa réponse elle la connaissait déjà. Reste a savoir s’il l’aime comme une amie ou comme sa Milady. Sa Queen.

Ils s’amusent comme deux enfants dans leur royaume imaginaire. Ça lui fait un bien fou d’avoir des petits moments légers comme ceux là. Ces dernières semaines n’ont pas été fun. Mais Adriel s’y prend drôlement bien pour lui faire oublier ces mauvais moments. Burton tente de s’immiscer entre eux. Il veille sur sa maîtresse à comme à la perle de ses yeux. Même si dans le fond, il a un bon feeling avec Mayers. Il sent bien que sa propriétaire est plus scintillante lorsque le brun est à proximité. Joueur, il le cherche un peu en venant mordiller ses doigts de pieds. Erin s’en amuse. Elle rit, s’accroche à Adriel comme un koala. Son chien se faufile sous les couvertures avec eux. Si bien que la cabane s’effondre sur eux. Erin est un peu déçue que ça se termine si tôt. Elle se plaisait dans cette intimité avec lui. Mais Mayers ne lui laisse pas vraiment le temps de bouder. La main tendue dans sa direction, il l’invite à ce lever pour la deuxième surprise. C’est jour de fête aujourd’hui ! Son enthousiasme renaît. Le mystère reste entier. Ils chahutent jusqu’a la voiture. En cours de route elle tente de résoudre l’énigme en essayant de lire au travers de l’enveloppe. Mais Adriel la prend la main dans le sac. « Fais genre t’as rien fait, c’est ça. Tu sauras quand on sera là-bas, patiennnnnce » Elle lui tire la langue avant de sautiller pour le rejoindre. La patience ce n’est clairement pas son point fort. Elle souligne tout de même que le mystère le rend séduisant. Tout en sachant qu’il l’est déjà beaucoup à ses yeux. Sanders lorgne sur lui depuis des années déjà. Il semblerait que la maturité ne fait que l’embellir un peu plus. « Séduisant, uh? » Et voilà qu’il se la joue star Hollywoodienne avec ses cheveux. Cheveux qu’elle trifouille vigoureusement pour lui faire perdre toute crédibilité. VENGEANCE !!! « Prend pas la grosse tête non plus !!! » Mais ouais t’es pas mal dans ton genre.

La Maserati démarre pour se diriger dans une destination qui lui est inconnue. Même Mayers semble ne pas savoir où il va. Les yeux rivés sur la route, elle fait travailler ses méninges pour deviner où ils vont. Ça reste un mystère. Adriel la sort de ses pensées en venant lui demander son avis pour sa chanson. Erin était tellement sous le charme de ses paroles qu’elle en avait oublier de lui dire avec des mots qu’elle l’avait trouver parfaite. « Tu penses? » Elle hoche la tête en lui souriant tendrement. « J’en suis certaine. Il me tarde d’écouter les prochaines » Même si elle appréhende d’entendre la vérité. Et c’est surement ce qui se passera. C’est tellement plus simple de se libérer à travers une chanson. « Merci », Ses remerciements ne sont pas nécessaire. Erin se montre juste sincère. Elle n’ose pas lui demander le sens de ses textes de peur de mettre un malaise entre eux. C’est pas le moment. Pourtant ça lui brule les lèvres. Putain Adriel est-ce que tu m’aimes ? Est-ce que m’aimes …comme ça ? Comme en novembre … comme y a dix ans…comme tu m’a toujours aimé…. Ses yeux se posent sur leurs mains. Sur leurs bracelets communs. Ouvre les yeux Erin. La voix d’Eléonor résonne dans sa tête comme un écho.

En voyant la grosse enseigne du centre équestre, la blonde oublie bien vite ses interrogations. C’est évidemment qu’il l’amène là ! Son corps trépigne déjà d’impatience. Elle s’agite dans son siège tel une enfant. « Euh… non. Ça ressemble, mais c’est pas là. J’avais pas remarqué » Elle tourne aussitôt la tête sur lui en fronçant les sourcils. « Ton nez s’allonge Pinocchio » Il conduit alors elle s’abstient de poser son doigt sur le bout de son nez. Mais elle y pense très fort. En voyant la voiture bifurquer sur le centre, Erin devient hystérique. Elle s’imagine une balade comme la dernière fois. Si elle avait su à l’avance, elle aurait prévu une tenue plus adéquate. « Ta tenue est parfaite » Qu’il lui souffle en voulant la faire déculpabiliser. Elle pourrait monter avec une robe s’il le fallait. En amazone comme une Milady. Un petit cri de joie lui échappe. Sanders ne tient plus en place. Elle cherche du regard d’Irrintzina mais c’est Epona qui répond d’un hennissement de bienvenue. Sanders tend aussitôt la main sur la jument pour une caresse. La superficie de son ventre a presque doublé. Son oeil expert de vétérinaire lui laisse deviner qu’elle en est bientôt à son terme. C’est l’histoire de quelques semaines. Adriel lui propose d’ouvrir l’enveloppe tout en commençant à la filmer. La pression monte. Elle n’ose pas l’ouvrir. Les souvenirs d’une conversion viennent lui mettre la puce à l’oreille. Aurait-il oser faire ça ? « Alleeeeez, sinon je le fais à ta place, Riri » Elle éclate de rire en voyant qu’il devient plus angoissé qu’elle. Erin se décide enfin à ouvrir l’enveloppe. Elle tente de déchirer proprement le papier. Comme si l’enveloppe était aussi importante que le contenant. Timidement elle se saisit du papier qui se trouve à l’intérieur. Il s’agit de documents attestant que ce futur poulain sera le sien. Ses yeux se remplissent de larmes. L’émotion. Et cette fois elle n’a pas l’excuse des hormones. Adriel vient de réaliser un de ses rêves d’enfant. Jusqu’à maintenant elle les pensaient irréalisables… Ils sont nombreux. Trois pour être précis. Celui de devenir chanteuse. Posséder un cheval. Le troisième elle le garde précieusement pour elle. La main d’Adriel vient lui essuyer ses larmes. « Pleure pas, Erin, tu vas avoir un cheval » Erin lui adresse un sourire. C’est justement ça qui la rendait si émotive. Incapable d’articuler. Sanders parle avec ses yeux, ses gestes. Sa frêle silhouette se glisse dans ses bras pour un câlin à la Manders. Puis elle recule légèrement son visage pour croiser ses yeux. Avec humour elle suggère qu’il l’aide pour trouver un nom à leur futur baby. Adriel rit nerveusement avant de répondre. « Un p’tit frère ou une p’tite soeur pour Peter Quill Manders… bon, plutôt grand il faut dire » « Un grand petit frère » Erin se met à rire à son tour. « Clark Kent? Gwen Stacy? Gamora? Bruce? Bon, faudra d’abord qu’on sache si c’est un mâle ou une femelle… » Il lui cite tout plein de nom de super héros. C’est du Mayers tout craché. D’ailleurs elle n’a jamais comprit pourquoi son hérisson ne s’appelait pas Sonic. « C’est possible de savoir le sexe avec une échographie. Mais on pourrait garder la surprise ? » Bébé…sexe … elle cogite. « Si demain tu devenais papa tu aimerais connaître le sexe de ton enfant à l’avance ? » Cette question n’avait rien à faire là mais c’est sortit tout seul. Elle est curieuse de savoir. En voyant les papiers d’identification ça lui donne l’impression d’un contrat de mariage. « Tu m’as démasqué! » Elle éclate de rire. Puis elle décide de jouer le jeu jusqu’au bout en venant lui tendre la main pour recevoir la dite bague. « Alors… ? » Un large sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’elle lui dit à haute voix un « oui je le veux » Il éteint son portable comme s’il voulait que cela reste entre eux. Leur petit secret. « Attends » Adriel se penche vers le sol pour ramasser un brin d’herbe qu’il enroule soigneusement à son doigt en guise d’alliance. « Voilà! On est mariés » Elle passe l’élastique qu’elle a autour de son poignet en échange. « Vous pouvez embrasser la mariée ! » « Ta-taannnnnnn », Elle lui vole un bisou furtif au coin de ses lèvres en riant. Il lui tarde de connaître la suite du programme. Tout lui semble si magique que ça donne des airs de paradis. Presque impossible que ça soit vrai et pourtant. « Malheureusement, on ne peut plus faire de balade à cette heure-là » Elle regarde brièvement sa montre. En effet, la journée est bien entamée.« Mais on devrait se trouver un autre moment, si tu veux. Mais je compte bien profiter de l’endroit… » Curieuse, elle sonde Mayers du regard en essayant de deviner ce qu’il manigance. Puis elle cède à rejoindre Epona dans son enclos pour aller au plus prés de son futur bébé. L’oreille contre le flanc de la jument, elle glisse ses mains sur son pelage en lui parlant d’une douce voix. « Le propriétaire du centre a dit que tu pourrais être là quand Epona va donner naissance… il va nous appeler. » Erin se redresse pour regarder son meilleur ami. « Ça serait génial. T’as vraiment penser à tout » Ça ne sera pas sa première mise-bas. Mais ça sera la première fois qu’elle verra naître un futur compagnon à elle. « On a rendez-vous jeudi prochain pour que tu puisses signer officiellement le contrat, puisqu’il sera à toi… » Erin a encore du mal à réaliser qu’elle sera bientôt l’heureuse propriétaire. Ça avait l’air trop beau pour être vrai. « Il — ou elle — devrait arriver en juin. » Elle sautille sur place en joignant ses deux mains. « J’ai trop hâteeeee !!! » Il ne sera pas dur de savoir où la trouver. Elle risque même de s’installer dans le box pour une durée indéterminée.

« Je reviens » Adriel s’éloigne vers sa voiture suivit par Burton. Elle regarde les deux s’éloigner. Epona lui donne un petit coup de tête dans le dos comme pour attirer son intention. Sanders se retourne et s’amuse à lui faire une natte avec son toupet. « Je m’occuperai bien de ton bébé, promis » Le brun revient les bras chargés. « On fait un pique-nique? » Au beau milieu des chevaux
! « GENIAL ! » Elle prie intérieurement pour ne pas qu’il ait ramené les lasagnes de sa mère. « Là, ça te plaît? » Elle acquiesce d’un mouvement de tête en venant l’aider à étaler le plaid sur l’herbe. Lorsqu’il déballe le repas, Sanders affiche une mine étonnée. Il lui avait confectionné son repas préféré pour son plus grand bonheur. « C’est toi qui as préparé tout ça ? » Tout seul ? La viande n’a même pas l’air cramé c’est fou. Même Burton à le droit à sa pâtée. L’odeur est tout de suite moins appétissante pour eux.« j’ai oublié les fourchettes, je m’excuse… » Erin roule des yeux en souriant d’un air amusé. Puis elle agite ses doigts en l’air en le fixant. « On va manger avec les doigts pas grave. » Elle ne va pas chipoter pour ça. Ce n’est qu’un détail. Ce n’est pas comme si c’était un rencard hein ! Ils se connaissent suffisamment pour s’autoriser ce genre d’écart. Adriel lève sa tasse dans sa direction. Erin fait de même pour trinquer avec lui. « À toi et ta clinique que tu ouvriras demain, aux repas sans ustensiles et à Burton le dragon qui nous a sortis de notre cabane. Et à Epona qui donnera naissance au plus merveilleux des chevaux, un petit Manders en plus » Les tasses s’entrechoquent. Erin se retourne sur Epona, les yeux rêveurs. « J’en reviens pas. J’ai l’impression de rêver. » Ses lèvres se posent sur le bord de sa tasse tandis qu’elle cache son sourire derrière la porcelaine. Tout semblait trop beau pour être vrai. Elle repose sa tasse sur le plaid pour ensuite attraper une pomme de terre avec ses doigts. Elle pioche un petit morceau de viande. « Hmmm !!! Trop bon ! Ha la la la Didi tu deviens trop parfait. Je vais devoir t’enfermer pour te garder rien que pour moi » Sanders ne pensait pas si bien dire. Un rire s’échappe d’entre ses lèvres. Le repas se passe sous de nombreux sourires et échanges de regards. Elle s’allonge sur le dos et vient poser ses deux mains sur son ventre en fixant le ciel. Le ventre bien remplit, elle savoure ce doux moment. Epona se rapproche pour shipper un morceau de pain qui traîne. « Wohhh la voleuse !!! » Dit-elle en se redressant à l’aide de ses coudes. La blonde vient s’installer à moitié sur le brun. La tête posée sur son torse et son bras qui l’entoure. Elle se laisse bercer par sa respiration. « Ça fait du bien de te retrouver » Ses doigts caressent son bras. Elle ferme les yeux un instant. Puis elle vient planter son menton entre ses deux pectoraux pour poser ses yeux dans les siens. « Manders un jour Manders toujours » La commissure de ses lèvres s’étirent pour laisser apparaître un tendre sourire. « J’ai bien aimé ta cabane. Dommage qu’un gros bêta est venu la démolir » Ses yeux se tournent en direction de Burton qui la regarde d’un air tout innocent en penchant sa tête sur le côté. Oui oui c’est de toi que je parle. « Tu pourrais passé la soirée chez moi … » Qu’elle demande subtilement avec un peu d’hésitation. C’est la première fois qu’Adriel venait chez elle. C’est aussi la toute première fois qu’elle a son chez elle. D’habitude c’est chez lui que ça se passe. « Comment t’as réussi à rentrer d’ailleurs ??? » Elle lève les yeux au ciel en répondant toute seule à sa question. « Ellie tsss !! Alors elle je te jure. » C’est forcément sa cousine. Elle est la seule a avoir le double. Il faut qu’elle lui fasse sa propre clé. Il n'y a pas de raison qu’elle ait la sienne et pas lui. Epona se penche sur la poche de jean d’Erin. Avec sa lèvres supérieure elle trifouille. Son flair avait détecté des petits gâteaux au beurre qu'elle cachait là. « Hann !! Un autre monstre nous attaque Lord !! Au secours » La jument insiste. Erin se met à rire à gorge déployée. Burton se met à aboyer joyeusement. Une belle cacophonie emplit d’ondes positives. Elle vient rouler avec lui dans l'herbe pour tenter d'échapper à "l'attaque" de la jument.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyMer 2 Juin 2021 - 7:29


We Only Get Better

2 mai 2021. Après un bon mois de presque silence entre nous deux, j’ai décidé qu’il était temps qu’on y mette fin. Et quoi de mieux que de prévoir une soirée pleine de surprises pour ma meilleure amie? J’ai envie de lui changer les idées, de lui dire qu’elle est importante pour moi, j’ai envie qu’on mette ce froid derrière nous pour redevenir Erin et Adriel comme avant. Ben, avant cette dispute. Ce n’est pas la première qu’on a eue et sans doute pas la dernière; mais chaque fois, on se retrouve et ne se lâche plus. Limite notre amitié en ressort un peu plus forte à chaque fois. Parfois, c’est comme si on se tombe dessus plus facilement quand on ne se voit pas assez. Comme pour dire à l’autre qu’on veut passer du temps ensemble, juste tous les deux. Que l’autre nous manque. Notre château détruit par nul autre que Burton, je lui promets une autre surprise, avant qu’on ne revienne chez elle reconstruire notre demeure brique par brique. Dehors, Erin tente de lire ce qu’il y a dans l’enveloppe sous la lumière brillante de la lune, mais j’ai prévu le coup. Certes, je ne suis pas aussi mystérieux qu’elle, mais je peux l’être également, hein. Je joue mon drama king en passant une main dans mes cheveux comme le ferait sans doute Elvis. Mais la main d’Erin vient se faufiler sur ma tête pour défaire la belle coiffure que je croyais m’être attribuée. Je fronce les sourcils. « Hey! » je m’exclame en croisant les bras sur mon torse. « Prend pas la grosse tête non plus !!! » Un sourire malicieux au bord des lèvres, je finis par contourner ma voiture pour aller m’installer derrière le volant.

Sur la route, alors que je bifurque d’une rue à l’autre sans réel itinéraire pour mélanger un peu ma meilleure amie, je lui demande ce qu’elle a pensé de ma chanson. Son absence de commentaires à son égard me donne l’impression que ce n’était peut-être pas le meilleur des moves, après tout. Mais elle me dit avoir aimé ce que j’ai écrit et je lui demande indirectement de me confirmer. « J’en suis certaine. Il me tarde d’écouter les prochaines. » Mon sourire s’agrandit. J’ai déjà quelques bouts de paroles écrits dans un cahier chez moi. J’ai hâte de les travailler, mais j’ai voulu me concentrer sur cette chanson-ci d’abord. Même si, honnêtement, je ne suis même pas certain que je les lui montrerai un jour. Peut-être que je n’ai pas osé les travailler plutôt parce qu’elles veulent dire autre chose. Mais écrire Better m’a fait du bien, c’était un bon défi aussi — n’ayant que composé que la musique derrière les paroles d’Erin. Je ne m’étale pas sur le sens des paroles de ma chanson parce que, pour moi, elles sont claires. Notre amour, à Erin et moi, est unique. Elle est unique. Et j’ai bien envie de croire — parce que c’est la vérité — que sa présence, dans ma vie, ne me rend que plus moi-même. J’avais envie de lui écrire et de lui dédier une chanson parce que, pendant ce mois de froid, elle m’a énormément manquée. Et que c’est la seule manière — inattendue — que j’ai trouvée pour exprimer ces émotions.

On se rapproche du centre équestre et la blonde ne manque pas de reconnaître les lieux. Tant qu’on n’est pas arrivés, je prétends pourtant que je ne sais absolument pas de quoi elle parle, que je n’avais pas remarqué. Du coin de l’oeil, je la vois tourner la tête dans ma direction et froncer les sourcils. « Ton nez s’allonge Pinocchio » Je ris. Ce n’est pas la première fois qu’elle m’appelle comme ça. Ça me rappelle notre soirée à Ice World. Déjà que j’ai du mal à mentir, mais avec elle, c’est impossible. C’est comme si, avec un simple regard, elle arrive à détecter le mensonge sur mes traits. Par contre, je suis plutôt fier qu’Erin n’ait pas réussi à déterminer ce que nous faisons ici. Pour elle, il s’agit sans aucun doute d’une balade et elle affirme qu’avoir su, elle se serait changée. Mais pour moi, sa tenue est parfaite; surtout qu’on ne va pas faire ce qu’elle croit. Elle est hystérique rien qu’à penser monter à cheval ce soir, alors je ne doute pas un seul instant que ma surprise lui fera plaisir. M’enfin… ça ne m’empêche pas d’être nerveux quand même. Aussitôt, tous les trois rejoignons Epona, qui s’amène à notre rencontre. Je lui donne le signal pour ouvrir l’enveloppe et je décide que je veux immortaliser ce moment en filmant ce qui se passe devant mes yeux. Mais elle tarde un peu, faisant des suppositions sans doute, et je la menace doucement — au moins aussi excité qu’elle, avec un soupçon de nervosité — de l’ouvrir pour elle si elle ne le fait pas dans les dix prochaines secondes. Ça la fait rire, mais elle s’exécute, toutefois beaucoup trop lentement à mon goût. Chaque seconde en vaut mille. Les doigts de la blonde s’attardent délicatement sur le papier pour ne pas le déchirer. Lorsqu’elle voit enfin ce qui s’y trouve, ses yeux se remplissent d’eau. J’espère que ce sont des larmes de joie, le contraire m’aurait toutefois vraiment étonné. Ma main s’avance toute seule pour essuyer quelques larmes sur ses joues. Je lui dis de ne pas pleurer, qu’elle va avoir un cheval. Mais qu’elle pleure si ça la fait du bien… Elle se glisse dans mes bras et je les referme sur elle. Son regard cherche le mien, un petit sourire aux lèvres, puis elle me demande si je peux l’aider à trouver un nom au petit poulain. Un bébé Manders, tout comme Peter Quill son “grand” frère. Pas très grand au final, juste en âge. « Un grand petit frère » Elle rit à son tour, en harmonie avec moi. Je propose alors toutes sortes de prénoms et, bien entendu, ma source d’inspiration principale est les super-héros. DC, Marvel, peu importe. Mais préférence pour Marvel. « C’est possible de savoir le sexe avec une échographie. Mais on pourrait garder la surprise? » Je hoche la tête en souriant. Le monsieur qui me l’a vendu m’a dit qu’on pouvait, oui, si on le souhaitait; mais je voulais d’abord en parler à Erin. « D’accord », je dis tout simplement. Ce qui lui va, me va. La curiosité de savoir le sexe est féroce, mais ça ne me dérange pas plus que ça au final. On ne tardera pas à savoir anyway. « Si demain tu devenais papa tu aimerais connaître le sexe de ton enfant à l’avance? » Erin toujours dans mes bras, yeux dans les yeux, je fige. Pourquoi cette question? Ça me semble… tellement sorti de nulle part. Bon, pas tant sorti de nulle part, non plus, il y a deux secondes on parlait d’échographie et de savoir le sexe du poulain. Mais genre, comme on est passé du bébé d’Epona au futur mien? Peut-être qu’elle veut savoir pour s’imaginer ce que Nel aurait voulu, lui… Je tente de la jouer cool et je lui adresse un sourire. « Je… sais pas », je commence. Parce qu’au final, c’est réellement le cas. Faudrait déjà que je m’imagine être papa. Demain, ça me semble beaucoup trop tôt. « Je verrai rendu là », que je réponds finalement. Tout dépendra de la… maman. Je suppose. Je sais pas. Arf. Je n’ose pas retourner la question à Erin, parce que premièrement je me doute qu’elle voudrait garder la surprise puisqu’elle veut le faire avec le bébé d’Epona; ensuite, j’ai peur que ça lui rappelle son bébé à elle, qu’elle a perdu il n’y a pas si longtemps… S’ils l’avaient gardé, aurait-elle voulu savoir le sexe? Gabriel ou Gabrielle?

Après les bébés vient le sujet du mariage (c’est pas le contraire, traditionnellement parlant?). D’abord pris par surprise — mais qu’est-ce qu’il lui prend, avec tout ça? Pourquoi ces drôles de questions? —, je joue finalement le jeu. Parce que c’est un jeu, tout simplement. Je détache un long brin d’herbe sur le sol et l’enroule sur son annulaire gauche après son « oui je le veux » qui me fait sourire en grand. On dirait deux enfants — comme la majorité du temps, dans le fond. Mon cellulaire retourne dans ma poche et je nous déclare mari et femme. Elle me glisse l’élastique enroulé à son poignet sur le mien et je lève ma main dans les airs pour mieux l’admirer. C’est pas le rose de notre première date (il est toujours accroché au rétroviseur de Choupette), mais c’est mon alliance quand même. « Vous pouvez embrasser la mariée! » « Quoi? » je lâche en reposant les yeux sur elle,  pas certain d’avoir bien entendu. Ou plutôt de quel sens elle entend ces mots. C’est un jeu, c’est tout. Je termine la chanson traditionnelle de mariage, mais elle m’embrasse sur le coin de mes lèvres avant que je n’aie le temps de me poser plus de questions. Je souris, elle rit. C’était si près. Je pose une main sur son front. « Ça va, Riri? Parler de mariage avant même le repas… » Parce que bon, je connais son point de vue su le mariage. Je pouffe, puis hausse les épaules. « C’est le cheval qui te fait autant d’effet », je déclare, amusé. Et bon, c’est un jeu, hein. En référence à l’autre fois.

Erin s’enquiert du programme du reste de la soirée. Malheureusement, on ne pourra pas faire de balade, mais j’ai bel et bien prévu autre chose. On risque de passer un bon moment encore ici. Elle jette un coup d’oeil à son montre pour réaliser qu’en effet, il commence peut-être à être tard. Je lui explique tranquillement comment ça se passera quand le bébé d’Epona va naître, alors qu’elle rejoint celle-ci dans son enclos pour écouter son ventre. « Ça serait génial. T’as vraiment penser à tout », dit-elle en se redressant. Je me contente de sourire, puis de hausser les épaules. L’accouchement d’Epona est prévu pour juin, ce qui fait sautiller la blonde de joie. C’est très, très bientôt. Un mois et demi, deux peut-être. Elle aura son cheval sous peu. « J’ai trop hâteeeee !!! » « Moi aussi », je souffle. J’ai surtout hâte de la voir avec son bébé Manders. Poulain. Quand je me dirige vers la voiture pour aller chercher notre pique-nique, Burton me suit en trottinant, laissant sa maîtresse en tête à tête avec la jument. Il agite la queue quand je sors le sac de nourriture du coffre. « J’ai un truc pour toi aussi », je lui dis en le caressant affectueusement sous la mâchoire. On revient vers Erin et je lui propose ce que j’ai prévu. « GENIAL! » Son enthousiasme me fait plaisir. Son sourire revient. J’ai de la misère à concevoir qu’il y a un mois, on s’est disputé. Fort. C’était court, mais intense. À éviter pour le futur le plus possible. On s’installe sur le plaid que j’ai apporté, tout près d’un arbre. Je commence à vider les thermos dans les assiettes de carton que j’ai amenées et, lorsque je relève les yeux sur ma meilleure amie, elle affiche une mine étonnée. « Bah quoi? » je lui demande, amusé. Okay, j’avoue que je me surpris moi-même à arriver à confectionner tout ça. Mais je voulais vraiment lui faire plaisir, nous réconcilier, alors j’y ai mis tous les efforts de mon existence. « C’est toi qui as préparé tout ça? » Je hoche la tête, un petit sourire sur mes lèvres. « Ben oui, duh! » je lui dis en lui tirant la langue, amusé qu’elle s’imagine que j’aie absolument eu de l’aide. Je suis tête en l’air, mais pas incapable de faire la cuisine, non plus. « Ma mère m’a aidé… au téléphone », j’admets en haussant les épaules. Et il y a eu toutes sortes de péripéties, mais ça, je le garde bien pour moi. Le résultat n’est pas si mal, si? C’est le plus important? Je me rends compte que j’ai oublié les ustensiles, mais ma meilleure amie ne semble pas s’en préoccuper plus que ça. Bon, depuis le temps qu’on se connaît, aussi. « On va manger avec les doigts pas grave. » Je hoche la tête. Ça va être très chic tout ça. Levant ma tasse vers elle, je porte un toast, avant de laisser nos deux verres s’entrechoquer. Les émeraudes d’Erin divaguent une énième fois sur Epona et son ventre. « J’en reviens pas. J’ai l’impression de rêver. » « Peut-être que c’est un rêve », je muse en piochant avec mes doigts dans le magret de canard. Erin dépose sa tasse avant d’en faire de même. « Hmmm !!! Trop bon ! Ha la la la Didi tu deviens trop parfait. Je vais devoir t’enfermer pour te garder rien que pour moi », dit-elle en riant. Je lève un sourcil. « Deviens? Je suis pas déjà parfait? Pfff, toi », je grommelle en roulant des yeux, néanmoins amusé. « Je suis sûr que Link, lui, me trouve parfait, pfff », j’en ajoute, bien entendu. Mon sourire revient alors que je songe à sa dernière phrase. « Tu pourras m’enfermer dans la cabane, alors, comme Raiponce dans sa tour », je dis avec un petit rire.

Le repas terminé, elle s’allonge sur le dos en fixant le ciel. Je ferme les thermos, les assiettes, et fourre tout ça dans mon sac. Puis, je m’allonge à ses côtés, mes mains le long de mon corps, et je tourne la tête vers elle pour l’observer. « Wohhh la voleuse !!! » dit Sanders en se redressant sur ses coudes. Je l’imite pour voir de quoi elle parle et je remarque le morceau de pain oublié qu’Epona vient de voler, ce qui me fait rire. « Elle aussi a le droit à sa part… » Erin se rapproche de moi, très très proche, passe un bras autour de ma taille, et je me laisse tomber de nouveau sur le plaid, aux anges de la sentir aussi près de moi. Genre, littéralement la sentir, son doux parfum familier m’enveloppe. Je ferme les yeux, une main sur le haut de son dos, sous ses longs cheveux blonds. « Ça fait du bien de te retrouver » Je frissonne en sentant ses doigts caresser mon bras. J’ouvre les yeux en sentant son regard sur moi, son menton appuyant contre mon sternum. « Oui », je souffle en retour. « Ça fait du bien de te retrouver aussi », j’ajoute précipitamment en réalisant que ça pourrait sonner comme si j’agréais au fait que ça fait du bien de me retrouver. Je relève un peu le cou pour que nos regards puissent se croiser plus aisément. « Manders un jour Manders toujours » Je souris doucement, en accord avec son sourire à elle. « Manders un jour, Manders toujours… » je dis en retour, avant de laisser tomber ma tête sur le sol parce qu’une tension commence à se créer sur ma nuque. Ma main commence à caresser le haut de son dos. « J’ai bien aimé ta cabane. Dommage qu’un gros bêta est venu la démolir. » Je tourne la tête vers Burton, un rire au bord des lèvres. Il est étendu sur le plaid avec nous, penche la tête sur le côté, comme s’il comprenait qu’il parlait d’elle. « Mais noooon, t’es pas un gros bêta », je lui dis sur un ton joueur. En réponse, il lèche mes doigts que je lui tends et je ris, avant de les ramener sur le dos d’Erin et de les essuyer plus ou moins discrètement sur son haut. Ahah. « On la reconstruira, je te le promets. » « Tu pourrais passé la soirée chez moi … » L’hésitation semble prendre un peu de place dans son ton. Dans quelle intention m’invite-t-elle chez elle? Juste parce qu’elle veut passer du temps avec toi, idiot. En tant que best best best best friend. J’ai envie de faire glisser mes doigts le long de son bras jusqu’à son visage, lentement. J’ai envie de nous faire basculer sur le côté pour pouvoir la regarder directement dans les yeux. Je croyais que sobre, j’arrivais à m’empêcher d’avoir ce genre de pensées pour ma meilleure amie. Mais je me rends compte de plus en plus que ce n’est pas la sobriété qui va les arrêter. Elles viennent comme elles veulent à mon esprit, et ça me fait… peur. Je relâche mon souffle. « C’est ce que je comptais faire, de toute manière », je dis en pouffant. « Pour reconstruire ta cabane… t’as besoin de moi, Sanders. » Ça me fait tellement bizarre d’imaginer passer une soirée entière chez elle. D’habitude, c’est elle qui vient chez moi, parce que bon, je n’ai pas particulièrement envie de me sentir observé par son frère. « Comment t’as réussi à rentrer d’ailleurs??? » Ma main recommence à caresser son dos, maintenant que la conversation prend une tournure plus… légère. Je ris, et l’instant d’après, elle répond toute seule à sa réponse. « Ellie tsss !! Alors elle je te jure. » Je commence à jouer dans ses cheveux sans trop m’en rendre compte. « Lui en veux pas, hein? » Après tout, c’est grâce à elle que j’ai pu entrer en douce pour surprendre la plus vieille des Sanders. « Tu me feras visiter? Je n’ai pas pris le temps d’explorer encore… j’avais un château à construire. »

J’observe avec des yeux ronds Epona se pencher sur… les fesses d’Erin? Elle semble chercher quelque chose dans sa poche, mais je ne vois pas très bien d’où je suis, couché sur le plaid. « Hann !! Un autre monstre nous attaque Lord !! Au secours » Mais la jument ne la lâche pas, sous les aboiements de Burton le chien de garde. Je tends la main vers Epona pour la repousser, mais elle glisse sur les fesses d’Erin. « Oups… pardon », je souffle, avant de décider de passer au plan B. Je pousse doucement ma meilleure amie, qui rit, sur le côté — mais qu’est-ce que la jument veut, bon sang? — pour l’éloigner du cheval, et l’instant d’après, on roule dans l’herbe, Erin se cramponnant à moi comme si sa vie en dépendait. Quand on s’arrête, je me retrouve à demi sur elle, mon visage au-dessus du sien, nos souffle s’entremêlant. « Prête? » je souffle, essayant de recouvrir mes sens. L’instant d’après, je me lève en la tirant par la main, et on court en riant à en avoir des crampes en direction de je ne sais où. Tiens, la dernière fois qu’on a couru pour nous sauver, c’était d’Elias; là, c’est d’une jument. Un peu plus loin, je nous arrête, réalisant qu’Epona ne nous suit plus. Elle n’a pas bougé, mais elle nous regarde avec attention. Peut-être que sa condition l’empêche de trop courir? Je ne sais pas trop. Ou peut-être qu’elle n’en a juste pas envie. Mais Burton nous tourne autour comme pour nous protéger. « Le dragon est rendu notre allié », je muse en me penchant pour le caresser. Mais dans son excitation, il se jette sur moi et me fait basculer par en arrière. Mon équilibre était précaire sur le bout de mes pieds. Il me lèche le visage avec grand enthousiasme. « Eriiiiiiin », je crie en riant, à bout de souffle. Je finis par pouvoir me redresser, assis dans l’herbe, et j’essuie mon visage avec ma manche. « On va la construire, cette cabane? » je demande.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyVen 4 Juin 2021 - 16:23


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Le 02 mai 2021 -> Tout ça c’est presque surréaliste. Lui, son rêve d’enfant qui est sur le point de naître. Ce matin encore elle avait l’impression d’être en plein cauchemar. Mais il a suffi que Mayers pointe le bout de son petit nez pour faire entrer l’éclat qu’il manquait à sa vie. L’oreille plaqué sur le flanc de la futur maman, elle écoute son futur protéger remuer. Ils se mettent d’accord de garder la surprise jusqu'à sa naissance. Puis pour une raison inconnue, Erin s’interroge sur les choix d’Adriel concernant son futur enfant. Serait-il assez patient d’attendre la naissance, pour savoir si ça sera une petite princesse ou un petit prince qui le comblera indéfiniment ? Sanders ne sait jamais poser la question. Son impatience la poussera sûrement à le savoir avant. « Je… sais pas » Elle sent comme un malaise. Nerveusement elle se pince les lèvres et regrette presque d’avoir osé la question. « Je verrai rendu là » Un petit sourire timide vient gonfler ses joues. Elle imagine Adriel papa. Chose qu’elle n’aurait jamais pensée avant. Bizarrement, elle a le pressentiment qu’il fera un bon père. « Ouais c’est sûr. Je ne sais pas pourquoi je te pose cette question. C’est sortit tout seul » Un rire nerveux sort d’entre ses lèvres. De toute façon il n’y a personne dans sa vie. Il faut être deux pour ça.

Puis c’est au tour du mariage de faire son entrée en grandes pompes. Ça l’amuse beaucoup tout ça. Et c’est surtout un excellent moyen de tester Mayers sur ses envies futurs. Erin surf sur la déconnade. Mais ses questions sont peut-être plus sérieuses qu’on ne pourrait le penser. Adriel joue le jeu en lui demander de l’épouser. Elle répond un grand OUI sans la moindre hésitation en riant gaiement. L’élastique au poignet, le voilà officiellement relié à elle pour le restant de ses jours. Avec humour elle le somme de l’embrasser. « Quoi? » Pauvre Addie, il ne sait plus sur quel pied danser. Mais pas le temps tergiverser, Erin l’embrasse au coin de ses lèvres sans détour. Elle est joyeuse, heureuse. « Ça va, Riri ? Parler de mariage avant même le repas… » La blonde rit à plein poumon en tournant sur elle-même les bras grands ouvert. « Ça va plus que bien » Dit-elle, les yeux rivés vers le ciel pour remercier Dieu de ce revirement. « C’est le cheval qui te fait autant d’effet » Elle s’arrête de tourner pour lui faire face. Grand sourire aux lèvres, Sanders le regarde, les yeux pétillants. « Non c’est toi » Qu’elle lui avoue en lui faisant un petit clin d’oeil plein de malice. Il est le soleil à sa vie. Le doute n’a plus sa place.

À défaut d’aller faire une balade, Adriel lui offre un beau pique-nique au milieu des chevaux. Erin est plus que ravie. Tout, ou presque, lui ferait plaisir de toute façon. Elle est tellement sur son petit nuage-là. Ça serait dur de la faire redescendre. En voyant le magret de canard, Sanders à l’impression d’avoir une hallucination. Envoler les lasagnes de maman !! Il sait cuisiner. Elle se pince discrètement pour être sur qu’elle ne rêve pas. « Bah quoi? » Elle pouffe de rire car c’est juste dingue qu’il ait pu faire tout ça tout seul. C’est tellement une catastrophe en cuisine. La viande n’est même pas brûlée. Curieuse, elle lui demande quand même si c’est lui qui a cuisiner tout ça. « Ben oui, duh! » Il lui tire la langue, presque vexé qu’elle puisse en douter. Erin en fait de même en lui souriant avec malice. « Ma mère m’a aidé… au téléphone » « HAAAAAAA » Dit-elle en le pointant du doigt d’un air amusé. Bon, même comme ça c’était une belle réussite de sa part. « Tu sais … je pourrais te donner des cours de cuisine si tu veux » Ça pourrait être fun. Ils finiraient surement par faire les pitres en cuisine. Mais ça coûte rien d’essayer. Tout ça lui donne l’impression de rêver les yeux ouverts. C’est presque trop beau pour être vrai. « Peut-être que c’est un rêve » « Peut-être … Peut-être pas. Il n’y a qu’un moyen de le savoir » Elle se penche en prenant appuie sur sa main, puis elle lui pince l’avant-bras avec sa main libre d’un geste furtif. S’il s’en plaint c’est que tout ça est bien réel. Le repas est succulent. Erin s’en lèche les doigts. Elle n’hésite pas à le complimenter. Adriel deviendrait peut-être même l’homme idéal à ses yeux. Elle se risque à lui avouer au risque qu’il prenne la grosse tête. « Deviens? Je suis pas déjà parfait? Pfff, toi » Rectification, il l'a déjà ! (La grosse tête) La main devant sa bouche, Sanders cache son sourire. Il est mignon quand il boude. Bien sûr qu’il l’a toujours était à ses yeux. Il a bien quelques défauts. Mais même ça sa le rend parfaitement imparfait. Elle l’aime tel qu’il est. « Je suis sûr que Link, lui, me trouve parfait, pfff » De suite sa mine boudeuse fait son apparition. Jalouse ? Non. C’est juste que ça lui ramène en plein face qu’il a embrassé un homme. Et qu’il pourrait éventuellement avoir une attirance pour les hommes. Son petit nuage perd soudain de la hauteur … Désillusion« Tu pourras m’enfermer dans la cabane, alors, comme Raiponce dans sa tour » Elle tente de ne pas sourire. Impossible. Elle se retourne alors sur lui. « Je m’enfermerai avec toi. Juste toi … et moi. » Personne d’autres qu’eux. Cette envie d’être unique à ses yeux se fait de plus en plus forte. Erin reporte vite son intention sur Epona qui penche sa tête curieuse vers elle. La main tendue, Sanders lui caresse le chanfrein affectueusement. Ils terminent le repas sous le regard très intéressé du berger allemand. À l’affût du moindre petit morceau de nourriture qui tomberait sur la nappe. Elle aide Adriel à ranger la vaisselle et les Thermos dans son sac. Vient le moment sacré de la sieste. Les deux mains sur son bidon tout rond, Erin observe le ciel, rêveuse. La jument profite du moment pour jouer les aspirateurs ambulants. Elle chipe un petit morceau de pain égaré sur le plaid. La blonde la surprend. « Elle aussi a le droit à sa part… » « Elle mange pour deux » Ça la ramène aussitôt quelques semaines plus tôt quand elle aussi avait un appétit vorace. Un petit pincement au coeur s’empare d’elle. Cette douleur ne s’effacera si facilement pas. Il lui faudra sûrement des années, voir toute une vie pour l’estomper. Gabi manquera toujours à l’appel quoi qu’elle fasse. Erin vient se blottir contre Adriel à la recherche de cette chaleur humaine qui lui manque présentement. Entendre son coeur battre sous son oreille l’apaise. Ses doigts glissent le long de son bras pour quelques caresses. Elle plante son menton sur son sternum pour le fixer droit dans les yeux et lui confier qu’elle est vraiment heureuse de le retrouver. Le mot est faible. « Ça fait du bien de te retrouver aussi » Il se redresse légèrement sur ses coudes pour lui faire face plus aisément. « Manders un jour, Manders toujours… » Puis il se laisse retomber sur le plaid. Erin en profite pour reposer confortablement sa tête sur son torse. Ses petites caresses sur son bras reprennent du service tandis que lui caresse tendrement son dos. C’est infiniment agréable. L’heure passe et elle n’a pas envie de le revoir déjà partir. Elle regrette la cabane. Burton a un peu ruiner leur délire en venant s’incruster sous les draps … « On la reconstruira, je te le promets. » Sa main vient chercher la sienne en glissant le long de son bras. Ses phalanges s’entremêlent. Dans le même élan, Erin lui propose de prolonger cette journée en restant chez elle. L’envie de rester auprès de lui trop grande. « C’est ce que je comptais faire, de toute manière. Pour reconstruire ta cabane… t’as besoin de moi, Sanders. » Pour reconstruire la cabane mouiii mouiii… Elle sourit sans qu’il puisse la voir. Ses caresses dans son dos reprennent. C’est beaucoup trop agréable, Erin ose à peine bouger de peur qu’il s'arrête. Elle se fait un question réponse en devinant qu’Ellie lui à donner la clé pour qu’il puisse préparer sa surprise. Sacré Ellie« Lui en veux pas, hein? » Elle le regarde, le visage rayonnant. « Non, j’ai presque envie de lui dire merci ». Sans elle, elle ne profiterait pas de ce moment agréable avec lui. « Tu me feras visiter? Je n’ai pas pris le temps d’explorer encore… j’avais un château à construire. » Un petit rire lui échappe. Ses fossettes creusent ses joues. « Avec plaisir ! Tu verra s’est immense » Deux chambres, un salle de bain, tout est relatif. Elle a encore du mal à s’approprier les lieux. Mais avec lui dans le secteur ça devrait se faire plus facilement.

Epona se met trifouiller dans la poche arrière de son jean. L’odeur des petits beurres a attiré son flair aiguisé. Elle s’en plaint à son chevalier servant avec amusement. Erin prend son rôle de Milady très à coeur. Adriel tente de chasser l’intrus d’un geste de la main. Mais à la place il frôle les fesses de madame. « Oups… pardon » Sanders lui fait les gros yeux. « Coquin » Son regard se fait taquin. Une maladresse ou ses mains malicieuses avaient envie de se perdre là ? Hum…. Erin s’agrippe à lui pour l’embarquer avec elle dans une roulade sauvage dans l’herbe. Leurs deux corps s'entremêlent l’un contre l’autre en riant joyeusement. « Prête? » A moitié sur lui, ses cheveux chatouillent le visage de Mayers tandis qu’elle l’observe non sans sourire. « Prête » Adriel se lève le premier pour lui tendre la main et l’aider à se lever. Erin à la tête qui tourne un peu. Non sans mal, elle coure avec lui à l’autre bout du champ en riant à plein poumon. A bout de souffle ils s’arrêtent en réalisant que la jument n’a pas bougé d’un poil. Elle les regarde, les oreilles dressées sur les deux énergumènes. « Le dragon est rendu notre allié » Burton lui fait la fête au point de le faire basculer dans l’herbe. « Eriiiiiiin » Les mains sur les hanches, elle les observe avec amusement. « Tu l’as provoqué !! » Elle le voit en galère et ça l’amuse beaucoup. « Attaque Burton attaque !!!! Hahaaa » Le chien s’en donne à coeur joie. Il le recouvre de léchouilles baveuses sur le visage. Après quelques minutes de lutte, Adriel finit par se libérer. « On va la construire, cette cabane? » Sanders tend la main vers lui pour l’aider à se relever. « Allons-y. J’ai envie de me gaver de bonbons et de chocolat. On enfermera le dragon dans sa cage » Ou plutôt, ils s’enfermeront dans sa chambre histoire de ne pas être dérangé cette fois. Ils retournent en direction du point initial. Sans prévenir, Erin s’agrippe à lui par l’arrière. Ses bras s’enroulent à son cou, ses jambes s’enlacent à sa taille. A défaut d’avoir son fidèle destrier elle avait son Lord. « Amène-moi dans ton château » Qu’elle lui souffle à l’oreille en calant sa tête sur son épaule. Après quelques mètres parcourus, Erin retrouve le plancher des vaches pour l’aider à porter les affaires jusqu’à la voiture. « A bientôt ma belle » Une caresse et un bisou plus tard, elle s’éloigne de la jument pour rejoindre Adriel.

Durant le trajet, Erin lui adresse plusieurs sourires. Elle est sur son petit nuage. Dans son paradis, avec lui. Sa main glisse derrière son appuie-tête pour y laisser ses doigts filer sur sa nuque. Le retour est plus rapide que l’aller. En même temps il l’a fait tourner en bourrique pour qu’elle ne se doute de rien. Burton ouvre la route en passant devant. Elle déverrouille la petite porte rouge menant directement à son appartement sans passer par le cabinet. Le berger s’en va directement dans son panier. Parfait. Erin referme la porte derrière eux puis pose son trousseau sur le plan travail. Elle s’étire les bras de tout son long en prenant ses aises. « Je te fais visiter mon humble demeure ? » Ça va être vite vu, il connaît déjà sa chambre et la cuisine. « Bon bah là c’est la cuisine. Là où tu pourras me concocter de bons petits plats » Elle plisse les yeux en lui tirant la langue malicieusement. L’espoir fait vivre. « La salle de bain et sa baignoire, évidemment ! » Elle aurait été capable d’en fait installer une si elle n’avait pas été présente. « Mon bureau, ou plutôt le débarras en ce moment … » La pièce était remplie de cartons. Elle manquait clairement de place pour déballer tous ces vêtements. « Je crois que je vais me faire un dressing plutôt » Ça serait plus judicieux. De toute manière elle avait déjà son bureau à la clinique. Link se fera un plaisir de monter les étagères ! « Le salon » La pièce maîtresse de la maison. Elle y passe plus de temps que dans sa chambre. « Et ma chambre. Mais ça tu le sais déjà » La cabane est encore sans dessus dessous. Burton tente d’entrer mais elle lui ferme la porte en nez. « Même pas en rêve ! Toi tu restes dehors » Elle s’avance vers la construction et commence à vouloir arranger les draps. « Tu m’aides ? » Ils tirent tous les deux les couvertures en les fixant plus fermement cette fois. Ça ne semble pas si mal. Elle récupère une enceinte portable avant se nicher là-dessous. « On se regarde un film ? » Elle pose son portable sur un oreiller et l’enceinte à côté pour le son. Son corps bascule dans un plaid très moelleux. Erin ne tarde pas à reprendre ses aises avec lui. Sa tête revient se poser sur son torse. En mode cuillère elle se colle à lui. Sa main glisse sous son tee-shirt sans arrière-pensée. Elle tend son autre main dans le saladier de pop-corn. La soirée pouvait enfin commencer. Là, dans leur royaume de draps, Erin se sentait plus que bien.

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyJeu 10 Juin 2021 - 15:58


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2 mai 2021. Je n’ai aucune idée pourquoi le fait qu’Erin me demande par rapport à mon futur enfant me rend si mal à l’aise. On se dit tout, d’habitude, non? (Bon, on ne raconte pas nos exploits sexuels avec d’autres, non plus. Ça a toujours été une règle non écrite entre nous deux.) Après un peu d’hésitation et en choisissant bien mes mots, je lui réponds que je verrai rendu là. De toute manière, ça ne risque pas d’arriver de sitôt, je suppose. Faudrait d’abord que je me mette en couple et, après les événements des derniers mois, je ne suis pas certain que ce soit le moment. Quand je lui dis que je verrai rendu là, un tout petit sourire se pose sur les lèvres de ma meilleure amie. Peut-être satisfaite de ma réponse, je ne sais pas. J’aimerais bien pouvoir lire dans ses pensées en se moment, comprendre par exemple d’où lui vient cette drôle de question si soudaine. « Ouais c’est sûr. Je ne sais pas pourquoi je te pose cette question. C’est sortit tout seul » Et bon, apparemment elle ne le sait pas plus elle-même. Parfois, Erin n’a pas de filtre. Et pour être bien honnête, c’est un des nombreux trucs que j’adore chez elle. Mon rire se joint au sien. Vient ensuite le sujet du mariage. Vraiment, je ne sais pas d’où ces sujets sortent, aujourd’hui. Elle me prend au dépourvu, mais je finis par jouer le jeu. Après tout, Sanders qui pense au mariage comme ça, c’est clair qu’elle ne doit pas être sérieuse, si? J’oserais même dire que ça lui fait peur de s’engager à quelqu’un pour toute la vie. Déjà que ça a mis un bon moment avant qu’elle se laisse à être en couple pour vrai. M’enfin… tout dépend si on compte notre relation ou pas, puisqu’elle voulait que ça soit secret. Erin parle d’embrasser la mariée et je suis encore pris au dépourvu. J’ai un vague souvenir de la soirée d’anniversaire de Link. N’y a-t-il pas quelqu’un qui nous a embarqués dans le même genre de délire? Byron? Ou peut-être que c’est Erin, en fait. C’est tellement flou dans ma tête. En tout cas, elle m’embrasse au bord des lèvres. Un petit bisou qui fait battre mon coeur rapidement, qui me fait presque regretter qu’elle ne m’ait pas embrassé directement sur la bouche. Mais je tente de me détendre et de penser à autre chose en retournant l’attention sur elle, lui faisant remarquer que c’est bizarre qu’elle parle d’union matrimoniale comme ça. Elle rit, et elle semble si heureuse qu’elle se met à tourner sur elle-même, les bras dans les airs. Je l’observe avec un mélange d’amusement et d’admiration. « Ça va plus que bien » Je souris. Ça fait vraiment du bien de la voir comme ça. Je pose alors l’hypothèse que c’est le cheval qui lui fait autant d’effet. Elle s’arrête de tourner et je pose mes deux mains sur ses épaules pour l’aider à se stabiliser. « Non c’est toi » répond-elle avec un petit clin d’oeil. Je souris, attendri, avant de prendre son visage entre mes mains et de lui coller un bisou sur le front. « Je le savais, mais j’attendais que tu le dises pour ne pas paraître prétentieux », je muse, un sourire malicieux sur les lèvres.

Quelques instants plus tard, on s’installe sur le plaid avec notre dîner tout près d’un arbre. L’endroit est joli, bien entretenu, et Erin semble aux anges de pouvoir manger avec Epona à ses côtés. La surprise est toutefois bien visible sur son visage lorsqu’elle voit ce que — et que — j’ai cuisiné. Bien sûr que j’ai pu cuisiner ça tout seul, je ne sais pas ce qu’elle va s’imaginer. Je vais même jusqu’à lui tirer la langue et Erin m’imite, sa grimace se transformant en sourire malicieux. J’ajoute quand même que ma mère a passé un petit temps au téléphone avec moi, il faut bien que je lui donne le crédit qu’elle mérite, aussi. « HAAAAAAA » Erin me pointe du doigt et je fronce les sourcils. « OUI, okay, mais je l’ai cuisiné tout seul, Erin. J’avais juste quelques questions. » Est-ce honnête si je ne mentionne pas qu’on était en visio? Adriel, n’oublie pas de rentrer ton pouce en coupant les patates… ADRIEL, arrête de manger, il n’y en aura plus! « C’est si dur à croire? » je fais avec mes yeux de chat Potté. « Tu sais … je pourrais te donner des cours de cuisine si tu veux » « Mais j’ai pas — » Okay, je ne peux pas nier. J’en ai un peu beaucoup besoin. Ou en tout cas, que quelqu’un  trouve le moyen de garder mon attention sur la nourriture. Pas sûr qu’Erin soit la bonne personne pour que j’arrête de me déconcentrer… En tout cas, elle, elle cuisine très bien. Mais surtout, j’imagine à quel point on aurait du plaisir ensemble à faire ça. Je ne sais pas à quel point on serait productifs, mais ce n’est qu’un détail. « J’adorerais ça », je dis, la regardant droit dans les yeux. « On pourrait commencer par ta recette de cupcakes au caramel salé… » Mes préféré. Ce n’est pas un repas, quoi? Chut. Le sujet retourne sur Epona et son poulain. Erin se demande quasiment si ce n’est pas un rêve et, pour l’embêter un peu, je laisse planer que oui. « Peut-être … Peut-être pas. Il n’y a qu’un moyen de le savoir » Je hausse un sourcil en me demandant de quoi elle veut bien parler et je grimace en sentant ses doigts pincer mon avant-bras. « AOUCH ERIN » je gémis, en me vengeant aussitôt en pinçant sa hanche. « Ça ne prouve rien », j’insiste. Le moi de ses rêves dirait sans aucun doute aouch également, j’en suis persuadé.

Lorsqu’elle goûte au magret de canard, la blonde m’avoue que je deviens l’homme parfait. Je ronchonne un peu en lui demandant si je ne le suis pas déjà. Elle a bien beau cacher sa main devant sa bouche, ça se voit qu’elle sourit. Parce que quand Sanders sourit, ça se rend jusqu’à ses yeux. J’ajoute que Link, lui, me trouve sans aucun doute parfait; oui, okay, je dis ça surtout parce que je sais que ça va l’énerver. Elle adore Link, hein, je ne n’en doute pas une seconde, mais chaque fois que je fais un commentaire du genre sur mon meilleur ami… Tout de suite, elle boude. Mon sourire se fait satisfait. Je lui propose de m’enfermer comme Raiponce dans sa tour. Erin tente de réprimer son sourire, mais elle se laisse aller au final. Un point pour Adriel. Son regard se fixe dans le mien. On se sourit, laisse passer un micro moment. « Je m’enfermerai avec toi. Juste toi … et moi. » Je relâche mon souffle et hoche la tête. Doucement. « Juste toi et moi… » À se créer notre propre Univers. Ne serait-ce pas génial? M’enfin. Je tends le bras pour caresser sa joue du revers de la main. Mais je laisse tomber celle-ci au final, incertain de si je devrais faire ce genre de gestes à son égard. Ça ne me posait pas problème, avant…

Après avoir tout rangé dans le sac, on s’installe tous les deux sur le dos pour mieux digérer. C’est surtout que nos paupières deviennent lourdes. Tout comme nos estomacs. Epona voulait de notre festin et elle est servie lorsqu’elle trouve un petit morceau de pain qu’on a oublié sur le plaid. « Elle mange pour deux » Je tourne le regard vers le ventre d’Epona. C’est fou de penser qu’il y a un bébé cheval à… à l’intérieur d’elle. Un peu bizarre, aussi, il faut avouer. Ah, les mammifères. Je surprends le regard d’Erin, qui semble perdue dans sa tête. J’ai un petit doute sur ce à quoi elle doit penser, mais je ne dis rien, ne sachant si je dois aborder le sujet ou pas. Elle m’en parlera si elle le souhaite, quand elle sera prête. Je pose ma main sur la sienne et la squeeze. Elle finit par venir se blottir contre moi. Je l’accueille avec plaisir et je ne sais pas si c’est plus pour moi ou pour elle, en fait. Les deux, peut-être. Ses doigts qui filent sur mon bras me font du bien, me donnent des frissons que je n’ose pas avouer. Ni à elle, ni à moi. Je rouvre les yeux en sentant son menton sur mon sternum et lui avoue à mon tour qu’elle m’a manqué. Je me redresse et, yeux dans les yeux, on énonce notre promesse tout haut. Manders un jour, Manders toujours. Quoiqu’il arrive. On est soudés, j’ose espérer qu’il n’y a rien ni personne qui arrivera à nous séparer un jour. Quand je me laisse tomber de nouveau sur le sol, la tête d’Erin se pose sur mon torse. Je commence alors à lui caresser le dos pendant qu’elle continue de s’occuper de mon bras. C’est divin. Je lui promets qu’on reconstruira la cabane, on n’a pas le choix. La destruction  par un certain dragon n’était qu’un léger obstacle. On peut y faire face. Sa main glisse le long de mon bras — nouveau frisson — pour atterrir dans la mienne. Une partie de moi a envie de lui dire qu’on ne devrait pas être aussi tactiles; parce qu’on n’est pas en couple, et que ce n’est pas notre but non plus… si? Et que ce genre de geste, c’est réservé aux amoureux. Mais une autre partie de moi n’a pas envie que ça change. On peut définir notre amitié comme on veut… si? Erin me propose de rester chez elle ce soir. Je tente de cacher mon incompréhension de mes propres sentiments avec une petite plaisanterie. N’a-t-elle pas besoin de moi pour reconstruire la cabane? Elle ne répond rien et je continue de caresser son dos sans rien dire, jusqu’à ce qu’elle s’interroge sur ce — ou plutôt, qui — m’a laissé entrer dans son appartement. Je la supplie de ne pas être fâché contre sa cousine. Son visage s’illumine. « Non, j’ai presque envie de lui dire merci » Je souris, soulagé qu’elle ne lui en veuille pas. Qu’elle ne semble pas m’en vouloir. Parce que bon, je suis quand même entré dans son nouveau chez-elle presque par effraction alors qu’on ne se parlait plus depuis quelques temps, qu’on était encore en froid. Je lui demande de me faire visiter, puisque je n’ai pas encore pris le temps. La vérité, c’est que je ne me voyais pas (encore) me promener partout chez elle, fouiller et faire comme chez moi, quoi. Erin rit. « Avec plaisir ! Tu verra s’est immense » Mon sourire se rend jusqu’à mes yeux. En effet, ça a l’air immense. « J’ai hâte », je dis tout simplement.

Epona s’intéresse maintenant aux… fesses d’Erin, on dirait bien. Ou plutôt, à ce qui se trouve dans l’une des poches arrières de son pantalon. Je tente de repousser la jument avec ma main, mais celle-ci se retrouve là où il ne faut pas et je m’empresse de m’excuser. La blonde me fait de gros yeux et j’affiche un air coupable. « Coquin » Je détourne le regard, un peu gêné, mais un air malicieux dans les yeux. Mon plan B fonctionne; je pousse Erin sur le côté, elle s’agrippe à moi et on roule dans l’herbe ensemble. On se retrouve l’un à moitié sur l’autre, à se regarder, et je lui demande en chuchotant si elle est prête. Ses longs cheveux blonds frôlent mon visage et je souffle sur une mèche qui me chatouille le bout du nez. « Prête » Alors je me lève, lui tends la main et nous entraîne un peu plus loin en courant, sous le regard d’Epona qui, au final, n’a pas bougé. La jument ne semble pas plus impressionnée que ça. Burton tourne autour de nous, tout plein d’enthousiasme. Je commente que le dragon est devenu notre allié et, comme pour contredire mon point, il se jette sur moi et je tombe dans l’herbe. Je crie à l’aide, mais ma meilleure amie ne fait que me regarder avec les deux mains sur les hanches alors que son Berger allemand me lèche de visage. « Tu l’as provoqué !! » Je tente toujours d’empêcher la langue de Burton de me barbouiller le visage. « NON — c’est — pas — Burtoooooon, gentil dragon », je dis finalement en m’adressant à mon attaquant. « Attaque Burton attaque !!!! Hahaaa » « ERIN! » je hurle en manquant de m’étouffer tellement je ris. Tu parles de support. Son chien semble se faire un plaisir d’obéir, mais il finit heureusement par arrêter. Je reste un moment dans l’herbe. Ma veste et mon pantalon vont être tout sales. « Seul au moooooonde », je me plains en recouvrant mon souffle. Finalement, je me redresse et lève le regard vers la blonde en lui proposant qu’on retourne chez elle reconstruire sa cabane. Elle me tend la main pour m’aider à la relever et, au lieu de me tirer vers le haut pour me lever, je tire sur son bras pour l’attirer vers moi et elle perd pied, sur moi. Je lui colle un bisou sur la joue, avant d’essuyer mon visage plein de bave de chien sur la manche de son t-shirt. « Oups », je muse avec un sourire en coin. Je me relève en l’entraînant avec moi. « Allons-y. J’ai envie de me gaver de bonbons et de chocolat. On enfermera le dragon dans sa cage » Je ris. « DUH! C’est obligatoire, les bonbons et le chocolat. Ils sont déjà dans la cabanes. Ben… ses ruines. On les retrouvera. » Je jette un coup d’oeil à Burton, ce dragon tout heureux. C’est peut-être plus sage qu’on ne soit qu’elle et moi, en effet. Ça ne me déplaît pas… On s’avance tous les trois vers la voiture et Erin me prend par surprise en sautant sur mon dos. Ses jambes se retrouvent enroulés à ma taille, et ses bras à mon coup. Par automatisme, je passe les mains derrière pour mieux la soutenir sous ses fesses, afin qu’elle ne tombe pas. Amène-moi dans ton château » Je tourne la tête du mieux que je le peux dans sa direction. « Accrochez-vous bien, Milady » je clame en accélérant légèrement le pas. Son souffle est chaud près de mon oreille et je tourne légèrement la tête, juste assez pour que nos joues se touchent. Cette proximité ne me déplaît pas du tout. Elle finit par retrouver le sol et court vers la jument pour lui donner un bisou de départ. « À bientôooot, Epona », je lui dis en lui envoyant la main. « A bientôt ma belle » Puis, on porte nos affaires jusqu’à la voiture et nous voilà partis.

Durant le trajet, je tourne la tête plusieurs fois vers Erin pour la surprendre en train de m’envoyer des petits sourires. Elle va avoir un cheval, et je suis tellement heureux de savoir que ma surprise a fait son effet. Je prends la sortie pour Logan City à la dernière minute, trop habitué qu’elle habite à Redcliffe. La main de la blonde se glisse sur ma nuque pour la caresser. Je dois tout faire pour ne pas fermer les yeux. Concentre-toi sur la route, Adriel. J’ai une impression de déjà-vu, même si à l’époque, c’était le contraire. Moi qui la déconcentrait. Mais pas pour les mêmes raisons. C’est moi où Erin est plus tactile que d’habitude? (Donc très, très tactile.) C’est peut-être qu’elle a besoin de contact… après tout ce qui s’est passé… son IVG, sa rupture, notre dispute et notre froid… Puis, je me stationne devant la clinique. Burton passe devant comme pour nous montrer le chemin. En voilà un qui semble heureux que sa maîtresse ait désormais un endroit rien qu’à eux. Arrivés à l’appartement, Burton se dirige tout droit vers son panier, comme s’il était si épuisé de cette petite aventure. Erin aussi semble l’être, à la voir s’étirer de tout son long comme ça. Mmmm… « Je te fais visiter mon humble demeure ? » Je hoche la tête en enlevant mes chaussures. « Oui, je n’attends que ça, Riri », je lui dis en relevant la tête pour lui adresser un sourire. « Bon bah là c’est la cuisine. Là où tu pourras me concocter de bons petits plats » Je ris alors qu’elle me tire la langue. « J’espère que t’as de bonnes assurances… » je marmonne avec une lueur malicieuse dans le regard. Il faut savoir rire de soi, non? Mais notons que je n’ai jamais fait brûler de cuisine, ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. « Et oui, je te concocterai de bons petits plats, Erin.  Je ferai beaucoup d’efforts juste pour toi. Je trouve que le canard n’était pas si pire, hein. » Je la suis un peu plus loin. « La salle de bain et sa baignoire, évidemment ! » La baignoire est très impressionnante, vraiment très belle. Tout comme le reste de la salle de bain. « Bien sûr, une baignoire », je commente tout simplement. Erin et les bains, c’est une grande histoire d’amour. Il y avait un temps où on en prenait ensemble. « Mon bureau, ou plutôt le débarras en ce moment… » Il y a en effet des montagnes de boîtes un peu partout. Sur beaucoup de cartons, c’est indiqué au Sharpie qu’il s’agit de vêtements. Je ne fais pas de commentaire, comme je connais son amour pour la mode, mais ça m’amuse, et ça se voit sûrement sur mon visage de toute manière. « Je crois que je vais me faire un dressing plutôt » Je ris. « Ça serait bien », j’admets. « Le salon » Je hoche la tête. C’est en effet très grand ici, l’appartement en général. « Et ma chambre. Mais ça tu le sais déjà » Mon sourire s’agrandit. Mes yeux se posent sur l’amas de draps et de coussins qui se trouvent encore sur son lit. Erin referme la porte de sa chambre juste quand Burton tente d’y entrer. « Même pas en rêve ! Toi tu restes dehors » « Pauvre petit », je commente avec une moue en riant. Mais pour être franc, ça me plaît bien de me retrouver tout seul avec Erin. Comme ça… je peux avoir son attention pour moi tout seul. Égoïste sans doute, mais tant pis. J’étais tellement occupé un peu plus tôt à tout préparer avant qu’elle ne revienne que je n’ai pas remarqué la déco de sa chambre. Bon, beaucoup de murs son vides, mais il y a une photo de nous deux accrochée au mur et je la fixe en souriant. « Tu m’aides ? » Je tourne la tête en direction de ma meilleure amie, qui est déjà affairée à arranger les draps. Je m’avance pour l’aider et, à deux, on fait une meilleure job que ce que j’ai fait plus tôt. Ça a l’air un peu plus solide. Bon, peut-être pas au point de survivre à une autre attaque de Burton le dragon, mais un peu mieux. Je la rejoins dans la cabane. Elle a apporté une enceinte portable et son laptop. « On se regarde un film ? » Je prends le temps de bien m’installer à côté d’elle. Erin nous recouvre d’un plaid et sa tête se pose sur mon torse alors que mes bras la rapprochent un peu plus de moi. Le film commence alors qu’on est entourés de popcorn, de chocolat, de bonbons et d’absinthe. J’écarquille les yeux de surprise en ne lâchant pas l’écran des yeux alors que la main d’Erin se glisse sous mon t-shirt. Elle est douce, un peu froide, mais froide-agréable, et mon souffle se coupe le temps de quelques secondes. En temps normal, ce geste ne m’apparaîtrait pas comme hors de l’ordinaire, et Erin ne semble pas avoir d’intention particulière… si? Mais là… je ne sais pas. Étrangement, je ne me sens pas tellement à l’aise. Je n’arrive pas à me concentrer sur le film. Je nous revois en novembre, je nous revois aussi à la fête des jumeaux, soirée durant laquelle les mains d’Erin s’étaient faites plus… baladeuses. Physiquement, je suis bien. Je n’ai aucun doute. Mais mentalement, c’est autre chose… Pourquoi ça me chicote autant, bon sang? Après un moment à ne pas suivre le film du tout, je me tortille légèrement en faisant mine de me replacer. « J’ai mal au dos », je grommelle en me redressant quelque peu. Mes mouvements ont l’effet escompté; en me replaçant, la main d’Erin ne se trouve plus directement sur mes abdos. Je l’enlace plutôt avec la mienne. Voilà, c’est mieux.

On ne voit pas la fin du film, bien entendu. En bons Manders que nous sommes, on finit par s’endormir à même sous la cabane, sa tête posée sur mon torse, mon bras enroulant sa taille, mon nez dans ses cheveux, trop pleins de nourriture et bien pour rester éveillés plus longtemps.  

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Message(#) Sujet: Re: (Erin+Adriel) We Only Get Better (Erin+Adriel) We Only Get Better EmptyLun 14 Juin 2021 - 11:13


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Le 02 mai 2021 -> Les bras en l’air, je tourne sur moi-même en admirant le ciel. Un large sourire rayonne sur mes lèvres. C’est donc ça le bonheur ? C’est si bon … Tout ça c’est grâce à lui. Je le sais pertinemment. Je n’en ai jamais douté. Adriel c’est le soleil de ma vie. Sans lui je suis éteinte. Une bougie sans flamme. Une vie sans éclat. Les semaines précédentes mon prouver que je ne peux vraiment pas me passer lui. Plus le temps passe, plus je me dis qu’Ellie est plus proche de la vérité que je n’ose l’avouer. Et si c’était plus que de l’amitié tout ça ? J’ai l’impression que mon subconscient parle pour moi. Mon regard, mes expressions … Sa proximité rend mon corps tout en émoi. Lorsque ses lèvres viennent se poser sur mon front, je sens mes paupières se fermer. La chaleur de ses paumes sur mes joues m’offre un frisson le long de mon échine. J’ai l’impression d’être une ado face à son crush de l’uni. Souvenirs souvenirs … C’est comme si on remettait lecture sur une belle histoire qu’on avait - Ou plutôt que j’ai voulu mettre en pause - Tout ça parce que j’avais peur d’être déçue. Peur d’être abandonnée. Je ne voulais pas souffrir d’une unième déception. La première étant mon odieux de père. Sauf que Adriel ne m’a jamais abandonné. JAMAIS. J’ai le sentiment que c’est peut-être lui « Je le savais, mais j’attendais que tu le dises pour ne pas paraître prétentieux » Je lève les yeux sur lui. Sans m’en apercevoir, mes fossettes creusent mes joues. Les paroles de mon meilleur ami me font sourire. Bien sûr qu’il est prétentieux. «  Tsss… » Je remue ma tête en posant mes mains sur les siennes. Yeux dans les yeux je le fixe. « TU ES prétentieux Mayers ! Assume » Et évidemment je lui tire la langue sinon ça ne serait pas drôle.

Le moment du repas arrive. Je le laisse partir à sa voiture. Il revient avec un pique nique. Cet homme est parfait sérieux. Mais shuttt, gardons le secret. Sinon il va vraiment prendre la grosse tête. Je serais obliger de l’aider à la porter. Ça serait vraiment galère. Je le vois ouvrir son
Tupperware. Pitié faites que ça ne soit pas les lasagnes de sa mère. Elles sont délicieuses mais à force d’en manger j’en peux plus. Le truc c’est que je suis incapable de lui dire non. Je ne voudrais surtout pas le vexer surtout. Quand je découvre le magret de canard et les petites pommes de terre j’ai presque envie de pousser un cri d’hystérie. WHAT ! Il a fait la cuisine sans mettre le feu à l’immeuble. Okeyyyy j'exagère un peu. Mais c’est clairement pas son truc. Il est plus doué dans d’autres domaines. « OUI, okay, mais je l’ai cuisiné tout seul, Erin. J’avais juste quelques questions. » Un petit rictus s’étire à la commissure de mes lèvres. Je le savais. Maman Mayers n’est jamais loin de son rejeton. D’ailleurs, elle n’a jamais pu me blairer. J’ai jamais compris pourquoi. Sois disant j’ai une mauvaise influence. Heyy !! Je ne suis pas la seule à faire des conneries. Adriel en fait très bien tout seul. « Je m’en doutais. »que je lui dis sans détours.« C’est si dur à croire? » Il ose me faire ses yeux de chat Potté. Je rêve. Regarde pas regarde pas … rahhh … Il est trop mignon quand il a cet air là. C’est de la tricheeeeee « Humm…non. Mais … »-Mais t’es un gros galérien en cuisine.- Non impossible, je peux pas lui balancer ça. A la place je lui suggère des cours de cuisine juste lui et moi. Ça finira surement n’importe comment. Genre une bataille de farine ou de chantilly. Tout simplement parce qu’on est deux gros gamins quand nous sommes ensemble. Avec lui j’ai pas de filtres. J’aime tellement ces moments-là. « Mais j’ai pas — »  Si si siiii, ma tête hoche toute seule alors que je le regarde d’un air franchement amusé. « J’adorerais ça » « Moi aussi » Je suis parfaitement sincère. Si ça peut me permettre de manger des bons petits plats comme celui de ce soir, je dis pas non. Je suis sa Milady après tout ? Une reine doit-être traitée comme telle. « On pourrait commencer par ta recette de cupcakes au caramel salé… » Évidemment ! Il pourrait en manger jusqu’à ce rendre malade. « Pourquoi je ne suis pas très étonnée que tu me réclame cette recette ? » Je roule mes yeux non sans sourire. « Je connais une recette de cookies sympathique aussi. On se fera une petite soirée gâteaux fun » haha ! Je lui précise pas que c’est cookies sont tous sauf ‘normales’. Disons qu’un petit ingrédient les rend plus funky. Ça pourrait nous permettre de nous amuser encore plus …! En tout cas cette histoire de poulain et sa présence me donnent l’impression de vivre un rêve. J’ai peur d’ouvrir les yeux et de me rendre compte que tout ça c’est le fruit de mon imagination. Récemment j’ai eu des rêves qui m’ont pas mal perturbé. Ils avaient l’air plus que vrai. Ma couette s’en souvient encore … Histoire de m’assurer que c’est bien réel, je lui pince l’avant-bras sans prévenir. « AOUCH ERIN » alléluia je ne suis pas encore sénile. Je sens ses doigts me pincer la hanche. Le bougre. Mon mouvement de recul n’est pas suffisant pour lui échapper. « Heyyyyy » Je me plaint en frottant à l’endroit du pincement. La mine boudeuse je le fixe. « Ça ne prouve rien » J’aimerai tellement lui balancer un seau d’eau en pleine face en lui répétant : Ça ne prouve rien. Mais je m’abstiens. De toute façon j’ai pas ça sous la main.

Il me parle de son bro qui le trouve parfait. Ce n’est pas quelque chose qui m’aurait fait sourciller à l’époque. Mais depuis cette soirée anniversaire j’avoue que ça me perturbe un peu. Notre jeu, deux vérités/un mensonge m’avait permis d’apprendre qu’il avait embrassé un homme. Je ne sais pas ce que je dois en penser. Est-ce qu’il la embrasser pour un défi à une soirée ou …. Ou parce que la gente masculine pourrait éveiller chez lui un intérêt …autre ? Autre que de l’amitié ? Je peux pas croire qu’il soit gay … pas lui. J’ai rien contre les homo. Ce n’est pas la question. J’aime Link et Byron. Mais Adriel s’est différent. Je n’arrive pas à poser les mots sur ce que je ressent. Ou peut-être que je le sais mais je suis encore dans le déni. Ça me bloque de savoir ça. J’ose pas lui en parler. J’ai peur d’aborder le sujet. Peur de devoir développer pourquoi ça me dérangerait. Je préfère faire genre que je m’en fous. Même s’il me connaît par coeur. Je suis limite transparente avec lui. Alors quand il propose de s’enfermer dans une tour comme Raiponce, je saute sur l’occasion. Direct je propose de m’enfermer avec lui. Juste moi et lui. Personne ne pourra me le voler … même pas Link. « Juste toi et moi… » Mon coeur papillonne. J’ai les yeux plein d’étoiles. Comme cette première fois avec lui … Mes yeux se perdent dans les siens tandis qu’il me caresse la joue avec le dos de sa main. J’ai l’impression que plus rien n’existe si ce n’est lui. Nous … Je voudrais que ce moment dur une éternité. La réalité retombe avec sa main qui quitte mon visage. Que sommes-nous …

On termine ce succulent repas. Il est encore meilleur vu que c’est lui la préparer. Je l’aide à ranger les affaires dans son sac. Puis je m’allonge sur le dos, mes deux mains sur mon bidon tout rond. Epona pique un morceau de pain qu’elle trouve sur le plaid. Cette gourmande ! J’ajoute qu’elle mange pour deux à cause de son poulain. Sans le vouloir ça ramène à ma propre histoire … Contrairement à elle, je n’aurais pas la joie d’enfanter. Du moins pas tout de suite. J’ai besoin de faire mon deuil. Gabi me manque même si j’en parle très peu. Le seul à qui je me confie à ce sujet c’est Nel. Et encore, je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça étant donné que l’échange ne va que dans un sens. Il ne m’a pas répondu. Tant pis. Je sais que l’ai déçue. Bref, tout ça pour dire qu’écrire dans ce calepin ça me libère d’un poids. La main d’Adriel vient chercher la mienne. C’est fou, j’ai l’impression qu’il lit dans mes pensées. Sans réfléchir je viens caler ma tête sur son torse. La meilleure place que je connaisse. Dans ses bras. Je suis bien là. Mes doigts filent sur son bras. Je ressent le besoin d’être tactile. J’ai envie de câlins. Je cherche pas à savoir si c’est bien ou mal. Tout ce que je sais c’est que ça me fait du bien. On cite notre devise. Celle ne jamais ce quitter. Un nom qui nous est propre. Les Manders pour la vie et rien d’autre. C’est pas possible autrement. Adriel me promet à alors de reconstruire notre cabane de draps. J’y compte bien parce que je suis quand même un peu frustrée de l’avoir quitter si vite. Pas merci Burton …! Meilleur ami de l’homme pffff… Mon visage se radoucit lorsque la main d’Adriel se faufile dans mon dos. J’aime beaucoup. J’ose à peine bouger de peur qu’il arrête. Mes yeux le supplient de continuer. Je lui propose sans la moindre hésitation de rester la soirée - Ou la nuit - avec moi. Dans mon appartement. Il trouve la bonne excuse : La reconstruction de la cabane. C’est parfait ! Comment déculpabiliser en un claquement de doigts. Je me doute que c’est Ellie qui lui a filer les clés de chez moi. Mais je rassure de suite Addie à ce sujet. Je n’ai aucune rancune envers ma cousine. J’ai même envie de lui dire merci de jouer les entremetteuse. Bah ouais je suis pas folle non plus. J’ai très bien compris son petit manège. Je suis une Sanders moi aussi. « J’ai hâte » Moi aussi j’ai trop hâte. En vrai, je pourrais courir jusqu’à la voiture pour rentrer plus vite.

Epona tente de me chiper mes petits beurres dans la poche arrière de mon jean. C’est pour quand j’ai un petit creux. En trois mois on prend vite des sales habitudes … Je tente de la chasser gentiment. Adriel aussi mais sa main dérape sur mes fesses. Je sais pertinemment que c’est involontaire de sa part. C’est pas son genre. Du moins, il ne ferait pas ça hors couple. Y a pas plus respectueux que lui. Je le traite de coquin quand même pour l’embêter. Il détourne les yeux comme un gosse. Ça me fait tellement sourire. Joueuse, je roule avec lui dans l’herbe. Nous voilà parti dans un tourbillon de rires. Nos visages sont tous proches. Je ne ressent aucune gêne avec ça. A moitié sur lui, il me souffle sur le visage pour chasser une mèche rebelle. Adriel me demande alors si je suis prête. Dans mon élan je lui répond que oui. Pourquoi j’en sais rien mais oui je suis prête à suivre au bout du monde juste pour être avec lui. Il se lève le premier pour m’aider à me lever. Je me fais entraîner dans une course folle. Je ris davantage. Ça me rappel des souvenirs …. Étrangement le mois de novembre revient beaucoup dans mon esprit ces derniers temps. La jument nous observe. Vu sa tête, elle nous prend certainement pour deux idiots. Burton nous tourne autour; une vraie sensu. Adriel ne résiste pas à une caresse. L’enthousiasme de mon chien est débordant. Si bien qu’il fait basculer mon meilleur ami dans l’herbe. « NON — c’est — pas — Burtoooooon, gentil dragon » Entre deux rires je précise que c’est entièrement de sa faute. J’incite même Burton à l’attaquer de léchouilles. Il m'écoute. Bon chien. « ERIN! » « Quoiiiii ? » Que je rétorque en essayant de ne pas sourire. « Seul au moooooonde » Pauvre petit chat. J’ai presque pas pitié pour lui. Burton lâche l’affaire. Je l’aide alors à ce relever en lui tendant la main. Ce que je n’avais pas prévu c’est qu’il me tire vers lui. Je manque de m’affaler sur lui. Instinctivement mes bras s’enroulent à son cou. J’ai le droit à un bisou sur la joue. Je pointe celle-ci de mon doigt pour lui faire comprendre que je suis gourmande. J’en voudrais bien un deuxième sur mon autre joue que je lui tends. « Elle est jalouse. « Que je muse avant de frotter mon nez contre le sien. Mes yeux s’écarquillent en le voyant s'essuyer sur mon vêtement. Quel abus. « T’abuseeeee !!! Je suis bonne pour me changer » « Oups » Ouais genre il n’a pas fait exprès. J’arque un sourcil en le regardant d’un air songeur. Je n’y crois pas une seule seconde. Une vengeance se prépare gentiment dans ma tête. Quoi qu’il en soit, j’annonce le départ pour chez moi. J’ai trop envie de retourner dans cette cabane et me retrouver avec lui en toute intimité. Sans parler des bonbons et du chocolat que mes papilles réclament. « DUH! C’est obligatoire, les bonbons et le chocolat. Ils sont déjà dans la cabane. Ben… ses ruines. On les retrouvera. » Me voilà encore plus frustrée de ne pas avoir pu passer plus de temps là dessous. J'espère bien me rattraper. Go la maison, ou devrais-je dire, notre château. Sans le prévenir, m’agrippe à lui comme un bébé koala - J’ai du en être un dans une autre vie - Ma tête se cale sur son épaule. Adriel vient me soutenir avec ses bras. J’en attendais pas moins de lui. Sa joue se colle à la mienne. Je viens m’y frotter comme un chat en fermant à demi mes yeux. Limite je vais me mettre à ronronner. « Accrochez-vous bien, Milady » Hooo je risque pas descendre là. Je suis beaucoup trop bien installer. Mes bras se serrent un peu plus. Je ne voudrais pas qu’il m’échappe. Lorsque nous arrivons à proximité d’Epona, je retrouve la terre ferme. Il faut que j’aille faire un câlin à la future maman avant de partir. J’en reviens toujours pas que mon futur cheval se trouve dans son ventre. Je crois que je vais vraiment réaliser quand il naîtra. « À bientôooot, Epona » Ma main flatte son encolure. Un dernier bisou sur son chanfrein, puis je m’éloigne avec Mayers en direction de sa voiture. Burton nous emboite le pas.

Durant le trajet je ressent l’envie venir à son contact. Mes mains le réclament. Sans parler de mes yeux et de mon sourire. Subtilement je passe mes doigts dans sa nuque pour quelques caresses tout en continuant de regarder la route avec lui. Je me retiens de les glisser dans ses cheveux. Faudrait pas qu’on ait un accident ^^ « On sort là n’oublie pas ! » Que je lui dis en pointant la route qu’il doit prendre avec ma main libre. Il a failli manquer la sortie de Logan. Heureusement que je suis resté attentive. On a ce super pouvoir nous les femmes : Faire deux choses en même temps. Sa voiture vient se garer sur mon parking, à côté de ma vaillante Choupette. Qu’est-ce que je l’aime cette voiture. Je me lasse pas de la regarder. Burton nous ouvre la route. Je déverrouille ma petite porte rouge sur le côté de mon cabinet. Ça m’évite d’ouvrir le rideau de fer. Les deux autres me suivent. Mon chien trace tout droit jusqu’a son panier. Ça me fait bizarre de me dire que je suis ici chez moi. Je retire mes chaussures à l’entrée. J’adore marcher pied nus. Je me mets à l’aise. Quand je suis seule je me balade même presque nue. Mais avec Adriel dans les parages je vais éviter. Je lui propose une visite de chez moi. Je ne pense pas qu’il a été assez curieux pour regarder les autres pièces. « Oui, je n’attends que ça, Riri » Un large sourire s’étire sur mes lèvres. J’ouvre grand les bras pour lui présenter ma cuisine ouverte. C’est ici qu’il pourra me concocter de bons petits plats. Au début je l’aiderai. Je lui apprendrais comment faire cuire un steak sans que ça ne devienne de la semelle. « J’espère que t’as de bonnes assurances… » Je roule des yeux puis je lui pointe mon détecteur de fumée au plafond et un petit extincteur non loin de l’entrée. « Avec ça je t’éteins un feu en deux-deux. » La flamme n’aura même pas le temps de s’allumer. J’ai eu une formation sur les premiers gestes de secours lorsque j’ai ouvert le cabinet. Tout mon personnel y a eu le droit aussi. Je suis paré. « Et oui, je te concocterai de bons petits plats, Erin. Je ferai beaucoup d’efforts juste pour toi. Je trouve que le canard n’était pas si pire, hein. » Il veut faire des efforts. Rien que pour moi … j’ai presque envie de fondre sur place. « Ton magret était délicieux. Tu t’es débrouillé comme un chef. Ce n’est pas la cuisson la plus facile à faire » En effet, il faut que la viande soit saignante à coeur mais cuite à l’extérieur. C’est vraiment pas évident. Surtout quand on débute comme lui en cuisine. Je lui adresse un sourire tendre avant de l’amener en direction de ma salle de bain. « Bien sûr, une baignoire » « Obligé » Je me retient de dire qu’elle est assez grande pour nous deux. Mais ça ne serait pas approprié. Les baignoires chez moi c’est une grande histoire d’amour. J’adore prendre des bains avec des petites bougies tout autour. Je mets un petit fond musical et ensuite je me fais mon concert privé. La résonance de la pièce est parfaite pour ça. On passe à mon bureau. C’est le chantier dans cette pièce. Je m’en sers pour entasser mes cartons de vêtements. D’ailleurs je suggère un dressing à la place. Ça serait plus judicieux. « Ça serait bien » Il est d’accord. Parfait ! Il m’aidera avec Link pour monter les étagères et la penderie. Je lui montre mon salon et on passe rapidement à ma chambre. Burton tente de se faufiler mais je lui barre la route en fermant la porte sous son nez. « Pauvre petit » Aucune pitié. Il a détruit notre château. Et je ne voudrais pas qu’il réitère. « Il a son panier. C’est un faux malheureux » Que je soupire en me retournant sur l’amas de drap. Il y avait vraiment une cabane là-dessous ? Au boulot ! Je retrousse mes manches pour réinstaller notre royaume. A deux ça se fait tout seul. C’est beau. J’adore la petite guirlande. Ça rend l’endroit vraiment cosy. Je récupère mon enceinte portable et je lui propose de mater un film. Bridget Jones, un classique. Et je trouve que ça nous représente pas mal en ce qui concerne nos sentiments amoureux. On est pas très doué faut le dire. Je tire le plaid sur nous. De suite je me cale contre lui. Ma tête sur son torse pendant que ma main se faufile doucement mais sûrement sous son tee-shirt pour un contact peau contre peau. Le film suit son court. Machinalement mes doigts forment des sillons sur son ventre. Mon autre main pioche des pop-corn ici et là. « J’ai mal au dos » Je me décale alors légèrement pour ne pas le gêner dans ses mouvements. Finalement sa main rejoint la mienne et ça ne me déplaît pas non plus.

Mes paupières se font lourdes. Je me sens si bien là, contre lui. Doucement je me laisse emporter par la fatigue. Le bras d’Adriel s’enroule ma taille. Ma jambe passe par-dessus la sienne. On s'emboîte parfaitement. Je n’ai vraiment aucune arrière-pensée à l’instant T. Je ressent juste le besoin d’être connecté à lui. Le retrouver est si plaisant. Je ne voudrais surtout pas qu’il s’échappe dans la nuit. Même si ce n’est pas son genre de s’éclipser au petit matin. Cette cabane est vraiment magique. Je me sens légère et sereine. Tout ça c’est grâce à lui. On passera la nuit-là, dans les bras l'un de l'autre. Quel bonheur de le découvrir au petit matin. Ça m'a tellement manqué de dormir avec lui. Je ne trouble pas son sommeil et l'observe sans rien dire. Il semble si paisible. Je me lasserais pas de le regarder.

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