AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 aide-moi à me retrouver (talie #2)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyMar 18 Mai 2021 - 3:59


Les semaines filaient mais tu avais perdu la notion du temps. Tu ne voulais pas savoir quel jour on était. Tu ne voulais pas avoir à penser à toutes ces choses que tu repoussais continuellement. Tu évitais tous les appels de Lachlan, tous les appels de tes parents aussi. Tu ignorais les messages textes aussi, tu n’avais pas forcément cherché à rentrer en contact avec ta fratrie. Tu pouvais trop facilement imaginé l’opinion qu’ils devaient tous avoir de toi en ce moment, une colère sans doute similaire à celle que tu avais lu dans le regard de Rory le soir du gala. Cette fameuse soirée qui aura été le point tournant dans ta vie, celle ou la vérité aura pris plus de place que ce que tu étais prête à lui accorder et il t’avait fallu prendre des décisions que tu ne sembles toujours pas assumée aujourd’hui. Tu avais fait le choix de tout dire à Lachlan et de partir, mais maintenant que c’était fait, tu semblais vivre dans cet entre-deux dont tu n’étais pas pressée de sortir. Tu étais partie quelques jours avec Wyatt, mais ça non plus, ça n’avait pas apporté la conclusion que tu avais espéré. Tu errais sans réel but depuis. Si tu savais qu’il te fallait organiser la séparation de manière plus officielle, tu repoussais sans cesse le moment. Elle commençait à être petite toutefois, la chambre d’hôtel ou tu avais pris refuge depuis cette soirée ou tu avais quitté la maison avec seulement deux valises pleines de linge, laissant derrière la grande majorité de tes possessions. Tu commençais à étouffer dans cet environnement qui n’était pas le tien et c’est avec les encouragements de Talia que tu avais décidé de regarder pour ton propre chez-toi. Peut-être aurait-il été plus logique de discuter de ce que vous alliez faire avec la maison avant de penser à louer autre chose, mais toujours dans l’idée d’éviter Lachlan, tu avais tout simplement pris le premier loft convenable qui t’étais tombée sous la main. Le loft n’avait rien de grandiose, mais il était tien et seulement tien et juste pour ça, tu espérais t’y sentir bien rapidement.

Tu as demandé à Lachlan de quitter la maison aujourd’hui pour que tu puisses aller y chercher tes affaires. Tu lui as dit que tu lui laissais la maison et que tu n’en avais rien à faire qu’il la garde ou qu’il la vende, cette dernière étant entièrement sous son nom même si tu y avais mis un peu d’argent au fil des années. Si tu t’attendais à ce qu’il refuse et qu’il exige cette discussion pour laquelle tu ne te sentais toujours pas prête, il se contente de te dire à quel moment il serait au bureau. Tu avais déjà demandé à Talia si elle était disponible pour t’aider à déménager tes choses et c’est sans surprise qu’elle avait accepté de te donner un coup demain. Tu faisais ton possible pour ne pas trop lui en demander, à la Choudhry, parce que la dernière chose que tu voulais, c’est devenir un poids dans son quotidien bien occupée entre son boulot et sa famille. Mais elle savait Lili, à quel point tu avais besoin d’elle. La première chose que tu as fait lorsqu’elle est venue te rejoindre à ta chambre d’hôtel, c’est de ne pas poser de questions. Pas tout de suite du moins. D’attendre que le plus gros du travail soit fait, de se concentrer sur les boîtes et les multiples voyages entre la maison de Bayside et le loft à Spring Hill. Tu savais qu’éventuellement, tu n’aurais pas le choix de lui donner plus d’informations sur tout ce qui s’était passée dans les dernières semaines, mais comme tout le reste, comme une mauvaise habitude dont tu ne pouvais plus te défaire, tu repoussais le moment. « Je pense qu’on a tout. » que tu avais lancé lors de votre troisième passage à la maison. Tu n’avais pas pris beaucoup de meubles, te contentant vraiment du strict nécessaire. C’est la grande bibliothèque dans ton bureau qui vous avait majoritairement donné du fil à retordre, autant par tout le contenu qui y était avant et ensuite de la défaire pour en faire le transfert au loft. Tu avais fais un dernier tout de la maison, ton regard se perdant de pièce en pièce. Les changements apportés étaient imperceptibles presque partout sauf dans le dit bureau qui était désormais vide. Les murs étaient dénués des quelques photos de famille que tu avais autrefois accroché, les photos de Lachlan avaient disparu avant même que tu n’arrives et c’est le coeur étrangement lourd que tu avais rejoint Talia dans l’entrée. « On peut y aller. » Vous n’aviez pris que la voiture de Talia cette fois-ci, sachant qu’il ne restait que quelques boîtes qui n’avaient pas été en mesure de se faire une place lors du dernier voyage entre les deux résidences. Assise du côté passager tu n’osais plus te retourner vers la demeure. Tu avais plutôt tourné ton visage vers celui de ton amie, lui offrant un sourire. « Merci d’être venue m’aider. J’y serais pas arrivée sans toi. » Et tu ne parles pas juste du déménagement ou du désensablement de la bibliothèque.
@Talia Choudhry :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyJeu 20 Mai 2021 - 21:48


Talia avait l'impression de l'avoir vue sous toutes les coutures cette maison à Bayside. Elle l'avait vue vide quand Rosalie et Lachlan avaient emménagé. Elle l'avait vue meublée et remplie de monde lors de dîners organisés par son amie. Elle avait vu la maison sous un angle un peu moins joyeux, quelques semaines plus tôt, quand elle était venue récupérer quelques affaires pour Rosalie. Elle avait croisé Lachlan. Elle n'avait pu s'empêcher de lui dire qu'elle était désolée. Parce qu'elle l'était. Désolée d'avoir été complice indirecte de cette adultère qui avait duré bien trop longtemps. Désolée que ce se soit fini comme ça avec la Craine. Désolée qu'il puisse se sentir comme le dindon de la farce. Désolée pour lui. C'était un type bien qui ne méritait pas cela. Elle devait le reconnaître. Elle était cependant là pour soutenir son amie. Parce que quoi qu'elle puisse faire, Rosalie restait son amie. Sa meilleure amie. L'une des plus vieilles amies qu'elle puisse avoir et ça passait avant beaucoup de choses. Ca ne voulait pas dire qu'elle cautionnait le comportement de l'écrivaine. Ca voulait simplement dire qu'elle se comportait comme toute amie devait le faire : sans juger et en étant présente, dans les bons comme dans les mauvais moments. Elle ne peut nier que ça avait été un peu étrange d'aller récupérer les affaires de Rosalie, mais elle le referait sans hésiter s'il le fallait. Tout comme ça lui avait paru évident de l'aider à déménager vers son nouveau chez elle. Peu importe s'il fallait qu'elles fassent plusieurs allers retours entre Bayside et Spring Hill. Peu importe si démonter les meubles n'étaient pas une chose facile malgré le fait que Rosalie se soit limitée au strict minimum. En trois allers retours, ça semblait plier. Il ne leur restait qu'à déballer les nombreux cartons et monter la grande bibliothèque qu'elles n'avaient eu d'autre choix que de vider et démonter pour pouvoir la transporter d'un endroit à l'autre. Autant dire qu'elles n'avaient pas fini et que ça ramenait Talia quelques années en arrière quand elle avait emménagé avec son cher et tendre. Elle se rappelle avoir eu la tête dans les cartons pendant plusieurs jours avant d'en voir enfin le bout. Il avait fallu encore quelques semaines après l'emménagement pour qu'ils soient réellement chez eux avec une décoration parfaitement à leur goût et chaque chose à sa place.

Aujourd'hui, elle avait aidé sans poser de questions, Talia. Elle n'avait pas demandé à Rosalie combien de temps tout cela allait prendre, elle n'avait pas non plus questionné Rosalie quant aux affaires qu'elle emmenait avec elle et celles qu'elle laissait à la maison. Quand la Craine avait déclaré que le compte était bon et qu'elles pouvaient y aller, elle avait acquiescé et s'était dirigée vers sa voiture, son amie sur les talons. Elle avait pris place derrière le volant et avait commencé à rouler en direction du loft à Spring Hill, nouvelle maison de l'écrivaine. Il y a beaucoup de choses qui lui traversent l'esprit à mesure qu'elle voit les rues défiler devant elle, feu rouge après feu rouge. Beaucoup de questions aussi, qu'elle n'a pas forcément envie de poser à Rosalie. Pas tout de suite. Pas dans ces conditions. Elle sait faire la part des choses. Elle sait aussi que son amie se confiera à elle quand le moment sera le bon, quand elle décidera qu'elle est prête. Talia la connaissait trop bien pour la forcer ou pour insister de toute façon. Quand Rosalie prend la parole pour la remercier, elle ralentit à hauteur d'un stop et se tourne vers elle, sourire vissé sur les lèvres. "T'as pas à me remercier. Je t'aurais jamais laissé faire ça toute seule." Qu'elle lui répond du tac au tac. Elle n'a pas besoin d'y réfléchir, c'est naturel pour elle. Elle aurait même fait tout ça toute seule si Rosalie n'avait pas eu la force de le faire et lui avait demandé. Elle aurait même fait dix allers-retours de plus s'il avait fallu. "Ca va quand même ?" qu'elle demande, presque inquiète. Ca ne devait pas être facile de quitter la maison, ni même de quitter Lachlan. Malgré la relation qu'elle entretenait avec Wyatt et les raisons qui avaient conduit le couple jusqu'au gouffre. Elle avait le sentiment que toute cette situation pouvait être aussi libératrice qu'étouffante pour son amie. "Tu veux un café avant qu'on aille monter la bibliothèque et s'attaquer aux cartons ? C'est ma tournée." Qu'elle propose quand elle aperçoit un drive Starbucks quelques mètres plus loin. Elle n'attend d'ailleurs pas la réponse de son amie pour mettre son clignotant et s'engager dans la queue. "Je te laissais pas vraiment le choix, je voulais plutôt dire : tu bois quoi ?" Qu'elle annonce en riant.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyMer 26 Mai 2021 - 6:18


Tu n’as jamais été particulièrement douée avec les fins. Que ce soit celles que tu écris dans tes romans ou celles qui s’imposent dans ta vie, tu as toujours eu du mal à les gérer, les appréhendant bien avant le temps et incapable de les accepter. À l’écrit, tu semblais avoir du mal à ne pas constamment repousser le dernier point, ayant sans cesse cette impression que quelque chose manquait, à rajouter des mots et des phrases dans l’espoir de t’accrocher à quelque chose jusqu’à finalement capituler. Le même schéma semblait se répéter au sein de tes relations. Comme lorsque tu avais dis à de multiples reprises à Wyatt que tu ne voulais pas de fin entre vous deux alors qu’elle était pourtant juste là, à pendre au bout de votre nez. Fin inévitable quand même en avouant tout, tu n’avais rien pu sauver. Tu avais repoussé l’échéance de ta fin avec Lachlan aussi quand des années durant tu avais voulu te faire croire qu’il pouvait être le bon, qu’il pouvait être le seul alors que tout criait le contraire. Il était le bon choix, il était le bon parti, vous auriez sans aucun doute pu faire une belle vie si tu avais su te contenter de bon et de beau, d’efficace et d’attendu. Tu n’avais pas su et puis tu avais tiré l’élastique jusqu’à sa limite, jusqu’à ce que tout t’éclate à la figure, jusqu’à ce que les dommages collatéraux ne soient pas négligeables et que tu perdes pied, complètement. Le maison semble vide même si elle ne l’est pas, ou peut-être que c’est seulement toi qui te sent ainsi. Vidée de toute émotion, de toute pensée cohérente. Comme si tu étais sur le pilote automatique depuis ton retour à Brisbane à défaut de pouvoir faire face pleinement au bordel qui t’entoure. C’est bien plus simple de faire les choses machinalement que de t’autoriser à ressentir ne serait-ce qu’un dixième de la douleur qui t’habite en ce moment, et en permanence aussi.

Tout est de ta faute Rosalie.
Assume.


Au milieu de tout ça, il y a Talia. Talia qui répond toujours présente. Talia qui aide sans même que tu n’aies besoin de le demander. Talia qui est là et qui ne dit rien même si elle doit en avoir des questions. Elle attend, elle observe, elle épaule. Elle fait preuve d’une patience que tu ne comprends pas mais qui te fait du bien. Elle remplit les silences trop lourd de mots sans grande importance, elle prend les devants quand tu te sens prête à reculer, elle fait tout ce qu’il faut et c’est à coup de petits sourires reconnaissants que tu lui dis merci depuis le début de la journée, à défaut de bien savoir le verbaliser. Une fois installée dans sa voiture pour ce que tu espères être la dernière fois de la journée, tu sens la lourdeur du moment qui t’envahit à nouveau. Le regard que t’offre Talia se veut réconfortant toutefois et tu essayes te de te concentrer sur son sourire pour empêcher le flux de pensées de t’emmener trop loin. « T’as pas à me remercier. Je t’aurais jamais laissé faire ça toute seule. » Il est bien mince le sourire que tu lui renvoies, mais c’est le mieux que tu puisses faire dans les conditions actuelles. Tu échappes un long soupir alors que la route continue de défiler sous vos yeux. Tu n’es pas pressée de retourner à Spring Hill toutefois, pas pressée de te retrouver à nouveau dans ce loft qui est tien sans vraiment l’être. Si tu es tannée de dormir à l’hôtel, tu n’as pas particulièrement le coeur de te retrouver dans cet endroit qui est vide de souvenirs. Tu détestes les fins, mais la vérité c’est que t’es pas non plus douée avec les commencements, encore moins les recommencements. « Ça va quand même? » Tu échappes un long soupir et si tu voudrais pouvoir hocher la tête, rassurée ton amie, tu n’as tout simplement pas le courage de lui mentir. « Pas vraiment. » que tu avoues, toujours aussi évasive dans tes réponses quand vient le temps de mettre des mots à une situation aussi complexe qu’inexplicable. C’est sur six ans de vie commune que tu mettais un X alors que les kilomètres mettent de la distance entre vous et cette maison à Bayside. C’est à un futur tout tracé que tu te répètes depuis presque autant de temps que tu dis adieu et même si ce n’était pas un futur dont tu rêvais, c’est tout ce que tu connaissais. L’assurance de savoir ou tu allais dans la vie se dissipait peu à peu, ne laissant place qu’à un inconnu complet qui te terrifiait bien plus que tu n’étais en mesure de l’admettre à voix haute. « Tu veux un café avant qu’on aille monter la bibliothèque et s’attaquer aux cartons? C’est ma tournée. » Tu hoches doucement la tête. Un peu de caféine ne peut que te faire du bien en ce moment. « Je te laissais pas vraiment le choix, je voulais plutôt dire : tu bois quoi? » Déjà elle vient se placer dans la file d’attente du service-au-volant alors que tu regardes le menu. « Un frappuccino au caramel s’il-te-plaît. » que tu indiques à ton amie avant que ce ne soit son tour de commander. Quelques minutes s’écoulent entre le moment ou Talia commande vos besoins et le moment ou vous reprenez la route, mais alors que vous vous rapprochez de plus en plus de ton nouveau loft, tu sens la panique qui monte légèrement. « Est-ce que tu as besoin de rentrer tôt? » que tu lui demandes spontanément, sans trop y penser. Tu sais que Talia doit retourner auprès de sa famille, auprès de William et de Maya. Tu sais aussi qu’elle vient de t’accorder tout son après-midi et que c’est sans doute égoïste de ta part de demander pour un peu plus de temps, mais tu le fais quand même. « Est-ce qu’on peut continuer de rouler un peu? Je suis pas prête. » Pas prête à me retrouver toute seule dans ce loft. Pas prête à faire face à la réalité qui s’impose depuis des semaines pourtant. Pas prête à contempler l’ampleur des dégâts. « Je peux m’occuper des boîtes et de la bibliothèque plus tard... » que tu proposes, pour lui faire comprendre que t’as bien plus besoin de t’évader en ce moment que de t’installer. Il est bien là le problème toutefois : à force de toujours fuir, la réalité ne fait qu’un peu plus mal lorsqu’elle te rattrape enfin. Et elle te rattrape toujours.
@Talia Choudhry :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyDim 6 Juin 2021 - 21:44


Il n'y a pas de faux semblants entre elles. C'est peut-être ça, le plus grand avantage de connaître quelqu'un depuis autant de temps et d'avoir une amitié sans artifice. Quand elle demande à Rosalie si ça va, elle ne s'attend pas à un mensonge. Elle ne s'attend pas à un oui poli qu'on sert machinalement aux personnes qu'on ne connaît pas ou peu. Elle ne s'attend pas à un oui destiné à faire changer la discussion de cap. Il n'y a pas de ça entre elles. Il n'y a pas la place pour de toute façon. Elles se connaissent bien trop pour qu'un mensonge comme celui-là soit crédible. Ça ne passerait pas. Jamais. Alors, elle n'est pas surprise de la réponse qu'elle obtient. Elle s'y attendait. Elle avait pu observer son amie aujourd'hui et voir qu'elle n'était pas forcément au meilleur de sa forme. Elle ne pouvait pas la blâmer cela dit. Elle trouvait même ça normal. Finalement, elle tirait un trait sur une relation de longue durée. Une relation qui était sérieuse et malgré les circonstances, une relation qui avait eu de l'importance. C'était donc une réaction normale, malgré tout. Malgré l'adultère qui durait déjà depuis un bon moment. "C'est normal." Qu'elle se contente de dire, Talia. Trois mots qui veulent dire bien plus. Essentiellement, trois mots qui veulent dire qu'elle est là et qu'elle lui prêtera une oreille attentive si jamais elle a envie de parler. Si jamais elle a envie de s'étendre un peu plus. Elle ne la forcera pas. Parce que ça ne mènerait à rien de toute façon et que ça irait même à l'encontre de la raison de sa présence. Elle est là pour la soutenir. Pour l'aider à traverser cette épreuve. Pas pour lui pourrir le moral un peu plus. Alors, elle se contente d'une réponse simple, comme elle sait si bien le faire, Talia et elle laissera à Rosie le choix de parler ou non. Que ce soit aujourd'hui ou à un autre moment. Sa proposition tiendra toujours. Elle n'a pas de date d'expiration.

Elle, elle est là pour le soutien moral aujourd'hui, en plus du back up pour l'aider à démonter les meubles et transférer ses cartons d'une adresse à l'autre. Elle s'improvise déménageuse s'il le faut, ça ne la gêne pas. Elle a plusieurs casquettes. Elle pense au café aussi, parce que c'est important et que lorsqu'elle voit le Starbucks au bout de la route, elle ne peut s'empêcher de faire un crochet pour s'insérer dans la queue du drive, laissant faussement le choix à Rosalie sur ce coup-là. Mais elle sourit, alors ça passe. Puis elle la connait son amie. Elle sait qu'elle boit du café et qu'avec les efforts qu'elles ont fournis à deux aujourd'hui, un peu de caféine ne fera pas de mal pour continuer sur leur lancée sans faiblir. Arrivée à la borne, elle commande un frappucino caramel pour la Craine ainsi qu'un caramel macchiato glacé pour elle. Elle poursuit ensuite le circuit jusqu'à récupérer leur boisson tout au bout. Elle tend son frappuccino à Rosalie avant de reprendre la route jusqu'à ce que la Craine brise le silence. Elle fait d'abord non de la tête avant de tourner son regard vers son amie. "Pas spécialement, Will ne travaille pas donc il s'occupe de Maya aujourd'hui." Pour son plus grand bonheur, ainsi que celui de la fillette qui était toujours heureuse à l'idée de passer du temps rien qu'avec son père sans aucun autre acteur extérieur pouvant indirectement lui voler la vedette. Talia n'avait pas vraiment eu vent de ce qu'ils comptaient faire tous les deux aujourd'hui. Il avait été question de passer un moment au centre de loisirs pour une partie de jeux d'arcade. C'était tout ce qu'elle savait. Tout ce qu'il lui avait dit ce matin avant qu'elle ne parte. Elle ne doutait pas que la fillette avait dû être gâtée plus que de raison toute la journée et avait sans l'ombre d'un doute mené son père par le bout du nez, comme elle savait si bien le faire en le prenant par les sentiments. "Tu veux qu'on aille dans une direction en particulier ? J'ai tout mon temps." Du moins, jusqu'à demain matin quand elle devra retourner au travail, mais il était encore tôt et elles avaient la soirée devant elle. En attendant la réponse de Rosalie, elle se contente de rouler tout droit. De suivre la route sans vraiment regarder où elle va, puis une idée lui vient. Elle change de cap. "Tu sais quoi ? J'ai une meilleure idée que juste conduire." Qu'elle annonce tout de même. Ce n'est pas la surprise du siècle. Ce n'est même pas une surprise d'ailleurs, mais elle préfère le dire à Rosie, alors qu'elle commence à suivre une route bien précise. Elle conduit le SUV jusqu'à Toowong avant de s'engager sur le Mount Coo-Tha. Elle grimpe jusqu'au sommet avant de s'arrêter quand la route ne lui permet pas de continuer plus loin en voiture. "Allez viens, ça vaut le coup, tu vas voir." Qu'elle déclare, se détachant et ouvrant la portière de la voiture pour descendre. Dehors, elle attrape Rosalie par le bras pour l'emmener avec elle parcourir les derniers mètres qui les séparent du sommet. Là, elles surplombent la ville. Cette jungle urbaine qui, vue d'ici parait bien plus petite que ce qu'elle n'est réellement quand on se trouve coincé en plein milieu d'un embouteillage à l'heure de pointe. "Ok, c'est l'heure de la méditation. Tu vas voir, c'est libérateur." Qu'elle annonce, se tournant ensuite face à la ville. "Étape une : tu prends une grande inspiration." Commence-t-elle, montrant l'exemple. "Étape deux ..." elle se met à hurler. Comme si elle laisser échapper toute la rage, toute la douleur ou toute la peine qu'elle pouvait avoir en elle. Ici, personne ne les entend. "A ton tour." Déclare-t-elle enfin.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptySam 12 Juin 2021 - 11:59


« C’est normal. »

Elle essaye de relativiser, Talia. D’être cette voix de la raison dont tu as tant besoin en ce moment mais qui ne fait pas grand sens à tes oreilles. Parce que rien de tout ça n’est normal. La situation dans laquelle tu te retrouves aujourd’hui n’est qu’un grand coup de karma pour toutes les mauvaises décisions que tu as pu prendre dans la dernière décennie. Tout fait mal en ce moment. Penser à Lachlan, penser à Wyatt, penser à hier, penser à aujourd’hui et puis penser à demain aussi. Tu ne trouves aucune consolation ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur. C’est que toutes les erreurs d’avant ont mené à un maintenant cruellement lourd et rien n’est plus incertain que le chemin à prendre désormais. En quelques semaines à peine, tu as réussi à chambouler tous les aspects de ton quotidien. It was a long time coming, Rosie. T’aurais dû savoir que la chute viendrait et qu’elle serait amèrement douloureuse et pourtant, tu souffres comme si t’avais rien vu venir. Tu te prends les coups sans avoir la force ni même le courage de te défendre. Ce n’est pas toi, que de jouer la carte de la défaitiste et pourtant, tu sembles avoir perdu tous tes points d’ancrage. Mais t’as pas perdu Talia, non. Talia qui te tend la main. Talia qui accompagne chacun de tes pas, même les plus difficiles à prendre. Talia qui patiente, Talia qui ne juge pas, Talia qui est toujours là. Talia qui t’offre un café et un peu de compagnie à défaut de pouvoir réparer toutes tes erreurs. Talia qui offre une oreille attentive, une épaule ou pleurer ou des bras dans lesquels te réfugier. Talia que tu ne mérites pas mais qui reste la seule constante sur laquelle tu peux toujours retomber.

« Pas spécialement, Will ne travaille pas donc il s’occupe de Maya aujourd’hui. » Tu parviens à offrir un léger sourire à ton amie, soulagée d’entendre qu’elle n’a pas besoin de rentrer tout de suite, qu’elle peut rester encore un peu, repousser le moment ou il te faudra être toute seule avec tous tes démons. Tu voudrais lui demander comment vont Will et Maya, qu’est-ce qu’il y a de nouveau chez les Mason, mais les mots restent coincés dans le fond de ta gorge et tu te rabats plutôt sur une gorgée de café à défaut de savoir encore comment entretenir une conversation. « Tu veux qu’on aille dans une direction en particulier? J’ai tout mon temps. » Tu secoues doucement la tête. T’as pas besoin d’aller quelque part en particulier. T’as juste besoin qu’elle roule encore un peu. Loin de Spring Hill. Loin de Bayside. Loin de Lachlan et loin de Wyatt aussi. Loin de tous ses endroits ou tu as laissé une trace constante de ton chaos. « Tu sais quoi? J’ai une meilleure idée que juste conduire. » Tu ne sais pas à quoi elle pense et t’aurais bien envie de lui dire que t’as pas le courage de faire plus qu’être assise juste là, mais elle a déjà changé de direction et tu lui fais confiance. Elle engage la route jusqu’au Mount Coo-Tha et t’es de moins en moins certaine de ce qui se trame dans la tête de ta meilleure amie. Elle arrive au dernier stationnement disponible et déjà tu t’enfonces dans ton siège alors qu’elle sort de la voiture. « Allez viens, ça vaut le coup, tu vas voir. » « Lili, je sais pas, je... » Mais rien ne sort de t’obstiner quand déjà elle insiste pour que tu sortes de la voiture et son bras vient s’entremêler avec le tien et à deux, vous grimpez les quelques mètres qui restent avant de vous retrouver au sommet du mont. La vue d’ici est époustouflante, Brisbane est à vos pieds comme si soudainement, vous étiez les maîtres du monde. Vous êtes loin de tout ici et Talia avait raison : c’est de ça dont tu avais besoin.

« Ok, c’est l’heure de la méditation. Tu vas voir, c’est libérateur. » Tu fronces les sourcils et puis tu échappes un rire. Faut dire qu’elle s’est pas trompée sur quoique ce soit jusqu’à maintenant Talia. Elle se tourne face à la ville et tu en fais de même, continuant de la regarder en biais. « Étape une : tu prends une grande inspiration. » Tu imites ton amie, inspire par le nez, expire par la bouche. Tu sens l’air qui fait gonflé ton ventre, la tension qui descend peu à peu dans chacune des parties de ton corps. L’air frais de cette fin de journée te fait du bien. Être ici avec Talia aussi. Tout n’est pas que douleur Rosalie. « Étape deux... » Et sans aucun préavis, Talia se met à crier, aussi fort que possible, avec une puissance qui te surprend. Tu ne comptes pas les secondes avant qu’elle cesse enfin,mais ça semble long et terriblement court à la fois alors qu’elle se tourne finalement vers toi. « Qu’est-ce que tu fais? » que tu demandes, amusée et troublée en même temps. « À ton tour. » Tu secoues déjà la tête, t’imaginant bien mal te mettre à crier, ici et maintenant, sans raison particulièrement. Sauf que tu l’entends, sa voix à lui, qui te dit de lâcher prise, d’arrêter de penser à tout pour une fois et de juste faire ce qu’on t’on demande. Et comme si tu avais besoin de faire taire sa voix à lui, tu te mets à crier si fort que tes cordes vocales te font mal après quelques secondes  à peine. Tu te retournes vers Talia et puis tu éclates de rire avant de te remettre à crier. Une fois, deux fois, trois fois. Et puis sans que tu ne le réalises, les cris se sont transformés en sanglots. De ceux qui font mal, qui font secouer tout le corps et qui prennent toute la place. Tes jambes flanchent et tu te retrouves à genoux sur le sol. Tu ne vois plus rien, les larmes coulent sans cesse sur ton visage et tu extériorises enfin tout ce que tu accumulais depuis ton retour à Brisbane après ce road-trip avec Wyatt. Tout éclate et tu ne peux plus rien retenir.

Tu ne sais pas combien de temps dure la crise, ça te semble être long tant tu te sens épuisée une fois que tu es de retour au calme. Talia qui est toujours là, Talia qui a attendu que la tempête passe, Talia qui attend sans  doute que tu ouvres enfin la bouche, que tu t’expliques ou que tu la rassures du moins. « Je suis désolée pour ça, je… je sais pas ce qui s’est passé. » Tu échappes un léger rire et vient frotter tes yeux qui chauffent d’avoir tant pleurer en si peu de temps. « J’ai vraiment foutu un sacré bordel Talia. Avec Lachlan, avec Wyatt, avec ma famille aussi. » Tu échappes un long soupir, te pinces les lèvres pour t’empêcher de te remettre à pleurer. « Je sais pas ce que je suis censée faire maintenant. » Parce que le simple fait de mettre un pas devant l’autre est une tâche trop lourde a assumer.
@Talia Choudhry aide-moi à me retrouver (talie #2) 2340009788
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyDim 20 Juin 2021 - 22:10


Elle ne lui laisse pas le choix à Rosalie. Quand elle arrête la voiture en haut du Mount Coo-Tha et qu'elle ouvre la portière, elle ne compte pas prendre un non comme une réponse acceptable. C'est pour ça qu'elle insiste, doucement. Elle lui assure que ça vaut le coup. Elle aurait presque pu ajouter qu'elle ne l'avait jamais déçue et qu'elle avait toujours pu lui faire confiance, mais elle n'en a pas besoin. D'ailleurs, elle n'aime pas vraiment insister de la sorte et n'est pas du genre à prendre les gens par les sentiments. Elle préfère les laisser faire leurs propres choix sans avoir à trop insister. Elle connaît la Craine et Rosalie la connaît tout autant. Elle sait que quand elle a une idée derrière la tête, il est difficile de lui faire changer d'avis. Elle est du genre obstinée. Alors, si elle a décidé qu'elle avait quelque chose à faire hors de la voiture sur cette montagne, elle le ferait, avec ou sans Rosie. Cela dit, c'était elle, la principale intéressée et c'était dans son intérêt de la suivre, mais ça, elle n'avait pas besoin de le préciser. Elle se contente donc d'entremêler son bras avec celui de Rosalie et de l'emmener avec elle sur les quelques mètres qui les séparent du but. Si la jeune femme avait voulu opposer une quelconque résistance, elle aurait pu le faire. Elle n'était pas obligée de la suivre, même si c'était vivement conseillé. Elle ne lui proposait rien de sorcier une fois en haut. La vue en elle-même était déjà magique. Un point de vue imprenable sur l'immensité de Brisbane, à l'écart de la foule et de l'agitation. Un coin de nature juste en haut de la ville. En soi, c'était déjà apaisant. Ce n'était cependant pas suffisant. Elle avait quelque chose d'autre en tête, Lili. Une méditation de sa création personnelle. Rien de très poussé ou très recherché, malgré le cirque et la mise en scène qu'elle décide d'en faire. Le but est d'apaiser un peu Rosie. De la libérer, accessoirement, et de la faire rire en dernier recours. Elle la prend de court quand elle se met à hurler. Elle n'y va pas de main morte. Elle ne fait pas semblant. Elle est allée le chercher loin, très loin ce cri, parce que le but c'est que Rosalie en face de même et se libère de tout ce qu'elle porte sur ses épaules et dans son coeur depuis si longtemps. "Je médite." qu'elle répond simplement en haussant les épaules une fois que le silence se fait de nouveau entendre. Quand il règne en maître une fois de plus après avoir été perturbé. Elle le voit bien que Rosie n'a pas l'air convaincue. Elle la voit même faire non de la tête. "Je te promets que tu te sentiras mieux après." Offre-t-elle comme encouragement. Certes, ce n'était pas facile de lâcher prise de la sorte, de s'abandonner complètement. A première vue, ça pourrait presque sembler stupide en plus de cela. Elle comprend la réticence, elle ne peut pas la forcer si elle ne veut pas se mettre à crier comme une folle furieuse.

Puis elle se met à crier, Rosalie. Pendant quelques secondes, avant de se tourner vers Lili. C'est les éclats de rire qui suivent avant un nouvel hurlement auquel elle se joint la Choudhry. Elle, elle n'a pas de raison de crier, mais elle crie pour Rosie, parce qu'elle a sans doute besoin qu'on crie un peu pour elle. C'est ce qu'elle comprend des sanglots qui remplacent les cris. Elle ne l'avait pas vu venir ça. Elle n'avait pas prédit cette réaction. Elle aurait pu s'en douter cela dit, la charge émotionnelle portée par son amie étant bien trop lourde à porter pour une seule personne. Elle n'a jamais vu Rosalie comme ça, Talia et elle aurait aimé ne jamais la voir dans un état comme celui-là. Cependant, elle ne se laisse pas intimider. Quand les jambes de Rosalie cèdent et qu'elle se retrouve genoux au sol secouée par les sanglots, elle s'agenouille aussi, Lili. Ses bras viennent encercler son amie, une main se posant contre sa joue. Elle la serre contre elle, sans rien dire, comme elle serrerait Maya pour la réconforter. Elle attend que l'orage passe. Elle attend qu'elle extériorise tout parce qu'elle en a besoin et qu'elle se sentira sûrement mieux après. "Ca va aller." Qu'elle répète presque en boucle, des énièmes mots se voulant rassurant. Parce qu'elle ne peut pas faire plus que ça : tenter de la rassurer. C'est frustrant. C'est frustrant pour elle parce qu'elle aimerait faire plus. Si elle le pouvait, elle prendrait sa douleur pour la porter elle-même. C'est impossible, alors, elle se contente d'être là. Elle se contente de rassurer car elle ne peut rien faire de mieux. Elle se recule quand les sanglots cessent. Elle laisse un peu d'espace à son amie. "T'excuse pas ! Tu sais bien que t'as pas à t'excuser avec moi." Qu'elle lui lance, parce que même si c'est acquis elle trouve ça important. "Un bordel ça s'arrange. C'est pas la question d'aujourd'hui." Et ça ne s'arrangera pas en un jour et ça ne sert à rien de vouloir résoudre tout le problème aujourd'hui. Surtout ici. Talia décide de s'asseoir par terre, une position bien plus confortable qu'agenouillée. Elle n'a pas de solution miracle pour Rosie. Elle aurait bien aimé. Elle se serait transformée en Mary Poppins des temps modernes si elle le pouvait. "Dans l'immédiat, t'es censée prendre un bon bol d'air. Chaque chose en son temps." Parce que le but n'était pas qu'elle trouve une solution à tout, mais bien qu'elle se sente un peu plus légère. "Est-ce que tu te sens un peu plus légère déjà ? C'est la question numéro un." Le début de tout. Si elle ne se sentait pas un tout petit peu mieux, elle serait dans l'obligation de préconiser une autre séance de méditation. "Ensuite, on peut rester là un petit moment juste à regarder Brisbane. Ca fait du bien d'observer la ville de loin, j'sais pas l'expliquer." On se sentait tout petit d'ici, mais en même temps presque puissant. "Rome s'est pas faite en un jour. C'est cliché, je sais, mais c'est vrai. Tu vas pas pouvoir tout résoudre d'un coup. Ca va prendre du temps. Ce sera pas forcément facile, mais c'est un process, faut juste laisser le temps et puis s'occuper l'esprit aussi pour pouvoir aller de l'avant." Rien de radical. Elle laissait le temps au temps, Lili et elle trouvait que ça portait toujours ses fruits.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyDim 27 Juin 2021 - 14:05


« Je médite. »

Le sourire sur ses lèvres te fait sourire en retour. Ce n’est rien de bien convaincant, mais c’est le début de quelque chose déjà alors qu’au sommet de ce mont, tu te sens déjà un peu moins coincée, un peu moins lourde. Talia attend patiemment que tu te mettes à méditer aussi, elle insiste, seulement de son regard d’abord et puis sa voix s’élève à nouveau entre vous devant ton hésitation. « Je te promets que tu te sentiras mieux après. » Et Talia est sans doute la seule que tu peux encore croire lorsqu’elle utilise les mots je te promets. Voilà que tu cries à ton tour et si le premier cri te semble étrange, tu y prends rapidement goût. C’est un mélange de désespoir, de colère, de rage et de tristesse qui sort d’un coup, les cris qui se mélangent avec les rires pendant un instant, des regards échangés avec Talia qui cri avec toi, pour toi, tu le sais, tu le sens. Et puis tu perds la notion du temps et de l’espace, tout devient sombre dans ton champ de vision alors que tu vas jusqu’à oublier la présence de ta meilleure amie à même pas un mètre de toi. C’est la détresse qui prend toute la place quand les sanglots sont si puissants que tu en perds toute la force de tes jambes, que tes genoux cognent trop fort contre le sol et que les larmes inondent tes joues comme rarement auparavant. Tu les sens pourtant, les bras de Talia qui t’entourent, sa main qui vient se poser sur ta joue, sa voix qui répète encore et encore « Ça va aller. » alors que tu continues de sangloter si fort que tu pourrais presque croire que toute la ville à vos pieds peut entendre.

T’es complètement vidée quand tu retrouves un certain calme, que les larmes ont cessé de couler sur tes joues et que les sanglots ont laissé place à de long soupirs. T’es gênée d’avoir perdu le contrôle de cette façon devant ton amie, mais elle reste là, assise à côté de toi, son regard se voulant toujours aussi compréhensif alors que tu essuies les traces de cette vulnérabilité que tu peines tant à accepter. « T’excuse pas! Tu sais bien que t’as pas à t’excuser avec moi. » T’as quand même l’impression que tu lui dois des excuses, des explications peut-être, mais elle ne demande rien la Choudhry. Elle regarde, elle analyse, elle tend la main et elle attend. Vous êtes tellement différentes l’une de l’autre, c’est à se demander comment votre amitié a fait pour survivre aux années comme elle l’a fait. D’un autre côté, ça fait du sens. C’est qu’elle a tout vu Talia, tout vécu avec toi et le contraire est aussi vrai et tu ne changerais ça pour rien au monde. « Un bordel ça s’arrange. C’est pas la question d’aujourd’hui. » « Pas celui-là. » que tu ne peux t’empêcher de répondre tout en secouant la tête. Les dégâts sont trop importants, trop ravageurs. Tu n’imagines pas pouvoir réparer quoique ce soit, et tu sais que Talia essaye simplement de t’aider à relativiser, mais tu es incapable de te distancer de tout ça. « Dans l’immédiat t’es censée prendre un bon bol d’air. Chaque chose en son temps. » Tu échappes un petit rire et puis tu te forces à prendre de grande respiration, de te concentrer sur le moment présent plutôt que de laisser tes pensées partir dans tous les sens. « Est-ce que tu te sens un peu plus légère déjà? C’est la question numéro un. » Tu hausses les épaules légèrement. T’es pas certaine de comment tu te sens. C’est flou dans ta tête. Mais tu hoches positivement la tête alors que ton regard croise celui de Talia. « Un petit peu, je pense. » T’aurais pas la force ni le courage de te relever tout de suite pour une deuxième séance de cris de toute façon. Il y a ton coeur qui cogne encore trop fort et les sanglots qui pourraient recommencer à tout instant si tu vas trop vite, ça t’en es certaine. « Ensuite, on peut rester là un petit moment juste à regarder Brisbane. Ça fait du bien d’observer la ville de loin, j’sais pas l’expliquer. » « Je sais pas si j’ai envie de rester ici. » Et tu sais qu’elle va comprendre Talia, que tu parles pas juste d’être ici, sur le mont. La confidence sort de nul part, tu ne savais même pas que tu allais prononcer les mots jusqu’à l’instant ou ils prirent toute la place entre vous deux.

Tu échappes un léger soupir et puis ton regard se perd à nouveau sur la ville. C’est vrai qu’il y a quelque chose de particulier à voir tout s’étendre de cette façon, pendant un moment, ça semble bien moins effrayant même si t’es incertaine de savoir encore y trouver ta place aujourd’hui. « Rome s’est pas faite en un jour. C’est cliché, je sais, mais c’est vrai. Tu vas pas pouvoir tout résoudre d’un coup. Ça va prendre du temps. Ce sera pas forcément facile, mais c’est un process, faut juste laisser le temps et puis s’occuper l’esprit aussi pour pouvoir aller de l’avant. » « Tu sais pourtant que je suis pas la plus patiente. » Ton regard vient retrouver le sien et tu laisses un léger rire s’échapper de tes lippes alors que tu ramènes tes genoux contre ta poitrine, passant tes bras autour. « Il y a tellement de choses que je voudrais faire différemment. » Et tu sais que c’est bien trop facile à dire maintenant que tous tes mensonges t’ont éclaté à la figure, mais c’est la vérité quand même, une que tu offres maladroitement à une Talia qui ne connaît pas encore tous les détails des dernières semaines, toi qui n’as jamais eu l’habitude d’être réservée avec elle. « J’ai jamais été aussi longtemps sans parler à mon frère, ou à mes parents. » Et si une certaine distance avec tes parents n’étaient pas la pire chose qui soit, tu peinais à bien gérer le fossé qui s’agrandissait jour après jour avec Rory. « Je sais que tu vas me dire d’être patiente, mais j’ai vraiment l’impression que j’arriverai jamais à me faire pardonner. » Que ce soit Rory, tes parents, ou même Wyatt avec qui la chance de terminer les choses sur une note moins amère semblait avoir causer plus de tort qu’autre chose. Le prix de la vérité, apparemment. Tu poses ton menton sur tes genoux et puis tu échappes un énième soupir. « J’ai pas envie de tout recommencer à zéro, Talia. » Toute seule pour la première fois depuis bien longtemps, c’est pourtant la seule option qu’il te reste.
@Talia Choudhry :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyMer 14 Juil 2021 - 15:02


Ce n'est pas grave que son bordel lui semble insurmontable sur le moment. Le but n'est pas de résoudre tous ses soucis en un claquement de doigts. Ce serait utopiste et il allait falloir bien plus qu'une pseudo séance de méditation consistant à hurler dans le vide pour pouvoir y arriver. Cependant, elle osait croire que c'était un début. Un moyen pour Rosalie de se libérer un peu et de laisser la pression retomber. Elle ne prétendait pas avoir la solution miracle. Ce n'était pas son genre. Elle était optimiste, certes, préférant voir le verre à moitié plein, mais elle était aussi réaliste. "C'est toujours mieux que rien." parce que même si rien n'était résolu, même si les problèmes n'étaient pas encore derrière sa meilleure amie, elle avait un peu de répit, pour quelque temps, elle se sentait plus légère. Juste un peu. C'était mieux que ce qu'elle pouvait ressentir quand elles étaient arrivées jusque-là. Une petite victoire pour Talia aussi qui finalement était plutôt impuissante face à la situation. Et elle n'aime pas particulièrement ça. Pas du tout même. Elle aimerait faire beaucoup, Talia. Elle aimerait aider les personnes qui l'entourent de toutes les manières possibles. C'est plus fort qu'elle, elle a ce sentiment d'avoir ce rôle et quand elle ne peut pas faire grand-chose, elle vivrait presque cela comme un échec cuisant. Elle savait cependant, qu'elle ne pouvait pas tout contrôler. Que dans 90% des cas, sa présence en elle-même et le fait qu'elle soit une oreille attentive faisait déjà beaucoup, mais pour elle, ce n'était jamais assez. Surtout quand elle voit son amie dans cet état-là et qu'elle aimerait faire plus. Elle aimerait avoir une baguette magique pour tout résoudre. Ou un remède secret pour qu'elle puisse oublier tous ses problèmes. Cependant, ce n'était pas possible. C'était la vie réelle. Pas de la science fiction. "Qu'est-ce qui te retient ?" qu'elle demande naturellement. Parce qu'après tout, elle était majeure et vaccinée, elle n'avait pas d'enfant qui la retenait, ancrée à un endroit précis pour un millier de raisons. Son métier lui permettait aussi de travailler de là où elle voulait la plupart du temps. Alors, oui, il y avait la famille, il y avait les amis aussi et sans doute tout un tas d'autres choses, mais en soi, elle n'était pas obligée de rester là si elle n'en avait pas envie. Elle pouvait prendre du recul si elle le souhaitait et personne n'aurait le droit de la juger pour cela.

Elle reporte son attention sur la ville et son étendue. Elle se concentre sur la manière dont elle paraît gigantesque vue d'ici. La manière dont elles deux, finalement, semblent si insignifiantes en comparaison. Elle n'est pas vraiment du genre à taper dans le cliché, parce qu'elle n'aime pas les réponses toutes prêtes, mais elle se dit que ça ne fait pas de mal, une fois de temps en temps. Que parfois, ça se prête plutôt bien à la situation. Alors, elle se l'autorise pour cette fois-ci, apportant tout de même sa petite touche personnelle. "Je sais bien. C'est pour ça que j'insiste sur le fait que tu pourras pas résoudre en une fois, mais qu'il ne faut pas le voir comme un échec." Chaque chose en son temps. Le changement dans sa vie est loin d'être anodin. Elle ne peut pas le nier et elle ne le fera pas. Elle n'était pas là pour lui mentir et lui faire croire que tout serait facile. "T'es pas obligée de recommencer à zéro." Déclare-t-elle ensuite. C'était sans doute plus facile à dire qu'à faire, vue la situation et elle le concevait totalement. "Tu peux déjà commencer par contacter Rory. Je suis sûre que ça lui ferait plaisir. Tu ne lui as rien fait du tout. Il n'est pas censé faire partie de cette histoire. Ni même porter un quelconque jugement." Il était son frère et elle restait persuadée que quasiment rien ne pouvait venir entacher les liens du sang. Un simple message suffirait probablement à crever l'abcès avec le jeune homme ce qui serait donc un bon pas en avant. "Pour tes parents, c'est sur que ce sera un peu plus compliqué. Ils sont comme les miens, à leur façon. Ils sont vieux jeu et branché tradition. Alors, tu remplissais toutes les cases de ce qu'ils attendaient avec Lachlan, c'est 'normal' dans un sens qu'ils aient besoin d'un peu de temps pour se rendre compte que ton bonheur est plus important que leur idée de la perfection." Parce que finalement, c'était cette pression qu'elle avait sur les épaules. Elle avait touché du doigt la vie parfaite aux yeux de ses parents avant que tout ne vole en éclats. Ce n'était pas rien. "Je sais que là t'as sans doute l'impression d'avoir fait la plus grosse erreur de ta vie, mais je t'assure que c'est pas le cas. Je suis persuadée qu'à la fin, tu seras mille fois plus heureuse qu'avant." Parce qu'elle n'aura plus de secret, elle n'aura plus à cacher quoi que ce soit et elle ne sera pas non plus coincée dans cette relation paraissant parfaite mais en était loin. "Et Wyatt dans tout ça ? Il se place où lui ? Tu le places où ?" Elle demande, car Rosalie l'a mentionné et qu'il l'a quand même emmené avec lui loin de Brisbane ces dernières semaines.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptySam 17 Juil 2021 - 15:29


« C’est toujours mieux que rien. »

Elle n’a pas tort Talia. C’est un pas vers l’avant. Minuscule pas, mais un pas quand même. Le poids sur tes épaules qui se fait moindrement moins lourd, le temps de quelques secondes, de quelques minutes peut-être si tu es chanceuse. Ici avec ta meilleure amie, tu peux prétendre un peu plus longtemps que ton univers tel que tu le connais n’a pas complètement foutu le camp la minute ou tu as été prise sur le fait par ton frère. Tu sens une nouvelle vague de culpabilité qui t’habite et tu te forces à prendre de grandes respirations pour ne pas laisser la vague prendre le contrôle total, te force à ressentir la sensation de ton corps sur le sol, à croiser le regard rassurant de ton amie. C’est dans un souffle que tu lui confies que tu ne sais pas si tu as envie de rester ici, à Brisbane. Là ou tous les coins de rues possèdent des souvenirs que tu préférerais oublier. Des souvenirs que tu voudrais mettre derrière toi une bonne fois pour toute, sans doute pour fuir plutôt que d’affronter les conséquences de tes erreurs. C’est bien trop difficile pour toi que d’assumer. T’es pas certaine que tu sais vraiment comment faire quand toute ta vie, tu n’as apprise qu’à camoufler, qu’à jouer des apparences pour prétendre encore et toujours que les problèmes n’existaient pas. La réponse et question de ton amie te surprend presque autant que ta propre confidence. « Qu’est-ce qui te retient? » Et c’est le vide complet dans ton esprit quand tu cherches à lui donner une réponse quelconque. Qu’est-ce qui te retient Rosalie? Ce n’est certainement pas ta famille avec qui les contacts sont inexistants en ce moment. Ce n’est certainement pas Lachlan qui voudrait sans doute que tu ne sois rien de plus qu’un mauvais souvenir qu’il peut complètement effacé de sa vie après la honte que tu lui as infligé dans les dernières semaines. Certainement pas Wyatt non plus qui aurait préféré ne jamais te rencontrer. Tu lèves les yeux pour empêcher les larmes de venir embuer tes yeux à nouveau alors que tu lâches un long soupir. « Je sais pas. » Qu’est-ce qu’on fait quand plus rien ne nous rattache à notre point d’ancrage? « Peut-être que c’est quelque chose que je devrais considérer sérieusement... » Est-ce que tu serais vraiment capable de le faire toutefois? Tu n’en es pas certaine. C’est que tu as bâti toute une vie à Brisbane depuis ton arrivée il y a 18 ans de ça. C’est la moitié de ta vie que tu as passé dans cette ville, depuis autant de temps que tu peux compter sur la Choudhry. Tu n’as jamais été loin d’elle depuis que tu l’as connais, ce serait certainement bizarre de ne plus l’avoir juste là alors que tu as besoin d’elle plus que jamais en ce moment. T’es pas partie Rosalie. C’est qu’une idée comme ça, peut-être...

« Je sais bien. C’est pour ça que j’insiste sur le fait que tu pourras pas résoudre en une fois, mais qu’il ne faut pas voir ça comme un échec. » Elle choisit bien ses mots Talia parce qu’elle te connaît assez pour savoir que c’est exactement comme ça que tu vois l’ensemble de la situation en ce moment : un échec. Un échec que tu n’assumes pas, que tu n’acceptes pas. L’échec d’avoir été honnête autant que l’échec de t’être fait prendre. L’échec de t’être perdue en chemin entre celle qu’on voulait tant que tu sois et celle que tu voudrais vraiment être. L’échec de plus être capable de faire la différence entre les maintes versions de toi. « T’es pas obligée de recommencer à zéro. » Tu hausses les épaules. Difficile de croire que tu puisses recommencer sur quoique ce soit en ce moment tout tant te semble en morceaux autour de toi. « Tu peux déjà commencer par contacter Rory. Je suis sûre que ça lui ferait plaisir. Tu ne lui as rien fait du tout. Il n’est pas censé faire partie de cette histoire. Ni même porter un jugement quelconque. » Les commentaires de Talia t’arrachent un rire jaune parce que c’est bien loin de ce qui est en train de se passer entre ton frère et toi. « J’ai essayé déjà, plusieurs fois. Il refuse de répondre à mes textos ou de retourner mes appels. » Et tu commences sincèrement à perdre patience de parler à sa boîte vocale. « Il est blessé et il est rancunier, Rory. J’ai trahi sa confiance en mentant comme ça à tout le monde pendant si longtemps. » Tu échappes un énième long soupir. Ce n’est pas du tout ton sujet de conversation préféré, relater encore et encore à quel point t’es une menteuse, à quel point toute vérité vient avec un gros prix plus le mensonge dure longtemps. « Pour tes parents, c’est sur que ce sera un peu plus compliqué. Ils sont comme les miens, à leur façon. Ils sont vieux jeu et branché tradition. Alors, tu remplissais toutes les cases de ce qu’ils attendaient avec Lachlan, c’est ‘normal’ dans un sens qu’ils aient besoin d’un peu de temps pour se rendre compte que ton bonheur est plus important que leur idée de la perfection. » Oh Talia. Tu voudrais vraiment la croire quand elle sous-entend qu’à un moment ou un autre, tes parents vont passer par-dessus tes indiscrétions et privilégier ton bonheur à leur besoin d’apparence plus-que-parfaite, mais tu les connais assez pour savoir que ce n’est pas comme ça que ça fonctionne chez les Craine. « Je sais pas Talia, mes parents, ils préfèrent mentir à tout le monde et agir comme le couple heureux devant tout le monde quand ça doit bien faire plus de vingt ans qu’ils se supportent plus. » Et encore, tu serais pas surprise d’apprendre que ça fait encore bien plus longtemps que ça. « Ils ont changé de ville plutôt que de faire face au scandale de mon père qui trompe ma mère. Ils me pardonneront jamais d’avoir tâcher le précieux nom des Craine. » Ça, t’en es pratiquement persuadée. Que tu sois heureuse ou non, ça ne semble pas être dans la liste des priorités. T’es pas certaine que ça en est déjà fait partie d’ailleurs. « Je la déteste, la Rosalie qu’ils estiment tant. » que tu murmures doucement alors que tu serres tes jambes un peu plus fort contre toi. Elle est difficile à admettre, cette vérité-là. Tu sais pas si elle sait Talia, à quel point tu te perds depuis si longtemps entre toutes ces versions de toi qui se battent pour prendre le plus de place.

« Je sais que là t’as sans doute l’impression d’avoir fait la plus grosse erreur de ta vie, mais je t’assure que c’est pas le cas. Je suis persuadée qu’à la fin, tu seras mille fois plus heureuse qu’avant. » Et comme toujours, elle te fait savoir qu’elle comprend Talia, qu’elle voit tout. Et elle garde cet éternel optimisme que t’as perdu quelque part entre nul part et Brisbane, sur le retour de ce roadtrip qui n’avait rien d’un trip avec Wyatt il y a quelques semaines de ça. Et voilà qu’elle l’approche enfin la Choudhry, le sujet maudit. Celui qui prend toute la place mais qui n’avait pas encore trouvé sa place entre ta meilleure amie et toi jusqu’à maintenant. « Et Wyatt dans tout ça? Il se place ou lui? Tu le places ou? » « Je le place pas. » Tu réponds trop rapidement, instinctivement. Tu sais bien que tu lui dois quelques explications à Talia toutefois, puisque la dernière chose que tu lui as dite au sujet du Parker, c’est que tu partais avec lui. T’as parlé à personne de ce qui s’est dit lors de ce roadtrip et c’est ton être en entier qui se tend au simple fait d’y penser. « Je sais que je l’ai déjà dit cent fois, mais c’est vraiment fini cette fois. » Tes doigts viennent jouer nerveusement avec des plis de ton jean, tu évites de croiser le regard de ta meilleure amie alors que tu cherches la meilleure façon de dire une énième vérité. T’as l’impression que c’est tout ce que tu fais depuis des semaines maintenant, dire la vérité après avoir menti des années durant. T’aurais cru que ça deviendrait plus facile à force de le faire, mais la vérité c’est que ça fait toujours aussi mal à chaque fois. « Je lui ai menti pendant vraiment longtemps sur quelque chose qu’il me pardonnera pas. Quelque chose que même toi, tu sais pas. » Tu n’oses pas te tourner vers elle, préférant prétendre que tu admires la ville même si vraiment, t’es incapable de te concentrer sur quoique ce soit d’autre que les mots que tu cherches maladroitement à dire. « J’ai fait une fausse-couche, il y a dix ans. Je lui avais même pas dit que j’étais enceinte. » Tout s’était passé si vite, y repenser te ramène toujours à cette période de ta vie que tu avais préféré oublier pendant si longtemps. « Je l’ai jamais dit à personne. » que tu souffles avant de finalement venir croiser son le regard de la Choudhry. « Quand on est parti avec Wyatt, on s’est dit tout ce qu’on devait se dire mais c’était trop peu trop tard. » Tu l’avais trop souvent blessé et maintenant, il ne pourrait plus jamais te faire confiance. Ce n’était qu’un échec de plus qui s’ajoutait à ta trop longue liste.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyLun 2 Aoû 2021 - 21:23


Talia a l'impression que finalement, ce qui pèse le plus sur les épaules de Rosalie c'est la manière dont sa famille semble la rejeter actuellement. Ce n'est pas un rejet pur et simple. Ce n'est pas quelque chose d'irréversible non plus, mais il est clair qu'ils se sentent trahis. Elle ne comprend pas ce sentiment, Talia. Elle ne comprend pas pourquoi ils auraient le droit de ressentir tout cela. Elle ne comprend pas pourquoi ils continuent à agir de la sorte. Il est normal que Lachlan se sente trahis, il est normal qu'il ressente tout un tas d'émotions pas forcément flatteuses vis-à-vis de son amie. Là, elle le comprend, Talia. Pour sa famille, en revanche, elle a beau les connaître depuis longtemps et savoir comment ils fonctionnent, elle n'arrive pas à comprendre. La famille c'est sacré pour elle. La famille est censé être ce noyau qui vous soutient quoi qu'il arrive. Quand il n'y a plus d'amour, plus d'amis, il est censé rester la famille, coûte que coûte. "Il reste ton frère malgré tout, laisse lui le temps, il reviendra vers toi de lui-même. Lui aussi à bien dû faire un ou deux faux pas dans sa vie non ?" Qu'elle déclare en haussant les épaules. Elle veut relativiser. Elle veut que Rosalie relativise. Le plus important, c'est elle, pas ce que les autres pensent. Même si en pratique, c'était bien plus compliqué que cela. En pratique, il fallait composer avec les émotions de chacun. Les parents Craine n'étaient pas en reste. Le contraire aurait été étonnant. Elle ne peut qu'hausser les épaules une fois de plus. A croire que c'était maintenant la réaction par défaut qu'elle adoptait machinalement. "Justement !" Lance-t-elle cependant. "S'ils sont si accrochés que ça à leur image et aux on dit, j'ai pas de doute qu'ils feront la part des choses, ne serait-ce que pour les apparences, ça permettra d'engager le dialogue." Elle cherche à rester positive. Parce qu'elle ne veut pas rendre les choses encore plus compliquées pour Rosalie. Elle est optimiste, Talia. Elle est du genre que la vie est comme un pendule et que tout finit toujours par osciller pour retrouver sa position d'équilibre. Il fallait juste s'armer de patience. "Tu la détestes parce que ce n'est pas la vraie Rosalie. C'est la Rosalie qu'ils ont créé de toutes pièces pour rentrer dans leurs cases. Elle n'est pas réelle. En tout cas, moi je la vois pas quand je t'ai en face de moi." Est-ce qu'elle prétendait savoir qui était vraiment Rosalie au fond d'elle-même ? Absolument. Elle en était persuadée. Elle l'avait côtoyée suffisamment longtemps pour la connaitre telle qu'elle était. Sans artifice, sans filtre, sans faux-semblant. Pour elle, elle était simplement Rosalie, sa meilleure amie. Elle n'avait pas besoin d'être parfaite. Il valait mieux qu'elle ne soit pas parfaite, finalement. C'était pour cela qu'elle l'appréciait. Pour ses qualités, bien entendu, mais pour ses défauts aussi.

C'est pour cela que Talia a besoin de la rassurer. Parce que ce n'est pas la fin du monde, même si elle peut le concevoir : ça en a tout l'air sur le moment. C'est comme si son monde venait d'éclater en un millions de morceaux impossibles à recoller. Ce n'était pas le cas. C'était une mauvaise passe. Un mauvais moment à passer. Ses paroles ont peut-être tout d'un bullshit censé la faire se sentir mieux, mais il n'en est rien. C'est réellement ce que pense la Choudhry et elle le répétera autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce que Rosie finisse par le croire. Elle ne peut cependant pas s'empêcher de mentionner Wyatt. La réponse l'étonne. Elle la surprend. Ce n'est pas ce qu'elle s'attendait à entendre. Après tout, ils étaient partis tous les deux pendant plusieurs semaines quand Rosie avait rompu avec Lachlan. Elle s'attendait donc à une autre réponse. "Qu'est-ce qui s'est passé ?" qu'elle demande, sans prendre de gant, en y allant droit au but, parce qu'elle n'a pas besoin de faire semblant avec son amie. Il s'était forcément passé quelque chose pour que la situation change autant en si peu de temps et que Rosalie soit si catégorique. Rosalie ne la regarde pas. Elle ne voit donc pas le sourcil interrogateur que Talia lance dans sa direction quand elle évoque un mensonge. Un mensonge dont Talia ne saurait rien. Quelque chose que Rosie lui aurait caché. Elle ne dit rien de plus. Elle se contente que ce sourcil interrogateur, elle ne veut pas couper la Craine dans son élan. Elle ne la presse pas, la laisse prendre son temps pour poser des mots sur ce qu'elle a à dire. "Rosalie ... " laisse-t-elle échapper quand la sentence tombe, ses mains venant attraper celles de son amie. Comme si elle cherchait à lui apporter le soutien qu'elle n'avait pas pu lui apporter dix ans plus tôt. "Pourquoi tu m'en as pas parlé ?" demande-t-elle. Il n'y a rien d'accusateur dans sa voix. Bien au contraire. Elle ne comprend pas pourquoi la jeune femme qu'elle était à l'époque avait gardé tout ça pour elle. Ce n'était pas une épreuve que l'on traversait seul. "Tu aurais dû me le dire. Tu n'aurais pas dû vivre ça toute seule." Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle aurait pu faire à l'époque. Probablement rien de concret, mais elle aurait au moins pu lui apporter son soutien. L'aider à avancer et lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule. Qu'elle n'avait pas à être seule dans cette situation. "Ça ne devrait pas être trop tard pour Wyatt." Ajoute-t-elle ensuite, marquant une pause avant de continuer. "Je comprends pas comment il pourrait te reprocher d'avoir fait une fausse couche ou de ne pas lui avoir dit que t'étais enceinte. Ça a dû être terrible pour toi, je peux comprendre que c'était pas possible d'en parler. Il aurait dû comprendre et je dis pas ça parce que je suis pas sa plus grande fan." Elle ne voulait pas en rajouter une couche. Elle voulait se montrer la plus objective possible. "Je trouve pas ça correct de sa part de te faire passer pour la méchante de l'histoire." Quand de son côté, il était loin, très loin d'être parfait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyMar 24 Aoû 2021 - 13:46


« Il reste ton frère malgré tout, laisse lui le temps, il reviendra vers toi de lui-même. Lui aussi à bien dû faire un ou deux faux pas dans sa vie non? » Il n’y a vraiment que Talia pour qualifier tes erreurs et tes mensonges de faux-pas et si tu lui en es reconnaissante, tu ne peux t’empêcher de dire que dédramatiser la situation ne va en rien arranger l’ensemble des choses. Ça étire malgré tout un sourire sur ton visage qui est toujours parsemé des traces de cette crise de larmes qui t’a secoué de la tête aux pieds il n’y a que quelques minutes de cela. « C’est pas juste des faux pas que j’ai fais, c’est une mauvaise chorégraphie au complet. » Tu te fais rire toi-même, signe que tu te sens mieux, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Assez pour pouvoir en rire temporairement du moins, ce qui devrait rassurer ta meilleure amie qui fait son possible pour te changer les idées depuis le début de la journée. « Justement! S’ils sont si accrochés que ça à leur image et aux on dit, j’ai pas de doute qu’ils feront la part des choses, ne serait-ce que pour les apparences, ça permettra d’engager le dialogue. » Elle n’a pas tort sur ce point, Talia. Viendra un moment ou tu cesseras d’être un sujet de conversation scandaleux et à ce moment, tes parents voudront que vous affichiez cette famille unie et parfaite à nouveau devant les yeux de ceux qu’ils s’efforcent sans cesse d’impressionner. Le problème c’est que toi, tu sais pas si tu peux simplement retourner à tous ces faux-semblants qui rythment ton quotidien depuis toujours. Incapable de t’imaginer reprendre ce rôle auprès d’eux, de cette Rosalie que tu détestes tant. « Tu la détestes parce que ce n’est pas la vraie Rosalie. C’est la Rosalie qu’ils ont créé de toutes pièces pour rentrer dans leurs cases. Elle n’est pas réelle. En tout cas, moi je la vois pas quand je t’ai en face de moi. » Il y a un sourire plus sincère qui vient se placer sur tes lèvres alors que tes yeux croisent ceux de ta meilleure amie. Elle sait toujours quoi dire pour te faire du bien, Talia, elle trouve toujours les mots pour te rassurer même quand tu as l’impression d’être complètement perdue et ça ne fait que te prouver une fois encore qu’elle te connaît mieux que quiconque. Qu’elle a toujours su voir par dessus cette armure et ces faux-semblants que tu arbores jour après jour depuis des années pour faire ta place dans une haute société que tu n’as jamais réellement apprécié, peu importe ce que tu peux bien en dire. « Je voudrais qu’elle soit suffisante, la Rosalie que tu vois. » Pour tes parents, pour cette haute société, et puis pour toi aussi. Tu voudrais faire disparaître la pression, cette petite voix qui te souffle à l’oreille constamment que tu dois être la meilleure, qu’il n’y a pas d’autres moyens.

Quand la discussion diverge enfin sur Wyatt, t’as l’impression de sentir tes tripes qui se tordent dans tous les sens et tu pourrais jurer que tu sens ton coeur se briser un peu plus. Ils sont traîtres, tous les sentiments qui te martèlent éternellement lorsqu’il s’agit du Parker. L’histoire est terminée et c’est maintenant que tout est brisé que tu réalises pleinement tout ce que tu ressentais encore, tout ce que tu as toujours ressenti pour lui. Si tu n’as jamais cherché à mentir à Talia pendant les dix dernières années, il y a une chose que tu ne lui as jamais raconté. Un souvenir tellement douloureux que tu n’as jamais cherché à le partager avec qui que ce soit. Aujourd’hui, tu prends sur toi de tout lui dire, de mettre à nu une énième vérité qui aura fait beaucoup de dégâts autour de toi. « Qu’est-ce qui s’est passé? » Tu soupires longuement. Tu ne savais même plus par ou commencer tant l’histoire se formait et se déformait dans ton esprit depuis des semaines maintenant. L’absence de Wyatt dans ta vie se faisait ressentir de partout et parler de lui, même à Talia qui avait suivi les hauts et les bas de votre idylle des années durant, était la chose la plus difficile à faire. Alors tu lui avoues tout pour la fausse-couche, sans jamais croiser son regard parce que t’as peur de ce que tu pourrais y lire. Peur qu’elle t’en veuille elle aussi, même si tu la connais Talia, tu le sais qu’elle t’en voudra pas, mais t’as tellement l’impression que l’univers est contre toi que t’es plus certaine de rien. « Rosalie... » Les mains de Talia viennent se lier aux tiennes et tu te mords les lèvres pour t’empêcher de te remettre à pleurer. « Pourquoi tu m’en as pas parlé? » Tu hausses vaguement les épaules. Tes yeux te chauffent à nouveau, tu les sens les larmes, tu sais qu’elles sont juste là et qu’elles menacent à nouveau d’inonder tes joues, alors tu t’efforces de prendre de longues inspirations pour rester calme, pour éviter une seconde crise. « Je m’en sentais pas capable et tout s’est passé tellement vite après, la séparation avec Wyatt et la publication de mon premier livre, je me suis perdue dans tout ça pour oublier ce qui avait vraiment déclenché le reste... » Ne pas en parler t’avais permis de faire comme si ce n’était jamais arrivé, un déni qui était encré si profond que tu avais l’impression de devoir faire le deuil de cette grossesse dix ans plus tard parce que tu ne te l’étais pas permise quand c’est arrivé. « Tu aurais dû me le dire. Tu n’aurais pas dû vivre ça toute seule. » « Je sais, je suis désolée. » Tu souffles doucement alors que tes doigts serrent un peu plus fort ceux de ta meilleure amie, toujours entremêlés.

« Ça ne devrait pas être trop tard pour Wyatt. » Talia, l’éternelle optimiste. Même là ou il n’y a vraiment plus d’espoir. Talia, toujours derrière toi, à offrir sagesse et prendre ta défense, même quand tu ne le mérites pas vraiment. « Je comprends pas comment il pourrait te reprocher d’avoir fait une fausse couche ou de ne pas lui avoir dit que t’étais enceinte. Ça a dû être terrible pour toi, je peux comprendre que c’était pas possible d’en parler. Il aurait dû comprendre et je dis pas ça parce que je suis sa plus grande fan. » Les derniers mots t’arrachent un léger sourire. Tu sais que Talia aurait préféré que tu restes avec Lachlan, ou plutôt que tu sois réellement amoureuse de lui. Que ça n’ait pas à être un choix mais bien une évidence entre ton ex-fiancé et toi, mais ce n’était pas le cas et au final, elle voudra toujours ce qu’il y a de mieux pour toi, que tu sois heureuse, peu importe ce que tu dois faire pour y parvenir. En ce moment, t’es pas certaine du chemin à prendre pour le retrouver, le bonheur. « Il méritait de savoir, bien avant. » que tu te contentes de souffler parce que t’as pas le courage d’en parler plus longuement. Pas la force de continuer de penser à lui alors que tu fais tout pour le chasser de ton esprit constamment, sans jamais y parvenir. « Je trouve pas ça correct de sa part de te faire passer pour la méchante de l’histoire. » « Je le comprends. » que tu murmures, parce que tu les vois de plus en plus, tes erreurs, tes faux-pas, les blessures et les douleurs que tu as pu lui causer au fil des années, de ce secret trop longtemps gardé jusqu’à plus récemment, de l’avoir gardé cacher tout ce temps, d’avoir pris sans jamais rien donner en retour. Tu secoues la tête et vient la poser contre l’épaule de ta meilleure amie. « Tu sais ce que je voudrais vraiment en ce moment? » que tu lui demandes en levant les yeux vers elle. « Un câlin de Maya. » La gamine que tu considères comme ta nièce te manquait particulièrement en ce moment et tu avais envie de la prendre dans tes bras, tout comme tu avais envie de lui lire une histoire et de l’entendre changer les mots de chaque page. « Tu penses que je peux venir dormir chez toi ce soir? » Tu sais que c’est complètement stupide alors que vous avez passé la journée à t’emménager dans ton nouveau loft, mais t’as pas envie d’aller dormir là-bas. Pas envie de devoir faire face à tes démons et toutes tes pensées intrusives. « J’ai pas envie d’être toute seule. » que tu chuchotes finalement.
@Talia Choudhry :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptySam 11 Sep 2021 - 17:49


"Elle est suffisante. Même plus que ça. Elle est bourrée de talents, drôle, intelligente, attentive aux autres. Elle est peut-être même trop bien la Rosalie que je vois." Qu'elle lui répond en souriant. Il n'y a pas de mensonge dans ce qu'elle dit. Elle n'en rajoute pas non plus pour brosser son amie dans le sens du poil. C'est ce qu'elle pense, sincèrement. Elle n'a jamais été bonne pour mentir de toute façon. Il n'y avait donc pas de raison de le faire. Surtout pas avec Rosie. Leur relation n'était pas basée sur ça. Bien au contraire. Talia avait toujours été très honnête avec elle. Même quand il fallait dire des choses pas forcément faciles à entendre. Elle n'avait par exemple jamais caché qu'elle ne portait pas Wyatt dans son cœur. Elle l'avait toujours dit à Rosalie. Ce n'était pas pour autant qu'elle ne la soutenait pas dans ses choix concernant le Parker. Elle savait faire la part des choses. Faire la différence entre ce qui était bon pour Rosalie et ce qu'elle, Talia, souhaitait pour son amie. Elle souhaitait le meilleur pour elle, peu importe à quoi le meilleur pouvait bien ressembler. Ca ne voulait pas dire qu'elle cautionnait tout non plus, jamais elle n'aurait laissé sa meilleure amie se détruire si cette dernière avait eu de quelconque problème ou addiction. Il s'agissait simplement de faire la part des choses et d'agir de manière mature. Ca lui semblait simple. Il fallait croire que ça ne l'était pas forcément pour tout le monde.

Simple, ce n'était d'ailleurs pas un terme qu'elle utiliserait pour décrire la relation entre Rosalie et Wyatt. Encore moins après la révélation que la jeune femme venait de lui faire. Elle ne pouvait s'empêcher de repenser à cette époque. Réaliser qu'elle n'avait rien remarqué. Certes, son amie avait sûrement fait l'effort de ne rien laisser paraître, mais quand même. Elle aurait dû le voir. Elle aurait dû se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Elle aurait dû se rendre compte que son amie traversait une terrible épreuve. Elle qui la connaissait si bien et depuis si longtemps aurait dû être alertée. Elle aurait dû savoir lire entre les lignes et déchiffrer ce qui n'était pas dit. Elle n'allait pas se flageller pour autant. Ce n'était pas sa faute. Ce n'était la faute de personne, d'ailleurs. Seulement, Talia aurait aimé que Rosalie ne traverse pas cette épreuve toute seule. Cependant, dans un sens, elle comprend son amie. Elle comprend que Rosalie ne se sentait pas de crier cela sur tous les toits, même si elle arguerait qu'elle n'est pas tous les toits. Qu'elle est Talia, juste Talia, qu'elle l'aurait soutenue corps et âme si elle avait su et que même si ce n'était pas de son fait, elle s'en voulait un peu de ne pas avoir pu faire quelque chose pour elle à cette époque. "Je comprends. Et je t'interdis de t'excuser, aussi. T'as pas à être désolée. Pas après avoir vécu quelque chose comme ça." Lui répond-elle, lui offrant un sourire rassurant, sincère. Comme toujours pour Rosalie. "C'est même moi qui devrait être désolée. Je sais pas comment j'ai pu ne rien voir et croire que tout allait bien pour toi à cette période." Parce que c'était vrai. Elle n'avait rien vu, alors que son amie n'était pas forcément la meilleure des actrices. Surtout que Talia avait toujours eu ce don pour remarquer quand Rosalie faisait semblant. Quand elle essayait de cacher quelque chose ou de ne pas dire ce qui lui pesait sur le cœur. Elle avait donc du mal à envisager qu'elle avait pu complètement passer outre quelque chose d'aussi important. Cela dit, elle n'était pas là pour se flageller pour quelque chose qu'elle n'aurait pas pu faire différemment. C'était il y a des années, ça n'en valait pas le coup. Elle n'était pas non plus là pour faire culpabiliser la Craine. Surtout qu'il s'avérait que Wyatt se chargeait déjà de ce rôle-là.

Elle ne comprenait pas, elle. Elle ne comprendrait peut-être jamais. Sans doute parce qu'elle manquait un peu, beaucoup, d'objectivité quand il s'agissait de Rosalie et Wyatt. Pour elle, il n'y avait pas de juste milieu, Rosalie était la sainte, Wyatt le démon. Elle ne voyait pas les choses autrement. Elle n'insiste pas cependant, elle comprend que Rosalie n'a pas envie de s'étaler sur le pourquoi du comment. Le présent est déjà bien assez compliqué, il n'est pas utile d'en rajouter une couche en la ramenant vers une période compliquée de sa vie. Elle n'était pas là pour cela. Elle réitère cependant qu'elle ne trouve pas l'attitude du Parker correct. "Tu ne devrais pas pourtant. Tout le monde fait des erreurs, ça n'excuse rien." Qu'elle décide de conclure quand Rosalie vient poser sa tête contre son épaule. Elle penche la sienne, sa joue venant se poser sur le crâne de son amie. "Un câlin de Maya ? Je crois que c'est un remède plutôt efficace. En plus de ça, elle n'est pas du genre à être avare." Qu'elle répond en souriant. Maya adorait Rosalie et ne comprenait pas encore très bien qu'elle n'était pas liée à elle par le sang et que sa position de tata était officieuse. Elle ne faisait pas la différence et elle s'en fichait bien d'ailleurs. Ce n'était pas le genre de questions qu'elle se posait à son âge. "Bien sûr que tu peux dormir à la maison, t'es toujours la bienvenue. Si tu veux rester plus d'une nuit, il n'y a pas de soucis non plus." Il était implicite que le lit de la chambre d'ami était toujours prêt à l'accueillir si elle en ressentait le besoin et si elle ne souhaitait pas rester dormir, c'était la maison en elle-même qui lui était toujours ouverte. Pour manger un morceau, boire un verre ou simplement discuter de longues heures assises sur le canapé du salon. "Ça te dit qu'on passe au supermarché ? J'achète deux trois trucs et je nous prépare un repas sous le signe du réconfort ?" propose-t-elle avant de se mettre en marche vers la voiture, vérifiant tout de même que Rosalie la suive.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) EmptyDim 19 Sep 2021 - 14:21


« Elle est suffisante. Même plus que ça. Elle est bourrée de talents, drôle, intelligente, attentive aux autres. Elle est peut-être même trop bien la Rosalie que je vois. »

Il y a des larmes qui viennent embuer tes yeux après tous les mots doux que ta meilleure parvient encore à avoir pour toi malgré tout ce que tu as pu dire et tout ce que tu as pu faire récemment. Jamais personne n’avait su te soutenir comme la Choudhry et tu n’as aucune idée de comment tu aurais survécu aux dernières semaines si ce n’était pas de sa présence et de son soutien infaillible. Tu n’es pas certaine de savoir ce que tu as fait pour mériter une telle personne dans ta vie, mais tu es reconnaissante à un point que les mots te manquent à nouveau pour lui faire savoir à quel point tu te considères chanceuse qu’elle fasse partie de ta vie, de ton quotidien. Tu t’accroches à elle comme tu l’as rarement fait par le passé, et elle continue de te tirer vers le haut Talia. Elle ne lâche pas ta main, même quand tu lui avoues un secret que tu n’as jamais partagé avec elle avant aujourd’hui. Cette fausse-couche qui a pourtant laissé des cicatrices géantes sur tout ton être, sans que tu ne laisses jamais qui que ce soit constater les dégâts, préférant prétendre que tu pouvais tout gérer toute seule. Tu n’avais rien géré toutefois, tu avais refermé la plaie sans la soigner et maintenant, l’infection était telle que tu n’étais pas certaine que tu pourrais complètement en guérir un de ces jours. « Je comprends. Et je t’interdis de t’excuser, aussi. T’as pas à être désolée. Pas après avoir vécu quelque chose comme ça. » Tu hoches doucement la tête, même si tu restes sincèrement désolée de n’avoir jamais trouvé le courage de lui en parler avant aujourd’hui. « C’est même moi qui devrait être désolée. Je sais pas comment j’ai pu ne rien voir et croire que tout allait bien pour toi à cette période. » Tu fais signe que non de la tête, la dernière chose que tu souhaites, c’est qu’elle prenne une quelconque part de blâme face à ton secret. « Je voulais pas que tu saches. J’me suis concentrée sur mon roman, sur ton histoire naissante avec William. J’ai effacé Wyatt dès qu’il est parti à Londres plutôt que de gérer la situation pour ce qu’elle était vraiment. » Tu avais poussé le déni au bout et après de longues années, ça avait fini par t’éclater en plein visage, sans grande surprise.

Elle te fait savoir qu’elle ne comprend pas les réactions de Wyatt, tu tentes de lui expliquer que toi, tu comprends. Comme toujours lorsqu’il s’agit du Parker, vous ne voyez pas la situation du même œil, mais tu ne t’en formalises pas. Parce que même si elle n’est pas d’accord, elle ne te juge pas Talia et tu en es au point où le simple fait qu’elle ne porte pas de jugements ni à ton écart, ni au sien suffit à ce que la conversation ne te confronte pas trop. « Tu ne devrais pas pourtant. Tout le monde fait des erreurs, ça n’excuse rien. » Tu te contentes de soupirer et de hausser les épaules, n’ayant plus la force ni le courage de t’épancher plus longuement sur ce sujet éternellement épineux et émotionnellement drainant. Wyatt se devait d’être une part révolue de ta vie, un passé que tu n’avais plus le droit de revisiter. Ça en était ainsi et pas autrement, quand bien même cela te brisait cruellement le cœur. Ta tête trouve le creux de l’épaule de ta meilleure amie et tu lui expliques ce qui te ferait du bien à l’heure actuelle : la présence de Maya. « Un câlin de Maya? Je crois que c’est un remède plutôt efficace. En plus de ça, elle n’est pas du genre avare. » « Elle crée les meilleurs remèdes. » que tu renchéris, parvenant à sourire malgré la lourdeur de toutes ces émotions qui te martèlent encore. « Bien sûr que tu peux dormir à la maison, t’es toujours la bienvenue. Si tu veux rester plus d’une nuit, il n’y a pas de soucis non plus. » « Merci Tal. » Tu viens déposer un bisou sur la joue de la Choudhry avant de pousser un énième soupir et de laisser ta tête à nouveau tomber contre son épaule. Tu allais sans doute accepter sa proposition, si tu sentais que tu n’étais pas de trop au sein de leur unité familiale. Tu n’avais pas non plus envie de t’imposer plus que de raison, ni de chambouler leur routine. « Ça te dit qu’on passe au supermarché? J’achète deux trois trucs et je nous prépare un repas sous le signe du réconfort? » « Ça aussi c’est un remède miracle. » que tu souffles avec un rire, connaissant mieux que personne les talents culinaires de ta meilleure amie. Tu ne doutais pas que peu importe ce qu’elle concocterait, ce serait divin. Talia se lève et tu en fais de même et alors qu’elle se met en route vers la voiture, tu attrapes sa main pour la retenir quelques secondes de plus. En silence, tu t’approches d’elle et la prend dans tes bras, la serrant fort, peut-être même un peu trop. « Merci d’être là. » que tu souffles alors que vous restez ainsi quelques instants, avant de vous remettre en route, direction la maison de ta meilleure amie, prête à recevoir tous les câlins de ta nièce de cœur.
@Talia Choudhry :l:
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty
Message(#) Sujet: Re: aide-moi à me retrouver (talie #2) aide-moi à me retrouver (talie #2) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

aide-moi à me retrouver (talie #2)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-