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Madian

« Mais c'est que tu es en train d'insinuer que je ne fais pas attention à ma santé...  » Sa remarque - accompagnée de son air choqué - a le don de me faire rire. Je n'insinue rien du tout, je me contente de déduire ce résultat d'après les nombreuses informations que j'ai en ma possession. Mais ce n'est pas bien grave, tout le monde a un petit pêché mignon. Maintenant je sais juste que celui de Madison concerne les sucreries et les desserts. D'ailleurs elle me le confirme, tout en relativisant sur le fait que ça reste plus tolérable que de fumer ou de se droguer. Je ne peux qu'être d'accord sur ce point avec elle, c'est pourquoi je ne fume pas et ne me suis jamais drogué. D'ailleurs elle me demande implicitement si je fume, avant de trouver elle-même la réponse à sa question ce qui m'arrache un sourire en coin. Toujours aussi perspicace. Dans le raisonnement tout du moins, car sa question l'était un peu moins. Si je fumais, elle m'aurait déjà vu fumé. Rien que sur le trajet de sept heures, impossible pour un fumeur de ne pas s'allumer une clope pendant une pause sur le trajet. Mais moi je ne fume pas, je ne supporte pas l'odeur de la cigarette et encore moins les effets néfastes sur le corps et l'hygiène buccale. Bravo Sherlock. dis-je néanmoins sur le ton de la plaisanterie. Bien sûr, je remarque qu'elle n'a pas mentionné l'alcool mais cela ne me choque pas. Après tout, avec modération, l'alcool n'est pas une mauvaise chose. Et à peu près tout le monde boit de l'alcool, plus ou moins souvent. Malheureusement, moi j'en bois de plus en plus depuis que je suis arrivé à Brisbane. Donc ça me va très bien qu'elle ne mentionne pas ce sujet, comme ça nous pouvons tout simplement l'ignorer. Et c'est celle qui veut se servir de moi comme d'un bouclier qui ose dire ça ? m'exclamais-je avant de l'accompagner dans son rire. Quelques instants plus tard, nous sommes interrompus par un serveur qui vient prendre nos commandes avant de partir en récupérant les menus. Je me rends alors compte que l'anglaise me fixe avec insistance ce qui ne manque pas de m'embarrasser légèrement. Et c'est bien la première fois que je me retrouve dans cette position face à une fille, généralement je suis très à l'aise et très charmeur. Mais Madison a le don de dévoiler certains aspects de ma personnalité que je ne connaissais pas, dont celle-ci. Je n'ai juste pas l'habitude d'être dévoré des yeux par elle, qui se montre généralement si prude et secrète. Elle est toujours sur une espèce de réserve, de timidité naturelle. En public tout du moins, je sais que dans l'intimité elle se montre beaucoup plus... démonstrative. Je lui attrape la main pour la caresser alors qu'elle me questionne sur mes amis. N'ayant rien à lui cacher, je lui parle sans hésiter de Matthew et Aaron, mais deux amis de toujours. J'en ai fait des conneries avec eux... les quatre cent coups. Vraiment on était inséparable, toujours à traîner ensemble dans un bar ou dans une soirée. Même en dehors, je les accueillais souvent chez moi. Aaron avait le béguin pour Meaghann, alors que lui et Sean se détestaient mutuellement. Matt' a une personnalité plus calme, plus douce. Tout le monde l'apprécie, je n'ai jamais connu quelqu'un qui le détestait. Alors qu'Aaron, il savait se faire des ennemis lui. Souvent en draguant les nanas des autres mecs d'ailleurs. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai reçu des coups en prenant sa défense... le bon vieux temps. Je pense souvent à mes deux compères, et j'espère qu'un jour nos chemins se recroiseront. Que ce soit ici à Brisbane, ou même ailleurs. C'est au tour de Madison de m'expliquer qu'elle essaye de garder contact avec ses amis londoniens même si ce n'est pas toujours évident, ce que je confirme d'ailleurs. Toutefois elle semble au moins réussir avec un, celui qui l'avait appelé lors de notre premier rendez-vous professionnel. Je ne connaissais personne, c'était vraiment un nouveau départ. J'ai toujours été entouré de ma famille et surtout de Meaghann et Sean, alors me retrouver seul du jour au lendemain ça a été un peu bizarre... mais j'ai survécu. Enfin, seul. Bien sûr qu'il y avait Lauren avec moi, mais cela va de soi. Je ne préfère juste pas en parler, ma relation avec la rousse est à bannir de ce séjour. Ici, il n'y a que Madison et moi, personne d'autre. Comme je m'y attendais, l'organisatrice ne fait aucun commentaire concernant mon anniversaire. Nous savons tous les deux ce que cela veut dire, alors autant ne pas s'étendre sur le sujet. Je ne pense pas que ce soit très conseillé, si veux que je conserve ce corps que tu aimes tant. dis-je le regard complice. Mais j'essayerai de m'en faire de temps en temps. Je travaille assez dur à la salle de sport pour pouvoir me faire des petits plaisirs sans regretter ensuite.

Le reste du repas se déroule sans encombre et nous parlons de tout et de rien. Le poisson est délicieux au possible, et les desserts... jouissifs. D'ailleurs le soupire de pure extase que Madison lâche en avalant sa première bouchée me fait bien rire. C'est le ventre plein que nous quittons le Flour Cafe, après avoir écrit des commentaires très élogieux dans le livre d'or de l'établissement. C'est toi qui parle ou le dessert dans ton ventre ? continuais-je de la taquiner ce qui me vaut un petit coup de coude dans les côtes. On verra demain, je suis sûr qu'il y a de très bons restaurants à Rockhampton. Et quand je pense à de bons restaurants, je pense surtout à de la bonne viande. Mais ça, je me garde bien de le dire pour éviter que l'anglaise ne me taquine en retour. N'ayant tous deux pas envie de rentrer à l'hôtel dans l'immédiat, nous prenons le temps de nous balader en ville, de flâner dans les rues de Yeppoon. C'est une ville très agréable à découvrir, et je ne regrette pas d'avoir pris un hôtel s'y trouvant. Nous rentrons finalement à l'hôtel en fin de soirée et d'une humeur plus que joyeuse. Une fois dans l'appartement, j'ai à peine le temps de fermer la porte derrière moi que Madison m'attire pour que je me retrouve collé contre elle. « Tu sais ce dont j'ai envie... là maintenant tout de suite ? » Le ton de sa voix, le sourire qu'elle aborde et la lueur au fond de son regard ne me laissent aucun doute sur ce dont elle peut avoir envie. Néanmoins, je décide de jouer le parfait innocent et de prendre l'air le plus incompréhensif dont je suis capable. Absolument pas... Madison ne me laisse pas vraiment le temps de parler avant de se jeter sur mes lèvres. C'est avec avidité que je réponds au baiser qu'elle me donne, ma langue venant s'enrouler autour de la sienne. Pendant qu'elle s'attarde sur mon torse, je fais glisser mes mains dans son dos pour finalement les déposer sur ses fesses, par dessus sa robe dorée. Je vois un peu mieux maintenant... murmurais-je entre deux baisers alors que la brune se défait complètement de ma chemise dans une sauvagerie que je ne lui connaissais pas. Pressée ? je demande, l'air aguicheur. En réponse j'ai le droit de me faire pincer les fesses, chose qu'elle avait déjà faite dans la chambre du château français. Maintenant que je suis torse nu, la jeune femme fait quelques pas en arrière en direction de la chambre. Comprenant où elle veut en venir, je lui attrape la main et nous nous y dirigeons sans plus attendre. A peine rentrés dans la pièce, je la plaque contre le mur tout en capturant ses lèvres fougueusement. Mes mains baladeuses ne cessent de la toucher un peu partout, sauf qu'elle est bien trop habillée à mon goût. Rompant le baiser, je me charge de faire glisser sa robe au sol en quelques secondes, dévoilant un peu plus son magnifique corps. Cela fait des mois que je ne l'ai plus vue ainsi, que je n'ai pas pu la toucher, l'enlacer, l'embrasser, et plus encore... Mon cœur s'emballe dès que mes yeux se posent sur sa peau, dès que ma bouche vient dévorer son cou. Encore une fois, j'ai du mal à me contenir avec Madison. Je n'ai vraiment jamais ressenti ce genre de choses pour une femme, ce besoin vital de l'avoir près de moi, de l'avoir contre moi, de la posséder... Nos soupirs remplissent la pièce, la température augmente rapidement. Nous ne restons pas plus longtemps contre le mur que j'attire la brune vers le lit en continuant de l'embrasser. Elle s'allonge la première, je reste debout au bout du lit, prenant quelques secondes pour l'admirer devant moi. Je t'ai déjà dit à quel point je te trouve magnifique ? Mon sourire doit lui prouver que je ne peux pas être plus sincère que je ne le suis déjà. Précipitamment, je me débarrasse de mon pantalon pour me retrouver en sous-vêtement comme elle. Jouant une partition que nous connaissons déjà parfaitement, je viens prendre place au dessus d'elle tout en laissant mes lèvres vagabonder sur le haut de son corps, mes mains s'accaparant le reste.

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Madian

Reparler de mon arrivée en Australie fait naître en moi de nombreux sentiments contradictoires. Plusieurs souvenirs remontent à la surface. Cette période de ma vie n'avait pas été très simple à gérer, même si tout n'est pas à jeter. Définitivement, le plus dur avait été de m'éloigner de ma famille. J'ai beau ne pas avoir la relation la plus seine qui soit avec mes parents, ni avec Meaghann et Sean, mais nous avons toujours été ensemble. Alors me retrouver seul du jour au lendemain... oui, ça avait été dur. Ne plus me chamailler avec Sean, ne plus pouvoir compter sur Meaghann, ne plus avoir ma mère pour veiller sur moi, ne plus recevoir d'aide de mon père. Tout cela faisait beaucoup. Ajoutons à cela le fait que ça ne se passait pas très bien au travail pour moi, et on peut comprendre aisément que ça n'avait pas été facile à vivre. La seule chose qui illuminait à peu près ma vie à ce moment-là était Lauren. Tout allait bien encore à cette époque, mais ça n'avait duré que quelques semaines. Nous nous étions fiancés et tout avait changé ensuite, la rousse devenant mon pire cauchemar, la plus grande source de problèmes pour moi. Je chasse rapidement ces pensées sans rien laisser transparaître sur mon visage. Tout cela c'est du passé maintenant, et je ne vais pas le laisser me gâcher la soirée. Heureusement Sydney n'avait duré qu'un an, et nous avions fini par atterrir à Brisbane. Même si je n'arrivais pas à me sentir aussi bien qu'à New-York, c'était déjà mieux ! « C'est facile de survivre lorsque l'on n'est pas un grand timide.» Alors c'est comme ça qu'elle me voit ? Comme quelqu'un de très à l'aise en société ? Elle n'a pas vraiment tord, je n'ai pas eu du mal à me faire des connaissances ici. Au travail, à la salle de sport, dans les bars... Le plus marquant étant sans conteste Samuel Beauregard, un ami que j'apprécie tout particulièrement. Nous partageons la même passion pour le sport, pour la boisson aussi. Et avons aussi tous deux une vie de couple pas très facile à vivre. Nous nous sommes tout de suite bien entendus c'est vrai. La soif d'en apprendre un peu plus à mon sujet de Madison l'incite à me questionner à propos de mon anniversaire. La réponse n'est pas des plus plaisantes, alors nous décidons tacitement de ne pas nous y attarder plus longtemps. C'est dingue comme l'organisatrice et moi arrivons à nous comprendre sans parler. Il suffit d'un regard, d'un geste, d'un sourire. Je pourrai me jeter sur elle à cet instant pour lui montrer tous les sentiments forts que j'éprouve pour elle. De l'amour ? Certainement pas. Je n'espère pas en tout cas. Mais une très forte affection, je ne peux le nier. La discussion s'arrête une nouvelle fois sur la nourriture, sujet qui semble nous tenir particulièrement à cœur ce soir. Il faut dire qu'avec tous ces repas plus intéressants les uns que les autres qui se trouvent autour de nous, c'est difficile de ne pas y penser. Finalement, c'est rassasiés et satisfaits que nous quittons le Flour Café pour retourner à l'hôtel, tout en prenant le temps de contempler la ville et de nous balader sur le chemin du retour.

Une fois dans l'appartement, Madison ne perd pas plus de temps avant de se jeter sur moi. Encore une fois, c'est elle qui prend les devants. Le premier baiser qu'elle me donne me fait comprendre à quel point je lui ai manqué, et j'essaye d'y mettre autant de ferveur pour qu'elle sache que ce sentiment est réciproque. Au fond, je suis plus que satisfait qu'elle souhaite que la soirée se termine ainsi, que nos retrouvailles se passent de cette façon. J'espérais moi-même que cela se passe ainsi, et je comptais le lui faire comprendre un peu plus tard, le temps de rentrer. Mais l'anglaise a été plus prompte que moi, mais je ne peux pas lui en vouloir. Au contraire, les battements de mon cœur se mettent automatiquement à battre un peu plus vite que la normale alors que mon désir augmente de plus en plus. Petit à petit, je permets à mes mains de se balader sur le corps de la brune, sans toutefois essayer de la dévêtir ou de devenir plus entremettant. J'aime prendre mon temps, alors je le prends encore une fois. Comme au château. Sauf que les gestes de ma compagne me font comprendre qu'elle est pressée cette fois, qu'elle en a marre d'attendre. Cela fait combien de temps que nous n'avons rien fait ? Deux mois ? Un peu moins ? Dans tous les cas c'est une éternité. Je commence de toute façon moi-même à perdre patience, alors je l'emmène sans plus tarder dans notre chambre. A peine nous y entrons que je plaque Madison contre le mur, lui donnant une impression de déjà vu. Peu à peu, je laisse mes envies prendre le dessus. Je l'embrasse sans retenue, sur les lèvres mais aussi ailleurs, partout où je peux accéder à sa peau. Finalement je me débarrasse de sa robe devenue bien trop gênante. Je la contemple, la dévore, l'emmène en direction du lit où elle s'allonge. Ma chemise s'écrase au sol, mon pantalon aussi, et je rejoins Madison pour la dominer complètement. Les caresses continuent, les premiers gémissements se font entendre... la soirée ne fait que commencer.

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Madian

Instinctivement, mon visage vient se nicher dans le creux de son cou avant que je ne me laisse tomber à côté d'elle, à bout de souffle. C'était vraiment génial. Je me passe la main dans les cheveux pour dégager les cheveux qui se collent contre mon front humide. Madison profite de cet instant pour prendre la parole et revenir sur le petit accrochage que nous avons eu sur l'aire d'autoroute ce matin, à propos de son ex qui lui a appris à chanter. Je l'écoute attentivement, comprenant que si elle se livre à cet instant c'est qu'elle s'en sent plus capable que ce matin. Même s'il est vrai que de parler de son ex juste après un tel moment n'est pas ce que j'espérais. Mais je savoure le fait qu'elle se livre à moi, se confie. Je me tourne sur le côté pour lui faire fasse, et prend appui sur mon coude pour me redresser, tenant ma tête de la main. Mon autre main en profite pour glisser le long du dos de Madison, caressant sa peau du bout des doigts. Je la regarde parler sans l'interrompre jusqu'à ce qu'elle vienne se réfugier contre moi. L'entourant de mes bras, je dépose plusieurs baisers réconfortants dans ses cheveux. Je comprends Madi, je comprends. On a tous des sujets plus difficiles que les autres, surtout si c'est un premier amour... je ne t'en veux pas. lui souris-je en toute sincérité. Je ne l'avais pas mal pris du tout, comprenant que c'était un sujet sensible pour elle. Il n'empêche que, curieux comme je suis, je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il s'est passé pour qu'elle réagisse de cette façon. Je finirai bien par le savoir, un jour. Bonne nuit. l'embrassais-je à mon tour. Finalement, c'est en la gardant contre moi que je trouve le sommeil en quelques minutes à peine, complètement épuisé par la journée que nous venons de passer.

Après une bonne nuit de sommeil, paisible et reposant, c'est un rayon de soleil qui me réveil. J'entrouvre difficilement les yeux, et regarde autour de moi à la recherche de repères. Je tombe sur le visage de Madison, qui me sourit. La voir près de moi au réveil a le don de me mettre immédiatement de bonne humeur. Je lui souris et me passe la main dans mes cheveux en bataille. Et moi donc ! confirmais-je ses dires en m'étirant. J'arrive dans deux minutes. lui promis-je en m'accordant encore un peu de temps à profiter du lit confortable. Finalement, je sors du lit et attrape mon pantalon au sol pour ne pas rester nu. Ne trouvant pas ma chemise au sol, je décide de rester torse nu - par flemme de chercher quelque chose dans ma valise - et de rejoindre Madison sans plus tarder. Lorsque j'arrive dans la cuisine, un sourire se forme sur mon visage quand je m'aperçois que l'anglaise porte ma chemise. Miss MacAllister, savez-vous que c'est interdit d'être aussi sexy le matin ? Je m'approche d'elle pour lui voler un rapide baiser en guise de bonjour, avant de me mettre moi aussi à fouiller dans le frigo et les placards pour commencer à préparer le petit déjeuner. En bonne anglaise que tu es, et que je suis censé être en tant qu'Aaron, allons-nous manger des œufs et du bacon ? demandais-je sur le ton de la plaisanterie. Sans y faire attention, je prenais goût à être en compagnie de Madison, les choses se faisaient naturellement avec elle. De l'extérieur, on pourrait croire que nous sommes un couple.

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