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 back to reality || eloz #11

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Message(#) Sujet: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyLun 3 Jan - 14:04


Une semaine complète avec Rita, c'était quelque chose. Tu ne peux pas nier que tu as très apprécié de passer une semaine entière à dormir chez toi plutôt que chez lui. Tu ne pensais même pas qu'il viendrait chez toi lui aussi, mais faut croire qu'il avait vraiment besoin d'une pause de sa maman, ou alors son vieux n'arrive vraiment plus à supporter ce vieux canapé. Tu ne peux pas nier non plus que tu as souvent fait exprès de laisser Dinis seul avec sa mère pour leur laisser rattraper le temps perdu mère-fils. Il n'en croyait pas un mot. Y'avait peut-être un peu du fait que tu avais envie d'éviter ce petit malaise que tu avais instauré entre vous deux. Il avait beau agir comme si aucun mot n'avait été prononcé, il n'était pas aussi bon comédien que ça. Et on dirait que sa mère faisait exprès de retourner sur ce sujet là sans même le savoir. Il a dû doubler sa consommation de nicotine depuis la semaine dernière. Il va faire quoi quand les cigarettes qu'il s'enchaîne arriveront plus à calmer ses angoisses ? Tu devrais peut-être essayer, parce qu'il n'est pas le seul à angoisser en ce moment. Et s'il partait parce que tu avais été trop rapide pour lui ? Les mauvaises habitudes reviennent facilement. Tu devrais sûrement plus reprendre un rendez-vous avec ton psy plutôt que d'avaler des médocs comme si c'était des friandises.

Tu entends la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer. Tu n'as même pas besoin de te relever la tête ou même attendre qu'il apparaisse dans la cuisine pour savoir que c'est Dinis qui vient de faire son entrée chez toi. « Ça y'est ? Vous avez terminé ? » que tu lui demandes. Quelle surprise qu'il se soit porté volontaire pour aider sa mère et Antonio a finalisé leur déménagement. À croire qu'il avait envie de faire accélérer le processus pour retrouver son appartement. Ça doit faire du bien que leur affaire soit dégagée de là. Déjà que c'est pas très grand, ajoute un peu de bagage et ça devient rapidement un vrai bordel. Une autre raison pour laquelle tu détestais être là-bas cette semaine. « Tu dois être content de retrouver tes affaires. » que tu ajoutes en lui souriant doucement. M'ouais, sûrement bien content de ne plus être obligé de passer ces nuits ici, de retrouver son appartement de parfait célibataire, de retrouver sa solitude qu'il aime tant et pouvoir t'éviter convenablement pendant plusieurs journées d'affilées. Tu te retournes vers le frigo pour en ressortir deux verrines de panna cotta - c'est à ça que tu as occupé ta matinée pendant que lui forçait après des meubles pour dégager sa mère. Encore heureux qu'il n'y est pas d'italien dans la pièce pour critiquer que ta panna cotta goûte trop ou pas assez, que la texture n'est pas réussi. Ils trouvent toujours moyen de se plaindre alors que c'est très réussi. « Tiens, ta récompense. » Comme si le temps des fêtes n'avait pas été assez bourré en calories comme ça.

@dinis irish back to reality || eloz #11 2523491165
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyLun 3 Jan - 18:57


Si on demandait au chilien quelle était le semaine la plus longue de sa vie, il répondrait sans hésiter cette dernière semaine. Il se doutait que ce serait éprouvant d’avoir sa mère sur le dos pendant plusieurs jours mais à ce point ? Elle avait battu tous les records et le fait de rencontrer Elise y avait surement sa part de responsabilité. Heureusement pour elle, ou pour Dinis, elle avait visiblement compris qu’aborder le sujet d’un enfant dans la famille n’avait pas sa place dans leur discussion, mais elle avait établi d’autres plans d’attaque. Ayant bien compris qu’Elise et Dinis ne vivaient pas ensemble, elle regardait chaque annonce d’appartement à vendre ou de maison dans le coin et faisait une allusion à l’un ou à l’autre dès qu’elle le pouvait. Elle savait aussi faire les remarques négatives : pas assez de chambre, pas assez de terrain, trop sombre, trop de voisins… elle y mettait son grain de sel dès qu’elle le pouvait. De quoi sans doute resserrer la pression que Dinis ressentait depuis qu’Elise avait prononcer ces quelques mots. Je t’aime et puis plus rien. Plus aucune allusion, ni venant d’elle, encore moins venant de lui. Plus rien.

Le dernier carton posé que la table de la cuisine et tout était enfin prêt à être déballés. Bien sûre que je n’allais pas les aider à défaire leur carton, décharger le camion était déjà bien suffisant et maintenant, ils n’avaient plus qu’à s’installer. Ma mère savait déjà sans doute parfaitement où chaque objet allait trouver sa place, je n’allais pas lui donner l’occasion de me donner ordre, pas une seule seconde de plus. Maintenant que ma part était largement faite, je pouvais enfin souffler et m’en aller.
J’étais d’abord repassé par chez moi, pour profiter du calme, du silence, de la place, du débarras. Les valises n’encombrent plus la chambre, les chaussures ne sont plus dans l’entrée, le porte manteau retrouve ses bras nues. Je retrouve ce vieil appartement de célibataire, vide, peut être trop petit, mais parfait pour moi. Juste, le calme, le silence, mon espace. J’aurai presque envie de m’assoupir, de dormir après tout l’énergie qu’on m’avait pompé depuis plusieurs jours. C’est bien ce que j’allais faire : dormir.
Je sais pas combien de temps vient de s’écouler depuis quand je suis rentré chez moi, mais j’ai cette impression de tête dans le brouillard, trop dormi ou pas assez, pas réparatrice du tout, cette sieste-là. Je finis quand même par me lever, regardant rapidement mon téléphone, rien, aucun appel, aucun message. C’est pas le contact de ma mère que j’aurai voulu voir s’afficher, c’est celui d’Elise, qui s’inquiète, qui veut savoir où je suis, si on en a encore pour longtemps mais y a rien. J’me demande juste, ce qu’elle attendait vraiment de moi, en retour à ses mots. Si elle s’attend à ce que j’sois capable de lui dire la même chose, si elle s’attend pas forcément à une réponse précise mais que j’lui fasse comprendre que c’est entendu ou réciproque. J’ai juste rien fait comprendre. Juste que j’étais un mec flippé, mais elle le savait déjà. Elle s’attendait à quoi ? Elle a sans doute fait bonne figure durant cette semaine pour sauver les meubles, mais peut être que là, elle veut plus m’voir.
J’ai qu’à en avoir le cœur net. J’prends ma moto pour aller jusqu’à chez elle, faire comme chez moi, rentrer sans m’annoncer, c’est comme ça que ça s’passe, ces derniers temps. Par reflex, c’est dans la cuisine que j’vais, quand je vois qu’elle est pas dans le salon. « Ça y'est ? Vous avez terminé ? » depuis quatre bonnes heures. « Ca fait un moment, j’suis repassé chez moi. » j’avance vers elle, me pose contre le plan de travail près de l’évier. « Tu dois être content de retrouver tes affaires. » j’essaie de décrypter un signal dans son regard, dans son sourire, dans son attitude, je sais pas. J’trouve rien. « le silence, ça fait du bien. » c’est qu’elle est très bavarde, ma mère et Antonio, ils font la paire. Je suis Elise du regard qui sort deux verrine du frigo. « Tiens, ta récompense. » Je souris en prenant le pot qu’elle me tend. « Merci. » les cuillères sont derrière moi, j’en prends deux, j’connais mieux sa cuisine que la mienne, c’est bien mieux rangé et ordonné par ici. Tout est plus logique. J’y plonge ma cuillère sans réfléchir pour terminer en quatre ou cinq bouffées. C’est que c’est plutôt bon, ce truc là. « excellent. » un vrai petit chef.
J’ai rien à dire de plus, pas que j’veuille pas en placer une, c’est que j’ai juste envie de m’assurer que tout est okay pour elle, sans savoir comment m’y prendre. « j’t’ai manqué ? » c’est con, comme question alors qu’on a encore passé la dernière nuit ensemble ici.

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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMar 4 Jan - 20:49


« Ca fait un moment, j’suis repassé chez moi. » Ah. Tu avais compris qu'il viendrait directement ici après. Tu te disais aussi que ça prenait du temps. Tu n'avais quand même pas voulu le déranger. Il viendrait quand il aurait terminé. C'est ce qu'il a dit et tu l'as cru. Il est repassé chez lui combien de temps au juste ? Il en a déjà marre de te voir aussi souvent ? Et puis, c'est pas comme si vous aviez été ensemble 24/7, loin de là. Sûrement qu'être avec sa mère c'était pas une vraie pause de toi, en quelque sorte. Il t'a pas embrassé en arrivant. Ça aussi, tu l'as remarqué. « le silence, ça fait du bien. » Qu'est-ce que tu disais ? « Hm. » Sans doute que ça lui fait du bien. Il n'avait pas à se forcer s'il n'a pas envie de venir ici. S'il a besoin d'une pause d'une semaine pour retrouver son indépendance, très bien, qu'il le fasse. C'était son idée tout ça, mais c'est pas difficile à voir qu'il n'était pas prêt. Il est lui-même allé trop rapidement. C'était prévisible. T'aurais dû refuser. « Merci. » Au moins l'attention semble vraiment lui faire plaisir. Et ça semble également être de son goût puisqu'il le termine en moins de deux minutes. « excellent. » C'est dans le silence que tu termines à ton tour la verrine. Y'a un malaise là, non ? Qu'est ce que tu peux faire pour briser ça ? Tu ne peux pas reprendre tes paroles. Mais le fixer comme tu le fais à attendre qu'il dise quelque chose, c'est sûrement pas mieux. « j’t’ai manqué ? » C'est quoi cette question ? Vous vous êtes réveillé ensemble. T'es sensé lui répondre que non pour lui prouver ton indépendance ? C'est une question piège ? « Tu me manques. » que tu lui réponds plutôt en attrapant son poignet pour l'attirer vers toi. Tes bras viennent s'enrouler autour de ses épaules au même moment où son corps entrent en collision avec le tien. C'est qu'il n'a pas vraiment été lui-même cette dernière semaine. Alors, oui, dans ce sens là, il te manque. « T'as besoin de t'détendre. » que tu poursuis en venant poser tes lèvres contre sa nuque. « J'ai quelques propositions pour t'aider. » que tu murmures à son oreille avant de laisser tes lèvres glisser le long de sa mâchoire jusqu'à ce qu'elles retrouvent les siennes. Se servir du sexe pour repousser le problème à plus tard ? Carrément. S'en servir pour espérer que ça suffise à s'dire qu'il a envie de te garder quelques jours de plus ? Absolument.

Flippe pas tout de suite.

* * *

Et c'est un échec total quand sous le coup de l'intensité du moment, des émotions qui te submergent, tu laisses (encore) un « Je t'aime. » se perdent à son oreille. C'est juste que tu l'as pensé très très fort. Tu ne t'es même pas rendu compte que tu l'as dit à voix haute. Voilà trois petits mots qui auraient complètement gâché son orgasme s'ils auraient été prononcés à peine deux secondes plus tôt. Tu recommences à peine à reprendre une respiration normale quand tu remarques la tête qu'il fait. C'est quoi le problème ? « Quoi ? Ça t'a… ça t'a pas plu ? » Question à laquelle tu n'as pas envie qu'il réponde si c'est pour répondre que non. Manquerait plus qu'il avoue qu'il s'emmerde avec toi au lit depuis le tout début. Pour quelle autre raison il ferait cette tête ? Tu te redresses un peu dans le lit en tirant la couverture vers toi, soudainement un peu mal à l'aise d'être nue devant lui. Ça devait améliorer les choses entre vous deux, pas les empirer. Un coup redresser, tu vois bien ce qui cloche par contre. Le préservatif… et bien il n'a pas préservé grand chose. Ah. Tu sais très bien pourquoi il flippe et tu pourrais calmer ses angoisses en une seule phrase. Pourquoi tu le fais pas ? Et merde t'es pas prête à avoir cette conversation là avec lui. Pourvu que je suis trop vieille pour être enceinte lui suffise.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 5:54


« Tu me manques. » c’est peut être un sourire incontrôlé qui s’affiche sur mon visage, un peu tendu quand même, un peu crispé, mais quand même, l’entendre me dire ça me fait plaisir. « T'as besoin de t'détendre. » ça c’est sans doute la meilleure chose que j’avais entendu ces derniers jours.  Et c’était plus vrai que jamais à l’instant présent. Et aussi ses lèvres en contact avec ma peau, la magie semble opérer. Détendu. « J'ai quelques propositions pour t'aider. » je suis prêt à être son cobaye, pensant avoir une petite idée des propositions qu’elle avait en tête. C’est visiblement plus l’heure de se poser trop de questions.

**************

Ca s’pourrait bien que de me savoir débarrassé du poids de ma mère chez moi m’ai enlevé une épine du pied et m’avait permis de consacrer absolument toute mon Energie à Elise. J’estime être ce qu’on appelle un bon coup, j’ai l’expérience du partage et si on peut m’attribuer l’égoïsme comme défaut, c’était bien moins le cas au lit. Croyez-moi qu’il n’y a rien de plus excitant de voir le plaisir sur le visage d’une femme et de laisser son corps s’exprimer pour elle. Elise est si belle quand elle s’exprime sous mes caresses, j’me lasserai jamais de lui accorder du temps, de prendre soin d’elle et de faire en sorte que le moment partagé soit aussi bon pour elle que pour moi. Elle n’en redemanderait pas, si elle ne passait pas de bons moments sous les draps avec moi.
A deux doigts de lui dire que c’était bon de la retrouver quand son souffle se perd à nouveau contre ma joue et que ses lèvres murmurent dans mon oreille un nouveau « Je t'aime. ». Un nouveau je t’aime, qui me laisse un peu moins de marbre mais qui pour autant, me paralyse toujours autant. Toujours incapable d’y répondre quoi que ce soit, c’est mon corps qui se froisse à nouveau. Les efforts pour se détendre venaient d’être réduit à néant ? Qu’est ce qu’elle attend de moi, Elise ? « Quoi ? Ça t'a… ça t'a pas plu ? » je fronce les sourcils, secoue la tête, ça n’a rien à voir.
Je retire la couette, aller virer cette putain de capote était la bonne excuse pour fuir encore et devoir éviter le sujet. J’me redresse et au moment de l’enlever, mon teint pali et mon cœur se met à battre à une vitesse bien trop élevée. « Putain.» elle a percé. Y a un putain de trou dans le réservoir de ce préservatif. Trop d’informations en une seule petite minute écoulée. Je souffle et sans dire un mot de plus, c’est dans la salle de bain que j’me dirige. J’y reste cinq longues minutes, en réalité, une douche pourrait me faire du bien aussi. J’ai juste besoin de m’assurer d’une chose avant. C’est sûre qu’Elise est prévoyante, elle a surement une double méthode contraceptive. Je l’ai jamais vu prendre la pilule et je serai même pas étonnée qu’elle ai fait une ligature des trompes, mais ça, j’ai besoin de m’en assurer. Ce serait pas le moment qu’elle revienne dans 16 ans pour me dire que j’ai un nouveau môme sur le bras. « t’as pas la tête de quelqu’un que ça inquiète pas. » parce que, si elle était pas inquiète, elle m’aurait dit qu’il y avait aucun risque. Qu’elle me dise pas qu’elle flippe qui j’lui refile le Sida.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 7:22


« Putain.» Ouais, putain. Son teint pâle et affolé prouve que ce n'était vraiment pas la bonne méthode pour arriver à le détendre. Ce n'est qu'un coup de massue supplémentaire sur votre couple que tu sens particulièrement fragile depuis la dernière semaine - ou peut-être que ce n'est que dans ta tête. Tu dis rien, alors que ton regard est posé sur lui. L'angoisse monte d'un coup, autant pour lui que pour toi, mais les raisons sont totalement différentes. C'est pas comme ça que tu avais envie d'avoir cette discussion avec lui. C'est quand tu sentirais que tu serais prête. Tu ne peux pas nier que ça faisait amplement ton affaire qu'il ne veuille pas d'enfants. Tu pouvais repousser ça le plus tard possible. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire que tu sois stérile ? Ça ne changeait absolument rien dans sa vie. Ça ne changerait en rien son désir d'être ou non avec toi. Alors, oui, ça pouvait encore attendre. Ce ne sont pas ses affaires. Ça ne change rien… enfin, là, aujourd'hui, ça change quelque chose. Il y a longtemps que vous auriez pu virer les préservatifs. Du moment où il n'y avait que toi. Vous auriez pu mettre fin à ça. C'est peut-être le moment de lui dire ça sans lui expliquer pourquoi. Hm, ce serait surprenant que ça passe sans explication.

Il disparaît d'un coup dans la salle de bain. Rien qui n'aide tes angoisses. Il y a au moins des dizaines de mensonges qui te passent par la tête. Ce serait facile d'inventer n'importe quoi pour qu'il ne s'inquiète pas d'un éventuel bébé dans ton ventre. L'important, c'est quand même qu'aucun bébé ne soit formé. C'est pas un mensonge pour lui faire un bébé dans le dos. C'est un mensonge pour que tout le monde soit content. Tu te relèves d'un coup, profitant de son absence pour attraper un peignoir pour te recouvrir. La porte de la salle de bain s'ouvre au même moment. « t’as pas la tête de quelqu’un que ça inquiète pas. » Non en effet. T'es terrorisé. Mais tu n'es pas inquiète pour les raisons qu'il pense. De lui dire que tu es stérile, tu peux le faire. Tu peux pas dire que ce sera facile, mais tu peux le faire. Tu l'as déjà fait auparavant. C'est l'histoire qui vient avec que tu n'as pas envie de raconter, de lui expliquer. Et si il te détestais ? Et si il comprenait à quel point tu es une horrible personne ? Existe t'il vraiment une autre personne que Saül pour accepter (partager) cette part de noirceur ? Non, sûrement pas. Ta bouche s'ouvre, puis se referme. Ça bouille en dedans de toi. Les mots se bousculent à l'intérieur de toi sans qu'aucun n'en sorte. Tu ne peux pas lui mentir. Tu ne supporterais pas qu'il fasse pareil. Mais tu peux pas non plus lui dire la vérité. Alors tu dis juste rien… bravo Elise. De toute façon, il peut rien te reprocher. C'est quand même pas ta faute si le préservatif a percé.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 7:39



Qu’est ce qui peut bien justifier qu’elle ai aucune réponse a m’apporter ? Elle reste la dans son lit, elle a pas bougé depuis que j’ai quitté la salle de bain. Ça mérite vraiment aucune réponse ? Elle fait une sale tête, elle va me dire qu’elle est peut être déjà enceinte ? J’suis pas au courant qu’on ait fait une connerie parce que pour sûre que je fais très bien attention à prendre zéro risque. Encore plus depuis qu’Alyssa ai débarqué sans prévenir. Et avec Élise ça n’a rien a voir de toutes façons.

Et puis, si ça se trouve elle est déjà ménopausée ? J’en sais rien. Ca me gonfle. C’est bien temps de prendre une douche, si elle a rien a dire, moi non plus. Bonne idée d’etre venu ici ce soir. Je ressors de la chambre en claquant presque la porte derrière moi. La douche, c’est sur que ça fera du bien. Ce qui est de sûr, c’est qu’au moins l’eau chaude avait pas de mauvaise nouvelle a m’annoncer. Et que c’était plus efficace que n’importe quelle autre proposition, bien moins risqué. Sauf quand au moment de faire couler l’eau, celle-ci est complément gelée, putain. Ça met juste 3 secondes a chauffer, c’est au moins ça l’avantage d’être ici. Non seulement c’est pas chaud a durée limitée mais c’est aussi presque instantané. Et merde, ça fait même pas du bien.

J’en ressors rapidement au final et je manque de me casser la gueule sur le carrelage glissant, j’me rattrape de justesse avant que ce soit mon arcarde qui frappe la paroi de douche, ça fait un bruit monstre mais ça va. Quel con.

Sortant de la, Elise a pas l’air d’etre okay. « tu vas finir par me dire c’est quoi le foutu problème ? » mon ton est pas très doux, plutôt même autoritaire mais je supporte pas ces putains de silences. Y a quoi de pire qu’un je t’aime la ?
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 11:09


Tu sais pas trop combien de temps il se passe alors que vous ne faites juste que vous regardez dans le blanc des yeux sans rien dire. Tu sais juste pas quoi dire, alors que c'est pourtant évident. C'est Dinis qui perd patience le premier en ressortant de la chambre, non sans claquer la porte au passage. Il va s'en aller. C'est évident qu'il va s'en aller. Tu te laisses retomber sur ton oreiller derrière toi en passant tes mains contre ton visage. Comment tu vas faire pour te sortir de ce merdier ? Tu aurais dû mentir, repousser le problème à plus tard. Qu'est-ce qui t'a pris de toute façon ? Au loin, tu peux entendre l'eau de la douche coulée. Il est partie décompressé sous la douche ? Hm, belle tentative. Tu sais déjà que ça ne marchera pas. Il n'est pas encore partie, mais ça ne tardera pas à arriver.

Tu as l'impression qu'il s'est écoulé une éternité avant que l'eau cesse de couler, avant qu'il ne refasse son apparition dans la chambre. Juste à lui voir la tête, tu vois très bien qu'il n'est pas calmé du tout. « tu vas finir par me dire c’est quoi le foutu problème ? » Il est en colère. Sa question n'est pas une proposition. C'est une obligation de lui répondre. Ce qui n'est absolument pas une bonne méthode pour t'amener à te confesser. Surtout pas là dessus. il croit quoi ? Qu'il peut te donner des ordres et te dire quoi faire ? C'est pas prêt d'arriver. « J'peux te signer une promesse d'avortement si c'est si horrible que ça d'penser que je pourrais tombé enceinte de toi. » Essayer de le faire sentir coupable, c'est sûrement une meilleure technique que de dire la vérité oui. En même temps, il est tout simplement hors de question que tu aies cette conversation avec lui alors qu'il est dans un tel état. « C'est assez insultant si tu m'crois capable de te jouer dans le dos là dessus. » Ou sur n'importe quoi d'autre. Vous vous faites confiance, non ? Sûrement que sa confiance envers toi vient de prendre tout un coup. « Tu l'as dit toi-même que j'étais trop vieille pour ses conneries. » Avoir un bébé, c'est des conneries donc. Des paroles qui ont été prononcées y'a si longtemps. Et seulement pour être blessant - ou arrogant ? Peu importe, il l'a dit et il n'était pas si loin du but. Franchement, même si tout fonctionnerait comme il faut, ça ne doit pas être si facile de tomber enceinte à quarante-cinq. Qu'il arrête de paniquer pour rien. « Fout moi la paix avec ça. » que tu ajoutes comme si ça pouvait suffir à clore la conversation. Il est là le code rouge. Il se magasine le ferme ta gueule qu'il veut pas entendre s'il continue d'insister.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 13:57


« J'peux te signer une promesse d'avortement si c'est si horrible que ça d'penser que je pourrais tombé enceinte de toi. C'est assez insultant si tu m'crois capable de te jouer dans le dos là dessus. » Bah voyons. J’ai fais que poser deux questions auxquelles j’ai pas eu de réponse. Si elle est pas capable de dire les choses telles qu’elles sont sans venir lire dans mes pensées, j’ai autre chose à foutre que de me défendre sur un truc que j’ai pas dis. Faut toujours qu’elle aille trop loin. « Tu l'as dit toi-même que j'étais trop vieille pour ses conneries. » Ca sonne comme une interprétation de merde, non ? « Fout moi la paix avec ça. » J’crois que j’ai absolument rien de plus à ajouter. Y a un truc qui tourne vraiment pas rond chez Elise. « très bien, j’te fou la paix. » j’attrape mon slip, mon jean, que j’enfile comme un taré qui va beaucoup trop vite et qui manque –encore- de se casser la gueule en loupant une jambe. Le t shirt arrive vite entre mes mains et tout le reste. « Ca semble pourtant assez simple de répondre à des questions. » avant qu’elle décide de fermer sa bouche et de plus répondre à rien, jusqu’à sortir ses conneries qu’elle aurait mieux fait de garder pour elle, pour le coup. Je fais mes lacets sans la regarder, jusqu’à ce que je me redresse, prêt avec tous mes fringues sur le dos. « J’ai jamais dit que tu serais capable de faire un gosse dans mon dos ! » j’l’ai peut-être pensé mais uniquement parce qu’elle reste muette et que ca sonne louche, c’est tout. « ca va être de ma faute maintenant. » que j’dis en soufflant. « Que je sache, j’ai rien fais de mal. » je parle dans le vent, de toutes façons. C’est maintenant, qu’elle va me dire de partir de chez elle. Et puis la suite, on la connait, ça va durer quelques jours ces conneries, jusqu’à ce qu’elle décide que c’est bon, elle en aura assez de faire la gueule et qu’elle va revenir toute mignonne. Sauf que ma patience va s’essouffler et qu’à un moment, j’en aurai marre de ses sauts d’humeur. « bref, j’rentre dans mon appartement minable. » pour rester seul comme un minable. De toute façon, c’est ce dont j’ai besoin, d’être seul. J’ai donné ma dose ces derniers jours. J’ai besoin de personne.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 16:23


« très bien, j’te fou la paix. » Génial! Il ramasse ses fringues au sol qu'il se dépêche de remettre. Franchement, t'as jamais demandé qu'il s'en aille, juste qu'il change de sujet. S'il veut se tirer, très bien, qu'il le fasse. Y'a rien qui le retient ici de toute manière. « Ca semble pourtant assez simple de répondre à des questions. » Oh l'arrogance quand tu lèves exagérément les yeux au ciel. Ouais, c'était sûrement simple. Il n'était pas obligé de t'attaquer avec ces questions non plus. « J’ai jamais dit que tu serais capable de faire un gosse dans mon dos ! » C'est pas parce qu'il l'a pas dit avec des mots que ce n'est pas ce que ça voulait dire. C'est écrit partout dans son visage. Il croit quoi ? Que tu serais pas déjà en train de courir la pilule du lendemain si ce serait nécessaire ? Il ne peut pas juste te faire confiance là-dessus et se la fermer ? Mais non, faut toujours qu'il en rajoute une couche au lieu de tourner la page. « ca va être de ma faute maintenant. » Ouais bah ça sera certainement pas de la tienne et il faut bien que ce soit la faute de quelqu'un. Il ne reste que lui pour prendre la place du coupable. Nous avons un gagnant. « Que je sache, j’ai rien fais de mal. » Parce que toi, oui ? « Moi non plus. » C'est pas ta faute s'il s'achète des capotes de merdes qui percent à rien et qui lui font poser des questions tout aussi merdiques. C'est de sa faute tout ce qui arrive - bien sûr.

« bref, j’rentre dans mon appartement minable. » C'est quoi son foutu problème ? Qu'il y aille dans son appart minable. Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Tu vas certainement pas te mettre à chialer pour qu'il reste ici avec toi. T'es pas assez conne pour avoir envie d'imposer ta présence à quelqu'un qui n'en a pas envie. Il aurait dû rester chez lui plutôt que de revenir ici. « C'est ça, casse toi. De toute façon, t'as jamais eu envie de venir ici. » Ni aujourd'hui, ni durant la dernière semaine. La preuve, il s'est sauvé chez lui dès qu'il a eu deux secondes. Qu'il y retourne s'il est si bien à faire semblant qu'il est célibataire parce qu'il est trop trouillard pour assumer une vie à deux, mais qui pourtant pousse les choses en ce sens. Il avance dans une voie qu'il n'a même pas envie d'avancer. Qu'il arrête de se mentir avant d'empirer les choses encore plus. « Si t'es pour foutre le camp à chaque fois qu'ça devient un peu compliqué, te gêne pas pour pas revenir. » Autrement dit, ça va toujours être compliqué. Ce n'est sûrement pas la première ni la dernière dispute qui éclatera entre vous deux. S'il peut pas l'encaisser qu'il reste chez lui, qu'il arrête d'essayer, ça ne marchera jamais. Mais bon, vous saviez déjà depuis le début que ça ne marcherait pas, hm ?
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyMer 5 Jan - 17:55



« C’est ça, casse toi. De toute façon, t’as jamais eu envie de venir ici. »  Elle prêche le faux pour savoir le vrai, elle a aucune foutu idée de pourquoi j’suis venu ici. Si j’avais pas envie d’etre ici, j’me serai contenté d’envoyer un message en disant que j’resterai chez moi, finalement. « Si t’es pour foutre le camp à chaque fois qu’ça devient un peu compliqué, te gêne pas pour pas revenir. » j’ai déjà la main sur la poignée de la porte, presque ouverte, prêt à sortir quand finalement je lâche tout pour faire un pas vers elle. « et alors ? J’reste la et quoi ? » On reste à se regarder dans le blanc des yeux et se faire la gueule jusqu’à quand ? C’est agréable pour personne et autant profiter que je puisse aller chez moi pour s’apaiser tranquillement, nan ? Puisque c’est ce qu’elle veut, je vais m’assoir sur une chaise et attendre comme un con, puisqu’elle veut que j’me contente de fermer ma gueule, j’vais l’faire. Combien de temps elle va tenir avant d’me dire de dégager parce qu’elle voudra plus me voir pour de bon ? Aller, puisqu’on doit jouer au roi du silence, on va jouer. Elle est bonne à ce jeu, sûrement meilleure que moi, mais j’suis prêt à relever le défi, pour lui montrer que c’est des conneries de vouloir rester ensemble maintenant.

C’est quoi la suite logique ? Elle est chez elle, j’ai rien a faire ici, j’y ai pas ma place, pas quand on est pas en bon terme. Elle peut faire ce qu’elle veut, elle peut être bien à l’aise, moi j’ai limite l’impression d’avoir la peau qui brûle a chaque contact avec les surfaces de ses meubles ou des revêtements du sol ou des murs. Elle ferait quoi si on était chez moi la ? Elle aurait juste envie de partir aussi, sauf que c’est trop facile, la vérité c’est qu’à chaque fois que ça part trop loin, c’est jamais en terrain neutre, toujours là où elle est en terrain conquis, toujours là où moi, je  j’y trouve pas ma place. Alors, on fait quoi?
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyJeu 6 Jan - 16:51


C'est ça, qu'il dégage. Il est bien parti pour le faire. Sa main est déjà sur la poignée de porte. Vas-y. Tourne là et va t'en d'ici. Mais non, il s'arrête dans son élan pour venir faire un pas dans ta direction. T'aurais du te la fermer. « et alors ? J’reste la et quoi ? » Quoi ? Quoi ? T'en sais rien. Il réussit à te clouer le bec. C'est une sensation bien désagréable. Franchement, tu t'attendais certainement pas à ce qu'il prenne ses aises sur cette chaise et qu'il reste assis là sans rien dire. Parce que, clairement, il n'y a rien à dire en ce moment. C'est sûrement le concours de celui qui restera là le plus longtemps à fixer l'autre sans rien dire. Il ne s'excusera jamais et toi non plus. Tout comme il n'y aura aucun des deux qui laissera gagner l'autre. « Tu m'énerves. » que tu conclus au bout de quelques minutes en te redressant pour aller t'enfermer à ton tour dans la salle de bain. Non, non, ce n'est pas le laisser gagner. Vous êtes encore dans la même maison. Tu lui demanderas pas de partir. Tu préfères encore qu'il le fasse de lui-même, comme ça, c'est de sa faute s'il se tire comme un lâche et non de la tienne. Tu fais couler la douche. Si ça ne l'a pas calmé lui, les chances que ça te calme toi sont très faibles aussi. Oh, bien sûr que tu fais exprès de passer au moins deux éternités sous l'eau chaude, à te changer au moins quatre fois juste pour étirer encore plus le temps. Avec un peu de chance, il a perdu patience et il est parti entre-temps.

Mais non, ça aurait été trop facile. Quand tu reviens au bout de quelques (plusieurs) minutes, il n'a pas bougé d'un seul poil - ou il a fait semblant de. Quel con. Tu lèves automatiquement les yeux au ciel, agacé, avant de filer dans la cuisine. Franchement, tu ne vas pas te faire chier encore plus longtemps en étant sobre. Tu sors une bouteille de vin, songeant pendant quelques secondes à ne pas tomber sur quelque chose de plus fort tout de suite. Tu ne sors qu'une seule coupe. Qu'il se serve lui-même s'il en veut. « Tu t'amuses bien ? » T'espères que non. T'espères qu'il va finir par flancher le premier. Dans le pire des cas, tu t'enfiles la bouteille en entier après tu pourras aller dormir paisiblement jusqu'à demain sans te soucier du reste. Et demain… demain est un autre jour. Demain, on peut déjà faire comme si tout ce qui venait de se passer n'avait pas eu lieu. Enfin, toi tu peux le faire. Lui, est-ce qu'il le peut ? C'est une toute autre question. Quelque chose te dit que non. Qu'un jour ou l'autre, il reviendra sur le sujet. Et ce ne sera pas dans longtemps. Ce sera pour bientôt. Il aurait raison de le faire. Tu le ferais aussi à sa place.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyJeu 6 Jan - 18:40


Oh que le temps peut être long. Là, à attendre qu’il se passe quelques chose. Je fuis pas, je reste et pour autant, vu le regard qu’elle me jete, ca a pas l’air de vraiment lui faire plaisir. Il faut quoi alors ? J’ai besoin d’un mode d’emploi là, maintenant. « Tu m'énerves. » ah tien donc. Mon regard se plante à nouveau dans le sien, sans apporter de réponse, on est deux énervés là. Deux cons à se demander lequel flanchera en premier, surement pas moi. Elle veut jouer, je suis très joueur. Mauvais perdant, elle aussi. Ca risque d’être prometteur. Elle fini par disparaitre en première, filant dans la salle de bain. Attention, spoiler alerte : c’est pas la bonne manière pour se détendre, ça fonctionne pas, j’ai déjà essayé. Elle le verra bien par elle-même, je suis prêt à parier, ma main à couper qu’elle en ressortira toujours aussi tendue. L’idée d’aller me glisser sous l’eau avec elle me passe à travers la tête ne serait-ce qu’une fraction de seconde mais je reviens rapidement à la réalité : je ne bougerai pas de cette chaise. Pas confortable du tout, mais tant pis.
Ah, la porte s’ouvre, c’était long, trop long, j’ai même failli m’assoupir d’ennui, mais j’ai pas bougé. Juste pour lui montrer la connerie que c’est que de rester, ça sert à quoi, franchement ? Elle a l’air encore plus agacée de voir que je suis toujours là. Personne marque de point ou alors, peut être que moi j’en marque, mais pas dans l’bon sens.
Je ne la quitte pas du regard, quand elle va se servir du vin, qu’elle ne sort qu’un seul verre. Très bien, on joue solitaire. « Tu t'amuses bien ? » j’hausse les épaules, nonchalamment, peu mieux faire, elle se doute bien, pas si mal pour autant. « tu crois que j’vais te regarder vider ta bouteille toute seule ? » elle rêve. J’me lève enfin – il était temps – pour aller chercher à mon tour un verre, que je viens déposer sur le plan de travail juste à côté d’elle, allant récupérer, d’un lancé de bras, la bouteille qu’elle avait remis devant elle. « On trinque ? » quelle ironie. « A quoi ? » j’suis à deux doigts de lui demander si boire de l’alcool c’est autorisé au premier jour de grossesse.
Bordel, je sais bien qu’elle est pas enceinte et que les chances qu’elle le soit, soit inférieur à 2% mais pourquoi elle est pas capable de me dire c’est quoi le soucis ? Première gorgée, je grimace. Est-ce qu’elle a fait exprès de ressortir le même vieux vin que la fois où j’étais venu lui parler d’Alyssa ? Bien sûre qu’elle le fait exprès, encore un moyen pour me pousser vers la sortie sans le dire. Je bougerai pas, j’ai dis. « Alors ? » hein, qu'est ce qu'on pouvait bien fêter?
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptyJeu 6 Jan - 20:47


« tu crois que j’vais te regarder vider ta bouteille toute seule ? » Et pourquoi pas ? Avoir su que ça le ferait se lever de sa petite chaise qui lui donne sûrement mal au cul, tu n'aurais jamais ouvert de bouteille. Il fait comme chez lui - c'est un peu devenu le cas au courant de la dernière semaine. C'était plutôt agréable même. Lui, il pense la même chose ? Non. Il a juste hâte de retrouver sa solitude dans son appart minable - c'est lui qui l'a dit, pas toi. Il prend une coupe, te vole ta bouteille pour venir la remplir. « On trinque ? » Oh ferme là. Dans tes rêves, ouais. Il prend soudainement un peu trop de plaisir à être là. Quoi il a déjà oublié qu'il faisait la gueule quelques minutes plus tôt ? « A quoi ? » « Ça t'amuse ? » Parce qu'il est bien le seul que ça amuse en ce moment. Vous allez trinquer à rien du tout. Tu noies tes lèvres dans le vin avant même qu'il ose cogner ta coupe contre la sienne. C'est pas le top de la qualité, mais t'es pas là pour faire une dégustation fancy. « Au fait que tu sois un idiot et que tu penses que j'suis bonne à interner. » Quoi ? C'est pas une bonne raison de trinquer ? C'est quand même ça la vérité. Qu'est-ce qu'il fout encore là Dinis de toute manière hm ? Il devrait se tirer pendant qu'il est encore temps.

« Alors ? » Quoi alors ? Il a envie de jouer ? Très bien. Ça peut se jouer à deux ces conneries. Tu avales le reste de ta coupe cul sec. C'est dégueulasse. On ne va pas faire durer le plaisir. Y'a pas de plaisir. Surtout pas quand Dinis joue les cons. Ta coupe se remplit aussi vite qu'elle s'est vidé. « Dis-moi quelque chose sur toi et j'te dirais quelque chose sur moi. » Tiens, voilà quelque chose de plus constructif. Parce qu'au fond, vous ne vous connaissez pas tant que ça. Et t'as pas envie qu'il te ressorte des histoires idiotes de gamins au coeur brisé parce que tu sais plus qui lui a pas tenu la main. C'était bien mignon au début, là, c'est les sales histoires que tu veux savoir. Depuis le temps que tu rêves de savoir ce qu'il cache, aujourd'hui, tu es en droit de savoir. T'es quand même consciente que c'est donnant-donnant. C'est pour ça que y'a du vin. Beaucoup de vin. L'alcool, ça aide à délier les langues. Quelque chose te dit que lui n'en a pas besoin. T'aimerais bien qu'il ait une histoire horrible à raconter, mais t'es presque certaine qu'il n'en a pas. Pas assez horrible à ton goût du moins. Si tu m'racontes des conneries, j'ferais pareil. » Autrement dit, ton niveau de confidence ira avec le sien. Qu'il en profite Dinis parce qu'il n'aura pas cette chance deux fois. « Alors ? » que tu demandes, insistes, en te retournant un peu plus face à lui.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptySam 8 Jan - 9:58


Ca m’amuse pas plus que ça, quoi que, ca pourrait commencer à devenir amusant si. Emmerder le monde, c’est toujours un peu amusant. C’est bien comme ça qu’on m’appelle, l’emmerdeur. « Au fait que tu sois un idiot et que tu penses que j'suis bonne à interner. » elle a pas si tort, j’dirai pas internet mais si elle pouvait commencer à voir un psy pour régler ses problèmes et arrêter de péter un câble pour un oui ou pour un non, ce serait pas de trop. Qui sait, peut-être qu’elle se soigne déjà, dans ce cas, faudrait changer de crèmerie, tous les psys ne sont pas toujours compétents. « T’as des circonstances atténuantes. » des dizaines de vies communes avec les Williams, c’est un gros fardeau à porter ça non ? J’risque pas la prison à dire ça ? pas sûre qu’elle capte de quoi j’parle, en tout cas, j’perds sans doute encore des points à pas la contredire. Ouais, ca m’amuse peut être encore là. Emmerdeur ou connard ? Elle saura me le dire. Ceci dit, allons-y trinquons pour ça. Je lève mon verre pour venir le cogner contre le sien, je prends des initiatives, elle viendrait pas le faire elle-même.

Toujours aussi mauvais, ce vin. Mais, j’vais être obligé de finir le verre et s’il en fallait un deuxième, j’irai moi-même chercher une meilleure bouteille dans sa cave, je sais qu’elle peut mieux faire. « Dis-moi quelque chose sur toi et j'te dirais quelque chose sur moi. » ah bon ? Mon regard se pose sur elle. Elle est en train de me dire pour cracher ce morceau qu’elle garde à travers la gorge depuis tout à l’heure, y a besoin que moi-même j’lui dise un truc ? «Si tu m'racontes des conneries, j'ferais pareil. » et donc je suis censé trouver le niveau d’importance de ce qu’elle a à dire. « Alors ? » alors c’est elle l’emmerdeuse maintenant, on inverse les rôles. C’est vraiment des conneries sa proposition. On va commencer par faire un test. « J’voulais être curé quand j’étais gosse. » elle y croira jamais, pourtant, c’est bien vrai. « c’est pas des conneries. » ca veut dire qu’elle a surtout pas intêret à m’dire un mytho en échange. On va escalader ensuite, si elle se prend vraiment dans son jeu aussi. J’suis tout c’qu’il y a de plus sérieux là.  Si elle croit que j'vais faire le premier pas à chaque fois, elle se met le doigt dans l'oeil, moi aussi, j'veux voir de quoi elle est réellement capable. «c'est à toi après.» que je préviens direct.
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Message(#) Sujet: Re: back to reality || eloz #11 back to reality || eloz #11 EmptySam 8 Jan - 15:02


« T’as des circonstances atténuantes. » Ça veut dire quoi ça ? C'est pas ta faute si t'es timbrée. C'est ce qu'il est en train de te dire ? C'est sensé te rassuré ? te faire du bien ? C'est pas très réussi. Vraiment très doué pour parler aux femmes ce cher Dinis. Et dire que c'était pas vrai que t'étais bonne à interner ça lui ait pas passé par l'esprit deux secondes ? « Alors, quoi ? J'suis foutu ? » Après quarante-cinq ans ? Y'a des chances oui. Franchement qu'il le dise tout de suite s'il croit que t'es une cause perdue, comme ça tu pourras arrêter de faire des efforts pour rien. Le simple fait qu'il vienne cogner ta coupe contre la tienne suffit à t'énerver davantage - et à l'amuser un petit peu plus visiblement.

« J’voulais être curé quand j’étais gosse. » Dinis ? Un curé ? C'est n'importe quoi. Il n'a pas trop la tête d'un mec qui va à l'église tous les dimanches. Enfin, ça l'air d'être le genre de sa mère et tu mettrais ta main au feu que c'était une véritable corvée pour lui d'y aller quand il était gosse. C'est pas tout le monde qui trouve refuge dans la religion. « c’est pas des conneries. » qu'il ajoute avant même que tu l'accuses de mentir. Même s'il promet le contraire, tu as un peu de mal à le croire. « Pourquoi ? » Pourquoi est-ce qu'il aurait bien pu vouloir devenir un curé ? Il aurait dû aller passer sa vie dans les écoles religieuses, ça lui aurait enlevé le goût bien assez rapidement. «c'est à toi après.» Ah visiblement ton tour revient assez rapidement. Il a bien compris le principe, même si t'aurais préféré qu'il soit un peu plus bavard avant que ne vienne ton tour. Mais une promesse est une promesse. « Très bien. » que tu débutes en réfléchissant à ce que tu allais bien pouvoir lui raconter qui pourrait bien l'intéresser. Ta vie au grand complet n'a rien de si intéressant. Tu n'as jamais fait de folie. Ta plus grande folie est de te laisser aller dans des sentiments pour un homme qui ne partage pas la même classe sociale que toi. Dinis ne serait sûrement pas d'accord de catégoriser ça comme une folie. S'il veut parler de ce que vous vouliez faire quand vous étiez gosses, très bien, ta réponse va l'emmerder plus que la sienne t'emmerdes. « J'voulais une grande famille et un mari qui m'déteste pas trop. » Élevé pour devenir une mère de famille et une épouse parfaite. C'est ce que veut la bible. Il devrait le savoir avec ses envies de curé que tu trouves toujours aussi louches. « Aucun de nous deux n'a eu ce qu'il voulait. » Parce qu'il est pas curé et que tu n'as eu qu'un seul enfant et un (ex)-mari qui te déteste. Dinis, ça ne compte pas. C'est pas vraiment ton mari pour vrai. Il arrête pas de vouloir divorcer de toute manière. « À toi. » que tu le relances par la suite. Quelle direction il va prendre cette fois-ci ?
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