ÂGE : trente-huit ans (01.11). SURNOM : alfie en est déjà un. STATUT : célibataire, qui se rêve de retour aux côtés d'une ex qui ne veut plus de lui. MÉTIER : anthropologue de formation ; consultant à l’occasion. actuellement en pause : détruire sa vie est une occupation à plein temps. LOGEMENT : une maison parfaite à logan city. il met donc beaucoup d’énergie à contrebalancer tout ça en pissant sur les bégonias de la voisine de droite et en étant l’amant de celui de gauche. POSTS : 2628 POINTS : 410
TW IN RP : drogues, ptsd, alcool, personnalité toxique, violence, langage grossier, religion, autodestruction. ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : enfant unique, parents très religieux ≈ rescapé d’un accident de voiture qui a tué son premier amour ≈ passionné par son métier, le vrai (anthropologue de terrain) ≈ se déplace en skate ou vélo ≈ excellent pianiste ≈ trouble tdah jamais diagnostiqué ≈ impulsif, borderline, toxique, tout est un jeu pour lui ≈ cicatrices le long du dos, sur le torse et brûlure sur l’entier de la paume gauche ≈ de retour à brisbane depuis trois ans, il rêve de fuir à nouveau ≈ deux agressions en deux ans et un ptsd qui prend de plus en plus de place au quotidien ≈ addict, a replongé début 2021. CODE COULEUR : Quand Alfie n'est pas trop occupé à prendre des golden shower (merci maze), son arrogance s'exprime en darkseagreen. RPs EN COURS : #4 (fb) & #5 ⊹ i'm sliding into something you won't understand, but don't give up on me 'cause i'm just in a rut, i'm climbing but the walls keep stacking up.
anabel ⊹ no matter how big and bad you are, when a six year old hands you a toy phone, you answer it.
aleph #6 (fb) ⊹ i know i'll be alright, but i'm not tonight, i'll be lying awake counting all the mistakes i've made, replaying fights. i know i'll be alright, but i'm not tonight, i lost a friend.
alfly 15 ⊹ y'know, i always try to settle you when i'm away 'cause we struggle sometimes, if it means that we get through.
(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Jeu 22 Sep - 15:44
Cette jalousie est déplacée, il le sait. Il sait que cela fait de lui quelqu’un de mauvais que de se réjouir de l’infortune de son ami, mais pour Alfie qui ne voit pas les nuances, il ne considère pas les choses sous ce point de vue. Il se contente de se satisfaire que son ami soit enfin honnête avec lui en lui révélant la vérité sur sa vie en ville, là où Alfie l’imaginait réussir, où l’absence de nouvelles lui donnait l’impression qu’il était désormais trop bien pour eux, pour lui, pour Lily et pour le reste de cette foutue campagne de dégénérés. Qu’il l’avait mis dans le même panier que tout le monde, que eux qui ne méritent plus son attention et son temps, alors découvrir que la ville ne lui a pas totalement volé Joseph le soulage plus que ce n’est communément admis. Mais pour lui qui se retrouve coincé ici, dont l’âge ne lui permet pas encore de prendre ses distances (bien que ça n’ait pas empêché Joseph de le faire), qui voit ses espoirs de liberté réprimés un peu plus chaque jour qui passe, savoir que celle de Joseph ne se déroule pas au mieux à quelque chose de rassurant. Parce que dans l’esprit malade du jeune Maslow, des deux amis c’est bien lui qui a toujours aspiré à cette émancipation et en ce sens, Joseph n’a pas le droit de lui voler son propre désir, et d’en profiter impunément, alors qu’il est celui qui l’a implanté, peu-à-peu, dans son esprit. Il ne s’en réjouit pas ; disons simplement qu’il ne s’en attriste pas non plus. Et on peut le traiter d’égoïste, Alfie sait qu’il l’est, mais pas assez pour laisser son ami continuer d’écumer les rues sans tenter de lui proposer une solution temporaire. « Ne dis pas de bêtises. Ce serait insensé. » Ça le serait oui, mais ses parents ne sont plus à une surprise près concernant un Alfie qui n’en fait qu’à sa tête depuis son plus jeune âge. S’il a décidé que Joseph restera ici, il restera, peu importe les moyens employés pour le cacher, ou s’il est découvert, pour rallier ses parents à sa cause. Ils sont stricts et étouffants, mais ils ne sont pas assez malades que ceux de Joseph, ils peuvent au moins se raccrocher à ça. « C’est pas comme si je leur laissais le choix. » Qu’il verbalise d’ailleurs, son sourire fier sur les lèvres quelque peu modifié par sa difficulté à attirer ses traits trop détendus pour exprimer ses émotions. Il se contente de critiquer cette ville qu’il est plus facile de détester que de reconnaître vouloir en faire partie – il a toujours eu des ambitions, Alfie, des ambitions qui ne peuvent s’exprimer dans cette campagne, au-delà de cette liberté qu’il désire tant. Liberté d’esprit, de mouvement, de choix, aussi. Ici, il sait que son attitude serait punie de la pire des manières si elle venait à être découverte. Ses parents pensent déjà qu’il est hors de contrôle et ils n’ont même pas idée d’à quel point c’est vrai, ils n’ont pas idée d’à quel point parmi ses ambitions, celles de repousser ses limites figurent en tête de liste et qu’il est réprimé dans l’expression de celles-ci. La ville lui permettrait de vivre. De réellement vivre, de repousser toutes les limites qui peuvent l’être, de toucher tous les extrêmes qui s’offrent à lui. « Non, non. » Il secoue la tête par la négative. « Qu’est-ce que tu allais dire ? » Joseph est trop innocent, Joseph ne comprendra de toute façon pas. « Tu te souviens comme je me faisais punir parce que j’arrivais jamais à me calmer ? » Il questionne d’une voix qui, calme, l’est à cet instant. « J’dis juste que si je vivais en ville, j’arriverais à toujours l’être. » Parce que l’anesthésie serait bien plus accessible qu’ici, parce qu’il n’aurait aucun compte à rendre, perdu dans une masse trop nombreuse pour qu’on s’intéresse à lui. Et s’il a toujours voulu être unique et se distinguer des autres, Alfie, à cet instant il ne demande qu’à être ignorer pour se laisser porter par ses démons dans l’indifférence générale.
« On pourra faire des réserves pour les prochains jours. » Quelques jours qui ne sont pas grand-chose, à l’issue desquels Joseph quittera à nouveau le coin pour voler de ses propres ailes, mais quelques jours où ils pourront faire semblant que tout est comme avant. « Si tu le dis, Ali. » Il hausse les épaules, ne sachant plus vraiment ce qu’il a dit, justement. « Va pour les pizzas. Et une bouteille de soda, le gros format, tu sais. » Évidemment. On ne commande pas des pizzas pour demander une bouteille d’eau en accompagnement, ça lui paraît évident. « Oublie pas. C’est à une pizzéria que tu appelles. » Et prends-moi pour un con. Il se saisit du téléphone et après quelques locutions hasardeuses, commande un ensemble de pizzas pour un régiment, allant de la classique Margarita à la quatre fromages, en passant par une végétarienne et une calzone. Quand c’est fait, il tend le combiné à son ami pour qu’il le raccroche à sa place, avant de préciser : « Faut compter une bonne heure. » La faute a une commande conséquente et un service en plein rush. « Tu veux faire quoi, en attendant ? » Il lui demande, bien enfoncé dans son canapé. Les activités sportives sont évidemment à proscrire, tout comme celles qui demandent une certaine réflexion, ce qui réduit le choix qu’il prétend donner à Joseph, toujours en souvenir du bon vieux temps, et ce qu’il souhaiterait se remémorer.
ÂGE : 39 ans. 26/04/1983. Comment ça il est encore en vie ? C'était pas prévu dans le script, putain. SURNOM : Hurlez « JOOOO MEEEERDE » et il se retournera juste avant de fuir en courant. STATUT : Célibataire, les espoirs sont vains, les efforts de plus en plus inutiles, la soif de plus en plus irritante... et le voilà à crever au milieu de ses émotions, épuisé... Olala, quel drame, qu'on lui apporte un verre d'eau. MÉTIER : Everybody fucked up. LOGEMENT : Il se promène à droite, à gauche, il s'arrête quelques jours chez Lily, se fait chasser à coups d'injures, disparait ensuite des radars, revient plus tard chez sa cousine Mona. Il apparait chez Jules un lundi, repart le mardi, revient et s'évapore à nouveau, encore, toujours. POSTS : 34138 POINTS : 240
TW IN RP : Drogue, dépendance, violence, abus sexuels. TW IRL : TS.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Il paraît qu’il n’est pas bien dans sa tête mais il fait de son mieux pour ne pas être le méchant de l’histoire. Il a de bonnes valeurs, Joseph, seulement, il n’est pas né dans un monde fait pour lui. Les punitions que lui infligeaient son père tambourinent encore dans son crâne – il essaye d’oublier en s’entourant de bonnes personnes sans jamais réaliser qu’il brise tout ce qu’il tient dans ses mains. Il craint de mourir seul, comme tout le monde, mais la mort en elle-même ne l’inquiète pas. Il croit que sa dernière chance n'est pas encore arrivée. RPs EN COURS : LA CONFISERIE
KEEGANs. - Lily 12 - Raconte-moi une histoire dans laquelle ils sont heureux.
ALEPH. - Alfie 6 [FB] - [i]Je me souviens deux enfants trop petits pour se soucier des conséquences. Je vois deux hommes qui se sont cassé les jambes en tombant de trop haut.
Parce que je ne serais rien sans les mots de Deborah.
AVATAR : Sebastian Stan. CRÉDITS : Jess pour le *pewpew* + greenhouselab DC : Raph le flamant et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 25/09/2018
(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Mar 27 Sep - 4:11
Tout va bien ? Oui, tout va bien. Enfin, tout semble bien aller. Joseph est en sécurité et Alfie ne veut plus le jeter par la fenêtre. Il n’a d’ailleurs jamais mentionné l’idée d’appeler ses parents ou juste sa sœur pour l’informer de son apparition mais, aurait-il pu trahir son meilleur ami de cette façon ? La vérité, c’est que le plus vieux pensait bien le connaître, mais la rancune avec laquelle il l’a accueilli chez lui avait été une aussi grande surprise que la découverte de stupéfiants sur sa table basse. Il ne savait plus où se positionner alors il préférait se laisser porter par le courant et, le courant, c’était Alfie qui en choisissait la direction. « C’est pas comme si je leur laissais le choix. » Il ne savait pas vraiment s’il s’agissait d’une preuve d’amitié ou d’une manière pour l’autre d’alimenter sa sempiternelle lutte contre l’autorité de ses parents, lui qui ne tenait déjà jamais bien droit dans le passé. Ils avaient ce point commun, tous les deux ; ou alors c’est Alfie qui influence tout ce qui touche et qui a transformé Joseph en le rencontrant. Il a versé son bleu dans son jaune, puis son bleu est resté bleu, et le jaune est devenu vert, presque turquoise, jusqu’à ce que cela devienne impossible de distinguer l’un de l’autre.
Effrayé, Joseph ne répond pas aussitôt à la proposition d’Alfie, se contentant de changer de sujet pour mieux procrastiner sa prise de décision. Il a déjà fait assez de mauvais choix. Puis, il les pointe ces petites pilules que l’autre a indifféremment portées à sa bouche, comme s’il le faisait déjà tous les jours par automatisme. Il se doute déjà de leur nature mais il veut avoir confirmation pour ne pas faire un fou de lui. Un nouveau problème se présente ensuite à lui : il s’était juré de ne jamais toucher à la drogue parce que cette dernière se trouvait entre les mains de gens qui pouvaient lui faire du mal. Pourtant, ce soir, elles reposent entre les paumes de la personne en laquelle il a le plus confiance malgré ses (nombreux) défauts parce qu’il est celui qui l’a écouté, qui l’a cru mais qui, surtout, a agi pour le sortir de sa misère. Grâce à Alfie, les angoisses de Joseph ont cessé de trouver de nouvelles sources et, aujourd’hui, il peut affirmer avec certitude que certains de ses démons sont assez loin pour qu’il arrive à les ignorer. Il ne se débarrassera jamais de tous ses monstres cornus parce qu’ils font désormais parti de lui mais…
Mais… Et s’il pouvait se libérer pour une seule nuit ?
Il tente. Il ne laisse pas Alfie changer de sujet. Il veut en savoir plus sur ces pilules magiques qui ont ramolli tous ses membres à un tel point qu’il ne fait plus qu’un avec le canapé. Il est tout ouï maintenant qu’il s’est fait offert un plateau doré rempli d’amour, lui qui n’avait croqué dans rien de similaire depuis deux ans. Alfie sait comment lui parler, Alfie sait comment le caresser dans le sens du poil mais, et il ne s’en rend peut-être pas compte, il sait aussi comment le manipuler. « Tu te souviens comme je me faisais punir parce que j’arrivais jamais à me calmer ? » La question paraît rhétorique tellement ce souvenir est clair dans l’esprit noir de Joseph. Il ne pourrait pas oublier ce qui a construit son meilleur ami. Il ne pourrait pas oublier les signes qu’ils se lançaient à travers la fenêtre de la chambre d’Alfie quand il ne pouvait pas sortir de chez lui. Doucement, suspendu à ses lèvres, il hoche la tête. Il ne se rend pas compte qu’il s’est approché du garçon comme s’il souhaitait avaler tous les mots qui s’échappaient de sa bouche. « J’dis juste que si je vivais en ville, j’arriverais à toujours l’être. » Ses yeux balaient son visage jusqu’au moindre pore de peau. Il ne se rend pas compte qu’il a enfoncé ses ongles dans ses genoux, tentant inconsciemment de préserver une distance avec ce monde que lui tend Alfie parce qu’il a appris à se tenir loin des tentations, parce que son éducation repose sur les règles et les punitions qui suivent leur transgression. Mais c’est Alfie, et Alfie a toujours su ce qui était bien pour son ami puisqu’ils se comprennent, tous les deux. La tentation est forte. « Et c'est bien, comme sensation ? » Il demande, le regrettant aussitôt.
Il est question de pizza, et parce que Joseph est déconcentré, il prend la décision d’accepter l’offre de passer quelques jours ici même s’il devra se cacher la majorité du temps. Le téléphone obtient toute l’attention du monde le temps que les garçons commandent une bien trop grande quantité de nourriture. Fronçant les sourcils, il réalise que le montant de la facture sera exorbitant et il espère qu’Alfie a compris depuis le début qu’il ne pourra pas offrir sa part. Le sourire qui sépare son visage en deux s’allonge au fur et à mesure que les sortes de pizza sont énumérées par la voix embrouillée et fatiguée d’un garçon qui oublie certainement la moitié des choses qu’il dit, et il se mord le bout de la langue en se tendant à nouveau pour raccrocher le combiné contre le mur. « Faut compter une bonne heure. » Parfait, ça lui donnera le temps de chercher son appétit, peu importe où il a disparu. « Tu veux faire quoi, en attendant ? » Il passe sa main dans ses cheveux, se gratte littéralement l’arrière de la tête avec des points d’interrogation dans les yeux. Il se lève sur ses pieds, jette un regard fautif à la bouteille remplie de pilules puis se pince pour arrêter d’y penser. Il fait quelques pas dans le salon, s’arrête à la hauteur du comptoir à l’entrée, sent son visage s’illuminer lorsqu’il trouve la vieille balle de baseball qu’ils se lançaient plus jeunes, l’empoigne, fait à nouveau face à Alfie pour réaliser que son corps est aussi lourd qu’un paquebot et qu’il serait impossible de l’extirper de son canapé.
Oh…
Il laisse tomber la balle (de tout façon, ils ne sont plus des gamins, pas vrai ?), attrape un paquet de cartes à jouer qui traînait par-là, gratte ses coins en contemplant une autre fois son ami dont les yeux ont été drainé de toutes leur lucidité et leur couleur. « J’imagine que tu es trop fatigué pour ça… » Il pense à voix haute, abandonnant cette seconde option sur le comptoir. Il se résigne bien rapidement à retrouver sa place sur le canapé et, silencieux et tendu, il ne fait que soulever la main en direction d’Alfie, offrant sa paume ouverte, prête à y recueillir un petit bonbon blanc. « Mais explique-moi comment ça marche, s’il-te-plaît. » Il dit du bout des lèvres, nerveux comme un chaton frigorifié. C’est la seule condition qu’il impose pour se donner l’impression de ne pas avoir complètement perdu son libre-arbitre alors qu'il l'a déjà perdu à sa naissance.
I've got no need for open roads, cause all I own fits on my back. I see the world from rusted trains and always know I won't be back.
Spoiler:
Alfie Maslow
le jardin du vice
ÂGE : trente-huit ans (01.11). SURNOM : alfie en est déjà un. STATUT : célibataire, qui se rêve de retour aux côtés d'une ex qui ne veut plus de lui. MÉTIER : anthropologue de formation ; consultant à l’occasion. actuellement en pause : détruire sa vie est une occupation à plein temps. LOGEMENT : une maison parfaite à logan city. il met donc beaucoup d’énergie à contrebalancer tout ça en pissant sur les bégonias de la voisine de droite et en étant l’amant de celui de gauche. POSTS : 2628 POINTS : 410
TW IN RP : drogues, ptsd, alcool, personnalité toxique, violence, langage grossier, religion, autodestruction. ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : enfant unique, parents très religieux ≈ rescapé d’un accident de voiture qui a tué son premier amour ≈ passionné par son métier, le vrai (anthropologue de terrain) ≈ se déplace en skate ou vélo ≈ excellent pianiste ≈ trouble tdah jamais diagnostiqué ≈ impulsif, borderline, toxique, tout est un jeu pour lui ≈ cicatrices le long du dos, sur le torse et brûlure sur l’entier de la paume gauche ≈ de retour à brisbane depuis trois ans, il rêve de fuir à nouveau ≈ deux agressions en deux ans et un ptsd qui prend de plus en plus de place au quotidien ≈ addict, a replongé début 2021. CODE COULEUR : Quand Alfie n'est pas trop occupé à prendre des golden shower (merci maze), son arrogance s'exprime en darkseagreen. RPs EN COURS : #4 (fb) & #5 ⊹ i'm sliding into something you won't understand, but don't give up on me 'cause i'm just in a rut, i'm climbing but the walls keep stacking up.
anabel ⊹ no matter how big and bad you are, when a six year old hands you a toy phone, you answer it.
aleph #6 (fb) ⊹ i know i'll be alright, but i'm not tonight, i'll be lying awake counting all the mistakes i've made, replaying fights. i know i'll be alright, but i'm not tonight, i lost a friend.
alfly 15 ⊹ y'know, i always try to settle you when i'm away 'cause we struggle sometimes, if it means that we get through.
(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Lun 10 Oct - 21:07
Il est malin, Alfie. Astucieux, aussi. Beau parleur, surtout ; alors quand il dit qu’il ne laissera pas le choix à ses parents d’accepter la présence de son ami si celui-ci est découvert, c’est qu’il le pense et qu’il est convaincu qu’il arrivera à leur donner raison. Dans le fond, malgré ce qu’il croit et aime faire croire, il n’a jamais vraiment réussi à gérer ses parents, Alfie. Il s’est convaincu que le fait d’être un enfant unique, la petite merveille qu’ils n’attendaient plus, lui permet d’avoir tous les privilèges du monde sans jamais payer les conséquences – alors qu’il en a passé, des journées enfermés dans sa chambre, privé de dîner ou même de lit pour qu’il soit suffisamment inconfortable pour songer à la chance qu’il a ; d’être né, d’avoir de tels parents, d’avoir une éducation qui a de la valeur. Alfie, lui, ne donne pas beaucoup de valeurs aux choses, ou seulement à celles qu’il peut bouleverser. Et ses parents sont très durs à moduler, contrairement à ce qu’il prétend. Ils sont de ceux qui ne cessent de dire qu’il ira en enfer s’il continue ainsi ; et qui pourtant continuent d’être là pour lui. Ils ne cessent de vouloir l’orienter vers une voie plutôt qu’une autre ; mais n’ont toujours pas coupé les ponts avec lui ; ils continuent de se plaindre constamment de son comportement et ne l’ont pourtant pas envoyé en maison de correction comme ils l’ont menacé des dizaines de fois. Alfie a toujours eu envie de savoir jusqu’à quel point il peut aller contre eux ; jusqu’à quels extrêmes il peut se heurter avant qu’ils ne perdent patience, tout en sachant qu’ils n’arriveront jamais à se distancer de ce fils dont ils ont tant rêvé, tout en doutant pourtant qu’un jour, leur sentence sera irrévocable. Alors non, Alfie ne sait pas exactement sur quel pied danser avec eux, conscient qu’ils pourraient très bien annoncer aux parents de Joseph que leur fils est de retour, tout comme il saurait les convaincre de garder le secret. L’assurance dont il fait preuve et comme, parfois, trop fausse pour être pleinement naturelle, mais ça, Joseph n’a pas à le savoir.
Le portrait qu’il dresse de ses parents est presque beau, quand on y pense, en comparaison de la manière dont il les considère en partie fautifs de ses vices. À ses yeux, la manière dont on l’a privé de sa liberté pendant de longues années n’a fait que précipiter sa chute dans les artifices, et s’il n’est pas assez dupe pour leur mettre l’entière responsabilité sur les épaules, ils ne sont pas innocents à ses mauvaises décisions. Des mauvaises décisions qu’il souhaite faire subir – ou profiter – à d’autres, à commencer par un Joseph auprès duquel il s’épanche sur les effets positifs que cela lui procure. Il ne parlera pas du négatif, non pas parce qu’il ne le ressent pas, mais parce qu’il n’est pas suffisamment important pour peser dans la balance. « Et c'est bien, comme sensation ? » - « C’est incroyable. » Il n’a pas besoin de réfléchir plus longtemps à la réponse qu’il compte lui donner. Dire que c’est agréable est un euphémisme ; il ne peut pas nier le contraire alors qu’il se persuade de ne pas être accro à cette drogue, mais uniquement à cette sensation de bien-être qui l’enveloppe quand il prend un cachet. L’insouciance, le relâchement qui font suite à une impression de ne pas se sentir à sa place et qu’il arrive enfin à mettre à distance lorsqu’il cède aux solutions dictées par Amelia. Ça n’en sont probablement pas des fiables, il le sait, ni de valables sur le long terme, mais quelle importance ? Alfie considère que ce qui a de l’effet se doit d’être chéri comme il se doit ; et bien sûr qu’il chérit le sachet transparent posé sur la table basse. « J’peux pas te le décrire, c’est un truc qui s’explique pas. » Et c’est vrai. Il pourrait s’y essayer, mais une description ne saurait être aussi efficace qu’une véritable immersion.
La commande passée, Alfie abandonne le peu de concentration qu’il possède pour remettre les décisions entre les mains de Joseph, supposément le seul (littéralement) adulte responsable de leur duo. Sous couvert de leurs retrouvailles, d’une vie éloignée de toute tentation, la décision revient à un Joseph qui est celui devant profiter de la soirée (Alfie l’a déjà fait concernant la sienne). C’est à peine s’il distingue l’objet saisi par Joseph entre ses paupières lourdes et c’est un rire presque éteint qui s’échappe d’entre ses lèvres lorsqu’il suppose : « J’imagine que tu es trop fatigué pour ça… » En effet, et il n’a pas besoin de lui répondre pour que Joseph ait la réponse à sa question. Il tourne légèrement la tête vers son ami qui semble attendre quelque chose de lui. « Mais explique-moi comment ça marche, s’il-te-plaît. » Il secoue légèrement la tête, péniblement, pour lui signaler qu’il ne cédera pas à sa demande. « C’est pas pour toi, Jo. » Parce qu’il n’est pas habitué. Parce que ce serait une mauvaise idée de lui ouvrir la porte vers des vices qu’il est trop pauvre pour s’offrir, trop gentil pour sombrer dans ceux-ci. Alfie possède encore un semblant de conscience, quand il ajoute : « c’est une mauvaise idée » qui s’adresse en réalité plus à lui-même qu’à son ami. C’est une mauvaise idée ; et si Alfie n’est pas devenu accro en une pilule, la tentation de vivre à nouveau ces sensations, elle, peut faire vriller tout esprit supposément assez raisonnable pour ne pas céder à ses envies. « T’as pas les épaules pour ça, alors oublie. » Il ne veut pas inciter ; Alfie. Il ne veut pas inciter, mais il sait très exactement comment fonctionne l’esprit de son ami et comment le fait de dénigrer sa capacité à supporter le goût d’une pilule va l’amener à céder sans qu’il ne se salisse les mains ; parce qu’il aura juste implanté l’idée dans son esprit, qu’il aura arrosé avec sa condescendance et son défi à peine perceptible.
ÂGE : 39 ans. 26/04/1983. Comment ça il est encore en vie ? C'était pas prévu dans le script, putain. SURNOM : Hurlez « JOOOO MEEEERDE » et il se retournera juste avant de fuir en courant. STATUT : Célibataire, les espoirs sont vains, les efforts de plus en plus inutiles, la soif de plus en plus irritante... et le voilà à crever au milieu de ses émotions, épuisé... Olala, quel drame, qu'on lui apporte un verre d'eau. MÉTIER : Everybody fucked up. LOGEMENT : Il se promène à droite, à gauche, il s'arrête quelques jours chez Lily, se fait chasser à coups d'injures, disparait ensuite des radars, revient plus tard chez sa cousine Mona. Il apparait chez Jules un lundi, repart le mardi, revient et s'évapore à nouveau, encore, toujours. POSTS : 34138 POINTS : 240
TW IN RP : Drogue, dépendance, violence, abus sexuels. TW IRL : TS.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Il paraît qu’il n’est pas bien dans sa tête mais il fait de son mieux pour ne pas être le méchant de l’histoire. Il a de bonnes valeurs, Joseph, seulement, il n’est pas né dans un monde fait pour lui. Les punitions que lui infligeaient son père tambourinent encore dans son crâne – il essaye d’oublier en s’entourant de bonnes personnes sans jamais réaliser qu’il brise tout ce qu’il tient dans ses mains. Il craint de mourir seul, comme tout le monde, mais la mort en elle-même ne l’inquiète pas. Il croit que sa dernière chance n'est pas encore arrivée. RPs EN COURS : LA CONFISERIE
KEEGANs. - Lily 12 - Raconte-moi une histoire dans laquelle ils sont heureux.
ALEPH. - Alfie 6 [FB] - [i]Je me souviens deux enfants trop petits pour se soucier des conséquences. Je vois deux hommes qui se sont cassé les jambes en tombant de trop haut.
Parce que je ne serais rien sans les mots de Deborah.
AVATAR : Sebastian Stan. CRÉDITS : Jess pour le *pewpew* + greenhouselab DC : Raph le flamant et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 25/09/2018
(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Dim 30 Oct - 20:12
« C’est incroyable. » Des choses incroyables, Joseph n’en expérimente plus. Il n’est plus à bord d’une montagne-russe : ses journées sont les mêmes, ses repas aussi, ses balades aussi, ses emmerdes aussi, ses cauchemars aussi mais, surtout, ses rêves sont toujours aussi grands qu’ils étaient avant qu’il ne parte à leur poursuite. Des choses incroyables, il en vivait seulement avec Alfie avant que sa vie ne bascule pour le mieux – ou pour le pire. Alfie ici, Alfie là, Alfie le meilleur, Alfie la muse, Alfie le héros, Alfie la réponse, Alfie le protecteur, Alfie l’ange gardien, Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie Alfie.
Qu’est-ce qu’il fait pitié, Joseph, à ne voir le bien que dans le cœur de celui qui lui veut du mal. Il lui aura pardonné son tempérament rancunier en à peine quelques secondes, prenant le blâme sur tout, oubliant la véritable raison qui l’a poussé à fuir Crows Nest : pour se sauver la vie. Mais c’est Alfie qui a souffert de son absence, et c’est lui qu’il faut rassurer ce soir, comme s’il avait été abandonné sur le bord de la route à la merci de tous les prédateurs alors que c’est bien Joseph qui est entré dans un monde pullulant de monstres d’adultes. Le plus jeune est resté dans son cocon aimant, à l’abri de l’extérieur, mais… C’est lui qu’il faut prendre dans ses bras, parce que si Alfie n’est pas heureux, alors Joseph ne peut pas prétendre l’être.
Il veut lui faire plaisir, à lui seul, même s’il plane déjà dans un autre univers qui effraie Joseph autant qu’il intrigue. « J’peux pas te le décrire, c’est un truc qui s’explique pas. » Mais c’est incroyable, et cela semble assez pour planter une mauvaise idée dans la tête du garçon qui fuyait jusqu’à présent tout vendeur de bonheur. Ses yeux n’arrivent plus à se détacher du sachet de bonbons si facilement atteignable sur la table basse. Aucun prix à payer : seulement le mouvement de sa main jusqu’à sa bouche, puis la salive qui dissout la petite boule blanche pour la transformer en farine. Et ils sont en sécurité, dans cette maison qui a accueilli une partie de sa jeunesse. Non… Non non non, Joseph.
Ils doivent faire passer le temps. Les pizzas n’arriveront pas avant un moment. Plus par besoin que par envie, Joseph se met à butiner dans le salon à la recherche de divertissement, mais ses quelques idées se font rapidement rayer par la somnolence d’Alfie. Il n’est pas en état d’entreprendre quoi que ce soit. C’est donc en battant retraite que le plus vieux se laisser tomber dans le canapé à nouveau. S’empêchant d’y penser davantage, il soulève sa paume grande ouverte afin de quémander l’incroyable pilule. « C’est pas pour toi, Jo. » La surprise lui fronce les sourcils alors qu’il dévisage Alfie et sa nonchalance. Il s’apprêtait à rappeler qu’il était celui qui avait eu l’idée de lui en proposer mais… Non… Il ne l’a pas vraiment fait. C’est Joseph qui s’est imaginé des choses, comme d’habitude. « c’est une mauvaise idée » Ses doigts se referment, il reprend sa main et la serre dans sa deuxième afin de former une boule avec ses poings. Nerveusement, il fait craquer ses phalanges en regardant vers ailleurs, happé par un sentiment de gêne inexplicable. Il n’a plus l’impression de comprendre ce qu’il se passe dans son cerveau. Le côté droit se bat contre le côté gauche. Le genre de bataille qui n’aura jamais de résolution tant qu’il reste éveillé. « T’as pas les épaules pour ça, alors oublie. » Et, cette fois, ce sont deux yeux susceptibles qu’il pose sur la silhouette avachie de son ami. « Pas les épaules ? » Il demande, rhétorique. « Qu’est-ce que tu racontes ? J’ai pu affronter la ville, alors je n’ai pas peur d’une petite pilule. » Il en oublie ses valeurs et ses promesses. Pour lors, il est seulement question de prouver à Alfie qu’il n’est plus le même Joseph et qu’il a pris la bonne décision en disparaissant. « Je suis un adulte aujourd’hui et tu es encore un adolescent. »Tu as encore besoin de moi, Ali. Dis-le… Dis-le, que nous sommes encore amis et que ça ne changera jamais.« Mais si je dois te le prouver… » Il souffle, déliant ses mains, tendant sa droite vers le sachet dont il s’empare comme s’il était le sien depuis le début. Il ne réfléchit pas une seconde avant de gober une pilule et il soutient le regard d’Alfie, les yeux ronds, l’air de dire « je te l’avais dit ! ». Et, seulement quand la drogue franchit son œsophage, il reprend ses esprits, s’humecte nerveusement les lèvres, sent son cœur s’affoler dans sa poitrine, parce qu’il a l’impression d’avoir fait une véritable connerie. Sa promesse… Il a brisé sa promesse… Ne peut-il plus faire confiance en lui-même ? « Alors… Je dois juste… attendre ? C’est ça ? » Il demande du bout des lèvres, ne regardant pas son ami tellement il a honte d’avoir réagi ainsi.
Vingt-cinq minutes plus tard.
Les effets sont progressifs et, après avoir contenu plusieurs crises d’angoisse dans le plus fort des silences ainsi qu’une nausée coupable, Joseph repose ses yeux sur son meilleur ami qui n’a pas bougé d’un muscle. Il cligne lentement des paupières, se secoue la tête sans pour autant que la pièce autour de lui ne bascule. Un voile de barbe à papa couvre son cerveau dans lequel la bataille ne fait plus rage et un sourire insouciant mais discret soulève la commissure de ses lèvres. « Uh… » Il fredonne, miroitant inconsciemment la posture d’Alfie, se posant un peu plus près de lui, cette fois, comme s’ils faisaient partie du même univers contrairement au reste du monde. La fatigue lui tombe dessus comme une averse, deux années de fuite l’enfoncent dans le canapé, il se laisse tomber à l’horizontale, le dessus de son crâne frôlant la cuisse de son ami, alors qu’il jette sa tête vers l’arrière pour le regarder en rigolant mollement. Il ne se sent pas complètement parti, mais il distingue un chatouillement réconfortant derrière ses paupières qu’il ferme pour mieux en profiter. Entre deux soupirs longs, il prononce les mots qu’il aurait dû prononcer plus tôt sans jamais se vexer, parce qu’ils s’étaient promis d’être là l’un pour l’autre lorsqu’ils franchiraient le pas : « Raconte-moi. » Nouveau soupir. « C’était comment ? Comment ça s’est passé ? C’est elle qui a fait le premier pas ? Ou alors c’était toi ? » Les questions s’enchainent comme des produits manufacturés à l’usine. Il oublie la première posée dès l’instant où il soulève la prochaine.
I've got no need for open roads, cause all I own fits on my back. I see the world from rusted trains and always know I won't be back.
Spoiler:
Alfie Maslow
le jardin du vice
ÂGE : trente-huit ans (01.11). SURNOM : alfie en est déjà un. STATUT : célibataire, qui se rêve de retour aux côtés d'une ex qui ne veut plus de lui. MÉTIER : anthropologue de formation ; consultant à l’occasion. actuellement en pause : détruire sa vie est une occupation à plein temps. LOGEMENT : une maison parfaite à logan city. il met donc beaucoup d’énergie à contrebalancer tout ça en pissant sur les bégonias de la voisine de droite et en étant l’amant de celui de gauche. POSTS : 2628 POINTS : 410
TW IN RP : drogues, ptsd, alcool, personnalité toxique, violence, langage grossier, religion, autodestruction. ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : enfant unique, parents très religieux ≈ rescapé d’un accident de voiture qui a tué son premier amour ≈ passionné par son métier, le vrai (anthropologue de terrain) ≈ se déplace en skate ou vélo ≈ excellent pianiste ≈ trouble tdah jamais diagnostiqué ≈ impulsif, borderline, toxique, tout est un jeu pour lui ≈ cicatrices le long du dos, sur le torse et brûlure sur l’entier de la paume gauche ≈ de retour à brisbane depuis trois ans, il rêve de fuir à nouveau ≈ deux agressions en deux ans et un ptsd qui prend de plus en plus de place au quotidien ≈ addict, a replongé début 2021. CODE COULEUR : Quand Alfie n'est pas trop occupé à prendre des golden shower (merci maze), son arrogance s'exprime en darkseagreen. RPs EN COURS : #4 (fb) & #5 ⊹ i'm sliding into something you won't understand, but don't give up on me 'cause i'm just in a rut, i'm climbing but the walls keep stacking up.
anabel ⊹ no matter how big and bad you are, when a six year old hands you a toy phone, you answer it.
aleph #6 (fb) ⊹ i know i'll be alright, but i'm not tonight, i'll be lying awake counting all the mistakes i've made, replaying fights. i know i'll be alright, but i'm not tonight, i lost a friend.
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(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Mar 20 Déc - 18:11
mention de consommation de drogue
C’est incroyable ; c’est aussi quelque chose qu’Alfie ne peut pas décrire. Ou ne veut pas décrire. Ils ont partagé beaucoup de choses, tous les deux, des années entières de leurs vies à compter l’un sur l’autre, des ribambelles de bêtises et de situations désagréables dans lesquelles ils se sont mis, volontairement ou non. Des heures passés à reconstruire le monde et à détester ceux qui l’occupent, à partager des rêves qui en resteront et à ignorer la réalité qui attend les gens comme eux, qui grandissent dans de tels trous paumés au sein de familles à l’esprit étriqué. Joseph est probablement la seule personne auprès de laquelle il s’est autorisé à être lui-même ; et maintenant que cette personne a disparu sous couvert de cases à cocher pour ne pas décevoir ses géniteurs, cette même personne qu’il a dû composer lui-même sans l’appui de son meilleur – son seul – ami, Alfie n’a pas envie de partager son secret avec lui. Ce n’en est même pas un, en réalité, si Joseph écume autant la ville qu’il le dit, alors il en connait probablement plus qu’Alfie sur le sujet, quand bien même son innocence continuera éternellement de le maintenir à distance de la réalité. Mais Alfie n’a pas envie de partager cet aspect-là de sa vie, et si l’on pourrait croire qu’il s’agit d’une honte, ce n’est pas le cas alors qu’il ne s’agit que d’une forme de revanche enfantine, octroyant enfin à Joseph le droit de l’être encore un peu. Joseph n’a rien partagé avec lui au cours de cette interminable absence et Alfie n’a pas envie de lui offrir l’ouverture d’une porte vers une vie dans laquelle il n’a plus sa place. Il a claqué celle de ses parents au même titre qu’il l’a claquée au nez de son meilleur ami et si Alfie comprendra toujours les raisons qui l’ont poussé à disparaître de la sorte, il ne pardonne pas le silence qui s’en est suivi. Et s’il a l’habitude que la rancune soit portée à son attention, lorsqu’Alfie la dirige vers les autres, il est très difficile de le convaincre de s’en détacher.
Alors, égoïstement, il ne veut pas offrir plus à Joseph que ce qu’il ne mérite. Pas plus qu’il ne le peut réellement, déjà peu enclin à former de longs discours et ses capacités de réflexion se détériorant de minute en minute. Joseph persiste et tend sa paume à un Alfie qui décide pour deux qu’elle restera vide. Il est encore un enfant malgré ce que son âge peut laisser croire ; un enfant n’a pas conscience des conséquences de ses actes. Joseph ne l’avait déjà pas à l’époque, ne l’a pas plus aujourd’hui et c’est suffisant pour que le plus jeune décide de ne pas céder à ses caprices. C’est une mauvaise idée, oui. Et d’ordinaire, avec Alfie, c’est ce qui la rend d’autant plus séduisante. « Pas les épaules ? » - « Pas les épaules. » Le sourire qu’Alfie offre à Joseph se veut sarcastique, moqueur, le mettant au défi ; oui, il n’a pas les épaules. « Qu’est-ce que tu racontes ? J’ai pu affronter la ville, alors je n’ai pas peur d’une petite pilule. » Sauf qu’Alfie s’interroge encore quant à savoir comment il a su affronter la ville alors qu’il semble avoir été dévoré par celle-ci. C’est flagrant depuis qu’il a ouvert la porte et les certitudes de son ami se heurtent à ses impressions à lui. « Je suis un adulte aujourd’hui et tu es encore un adolescent. » - « T’en es sûr ? » Cette fois-ci, c’est bien un rire qui s’échappe d’entre les lèvres d’Alfie, qu’il n’essaie même pas de contenir. Il n’est pas un adulte ; contrairement à Alfie. Il sait seulement tromper son monde. Il y aurait des milliers d’arguments qu’Alfie voudrait souligner s’il en avait la force – mais il ne l’a pas, il se contente du plus évident. « J’te rappelle quel étape fait de toi un homme selon la société ? » Et Alfie l’a franchie, lui. Plus d’une fois, tandis que Joseph attend désespérément son occasion, cela semble évident. « Mais si je dois te le prouver… » Et cette fois-ci, l’idée devient intéressante, alors que Joseph souligne des arguments auxquels il s’interdisait de penser. La drogue ne fait pas de vous un homme, mais si Joseph souhaite autant faire valoir son point, qu’il en soit ainsi et qu’il assume ses actes – pour une fois dans sa vie. À défaut de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit, il s’y essayera au moins avec son meilleur ami et il aura au moins le mérite de comprendre pourquoi la ville est plus intéressante et pourquoi il n’aurait jamais dû revenir ici. Autant qu’Alfie saura faire valoir sa propre défense quand Joseph ne sera plus en mesure de réfléchir et qu’il finira tôt ou tard par flancher, l’adulte de pacotille faisant à nouveau place à l’enfant en panique. « Alors… Je dois juste… attendre ? C’est ça ? » Il secoue la tête par l’affirmative, celle-ci tournée en direction d’un Joseph qu’il dévisage pour observer les changements qui ne tarderont pas à arriver et qui, dans un sens, sauront lui donner l’impression que son ami a peut-être encore de la valeur à ses yeux.
« Uh… » Joseph finit par s’effondrer au bout de quelques longues minutes alors que les sens d’Alfie se réactivent peu-à-peu ; qu’après l’accalmie vient une certaine euphorie qu’il faudra calmer à nouveau pour mieux lancer ce cercle vicieux duquel il ne peut et ne veut pas sortir. Le crâne de Joseph contre sa cuisse, ses yeux qui se relèvent vers lui alors qu’il baisse les siens, il s’attend à ce que son ami reprenne la parole comme il le fait si bien quand la nervosité prend le dessus. Il savait qu’il n’avait pas les épaules. Il a à peine goûté à la marchandise, s’octroyant la plus petite pilule qu’il a avalé sans même lui laisser le temps de fondre sous sa langue pour en ressentir les effets – parce qu’ils lui font peur, parce que Joseph n’a rien de l’homme qu’il prétend être. « Raconte-moi. C’était comment ? Comment ça s’est passé ? C’est elle qui a fait le premier pas ? Ou alors c’était toi ? » Mais Alfie n’a pas envie de parler d’Amelia ce soir, et cela s’en ressent à son attitude, un peu plus fermée. Comme tous les adolescents, ils se sont pourtant juré de raconter cette étape dès qu’elle serait franchie, sauf qu’Alfie n’a aucune envie d’offrir cet instant de gloire à celle que, durant quelques heures, il compte détester avant de l’idolâtrer au réveil. « C’est elle. C’est toujours elle qui le fait pour les trucs importants. » Pas pour tout, non, mais il ne peut mentir et prétendre qu’il ne l’a pas suivie dans les grandes étapes qu’elle imposait parce qu’elle en avait envie, et parce qu’elle était certaine que lui-aussi. Maintenant, il est suffisamment à l’aise, suffisamment à sa solde, pour ne pas se laisser réprimer par une retenue qui n’a, de toute évidence, jamais vraiment été la sienne. « Les premières fois c’est pas incroyable, mais après, j’te jure... » Et le sourire sur ses lèvres traduit de la suite à donner à sa réflexion. « Et j’te jure que tu poses trop de questions, putain. » Qu’il reprend par la suite, avec un rire qui, cette fois-ci, ne se veut pas moqueur ou agacé. Alfie en profite pour se relever doucement de façon à ne pas déranger Joseph autant qu’à atteindre le sachet sur la table, duquel il sort un nouveau comprimé qu’il fait glisser entre ses lèvres. « Faut laisser fondre. T’es trop pressé. » Il souligne quand il rabaisse les yeux vers Joseph, avant d’ajouter, sur un ton plus léger : « ou t’as pas les épaules. » Qui n’a rien d’anodin, en réalité.
ÂGE : 39 ans. 26/04/1983. Comment ça il est encore en vie ? C'était pas prévu dans le script, putain. SURNOM : Hurlez « JOOOO MEEEERDE » et il se retournera juste avant de fuir en courant. STATUT : Célibataire, les espoirs sont vains, les efforts de plus en plus inutiles, la soif de plus en plus irritante... et le voilà à crever au milieu de ses émotions, épuisé... Olala, quel drame, qu'on lui apporte un verre d'eau. MÉTIER : Everybody fucked up. LOGEMENT : Il se promène à droite, à gauche, il s'arrête quelques jours chez Lily, se fait chasser à coups d'injures, disparait ensuite des radars, revient plus tard chez sa cousine Mona. Il apparait chez Jules un lundi, repart le mardi, revient et s'évapore à nouveau, encore, toujours. POSTS : 34138 POINTS : 240
TW IN RP : Drogue, dépendance, violence, abus sexuels. TW IRL : TS.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Il paraît qu’il n’est pas bien dans sa tête mais il fait de son mieux pour ne pas être le méchant de l’histoire. Il a de bonnes valeurs, Joseph, seulement, il n’est pas né dans un monde fait pour lui. Les punitions que lui infligeaient son père tambourinent encore dans son crâne – il essaye d’oublier en s’entourant de bonnes personnes sans jamais réaliser qu’il brise tout ce qu’il tient dans ses mains. Il craint de mourir seul, comme tout le monde, mais la mort en elle-même ne l’inquiète pas. Il croit que sa dernière chance n'est pas encore arrivée. RPs EN COURS : LA CONFISERIE
KEEGANs. - Lily 12 - Raconte-moi une histoire dans laquelle ils sont heureux.
ALEPH. - Alfie 6 [FB] - [i]Je me souviens deux enfants trop petits pour se soucier des conséquences. Je vois deux hommes qui se sont cassé les jambes en tombant de trop haut.
Parce que je ne serais rien sans les mots de Deborah.
AVATAR : Sebastian Stan. CRÉDITS : Jess pour le *pewpew* + greenhouselab DC : Raph le flamant et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 25/09/2018
« Pas les épaules. » Et si cette phrase pouvait être utilisée d’une manière ou d’une autre, elle serait inscrite en première page du Powerpoint qui accompagnera l’oral de celui ou celle qui devra raconter la légende d’Alfie et Joseph, Joseph et Alfie, en fonction de celui qui meurt en premier. À ce rythme, Joseph gagne la course mais la vie est si bien placée pour savoir que tout retournement de situation inattendu peut survenir quand l’un a le dos tourné. Mais, si la tendance se maintient, le plus vieux obtiendra en premier sa pierre tombale et sur celle-ci figurera aussi en belles lettres moulées : Il a eu les épaules. Parce qu’il les a toujours, si c’est son meilleur ami qui lui tend la perche et le nargue du bout des lèvres. Ainsi, il se retrouve à chercher des arguments qui pourraient valider son point, et le premier qui lui vient par la tête est celui qui prend en compte son âge plus avancé que celui d’Alfie. Il a dix-huit ans, il est majeur, il peut boire, il peut se marier avec une femme de soixante ans si ça lui chante et il peut… attendre avec plus de ferveur l’obtention d’une barbe bien fournie. « T’en es sûr ? » Les sourcils de celui qui est remis en question se froncent automatiquement, il se met à scruter Alfie avec une sorte de dédain dans les yeux, quoique celui-ci soit exagéré. « J’te rappelle quel étape fait de toi un homme selon la société ? » Alors il était un homme à huit ans, ou comment ça se passe ? Peut-être qu’il désigne l’acte en soit, le garçon et la fille dans un lit, consentement obtenu, pénétration et tout le tralala dont Joseph ne veut pas entendre parler si ça le concerne, lui. Pour lui laisser le bénéfice du doute, il se contente de lâcher un soupir de mécontentement et de prendre ses couilles à deux mains afin de trouver la dernière impulsion qui soulèverait sa paume droite devant lui ; il la trouve, et pas une seule once de peur se détaille dans son visage, lui qui semble confiant, qui peut acheter de l’alcool, se marier avec une femme de soixante ans et… Non. La barbe, ce sera pour plus tard, à bien y penser.
La pilule est recueillie et avalée, tout comme le défi. Il bombarde Alfie d’un dernier regard provocateur et n’hésite pas à tirer sa langue pour faire ses preuves : la drogue descend dans son œsophage et il en testera les saveurs très bientôt. Ce n’est plus qu’une question de temps.
La sensation est similaire à une commotion cérébrale, mais sans la douleur et l’envie de gerber. Le monde tourne. Juste un peu. Le sol se moue. Juste un peu. Ses pensées se perdent, énormément, par-delà les limites de son propre cerveau. Il se met à se poser des questions ridicules mais à l’allure existentielle, ses problèmes prennent la forme d’une tache d’encre sur son t-shirt, il oublie son nom puis s’en souvient à nouveau. Il se rappelle la présence d’Alfie perché au-dessus de lui (comment est-il arrivé là ? Vole-t-il ? C’est un oiseau. Cui cui.). Alors il voit son ami, son visage qui a pris en maturité, ses aventures aussi, qu’il avait promis de lui raconter. Mieux vaut tard que jamais. « C’est elle. C’est toujours elle qui le fait pour les trucs importants. » Vient-il d’admettre qu’il n’a pas le courage de les faire, les premiers pas ? C’est une confession qui ne sonne pas naturelle de la bouche du garçon qui a passé son temps à se prouver meilleur. « Les premières fois c’est pas incroyable, mais après, j’te jure... » Paupières closes, il se met à imaginer cette première fois et puis…
Nope. Back up, back up, il ne veut pas s’imaginer cela. Son imagination pourrait le ramener à des souvenirs. « Et j’te jure que tu poses trop de questions, putain. » Il rouvre les paupières, le fixe avec du feu. « T’es chiant. Tu devais tout me raconter. » Il dit sans hésiter, le ton plus détaché que frustré. « On avait fait une promesse du petit doigt. » Ça, il en est plus certain. C’était peut-être un rêve mais il ne pourrait plus discerner le vrai du faux dans son esprit embué. Il se rappelle la pizza, le livreur, la sonnette qui tintera bientôt. « Rassure-moi. Si quelqu’un frappe à la porte, on est certain que ce sera le livreur de pizza et non Amelia ? » Il semblait l’attendre. « Parce que je ne suis pas dans le meilleur état pour rencontrer ta première copine. » Il précise dans un ricanement qui s’évapore en décrescendo d’euphorie.
Il voit Alfie s’envoler avec ses grandes ailes (cui cui) pour tendre le bec vers, il le devine, le sachet de pilules sur la table. « Faut laisser fondre. T’es trop pressé. » Il s’accroche de mains fermes à ses mots pour se sortir de rêverie. Il bat des cils, croise le regard d’Alfie, note en son ton un nouveau défi – ou un jeu ? – et il hésite quelques instants, pas parce qu’il considère les conséquences d’un mauvais choix (oh, jamais), plutôt parce qu’il n’est pas certain d’avoir bien compris son sous-entendu. Mais, la drogue glissée dans la bouche d’Alfie, il la fixe à travers sa peau, la voit, se l’imagine, à rouler sur sa langue, mélangée à sa salive. « ou t’as pas les épaules. » SI, IL A LES ÉPAULES, C’EST ÉCRIT SUR SA TOMBE !!! « Va te faire foutre. » Des mots qu’il n’emploie jamais mais qui lui collent au teint comme le malheur, et il miroite le sourire d’Alfie, tend la langue sans y réfléchir, comme si c’était normal de le faire, comme s’il l’avait fait toute sa vie, comme si c’était une habitude alors que, il ne le sait pas encore, il est en train de s’en créer une nouvelle.
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(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Lun 20 Mar - 21:12
Alfie a conscience que, légalement, il n’a rien d’un adulte. Officieusement, cela ne l’empêche pas de se considérer comme tel. Il a toujours été plus mature que son âge, n’en déplaise à ses parents qui tendent à penser le contraire sous prétexte de son comportement. C’est exactement parce qu’il s’agit de son comportement qu’Alfie tend à se considérer comme plus âgé qu’il ne l’est réellement. Ses expériences – qu’elles soient bonnes ou, plus souvent, mauvaises – font de lui un adulte et pour cette raison, il considère que son expertise surpasse celle de Joseph, peu importe ce que leur certificat de naissance peut dire. Il est celui qui a toujours guidé le plus vieux, celui qui a aussi essuyé le poids des mauvaises décisions et les conséquences de celle-ci, ou, à défaut, celui qui a réfléchi pour tenter de les éviter. Il a accepté une pression et des responsabilités qui n’auraient pas dû être les siennes et que pourtant ses parents continuent de faire peser sur ses épaules ; il se débrouille aussi seul, le plus souvent, et pour toutes ces raisons Alfie s’estime en mesure de se considérer comme plus mûr que Joseph et de l’affirmer haut et fort. La dernière raison étant bien évidemment celle qui fait de lui un homme selon les critères de la société, et cette sexualité qui, loin d’être devenue banale, est régulière. Un goût de l’intimité qu’Alfie enviait durant ses premiers émois d’adolescent et qui fait désormais partie de son quotidien, pour sa plus grande satisfaction – littéralement. Ce n’est même pas qu’il se moque de Joseph, non, mais à les voir tous les deux sur ce canapé, l’un revenant pourtant d’une vie vécue dans la rue et l’autre n’étant jamais sorti du cocon luxueux de sa demeure, les rôles peuvent s’inverser sans paraître incohérents. Le sachet qui trône sur la table basse ne fait que confirmer lequel d’entre eux s’essaie à vivre des expériences d’adulte, l’autre demeurant dans la réserve et piégé dans une enfance qu’Alfie s’est, de son côté, empressé de quitter au plus vite – les pilules en sont une preuve. Et peu importe s’il a été grandement aidé par Amelia et que sa seule volonté n’est pas la raison pour laquelle il en est là aujourd’hui.
Joseph n’est pas un homme, Joseph n’en sera jamais un selon leurs préceptes s’il continue de se comporter comme un lâche, un naïf, un ignorant et tout un tas de qualificatifs qui ne peuvent pas s’appliquer à un homme selon leurs propres pères. Probablement que ceux qui décrivent aujourd’hui Alfie ne font pas de lui l’exemple parfait, mais il a le mérite de s’en rapprocher alors qu’il exerce une forme de contrôle sur ce qu’il veut, sur ce qu’il obtient – comme il l’a toujours fait, en réalité, sauf qu’il y a désormais une certaine satisfaction d’avoir trouvé son égal dans la souffrance en la personne d’Amelia. Sauf que ce soir, il ne doit pas s’agir d’elle. Ce soir, il la déteste de tout son être et pour cette raison son prénom ne doit jamais être prononcé, car ils ne savent pas trouver de juste milieu, les deux adolescents aux tendances autodestructrices, et que s’il peut parler d’elle durant des heures, il peut aussi se forcer à ignorer son existence comme il le désire ce soir. « T’es chiant. Tu devais tout me raconter. » Il le devait, oui, mais en réalité il n’y a rien d’excitant à raconter. Elle l’a séduit, à l’aide de stratagèmes qui ont affaibli une résistance pas vraiment existante, elle l’a guidé, il a été maladroit, ils ont remis ça, et désormais c’est lui qui la guide dans ses envies alors qu’ils apprennent à connaître et apprivoiser leurs divers désirs. « On avait fait une promesse du petit doigt. » Ça avait du sens quand ils étaient gosses, oui, aujourd’hui il n’en est plus si certain. « Passe le cap et on comparera. » Qu’il rétorque et même si une part de lui désire partager cette expérience, Alfie sait aussi qu’il n’est pas en état d’être très causant. « Rassure-moi. Si quelqu’un frappe à la porte, on est certain que ce sera le livreur de pizza et non Amelia ? » Bon sang, qu’il arrête de prononcer ce prénom. « Parce que je ne suis pas dans le meilleur état pour rencontrer ta première copine. » - « Ça la dérangera pas. » C’est elle qui m’a mis dans cet état. Elle n’en sera pas choquée. « Elle viendra pas. » Non, elle doit probablement avoir trouvé d’autres bras pour se réconforter ce soir et tant mieux pour elle, car si elle s’était mise en tête de venir jusqu’ici, Alfie n’aurait eu aucun remord à lui claquer la porte au nez. Encore faudrait-il qu’il soit en mesure de marcher jusqu’à la porte d’entrée, et le jeune homme s’assure de ne pas y parvenir quand il fait glisser un nouveau cachet entre ses lèvres. Le comprimé reste sur sa langue, Alfie faisant jouer celle-ci pour aider la pilule à fondre sans pour autant faire l’erreur de l’avaler, ne se gênant pas le moins du monde de provoquer un Joseph dont il se sent la responsabilité de lui enlever ses œillères pour le faire entrer dans le vrai monde. « Va te faire foutre. » À ces insultes Alfie répond par un large sourire qui vient prendre place sur ses lèvres, alors que celles de Joseph s’espacent pour faire dépasser sa langue, dans l’attente d’un peu de bonheur artificiel. L’esprit suffisamment brouillé pour ne pas réfléchir à son geste, Alfie se penche en direction de son ami, rapprochant leurs deux visages, son regard trouble qui cherche l’approbation dans celui de son ami, avant qu’il ne continue de s’approcher pour mieux glisser sa langue contre la sienne afin qu’il se saisisse du comprimé presque intact. L’échange est rapide, pas assez pour perturber Alfie, assez pour que Joseph ne prenne pas la pleine conscience de la manière de faire de son ami ; et si on lui pose la question, il se dédouanera en insistant sur le fait que c’est « ainsi que l’on fait », car, accompagné d’Amelia et ses amis, il n’a pas appris d’autres façons de vivre les plaisirs.
ÂGE : 39 ans. 26/04/1983. Comment ça il est encore en vie ? C'était pas prévu dans le script, putain. SURNOM : Hurlez « JOOOO MEEEERDE » et il se retournera juste avant de fuir en courant. STATUT : Célibataire, les espoirs sont vains, les efforts de plus en plus inutiles, la soif de plus en plus irritante... et le voilà à crever au milieu de ses émotions, épuisé... Olala, quel drame, qu'on lui apporte un verre d'eau. MÉTIER : Everybody fucked up. LOGEMENT : Il se promène à droite, à gauche, il s'arrête quelques jours chez Lily, se fait chasser à coups d'injures, disparait ensuite des radars, revient plus tard chez sa cousine Mona. Il apparait chez Jules un lundi, repart le mardi, revient et s'évapore à nouveau, encore, toujours. POSTS : 34138 POINTS : 240
TW IN RP : Drogue, dépendance, violence, abus sexuels. TW IRL : TS.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Il paraît qu’il n’est pas bien dans sa tête mais il fait de son mieux pour ne pas être le méchant de l’histoire. Il a de bonnes valeurs, Joseph, seulement, il n’est pas né dans un monde fait pour lui. Les punitions que lui infligeaient son père tambourinent encore dans son crâne – il essaye d’oublier en s’entourant de bonnes personnes sans jamais réaliser qu’il brise tout ce qu’il tient dans ses mains. Il craint de mourir seul, comme tout le monde, mais la mort en elle-même ne l’inquiète pas. Il croit que sa dernière chance n'est pas encore arrivée. RPs EN COURS : LA CONFISERIE
KEEGANs. - Lily 12 - Raconte-moi une histoire dans laquelle ils sont heureux.
ALEPH. - Alfie 6 [FB] - [i]Je me souviens deux enfants trop petits pour se soucier des conséquences. Je vois deux hommes qui se sont cassé les jambes en tombant de trop haut.
Parce que je ne serais rien sans les mots de Deborah.
AVATAR : Sebastian Stan. CRÉDITS : Jess pour le *pewpew* + greenhouselab DC : Raph le flamant et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 25/09/2018
(#) Sujet: Re: Swallow it [Aleph] Lun 27 Mar - 4:54
Cela faisait l’éternité que Joseph ne s’était pas retrouvé dans cette petite bulle protectrice. De vivre chez ses parents lui avait appris à rester alerte, la ville lui avait réservé le même traitement, et il n’y avait qu’en la compagnie de celui qu’il considère encore comme son ami qu’il arrive à baisser sa garde un instant. Il ne pense plus à lui, juste à Alfie, à ses besoins, à ce qu’il peut lui offrir, comme un valeureux servant qui ne vit que pour répondre aux désirs du roi, du cerveau, du leader des opérations mais, surtout, de cette personne qu’il a toujours admirée démesurément. Il s’attache à quiconque prend son partie et, le plus jeune et lui ont toujours composé la même équipe. Eux vs les adultes idiots qui ont oublié ce que c’est d’être un enfant. Si Joseph le pouvait, il ferait cesser la Terre de tourner et il vivrait dans ce moment jusqu’à ce que les aléas mettent fin à sa vie.
Il pense peut-être de cette façon parce que les bulles et les paillettes lui montent à la tête maintenant qu’il a avalé la pilule. Alfie lui avait promis des merveilles et il les ressentait exactement comme il les avait décrites. Pas d’effets secondaires, il n’y en aura jamais, seulement du plaisir et un bref instant durant lequel il n’est plus Joseph et le parcours tumultueux qu’il a toujours trainé derrière lui comme un boulet. C’est lui, son meilleur ami et la magie. Plus de problèmes, seulement l’envie d’en découvrir plus sur le monde qui lui semblait interdit. « Passe le cap et on comparera. » Et même si Alfie lui barre la route en l’empêchant de récolter le moindre détail à cette histoire qui l’intéresse seulement parce qu’il ne pense pas correctement, Joseph ne s’épuise pas. Il lâche même un rire, tantôt dérangé par l’idée de passer ce fameux cap, maintenant complètement extatique puisqu’il n’a plus peur de rien. Ils peuvent bien aller se faire voir, ses traumatismes : il a passé à autre chose pour cette nuit. Le retour à la réalité sera plus brutal qu’il ne pourra l’imaginer. « Ça la dérangera pas. » Il fait une moue, ses yeux voilés se perdant toujours dans le regard d’Alfie pour tenter de lire dans ses pensées. Mais il n’est pas magicien, peut seulement se contenter d’élaborer des théories qui n’obtiendront jamais de réponses puisque le plus jeune taboue le sujet. « Elle viendra pas. » Nouvelle grimace qui tord son visage, il se replace nonchalamment sur le canapé, attrape l’oreiller sous ses fesses pour le prendre dans ses mains et le faire tourner dans tous les sens. L’arrière de son crâne, toujours posé contre la cuisse de son ami, fait de cet accotoir son nouveau nid préféré et, surtout, il lui permet de voir la deuxième (troisième ?) pilule magique qu’il porte à ses lèvres comme des dragées. Il la perçoit comme un défi, celui de lui voler avant qu’il ne l’avale afin de prouver qu’il a le courage de le faire et qu’il n’a peur de rien. Il est l’ainé de la bande, celui qui est parti chercher le rêve : il a tant de choses à prouver maintenant qu’il est de retour à la case départ. Alors il la tend, sa langue, ferme les paupières comme un gamin qui cherche à gouter aux flocons qui tombent et blanchissent les paysages du nord. Et, quand la silhouette d’Alfie le surplombe et le plonge dans l’ombre, il sent l’ultime hésitation, rouvre les yeux, attrape les iris du garçon avec les siennes, opine du chef pour l’inciter à franchir les dernières centimètres qui séparent leurs langues. Il ne pense pas, ne réalise pas, bien trop occupé à prouver qu’il a des épaules.
Puis, le contact. Sa tête pendue vers l’arrière, son menton qui cherche le plafond. Ses ongles qui s’enfoncent dans le coussin alors que sa langue accueille la chaleur de celle d’Alfie. Un petit comprimé quelque peu dissout qui passe d’un propriétaire à l’autre, un échange pourtant court, pourtant déstabilisant pour Joseph qui surprend son épiderme à réagir et à se couvrir de chair de poule. Il avale la drogue sans réfléchir parce que le comprimé, par sa nature lissée et glissante, passe à sa gorge sans qu’il n’ait besoin de la préparer. Son regard part chercher ailleurs, partout là où Alfie ne se trouve pas, tandis que les battements de son cœur s’emballent en harmonie. Ce n’est pas la panique qui s’écrit sur son visage pantois, plutôt la curiosité, tandis que la chaleur lui monte au joue, à la nuque, au ventre, s’excite un peu plus à ses hanches qu’il recouvre par réflexe du coussin. Il croirait en la sorcellerie s’il ne reconnaissant pas certains signes : il ne pensait cependant pas pouvoir les retrouver dans son propre être. « Uh uh… » Qu’il bredouille, léger rire embarrassé traduisant toute la gêne qui le submerge désormais. C’est la drogue. Ce n’est pas la drogue ? Non…. Non non non. C’est la drogue. Ou pas ? Soudainement intimidé par ces sentiments dont il ne se sent pas maître, il se redresse enfin, se décolle d’Alfie et reste dos à lui par précaution. « Oula. » Il voudrait en rire mais il n’apprécie pas d’apprécier les circonstances et la situation dans laquelle il s’est plongé. Il n’avait jamais ressenti cela auparavant, et le problème n’est pas de simplement découvrir les mécanismes naturels de son corps, c’est de les imposer à son meilleur ami qui n’a certainement pas envie de voir la soirée se transformer en l’épisode d’une mauvaise série télévisée diffusée seulement après l’heure de couché des enfants. « C’est marrant, les symptômes de la drogue… » Il tente sur le coup de l’humour mais, sa respiration, sa gorge asséchée et la sueur qui perle à son front le trahissent. C’est tout simplement gênant. Alfie n’est pas con. Alfie sait ce que c’est ; il vantait ses aventures et ses victoires quelques minutes plus tôt. « Ça dure longtemps ? » Qu’il ajoute du bout des lèvres, couinement ressemblant à celui d’une souris. Toujours dos à son ami, il serre le coussin contre lui comme si sa vie en dépendait, ferme les yeux si fort qu’il voit la grande Ourse se faire projeter contre ses paupières. Et sa respiration s’accélère quand il découvre que la pression qu’exercent le coussin et ses jeans sur son bassin lui procurent du plaisir honteux. Il lâche une insulte qui le vise lui-même ainsi que ses mauvaises idées. Il n’a peut-être pas les épaules, en fin de compte. Ce n'était pas fait pour lui, la vie d'adulte.
@Alfie Maslow C'est bon, c'est assez gênant pour toi ?
— There's no comin' home—
I've got no need for open roads, cause all I own fits on my back. I see the world from rusted trains and always know I won't be back.