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 running down to the riptide (parkers #2)

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Message(#) Sujet: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyJeu 27 Jan - 22:12


Son silence aurait pu paraître habituel, chez les Parker, on ne passe pas notre temps accrocher au téléphone pour se raconter notre journée ou échanger des banalités. Les jours et les semaines s’écoulent sans aucun message échangé, ce n’est pas une nécessité, nos liens n’ont jamais eu besoin d’exciter par le prisme d’une connexion quotidienne, bien au contraire. Alors, sur le papier, le silence d’Eleonora n’a rien de particulièrement étrange quand bien même j’ai trouvé le temps de lui écrire entre deux changements de couches et trois crises de larmes. Cela aurait pu passer inaperçu si Ariane n’était pas de retour en ville et si notre dernière conversation ne s’était pas terminée dans les cris. Elle avait filé sans demander son reste, avait entraperçu Gabriel quelques minutes lors d’une visite impromptue avant de disparaître dans la nature. Son silence n’avait rien d’inhabituel et pourtant, il n’a cessé de m’obséder ces deux derniers jours. Pas de réponse, pas de sarcasmes à deux balles, pas même une insulte pour me dire de la laisser respirer. Juste du silence et son appartement désormais squatté par un ancien au langage fleuri et aux manières arriérées de congédier les étrangers. Je savais qu’il fallait que je vienne, elle se retrouve devant le fait accompli, obligé de me baratiner une histoire de déménagement soudain et autres tissus de mensonges qu’elle pourra servir à tout le monde sauf à moi. La gamine oublie bien trop souvent que je la connais mieux que personne.

Les vingt minutes se transforment en une éternité, perdu dans les pages qui s’étale sur la table, je tente de redonner un sens à mes derniers écris. Une des feuilles à reçu un projectile lacté signé Gabriel, l’autre est froisser pour je ne sais quelle raison et dans tout cela l’encre à couler. Dans un coin de mon esprit, j’entends la voix de Rosalie, me dire de cesser avec mes carnets et d’aller m’acheter un ordinateur. Qu’elle aille au diable avec sa technologie. Je soupire, bois une énième gorgée de mon café bientôt vide et viens raturer quelques phrases qui ne font aucun sens. Écrire avec un bébé à l’appartement relève de la mission impossible et maintenant que Leo a décidé de se la jouer sans domicile fixe, je me retrouve à écrire n’importe où, quand j’ai deux minutes. Une ombre se glisse sur mes feuilles et je ne prends guère la peine de relever la tête. « T’as fait le tour de Brisbane trois fois avant de retrouver ton chemin ? » Elle s’installe avec la grâce d’un éléphant et me laisse une vue splendide sur les cernes qui orne son visage. Il y avait clairement quelque chose d’inhabituel dans tout ce silence. « T’as une sale gueule kiddo. »

@eleonora parker :l:
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyMer 2 Fév - 12:21


Tu ne cherchais pas particulièrement à faire des vagues chez les Parker depuis quelques semaines. Depuis la naissance de Gabriel et le retour impromptu d’Ariane, tu faisais ce que tu savais faire le mieux : la gueule. Tu ne donnais des nouvelles à personne et tu ne cherchais pas particulièrement à en avoir non plus. Tu avais assez à gérer sans te prendre les commentaires désobligeants de ton cousin qui te ferait sans doute la morale sur tes conneries des derniers temps, ou de partager une nouvelle joute verbale avec Ariane qui pouvait bien reprendre toute la place qu’elle voulait, tu t’en fiches (ouais, ouais, tu dis tout le temps ça, personne ne te croit, même pas toi idiote.) Ta dernière crise à gérer consiste en l’expulsion de ton appartement il y a quelques jours, la suite parfaite à ce cambriolage et l’impression que tu n’obtiendras pas un putain de break de sitôt. Et cette impression, elle ne diminue pas quand elle est couronnée d’un message texte de la part de Wyatt qui non seulement semble sortir de son trou après avoir enfin réaliser que tu ne donnais plus de nouvelles, mais en plus il est passé chez toi et a donc compris que tu étais très fort probablement sans domicile fixe, malgré les excuses que tu as bien pu tenter de lui donner par message texte, sans vraiment te donner la peine, évidemment.

Tu avais songé à ne pas te rendre au point de rendez-vous. Tu n’avais pas particulièrement envie de le confronter, surtout que vos derniers face-à-face n’avaient rien eu de particulièrement plaisant. Après avoir retardé le moment aussi longtemps que possible, tu avais tout de même fini par prendre le chemin du Death Before Decaf et tu n’avais pas été vraiment surprise de le voir déjà installé à une table, multiples carnets ouverts, tasse de café déjà à moitié vide devant lui. « T’as fait le tour de Brisbane trois fois avant de retrouver ton chemin? » Il n’a même pas levé les yeux sur toi encore qu’il te fait déjà chier. Il commence vraiment mal, le cousin. « J’peux repartir d’où je viens aussi. » Le ton est donné, tu es froide, détachée. Tu n’as pas vraiment envie d’être là, si ce n’est pour un café et un peu de bouffe qui soit autre chose que la merde que vous servez au fast-food où tu travailles, payé par Wyatt évidemment. Tu t’installes sur la chaise devant lui, t’assurant de faire autant de bruit que possible dans le processus, rien à foutre de déranger les autres ou de le déranger lui au passage. « T’as une sale gueule kiddo. » « Si tu m’as fait venir ici pour me complimenter, c’était vraiment pas nécessaire. » Tu croises tes bras sous ta poitrine avant d’échapper un long soupir. La vérité, c’est que tu es à deux doigts de craquer et que Wyatt, il aurait normalement été le premier vers qui tu te serais tournée au travers de tout ce bordel. Entre ton appartement, tes problèmes d’argent et les découvertes faites sur ton père biologique et cette autre famille, tu ne gères pas, tu ne gères plus et tu as l’impression de n’être rien de plus qu’une bombe qui risque d’exploser d’un instant à l’autre. Mais tu es bien trop fière pour lui dire tout ça, ton comportement de gamine qui te force à lui en vouloir pour des raisons qui n’en sont pas vraiment, pour un silence que tu as engendré, un abandon que tu as partiellement imaginé. Tant pis, c’est bien plus facile de lui mettre toute la faute sur le dos, il est habitué depuis le temps après tout.

Quand la serveuse passe à votre table, tu te commandes un café et de quoi finalement bouffer. C’est quand la dernière fois que tu as avalé quoique ce soit? Hier soir, après ton shift au resto. Ouais, sans doute. Tu as faim, trop faim. Ça te donne mal à la tête, ça te met de mauvaise humeur aussi. « Qu’est-ce que tu veux? » Ouais, ça fait trois fois que tu l’as pose cette question-là et tu attends toujours une réponse de sa part.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyMer 9 Fév - 22:55


« J’peux repartir d’où je viens aussi. »
« T’as nulle part où aller. »

Range tes grands airs gamine, ravale ta fierté et tire cette foutue chaise pour prendre place à la table. Oh, c’est ce qu’elle fait, de son attitude effrontée, à se laisser tomber sur l’assise dans un fracas qui fait tourner les têtes sans jamais faire relever la mienne. Elle est prévisible au possible Leo quand elle se persuade que ce n’est pas le cas et qu’elle sera toujours un mystère. Aux yeux des autres probablement, elle doit leur apparaître comme un extraterrestre, de la fille sympa qui se change en démon en un claquement de doigts. À mes yeux, elle n’est rien d’autre que la gamine que j’ai élevé entre deux jours de flemme, celle qui a pris tous nos défauts sans jamais s’attarder sur la moindre qualité. Trois minutes et je comprends qu’elle est en train de bouder depuis des jours sans avoir, ne serait-ce qu’une petite idée de la raison de son caprice. Elle a les traits tirés, comme si le sommeil s’était fait la malle depuis bien longtemps et que son dernier repas se constituait d’une vieille croûte de pizza. « Si tu m’as fait venir ici pour me complimenter, c’était vraiment pas nécessaire. » Ouin ouin Leo n’est pas contente. Je soupire en fermant mon carnet n’ayant pas réellement la patience pour son attitude d’effronté. Elle cache quelque chose la gamine quand elle refuse de croiser mon regard et qu’elle commande un bon tiers de la liste du menu. Je demande un autre café bien décidé à piquer dans ce qu’elle aura choisi pour grignoter. La serveuse s’éloigne et l’atmosphère se fait bien plus lourde à mesure que Leo laisse entrevoir sa nervosité.

« Qu’est-ce que tu veux? » On en revient à la question existentielle, comme si voir sa sale tronche n’était pas une réponse suffisante. Je m’abstiens de lui donner la véritable raison qui était de vouloir écrire sans entendre mon fils pleurer à toutes les cinq minutes. Je lui veux rien, si ce n’est qu’elle crache le morceau, mais s’est pas cela ne fonctionne pas ainsi avec Leo. « Faut forcément une raison où juste t’emmerder ça suffit ? » Il paraît évident que c’est bien tout ce que je réussis à faire depuis qu’elle a décidé de passer le pas de la porte. Tout change lorsque l’on nous amène toute la nourriture qu’elle avait commandée et que la gamine se jette dessus. J’observe sans rien dire, bois une gorgée de mon café quand elle a le temps de se faire deux bouchées. « Donc t’as plus d’appart et tu manges pas à ta faim. » La conclusion va l’énerver, mais elle sait bien que désormais, je ne vais plus rien lâcher. « C’est quoi la prochaine étape ? » Impressionne-moi Leo, parce que j’en ai ras le cul de ton bullshit.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyLun 21 Fév - 11:41


« T’as nulle part où aller. » Et juste parce que ça lui ferait bien trop plaisir que tu lui confirmes ce fait, tu te contentes de rester silencieuse. De le dévisager comme s’il ne savait pas de quoi il parle alors qu’il a déjà tout compris, Wyatt. Que ta petite performance de gamine ingrate ne prend pas avec lui, qu’elle n’a jamais pris avec lui parce que c’est lui qui t’a tout montré. Ça ne veut pas dire pour autant que tu ne vas pas taper du pied et gueuler simplement parce que tu en as envie. Non, tu n’as nulle part où aller parce que tout s’enchaîne de la pire des façons en ce moment et que tu ne gères plus rien et que parce que tu n’as jamais réellement su comment demander de l’aide à qui que ce soit, tu préfères t’enterrer la tête dans le sable et prétendre que ce sont tes choix, tes décisions et que tu t’en fiches complètement si ton monde est en train de passer au feu. Le café est la distraction parfaite. Commander quelque chose à boire, puis quelque chose à manger, te concentrer sur ça pour faire perdurer le silence encore et encore. C’est un plan qui pourrait presque fonctionner, si tu n’avais pas cette irrésistible envie de répondre à chaque réplique, de mordre à chaque hameçon qu’il te tend alors que tu vois bien déjà à quel point tu l’énerves avec ton attitude de merde.

« Faut forcément une raison ou juste t’emmerder ça suffit? » Tu roules des yeux. Tu n’as pas la patience de gérer avec ça aujourd’hui, et pourtant, tu restes assise parce qu’il y a de la bouffe qui arrive et que tu as tellement faim que ça vaut bien d’endurer ses commentaires à la con encore quelques minutes. Qu’est-ce qu’il en a vraiment à faire de ce qui t’arrives quand c’est la première fois depuis des jours que tu entends parler de lui pour autre chose que pour lui rendre un service à la con concernant son bébé tout aussi con? Tu ne retiens rien quand la serveuse revient avec quelques assiettes bien remplies et que tu te goinfres comme quelqu’un qui n’a pas vu un repas chaud depuis bien trop longtemps, ce qui est à peu près ton cas d’ailleurs. « Donc t’as plus d’appart et tu manges pas à ta faim. » « Ta gueule. » Tu parles la bouche pleine, rien à foutre si c’est impoli. Il ne peut pas juste se la fermer cinq minutes que tu puisses profiter de ton premier vrai repas depuis une semaine sans être obligé d’endurer ses commentaires qui viennent clairement gâcher le moment? « C’est quoi la prochaine étape? » Tu finis par avaler ta bouchée, enchaîne avec une nouvelle gorgée de café avant de finalement relever le regard vers lui. « La prochaine étape c’est que tu me laisses finir ma bouffe en silence, tu payes la facture et j’me pousse. C’est pas compliqué hein? » Ta fourchette vient cogner bruyamment contre le fond de l’une des assiettes, mais plutôt que de la ramener à tes lèvres, tu la laisses tomber contre la table. « Arrête de faire comme si t’en avais quelque chose à foutre de ce qui m’arrive. » Pas question que tu deviennes son cas de charité, pas question non plus que tu déballes tout simplement parce que Monsieur s’est souvenu qu’il avait une famille en dehors de sa guindée et de son fils prodige. « Si tu tiens vraiment à sauver quelqu’un, occupe-toi de ta sœur. Y’a assez à faire là. » Est-ce que c’est totalement un cheap shot de mentionner Ariane? Tout à fait. Est-ce que tu te sens mal de le faire? Pas le moins du monde.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptySam 5 Mar - 12:24


Elle s’entête aussi vite qu’elle s’enfonce la gamine. À éviter mon regard de la sorte, elle provoque mille et unes questions qui s’agglutinent au bord de mes lèvres. Ce serait mentir que de prétendre à la surprise quant à son comportement d’enfant au bord du caprice, prête à taper des pieds pour bien faire comprendre qu’elle n’est pas d’humeur et que l’on se doit de respecter les fluctuations de son mood du jour. Son manque de réponse souligne ma précision et je me demande ce qui a bien pu tourner pour qu’elle se retrouve sans un endroit où crécher le soir. C’est que je l’entends déjà me faire mille et uns reproches sur mon manque d’attention ces derniers temps. Elle se fera un plaisir de rejeter la faute sur un bébé de quelques mois, déguisant quelques insultes au passage envers la mère de mon fils. Je la connais par cœur la chanson, madame sait se débrouiller toute seule et pourtant elle dévore le plat qu’on lui présente comme si elle n’avait rien eu sous la dent depuis des jours. Prends-moi pour un con Leo, continue, c’est un véritable plaisir. Je retiens un soupire ou deux et me contente de rouler des yeux lorsqu’elle déplie la panoplie des insultes en ultime défense. « Ta gueule. » Il est inutile de lui répondre tant elle s’entêtera à me faire valoir des reproches qui n’auront de sens que pour sa petite tête blonde.

J’offre du répit sans pour autant lâcher l’idée de la faire parler. À deux, on peut prétendre bien des choses, on sait parfaitement éviter les sujets qui fâchent, ceux qui viennent creuser là où ça fait le plus mal. Elle a hérité du gêne Parker dès qu’il s’agit de verbaliser ses émotions et parfois, je regrette de lui avoir montré toutes les facettes du sarcasme. « La prochaine étape c’est que tu me laisses finir ma bouffe en silence, tu payes la facture et j’me pousse. C’est pas compliqué hein ? » Ça ne l’est jamais vraiment, surtout lorsqu’elle s’enflamme pour une simple question. Continue Leo, exprime-toi ma grande, t’en meurs d’envie. « Arrête de faire comme si t’en avais quelque chose à foutre de ce qui m’arrive. Si tu tiens vraiment à sauver quelqu’un, occupe-toi de ta sœur. Y’a assez à faire là. » Le coup est si bas, si mal engager qu’elle n’ose même pas croiser mon regard. « T’as fini ? » Contrairement à elle, je ne perds jamais mon sang-froid quand bien même, c’est ce qu’elle cherchait avec son attaque à deux balles. « Ou tu veux te rouler encore un peu parterre pour bien illustrer le caprice ?! » Il n’y a plus de plaisanteries désormais, juste un ton froid et le regard noir qui l’accompagne en toute circonstances. Elle se donne en spectacle la gamine sans produire le moindre effet. Je me recule pour prendre appui sur le dossier de ma chaise, l’observant continuer à manger comme si à tout moment, j’allais lui retirer son assiette. « Qu’est-ce qui se passe ? » Tu te lasseras avant moi Leo, ne joues pas trop.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyVen 18 Mar - 12:09


Wyatt aurait dû être celui vers qui tu te tournes dès le départ. Il aurait dû être celui à qui tu te confies dès que tu as trouvé ces correspondances révélatrices entre ta mère et celui que tu ne pourras jamais appeler ton père, à défaut d’être ton géniteur. Un autre corps dans la terre, quelqu’un que tu n’auras jamais la chance de découvrir. Il aurait dû être celui que tu mets au courant de ces découvertes concernant une demi-sœurs et des demi-frères, celui sur qui tu déverses ce trop plein que tu te traînes depuis des semaines maintenant. Il aurait dû être le premier vers qui tu tends la main quand les choses se sont compliquées et que tu t’es retrouvée sans appartement, temporairement, ou du moins c’est ce que tu persistes à te faire croire. Mais au lieu de ça, tu t’es inventé une histoire de toute pièce dans ta tête, prenant son silence pour une nouvelle marque d’abandon, prétendant encore et encore que sa nouvelle famille prenait le précédent sur son ancienne quand bien même une partie de toi sait à quel point tu es ridicule de penser ainsi. Tu lui fais la gueule parce que c’est ce que tu fais le mieux, tu tapes du pied comme une gamine enragée parce que ça fait un moment que tu ne contrôles plus rien et que tout de ta vie t’échappe et si tu fais une crise de plus, c’est tout simplement dans l’espoir de recevoir enfin cette attention que tu ne sais pas demander autrement.

Mais le problème avec ça, c’est que Wyatt, il n’a jamais embarqué dans tes crises. Il n’a pas de temps à perdre avec tes caprices et tu sais trop bien que si tu pousses trop loin, tu risques de le vivre pour vrai, cet abandon qui te fait si peur. Tu t’accroches de la pire des façons et lui, il reste égal à lui-même, même quand tu uses des pires stratégies pour provoquer une réaction chez lui. Parler d’Ariane est inutile et potentiellement aussi frustrant pour lui que pour toi, et tu regretterais presque les mots dès que tu les dis, si les regrets étaient quelque chose que tu sais assumer de manière générale. « T’as fini? » Ton côté arrogant voudrait répondre que non, tu ne fais que commencer, que tu peux en trouver d’autres, des bonnes répliques comme celle-là et pourtant, tu te contentes de rester silencieuse, le regard dans ton assiette alors que tu enfiles les bouchées, comme si tu avais peur que ton repas te soit retiré avant que tu n’aies le temps de tout manger. « Ou tu veux rouler encore un peu parterre pour bien illustrer le caprice? » Le ton est froid, le regard glacial et tu sais que tu as poussé trop loin et qu’il est à deux doigts de se lever sans jamais se retourner. Ce n’est pas ce que tu veux, contrairement à ce que tu dis et ce que tu fais. Tu déposes ta fourchette, toujours incapable de relever le regard vers lui, ta gorge anormalement serrée alors que tu ne sais même pas par quoi commencer. « Qu’est-ce qui se passe? » La question devrait plutôt être qu’est-ce qui ne se passe pas tant tout va mal en ce moment. « Ta mère m’a menti. » Sa mère, pas ta tante, celle qui t’a hébergé et non celle qui t’a élevé, comme si tu tentais constamment de te distancer d’elle depuis que tu avais su pour ton père et ce secret trop longtemps gardé. « Je sais qui est mon père. Il est mort. » Juste ça. Tout va bien. Tu vois à quel point je vais bien, Wyatt? « J’ai des demi-frères et une demi-sœur aussi, apparemment. » Et on ne peut pas dire que tu as été faire une très bonne impression auprès d’eux quand tu es allée rendre visite à Caitrioa à l’hôpital il y a quelques semaines de ça. « Oh et je me suis fait voler et virer de mon appart. » Tu relèves les yeux vers Wyatt, une grimace entre dégoût et désespoir le plus complet qui se place malgré toi sur ton visage. « T’es content, là? »

Traduction : j’ai besoin de toi.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyJeu 21 Avr - 17:21


C’est toujours la même merde avec les gonzesses Parker. Elles ne cessent de prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, qu’elles sont parfaitement capables de se débrouiller seules, pour mieux venir pleurnicher plus tard que je n’ai pas été capable de voir leur problème. On m’accuse de tous les maux quand j’ai simplement respecté leurs grandes paroles. Elle est l’experte sur le sujet Eleonora, toujours à me reprocher d’être sur son dos avant de me dire que je ne fais jamais réellement attention à ce qui se passe dans sa vie. Avec les années de pratique, il m’arrive de déjouer le moment d’implosion, mais il faut bien avouer que j’ai manqué de discernement ces derniers mois. « Ta mère m’a menti. » Et donc ? Je cherche à trouver son regard, mais la gamine s’évertue à observer le moindre grain de nourriture dans le fond de son assiette. « Et donc je dois en payer les pots cassés ? » Elle n’est pas assez grande pour voir cela directement avec la principale intéresser ? C’est quoi ce délire encore. « Je sais qui est mon père. Il est mort. » Cette fois, je ne sais pas retenir mon souffle d’exaspération. « Tu me chies une pendule pour un mort ?! » Le gars n’a jamais été présent dans sa vie, on ne sait même pas comment il s’appelle. C’est sa propre mère qui a amené le secret avec elle dans la tombe et jamais la blonde n’avait exprimé le désir d’en savoir plus sur le fantôme qui lui servait de géniteur. « J’ai des demi-frères et une demi-sœur aussi, apparemment. » - « Ouah ça me fait une belle jambe. » Qu’elle s’amuse à les qualifier de famille et elle va réellement voir ce que ça fait de se faire abandonner pour de bons. J’ai le sang qui bouillonne à l’idée même qu’elle nous tourne le dos dans une quête qui ne fait aucun sens. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire Leo, il n’a jamais cherché à te voir. » Il faut dire que nos mères ont eu un véritable don pour se trouver deux parfaits connards en guise de père pour leurs enfants.

« Oh et je me suis fait voler et virer de mon appart. » Ça, c’est autre chose, un détail qui m’intéresse bien plus en réalité. « T’es content, là? » Je lève les yeux au ciel avant de me redresser sur ma chaise. « T’as une idée de qui a pu faire ça ? » Voilà que je vais devoir renfiler le costume du grand frère incroyablement chiant, qui viens faire fuir les mecs de ses petites sœurs. C’est forcément un de ses mecs ou une des racailles avec qui elle adore passer tout son temps libre. Comme si j’avais envie de m’adonner à tout cela à nouveau. Mais il y a autre chose, parce qu’elle a arrêté de faire la maligne la gamine. Elle continue à jouer avec sa nourriture, les épaules rentrer et la tête plus basse que jamais. « Une famille t’en a qu’une. » Elle est bancale, tordue et pas toujours fonctionnelle, mais c’est la nôtre. « Et j’en savais rien moi. » Avant qu’elle ne me le reproche avec plus de force encore. « T’as jamais eu besoin d’avoir un père Leo… » Parce que le rôle, je l’ai pris à le bras le corps toute sa vie.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyLun 9 Mai - 12:41


À défaut de pouvoir déverser ton accès de colère aux concernés, c’est sur Wyatt que le tout était tombé. Lui qui se prenait toutes tes pires humeurs à la gueule, lui qui se retrouvait coupable de toutes les blessures que tu arborais depuis trop longtemps, ces mêmes blessures qu’il avait pourtant lui-même tenté de bandouiller du mieux qu’il avait pu avec le peu que la vie avait bien pu lui offrir. Si tu avais la moindre considération pour autrui, tu t’arrêterais avant que la conversation ne prenne un tournant que ni lui ni toi ne voulez réellement. Mais tu pestes et il pousse sur tous tes boutons et évidemment que tout finira par éclater, parce que c’est l’histoire de ta vie. Cette ticking time bomb qui menace d’exploser à tout moment, pour n’importe quelle raison et qui surtout, surtout se fout complètement de qui elle heurte au passage. « Et donc je dois en payer les pots cassés? » Il s’exaspère, ce qui n’aide en rien la situation. Plus il soupire, plus tu enrages. Et à ce rythme-là, tu risques de perdre le contrôle bien trop vite. « Tu me chies une pendule pour un mort?! » « Jure-moi que tu savais pas. » Parce que les mensonges de ta tante pendant toutes ces années c’est une chose, mais tu n’es pas certaine que tu saurais lui pardonner à Wyatt, s’il avait été au courant de l’identité de ton père sans jamais te la dévoiler. Pour lui, ce n’est peut-être qu’un mort, un mec à l’identité bidon qui n’aura eu aucune incidence sur ta personne ni sur ta vie, mais pour toi, ça demeurera éternellement ce trou, ce vide que tu ne sauras jamais remplir malgré toute ta volonté, plus souvent qu’autrement mauvaise. « Ouah, ça me fait une belle jambe. » Tu roules des yeux. Il s’en fout, clairement. Il ne comprend pas ou il choisit de ne pas comprendre l’effet que ça peut te faire et tu te dis que t’aurais peut-être mieux fait de te la fermer, tout compte fait. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire Leo, il n’a jamais cherché à te voir. » « Qu’est-ce que t’en sais? » Il est bien là le problème, quand jamais personne ne sera en mesure de répondre à tes questions. Ta mère n’est plus là pour le faire, et ce géniteur à la con non plus. « Caitriona a dit qu’il voulait laisser sa mère pour la mienne. » Mais tu ne la crois pas, tu ne veux pas la croire. Parce que dans cette version de l’histoire, tout est complètement différent. Mais ce n’est pas le cas. Il n’a jamais laissé sa première femme pour rejoindre la maîtresse, la femme de la nuit, celle qui a porté et mis au monde cet enfant sur qui il n’a jamais posé les yeux. Et il n’existe personne dans ce bas monde pour te dire avec justesse ce qu’il savait vraiment ou non à ton sujet.

Tu enchaînes avec le cambriolage de ton appartement, ce qui semble attirer son attention plus que la nouvelle sur ton père ce qui a le don de t’agacer encore plus que le simple fait qu’on ait cherché à te voler le peu de choses que tu possèdes dans ce monde. « T’as une idée de qui a pu faire ça? » « Tu gardes une liste de tous les gens que tu fais chier toi? » Non mais, il ne pense pas que si tu connaissais l’identité du ou des voleurs, tu n’aurais pas été cherché tes dues, ou du moins chercher à te venger d’une manière ou d’une autre? Non, tu ne savais pas qui était venu foutre le bordel chez toi, ce n’était qu’une chose de plus avec laquelle tu n’avais pas envie de gérer en ce moment. « Une famille t’en a qu’une. » Le commentaire t’arrache un rire mesquin. On ne peut pas dire que vous ayez un modèle des plus typiques, de ce concept à la con de famille. « On se demande de qui tu parles. De ta mère qui ment ou de la mienne qui est morte? De ta sœur qui se fait la malle ou de ton frère qui vit sa petite vie d’enfant chéri on-sait-pas-où? » Qu’est-ce qui reste vraiment de cette famille? Des morceaux brisés qui ont été naïfs assez longtemps pour croire qu’ils pouvaient compter sur les autres quand la vie n’a de cesse de vous rappeler que l’égoïsme prônera toujours dans votre famille sur un quelconque sens de loyauté.  « Et j’en savais rien moi. » De ça, tu ne peux t’empêcher de douter, malgré toi. « T’as jamais eu besoin d’avoir un père Leo… » « C’est facile pour toi de dire ça. » Non, son paternel n’a rien d’un enfant de cœur, ni même d’un modèle quelconque à suivre maintenant que Wyatt est père à son tour, mais au moins il est vivant, au moins il est là quelque part sur cette Terre et il n’est pas trop tard. Trop tard pour quoi au juste? Ça, ce n’est pas vraiment ton problème. « On en parle, de tes daddy issues, peut-être? » Tu vocifères, un regard mauvais que tu retiens dans la direction de ton cousin. Ton cri à l’aide qui se transforme en cri de guerre, what’s fucking new.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyMar 12 Juil - 19:10


« Jure-moi que tu savais pas. » Elle insiste avec force la gamine, comme si elle doutait encore de tout. Je pourrais jouer sur la blague, lui rappeler que je n’ai jamais pris plaisir à lui mentir, je pourrais tirer sur la corde encore un peu, pour mieux déterrer ce qu’elle s’efforce à dissimuler, mais le regard qu’elle me lance finis par me dissuader. « Je ne savais pas Leo. » Ce n’est pas une pirouette mal engagé ou une vaine tentative pour dissimuler la vérité. Je ne savais rien de tout cela, personne ne m’a jamais parlé de son père, je ne sais même pas son prénom ou à quoi il ressemble. « Je te le jure. » Le ton que j’emploi ne laisse aucune place aux doutes, elle se doit de me croire quand bien même elle semble persuader que toute la famille est monté un complot dans son dos. Ce que j’ai bien du mal à saisir, c’est sa soudaine émotion face à ce genre d’informations. Le gars ne s’est jamais pointé pour venir la récupérer, il ne semble n’avoir jamais osé l’appeler ou l’approché. Alors quoi ? Parce qu’il est mort, il a soudainement le droit à sa compassassions et au pardon ?! « Qu’est-ce que t’en sais? » Je sais pas l’intuition ? Sa mère pouvait avoir des défauts, mais elle aimait sa fille plus que tout au monde. Si elle ne lui a jamais rien dit, c’est qu’il y avait forcément une raison à tout cela. Surtout si elle a demandé à sa sœur de tenir le secret. Ma mère ne sait pas soudainement acheter une conscience parce qu’elle sort avec un hippie, elle aurait lâché le morceau depuis longtemps si elle l’avait estimé nécessaire. « Caitriona a dit qu’il voulait laisser sa mère pour la mienne. » J’éclate d’un rire froid, prêt à lever les yeux au ciel une centaine de fois. « Ils disent tous ça. » C’est bien la pire pickup line qui puisse exister, faire miroiter un avenir prometteur à la maîtresse qui restera pourtant à jamais dans l’ombre. Je connais bien cela. « Tu peux en vouloir à Cassie autant que tu veux, si elle ne t’as rien dit ce qu’il y avait une raison. » Je ne veux pas croire que ma tante est délibérément chercher à nuire à sa fille, pas elle. Peut-être aussi parce que j’ai toujours trop admiré ma tante, cette femme forte qui n’a jamais eu besoin d’un homme dans sa vie pour être quelqu’un.

Elle les enchaîne la gamine, entre le père retrouver et l’appartement cambrioler. « Tu gardes une liste de tous les gens que tu fais chier toi? » - « Seulement de ceux qui ont juré de me tuer. » Autant dire que depuis des années la liste est particulièrement longue, mais que c’est bien trop souvent son prénom à elle qui revient dans les derniers temps. Leo Parker éternellement enragé envers le monde, prête à me faire payer tout ce qui a toujours été de travers dans sa vie. Elle ne démord pas du sujet principal, ancré dans l’idée que son père est soudainement devenu un héros national par la simple mention de sa mort. Il n’était qu’un connard de plus dans ce monde qui a profité des fragilités d’une femme pour lui faire un enfant et ne jamais revenir. Si Cassandra avait confiance en lui, elle l’aurait appelé lorsqu’elle est tombé malade, elle aurait cherché à lui confié sa fille. Je ne vais pas en démordre non plus, il n’est qu’un géniteur de plus dans ce monde, pas de quoi en faire tout un récit. « On se demande de qui tu parles. De ta mère qui ment ou de la mienne qui est morte? De ta sœur qui se fait la malle ou de ton frère qui vit sa petite vie d’enfant chéri on-sait-pas-où? » Qu’est-ce qui me retiens réellement de lui coller une baffe au milieu de ce café ? Elle devient la pire version d’elle-même dès qu’elle tente de jouer à l’effronté. « Il était où ton héros de père quand ta mère est tombé malade ? Il était où quand il fallait prendre soin de toi ?! C’est lui peut-être qui bossait comme un forcené pour s’assurer que t’avais toujours à manger et des nouvelles fringues ? » Elle peut me reprocher bien des choses la gamine, mais qu’elle ne fasse pas passer un étranger pour l’homme parfait quand il n’a jamais été là pour elle. « C’est facile pour toi de dire ça. On en parle, de tes daddy issues, peut-être? » Et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. D’un geste assuré, je glisse mon pied sous le barreau de sa chaise pour venir la faire basculer en arrière, prête à s’éclater sur le sol dès l’instant où je retirais le bout de ma chaussure. « Les seules personnes qui se sont toujours souciées de toi, c’est nous. » Ma mère et moi. Fin de la discussion. J’inverse la pression de mon pied pour redéposer sa chaise sur les quatre pieds et me lève de la table. Je dépose quelques billets près de mon assiette pour couvrir la note et la laisser filer avec la monnaie. « Maintenant si tes frères et sœurs sont tellement mieux que nous, te gêne pas. » Le regard que je lui lance est plus noir que jamais. J’en ai marre d’accorder des secondes chances quand tout le monde semble aussi ingrat. « Mais ce sera plus la peine de revenir gamine. » Ce sera la dernière porte ouverte, après j’abandonne la guerre. Qu’elle se le mette bien en tête.
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Message(#) Sujet: Re: running down to the riptide (parkers #2) running down to the riptide (parkers #2) EmptyMer 27 Juil - 6:34


« Je ne savais pas Leo. » Ça devrait te soulager. T’enlever un poids de sur tes épaules, mais ça ne fait rien du tout. Pas parce que tu ne le crois pas, non. Seulement parce que la colère est trop vive, la douleur trop ancrée pour que quoi que ce soit puisse venir la calmer. « Je te le jure. » Tu finis par hocher doucement la tête, sans pour autant être un brin plus calme. Il sait comment te prendre normalement, Wyatt, mais cette fois-ci, vous peinez à vous comprendre. Il ne voit pas les choses comme toi, ne considère pas ton père comme tel et peut-être qu’il n’a pas tort, que le mec décédé n’était et ne sera jamais rien de plus qu’un inconnu, mais tu n’es pas encore capable de voir les choses sous cet œil-là. Tu digères encore tout ce que tu as appris, les mensonges de ta tante, les cachotteries de ta mère. Ça fait beaucoup, trop en plus de tout le reste qui devient pourtant rapidement secondaire à cette conversation. Tu te sens déconnectée de tout et de tout le monde, de Wyatt inclus et peut-être que ça, ça explique pourquoi tu prends chacune de ses paroles comme une attaque, comme quelque chose de supplémentaire avec lequel tu ne veux pas gérer, que tu ne veux pas entendre. « Ils disent tous ça. » Peut-être, sans doute. Pourquoi est-ce que ça fait si mal de te l’imaginer? Ce ne sont que des conneries, auxquelles tu n’obtiendras jamais de réponses de toute façon. « Tu peux en vouloir à Cassie autant que tu veux, si elle ne t’as rien dit c’est qu’il y avait une raison. » « Elle avait pas le droit! » Ton poing atterri brusquement contre la table. Elle n’avait pas le droit de te nier la vérité, même sur son lit de mort. Peu importe ce qu’elle tentait de faire, peu importe ce de quoi elle voulait te protéger, elle avait amèrement échoué et pour ça, tu n’étais pas certaine de pouvoir lui pardonner un jour, quand bien même elle n’était plus là.

« Seulement de ceux qui ont juré de me tuer. » Ton nom y figure sûrement cent fois, au travers des autres imbéciles qu’il a pu faire chier au travers des années. Le sujet de la famille en est sûrement un que vous auriez dû lâcher après tes commentaires et les siens au sujet de ton père biologique. Parce que la dernière chose que tu as envie d’entendre en ce moment, c’est que tu en as déjà une, de famille, alors qu’elle est plus brisée que jamais et qu’il ne t’en reste qu’un morceau : celui qui se trouve devant toi. Celui que tu t’apprêtes à déchirer de ta langue acerbe et de tes commentaires piquants. « Il était où ton héros de père quand ta mère est tombée malade? Il était où quand il fallait prendre soin de toi?! C’est lui peut-être qui bossait comme un forcené pour s’assurer que t’avais toujours à manger et de nouvelles fringues? » « Joue pas au martyr, ça te va pas. » Ça et ses daddy issues sont sans doute les commentaires de trop quand tu sens ta chaise qui tangue sous tes pieds, sans que tu ne perds complètement l’équilibre, soudainement à la merci du prochain mouvement de ton cousin qui partage déjà la rage avec laquelle tu n’as cessé de l’assommer depuis son arrivée. « Les seules personnes qui se sont toujours souciées de toi, c’est nous. » Nous qui, Wyatt? Il reste plus personne sauf toi. Le commentaire reste pris dans le fond de ta gorge toutefois, alors que tu ne cesses de lui envoyer un regard noir. « Dépose-moi. » que tu siffles entre tes lèvres fermées alors qu’il enlève finalement son pied, ta chaise retombant sur ses quatre pattes. Il se lève et tu le suis du regard, tes poings serrés contre la table. « Maintenant si tes frères et sœurs sont tellement mieux que nous, te gêne pas. » « Y’a pas de nous! » que tu cris cette fois alors qu’il te lance des éclairs de ses yeux. « Mais ce sera plus la peine de revenir gamine. » Tu lâches un pff du bout des lèvres alors qu’il prend déjà la sortie, la porte se refermant bruyamment derrière lui. « C’est ça! Fais comme les autres, casse-toi! » que tu cries sans qu’il ne t’entende, bien que cela semble attirer l’attention de tous les autres clients qui doivent assister à la scène depuis quelques minutes déjà. « Y’a rien à voir. » que tu scandes à l’attention de tout le monde avant de te lever à ton tour pour quitter le restaurant, sans jamais chercher la direction dans laquelle ton cousin est parti.
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