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 Money money money (Jake #4)

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Message(#) Sujet: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyVen 4 Fév 2022 - 17:39


@Jake Vaughan :l:


8 janvier 2022

Aujourd’hui est un jour spécial, c’est un jour de concert mais pas n’importe lequel, il s’agit du premier auquel Jake pourra assister. C’est aussi le concert du nouvel an, c’est toujours un grand moment où les familles de chaque musiciens et un grand nombre d’amoureux de la musique classiques se réunissent. Alors j’avais envie que Jake soit là et que pour la première fois je puisse avoir la fierté de me dire que mon père est dans le public. Ce concert c'est mon cadeau pour son anniversaire : un petit truc un peu spécial qui l’avait beaucoup touché puisqu'il s'agit d'une invitation à destination « des membres de la famille des musiciens » pour le concert de la nouvelle année. C’était évident pour moi de la donner à Jake parce que c’est ce qu’il est un peu plus chaque jour : ma famille. C’est aussi la première année où Maman ne sera pas présente. Je sais qu'elle aurait beaucoup aimé être là si les choses avaient été différentes. De son côté, Matthew m’a dit qu’il avait une urgence au boulot et qu’il ne pourrait pas être présent non plus. Même si je suis ravi que Jake puisse être là ce soir, ça me rend triste de savoir que ma famille ne sera pas au complet parce que c’était une de nos traditions. J’ai aussi un peu le trac, chose qui ne me dérange pas vraiment d’habitude mais j’ai un peu la pression pour ce soir. J’ai envie que tout soit parfait et je commence à douter de moi, à me dire que je n’ai pas envie de le décevoir si le concert se passe mal. J’ai quand même démissionné de mon job de serveur au ras le bol pour me concentrer sur la musique alors j’ai la pression. J’ai peur de perdre toute crédibilité en faisant une fausse note et qu’il se dise qu’il m’héberge gratuitement alors que je n’ai aucun talent. Je sais que c’est faux, que c’est une peur irrationnelle et qu’il ne me jugera jamais mais je ne peux pas m’en empêcher. Je suis déçu de savoir que Matthew ne sera pas là mais nos rapports en ce moment sont de plus en plus tendus. Je ne suis pas vraiment rentré dans les détails avec lui sur les raisons de ma rupture avec Adriana mais je sais ce qu’il pense et que je suis vraiment trop bête d’avoir gâché ma relation avec elle puisque nous sommes si fusionnels. Je ne lui ai pas parlé d’Eden ou du fait que j’ai enfin pris conscience que je n’étais pas hétéro. C’est une de mes résolutions pour l’année à venir, tout lui dire et aussi essayer de lui faire comprendre que je fais du mieux que je peux. Je n’en peux plus de voir la déception dans son regard et de sentir le poids de son jugement quand je lui parle de ma vie. Il faut qu’il m’accepte tel que je suis, comment est-ce que je suis censé m’accepter et m’aimer moi-même si mon propre frère n’y arrive pas ? Heureusement que Jake est là, qu’il m’accepte comme je suis sans aucun jugement alors que j’ai fait des choix catastrophiques. Il m’aime pour ce que je suis, comme un père aime son fils et je sens bien qu’il veut le meilleur pour moi. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans lui, je pense que je me serais probablement effondré, je me serais laissé couler lentement mais sûrement dans mon désespoir ou même pire. Il m’a évité de nombreuses souffrances et que je retombe dans mes comportements autodestructeurs. Même si j’ai souffert pendant plusieurs mois, son amour a été comme un bouclier qui m’a permis de repousser la dépression et pour ça je ne le remercierais jamais assez. Depuis un peu plus d’une semaine le quotidien est plus doux et je recommence à voir le soleil derrière la grisaille des nuages. Eden est revenu dans ma vie, il m’a laissé une seconde chance et je me sens soulagé de voir que je n’ai pas tout gâché. J’ai préféré qu’on y aille doucement mais nous avons passé une  bonne partie de la soirée et de la nuit du 1er janvier à discuter, à mettre tout à plat et à se dire la vérité et rien que la vérité. Le but étant de repartir sur des bases saines et éviter de se retrouver à nouveau coincé dans un tourbillon de souffrance.

Je finis de me préparer dans la salle de bain et le trac commence à monter. J’enfile la veste que Jake m’a prêtée, celle qu’il avait l’habitude de mettre quand il était plus jeune et quand je me regarde dans la glace je me dis que j’ai fière allure. J’aime beaucoup les concerts parce que c’est l’occasion d’être bien habillé et de se sentir bien. Je rajoute une touche de parfum et je suis fin prêt. Jake m’attend dans la cuisine et je m’empresse de le rejoindre. Un peu inquiet puisque je veux être sûr que tout est parfait je lui demande « C’est bien comme ça tu crois ? J’ai pas de mèche de cheveux qui dépasse ou quelque chose dans le genre ? ». Le public sera au rendez-vous ce soir et je n’ai pas envie de jouer devant plusieurs centaines de personnes en ayant une apparence qui ne serait pas soignée. Puisque tout est  bon et que nous pouvons partir, j’attrape la housse de mon violon que j’enfile comme un sac à dos et je me dirige vers la porte. Mon regard se porte sur la poubelle de la cuisine qui est n’attend qu’une chose : être vidée. C’était à moi de la descendre et j’ai complètement oublié. Puisque nous ne sommes pas en retard je me dis que je n’ai qu’à la descendre -en prenant soin de ne pas tâcher mon costume-. Je soulève le sac et je me rends compte qu’un papier est passé à côté du sac qui avait été très certainement mal positionné. J’attrape le bout de papier qui se révèle en réalité être un ticket à gratter. Je l’attrape et machinalement je jette un coup d’œil au résultat du ticket. Je regarde les gains et je vois une somme astronomique dessus, je me dis « non mais avec un gain comme ça c’est pas étonnant qu’on ait perdu. » et puis je vérifie quand même les numéros associés au gain et là je commence à me sentir mal. Les numéros correspondent. Mes yeux font des allers retours entre les numéros et le gain et je vérifie comme ça au moins trois fois. C’est un énorme choc : le ticket est gagnant. Le ticket est gagnant ? Mais comment est-ce possible ? Je suis sous le choc et la main tremblotante je dis à Jake « Jake viens voir. » Une main devant la bouche j’ai l’impression d’être en train de rêver. « Regarde. » Je lui tends le ticket et je lui dis « T’as gagné…le ticket est gagnant. » La journée venait de prendre un nouveau tournant pour le moins inattendu, les journées de concert sont toujours des journées spéciales.

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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyVen 4 Fév 2022 - 20:34


Une invitation destinée à la famille des musiciens : c’est le plus beau cadeau que Melchior pouvait lui faire pour ses cinquante ans. Lui qui a toujours rêvé d’avoir une famille l’a enfin trouvée, en sa personne, et ne peut pas s’empêcher de lui partager sa joie à chaque fois qu’ils abordent le sujet. Il y a des parts d’ombre, dans cette histoire, et il en a bel et bien conscience. Il sait qu’il n’aurait jamais osé franchir le pas si Adélaïde était en pleine forme, qu’il n’aurait jamais pu ressentir tout ce qu’il ressent si sa meilleure amie n’avait pas été malade. D’une part, il se sent minable de se réjouir de cette situation. De l’autre, il sait que ce n’est pas sa faute et qu’il ne peut rien y faire. Trouver Melchior et prendre la place qui lui revenait déjà il y a vingt-cinq ans a été la meilleure décision de son année 2021. Il a maintenant une année pour effacer tous les doutes et faire comprendre à Melchior qu’il sera là, avec lui, quoiqu’il se passe dans son existence. Il lui a prouvé en le prenant dans ses bras quand il lui a offert cette place, plus qu’heureux de pouvoir regarder son fils jouer. Depuis qu’il lui a dit qu’il était musicien, il n’attend que ça : il le sait doué, sa mère l’était bien trop pour qu’il ne le soit pas. Ils doivent bientôt y aller et Jake est déjà prêt. Dans la cuisine, il termine un café qu’il s’est fait couler il y a quelques minutes en observant son chat dormir sur le comptoir. Il n’aime pas le voir mettre des poils partout mais il a essayé de l’empêcher de venir ici, ça n’a jamais fonctionné. Alors maintenant, il se contente de le regarder en faire en s’imaginant déjà nettoyer derrière lui. « C’est bien comme ça tu crois ? J’ai pas de mèche de cheveux qui dépasse ou quelque chose dans le genre ? » Les yeux de l’infirmier se portent sur son fils. Il le regarde de haut en bas pour vérifier son style vestimentaire et secoue son visage de gauche à droite après avoir terminé son inspection. « Aucune remarque à faire, tu es parfait. » Il a fait un effort vestimentaire, lui aussi. Il a enfilé un costume qu’il n’avait pas mis depuis de nombreuses années, perdu dans son placard. Si Jake ne faisait pas le ménage régulièrement, il aurait pu être poussiéreux, peut-être même agrémenté d’une ou deux toiles d’araignées – avec les habitantes toujours à l’intérieur, évidemment. « J’ai hâte de te voir sur scène. » Il admet, sur un ton qui prouve de son excitation. Il boit la dernière gorgée de son café et pose la tasse dans l’évier, avant de faire une caresse sur le chat qui ne semble pas vouloir se réveiller de sa sieste. « Tu gardes bien l’appartement, d’accord ? » Il lui demande comme s’il allait lui répondre, il l’espère comme s’il s’agissait d’un chien de garde. En vérité, la boule de poils ne va pas bouger de son comptoir et faire la meilleure sieste de son existence. Melchior étant prêt, Jake quitte la cuisine pour se diriger vers la porte d’entrée. Il le voit attraper la poubelle au loin mais ne dit rien, c’est bel et bien à son tour à lui d’aller la jeter. Ils ont mis en place quelques règles pour que l’un et l’autre ne se marchent pas dessus quand il s’agit des tâches ménagères – c’est une chance, d’après l’infirmier, que son fils ne soit pas bordélique. « Jake viens voir. » Il fronce les sourcils et se retourne pour voir Melchior à côté de la poubelle, qui ne semble pas avoir bougé. Il a un papier dans une main, a posé l’autre sur sa bouche. Ça intrigue forcément le cinquantenaire qui s’approche. « Oui ? » « Regarde. » Il lui tend le ticket, Jake le prend dans l’une de ses mains et le recule légèrement de son visage pour bien voir ce qu’il essaie de lui montrer. Il reconnaît immédiatement le jeu à gratter qu’il a fait à Noël, une tradition qui le suit depuis plusieurs années. Comme toujours, il n’a pas gagné un centime. « T’as gagné… Le ticket est gagnant. » Il secoue son visage en reportant ses yeux sur Melchior. « Mais non. » Il regarde de nouveau le ticket et vérifie une énième fois le jeu. Il le retourne, relit les règles, puis le tourne une énième fois pour revoir les chiffres. « Ah. Si. » Il dit, un peu choqué de ce qui est en train de se passer. Il ne s’agit pas d’un montant qui rembourse à peine le prix du ticket, non, il y a cinq chiffres qui se suivent sur ce bout de papier. « J’ai gagné ? » Il redemande, avant de poser le ticket sur le comptoir et de se passer une main dans les cheveux. « Je… Hum. » Il n’a jamais su quoi faire de son argent, Jake. Pas matérialiste et pas vraiment intéressé par une quelconque richesse, il a toujours dépensé pour ses proches et faire le bien autour de lui. Il pose ses mains sur ses hanches, regarde son fils. « Je pense qu’il va me falloir quelques heures pour accepter la nouvelle. Allons-y et, pendant le spectacle, je vais tâcher de ne pas sauter dans tous les sens quand ça me sera monté au cerveau. » Il hoche sa tête vigoureusement. « Qu’est-ce que tu ferais avec 50 000 dollars, toi ? » Il lui demande, comme si c’était tout à fait normal : tout le monde se pose la question de ce qu’on ferait avec un gain aussi important. Tout le monde n’a pas ce gain, Jake, lui, vient de l’avoir. Il se dirige de nouveau vers la porte, sans trop savoir ce qu’il est supposé faire ou dire. Il emmènera son ticket chez un buraliste quand ils reviendront du concert. En attendant, mieux vaut ne pas se faire trop d’espoirs. S’il faut, ils ont été deux à mal comprendre les règles du jeu et à croire qu’il s’agit d’un ticket gagnant. C’est forcément ça : Jake n’est jamais chanceux à ce point-là.

@Melchior Nicholls :l:
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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyMer 9 Mar 2022 - 19:18


@Jake Vaughan :l:



« Aucune remarque à faire, tu es parfait. » Je souris à sa remarque parce que même si j’ai un peu le trac, je me sens prêt et le fait de porter sa veste ça me rend fier. Il y aura un petit bout de lui qui m’accompagnera sur scène et c’est rassurant. “Super merci beaucoup !” Il n’y a plus qu’à se mettre en route désormais. « J’ai hâte de te voir sur scène. » Ca me fait sourire aussi, j’ai longtemps imaginé ce moment sans penser un jour que ce serait possible de voir mon père dans le public. Je pensais que ma mère serait la seule à être dans le public, la seule là pour me soutenir, me rassurer d’un regard quand je sens que le trac me gagne et pour m’applaudir à la fin même si son oreille d’experte a bien remarqué les maladresses de ma performance. Mais maman ne reviendra certainement jamais me voir et ce constat me brise le cœur, alors ça me touche beaucoup que Jake prenne le relais. Je sais que je suis grand, sûrement un adulte, je n’ai pas vraiment besoin d’avoir mes parents pour venir me voir à chaque concert. Mais ça fait toujours chaud au cœur de voir la fierté dans leurs yeux et de se sentir soutenu et aimé.  “J’ai un peu le trac mais j’ai hâte de pouvoir monter sur scène.” Jake se tourne vers le chat et lui dit. « Tu gardes bien l’appartement, d’accord ? »  “Avec lui on ne risque rien.” A notre retour il sera très probablement en train de dormir profondément et de ronronner. J’ai apprivoisé le chat et je crois qu’il m’apprécie aussi, j’aime beaucoup passer la soirée à regarder un film en le caressant. Je vois aussi qu’il m’aime bien parce que quand je suis en train de jouer dans ma chambre il n’est pas rare qu’il s’approche de la chambre et qu’il passe la tête dans la porte. Il est curieux de voir d’où ces sons proviennent et après avoir observé prudemment sur le pas de la porte il se décide souvent à me rejoindre et il se met en boule sur le lit pendant que je joue, comme s’il m’écoutait et ça me fait toujours sourire.

Je décide de sortir la poubelle parce que c’est mon tour et que j’ai complètement oublié de faire ça plus tôt dans la journée. Avec Jake nous avons trouvé un équilibre pour les tâches ménagères et je tiens à ce qu’il dure pour que ma présence ne soit pas un fardeau pour lui. Je soulève la poubelle et un petit bout de ce que je crois au début être un papier tombe. Je le ramasse et je fronce légèrement les sourcils en voyant qu’il s’agit d’un ticket à gratter. Par réflexe, je le prends et je vérifie les numéros sait-on jamais. Et là c’est le choc : le ticket est gagnant. J’appelle Jake, il faut qu’il vienne voir ça tout de suite. « Oui ? » Je suis en train de trembler et j’ai dû vérifier au moins dix fois que les numéros gagnants correspondent bien. Je lui dis que le ticket est gagnant et il me regarde sans comprendre. « Mais non. » Je lui tends le ticket pour qu’il puisse constater ça lui-même, j’ai le cœur qui bat très vite, c’est énorme ce qui vient de se passer. « Ah. Si. » Il est sous le choc aussi, cette soirée vient de prendre une tournure inattendue. « J’ai gagné ? » Il n’arrive pas à y croire alors je hoche la tête avant de lui confirmer que oui il n’est pas en train d’halluciner, tout ça est bien réel. “T’as gagné oui, les chiffres correspondent.” Ce qui est en train de se passer est complètement dingue, heureusement que je n’ai pas jeté le ticket par automatisme. “J’en reviens pas c’est fou.” J’ai un sourire énorme, la chance nous sourit et ça fait chaud au cœur. Je regarde Jake et au lieu de sauter partout et d’exploser de joie il est dans la réserve. « Je… Hum. » Son silence m’interroge, c’est une bonne nouvelle pourtant, pourquoi est-ce qu’il n’a pas l’air de réaliser ? « Je pense qu’il va me falloir quelques heures pour accepter la nouvelle. Allons-y et, pendant le spectacle, je vais tâcher de ne pas sauter dans tous les sens quand ça me sera monté au cerveau. » Il n’a pas tort, il faut un peu de temps pour réaliser et accepter une nouvelle pareille, c’est pas courant et on est jamais préparés à ça. Je n’ai jamais cru qu’il serait possible qu’on gagne un jour, les probabilités sont tellement faibles. “Non mais c’est normal, ça fait un choc.” J’attrape la housse de mon violon, prêt à partir et Jake me regarde droit dans les yeux avant de me demander. « Qu’est-ce que tu ferais avec 50 000 dollars, toi ? »  Je ne m’attendais absolument pas à une question comme ça. “Grande question.” Je n’y ai jamais réfléchi parce qu’habituellement je ne joue pas à des jeux comme celui-là. 50 000 dollars c’est une belle somme et il y a plein de choses qui me feraient envie. Spontanément pourtant c’est à la musique que je pense. Même si j’ai un très bon violon, en tant que musicien on rêve toujours d’acquérir un instrument plus précieux et les prix des violons s’envolent très vites. Il y a aussi mon espoir devenir indépendant, ça passe par une voiture et surtout par le permis de conduire que je n’ai toujours pas et qui me manque énormément. “Un bon violon ? Un permis et une voiture je dirais ? Les trois ?” Je n’arrive pas à me décider, c’est difficile et sa question me prend de court.  “Difficile à dire j’y ai jamais trop réfléchi.”

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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyMar 22 Mar 2022 - 20:35


« Super merci beaucoup ! » Dès que Melchior lui demande son avis sur quelque chose, Jake ressent une immense fierté. Que ce soit sur son look, sur un plat, sur la météo ou le programme télé du soir. Peu importe. Il aime que son fils fasse appel à lui. Même si c’est minime. Parce qu’il pourrait demander ça à n’importe qui d’autre et qu’il le choisi lui. Par dépit, sûrement, parce qu’il est le seul autour de lui. Mais quand même. « J’ai un peu le trac mais j’ai hâte de monter sur scène. » Etrangement, l’infirmier comprend cette sensation. Il est toujours stressé lorsqu’il est dans les vestiaires du St Vincent. Avoir des vies entre ses mains – même s’il n’est pas médecin et que ce n’est pas vraiment le cas – est quelque chose d’on ne peut plus stressant. Il a le trac, on peut le dire ainsi. Mais lorsqu’il arrive dans les urgences, il reprend ses esprits et tout glisse tout seul. Il imagine que c’est pareil pour Melchior. Tant qu’il n’est pas devant le public avec son instrument, il a le temps d’imaginer tout un tas de choses. Et lorsque le moment arrive, c’est tellement naturel qu’il n’a pas besoin de se poser de questions. Ils ont ça en commun, même si les deux situations n’ont rien de comparable. Jake dit à son chat de prendre soin de l’appartement le temps de leur absence. « Avec lui on ne risque rien. » Il est content de la relation entre son animal et son fils. Le chat n’est vraiment pas méchant, bien au contraire, il s’entend avec tout le monde alors Melchior n’est pas une exception. Mais il aime voir ça, malgré tout. Parce que cet animal est avec lui depuis plus longtemps que sa propre chaire, et que forcément, ça fait quelque chose.

Avant de partir, Melchior attrape la poubelle pour la sortir. C’est là que l’improbable se passe : il ressort le vieux jeu à gratter de Noël, que Jake imaginait perdant, et indique à ce dernier qu’il est en réalité gagnant. Il ne le croit pas et vient le vérifier de lui-même. Sa réaction laisse à désirer. Non, il ne va pas sauter de joie ou le prendre dans ses bras. Il se contente de regarder le ticket sans trop savoir ce qu’il est supposé en faire. « T’as gagné, oui. Les chiffres correspondent. J’en reviens pas c’est fou. » Oui, c’est fou. Jake lui dit qu’il vaut mieux qu’ils partent au spectacle et qu’il va prendre le temps de digérer la nouvelle. Une chose est sûre : il ne sait pas ce qu’il va faire d’autant d’argent. Il n’a jamais été dépensier. Ses économies sont au chaud sur un compte, au cas où. Mais au cas où quoi, en réalité ? Il pourrait en profiter pour faire beaucoup de choses, comme voyager. Mais il ne sait pas. Il n’osera jamais. « Grande question. » Qu’est-ce que ferait Melchior d’un tel gain, lui ? « Un bon violon ? Un permis et une voiture je dirais ? Les trois ? Difficile à dire j’y ai jamais trop réfléchi. » Beaucoup de personnes s’amusent à imaginer ce qu’elles feraient si elles gagnaient des millions. Jake n’en est pas là. Et il n’y a jamais pensé, de toute façon. « C’est trois bonnes idées, ça. » Qu’il va garder en tête, dans un coin. Il veut bien lui offrir un violon. Et lui payer son permis. Et pourquoi pas lui trouver une voiture d’occasion. Mais il ne veut pas le lui dire maintenant, ne veut surtout pas qu’il pense qu’il essaie d’acheter son amour. L’argent amène parfois plus d’emmerdes que de bonnes choses, d’après l’infirmier. Il ouvre la porte d’entrée et sort après Melchior, qui a la poubelle entre les mains. Ils descendent en bas de l’immeuble et Jake attend que son fils aille jeter le sac dans la benne avant de rejoindre la voiture, prêt à aller jusqu’à la salle de spectacle. « On fêtera ça plus tard. Pour l’instant, c’est toi qui est au centre de l’attention. J’ai hâte de te voir sur scène. » Le problème avec Jake, c’est qu’il est déjà on ne peut plus fier de son fils. Même s’il a fait des conneries dans ses relations, récemment. Parce qu’il est sa chaire, son sang, sa famille. Il pourrait faire tout et n’importe quoi qu’il continuerait de le porter dans son cœur et d’être fier de ses agissements. Mais là, il est persuadé qu’il ne va pas être aveuglé par sa paternité nouvelle, qu’il applaudira seulement parce que son fils est doué. Il le sent. Il est comme sa mère, un prodige. C’est sûr. Il démarre la voiture et commence à rouler en direction de la salle. « Tu as déjà joué avec ta mère ? » Il ne cherche pas à parler de son état actuel mais à évoquer de vieux souvenirs, à en apprendre un peu plus sur son enfance. « Un duo mère fils ? » Si oui, ça devait être beau à voir.

@Melchior Nicholls :l:
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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyLun 18 Avr 2022 - 12:32


@Jake Vaughan :l:



Je n’en reviens toujours pas, Jake a gagné. Son ticket est gagnant et la somme est plus qu’importante. J’en tremble encore et je ne peux pas enlever le sourire qui orne mon visage, je suis ravi pour lui. Un bon retour de karma, Jake est une bonne personne, quelqu’un de foncièrement gentil qui passe sa vie à aider les autres alors ce gain est amplement mérité. Il me demande ce que je pourrais faire avec une somme pareille, la question me prend de court. Je n’ai jamais réfléchi à ce genre de choses, parce que d’habitude je ne joue jamais à ce genre de jeux. Je prends quelques secondes de réflexion avant de lui donner trois pistes : un violon, le permis et un appartement. Des choses qui me tiennent énormément à cœur et dont j’aurais besoin. Le violon n’est pas essentiel, c’est plus pour le plaisir d’avoir un instrument d’exception puisque j’ai déjà un très bon violon. L’appartement c’est quelque chose qu’il va falloir que je trouve rapidement. Même si j’aime beaucoup vivre chez Jake je ne peux pas rester chez lui indéfiniment. Il a besoin de tranquillité et de ne pas avoir son fils de 25 ans dans les pattes. Une fois que j’aurai mis un peu d’argent de côté grâce à Oxtorm et aux cours de piano j’essaierai de trouver un appartement. Ce ne sera sûrement pas le grand luxe mais j’ai besoin d’avancer. Le permis ça devient de plus en plus pesant, il faut que je m’inscrive et que j’achète une voiture. Mais tout ça coûte très cher et j’ai pas les moyens de faire tout ça pour l’instant. « C’est trois bonnes idées, ça. » Je souris et j’espère simplement qu’il ne compte pas m’offrir tout ça. J’ai toujours été gêné par les cadeaux. J’aime en faire mais en recevoir c’est toujours délicat pour moi alors une voiture et un violon ce serait beaucoup. Cet argent est à lui, il l’a gagné et j’aimerais qu’il le dépense pour lui, il le mérite. Je ne dis rien, je n’ai pas envie de me lancer dans une discussion comme ça, le moment est trop beau et je suis toujours sous le choc de la nouvelle. Jake ouvre la porte et je prends la poubelle. Je m’en débarrasse avant de monter dans la voiture. « On fêtera ça plus tard. Pour l’instant, c’est toi qui est au centre de l’attention. J’ai hâte de te voir sur scène. » Aujourd’hui c’est le genre de journée que je n’aurais jamais pu imaginer quelques années en arrière. Si on m’avait dit “un jour ton père sera dans le public après avoir gagné 50 000 dollars” je pense que j’aurais dévisagé la personne avant de rire face à l’absurdité de cette phrase. “J’espère que le concert te plaira. Mais ça me fait très plaisir que tu sois là.” Je ne suis plus un gamin, je peux faire un concert sans que ma famille soit dans le public. Mais ça me serre quand même le cœur de ne voir aucun visage connu dans le public alors que ma mère ne manquait aucun de mes concerts avant. Et je suis impatient de lui montrer un peu de mon univers. Il m’a déjà entendu répéter, j’ai déjà joué pour lui mais ce n’est pas pareil. Quand je suis au milieu de l’orchestre, c’est là que je me sens bien, que j’ai l’impression d’être à ma place. J’ai envie qu’il me voit épanoui, qu’il me voit sourire du seul endroit où je brille et qu’il se dise que je suis fait pour ça. Je n’ai pas le talent de ma mère et je ne l’aurais jamais mais tout comme elle j’ai l’amour de la musique et c’est la seule chose qui me fasse vibrer dans la vie. « Tu as déjà joué avec ta mère ?” Mon cœur se serre quand il parle de ma mère. Je pense toujours à elle quand je joue, quand je suis sur scène mais sa question me touche. J’essaie de ne pas lui montrer que ça me touche particulièrement. « Un duo mère fils ? » Je soupire légèrement parce que ça m’attriste d’y penser. C’est le genre de choses que je ne pourrai plus jamais faire avec elle, elle ne se souvient même plus de la manière dont on tient un archet. “Pas vraiment, c’est un de mes plus grands regrets ça d’ailleurs. On a fait une duo une fois, je devais avoir 10 ans quelque chose comme ça donc bon y avait plus de fausses notes qu’autre chose.” Je me souviens du regard de ma mère plein de fierté même si l’harmonie entre nous était plus qu’approximative à cause de mon jeune âge. Je dois avoir une photo de cette journée qui traîne quelque part dans un album, il faudrait que je la retrouve pour la montrer à Jake. “Y a des fois où j’aimerais aller la voir au centre et jouer un peu pour elle, dans l’espoir que ça lui rappelle des souvenirs. Mais il y a des jours où elle ne me reconnaît même pas alors je crois que c’est pas la peine.” Faire un duo avec elle maintenant c’est un de mes plus grands rêves qui ne se réalisera jamais. Jouer avec ma mère devant Jake ça aurait été un beau moment.

La voiture prend un dernier virage et la salle de concert apparaît au bout de la rue. “Ah on est arrivés.” Jake gare la voiture et j’attrape la housse de mon violon et nous nous dirigeons vers l’entrée. En montant les marches je croise une clarinettiste avec que j’apprécie beaucoup. “Ah Mel salut !” Je lui souris avant de la saluer à mon tour “Salut Anna !” Je vois bien que son regard se pose sur Jake, d’habitude c’est toujours seul que je viens alors elle doit se demander qui est cette personne. “Oh, Jake, mon père.” Je lui dis avec un sourire, je dois avoir l’air aussi impatient qu’un enfant le jour de noël mais comment est-ce que j’aurais pu ne pas être heureux et fier d’avoir mon père à mes côtés pour le premier concert de l’année ? “Ravie de vous connaître Jake.” Je sens qu’Anna sera pleine de questions, on se connaît depuis plus de dix ans et si je croise souvent sa famille lors des différents événements auxquels nous participons il est plutôt rare qu’elle me voit accompagné de quelqu’un d’autre que ma mère ou mon frère. “Je suis désolée de te presser mais je pense qu’on devrait aller se préparer en coulisses, tu viens ?” Je regarde ma montre et elle a raison, avec cette histoire de jeu à gratter retrouvé nous avons pris du retard. Je me tourne vers Jake avant de lui dire. “Bon je vais rejoindre, à tout à l’heure, bon concert à toi !.” Et je le laisse se diriger vers la salle tandis que je suis Anna jusque dans les coulisses, les rideaux s’ouvriront très bientôt et je suis plus prêt que jamais à faire découvrir à Jake mon univers.

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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyJeu 21 Avr 2022 - 12:53


Ce ticket gagnant est quelque chose d’inespéré. Jake ne joue jamais pour gagner, étrangement. Il est de ceux qui se disent que ça n’arrive qu’aux autres. Très peu pessimiste en temps normal, il se surprend à l’être lorsqu’il s’agit de jeux comme celui-ci. Pourquoi continue-t-il à jouer depuis tant d’années, alors ? N’essayez pas de comprendre, ça n’a pas réellement de sens. Il ne peut qu’être heureux à l’idée que ça ait fini par payer. Il continuera de jouer les années prochaines, tout en sachant pertinemment qu’une part de lui espérera ne pas gagner. Trop bon, trop con ; il veut laisser de la place aux autres, maintenant. Gagner une fois est une chance, gagner deux fois est presque de la prétention. Pour l’instant, il n’en est pas là. Il demande à Melchior ce qu’il pourrait bien acheter avec une telle somme, alors que lui-même essaie d’y penser de son côté. Il sait qu’il aura le temps d’y réfléchir. Il se connaît, Jake, et n’a pas peur de tout dépenser sur un coup de tête. Il va utiliser cet argent correctement, même s’il faut le placer de côté durant un temps. Réfléchir avant d’agir est quelque chose de logique, pour l’infirmier. Son fils lui donne le top trois de ses achats si cette somme lui appartenait, qui laisse le Vaughan pensif. Il ne dit pas qu’il va les lui acheter, simplement y penser un petit peu. Et après ces péripéties, ils se mettent enfin en route. Ils sont légèrement en retard par rapport à l’heure à laquelle ils voulaient partir mais il n’y a rien de dramatique, Melchior sera bel et bien en place lorsque le rideau se soulèvera. « J’espère que le concert te plaira. Mais ça me fait très plaisir que tu sois là. » Tous les deux dans la voiture, cet aveu fait plaisir à Jake. Il se rappelle ce qu’il pensait avant de rencontrer son fils : il croyait que ça allait mal se passer, qu’il allait le rejeter, qu’ils ne réussiraient jamais à s’entendre. Et aujourd’hui, c’est ce même fils qui est fier et heureux que son père vienne assister à ses concerts. Ils ont réussi à rattraper les vingt-cinq dernières années en quelques semaines seulement. Non, ils n’ont pas des souvenirs à la pelle. Mais oui, l’amour qu’ils se portent est bel et bien réel. Et puisque le moment est doux, l’infirmier prend le risque de mentionner son ex petite amie. La mère de Melchior. Est-ce que les deux artistes ont déjà pris le temps de jouer ensemble ? « Pas vraiment, c’est un de mes plus grands regrets ça d’ailleurs. On a fait un duo une fois, je devais avoir 10 ans quelque chose comme ça donc y avait plus de fausses notes qu’autre chose. » « Ça devait être mignon. » « Y a des fois où j’aimerais aller la voir au centre et jouer un peu pour elle, dans l’espoir que ça lui rappelle des souvenirs. Mais il y a des jours où elle ne me reconnaît même pas alors je crois que c’est pas la peine. » C’est effectivement une situation compliquée. « J’ai vu une vidéo la dernière fois. » Il l’annonce comme si c’était un événement. En réalité, ça l’est. Jake est la technologie, ça fait environ 500. « C’était une femme qui jouait du piano à côté de son grand-père, atteint de la même maladie que ta mère. Il a été ému aux larmes. » Parce qu’il se souvenait. « Je pense que la musique agit sur le cerveau d’une manière que l’on ne peut pas encore comprendre. Les scientifiques nous le diront dans des dizaines et des dizaines d’années. » Toutes les études à ce sujet ne sont pas encore terminées. « Tout ça pour te dire qu’elle pourrait réagir positivement si tu allais lui jouer un de ses morceaux. Tu dois bien avoir des vidéos d’elle qui joue certains accords, non ? Tu pourrais retrouver sa marque de fabrique et aller lui jouer. Il se peut qu’elle ne te reconnaisse pas derrière le violon mais ça lui procurera d’anciennes sensations, dans tous les cas. Ça lui fera du bien. » Et peut-être même qu’elle le reconnaîtra, ce jour-là. Qui sait ?

« Ah on est arrivés. » Jake regarde la grande salle tout en allant se garer. Il a hâte. Ça y est, ça va arriver. Il va voir son fils jouer devant d’autres spectateurs. Il va l’applaudir avec fierté. Il va rattraper tous ses derniers spectacles au travers d’un seul, là, maintenant. Les deux hommes sortent de la voiture et Jake suit Melchior, silencieusement. Il prend tout ce qu’il y a à prendre. La magie du lieu, les papillons dans le ventre. Il est heureux. « Ah Mel salut ! » « Salut Anna ! » Les deux jeunes gens se saluent et le regard d’Anna se pose sur Jake. « Oh, Jake, mon père. » Le sourire de Jake ne fait que de s’agrandir en entendant Melchior l’appeler ainsi. Il ne l’appelle pas ‘papa’ et il y a de fortes chances que cela n’arrive jamais, mais ça lui fait chaud au cœur d’être présenté comme son paternel aussi facilement. « Enchanté. » Il le dit à Anna, sincèrement. « Ravie de vous connaître Jake. » Le plaisir est donc partagé. « Je suis désolée de te presser mais je pense qu’on devrait aller se préparer en coulisses, tu viens ? »  Il regarde Melchior qui jette un œil à sa montre. « Bon je vais rejoindre, à tout à l’heure, bon concert à toi ! » Jake hoche son visage en regardant les deux musiciens. « Amusez-vous bien, donnez le meilleur de vous-mêmes. » Il les encourage à sa manière avant de se rendre dans le public. Enfin, il va voir son fils jouer. Il s’assoit au troisième rang, au milieu. Et le spectacle ne tarde pas à commencer, l’orchestre est parfaitement coordonné. Les yeux de Jake ne quittent pas une seule fois son fils. Il sait qu’il doit louper pas mal de choses, qu’il pourrait apprécier regarder d’autres musiciens, mais c’est Melchior qu’il est venu voir. Il le regarde être à son aise, fermer les yeux, juste vibrer et ne faire qu’un avec son instrument. C’est un spectacle qu’il aime voir, qu’il aimera revoir, qu’il ne manquera plus jamais pour rien au monde. L’entracte arrive au bout de longues minutes – qui ont semblé durer qu’une dizaine de secondes pour Jake. Il se lève de son siège et cherche à aller de l’autre côté du rideau, en passant sur le côté. On lui laisse l’accès lorsqu’il dit être le père de Melchior, même si des sourcils se lèvent face à cet aveu. Il arrive vers son fils, en coulisses, qui semble reprendre des forces pour la seconde partie du spectacle. « Je ne viens que quelques secondes parce qu’ils m’ont fait les gros yeux, là-bas. » Il montre du doigt un des vigiles qui n’a pas l’air très commode. « Je suis fier de toi. Je voulais te le dire avant la fin. Tu es aussi doué que ta mère, honnêtement, n’en doute jamais. » Il a hérité de son talent, quoiqu’il en pense.

@Melchior Nicholls :l:
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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyLun 2 Mai 2022 - 11:52


@Jake Vaughan :l:



Après les émotions intenses que nous venons de vivre, nous roulons en direction de la salle de concert. Nous avons pris un peu de retard sur notre horaire de départ initial mais pas de grand retard en prévision. Ce serait quand même drôle de dire “désolé d’être en retard, on a gagné 50 000 dollars”. Enfin “on”, c’est bien Jake le gagnant dans cette histoire. Il me demande sur le trajet si j’ai déjà eu l’occasion de jouer avec ma mère. Mon cœur se serre lorsqu’il évoque ce duo mère fils qui n’a jamais eu réellement lieu. Enfin si mais dans un passé trop lointain, cela doit bien faire quinze ans. Je lui raconte ce moment qui m’arrache un petit sourire malgré tout parce que ça devait être très attendrissant à voir. « Ça devait être mignon. » Je hoche la tête avant de continuer sur une note moins joyeuse. Je lui explique que j’aimerais jouer pour elle mais que j’ai très peu d’espoir sur le fait que ça puisse lui rappeler des souvenirs de sa vie et de la notre. « J’ai vu une vidéo la dernière fois. » Je le regarde et je me demande de quoi il peut bien vouloir parler. « C’était une femme qui jouait du piano à côté de son grand-père, atteint de la même maladie que ta mère. Il a été ému aux larmes. » Je crois que je vois de quelle vidéo il parle, elle a fait plusieurs millions de vues. Je me souviens que j’avais aussi été très ému en voyant cette vidéo parce que je me suis beaucoup identifié à cette vidéo. « Je pense que la musique agit sur le cerveau d’une manière que l’on ne peut pas encore comprendre. Les scientifiques nous le diront dans des dizaines et des dizaines d’années. » Il a raison, la musique peut réveiller de puissants souvenirs, ça a déjà été prouvé à de nombreuses reprises. Je hoche la tête et je décide de ne pas l’interrompre. « Tout ça pour te dire qu’elle pourrait réagir positivement si tu allais lui jouer un de ses morceaux. Tu dois bien avoir des vidéos d’elle qui joue certains accords, non ? Tu pourrais retrouver sa marque de fabrique et aller lui jouer. Il se peut qu’elle ne te reconnaisse pas derrière le violon mais ça lui procurera d’anciennes sensations, dans tous les cas. Ça lui fera du bien. » Je n’en suis franchement pas convaincu. Oui ça lui ferait du bien, j’en suis presque certain mais je sais que ça ne suffirait pas à lui rappeler sa vie, et ce constat me fait énormément souffrir. Je n’ai jamais eu autant le cœur brisé que quand elle m’a demandé de partir de sa chambre parce qu’elle ne me connaissait pas. Alors j’aimerais croire que ça pourrait lui faire du bien, me faire du bien mais j’ai peur que ça soit pire qu’autre chose. Je ne sais pas si je suis assez solide pour subir un nouveau rejet comme ça mais il faut que j’essaie, pour elle. “Il faudrait que j’essaie oui.” Je demanderai à Matthew ou Ade de m’accompagner, cela m’aiderait à me donner un peu de courage pour affronter la réalité et cette foutue maladie qui m’a volé ma mère.

Nous arrivons rapidement devant la salle. Jake se gare et rapidement nous prenons l’escalier, lui pour rejoindre la salle et moi les coulisses. Je croise Anna qui descend les escaliers, elle me salue et je lui rends son bonjour. Je vois bien son regard se poser sur Jake et je la connais assez pour voir qu’elle se demande qui m’accompagne. Anna est la personne au sein de l’orchestre dont je suis le plus proche. D’aussi loin que je me souvienne, Anna était à mes côtés à l’orchestre, elle avec sa clarinette et moi avec mon violon. On est très complices mais je n’ai pas eu le temps de lui présenter Jake. Alors je prends l’initiative de faire des présentations rapides -que je suis très fier de faire-. Mais rapidement Anna me presse un petit peu et je dois rejoindre les coulisses, je souhaite un bon concert à Jake et je m’apprête à suivre Anna. « Amusez-vous bien, donnez le meilleur de vous-mêmes. » Je lui souris avant de répondre. “Toujours.” Et je le laisse rejoindre les autres spectateurs pendant que je file en coulisses pour me préparer.

Le concert se déroule bien et je me sens plus que bien. Le trac que je pouvais ressentir à l’idée de jouer devant Jake s’est envolé pour laisser place à de la joie. Je me sens épanoui, là sur scène au milieu de là où je me sens réellement moi et à l’aise. C’est ici que j’ai l’impression de briller et de m’épanouir et je suis heureux qu’il puisse me voir dans mon élément. Bien sûr il avait déjà pu m’entendre à de nombreuses reprises à la maison, mais entre un concert privé pour lui et le chat et un concert avec l’ensemble de l’orchestre il y a un monde. Je me laisse porter par la musique et je me sens heureux, vivant. Les morceaux s’enchaînent et c’est finalement l’entracte qui arrive. Le rideau se ferme et je rejoins les coulisses à la recherche d’une bouteille d’eau, c’est toujours épuisant comme moment. Je relève la tête et je vois Jake se diriger vers moi. « Je ne viens que quelques secondes parce qu’ils m’ont fait les gros yeux, là-bas. » Cela me surprend que les vigiles l’aient laissé passer mais je suis très content de le voir ici. “J’avoue qu’il a l’air de mauvais poil celui-là.” Je lui dis à voix basse, il est dans le genre armoire à glace avec un air hautain. « Je suis fier de toi. Je voulais te le dire avant la fin. Tu es aussi doué que ta mère, honnêtement, n’en doute jamais. » Ses mots me vont directement au cœur et je suis ému. “Merci, ça me touche vraiment beaucoup.” Cela doit se voir à mes yeux qui sont humides. Je veux qu’elle soit fière de moi alors qu’il soit présent c’est déjà beaucoup pour moi mais qu’il me dise ça -et que ce soit aussi sincère- ça me rend heureux. Je suis quelqu’un de simple, je n’ai pas besoin d’entendre de grands discours, ce sont véritablement les petites attentions comme celle-là qui me réchauffent le cœur. “Tu verras, la deuxième partie du concert est encore meilleure.” C’est très subjectif bien sûr mais la deuxième partie est bien plus émouvante et c’est aussi une partie où j’ai une place plus importante. “Et j’ai aussi un solo dedans.

Je rejoins ensuite à nouveau les autres après que Jake soit reparti. Les musiciens se remettent en place et le rideau s’ouvre. Le chef d’orchestre lève sa baguette et c’est l’Arlésienne de Bizet qui se fait entendre. Le premier violon est malade c’est donc moi qui je remplace aujourd’hui et je suis très fier de pouvoir prendre sa place le temps d’une soirée. Quand je suis sur scène j’ai l’impression d’être comme un poisson dans l’eau, je me sens confiant contrairement à la vie de tous les jours où je manque d’assurance. La suite du concert se déroule bien et quand le rideau se ferme finalement après de nombreuses salutations et applaudissements c’est le soulagement. C’est avec un grand sourire et en étant également épuisé que je retourne en coulisses pour ranger mes affaires avant de retrouver Jake. Il m’attend près de la sortie et la première chose que je lui dis c’est “Ouf je suis crevé, mais c’était chouette.” A lui de me dire ce qu’il a pensé du concert mais de mon côté cette journée est une réussite.

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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyDim 8 Mai 2022 - 11:36


« Il faudrait que j’essaie oui. » Il sent bien que le sujet n’est pas facile à aborder pour Melchior. Il n’oubliera jamais le moment où sa propre mère lui a dit qu’elle ne le connaissait pas et qu’elle voulait qu’il s’en aille. Et il ne peut pas lui reprocher ou lui dire de passer au-dessus de ça puisque lui-même n’a pas le courage pour aller la visiter. Il pense qu’elle le reconnaîtra mais il ne sait pas s’il arrivera à accepter ça. S’il réussira à se plonger des années et des années en arrière, redevenir avec elle les deux jeunes gens amoureux qu’ils étaient. Alors il n’ajoute pas un mot, se contente de finir de les conduire jusqu’à la salle de spectacle. Son fils a besoin de se concentrer, pas de pleurer sa mère qui disparaît peu à peu. Mieux vaut un silence contrôlé que des mots dispersés, cette discussion pourra avoir lieu à un autre moment.

Ils arrivent dans la salle de spectacle, Melchior quitte assez rapidement Jake pour pouvoir finir de se préparer. L’infirmier, lui, va se mettre dans un siège et attend patiemment le début. Il a déjà assisté à des spectacles comme celui-ci, où l’orchestre est au cœur de tout. Il y allait avec Adélaïde quand ils étaient encore ensemble, quand ils étaient toujours meilleurs amis. Ça lui fait quelque chose d’y aller avec leur fils, aujourd’hui. Il aurait aimé avoir le courage de se manifester plus tôt, prendre sa place de père lorsqu’elle était encore entièrement parmi eux. Peut-être qu’elle aurait bien réagi, finalement ? Il ne sait pas et ne le saura jamais, voilà pourquoi il ne vaut mieux pas trop se le demander. Vivre avec des regrets est tellement plus difficile que de vivre avec des remords, autant tout faire pour qu’ils ne se manifestent pas. La musique démarre au bout de quelques minutes d’attente et Jake reste totalement attentif. Ses yeux sont rivés sur la seule personne qui l’intéresse sur la scène : son fils. Et lors de l’entracte, il ne peut pas s’en empêcher et trouve un moyen de se frayer un chemin jusqu’à lui. Il veut le féliciter même si ce n’est pas terminé. Il veut lui dire qu’il est fier de lui. Et c’est exactement ce qu’il fait après avoir réussi à convaincre le vigile de le laisser entrer, même s’il n’avait pas l’air très chaud au départ. « J’avoue qu’il a l’air de mauvais poil celui-là. » C’est peu de le dire, il tire la tronche comme personne auparavant. « Merci, ça me touche vraiment beaucoup. » Il lui dit qu’il a le même talent que sa mère, qu’il ne doit surtout pas en douter. « Tu verras, la deuxième partie du concert est encore meilleure. Et j’ai un solo dedans. » Les yeux de Jake s’illuminent. Le voir jouer avec les autres est une chose, le voir prendre toute la place en est forcément une autre. Il a déjà hâte. Il pourra regarder tout le monde autour de lui, pointer de doigt la scène et dire fièrement ‘c’est mon fils’. « Tu vas gérer. » Il lui dit simplement ces trois derniers mots en lui faisant une tape sur l’épaule avant de retourner à sa place pour ne pas se faire gronder par monsieur pas content.

Melchior n’avait pas menti : la seconde partie est encore meilleure que la première. Jake n’est absolument pas un expert en musique, il ne saurait pas dire ce qu’il a fait de bien, de mieux, de peu satisfaisant ou de génial. Pour lui, son fils a été parfait du début à la fin. Il n’y a rien à redire. L’émotion l’a gagné tout au long du spectacle et c’est un moment qu’il n’oubliera jamais, il en est convaincu. Il quitte la salle parmi les derniers, sachant très bien qu’il y a aura de longues minutes avant que Melchior le rejoigne à l’extérieur. Il attend près de la sortie, une main dans une de ses poches, l’autre sous son menton. Une position du type qui réfléchit alors que, concrètement, il n’y a rien qui passe dans son esprit à ce moment-là. Il se laisse juste porter par l’intensité du moment, ça va continuer jusqu’au lendemain matin. Un peu quand on rentre d’une fête foraine et que l’on continue de tournoyer dans son lit, même en étant loin des manèges à sensation. « Ouf je suis crevé, mais c’était chouette. » La voix de son fils le fait sortir de l’endroit où il était – loin, très loin. « Chouette ? C’était génial. » Il n’a pas d’autres mots qui lui viennent à l’esprit mais le cœur y est. « Je te le répète mais je suis fier de toi. » Il le dit en ouvrant la porte pour qu’il puisse passer. Il aurait aimé le prendre dans ses bras mais ne sait pas s’il le peut vraiment. Il y a eu des étreintes, entre eux, des marques d’affection. Mais Jake continue à s’imposer quelques limites parce qu’il ne sait pas jusqu’à quel point Melchior l’a laissé prendre sa place de père. Est-ce qu’il l’appellera papa, un jour ? C’est l’une des nombreuses questions qu’il se pose. « Tu vas gagner ta vie comme ça. » Il en est persuadé. « Tu n’as pas besoin de faire autre chose, crois-moi. Tu peux tout miser sur ton violon et ton talent. » Jake est là pour le soutenir dans cette démarche, sera là quoiqu’il arrive.
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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptySam 28 Mai 2022 - 16:38


@Jake Vaughan :l:


Je profite de l’entracte pour détendre mes muscles et pour boire un coup quand j’aperçois Jake qui se dirige vers moi. Il ne compte pas rester très longtemps pour me laisser le temps de me reposer et surtout parce que le vigile lui fait les gros yeux et pourrait le sortir manu militari des loges s’il le souhaitait. Il me dit qu’il est fier de moi, même si le concert est loin d’être fini et surtout que j’ai le même talent que ma mère. Ces compliments me touchent beaucoup et je lui fais savoir. Je n’avais pas besoin de le préciser, j’ai les larmes aux yeux et comme toujours, je n’arrive pas à cacher mon émotion. Avant qu’il s’en aille, je le tease un peu pour la suite du concert en lui parlant de mon solo. Solo qui est un coup de chance, en tant normal c’est le premier violon qui s’en charge mais étant malade, je le remplace. Une jolie coïncidence et je suis ravi de pouvoir faire un solo devant Jake. « Tu vas gérer. » Accompagné d’une petite tape sur l’épaule. “Merci.” Il retourne à sa place et de mon côté je profite des dernières minutes d’entracte pour me détendre et pour faire doucement descendre le petit trac qui me guette avant mon solo.

Le rideau s’ouvre à nouveau et la deuxième partie du concert se fait entendre. Je me perds dans la musique, dans la beauté du moment et mon stress s’envole. Quand je suis sur scène j’oublie toutes les émotions négatives pour me concentrer seulement sur les émotions que la musique me procure. Mon solo se déroule bien, sans fausse note et je suis fier d’avoir aussi bien réussir ce passage qui est d’habitude difficile. Puis vient le temps des applaudissements et le rideau se ferme finalement. Je suis épuisé mais heureux. Je rejoins les coulisses pour ranger mes affaires et je rejoins Jake devant la salle de concert. « Chouette ? C’était génial. Je te le répète mais je suis fier de toi. » Son compliment me fait sourire, surtout parce que je sais qu’il est sincère. Avec le temps j’ai appris à le connaître et je sais qu’il est toujours franc, donc ça me touche encore plus. « Tu vas gagner ta vie comme ça. » Mes yeux s’illuminent un peu plus quand il parle de mon rêve. Rêve qui s’est transformé depuis peu en projet mais je ne peux pas m’empêcher de douter. Je sais que j’ai pris la bonne solution en démissionnant du Ras-le-bol pour me consacrer à la musique mais j’ai toujours cette peur de me dire que tout peut s’arrêter d’un jour à l’autre. Peur qu’on ne me trouve pas assez bon ou que ma carrière ne décolle jamais. J’ai trop d’espoir et j’ai fait trop d’efforts pour qu’on me dise un jour que je dois tout arrêter pour retourner dans la restauration. « Tu n’as pas besoin de faire autre chose, crois-moi. Tu peux tout miser sur ton violon et ton talent. » Je suis ému de me sentir soutenu comme ça et je ne sais pas ce que j’aurais fait si Jake n’avait pas débarqué à l’improviste dans ma vie. Je le serre dans mes bras avant de lui dire. “Merci Papa.” Je me rends compte que le “papa” est sorti tout seul mais c’est bien ce que je ressens aujourd’hui encore plus que les jours précédents : l’amour d’un père. “ça me fait tellement plaisir que tu sois venu ce soir, ça compte beaucoup pour moi tu sais.” J’espère qu’il pourra venir les fois prochaines parce qu’un concert c’est bien, avec son père dans le public c’est toujours mieux.

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Message(#) Sujet: Re: Money money money (Jake #4) Money money money (Jake #4) EmptyLun 20 Juin 2022 - 21:22


« Merci papa. » Il n’y a pas besoin d’un mot de plus. Ni d’un regard. Ni de quoi que ce soit. Il l’a appelé papa. Malgré son absence de ces vingt-cinq dernières années, Melchior le considère réellement comme son père et fait l’effort de prononcer ce mot qu’il n’a jamais eu l’occasion de donner auparavant. Il a un père et le fait remarquer, à ce dernier comme au reste du monde. Jake a envie de le voir ainsi. Ce n’est qu’un mot et, pourtant, c’est absolument tout aux yeux de l’infirmier. Il ne veut pas laisser un trop long silence s’installer après ça mais il ne sait pas quoi répondre. L’appeler ‘mon fils’ serait plutôt étrange, comme ça, en face à face. Mais il est fier de lui, fier d’être dans sa vie désormais et toujours autant terriblement déçu de ne pas avoir osé s’imposer plus tôt. Peut-être que tout aurait été différent s’il avait fait ça durant une période de lucidité d’Adélaïde, il ne le saura jamais. Il sait qu’il ne doit pas rester enfermé dans son imagination et arrêter de se demander comment ça aurait été différemment. Il fait un gros effort là-dessus, le fera probablement jusqu’à la fin de ses jours. « Ça me fait tellement plaisir que tu sois venu ce soir, ça compte beaucoup pour moi tu sais. » Tout le plaisir est pour lui. Vraiment. Ce n’est pas qu’une formule de politesse pour dire que ce n’est rien, car c’est absolument tout : il a envie d’être là à tous ses concerts, n’importe où, n’importe quand. Parce qu’il est dans sa vie, maintenant, et que rien ne compte plus que Melchior aux yeux de Jake à cet instant précis. Il a reçu tout l’amour qu’un père doit recevoir avec vingt-cinq ans de retard, certes, mais la vague est bien là et l’a parfaitement submergé. « Et ça compte tout autant pour moi. » C’est tout ce qu’il peut dire, finalement. Il n’y a pas besoin d’en ajouter davantage. « On rentre à la maison ? » C’est une phrase qu’il aurait pu lui prononcer un milliard de fois, ça encore, s’il avait osé. Si seulement.
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