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 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1

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Message(#) Sujet: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyJeu 9 Déc 2021 - 20:51



C'est dans un soupire que je pousse la porte du commissariat, me disant que j'aimerais être partout sauf là. Mais c'est un passage obligé après ce qui s'est passé il y a deux jours. J'ai mis quarante huit heure, deux nuits d'insomnie et de longues discussions avec Loan pour que je me décide de porter plainte contre ces trois adolescents qui s'en sont prit gratuitement à moi alors que j'étais entrain de fermer le studio pour la nuit. Si j'ai réussi à m'en sortir qu'avec un bel hématome sur la pommettes, une lèvre éclatée, des côtes douloureuses et un dos en vrac, ce n'est que grâce à l'intervention d'un illustre inconnu qui a disparu dans la nature. J'avoue que dans un premier temps je n'avais aucunement envie de venir ici, mais au final c'est ce qu'il y a de mieux à faire, ne serait-ce que pour moi, afin que je ne vive pas dans le regret de n'avoir rien essayer.

 «Je peux vous aider ? » c'est une voix féminine qui m'interpelle et, alors que je relève la tête, mon regard se pose sur une femme qui doit avoir la cinquantaine. Celle-ci me regarde avec attention avant que je n'hoche la tête  « Je...hum, ouais. J'ai parlé avec un certain Muiredach au téléphone tout à l'heure pour déposé plainte, il m'a dit de passé maintenant en disant que ce sera plus simple à faire en face à face» expliquais-je en retirant la capuche de mon pull en dessous de laquelle je me cachais.  «c'est quoi ton nom ? » me demande-t-elle sur un ton qui traduit un certain ennuie  « Clément. Clément Winchester» répondais-je rapidement, observant la femme qui hoche sèchement la tête  «Ok, attend deux secondes » dit-elle avant de disparaître derrière une porte.

Elle revient quelques minutes plus tard et me fait signe de la suivre. Je contourne le comptoir et la suis dans une pièce dans laquelle se trouve un sacré nombre de bureau chacun étant occupé par des officiers qui tantôt semblent taper des rapports, tantôt interrogent des inconnus. D'autres parlent entre eux, d'autre encore me regarde passé en m'interrogeant du regard. Mais celle que je suppose être la secrétaire, se dirige vers une pièce qui est à l'écart et toque à la porte. Lorsqu'une voix masculine nous autorise à entrer, elle me fait signe de faire comme demander. Je met quelques secondes avant de réagir et m'exécute promptement. Baissant la clenche, j'ouvre la porte et entre, me retrouvant face à un homme qui, assit sur sa chaise derrière un écran, m'observe comme s'il était entrain de scanner mon âme. C'est donc ça ? Cette sensation qu'on ressent face à un policier ? C'est un drôle de mélange entre crainte, respect et incompréhension. Et maintenant ? Qui fait le premier pas ? Est-ce que je dois dire bonjour ? Ou est-ce qu'on se passe des formalités dans ces cas là ? Est-ce que c'est lui qui doit venir vers moi ? Avec toutes ces questions, je reste simplement posté là, la porte encore ouverte et la main sur la poignée, incapable de savoir ce que je dois faire maintenant.

@Muiredach MacLeod Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 4251317097
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptySam 11 Déc 2021 - 23:51


Si ça n’avait été que de mon ressort, je crois que je ne serais jamais rentré à la maison. Au moins, entre les murs du commissariat, je me sentais utile. Ça faisait toujours ça de gagner. J’avais commencé ma journée trop tôt probablement. Mais bon, en même temps, on ne pouvait pas vraiment retenir indéfiniment le suspect en cellule alors. Et puis, c’était une affaire importante. Elles l’étaient toutes à mes yeux. Chacune d’entre elles. Et puis, malgré le cadre strict et toutes les procédures, aucune des journées ne se ressemblait. La preuve résidait en elle-même dans ces deux journées d’interrogatoire qui avaient été drainantes, mais qui portèrent finalement leurs fruits.

En sortant de la salle d’interrogatoire, je longeais le couloir pour constater que sur le babillard, l’affiche avait été mise pour demander des volontaires pour les journées fériées à venir. Mon ancienneté faisait en sorte que normalement je n’étais plus sur appel pour ces jours-là. Entre 1996 et 2018, je n’avais jamais inscrit mon nom sur cette feuille. Parce qu’il y avait mes enfants. Brève excursion pour que je récupère un stylo, mon nom fut inscrit pour tous les jours fériés. De toute façon, qu’est-ce que j’avais à faire de plus pertinent que de bosser? Je ferais l’effort d’aller porter les cadeaux que j’avais achetés à Isla et à Alistair sur le pas de la porte. Peut-être bien qu’ils décrocheraient après. Et puis, c’était quoi ces illusions? Non. Mes deux enfants devenus adultes ne s’achetaient pas à coup de cadeaux. Au fond, je le savais. Jamais ils ne me pardonneraient pour ce que j’avais fait… ce qu’ils pensaient que j’avais fait.

Passage obligé par le ridicule petit coin-cuisine pour remplir ma tasse de cette ignoble et affreuse préparation de décaféiné qui goûtait salement l’eau de vaisselle et agripper ce sandwich ramassé à la va-vite ce matin avant de m’orienter vers mon bureau. Pendant une pause dans l’interrogatoire demandé par l’avocat, j’avais eu le temps de prendre un appel pour quelqu’un qui voulait porter plainte pour une agression. Sachant fort bien qu’au téléphone, il était fort difficile de prendre déposition et photos, je lui avais demandé de passer au poste.

Machinalement, j’avais jeté un coup d’œil sur ma montre après avoir poussé la porte de mon bureau. La tasse trouva sa place sur un bureau au désordre léger : je devrais avant de partir ce soir faire de l’ordre. Hors de question de quitter le bureau avant d’avoir fini mon rapport. Mâchouillant sans conviction une bouchée du sandwich qui avait un curieux goût de carton (miam! Quel délicieux mélange que celui du carton et de l’eau de vaisselle.), j’entrepris de ranger les images pour ne pas qu’elle ne puisse choquer le jeune homme. Je n’avais pas retenu son nom. Pouvait-on vraiment me blâmer? Je veux dire… Ce n’était plus la même réceptionniste qu’avant que je sois muté et j’arrivais vaguement à me rappeler que son prénom commençait par un « B » alors. Ou c’était peut-être un « K ». Je levais à peine les yeux de mon écran lorsqu’elle passa justement sa tête dans mon cadre de porte pour m’annoncer que le jeune homme était arrivé. Je lui fis signe de l’amener en finissant ma bouchée. Le tiers du sandwich finit dans la poubelle (là où était sa juste place).

Remontant mes lunettes de lecture sur mon nez, je fermais les onglets rapidement du rapport lorsque l’on toqua de nouveau à la porte. Un simple «  c'est ouvert » rustre et blasé pour les invités à pousser la porte. Mais rien, pendant un moment avant que lentement ne se tourne la poignée de porte et que ne soit poussée la porte. Ne pas montrer le petit fond d’exaspération que je ressentais. Je savais que c’était difficile de venir à la police pour porter plainte. Et puis, j’étais là immobile, à essayer désespérément de me rappeler le nom du jeune homme. Il fallait toujours fournir un effort pour les mettre à l’aise les personnes qui subissaient des actes criminels. C’était traumatisant que d’être attaqué. Voyant qu’il restait planté là, je retirais mes lunettes de lecture et me relevais. J’avais beau fouiller… aucun moyen de me rappeler du prénom… ni de son nom d’ailleurs. Mais ils étaient si encombrants tous les deux. « Entrez. Assoyez-vous. » dis-je en faisant doucement le tour de mon bureau pour m’y appuyer. « Voulez-vous une bouteille d’eau? Je suis l’inspecteur MacLeod et je suis sincèrement désolé de ce que vous avez vécu. » dis-je d’une voix plutôt monocorde dans laquelle transparaissait mon accent, de la fatigue mais pas beaucoup de chaleur. « c’est moi qui vais prendre votre déposition pour la plainte, monsieur… » et je laissais flotter dans les airs l’adresse complète.

@Clément Winchester
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyDim 19 Déc 2021 - 22:08


La première chose que j'entends lorsque la voix retentit derrière la porte, ce n'est pas le ton rustre blasé sur lequel le mot entrez est prononcé, mais bel et bien l'accent. Alors que j'entre dans le bureau, mon cerveau se met en route pour tenter de se rappeler où j'ai pu entendre une telle prononciation. Faisant comme demandé, je referme la porte derrière moi et me dirige vers un des sièges, secouant la tête pour lui signifier que je me passerais d'une bouteille d'eau ...avant de me figer. Incapable de faire un pas de plus, mon se fixe sur l'inspecteur et je cligne des yeux. Qu'a-t-il dit ? Macleod ? C'est bien ça ? Il n'en faut pas plus pour que tout me revienne à l'esprit et que je me rende compte que sa prononciation vient directement de l'écosse. Cet accent est, finalement, le genre d'accent très prononcé et impossible à confondre. J'avoue que je met encore quelques secondes en plus avant de réagir à la suite de ses paroles.

 « Winchester» dis-je avant de toussoter pour reprendre contenance  « Clément Winchester» ajoutais-je en finissant par réduire la distance entre le bureau et moi afin de m'installer sur la chaise que l'inspecteur m'a indiqué avant  « C'est moi que vous avez eu au téléphone tout à l'heure» expliquais-je en me frottant les mains sur les cuisses  «je, enfin, je vous ai déjà expliquer un peu le pourquoi du comment j'ai pris contact avec vous et ... » ce policier, n'a-t-il pas les mêmes yeux qu'Ambroise ? Et exactement la même couleur de chevaux que Sybille ?  «...je ... » ses lèvres et sa bouche ont la même forme que celle d'Ambroise. Ou est-ce que c'est moi qui débloque ?  « ...» je prends une profonde inspiration et toussote à nouveau en déviant le regard vers les mains de l'inspecteur qui sont posées à plat sur le bureau  «Je me suis fait agressé avant hier dans mon studio » reprenais-je finalement en plongeant ma main dans la poche avant de mon sweat shirt  «voilà le rapport médical » je dépose un papier plié et un peu froissé devant l'homme puis me recule contre le dossier de la chaise  « j'ai une idée assez arrêtée sur l'identité des gars et...» je me tais lorsque mon regard se pose à nouveau sur la plaque qui indique le nom et le prénom de l'inspecteur. Macleod est un nom répandu en Ecosse, je sais bien. Mais quelles étaient les chances qu'il y en ai deux en Australie, à Brisbane, dans mon entourage ? Je déglutis puis relève à nouveau mon regard sur le policier  «et c'est tout. » j'hausse les épaules  «Vous avez besoin de savoir quelque chose encore ? »

@Muiredach MacLeod Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 1949770018
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyLun 27 Déc 2021 - 20:06


Je n’avais jamais été le meilleur pour prendre les dépositions des victimes. Je préférais la partie enquête et interrogatoire. Les deux étaient plus droits et cartésiens. Mes difficultés à montrer mes émotions, à les gérer, à les laisser transparaître à l’extérieur de ma tête dont j’étais peut-être un peu trop prisonnier étaient un avantage dans ce genre de contexte, un désavantage quand on en venait à parler à des victimes. Mais il fallait bien s’en occuper aussi, non ? Pour se rendre à ces parties qui me rendaient heureux et satisfait, il fallait passer par cette époque que je trouvais malaisante. Je prenais beaucoup plus de ce que ressentaient les gens passant dans mon bureau que ce que je laissais croire.

Ce jeune homme n’était pas différent des autres. Gelé un peu sur le pas de la porte, immobile après que je me suis présenté pendant un petit instant. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais sur mon calepin lorsqu’il finit par toussoter en disant son nom je note le prénom. Si ça peut m’aider à m’en souvenir, ça fera toujours ça de gagner. Je le laisse doucement parler. J’ai beau ne pas aimer cette partie du boulot autant que les autres, je sais qu’il est essentiel d’établir un lien de confiance avec les victimes pour qu’elles se confient. Je tolérais donc les hésitations pendant qu’il revenait sur cette brève conversation au téléphone. Je pris le rapport médical. Remettant mes lunettes de lecture, j’y jetais un nouveau coup d’œil en biais et je redéposais la feuille sur le coin du bureau en notant mentalement qu’il avait des suspects en tête (une affaire qui serait donc en apparence toute simple à placer). Lorsqu’il me demanda ce que je voulais savoir de plus, je m’éloignais de nouveau vers mon propre fauteuil. « Il est fort intéressant que vous ayez déjà une idée de vos agresseurs, monsieur Winchester. Cela facilitera le processus d’enquête. Je vous remercie également pour le rapport médical. Puis-je vous demander si je peux en faire une photocopie afin de le glisser dans le dossier d’enquête ? Il pourra agir comme preuve très intéressante si les procureurs de la poursuite portent des accusations. » dis-je en me laissant retomber dans mon propre fauteuil avec un air intéressé.

Un sourire (qui se voulait soit rassurant, soit semblable à celui que l’on fait quand on est constipé) passa brièvement sur mon visage avant que j’enchaîne en sortant quelques formulaires d’une pile de l’ordre militaire de mon bureau. « Je vais définitivement avoir besoin de vous à nouveau. Pour porter plainte, je vais devoir prendre votre déclaration. En gros, même si c’est très difficile, vous allez devoir me raconter en détail l’attaque que vous avez vécue dans votre studio. Je vais également prendre quelques photos des marques que vous portez pour les intégrer à l’enquête. Si ça ne vous dérange pas, je prendrais également en note à la main votre déclaration et vous la ferez signer. » dis-je doucement. Certains de mes collègues étaient plus habiles que moi avec un ordinateur, je ne maîtrisais pas assez le clavier pour retranscrire une déposition à l’ordinateur. Ma fille, qui avait plus ou moins le même âge que le jeune homme s’exaspérait il y a quatre ans quand elle me voyait taper sur un clavier. À la main, donc. Je relevais doucement les yeux. « Est-ce que cela vous convient ? »
@Clément Winchester :l:
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyVen 31 Déc 2021 - 12:46


J'ai l'impression que l'univers est entrain de faire une grosse blague là, en me mettant face à un inspecteur qui a le même nom de famille que mes meilleurs amis. Est-ce la même famille ? Ou est-ce simplement une coïncidence trop belle pour être vraie ? J'avoue avoir beaucoup de mal à me concentrer sur les paroles de l'inspecteur tant mon esprit est focalisé sur ce nom de famille qui représente tellement pour moi. Il me parle de toutes les choses administrative que nous allons devoir gérer, m'explique comment nous allons procéder, qu'il va prendre des photos de mes marques et que je vais devoir lui expliquer en détail l'agression que j'ai subis.

 « Oui ce...ça me convient, évidemment» hochais-je la tête avant de poser mon regard sur l'écossais, bien décidé de ne plus me focaliser sur la plaque posée sur son bureau  «Je suis le co directeur du studio art in motion qui se trouve sur Grey Street et qui a été inauguré en début d'année. Je vous passe les détails du contexte, mais il faut savoir que nous -mon copain et moi- accueillons des gens de tous les horizons. En fait, notre studio se veux être un safe space ou chacun est le bienvenue pour s'essayer à la danse et/ou au théâtre» je pince les lèvres  «99% des personnes qui viennent nous voir sont des gens adorables avec qui le travail fonctionne parfaitement. Mais il y a 1% de ceux-à qui ne viennent pas avec de bonnes intentions. » je déglutis  « Joshua Watson, Paul Anderson et John Perlham font parti de ces gens là. Je sais qu'ils dansent pour Eddie Yang, un ex partenaire de scène avec qui ça s'est mal passé. Bref, en tout cas ces trois gars là, ils sont venu pendant plusieurs semaines et à chaque fois c'était le chaos dans mes cours. Du coup je leur ais interdit l'accès à mes locaux en début de semaine et ils ont pas aimé» je pince les lèvres et hausse les épaules  «Donc ils ont débarqué à trois avant hier et ...je pense que si un inconnu n'était pas passé par là quelques minutes après, je serais pas là devant vous »

Je baisse le regard, me frottant les mains avant de soupirer doucement  «Ambroise et Sybille ...ça vous dit quelque chose ? » demandais-je soudainement, changeant de sujet sans aucune transition. Mais cette question me turlupine depuis mon arrivé et je me dois d'avoir l'esprit clair par rapport à cela.

@Muiredach MacLeod Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 2523491165
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyDim 9 Jan 2022 - 23:36


J’avais toujours fait attention à séparer ma vie privée et professionnelle. Parfois, il m’arrivait d’essayer d’amadouer un suspect en parlant de mes enfants ou d’expliquer ce que j’aurais fait comme père ou mari. Mais je ne nommais jamais mes enfants. En dire le moins possible pour éviter de les mettre en danger car mes enfants étaient plus précieux que ma propre existence. Moi, si mon emploi pouvait bien m’emporter dans son sillage, je refuserais qu’il ne touche qu’à un seul cheveu de mes enfants mêmes s’ils étaient maintenant devenus grands.

Ça ne m’empêchait pas de projeter les victimes et de me sentir comme alourdi comme un nuage d’orage quand je recueillais les confidences des victimes ou les dépositions des témoins et des suspects. C’était exactement ce que je faisais en ce moment. Je tendais mon oreille attentive à monsieur Winchester alors que sur mon calepin je notais presque au verbatim dans une écriture en patte de mouche qui ne s’était pas améliorer avec les années. Je me contentais de hocher la tête ou de humer à intervalles réguliers pour témoigner de mon écoute active de la situation. Je soulignais d’un trait strict les noms des trois suspects et le nom de la personne pour qui ils dansaient. Je relevais doucement mes yeux vers lui lorsqu’il arrêta de parler pendant un bref instant. « Je suis sincèrement désolé que vous ayez eu une telle expérience. » affirmais-je d’une voix monotone.

Mais l’absence de transition me prit quelque peu par surprise quand il prononça le nom de mon neveu et de ma nièce. Sourcils relevés, j’hésitais pendant un bref instant. Ambroise et Sybille étaient retournés dans le vieux pays depuis longtemps. Et il était une victime, pas un criminel. Il me fallut un instant pour reprendre ma propre constance : « Il y a longtemps que je n’ai pas entendu ces prénoms. » dis-je à voix basse. Je les avais vu quand j’avais pris mes vacances au pays les dernières années. Et puis il y avait eu l’enterrement de mon frère qui avait nécessairement joué un rôle dans toute cette histoire. Mais je ne leur avais pas parlé depuis quelques mois déjà. « Mon frère, Robert, avait deux enfants de ce nom. Vous les connaissez ? » dis-je avec un semblant de sourire. Il n’y avait pas dans mon bureau des photos de mes neveux et nièces. J’avais gardé pour mon portefeuille une vieille photo de mes enfants qui datait de près de quatre ans. Avant que toute cette histoire n’éclate.
@Clément Winchester :l:
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyJeu 20 Jan 2022 - 17:39


Je baisse le regard et laisse échapper un soupire aux paroles du commissaire. Quelle est donc cette manie des gens à toujours se dire être désolé lorsqu'une expérience aussi horrible que celle que je viens de vivre se passe ? Qu'ils soient désolés ou non, ça ne change rien. Et pourtant, l'humain s'évertue à nous faire croire qu'il ait pitié de nous. Enfin, bon, peu importe. Il ne sert à rien de discuter, cette tournure de phrase n'étant, au final, qu'une simple politesse qui peut autant faire plaisir qu'être étouffante. Je décide donc de simplement hocher la tête et souffler un  «Merci » entre mes lèvres pincés, avant de changer totalement de sujet.

Et la réponse, elle, a l'effet d'une douche froide. Le père de Sybille et Ambroise s’appelait Robert. Et le frère de Muiredache Mcleod avait deux enfants qui portaient ce nom. Mes yeux s'écarquillent alors que ma bouche s'entre ouvre légèrement, ne pouvant en croire mes oreilles  « Ce ...C'était mes colocataires pendant de longues années» avouais-je finalement dans un léger soupire  «Ambroise et Sybille ont longtemps été mes meilleurs amis » expliquais-je après avoir repris un peu plus de contenance  « Bonnie est repartie en Ecosse en 2019 après qu'il soit tombé malade et Sybille l'a rejoint en mars 2021 après la mort de son père» je déglutis et me passe une main dans le cheveux puis sur la nuque  « Ils habitent même près de Inverness» continuais-je d'expliquer  « J'ai plus trop de nouvelles d'eux, mais d'après les derniers messages échangés, ils vont bien et sont heureux de s'être retrouvé»

Il y a, malgré moi, une pointe d'amertume dans ma voix. Bien que j'ai toujours soutenu ma meilleure amie dans son envie de rejoindre son frère, je ne peux empêcher se sentiment de trahison revenir à l'attaque dès que je pense à son départ. En vrai, je crois qu'elle n'a juste pas choisi le bon moment tant j'aurais eu besoin d'elle à ce moment là. D'une façon totalement égoïste, j'aurais préféré qu'elle reste encore quelques mois de plus, peut-être que tout aurait différent ? Mais si elle était restée, Loan et moi ne serions peut-être pas passer par cette crise qui nous a, malgré tout, bien plus rapprocher qu'on ne l'aurait pensée. Peut-être que, du coup, je n'aurais jamais fait ma demande en mariage il y a deux semaines de cela ? Alors que mon pouce caresse la bague qui orne mon doigt, je me dis que finalement c'était pas si mal que ça que Sybbie soit partie. Elle est plus heureuse et moi aussi, en vrai.

@Muiredach MacLeod Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 1949770018
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptySam 29 Jan 2022 - 20:34


Au fond de moi, je le savais fort bien que mes « désolés » dit sur le ton d’une personne qui relit sa liste d’épicerie pour s’assurer qu’il ne manque absolument rien dessus n’aidait pas au fond la personne avec qui je parlais. Mais avec le temps, je l’avais compris que même l’excuse la plus sincère ne savait pas pansé la plaie que laissait une agression quelle qu’elle soit sur une personne. Tout acte criminel avait un impact notable sur la victime et son entourage. Il fallait laisser le temps faire son œuvre et je savais qu’au fond, j’aidais les victimes en apportant réponses et (au moins une tentative de) justice.

Mais je n'avais pas prévu le changement de sujet qu’opère le jeune Winchester. Sa réaction lors que pour une trop rare fois je m’ouvre sur ma vie familiale. Enfin, cette vie familiale qui est si éloignée maintenant qu’ils sont repartis et que je ne m’accorde plus autant de vacances que ce que je faisais du temps où j’avais une femme et des enfants qui m’attendaient à la maison. Puisqu’on me forçait à prendre quatre semaines de vacances par année, je retournais bien quatre semaine dans mon pays natal, dans mes grandes forêts en désordre. Et pourtant, j’avais profité de cette année pour aller me perdre plus loin, plus creux au cœur des Highlands. Je savais par ma mère que Sybille y était retournée en mars, mais je ne l’avais pas croisé depuis son départ.

Le jeune homme en vint à s’ouvrir sur comment ils les connaissaient : colocataire. Les mots sur leur départ me confirma qu’il s’agissait bien de mon ne¬¬veu et de ma nièce. Je comprenais à demi-mots que le jeune homme était amer face à leur absence de nouvelle et par leur silence. Je n’avais pas nécessairement les mots et les moyens pour réparer les cœurs qui avait été mis à mal par du silence et de l’absence. Peut-être par que mon cœur lui aussi en souffrait. Mais je choisis de confier les quelques petites choses que je savais et qui pourraient peut-être l’aider à composer avec l’absence de nouvelles. « Je crois que ma mère leur sous-loue le cottage dans lequel nous avons grandi moi et Ruairidh » Le nom de baptême de mon frère était instinctivement sorti avec un petit sourire. Mais ce nom était si loin de celui qu’il avait choisi. « enfin… avant qu’il change son nom, Robert. »

J’avais encore le souvenir de cette dernière fois que j’avais amené mes enfants au cottage. Isla en avait presque été en apoplexie tellement le réseau cellulaire était d’une nullité extraordinaire. Avec un petit sourire qui se voulait rassurant, je m’ouvris sur cette réalité : « Drumnadrochit n’est pas la place la plus proche de la civilisation. Il y a trois ans, il fallait se tenir debout sur le pont de la grande route avec une jambe en l’air pratiquement pour que le téléphone portable soit en matière de capter. Je suis certain que ça peut expliquer une partie des délais pour qu’ils donnent des nouvelles. » Je voulais surtout me faire rassurant (chose rare dans mon cas, ce qui était sans doute une bonne chose... non?)
@Clément Winchester :l:
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Message(#) Sujet: Re: Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 EmptyLun 4 Avr 2022 - 7:05


Le déroulement des choses est assez incroyable. Alors que j'étais, à la base, venu pour porter plainte contre mes agresseurs, je me retrouve, au final, à parler de Sybille et Ambroise à cet homme qui finit par m'avouer être leur oncle. Il est donc le frère de Robert et sa mère sous-loue le cottage dans lequel les jumeaux habitent maintenant. Le hasard est assez incroyable en vrai tant je m'attendais à tout sauf à ça ! A part Robert, je ne connais absolument aucun membre de leur famille. Et encore, le patriarche n'était pas vraiment dans le tableau tant il était en mer puis ...mort.

Être donc là, face à un membre de la famille Macleod, fait revenir des souvenirs aussi magnifiques que douloureux et j'avoue que l'espace d'un instant, je suis tenté de partir pour demander à ce qu'un autre détective prenne ma déposition. Mais au final, je reste, bien trop intrigué par cet homme qui m'a l'air particulièrement singulier. Nous échangeons pendant quelques instants sur Ambroise et Sybille avant que la déclaration du policier ne m'arrache un sourire lorsqu'il me parle du village dans lequel il a grandit. «Je connais, ça » référence directe au fait qu'à Riwaka, le village néo zélandais de mon enfance, le réseau téléphonique était très, très, limité aussi. « enfin» je laisse échapper un soupir et hausse les épaules, un doux sourire finissant par orner mes lèvres «Je leur dirais ce soir que j'ai rencontré leur oncle » reprenais-je, me promettant intérieurement de leur en toucher un mot lors de notre cession skype mensuelle.

Au final, le reste du dépôt de plainte se déroule dans les encombrements. Malgré son air bourru et son manque d'empathie, Muiredach est très professionnel. Et c'est tout ce que je lui demande. Je ne lui demande pas de me prendre en pitié ou de me dire à quel point il est désolé pour moi, mais de faire son travail. A savoir celui de punir ces trois gars qui m'ont fait ça pour pas qu'ils ne le refassent, que ce soit sur moi ou sur quelqu'un d'autre. L'interrogatoire dur un peu plus d'une heure tant le professionnel de l'ordre souhaite avoir le plus de détail possible, et lorsue je ressors du commissariat, je me rends compte que cette pression qui enserrait mon cœur et mes tripes s'est un peu relâchée. C'est donc, avec une nouvelle sérénité, que je prends le chemin vers l'appartement, ayant hâte de tout raconter à Loan.

@Muiredach Macleod Tell Him the truth, so he can lie for you || Muiredach #1 1949770018
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