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 work to become, not to acquire (samantha)

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Message(#) Sujet: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptyMer 2 Fév - 20:58


Vendre sa moto et acheter une voiture : check. Annoncer à tous ses proches qu’il vient d’avoir un enfant : check. Aller aux alcooliques anonymes et accepter – non sans mal – de ne plus boire d’alcool : check. Trouver un travail : il est grand temps. Rudy aurait aimé avoir le cran de retourner à l’interlude pour plaider sa cause. Il ne lui arrive que rarement de ne pas avoir le courage de faire quelque chose : il regrette être dans l’un de ces moments quand il pense à cet établissement. Caleb a accepté de croire en lui à sa première sortie de prison et lui a offert un travail plus que confortable. Il servait des gens et acceptait les pourboires, sans se demander s’ils étaient liés à sa belle gueule ou à sa manière de servir. Il est fort probable que ce soit sûrement la première option car Rudy était un serveur catastrophique. Il s’éclipsait pour aller s’en griller une dès qu’il en avait l’occasion et, ne l’oublions pas, il a trouvé sa proie pour son chantage dans la clientèle du restaurant. Erika était là au mauvais endroit et au mauvais moment. Il n’a jamais démissionné officiellement de là-bas mais il suppose s’être fait renvoyer dans les semaines qui ont suivi son emprisonnement puisque, de manière logique et explicable, il n’était pas capable de s’y rendre pour effectuer son service. Un jour, il réussira à puiser la force nécessaire pour pousser les portes de l’établissement et s’excuser auprès du patron. Il lui a laissé une chance et a merdé ; c’était prémédité, certes, mais ça Caleb n’a pas besoin de le savoir. Si Rudy a besoin d’un travail, aujourd’hui, ce n’est pas pour nourrir on ne sait quel plan étrange. C’est parce qu’il lui faut un salaire pour s’occuper de lui-même, d’abord, et parce que bientôt il aura une bouche à nourrir. Si Erika ne lui laisse pas le droit de garder Jaime pour le moment, il se dit qu’il finira par réussir à l’avoir sur une plus longue durée que quelques heures. Et quand son fils sera chez lui – chez May – il ne veut pas avoir à faire l’aumône auprès de sa famille. Travailler et gagner un salaire n’a jamais été quelque chose de compliqué, pour Rudy. Il a eu toutes les carrières du monde en l’espace de quelques années – il ne réussissait jamais à garder un job mais se faisait toujours embaucher. L’idée, cette fois-ci, c’est de se faire bien voir et de s’investir réellement. Il veut décrocher une place et la garder, peut-être même évoluer. Il ne veut pas être un employé de plus, non, il veut être celui qui se fait remarquer – en bien – et sur lequel on peut compter. C’est du moins tout ce qu’il a dit à son agent de probation pour que celui-ci commence à effectuer quelques recherches dans son coin. Et, grande nouvelle, ce type s’avère être efficace à ce sujet-là : il a réussi à lui décrocher un entretien dans un salon de thé. Une boulangerie, pâtisserie, et tout ce qui termine en rie. Durant leur rendez-vous, Rudy lui avait dit être un grand passionné de cuisine et que ça l’arrangerait de trouver une place dans ce domaine. Car là, il serait sûr de s’investir réellement et de ne pas se lasser au bout de quelques semaines. Ce n’est pas exactement de la cuisine mais ça fera l’affaire. C’est en tout cas ce qu’il croit en regardant la façade, bien qu’il ait encore besoin d’être convaincu. Il sait que c’est à lui de plaire et que ce n’est pas au patron – ou à la patronne – de lui faire du charme, mais c’est ainsi qu’il le voit : il va falloir mettre des arguments sur la table pour que Rudy cherche réellement à travailler ici. Il pousse la porte et entre dans le salon, cherchant des yeux une personne qui pourrait avoir l’air d’être en charge des lieux. C’est derrière le comptoir qu’il repère sa cible. Il s’avance vers elle, un sourire au bord des lèvres. « Salut. J’viens de la part de, euh… » C’est dingue. Il connaît son agent de probation depuis des semaines – des mois, même – et n’a toujours pas réussi à retenir son nom. « J’suis l’ancien criminel qu’il faut remettre sur les rails, wouh. » S’il se décrit ainsi, peut-être qu’elle comprendra que c’est lui qui est représenté par l’organisme de réhabilitation. Ce n’est certes pas la meilleure manière de se définir mais c’est comme ça qui ça lui est venu. « Vous êtes la patronne ? » Il préfère demander que de commencer à plaider sa cause devant quelqu’un qui n’a aucun pouvoir. Déjà que ça le fait chier de le faire une fois, autant éviter d’avoir à recommencer.

@Samantha Shelby :l:
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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptyMer 2 Mar - 16:39


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Rudy Gutiérrez & Samantha Shelby

The Little Paris, quartier de Logan City, 2 Février 2022.
Lorsqu’elle leur avait annoncé qu’un agent de probation l’avait contacté au sujet de l’un de ses « protégés » (si on peut les appeler comme cela), Samantha aurait pu parier sur la réaction de ses employés et elle aurait gagné. Tous la fixèrent avec de grands yeux ronds, surpris et, pour certains même, inquiets. Si elle avait été la seule à tenir son petit établissement ou si elle avait été une patronne particulièrement individualiste en ne communiquant rien à ses employés, elle ne leur aurait rien dit et les aurait mit devant le fait accompli. Or, elle n’entre ni dans la première hypothèse, ni dans la seconde. Dès le départ, elle s’est attachée à faire régner une superbe ambiance et un bon esprit d’équipe entre eux. Son bon caractère solaire et social l’y avait aidé et aujourd’hui, tandis qu’elle rangeait soigneusement des éclairs à tous les parfums ainsi que d’alléchantes petites pâtisseries sucrées tout droit sorties de ses expériences professionnelles en France, elle sentit qu’elle allait en avoir à nouveau plus que besoin, de ce bon caractère qui la caractérise si bien.

La veille, elle avait rappelé à son équipe que leur potentiel futur collègue allait venir pour un entretien avec elle. Elle en avait vu certains soupirer et d’autres murmurer quelque chose tout bas entre eux. Alors elle s’était empressée de rajouter :

- Ecoutez ça ne m’engage à rien de le recevoir ! Je n’ai rien accepté encore vis-à-vis de son agent. Seulement de le rencontrer, de discuter avec lui et de voir si je peux lui laisser sa chance. Donc s’il-vous-plaît : pas de conclusions hâtives et pas de préjugés. On lui fera bon accueil demain comme n’importe quelle personne que j’ai reçu pour un entretien.

Sauf qu’elle ne s’attendait pas à ce que ce soit lui qui mette les deux pieds dans le plat en se présentant à elle en tant « qu’ancien criminel qu’il faut remettre sur les rails ». Heureusement qu’elle venait juste de finir de poser le dernier éclair comme il faut dans le présentoir réfrigéré ou il lui aurait échappé des mains, tant cette entrée en matière fut…désarçonnante !

- Oh ! Euh…Salut, bredouilla-t-elle en se redressant. Oui c’est bien moi ; Samantha Shelby, mais tu peux m’appeler Sam’ et me tutoyer. On se tutoie tous ici ; c’est plus simple et plus cool ! Elle se mit sur la pointe des pieds et lui tendit sa main droite par-dessus le comptoir. Et toi c’est…Rudy c’est ça ?

Rudy…quelque chose, elle ne se souvenait plus de son nom de famille mais se rappelait qu’il avait une consonnance hispanique. En tout cas, elle ne s’attendait pas à voir un homme si « normal » devant elle. Elle qui avait pourtant demandé à son équipe de ne pas avoir de préjugés sur lui, la voilà qui se rendait compte qu’inconsciemment, elle en avait, elle aussi. La faute probablement à toutes ces séries et ces films qu’elle regardait et dont certains montraient des criminels au visage mauvais, au regard sombre, à la carrure impressionnante et au corps grimé de tatouages. Rudy, lui, avait tout du type lambda. Si elle l’avait croisé dans la rue, jamais n’aurait-elle pu imaginer qu’il sortait de prison. Elle se demandait ce qui l’avait conduit en prison car son agent était resté assez évasif sur la question. Peut-être qu’il s’agissait de la procédure courante. Peut-être était-il, quelque part, tenu au secret puisque ce genre d’informations ne relèvent que du domaine de la justice. Ou peut-être avait-il commis un acte si atroce qu’il avait préféré ne rien lui dire, histoire de laisser une chance à Rudy de remettre un pied dans la vie active sans qu’on ne sache ce pour quoi il avait été arrêté. Bien que Sam’ était d’avis que, en tant que sa potentielle future cheffe, elle était en droit de savoir ce genre de détails, elle se fit violence pour reléguer toutes ces questions sans réponse loin au fin fond de son esprit et l’invita à la rejoindre de l’autre côté du comptoir.

- Tu viens ? On va aller dans mon bureau pour discuter. Selon comment ça se passe et si ça te dit, je pourrais toujours te faire faire le tour du propriétaire et te présenter aux autres !

Elle posa un sourire sur ses lèvres et lui fit signe de la suivre à l’arrière de la boutique, dans la zone réservée aux employés. Plutôt que de passer par la grande porte battante qui conduisait directement à l’atelier de production depuis la salle où les clients étaient reçus, ils passèrent par une porte plus petite donnant sur un long couloir. Plusieurs autres portes le constellaient ; les vestiaires pour hommes et pour femmes, les toilettes séparés, la grande et lourde porte de la chambre froide, la salle de pause et, enfin, le bureau de Sam’.

- Je t’en prie, dit-elle en ouvrant la porte et en s’écartant pour le laisser entrer. Installe-toi. Y’a du café si jamais ça te dit. Ou de l’eau. Elle-même prit place dans le petit fauteuil en face de lui, mis son portable sur silencieux pour être tranquille durant leur conversation puis fouilla parmi tous les papiers dispersés sur son bureau à la recherche du dossier de Rudy que lui avait communiqué le service judiciaire. Oui, je sais, c’est un vrai foutoir mais au risque de te surprendre, je m’en sors mieux que c’est dans cet état que quand tout est bien rangé ! Ah ! Le voilà ! s’exclama-t-elle en le retrouvant sous une pile de confirmations de commandes. Elle l’ouvrit et le parcouru brièvement pour se remettre le cas de Rudy bien en tête avant d’entamer la discussion. OK Rudy, j’ai cru comprendre que tu as déjà de l’expérience dans le milieu culinaire ? C’est pas trop ce qu’on fait ici mais ça reste la branche de l’alimentaire si je peux dire. Tu te sentirais prêt à apprendre quelque chose de nouveau ou pas ? C’est pour voir où je pourrais te placer dans l’équipe. Le but c’est que tu te sentes bien si jamais on bosse ensemble.

(c) DΛNDELION


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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptyDim 20 Mar - 16:27


« Oh ! Euh… Salut. » Il aurait pu se présenter différemment. Mais ça n’aurait pas été aussi drôle. La surprise se lit sur son visage et ça fait marrer Rudy intérieurement. « Oui c’est bien moi ; Samantha Shelby, mais tu peux m’appeler Sam et me tutoyer. On se tutoie tous ici ; c’est plus simple et plus cool. » Il est dur d’arracher un vouvoiement à Rudy, alors ça l’arrange. Il ne le fait que pour la forme, de temps en temps, mais ça lui arrive beaucoup d’oublier et de tutoyer. Même quand ce n’est vraiment pas approprié. « Et toi c’est… Rudy c’est ça ? » Elle tend sa main et il la serre d’une poigne assez ferme. Il trouve ça assez cliché, la petite femme qui veut avoir une poignée d’hommes. Mais pourquoi pas. « Rudy Gutiérrez, ouais. » Autant lui donner toute son identité. De toute manière, elle le retrouvera bien assez vite lorsqu’elle aura son dossier sous les yeux. Il n’a rien eu à envoyer, son agent de probation s’est occupé de tout. Il lui a dit de s’y rendre, de pas avoir l’air trop con et de s’intéresser sincèrement. Il est là, pour le reste il faudra attendre un peu. « Tu viens ? On va aller dans mon bureau pour discuter. Selon comment ça se passe et si ça te dit, je pourrais toujours te faire le tour du propriétaire et te présenter aux autres. » Aux autres. Il espère que l’équipe n’est pas trop nombreuse. Rudy n’a jamais eu de mal à s’intégrer dans les groupes, il est vrai, mais il a tendance à préférer être seul. Ce qui est compliqué quand on rejoint une équipe, c’est que les gens étaient là avant et ont leur habitude. Il est parfois difficile de s’immiscer et de se fier aux uns et aux autres, surtout lorsqu’on s’appelle Rudy Gutiérrez. Elle lui fait signe de le suivre, Rudy obtempère. Il regarde tout autour de lui durant leur petite traversée. Et lorsqu’ils arrivent enfin dans le bureau, il est presque soulagé. Seul à seul. « Je t’en prie, installe-toi. Y’a du café si jamais ça te dit. Ou de l’eau. » « Nan merci. » Il n’a pas soif. Il aimerait boire quelque chose de plus corsé mais ce n’est pas l’heure, pas le moment, pas l’endroit, pas la bonne personne. Trop de mauvais paramètres pour oser la blague. « Oui, je sais, c’est un vrai foutoir mais au risque de te surprendre, je m’en sors mieux que c’est dans cet état que quand tout est bien rangé ! Ah ! Le voilà ! » Elle ouvre le fameux dossier. « J’te rassure, j’suis pas mieux. » Il n’est pas bordélique, il a un bordel organisé. Ce sont deux choses différentes. « Enfin, pas dans l’travail. » Il a appris à cuisinier proprement, à faire sa plonge en temps et en heure. Se faire dépasser par la vaisselle est tellement simple, quand on cuisine, qu’il vaut mieux être organisé et non pas bordélique comme on peut l’être dans d’autres domaines. « OK Rudy, j’ai cru comprendre que tu as déjà de l’expérience dans le milieu culinaire ? C’est pas trop ce qu’on fait ici mais ça reste la branche de l’alimentaire si je peux dire. Tu te sentirais prêt à apprendre quelque chose de nouveau ou pas ? C’est pour voir où je pourrais te placer dans l’équipe. Le but c’est que tu te sentes bien si jamais on bosse ensemble. » Faut-il être totalement honnête ? Il ne sait pas, Rudy. C’est pour ça qu’il choisi que oui. Autant tout dire, et peu importe si elle le prend bien ou non. « Alors… En vrai, j’ai pas vraiment bossé dans l’alimentaire. Enfin, j’étais à l’interlude. Mais qu’un serveur. J’aidais parfois en cuisines et j’me rapprochais de plus en plus du patron pour essayer d’passer en cuisines définitivement. Mais à la base j’suis serveur. » C’est tout, rien de plus. « J’ai appris à cuisiner chez moi parce que j’ai six frères et sœurs et que j’devais les nourrir, quand j’étais plus jeune. » C’est l’histoire de sa vie, ça. « Et j’suis prêt à apprendre. La cuisine c’est réellement ma passion, la pâtisserie ça s’en rapproche assez pour m’intéresser… Mais j’veux pas être payé au lance-pierres. » Autant dire les choses. « J’viens d’avoir un fils et j’ai besoin d’argent pour m’occuper d’lui. Si c’est pour m’payer le strict minimum sous prétexte que j’suis en apprentissage, j’préfère encore aller ailleurs. » Être honnête ça n’a pas que du bon. Mais là, Rudy l’a été. Et ce, tout en ne la lâchant pas une seconde du regard. « Inutile de dire que j’suis motivé et tous les adjectifs qu’on retrouve dans tous les entretiens. Si j’l’étais pas, j’serais pas là. C’est tout. »

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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptySam 16 Avr - 16:56


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Rudy Gutiérrez & Samantha Shelby

The Little Paris, quartier de Logan City, 2 Février 2022.
Pendant qu’elle avait rapidement à nouveau parcouru le dossier de son potentiel nouvel employé des yeux, Samantha s’était discrètement massée la main droite sous son bureau. Celle-ci, petite et mince, avait été un brin trop broyée par son candidat particulier de ce jour mais la douleur s’estompa rapidement et elle put commencer l’entretien. Et histoire d’éviter de poser en premier la moindre question gênante au sujet de la raison de sa présence un peu forcée ici aujourd’hui, Samantha avait préféré opter pour son expérience professionnelle brièvement détaillée sur le curriculum vitae reçu avec le reste de son dossier de l’agence de probation. Après tout, sa petite entreprise s’intégrait dans le domaine de l’alimentaire et du service. Autant commencer par là. Cependant, elle déchanta un peu en l’entendant lui préciser qu’il n’était pas vraiment dans les cuisines, mais plus en salle.

- Oh je vois, commenta-t-elle en se penchant brièvement en arrière afin d’attraper sa bouteille d’eau ainsi que son verre. Tout en l’écoutant poursuivre, elle remplit son verre et en but une gorgée. S’emparant d’un stylo, elle griffonna rapidement près de la ligne correspondant à son expérience à L’Interlude qu’il s’agissait d’un poste au service, et non aux cuisines, même s’il disait avoir effectuer quelques heures d’aide derrière les fourneaux. Pourtant, derrière tout cela, Samantha commençait à entrevoir quelques qualités non négligeables. L’esprit d’équipe, la motivation, l’ambition aussi. Être au service voulait aussi dire savoir travailler avec les clients, savoir gérer le stress des heures de pointes. Et puis, il était débrouillard et ça, ça lui plaisait beaucoup. Son passé familial n’avait pas dû être facile et, même si Samantha était d’un naturel curieux, jamais ne se serait-elle permis de le questionner davantage à ce sujet dans le cadre professionnel. Et puis, ce genre de questions n’avaient tout simplement par leur place ici.

- Whaou tu viens d’une famille nombreuse alors ! commenta-t-elle avec un sourire chaleureux. J’ai une sœur moi aussi, ainsi qu’une cousine qui est un peu comme une sœur à mes yeux, rajouta-t-elle afin d’instaurer une ambiance sympathique et décontractée entre eux. Enfin…C’était surtout pour elle car c’était la première fois qu’elle se retrouvait face à un ex-détenu en réinsertion professionnelle. D’un signe de tête, elle l’encouragea à poursuivre, notant ça et là quelques mots qu’elle relevait du petit discours de Rudy. Elle releva cependant vivement ses yeux clairs vers lui lorsqu’il évoqua son tout jeune fils. Oh c’est super ! Mes félicitations ! Je crois que ton agent a oublié de mentionner ça dans ton dossier, à moins que ce ne soit vraiment tout tout récent ? Samantha se redressa et posa son stylo sur son bureau, près de ses notes. C’est vrai, tu ne serais pas là mais…Tu es un peu obligé d’être là non ? C’est ton agent qui m’a contacté parce que, c’est vrai, je recherche de l’aide pour mon équipe et moi, d’autant plus qu’on va potentiellement s’agrandir ! Je ne veux pas trop en dire de peur de me porter la poisse mais c’est un projet en cours et c’est aussi pour ça qu’on a besoin d’aide. Samantha se pencha en avant et posa ses avant-bras sur le bureau, joignant ses doigts entre eux. Bon…T’as pas d’expériences, enfin… d’expérience professionnelle dans le milieu. Soit. Mais T’as quand même plus ou moins bossé dans le milieu. Tu m’as l’air débrouillard, motivé, polyvalent. Tu devais avoir l’habitude du contact avec les clients et des heures de pointe à L’Interlude. Ici, c’est pas bien différent au final ! On a aussi des clients et des heures de pointe ! Quant à ton salaire, puisqu’on parle franchement toi et moi, on va déjà éviter de te mettre à l’atelier et en apprentissage car là…Je ne pourrais pas te donner plus de 1000 dollars par mois. C’est ce que touchent mes apprentis même si, à côté, ils ont des avantages comme la couverture maladie et la prise en charge des frais de transport. Vu ce que tu m’as dit de toi, je te verrais plutôt en salle, au comptoir pour le service des clients et, l’après-midi, au coin salon de thé. On a pas mal de monde de 15h00 à 17h30. Là, tu aurais le salaire d’un employé, soit 2600 dollars et la couverture maladie en prime pour toi et ton fils. Si tu souhaites le rattacher à ton contrat d’assurance, c’est possible !

Samantha s’interrompit le temps de lui laisser un moment pour digérer toutes ces informations. Elle en profita pour boire un peu d’eau avant de reprendre : T’en penses quoi ? ça te conviendrait ? On a vraiment besoin d’aide et puis, si tu te sens bien avec nous et que ça te tente, je ne verrais pas d’inconvénients à ce que tu apprennes le métier de boulanger ou de pâtissier plus tard ? C’est une chose qu’on pourrait envisager sur le long terme…

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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptyJeu 21 Avr - 11:39


Rudy n’est pas trop du genre bavard, à la base. Il sait qu’il doit fournir un effort dans les entretiens comme celui-ci. Faire face à quelqu’un qui ne l’ouvre pas alors qu’on cherche à savoir qui il est précisément, ça ne présage rien de bon. Il lui explique donc ce qu’il a fait à l’interlude, il lui parle de sa famille, et, ensuite, il lui dit qu’il a un fils et qu’il ne peut pas se permettre d’avoir un salaire trop bas. Apprendre un métier lui plairait, bien évidemment, mais il n’est pas sûr de pouvoir honorer son rôle de père correctement s’il ne gagne pas assez. Certes, il n’a Jaime que de temps en temps mais il veut pouvoir lui donner tout ce dont il a besoin – et bien plus. Des peluches, des jouets, de beaux vêtements, les meilleures couches possibles. Il ne pourra jamais changer son histoire avec Erika et faire en sorte qu’il soit le fruit d’une belle union mais il peut lui montrer à quel point il est aimé, à quel point il n’est pas regretté. Samantha le félicite pour son fils tout en lui indiquant qu’elle l’ignorait. « Il est né l’mois dernier, ouais. » Il a deux semaines, peut-être trois. Même pas un mois. C’est un tout petit bout et Rudy n’a pas envie de le dévoiler au monde entier non plus. « Ouais j’suis obligé d’être là. Quand on sort de prison, faut s’trouver un logement et un boulot. Prouver qu’on veut faire partie d’ce monde, là, dehors, et qu’on est pas destiné à retourner derrière les barreaux. » Mais Rudy est content que son agent lui ait trouvé quelque chose en rapport avec la cuisine. Il n’avait pas envie de retourner faire des choses qui ne l’intéressent pas. Il a du mal à tenir un travail quand ça ne lui apporte aucun plaisir. Il n’est pas le genre d’homme à imaginer une carrière et à se voir évoluer à un poste jusqu’à la retraite, mais il pense malgré tout qu’il faut savoir allier l’utile à l’agréable. Samantha commence à lui faire une proposition. Rester en salle, ne pas toucher à la pâtisserie pour le moment. Evidemment que le salaire est intéressant mais non, Rudy n’a pas envie de faire ça. « J’peux pas faire les deux ? » Il sait que c’est ambitieux de sa part mais essaie quand même, peut-être que la demande passera et qu’il pourra prouver à Sam en être capable. « J’suis séparé d’la mère d’mon fils donc bon, c’est elle qui l’a le plus souvent. J’peux largement travailler à deux moments d’la journée sans que ce soit un souci pour l’garder. » Et si jamais c’est à son tour de l’avoir, il saura le confier à sa sœur ou à une amie. « J’veux apprendre la pâtisserie. Venir juste pour faire l’service, honnêtement, ça m’intéresse pas. J’ai été serveur parce que… » Parce qu’il avait pour objectif de draguer une cliente et l’arnaquer. Est-ce qu’il faut le dire ? Certainement pas. « Parce que j’ai trouvé que ça à l’époque mais là j’veux vraiment quelque chose qui m’plaît. J’suis d’accord pour faire le service mais si c’est possible d’aller en pâtisserie l’matin aussi, j’prends. Parce que c’est ça qui m’intéresse. » Il ne demande pas à être payé plus, il demande juste à pouvoir aller un peu partout.

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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptySam 30 Avr - 17:29


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Rudy Gutiérrez & Samantha Shelby

The Little Paris, quartier de Logan City, 2 Février 2022.
A bien y réfléchir, s’entretenir avec un ancien détenu ne se trouvait de loin pas sur sa liste des « choses à faire au moins une fois dans sa vie ». Si avoir son propre business s’y trouvait (et avait été barré puisque le projet s’était brillamment concrétisé en janvier 2020), avoir un entretien d’embauche avec un homme en réinsertion professionnelle suite à une incarcération n’y figurait certainement pas. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que l’expérience avait quelque chose d’intimidant mais, en même temps, d’une grande dimension sociale. Bien sûr, Samantha se doutait que si elle ne se sentait finalement pas les épaules de prendre une personne comme lui dans son équipe, l’agent de probation de Rudy finirait malgré tout par lui trouver un autre entretien, voire plusieurs et, statistiquement, il y en aura quand même bien un qui lui serait favorable. Mais sans qu’elle ne puisse l’expliquer, quelque chose en elle fut comme attendri par la personnalité de cet homme.

Certes, il ne parlait pas beaucoup et quand il ouvrait la bouche, il avait ce côté un peu brute de décoffrage qui peut déstabiliser de nombreuses personnes. Même elle, d’ordinaire plutôt ouverte d’esprit et jovial, se sentait un brin désarçonnée par une telle attitude. Pourtant, il n’avait fait preuve ni d’irrespect, ni d’impolitesse face à elle. Au contraire, il se montrait plutôt honnête en lui parlant de son fils nouveau-né, de son enfance même très brièvement et surtout, de son envie de travailler et d’apprendre. Immédiatement, l’intérêt de Sam’ pour Rudy s’en trouva décupler.

- Oh vraiment ? Tu serais prêt à faire les deux ? s’enquit-elle, histoire de s’assurer qu’il était sûr du chemin sur lequel il souhaitait s’engager. C’est pas de tout repos de faire les deux crois-moi. On en donne pas l’impression, mais l’établissement marche vraiment bien et nos journées peuvent être vraiment longues…Et comme tu viens tout juste de devenir papa…

Elle n’alla pas jusqu’au bout de sa phrase, laissant Rudy la finir de lui-même. Il semblait être suffisamment intelligent et perspicace pour comprendre que les longues journées qui l’attendraient ne lui laisseraient plus beaucoup de temps à partager avec son fils. Vouloir subvenir aux besoins de sa famille, c’est très bien, mais pas au détriment de ses relations avec celle-ci. Samantha n’avait pas d’enfant mais si elle était maman, elle savait qu’elle reverrait à la baisse ses heures de travail au Little Paris pour pouvoir s’occuper de sa progéniture. Il fallait donc qu’elle soit sûre des intentions de Rudy car elle ne voulait pas non plus perdre son temps et celui de son équipe dans la formation et la prise en charge d’une personne qui, au bout du compte, allait se rendre compte qu’elle s’était surestimée. Mais alors qu’elle s’interrogeait encore à ce sujet, Rudy lui expliqua de lui-même la situation qui était la sienne. Sa séparation d’avec la mère de son fils, l’essentiel de la garde confiée à cette dernière et ses éventuels plan-B de garde au cas où il ne pourrait pas le prendre en cas de problème. Samantha hochait doucement la tête tout en l’écoutant parler et lui communiquer son envie d’apprendre quelque chose de nouveau plutôt que de retrouver un travail qu’il avait déjà exercé et qui, visiblement, ne l’avait pas plus passionné que cela. Lorsqu’il eut terminé, Samantha laissa planer quelques secondes de silence pour pouvoir réfléchir à tout ceci. Sa motivation et son envie de travailler ne faisaient aucun doute. Il présentait bien et avait l’habitude du contact avec les clients donc cette partie-là ne posait pas de questions non plus. Elle craignait en revanche l’accueil que lui ferait le reste de l’équipe, eux qui s’étaient déjà montrés un peu réticent rien qu’à l’annonce de cet entretien d’embauche. Et puis, finalement, Samantha stoppa net sa réflexion et fit claquer ses mains sur ses cuisses :

- Et bien tu sais quoi Rudy ? J’aime beaucoup ton état d’esprit, ta motivation et ton envie d’apprendre. Ça se sent que tu as de la volonté et ça me plaît. Ce sont des gens motivés comme toi que je recherche, surtout si mon projet d’expansion se concrétise un jour ! Tu es mieux placé que moi pour savoir ce dont tu es capable. Si tu n’as pas peur des réveils en pleine nuit et des longues journées de travail, alors tu es le bienvenu ici. Et pour ton apprentissage de la pâtisserie, je te prendrai sous mon aile. C’est par ça que j’ai commencé aussi avant d’allier la boulangerie et la viennoiserie à mon arc. Un sourire encourageant et plein de gentillesse apparut sur ses lèvres. On part sur ça alors ? Le matin avec moi à l’atelier. Ensuite, de 11h00 à 15h00, tu auras du temps libre pour toi, puis de 15h00 à la fermeture, aux alentours des 19h00 tous les jours sauf le dimanche où on ferme une heure plus tôt, en salle pour le service côté salon de thé. Si t’es OK sur ça, moi ça me convient amplement et on pourra tout de suite commencer par un petit tour de l’atelier et une petite présentation de tes futurs collègues avant que je ne te libère !

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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptyDim 8 Mai - 10:53


« Et bien tu sais quoi Rudy ? J’aime beaucoup ton état d’esprit, ta motivation et ton envie d’apprendre. Ça se sent que tu as de la volonté et ça me plaît. Ce sont des gens motivés comme toi que je recherche, surtout si mon projet d’expansion se concrétise un jour ! Tu es mieux placé que moi pour savoir ce dont tu es capable. Si tu n’as pas peur des réveils en pleine nuit et des longues journées de travail, alors tu es le bienvenu ici. Et pour ton apprentissage de la pâtisserie, je te prendrai sous mon aile. C’est par ça que j’ai commencé aussi avant d’allier la boulangerie et la viennoiserie à mon arc. On part sur ça alors ? Le matin avec moi à l’atelier. Ensuite, de 11h00 à 15h00, tu auras du temps libre pour toi, puis de 15h00 à la fermeture, aux alentours des 19h00 tous les jours sauf le dimanche où on ferme une heure plus tôt, en salle pour le service côté salon de thé. Si t’es OK sur ça, moi ça me convient amplement et on pourra tout de suite commencer par un petit tour de l’atelier et une petite présentation de tes futurs collègues avant que je ne te libère ! » Une chose est sûre, selon le mexicain, c’est que cette femme parle énormément. Une chance pour elle – et pour lui – c’est qu’elle ne dit rien de négatif. Autant de blabla pour lui dire qu’il ne sera pas pris et qu’il ferait mieux d’aller chercher ailleurs aurait eu tendance à l’agacer, voire à l’énerver. Là, si elle enchaîne autant, c’est pour lui dire qu’elle veut bien lui laisser sa chance. Rudy ne la quitte pas du regard pendant qu’elle parle, qu’elle hésite, qu’elle accepte. « J’suis ok. » Il dit simplement, parce que lui n’est pas du genre à parler beaucoup. Il préfère aller droit au but et là, il trouve qu’il n’y a rien de plus à dire que d’accepter ce qu’elle lui propose. Les journées seront épuisantes, il le sait déjà. Mais il gagnera sa vie, il apprendra un métier et, surtout, il pourra rendre son fils fier. « J’dois signer quelque chose ? » Il sait que rien n’est officiel tant qu’un contrat n'a pas été signé. Il a déjà entendu de belles paroles dans tous les sens pour finalement ne jamais être rappelé. C’était le cas même avant la prison parce qu’il n’avait pas la gueule de l’emploi, c’est arrivé d’autant plus après sa première incarcération puisque, évidemment, beaucoup d’entreprises ne veulent pas se risquer à ça. « Et j’veux bien rencontrer l’équipe. » Il espère seulement qu’ils ne sont pas trop nombreux. Une des choses plaisantes en cuisine, pâtisserie et boulangerie, d’après Rudy, c’est que l’on est derrière et que les contacts sont minimisés. Il devra faire le service et aura la clientèle face à lui, certes, mais s’il peut ne pas se confronter à beaucoup de personnes une fois caché par les murs du laboratoire c’est encore mieux. Il espère aussi qu’il n’y aura pas trop d’aprioris, il n’a pas envie de devoir faire ses preuves envers qui que ce soit. Il sait qui il est, ce qu’il vaut. Il sait aussi à quel point c’est facile de briser une mâchoire quand on le fait chier. Alors son impulsivité, elle, il essaie déjà de la ranger dans le vestiaire. Pourvu que ça dure.
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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptySam 14 Mai - 18:14


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Rudy Gutiérrez & Samantha Shelby

The Little Paris, quartier de Logan City, 2 Février 2022.
Samantha sourit en l’entendant répondre par l’affirmatif :

- Super ! répondit-elle. Avoir un nouvel élément dans l’équipe était un défi autant pour le nouvel arrivant que pour l’équipe déjà présente. Et que dire d’elle qui, en tant que patronne des lieux, était un peu responsable de sa bonne entrée en fonction. Comme elle l’avait fait pour toutes celles et tous ceux qui l’ont précédé, c’était aussi sur elle que reposait son intégration. Faire en sorte que le nouveau ou la nouvelle se sente bien dans son nouvel environnement était crucial pour que la personne se sente motivée pour rester sur le long terme. Car il n’y a rien de pire pour n’importe quel employeur que de devoir constamment former de nouvelles têtes pour remplacer celles qui partent, pour une raison ou une autre. Et que dire de la paperasse administrative qu’un départ et qu’une arrivée entraînent avec eux ?! Bien sûr, depuis maintenant plus de deux ans que le Little Paris avait ouvert ses portes, Samantha avait connu des changements dans son équipe. A ce jour, il n’y a plus que deux employés sur les six qui font parties de l’équipe de la toute première heure, mais Samantha imputait ces départs plus à la difficulté du métier qu’à l’ambiance au sein de l’équipe, ambiance qui a toujours été bonne, renforcée en plus par les sorties mensuelles organisées tour à tour par l’un d’entre eux dans le lieu de leur choix, pourvu que cela reste dans la région proche de Brisbane ou à Brisbane même. Espérons donc que ce nouvel arrivant au sein de l’équipe arrive bien à s’intégrer mais quelque chose disait à Samantha que ce ne sera pas aussi simple que d’habitude. Que Rudy soit peu loquace, encore, cela ne la dérangeait pas. Elle était habituée à passer pour la pipelette de service. Comparé à elle, tout le monde parlait bien moins ! Ce qui l’inquiétait plus, en revanche, c’était l’étiquette d’ex-détenu dont Rudy était affublé. Même si elle n’était pas visible, Samantha jouait toujours la carte de la transparence et donc, l’équipe savait déjà qu’il avait fait de la prison et qu’il se trouvait ici non pas parce qu’il avait répondu à une offre d’emploi, mais parce que c’était son agent de probation qui l’y avait envoyé. « Une chose après l’autre », se dit-elle avant de répondre à sa question :

- Non pas tout de suite. Je dois d’abord te préparer ton contrat et puis il y aura sûrement des papiers à signer pour toi comme pour moi de la part de ton agent de probation. Je l’appellerai quand on en aura fini ici. Rapidement, elle prit un post-it et griffonna de rappeler l’agent de Rudy à ce sujet puis elle afficha un sourire chaleureux et se leva. Top ! Suis-moi.

Elle contourna son bureau, ouvrit la porte et le mena d’abord à l’atelier où deux jeunes hommes étaient occupés à charrier de lourds sacs de farine depuis la chambre froide. En la voyant venir vers eux accompagnée, ils posèrent le sac qu’ils avaient en main au sol et se frottèrent les mains sur leur tablier pour les débarrasser de cette farine qui trouve toujours le moyen de quitter son emballage on ne savait vraiment comment !

- Les gars ? Je vous interromps deux secondes. Voici Rudy. Il va travailler avec nous à partir de la semaine prochaine je pense ? Ou en tout cas le plus tôt possible dès que tous les documents seront prêts et auront été signés. Et avec vous plus spécialement puisqu’il va apprendre avec nous le difficile mais beau métier de boulanger-pâtissier !

- Salut mec ! Bienvenue ! lança Steve, le plus extraverti des deux, avant de lui tendre la main droite en guise de salutations. Steve. C’est cool d’avoir un nouveau ! Comme c’était moi le dernier arrivé, on pourra plus me chambrer pour ça maintenant que t’es là !

- Keith, fit le second en lui tendant également sa main, suivant le geste de Steve. Salut. Samantha lui fit les gros yeux le plus discrètement du monde tant elle le jugea froid dans ses salutations mais elle savait que cela n’obligerait en rien Keith à se montrer plus chaleureux puisqu’il était celui qui avait le plus de préjugés concernant l’entrée de Rudy – ou plutôt, d’un délinquant, comme il l’avait qualifié lui-même en apprenant la nouvelle de la part de Samantha quelques jours plus tôt – et vu son attitude, il n’approuvait toujours pas sa présence. Encore moins maintenant qu’il comprenait que sa patronne avait décidé de l’engager.

- Rudy va travailler surtout avec moi. Je vais lui apprendre l’art de la pâtisserie à la française, fit-elle histoire de dissiper le malaise le plus rapidement possible en changeant de sujet. Il nous aidera très bien en salle aussi, j’en suis sûre. On sait tous qu’on est en manque de mains pour nous aider et qu’on est vite déborder aux heures de rush ! Là-dessus, elle garda le silence, histoire de laisser aussi l’opportunité à Rudy de s’exprimer mais oh comme l’exercice de se taire était difficile pour elle !!

(c) DΛNDELION


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Message(#) Sujet: Re: work to become, not to acquire (samantha) work to become, not to acquire (samantha) EmptyDim 22 Mai - 23:01


« Super ! » Elle est enthousiaste et le fait ressentir. Ça lui fait plaisir, à Rudy, même s’il ne le fera pas remarquer aussi clairement qu’elle. Avoir quelqu’un qui veut bien lui donner sa confiance et lui tendre sa main, c’est toujours quelque chose de remarquable pour un homme qui vient de sortir de prison. Il a besoin de ça, qu’il veuille bien l’admettre ou non. Rudy lui demande s’il doit signer quelque chose avant qu’ils aillent à la rencontre de l’équipe. L’entretien est terminé, il va bientôt pouvoir quitter les lieux et prendre le temps d’assimiler la grande nouvelle : il a un job, ça y est. « Non pas tout de suite. Je dois d’abord te préparer ton contrat et puis il y aura sûrement des papiers à signer pour toi comme pour moi de la part de ton agent de probation. Je l’appellerai quand on en aura fini ici. » « Il va être content. » Même plus que Rudy lui-même, le mexicain n’en doute pas. « Top ! Suis-moi. » Elle va lui montrer l’équipe, enfin. Il va découvrir la tête de ceux avec qui il va bosser ces prochains jours, semaines, peut-être années ? Il la suit, quitte son bureau et avance dans l’atelier. Ses yeux se posent partout, puis sur les deux hommes présents dans la pièce. « Les gars ? Je vous interromps deux secondes. Voici Rudy. Il va travailler avec nous à partir de la semaine prochaine je pense ? Ou en tout cas le plus tôt possible dès que tous les documents seront prêts et auront été signés. Et avec vous plus spécialement puisqu’il va apprendre avec nous le difficile mais beau métier de boulanger-pâtissier ! » « Salut mec, bienvenue ! » L’homme lui tend la main, Rudy jette un regard vers Samantha puis la serre. Il va rapidement devoir accepter l’idée d’être avec d’autres personnes. Il n’a jamais eu trop de problèmes avec ses collègues, tant que ceux-ci ne l’emmerdent pas de trop. « Steve. C’est cool d’avoir un nouveau ! Comme c’était moi le dernier arrivé, on pourra plus me chambrer sur ça maintenant que t’es là ! » Qu’ils s’amusent à le chambrer. « Rudy. » Il répond pour se présenter, même si Sam l’a fait juste avant pour lui. « Keith. Salut. » L’autre a l’air moins commode, plus le style du mexicain finalement. Il serre également sa main. « J’pense qu’on s’reverra rapidement. » Il l’espère, en tout cas. C’est bien parti pour. « Rudy va travailler surtout avec moi. Je vais lui apprendre l’art de la pâtisserie à la française. » La fameuse, réputée dans le monde entier. « Il nous aidera très bien en salle aussi, j’en suis sûre. On sait tous qu’on est en manque de mains pour nous aider et qu’on est vite débordé aux heures de rush. » Il sera là pour faire ce qu’on lui demande, oui. « J’vais faire au mieux. » Qu’il ponctue finalement, avant de sortir son portable de sa poche pour regarder l’heure. « Par contre, va falloir qu’j’y aille. On se revoit pour signer les documents, du coup ? » Il demande à Sam. Il ne doit pas vraiment y aller, il a juste envie de mettre un terme à l’entretien et de rester sur sa bonne impression et cette note positive : il va être engagé, le reste sera à faire dans quelques jours.

je pense qu'on peut conclure sur ça :l:
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