ÂGE : vingt-deux ans (10.02.2001). STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #421 carmody road auprès de jo et sa grand-mère, ava, pour veiller sur celle-ci. POSTS : 1149 POINTS : 0
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : un frère, trois demi-frères et sœurs, les relations ne sont idéales qu’avec le plus jeune d’entre eux (llewyn, 10 ans) ≈ mouton noir de la famille qui est tombée dans les troubles du comportement alimentaire à l’adolescence et ne s’en est jamais sortie ≈ vierge et peu intéressée à ce que cela change, peu intéressée tout court par l’idée d’être en couple ≈ mère démissionnaire, elle prend de plus en plus en charge son jeune frère ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus #7 › #11 › #12 ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth #6 ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
carl #5 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.
aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.
(#) Sujet: Re: (Maisie #7) You got a fast car and I want a ticket to anywhere Ven 28 Juil 2023 - 21:18
Deux options s’offrent à lui. La première, la plus à mon avantage, est que j’ai une fascination pour les sorcières, les modernes comme les plus traditionnelles. La seconde, celle à laquelle il songe sans doute, est que j’en suis moi-même une. Ceci expliquerait sans doute beaucoup de choses à ses yeux, à commencer par le fait que je suis loin d’être toujours sympathique à son égard. La comparaison ne me vexerait même pas, ou qu’à moitié. Il est vrai que j’espère ne pas ressembler physiquement à celle-ci, mais je ne serais pas outrée qu’on m’associe leurs revendications – parce qu’elles se sont avérées franchement progressistes. Du coin de l’œil, je vois Angus qui se tortille sur son siège et je prie pour qu’il n’ait pas une soudaine envie de pisser qui n’irait pas de pair avec la route un peu tortueuse que l’on emprunte, et quand il finit par m’asperger de quelques gouttes d’eau, j’en viens presque à regretter cette hypothèse. J’accroche un peu plus mes mains autour du volant, quittant la route des yeux une seconde pour baisser la tête et évaluer les dégâts, retournant brièvement mon visage vers lui, les yeux écarquillés et la bouche en rond, surprise plus qu’agacée. Je retrouve rapidement la route, tandis que ma main gauche quitte le volant, que mes doigts se baissent à l’exception du majeur que je lui tends avec satisfaction, restant silencieuse alors que je songe déjà à ma future vengeance.
Celle-ci n’intervient pas tout de suite, non, aussi surprenant que ça puisse paraître, c’est un compliment qui franchit mes lèvres, plus subtile que de simplement lui dire qu’il n’est pas un cassos – même si je suis certaine qu’il n’en doute pas, à en juger l’importance de son métier qu’il ne manque pas de me faire savoir à la moindre occasion. Quant au mien, il a quand même ses qualités et il ne peut le nier, puisqu’il en profite. Autant qu’il profite de cette bouteille de bière, ce qui me surprend de sa part, mais je ne peux pas m’empêcher de le mettre en garde quant au fait de boire des quantités qu’il est amené à supporter, car il est hors de question qu’il soit malade ici. Pour autant, sa capacité à me dire ce qui l’intéresse dans l’argentique me fait comprendre qu’il arrive encore à ordonner ses pensées et à être cohérent. “Pas quand ça concerne quelque chose d’aussi personnel, non.” - « C’est dommage, quand on est doué. » Il l’est. J’ai vu certaines de ses photos, et sans doute que mon avis ne vaut pas grand-chose puisque je n’y connais rien, mais les photos d’Angus parviennent à capturer des instants de vie et non à seulement les figer. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais ses photos sont vivantes ; elles donnent envie de se plonger dedans et de faire partie intégrante de la scène plutôt que de seulement l’admirer d’un regard de spectateur. Il ne veut peut-être pas en faire son métier, mais je suis curieuse de voir des lieux que je connais déjà par cœur à travers son objectif. Je suis sûre que j’aurai l’impression de les redécouvrir. J’esquisse un sourire quand je constate qu’il l’a bien emmené avec lui, mais celui-ci disparaît quand il remet en jeu la banquette arrière. “Où est donc passé ton sens de l’hospitalité ?” - « J’en ai jamais eu, t’es bien placé pour le savoir. » Alors qu’il ne s’offusque pas de ne pas être dorloté, d’autant que je joue au chauffeur et qu’il peut déjà s’estimer chanceux – je ne le fais pas pour tout le monde. “Qu’est-ce que t’en sais ? Peut-être que j’adore pioncer en position fœtale.” - « Awww, et tu suces ton pouce, aussi ? » Pour parfaire le tableau. Je l’imagine bien, le type aux dimensions de statue, recroquevillé tel un gamin qui a peur de l’orage. L’image me fait rire et je ne me cache pas de me moquer ouvertement de lui. Ça ne tarde pas à se retourner contre moi alors qu’il me lance des chips, que je peux déjà sentir des miettes se coller à mes cheveux. Je suis prise au dépourvu quand il se penche et que l’une de ses mains vient se glisser jusqu’à mes cheveux pour m’ôter l’une des chips qu’il avale aussitôt, et je suis bien contente d’avoir la route sur laquelle me concentrer pour ne pas prendre le risque de croiser son regard ni d’avoir à excuser mon malaise. “Ok, alors raconte moi quelque chose que je ne sais pas sur ton pays.” De quel pays il parle ? La question est légitime, même s’il n’y en a qu’un dans mon cœur. « C’est une infraction d’être ivre sur le dos d’une vache. » Que je lance, anecdote ô combien inutile, mais qui m’a souvent permis de briller en soirée. « Oh, et tout le monde connait la Tamise, mais la majorité des gens ignore qu’il y a un vrai réseau de rivières souterraines, il y en a genre une vingtaine. » Je pourrais continuer longtemps pour être honnête, mais je préfère m’arrêter ; ça ne me ferait que me rappeler les années vécues là-bas et l’affection que j’avais pour cette ville et ce pays. Mes souvenirs sont de plus en plus flous et même mon accent s’efface, et bientôt, je n’aurai plus rien pour me rappeler d’où je viens.
Car ce n’est pas Brisbane, ça ne le sera jamais et même si je n’ai pas en horreur cette ville, je ne suis pas mécontente de la quitter pour quelques heures. Un week-end selon les espoirs d’Angus, mais il est hors de question que je cède si lui ne cède pas à me laisser le lit à l’arrière de mon van. “C’est bon, t’as gagné. Tu peux prendre la banquette et on n'aura qu’à rentrer dès que le soleil sera levé.” - « T’as rien compris, Sutton. » Je siffle entre mes dents, exaspérée par son attitude de Caliméro. « Si j’ai ma banquette, t’as ton week-end, deal ? » C’était ma menace pour qu’il ne me fasse pas dormir à la belle étoile, et puisqu’il cède, je n’ai pas de raison de continuer à camper sur mes positions. La vérité, c’est que j’aurai sans doute suffisamment pitié pour lui pour finir par me recroqueviller pour lui laisser de la place ou, même, me contenter du siège passager parce qu’il a eu la bonne idée de manger sa soupe quand il était gosse. Et lorsqu’il me propose une contrepartie, je saisis la perche qu’il me tend. “Des riches à portée de vue. Eurk.” - « Je croyais que tu les kiffais, vu la lèche que tu leur fais. » C’est bien lui qui essaie de rejoindre leur monde, alors qu’il n’essaie pas de me rendre mal à l’aise quant au fait que moi aussi j’aspire à un certain niveau de vie que j’ai touché du bout des doigts par le passé. On a jamais été vraiment riche, mais mon père était aisé ; et la vie était plus simple. L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue, quoi qu’on en dise. Il fait claquer sa langue et un sourire satisfait s’affiche sur mes lèvres lorsque je quitte le véhicule, même si je ne crois pas une seule seconde à la possibilité d’avoir des vacances du genre. Je ne suis même pas sûre de le vouloir, ce van que je balade partout peut en témoigner. À défaut du cinq étoiles, Angus pourra revenir ici avec Sam et se laisser bercer par les connaissances de son frère concernant le coin ; car Samuel n’hésitera sans doute pas à transmettre tout ce qu’il connait.
Je claque la porte et j’entreprends de le suivre, peu habituée à traîner dans le coin à des heures aussi tardives, mais poussée par la curiosité. Je le laisse nous installer, mes chaussures dans une main, mes pieds qui jouent avec le sable pour masquer mon malaise quant au fait que je suis incapable de déchiffrer les pensées d’Angus alors que je ne demande que ça. La question qu’il me pose finit par me surprendre, interdite et m’imaginant déjà mille raisons pour lesquelles il me demande ça, me sentant stupide quand il y apporte des précisions. “J'arrive toujours pas à croire qu'il y en a eu d'autres avant moi...” Ouais, merci. Je sais que j’ai aucun charisme, que mes qualités manquent à l’appel et que je suis bien incapable d’écarter les jambes, mais c’est gentil de me rappeler que certains ont quand même réussi à s’y tromper, mais pas lui. Il me pousse et je bascule un instant sur le côté avant de me rattraper d’une main que j’enfonce dans le sable, et qu’il tire la couverture sur laquelle j’ai encore une demi-fesse. « Qu’est-ce que tu fous ?! » - “J’espère que tu sais nager, parce que plus tu continueras à te dénigrer et plus on se rapprochera dangereusement du bord de l’eau.” Je reprends place sur la couverture, serrant les dents alors que mon agacement est bien réel. « Tu serais plus crédible si t’étais pas aussi choqué par l’idée que j’ai pu avoir des mecs. » Je râle en repliant mes genoux contre moi, les entourant de mes bras avant de poser ma tête sur ceux-ci. Je sais que son rôle est de m’emmerder, qu’il y prend un certain plaisir, mais ça ne m’empêche pas d’être blessée, parce qu’il me confronte à la réalité. Il y en a eu d’autres ; mais ils se conjuguent au passé parce qu’ils n’ont pas su me supporter sur le long terme. Je peux pas leur en vouloir, je me tolère pas moi-même. “T’attends quoi d'une vraie relation ?” Il me regarde et moi je tourne la tête de l’autre côté, morose, ne sachant même pas quelle réponse lui donner. Mes ongles s’accrochent à ma peau, marquant sans doute celle-ci. J’aimerais une relation, c’est tout, c’est la finalité à laquelle je m’accroche, parce que c’est celle à laquelle je dois urgemment prétendre. Je m’en fiche bien des conditions ; je veux plus être seule, je veux plus être ridicule, je veux plus être différente. J’aspire à rien d’autre, et surtout pas à l’élément qui s’échappe pourtant de mes lèvres : « du respect. » Qu’on respecte mes limites, qu’on me respecte moi-aussi ; mais là encore je n’y arrive pas moi-même et j’ai souvent fait sans. C’est pas grave et ce n’est pas aussi important qu’on veut nous le faire croire. Certaines de mes relations en étaient dénuées, et ça ne les a pas empêchées de durer plusieurs mois. « Et toi ? » Je tourne ma tête en sa direction, ma joue collée contre mes genoux alors que je daigne le regarder. La réponse m’importe peu sachant qu’elle ne peut sûrement pas me convenir, mais elle peut me permettre de reporter l’attention sur lui. C’est sans doute le moment où il me dit qu’il a trouvé son bonheur avec une autre, ou qu’il s’est lassé, ou que ça n’a tout simplement plus d’intérêt. “Elles sont toutes sur liste d’attente. Jouer ton faux petit ami me demande beaucoup trop d'énergie.” - « Pauvre chou. » J’ai aucune pitié. C’est un grand garçon qui peut se libérer du contrat quand il le souhaite. "Je ne te ferai pas le plaisir de démissionner, mais tu peux toujours me licencier." Il s’allonge et je reste dans ma position recroquevillée, mon regard qui glisse sur lui tandis que le sien observe les étoiles. « C’est pas encore à l’ordre du jour. » J’ai encore besoin de lui. Pour faire enrager Seth.
"On voit toujours le même côté de la lune." Je ne me couche pas, mais je lève quand même le nez pour observer le ciel. « Je savais pas. » Peu importe si j’ai l’air inculte. "Tu crois en Dieu ?" - « Non. » J’y ai sans doute cru, à un moment ou à autre, mais cela remonte à trop loin pour que je m’en souvienne. Ce que je sais, en revanche, c’est que s’il existe, il m’a abandonnée il y a longtemps. “Quand j’étais gosse, je pensais que le paradis se trouvait sur les nuages.” Je cède ; et je déplie mes bras et mes jambes, mon dos venant heurter la couverture alors que je m’allonge à ses côtés, mon regard toujours accroché au ciel. “Je levais ma main vers le ciel à chaque fois que j'en voyais un pour saluer les habitants." Je souris à cette idée, sans aucune moquerie, cette fois-ci. « Je verrai plus le ciel de la même façon. » J’avoue, mon sourire toujours sur mes lèvres. J’aime cette idée, sans doute trop enfantine, mais à défaut de vraiment croire en Dieu et au Paradis, ça me donne l’impression d’un univers parallèle, et j’aime cette perspective. « Est-ce qu’on doit saluer les nuages ? » Je finis par lui demander, plus sérieuse, en tournant ma silhouette de son côté. Est-ce que c’est ça, le fond du problème ? Est-ce que les nuages comptent un habitant de plus ? J’ai un mauvais pressentiment. Je crois comprendre, et je veux désespérément avoir tort. "Tout ce qui se passe à Byron Bay, reste à Byron Bay." Il tourne la tête et me fait face. La mienne cogite, beaucoup trop pour mon propre bien. Ce ne sont pas des choses que l’on dit pour des simples confidences. Je ne vais pas aller répéter ce qu’il m’a dit ce soir, ça n’a aucun intérêt (pour les autres, pas pour moi). Non, on dit ça au moment de prendre des décisions irréfléchies, de faire des choses que l’on regrette. Quand l’impulsivité et les envies parlent ; et je sais que les miennes ne sont pas raisonnables alors que mon regard est perdu dans le sien, et que je me surprends à vouloir des choses que j’ai jamais voulues auparavant. Merde. « Tout ce qui se passe à Bryon Bay, reste à Byron Bay. » Je dis, sans savoir ce que j’attends de cette confirmation, et faisant planer le silence dans l’espoir d’une réponse. Je l’observe depuis trop longtemps et je finis par paniquer ; je me relève dans la précipitation, lui tournant le dos pour ne pas avoir à l'affronter plus longtemps. « Désolée, la route m’a épuisée, faut que je me réveille. » Que je mens, finissant par me diriger presque en courant jusqu'à ce que mes genoux soient immergés, me penchant pour passer mes mains sous l'eau avant de les porter à mon visage. Je vais sans doute le regretter alors que la température se rafraîchit, mais j’ai besoin d’air pour remettre de l’ordre dans mes pensées.
ÂGE : 26 années (12 avril 1997) SURNOM : Angus pour ses collègues; Gus pour ceux qu'il compte sur les doigts d'une main; Beef pour son meilleur pote. STATUT : Il lui aura fallu presque deux ans pour valider sa période d'essai, mais Maisie a finalement accepté de gommer le faux pour ne garder que le vrai. MÉTIER : Nouveau manager des Sand Witches pour le meilleur, mais surtout pour le pire + Community manager du Twelves Happy Spectators, il l'adore ce ciné, mais ce qu'il préfère c'est passer du temps avec une certaine employée + Coach des mini-poussins (- de 8 ans) au Logan City Rugby Club. LOGEMENT : Pour ses compères, il habite une maison située sur Bayside. En réalité, il loue un petit appartement à Logan City avec Sam, son petit frère; Bonnie, la baby-sitter et Dust, le golden retriever. POSTS : 1669 POINTS : 0
TW IN RP : Burn-out, dépression, deuil, démence sénile TW IRL : -GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Son petit frère de dix ans est asperger ♦ Terrifié à l'idée d'un jour tout oublier depuis qu'il a vu la maladie d'Alzheimer piller la mémoire de son grand-père ♦ il immortalise des moments de vie à l'aide de son vieil argentique pour créer des boites à souvenirs ♦ Pilier de sa famille depuis que son père s'est taillé (2015) et que sa mère est décédée d'une overdose médicamenteuse (avril 2022) ♦ Menteur invétéré pour parfaire sa vie ratée ♦ Un tamagotchi en guise de premier animal de compagnie qu'il tente de garder en vie entre deux pauses pipi quand son frangin est à l'école. CODE COULEUR : Angus raconte des salades en navy RPs EN COURS : SAMUEL ~If i build a home on the moon. I'll keep a crater for you so you can visit when you want and get away from it all. (Darkolivegreen)
ANGIE ~ I hate the way you're always right, i hate it when you lie. I hate it when you're not around and the fact that you didn't call. But mostly, i hate the way i don't hate you, not even close, not even a little bit, not even at all. (1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11)
BONUS ~ Tell me your story and i'll tell you mine. I'm all ears, take your time, we got all night. We don't need to be related to relate. We don't need to share genes or a surname. So what if we don't look the same? You are my chosen family.
RUSSELL ~ You call me again, driving home under the influence. You scared me to death, but i'm wasting my breath 'cause you only listen to your fucking friends. I don't relate to you, no 'cause i'd never treat me this shitty, you made me hate this city.(1 › 2 › 3 › 4)
SUTTINGER ~ Family isn't always blood, it's the people in your life who want you in theirs: the ones who accept you for who you are, the ones who would do anything to see you smile and who love you no matter what. (1 › 2 › 3 › 4)
CAMUS ~ If you were drowned at sea I'd give you my lungs so you could breathe. Though we don't share the same blood. You're my brother and I love you that's the truth.
SETH ~ No, i'm no stranger to surprise, this paper town has let me down too many times. Every time i let somebody in then i find out what they're all about.(1 › 2 › 3)
AVATAR : Jacob Elordi CRÉDITS : Myself (avatar, crackships, tamagotchi & gif samuel) › Mapartche (le magnifique dessin de Samuel et Angus) › Harley (gif Cameron) › wifeymakesgifs (gif Russell) › ttenvely (gif Seth) › Loonywaltz (ub) › Lilie (signature) › beldamgifs (gif jacob) + le reste se trouve dans la fiche de liens. DC : Rien à signaler PSEUDO : Edwige INSCRIT LE : 30/11/2022
(#) Sujet: Re: (Maisie #7) You got a fast car and I want a ticket to anywhere Mar 22 Aoû 2023 - 0:27
You got a fast car and I want a ticket to anywhere.
J'essaye tant bien que mal d'oublier ce qui vient de se passer et j'y arrive, par moment, même si ça ne dure pas bien longtemps. J'ai un nœud dans la gorge qui s'amuse à faire le yoyo au grès de mes émotions. « C’est dommage, quand on est doué. » - "arrête, tu vas me faire chialer." Je rétorque avec une pointe d'ironie tout replaçant mes lunettes de soleil sur le nez. La dernière photo que j'ai prise de ma mère remonte à des années en arrière. Des clichés, c'est à peu près tout ce qui me reste d'elle désormais; ça et le son de sa voix enregistré sur sa messagerie ou sur la bande sonore des cassettes vidéos que mon père a laissé derrière lui. C'est mieux que rien, même si je ne pourrais plus jamais sentir son parfum à la cannelle ou la serrer contre moi parce qu'il n'existe aucun substitut à ce genre de choses et que, tout comme les souvenirs, ça finit par s'évaporer avec le temps. « J’en ai jamais eu, t’es bien placé pour le savoir. » Ce qui ne l'a pourtant pas empêché de m'ouvrir les portes de son van. Un privilège qu'elle ne doit pas accorder à grand monde, même si je sais que je ne suis pas le premier qu'elle invite à prendre place sur le siège passager et certainement pas le dernier. « Awww, et tu suces ton pouce, aussi ? » Elle se moque et je me mords le bout dudit pouce pour m'empêcher de sourire. On se pose des questions pour passer le temps et c'est ce qui me permet de rester avec elle dans le présent. « C’est une infraction d’être ivre sur le dos d’une vache. » Je la dévisage d'un air dépité. "Tu sais ce qui devrait être interdit ? Inventer des lois en étant bourré ou laisser un stagiaire s'en charger." L'alcool est à consommer avec modération que ce soit sur le dos d'une vache ou à Buckingham Palace. "C'est aussi le cas pour l'Australie ?" Je demande parce qu'on a tendance à oublier que nous partageons la même reine. Élisabeth II, quand j'étais petit, je pensais que, si elle était deuxième, c'était parce que la première position était uniquement réservée à ma mère. Je connaissais rien à la monarchie, ni même à l'histoire de mon propre pays. Tout ce que je savais, c'est que reine ou non, elle avait pas le droit de voler la vedette à maman. « Oh, et tout le monde connait la Tamise, mais la majorité des gens ignore qu’il y a un vrai réseau de rivières souterraines, il y en a genre une vingtaine. » Un réseau carrément, c'est la mafia sous-marine. "Tu crois que c'est là qu'ils enferment toutes les personnes qui font du rodéo en étant éméchées ?" Je chuchote en mettant ma main devant la bouche dans le cas où l'Angleterre nous aurait mis sur écoute. Sait-on jamais, j'ai pas envie qu'ils nous réservent le même sort qu'à Lady Di. « T’as rien compris, Sutton. » Au contraire, c'est clair comme de l'eau de roche. J'ai gâché sa pyjama party en me pointant chez elle à l'improviste et à une heure aussi tardive. « Si j’ai ma banquette, t’as ton week-end, deal ? » Deux nuits à la belle étoile, Sam serait prêt à donner son tamagotchi pour y avoir droit. "Marché conclu" Y'a peu de chance pour que j'arrive à dormir de toute façon. Je monterai la garde pendant qu'elle prendra toute la place sur la banquette arrière. « Je croyais que tu les kiffais, vu la lèche que tu leur fais. » Un tic nerveux fait frémir ma mâchoire tandis que je tourne la tête pour observer le paysage à travers la vitre entrouverte. Y'a une différence entre faire la lèche et étudier les comportements humains de la haute société afin de m'en imprégner et de les reproduire à ma guise. "J'admire leurs comptes en banque, mais pas la façon qu'ils ont de dépenser leurs richesses." J'ai la valeur de l'argent à défaut d'en être blindé.
« Qu’est-ce que tu fous ?! » Je la mets en garde en nous rapprochant dangereusement de l'eau, voilà ce que je fais. Y'en a marre qu'elle me coupe l'herbe sous le pied en se rabaissant.« Tu serais plus crédible si t’étais pas aussi choqué par l’idée que j’ai pu avoir des mecs. » - "T'as rien compris, Moriarty." Je souffle en roulant des yeux. Je sais qu'elle plaît, j'ai vu les mecs se retourner sur son passage à la réunion des anciens élèves. C'est de savoir qu'elle a déjà été en couple qui me surprend, c'est tout. Elle a pas l'air de porter un grand intérêt à qui que ce soit et puis je l'imagine pas du tout être tactile, ni même aimer qu'on le soit avec elle. « du respect. » Je me pince les lèvres et détourne le regard. Je sais pas si elle tente de me faire passer un message, mais je me sens quelque peu visé par sa réponse. Après, le respect, ça va dans les deux sens. Les piques aussi, visiblement. "Quoi d'autre ?" Je demande en la regardant. Le respect, ça fait beaucoup dans une relation, mais je doute que ce soit suffisant. « Et toi ? » Je ne me suis jamais posé la question. Je sais ce que je ne veux pas, mais pas ce que je veux vraiment. J'ai pas envie d'une relation trop parfaite, mais je veux pas non plus qu'elle soit instable. "De la sinplicité, avec un n. Un mélange de sincérité et de complicité." De la patience, aussi. Parce qu'il en faut pour me supporter, mais surtout quelqu'un qui serait assez bête pour rester. « Pauvre chou. » Elle a raison, c'est pas facile tous les jours la vie de faux petit ami. Je m'allonge sur la couverture et remonte les lunettes de soleil sur ma tête pour observer le ciel.« C’est pas encore à l’ordre du jour. » Je détourne les yeux pour la regarder en souriant avant de reporter mon attention sur les étoiles. "J'exige un mois de préavis." Histoire d'avoir le temps de trouver un motif de rupture et de sevrer mon frangin. J'avais pas prévu qu'il s'y attache autant.
« Je savais pas. » Je l'aurais jamais su sans la science infuse de Samuel. Parfois, je me demande comment il fait pour retenir autant d'informations dans sa petite tête. À côté de lui, j'ai l'air bien con, mais je le serais davantage sans ses interventions. Être son grand frère, c'est un peu comme posséder un immense musée ou chaque conversation est une visite guidée. « Non. » C'est pas la réponse que j'attendais, mais tant pis. Elle aurait pu me dire le contraire que je n'y aurais pas adhéré pour autant. Je voulais juste que quelqu'un y croit un peu pour moi, parce qu'on ne sait jamais et que si tout le monde se met à en douter, alors les gens finiront par arrêter d'en parler et il n'y aura plus aucune question à se poser sur le sujet. Plus d'espoir de retrouver ceux qu'on a perdu, non plus. « Je verrai plus le ciel de la même façon. » Elle vient s'allonger à mes côtés et je tourne la tête pour la regarder. À l'inverse de moi, mon frère déteste les nuages, ça l'empêche de voir ses constellations préférées. « Est-ce qu’on doit saluer les nuages ? » Elle me prend de court. J'ai pas mes lunettes de protection et, comme à chaque fois que j'épluche des oignons, je commence à sentir les larmes me monter. "On peut dire bonjour à Mimo, mon chat." Je réponds en forçant un sourire avant de cacher mes yeux derrière les verres teintés de mes lunettes. Au coach, aussi. Est-ce qu'on retrouve la mémoire dans l'au-delà ? J'espère que c'est le cas parce que ça me tuerait de savoir que ma mère y est sans que son propre père ne puisse la reconnaître. "T'as des gens à saluer ?" Je penche la tête et la surprend à être encore en train de me fixer alors je me tourne sur le côté pour l'imiter. Je triche, parce qu'elle me permet de la contempler alors que j'ai la moitié du visage caché derrière un rideau semi opaque.« Tout ce qui se passe à Bryon Bay, reste à Byron Bay. » Je plisse légèrement le front quand je sens l'atmosphère changer. Si nous étions les personnages d'un film et qu'il était projeté au Twelve, je serais le premier à me lever de mon siège et à gueuler un 'Roh, c'est bon ! Ils attendent quoi pour s'embrasser ? Non, mais sérieux, ça se voit comme le nez au milieu du visage qu'ils en pincent l'un pour l'autre.' en tendant ma main vers l'écran géant avant de me rassoir et mettre fin à ma frustration avec une bouchée de pop corn; sauf qu'on n'est ni au ciné, ni dans un film et qu'on peut pas se supporter. La preuve en est, elle ne met pas longtemps avant de se lever et de s'éloigner. Je me remets sur le dos et reste allongé un moment en fixant le ciel sans rien dire avant de me redresser pour la chercher du regard. « Désolée, la route m’a épuisée, faut que je me réveille. » J'ai pas le temps de lui proposer d'aller se reposer qu'elle trottine vers l'eau et plonge ses genoux dans l'écume. "Besoin d'aide ?" Je demande me foutant en caleçon. J'ai pas de rechange, ce qui ne doit pas être son cas puisqu'on est venu avec son van. Je laisse mes lunettes de soleil sur la couverture et cours dans l'eau en prenant soin de bien l'éclabousser sur mon passage avant de disparaître sous une vague. L'eau est froide, mais pas plus que ce à quoi je m'attendais. Ça me rappelle les années de rugby, quand je me froissais un muscle et que le coach se ruait vers moi avec sa bombe de froid. Je laisse l'eau glacée faire son travail et anesthésier la douleur avant de remonter à la surface. "Tu veux aller te coucher ?" Je demande en passant ma main sur le visage. Je suis prêt à veiller toute la nuit, va juste falloir qu'elle me prête une couverture à défaut de me laisser la banquette.
BY PHANTASMAGORIA
I'm the pretender
I can wear a million faces 'cause I don't like the one underneath. Always found it easy to fake it. I'll be anybody but me.
Maisie Moriarty
la trahison des images
ÂGE : vingt-deux ans (10.02.2001). STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #421 carmody road auprès de jo et sa grand-mère, ava, pour veiller sur celle-ci. POSTS : 1149 POINTS : 0
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : un frère, trois demi-frères et sœurs, les relations ne sont idéales qu’avec le plus jeune d’entre eux (llewyn, 10 ans) ≈ mouton noir de la famille qui est tombée dans les troubles du comportement alimentaire à l’adolescence et ne s’en est jamais sortie ≈ vierge et peu intéressée à ce que cela change, peu intéressée tout court par l’idée d’être en couple ≈ mère démissionnaire, elle prend de plus en plus en charge son jeune frère ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus #7 › #11 › #12 ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth #6 ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
carl #5 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.
aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.
(#) Sujet: Re: (Maisie #7) You got a fast car and I want a ticket to anywhere Lun 28 Aoû 2023 - 21:38
"Arrête, tu vas me faire chialer." J’inspire profondément, soupire aussitôt ; mes lèvres se pincent tandis que je lève les yeux au ciel un instant. Ça m’apprendra à essayer les compliments à son égard. Très bien, qu’on en reste à la dépréciation, ça nous réussit sans doute mieux ; j’aurais sûrement dû souligner à quel point ses photos sont nazes, que même un singe de laboratoire n’ayant jamais foutu les pieds en pleine nature a un meilleur œil que lui pour immortaliser ce qui est beau, et qu’un seul cours sur internet peut suffire pour se mettre à son niveau. Peu importe si je n’en pense pas un mot, j’imagine qu’il aurait préféré et je retiens la leçon – je ne m’aventurerai plus sur ce terrain-là, merci bien. De toute façon, la gentillesse n’est pas supposée faire partie de mes prérogatives puisqu’a priori, je ne suis pas douée en matière d’hospitalité. Rien à voir avec le fait qu’il se soit pointé sans prévenir devant ma porte, s’attendant à ce que je lui déroule le tapis rouge et, surtout, alors que je suis supposée le supporter à peine, de temps à autre – les jours de pleine lune qui tombent sur un 29 février. Et si j’ai accepté de l’accueillir dans ce van, je suis pas certaine qu’il en sera de même sur la banquette arrière alors qu’il a eu la bonne idée de vider les stocks de soupe de la supérette du coin, et je doute sérieusement que, même en position fœtale, il soit capable de se faire tout petit. Les calculs ne sont pas bons. Je grimace quand il mord le bout de son pouce avant de me concentrer à nouveau sur la route, réfléchissant à la question qu’il vient de me poser, vantant un savoir parfaitement inutile. "Tu sais ce qui devrait être interdit ? Inventer des lois en étant bourré ou laisser un stagiaire s'en charger." - « Au contraire, ce sont les meilleures lois. Tu connais une meilleure amorce à une discussion que de balancer ce genre de faits ? Partant du principe que tu peux tenir une liste des plus farfelues, tu finis la soirée avec cinq nouveaux potes, voire plus. » Je souligne, tournant ma tête vers lui, un sourcil arqué, fière de la réussite que cela m’a déjà procurée par le passé. "C'est aussi le cas pour l'Australie ?" - « J’imagine, je sais que c’est valable aussi si t’es à dos de cheval, alors pourquoi pas une vache. Va juste savoir pourquoi quelqu’un irait au pub du coin sur sa vache. » En bref, il est interdit d’être bourré, peu importe le moyen de locomotion utilisé – mais l’anecdote perd de son charme si on formule les choses de cette façon. C’est juste évident, en fait, mais ça permet quand même de faire son petit effet, et personnellement, ça m’a toujours fait rire d’imaginer les pochtrons du coin récupérer leur génisse à la fin de la soirée et rentrer en milieu de journée parce qu’il aura fallu traverser la ville au pas. "Tu crois que c'est là qu'ils enferment toutes les personnes qui font du rodéo en étant éméchées ?" Qu’Angus suppose lorsque j’évoque le réseau souterrain de rivières, et je me contente de hausser les épaules en plissant des yeux face à son geste. « Et ceux qui tirent les gens de leur sommeil à une heure déraisonnable, aussi. » Je souligne, ajoutant rapidement : « j’ai déjà réservé ta place, j’espère que t’as rien contre l’humidité ou les rats, paraît qu’ils sont sympas. » De braves gars, si on a rien contre la leptospirose. Et autant dire que la poussée de fièvre et les douleurs musculaires sont un sort compatissant par rapport à ce qui l’attend s’il continue de jouer au Caliméro, à croire que je vais le larguer sur le bord de la route à la moindre occasion. Maintenant que nous sommes en route, je compte pas le laisser – juste, j’aime l’idée de dormir sur ma banquette et c’est bien ce que j’essaie de négocier. Pas que ça me dérange de dormir à la belle étoile, mais le sable qui rentre dans tous les orifices, ça, je suis beaucoup moins fan, hein. "Marché conclu" Je sais que je devrais serrer sa main pour m’assurer sa parole et qu’il ne décide pas de changer le plan à la dernière minute, mais je préfère garder le volant entre mes mains. "J'admire leurs comptes en banque, mais pas la façon qu'ils ont de dépenser leurs richesses." - « C’est drôle, venant de quelqu’un qui est employé par une boîte qui a été épinglée pour la façon dont ils ont sous-payé leurs employés. » Les valeurs, tout ça, ouais. Michael Hills s’est quand même fait $25 millions dans l’affaire qui a fait les gros titres il y a deux ans. Il peut bien admirer leur compte en banque, reste à prendre conscience de la manière dont il s’est rempli, et la vérité derrière les poches débordantes de ses patrons. Je crois qu’on ne sera jamais d’accord sur ce point-là. Là où je ne suis qu’une misérable vendeuse qui arrive à peine à payer ses factures et se satisfait d’une vie misérable, il aspire à plus, au détriment de ses valeurs. Il y a un truc qui m’échappe dans ses ambitions, parce que même si je sais qu’il en a les capacités, je comprends pas comment il les place sur l’échiquier du travail.
Ce que je sais, par contre, c’est qu’il a vraiment une prédisposition pour me rendre folle ; il n’y a qu’à voir la manière dont il tire la couverture, me rapprochant dangereusement de l’eau après que mes fesses aient été traînées sur le sable sous l’effet de surprise et ce, sous prétexte que je me dénigre. Là aussi je le comprends pas, parce que ça semble être sa passion et je ne fais que répéter ce qu’il pense probablement, alors pourquoi cette réaction ? "T'as rien compris, Moriarty." Non, j’ai très bien compris, la seule idée que j’aie pu être en couple est visiblement perturbante et je peux même pas lui en vouloir. J’ai pas vraiment les attributs pour plaire, qu’ils soient physiques ou touchants à ma personnalité, j’ai rien pour moi, je sais ben, même et j’ai pas besoin qu’on me le rappelle. Je grince des dents, ma mâchoire serrée alors que j’essaie de rester calme et de ne pas exploser – pas nécessairement de colère, mais surtout en larmes alors que c’est un sujet bien plus difficile qu’il ne peut l’imaginer. Et j’arrive définitivement plus à suivre, alors qu’après s’être moqué du fait que je ne sois pas célibataire depuis ma naissance, il en vient à me demander ce que j’attends d’une relation. Je comprends rien, et c’est un signal supplémentaire quant au fait qu’il y a bien plus que ce qu’il ne veut me dire. "Quoi d'autre ?" - « C’est pas suffisant ? » Je demande, parce que ça me paraît déjà pas mal. J’aspire pas à grand-chose, en fait, et j’ai aucune envie de tenir une liste qu’il pourra ouvertement critiquer. Quoi ? Du charisme ? Alors que t’as vu ta gueule ? De l’humour ? Mais tu devrais déjà pas commencer par en avoir toi-même ? Oula, de la gentillesse... non mais t’es sérieuse, Maisie, là ? « Juste... quelqu’un qui veut bien de moi, j’imagine. » Je lui coupe l’herbe sous le pied en lui disant ce qu’il doit sans doute penser. J’aurais de la chance que quelqu’un s’intéresse à moi, je le sais bien. "De la sinplicité, avec un n. Un mélange de sincérité et de complicité." Il me donne l’impression d’avoir déjà réfléchi à la question, et sûrement qu’il a pu le faire parce qu’il a dû en voir passer, des filles. J’ai bien compris qu’il n’était pas du genre à les enchaîner, mais quand même. Il a tout pour plaire, Angus, de son physique à sa personnalité – même s’il faut creuser pour atteindre le stade où elle n’est pas répugnante. Mais j’ai l’impression que si on s’accroche, on peut y voir de belles choses ; il suffit qu’il en donne l’autorisation et c’est sans doute le plus compliqué. « Et t’as déjà trouvé, ça ? » Que je lui demande, consciente qu’il finira bien par y arriver et que le contrat arrivera à son terme. C’était mon idée, mais ce n’est sûrement pas moi qui partirai, parce qu’il me paraît évident qu’il est celui qui trouvera son bonheur ailleurs. "J'exige un mois de préavis." Je tourne la tête en sa direction, haussant les épaules, avant d’ajouter : « deal. » Ça changera pas grand-chose de mon côté, c’est certain.
Et comme trop souvent avec Angus, l’ambiance change en un claquement de doigts. Il y a deux secondes, j’avais envie de l’étrangler quant à ce qu’il sous-entendait, et maintenant, j’ai envie de le questionner jusqu’à l’épuiser pour qu’il me dise réellement ce qu’il se passe. S’il voulait donner le change, il ne fallait pas porter des lunettes de soleil alors qu’il fait nuit, à tout hasard. Ni laisser les piques de côté pour se vouloir plus sérieux. Sa question me surprend ; d’autant plus que je ne perçois pas le ton moqueur qui pourrait l’accompagner. Je ne crois pas en Dieu, non, et je ne réfléchis pas à la manière dont il pourrait utiliser cette réponse car je n’ai pas l’impression que ce soit son intention. Je m’allonge à ses côtés, lui posant une question dont je pense déjà connaitre la réponse. "On peut dire bonjour à Mimo, mon chat." Il remet ses lunettes et il ne me dupe plus, Angus. Il a perdu quelqu’un ce soir. Et je n’ose même pas imaginer qui, car mon intuition me déplaît. Son histoire de chat, j’y crois pas. Je réalise que je n’ai aucune idée de qui compose son entourage à l’exception de sa famille. Il ne me parle jamais de son père, je sais qu’il s’est barré, mais je suis même pas certaine qu’il soit encore en vie et quand bien même, il ne serait pas aussi atteint. S’il était arrivé à quelque chose à Samuel, il ne serait pas aussi calme, alors qu’il me donne l’impression qu’il doit seulement accepter l’inévitable. Sa mère n’a pas l’air très impliquée, elle tourne aux cachets depuis des années, mais je vois pas ce qui aurait pu changer dans son état. Un ami, peut-être. "T'as des gens à saluer ?" - « Non. » Oui, j’en ai. Pas ceux auxquels il pense. Je n’ai jamais été très entourée. J’ai perdu mes grands-parents, mais je ne les ai jamais connus, alors le manque ne se fait pas ressentir. Mais j’ai perdu des gens, oui, des filles tantôt amies, tantôt rivales, dans notre même problématique, et ce n’est pas tant qu’elle me manque qu’elles me renvoient à une issue que j’arrive encore à repousser. J’ai envie de comprendre le mystère qui entoure toute cette soirée et il sait aussi bien que moi que j’y arriverai. « Je te laisse tranquille pour ce week-end, mais j'adhère pas à ton histoire. » Je l’informe, qu’il ne s’étonne pas que je me mette à enquêter lorsque nous serons de retour à Brisbane. Peu importe si ce qui se passe ici doit rester ici. Couchée sur le côté, je détaille son visage, même si ses yeux me sont une fois encore masqués. J’essaie de lire ce que je peux, mais il ne me facilite pas la tâche. Et plus je l’observe, plus je réalise que je ne cherche même plus tant à lire ses traits qu’à les détailler, jusqu’à laisser dériver mes pensées au point où j’en perds le contrôle, et je me relève rapidement, bredouillant une excuse pour m’éloigner, mes genoux qui commencent à s’immerger dans l’eau. "Besoin d'aide ?" Non, mais la plage n’est pas qu’à moi alors je me contente de rester silencieuse. Je reste seule quelques secondes avant que je l’entende se rapprocher, et avant même de l’avoir aperçu près de moi, je constate sa présence alors qu’il m’asperge. « Qu’est-ce que tu... » Fous. Je me retourne et avant qu’il ne disparaisse sous l’eau, j’ai le temps de constater qu’il ne porte plus qu’un caleçon. Putain, on dirait le début d’un mauvais porno et j’aime pas du tout ça. "Tu veux aller te coucher ?" Qu’il me demande en remontant à la surface, alors que je me débats toujours avec mon malaise. « J’sais pas. » Que je dis en tapant le plat de ma main sur la surface de l’eau pour lui rendre la monnaie de sa pièce, avant de reculer, m’enfonçant jusqu’aux épaules, et tant pis pour mes fringues, marquant la distance avec lui. C’est pas que j’ai envie de lui sauter dessus ou que sais-je, qu’il se rassure, mais je suis pas à l’aise avec la nudité, même partielle, et les corps en général. C’est bien pour ça que j’ai un Onlyfans, pour reprendre un peu d’aisance dans le domaine. « Je vais pas te laisser dormir dehors, Angus. » Que je finis par dire, alors que mon regard se pose partout sauf sur lui. « Tu vas te choper un rhume ou j’sais pas quoi, vu que t’as la bonne idée d’avoir des tendances naturistes. » Il est bien foutu, je dis pas, j’ai deux yeux et je suis capable d’émettre une évaluation objective. Mais bien que les nuits ne soient pas négatives dans le coin, il n’empêche qu’il va grincer des dents, cette nuit, avec son petit numéro. « Va falloir que tu te plies en quatre, mais il y a moyen de tenir à deux à l’arrière. » J’annonce, ajoutant avant qu’il n’ait le temps d’y aller de son petit commentaire : « Je trouverais de quoi faire une barricade entre nous si t’as peur que je te touche par inadvertance. » Je précise, même si en fin de compte, il fait bien ce qu’il veut. La vérité, c’est que je n’ai pas envie de le laisser seul, surtout pas dans cet état et il n’échappera pas à ma sollicitude, qu’il le veuille ou non. « Mais j’ai pas envie de me faire accuser de non-assistance à personne en danger par Sam quand je te ramènerai tout crevotant. » Parce qu’on sait que les hommes exagèrent toujours à peine quand ils sont malades.
ÂGE : 26 années (12 avril 1997) SURNOM : Angus pour ses collègues; Gus pour ceux qu'il compte sur les doigts d'une main; Beef pour son meilleur pote. STATUT : Il lui aura fallu presque deux ans pour valider sa période d'essai, mais Maisie a finalement accepté de gommer le faux pour ne garder que le vrai. MÉTIER : Nouveau manager des Sand Witches pour le meilleur, mais surtout pour le pire + Community manager du Twelves Happy Spectators, il l'adore ce ciné, mais ce qu'il préfère c'est passer du temps avec une certaine employée + Coach des mini-poussins (- de 8 ans) au Logan City Rugby Club. LOGEMENT : Pour ses compères, il habite une maison située sur Bayside. En réalité, il loue un petit appartement à Logan City avec Sam, son petit frère; Bonnie, la baby-sitter et Dust, le golden retriever. POSTS : 1669 POINTS : 0
TW IN RP : Burn-out, dépression, deuil, démence sénile TW IRL : -GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Son petit frère de dix ans est asperger ♦ Terrifié à l'idée d'un jour tout oublier depuis qu'il a vu la maladie d'Alzheimer piller la mémoire de son grand-père ♦ il immortalise des moments de vie à l'aide de son vieil argentique pour créer des boites à souvenirs ♦ Pilier de sa famille depuis que son père s'est taillé (2015) et que sa mère est décédée d'une overdose médicamenteuse (avril 2022) ♦ Menteur invétéré pour parfaire sa vie ratée ♦ Un tamagotchi en guise de premier animal de compagnie qu'il tente de garder en vie entre deux pauses pipi quand son frangin est à l'école. CODE COULEUR : Angus raconte des salades en navy RPs EN COURS : SAMUEL ~If i build a home on the moon. I'll keep a crater for you so you can visit when you want and get away from it all. (Darkolivegreen)
ANGIE ~ I hate the way you're always right, i hate it when you lie. I hate it when you're not around and the fact that you didn't call. But mostly, i hate the way i don't hate you, not even close, not even a little bit, not even at all. (1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11)
BONUS ~ Tell me your story and i'll tell you mine. I'm all ears, take your time, we got all night. We don't need to be related to relate. We don't need to share genes or a surname. So what if we don't look the same? You are my chosen family.
RUSSELL ~ You call me again, driving home under the influence. You scared me to death, but i'm wasting my breath 'cause you only listen to your fucking friends. I don't relate to you, no 'cause i'd never treat me this shitty, you made me hate this city.(1 › 2 › 3 › 4)
SUTTINGER ~ Family isn't always blood, it's the people in your life who want you in theirs: the ones who accept you for who you are, the ones who would do anything to see you smile and who love you no matter what. (1 › 2 › 3 › 4)
CAMUS ~ If you were drowned at sea I'd give you my lungs so you could breathe. Though we don't share the same blood. You're my brother and I love you that's the truth.
SETH ~ No, i'm no stranger to surprise, this paper town has let me down too many times. Every time i let somebody in then i find out what they're all about.(1 › 2 › 3)
AVATAR : Jacob Elordi CRÉDITS : Myself (avatar, crackships, tamagotchi & gif samuel) › Mapartche (le magnifique dessin de Samuel et Angus) › Harley (gif Cameron) › wifeymakesgifs (gif Russell) › ttenvely (gif Seth) › Loonywaltz (ub) › Lilie (signature) › beldamgifs (gif jacob) + le reste se trouve dans la fiche de liens. DC : Rien à signaler PSEUDO : Edwige INSCRIT LE : 30/11/2022
(#) Sujet: Re: (Maisie #7) You got a fast car and I want a ticket to anywhere Sam 30 Sep 2023 - 22:20
You got a fast car and I want a ticket to anywhere.
J'appuie sur l'une des touches de mon téléphone pour baisser le son de la musique qui s'est lancée de façon aléatoire en se fiant à l'algorithme de mon compte Spotify. La voix d’Anthony Gonzalez ne me procure pas le même effet que lorsque je l’écoute à fond avec un casque sur les oreilles, mais la nostalgie n'en est pas moins palpable. J’ai découvert M83 un an après la sortie de leur 6ᵉ album en me baladant à travers les allées d’un vide-grenier. À l’époque, ma mère était enceinte de Samuel. La maquette de "HurryUp, We’reDreaming" reflétait en tous points l’idée que je me faisais d’une fratrie. Parmi les deux jeunes adolescents qu’on pouvait voir sur la jaquette, je souhaitais être l’épaule sur laquelle mon futur petit frère pourrait toujours se reposer. Il faut savoir que M83 n’est pas juste un groupe de musique. C’est avant tout une galaxie qui regorge une pouponnière d’étoiles. Pas surprenant que mon petit frère soit devenu un fana d'astronomie, cet album est celui que j’ai le plus écouté en 2012. J'ai tenu ma promesse puisqu'il est aussi devenu le centre de mon univers. Ce qui est scientifiquement incorrect, je sais, il ne cesse de me corriger :'L’univers ne s’arrête pas, il est infini, ce qui signifie qu’il ne connaît ni frontières, ni noyau.' Pourtant, le mien tourne bien autour de lui puisqu'il est au centre de toutes mes décisions. « Au contraire, ce sont les meilleures lois. Tu connais une meilleure amorce à une discussion que de balancer ce genre de faits ? Partant du principe que tu peux tenir une liste des plus farfelues, tu finis la soirée avec cinq nouveaux potes, voire plus. » Je tourne la tête à la recherche de ses soi-disant amis. Sa technique ne doit fonctionner qu’avec les Anglais puisque je n’ai encore jamais vu une bande de potes débarquer au ciné pour venir la chercher. Les seuls à qui elle a bien voulu me présenter, c’est aux membres de sa famille. J’ai rencontré sa mère au bout d’un mois quand d’autres attendent des années avant d’avoir la chance d’être présenté aux beaux-parents. Je pourrais me sentir flatté et je l’aurais très certainement été si Maisie l’avait fait pour les bonnes raisons et non pas pour emmerder son frère ou sauver les apparences auprès de sa génitrice. Le goût immodéré de Seth pour les soirées n’est plus à démontrer, cependant je n’imagine pas sa sœur les enchainer, ni même multiplier les amitiés. Après je peux toujours me tromper, ce n'est pas comme si elle était du genre à me parler de sa vie privée. On a tout d’un couple, mais on est loin de l’être. Je dois bien avouer que la législation de son pays natal donne matière à débat. Elle tourne la tête vers moi, sourcil arqué et pas peu fière d’avoir marqué un point. Alors, d’un doigt, je viens appuyer sur sa pommette pour qu’elle fixe de nouveau la route et non plus le petit sourire qui me colle aux lèvres et que je ravale aussi tôt parce qu’il me fait culpabiliser. Je ne devrais pas être en train de sourire, à vrai dire, je ne devrais même pas être dans ce van. « J’imagine, je sais que c’est valable aussi si t’es à dos de cheval, alors pourquoi pas une vache. Va juste savoir pourquoi quelqu’un irait au pub du coin sur sa vache. » Il faut vraiment que j'y aille mollo sur l'alcool. C’est que je la trouverai presque mignonne à vouloir percer le mystère qui se cache derrière une loi vieille de plusieurs années. Presque, puisque s’il y a bien une fille que je ne peux pas me permettre d’apprécier, c’est Maisie. Ce serait contraire au pacte que nous avons passé et puis les Sutton et les Moriarty n'ont jamais fait bon ménage. Néanmoins, je dois reconnaître qu’elle n'est pas si mal et qu’il y a des facettes de sa personnalité que je pourrais bien finir par aimer. "Parce que ça va vachement plus vite qu'un cheval ?" Je glisse du siège et cache mon visage derrière le revers de ma veste pour ne pas subir le regard désapprobateur de la conductrice. Ce n'est que lorsqu'elle se met à me parler d'un réseau de rivières souterraines que je sors la tête de ma coquille en tissu. « Et ceux qui tirent les gens de leur sommeil à une heure déraisonnable, aussi. » Ok, j'aurais peut-être mieux fait de rester caché sous la boite à gants finalement. « j’ai déjà réservé ta place, j’espère que t’as rien contre l’humidité ou les rats, paraît qu’ils sont sympas. » Mes lèvres miment un “bla-bla-bla” tandis que je tire sur la manche de ma chemise pour essuyer toute la buée qui s’est accumulée sur la paroi de mes verres teintés. « C’est drôle, venant de quelqu’un qui est employé par une boîte qui a été épinglée pour la façon dont ils ont sous-payé leurs employés. » J'hausse les épaules tout en ne quittant pas la route des yeux. J'ai vaguement entendu parler de cette histoire, je crois même être arrivé juste après la polémique. Saül Williams est un enfoiré, ce n'est un secret pour personne. Pour autant, je pense être mieux payé que la plupart de mes anciens camarades de promotion. Mais oui, c'est sûr. Y’a moins de risque de tomber sur un patron corrompu par l’argent en bossant dans un ciné que pour une multinationale.
« C’est pas suffisant ? » Pas vraiment. Le respect, c'est bien, mais ça fait pas tout. Et puis ça me paraît tellement logique que ça ne devrait même pas compter comme une réponse, en fait. "Non ? Enfin, sauf si t'as envie de passer le restant de tes jours avec quelqu'un qui te respecte, mais que tu n'aimes pas pour autant ?" On tombe pas amoureux de quelqu'un uniquement parce qu'il nous respecte, sinon on s'amouracherait de n'importe qui. Je sais que ça court pas les rues de nos jours, mais y'a quand même une quantité considérable de personnes qui sont polies en Australie. C'est pas pour autant que je crush sur la boulangère du quartier parce qu'elle cherche toujours à savoir comment je vais ou de la mamie d'en dessous parce qu'elle n'oublie jamais l'anniversaire de mon petit-frère. « Juste... quelqu’un qui veut bien de moi, j’imagine. » Je fronce les sourcils en soupirant. "Ouais et bien je ne compte pas laisser ma place au premier venu." Je peste parce que ça m'exaspère de savoir qu'elle est prête à se contenter de si peu. Contrairement à elle, j'ai placé la barre haut et j'attends bien plus de mon successeur qu'un peu de respect et une pincée de volonté. Ça me dérange pas de passer le flambeau tant que c'est à une personne qui le mérite et pas à quelqu’un de soporifique à souhait. « Et t’as déjà trouvé, ça ? » J'ai plus de complicité avec elle que ce que j'ai pu avoir mes ex. Notre relation n'a rien de vrai, je sais. Elle n'est pas non plus faite pour durer, mais au moins ça aura eu le mérite de m'amuser. Quant à la sincérité, le seul truc qui sonne faux, c'est la nature de notre relation. Pour le reste, j'ai plus tendance à lui montrer celui que je suis vraiment. C'est-à-dire le gamin prétentieux et bout en train qui peut vite fatiguer son entourage plutôt que le mec froid et hautain qui ne s'adresse à autrui que lorsqu'il y est contraint. "Non, jamais." Je réponds en haussant les épaules. Pas pour de vrai en tout cas. Je profite de notre conversation pour ajouter une clause à notre contrat, la plus importante de toutes et celle qui me permettra de ne pas avoir à écoper d’un énième départ prématuré. Parce qu’au fond, c’est tout ce que je recherche réellement.
« Non. » Sa réponse est trop brève pour être sincère, trop rapide aussi. « Je te laisse tranquille pour ce week-end, mais j'adhère pas à ton histoire. » Elle finira bien par le découvrir tôt ou tard, mais pas ce soir, ni demain. Et, quand elle l’apprendra, je ne pourrais plus prétendre que ma mère est encore de ce monde. Parce que c’est ce que m’apporte Maisie : un semblant de déni en plus d’une fausse relation. Elle me tient dans le passé encore un peu, avant de devoir faire face à une vérité qui m’effraie. J’en profite pour la regarder un instant puisque son agacement se changera rapidement en culpabilité lorsqu’elle repensera à cette soirée tout en ayant découvert la raison qui se cache derrière notre petite escapade nocturne. Je ne veux pas qu’elle se comporte différemment en ma compagnie. J’aime sa franchise, c’est la seule qui arrive à faire dégonfler mes chevilles. “Mimosa a vraiment existé.” Je dis en ne quittant pas le ciel des yeux. "C'était le chat de ma mère avant que je ne lui vole la vedette. C'est en voulant le décoincer d'un arbre qu’elle a rencontré Russell." J’ajoute en me mettant sur le côté pour mieux la regarder. "Elle est tombée folle amoureuse du pompier et c'est comme ça que le beau gosse que je suis est né. Grâce à Mimo le cascadeur, alors un peu de respect, s'il te plaît. Tu devrais même le remercier parce que sans lui, tu n’aurais jamais pu accéder à mes services de faux petit ami." S’il y a bien un monde après la mort, j’espère qu’il n’est pas uniquement réservé aux humains. Quand Mimo nous a quittés, j’en ai un peu voulu à ma mère de m’avoir laissé m’attacher à lui sans me faire un topo sur l’espérance de vie des fêlins. Gamin, je croyais que les animaux de compagnie étaient non pas immortels, mais qu’ils étaient faits pour vivre aussi longtemps que nous. Jamais je n’aurais pensé devoir lui faire mes adieux si tôt, comme je n’aurais jamais pensé devoir dire au revoir à ma mère. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai offert un tamagotchi à Samuel, un dinosaure pixelisé, ça peut vivre toute une vie tant qu'on a les moyens de s'offrir des piles. “Et toi, quelle histoire se cache derrière ta naissance ?” Je demande même si j’ai déjà ma petite théorie. Ses parents ont eu Seth et pour rattraper le tir, ils ont voulu en faire un second. Maisie est née et a sauvé l’honneur de sa famille. Elle a redonné de l’espoir à ses vieux qui ont voulu renouveler l’expérience une troisième fois pour donner naissance au plus cool des Moriarty.
« Qu’est-ce que tu... » Je n'ai pas le temps d’entendre la fin de sa question que ses paroles sont étouffées par l'eau. Je ne distingue plus rien, si ce n'est le murmure des vagues. Tout est calme, j'ai presque envie de voir ce que ça ferait si je me mettais à crier. Est-ce que Maisie m'entendrait ou est-ce que ma voix se perdrait dans les profondeurs de l'océan ? Je me mets à nager vers le bas sans craindre de tomber nez à nez avec un requin, puisque ce soir, je n’ai plus peur de rien. Je m’octroie un moment de répit à l'abri des regards, jusqu’à ce que mes poumons finissent par manquer d’oxygène. A-t-elle souffert ? C’est la première question qui me vient à l’esprit lorsque je ressens une légère brûlure au creux de ma cage thoracique. A-t-elle ne serait-ce songé à ce qu’elle allait laisser derrière elle ? À moi, à Sam, ou est-ce que ses dernières pensées étaient tournées vers l’homme qu’elle a aimé et qui lui a brisé le cœur au point qu’il ne cesse de fonctionner ? Je remonte à la surface et inspire une longue bouffée d’air avant de me passer une main sur le visage. « J’sais pas. » Je fronce les sourcils tout en tournant la tête lorsqu'elle se met à m'éclabousser. "Tu sais pas si t'as envie d'aller te coucher ?!" C’est pourtant pas une question bien compliquée. Elle est fatiguée ou elle ne l’est pas, ça s’arrête là. Je reste accroupi dans l'eau pour ne pas montrer l'énorme grain de beauté que j'ai sur le torse et qui m'a valu beaucoup de remarques dans le passé. « Je vais pas te laisser dormir dehors, Angus. » - "C'est gentil, mais je comptais squatter le siège avant de ton van, pas dormir à même le sol." Je réponds en me rapprochant d'elle pour lui envoyer de l’eau en pleine face. C’est presque aussi satisfaisant que marquer des points avec les pop-corn. « Tu vas te choper un rhume ou j’sais pas quoi, vu que t’as la bonne idée d’avoir des tendances naturistes. » Non mais, toujours plus. Je suis en caleçon, pas cul nu. "Ah parce que t'as l'habitude de te baigner en combinaison de ski ?" Et depuis quand s'inquiète-t-elle pour moi au juste ? Pneumonie ou pas, y’a aucune chance que je la lui refile puisque c’est à peine si elle ose me tenir la main quand on doit se montrer en public. Si elle tombe malade, ce ne sera pas ma faute, mais la sienne. C’est elle qui s’est levée d’un bond pour rejoindre le bord de l’eau. Je n’ai fait que la suivre parce que j’avais pas envie de rester seul sur la couverture à me morfondre sur mon sort. « Va falloir que tu te plies en quatre, mais il y a moyen de tenir à deux à l’arrière. » - "Donc t'es du genre à inviter un naturiste à l'arrière de ton van ?" J’ajoute en souriant légèrement. Je ne fais que suivre son raisonnement, rien de plus. Elle fait ce qu’elle veut dans son van, tant que la literie est propre, c’est tout ce qui m’importe. « Je trouverais de quoi faire une barricade entre nous si t’as peur que je te touche par inadvertance. » C’est qu’elle est sérieuse. Je la sonde un moment du regard en plissant les yeux. Je suis pas resté longtemps sous l’eau, mais assez longtemps pour qu’elle se décide à revenir sur ses mots et à me laisser une place sur la banquette arrière. C’est louche, surtout qu’elle a rien à y gagner dans l’histoire si ce n’est peut-être une pneumonie. "J’ai visiblement aucun souci à me faire de ce côté-là." Primo parce que je ne compte pas fermer l'œil de la nuit. Y’a rien de plus stressant que de dormir avec quelqu’un. Il ne faut pas trop bouger, être sûr de ne pas parler, ne pas ronfler, ni baver. Normalement, je ne fais rien de tout ça en dormant, mais je peux pas en être sûr puisque je ne peux pas l'attester. « Mais j’ai pas envie de me faire accuser de non-assistance à personne en danger par Sam quand je te ramènerai tout crevotant. » Je me mords l'intérieur de la lèvre quand elle prononce le prénom de mon petit frère puis sors de l'eau en cachant l'énorme grain de beauté qui, qu’on se le dise, est tout sauf esthétique. C'est moi que Sam risque d'accuser de non-assistance à personne en danger quand il apprendra que notre mère est décédée et que je n'ai rien pu faire pour la sauver. Je trottine vers la couverture que je passe sur mes épaules pour me sécher avant de me tourner face aux escaliers en bois. J'enroule le plaid autour de ma taille et enlève mon caleçon trempé pour remettre mon pantalon et la chemise sèche que j'ai laissé à l'abandon en ayant eu la bonne idée d'aller faire un plongeon. Plus besoin de cacher mes yeux derrière une paire de lunettes. Je n’aurai qu’à accuser le sel si elle me demande pourquoi ils sont rouges et bouffis. “Tu viens ? Je me les caille.” J’ai les doigts plus fripés que ceux de sa patronne et je commence à me les geler sévère. Dans l’eau, ça allait encore, j’étais à l’abri du vent et en mouvement. C’était une mauvaise idée, pourtant si c’était à refaire, je plongerais encore tête la première juste pour pouvoir retrouver la plénitude que j’ai ressentie en étant sous l’eau. “Rassure-moi, t’as des vêtements de rechange dans ton van ?” C’est elle qui risque d’attraper la crève si elle dort avec ses habits trempés. La connaissant, elle serait capable de m’en tenir pour responsable. Pire, je la vois déjà me demander de lui apporter de la soupe chaude et de ramasser ses mouchoirs usagés, non merci. “Le premier en haut a le droit de choisir le côté du lit !” Je gueule en balançant la couverture sur son visage pour qu’elle puisse se sécher à son tour avant d’attraper mes affaires et le pack de bières puis de me mettre à courir en direction des escaliers en bois.
BY PHANTASMAGORIA
I'm the pretender
I can wear a million faces 'cause I don't like the one underneath. Always found it easy to fake it. I'll be anybody but me.
Maisie Moriarty
la trahison des images
ÂGE : vingt-deux ans (10.02.2001). STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #421 carmody road auprès de jo et sa grand-mère, ava, pour veiller sur celle-ci. POSTS : 1149 POINTS : 0
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : un frère, trois demi-frères et sœurs, les relations ne sont idéales qu’avec le plus jeune d’entre eux (llewyn, 10 ans) ≈ mouton noir de la famille qui est tombée dans les troubles du comportement alimentaire à l’adolescence et ne s’en est jamais sortie ≈ vierge et peu intéressée à ce que cela change, peu intéressée tout court par l’idée d’être en couple ≈ mère démissionnaire, elle prend de plus en plus en charge son jeune frère ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus #7 › #11 › #12 ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth #6 ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
carl #5 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.
aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.
(#) Sujet: Re: (Maisie #7) You got a fast car and I want a ticket to anywhere Sam 14 Oct 2023 - 0:49
On sous-estime bien trop les lois loufoques comme étant fédératrices de nouvelles amitiés – bien qu’elles soient aidées par l’alcool, c’est vrai. Je ne me laisse pas démonter par le scepticisme d’Angus, je suis convaincue que des informations pareilles font leur petit effet et il n’y a qu’à voir sa réaction – ça ne le laisse pas indifférent, alors, dans un sens, il ne fait que confirmer ce que je viens de dire. C’est un bon moyen de briser la glace quand on se retrouve dans un environnement inconnu ; ça m’est arrivé bien souvent et même si parfois j’ai eu l’air carrément bizarre à balancer une anecdote du genre sans préavis, la plupart du temps, ça m’a au moins donné l’impression de maîtriser quelque chose, même si ce n’était que le temps de quelques minutes. Qu’Angus n’essaie pas de nier, je vois bien que ça l’intrigue et je ne cache pas mon sourire fier à cette idée. Ces lois loufoques ne seront peut-être pas à l’origine de notre amitié, mais eh, ça n’est pas pour autant totalement inutile lorsqu’en tournant la tête vers lui, j’aperçois ce que je crois être un début de sourire au coin de ses lèvres. Celui-là même qui est à l’origine du mien, qui s’agrandit un bref instant quand il enfonce son doigt dans ma pommette pour me forcer à reporter mon attention sur la route, que je masque pour mieux parfaire le rôle de la blasée de service, faussement agacée par son attitude tandis que je secoue la tête un instant, expulsant un lourd soupir d’entre mes lèvres. Mais j’ai marqué un point, même si ça n’a été que furtif, même si ça n’a duré qu’un instant, durant lequel j’ai presque l’impression d’avoir réussi la mission qui m’a été confiée ce soir, quand bien même j’ignore encore tout de celle-ci, en réalité. "Parce que ça va vachement plus vite qu'un cheval ?" Je tourne à nouveau la tête en sa direction, le détaillant un instant et je peux constater qu’il s’est écrasé dans son siège, se cachant le visage à l’aide de sa veste. Il pourrait presque tromper son monde, ainsi prostré, ayant l’air bien moins impressionnant qu’il ne l’est réellement. Je secoue la tête de gauche à droite, désapprouvant autant sa blague – mauvaise, oui, mais totalement à mon goût, à vrai dire – que ma propre attitude tandis que je me concentre à nouveau sur la route, me concentrant sur celle-ci pour ignorer mes pensées, enchaînant rapidement avec une autre anecdote tout aussi futile que la précédente, ne manquant pas d’y aller d’un ou deux commentaires acerbes pour rétablir l’ordre naturel des choses entre nous, qui semble bien ébranlé depuis que je l’ai récupéré sur le trottoir devant chez moi.
Mais cette stratégie ne dure pas longtemps alors qu’Angus continue de me perturber plus que de raison – à cause du défilement de ses pensées que je n’arrive pas à suivre, il va sans dire. Ainsi installés face à l’eau, je ne pensais pas que la conversation prendrait une telle tournure – ni même que je me surprendrais à être agacée par ma propre méprise quant à ses paroles. On n’a jamais vraiment parlé de ce qu’on recherchait chez quelqu’un, l’un et l’autre, car, encore une fois, ce n’est pas vraiment dans l’ordre naturel des choses. On doit s’exaspérer mutuellement, certainement pas se confier. Pourtant, je me retrouve à lui faire part de la seule chose que j’attends d’une relation, que j’estime suffisante alors qu’il n’a pas l’air convaincu. "Non ? Enfin, sauf si t'as envie de passer le restant de tes jours avec quelqu'un qui te respecte, mais que tu n'aimes pas pour autant ?" J’arrive plus à soutenir son regard alors que mes doigts jouent avec le sable à côté de moi, tout en réfléchissant à ses mots, sans pour autant lui offrir la moindre réponse, même si mon silence en dit long. J’ai sûrement déjà l’air assez pathétique à ses yeux sans en rajouter une couche en admettant que je ne suis jamais tombée amoureuse et que je doute que ça puisse m’arriver un jour, alors du moment qu’on me respecte, je suis capable de faire semblant. J’ai eu des relations, qui se sont échouées pour plusieurs raisons ; le fait que je ne sois pas attachée aux garçons que je fréquente en est une des causes, quand bien même je faisais de mon mieux pour prétendre le contraire. Je sais aussi que je ne suis pas facile à apprécier, trop froide, trop difficile, pas assez tactile, encore moins sensible à l’égard de l’autre, alors je crois que, du moment que je peux m’éviter de finir seule comme cela semble se profiler, je suis prête à tout. Je suis une bonne actrice, après tout. "Ouais et bien je ne compte pas laisser ma place au premier venu." - « T’inquiète pas, c’est pas comme si t’avais beaucoup de concurrents. » Je souligne en haussant les épaules en forçant une expression moqueuse, ajoutant pour ne pas rendre le moment plus gênant qu’il ne l’est déjà pour moi : « Même si, eh, pour le bien de mon égo, je dirais pas non à un combat de mâles pour mes beaux yeux, tu pourrais faire un effort, chéri. » Parce qu’il y prendrait part, évidemment. De toute façon, j’ai dit la vérité, ce n’est pas comme si les opportunités se précipitaient à ma porte ; et même si c’était le cas, je doute que je les saisisse. Il parle beaucoup du contrat auquel je pourrais mettre un terme, mais en vérité, ce n’est pas parce que c’est mon idée que je serai celle qui le déchirera. S’il y en a bien un de nous deux qui est le mieux placé pour se trouver quelqu’un qu’il apprécie vraiment, au point de mettre un terme à cette mascarade, ce n’est certainement pas moi. Angus, de l’autre côté, n’a pas l’air de réaliser à quel point il peut attirer les regards. Le jour où il s’en rendra compte, les opportunités ne lui manqueront pas. À vrai dire, je continue de me surprendre qu’il ait accepté, parce que c’est évident qu’il a l’air d’avoir eu une vie amoureuse plus remplie que la mienne, quand bien même nous en sommes visiblement au même stade. "Non, jamais." Je fronce les sourcils un instant tandis que mon regard s’attarde sur lui. Ça me surprend, c’est tout. « Ouais, et bien moi non plus je compte pas laisser ma place à la première venue, hein, surtout après avoir vu tes anciennes camarades de promo. » Ouais, je sais bien qu’il n’a pas vraiment fricoté avec la plupart d’entre elles, mais j’ai bien vu qu’elles n’étaient pas des lumières malgré leurs études. Ou peut-être que je juge un peu trop vite, ouais, c’est une autre histoire. Et si je compte évidemment le libérer quand il me dira qu’il a trouvé ça avec une fille, je compte aussi faire passer un test à ladite fille afin d’être sûre qu’elle s’occupe bien de Samuel – qui d’autre ?
Allongés à observer le ciel, sa question me surprend et ravive la petite voix dans ma tête qui me murmure qu’il s’est passé quelque chose de grave, ce soir, et dont les hypothèses sont aussitôt balayées parce que je ne veux pas y croire. Je n’ai personne à saluer, mais je suis convaincue que c’est son cas. Et les seuls proches que je lui connais… je ne veux pas y penser. “Mimosa a vraiment existé.” Je reste silencieuse bien que je me sois tournée vers lui, profitant du fait que son regard est trop concentré sur le ciel pour s’intéresser au mien qui le détaille. "C'était le chat de ma mère avant que je ne lui vole la vedette. C'est en voulant le décoincer d'un arbre qu’elle a rencontré Russell." Il ne me parle pas souvent de son père – ce lâche – et je reste silencieuse, me satisfaisant des miettes de vie qu’il m’offre, m’en voulant de ne pas réussir à être aussi sincère avec lui. "Elle est tombée folle amoureuse du pompier et c'est comme ça que le beau gosse que je suis est né. Grâce à Mimo le cascadeur, alors un peu de respect, s'il te plaît. Tu devrais même le remercier parce que sans lui, tu n’aurais jamais pu accéder à mes services de faux petit ami." - « So long, Mimo. » Que je dis, me tournant un instant vers le ciel pour saluer la mémoire du chat. « Même si t’aurais pu prendre un peu de l’arrogance d’Angus, en montant là-haut. » Je dis, sur le ton de la confession avant d’esquisser un sourire moqueur. J’ai mille questions à lui poser, pourtant, concernant tout ce qu’il semble bien vouloir partager ; consciente aussi que je ne suis pas en droit d’exiger ce que je lui refuse toujours. “Et toi, quelle histoire se cache derrière ta naissance ?” Je hausse les épaules un instant, n’ayant pas vraiment creusé la question, mais ayant toutefois mon hypothèse. « J’imagine qu’ils ont voulu sauver leur mariage, mais je crois que je l’ai plutôt ruiné. » Je dis, d’un air détaché. Ils auront tenu huit ans et mes problèmes sont arrivés après, mais je pense qu’ils se sont raccrochés à un bébé miracle pour se convaincre qu’ils s’aimaient. Sauf que je ne les ai jamais vraiment vus amoureux, ou jamais très longtemps, et que cela m’a confirmé que leur mariage étant déjà brisé avant même que je n’arrive. Je ressens pourtant une certaine culpabilité de ne pas avoir pu jouer le rôle qu’ils espéraient de ma part, mais je n’ai pas pour autant envie de m’expliquer auprès d’Angus. Pourtant, je me rends bien compte que je suis égoïste, à l’écouter, à en exiger toujours plus de lui sans que je dévoile quoi que ce soit sur moi. « J’ai des amies à saluer. » Que je finis par admettre, le regard qui oscille entre le ciel et lui, ne m’attardant jamais bien longtemps. « Je sais pas si elles me manquent, mais je me demande parfois pourquoi elles et pas moi. » Pourquoi elles ont réussi là où j’ai échoué, et puis je culpabilise d’une telle pensée et j’essaie d’oublier leur existence. Mais je crois qu’elles me manquent un peu, parce qu’elles me comprenaient, alors même que je n’y arrive pas moi-même. Et à cet instant, je culpabilise de beaucoup de choses, de ces souvenirs jusqu’au regard nouveau que je porte sur mon copain, même si mes yeux finissent par délaisser la silhouette d’Angus, sous prétexte d’une excuse à peine crédible quand je quitte la plage pour m’enfoncer dans l’eau, peu importe si j’ai encore mes fringues sur moi.
Ils collent à ma peau et je m’enfonce dans l’eau pour me cacher aussitôt Angus m’ayant rejoint, le remerciant silencieusement d’avoir disparu sous la surface pour me laisser le temps de remettre de l’ordre dans mes pensées. C’était l’idée, en m’échappant de cette couverture, mais comme souvent rien ne se passe comme prévu quand il est dans les parages, et je ne m’attendais certainement pas à être d’autant plus paniquée. Quand son visage sort de l’eau, je m’empresse de l’éclabousser dans une vaine tentative de reprendre le contrôle d’une situation qui m’échappe. "Tu sais pas si t'as envie d'aller te coucher ?!" Je reste silencieuse, hésitant un instant à plonger à mon tour, ou mieux encore, à sauter sur son dos pour mieux le couler et lui faire regretter d’être lui, oui, c’est une bonne option aussi. À défaut, je me rends surtout compte qu’il va choper une pneumonie avec son comportement – bien que je sois pas innocente à cela. "C'est gentil, mais je comptais squatter le siège avant de ton van, pas dormir à même le sol." - « Qui t’a dit que je t’aurais laissé cette option-là ? » Je demande, le défiant du regard même si j’aperçois à peine celui-ci, pas peu fière d’avoir repris contenance. Ça ne dure qu’un instant, alors qu’il s’approche et que je me recule aussitôt, fermant les yeux quand il m’asperge, les gardant un instant supplémentaire clos. Ressaisis-toi, bordel. "Ah parce que t'as l'habitude de te baigner en combinaison de ski ?" - « Je me baigne pas en général, problème réglé. » Je précise, lui renvoyant de l’eau au visage comme seule défense, et pour éviter qu’il ne renchérisse. "Donc t'es du genre à inviter un naturiste à l'arrière de ton van ?" - « Quoi, ça te surprend ? Tu sais bien qu’on est pas très fréquentables, chez les Moriarty. » Alors qui ça surprend que j’invite un naturiste à l’arrière de mon van, hein ? Et j’aimerais lui faire ravaler son sourire alors que, de mon côté, j’ai honte de ma gêne. « T’inquiète, j’ai changé les draps depuis la dernière fois. » Je me vante, y mettant toute la conviction dont je suis capable, malgré ses yeux qui semblent me sonder et je détourne le regard. "J’ai visiblement aucun souci à me faire de ce côté-là." Dans d’autres circonstances, j’y aurais vu un défi et ne me serait pas gênée de rétorquer quelque chose du genre « oh, ça peut s’arranger » ou « tu viendras pas t’en plaindre », mais je reste silencieuse, préférant mettre en avant le savon que son petit frère pourrait être tenté de me passer si Angus revient en étant malade. Cette seule réflexion le convainc à sortir de l’eau alors qu’il semble se cacher, et j’en viens à m’interroger quant à savoir s’il a une blessure ou tout indice pouvant m’être utile. Mon hypothèse semble se confirmer, raison pour laquelle je reste en arrière quelques instants, parce que je n’ai pas envie d’y croire, parce qu’il y a une raison pour laquelle il m’a demandé de quitter Brisbane et que je ne peux décemment pas détruire ce qui s’apparente à un besoin plus que nécessaire à ses yeux. Alors je ravale mon impression, bien décidée à être docile et à lui offrir ce qu’il attend de moi. D’une main, j’asperge mon visage d’eau avant de me décider à le rejoindre, décollant mes vêtements mouillés de ma silhouette du mieux que je peux, les essorant au passage, alors que je me maudis d’avoir eu cette brillante idée. M’arrêtant net quand j’aperçois le plaid autour de sa taille, j’observe son dos un instant ; seulement pour confirmer qu’il n’a pas de marques qui supposeraient qu’il s’est mis dans une situation compliquée. Lorsque mon regard a fini de le détailler, je me résonne et me détourne aussitôt pour faire face à l’eau. J’ai envie de l’insulter avant de me raviser, n’ayant plus envie de rendre la situation inconfortable alors je me contente de respirer longuement, et je ne daigne me retourner que lorsque sa voix s’élève à nouveau. “Tu viens ? Je me les caille.” - « À qui la faute, tiens. » Je me tourne bien que je reste à distance, me cachant avec mes bras du mieux que je peux alors qu’il réquisitionne toujours le plaid. Ouais, on se demande, alors que moi-même je commence déjà à grelotter. “Rassure-moi, t’as des vêtements de rechange dans ton van ?” - « Je suis prévoyante, moi. » Je souligne, avant de tendre le bras et d’agiter mes doigts pour qu’il me file le plaid, tandis que mes dents commencent à claquer entre elles. “Le premier en haut a le droit de choisir le côté du lit !” La couverture s’échoue sur mon visage et loin de m’en agacer, ça a le mérite de me rassurer alors que les dernières minutes se sont avérées bizarres – et sans doute qu’elles le sont uniquement pour moi, et comme trop souvent, je n’arrive plus à comprendre mes propres pensées. Je m’enroule dans le plaid avant de monter les escaliers d’un pas bien moins enjoué que le sien et quand j’arrive près du van, je déverrouille celui-ci avant de me saisir de mon sac. « Tourne-toi, je dois me changer. » Je lui ordonne, faisant le tour du véhicule pour me retrouver de l’autre côté, jamais trop prudente. Je guette autour de moi, et même si je pourrais directement aller à l’intérieur du van, c’est le meilleur moyen pour me cogner la tête et ce serait pire, alors qu’il n’y aurait qu’une fenêtre qui nous sépare. Je me tortille, tentant de maintenir péniblement le plaid autour de mes épaules, tout en me séchant du mieux que je peux et finit par lâcher celui-ci une fois que j’ai des vêtements secs sur le dos. Faisant le tour du véhicule, je finis par désigner le pack de bières. « Je peux en avoir une ? » Je demande, parce que j’en ai besoin, autant pour faire le vide que pour m’assurer d’arriver à dormir – parce que je ne sais pas si j’en serais capable. « Tu veux quel côté ? » Je demande en ouvrant la porte arrière, désignant d’une manière bien théâtrale l’intérieur. « Bienvenue dans mon antre. » Je dis avant de l’arrêter d’une main que je n’ose pas plaquer sur son torse. « Interdiction de ronfler ou de casser quoi que ce soit avec tes jambes. » Autrement dit, qu’il trouve un moyen de les faire tenir dans le lit sans prendre le risque de tout dégommer autour de lui. Ce sont mes seules conditions, et elles me semblent parfaitement légitimes et respectables.