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 the deeper we fall ≈ Billie

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Message(#) Sujet: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyVen 10 Juin - 0:37




Début 2022.

La vie avec des enfants a une certaine routine, des horaires, des impératifs à respecter. Le matin, le départ pour l'école est une symphonie orchestrée à la minute : le lever, le petit-déjeuner, l'habillage, le lavage des dents, le manteau, les chaussures, le cartable. Avant la naissance de ses deux marmots, elle n'avait jamais réfléchi, ne s'était jamais rendu compte à quel point un enfant pouvait prendre du temps à se préparer. Pourquoi enfiler un t-shirt devenait une tâche impossible lorsque le timing était serré ? Comment se fait-il qu'un enfant puisse se réveiller un matin et estimer, sans doute possible, que seul le déguisement de Spiderman est une tenue acceptable pour l'école ?  Souvent, trop souvent, les fausses notes troublent le rythme : si sa fille perd la jupe de son uniforme entre sa chambre et la salle de bains (avant qu'elle réapparaisse sans raison au milieu du garage) ou que soudain aucun de ses enfants ne se rappelle comment mettre leurs chaussures ou jouent à cache-cache dans la maison juste à l'heure de partir. Mais, the show must go on, elle leur court après entre les étages, et ses deux petits anges, ses deux petits monstres étaient déposés à l'heure, en uniforme, à la garderie avant l'école. L’école connaissait chaque parents : certains étaient connus pour les retards, pour les chemises non repassées ou les repas de midi oubliés. Elle n’était pas de ces parents. Elle était fiable, ponctuelle. Et elle partait pour le commissariat. Toujours à l’heure.

Pas aujourd'hui. Aujourd'hui elle ne s'était pas réveillée avec l'alarme de son téléphone - la batterie de l'appareil avait dû s'éteindre pendant la nuit, elle n'a pas pensé à le recharger avant d'aller dormir. Elle n'a pas pensé, vraiment. Le calme. La tranquillité d'esprit. Elle se rappelle s'être réveillée et être bien. Et soudain. Ce n'était pas son lit. Elle n'était pas chez elle. Lex. Putain. Oh putain. Qu'est-ce qu'elle a fait ?
diving low
The deeper we fall, the more we lose control
Son premier réflexe est la fuite. Elle voudrait pouvoir disparaître, ne pas avoir à se confronter à la situation, juste être lâche et l'ignorer. Elle savait que certains habitués des coups d'un soir seraient partis sans faire le moindre bruit et aurait tout oublié en refermant la porte d'entrée. Elle ne savait pas faire ça. Les minutes suivantes se déroulèrent si accélérées. Et soudain, elle est au commissariat, arrivée en taxi (sa voiture est restée sur le parking du bar d'hier, elle n'a pas pris le temps de la récupérer) et elle espère pouvoir récupérer ses vêtements de rechange et aller se doucher sans trop attirer l'attention. Ses chances sont bonnes : presque toute l'équipe est allée boire un verre hier soir, même avec toute la paperasse à gérer aujourd'hui peut aurait le courage de commencer si tôt. Elle se dirige vers son bureau pour récupérer les clés de son vestiaire. L'espace d'un instant, elle a l'impression de voir du mouvement - merde. Elle aurait dû accepter de récupérer des vêtements d'Alexa, au lieu de se risquer à un walk of shame sur son lieu de travail.

Elle aperçoit Billie à son bureau – et deux options sont possibles : aller la saluer ou essayer de l’éviter. L’éviter serait puéril et les chances de succès minimes. La saluer serait s’afficher dans les vêtements de la veille et prendre le risque qu’elle s’en rende compte. Tous les mensonges qui lui viennent à l’esprit lui semblent ridicule : elle habite non loin du commissariat, sa maison n’a pas disparu, elle n’a aucune raison de ne pas avoir pu récupérer des vêtements. Elle est adulte, elle peut assumer. Elle n'a pas à justifier. Malgré tout, elle ne risque qu’un geste de main au loin avant de se faufiler dans les vestiaires jusqu’aux douches, d'où elle ressort quelques minutes plus tard, changée. Si elle est chanceuse, Billie ne remarquera pas le changement de tenue. Si elle l'a vue, peut-être ne fera-t-elle pas de remarque ? Peu probable, mais elle a besoin de croire un peu en sa chance :  « Tu es bien matinale ! Tu es déjà sur ta rédaction ? » Elle s'installe derrière son bureau et allume son ordinateur. Maintenant que l'effet tunnel s'est dissipé et qu'elle n'est plus dans le stress absolu de se changer avant l'arrivée de ses collègues, les souvenirs de la veille repassent dans son esprits. Lex. Leur baiser. Stop. Il ne faut pas qu'elle se laisse distraire, elle a du travail. Elle y passera probablement la journée et elle n'a même pas de déjeuner. Avec un soupir, elle se tourne vers Billie : « D'ailleurs, je te propose une nouveauté aujourd’hui : tu me guides dans ton univers de junk food parce que je n’ai rien pris pour le dej et que je vais en avoir besoin pour me motiver. » En y réfléchissant, un déjeuner avec Billie était peut-être exactement ce dont elle avait besoin : échanger des ragots sur les collègues, parler de tout et rien et surtout, surtout, penser à autre chose que sa nuit passée avec sa partenaire.

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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyDim 12 Juin - 9:20



The deeper we fall


Début 2022.
Avant de passer à l’écriture numérique sur l’ordinateur du boulot, je prends toujours l’habitude d’écrire de la paperasse avec le fameux stylo dauphin, là. Celui qui ne passe pas inaperçu et qui est l’exception colorée dans mon pot de fournitures neutres. Mais moi, j’y peux rien. Je vais rédiger avec lui, tous mes rapports. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une goutte d’encre noire à l’intérieur. Et, qu’il rende enfin son dernier souffle, après des années de bons et loyaux services sous ma coupe. J’en suis à ma cinquième rature, -plus ou moins ; peu importe-, que je constate que je suis bel et bien seule à la Brigade. Mon binôme n’est pas encore présent. Et moi, eh bien, j’arpente les couloirs de la Police en changeant de place certaines choses. Faut bien que je m’occupe, non ? En sifflant, je pivote le mug du Chef sur lui-même, renifle l’intérieur. Et constate que le café mal rincé, ça vieillit assez mal dans la faïence.

Mon regard affûté analyse tout, et mon éclat dans mes prunelles grises, estime qu’il y a toujours des petites private jokes à faire aux collègues. Ce que je ne me prive pas. Hé ! Le réveil, ça se programme en avance, pour ne pas être en retard ! C’est la condition sine qua non, n’est-ce pas ? Toujours avec un soupir désabusé, d’errer ainsi comme une ombre fantomatique dans les locaux, je me rassois au bout d’une demi-heure, après mon inspection et mes quelques farces. Y’a qu’Oliver Dawson pour qui je ne tente rien. Pas que j’ai peur, non. On se connait à force. Plutôt que j’en ai pas vraiment envie. Mais, un jour, je vais trouver et l’emmerder. Déjà, pas aller foutre le bordel dans ses rapports, parce que personnellement, si on me fait ça, je crois que j’implose. On me connait déjà pour mon caractère assez flamboyant de réputation, il manque plus que la preuve formelle. C’est donc comme ça, que je reprends place derrière mon bureau, -encore-, à jouer avec mon bic entre mon index et mon majeur. Comme si, c’était une invocation magique et silencieuse, qui ferait venir les collègues, tiens.

Ma tête aux boucles rousses levée vers le plafond, à force je dois connaitre par cœur les dalles de celui-ci, je soupire lourdement. Or, un petit bruit m’indique que je vais avoir de la visite et directement, je me redresse sur ma chaise. Adoptant une tenue totalement décontractée, un bras sur le dossier et une jambe posée sur mon autre genou. Avec surprise, je constate une légère tâche sur l’une de mes éternelles Dr. Martens noires, que j’efface du bout du pouce. Et c’est, lorsque je relève mon regard vers le ou la nouvelle arrivante, que je constate que c’est Cassidy Lowell. Là, je percute. L’absence de mon petit plat sur mon bureau qui sent bon la cuisine maison préparée par la mère de famille. Alors que moi, je suis une brêle totale en cuisine, et je l’admets. J’ai bien tenté de suivre des cours en ligne, hein. Mais bon, je suis venue, j’ai vu et j’ai été totalement vaincue.

Je la vois, qui me jette des coups d’œil discrets, comme si ‘Miss-je-contrôle-tout-dans-ma-vie’, a quelque chose à se reprocher de sa désertion et du manquement de sa petite offrande culinaire à mon encontre. J’hausse un sourcil, quand je l’aperçois me saluer timidement de la main. Salut auquel, je réponds par un large sourire. Avenant et bienveillant. Celui que je réserve aux collègues proches, avec qui je m’entends le mieux. Les autres, ils ont juste des levers de mentons et un claquement de langue contre mon palais, quand je suis pas contente. Et ça, ça arrive assez souvent, je dois dire. Sauf avec Dawson, mais lui, c’est peut-être bien l’exception qui confirme la règle. Lorsque Cass’ revient vers moi, je fais mine de rien. Tapant quelques mots sur mon clavier d’ordinateur. Mots qui s’affichent à l’écran, dans un petit désordre mais c’est pour dire de. Que je fais mine de bosser, alors que je l’ai bien vu, son petit manège quand elle est arrivée. Toutefois, je souris toujours, parce que je l’aime bien. En-dehors du fait, que son poulet au curry est à se damner et ses préparations marinées, un délice. Je suis bien peut-être comme un gars finalement : l’appel du bide, tout ça tout ça.

- Ouais. Je profite que tout le monde ait déserté pour me concentrer dessus. Ça aide, le fait qu’il y ait personne. Un sourire, alors que je pose mon menton sur la paume de ma main, me retournant complètement vers elle. Une nouveauté ? Dans ta vie réglée comme un métronome ? Là, je siffle et je souris, tout en fronçant mon nez rempli d’éphélides. Miss Lowell, veut être entraînée dans mon monde culinaire de débauchée ? Attache ta ceinture blondinette, y’a mon petit doigt qui me dit que tu vas pas être prête ! Un éclat de rire. Je commence direct par l’artillerie lourde ou on y va step by step ? Moi, je suis le guide, mais ça, c’est à toi de décider. Un clin d’œil complice. Parce qu’il y a clairement moyen qu’on atterrisse dans un délire culinaire qui allie la junk-food et le pseudo truc healthy.


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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyMer 15 Juin - 17:19


En fonction des jours, des heures même, l'ambiance du commissariat de police de Brisbane change du tout au tout - le soir, c'est l'effervescence : la majorité des effectifs est présente (tenue ou inspecteurs), et tu ne peux faire te déplacer sans être interpellé par untel ou untel. Chacun y va de son commentaire sur les affaires de la journée, les avancées et les déconvenues. Parfois, de petits groupes se forment, direction un bar à proximité, pour débriefer autour d'une bonne pinte au lieu de rester dans la froideur des locaux. L'endroit vit sa plus haute activité, avant la nuit. C'est plus flagrant encore, après une interpellation réussie, quand la scientifique réussit à identifier des empreintes ou quand, enfin, enfin, des heures de planques payent. Dans ces moments-là, la cohue bruyante et joyeuses envahit les bureaux

A l'inverse, aux premières lueurs, hors les opérations prévues des mois en avance, le silence règne : le commissariat s'éveille à petits pas, sans troubler trop brusquement l'élévation du soleil. Les collègues de permanence sirotent leur café, parfois en pestant dans leur barbe (souvent, même. Ils sont peu nombreux matinaux). Ceux qui ont des rapports en retard ou qui aiment le matin (ou simplement qui ne peuvent supporter ne pas être à jour de leur paperasserie) profitent également du matin pour trouver un environnement calme pour se concentrer. Cass aime le matin pour ça - elle qui vit avec deux enfants savoure pleinement l'absence de bruit et la quiétude des premières heures. Elle faisait souvent partie des premier arrivés, déjà un café à la main quand ses collègues la rejoignait. Et, horreur et damnation pour le commun des mortels, elle était, dès le matin, joviale. Oui, oui, même avant le premier café. Premier café qu'elle tient à la maison alors qu'elle s'installe, lançant une conversation avec la rousse - seule présence, pour le moment, dans le coin.

- Ouais. Je profite que tout le monde ait déserté pour me concentrer dessus. Ça aide, le fait qu’il y ait personne. Cass aurait aimé qu'il n'y ait personne. Pas qu'elle n'apprécie pas Billie, bien au contraire, elle s'entend extrêmement bien avec la rousse, mais parce que la solitude lui aurait permis de prendre quelques minutes pour se recentrer. Parce que, oui, qu'il n'y ait personne, ça aide aussi à se réveiller doucement quand on a pas encore totalement assimilé les évènements de la veille. Cass hoche la tête, pensive.  Une nouveauté ? Dans ta vie réglée comme un métronome ? Direct. Elle n'en attendait pas moins de Billie - le commentaire la rend tout de même silencieuse quelques instants, alors qu'elle est presque sûre que le rouge lui monte au visage. L'instant d'après, elle reprend une expression neutre, espérant que sa collègue soit suffisamment concentrée sur son rapport pour ne pas faire trop attention à ses réactions. « Une panne de réveil surtout ! Tu n’as pas idée à quel point j’ai couru ce matin » Cassidy n'est pas une menteuse, et, à moindre mesure, son excuse est vraie : son réveil n'a pas sonné, donc ce n'est pas un mensonge ? (oui la justification sonne fausse, même à ses propres oreilles). Et puis qu'est-ce qu'elle pourrait vraiment lui raconter ? Ma vie est un bordel monstre que j'ai décidé de ne pas rentrer chez moi ? J'ai couché avec ma partenaire et je ne sais même pas ce que ça veut dire ? Lex était encore plus attirante que d'habitude hier soir, et la voir chez elle, rien que toutes les deux... Elle avait juste oublié le monde autour. Elle en avait même oublié son mari. Elle avait trompé son mari, avec sa partenaire pour compliquer le tableau et là, elle ne savait même pas quoi faire. Putain de merde.  Elle n'est pas ce genre de personne. Elle n'a pas d'aventure d'un soir, elle ne sait même pas comment agir. Et Lex, qu'est-ce qu'elle pensait d'elle aujourd'hui? Heureusement qu'elle avait beaucoup d'écrit à rédiger, elle n'avait pas envie d'un nouveau moment de gênance entre elle, comme ce matin alors qu'elles cherchaient toutes les deux des excuses. Un jour Cass oublierait cette soirée pour de bon. Probablement. Elle aurait dû poser sa journée. Au moins, Lex et elle n'étaient pas arrivées ensemble, elle n'aurait probablement pas supporté la mortification si Benson avait insinué quoi que ce soit (il aurait eu raison, en plus, en plein dans le mile).

La blonde dévie rapidement la conversation vers le repas du midi (une valeur sûre, toujours, la nourriture, pour éloigner rapidement un intérêt trop important pour un sujet dont elle ne veut pas parler). Miss Lowell, veut être entraînée dans mon monde culinaire de débauchée ? Attache ta ceinture blondinette, y’a mon petit doigt qui me dit que tu vas pas être prête ! Oh, sûrement que non - Cass connaît l'apétance de sa collègue pour la junk food et elle est à 200% sûre ne pas être au niveau mais elle répond avec un rire : « Je savais que j’étais à la bonne adresse ! » Alors que la rousse liste plusieurs options, que Cass imagine sont classés du plus sain (du moins, sain selon Billie, elle n'est pas sûre d'être confiante sur cette définition) au coma alimentaire avec le gras dégoulinant. Elle avait déjà pris trop de décisions sans réfléchir, trop de risques inconsidérés :  « On part sur du step by step et si je suis convaincue, je te laisserais peut-être me guider vers l'enfer absolu de la cuisine, ça te va ? » C'était ce dont elle avait besoin, un déjeuner entre amies, sans complications. Sans ambiguïté.
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyVen 17 Juin - 19:45



The deeper we fall


Début 2022.
Quand il n’y a personne et que je suis toute seule, je peux rester parfois de longues minutes à contempler l’extérieur. Me rêvant à un tout autre poste, que j’aurais pu faire, si je n’avais pas décidé de suivre les traces de mon père. Je me vois mal, assise derrière un bureau à ne pas être au centre de l’action. Ce que j’aime, c’est le terrain et m’y sentir vivante. Savoir que je fais ça pour aider. Pour que Brisbane devienne plus sûre pour les populations à venir. Mais parfois, malgré tout notre bon vouloir, on tombe sur des affaires qui vous font pester contre le genre humain. Qui vous dégoûte parfois. Parce que certaines âmes ne sont que des ombres. Avalées par des ténèbres, et ce, depuis bien longtemps.

C’est aussi pour ça, que j’aime parfois être seule, au bureau. À la Brigade, qui parfois parvient à m’étouffer quand je ne suis pas d’humeur. Si au départ, j’ai eu du mal avec Cassidy et sa bonne humeur toujours pimpante, je crois que je m’y suis habituée au fil des années. Elle, elle parvient à me redonner le sourire quand il y a des nuages. Ou quand ça ne va pas. Entre femmes, il est plus facile d’avoir une conversation. Chose que pourtant, je fais avec Oliver. Mais rien n’empêche, que c’est pas pareil. Pas identique. Elle est ce que j’appelle être une amie très proche. Ayant presque la palme de la meilleure amie. Car, mon affection, elle est rare. Et, je n’apprécie pas de la donner à tour de bras. C’est comme ça.

- Une panne de réveil ? Ah bon ? Moi qui la pense toujours mettre un point d’honneur à ne souffrir d’aucun retard, je suis surprise. En même temps, je sais qu’elle a une vie de famille et composer avec, c’est pas facile. T’occuper de ta petite famille et ton mari, ça doit être épuisant, non ? Parce que parfois, c’est limite comme si t’avais un troisième gosse à la maison. Non ? Les gamins, c’est sympa chez les autres mais pas chez moi. Je les leur laisse. Parce que je suis toujours mal à l’aise quand il s’agit de complimenter la supposée beauté d’un mioche ou le prendre dans mes bras. En parlant de courir, on pourrait y aller ensemble un de ces quatre ? Dans un parc sympa, pas loin de mon quartier ? Même, si j’ai l’habitude de faire du jogging seule, à deux, c’est peut-être mieux.

Mon regard gris pétille, parce que je décèle, bien malgré moi, quelques petites miettes d’indice. Mon interlocutrice, rougit. Ou du moins, je perçois que du rosé lui est monté aux joues. Haussant un sourcil, j’essaye de ne pas m’élaborer trente-six-mille scénarios, tous tournés autour d’une tromperie, voire d’un adultère. Puis, je me vois mal, caser ça dans la conversation. Même si je l’adore et que je pense que cela est réciproque, je pense pas qu’elle accepte toutefois, cette intrusion dans sa vie privée. Y’a des limites à pas franchir, sous peine de se faire détester. Et de ça, j’en ai pas envie. Alors, je m’abstiens. Même, si ça bouillonne dans mes entrailles. Le défaut, d’être flic. Toujours.

- Ah mais, si tu veux tester tout ce que tu veux en matière de junk-food, c’est chez moi qu’il faut sonner. Y’en a aucun ou aucune autre, qui va être en mesure de te rencarder ! Que je m’exclame en riant, oubliant même ma tasse de café noir, présente non loin de mes rapports. Tasse, que je me permets de boire bruyamment, tout en la fixant. Un sourire malicieux accroché à mes lèvres. Okaaaay. Du step by step, donc. Je vais commencer léger, histoire de pas te faire peur. Du coup, comme dans Matrix quand Neo choisit la pilule : bleue ou rouge, Cass’ ? Histoire de savoir où moi, très bonne âme, vais te conduire. Un autre sourire toujours empli de malice. Mais, j’ai besoin de ces instants.


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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptySam 18 Juin - 1:31


- Une panne de réveil ? Ah bon ? Cassidy cache difficilement une grimace - l'excuse est faible, même à ses propres oreilles. Elle est une bonne interrogatrice, elle sait prêcher le faux pour savoir le vrai et, quand elle se positionne en enquêtrice, une carapace la protège et cache ses émotions au monde extérieur. Face à une amie, elle n'a jamais eu pour habitude de se cacher - et qu'avait-elle à cacher vraiment ? Elle a toujours parlé ouvertement de son passé, avec fierté de sa famille et de sa carrière. Et en cet instant présent, elle regrettait de ne pas avoir appris à mieux dissimuler ses émotions... Ou peut-être était-ce simplement que Billie la connaissait trop bien ? Elles en ont passé des heures, ensemble. Le commissariat est une deuxième maison pour tous ceux ici qui ne comptent pas leur heures. Et tous, probablement, savent que Cass n'est pas du genre en retard, surtout pas au travail. Elle a une certaine fierté, d'arriver à gérer de front sa vie professionnelle réussie et sa vie de famille sans (trop) les laisser se parasiter. C'était une erreur, hier soir, qui ne se reproduira plus. Sûrement elle aura bientôt oublié à nouveau (comment pourrait-elle oublier les courbes d'Alexa, ses réactions sous son toucher) et la vie reprendrait son cours normalement. Il fallait simplement qu'elle survive à la journée d'aujourd'hui. Idéalement sans croiser Alexa (bonne chance avec ça). Ou que Tom l'appelle. Ou qu'elle ne soit laissée seule avec ses pensées. La journée allait être longue. Beaucoup trop longue.  « La batterie de mon téléphone est morte cette nuit. » Un haussement d'épaule. Les meilleurs mensonges sont empreints de vérité, n'est-ce pas ? « Je sais pas, j'ai dû mal le connecter au chargeur ou je ne sais quoi » Ou être trop distraite par une beauté brune et s'endormir dans ses bras sans la moindre pensée pour le lendemain. Elle ne pense pas que dévier la conversation suffira - Billie, comme elle, est flic - elle sait reconnaître un évitement. C'est dans le haussement de sourcil. Bullshit. Billie sait qu'elle lui cache quelque chose. L'espace d'un instant, elle veut tout lui déballer - après tout, elles ont déjà tant partagé, elle se rappelle encore d'une soirée chez Bille où la rousse avait partagé son coup de cœur pour l'un de leurs collègues. Elles parlaient ouvertement, sans jugements. Sauf que Billie n'avait pas trompé son mari. Elle ne voulait pas que leur relation change, que la rousse la juge. Mais c'était Billie. Elle ne juge pas, n'est-ce pas ? Cassidy jette un regard autour de la pièce, personne n'est encore arrivé, sauf deux collègues en uniforme qui récupèrent leurs armes. Elle se lève de son ordinateur et récupère une chaise pour s'installer auprès de Billie. « Je te jure Redfield, si tu le répètes, personne ne retrouvera ton corps. » Elle chuchote la suite « Je me suis prise la tête avec Tom. J'ai passé la nuit chez Lex... Monroe. » se corrige-t-elle.

Finalement, la rousse lui offre une porte de sortie, sans se douter du regain de culpabilité qui submerge Cassidy à la mention de sa famille. Non, s'occuper de sa famille n'avait rien d'épuisant - bon, parfois, peut-être - mais c'était surtout la meilleure partie de sa journée. Retrouver ses amours, être avec sa famille : Cass a toujours été passionnée par son travail, mais rien ne valait la plénitude qu'elle ne retrouvait qu'avec ses deux petits cœurs dans les bras. C'était cliché, sûrement, mais elle n'avait aucune honte à se montrer Maman poule. Et Tom la complémentait avec facilité - probablement parce qu'ils se connaissaient depuis plus d'une trentaine d'années maintenant (ça ne la rajeunit pas!). Il comprenait les contraintes de son boulot, ne la faisait jamais culpabiliser parce qu'elle rentrait tard et qu'il avait dû assumer la réunion parents professeurs ou la crise de larme parce que Cass avait manqué un récital de danse (elle essayait au maximum d'éviter mais les urgences ne se prévoient pas et elle ne pouvait pas décemment laisser les collègues dans la merde). « J'ai plutôt de la chance, il est relativement fonctionnel » Un rire. « Je ne l'aurais pas gardé sinon ! » Une pause. « D'ailleurs... de ton côté ? » Cass n'approuve pas réellement le crush de la rousse, elle sait très bien que Billie est têtue comme une mule et sait exactement ce qu'elle veut et qui elle veut. Tenter de la dissuader serait une immense perte de temps, elle espère simplement qu'elle changera de cible ou qu'elle a commis une erreur de jugement en le considérant comme un aimant à problèmes.

En parlant de courir, on pourrait y aller ensemble un de ces quatre ? Dans un parc sympa, pas loin de mon quartier ? « C'est toujours plus sympa de s'entraîner à deux. Et tu verras qu'il y a des parcs très sympas dans mon quartier ! Du bien, si je peux encore courir après le déjeuner d'aujourd'hui » Elle ignore comme sa partenaire fait pour rester en relative bonne santé avec toute la junk food qu'elle mange. Vraiment, c'est un mystère. Mais aujourd'hui elle n'avait pas le choix que de la suivre dans ses expériences gustatives. « Rouge. »
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyLun 20 Juin - 22:35



The deeper we fall


Début 2022.
Avec une petite moue des plus malicieuses, je l’écoute tenter de se dépatouiller. Rivée à ses explications, mon regard gris est des plus intéressés. La connaissant à cheval sur les horaires de boulot, je l’imagine vraiment mal se taper une panne de réveil. Cass’, c’est comme je lui ai dit : un métronome bien huilé. Des rouages, qui ne souffrent d’aucun dérèglement, tant ils sont bien coordonnés. Leur chemin est tout tracé et dévier ainsi de leur trajectoire, ça me semble aberrant. Mais soit, je suis tout ouïe et constate que ce serait la batterie qui a déclaré forfait pour la nuit. Qu’elle a lâché l’affaire, sans plus réfléchir. Et ça, ça me fait sourire. Parce que je le perçois bien, qu’il y a quelque chose de sous-jacent. Mon intuition de flic, me trompe pas. Sinon, hé, je ferais pas ce métier !

- Okay. Paix à son âme. Rest In Peace, petite batterie. Toi qui auras tant lutté pour faire que Cass’ débarque à l’heure ! M’exclame-je en riant, tout en posant une main sur mon cœur et en levant l’autre vers le plafond. Et, de reposer à nouveau mon regard gris sur sa silhouette avant de lui chuchoter, non sans sourire chaleureusement : Note, que je sais quoi t’offrir pour ton anniversaire. Une batterie de téléphone toute pimpante. Je ris, parce que c’est clairement pas ce que je peux lui offrir, même si pour la blague, elle risque de trouver un petit emballage bien fait avec du bolduc sur son bureau demain matin. Raison de plus, pour changer, du coup. Non ?

Même si le truc du chargeur mal positionné ou de la batterie à plat, c’est clair qu’on me la fait pas. Y’a un truc, en plus dans son histoire. Une inconnue, qui me semble inatteignable. Or, je la vois mal folâtrer et découcher autre part. C’est pas Cass’. C’est pas celle que je connais et que je considère comme la grande sœur que j’ai jamais eu. Mais des fois, on peut se tromper sur les gens et mon intuition, malgré ce que j’en dis, elle peut ne pas être infaillible. Mais là ouais, c’est trop gros. Or, je peux remercier le destin, parce que je vois mon interlocutrice s’approcher. S’asseoir sur une chaise, la ramenant proche de moi. Haussant un sourcil, je suis prête à l’écouter … quand … QUOI ?! La première menace, okaaay, l’habitude. Mais la seconde partie de la phrase : j’écarquille mon regard gris et j’ouvre grand ma bouche, sous la stupeur que fait naitre cette nouvelle.

- Okay. Okay. Je pige bien la menace mais … tu t’es embrouillée avec Tom ? Et, ça va quand même ? Tu lui as pas sorti ses affaires dans une valise et ouste, hors de la maison ? Que je la questionne tout en buvant mon café, avant de cracher le reste sur le côté. Quelques gouttes, tombent sur les rapports d’Oliver. Bon bah oups. Monroe ? Wow. La brune, je l’ai toujours imaginée maitresse femme, pourvue d’un fouet et l’agitant pour en faire obéir ses amants. Amantes, du coup. Et, je peux pas nier qu’elle m’impressionne. Qu’elle a une force. Une détermination inégalée. Parce qu’il y a peut-être, un peu de l’apprentissage de mon père dedans. Et, c’est arrivé comment ?

Là, j’avoue que je suis curieuse de son récit futur. Or, je sais que quand ça va mal, des bras inconnus ou connus, peuvent avoir de leur importance. Que ça fait du bien, de se sentir protégée. Qu’on ait cette envie forte d’être choyée et de sentir que l’on vaut quelque chose. Alors, je peux pas la juger. Parce que je comprends. Je pose une main douce sur son bras, avant de pouffer de rire. Imaginant son mari, très ‘fonctionnel’. Comme un outil de cuisine. Enfin, qu’est-ce que j’en sais, vu que je cuisine pas du tout. Avant que mon sourire ne s’efface doucement. À l’évocation de ce qui se passe de mon côté. Autant, être la plus honnête possible.

- Je comprends la volonté de le conserver, s’il est fonctionnel ! J’émets une pause, avant de murmurer, doucement. Même si on est seules. Que personne ne peut encore nous entendre. Il est taciturne. Il est encore moins loquace que d’habitude. J’insiste pas. C’est comme ça. Un haussement d’épaules. On fait notre boulot chacun de notre côté, comme on l’a toujours fait. Voilà, c’est tout. Juste que … j’aime pas le savoir comme ça, c’est ainsi. Je vais essayer de pas te tuer, pendant le petit-déj’. Si on veut faire une petite course. Un sourire tendre, alors que je me prends l’idée d’être Morpheus qui demande à Neo de faire un choix. Et, celui de ma comparse ne se fait pas attendre. Rouge, alors. Tu veux sortir de la Matrice ? Moi, je vois le petit Mehek à Brisbane. L’indien. Si t’aimes le piquant ou légèrement épicé. Un petit air de défi, alors que je la fixe. Parce que pas tout le monde, aime avoir les papilles anesthésiées par une tripotée d’épices.


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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyMer 22 Juin - 17:31


Il suffit d'une panne de réveil pour changer tout le cours d'une journée - on donne trop de pouvoir à nos téléphones ! Moyen de communication mais aussi appareil à musique, source d'informations, GPS et réveil, leur côté multifonction rend obsolète beaucoup d'autres appareils. Plus pratique d'avoir un téléphone plutôt qu'un réveil, une station météo, un ordinateur et qu'en sais-je. Mais, quand le téléphone faillit, c'est toute une organisation qui se défile. Parce que, peu importe les blagues que Billie peut faire, si Cassidy avait pris la peine de recharger son téléphone, elle aurait pu se préparer bien en avance et éviter toute cette histoire - un peu de discrétion l'aurait aider à préparer ses réponses face à une collègue qui la connait un peu trop bien. Elle lui aurait aussi permis de ne pas avoir à s'échapper si rapidement de chez Alexa après une discussion particulière... elle ne savait même pas comment décrire ce matin et elle aurait pu calmer un peu les idées qui jasaient à deux milles à l'heure dans son cerveau. C'est facile à dire, après coup, les "j'aurais dû", "j'aurais pu" - elle aurait pu, oui, mais elle n'a pas fait et maintenant elle doit assumer et subir les railleries de sa collègue sur la supposée mort de la batterie de son téléphone. Elle prend un air faussement triste pour commencer l'oraison funèbre : « Tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite… Et ta disparition nous rappelle comme une évidence que nous sommes finalement bien peu de choses sans ton cri strident pour nous réveiller le matin » Elle fait mine de s'essuyer une larme sur le visage, le visage fermé : « Repose en paix, pauvre batterie ! » Elle force de faux sanglots, son visage dans les mains - vraiment, acteur studio, mais ne peut s'empêcher de rire après ça. « C'est en juin, tu as un peu de temps pour économiser avant mon anniversaire » précise-t-elle avec un sourire alors que Billie se propose de lui offrir une batterie de téléphone pour son anniversaire. Elle sait que l'offre n'est pas sérieuse mais elle joue le jeu tout autant. Même si ses excuses ne la mènent pas loin.

Dès qu'elle s'approche Billie est attentive - une chance, vraiment d'avoir une collègue proche vers qui elle peut se tourner et à qui elle peut se confier - et après une aspiration, pour ne pas se dégonfler, Cassidy déballe tout en une phrase. - Okay. Okay. Je pige bien la menace Note pour plus tard, elle utilise visiblement beaucoup trop la menace auprès de ses collègues, l'effet est inexistant mais… tu t’es embrouillée avec Tom ? Embrouillé était un grand mot. D'une nature à plutôt éviter les conflits tous les deux, Thomas et elle ont aussi l'avantage de se connaitre depuis la maternelle, autrement dit, absolument par cœur. Mais récemment, les frictions s'enchaînaient, pour des conneries principalement. Le lave-vaisselle non vidé. Les chaussures des enfants dans l'entrée. Les heures de boulot de Cass. Le récital de danse qu'elle a raté. Ils avaient eu pas mal d'histoires par rapport à son boulot, en soit. Les heures qu'elle a dû enchaîner ses derniers jours n'avaient pas amélioré la situation. Et, ça va quand même ? Tu lui as pas sorti ses affaires dans une valise et ouste, hors de la maison ? Elle sourit de voir à quel point sa collègue est prête à sauter à sa rescousse - mais virer Tom de la maison n'était pas nécessaire, il n'avait rien de fait de mal. Tous les couples se disputent par moment, et c'était elle qui avait manqué de patience et qui avait voulu profiter d'une soirée arrosée en prétendant que les sorties aux bars faisaient partie du boulot. La culpabilité de la nuit passée fait remonter même une légère indignation à la suggestion « C'est mon mari ! » Elle secoue la tête. « Et vraiment, ce n'était pas grand chose » Elle aurait pu rentrer chez elle. Elle aurait dû rentrer chez elle. Elle s'était cherchée une excuse, voilà tout, une raison pour justifier de prolonger la soirée avec Alexa. « Tu sais on se connaît depuis plus de trente ans et on se supporte toujours » ajoute-t-elle avec un rire.

Mais forcément, c'est la suite de la conversation qui déraille. Quand elle mentionne Alexa. Monroe, ici pour les collègues. La rousse en vient même à recracher son café, ce qui arrache un sourire à Cassidy, même si elle reste fixée sur les réactions de sa collègue. Elle essaie de déterminer ce que Billie a compris de sa phrase. J'ai passé la nuit chez peut tout dire - elle y a dormi, en tout bien tout honneur, sur son canapé en attendant le lever du soleil ou elle a passé la nuit dans son lit. L'un est plus proche de la réalité que l'autre. Cassidy n'est pas sûre lequel elle peut réellement assumer. Et, c’est arrivé comment ? La réponse la plus facile à formuler est de dire que son loft est juste à côté du bar dans lequel elles se trouvaient. Une réponse plus honnête serait d'admettre qu'elle ne voulait pas rentrer chez elle à cause des disputes fréquentes avec son homme, qu'elle ne voulait pas subir une énième remontrance. Si elle devait être totalement honnête, elle pourrait même admettre qu'elle ne voulait pas que la soirée se termine, qu'elle voulait rester avec Lex et n'avait pas envie de lui dire au revoir. Elle jette un regard autour d'elles et elle dévie le sujet : « Quelqu'un a récupéré le rapport du légiste ? » Elle ne se voit pas être honnête ici. Pas au milieu du commissariat, pas alors que l'endroit commence à se remplir de collègues qui s'installent à leurs bureaux respectifs. Pas alors qu'elle pourrait croiser le regard de sa partenaire. « On prend une voiture et on y va ? » C'est une perche. Un "je te raconte, plus tard, pas ici". Elle sait que Billie va comprendre. Elle ne laisse pas beaucoup de temps à la rousse pour réagir et récupère la veste qu'elle vient de quitter et se prépare à partir en voiture. Elles ont pas mal de choses à discuter : hier soir, déjà ; mais aussi le partenaire de Billie, un espèce de bad boy avec qui Cass' a du mal à s'entendre mais qui semble avoir conquis Billie. Les goûts et les couleurs, après tout. Elle pose la question de l'évolution en passant, parce que si elle n'apprécie pas l'homme, elle tient à la rousse. « Encore plus ? Il s'est passé quelque chose ? » Elles sont toutes les deux en train de chuchoter au milieu des bureaux. Elles seraient mieux en voiture, elles pourraient même se poser pour un petit déj si le rapport n'est pas terminé (ou sur le chemin du retour). Elle récupère une clé et d'un signe de tête indique à Billie de la suivre. Elles continueront les conversations en étant sûres d'être en tête à tête. Elle écrit sort son téléphone pour tenir au courant sa partenaire - le réécrit plusieurs fois avant de terminer sur un très professionnel : "On va chez le légiste avec Redfield". (Vraiment, rien de mieux ? Ugh !). Elle récupère la voiture de service alors que Billie parle de l'entraîner dans des aventures culinaires : « J'adore la nourriture épicée. Il a plutôt une grande communauté indienne en Angleterre et leurs plats dans des cantines indiennes sont peut-être les seules bonnes choses dans ce pays ! »
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyDim 26 Juin - 14:55



The deeper we fall


Début 2022.
C’est un rire charmant que je lui offre, quand je l’entends me suivre sur cette boutade. Sur cette pauvre batterie de téléphone partie bien trop tôt, dans l’exercice de ses fonctions. La sienne. Celle de Cass’ en l’occurrence. Ça me fait bien rire par ailleurs et j’en ai presque les larmes aux yeux. Mais, ça n’empêche pas que je reste curieuse suite à son retard. Parce que, comme je l’ai dit : c’est pas dans ses habitudes. Elle est réglée comme du papier à musique mon amie. Comme une mécanique bien rôdée, qu’elle s’impose chaque jour. Et là, voir que ça part un peu dans n’importe quoi, ça en vient même à me perturber. Moi, j’ai l’habitude de partir dans tous les sens, mais elle. Ça me semble être vraiment fantasque cette histoire. Or, il n’empêche que je vais pas me priver de lui faire la blague de poser sur son bureau le lendemain à la première heure, une batterie flambant neuve. Même si, c’est pas encore son anniversaire. Ça, je le sais pertinemment.

- Cri strident dont je me passerais bien parfois. Quand je suis restée toute une nuit à faire une planque avec Oliver. Quand je rentre de cette journée interminable, j’ai juste envie que putain, qu’on me laisse tranquille. Que ce satané vilain réveil sonne pas chez moi. Un rire tendre. Mais ouais. Il est parti bien trop tôt et ne fera plus mal à tes chastes oreilles ! M’exclame-je toujours en riant, posant une main secourable sur le bras de Cass’ pour la soutenir dans cette douloureuse épreuve. Qu’elle repose en paix, cette batterie. On va lui faire une oraison funèbre digne de ce nom. Je fais mine de chasser une larme qui est venue se mettre dans mon regard gris. Avant un rire à nouveau. Tracasse, je peux bien consoler ta peine en t’offrant une nouvelle batterie à un jour, qui n’est pas celui de ton anniversaire.

Un petit haussement d’épaules purement désinvolte et une moue taquine. Cassidy Lowell, c’est mon amie la plus proche. Cette sorte de sœur que mes parents ne m’ont jamais présenté. Je l’apprécie pour ça, parce qu’on se confie (presque) tout. Et, qu’on partage le même monde. Et ça, faut croire que ça rapproche les âmes et les cœurs. Y’a aussi Oli’, avec qui je partage (presque) tout. Lui, il a cette particularité d’être mon binôme celui que je connais et qui me connait par cœur sur le terrain. Comme si on était un vieux couple marié. Sauf qu’on l’est pas et qu’on sauve les arrières de l’un et de l’autre. Cass’, je le sais. Ça fait un bail qu’elle est mariée. Et ce, avec le même homme. Ils savent tout de l’un et de l’autre, et je trouve ça magnifique, dans un sens. Même si au final, c’est perturbant. Parce que l’autre te connait tellement, qu’il sait comment tu fonctionnes. Que ce n’est plus un mystère après tant d’années ensemble. J’avoue qu’en même temps que c’est héroïque de supporter son partenaire durant tant d’années, c’en est tout de même flippant. Très. Flippant.

- Hé ! Je le sais que c’est ton mari ! Que je m’exclame en lui mettant les paumes de mes mains devant moi, en gage de paix. Ouf. Tu me rassures. Parce que sérieusement, vous êtes un modèle. Je veux dire : c’est beau de s’aimer toujours autant. Après autant de temps. Et flippant. Mais ça, je le rajoute pas. Je sais. Et, c’est ça qui est magnifique, je trouve. Un tendre sourire. Avant le sujet Monroe.

Fronçant les sourcils, je sais pertinemment qu’on est pas au bon endroit pour causer. Que tous les collègues vont pas tarder à arriver et qu’on va être dérangées. Chose, dont je veux pas. Hochant d’un signe de ma tête aux boucles rousses, j’ai bien compris où elle veut en venir avec son envie de rendre visite au médecin légiste. La tentative de diversion est somme toute excellente et je pourrais lui tirer mon chapeau, si seulement j’en avais un. Avec un air des plus sérieux, je me redresse. Mon regard gris ne cillant pas. Ce sera bien plus aisé de parler ainsi. Sans de prétendues oreilles très indiscrètes. On sait jamais, hein. Vu qu’on est tous et toutes flics. L’habitude, d’avoir l’oreille attentive, je dirais. De déceler le moindre petit indice susceptible de trahir le plus mutique des suspects.

- Non. Faudrait y aller d’ailleurs. Que je lance avec un sourire, attrapant mon perfecto de cuir noir au passage. Et, le restant de mon équipement. Sur un post-it, je laisse un mot rapide à mon binôme. Histoire de. On prend une voiture et on y va. Que j’affirme dans les locaux, prête à mettre les voiles dans une des voitures banalisées de la Brigade. Avant de faire une moue, et d’hausser les épaules, suite à son interrogation croustillante. Sûrement. Mais, j’en sais pas la teneur. Et, étrangement, je vais pas lui demander. Si ça va pas, ça va pas. Ça ira mieux demain. C’était ce que mon père dirait, s’il était encore de ce monde. Les mains dans les poches de mon perfecto, je suis Cass’, jusqu’à arriver à la voiture. Où je m’assois côté passager, plaçant ma tête rousse sur l’appui-tête dans un soupir.

- J’ai envie d’un putain de café et de pancakes au sirop d’érable là. Avec des myrtilles. En plus, d’aller bouffer indien. Vu qu’apparemment, t’aimes l’épicé. Ça te dit qu’on ‘récupère’ le rapport, qu’on s’arrête dans un diner pour discuter et qu’ensuite, j’aille t’enchanter les papilles chez Mehek ? Un rire tendre avant que mon regard gris n’accroche ses prunelles claires. J’ai jamais vraiment goûté la nourriture anglaise. Y’a quoi, dans les spécialités ? La questionne-je doucement. Attendant qu’elle démarre.


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Dernière édition par Billie Redfield le Dim 10 Juil - 16:12, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyMar 28 Juin - 17:22


 Le réveil est mal aimé : personne ne lui trouve de qualités, chacun allant à pester en snoozant ou éteignant la sonnerie stridente, signe d’une nouvelle journée qui commence. Beaucoup de frustrations et de colère sont dirigées contre l’innocent objet – l’ironie tout de même est que l’objet est détesté alors qu’il fait EXACTEMENT ce pour quoi il a été conçu. Mais peu sont ceux qui peuvent dire qu’ils aiment se lever, quitter les bras de Morphée pour souvent rejoindre un travail qu’on apprécie pas forcément alors qu’on se cacherait bien plus longtemps encore sous la couette. Surtout quand la veille, le coucher avait été tardif, ce qui arrive plus souvent que l’inverse dans leur corps de métier – entre heures supplémentaires pour rédiger procès-verbaux et autres rapports ou les surveillances ou les débriefings entre collègues qui s’éternisent et auxquels s’enchaînent « juste un verre » au bar d’à côté.  « C’est sûre que quand Oliver t’a tenue éveillée toute la nuit c’est plus difficile de se réveiller » taquine la blonde – elle, elle aime bien le matin. Tout est calme, silencieux et elle travaille mieux au petit jour qu’en fin de journée après des heures interminables. Elle aime voir le soleil se lever, aime profiter d’un temps à elle, avant le réveil de ses deux têtes blondes, pour les regarder dormir. Le calme avant la tempête, et avant la course pour que tout le monde soit prêt à temps pour l’école et le travail. Elle aime retrouver l’open-space presque vide, et voir arriver un à un les collègues et les voir s’enthousiasmer que quelqu’un a déjà lancé le café. (Et, même si elle ne l’admettra pas, elle a son challenge personnel qui consiste à réussir à faire sourire Alexa avant dix heures). (Après tout, c’est tout à fait professionnel de vouloir le bien-être de sa partenaire). (Professionnel. Juste professionnel).

Tracasse, je peux bien consoler ta peine en t’offrant une nouvelle batterie à un jour, qui n’est pas celui de ton anniversaire. Elle rit facilement aux boutades de sa collègue. Une vraie chance vraiment, qu’elle a, d’avoir une relation proche avec Billie. .  « Je ne sais comment réagir comment tant de générosité ! Mais étant donné que c’est probablement moi qui l’ai mal branchée, je peux peut-être t’épargner la dépense de quelques dollars ! » Après tout, son portable ne lui avait jamais fait défaut auparavant et elle était sûre qu’en se rallumant il reprendrait vie et elle aurait à gérer les appels en absence et messages qu’elle n’a pas vu hier soir. Finalement, ce serait peut-être même mieux si le téléphone venait à rendre l’âme pour de vrai, elle aurait une excuse, une raison d’expliquer sa distraction et son absence de réaction : elle espérait juste qu’elle n’avait pas inquiété Tom en ne lui offrant aucune nouvelle après lui avoir annoncé qu’elle ne rentrerait pas à la maison.

Elle avait de la chance avec Tom. Depuis qu’ils étaient gamins, il avait été son partenaire d’aventure : dans les mêmes classes, la même équipe de football, le même groupe d’amis. Quand elle avait abandonné le football pour le volley, il était à chaque compétition, la suivant à travers le pays quand elle avait atteints les régionales, souvent avec un panneau bien embarrassant pour elle et son équipe  – mais elle se rappelle encore qu’il lui avait promis, quand ils n’étaient pas encore assez grands pour de tels serments, qu’il la suivrait au bout du monde ; et, quelques années plus tard, il l’avait fait, s’embarquant dans l’aventure australienne à ses côtés. Son allié de toujours. Son meilleur ami. Son homme. La transition entre amis et couple s’était faite tout naturellement aussi, finalement – pourquoi chercher quelqu’un alors qu’elle avait le partenaire parfait, qui avait toujours été là, qui la comprenait sans parler. Au fil des années, nombreux étaient ceux qui partaient du principe qu’ils sortaient ensemble – après tout, pourquoi deux adolescents de sexe différents seraient amis ? Ils avaient subi pas mal de remarques de plus subtiles (ou pas) et ils avaient été plus ou poussés ensemble. Parce que … Pourquoi pas ? Ses copines parlaient parfois de moments de stress absolu à ne plus pouvoir parler, de boule dans le ventre : pourquoi subir tous ces désagréments alors qu’elle avait quelqu’un, à qui, au contraire, elle pouvait parler sans pression ? Elle ne comprenait pas les idées de souffrance nécessaires à l’amour, comme si la vie était une œuvre dramatique. Tom était une évidence, il ne pouvait n’y avoir personne d’autre. Elle n’avait jamais été vraiment intéressée par personne d’autre.

(Avant Alexa).

Elle repousse l’idée au fin fond de son esprit : bien sûr que non, elle n’est pas intéressée par Alexa ! Ouf. Tu me rassures. Parce que sérieusement, vous êtes un modèle. Je veux dire : c’est beau de s’aimer toujours autant. Après autant de temps. – Elle rit : « Hey ! Je suis pas si vieille ! Et c’est facile, je vis avec mon meilleur ami. » Elle l’a toujours décrit ainsi. Son meilleur ami avant d’être son mari. C’est encore le cas aujourd’hui, elle ne comprend pas quiconque qui pourrait envisager une relation sans être au moins ami avec la personne : tout est plus facile. : « Je veux dire, quand on se supporte lors des passages hormonaux de l’adolescence et les goûts douteux en boys bands ou les coiffures qui n’auraient jamais dû voir le jour, c’est pour la vie ! » Un nouveau rire. « Le seul problème est quand même les photos compromettantes ! Mais j’en ai autant sur lui, donc il n’ose pas me faire de chantage ! »

Avant de continuer la conversation vers un sujet plus… épineux (c’est le moins qu’on puisse dire), Cassidy essaie de discrètement demander à sa collègue si elles ne peuvent pas quitter le commissariat et les potentielles oreilles baladeuses (c’est ça de bosser avec des flics). La rousse saisit tout de suite la distraction : une visite chez le légiste n’est pas forcément du recours des inspecteurs, mais il peut être important d’avoir les conclusions de vive voix, si certains points nécessitent des explications. En plus, cela permettait de garder de bonne relations avec le légiste et ce n’était jamais de trop. Et, pour aujourd’hui, ça leur donne une bonne excuse pour quitter les locaux tout en le justifiant professionnellement. En plus, Cass aime conduire – même au boulot, elle prend avec plaisir le volant de la voiture de service, même pour un détour « courrier ». Alors qu’elles s’installent dans la voiture, Cass au volant, sa place habituelle, elles évoquent le partenaire de Billie. «  Qui sait, peut-être se montrera-t-il aimable aujourd’hui » – elle en doutait, mais on dit que l’espoir fait vivre, non ? Et le seul espoir qu’elle avait dans cette ‘’relation’’ (à comprendre comme le crush de son amie sur un abruti) était que Billie décide de passer à autre chose.

Quoi que… il y a avait une autre raison d’espérer : le petit déjeuner. Alors que Billie la fait rêver avec ses pancakes au sirop d’érable et ses myrtilles, elle regarde sa montre. Il est encore tôt - « Je me disais… » un sourire malicieux « il était un peu tôt pour déranger le légiste, non ? Ce serait plus correct d’attendre 9h. Question de politesse, bien sûr » La permanence est ouverte 24h/24. Elle le sait. Billie le sait. Billie sait que Cass le sait. Mais merde, pourquoi ne pas profiter, pour une fois. Le rapport sera toujours là après le petit déjeuner. « C’est moi qui régale. » Elle n’attend pas réellement l’approbation de sa collègue pour démarrer et se diriger vers l’institut médico-légal, ou plus précisément un petit diner sympa à quelques rues de là.

J’ai jamais vraiment goûté la nourriture anglaise. Y’a quoi, dans les spécialités ? Cass grimace. « Les anglais ne connaissent pas la définition du mot cuisine. N’y va pas sauf si tu veux t’empoisonner. » Un rire. Née et élevée en Irlande, elle ne porte pas les Britanniques (et plus particulièrement les anglais) dans son cœur – une rivalité ancrée dans le sang. C’est stupide, probablement, mais hey ! « Si tu es prête à subir les 20h d’avions, je suis sûre que ma mère pourra te faire goûter les spécialités de chez nous… » Sa mère était celle qui lui avait donné le goût pour la cuisine. Femme au foyer, elle était entièrement dévouée à ses enfants et préparait toujours de bons petits plats pour ses marmots et un certain nombre d’enfants du voisinage, toujours fourrés chez les Lowell. Sa table était toujours prête à accueillir un invité imprévu ou cinq, dans un vrai esprit d’hospitalité irlandaise. « En plus, tu fais couleur locale » ajoute-t-elle avec un regard pour la chevelure rousse de sa collègue « Ou je peux faire un effort et te faire une soirée irlandaise ici – c’est un peu moins loin. Un peu ! » Elle se fait une note mentale de demander à Michael de lui envoyer des produits – pas à son adresse, non, les douanes australiennes sont bien trop regardantes et elle ne veut pas risquer une amende mais au bureau de Thomas. Les envois vers les adresses professionnelles étaient toujours moins scrutés.
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyDim 10 Juil - 17:00



The deeper we fall


Début 2022.
Ouais non. J’aime pas être réveillée aux aurores par un bruit strident, surtout quand j’ai été en planque avec Oliver, durant trop longtemps. Comme pour la bouffe, j’ai un besoin irrépressible de dormir, sinon je mords quiconque tente de m’approcher. Olly’, le sait et il se risque pas à l’exercice. C’est pas pour rien qu’on se connait par cœur sur ce point. Comme quand il est ronchon et que je dois pas venir l’emmerder. Parce que c’est à son tour de venir me mordre. Du coup, bah on s’évite. Il a le nez dans ses dossiers et moi, dans les miens. On s’est jamais engueulés et je crois d’ailleurs qu’on le fera jamais. Mais, vu les dires de Cass’ au sujet d’Oli’, ça peut être clairement autrement interprété. Et là, je lui donne une petite tape sur le bras. C’est peut-être moi, qui possède des idées mal placées, là ?

- On parle toujours de la planque, hein ? Je me mets à rire. Ouais, c’est moi qui ai des petites idées peu chastes envers mon binôme. Mais, c’est la faute à la blonde, c’est elle qui a sorti cette phrase équivoque. Heureusement qu’on dévie sur un autre sujet : sa batterie.  T’as vu ? Qu’est-ce que je ferais pas pour mes collègues hein ? Un véritable amour. Tentant d’être sérieuse, je pose une main à plat à l’endroit de mon cœur. Avant d’éclater de rire. Parce que je l’aime Cassidy Lowell. Comme une grande sœur qui fait des plats à se damner. Mais, y’a pas que ça. Y’a clairement pas que ça.

J’opte pour un petit air sérieux mais je n’en pense pas moins. C’est magique quand même d’avoir une telle personne à ses côtés. Un meilleur ami, un amant et un mari avec qui les années se passent sans encombre. Ça a l’air si simple à l’entendre. Moi, généralement, on me prend pour la folle ou la reloue de service. Et, soit je me lasse rapidement, soit le type prend peur quand il comprend que s’il me nourrit après minuit, je deviens un mogwaï. C’est vous dire l’ampleur des dégâts sur la vie amoureuse. Alors, Cass’ elle a de la chance d’avoir un gars qui l’aime comme elle est. Au lever comme au coucher. Dans les bons, comme dans les mauvais moments. Les éclats de rires, comme les larmes.

- Tu l’es un peu plus que moi. C’est factuel. Je la taquine, en fronçant mon nez avec un air des plus taquins. Ça a été facile de se mettre ensemble du coup ? Ça coulait de source, en fait ? Ça parait tellement logique. Bon, j’avoue que la relation que j’ai avec Olly’, c’est un peu comme si j’étais avec un meilleur ami en plus d’être avec un partenaire de boulot. Mais, y’aura jamais plus. Même si fondamentalement, il me plait. Un peu. Oh Gods, si vous passez outre Boys Band et coupes à chier, c’est le mec de tes rêves, c’est clair. Pour la vie. Ça, c’est une notion qui reste effrayante. ‘Pour la vie’. Et si au bout d’un moment, on s’entend plus ? Malgré tous les efforts du monde ?

Dans l’habitacle de la bagnole, y’a le sujet de mon partenaire qui revient sur le tapis. Oliver Dawson, je doute qu’il sera de bon poil aujourd’hui. Ça risque de ressembler aux autres journées qui s’enchainent. Mais, si je parviens à le faire sourire ou rire, c’est que j’aurais gagné mon petit challenge personnel. Posant mon regard gris sur ma coéquipière du jour, je sais franchement pas quoi répondre concernant mon très cher binôme. Intérieurement, je ris. Parce que je sais que mon interlocutrice a du mal avec lui. Et, qu’elle le porte pas dans son cœur. Alors parler de lui, ça lui demande de sacrés efforts. Qui seront récompensés, bien entendu.

- Je te dirais. Si je suis arrivée à lui soutirer un petit sourire en coin. Voire un rire, si je suis en forme. Un clin d’œil avant d’entamer une discussion qui là, a tout mon intérêt : la bouffe. On attend neuf heures. Et si en plus, c’est toi qui régales. Je vais surtout pas dire non. Clai-re-ment pas. Un rire, cette fois-ci. Avant de sentir la petite pique faite au peuple anglais, de la part de l’Irlandaise pure souche. Oupsie. C’est si affreux ? J’ai déjà entendu parler de leur dessert qui flotte et rien que l’aspect, ouais … bah je suis peut-être aventureuse, mais hors de question que je fous ça à l’intérieur de ma bouche. Hors. De. Question.

Et, je suis très sérieuse.
Par contre, les spécialités du pays natal de ma très chère compatriote, je suis prête à me farcir vingt heures d’avion pour prétendre les tester. Hochant ma tête aux boucles rousses, j’acquiesce par ce biais. La bouffe, faut pas me la faire miroiter deux fois. Tout comme je sais qu’on va se pointer au diner qui est pas loin et qui est franchement assez bon. Et, je souris quand elle me complimente en me disant que je fais couleur locale. J’avoue que ce que je sais du peuple Irlandais, c’est qu’ils sont pratiquement tous roux et que je dénoterais pas là-bas. C’est un compliment, que je prends. Évidemment.

- Ah mais moi, tu m’invoques avec de la bouffe tu sais. Tu traces un pentacle sur le sol, tu y fous ce que tu veux tant que ça se mange. Et moi, bim, j’apparais. Un éclat de rire alors qu’on est à quelques mètres du diner. Et que là, ça va pouvoir causer sévère. Ah et, si tu m’invites … je viens. Je veux goûter moi. Pire qu’une gosse. Avec un sourire, je vois apparaitre le diner, je montre à Cass’ une place libre pour pouvoir nous garer et je l’entraine avec moi, pour nous engouffrer à l’intérieur. M’asseyant sur une banquette de cuir rouge, proche de la fenêtre, je regarde le menu sans le voir. Chose impensable. Mais, y’a bien plus croustillant, non ? Raconte avec Lexie. Comment ça se fait ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Je sens que ça va me passionner. On se refait pas, par ici.


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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyDim 17 Juil - 22:33


- On parle toujours de la planque, hein ? Cassidy prend un air innocent au possible. Avec sa chevelure blonde et ses yeux clairs, elle joue sur le côté angélique parfois, même si, dans ce cas-là, sa culpabilité est bien établie. Et, bien sûr, sa collègue saisit sans difficulté le double sens possible de sa question : elle connaît le crush de la rousse sur ce pseudo bad boy qui est son partenaire et ne peut s'empêcher de jouer, un peu, sur les mots. De plus, ce n'est pas comme si les histoires de cul étaient rare, au commissariat, beaucoup trop de collègues avaient passé la nuit ensemble, sans l'excuse d'une affaire à finir, tant de rumeurs avaient circulé de maris qui trompaient leurs femmes ou de couples qui se forment dans les vestiaires ou après deux trois verres à une soirée. C'était le métier qui voulait ça, il paraît. Les longues heures errodeng les relations avec quiconque ne connaît pas la pression de leur profession et tous les secrets, les difficultés, les hauts et les bas partagés rapprochent entre collègues. Il y a des choses dont elle ne pourra jamais parler à Thomas, mais que ses collègues connaissent. Parce qu'ils ont vu la même horreur, la même misère du monde et l'atrocité du genre humain, qu'ils ont dû la regarder droit dans les yeux, eux aussi. Alors on debriefe entre soi, avec les collègues. Et on s'avoue des confidences et parfois la nuit se poursuit dans un coin du commissariat, chez l'un ou chez l'autre. Dans le loft d'Alexa... . Elle chasse l'idée de sa tête, elle ne veut pas y repenser. Gardant toujours un air des plus angélique, elle taquine : « De quoi d'autre je pourrais parler ? »

Comme d'habitude la conversation fuse et on passe d'insinuation sur une nuit entre Billie à une oraison mortuaire pour une batterie de téléphone (paix à son âme, elle qui n'est responsable de rien) à discuter de la vie sentimentale de Cassidy. La blonde est non seulement plus âgée que sa collègue, une chose que Billie ne se gêne pas de mettre en avant (je te ferais bouffer du factuel, tiens !) mais elle est surtout casée depuis des années et des années avec le même homme, qui était son meilleur ami d'enfance. Mais quand Billie l'interroge sur le début de la relation, elle ne sait pas tellement comment répondre : Ça a été facile de se mettre ensemble du coup ? Ça coulait de source, en fait ? Non. Pas vraiment. Leur amitié coulait de source, leur complicité, leur entente. Ils étaient les deux faces d'une même pièce, un soutien indéfaillible, une présence éternelle. Leur amitié avait été naturelle, facile. Il était là où elle était, elle le suivait partout où il allait. Il était son premier supporter, elle était sa confidente de toujours. Mais une relation romantique, entre les deux... Non, ça n'avait pas été évident. Du moins, pas pour Cassidy. Elle se rappelait des commentaires de camarades de classe, persuadés qu'ils étaient ensemble, qui les chariaient en annonçant qu'ils étaient A.M.O.U.R.E.U.X et son entêtement à refuser ce terme. C'était absurde. Il était comme son frère. Elle se rappelait l'avoir rapporté à Thomas, en riant, à quel point les autres étaient stupides, ignorants de les penser ensemble, se moquant de leur supposition : Thomas n'avait pas ri, il avait marmonné dans sa barbe un truc qui ressemblait bien à un "ce serait si horrible si on sortait ensemble, Cassie ?" qui avait créé un silence. Après, ils n'en avaient plus reparlé. Thomas avait eu des copines, mais elle était restée sa meilleure amie. Puis il y avait eu l'Australie. Ils avaient juste 18 ans et plus aucun repère. Ils était deux, au bout du monde. Elle n'aurait voulu partager ça avec personne d'autre au monde - il était celui qui la comprenait, qui la connaissait par cœur. Ils vivaient ensemble, travaillaient ensemble, partageaient joies et peine, ils avaient finalement presque tout d'un couple. « On avait tout du couple sauf le nom, ça n'a rien changé, finalement » Un rire. Elle ne se rappelait même plus réellement comment ça s'était passé, mais elle savait qu'elle n'avait jamais connu ces émois amoureux dont parlaient ses copines, qui déchiraient les tripes et faisaient battre leurs cœurs. Ce qu'elle savait, cependant, c'est qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin en Tom. Qu'elle ne voulait personne d'autre. Jamais personne d'autre. Alors pourquoi hésiter ? Les films ne racontent que de la merde, finalement. L'amour romantisé. « Et puis le gars qui non seulement accepte mais t'invite au concert de ton boys and préféré quand tu as quatorze piges, comment lui résister ! » Un nouveau rire.

Et après la vie sentimentale de la blonde et son mariage c'est le tour de la vie sentimentale de la rousse, alors que les deux s'installent en voiture direction l'institut médico-légal. Enfin, pas vraiment sa vie sentimentale mais plutôt de l'objet de celle-ci, le fameux collègue Olivier (et son caractère de merde). (Oui, Cassidy est tout à fait neutre à son sujet). - Je te dirais. Si je suis arrivée à lui soutirer un petit sourire en coin. Voire un rire, si je suis en forme. -  « Ce serait un exploit! » un rire de la blonde  « Mais je crois en toi » Elle savait du moins que la rousse essayerait. Et Oliver avait quand même une putain de chance de s'être retrouvé associé à Billie plutôt qu'à quelqu'un d'autre de la brigade (et elle s'estimait heureuse de n'être pas tombée sur lui. Vraiment c'était bien.).

C’est si affreux ? J’ai déjà entendu parler de leur dessert qui flotte et rien que l’aspect, ouais … bah je suis peut-être aventureuse, mais hors de question que je fous ça à l’intérieur de ma bouche. Hors. De. Question. Cassidy éclate de rire à la description de la nourriture anglaise, validée dans son affront d'Irlandaise. Elle prend un air de conspirationiste :  « C’est même pire » Un rire.  « On va éviter les invocations et on va juste se contenter de te trouver une date où tu vas pouvoir venir dîner, d'accord ? » Elle allait s'amuser à lui faire vivre la full expérience irlandaise, de quoi la faire tomber amoureuse de son île.

Mais elle n'a pas le temps de vraiment s'attarder sur la nourriture irlandaise, elles sont déjà installées dans le diner. Billie n'a pas oublié le sujet de départ, au grand désespoir de la blonde. Ou pas. Elle avait en même temps envie et une terreur d'en parler. Raconte avec Lexie. Comment ça se fait ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Elle prend une grande inspiration, elle ne sait pas vraiment par où commencer, mais elle a décidé de son destin quand elle s’est mis en tête d’être honnête avec Billie. Elle faisait confiance à Billie. Elle pouvait lui faire confiance. « Billie, je te jure si ça se sait, je saurais que c’est toi et tu es morte. » La menace perd probablement de son mordant avec l’anxiété évidente de Cassidy mais le sens de chaque mot est pesé : elle sait qu’Alexa n’en parlera à personne et elle n’a pas l’attention de revendiquer ses aventures extra-conjugales auprès de quiconque au commissariat, quiconque d’autre, disons, elle fait confiance à Billie pour ne pas trahir ses confidences. Elle ne veut pas imaginer si ça s’apprenait, sa réputation, son image mais surtout que se passerait-il si Thomas l’apprenait ? Elle savait les conséquences que cette adultère pourrait avoir sur son mariage. « Tu étais au bar hier, non ? »Commençons par le plus simple – le début, celui où elle n’a rien fait de mal. Pas encore. Juste une célébration entre collègue, rien de différent de d’habitude. « Je me suis un peu pris la tête avec Tom. » Billie savait que les choses étaient un peu tendues entre les deux, pas de surprise de ce côté-là. « J’ai voulu retarder mon retour à la maison en traînant un peu » Reculer pour mieux sauter, dit-on, elle voulait éviter une engueulade en risquant encore plus en restant des heures de plus avec ses collègues. « Rapidement, il n’y avait plus que Lex et moi, et on a fini la soirée chez elle » Maintenant ou jamais. Le reste de ses paroles ressort extrêmement rapidement, faire sortir chaque mot étant difficile pour elle : « Etons'estembrasséesetonapassélanuitensemble » Unecm pause. « Ensemble ensemble. »
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyVen 22 Juil - 11:25



The deeper we fall


Début 2022.
Y’a Cass’ qui feint l’innocence, sous couvert de la blondeur de ses cheveux et de ses yeux clairs. Mais, je l’ai bien senti le petit sens caché derrière des propos peu chastes concernant une nuit torride avec Oliver. Non pas que j’y ai pas pensé hein, parce que ce serait clairement mentir. Me mentir à moi-même déjà, parce que j’ai une fulgurante attirance pour lui mais que je compte pas concrétiser pour autant. Quoique je sais pas, finalement. Je suis l’allumette Redfield moi, et Dawson c’est la flamme. Il suffit qu’une fois ça pète, pour que tout explose. Mais, jusque-là, je me suis toujours contenue. On est juste un binôme parfait et j’ai pas envie que ça change notre ‘relation’. Même si hé, j’ai déjà pensé à certaines choses, le concernant. Dans des états différents de nudité. Et, vu que je suis très visuelle, la blonde m’aide pas avec son gros sous-entendu. C’est même pire.

Alors, c’est à mon tour de feindre l’innocence la plus totale, en haussant mes épaules. Et, en me pinçant les lèvres. Signe ostentatoire, que non, je suis pas si innocente que ça. Fronçant imperceptiblement mes sourcils, je pressens une dose de taquinerie, venant de la part de mon interlocutrice. Ainsi donc, ça se moque. Heureusement, que le rose ne m’est pas monté aux joues comme une adolescente de quinze ans, sinon, j’aurais été grillée. DI-RECT. Prions le ciel, que je sache encore gérer mes émotions. Surtout celles, concernant mon attirance pour Oli’. Oli’, que je sais être peu apprécié par l’Irlandaise. Pourquoi, d’ailleurs ? J’en ai qu’une vague idée mais je perçois qu’elle veut, -elle aussi-, que je trouve un autre type ‘bien’. C’est quoi de nos jours, un type ‘bien’ ? Apparemment, pour Cass’, c’est pas Olly’.

- Oui, de quoi d’autre hein ? Que je réponds sur le même ton, alors qu’on se comprend parfaitement. Y’a pas lieu de tergiverser bien longtemps, d’ailleurs. Hop, on balaye rapidos le sujet O.D. pour se concentrer sur celui de Cassidy et de Tom, et leur histoire d’amour digne des films que j’aime mater quand j’ai besoin de me vider la tête. Ça a coulé de source chez eux. D’amis, ce sont devenus des amants puis mari et femme. Je trouve ça à la fois, tellement beau et tellement inquiétant. Ouais, en gros … ça s’est fait en un claquement de doigts du Destin. C’est comme ça que je vous vois, moi. Hop. Emballé, c’est plié. Merci, au revoir. Bon. Peut-être pas très romantique, mais en soi, c’est ça, non ? Ah mais ! Arrête avec tes Boys Band, je vais vraiment te cataloguer de vieille ! Dixit la meuf qui, lors de ses soirées karaoké hésite pas une seule seconde, à chanter des tubes phares des eighties … mais, si c’est pour charrier Cass’, ouais, elle est vieille. Impossible de lui résister, surtout s’il t’offre deux places pour voir les Backstreet Boys, ou une connerie du genre.

Et, je me marre. Parce que j’aime et que je connais.
Avant de doucement perdre mon rire, parce que ça glisse de nouveau sur le sujet périlleux que se trouve être Oliver Dawson. Ours mal léché de son état et hyper grognon dans les semaines passées. Je verrais bien aujourd’hui quand je le croiserais. Mais là, je me suis échappée avec Cass’, avec l’une des voitures de la Brigade. Et, dans l’habitacle, ça parle de mon partenaire. Qui pour moi, est peut-être bien plus qu’un partenaire. Or, là encore, hors de question que je vois la vérité en face. C’est bien trop de merdes en devenir (note que je devrais le dire à mon moi du futur dans quelques mois ça). Un exploit de dérider Olly’ ? J’ai quelques réussites à mon actif, hein. Et ça, ça me fait éclater de rire alors que je pose mon regard gris sur ma coéquipière du moment. Ne dévoilant pas encore toutes mes cartes. Je suis pas folle, hein. Oliver dirait que si. Mais chut, merde !

- Un exploit ?! Dis, tu l’apprécies vraiment pas mon binôme, hein. Est-ce que je me trompe ? C’est une question purement rhétorique, parce que je la connais la réponse : elle le porte pas vraiment dans son cœur. Sans que j’en sache la raison principale. Pourquoi, d’ailleurs ? Je suis curieuse. Avant qu’elle ne m’alpague avec une autre forme de curiosité : son invitation à goûter les mets de son pays. Là, elle peut compter sur moi. Elle me dit de venir demain : c’est simple le lendemain première heure, je sonne à sa porte. Et en plus, j’ai pas besoin d’invocation. Si c’est pas beau, ça ! Même pire ? C’est quoi, l’horreur alors ? Parce que déjà, le truc qui bouge il est dans mon top cinq, des machins que je vais jamais tester, hein. Un petit rire parce qu’avec son invite, elle a fait clairement taire le démon à l’intérieur. Celui qui sort, quand j’ai faim ou quand ça parle de bouffe. Ou les deux.

En parlant d’apaiser la bête, on se trouve à converser dans le diner. Sur une thématique dont j’ai hâte d’en connaitre les tenants et les aboutissants. La pépite. La nuit passée avec Lexie Monroe. Avec un large sourire, j’entends toujours qu’elle me menace. Haussant un sourcil, bien peu impressionnée envers sa remarque, j’estime quand même que je me dois de garder le secret. On se fait confiance. Alors, je fais style que je ferme ma bouche avec une fermeture éclair. Non sans rire avant. D’un petit rire que je cache derrière le menu. C’est qu’on a pas encore choisi hein ! Mais, les informations distillées au compte-goutte par ma partenaire du moment, elles valent bien tous les pancakes aux myrtilles et recouverts de sirop d’érable. En attendant, parce que je les veux quand même !

- Promis. Je serais aussi muette qu’une pierre tombale. PROMIS. Je suis honnête mais j’attends la suite. Qui ne tarde pas à arriver. Ouais, exactement. On était pas loin avec Oli’. Un silence. Ah. Okay, d’accord. C’était pas folichon la soirée en gros. Puis la Bombe. Y’a pas que moi qui sait en placer des bombes, visiblement. … wow. Wow. WOW. Attends … vous ? Oh. Gods. What the fuck ? Et … vous en avez reparlé de cette soirée ? Ou pas du tout ? Ou, c’est tabou ? Et, pour la rassurer parce que je la sens toujours anxieuse. Cass’, tu peux me faire confiance, j’en parlerais pas, tu sais. Jamais. Mais bordel, quelle histoire !


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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyMar 26 Juil - 22:59


Sans hésitation, Billie suit le ton donné par Cassidy et joue elle aussi l'innocente - comme si le sous-entendu était difficile à comprendre. Comme si, même l'espace d'un instant, elle pouvait croire en la sincérité des propos de la blonde. - Oui, de quoi d’autre hein ? Elle aime pouvoir emmerder un peu sa collègue sur son crush (c'est comme ça que ça fonctionne quand on s'entend bien, non ?) même si elle fait attention à ne pas devenir trop lourde. Et quand la rousse essaie de changer de sujet pour parler, à la place, des relations de Cassidy (de sa relation plutôt, avec son mari), la blonde laisse faire et la voilà en train de parler de leurs débuts, en tant que couple. Ouais, en gros … ça s’est fait en un claquement de doigts du Destin. C’est comme ça que je vous vois, moi. Hop. Emballé, c’est plié. Merci, au revoir. Outch. Dis comme ça, c'est encore moins romantique que dans la tête de Cassidy. C'est trop... rationnel comme description. En même temps, leur amour avait peu en commun avec les classiques films d'amour : aucune déclaration sous la pluie, aucune course dans l'aéroport ou de grand moment déclencheur qui leur a fait tilt, la révélation du personnage principal qui a enfin la certitude que c'est la femme/l'homme de sa vie. Son amour pour toujours. Quoi que, peut-être qu'ils représentaient un cliché de comédie romantiques : celui où le personnage principal se rend compte, à la fin du film, que son amour était depuis toujours devant ses yeux. Et puis, sans comparer la vie avec les films à l'eau de rose, ce n'est pas plutôt sympa, finalement, d'avoir quelqu'un qui nous connaît : « Tu as déjà eu quelqu'un qui te comprenait parfaitement ? Avec qui tu n'as pas besoin de mots pour communiquer ? C'était un peu ça - l'évidence. » Et n'était-ce pas ça l'amour ? Trouver quelqu'un qui nous comprend et que l'on comprend ? Une évidence - même sans les fioritures mises en avant dans les films à l'américaine. On dit toujours de ne pas trop faire confiance à la fiction, après tout.

Ah mais ! Arrête avec tes Boys Band, je vais vraiment te cataloguer de vieille ! Cass place la main à la poitrine, minant l'outrage. « Respecte tes aînés, veux-tu ! Les jeunes d'aujourd'hui ne suivent plus aucune règles. A mon époque...  » Elle laisse la fin de tirade mourir dans un rire. Vieille, non mais oh ! Il est vrai que parfois, la jeune rousse n'hésitait pas à lui rappeler qu'elle avaient dix ans d'écart, mais généralement, la différence ne se faisait pas (ou du moins, c'est ce que pensait la blonde, est-ce qu'elle passait vraiment pour une vieille ?) « Moque-toi mais est-ce qu'on a déjà été aussi romantique avec toi ? » Un rire. « Quel a été le plus beau geste d'amour qu'on a fait pour toi ?  »

En parlant d'amour... Pardon, de crush, les voilà sur le sujet épineux : le partenaire de Billie. Cassidy n'a jamais caché qu'elle et lui ne s'entendait pas : ils se supportaient sur le côté professionnel, s'ils le devaient et échangeaient quelques plaisanteries lors des soirées pour ne pas casser l'ambiance mais il n'y avait ni tendresse particulière, ni clairs sentiments positifs. D'un sens, comme de l'autre. Le problème, c'était que Cass était très proche de Billie, la partenaire de Dawson. Et la rousse avait bien remarqué l'inimité à peine dissimulée : - Un exploit ?! Dis, tu l’apprécies vraiment pas mon binôme, hein. Est-ce que je me trompe ? Cass hausse un sourcil. Le sujet est donc lancé. Pourquoi, d’ailleurs ? Je suis curieuse. Elle laisse l'une des mains du volant en l'air. Oliver Dawson. Un long sujet - mais elle n'a pas l'habitude de marcher sur des œufs avec Billie : « Juste qu'il a l'air d'attirer les emmerdes à lui et que je ne veux pas que ça te cause des emmerdes à toi. » Une pause. « Tu te rappelles des pseudo bad-boys au lycée, un peu cons ? Eh bah il me donne l'impression que l'un de ces types est devenu inspecteur de police. »

Puis d'Oliver, on passe à un autre sujet cher à la rousse : la nourriture. Enfin, si on peut appeler les spécialités anglaises de la cusine. Billie lance les hostilités en demandant ce qui est l'horreur : l'irlandaise n'hésite pas longtemps. « Je peux te citer ce que je pense être les pires choses et je te laisse choisir la pire horreur, d'accord ? » Question rhétorique, elle ne laisse pas le temps à sa collègue de répondre avant de commencer à descendre la bouffe anglaise « Exemple numéro un : est-ce que tu as déjà mangé des anguilles ? Les Anglais ont eu la bonne idée de les mettre, en plus, en gelée » Elle juste le temps à sa copilote d'apprécier l'idée avant d'enchaîner : « Je peux te citer ce que je pense être les pires choses et je te laisse choisir la pire horreur, d'accord ? » Question rhétorique, elle ne laisse pas le temps à sa collègue de répondre avant de commencer à descendre la bouffe anglaise « Il existe aussi une tourte appelée "regarde-étoile", parce qu'elle a la particularité de laisser apparaître les têtes de poissons, qui du coup, regardent vers le ciel. Aussi il y a le marmite, qui est un équivalent de votre horreur de vegemite ici » Elle ignorait comment les australiens pouvait manger ça, vraiment. Beurk. Cette spécialité australienne était aussi haut dans sa liste des choses à ne pas manger.

La réaction de la rousse est normale ? Du moins aussi normale qu'attendue étant donné l'information qu'elle vient de lui balancer. Mais à travers la surprise, elle cherche le jugement... qui ne vient pas. Et … vous en avez reparlé de cette soirée ? Ou pas du tout ? Ou, c’est tabou ? Parler était un bien grand mot - elles avaient évoquer brièvement ce qu'elles avaient vite qualifié d'une erreur avant de se préparer en toute hâte pour se rendre au boulot. Une belle conversation honnête entre adultes, rayonnant de maturité. « C'était une erreur et c'est ce qu'on s'est dit. Et qu'on avait plus besoin d'en reparler.» Jamais. Plus jamais besoin d'y repenser. Ou de l'évoquer à quiconque. D'ailleurs Cass n'imagine pas l'effet que ça aurait si son aventure d'un soir (mon dieu, elle ne veut pas l'appeler comme ça) venait à s'ébruiter auprès des collègues au commissariat ou de Tom. Heureusement elle a confiance en Billie. « Merci. Je pense juste que c'est mieux, tu vois ? Qu'on oublie tout et rien ne s'est passé » Bien enfouir sa tête bien profond dans le sable. En tant qu'enquêtrice, elle avait pour habitude de creuser : les pourquoi, les comment, elle cherchait toujours à trouver le fin fond de l'affaire - mais là tout de suite, dans sa vie personnelle, elle avait absolument décidé de jouer l'autruche. Ce n'est que la crise de la quarantaine, après tout, ça arrive à tout le monde de  vouloir pimenter son quotidien... N'est-ce pas ?
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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyMar 2 Aoû - 19:05



The deeper we fall


Début 2022.
- Pas vraiment, non. C’est … compliqué. C’est la seule réponse que je peux prétendre dire à Cass’, lorsque celle-ci me demande si j’ai déjà eu quelqu’un dans ma vie qui me comprenait parfaitement. Y’a bien eu mon père, mais c’est pas de l’amour. C’est mon père, quoi. Il a jamais eu besoin de s’exprimer trop longuement pour qu’on se comprenne. Puis, dans un autre spectre : y’a Oli’. Mais, c’est pas de l’amour, non plus. C’est juste qu’on s’entend à merveille, même si moi, je pense un peu trop à lui parfois. Que c’est bien un crush sur lui, que j’ai mais que je veux pas montrer ou dire. Parce que si je le fais, notre relation : elle sera plus pareille. C’est souvent comme ça que ça change. Donc ouais, je reste là où je suis et je dis rien.

Cette espèce de déception, -parce que ouais ; c’en est une-, elle est vite chassée par l’overreact de ma blonde préférée et adorée. Que j’adore taquiner en la qualifiant de vieille. Alors que bon, on a à peine dix années d’écart en ce bas monde. Mais j’y peux rien moi : ça me fait rire. Je fais mine de rouler des yeux, avant d’émettre un sifflement entendu, comme si j’avais eu le malheur de vexer mon aînée. Aînée, qui se prive pas à nouveau de m’asséner une sorte de nouvelle ‘pique’ avec ce qu’on a pu faire pour moi de romantique. Y’a rien qui me vient véritablement à l’esprit. Sauf, un truc quand j’étais à l’école primaire. Y’a eu Elliott McNair, qui m’a offert son dessert de la cantine parce qu’il me trouvait hyper jolie. Compliment auquel j’ai répondu par un coup de pied dans son tibia et un coup de poing dans son épaule. Pas le meilleur souvenir pour Elliott, d’ailleurs.

- À ton époque … au siècle dernier, tu veux dire ?! Un rire, avant de lui souffler l’épisode McNair. Si je savais que quelques mois plus tard, le geste en question : ce sera Oliver qui me défendra face à Violet, sa mère. Là, bah c’est la bouille d’Elliott qui me revient en mémoire. Et, j’ai une petite grimace contrite, parce que je me suis jamais excusée. Même quand je l’ai revu au collège. Une fois. À l’école primaire. Elliott McNair m’a offert son dessert, son pudding à la vanille, je crois. Parce qu’il me trouvait jolie. Bah, il a pas eu de bisou. Je lui ai juste défoncé l’épaule et le tibia. Me demande pas pourquoi.

Qu’elle me demande pas, parce que j’en ai aucune idée. Pourquoi le pauvre Elliott s’est fait démonter par une gamine de dix ans aux boucles rousses, en salopette et pas contente ? J’ai jamais su, ce qui était passé par ma tête à cette récréation. Jamais su. Autant dire, qu’on s’est plus reparlés depuis. Et, je peux comprendre. En parlant de parler (ahah), y’a un sujet qui me taraude. C’est Oliver Dawson, justement. Pourquoi Cass’, l’apprécie pas alors qu’il est mon partenaire ? Et, que c’est bien avec lui que je passe le plus clair de mon temps. Attentive, j’attends sa réponse et je constate, qu’elle doit chercher ses mots, pour prétendre atténuer ma curiosité. Avec un tendre sourire, j’entends ses remarques sur mon partenaire. Qui sont un peu fondées.

Olly’, c’est un sacré aimant à emmerdes.
Mais, j’y peux rien.
Moi, je l’aime.

- Hum. Merci de te soucier de moi, Cass’. Au niveau des emmerdes dans lesquelles, peut me foutre Oliver. Mais … je sais que je veux pas d’autre binôme que lui. Parce qu’on se complète sur le terrain. Et, même en-dehors parfois. Un silence. Je m’en rappelle très bien. Je leur cognais dessus. Un autre silence, alors que je fixe l’Irlandaise de mon regard gris. Oliver, il est plus que ça. Bien plus que ça. T’en vois que la surface à la Brigade. Mais, il est plus profond Oli’. Plus écorché. Et …

C’est préférable que je m’arrête là et qu’on passe à une autre thématique franchement peu ragoûtante, pour le coup. La nourriture anglaise, celle que mon acolyte du jour dénigre. Bah franchement, quand j’entends ses explications, je manque d’avoir des haut-le-cœur, tant ça parait peu appétissant. Erk. Tout ce qu’elle me décrit, me donne envie de vomir. De rendre sur mes chaussures, -pitié pas mes Dr. Martens adorées please-, ce que j’ai dans l’estomac. À chacune de ses recettes, je me décompose. C’est … ah bah j’ai pas de mots. Dégueulasse. Ah si. Tout compte fait, j’ai bien ce seul mot qui me vient à l’esprit, là. Dégueu.

- J’en ai des frissons hein. Pas d’extase provoquée par la bouffe, mais de dégoût. Tout a sa place dans un film d’horreur. Le truc avec les anguilles et les têtes de poissons morts dans la tourte … Là, je lève mon index. En guise de provocation. On dit pas du mal de la Vegemite. Hors de question. T-t-t-t. Lowell. Je t’arrête tout de suite. On critique pas la Vegemite. Imagine que tu te perdes en forêt et que t’as pas mis de Vegemite derrière ton oreille … bah on retrouvera ton corps dévoré par un drop bear. Qu’est-ce que tu veux, que je te dise ? Un rire, parce que c’est une légende du folklore australien ça. Se mettre de la Vegemite derrière l’oreille pour éloigner un koala carnivore, susceptible de boulotter quelques étrangers. Je te prie, de pas critiquer la Vegemite. Elle pourrait te sauver la vie.

Je me marre à nouveau, avant que le sujet ne glisse vers quelque chose de plus sérieux. De plus … profane et adultère. Y’a mes deux acolytes favorites qui ont fait plus que de discuter visiblement. Une nuit passée dans les bras de l’une et de l’autre et cette propension à pas vouloir en discuter. Justement, la discussion : ça peut pas tout arranger, normalement ? Si hein. Je suis sûre que si. Pinçant mes lèvres, je scrute mon interlocutrice, pas très à l’aise avec cette ‘affaire’. Ce que je peux décemment comprendre. Si je couchais avec Olly’, je sais pas comment je réagirais. Rappel de me le dire dans quelques mois, ça. Encore.

- Hum. Si ça s’est produit entre vous, c’est qu’initialement … c’était pas vraiment une erreur. Un silence bienvenu. Si ça s’était produit avec moi et qui tu sais … Je tousse parce qu’elle sait, de qui je veux parler. … j’en aurais tout de même discuté avec. Pas que ça se fasse sur des non-dits. C’est ce que je pense, du moins.

Mais bon, on est pas tous pareils.


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Message(#) Sujet: Re: the deeper we fall ≈ Billie the deeper we fall ≈ Billie EmptyJeu 18 Aoû - 14:17


Début 2022.

Malgré leur amitié, les différences sont nombreuses entre les deux collègues, notamment côté cœur. Alors que la blonde n'a connu qu'un seul homme, un seul amour et est mariée depuis des années avec celui qu'elle considère être son âme sœur, la rousse a enchaîné un nombre important de déconvenues sentimentales, sans trouver une personne qui la comprend parfaitement : - Pas vraiment, non. C’est … compliqué. Face à la réaction de la rousse, elle se reprend un peu : « Pas forcément romantiquement. Un ami, un membre de ta famille…   » Un partenaire. « Quelqu’un qui partage le même type de bizarre, qui ne te donne pas l’impression que tu viens d’une autre planète, tu vois ? » Pas l’impression d’être à côté de la plaque, de ne pas être « normal », de ne pas avoir les bonnes aspirations ou de faire les bons choix. Seule fille de sa fratrie, Cassidy a longtemps souffert des attentes de sa mère qui voulait pouponner une petite princesse, quand elle n’avait qu’une seule envie : ne pas être traitée différemment de ses frères. En grandissant, elle avait appris à jongler entre ses envies (quitter l’Irlande pour l’Australie, rejoindre la police) et les pressions liées à celles des autres, notamment pour le mariage, les enfants. Même si elle a toujours rêvé de fonder sa propre famille, s’est toujours imaginée mariée et Maman, elle a dû déjouer les commentaires de son entourage sur l’horloge biologique ou autre date « de péremption » donnée au femmes.

Pourtant, après le difficile cap de la trentaine passé (pourquoi est-ce si difficile de glisser vers la troisième décennie ?), elle est bien mieux dans ses basquets qu’avant, se permettant même de plaisanter sur son âge avec la rousse, de dix ans sa cadette : - À ton époque … au siècle dernier, tu veux dire ?! Billie n’est pas du genre à l’épargner, mais la blonde laisse passer avec un rire. Sa collègue lui raconte ensuite un épisode de sa scolarité, un garçon et un pudding à la vanille. « Rappelle-moi de ne pas jamais t’offrir de pudding à la vanille. »
D’Elliot McNair le sujet dévie sur une autre garçon homme : Oliver, le partenaire de Billie. Un partenaire que Billie semble apprécier bien plus qu’il ne le mérite (non, Cassidy n’est pas du tout dans le jugement quand il s’agit d’Oliver). Mais dès que la blonde a posé ses objections – la rousse est vive pour partir à la défense de son partenaire. Sans surprise. D’un côté, elle comprend tout à fait le sentiment de Billie : elle n’échangerait de partenaire pour rien au monde. Lex et elles se comprennent, se complètent – elle ne veut personne d’autre à ses côtés sur le terrain. Et elle ne ferait pas confiance à un autre aux côtés de la brune. (Pas une question de possessivité. Non. C’est juste sa partenaire). Et, même en-dehors parfois. La blonde relève un sourcil, ne sachant pas si elle doit lancer un sujet. Et, même en-dehors parfois. Son esprit divague sur la nuit passée. La complicité avec Alexa. Ses mains sur sa peau. Le naturel de tout ça. Et, même en-dehors parfois. Les lèvres de la brune sur les siennes. Le réveil dans ses bras. L’envie de ne jamais quitter son loft. Et, même en-dehors parfois Elle secoue la tête pour sortir de ses pensées. Le retour à la réalité avait été brutal. « Fais simplement attention à toi. » Une pause. « Je veux bien croire qu’il est plus que ce que je connais de lui » Pas que la blonde ait envie d’en connaître plus. « Mais… » Elle s’arrête à nouveau. Que peut-elle lui dire que la rousse écoutera ? Elle est déjà suffisamment accrochée pour ne pas avoir envie de se détacher. Et Billie n’est pas du genre à abandonner une idée qu’elle a en tête sur des conseils extérieurs. Elle change d’approche « Il regrettera s’il te fait du mal. » Une pause. « Et même si ce n’est pas mon meilleur ami » (Ah bon ?) « Tu peux toujours venir me parler. »

La conversation défie de l’horreur de la nourriture anglaise à … la survie en forêt. La blonde ne peut retenir un rire : l’Australie est vraiment un pays où toute la nature veut te tuer. Des insectes géants, aux coyotes, aux drop bear, tout est fait pour ne pas en ressortir vivant. « C’est bien ce que je dis : la Vegemite est tout juste digne d’être qualifiée de répulsif, ce n’est pas de la nourriture. »

Le sujet dévie à nouveau, cette fois vers la raison du retard de la blonde ce matin-là : sa nuit chez Alexa. Les conseils de Billie sont logiques, vraiment, et à sa place, Cass aurait probablement donné le même avis : il faut en discuter, il faut régler le problème, ne pas laisser la place aux non-dits. Le problème ? Elle n’est pas à la place de Billie, elle est au fond d’un précipice, l’esprit encore embrumé du goût des lèvres d’Alexa mélangé à la culpabilité des textos inquiets de son mari. Son MARI. Mon Dieu. « Je suis mariée Billie ! C’est forcément une erreur. Une connerie » Avec le stress, le ton de sa voix s’élève, elle jette un regard autour d’elle, même si personne ne se soucie de leur conversatio,n dans un diner presque vite en ce début de matinée. Elle prend une respiration et reprend en chuchotant : « Et Alexa est... » Elle ne sait même pas comment continuer sa phrase. Une femme ? Sa partenaire ? « C’était une connerie. » Le ton se veut ferme, définitif. « Une erreur de jugement qui ne se reproduira pas. » Elle passe sous silence les nombreux moments où elle avait déjà trouvé sa partenaire attirante. « Et puis tu sais l’alcool… » Voilà qu’elle se cherche des excuses, qu’elle n’est pas sûre de croire elle-même : l’alcool lui aurait fait coucher avec sa partenaire ? Vraiment ? « Et puis, on en a parlé. » Un peu. Rapidement. En se rhabillant en vitesse, la boule au ventre et le stress du matin s’emparant d’elle : « Il vaut mieux oublier. Laisser ça dans le passé. »
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