Qu’avais-je dit ? Que je ferais bien mes cascades moi-même à l’avenir ? C’était sans compter sur le fait qu’à la réception, il a suffi d’un simple petit faux mouvement pour remette cette décision en question alors que je me retrouve au sol plus vite qu’il ne faut pour le dire. Je remercie, toutefois, Jackson et ses reflex rapide qui m’évitent une rencontre plus violente encore avec le sol. La situation, en vrai, aurait pu être marrante et j’avoue que j’étais sur le point de rigoler, lorsque j’entends les sons tellement désagréables des appareils photos et les flashs qui éclairent la ruelle. « C’était sûr ça, putain …» grognais-je alors que j’attrape la main de Jackson pour m’aider à me relever. Sans plus tarder, j’attrape la veste que je lui avais donné et l’enfile tandis qu’il remet rapidement en place le col de ma chemise.

« Taxi » confirmais-je en hochant la tête à sa question, avant que les premiers vautours n’arrivent à notre niveau, commençant à poser leur innombrables questions. Sans un regard vers eux, je laisse Jackson nous guider hors de la ruelle et héler un taxi qui s’arrêtent rapidement à notre hauteur. Nous nous engouffrons à l’intérieur et je donne l’adresse de l’hôtel avant d’ordonner au chauffeur de partir le plus vite possible. Il comprend facilement les demandes et s’empresse de s’introduire dans le traffic de la ville pour nous éloigner rapidement des paparazzi.

Une fois un peu plus loin, je laisse échapper un soupire et relâche doucement la pression « Je ne sais pas qui va me tuer en premier : mon équipe ou la maison qui m’a filé cet ensemble » ironisais-je en regardant l’état de ma chemise et les traces blanches sur mon pantalon. « Heureusement, tu étais là pour sauver la veste » je laisse échapper un rire amusé puis secoue la tête et lance un coup d’œil vers l’extérieur « Merci en tout cas, d’avoir accepté ce job »

Et c’est cette phrase qui marque la fin de galère. Après avoir laissé mon portable sonné plusieurs fois et atteindre les 20 appels en absence, Jackson et moi avons débarqué dans le lobis de l’hôtel comme si de rien n’étais. Mon équipe était, en final, absolument soulagée et ma manager était heureuse de me revoir après avoir passé presque une heure à se faire un sang d’encre. J’ai eu une grande discussion avec concernant la suite de la tournée, lui disant qui j’acceptais de voir et à qui je refusais les interviews dorénavant.

Comme promis, j’ai laissé à Jackson le temps nécessaire pour aller voir sa meilleure amie là où elle fait son training et je suis persuadé que c’était la meilleure décision qu’il a pu prendre tant La suite du voyage s’est déroulé sans aucun encombre. Et c’est, au courant de ces trois semaines, que Jackson est devenu plus qu’un simple garde de corps : en revenant à Brisbane, je peux enfin dire que j’ai trouvé, en lui, un vrai ami des plus sincère.