« C’est très chevaleresque de ta part. » On sait tous que chevaleresque et Seth dans la même phrase, c'est totalement compatible - non, pas vraiment. Par contre, Vivian qui sourit à un de tes commentaires, c'est probablement à marquer au fer rouge. Concentré dans ton plat, tu ne tardes pas à remarquer la vitesse à laquelle la brune vide son verre. Plutôt impressionnant qu'elle le vide avant toi d'ailleurs. Elle a passé une journée de merde pour avoir la descente aussi facile ? « C’était pas si pire, si on exclue le long moment où je me suis baladée avec une fesse à l’air. » C'est plus fort que toi, un rire s'élève dans la pièce au souvenir de la vue de son jolie petit cul qui a été aperçu par bien des personnes qui attendait leur repas à la sortie, par tous ceux qui l'ont suivis jusqu'à destination, et par tous ses collègues si on en croit ses paroles. C'est marrant, même si elle est sûrement pas du même avis. Tu n'émets aucun commentaire supplémentaire, te contentes plutôt de piger dans le troisième et dernier plat qu'elle met à l'honneur entre vous deux. Aussi délicieux que les deux premiers. Rien de très surprenant. Vos deux coupes de nouveau pleines, le sujet de ta blessure revient bien trop rapidement sur le tapis. À croire qu'elle a absolument besoin d'une réponse. À moins qu'elle veuille prouver son point de toute à l'heure quant au fait qu'il ne fallait pas la chercher et blablabla. Pour l'instant, tes fringues sont bien en place. Tu dis pas non à ce qu'elle se charge de l'inspection. « Non, pas besoin. Sauf si tu y tiens. » Amené comme ça, c'est pas bien tentant. Tu comptes pas enlever une seule de tes fringues si y'a pas de récompense au bout. Ta réponse comme quoi t'as pas répondu au coup semble surprendre Vivian. « Étonnant. Tu m’as dit que tu t’étais battu… T’as pas rendu le coup? Tu l’as laissé te tabasser ou quoi? » Tu lèves les yeux au ciel. Évidemment, elle doit toujours s'attarder aux petits détails pas importants qui démontre la fausseté de ta déclaration plusieurs minutes plus tôt. Pourquoi elle a l'air si déçu que t'es pas éclaté la gueule de l'autre ? Elle a pourtant l'air à lever le drapeau blanc dans toutes les occasions. Peut-être que tu te trompes sur son cas encore une fois. « J'ai jamais dit ça. » Ouais, en y repensant, t'as jamais dit que tu t'étais retrouvé dans une bagarre. T'as juste préciser ignorer l'identité de l'agresseur. Ce qui est aussi un mensonge, mais, ça, elle n'a pas besoin de le savoir. Tu tentes plutôt de détourner le sujet pour savoir comment elle va elle. Parler de ta blessure semble avoir réveillé sa douleur puisqu'elle est allée chercher une poche de glace pendant votre discussion. « Ça va. J’ai connu pire. » Ça va. C'est ce que tu retiens d'abord de sa réponse, puisque tu prends le j'ai connu pire pour une façon de parler et non pour quelque chose qu'elle a vraiment pu vivre dans son passé. Même si ça serait le cas, c'est sûrement pas intéressant, dans le genre qu'elle n'a pas passé son examen d'anglais en dernière année. Pas intéressé à en savoir davantage. « Non, ça risque pas. » Tu sais pas trop si elle dit la vérité ou c'est juste qu'elle a pas envie d'en parler, mais tu te contentes d'acquiescer d'un signe de tête. Tant mieux s'il ne revient pas. Ça te ferait quand même plaisir qu'il débarque ce soir. Tu comptes pas te gêner pour te défouler sur sa gueule de con. « Tu crèches où en ce moment? » Ah Vivian qui peut pas s'empêcher de s'inquiéter hm. Tu te cales contre le dossier de ta chaise, le ventre bien plein avant de simplement hausser les épaules. « Partout. » Tu n'as pas vraiment d'endroit précis. Tu crèches partout, là où les autres t'autorisent à le faire. Parfois tu retournes chez toi, mais tu sens que le chez toi est bientôt perdu. L'avis d'expulsion est un bon indice. « Le… Ravioli te prête son canapé? » - « T'es jalouse ou quoi ? » Parce qu'à force de revenir sur le sujet, elle a l'air de la nana jalouse, ouais. Vivian n'arrivera jamais à la cheville de Murphy. Elle est bien trop saine d'esprit. « Elle s'appelle Murphy et elle squatte plus souvent chez moi que l'inverse si ça t'intéresse vraiment. » Puisque madame veut désespérément avoir des réponses pour une raison que tu ne comprends toujours pas, autant le lui donner pour qu'elle te foute la paix. « On s'est engueulé. Elle m'le fait payer. Fin de l'histoire. » Voilà une version abrégée qui ne va sûrement pas satisfaire sa curiosité. C'est pas faute d'avoir essayé hen.

« Et du coup? Le mec passait juste par là et ta gueule lui revenait pas? » Nah, mais elle est vraiment agaçante quand elle s'y met. Qu'est-ce que ça peut bien changer à sa vie de connaître la véritable raison de ce coup ? C'est pas si important et c'était pas mérité. « Essaye pas de me faire croire que tu l’avais pas mérité. » Non coupable jusqu'à preuve du contraire, faut croire que ça ne s'adresse pas à toi a l'écouter parler. Ouais, c'est vrai que t'as peut-être été un peu bête avec Theo, peut-être bien que t'as pas dit ce qu'elle avait envie d'entendre, mais c'est quand même pas que de ta faute si elle est tombée en cloque. Elle avait qu'à prendre sa part de responsabilité pour tuer ce bébé quand elle a vu que t'avais pas enfiler de capote - elle va sûrement se prendre un abonnement à la pilule du lendemain après ça hm. Juste la pilule contraceptive ce serait pas mal quand on se laisse sauter par n'importe qui. « Et toi ? Tu l'avais mérité ? » Ouais, ça se joue à deux son petit jeu. Qu'elle arrête d'en parler si elle veut pas que tu remettes le sujet de son nez pété sur le tapis. De vous deux, c'est quand même le sien que le tien qui est le plus inquiétant. Te voir blesser, c'est la routine. Elle par contre, pas du tout. La discussion va de bon train tout comme les plats de pâtes se vident rapidement. Ce qui se vide à une vitesse étonnante, c'est la bouteille de vin également. Curieusement, c'est Vivian qui vide sa (ses) coupes bien avant toi. Elle a besoin de faire descendre la pression ? C'est parce que tu l'intimide ? Ou c'est parce qu'elle est jalouse depuis que t'as ramené le sujet du ravioli qui a désormais un prénom, Murphy. « Dans tes rêves. » Ouais, elle est carrément jalouse. Comment lui en vouloir hen ? De toute façon, qu'elle continue à boire à cette vitesse là et elle va te violer avant la fin de la soirée - comme si tu t'en plaindrait. « T’es toujours sur Fortitude Valley, avec ta coloc là? » - « M'ouais… » que tu réponds tout simplement. Toujours dans cet appartement miteux qui sent un peu bizarre. Mais t'as un toit sur la tête et l'eau courante et parfois t'as de la chance d'avoir une douche chaude. Pour combien de temps encore ? Le préavis d'expulsion que t'as trouvé dernièrement et la disparition soudaine de Leo semble vouloir dire que la fin est proche. Tu trouveras bien d'autres choses. C'est pas la première fois que tu te retrouves avec plus rien. Tu finis toujours pas trouver quelqu'un d'assez con pour croire que tu vas payer ta part du loyer. Reste à voir qui sera le prochain poisson. Ce qui reste à voir aussi, c'est si Vivian compte ouvrir une autre bouteille ou te foutre à la porte. La première bouteille se vide d'abord dans sa coupe, puis dans la tienne jusqu'à la dernière goûte. « Murphy alors. C’est du sérieux? » Évidemment, il faut qu'elle revienne sur le sujet de Murphy, parce qu'elle est bien trop jalouse et qu'elle a besoin de savoir si elle est mieux qu'elle. Qu'elle aille faire un tour sur sa page Instagram si elle a envie de se rincer l'œil. Après une bien trop longue gorgée, tu te cales dans la chaise avant de répondre brièvement. « Si on veut. » Est-ce que c'est du sérieux ? Ça dépend des opinions sans doute. Vous aimez bien faire semblant d'être un couple juste pour être ensemble sans poser de mot trop sérieux sur la relation. Tu préfères encore garder l'officieux de la chose, parce que ça t'enlève la pression de tout gâcher entre vous deux bien trop rapidement. Est-ce qu'elle entendra à nouveau parler d'elle ? Oui, sans doute à de nombreuses reprises même. Plus souvent en mal qu'en bien, parce qu'elle t'en fait voir de toutes les couleurs. « Vous vous êtes disputé à cause de quoi? » Elle est un peu trop curieuse là, non ? Comme si t'allais lui étaler tes problèmes de presque couple juste comme ça gratuitement. De toute manière, ça à commencé à cause de Theo, mais les attaques sont rapidement devenues bien plus personnelles. Ce serait sans doute moins compliqué de juste dire ce que vous pensez vraiment au lieu de jouer les deux idiots qui en ont rien à foutre de l'autre. « C'est qu'une p'tite princesse capricieuse qui fait des crises pour un oui ou pour un non. » Joli portait de ta chère et tendre que tu dépeins. Ce qui n'est quand même pas un mensonge en soi. Elle rêverait de vivre dans une baraque comme celle de Vivian. Elle serait même capable de se la taper juste pour avoir droit d'y dormir. C'est pas cette vie là qui l'attend avec toi. C'est sans doute pour ça qu'elle se cassera un jour ou l'autre. « Vous êtes jamais contente de rien. » que tu ajoutes soudainement grincheux de te remémorer les souvenirs de cette soirée. Toutes des connasses hen. Tu glisses ta main dans la poche de ton jeans pour en ressortir ton paquet de clopes. Enfin, c'est un paquet un peu spécial. Y'en a pour tous les goûts. Vivian le comprendra lorsque tu en ressors un joint plutôt qu'une cigarette qui vient se loger entre tes lèvres. Vu que l'ambiance est au partage ce soir, tu tends le paquet vers elle. Joint ou cigarette, elle a le choix. Quelle chance ! « Fais pas ta coincée. » que tu renchérit avant même qu'elle refuse ton offre.

« Toutes les femmes sont pas pareilles, Seth. » M'ouais, sans doute. Elles ont toutes chacune leurs défauts qui les rendent chiante à leur manière. Mais le résultat final reste le même : elles sont toutes chiantes. De toute façon, Vivian ne compte sûrement pas élaborer sur le sujet et tu n'es pas vraiment intéressé à ce qu'elle le fasse. Tu viens plutôt sortir ton paquet de clopes qui ne contient pas seulement que des cigarettes. C'est un joint que tu glisses entre tes lèvres avant de tendre le reste vers elle. Malgré ta provocation, elle hoche la tête en signe de négation. Évidemment, un simple petit joint, c'est trop pour sa petite vie de femme parfaite. Et après elle dit qu'elle s'emmerde, mais elle ne fait rien pour y remédier. Tant pis pour elle. « J'vais prendre une autre bouteille. » Fais donc. Sa fuite te fait lever les yeux au ciel, mais elle te permet tout de même d'allumer ta cigarette verte à l'intérieur sans demander la permission - parce que tu sais déjà qu'elle ne veut sûrement pas que tu fumes dans sa maison tout aussi parfaite qu'elle. « Amène-toi, on décale dehors. » Qu'est-ce que tu disais hm ? Elle revient tout de même avec une nouvelle bouteille comme prix de consolation. Elle trouve de la place dans ses mains pour apporter au passage sa coupe ainsi que la tienne. Tu n'as d'autre choix que de la suivre jusqu'au jardin où elle prend confortablement place sur une chaise alors que tu t'assois de côté pour lui faire face. Elle a un sourire qui illumine son visage. Faut croire qu'elle a l'alcool heureux ce soir. Elle devrait boire plus souvent ça lui va bien. Puis, sans prévenir, elle étire son bras pour venir voler ton joint entre tes lèvres. Elle va quand même pas l'écraser ? Quel gaspillage! Nah… elle le porte à ses lèvres et c'est à ton tour d'avoir un sourire amusé. « Quoi? Un pour moi toute seule ç'aurait été trop. » - « M'ouais, on en reparle quand tu m'aideras à finir le prochain. » Parce que la moitié de deux, c'en fait un à elle toute seule. Même si bon, y'a des chances pour que tu tires dessus plus souvent qu'elle. Tu viens reprendre ton dû d'entre ses doigts. « Approche. » que tu ajoutes en misant surtout sur l'alcool qu'elle avait dans le sang pour qu'elle ait une confiance presque aveugle envers toi, pour qu'un simple mot ne la mette pas sur ses gardes. Tu tires de nouveau sur ton joint alors qu'elle se penche pour s'approcher. Tu suis également son mouvement en te penchant vers elle. Son menton prisonnier entre ton pouce et ton index, c'est en direction de ses lèvres que tu recraches finalement la fumée de ta bouche. Tu pourrais presque sentir les effluves de son parfum si l'odeur de l'herbe ne s'était pas déjà imprégnée partout. Tu profites toutefois de la proximité pour détailler les traits de son visage. Tu hésites une seconde, puis une autre. Et puis, merde, tu brises les derniers centimètres qui séparent vos lèvres. Ses lèvres sont douces. Elles feront sûrement contraste avec la gifle que tu vas recevoir dans les prochaines secondes. Elle n'est pas assez ivre pour ne plus être en état de savoir ce qu'elle veut ou ce qu'elle ne veut pas. Elle a juste franchi l'étape où la barrière que monsieur et madame tout le monde s'inflige vient de tomber, celle où on ne cherche plus à être raisonnable. C'est pas profiter de la situation. De toute façon, tu sauras rebondir si elle te repousse - prétendant sûrement que tu te foutais de sa gueule - mais qu'elle y réponde pendant une fraction de seconde et t'auras déjà la main sous sa jupe - t'as toujours pas oublié l'épisode des sous-vêtements violet. C'est peut être là que t'auras ta gifle finalement.

Tu n'as jamais vraiment été reconnu pour ta délicatesse. Tu es plutôt brusque et impulsif, même quand ça concerne les désirs charnels. Pourtant, c'est la délicatesse qui prône lorsque tes doigts viennent se saisir du visage de Vivian, encore plus lorsque tes lèvres viennent rencontrer les siennes, les touches à peine, juste assez pour l'inviter à faire le reste du chemin si l'envie lui prend, tout comme à rebrousser chemin si c'est ce qu'elle veut. Va savoir pourquoi tu la prends autant en pincette, alors que de plaquer carrément tes lèvres aux siennes et recevoir une gifle en guise de réponse ne t'aurait pas dérangé une seule seconde. Ce ne serait pas la première fois que tu reçois une baffe en échange de tes avances et ce ne serait sûrement pas la dernière fois non plus. C'est sûrement parce que tu doutes déjà qu'elle va les repousser, c'est sûrement aussi parce que tu penses à ne surtout pas toucher à un millimètre de son nez de peur que le sang se remette à couler à flot - ça casserait bien l'ambiance hm. C'est surtout parce que tu comprends foutrement rien à la présence de Vivian dans ta vie. Si elle était là pour s'envoyer en l'air, ce serait fait depuis longtemps. Elle n'a jamais démontré le moindre intérêt, mais toi non plus d'ailleurs. C'est toutefois ce qu'elle fait à l'instant, lorsqu'elle te retourne ton baiser avec bien plus de conviction. Oh, ça ne te prenait déjà pas grand chose pour allumer le brasier. À peine sa langue entre-t-elle en contact avec la tienne que ta main se pose contre sa cuisse, elle remonte sournoisement jusqu'à la limite de sa jupe. Si près du but, c'est le moment qu'elle choisit pour te repousser. Ah, bien sûr, sa conscience et son besoin de faire les choses biens reprennent le dessus. « Je... » Elle quoi ? Ses mains contre ton torse t'empêchent de la faire taire d'un nouveau baiser. Pas moyen de l'empêcher de faire aller son petit cerveau au lieu d'assouvir ses besoins primaires. « Je croyais que t'avais une copine? Que c'était sérieux? » Évidemment, c'était prévisible. Ce qu'elle est agaçante à te rappeler une personne que tu avais oublié pour quelques minutes, ou peut-être bien que Murphy est exactement la raison pour laquelle tu as glissé tes lèvres contre celle de Vivian - vengeance de bas étage hm. Elle se pose bien trop de questions la brune. Ton dos vient tomber contre le dossier de la chaise alors que tu soupires légèrement. C'est là le moment où tu devrais partir ? Ou c'est elle qui va te demander de partir pour ton geste qu'elle caractérisera comme déplacé alors qu'elle s'est déjà trahie peu importe la trop courte durée où elle a accepté tes avances. Ton regard se fixe dans le sien, attendant la suite. « Et puis merde. » Vraiment ? Elle se redresse aussitôt pour venir prendre place à même tes genoux. C'est elle cette fois-ci qui prend l'initiative du baiser dont tu ne te fais pas prier pour y répondre. La position facilite l'accès au caresse alors que tes mains remontent l'arrière de ses cuisses jusqu'à sentir la dentelle sous tes doigts. Ses fesses que tu agrippes fermement pour mieux presser son corps contre le tien. La fraîcheur de ses doigts ne tarde pas non plus de s'aventurer sous ton tee-shirt, alors que tu vires le sien la seconde d'après. « Putain c'que t'es belle. » que tu t'exclames, à croire que tu viens tout juste de le réaliser, mais pas du tout. Vivian est une belle femme, elle l'a toujours été, mais elle n'a jamais été aussi belle que lorsqu'elle frissonne sous tes caresses. Tes lèvres découvrent sa mâchoire, sa nuque. Tes mains remontent le long de son corps, glissent le long de ses côtes, puis, s'arrêtent soudainement lorsqu'elles sentent une asymétrie sur sa peau. Ah vilaine curiosité! Tu te décolles légèrement, simplement pour mieux voir, mais le clair-obscur de la soirée t'empêche de réellement y voir quoique ce soit en détails. Ton doigt glisse le long de ce qui semble être une cicatrice au toucher. « T'as quoi là ? » que tu lui demandes. Ce n'est sûrement pas le meilleur moment pour aborder la question, mais elle prendra deux secondes à y répondre et vous pourrez reprendre là où vous en étiez. N'est-ce pas ?  Elle devrait pas se plaindre que tu t'intéresses à sa vie et à son passé au lieu de juste la baiser comme une pétasse ramasser dans un bar avant de la jeter un coup tes besoins soulagés. Elle est quoi d'ailleurs ?

« Tais-toi et embrasse-moi encore. » Elle ne pense soudainement plus à rien Vivian. Elle ne pense pas aux conséquences de son acte. Elle se laisse guider par ses pulsions et ses envies. Et elle est encore plus belle que jamais alors qu'elle a l'air aussi libre qu'un oiseau qui prend son envol. Ton sourire se perd rapidement contre ses lèvres, avant de partir à la découverte de sa peau. Elles glissent le long de sa mâchoire, découvrent et redécouvrent encore les frissons qui se lèvent sur sa nuque. La température semble monter en flèche jusqu'à ce que, du bout de tes doigts explorateurs, tu sentes une petite asymétrique contre sa peau. La pénombre ne te permet pas de mettre un visuel sur ton toucher, mais elle te permet de voir le visage de Vivian qui se ferme à ta question. Et merde, c'est pas une belle histoire. T'aurais dû fermer ta gueule. Attendre d'avoir goûter à chaque parcelle de sa peau avant d'évoquer cette question. « C’est rien. » Elle ne veut pas te dire. Et t'es si con que la première chose à laquelle tu penses, c'est si la personne qui lui a pété le nez est aussi celle qui lui a causé cette cicatrice. Oh ça va, on est pas dans un film de fiction non plus. « Menteuse. » Takes one to knows one. Ce n'est pas rien. Ton regard se pose dans le sien comme si tu pouvais y lire la réponse quelque part. Mais non, aucune chance, Vivian s'est refermée comme une huître. Tu as presque envie de retourner voler ses lèvres, mais tu as la soudaine impression que le geste est déplacé. Et si tu allais juste… « On devrait pas. » Elle te coupe dans ta lancée de faire quoique ce soit. On devrait pas ? Y'a des tonnes de raisons pour lesquelles vous ne devriez pas, mais parce que t'as posé une question sur son corps, c'en est pas une. Elle ne peut pas être sérieuse ? On dirait bien que oui, puisqu'elle te glisse d'entre les mains en retournant prendre place sur la chaise en face de toi. Elle a l'air d'une petite chose fragile lorsqu'elle tente de cacher sa peau de sous tes yeux. Mais nah, elle est pas sérieuse ? Elle a dépassé les limites du raisonnable pour rebrousser chemin. « J'y crois pas… » que tu marmonnes plus pour toi qu'autre chose. Tu viens attraper le chemisier de Vivian qui traîne a tes pieds pour le lancer sur elle, puisqu'elle semble incapable de le faire par elle-même. On va se passer de la scène où de loin t'as l'air d'un pervers qui profite de sa naïveté. Qu'elle se refringue si elle a si honte d'être à moitié nue devant toi avec ces petites cicatrices. « Donc quoi ? J'dois aller m'finir tout seul comme un grand ? » Tu te lèves soudainement contrarié d'être aussi inconfortable dans ton jeans sans que personne ne t'aide à retrouver ton confort. C'est de sa faute tout ça, ce devrait être à elle de régler ton problème. Qu'elle y repense à deux fois la prochaine fois qu'elle n'est pas certaine de vouloir aller jusqu'au bout. « C'est quoi le putain de problème ??? » qu'elle te l'explique parce que, vraiment, tu ne comprends pas ce que tu as fait de mal. Pour une fois dans ta vie, tu es réellement innocent. « T'es vraiment qu'une putain d'allumeuse. » Encore heureux que tu t'en mords les joues pour ne pas être plus dure dans tes paroles que tu ne l'es en ce moment. De toute façon, elle va sûrement te foutre à la porte. Ça tombe bien, t'as pas envie de rester une seule seconde de plus ici. T'as de quoi occuper ta soirée. Tu dois finir ce qu'elle a commencé. P't'être bien qu'elle aura quand même l'honneur d'être la source de fantasme pour assouvir tes pulsions. Tout seul, c'est moins fun par contre.

« Je sais pas quoi te dire, Seth. » Tu lèves les yeux au ciel. C'est pas une putain de réponses ça, mais ouais, elle est aussi bien de se la fermer, parce que y'a rien de bon à dire. « J’te dois aucune explication. » Ah non ? Vraiment ??? Elle pourrait au moins dire qu'elle se dégonfle, parce que c'est une sainte ni touche qui baise qu'avec l'homme qui va l'épouser, que personne d'autre n'a droit d'avoir le bonheur de toucher ses courbes - et ses cicatrices du passé. Elle pourrait dire n'importe quoi quitte à ce que ce soit un mensonge. Elle manque vraiment d'inspiration à ce point ?? Les meufs reprochent toujours les mecs à manquer de communication. C'est là Vivian. C'est là le moment de communiquer, parce que même si t'es contrarié, t'es encore prêt à écouter ses défaites à la con. C'est pas rien ça. C'est sûrement pour ça que t'attends encore qu'elle parle. Si elle ajoute rien, tu pètes les plombs. « Théo. Murphy. » Ahhh trop facile. C'est tellement trop facile. Qu'est-ce qu'elle peut en avoir à faire de Murphy ? Elle l'a connaît même pas. Tant dis que Theo… ouais t'avoue que ça t'avait surpris qu'elle se lance. Les nanas et leur code d'honneur de pas se taper le mec et/ou l'ex de l'autre. Sauf qu'entre Theo et toi, c'est juste… rien. Ce serait bien étonnant qu'elle te pardonne un tel truc. Surtout que tu comptes pas faire d'effort pour te faire pardonner. « Oh pitié, t'avais déjà toutes les cartes en main. » C'est facile de nommer les deux femmes, mais elle connaissait déjà leur existence avant se se dire "et puis merde". Pour une fois, tu as joué carte sur table avec elle. « De toute façon, j’avais pas de capotes. Et j’imagine que toi non plus. » Elle devrait vraiment retravailler ses mensonges, parce qu'ils sont nul à chier. Ta main se glisse dans tes poches pour en ressortir les deux-trois capotes au fond de ta poche que tu lui balances à la gueule. « Fais-toi des réserves pour la prochaine fois où t'auras envie d'jouer les pétasses. » Quoiqu'elle en aura pas de besoin vu qu'elle se dégonfle à la dernière minute. Comme si t'allais dîner avec Murphy sans avoir des capotes sur toi. On ne sait jamais ce qui peut se passer entre le resto et l'appartement. Mieux vaut être prudent. Sauf qu'elle te serviront absolument à rien ce soir. Ta main ne peut pas tomber enceinte. « C’est moi l’allumeuse? C’est toi qui m’a embrassé! » La nudité ne semble même plus un problème pour elle qui, un coup bien énervée, n'essaie plus de te bloquer la vue sur son corps. Sauf que, un coup énervé toi aussi, toi non plus tu ne remarques même plus la manière très peu vêtu dont elle se retrouve. « TU m'a sauté dessus !! » Tu avais lancé qu'un petit baiser de rien. C'est elle qui avait lancé une tournure bien plus sensuelle à ce baiser en venant s'installer sur tes genoux. Tu n'avais que suivi la danse qu'elle menait comme une reine. « Je suis quoi moi, dans l’histoire? Un moyen sympa d’oublier que ta meuf t’as posé un lapin? T’as loupé une occasion de te vider les couilles, donc t’as trouvé une autre option pour te soulager? » Hm, c'est sans doute une façon de voir les choses. Elle aurait pu tourner ça à son avantage comme quoi ton désir pour elle surpasse celui pour Murphy - ou du moins est assez grand pour passer outre les règles de la fidélité. Mais elle se voit comme le plan b, c'est peut-être vrai dans un certain sens. Parce que si tu devais choisir, tu serais entre les griffes de Murphy. Ça veut pas dire pour autant que de t'envoyer en l'air avec Vivian s'était pour compenser le reste. « C'est bien. Au moins, tu sais c'que tu vaux. » Rien du tout à t'entendre parler. Ah Seth, toujours plus facile de rabaisser les autres hen ? Toujours. Comme si t'allais la rassurer en lui disant qu'elle est plus que ça et gnagnagna. « Tu devrais peut être y aller. T’as pas l’air confortable. » Non, en effet tu ne l'es absolument pas. Ce sera histoire du passé le temps que tu trouves le moyen de rentrer jusqu'à Brisbane. Tu avales le reste de ton verre - faudrait quand même pas gaspiller - juste avant de ramasser tes affaires et de t'approcher de Vivian pour la surplomber. Jolie vue de sa poitrine d'ici. « J'parie que j'vais te manquer cette nuit. » Et tu pousses l'arrogance en venant plaquer tes lèvres contre les siennes une dernière fois. Elle va regretter à la seconde où tu t'en iras, à la seconde où elle se glissera toute seule dans ses draps froids. C'est sans plus d'attention à ton égard que tu la laisses planter là toute seule comme une conne. Tu trouveras bien quelqu'un dans ton répertoire pour te tenir éveillé toute la nuit.