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 (Colin) Only got twenty dollars in my pocket

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Message(#) Sujet: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyMar 24 Mai 2022 - 23:54




Only got twenty dollars in my pocket
   @Colin Brenner  :l:  
◊ ◊ ◊

J'ai toujours été passionné par les vieux objets et les brocantes. Enfin non, pas toujours. Je me souviens avoir trainé des pieds quand mon grand-père m'y a emmené pour la toute première fois, j'étais âgé de six ans à l'époque et tout ce que je voulais c'était me rendre sur le terrain de rugby pour améliorer mon drop kick. Je n'avais d'yeux que pour le ballon ovale alors qu'au fond tout ce que je voulais vraiment c'était d'entendre le coach me dire qu'il était fier de moi. Et puis y'a eu cette journée, la fameuse découverte de la caverne d'Alibaba, c'est comme ça qu'il aimait appeler les vide-greniers et c'est aussi comme ça que je les nomme aujourd'hui. Je mentirais si je disais que j'ai tout de suite accroché, ça n'a pas été une histoire de coup de foudre entre les vieux objets et moi. Pour tout avouer, au début je trouvais que c'était plus un nid à microbes qu'autre chose. Ça sentait le vieux, la majorité des objets étaient abîmés, mais l'afflux du voisinage avait le don de m'intriguer. Je comprenais pas l'engouement de ces gens qui se poussaient presque pour accéder aux différents stands. Pendant que mon grand-père faisait ses emplettes, moi je passais mon temps à observer les adultes bien plus que les babioles. Je tendais l'oreille pour les écouter jusqu'à être hypnotiser par les nombreux débats liés au marchandage. J'admirais ceux qui arrivaient à faire baisser le prix jusqu'à repartir de la brocante, les bras chargés d'objets qu'ils venaient de payer deux fois moins cher que la valeur initiale. Je voulais devenir comme eux en grandissant et apprendre à manier les mots pour pouvoir contrôler les esprits alors j'y suis retourné à de nombreuses reprises jusqu'à ce que je sois assez grand pour me laisser pendre au jeu. À l'âge de neuf ans, les brocantes étaient devenues presque aussi importantes que le rugby. J'étais enfin devenu celui qui repartait les bras chargés d'objets achetés au rabais pour le plus grand bonheur de mon grand-père qui, malgré ses réprimandes, était bien content de voir son petit-fils marchander à la moindre occasion. Ce n'est qu'un an après que j'ai commencé à voir les bibelots comme des reliques et non plus comme de simples trophées. J'ai compris que chaque objet possédait une histoire en trouvant une photo de famille dans une vieille tirelire achetée pour rien du tout. Depuis ce jour, je ne chasse plus les breloques pour alimenter une quelconque soif de persuasion, mais pour leur offrir une seconde vie.

Je laisse mes doigts vagabonder le long des rayons tandis que mes yeux s'attardent par moment sur des objets qui attirent mon attention. Ça faisait un moment que je n'avais pas mis les pieds dans une boutique d'antiquités et je me rend compte en flânant dans le magasin que ça m'avait manqué. J'aime le désordre qui y réside et l'ambiance tamisée que donnent les vieilles lampes allumées. Ça ressemble vraiment à la caverne d'Alibaba  même s'il y a toujours quelque chose de triste à se dire qu'autant d'objets ont dû être abandonnés. Je m'arrête devant un vieux casque blanc que j'attrape en prenant soin de ne rien faire tomber. Les objets sont tellement positionnés les uns sur les autres à tel point que j'ai l'impression de jouer ma vie au Jenga. L'idée d'imaginer Sam tout heureux à l'idée de le transformer en un super scaphandre m'arrache un sourire et suffit à ce que je le coince sous mon bras. En me dirigeant vers la caisse, mes yeux se retrouvent de nouveau happés par une pile d'objets en tout genre. Cette fois-ci, c'est sur un poupon-quasi-sans-crâne que je reporte toute mon attention d'une part parce qu'on ne peut pas faire plus creepy et puis aussi car ça me fait penser à l'époque où je trainais encore sur le forum des mordus de reliques et que je passais mon temps à échanger mes nouvelles trouvailles avec la communauté enfin surtout avec un membre en particulier. Le seul avec qui les discussions étaient intéressantes, elles ne s'arrêtaient pas seulement aux divers sujets liés à notre passion commune contrairement aux échanges que je pouvais avoir avec les autres membres du forum. Au début peut-être, mais sur la fin il était plus question de nous que de ce qu'on pouvait bien avoir déniché sauf peut-être quand on se prêtait à ce jeu que nous avions tous deux inventés. Dans un élan de nostalgie, j'extirpe mon portable de la poche arrière de mon pantalon avant de prendre un cliché du poupon. À l'époque, je me serais empressé de lui envoyer la photo par e-mail puis j'aurais attendu sa réponse tout en étant beaucoup trop impatient à l'idée de lire l'histoire rocambolesque qu'il aurait inventé sur le passé de cette poupée. On aurait rigolé, puis on se serait mis à parler de notre journée. Aujourd'hui, je n'ai plus aucune nouvelle de lui. C'est ma faute et non la sienne alors cette photo restera probablement bien au chaud dans ma pellicule. "Bonjour, je vais prendre ça, merci." Je dis machinalement, la tête tournée vers l'arrière, j'essaye tant bien que mal de ranger mon téléphone dans une poche qui se trouve être trop étroite. Ce n'est qu'après avoir déposé le casque sur le comptoir que je prends conscience de la personne qui se trouve derrière la caisse. "Comme on se retrouve." Colin, en voilà une surprise. Le type date presque autant que les objets qui nous entoure. Bon, ok, peut-être pas autant, mais disons que ça fait un bail que je suis pas tombé sur lui et heureusement d'ailleurs parce qu'à l'époque je lui serais probablement rentré dedans pour avoir brisé le coeur de Jina. "Pas cool du tout d'avoir disparu comme un voleur et encore moins cool d'avoir trompé Jina." Il avait l'habitude de venir trainer au bar avant que je me fasse virer à cause des conneries de Seth et que ladite Jina ne me plante une machette dans le dos. Je l'aimais bien à l'époque même si j'étais surtout bien heureux de voir Crawley avec une autre personne que Moriarty. "Ceci dit, j'aurais pas trouvé mieux comme cachette." Je crois pas que ce soit le style de Jina de venir se perdre dans une boutique comme celle-ci quoiqu'elle pourrait très bien y mettre les pieds pour remplacer sa boule de cristal ou sa planche de ouija.
 


BY PHANTASMAGORIA

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Blake Aldridge
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La plume assassine
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(Colin) Only got twenty dollars in my pocket 7vHkInU Présent
ÂGE : trente ans (21/11/93 - scorpion)
SURNOM : bridge par certains de ses collègues, et c'est resté.
STATUT : un an et demi après l'annulation de ses fiançailles avec Stella, c'est son histoire avec Flora qui a pris fin à son tour lorsqu'ils ont réalisé qu'être attachés l'un à l'autre, ça ne faisait pas pour autant une base solide pour construire quelque chose. un historique sentimental tout ce qu'il y a de plus glorieux, donc.
MÉTIER : journaliste plurimédia et rédacteur en chef de son propre magazine en ligne, The Daily Insider, où il passe l'actualité au crible en malmenant quelques susceptibilités au passage. chroniqueur culturel sur Sky News Radio, chaque jeudi soir. ça met du beurre dans les épinards.
LOGEMENT : #242 Oxlade Drive, à Fortitude Valley, dans un appart qui lui sert presque autant de bureau.
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POSTS : 3011 POINTS : 1210

TW IN RP : classisme, traitement médiatique virulent, duplicité, mentions de harcèlement scolaire (passé)
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : journaliste par vocation, toujours en quête de transparence › en bon millennial, il a toujours son smartphone et son macbook à portée de main › a la haute société en horreur, convaincu qu'ils se pensent inatteignables. c'est eux qu'il fustige le plus souvent dans ses articles › a lancé son propre média pour combattre la censure › sa plume est caustique et lui redoutable quand il s'attaque à un sujet › inséparable de sa moto, qu'il a retapé lui-même › social butterfly, il sait où et quand laisser traîner ses oreilles pour choper des infos › a la trahison facile quand c'est pour servir sa cause.
CODE COULEUR : IndianRed
RPs EN COURS : (05) logan #2august #3tessa #1 › gabrielle #1

(ua slasher) carl #3

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aldrine #3 › I know water that's thicker than love, that's deeper than love with my friends. people come and some people go, and some people ride 'til the end. we're still young, still got our mindless ways. and our timeless phase, kickin' songs.

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flake #4 › and then the cold came, the dark days. when fear crept into my mind. you gave me all your love and all I gave you was goodbye. so this is me swallowin' my pride, standin' in front of you sayin' I'm sorry for that night. and I go back to december all the time.

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stella #2 › now it's just me and a hundred square feet of bittersweet memories. deleted the playlist but I still hear all your favorite melodies. so I'll dance with your ghost in the living room, and I'll play the piano alone. but I'm too scared to delete all our videos, 'cause it's real once everyone knows.

RPs EN ATTENTE : flora #4 › stella #2

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allen (scénario libre) › do you think about me? 'cause I don't have any doubt you must in this life. even though you're never there I didn't feel you disappear from sight. you did it well.

RPs TERMINÉS : (2024) ambrose #1

(2023) flora #1sergio #1noor #1flora #2 & elijah #2august #1jenna #1eddie (survival academy)charlie (survival academy)eddie #2 (survival academy)sofia #1 (speed dating)stella #1carl #1dorian #1logan #1flora #3greta #1august #2

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AVATAR : austin butler.
CRÉDITS : avatar @selfmade, gif profil @sakuragifs, gifs sign @jake-wheeler, gif jenna @lomapacks, gif allen @faayagifs, gif august @timotheecontent, gif flora @watson-emma, gif stella @lexiresources, userbars @loonywaltz.
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INSCRIT LE : 13/05/2022
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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyVen 27 Mai 2022 - 22:20



Only got twenty dollars in my pocket.

En l'espace d'un peu plus d'une année, Colin avait appris tout ce qu'il y avait à savoir sur cette boutique un brin désuète que ses propriétaires avaient presque bâtie à la force de leurs mains. Comment aménager la devanture pour attirer l’œil des clients et en faire un véritable objet de convoitise. Comment miser exclusivement sur l'éclairage apporté par les lustres et les appliques vendues par le magasin, pour conférer aux lieux un caractère confidentiel et authentique. Comment entreposer des dizaines d'objets au mètre carré pour que tout client puisse aussi bien tomber nez à nez avec un flipper ancien qu'avec un livre en édition originale ou une boite à musique du siècle dernier. La règle, c'était qu'il n'y en avait pas. Aucun objet n'avait de place prédestinée et chaque employé devait malgré tout pouvoir le retrouver au premier coup d’œil en cas de besoin. Les clients touchaient et déplaçaient les objets à leur guise, parce que ça faisait aussi partie de l'expérience. Lorsqu'un objet était particulièrement fragile ou altéré par le temps, il était stocké plus en hauteur sur la mezzanine et nécessitait la plupart du temps l'intervention d'un employé pour être manipulé. Ça leur évitait ainsi quelques accidents malencontreux, rencontrés à seulement quelques rares occasions depuis qu'il travaillait ici. Parce qu'il n'y avait pas non plus de règle pour interdire aux clients les plus bourrus ou maladroits de fouiller parmi leurs trésors, quand bien même Colin les tenait généralement à l’œil depuis la caisse. Un luxe d'autant plus nécessaire depuis que leurs deux caméras de surveillance étaient tombées en panne à quelques mois d'intervalle – désuète n'était définitivement pas un mot trop fort pour qualifier cette boutique. Ses patrons avaient promis de s'en occuper, seulement ils finissaient toujours par avoir plus urgent à penser. Peut être bien qu'assez naïvement, avoir embauché une main d’œuvre jeune et dynamique leur donnait l'impression que rien de bien terrible ne pouvait arriver en leur absence. Colin pensait de plus en plus à leur rappeler qu'il était un simple employé, payé une misère en plus de ça, et non un super-héros qui pouvait espérer faire fuir de potentiels voleurs. Et qu'à défaut d'une augmentation de salaire, il ne cracherait pas sur un peu d'aide, au moins un jour sur deux.

L'automne voyait toujours revenir de nombreux clients, après plusieurs mois de chaleur durant lesquels beaucoup avaient plus volontiers écumé les petits commerces du bord de mer. A cette époque de l'année, certains étaient pris de l'envie de réaménager leur intérieur et couraient après un peu d'originalité, souhaitant que leur mobilier ne ressemble à aucun autre. Des clients venus dévaliser la boutique pour remeubler leur appartement du sol au plafond, ils en voyaient passer à quelques occasions mais la plupart se contentaient de quelques achats plus spécifiques. C'était visiblement le cas du jeune homme face à lui, qu'il avait vu entrer un peu plus tôt. "Bonjour, je vais prendre ça, merci." Un casque résolument vintage et pourtant toujours en très bon état, parce qu'il avait été conservé durant plusieurs décennies par un collectionneur précautionneux. « Très bon choix. C'est un modèle qui date de la fin des années 50, tout est d'origine. » Aussi bien la visière, que le protège oreilles et le contour en cuir. Leur travail de restauration avait simplement donné une seconde jeunesse aux matériaux de départ, donnant l'impression d'un élément de décor de Cinéma. Et si Colin n'avait jusque là observé son interlocuteur qu'à une certaine distance, l'ayant gardé dans son champ de vision pendant qu'il évoluait à l'intérieur du magasin, leur nouvelle proximité changeait maintenant la donne. Et c'est son client qui, le premier, réalisa qu'ils s'étaient en fait déjà rencontrés avant ça. "Comme on se retrouve." Maintenant qu'il prenait la peine d'observer les traits de son visage, Colin n'avait plus le moindre doute : le monde était décidément petit. « Angus, c'est ça ? » Angus, le meilleur ami de Jina. Bien sûr qu'il se rappelait parfaitement de son nom, et bien sûr qu'il n'aurait pas pu oublier son allure de playboy diablement charismatique, déjà à l'époque. Il n'était pas particulièrement physionomiste, mais Angus était de ces silhouettes qu'on se souvenait avoir déjà vu. "Pas cool du tout d'avoir disparu comme un voleur et encore moins cool d'avoir trompé Jina." Colin se saisit nerveusement du scanner de code barre. Pour une entrée en matière, c'était plutôt original et pas franchement le genre de discussion qu'il se serait attendu à avoir sur son lieu de travail. Et pas seulement parce que son histoire avec Jina remontait à presque quatre ans et qu'il s'était convaincu d'être en accord avec sa conscience depuis leur rupture – conneries. « Attends, c'est elle qui t'a dit ça ? » Qu'il l'a trompé. Parce qu'aux dernières nouvelles, c'était une faute que Colin n'avait jamais assumé et qu'il avait donc gardé pour lui. A l'époque, il s'était de toute façon contenté de trouver n'importe quelle autre excuse pour torpiller leur relation. Et tout s'était même fait presque sans encombre, lorsque Jina avait plutôt bien accepté la situation. Si on mettait de coté le fait que leur dernière véritable discussion remontait, elle aussi, à presque quatre ans. « Je vais pas nier, qu'on soit clairs. J'ai été con et j'en suis conscient, j'ai juste aucune idée de comment elle a bien pu l'apprendre. » Et non, c'était pas la meilleure défense qu'il aurait pu trouver, mais Angus était déjà mieux informé qu'il aurait du l'être.

"Ceci dit, j'aurais pas trouvé mieux comme cachette." S'il avait peut être l'air de se planquer en attendant que le courroux de son ex petite-amie lui tombe dessus, la vérité était en fait toute autre. « Je bosse ici depuis un an. Je lui aurait dit, si on avait réussi à se parler plus de deux minutes ces derniers mois. » Maintenant qu'il paraissait évident que Jina avait appris pour son écart de conduite, tout portait à croire qu'elle le fuyait délibérément. Et ça l'emmerdait, de pas avoir l'occasion de lui expliquer les choses de vive voix. Quand bien même ça ne changerait sans doute rien, et surtout pas au mépris qu'elle devait lui porter. « Toi par contre, je t'ai jamais vu dans le coin. » Il releva vers Angus un regard interrogatif, comme une manière de faire la conversation sans se concentrer plus longtemps sur ses frasques. Angus lui avait fait plutôt bonne impression à l'époque, pour le peu de fois où ils avaient échangé quelques mots. Jamais il ne lui avait donné l'impression d'aimer traîner dans ce genre d'endroits, mais ça n'était pas comme s'il pouvait prétendre vraiment le connaître. Il avait peut être ses habitudes ailleurs, après tout. « C'est pas un endroit banal pour faire des emplettes. Tu lorgnes souvent sur les poupées au crâne dégarni ? » Un rictus étira le coin de ses lèvres. C'était sa façon de lui dire qu'il l'avait vu à l’œuvre, avec le poupon, et qu'en soi c'était loin d'être l'objet le plus étrange sur lequel ses clients se soient déjà attardés. Ils avaient des tas de trucs bizarres, ici, et Colin était toujours content quand quelqu'un voyait plus loin que les apparences. « J'en ai tout un tas d'autres, si jamais c'est ton truc. » Si c'était le cas, qu'il ne fasse pas son timide : il pouvait tout aussi bien l'acheter. Il serait étonné du nombre de clients aux goûts particuliers que Colin avait déjà vu passer.



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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyMer 1 Juin 2022 - 10:23




Only got twenty dollars in my pocket
   @Colin Brenner  :l:  
◊ ◊ ◊

Dieu que le monde est petit ou alors c'est l'univers qui ne peut pas s'empêcher de semer de vieilles connaissances sur mon chemin pour je ne sais quelle raison. Colin n'est qu'un fantôme de plus à ajouter à ma collection déjà bien avancée, sincèrement c'est à peine si ça me surprend de le retrouver ici. Je commence à avoir l'habitude des retrouvailles impromptues d'ailleurs si le destin pouvait se montrer un peu plus original, ça ne me ferait pas de mal. Ce qui différencie Colin des autres revenants, c'est que je n'éprouve aucune rancune à son égard ce qui fait de lui, la pièce la plus rare de ma collection, c'est pas rien. « Très bon choix. C'est un modèle qui date de la fin des années 50, tout est d'origine. » qu'il m'informe lorsque je dépose le casque sur le comptoir. Est-ce qu'il est payé en plus pour chaque renseignement donné aux clients ? Non, parce que je ne crois pas lui avoir demandé de me sortir l'historique du bien que je suis sur le point d'acheter surtout que j'ai horreur de ça. J'ai l'impression de m'être fait spoiler, alors certes ce n'est ni un film, ni même une série, mais maintenant l'idée que ce casque ait pu servir de protection à un policier, lors des émeutes qui ont eu lieu suite au krash boursier de 1929, n'est plus du tout envisageable. "Depuis quand t'es devenu un wikipédia ambulant ?" Je demande en fronçant les sourcils. Est-ce qu'en plus de recevoir une prime pour chaque information donnée, il en reçoit une pour le nombre d'histoires mémorisées ? Je lève les yeux en l'air à la recherche d'une caméra de surveillance, y'en a bien une mais le voyant rouge n'étant pas allumé, je doute qu'elle fonctionne réellement. Elle doit juste faire partie des meubles, une antiquité de plus parmi toutes les babioles qui se sont entassées ici au fil des années. « Angus, c'est ça ? »J'hoche la tête en guise de réponse, à quoi bon mentir sur mon identité alors que nous avons un passé commun ou devrais-je plutôt dire une connaissance en commun. Jina, qu'il a  trompé avant de se volatiliser. Est-ce qu'on dit des gens qu'ils sont volages parce qu'ils finissent toujours par faire l'autruche après avoir fauté ? Aucune idée, mais c'est la technique qu'à choisi Colin à l'époque où je considérais encore Crawley comme ma meilleure amie et que je n'avais pas fait de Seth mon ennemi juré.« Attends, c'est elle qui t'a dit ça ? » Qu'il me demande lorsque j'ai terminé de lister toutes les fautes qu'il a bien pu commettre dans le passé. "Non, c'était écrit sur les affiches de recherche qu'elle a placardé dans toute la ville après votre rupture." Évidemment que c'est elle qui me l'a dit. J'ai dû la ramasser à la petite cuillère, c'était pas beau à voir. Je l'ai détesté sur le moment, solidarité entre potes, j'ai même eu envie d'aller le trouver pour lui faire regretter son geste. Encore aujourd'hui, l'infidélité est un concept qui me dépasse. Si t'es plus heureux en couple au point d'avoir envie d'aller voir ailleurs, tu prends ton courage à deux mains et tu fais les choses bien en rompant avant d'aller passer la nuit dans les bras d'une autre. C'est pourtant pas compliqué ? Le pire, c'est ceux qui mettent ça sur le compte de l'alcool.

« Je vais pas nier, qu'on soit clairs. J'ai été con et j'en suis conscient, j'ai juste aucune idée de comment elle a bien pu l'apprendre. » Il a au moins le mérite d'assumer son acte même s'il a quelques années de retard. Je pars du principe qu'il n'existe aucune date de péremption pour les prises de conscience ce de genre là, idem pour les excuses. Et, attention, ça ne veut absolument pas dire que je suis du genre à pardonner facilement. Je suis pas catholique et encore heureux parce que j'aurais sans doute fait un piètre chrétien. Le pardon, les confessions, la tolérance tout ça, c'est peu compatible avec mon côté rancunier et pudique. Ça tombe bien car Colin ne me doit aucune explication, c'est Jina qu'il a blessé se laissant distraire par la tentation, pas moi. "Elle est douée pour lire entre les lignes, ton ex." Ouais enfin tout est relatif. Je sais pas elle, mais moi je me serais jamais mis en couple avec Colin si j'avais su qu'il finirait par me tromper comme quoi ses dons de voyance laissent à désirer et puis j'y croirais vraiment le jour où elle me donnera les numéros gagnants à jouer à la loterie. En attendant, je préfère me foutre de sa gueule et la traiter de charlatan. « Je bosse ici depuis un an. Je lui aurait dit, si on avait réussi à se parler plus de deux minutes ces derniers mois. » Un an, c'est long surtout pour une partie de cache-cache.  "Jina est pas mal occupée à rayer des voitures en ce moment, j'espère pour toi que t'as pas ton permis." Elle a rayé la mienne parce que j'ai eu le malheur de marcher plus vite qu'elle alors j'imagine pas ce qu'elle pourrait faire à celle de Colin. Pauvre bagnole, il peut déjà commencer à écrire les annonces pour revendre les pièces détachées. « Toi par contre, je t'ai jamais vu dans le coin. » J'observe mon casque qui fait ses marques sur le vieux comptoir en bois. C'est normal, ça doit faire à peu près un an que j'ai troqué ma passion pour le vintage contre les costumes trois pièces. Les babioles, contre les pierres précieuses et sincèrement, y'a pas plus surcôté qu'un diamant bien taillé. « C'est pas un endroit banal pour faire des emplettes. Tu lorgnes souvent sur les poupées au crâne dégarni ? » Ses lèvres s'étirent en un rictus tandis que les miennes se déforment en une grimace. "C'est pas pour moi." Je rétorque de façon un trop rapide comme si j'avais quelque chose à me reprocher. « J'en ai tout un tas d'autres, si jamais c'est ton truc. » J'articule un ah-ah, c'est qu'il est drôle, Colin. On dirait un dealer de drogues sauf que je suis pas certain que sniffer un rail de poussière fasse le même effet qu'un rail de coke, mais soit. J'apprécie son sens du marchandage, un peu moins le fait qu'il puisse sous-entendre une quelconque passion pour les poupons au crâne dégarni. Néanmoins, sa proposition est loin d'être tombée dans l'oreille d'un sourd."Serais-tu en train de me proposer une visite guidée ?" Je jette un coup d'oeil au cadran de ma montre, il me reste encore un peu de temps avant de devoir déguerpir pour aller chercher Samuel à l'école. Et il faut savoir que je ne dis jamais non à un pass VIP et encore moins quand cela me donne l'occasion de chiner. "Et c'est quoi, ton truc à toi ?" Hormis tromper; espionner sa clientèle et connaître la date de création de toutes ces babioles orphelines qui ne cherchent qu'à trouver un nouveau foyer.
 


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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyMar 14 Juin 2022 - 21:38



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Pas mal de monde fréquentait habituellement la boutique, et il n'était pas rare que Colin tombe sur des types avec qui il était allé au lycée ou recroise par hasard l'insupportable voisine qui se plaignait constamment du bruit lorsqu'il écoutait souvent sa musique trop fort à l'adolescence. Celle-ci n'avait généralement pas droit à une ristourne mais pour les autres, il était rare qu'une rencontre soit déplaisante. Dans le cas d'Angus, il avait d'autant moins de raisons d'être sur la défensive que les deux jeunes hommes n'avaient que brièvement échangé à l'époque où Colin sortait avec Jina et fréquentait parfois ses amis. Les occasions d'apprendre à se connaître avaient été plutôt rares, mais Colin n'avait pas le souvenir qu'Angus ait été particulièrement réticent à l'accepter comme l'un des leurs, alors même qu'il sortait pourtant avec sa meilleure amie. A défaut de pouvoir dire qu'il savait beaucoup de choses à son sujet, il pouvait donc au moins estimer qu'il n'était pas un mauvais type. "Depuis quand t'es devenu un wikipédia ambulant ?" Pas un mauvais type, mais pas un joyeux luron pour autant. A vrai dire, Colin n'avait pas le souvenir qu'Angus ait eu l'air aussi propre sur lui la dernière fois qu'il l'avait aperçu, mais ça remontait à quelques années et il ne prétendait pas savoir quels changements étaient survenus dans la vie du grand brun. Il traînait dans une boutique d'antiquités : c'était la preuve qu'il était quelqu'un de plutôt simple. « Depuis que je suis payé pour glisser ce genre d'infos à mes clients. » En vérité, c'était souvent plus fort que lui et il serait payé la même misère qu'il fasse la conversation ou se contente de scanner leurs articles derrière la caisse. Colin était un passionné, quelqu'un pour qui ce boulot représentait aussi un peu plus qu'un moyen de payer son loyer et de s'acheter des pellicules photo. Une chose est sûre, il aurait certainement préféré qu'ils évitent le sujet 'Jina' et plus précisément cette histoire de tromperie, dont il n'était pas fier même encore aujourd'hui. Jina comptait pour lui à l'époque et la façon dont les choses s'étaient terminées lui avait longtemps laissé un arrière-goût de gâchis. Quoi que sache précisément Angus, il ne devait pas avoir une haute opinion de lui s'il le percevait comme un type malhonnête doublé d'un coureur de jupons. Et s'il méritait malgré lui la première étiquette, la seconde correspondait bien moins à la vérité. "Non, c'était écrit sur les affiches de recherche qu'elle a placardé dans toute la ville après votre rupture." Donc Jina lui en avait effectivement parlé, comme il l'avait pressenti. Rien d'étonnant quand on connaissait la complicité qui les avait toujours lié. « Elle allait comment, après ça ? » Il demanda en remontant un instant son regard jusqu'au sien, songeant qu'Angus était l'une des personnes les mieux placées pour lui répondre. « Elle était du genre dépitée ou plutôt... super remontée ? » Parce qu'il n'en savait rien, lui. Que sur le moment, Jina semblait avoir accepté l'idée qu'il valait mieux qu'ils en restent là. Ou bien c'était simplement plus simple pour lui de s'en convaincre sur le coup. « J'aimerais te dire que j'ai essayé de faire les choses bien, mais après lui avoir parlé tu dois sûrement déjà savoir que c'est pas trop le cas. » Puisqu'il avait préféré rompre plutôt que d'assumer d'être allé voir ailleurs. Puisqu'il n'avait pas pu empêcher Jina de le découvrir malgré tout. Les relations amoureuses n'étaient pas un art que Colin maîtrisait, tout gâcher par ses propres moyens semblant inné chez lui. "Elle est douée pour lire entre les lignes, ton ex." Il eut un rictus à demi amusé, avant de reposer ses mains à plat sur le comptoir. « Ouais tu sais, j'ai jamais trop compris ses histoires de tarot. Je crois à certains trucs, mais ça... j'en sais rien, c'était pas vraiment notre sujet de discussion favori de toute façon. » Il avait pourtant fait de vrais efforts pour s'imprégner de son univers, pour découvrir la vraie Jina, mais leur relation avait souffert de nombreux non-dits qui avaient rapidement pris plus de place que le reste. A la fin, ils s'appréciaient sans doute bien plus qu'ils n'étaient amoureux.

Ce job, lui, était apparu comme une aubaine lorsqu'il avait perdu son dernier job et qu'il lui avait fallu partir en quête d'autre chose. Travailler au milieu des reliques, lorsqu'on était soi-même un passionné d'objets d'époque, ça avait tout d'une opportunité. Et même s'il abusait de toutes sortes d'excuses pour justifier ses retards et n'était pas toujours l'employé le plus rigoureux, il apprenait bien plus au contact de ces objets que derrière n'importe quel bar. "Jina est pas mal occupée à rayer des voitures en ce moment, j'espère pour toi que t'as pas ton permis." Dans un sens, ça n'était sans doute pas plus mal, si Jina était en fin de compte aussi remontée contre lui qu'il le pensait. « Aie, je vais peut être prendre l'habitude de garer ma voiture au bout de ma rue, au cas où elle trouverait ma nouvelle adresse. » Il souffla d'un ton à moitié sérieux, une légère grimace déformant le coin de ses lèvres. « Plus sérieusement, te sens pas obligé de lui cacher où je bosse. Ça fait un moment que j'essaie d'avoir une discussion avec elle et qu'elle m'en laisse pas vraiment l'occasion, alors... » Alors même s'il préférait nettement qu'elle se lance à sa poursuite à un autre moment et vienne le trouver ailleurs, il se contenterait d'une visite à son boulot pour s'expliquer avec elle comme il aurait voulu le faire à l'époque. Sauf qu'il était bien trop lâche et pressé de tout foutre en l'air et qu'après ça, il n'était sans doute plus vraiment le bienvenu auprès de la jeune femme. Angus en savait probablement quelque chose, bien que pour l'heure Colin s'étonne surtout de le voir pousser la porte de la boutique pour la première fois. C'était toutefois moins surprenant que de l'avoir vu à l’œuvre, à observer cette poupée au crâne dégarni durant de longues secondes, lorsqu'il était sans doute loin de se douter qu'une paire d'yeux s'était égarée dans sa direction. "C'est pas pour moi." Cette fois c'est un sourire nettement amusé qui fendit les lèvres de Colin. Il devait lui reconnaître ça, il n'avait pas perdu de temps pour nier. « C'est exactement ce que dirait quelqu'un qui ferait ce genre de collections, tu crois pas ? » L’œil rempli de malice, il soutint son regard avant de relâcher brusquement les épaules et reporter son attention sur le casque qu'il avait scanné il y a déjà plusieurs minutes. La logique voudrait qu'il le fasse payer puis le laisse repartir, mais c'était sans compter l'idée qui n'avait mis que quelques secondes à lui traverser la tête. "Serais-tu en train de me proposer une visite guidée ?" Oui, cette idée-là précisément. La boutique était vaste et même si Angus l'avait certainement contemplé dans son ensemble, il ne s'était peut être pas attardé sur tous les détails. Et à vrai dire, l'idée de quitter sa caisse pour initier un petit tour du propriétaire l'amusait assez. « Y'a pas foule, alors si t'es pas pressé... » Ils pouvaient tout aussi bien laisser le casque ici et faire quelques pas à travers la boutique, juste assez loin pour peut être insuffler à Angus l'envie de revenir, un de ces quatre. C'était aussi son boulot de fidéliser les clients, et pour une fois que ça ne tombait pas sur une petite vieille à moitié sourde qui avait besoin de lui pour atteindre tous les objets rangés en hauteur. Aucun risque qu'il ait ce problème-là avec Angus, c'est certain. "Et c'est quoi, ton truc à toi ?" Il pourrait lui dire que c'était d'être ici, son truc, et ça n'aurait rien d'un mensonge tels qu'il avait l'habitude d'en débiter. Voilà pourquoi il chérissait tant cet endroit : il n'avait pas à prétendre être un autre, entre ces murs. Qui était son géniteur n'avait pas la moindre importance, pas plus que son identité à lui. « J'ai un faible pour les objets qui portent une trace de leur propriétaire d'origine. Ceux dont on voit tout de suite qu'ils ont une histoire. Un médaillon avec des initiales gravées, un bouquin sur lequel on a pris des notes... on a pas mal de choses dans ce genre, ici. » Chaque objet avait vécu une première vie et il n'y avait rien de plus fascinant à ses yeux que d'essayer d'en remonter la trace et d'en deviner les origines, mais parfois certains écrits, certaines marques apportaient en plus un faisceau d'indices. « Mais je reconnais que ça a moins de sex appeal que les poupées chauves. » Il glissa sans pouvoir retenir un rire, jetant un regard à Angus pour finalement reprendre d'un ton plus sérieux.

« Allez, suis-moi. » Et quittant l'arrière de son comptoir, Colin lui emboîta le pas à travers la boutique. Les allées étaient suffisamment étroites et surchargées pour qu'il ait l'habitude d'éviter les gestes brusques, et il les connaissait toutes par cœur. A l'instar du coin où étaient entreposés la plupart de leurs jouets d'époque, qu'il n'avait donc pas choisi par hasard. « Tu vois ces peluches  ? Je les ai toujours trouvé creepy. Imagine-toi acheter ça à un gosse, ce serait un coup à le traumatiser. » Ça n'enlevait rien à leur valeur, mais c'était sa manière de lui dire qu'ils ne vendaient pas toujours que des choses qu'il choisirait lui-même pour décorer son appart'. Comme la poupée de tout à l'heure, celles-ci avaient du faire faire quelques cauchemars à leurs propriétaires et ça expliquait même peut être leur présence ici. Alignant quelques pas, il tendit finalement le bras vers un jouet d'un tout autre genre, cette fois. « Tenté par une poupée vaudou ? » Il demanda de son grand sourire idiot, pivotant fièrement vers Angus avec sa trouvaille. « Si t'as quelqu'un dans ton collimateur, c'est le moment. Par contre, pas un mot à Jina. » Son ex petite-amie avait déjà une appétence très prononcée pour le tarot et les choses occultes, il n'avait pas besoin qu'elle mette la main sur une poupée dans ce genre. Qu'il y croit ou non, il était assez superstitieux pour vouloir éviter. « Mais la poupée de tout à l'heure ferait aussi un bon cadeau pour quelqu'un que tu détestes, si c'était ça ton but. » Il s'était empressé de dire qu'elle n'était pas pour lui, tout à l'heure, et même si sa réponse avait paru suspecte c'était peut être la vérité.



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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyDim 19 Juin 2022 - 21:06




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   @Colin Brenner  :l:  
◊ ◊ ◊

D'habitude quand je me rends chez l'antiquaire c'est pour mettre la main sur un objet ancien et non pas sur une ancienne connaissance. Je sais même pas si je peux le considérer comme tel. On ne sait jamais vraiment parlé, lui et moi, du moins pas assez pour pouvoir dépasser le stade des conversations banales. Vous savez, le genre de discussions qui ne survivent pas bien longtemps. Celles qui se transforment en un silence long et pesant après avoir épuisé le stock des "Salut", "ça va", "t'as passé une bonne journée ?". En fait, je n'ai fait que lui tenir la jambe pendant que Jina était trop occupée à se refaire une beauté dans ce qui faisait office de vestiaire. En y repensant, c'était clairement gênant et si c'était à refaire, je laisserais Colin en compagnie de Seth. Parce que Seth a toujours été plus cool que moi, plus avenant, plus con, aussi. C'est le mec que tout le monde voulait avoir en soirée, celui qui savait mettre l'ambiance mieux que quiconque et qui trouvait toujours le moyen de faire parler les gens. Les filles, bien plus que les garçons. Moi, j'étais trop occupé à penser aux cours de l'université pour paraître intéressant et être intéressé. « Depuis que je suis payé pour glisser ce genre d'infos à mes clients. » Je plisse les yeux, pas sûr de savoir s'il dit la vérité ou s'il tente de me faire marcher. Y'a bien des gens qui donnent des pourboires à des personnes qui se contentent de servir des boissons. Je vois pas pourquoi on ne pourrait pas donner quelques centimes de plus à un mec qui a l'air d'avoir bouffer tous les livres d'histoire. Mon petit doigt me dit qu'il me prend pour un con et que ses connaissances n'ont rien à voir avec une pseudo prime. Il les a certainement acquises durant les heures creuses. À choisir entre mourir d'ennui ou mourir d'indigestion littéraire, je préfère mourir moins con en ayant mal au bide que le cerveau complètement vide. « Elle allait comment, après ça ? »   Je le dévisage un instant avant de secouer la tête. Comment peut-il avoir l'air aussi cultivé et poser une question aussi bête ? Ça me dépasse. « Elle était du genre dépitée ou plutôt... super remontée ? » Elle était au boulot du rouleau, Jina. Je ne l'avais encore jamais vu dans cette état. Je crois qu'elle était vraiment attachée à lui et qu'en la trompant, Colin n'a fait qu'accentuer son manque de confiance en elle. "Réponse D." Je suis pas venu ici pour flatter son égo. Elle était mal, c'est tout. N'importe qui l'aurait été à sa place, sauf peut-être Colin qui n'a pas l'air d'être le genre de type à vouloir s'attacher. « J'aimerais te dire que j'ai essayé de faire les choses bien, mais après lui avoir parlé tu dois sûrement déjà savoir que c'est pas trop le cas. » C'est carrément pas le cas, en effet. Après, ça me regarde pas plus que ça. Je ne suis pas celui qui s'est senti trahi, du moins pas par lui. "J'ai jamais compris l'adultère." Je sais ce que ça veut dire, c'est juste que ça reste une énigme. En fait, je comprends toutes les choses qui peuvent pousser à fauter : la monotonie; le sentiment d'être coincé; les nombreuses tentations; les rencontres plus que faciles depuis l'invention des réseaux sociaux. Tout ça, je l'ai étudié, mais il n'empêche qu'on peut toujours rompre avant de passer à l'acte. C'est cette partie là que je pige pas, pourquoi rester avec une personne si c'est vers une autre qu'on a envie d'aller ? « Ouais tu sais, j'ai jamais trop compris ses histoires de tarot. Je crois à certains trucs, mais ça... j'en sais rien, c'était pas vraiment notre sujet de discussion favori de toute façon. » Son rictus est contagieux car mes lèvres se retroussent en un sourire amusé. Ouais, ça fait aussi partie des trucs qui ne font pas sens. Le tirage de cartes, l'astrologie, je trouve ça trop flippant et trop abstrait pour avoir d'envie de me laisser tenter. "Tu crois en quoi ?" Je demande en relevant les yeux vers lui.

Je le met en garde sur les nouveaux penchants de son ex dont le crissement des clés sur la carrosserie des voitures. « Aie, je vais peut être prendre l'habitude de garer ma voiture au bout de ma rue, au cas où elle trouverait ma nouvelle adresse. » J'essaye de garder mon sérieux face à son soupir tout en sachant que Jina ne lui ferait probablement aucun mal, que ce soit à lui ou à sa voiture parce qu'elle s'est toujours montrée sympa envers les gens qui l'ont traité comme de la merde. Je sais pas d'où ça vient, mais c'est comme s'il fallait absolument qu'elle soit aimée de tous et encore plus de ceux qui ne l'apprécient pas à sa juste valeur. « Plus sérieusement, te sens pas obligé de lui cacher où je bosse. Ça fait un moment que j'essaie d'avoir une discussion avec elle et qu'elle m'en laisse pas vraiment l'occasion, alors... » Je n'attendais aucune approbation de sa part, en fait j'en aurais sûrement touché un mot à Jina si elle faisait encore partie intégrante de ma vie, ce qui n'est pas le cas. "On se parle plus vraiment elle et moi." Je confesse en haussant les épaules. J'ai pas envie de m'attarder sur le sujet, c'est juste compliqué. Il mentionne les poupées de l'enfer et je peux sentir mes joues s'empourprer. « C'est exactement ce que dirait quelqu'un qui ferait ce genre de collections, tu crois pas ? » J'ai envie de lui faire ravaler son sourire. Ça l'amuse de m'avoir pris en flagrant délit et je pense que ça m'aurait fait rire aussi si j'avais été à sa place, mais c'est beaucoup moins drôle quand c'est de moi qu'il s'agit. "Vrai, mais contrairement à d'autres, je n'ai rien à cacher." Ce qui est totalement faux. On a tous des choses qu'on aimerait garder pour soi, moi le premier. Pourtant, je dis la vérité. La photo est destinée à un mec avec qui je n'ai pas discuté depuis des années. « Y'a pas foule, alors si t'es pas pressé... » Je jette un coup d'oeil à la vieille pendule qui se trouve derrière lui. Je suis pas pressé, non et l'idée de me perdre une nouvelle fois dans la boutique m'enchante bien plus que ce que je peux montrer. « J'ai un faible pour les objets qui portent une trace de leur propriétaire d'origine. Ceux dont on voit tout de suite qu'ils ont une histoire. Un médaillon avec des initiales gravées, un bouquin sur lequel on a pris des notes... on a pas mal de choses dans ce genre, ici. » C'est perturbant parce que c'est exactement ce que j'aurais pu dire sauf que Colin et moi, on a vraiment rien en commun si ce n'est Jina. Je veux dire, on a eu pas mal d'occasions de se parler dans le passé. On s'en serait forcément rendu compte si c'était bel et bien le cas, non ? « Mais je reconnais que ça a moins de sex appeal que les poupées chauves. »Il m'arrache un soupir d'exaspération. "Roh ça va ! C'est pas pour moi, mais pour un mec que j'ai rencontré sur un forum, c'est bon ?" Il me pousse à me justifier alors que je ne lui dois rien à Colin. Il pourrait me prendre pour le mec le plus malaisant de la terre que je dormirais toujours sur mes deux oreilles. Pourtant, je suis là à débiter des informations sur ma vie personnelle alors que j'ai horreur de ça. "Et un forum tout ce qu'il y a de plus réglo, hein." Je m'empresse d'ajouter. "Puis son truc c'est les antiquités, pas les poupées." C'était. Peut-être que c'est plus le cas aujourd'hui et peut-être même qu'il a toujours eu un faible pour les poupées, qui sait. Je ne le saurai jamais parce qu'il a sans doute supprimer son adresse mail et qu'on a louper le coche, lui et moi. C'était pas le bon timing pour créer une amitié durable, j'avais trop de trucs à gérer de mon côté et il avait sans doute mieux à faire que d'attendre après mes messages. Nos échanges n'auraient pas pu durer sur le long terme et je me connais assez bien  pour savoir que j'aurais certainement pris la fuite à la minute où il aurait tenté d'en savoir plus sur mon identité.

« Allez, suis-moi. » Il donne des ordres et j'obéis. Non pas parce que je suis un suiveur, mais parce que ça nous donne l'occasion de mettre cette histoire de poupées de côté. Je lui enjambe le pas à travers les allées en prenant soin de ne toucher à rien, il faut dire qu'elles sont quand même assez étroites et qu'avec un gabarit comme le mien, les chances de tout faire tomber sont nombreuses. « Tu vois ces peluches ? Je les ai toujours trouvé creepy. Imagine-toi acheter ça à un gosse, ce serait un coup à le traumatiser. » Je tourne la tête vers les peluches en question et Dieu du ciel, j'ai jamais vu des trucs aussi immondes. Ça me donnerait presque la chair de poule, je crois que des trois, c'est le lapin qui me fait le plus flipper. "Je suis sûr qu'elles appartenaient à Ted Bundy." Je lance en me rapprochant de l'étagère pour soulever le pied du lapin arlequin. "Tu vois, c'est signé Theodore." Je lâche en tournant la tête vers lui. Je me suis toujours demandé comment un être humain pouvait basculer du côté obscure de la force au point de commettre des abominations sans en éprouver le moindre remord. C'est une question qui m'a longtemps fasciné autant que ce qu'elle peut me terrifier. Je suis de ceux qui sont persuadés qu'on ne naît pas tueur en série, mais qu'on le devient. À cause des aléas de la vie, d'un environnement familiale instable, d'atrocités subies durant l'enfance. Je suis pas un expert en la matière, je m'y suis intéressé à l'université parce que ça me permettait d'en apprendre plus sur l'Humain et donc sur la clientèle que je serais mené à rencontrer dans mes futurs boulots. Pour autant, y'a des gens qui subissent des choses tout aussi inconcevables et qui ne se lèvent pas un matin avec l'envie de tuer des innocents. Alors qu'est-ce qui fait la différence ? « Tenté par une poupée vaudou ? » Je ris lorsque mes yeux se posent sur le jouet. « Si t'as quelqu'un dans ton collimateur, c'est le moment. Par contre, pas un mot à Jina. » C'est dommage parce que je crois qu'elle adorerait pouvoir en avoir une à mon effigie et qu'elle ferait des câlins créée en l'honneur de Colin."Tout le monde m'aime et j'aime tout le monde." Je rétorque non sans un sourire malicieux. C'est loin d'être la vérité, l'idée de pouvoir emmerder Seth à distance est tentante, très tentante mais j'aurais trop peur de conjurer le sort. Les trucs de sataniques ça m'a toujours fait flipper, j'ose même pas parler des esprits de peur de les contrarier et je déteste les films d'horreur. La vie est déjà assez effrayante pour avoir envie de me faire peur sur mon temps libre. "T'as des ennemis ? Sans compter les filles que t'as trompé." Ça aussi, c'était tentant. Je suis sûr que c'est un Don Juan, le genre de mec qui préfère enchainer les coups d'un soir plutôt que de se satisfaire d'une seule et même relation. « Mais la poupée de tout à l'heure ferait aussi un bon cadeau pour quelqu'un que tu détestes, si c'était ça ton but. » Je lève les yeux au ciel en réprimant un énième sourire. Mes doigts viennent tirer sur l'un de ses cheveux alors que je lui prends la poupée des mains en fermant les yeux pour me concentrer. "Ahum, Ahum, Ô grande prêtresse de la fidélité et des exs tourmentées, faites que cette poupée s'imprègne du cheveu de Colin pour que je puisse le remettre sur le droit chemin." J'ouvre un œil, puis le deuxième avant de mettre la poupée dans la poche de ma veste. "Je la garde, t'auras qu'à me dire combien je te dois." C'est pour la bonne cause, sa copine ou future petite-amie pourra dormir l'esprit tranquille. Je me remets à marcher en m'arrêtant par moment pour admirer les bibelots. "C'est lequel ton objet préféré ?" Je dis en me retournant pour chercher ses yeux des miens.


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Blake Aldridge
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La plume assassine
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ÂGE : trente ans (21/11/93 - scorpion)
SURNOM : bridge par certains de ses collègues, et c'est resté.
STATUT : un an et demi après l'annulation de ses fiançailles avec Stella, c'est son histoire avec Flora qui a pris fin à son tour lorsqu'ils ont réalisé qu'être attachés l'un à l'autre, ça ne faisait pas pour autant une base solide pour construire quelque chose. un historique sentimental tout ce qu'il y a de plus glorieux, donc.
MÉTIER : journaliste plurimédia et rédacteur en chef de son propre magazine en ligne, The Daily Insider, où il passe l'actualité au crible en malmenant quelques susceptibilités au passage. chroniqueur culturel sur Sky News Radio, chaque jeudi soir. ça met du beurre dans les épinards.
LOGEMENT : #242 Oxlade Drive, à Fortitude Valley, dans un appart qui lui sert presque autant de bureau.
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TW IN RP : classisme, traitement médiatique virulent, duplicité, mentions de harcèlement scolaire (passé)
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PETIT PLUS : journaliste par vocation, toujours en quête de transparence › en bon millennial, il a toujours son smartphone et son macbook à portée de main › a la haute société en horreur, convaincu qu'ils se pensent inatteignables. c'est eux qu'il fustige le plus souvent dans ses articles › a lancé son propre média pour combattre la censure › sa plume est caustique et lui redoutable quand il s'attaque à un sujet › inséparable de sa moto, qu'il a retapé lui-même › social butterfly, il sait où et quand laisser traîner ses oreilles pour choper des infos › a la trahison facile quand c'est pour servir sa cause.
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flake #4 › and then the cold came, the dark days. when fear crept into my mind. you gave me all your love and all I gave you was goodbye. so this is me swallowin' my pride, standin' in front of you sayin' I'm sorry for that night. and I go back to december all the time.

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stella #2 › now it's just me and a hundred square feet of bittersweet memories. deleted the playlist but I still hear all your favorite melodies. so I'll dance with your ghost in the living room, and I'll play the piano alone. but I'm too scared to delete all our videos, 'cause it's real once everyone knows.

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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptySam 2 Juil 2022 - 20:48



Only got twenty dollars in my pocket.

Cet endroit était idéal pour quelqu'un qui comme Colin s'était toujours passionné pour l'ancien et l'atypique. Il avait d'ailleurs fait des pieds et des mains pour décrocher ce job, si bien que ses patrons l'avaient probablement embauché davantage par pitié que parce qu'il avait su se vendre. Et il aimait penser qu'il ne leur avait pas encore donné trop de raisons de le regretter, aussi tête-en-l'air et indocile était-il parfois. L'avantage quand ses patrons n'étaient pas là, c'est qu'il était seul à faire tourner la boutique et qu'il pouvait échanger avec les clients comme bon lui semble, quitte à se montrer parfois un peu plus direct et familier qu'il le devrait sans doute. Dans le cas d'Angus, c'était encore plus particulier, le jeune homme était le meilleur ami de Jina et donc quelqu'un qu'il avait brièvement côtoyé lorsque la brune et lui sortaient ensemble. Ils n'avaient jamais beaucoup échangé , mais c'était suffisant pour qu'il se relâche rien qu'un peu et s'autorise à évoquer les affres de sa vie sentimentale avec lui. "Réponse D." Colin poussa un soupire. Okay, comme il le craignait Angus avait été témoin de la peine qu'il avait causé à Jina et il n'était pas bien difficile d'imaginer l'opinion qu'il s'était forgé. Une opinion certainement méritée puisqu'il n'avait même pas été capable de réparer ses conneries. "J'ai jamais compris l'adultère." Et clairement, Colin était loin d’adhérer lui aussi au concept même d'abuser de la confiance de quelqu'un. Parce qu'il l'avait vécu, quoi qu'en des circonstances très différentes, lorsque tout ce qu'il croyait savoir sur son père s'était avéré être un mensonge. A l'époque, la trahison avait été si douloureuse qu'il s'était construit avec l'idée qu'il ne connaîtrait jamais vraiment aucune des personnes qui entreraient dans sa vie, et c'est probablement ce qui aujourd'hui le poussait aussi à tout saboter. « J'ai jamais voulu la faire souffrir, j'étais... » Est-ce qu'il avait vraiment envie d'avoir cette discussion, qui plus est ici ? « Enfin, y'a des trucs que tu peux pas comprendre. Ou que je peux pas t'expliquer, plutôt. » Parce qu'il n'était pas seulement question de lui, mais aussi des subtilités de sa relation avec Jina et de ce qui n'en faisait pas une relation de couple totalement ordinaire, à l'époque. Colin avait mal agi en retournant ses confessions contre elle au moment où tout ce qu'il cherchait à faire était prendre la première porte de sortie qui se présentait à lui, mais il pouvait au moins éviter de parler de leurs problèmes comme s'ils étaient anodins. Quoi que sache Angus de la virginité de son amie, il ne voudrait sûrement pas qu'ils aient cette discussion lui non plus. Alors il paraissait plus sage de noyer le poisson et de changer de sujet. "Tu crois en quoi ?" Décidément pas en ces histoires de divination qui réclamaient un esprit un peu plus ouvert que le sien. Ou bien était-ce la perspective de pouvoir prédire l'avenir qui l'angoissait plus qu'il ne voudrait l'avouer. « J'en sais rien, au karma ? » Il haussa les épaules, comme si c'était une confession anecdotique et non une pensée qu'il ressassait depuis des années maintenant. « Je crois assez au fait que si quelqu'un fait du mal, il le paiera d'une façon ou d'une autre. Mais aussi que s'il fait de bonnes actions, l'univers le lui rendra. » Peut être parce que sa propre histoire l'avait poussé à croire de toutes ses forces en la possibilité d'une justice cosmique, que c'était quelque part rassurant de songer que son père paierait doublement pour tout le mal qu'il avait causé. Cette pensée l'avait apaisé à une époque, mais elle était aussi venue avec une crainte : celle que la noirceur de cet homme puisse aussi faire partie de lui. « J'ai dit que j'y croyais, pas que je l'avais nécessairement mis en application. » Il reprit finalement, dans un rictus qui avait pour vocation d'alléger l'atmosphère, ou d'essayer au moins. Oui, son comportement avec Jina ne l'avait pas montré sous son meilleur jour, mais il avait encore dans l'idée de se rattraper, d'une manière ou d'une autre.

"On se parle plus vraiment elle et moi." Cette fois, c'est un air plus surpris que Colin afficha. Aux dernières nouvelles, Angus était le meilleur ami de Jina et quelqu'un avec qui il ne l'imaginait pas couper les ponts facilement, quoi qu'il ait pu se passer entre eux depuis la dernière fois qu'il avait vu la jeune femme. Certes, ça commençait à faire un petit bout de temps. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous étiez vachement proches. » Il n'y avait pas que dans les relations amoureuses que les choses pouvaient parfois se compliquer, de toute évidence, et Colin devrait peut être se sentir soulagé qu'Angus ne risque pas de révéler à la brune toute la teneur de leur conversation d'aujourd'hui. Pour autant, il devait s'être passé quelque chose d'assez grave pour que les deux amis n'aient plus de contacts. Forcément, ça l'intriguait beaucoup. Tout autant que l'idée que le grand brun puisse cacher une collection des plus douteuses, à en juger par son attrait manifeste pour les poupées d'un genre particulier. Oh il se défendait sans surprise mais ce serait plutôt amusant, qu'un type qui semblait tout droit sorti d'une grande école de commerce cache ce genre de passe-temps. "Vrai, mais contrairement à d'autres, je n'ai rien à cacher." Colin plissa les yeux, l'air de l'analyser sous toutes les coutures, lui qui n'avait jamais trop de mystères auxquels s'atteler pour tenter de faire la vérité sur tout et son contraire. En général c'est aux objets qu'il s'intéressait surtout, les êtres humains étant trop complexes et difficiles à suivre. « Je peux pas en être aussi sûr, désolé, t'as la tête d'un mec un peu trop parfait pour pas avoir un ou deux vices. » Il souligna dans un sourire railleur, convaincu que même ceux qui en donnaient le moins à voir sur leur personne avaient leur lot de failles. Il était bien placé pour le savoir, après tout, et avoir appris en grandissant que beaucoup de ses certitudes étaient biaisées faisait aussi qu'il cherchait souvent à voir au-delà des apparences. Dans le cas d'Angus, il y avait certainement des choses sous la surface, quand bien même ce n'était peut être pas une collection de poupées effrayantes. C'est peut être bien cette curiosité qui l'amena à lui proposer cette visite de la boutique, alors que les clients se faisaient encore assez rares pour qu'il puisse perdre dix minutes à lui servir de guide. "Roh ça va ! C'est pas pour moi, mais pour un mec que j'ai rencontré sur un forum, c'est bon ?" Tiens donc, voilà une information qui avait le mérite d'être intéressante. « Tu traînes sur les forums, toi ? C'est marrant, j'aurais pas cru. » Peut être parce qu'il n'avait pas la tête d'un type qu'il imaginait traîner plusieurs heures sur des forums de discussion. Un type dans son genre, en gros, qui quelques années en arrière passait le plus clair de son temps en ligne, à discuter de ses hobbies avec d'autres passionnés. C'est simple, ils semblaient tous les deux trop différents au premier abord pour qu'il l'imagine faire ce que lui faisait régulièrement. "Et un forum tout ce qu'il y a de plus réglo, hein." Cette fois Colin eut un léger rictus, trouvant cette tendance à se justifier presque suspecte. « Fais gaffe, tous les pervers du net sortent probablement la même excuse. » Mais plus sérieusement, il avait l'air un peu trop honnête pour se livrer à ce genre de choses, sans oublier que le casque qu'il était venu acheter ne pointait pas non plus dans cette direction. "Puis son truc c'est les antiquités, pas les poupées." Soudain, le regard de Colin se reposa sur Angus, qui était sans doute loin d'imaginer combien cette précision le troublait. Il était donc lui aussi membre d'un forum pour passionnés d'objets d'époque, et ça faisait assez de coïncidences pour qu'il se soit demandé, rien qu'une seconde, s'il pouvait s'agir du même forum. Mais c'était idiot, parce qu'il devait y en avoir des tas et que si Angus et lui semblaient avoir des goûts bien plus proches qu'il le soupçonnait, ça s'arrêtait probablement là.

En matière de jouets effrayants, la boutique avait encore de quoi offrir quelques frissons et certains enfants feraient mieux de pas s'en approcher de trop près. "Je suis sûr qu'elles appartenaient à Ted Bundy." La mention d'un tueur en série, voilà exactement ce qu'il lui manquait pour être plongé en plein embarras, Colin étant bien conscient qu'à tout instant ce genre de discussions pouvaient dévier dans une direction qu'il ne tenait pas du tout à emprunter. Son père était un sujet exclus, qu'il voulait plus que tout garder à distance, c'est pourquoi il ne pouvait répondre que comme quelqu'un que le sujet amusait. « C'est clair, haha. » La blague était plutôt drôle, si on oubliait qu'elle lui rappelait des souvenirs qu'il préférerait oublier. Alors autant jouer le jeu et ne donner aucune raison à Angus de soupçonner quoi que ce soit ; "Tu vois, c'est signé Theodore." A vrai dire, il s'en sortait très bien pour détourner l'attention de Colin et garder la conversation légère et bon enfant. Tout ce qu'il avait à faire, c'est entrer dans son jeu et garder une humeur égale, indéchiffrable. « Me dis pas que t'as aussi un faible pour les true crimes. Je sais pas mais, je pourrais commencer à me méfier. » Il glissa d'un ton réellement amusé, cette fois, poursuivant leur exploration de la boutique tout en abreuvant Angus de quelques anecdotes et détails qui auraient le mérite de lui faire métier son salaire. Quand bien même personne ne le chaperonnait, il voulait être à la hauteur en toutes circonstances. "Tout le monde m'aime et j'aime tout le monde." Étrangement, Colin n'avait même pas tant de mal à le croire, peut être parce qu'il ressemblait à ces types ultra populaires dès l'époque du lycée, puis à la fac et dans le monde du travail. Le genre de types à vous hérisser le poil tant ils réussissaient tout mais que vous ne pouviez pas vous empêcher d'admirer. « A part Jina, du coup. Parce que j'ai bien l'impression que si elle se dégote ma poupée vaudou, la tienne sera la prochaine. » Puisqu'ils étaient visiblement tous les deux dans le collimateur de la brune, autant en rire et espérer que les choses finiraient par s'arranger. Angus n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre, et il savait que Jina se languissait probablement de son ami. "T'as des ennemis ? Sans compter les filles que t'as trompé." Ha ha, très drôle ça aussi. Colin se fendit d'un regard faussement mauvais, l'air de dire que sa réputation était usurpée si Angus croyait vraiment qu'il trompait chaque fille avec qui il sortait. Notamment parce qu'il s'impliquait rarement jusqu'à ce degré d'engagement. « Mes voisins peuvent pas me voir en peinture, et c'est assez réciproque. Si je me vautre dans les escaliers un jour, je saurai qui soupçonner. » Il en rajoutait rien qu'un peu, mais ses relations avec ses voisins n'étaient pas au beau fixe et c'était en grande partie parce qu'ils détestaient sa musique quand Colin, lui, l'écoutait peut être un peu trop fort. "Ahum, Ahum, Ô grande prêtresse de la fidélité et des exs tourmentées, faites que cette poupée s'imprègne du cheveu de Colin pour que je puisse le remettre sur le droit chemin." Colin croisa les bras, l’œil amusé mais toutefois plein de curiosité. « Tu dois vraiment être un expert en relations amoureuses pour prendre la mienne autant à cœur. Alors vas-y, comment elle s'appelle ? Je suis sûr que vous formez le couple parfait, hyper photogénique. » Il devait forcément avoir trouvé la perle rare pour agir comme quelqu'un qui savait tout de l'amour et de la manière la plus saine d'entretenir une relation sentimentale. Et le pire, c'est que Colin serait probablement assez fou pour lui demander conseil si tel était le cas, rien que pour voir s'il était vraiment voué à tout foirer coup sur coup. "Je la garde, t'auras qu'à me dire combien je te dois." « J'allais te proposer un rabais mais j'en suis plus si sûr. » D'accord, son petit numéro l'amusait et Colin devait reconnaître qu'il n'avait pas souvent l'occasion de relâcher la pression dans cet endroit principalement fréquenté par des clients silencieux et concentrés. Angus y faisait souffler un vent de nouveauté plutôt pas désagréable. "C'est lequel ton objet préféré ?" Ils se remirent en route, et le regard de Colin balaya pensivement les allées. « C'est dur d'en choisir qu'un, mais je dirais... ce phonographe, qui à son époque était la toute première machine à pouvoir non seulement enregistrer un son mais aussi le reproduire. Il a été inventé en 1877 par Thomas Edison et c'est un des rares modèles qu'on ait retrouvés en bon état. Il a atterri entre les mains de plusieurs collectionneurs, et quand je le vois j'ai vraiment l'impression de voyager dans le passé. » Ainsi c'était autant pour son caractère unique que pour son histoire qu'il le trouvait tout bonnement passionnant : cette machine était plus ancienne que tous ses ancêtres dont il connaissait l'existence, et malgré ça il en avait une reproduction quasi intacte sous les yeux. A vrai dire, ça le faisait même réfléchir. Non pas à ce qui pouvait valoir à un objet de traverser les époques, mais plutôt à ce qu'Angus avait confié, un peu plus tôt. « Au fait, hm... » Sa curiosité avait été piquée, il devait en avoir le cœur net. « Tout à l'heure, t'as dit que t'étais sur un forum avec un type qui est branché antiquités. C'est nouveau ? Je veux dire, tu fais ça depuis longtemps ? » Probablement, et dans ce cas ça resterait juste une question anodine. Les chances pour qu'il fasse ça depuis des années étaient assez maigres, après tout.



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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyLun 18 Juil 2022 - 0:09




Only got twenty dollars in my pocket
   @Colin Brenner  :l:  
◊ ◊ ◊

Retomber sur Colin me ramène à une époque qui me parait si lointaine et pourtant si proche à la fois. Il n’a pas été très présent, on ne peut pas dire que nous étions amis, mais il y a fait quelques apparitions. Des apparitions nocturnes autour de quelques boissons échangées à la fin d’un shift, il n’y a qu’au bar qu’il m’arrivait de lui parler. On ne s’est jamais vu en dehors de mon ancien lieu de travail, ni même sans la présence de Jina. Elle était le dénominateur commun et nous gravitions autour d’elle jusqu’à ce que cela ne soit plus le cas pour Colin et qu’il fasse une croix sur ses visites tardives. Elle l’a longtemps cherché du regard, Jina. Je crois que ce qui est le plus difficile dans les ruptures, c’est de se défaire des habitudes. Je me suis mis à la raccompagner, ce n’était certainement pas aussi bien que la compagnie du brun, mais toujours mieux que rien. À ce jour, Colin reste le seul petit-ami qu'elle m'a présenté. « J'ai jamais voulu la faire souffrir, j'étais... » Jeune et con ? Y’a beaucoup de choses que l’âge peut excuser, du moins c’est que beaucoup de personnes aiment à penser. Pour ma part, je crois que l’erreur est humaine et qu’on peut se rater une fois en étant jeune, mais qu’au bout de la deuxième c’est juste du foutage de gueule. « Enfin, y'a des trucs que tu peux pas comprendre. Ou que je peux pas t'expliquer, plutôt. » Je fronce les sourcils jusqu’à ce qu’il se rattrape et reformule sa phrase de façon à ne pas me faire passer pour un abruti. « Colin Brenner, le garçon aux multiples secrets » Je dis en imitant la voix d’un journaliste, balayant l’air de mes mains pour donner plus de poids à mes propos. Il s’en veut, ça se voit et au final c’est tout ce qui compte. Peut-être qu’il a changé, peut-être pas et je m’en moque tant qu’il se joue des autres et qu’il se tient loin des gens que j’affectionne. On parle de la passion débordante de Jina pour les choses étranges comme l’occultisme, entre autres. Je me suis toujours demandé si son amour pour la voyance s’était imposé à elle à cause de son mode de vie ou si elle aurait développé le même intérêt en grandissant dans un appartement avec une famille bien plus riche que la sienne et qui ne l'aurait pas élevé dans une caravane. Est-ce qu’on est condamné dès la naissance ou est-ce qu’on se forge en grandissant ? Je pense que c’est un mélange des deux et qu’avant d’exister on est juste les cobayes d’une immense loterie. Certains gagnent le gros lot en se voyant attribuer une famille aimante et stable sur le plan financier alors que d’autres commencent leur vie avec un désavantage si ce n’est plusieurs pour les plus malchanceux. Jina et moi, on a jamais gagné à la loterie, ça veut pas dire qu’on est condamné à avoir une vie ratée, mais qu’on doit cravacher plus que les autres pour s'en sortir. « J'en sais rien, au karma ? » Je sais pas dans quel monde vit Colin, mais certainement pas dans le mien. «  Je crois assez au fait que si quelqu'un fait du mal, il le paiera d'une façon ou d'une autre. Mais aussi que s'il fait de bonnes actions, l'univers le lui rendra. » Si tel était le cas on aurait pas besoin de faire appel à la justice. Le karma se chargerait de faire régner l’ordre sans qu’on ait à lever le petit doigt or ce n’est pas le cas. Le karma a été inventé par l’Homme pour se rassurer, un peu comme la religion. « T’as déjà été cocu ? » Je demande en arquant un sourcil. Non parce que dans mon monde, c’est souvent les personnes qui font du mal qui s’en sortent le mieux et les gens bien qui doivent payer les pots cassés. « J'ai dit que j'y croyais, pas que je l'avais nécessairement mis en application. » C’est presque mignon, cette naïveté qu’il vient de dévoiler. C’est aussi le but des croyances, non ? D’aspirer à mieux que ce que la réalité peut bien nous proposer. « T’as cessé de croire au père noël quand t’avais quel âge ? »  Je demande à nouveau sans prendre soin de cacher le sourire naissant sur le bord de mes lèvres.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous étiez vachement proches. » - « Tu t’es jamais demandé pourquoi y’avait ‘proche’ dans reproche ? » J’hausse les épaules d’un air détaché. Je suis trop fier pour lui expliquer le pourquoi du comment, elle m’a planté un couteau dans le dos quand j’avais le plus besoin d’elle. Enfin c’est surtout du job dont j’avais réellement besoin, mais je n’aurais  jamais mis fin à notre amitié si elle n’avait pas préféré prendre le parti de Seth au lieu de celui de son soit disant meilleur ami. Et je n’aurais jamais appuyé leurs candidatures si j’avais su qu’en les aidant, je finirais par me faire licencier. Le karma, hein. Il me relance sur les poupées et je suis tenté de lui expliquer la raison pour laquelle on a fini par cesser de se parler juste pour qu’on puisse changer de sujet. « Je peux pas en être aussi sûr, désolé, t'as la tête d'un mec un peu trop parfait pour pas avoir un ou deux vices. » - « Désolé, mais j’ai arrêté de t’écouter après ‘mec un peu trop parfait’ » Je rétorque avec un sourire amusé. Je préfère le prendre comme un compliment détourné, même si ce n’était sûrement pas le but recherché. On possède tous un vice ou deux, mais les poupons ne font pas partie de ceux que je m'efforce de cacher. « Tu traînes sur les forums, toi ? C'est marrant, j'aurais pas cru. » Et le voilà, le moment où on me réduit à un simple physique. Colin en aura mis du temps avant de se laisser avoir par les stéréotypes que nous inculque la société depuis qu’on a l’âge de se poser devant la télé. « Et pourquoi ça ? » Je demande en connaissance de cause. Pour sa défense, il m’arrive aussi de m'y référer surtout quand ça concerne les gosses de riche. Il faut dire que la plupart de ceux que j’ai rencontré étaient à l’image des préjugés que je pouvais avoir à leur sujet, tous sauf un. Alors je peux pas lui en vouloir de penser qu’un mec avec un gabarit comme le mien et qui a l’air d’être tout droit sorti d’un mariage n’a pas sa place devant un écran et encore moins sur un forum. « Fais gaffe, tous les pervers du net sortent probablement la même excuse. » Mes lèvres s’entrouvrent pour finalement se refermer aussi sec. Pour une fois que je dis la vérité, sincèrement c’est plus facile de mentir que d’arriver à se faire entendre. C’est même plus ma cause que je suis en train de plaider, mais celle de mon ancienne connaissance. Il n’était pas fan de poupées, mais des vieux objets. Et nos échanges n’avaient rien de louches, on aimait juste trouver des slogans aux objets douteux et leur inventer une vie, point barre. C’est d’ailleurs ce que j’essaye de lui dire, ce qui est complètement ridicule puisque je n’ai plus aucune nouvelle du mec en question, j’ai bien conscience que c’est une perte de temps pourtant je continue à gaspiller ma salive comme si je voulais protéger une relation qui n'aura même pas perduré dans le temps.

« C'est clair, haha. » J’attrape le pied de la poupée pour chercher une annotation comme celle qu’on peut trouver dans Toy Story. « Me dis pas que t'as aussi un faible pour les true crimes. Je sais pas mais, je pourrais commencer à me méfier. » Je ris tout en notant dans un coin de ma tête que si, à ses yeux, je n’ai pas le physique d’un geek qui aime traîner sur les forums, je possède sans doute celui de tueur en série. « Les programmes TV sont peu variés après 1h du mat’. C’est soit ça, soit les films de cul ou les émissions sur la faune et la flore. » Et j’ai beau aimer la planète terre, je préfère encore me poser des questions sur l’espèce humaine que sur les animaux même si les deux se confondent souvent et qu’il vaut parfois mieux avoir à faire à un animal sauvage plutôt qu’à un monstre déguisé en homme.  « A part Jina, du coup. Parce que j'ai bien l'impression que si elle se dégote ma poupée vaudou, la tienne sera la prochaine. » J’imagine nos deux poupées sagement posées sur la commode de sa chambre et ça me fait presque frissonner. C’est vrai qu’elle doit me détester au moins autant que Colin, ce qui nous fait un point commun. Je lui demande s’il a d’autres ennemies, au féminin plus qu’au masculin. C’est qu’il a dû s’en faire au cours de ses relations surtout s’il a traité les autres comme il l'a fait avec Jina et sans vouloir paraître sexiste, y’a rien de plus effrayant qu’une fille en colère. « Mes voisins peuvent pas me voir en peinture, et c'est assez réciproque. Si je me vautre dans les escaliers un jour, je saurai qui soupçonner. » Ça me fait rire, je m’attendais à tout sauf à ce qu’il me parle de ses voisins. « T’es du genre à faire la fête jusqu’à pas d’heure ? » Si tel est le cas alors je suis du côté des voisins. Y’a rien de pire que le tapage nocturne jusqu’au petit matin. Non pas que je sois contre les fêtes, mais je suis aussi pour le respect de la vie en communauté. Je lui vole un de ses cheveux pour me lancer dans une incantation afin de conjurer le mauvais sort. Je sais pas trop ce que je dis, ça sort tout seul, mais en gros j’essaye d’invoquer les divinités pour qu’elles puissent l’aider dans sa quête à la fidélité. « Tu dois vraiment être un expert en relations amoureuses pour prendre la mienne autant à cœur. Alors vas-y, comment elle s'appelle ? Je suis sûr que vous formez le couple parfait, hyper photogénique. » Mensonge ou vérité, telle est la question. « Parce que je suis un mec parfait ?  » Je demande en omettant -volontairement- d’ajouter le ‘un peu trop’. « Elle s’appelle Maisie. Et toi, t’as une nouvelle Jina dans ta vie ? » Mensonge, donc. On est loin du couple parfait puisqu’on est pas ensemble et pour ce qui est d’être photogénique, je crois que je ne possède aucune photo de nous deux dans mes boites à souvenir. Mon truc à moi c’est de prendre des photos pas d'apparaitre dessus. « Conseil n°1 : ne jamais tromper sa copine. Et faudra me payer un café pour avoir droit à la suite. » Je suis vraiment une grosse arnaque quand je m’y mets, mais qui dirait non à un café ? Pas moi. C’est juste que je suis pas le mieux placé pour donner des conseils, ma vie sentimentale est inexistante et les rares fois où elle l’a été ça s’est soldé par un désastre. Je me suis pointé au mariage de mon ex pour le soutenir, sincèrement qui dit mieux ? « J'allais te proposer un rabais mais j'en suis plus si sûr. » Je fourre la poupée vaudou dans la poche de ma veste en plissant les yeux pour juger sans manque de gentillesse envers son seul et unique client. « Tant pis pour le rabais tant que tu me payes le café.» Je dis en me faufilant dans une allée sans lui laisser le temps de me contredire. « C'est dur d'en choisir qu'un, mais je dirais... ce phonographe, qui à son époque était la toute première machine à pouvoir non seulement enregistrer un son mais aussi le reproduire. Il a été inventé en 1877 par Thomas Edison et c'est un des rares modèles qu'on ait retrouvés en bon état. Il a atterri entre les mains de plusieurs collectionneurs, et quand je le vois j'ai vraiment l'impression de voyager dans le passé. » J’observe le phonographe tout l'écoutant parler. Ce mec a une mémoire d’éléphant, il s’entendrait bien avec Samuel. Je pourrais passer des heures à écouter des passionnés et encore plus lorsqu'ils partagent le même engouement que moi pour un sujet en voie de disparition. « À ton avis, c’est quoi le premier son qu’il a enregistré ? » Mes yeux ne quittent pas l’objet que je n’ose pas toucher. On dirait une boite à musique géante, la manivelle est en parfait état si on considère toutes les mains qui ont dû la faire tourner. « Au fait, hm... » Je tourne la tête pour le regarder. S’il me reparle des poupées, je jure que je les achète toutes pour décorer le parebrise de sa voiture. «Tout à l'heure, t'as dit que t'étais sur un forum avec un type qui est branché antiquités. C'est nouveau ? Je veux dire, tu fais ça depuis longtemps ? » Je fronce les sourcil avant de rire. « Si je fais ça depuis longtemps ? »  Je sais pas pourquoi sa question me fait marrer, on dirait qu’il parle d’un boulot à plein temps ou d’une pratique sportive. « J’ai quitté le forum fin 2015, mais il doit toujours exister.» Les anciens membres ont dû disparaitre avec le temps car la plupart étaient beaucoup plus âgé que moi à l’époque. Des fossiles, presque aussi vieux que leur centre d’intérêt. Je rebrousse chemin pour rejoindre la caisse, le temps commence à me manquer et même si j’aimerais pouvoir rester, j’ai un petit-frère à aller chercher. « Je te dois combien ? » Je demande en sortant mon portefeuilles. Je suis impatient de voir la tête que va faire Samuel en découvrant le casque que je viens de lui dénicher.


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MÉTIER : journaliste plurimédia et rédacteur en chef de son propre magazine en ligne, The Daily Insider, où il passe l'actualité au crible en malmenant quelques susceptibilités au passage. chroniqueur culturel sur Sky News Radio, chaque jeudi soir. ça met du beurre dans les épinards.
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flake #4 › and then the cold came, the dark days. when fear crept into my mind. you gave me all your love and all I gave you was goodbye. so this is me swallowin' my pride, standin' in front of you sayin' I'm sorry for that night. and I go back to december all the time.

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stella #2 › now it's just me and a hundred square feet of bittersweet memories. deleted the playlist but I still hear all your favorite melodies. so I'll dance with your ghost in the living room, and I'll play the piano alone. but I'm too scared to delete all our videos, 'cause it's real once everyone knows.

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Message(#) Sujet: Re: (Colin) Only got twenty dollars in my pocket (Colin) Only got twenty dollars in my pocket EmptyLun 1 Aoû 2022 - 21:28


Only got twenty dollars in my pocket.

« Colin Brenner, le garçon aux multiples secrets. » Le coin de ses lèvres s'étira un bref instant,  davantage pour masquer le début de gêne que ces quelques mots répandirent en lui. Des secrets, il n'en manquait pas, et dieu sait pourtant qu'il voudrait certains jours pouvoir s'en débarrasser. Pouvoir abandonner l'idée d'offrir une version toujours édulcorée de la vérité, et simplement tomber le masquer. Évoquer son passé sans plus trouver mille parades pour éviter les sujets fâcheux. Évoquer son père, aussi. Il voudrait que ce puisse être si simple, mais il était prêt à tout pour ne plus jamais être sifflé comme un paria qu'on voudrait voir disparaître. « Je vais garder ce titre de coté s'il me prend l'envie d'écrire mes Mémoires. » Il prétexta, balayant le sujet du revers de la main pour clore la discussion. Écrire un bouquin pour se raconter, lui et ses vérités, ce ne serait probablement pas si déconnant. Dans plusieurs décennies, quand il n'aurait plus grand chose à perdre. Ou plus tôt que ça, sous un nom d'emprunt. Colin était un lecteur invétéré, pourtant, et pas un écrivain en herbe. Peu importe ce qu'il pourrait avoir à dire, ça n'intéresserait certainement personne. Et à défaut de croire encore en grand chose, ou d'être en tout cas capable d'en faire la liste sans s'apercevoir qu'une grande partie de son insouciance avait disparu à son onzième anniversaire, il pouvait au moins dire qu'il croyait au karma. « T’as déjà été cocu ? » La question d'Angus le prit de court, mais Colin ne se démonta pas. « Pas que je sache. » Il n'avait jamais posé la question à ses anciennes relations, ce qui tendait à nouveau à prouver qu'il était le plus souvent celui par qui les choses finissaient par capoter. Qu'il le fasse consciemment ou non, qu'il ait ou non l'intention de faire du mal autour de lui, le constat restait le même : il gâchait tout, systématiquement. « Tu veux vérifier si l'univers s'est chargé de me punir ? » Il demanda sans animosité, un sourire amusé sur les lèvres. Peut être qu'Angus se disait qu'il aurait mérité de porter les cornes, après tout, après ce qu'il avait fait à Jina. Quand bien même Colin avait été assez bête pour penser que son ancienne petite-amie n'en saurait jamais rien, ça ne changeait pas le fait qu'il était allé voir ailleurs. « T’as cessé de croire au père noël quand t’avais quel âge ? » Il se moquait, Angus, mais heureusement Colin était plutôt bon public quand la conversation ne touchait à aucun sujet sensible. Ou presque. « Cinq ou six ans je dirais. J'ai trouvé la cachette où mes parents planquaient tous les cadeaux. » Il eut inévitablement un pincement au cœur en y repensant, voyant encore le tableau heureux que sa famille et lui formaient toujours à ce genre d'occasions. Son père avait toujours aimé Noël, et il veillait chaque fois à leur faire plaisir. En y repensant, ce n'était sûrement que pour mieux parfaire son manège, et rester crédible dans ce rôle de bon père de famille qu'il avait campé pendant des années. Un peu comme un acteur se fondrait dans un personnage jusqu'au moment où les lumières s'éteignaient. Colin avait besoin de se dire ces choses pour ne pas devenir fou. Il avait besoin d'adopter ce cynisme pour accepter l'idée qu'il n'ait jamais rien vu. « Toi, je parie que t'étais le petit malin qui l'a su avant tout le monde et qui répandait l'info dans la cour de l'école. » Et probablement que ça ne l'avait même jamais empêché de se faire un paquet d'amis.

« Tu t’es jamais demandé pourquoi y’avait ‘proche’ dans reproche ? » Colin haussa les épaules, comprenant que ce qui l'opposait aujourd'hui à Jina tenait d'un différend qu'Angus n'avait aucune envie d'évoquer. Ils se connaissaient à peine, après tout, et il voulait bien croire qu'il s'était passé beaucoup de choses dans la vie de Jina en quelques années. Peut être qu'ils avaient fini par fricoter ensemble, ces deux-là. Est-ce que ce serait bizarre ? A imaginer, un peu, oui. Mais Colin ne se risquerait pas à poser la question ; pas aujourd'hui du moins. « Je sais pas ce qui s'est passé, mais toi au moins elle doit pas avoir envie de te castrer. » Sauf si sa théorie était juste et qu'il y avait un peu plus qu'un différend amical derrière ce silence radio. Mais Angus ne lui aurait pas reproché son infidélité s'il avait du faire la même chose, alors quoi qu'il se soit passé ce n'était sûrement pas insurmontable. « Désolé, mais j’ai arrêté de t’écouter après ‘mec un peu trop parfait’ » « Je suis sûr que t'as déjà du l'entendre un paquet de fois, 'me fais pas marcher. » Il rétorqua, amusé, mais surtout pas né de la dernière pluie. N'importe qui croiserait Angus dans la rue se dirait qu'il était né avec pas mal d'atouts, entre un physique indéniablement avantageux et une allure naturellement imposante et élancée. Et le pire, c'est que c'était sûrement que la partie immergée de l'iceberg. Angus était loin d'être bête, il avait du répondant et une personnalité qui contribuait sans aucun doute à ce qu'il ne passe pas inaperçu. Mais tout ça, il devait sûrement déjà le savoir. « Et pourquoi ça ? » Finalement, c'était un peu comme s'il avait déjà répondu à la question en le taxant de type un peu trop parfait. « J'en sais rien, à choisir je t'imagine plutôt tuer le temps sur un terrain de sport. » Peut être surtout durant son adolescence, Angus ayant l'allure de ces types athlétiques qui déchaînaient les passions dans les équipes de foot. Colin savait pourtant qu'un livre ne se jugeait pas à sa couverture, et sa curiosité le pousserait presque à espérer qu'il lui donnerait tort, au moins pour qu'il puisse creuser un peu plus loin sous la surface.

Les docus true crime étaient à ranger dans la catégorie des sujets qu'il n'abordait pas à la légère – ou qu'il n'abordait pas, tout court, quand il avait quelques verre dans le nez – mais ici la situation restait sous contrôle. « Les programmes TV sont peu variés après 1h du mat’. C’est soit ça, soit les films de cul ou les émissions sur la faune et la flore. » « On a vu plus passionnant, c'est sûr. » Et très franchement, il aurait fini par faire le même choix, simplement parce qu'il aurait été seul et qu'il n'aurait pas eu à prendre sur lui au cas où un détail lui aurait fait penser à son père et aurait menacé de rouvrir une porte qu'il gardait soigneusement fermée en présence des autres. Seul, Colin n'avait pas à prendre autant de précautions. Au contraire, il était souvent tenté de se torturer un peu plus avec ce genre de choses. L'existence d'une poupée vaudou à leur effigie entre les mains de Jina resterait pour l'instant un mystère, et c'était sans doute mieux comme ça – surtout alors qu'il lui arrivait pas mal d'emmerdes ces derniers temps. « T’es du genre à faire la fête jusqu’à pas d’heure ? » Colin l'admettait, il arrivait souvent qu'il écoute sa musique jusque tard le soir, mais pas au point de réveiller tout l'immeuble. Il n'était pas un couche-tôt, mais il aimait surtout se détendre après le boulot. « Pas vraiment, et mon appart' est pas assez grand pour que j'invite grand monde. Ils sont réac', c'est tout. » Ce qui était une demi-vérité, puisque son appart' n'était pas non plus un cagibi mais que ses voisins, en revanche, étaient bien deux cons qui ne devaient pas souvent s'amuser. Colin avait tenté plusieurs approches, mais sans grand succès. Alors il les ignorait eux et leurs messages (pas si) anonymes scotchés sur sa porte. Pour sûr que ce n'était pas le genre de problèmes qu'Angus devait souvent rencontrer, ne serait-ce que parce que personne ne voudrait chercher des noises à un type de sa trempe. « Parce que je suis un mec parfait ?  » Tiens donc, pour un peu Colin penserait qu'il cherchait à éluder la question de la petite-amie. Est-ce qu'Angus était plutôt pudique, sur le sujet ? Tout le monde n'était pas à l'aise à l'idée d'évoquer sa vie privée, encore moins ses sentiments. « Laisse-moi ajouter modeste à la liste de tes qualités. » Colin se fendit d'un sourire moqueur, accueillant finalement les confessions du grand brun d'une oreille attentive. « Elle s’appelle Maisie. Et toi, t’as une nouvelle Jina dans ta vie ? » C'était franchement maigre, comme info. Mais il avait au moins droit à un prénom, c'était déjà ça. « Et avec Maisie, ça dure depuis longtemps ? » Peut être qu'ils s'étaient rencontrés au bahut, et qu'elle était l'équivalent féminin de ce qu'il imaginait être la version adolescente d'Angus. Sportive, intelligente et populaire. L'archétype de la personne qu'on était tenté de détester et d'envier en même temps. « Moi j'ai personne, et c'est pas plus mal. » C'est sûrement pas Angus qui dirait le contraire, maintenant qu'il connaissait sa propension à gâcher ses relations amoureuses. Il était mieux célibataire, à lorgner sur les filles insaisissables et les mecs un peu trop hétéros. Il rendait peut être même service à la communauté en restant tout seul – ce qui sous-entendrait que sa récente inscription à une appli de rencontre avait tout d'une mauvaise idée, oui.

« Conseil n°1 : ne jamais tromper sa copine. Et faudra me payer un café pour avoir droit à la suite. » Colin ne put retenir l'éclat de rire qui filtra d'entre ses lèvres. « T'es un malin, toi. Ce conseil-là, j'aurais pu le deviner tout seul. » Mais bien tenté Angus, bien tenté. Il était cela dit prêt à lui offrir le bénéfice du doute, peut être rien que parce qu'il semblait sûr de lui et qu'il était suffisamment curieux pour se demander comment Angus gérait ses relations amoureuses. Sans doute mieux que lui, ce qui ne serait pas bien dur. « Tant pis pour le rabais tant que tu me payes le café. » C'est que ce café semblait lui tenir à cœur, ce qui ressemblait plutôt à une aubaine pour Colin. Ou plus exactement pour ses patrons, qui ne cautionneraient pas spécialement qu'il offre des rabais au premier client venu. Un café, c'est pas ça qui risquait de le ruiner, et ça aurait sûrement le mérite de pas être trop désagréable non plus. « Là je suis censé te faire remarquer que tu te fais avoir, mais... okay, on fait comme ça. » C'est lui qui avait proposé et dans cette boutique comme partout ailleurs, le client était roi. Colin aurait réellement été prêt à lui vendre ce casque moins cher que son prix, mais c'était aussi dans ses intérêts qu'Angus ait visiblement un faible pour la caféine. Sûrement plus en tout cas que pour les phonographes, qui attiraient surtout des collectionneurs d'un certain âge – et s'il avait bien compris qu'Angus avait lui aussi une certaine appétence pour les objets anciens, il ne s'illustrait pas dans la deuxième catégorie. « À ton avis, c’est quoi le premier son qu’il a enregistré ? » « Sûrement juste quelques mots, ou un air de musique. » Il n'avait pas potassé la question jusque là, en vérité, aussi fasciné soit-il par l'objet face à eux. Un bout d'histoire entreposé entre quatre murs, ça faisait forcément réfléchir sur le sens des choses et sur leur place au milieu de tout ça. Dans quelques décennies, qui sait qui regarderait vers leur passé avec autant de curiosité.

En attendant, c'est Colin qui osa une question en repensant aux confessions d'Angus. Celles au sujet de ce forum qui n'étaient forcément pas tombée dans l'oreille d'un sourd, compte tenu du temps qu'il avait pu lui-même passer à surfer sur ce genre de sites. A y échanger de longues heures, à y faire des rencontres aussi. « Si je fais ça depuis longtemps ? J’ai quitté le forum fin 2015, mais il doit toujours exister. » L'espace d'une seconde, une partie de son cerveau se mit à faire d'improbables calculs qui n'avaient sans doute pas la moindre logique, mais qui pour une raison obscure s'avéraient bizarrement nécessaires. Ce n'était pas comme s'il existait qu'un seul forum du genre, ou un seul passionné qui décidait de tout plaquer du jour au lendemain. Une coïncidence, encore une, ça ne pouvait être que ça. « Pourquoi avoir arrêté ? » Pourtant c'était comme si une part de lui voulait savoir, relier des points imaginaires, reconstituer un puzzle dénué de logique. Si on lui demandait, il dirait que c'était de la curiosité, rien de plus. « Et t'avais... un nom, un pseudo sur ce forum ? La plupart des gens en ont un. » A commencer par lui, et ceux qu'il avait connu par ce biais des années plus tôt. Comme ce type, ce correspondant rapidement devenu beaucoup plus et un confident auprès de qui il s'était épanché sur des aspects bien plus personnels de sa vie. Colin n'y avait plus pensé depuis un bout de temps, mais à présent la question le taraudait pour de vrai. Si ça n'était peut être bien qu'une coïncidence, et Angus un alter ego pour le moins inattendu, il avait besoin d'en avoir le cœur net. Que risquait-il ? « Je te dois combien ? » La question le ramena à la réalité, et Colin secoua la tête. « 39 dollars pour le casque. » Il énonça en alignant quelques pas jusqu'à sa caisse. « D'ailleurs, j'ai rien d'autre dans ce style pour l'instant mais je peux te faire signe si je reçois des articles similaires. Enfin si ça t'intéresse. De toute façon je te dois toujours un café. » Et qu'il en fasse la collection ou non, ça lui ferait plaisir que ces objets trouvent une seconde vie entre les mains de quelqu'un qui s'en souciait vraiment. Angus lui donnait cette impression, alors ce n'était même pas une question de profits. Ça ne l'était jamais quand il s'adressait à d'autres passionnés.



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