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 trust the process (yasmine #3)

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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
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trust the process (yasmine #3) 9OYzxwd Présent
ÂGE : 38 ans (13.05.85)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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POSTS : 28475 POINTS : 320

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
RPs EN COURS : (13) deborah (ua)juliana #2


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AVATAR : Julian Morris
CRÉDITS : eternal-lust (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), am (tinder), harley (gifs), Drink Positive (gif maddy/isy), may0osh (gif olivia), wcrldofresources (gif matilda), truelove (gif grisy)
DC : Kai Luz & Max Novak
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#) Sujet: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptySam 16 Juil - 20:09



Bien que l'effort avait su savamment - et sournoisement - me ressasser que j'avais perdu de ma condition physique au cours des derniers mois, j'étais satisfait d'être parvenu à franchir la ligne d'arrivée du marathon de Brisbane, qui mettait à l'honneur cette année l'association Run For Judy. Cet organisme me tenait profondément à cœur, et dès que j'avais appris par l'intermédiaire de Joy, l'une de ses co-présidente, sa création, j'avais articulé mon désir d'y être associé. Soutenir les jeunes patients et leurs proches aidants était une cause qui me sommait et à laquelle je m'investissais à ma petite échelle depuis le début de ma carrière au centre hospitalier, mes passages répétés au service de pédiatrie avant que je sois affecté à celui des urgences ayant façonné ce souhait de développer plusieurs moyens en vue d'apaiser les maux des petits malades, autant physiquement que psychologiquement.

Les quelques sessions d'entraînement que j'avais pu caser ici et là durant les dernières semaines n'avaient pas été suffisantes pour éviter les crampes durant la performance et j'augurais de multiples courbatures dès le lendemain. Cependant, cette sortie, cette activité, détonait des notions de libérateur. J'étais immanquablement fier de partager cet effort physique avec des membres de ma famille, en particulier mon fils que j'avais installé dans une poussette aménagé à cet effet. De plus, Penny et Maia s'étaient immiscées parmi les spectateurs, et ce tableau complet de la famille que nous formions me comblait sans limite ; quand bien même notre histoire s'était écrite de manière aussi atypique que rapide, je n'y changerais absolument rien.

Mon fils s'était rué avec ma nièce vers les activités créatives proposées quelques stands plus loin et j'avais embrassé affectueusement ma petite amie et ma fille, décidant de profiter de mon avantage d'être salarié de St Vincent's pour me doucher dans les vestiaires en catimini puis les rejoindre pour profiter des autres distractions offertes par l'association. Je franchissais quelques mètres, des coureurs poursuivaient leur effort physique, des spectateurs s'étaient installés sur des tables boisées. L'ambiance était bon enfant, et distrait, mon attention vagabondait tantôt parmi les sportifs, tantôt parmi les supporters. Je me surprenais à ralentir le pas toutefois lorsque mes pupilles se focalisèrent sur un homme de plus de cinquante ans qui quittait le parcours balisé pour rejoindre la foule, main plaquée sur sa cage thoracique. Je le suivais du regard, inquiet, et quand il s'appuya à un réverbère, je me décidais d'aller le rejoindre pour m'assurer qu'il s'agissait là que d'un simple malaise passager dû à l'effort produit. A mesure des pas effectués, je constatais sa forte transpiration et sa lividité, ses traits tirés dans une expression de souffrance, son souffle des plus courts. Je réduisais promptement la distance qui nous séparait, mon pas se transformant en course alors que je le voyais basculer en arrière, conséquence de sa perte de conscience. Quelques cris de surprise émanèrent des badauds l'entourant et je rattrapais de justesse l'homme, l'allongeant sur le sol. « Monsieur ? Vous m'entendez ? » Mes doigts se posèrent méthodiquement sur son cou et sur son poignet, à la recherche d'un pouls. « Patrick ! Patrick ! Qu'est-ce qui se passe ?! » s'alarmait une femme, que je soupçonnais être son épouse. Je sentais la foule, soumise à une panique effervescente, s'agglutiner et je positionnais mes mains pour démarrer le massage cardiaque. « Allez chercher des secours aux urgences, la porte est à quelques centaines de mètres sur la gauche. Je m'occupe de lui pour l'instant, je suis infirmier, » je priais dans une tentative de faire réagir efficacement les personnes aux alentours et les disperser pour permettre davantage d'oxygène et d'espace pour faciliter cette prise en charge à la volée, tout en rassurant la femme qui angoissait avec raison à mes côtés. Démarrant les compressions, mes prunelles captèrent la silhouette d'une trentenaire qui saurait indéniablement prêter une main forte et experte pour secourir cette victime. « Yasmine ! » Je l'interpellais, espérant férocement que je l'ai bien reconnue. Dès que je croisais son regard amandé, un soulagement mêlé de satisfaction se traduit sincèrement dans mes yeux. Mon ancienne collègue me rejoint sans hésitation et je lui expliquais : « Il fait un malaise cardiaque, il a perdu conscience il y a un peu plus d'une minute. Il y a un défibrillateur à quelques mètres, à côté de l'entrée de l'aile est. Je crois que des gens sont allés chercher du secours, » j'expliquais sur un ton calme, à la cadence du massage que je produisais. Je ne voulais pas cesser le geste mais de l'aide supplémentaire était primordiale pour permettre à cet homme de s'en sortir avec le moins de séquelles possibles, notamment le défibrillateur qui permettrait de pulser son palpitant et récupérer un rythme, je l'espérais, autonome et viable.

@Yasmine Khadji trust the process (yasmine #3) 1949770018



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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyLun 18 Juil - 10:05


Assise sur le bord d’une table en bois, Yasmine leva un sourcil en entendant Molly se plaindre de la cadence effrénée du marathon "T’as même pas participé." s’entendit-elle lui répondre, tournant la tête dans sa direction pour confronter son regard malicieux qui se posa immédiatement sur elle. Elle posa sa main sur son front, à l’image des grands tragédiennes dont elle faisant indubitablement partie, sa tête basculant en arrière pour marquer son emphase qu’elle déploya dans un accent faussement britannique "Ça n’empêche pas que vous voir tous suer sous cette chaleur, ça m’a épuisée." Yasmine secoua la tête en faisant mine de rouler des yeux, ne pouvant s’empêcher de rire néanmoins. L’organisation du premier évènement de Run For Judy se passait toujours à merveille, le tout battait son plein depuis plusieurs heures déjà, faisant grouiller la masse des participants entre les différents pôles mis en place pour occuper petits et grands. Yasmine se plaçait du côté de ceux qui ne pouvaient rester au même endroit trop longtemps, mais la pause qu’elle s’était octroyée en même temps que sa comparse, elle était bienvenue en attendant de reprendre du service pour divertir et prendre part à ce qui se déroulait sous leurs yeux.
C’était beau, cette unité, ça la bouleversait assez pour ne pas regretter d’avoir osé poser un ultimatum à Jackson lorsqu’elle était allée le trouver pour rejoindre l’escouade des bénévoles. C’était un bon moment, une parenthèse dans laquelle elle se retrouvait, l’éloignant un peu de ses préoccupations récentes, tandis qu’elle ne lésinait pas sur les mains tendues et sur les sourires pour contenter ceux qui n’étaient pas coutumier du fait. Molly la fit basculer d’un petit mouvement d’épaule, la sortant d’une rêverie fugace, intensifiée par l’observation lointaine des badauds qui passaient et repassaient devant elles "Il est où, ton prétendant ?" Yasmine eut un autre rire parce qu’entendre Molly désigner Edge par des mots aussi poétiques, c’était aussi comique que ça lui fit réaliser qu’il n’était toujours pas revenu de sa course — ils n’avaient pas le même niveau, elle s’était contentée de quelques kilomètres, au contraire de Molly qui n’en avait, donc, foulé aucun. Elle se leva d’un bond, prenant cette question comme un signal à saisir d’urgence "On va aller voir où il en est, je sais que tu meurs d’envie de le voir épuisé et dégoulinant de sueur." Elle ne nia pas, la jeune femme, se levant d’un bond elle aussi. Elle haussa une épaule quand, crochetant le bras de Yasmine pour se caler sur sa marche, elle lui dit sur le ton de la confidence "Qu’est-ce que j’y peux, j’aime la beauté." La beauté, bien sûr. Yasmine fronça le nez en accélérant le pas, mais se fit saisir par une voix qui l’interpella de l’autre côté.

Elle se tourna de trois-quart, et sa réaction fût immédiate. Elle lâcha Molly qui la suivit de près, toutes les deux courant vers l’endroit où elles distinguèrent Isaac, occupé à prodiguer un massage cardiaque à un homme effondré sur le sol. Elle entendit les recommandations de Isaac, et hocha la tête pour distinguer la fin de la phrase de Molly comme elle s’élançait vers l’endroit que le jeune homme lui avait désigné "… pour qu’ils libèrent un box." Elle courut vite, Yasmine. Probablement un peu trop si on considérait qu’en filant droit vers l’aile Est, elle bouscula une jeune femme qui l’insulta au passage sans que ça ne l’atteigne, déterminée à arriver à bon port sans se justifier de devoir faire abstraction du reste. C’est ce qu’elle fit, fonçant sans se soucier de rien d’autre que de la cadence de ses foulées, n’ignorant pas qu’à ce moment-là, elle avait la survie d’un homme sur sa conscience.
Ce n’était qu’une question de temps dans ces conditions, et Isaac avait réagi assez rapidement pour que ça lui donne du lest, mais elle ne se laissait pas une marge trop grande pour réussir à atteindre son but ; ce qu’elle finit par faire, ménageant à peine sa délicatesse pour empoigner le défibrillateur de secours que lui avait indiqué Isaac pendant que, dans son dos, elle entendait des gens scander un appel à l’aide auquel elle répondit en reprenant son chemin dans le sens inverse "Je sais, je sais. La situation est sous contrôle !" L’était-elle vraiment ? Elle ne se posa pas la question, reprenant de la vitesse pour rejoindre le parterre de spectateurs agglutinés près de l’incident et qu’elle éloigna sitôt qu’elle fendit le cordon de corps et d’inquiétude pour se laisser tomber à genoux à côté d’Isaac. Elle reprit à peine sa respiration, manipulant déjà les électrodes de façon assez instinctive pour que chacun sache qu’elle gérait la situation sans douter une seule seconde qu’elle n’était pas une professionnelle et les plaça consciencieusement sur la poitrine dénudée de l’homme qui était soudainement devenu leur patient, les connectant à l’appareil en disant à Isaac et en jetant un œil à l’appareil qui indiquait d’agir et de pratiquer un premier choc "Dégage." Ils avaient leur langage, ils avaient travaillé ensemble assez longtemps pour ne pas se sentir obligés de faire dans la politesse, surtout quand ils devaient agir vite pour le bien d’une tiers ; ils se parlaient à peine, chacun affecté à une tache — et ce fût au tour de Molly de s’en aller en courant quand Isaac reprit le massage cardiaque après le premier choc. Yasmine fronça les sourcils pour sentir l’adrénaline tendre tout son corps et chuchoter à personne en particulier, son regard trouvant pourtant celui d’Isaac à l’instant où il releva la tête "Ils font quoi ? Ça fait plusieurs minutes déjà." Elle irait chercher un brancard elle-même s’il le fallait.

@Isaac Jensen trust the process (yasmine #3) 1949770018


Dernière édition par Yasmine Khadji le Dim 7 Aoû - 7:55, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyMar 2 Aoû - 5:05



Le soulagement darde telle une étincelle au fond de mes pupilles lorsque Yasmine capte mon regard et qu'elle réduit promptement, accompagnée de Molly, la distance nous séparant. Sa réactivité et son engouement sans équivoque traduisant sa lecture parfaite de la situation doublée de sa volonté de fer de venir en aide au patient comme à moi-même m'invoque une nouvelle dose d'adrénaline qui me requinque alors que je ne faiblis pas à répéter des compressions sur rythme régulier contre la poitrine l'infortuné. Mon souffle est court, mon sang est brûlant, mes muscles sont transis, mais je ne ralentis en aucun cas la cadence, je ne m'économise pas. Je connais que trop bien les dommages d'un arrêt cardiaque, j'ai été témoin à d'innombrables occurrences du poids d'une seule minute d'inactivité durant ces situations dramatiques et je refuse catégoriquement porter sur ma conscience le poids des séquelles de cet homme, quand bien même j'aurais fait tout ce qui est en mon pouvoir. Contre l'asphalte, je m'acharne à maintenir mécaniquement en activité dégradée mais existante l'organisme du malade, songeant à mon ancienne collègue et ses grandes enjambées qui ne manqueraient pas d'améliorer, j'y croyais, bientôt la situation, armée d'un défibrillateur. J'en rêve de cette machine, tout comme j'ai en pensées Molly qui est restée à mes côtés et assure qu'un certain périmètre de sécurité réside entre l'individu inconscient et les proches et badauds.

Yasmine me rejoint au sol sans cérémonie, genoux et dispositif médical entrant tels des aides providentielles dans mon champ de vision. Je lorgne sur ses mains et je déplace légèrement les miennes pour qu'elle positionne les électrodes. J'attends le signal m'alertant de cette onde de choc qui, je le priais, redémarrerais le cœur du patient. "Dégage." Je lève les mains, me redresse, évite tout contact avec la masse corporelle soumise à une charge. Je scrute le défibrillateur et lui obéis lorsqu'il m'ordonne de commencer un massage cardiaque, le choc n'ayant pas été suffisant pour que le palpitant du cinquantenaire retrouve autonomie. "Ils font quoi ? Ça fait plusieurs minutes déjà." Je lève les yeux, acquiesce pour indiquer mon accord sur le fait qu'effectivement, ça fait plusieurs minutes, avare de mes paroles pour garder au maximum mon souffle. Plusieurs minutes qui sonnaient comme des heures, je ne doutais pas que les agents du service se pressaient, mais Dieu que l'attente frisait l'interminable. "J'espère qu'ils ont compris l'urgence de la situation," j'article enfin dans un murmure pour ne pas alerter le monde nous entourant. Une petite voix me rassure en disant que peut-être que Molly s'est ruée vers le service avec la même appréhension, pour précipiter les personnels de santé à notre secours.

Je manque de perdre l'équilibre quand je sens un poids s'imposer brutalement contre mon flanc. Je remarque une épaisse chevelure blonde, toute en boucles, parsemée de traces de couleurs qui doivent sans doute provenir de l'accueil de la ligne d'arrivée du marathon. La jeune fille s'abat : "Papa ! Papa ! Qu'est-ce qui se passe ?!" Et pendant un court instant, je sais que l'adolescente pense que je fais plus de mal à son père que du bien, tout comme je refuse arrêter mon massage cardiaque pour la repousser et pouvoir prodiguer ces premiers secours aussi justement que possible à son géniteur. La silhouette de l'épouse est figée dans la foule, en état de choc. "Qu'est-ce qui s'est passé ?! Papa !" Elle le secoue et sa voix est si stridente qu'elle s'érige au rang de celles qui résonnent jusque dans mon cœur. Je plisse les yeux, entends le défibrillateur indiquer qu'il analyse de nouveau le rythme cardiaque et recommander un choc. L'appareil se met en charge et je stoppe les compressions thoraciques, plantant mon regard sur Yasmine en veillant à ce que l'adolescente soit à distance du corps de son père. "Vas-y Yas," je lui fais, le souffle court. "Les secours arrivent, il faut que vous restiez calme, on fait tout ce qui est possible," j'adresse sur un ton aussi posé que catégorique à la jeune fille qui se laisse tomber en arrière en position assise. Pendant que le défibrillateur calcule le rythme cardiaque, je scrute la direction de laquelle sont censés arriver les professionnels en poste.

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Dernière édition par Isaac Jensen le Dim 14 Aoû - 20:59, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyDim 7 Aoû - 8:37


La dernière intervention de ce genre que Yasmine avait pratiquée, ça avait été sur son père, l’hiver dernier. Ça aurait pu la rebuter de repasser pas cette case après si peu de temps, de faire succéder ses gestes de manière ordonnée et dans un ordre précis, mais au contraire, il y avait l’adrénaline et la volonté qui s’additionnait à son traumatisme, alors en vérité, elle n’y pensa qu’une zeptoseconde, occupée à suivre les recommandations du défibrillateur de secours ainsi que le rythme d’Isaac à qui elle finit par dire, ses yeux remontant sur son visage pour capter la moindre de ses micro-expressions "Je peux prendre le relais si t’as besoin." Pratiquer un massage cardiaque, c’était aussi éreintant physiquement que psychologiquement. Néanmoins, Isaac gérait les choses comme un chef, il avait l’avantage de toujours évoluer dans ce rythme effréné qui planait aux urgences, le plaçant comme le plus à même de faire les choses vites et bien. Si elle devait être tout à fait honnête avec elle-même, si elle n’avait pas été autant pétrie de modestie, Yasmine aurait admis qu’elle n’avait pas perdue la main malgré sa démission ; elle agissait aussi rapidement que son collègue, avec une volonté farouche de faire de cette urgence un lointain souvenir. Seulement, ce souhait qui régissait tous ses gestes, il s’amoindrit quand elle se rendit compte du temps que mettait leurs collègues à arriver sur les lieux. Elle en était sûre, Molly avait eu le même sentiment qu’elle, et quand elle était partie à toutes jambes pour prévenir les principaux intéressés, sans doute aussi pour les presser avec son vocabulaire à elle, elle fût un peu rassurée ; pas assez pour faiblir, et laisser Isaac gérer les choses seul.

Elle le fit dégager une deuxième fois, faisant charger le défibrillateur pour donner une nouvelle décharge au patient dont le cœur ne reprenait toujours pas — ça n’était pas bon, ce qui alerta une blondinette dans l’assistance. Elle s’interposa entre Isaac et celui qu’elle appelait papa ; sans qu’Isaac ne lui dise, bien qu’il la conforta dans l’idée qu’elle faisait bien les choses, Yasmine se leva doucement pour prendre la jeune fille par les épaules, la maintenant à l’écart avec bienveillance en lui expliquant sur le ton qu’on lui avait souvent reproché dans le service tant il paraissait doux et compréhensif "Je m’appelle Yasmine. Ton père a vraisemblablement fait une attaque cardiaque, mais tout est relativement sous contrôle. Nos collègues doivent arriver pour le transférer dans un endroit sûr, où on pourra s’assurer des dégâts causés par sa crise…. je sais, je sais…" La jeune fille posa une main sur sa bouche, l’autre tenant fermement l’épaule de Yasmine sur laquelle elle finit par poser son front en sanglotant "C’est impressionnant, je comprends" Par-dessus son épaule, elle lança un regard à Isaac qui se joignit à elle pour rassurer l’adolescente qui releva une moue humide de larmes vers lui. Yasmine se risqua à sécher ses larmes avec ses doigts, quand un mouvement agité lui fit comprendre que ça y était, les brancardiers et le médecin arrivaient à bonne allure. Elle se décala de la jeune fille en lui disant "Attention à toi. Laissez passer, s’il vous plaît !" fit-elle à la cantonade, expliquant à ses collègues la situation en mettant des termes et des durées précises sur chaque acte pratiqué sur l’homme costaud qu’ils tractèrent pour le mettre sur le brancard ; elle n’eut pas tellement le temps de se rendre compte de quoi que ce soit, elle dit juste à l’adolescente qui ne savait quoi faire ni où aller "Est-ce que ta mère est dans le coin, est-ce que quelqu’un autre que ton père t’accompagnes ?" La gamine lui pris la main, la serrant fort entre ses doigts en lui disant qu’ils étaient venus seuls, tous les deux. Yasmine jeta un regard à Isaac "On va t’aider, hmm ? On va t’emmener jusqu’au service, et on restera avec toi jusqu’à ce qu’on sache exactement comment ça va se passer, d’accord ? C’est par là." Ils n’eurent pas à ramasser le défibrillateur que leurs collègues avaient pris avec eux, et même si la jeune fille avança vers la direction que Yasmine lui indiqua, cette dernière resta une minute en retrait pour dire à Isaac, assez bas pour qu’il soit le seul à l’entendre "Je sais que t’es venu avec ta petite famille, je peux me charger de ça." Et encore plus bas, elle lui dit avec un sourire sincère "T’as été génial." Comme toujours, aurait-elle voulu ajouter. Mais est-ce qu’elle avait encore le privilège de pouvoir se montrer aussi familière avec son collègue qu’elle avait abandonné lâchement il y avait bientôt deux longues années ?

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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyDim 14 Aoû - 20:57



En toute rétrospection, je suis heureux d'avoir opté pour poursuivre les compressions thoraciques sur l'homme infortuné, quand bien même Yasmine m'avait offert de prendre le relai et que je ne doutais absolument pas de ses capacités. Néanmoins, si j'avais accepté, suite à une nouvelle décharge opérée sur la poitrine de l'individu, la prise en charge de sa fille me serait revenue et en toute franchise, j'estimais que la Khadji gérait bien mieux que je ne l'aurais jamais fait l'adolescente. Yasmine était dotée d'une bienveillance doublée d'une empathie incommensurable ; si certains supérieurs fronçaient les sourcils sur cette attitude qui leur paraissait trop personnelle, pour ma part, je pensais dur comme fer que toute cette humanité et humilité que dédiait la trentenaire aux patients et à leurs accompagnants faisaient la différence. Je demeurais admiratif de la manière avec laquelle la soignante était en mesure de trouver aisément les bons gestes ainsi que les bonnes paroles. Je l'écoutais d'une oreille distraite rassurer la jeune fille tandis que je continuais les soins sur son père et je ne pus réprimer un soupire de soulagement de franchir la barrière de mes lippes lorsque je reconnaissais enfin mes collègues à proximité.

En orchestrant un synchronisme professionnel, le patient fut brancardé et transporté au rythme d'un pas pressé et assuré vers le service des urgences. Je sentais mes bras à la fois brûlants et ballants, me faisant la réflexion que j'aurais sollicité sans nul doute chacun de mes muscles aujourd'hui entre le marathon et cette intervention. Soucieux de l'état de santé du cinquantenaire, je me perdais quelques instants à le suivre du regard, entouré de soignants, avant de reporter mon attention sur Yasmine qui m'avait apporté un soutien inestimable. "Je sais que t’es venu avec ta petite famille, je peux me charger de ça." Je lui souris doucement avant de hocher la tête à la négative, le souffle encore court. J'appréciais sincèrement l'offre, mais je souhaitais savoir ce qu'il adviendrait de cette personne qu'on avait secourue. C'était une manie que j'avais et de laquelle j'ignorais me défaire : je ressentais cette nécessité de suivre le devenir sur le court terme des patients sur lesquels j'avais eu à poser des actes, comme si savoir que le relai avait été pris vers un service spécialisé, le domicile ou autre sinistre issue concluait la prise en charge dans mon esprit. "T’as été génial." Je lui rendais son sourire et répliquais avec une franchise spontanée : "Toi aussi." Nous nous orientons vers le centre hospitalier, l'adolescente ne quittant pas la main de Yasmine, devenue le phare dans sa tempête.

Nous accompagnâmes la jeune fille auprès de l'agent des admissions où elle pu donner les quelques renseignements de base sur son père permettant de retracer son dossier médical. Par la suite, nous nous installâmes sur les sièges de la salle d'attente, le père pris en charge dans un box. "Est-ce que tu veux qu'on appelle quelqu'un pour toi ?" Je lui soumettais. La jeune fille sortit de sa torpeur et tira son téléphone portable de la poche de son pantalon, les mains tellement tremblantes qu'elle peinait à presser les touches correctes, des soupirs mêlés à des plaintes en réponse aux mauvaises manipulations qu'elle effectuait. "On va t'aider, guide-nous et on va y aller pas à pas ensemble," je proposais sur un ton calme. Soulagée, l'adolescente vint fourrer maladroitement son téléphone dans les mains de Yasmine, nous priant de chercher une prénommée Allison, qui était sa sœur aînée, dans son répertoire. Il ne fallut que quelques sonneries pour que la voix féminine émane du smartphone, mais sa propriétaire semblait trop alarmée pour être en mesure de lui répondre. "Tu veux qu'on lui explique pour toi ? Qu'on lui dise de venir te rejoindre ici ?" Je suggérais et elle hocha la tête, la mâchoire crispée, les larmes roulant sur ses joues. Je frottais doucement son dos, gage de mon soutien, et après un échange de regards avec Yasmine, les faits furent relatés de manière succincte afin que l'interlocutrice au bout du fil saisisse qu'il lui fallait se rendre immédiatement à l'hôpital, sans pour autant la placer dans un état de panique.

Peu de temps après que les deux sœurs furent réunies, un interne les aborda et les invita à les rejoindre dans le box où était installé leur père, désormais conscient. Je sentais mes épaules se décontracter et j'offrais un sourire à Yasmine, tout en acquiesçant à la jeune fille, l'encourageant à suivre le professionnel. "Merci pour tout, Yas'," je prononçais une fois que nous étions seuls, les mots me semblant néanmoins si fades en comparaison à toute la gratitude et l'admiration que je ressentais vis-à-vis de sa réaction instantanée formant cette intervention en duo, qui suscitait indéniablement un sentiment de nostalgie en moi. "Je suis vraiment content que tu aies été là." A nous deux, nous avions pu agir aussi justement et efficacement que possible, j'en étais convaincu. Yasmine n'avait assurément pas perdu la main, elle restait cette professionnelle hors pair que j'avais tant apprécié avoir comme binôme durant nos innombrables gardes au sein du service commun où nous avions été affectés. "Est-ce que tu travailles toujours à l'Hibiscus Sports ?" Je ne pus m'empêcher de demander, curieux.

@Yasmine Khadji  trust the process (yasmine #3) 1949770018



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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyMer 17 Aoû - 15:02


Yasmine se reconnaissait en Isaac quand, lui proposant de gérer les choses pour lui permettre de retrouver ceux avec qui il était venu, notamment sa femme et ses enfants, il lui répondit par la négative. Elle connaissait certains collègues qui savaient se détacher du sort de leurs patients, seulement ils restaient des spécimens rares que les apparences trompaient bien souvent. Il s’agissait d’une carapace commode à revêtir pour eux, comme le lui avait souvent expliqué Sloan qui cachait se sensiblerie sous ses sarcasmes, là où elle, elle avait failli plusieurs fois à mettre des barrières entre elle et ses patients. Sincèrement, elle admirait ces collègues-ci, ne les jugeant pas de se montrer durs et dignes à la fois, ne pouvant que chercher à apprendre de leur manière à ne se pas se laisser atteindre, encore que ce n’était pas la bonne suite de mots à utiliser, car personne ne pouvait rester insensible au sort qu’on leur confiait.
C’était une connivence naturelle entre tous les soignants, quelque chose qui n’avait pas besoin d’être soulevé, surtout pas en temps d’intervention ; alors si Isaac choisit le silence pour lui faire entendre qu’il restait, Yasmine lui répondit elle aussi par le silence pour lui faire entendre qu’elle comprenait, qu’elle n’insisterait pas ; et ils s’occupèrent de Bethany qui devait gérer plusieurs états à la fois, entre la sidération et la crainte de perdre son père. Isaac enchaîna les bons mots à son intention tandis que la main de la jeune fille restait fermement accrochée à celle de Yasmine qui termina par prendre les choses en main de son côté, se voyant solliciter pour parler à Allison, sa sœur, qu’elle tenta de rassurer au bout du fil avec la douceur qui était la sienne, sachant parfaitement comment lui laisser entendre qu’il y avait bien sûr de l’espoir, mais que cet espoir ne devait pas constituer une fatalité, qu’il y avait tout un tas de facteurs à prendre en considération pendant que tous, dans le service, faisaient ce qu’ils pouvaient.

Leurs efforts payèrent, et le soulagement se lut sur les visages de tous, même d’Isaac et Yasmine. Lorsqu’il fallut encourager les filles à aller voir leur père, elle fût la première à leur assurer que le pire était passé, qu’elles devaient maintenant se concentrer sur l’idée qu’il fallait être là pour lui, que leur amour serait un gage suffisant pour l’aider à guérir complètement ; ce qui ne serait jamais le cas, mais faire peser l’irrévocable sur les épaules de jeunes filles aussi jeunes, c’était au-dessus des forces de Yasmine.
Ils se retrouvèrent seuls, avec Isaac, et le pas qu’ils choisirent d’amorcer pour quitter le service des urgences, ils le firent sur les remerciements du jeune homme vers qui Yasmine tourna la tête immédiatement, la secouant comme elle avait l’habitude de le faire quand elle ne trouva pas quelque chose de justifié "J’ai fait que mon travail." Elle le savait aussi bien que lui ; s’ils n’étaient pas soumis à Hippocrate, ils se devaient tout de même faire ce pour quoi ils étaient qualifiés, qu’importe leur occupation du moment, qu’importe le lieu. Ne pas venir en aide à quelqu’un qui en avait besoin, ça ne lui était jamais venue à l’esprit, même si elle estimait qu’elle n’était peut-être plus la mieux placée pour le faire ; parce qu’elle n’était qu’une petite infirmière, dans un petit bureau, qui ne soignait que des petites lésions mineures et qui ne se contentait que de bobologie.
Sa main se leva pour serrer le bras d’Isaac à côté de qui elle marchait "J’ai été contente que tu sois là aussi. On a toujours formé une bonne équipe, hein ?" Rien qu’avec cette observation, elle savait qu’elle remuait des souvenirs qu’elle ne sut mettre de côté quand il l’interrogea. Et la légère grimace qu’elle lui accorda, à l’instant où l’Hibiscus Sports fût mentionné, elle traduisait la petite gêne qu’elle ressentait à l’idée de faire ce qu’elle faisait désormais, et qu’elle justifia avec l’aménité qui était la sienne et qui constituait à peu près tout ce qui lui avait fait perdre pieds à un moment donné "Je sais, c’est pas le meilleur boulot… mais c’est celui qui m’a permise de retrouver un peu mes marques et de plus craindre les grosses interventions." Et pour cause, il n’y en avait pas. A l’Hibiscus, Yasmine n’avait pas de sang sur les mains, elle n’avait même pas d’aiguille à manipuler ; elle avait en revanche une pile de paperasses à remplir, ce qui lui faisait presque regretter les étudiants infirmiers qui se proposaient souvent pour l’aider en fin de garde, à venir à bout de tout l’administratif du service qu’on aimait leur mettre dans les mains pour finir plus vite et plus tôt. Un doigt repoussant une mèche de cheveux échappée de sa queue de cheval, et elle dit à Isaac sur le ton de la conversation, cherchant probablement à noyer un peu le poisson "Tu sais, je suis jamais vraiment partie. Je connais tous les potins grâce à Molly." Même s’il savait que les potins n’avaient jamais fait partie de ce qu’elle préférait, trop discrète et tolérante pour se retrouver dans la manie qu’avaient certains de leurs collègues de se mêler de la vie des autres, ça avait de quoi alléger un peu son sentiment de culpabilité et de lui permettre de faire passer ses regrets en lui souriant de bon gré, la tête tournée de son côté.

@Isaac Jensen trust the process (yasmine #3) 1949770018


Dernière édition par Yasmine Khadji le Mar 6 Sep - 10:07, édité 1 fois
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MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyLun 29 Aoû - 3:31



J'inspire aussi distraitement que profondément, mes épaules se décontractent progressivement, l'adrénaline s'évapore peu à peu de mon organisme. Mes muscles demeurent endoloris par les efforts soutenus que je leur ai infligés mais ces courbatures en vaudront largement la peine et les douleurs sont naturellement troquées par un authentique sentiment de soulagement doublé de fierté et de gratitude lorsque je suis du regard les deux jeunes filles rejoignant leur père, guidées par un interne faisant partie de l'équipe qui a pris en charge l'infortuné.

Comme par automatisme, je me lève de mon siège et Yasmine et moi emboîtons le pas vers la sortie des urgences. Sincèrement, je la remercie verbalement pour tout le dévouement et l'énergie qu'elle a déployés à mes côtés pour secourir le père de famille. "J’ai fait que mon travail." Je lui souris avec tendresse, mon regard pétillant d'une alliance mêlant malice, complicité mais aussi de nostalgie. Oui, Yasmine avait mis en pratique ses compétences aiguisées par son expérience mais je m'entêterais à estimer honorable le fait qu'elle ait en toute franchise accompagné la prise en charge de ce malade et de ses proches lorsque seule sa conscience et son altruisme le lui dictaient. La Khadji n'était pas de ceux qui tournait le dos au besoin, surtout lorsqu'elle détenait des armes pour l'annihiler. Je m'associais à elle dans cette pratique, hautement appréciatif de ses valeurs bannissant l'individualisme et rendant, selon moi, le monde meilleur à notre échelle. "J’ai été contente que tu sois là aussi. On a toujours formé une bonne équipe, hein ?" Je hochais la tête à l'affirmative, conservant mon sourire sur mes lèvres. "Oui, une sacrée équipe." Inéluctable selon moi, malgré la distance, malgré le temps qui passe. Il y avait de ces alchimies professionnelles et personnelles qu'aucun élément ne pouvait tarir.

Il serait mentir de formuler que je ne me ressasse pas les années de carrière que j'ai partagées avec l'infirmière au service des urgences. La jeune femme me manquait sur une base régulière, l'amie et la collègue, irremplaçable sur ces deux volets. J'avais voulu lui relater des situations à d'innombrables occurrences, ces cas qui attisaient notre curiosité ou apaisaient nos soucis - parfois en dormance. A de multiples reprises, j'avais voulu poursuivre l'histoire de certains patients suivis pour des pathologies qui s'étendaient sur la durée avec elle, la tenir au courant de leur évolution à laquelle elle avait participée, mais je m'étais abstreint, par respect pour le choix de Yasmine de quitter les urgences, par peur de l'accabler et heurter son processus de nouvelle orientation et les bienfaits que celle-ci pouvait lui prodiguer. Ce n'est pas en pure innocence ou simple curiosité que je l'interroge sur l'Hibiscus Sports : c'est par amitié parce que je m'intéresse à sa situation comme à ses états d'âme, mais aussi par égoïsme parce qu'il y a une partie de moi qui rêverait qu'elle m'annonce qu'elle envisage de peut-être revenir aux urgences. "Je sais, c’est pas le meilleur boulot… mais c’est celui qui m’a permise de retrouver un peu mes marques et de plus craindre les grosses interventions." Yasmine avait pris soin d'elle en quittant Saint Vincent's, un choix qui démontrait sa force de caractère et sa capacité à prendre du recul sur sa propre personne. J'avais compris sa décision, je l'avais soutenue : l'essentiel demeurait que la trentenaire aille mieux. Mon sourire s'élargit, je hoche doucement la tête, compréhensif et satisfait que la Khadji ait pu reprendre confiance. "Alors c'est le boulot adéquat. Comme quoi, tu as fait le bon choix, même si je n'en doutais pas." J'avais toujours cru au jugement de Yasmine. "Tu aimerais y rester ?" J'ose, mon regard pétillant de cette étincelle qui lui indique qu'elle peut très bien m'offrir un silence en retour et que je n'en prendrais aucune offense. La question de la suite du volet professionnel était martelée bien assez dans notre société pour que j'en abuse avec Yasmine. "Tu sais, je suis jamais vraiment partie. Je connais tous les potins grâce à Molly." Je laisse échapper un léger rire, plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon, sa réplique me touchant. Les potins, vecteurs de meilleur comme de pire. "J'aimerais beaucoup devenir la source primaire des informations en ce qui me concerne," j'avouais avec honnêteté et une légèreté traduisant ma volonté de ne pas forcer quoi que ce soit, tout comme j'étais intéressé par les nouveautés rythmant le quotidien de l'australo-marocaine. "Est-ce que Molly t'a raconté pour ma petite famille ?" Je questionnais, me plaisant à reprendre la formulation qu'avait exprimée Yasmine plus tôt et qui avait su m'interpeler.



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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyMar 6 Sep - 10:45


Une sacrée équipe. C’était une bonne dénomination qui fit plonger dans ses souvenirs le temps d’un instant, tandis qu’ils prenaient le chemin de la sortie pour rejoindre l’extérieur, là où il exultait une énergie commune induite par la solidarité du moment et de l’initiative engagée par Run For Judy. Si son intégration supervisée par Jackson avait été compliquée, elle ne regrettait pas de s’être lancée dans cette aventure malgré tout. Ça lui permettait de renouer avec des choses qu’elle avait laissé de côté un temps, de renouer aussi avec l’environnement hospitalier qu’elle avait fui en démissionnant, de renouer avec des collègues qu’elle avait évité quelques fois,  souvent, mal à l’aise de les avoir laissé tomber pour prendre soin d’elle. Sa thérapeute n’avait cesse de lui répéter que ce n’était pas mal, mais Yasmine ne voyait pas les choses de cette manière. Elle avait aidé les autres durant une bonne partie de sa vie, privilégier son bien-être avant celui des autres, ça ne lui était pas naturel, et avec ce sentiment d’être devenue égocentrique, la culpabilité s’était ajoutée. Elle se soignait sur ça aussi, elle faisait en sorte d’être moins dure avec elle-même, seulement ce n’était pas évident.
Rien ne l’était vraiment, comme admettre que son poste à l’Hibiscus Sports ne reflétait pas le rayonnement qu’elle avait toujours eu ici au St-Vincent’s Hospital. Elle haussa brièvement les épaules, appréciant qu’Isaac valide ses choix malgré le sentiment qu’elle avait d’avoir fauté, et termina par un léger sourire qu’elle lui accorda de suite après sa question. Elle savait qu’il n’exigeait rien d’elle, ils avaient pourtant une relation basée sur la confiance et l’honnêteté. Ça avait été important lorsqu’ils étaient encore collègues, pour pouvoir se caler sur les mouvements de l’autre et anticiper le moindre de ses geste histoire d’agir mieux et au plus vite, ça l’était encore plus aujourd’hui qu’ils avaient mûri pour devenir une meilleure version d’eux-mêmes. Elle pencha la tête, endossant la mine malicieuse qu’était la sienne quand elle s’apprêtait à dire quelque chose que, peut-être, elle regretterait.

"Est-ce que tu veux la version que je donne à tout le monde, et qui fait office de version officielle, ou la vraie, celle qui est un peu moins jolie ?" Est-ce qu’elle aimerait continuer à travailler à l’Hibiscus Sports ? Elle détourna les yeux, prenant le coche sans attendre qu’Isaac lui accorde sa sentence, et avoua en fronçant le nez "Pas vraiment, non. Je suis reconnaissante de ce que j’ai réussi à trouver là-bas, mais je." Elle s’arrêta de parler, nette, prenant conscience que si elle continuait sur sa lancée, elle écoperait au mieux d’une étiquette de sale gosse pourrie gâtée, au pire d’une étiquette d’éternelle insatisfaite ; l’une ou l’autre de ces deux appellations, elle la rendait mal à l’aise de toute façon. Pourtant, elle reprit avec franchise "Je m’ennuie à mourir. La moitié des choses que j’ai à faire, c’est remplir de la paperasse, appliquer un spray froid, rassurer les égos des costauds qui pensent pouvoir glaner mon numéro de téléphone en passant." Elle ne plaisantait même pas, bien que son sourire pouvait laisser penser le contraire. Sa conclusion, elle fût sans appel, pendant que son regard trouvait celui d’Isaac à l’instant où, enfin, ils sortirent des urgences "Il ne se passe rien. Ça me manque de ne plus travailler ici." C’était dit, ça ne pouvait pas être retiré, et elle ne le ferait pas, même si ce qu’elle avait au-dessus de la tête, cette somme de projets qu’elle avait en commun avec Edge faisait peser une ombre étrange, elle devait être honnête : sa vie professionnelle ne la satisfaisait pas, elle ne la satisfaisait plus.
Mais vite, elle balaya sa révélation pour retourner le plus gros de leur discussion sur Isaac, et sur la propension de Molly à se croire meilleure conteuse que secrétaire. Elle eut une mine de compassion quand son ancien binôme lui dit qu’il préférait garder la mainmise sur les informations qui le concernait "Je sais. Mais tu la connais, elle aime les bonnes histoires." Qu’elle enjolivait la plupart du temps, qu’elle grossissait encore plus souvent parce qu’au fond, elle était une éternelle rêveuse, et qu’elle ne pensait pas à mal en s’en remettant à son talent pour la propagation de ragots. Elle ne la défendrait pas davantage, gagnant un nouveau sourire quand, avec élégance, Isaac parla de sa famille. Yasmine eut un léger geste de la tête, ses yeux retrouvant le sens du chemin qu’ils foulaient tous les deux "Molly m’a dit, mais j’étais au courant bien avant qu’elle vienne y mettre son grain de sel. Instagram." Le téléphone arabe de l’ère moderne. Joignant ses deux mains sous son menton, elle ajouta alors, soudain attendrie "Je donnerais absolument tout pour rencontrer ta petite perle qui a l’air si mignonne. J’ai fondu en voyant les photos." Il y avait un an, jour pour jour, elle perdait son bébé. Elle ne l’oubliait pas, la journée n’était pas facile à envisager… mais elle ne se sentait pas capable de ne pas se réjouir pour les autres, c’était comme ça. Et encore plus pour Isaac, qui avait connu des hauts et des bas, et qu’elle regarda avec le genre d'étincelle qu’on réserve à ceux dont on est fiers, pour mieux lui demander "T’as l’air tellement heureux. Tu l’es ?" Il ne lui en voudrait pas de lui poser la question, parce qu’elle connaissait son passé, qu’elle savait par quoi il était passé.

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MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyMer 21 Sep - 4:27



Cela pouvait peut-être paraître étrange mais je croyais au Destin. Selon moi, nous étions tous prédestinés à des événements précis de nos vies et nous ne faisions que naviguer dans les grandes lignes de cette trame, façonnant notre route et forgeant notre esprit à mesure des embûches semées sur notre voie. J'étais intimement convaincu que nous nous bâtissions sur nos échecs, que nous remportions de nos défis, que nous nous enrichissions de nos réussites et nous motivions de nos triomphes pour nous orienter exactement à la place dans ce monde qui était nôtre. J'avais conscience que mes convictions pouvaient sonner telles des histoires enfantines, peut-être était-ce là simplement un procédé que j'avais érigé au fil des années pour me rassurer, songer qu'une force supérieure avait en quelque sorte un pouvoir sur moi-même et que je n'étais pas entièrement livré à moi-même, que je n'étais pas l'unique responsable de mon futur considérant que je ne me faisais pas confiance pour mon propre bien.
Selon moi, nous faisions tous des choix que nous assumions, nous disposions d'une multitude de routes que nous pouvions emprunter mais ultimement, il y avait des points déterminants de nos vies qui nous étaient impératifs.

Ainsi, lorsque Yasmine définit son poste à l'Hibiscus Sports comme n'étant pas le meilleur travail mais celui qui lui a permis de reprendre ses marques et de ne plus craindre les grosses interventions, j'accueille ses confidences avec satisfaction et compréhension. Chaque mal avait son remède et si ce métier permettait à mon amie de reprendre confiance en elle et aller mieux, je la soutenais instantanément de tout mon cœur. Néanmoins, il demeure cette pointe de malice en moi, initiée par le manque d'une binôme avec qui j'avais tant partagé et tant vécu, embrasée par cette intervention surprise que nous avions relevée, qui m'incite à lui demander timidement si elle aimerait conserver ce poste. Yasmine penche la tête, je soupçonne par son attitude qu'elle s'apprête à me relever des mots qu'elle n'assume pas à 100%, ces fameux termes qu'on craint toujours regretter après les avoir lancés, qu'on aimerait parfois rattraper au vol, mais qu'on laisse quand même franchir la barrière de nos lippes parce que les articuler nous fait aussi possiblement du bien et peut être constructif.

"Est-ce que tu veux la version que je donne à tout le monde, et qui fait office de version officielle, ou la vraie, celle qui est un peu moins jolie ?" Mon sourire s'élargit, encourageant, et je lui dédie un air entendu. J'ai toujours su trouver le beau dans le vrai, je pense alors que la trentenaire poursuit : "Pas vraiment, non. Je suis reconnaissante de ce que j’ai réussi à trouver là-bas, mais je." Mes épaules s'affaissent tandis que Yasmine se stoppe dans sa phrase. J'examine les traits de la jeune femme avant de moi-même détourner le regard sur notre trajet, comme pour lui accorder un peu d'intimité. Je laisse tout le temps nécessaire à la Khadji de poursuivre, ou pas, sa phrase, patient et toute ouïe. Je pouvais aisément comprendre ce premier segment de confidences : le poste qu'elle occupait actuellement lui était bénéfique. Cependant, je soupçonnais que parfois, nous avions peut-être besoin d'une pause sur un plateau stable et moins demandant pour être en mesure de recueillir nos forces, faire l'inventaire de nos émotions, lister nos besoins, panser nos blessures, le tout pour pouvoir s'élancer vers la prochaine étape qui s'approchera de l'épanouissement. "Je m’ennuie à mourir. La moitié des choses que j’ai à faire, c’est remplir de la paperasse, appliquer un spray froid, rassurer les égos des costauds qui pensent pouvoir glaner mon numéro de téléphone en passant." Je tente un sourire en coin, amusé malgré tout par la manière qu'a Yasmine de présenter les choses. Sa franchise tranchante m'avait aussi manquée, indéniablement. "Il ne se passe rien. Ça me manque de ne plus travailler ici." La compassion se lit sur mes traits et j'inspire profondément. "Sache que dès le moment où tu m'annonces vouloir revenir travailler ici, tu pourras compter sur moi pour que je t'aide à concrétiser ce vœu et t'accompagnes comme tu le souhaiterais dans la mesure du possible." Je n'aurais aucune misère à m'évertuer à convaincre les recruteurs et Yasmine saura naturellement s'imposer dans le service par ses compétences, ses connaissances et sa personnalité. "Je pense te comprendre. Je peux comprendre que ton poste là-bas ne te fait pas vibrer, que ce n'est pas totalement ta vocation. C'est tellement différent des urgences et tout ce que tu as réalisé avant." Il y a de l'admiration dans le regard que je voue à la Khadji. Je l'avais honorée éhontément pour son investissement, son altruisme, sa dédication. J'avais été tellement fier d'elle et de son parcours, que ce soit en Australie ou à l'étranger. Yasmine faisait partie des forts, des grands à mes yeux ; même si son outil populaire ces temps-ci était un spray froid. "Peut-être l'Hibiscus Sports est ce pallier qui te permet de retrouver tout ce dont tu as besoin pour t'épanouir dans un poste qui te convient entièrement ?" Je soumets. Je n'osais pas parler pour Yasmine, je ne m'y risquerais jamais, mais j'étais très sensible à son bien-être. "Quand tu te sentiras prête à troquer ton spray rafraîchissant pour des sondes de toutes sortes et des services sans fin mais de l'action à revendre, je serais là pour t'accueillir." Je fais avec un sourire complice. Chaque chose en son temps, je ne voulais pas presser Yasmine vers une voie qui ne lui correspondait pas encore, mais je tenais à ce qu'elle sache qu'elle aurait un allié de taille en ma personne si jamais elle souhaitait remettre les pieds à St Vincent's. "Je vais être très contrariant avec toi, mais je trouve ta vraie version belle. T'as vraiment un riche parcours, Yas'. Je suis pas sûr que j'aurais su changer de poste comme t'as fait, même si ça avait été pour mon bien. Je suis vraiment heureux que ça t'apporte." Ultimement, le fait que Yasmine prenne les choses en mains pour elle me réjouissait. Elle méritait de prendre soin d'elle, considérant tout ce qu'elle avait donné à autrui. Je n'avais pas possédé cette sagesse après ma tentative de suicide, quand il aurait probablement été plus judicieux pour moi d'accepter le poste d'infirmier en association que m'offrait Noa plutôt que de me remettre dans l'environnement-même où j'avais sombré dès le feu vert de mon psychiatre. Mon métier d'infirmier avait longtemps composé le moteur de mon existence : il était ce qui me faisait tenir mentalement et moralement, le sens de ma vie. Cependant, j'aurais pu m'astreindre de beaucoup de maux en exerçant sur un autre poste. J'aurais pu tirer profit et me rebâtir plus sainement en me distançant de tous les rappels des raisons qui m'avaient conduits à mon geste désespéré, en m'épargnant les regards neufs et directs de ceux qui connaissaient des parties de mon histoire et avaient même participé à ma prise en charge en urgence. Je reconnaissais bien sûr que ma situation était différente de celle de Yasmine mais je pensais qu'elle faisait preuve de plus d'intelligence que moi.

Un léger sourire sincère flotte de nouveau sur mes lippes lorsque la trentenaire m'indique connaître tous les potins grâce à sa bonne amie Molly. "Je sais. Mais tu la connais, elle aime les bonnes histoires." Je me mordille la lèvre inférieure. Je ne suis pas friand des ragots et encore moins lorsqu'ils me concernent, cependant, je sais que Molly ne fait pas partie de ceux qui sont malveillants dans leurs récits. J'évoque irrésistiblement les majeurs changements dans ma vie personnelle, cette famille que je fondais à vitesse grand V. "Molly m’a dit, mais j’étais au courant bien avant qu’elle vienne y mettre son grain de sel. Instagram." Je laisse filer un léger rire, levant les yeux au Ciel. "Ah, le talent d'Instagram !" Mon amie Itziar avait appris de la même façon. De toute évidence, je sous-estimais le pouvoir de diffusion des réseaux sociaux. "Je donnerais absolument tout pour rencontrer ta petite perle qui a l’air si mignonne. J’ai fondu en voyant les photos." Mon sourire exprime toute la tendresse que je voue à l'attention de Maia alors que mon regard est reconnaissant de l'intérêt de Yasmine. "Merci Yasmine.  Ca me ferait très plaisir de te la présenter," j'avoue avant de dégainer mon téléphone portable pour montrer les photos les plus récentes du poupon à mon interlocutrice, armé d'une fierté sans égale. "J'ai l'impression qu'elle grandit à vue d'œil. Elle nous montre déjà qu'elle a un sacré caractère : elle sait bien se faire comprendre et n'est pas du genre à vouloir patienter," j'exprime avec légèreté. "T’as l’air tellement heureux. Tu l’es ?" Mon pouce demeure en suspens sur l'un des derniers clichés de Maia, mon rictus figé sur mes lèvres. J'ai toujours considéré cette question déroutante parce que pour moi, le bonheur avait un goût si particulier, si singulier, presque étranger. Il m'était arrivé de flirter avec lui mais j'avais davantage eu l'impression de fréquenter alors une pâle copie, un imposteur de ce qu'était réellement être heureux, quand bien même je m'en étais satisfait. "Oui," je fais, songeur, relevant le regard vers Yasmine. "Je crois," j'avoue dans un bref rire nerveux. Je me redresse, considère quelques instants mon interlocutrice. "C'est différent, j'ai jamais vraiment connu ça avant. Je me sens... A ma place. Épanoui, serein," je tente d'expliquer. "La vie n'est pas toujours rose mais cette vie-là, elle me semble juste, je la changerais pour rien au monde. Cette vie-là, elle me persuade qu'elle est faite pour moi, qu'elle m'attendait en quelque sorte et qu'elle est la récompense de ce que j'ai traversé." Je marque une pause, incertain d'être très clair dans mon exposé. "C'est comme mon métier. J'ai toujours su au fond de mes trippes qu'être infirmier c'était ce que j'aimais, ce que je voulais, ma vocation. Ma vie avec Penny, c'est le même sentiment : je ne savais pas qu'elle était celle que j'aimerais, ni que c'était cette vie-là que je voulais, mais je sais au fond de mes tripes que c'est celle qui me va, celle pour moi." Peut-être que j'avais l'air fou de parler ainsi, pourtant, c'était réellement comment je me sentais. Je me raclais la gorge en baissant de nouveau les yeux sur mon téléphone. "Il y a quelque chose que je n'ai pas mis sur Instagram," j'annonce avec espièglerie, le regard brillant d'affection. "Tu veux une sorte d'avant-primeur ?" Je proposais, avant de parcourir la galerie photos de mon téléphone. "Je n'aurais pas que Maia à te présenter. J'ai aussi Jude." Le portrait du petit garçon de trois ans comble mon écran de téléphone que j'oriente vers la Khadji. "C'est une longue histoire que je te raconterais si tu as du temps devant toi," je formule, ma mine s'assombrissant de la désolation de cette situation, quand bien même l'amour que je vouais envers le petit garçon était flagrant. "C'est mon fils. Avec Lucy." Je me doute que mon interlocutrice saura assembler rapidement les gros morceaux de ce puzzle. Je lui avais à maintes occurrences parlé de Lucy. Yasmine avait été présente et m'avait épaulé dans les aléas de ma première relation amoureuse sérieuse avec le jeune femme - nos années de relation, mon achat d'une maison pour y fonder notre famille, les difficultés de notre couple à procréer, la déchéance de notre relation qui s'était soldée par des mois de mensonges et de tromperies de la part de mon ex, ma découverte fortuite qu'elle avait prétendument avorté sans même m'annoncer qu'elle était finalement tombée enceinte, ma tentative de suicide puis son départ de Brisbane, toujours enceinte alors qu'elle m'avait confirmé le contraire.

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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyJeu 6 Oct - 11:39


Yasmine ne s’était jamais tellement considérée comme étant courageuse. Elle avait besoin qu’on la pousse, et ce n’était pas sa meilleure qualité. Elle ne se reposait pas sur ses lauriers, elle était une travailleuse acharnée, intelligente et déterminée, mais elle avait peur de son ombre, et de ce que ses décisions pouvaient engendrer. Ça ne lui venait pas d’une enfance difficile ni même des traumatismes qu’elle avait vécus ces derniers années, c’était plus profond que ça encore ; elle avait toujours eu une pression énorme sur les épaules, qui ne venait pas nécessairement des autres, mais qu’elle s’imposait à elle-même parce qu’elle estimait ne pas avoir le droit à l’erreur. Elle ne quémandait pas souvent l’aide de ceux qui l’entouraient, elle restait bien souvent là, à mariner dans ses soucis dans l’espoir que quelqu’un se rende compte de quelque chose, pas très amie avec l’idée de se plaindre et de partager, et ça lui était bien souvent néfaste, puisque ses périodes de doutes duraient, l’enfonçant dans une angoisse qu’elle trainait avec elle partout et dont elle ne se départissait que très rarement. Même après des mois de thérapie, c’était un mécanisme de défense dont elle ne réussissait que très peu à se défaire, le faire ne serait-ce qu’un peu en présence d’Isaac, c’était un exploit dont elle penserait à se féliciter plus tard. D’autant qu’elle n’aurait pu rêver meilleur conseiller dans le fond. Il avait une perspective positive — et objective — sur ce qui l’entourait, Isaac ; c’était toujours très poétique, d’une douceur qu’elle aurait pu lui envier si elle n’avait pas été qui elle était, et si elle avait jugé bon s’accaparer les qualités des autres pour en faire les siennes. Elle ne doutait pas une seconde qu’en lui confiant ses difficultés, il hésiterait à la soulager en l’encourageant, en la félicitant même ; et c’est ce qu’il fit, ce dont elle avait besoin à dire vrai, et qui lui fit poser sur lui un regard aussi bienveillant que les paroles qu’il déroula doucement.
Ça lui fit un bien fou, d’avoir une vision impartiale des faits qu’elle partageait avec lui, et dans un regard complice, bien qu’un peu suspicieux, elle commença à lui répondre "Je savais que je pouvais compter sur toi pour m’inciter à revenir." Une façon comme une autre de lui faire entendre que, si elle lui parlait de tout ça à lui, c’était peut-être parce qu’elle attendait que quelqu’un prenne les choses en mains à sa place et lui fasse réaliser qu’elle était faite pour l’hôpital. D’un léger hochement de tête, elle poursuivit en réponse aux paroles de son collègue "Une fois qu’on a goûté au rush d’adrénaline des urgences, j’ai l’impression qu’on ne peut plus faire marche-arrière. J'ai essayé de m’y faire, je pensais avoir trouvé la bonne routine, mais je me suis juste aperçue que ça n’avait été qu’une soupape pour moi et je crois que c’était le principe de ma manoeuvre au départ." Retrouver une connexion avec ce métier qu’elle avait exercé longtemps, et qui était devenu difficile à envisager parce qu’elle avait vécu des choses, qu’elle en avait subi aussi. Elle haussa les épaules , un peu coupable de ce qu’elle ajouta, humblement "J’avais juste un peu peur d’admettre que j’avais besoin de temps pour me réconcilier avec ce que ça veut dire d’être infirmière aux urgences." Et ce n’était pas simple, c’était même un peu plus difficile qu’être infirmière ailleurs, encore que chaque spécialité avait son lot de pénibilité qu’elle ne remettait pas en question, bien loin de là.
Dans un sourire, elle tourna complètement la tête vers Isaac — et son descriptif du poste qui l’attendait sagement la fit rire finalement "Si je n’avais pas déjà dix ans de service de derrière moi, tu m’aurais perdue à la mention sondes de toutes sortes." Ce qui n’était pas le pire en définitive, ils le savaient tous les deux ; comme ils savaient tous les deux que si vraiment elle envisageait un retour, ce n’était pas tant Isaac qu’il fallait convaincre, mais les hautes-sphères de leur hiérarchie avec qui elle avait eux des mots et des litiges. C’était peut-être ça le plus effrayant pour elle à dire vrai, devoir traiter avec les reliefs de la période compliquée de sa vie qu’elle avait laissés derrière elle en partant. Chacun savait que Yasmine était une femme sans histoire, pour autant, ses angoisses l’avaient rendue plus téméraire que d’ordinaire et ça avait laissé des traces. Chaque chose en son temps, se dit-elle, se recentrant sur les mots d’Isaac qu’elle prit par le bras en lui disant, presque tout bas "Merci d’être aussi encourageant avec moi." Elle ne lui dit pas qu’elle le trouvait un peu trop dur avec lui-même lorsqu’il disait qu’il n’aurait pas été capable de faire comme elle. Il avait été capable de bien plus que ça, il devait en savoir conscience, et elle ne tenait pas à raviver des souvenirs douloureux pour lui, de fait elle ne dit rien, pressant ses doigts contre son bras pour lui montrer combien elle appréciait sa sollicitude.

Elle le lâcha pour mieux enchaîner sur plus joyeux, et laissa de côté ses états d’âme pour mieux se concentrer sur ceux de son binôme qu’elle accusait d’être heureux. Il y avait pire accusation, mais comme elle savait par quoi il était passé, elle s’autorisa à lui demander une confirmation ; bientôt, elle se retrouva avec le téléphone d’Isaac dans les mains, à contempler la bouille potelée de la petite Maya qu’elle couva d’un regard tendre, entendant son papa reprendre le sens de la conversation en même temps qu’ils prenaient celui du rassemblement qu’ils avaient quitté quelques longs instants plus tôt.
Le je crois qu’Isaac lui donna, il fit redresser la tête à Yasmine pour mieux le regarder les sourcils froncés, mais non sans sourire. Elle comprit ce qu’il lui dit par la suite, comme quoi la vie qu’il menait aujourd’hui était probablement la récompense aux épreuves qu’il avait traversé tout au long des dernières années ; et elle ne démentirait pas sa version des faits, encore que ça la rendait triste de constater que pour canditater au bonheur, il fallait nécessairement avoir connu des périodes difficiles "C’est une façon de voir les choses et de vouloir rationnaliser les épreuves que tu as traversées. C’est une bonne chose, ça te permet de les laisser derrière toi sans pour autant les renier. T’as juste appris à vivre avec, c’est une preuve de sagesse." lui dit-elle, lui rendant son téléphone portable tout en continuant de l’écouter parler. Elle rebondit une seule fois, pour lui dire, un peu surprise de partager le même genre de fil de pensées que lui "C’est drôle tu sais, j’ai la même sensation avec Edge." C’était étonnant qu’elle n’eut pas encore parlé de lui ; c’était désormais chose réparée, tandis qu’elle continuait "Ça n’a pas toujours été facile entre nous, mais ça reste une évidence que je sais inscrite quelque part. J’ai juste eu besoin de temps avant de l’accepter parce qu’on m’a beaucoup dictée la manière dont ma vie devait se passer, et que j’ai toujours cru que c’était mon devoir de faire plaisir en suivant le chemin qu’on avait tracé pour moi. J’ai au tort, il ne pouvait pas être plus différent de ce qu’on aurait voulu pour moi." Elle prit une petite inspiration, détournant la tête pour poser son regard sur la route qu’ils foulaient tranquillement, gardant un léger sourire accroché à son visage "Finalement, je me rends compte que j’aime les surprises, découvrir moi-même ce qui m’attend, même si ce n’est pas toujours simple à gérer ; je préfère ça que de supporter le poids des attentes des autres." Ce qui au final revenait à mettre en exergue le caractère plutôt masochiste de son tempérament, mais elle n’était plus à ça près niveau défaillance. C’était même la moins difficile à contrôler.
Tout ça revenait à dire que, chacun à leur manière, ils étaient heureux, et ça fit ajouter à Yasmine "Je suis tellement contente pour toi. C’est sincère." lui dit-elle, son expression permutant quand Isaac mentionna une confession en avant-première qu’elle ne pouvait décemment pas éconduire, reprenant le téléphone du jeune homme entre ses mains pour poser les yeux sur une bouille plus âgée que celle de la petite Maya, et qui lui fit tourner la tête vers le jeune homme pour l’interroger des yeux. Seulement, avant même qu’il mette des mots sur tout ça, elle sut raccorder les points de l’énigme et dire "OK, je crois que c’est mon signal définitif pour revenir dans le service. Je te vois déjà me raconter tout de A à Z pendant une garde de nuit. Je me chargerais du thé et des petits gâteaux." Il apprécierait l’humour qu’elle voulait y mettre alors qu’elle savait dans le fond tout l’impact qu’avait eu la fameuse Lucy sur lui. Elle avait des questions à lui poser, mais est-ce qu’elle en avait le droit ? Yasmine hésita, reposant son regard sur l’écran du téléphone d’Isaac avant d’oser lui demander, avec une infime délicatesse, lui rendant son téléphone avec la même intention "Tu l’as appris quand ?"

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ÂGE : 38 ans (13.05.85)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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Message(#) Sujet: Re: trust the process (yasmine #3) trust the process (yasmine #3) EmptyJeu 17 Nov - 21:55



Avec entières attention et bienveillance, j'écoutais les confidences de Yasmine sur son changement de poste et les sentiments qu'elle dédiait à l'égard de ses nouvelles responsabilités et celles qu'elle avait assumées précédemment à St Vincent's. Muni d'empathie, je compatissais avec l'ennui qu'elle me décrivait tout en lui garantissant qu'elle pouvait compter sur ma personne si elle décidait de reprendre sa blouse d'infirmière au service des urgences du centre hospitalier où nous nous étions rencontrés des années plus tôt. En addition, je ne me privais pas de valoriser le choix de la Khadji : j'admirais sa capacité à avoir changé de milieu pour son bien, son aptitude à prendre du recul voire de lâcher prise pour constater qu'elle devait imposer une modification drastique dans son quotidien. Sincère, je lui confessais que je n'étais pas certain d'avoir pu disposer de la même sagesse, me basant sur mes propres épreuves du passé et mon entêtement à surmonter les crises parmi des collègues et supérieurs qui me rappelaient, certains de façon timorée que d'autres, les stigmas de mes troubles mentaux. Dans cette tourmente où il m'avait fallu m'adapter à cette nouvelle et irritante étiquette plaquée dans mon dos depuis ma tentative de suicide, je parvenais néanmoins peu à peu à en retenir le positif : j'avais pu noter clairement qui étaient mes réels amis et sur qui je pouvais compter.

Yasmine faisait partie de ces collègues avec qui je passais de nombreuses heures dans la houle des urgences et que je considérais comme bien plus que de simples professionnels avec qui je travaillais. La trentenaire représentait à mon cœur une amie véritable, qui m'apprenait par sa simple présence dans mon existence, et je remerciais intérieurement le destin que nous ayons été réunis aujourd'hui pour secourir l'homme victime d'un malaise cardiaque et que nous puissions désormais rattraper quelque peu le temps écoulé depuis notre dernier échange. Indéniablement, cela me faisait du bien de parler à la trentenaire, de la retrouver dans cette atmosphère qui était nôtre, de partager avec elle voguant tantôt sur la légèreté, tantôt sur la transparence de nos âmes. "Je savais que je pouvais compter sur toi pour m’inciter à revenir," me fait Yasmine et mon sourire s'élargit, faussement coupable. "Une fois qu’on a goûté au rush d’adrénaline des urgences, j’ai l’impression qu’on ne peut plus faire marche-arrière. J'ai essayé de m’y faire, je pensais avoir trouvé la bonne routine, mais je me suis juste aperçue que ça n’avait été qu’une soupape pour moi et je crois que c’était le principe de ma manœuvre au départ." J'acquiesçais, compréhensif. "J’avais juste un peu peur d’admettre que j’avais besoin de temps pour me réconcilier avec ce que ça veut dire d’être infirmière aux urgences." "C'est tout à ton honneur. C'est une belle preuve de clairvoyance et d'humilité," je complimentais avec franchise. "A mon sens, tu as fait ce qu'il fallait pour toi, tu as su poser un regard clair sur ta situation et prendre le recul et les démarches nécessaires pour éclairer ton chemin. Vraiment, je pense que si des gens pouvaient prendre exemple sur toi, il y aurait moins de malheureux sur Terre," je confiais, convaincu que la Khadji avait agi avec raison mais aussi courage. Il n'était pas donné à tous de pouvoir se remettre en question et de se déraciner pour récupérer. "Si je n’avais pas déjà dix ans de service de derrière moi, tu m’aurais perdue à la mention sondes de toutes sortes." Un bref rire franchit la barrière de mes lèvres. "Le pire c'est que j'ai réfléchi à comment promouvoir au mieux les activités du service..." je plaisantais, complice. "Merci d’être aussi encourageant avec moi." Je croisais le regard de Yasmine, étincelant d'amitié, et pressais son épaule doucement de ma main, gage de mon soutien. "Tu peux compter sur moi pour ça aussi," je promettais.

Mon portrait s'illumine d'une toute nouvelle expression lorsque nos évoquons ma vie de famille. Penny et Maia me comblent sans limite, je suis purement amoureux de la première et complètement gaga de la seconde. Je me sens flagramment chanceux de la manière dont le volet personnel de ma vie a évolué. Je ne remercierais jamais assez l'univers d'avoir croisé la route de la Stringer. Certes, nous avons essuyé multiples secousses et épreuves les mois derniers, mais ultimement, je m'applique encore une fois à retenir le positif : nous sommes ensemble, en santé, heureux. Je confie à Yasmine la vision de chose qui me permet d'accepter davantage mes tourments du passé, comme s'il avait fallu que je les vive, que je survive, pour goûter enfin à la félicité auprès de l'actrice. Yasmine exprime avec justesse mon point de vue et j'opine, bien que rougissant légèrement lorsqu'elle termine en définissant ce point de vue de sage. "C’est drôle tu sais, j’ai la même sensation avec Edge." Je lève spontanément les yeux vers Yasmine, pétillant d'intérêt. "Ça n’a pas toujours été facile entre nous, mais ça reste une évidence que je sais inscrite quelque part. J’ai juste eu besoin de temps avant de l’accepter parce qu’on m’a beaucoup dictée la manière dont ma vie devait se passer, et que j’ai toujours cru que c’était mon devoir de faire plaisir en suivant le chemin qu’on avait tracé pour moi. J’ai eu tort, il ne pouvait pas être plus différent de ce qu’on aurait voulu pour moi. Finalement, je me rends compte que j’aime les surprises, découvrir moi-même ce qui m’attend, même si ce n’est pas toujours simple à gérer ; je préfère ça que de supporter le poids des attentes des autres." Je grimaçais, comprenant à mon niveau ce que m'exposait la soignante. Je me suis longtemps perdu dans cette idéologie de faire passer les autres avant moi-même, de suivre le chemin tracé par mes proches plutôt que celui qui me faisait vibrer, à m'en oublier dangereusement. Encore aujourd'hui, je suis attiré par ces travers. "Je suis vraiment content que tu aies divergé ainsi et que tu t'épanouisses selon tes règles et tes désirs à toi." j'affirmais. "Je pense te comprendre, je me suis aussi longtemps appliqué à suivre les décisions des autres pour moi en pensant qu'ils savaient mieux que moi ce qui me rendrait heureux, comme s'ils détenaient par leur expérience et leur recul sur ma personne les clefs de ma réussite et de mon bonheur. Finalement, même si ces personnes peuvent être dotées de bonnes intentions et être munies de bonnes volontés, je pense qu'il n'y a que soi-même pour choisir la voie qui nous est juste. Mais ça, j'y crois que depuis peu," je confiais avec un léger sourire.    

"Je suis tellement contente pour toi. C’est sincère." Je croisais de nouveau le regard de Yasmine. "Merci, Yas. Je suis heureux pour toi aussi. Tu as belle mine," je formulais avec franchise, avant de manier mon téléphone et d'annoncer à mon amie que j'étais doublement papa, tout en lui offrant de lui relater cette épopée selon sa volonté et le temps dont nous disposerons. "OK, je crois que c’est mon signal définitif pour revenir dans le service. Je te vois déjà me raconter tout de A à Z pendant une garde de nuit. Je me chargerais du thé et des petits gâteaux." Mon sourire s'élargit, complice et malicieux. "C'est un rendez-vous, alors ?" Je décrivais, taquin. "Je garde de précieux souvenirs de nos gardes de nuit," je déclarais, discrètement piqué par la nostalgie de ces instants avec la Khadji. Je revoyais le passage des trois heures du matin, où le service est généralement plus calme et la fatigue nous étreint. Nous nous installions dans la salle de repos des infirmiers, boissons chaudes, délicieux petits gâteaux et cœur ouvert en maîtres de la nuit. "Tu l’as appris quand ?" J'inspire profondément, récupérant le smartphone que me tend Yasmine. "En janvier," je renseigne tout en me mordillant l'intérieur de la joue. Cette rencontre résultait en positif car impliquait l'entrée de mon fils dans ma vie mais elle était aussi l'épicentre d'une innommable colère que je vouais à mon ex. "On a passé les fêtes de fin d'année chez les parents de Penny et il s'avère que Lucy est leur voisine," je précisais. "Sacré coup du destin, n'est-ce pas ?" Je commentais avec un sourire en coin. D'une certaine façon, cet événement confortait de nouveau ma vision des choses, comme s'il avait fallu que je vive une suite d'événements pour être réuni avec mon fils. Cette optique était plus évidente à tolérer que celle qui me rappelait que mon ex m'avait volontairement évincé de la vie de notre enfant pendant trois ans. "Ca m'a rendu fou qu'elle ait fait ça. Ca me rend encore fou," je dévoilais à Yasmine, mon regard rivé sur le cliché du petit garçon. "Je lui en veux de m'avoir rien dit, de m'avoir gardé à distance pendant tant d'années. Si le hasard n'avait pas voulu qu'elle soit la voisine des parents de Penny, peut-être même que j'aurais jamais su que Jude existait," je teins un sombre portrait, je le reconnais, mais le facteur du pur hasard me heurtait. Je n'avais pas rencontré Jude grâce à Lucy, j'avais appris son existence de la manière la plus fortuite qui soit. "J'essaie de ne pas penser à tout ce qu'on a perdu ensemble, du passé que je pourrais jamais rattraper, et de me concentrer sur le présent et le futur," j'expliquais à mon interlocutrice. C'était parfois un combat de longue haleine de ne pas se laisser envahir par la colère, la tristesse, la culpabilité et les regrets de cette situation, mais je m'y appliquais, intimement persuadé que cela était pour le mieux. "Je pense qu'il te fera rire. Il est très malin," j'ajoutais avec davantage de douceur, sous-entendant avec espièglerie cette future rencontre entre l'australo-marocaine et mes enfants qu'il me tardait de lui présentait.

Nos pas nous portant proches de stands de boissons et encas diététiques, je proposais naturellement à la jeune femme : "Est-ce que tu veux boire quelque chose ?" Puis, ma curiosité aguichée depuis de longues minutes désormais, je me risquais à tenter : "Edge, tu l'as rencontré au Hibiscus Sports ?" Une manière détournée de ma part pour tenter d'en apprendre davantage sur cet homme que j'avais déduit important et qui, surtout, rendait heureuse mon amie, sans pour autant imposer des confidences de la part de mon amie par une question plus directe. Je tenais ici à laisser le choix à la Khadji de m'apprendre ce qu'elle souhaitait, bien que j'affirmais, ses paroles comme quoi le bonheur que je ressentais aux côtés de Penny, Yasmine y goûtait aussi grâce à Edge : "Je suis content qu'il fasse partie de ta vie, basé sur ce que tu m'as dit de lui." Yasmine méritait d'être heureuse, de s'épanouir ; je lui souhaitais avec ferveur bien-être et félicité.



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