Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
J’ai promis à Alex de ne pas rentrer tard du travail aujourd’hui et je compte bien tout mettre en œuvre pour tenir ma promesse. Le service du soir se termine comme presque tous les jours aux alentours de vingt-trois heures et cette fois je ne reste pas pour la fermeture du restaurant. Il y a quelques années je serai resté jusqu’à presque une heure du matin pour la fermeture et aussi pour nettoyer de fond en comble la cuisine pour qu’elle soit parfaitement propre pour le service du lendemain midi mais maintenant, je délègue, comme Alex me l’a souvent demandé et comme elle me le demande encore assez régulièrement ces derniers temps. Je laisse deux cuisiniers s’occuper de la fermeture ce soir et dès que la salle est vide je délaisse ma tenue de chef pour retrouver celle de père de famille et de mari. La grossesse commence à être compliquée pour Alex je le sais, je le sens, même si elle essaie tant bien que mal de le cacher pour éviter que je ne puisse m’inquiéter encore plus mais dès que j’entre chez nous je lui demande de s’asseoir ou de s’allonger et de me laisser tout gérer. Si je le pouvais je m’arrêterais de travailler dès maintenant pour être avec elle et lui permettre de se reposer toute la journée. Certains me diront que je peux le faire puisque je suis le patron du restaurant mais j’ai tout de même une conscience professionnelle qui m’empêche de faire tout ce que je veux quand je le désire. Demain je ne travaille pas, je préfère passer la journée avec mes filles et ma femme pour la soulager et lui permettre de ne pas trop en faire pour qu’elle ne se fatigue pas mais aussi tout simplement parce que je l’aime et que j’aime sa présence plus que tout au monde. Alex m’apaise, Alex me fait sourire et elle me fait rire, elle me rend heureux et il n’y a véritablement qu’à ses côtés que je me sens comme le plus heureux des hommes.
Avant que je ne parte pour le travail cet après-midi, Alex était au bord des larmes parce qu’il n’y avait plus sa glace préférée dans le congélateur et je lui ai promis de ne pas revenir à la maison sans son pot de glace. Elle m’a également envoyé un message dans l’après-midi pour me demander de lui ramener une crème brûlée ou un fondant au chocolat du restaurant, le problème étant que ce sont les deux desserts qui se sont le plus vendus ce soir et que je n’en ai plus aucun à lui proposer. C’est donc une tarte tatin revisitée que je quitte le restaurant à vingt-trois heures trente pour partir en direction d’un petit magasin non loin de l’Interlude fermant ses portes dans un peu moins de trente minutes. Je fouille, je cherche partout dans les rayons surgelés pour lui trouver sa glace Ben & Jerry’s préférées mais malheureusement, je ne la trouve pas. Je me demande si je suis tellement fatigué qu’elle m’est passé sous les yeux alors je demande au vendeur qui me confirme avoir vendu sa dernière un peu plus tôt dans la soirée. C’est alors rapidement et d’un pas décidé que je sors du magasin pour tenter ma chance dans une petite superette à côté de chez nous mais encore une fois, sans succès. Je sais que si je rentre sans glace, Alex n’appréciera pas alors je décide de prendre la Cookie Dough. Alex l’aime beaucoup, pas autant que celle aux brownies mais je suis sûr qu’elle préférera me voir arriver avec un autre parfum plutôt que rien du tout. J’ai l’impression d’avoir la poisse ce soir entre le fondant au chocolat, la crème brûlée et maintenant la glace, j’espère simplement que ma femme ne m’en tiendra pas rigueur.
La maison est calme et complètement plongée dans le noir mais c’est Dobby et Nala qui m’accueille en me voyant passer le pas de la porte. Je les embrasse, je les câline un peu chacun leur tour mais pas très longtemps gardant mon objectif principal en tête : retrouver ma femme dans notre chambre. J’y vois la lumière encore allumée, d’ailleurs alors je prends une culière et une bouteille d’eau fraiche avant de pousser la porte de notre chambre. Je la retrouve allongée sur le lit, devant l’ordinateur déjà en train de dormir à moitié. Je pose tout sur sa table de chevet et m’assied sur le lit pour venir l’embrasser sur la joue et le front. Persuadé qu’elle m’en voudra si je ne la réveille pas pour qu’elle puisse manger du gâteau et un peu de glace je l’embrasse rapidement sur les lèvres quand je la vois ouvrir les yeux. « Désolé, je ne savais pas si tu voulais que je te réveille. » que je lui dis doucement. Je récupère son ordinateur et sans l’éteindre je le referme pour le poser un peu plus loin dans le lit. « Tu vas bien mon amour ? Tu as passé une bonne journée ? » je viens de la réveiller, elle doit me détester là maintenant tout de suite mais elle n’aurait pas non plus apprécié que je la laisse dormir alors qu’elle m’avait demandé de la glace et un dessert du restaurant. Je l’aide à se réinstaller bien plaçant même mon oreiller en plus du sien derrière son dos afin de m’assurer qu’elle soit bien installée. Je caresse doucement son visage tout en la regardant et je lui souris avant de venir l’embrasser et cette fois un vrai baiser. Plus long, plus démonstratif mais toujours avec beaucoup de tendresse. « J’ai fait au plus vite » je lui dis, tout en lui donnant le pot de glace avec une grande culière. « Désolé bébé, ils n’avaient plus le goût brownie, donc je t’ai pris celle aux cookies. Je sais que c’est pas celle que tu voulais mais je me suis dit que c’était mieux que rien. Promis demain dès la première heure je pars te chercher la glace que tu veux. » C’est mieux que rien de toute façon, je suppose et je lui montre avoir pensé à tout alors que je pose sur le lit une bouteille d’eau fraiche. J’essaie de penser à tout du moins, j’essaie de faire de mon mieux pour rendre pour elle cette fin de grossesse la moins compliquée possible.
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
La grossesse, une période merveilleuse pour les femmes. Quiconque ose me dire ça aujourd'hui pourrait se prendre un coup de poing, ou de ventre au choix même si le second est bien plus imposant, plus gonflé, même plus dur que mon poing et pourrait faire bien plus mal. Il me fait mal en tout cas et s'il n'y avait que ça je pense que je pourrais faire avec mais c'est sans compter sur les autres petites joies de la grossesse. Maux de dos, jambes lourdes, envie d'uriner toutes les trois minutes, fatigue, nausées, vertiges, instabilité émotionnelle du aux hormones, envies en tout genre, essoufflement et j'en passe d'autres encore que je préfère garder pour moi. Plus qu'un mois, un mois avant de rencontrer ce minuscule bébé qui pourtant semble déjà peser bien trop lourd et avoir bien trop d'énergie pour moi en ce moment. Il malmène mon corps, et la grossesse malmène mon équilibre émotionnel déjà pas très stable en temps normal mais aujourd'hui c'est très compliquée. Je suis fatiguée particulièrement émotive aussi. Fatiguée physiquement mais aussi émotionnellement par un corps et des hormones qui ont décidé de faire de moi une boule de nerfs à fleur de peau, prête à pleurer pour une glace et à m'énerver parce que je trouve pas le vinyle que j'ai envie d'écouter et qui se trouve pourtant devant moi. Ma patience est au abonné absent aujourd'hui, et j'ai l'impression d'être dans des montagnes russes au niveau de mes émotions. Je ris avec les filles quand je les entends jouer dans le bain et je pleure quand au moment de les sortir je me retrouve incapable de me relever toute seule sans l'aide de la nounou. Voilà à quoi j'en suis réduite, devoir compter sur une tierce personne juste pour me relever et ça me fait réaliser à quel point je suis énorme, à quel point je suis lourde, à quel point je suis limitée dans mon propre corps et je déteste ça. Je suis épuisée par cette journée, par cette grossesse, par les changements dans mon corps et j'ai tout le temps faim sauf qu'aujourd'hui particulièrement les nausées sont présentes et mon corps refuse de me laisser manger ce que je voudrais. Frustrant, énervant, fatiguant. J'ai des envies que je ne peux pas combler, je suis frustrée et énervée. Je n'ai pas beaucoup mangé aujourd'hui mais je sais que Caleb doit me ramener un dessert et ma glace et j'espère que ça, mon corps me laissera manger parce que je pourrais craquer sinon. C'est avec la sensation que cette journée semble interminable que je vais me coucher après avoir couchée les filles. Voilà au moins une chose positive, c'est qu'une fois allongée mon corps me semble moins lourd, les douleurs s'apaisent et les mouvements du bébé se font plus doux et plus agréables. Je peux enfin souffler un peu, j'ai mal à l'estomac et je ne sais pas si c'est la faim ou les aigreurs qui me dérangent le plus mais je réussis à me détendre un peu dans notre lit et c'est devant une série que je finis ma soirée en attendant que Caleb rentre. Je m'endors, je me réveille pour aller aux toilettes. Je lutte un peu en voyant l'heure, mais je finis par somnoler à nouveau n'écoutant pas vraiment les épisodes qui défilent sur netflix et que j'ai déjà vu. Les yeux fermés je n'entends plus le bruit de mon ordi, je me sens sombrer quand je sens des lèvres venir se poser sur sa joue et mon front. Je réagis assez vite en sursautant avant de réaliser que je n'ai rien à craindre et que c'est mon mari qui vient de rentrer et de me rejoindre dans notre lit. J'ouvre les yeux, je les referme en voyant la lumière qui me pique les yeux. « Désolé, je ne savais pas si tu voulais que je te réveille. » Je suis perdue quand j'ouvre les yeux à nouveau, je ne sais pas si je dors depuis longtemps ou si je viens de m'endormir mais puisque Caleb est rentré, j'en déduis que j'ai déjà du dormir un petit moment et j'ai un peu de mal à vraiment me réveiller. Je m'étire un peu et je me frotte les yeux avant de grimacer légèrement. L'odeur de la cuisine me dérange un peu mais je ne dis rien. Je me contente de lui rendre son baiser, parce que même si j'ai un peu de mal à le montrer là, je suis vraiment heureuse de le savoir à la maison. Et pas uniquement parce que je lui ai demandé de la nourriture, mais surtout parce qu'en ce moment j'ai besoin de l'avoir à mes côtés, j'ai besoin de le savoir présent pour m'aider si j'en ai besoin, j'ai besoin de savoir qu'il est là pour prendre soin de moi même si je lui répète encore et encore que je n'ai pas besoin d'aide, j'ai besoin de lui malgré tout. « Tu vas bien mon amour ? Tu as passé une bonne journée ? » Il a bien vu quand il est parti que la journée n'était pas très bonne, que le manque d'un pot de glace a failli me faire pleurer, il sait qu'en ce moment les hormones foutent un bordel monstre dans mes émotions, mais si j'essaye de ne pas trop lui en faire baver ce soir je suis encore un peu dans le gaz et surtout bien énervée par cette journée beaucoup trop longue. « Je veux juste accoucher là, j'en peux plus d'être enceinte, mes hormones sont en vrac, mon corps est énorme, je peux rien manger tout me dégoute, je peux même plus me lever toute seule, j'en peux plus vraiment. » Ce n'est pas vraiment une réponse à sa question mais ça veut tout dire je pense. Je suis fatiguée, je suis à bout de nerf, je suis juste épuisée après ces derniers mois riches en émotion, après des mois à jongler entre les filles, Nathan, le travail, à tenter de ne pas trop me reposer sur Caleb, à en faire trop parfois alors qu'il me demande depuis quelques temps de ralentir le rythme, alors qu'il tente de tout gérer pour me faciliter la vie mais que je refuse de vraiment l'écouter. Aujourd'hui, je sens que la grossesse est venue me rappeler que je dois faire attention, que je dois me ménager, que je dois ralentir le rythme sauf que je n'aime pas ça. Même pour me relever dans le lit, pour m'installer correctement je galère et j'ai besoin de l'aide de Caleb, c'est dépitant, je déteste être dépendant, je déteste me sentir faible. Pourtant, je le laisse faire, je le laisse m'aider et se montrer doux avec moi parce que même si l'odeur de la bouffe qui se dégage de lui après son service n'est pas agréable, sa douceur et sa tendresse ont toujours été le meilleur des réveil possible et ses baisers ont toujours eu le mérite de réussir à me réveiller assez rapidement et à réveiller en moi des émotions qui n'inspirent pas l'envie de dormir. C'est d'ailleurs avec une pointe de surprise que je sens une certaine excitation en moi alors que le baiser n'est pas vraiment très intense ou particulièrement torride. Voilà que mes hormones semblent de nouveau vouloir prendre le contrôle sur mon corps, et je soupire parce que j'ai déjà eu ma dose d'émotions aujourd'hui et que je suis fatiguée ce soir. Et pourtant je prolonge encore un peu son baiser, quelques secondes parce que finalement c'est quand même vachement agréable comme sensation. « J’ai fait au plus vite » Je ne sais pas l'heure qu'il est, je ne sais pas ce qu'il appelle avoir fait au plus vite mais il est là et c'est presque tout ce qui compte finalement. Lui et les desserts que je lui ai demandé, lui et la glace qu'il m'a promit de me ramener et c'est quand il me tends un pot de glace que je me rappelle de sa promesse, de cet envie de glace que j'ai eu toute la journée, de ce manque que j'ai ressenti, oui, oui carrément un manque et quand je vois le pot de glace je grimace. « Désolé bébé, ils n’avaient plus le goût brownie, donc je t’ai pris celle aux cookies. Je sais que c’est pas celle que tu voulais mais je me suis dit que c’était mieux que rien. Promis demain dès la première heure je pars te chercher la glace que tu veux. » Je baisse la tête, je regarde le pot de glace que je tiens désormais dans mes mains et je sens la tristesse m'envahir en constatant que ce n'est pas ma glace que je tiens et je ne ressens aucune envie en regardant la glace au cookie qu'il m'a acheté. « Tu m'avais promis ma glace. » Que je commence à dire en regardant cette glace qui n'est pas mauvaise mais qui n'est pas celle que je veux. Je ne suis pas énervée mais plutôt dépitée et triste. Vraiment triste, pour une glace, voilà encore une preuve que mes émotions sont excessives, et épuisantes pour moi et pour mes proches aussi. « J'ai attendu toute la journée dans l'espoir d'avoir ma glace. C'est tout ce que je voulais, je voulais une glace pour sauver cette journée horrible, je voulais juste ma glace. » A peine dramatique là, c'est pourtant ce que je ressens à ce moment précis. Je veux ma glace, je veux celle au goût brownie pas une autre. C'est celle là qu'il m'a promit, aujourd'hui, et c'est celle là que je veux, et je la veux aujourd'hui et pas demain et je sais qu'il pense bien faire mais faut croire que je ne suis pas prête à accepter ce petit changement. « J'en veux pas de ta glace. » Je lui rends le pot l'air dépitée et frustrée. J'essaye de ne pas m'en prendre à lui, mais c'est lui qui m'a promit de revenir avec ma glace, lui qui m'a promit que j'en aurais ce soir et j'en ai pas et si j'avais su, j'aurais sans doute envoyé la nounou en chercher ou j'aurais été moi même au lieu d'attendre la journée pour au final ne rien avoir. « J'ai faim, j'ai rien pu manger aujourd'hui sans avoir envie de vomir, s'il te plait, dis moi que tu as pensé à mon dessert ? » J'ai encore un peu d'espoir qu'à défaut d'avoir ma glace, il ait pensé à mon autre demande. J'ai envie d'un dessert, j'en ai envie et ce sont deux choses qui ne me donnent pas la nausée en y pensant alors je me dis que ça devrait pouvoir compenser l'absence de glace. J'espère au moins.
Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
Alex s’est endormie et durant de longues secondes je suis en combat intérieur avec moi-même pour savoir s’il faut que je la réveille ou non. Je sais que la fin de grossesse est vraiment compliquée pour elle, je sais aussi qu’elle en a marre et qu’elle n’attend qu’une seule chose : l’accouchement. Elle est seule avec les filles depuis que la nounou est partie et on ne peut pas dire que s’occuper des jumelles soit la chose la plus reposante, encore moins pour une femme enceinte de huit mois. Sauf que je sais aussi qu’elle pourrait me reprocher de ne pas l’avoir réveillé afin qu’elle puisse manger la glace et le dessert alors je tente, je l’embrasse pour la réveiller et il ne lui faut pas longtemps pour ouvrir les yeux je suppose donc qu’elle s’est endormie il y a finalement pas si longtemps que ça. « Je veux juste accoucher là, j'en peux plus d'être enceinte, mes hormones sont en vrac, mon corps est énorme, je peux rien manger tout me dégoute, je peux même plus me lever toute seule, j'en peux plus vraiment. » J’ai l’impression d’avoir déclenché une tempête en lui demandant comme s’est passé sa journée, ce qui était assez bête de ma part puisque finalement avant de partir au travail j’ai pu voir que ses hormones étaient prêtes à lui jouer des tours aujourd’hui. « Ton corps n’est pas énorme, tu es magnifique mon amour. » Même si je le pense sincèrement je sais qu’elle pourrait ne pas apprécier cette remarque de ma part justement parce que ses hormones sont en vrac et je la sens encore plus sensible que quand je l’ai quitté en début d’après-midi. Quand Alex est dans cet état j’ai l’impression de marcher sur des œufs constamment tant chaque mot et chacune de mes phrases pourraient la faire grimper ou déclencher une crise de larmes. Je l’aide à s’installer dans notre lit pour qu’elle puisse manger la glace que je lui ai ramené. Elle soupire et grimace beaucoup ce soir ce qui me donne l’impression de tout faire de travers. J’essaie de me montrer doux tendre et gentil avec elle, encore plus que d’habitude mais ça ne semble pas avoir l’effet escompté ce soir et son regard qui se décompose quand elle apprend que je n’ai pas pu trouver la glace qu’elle m’avait demandé me prouve que j’ai effectivement fait un pas de travers. « Tu m'avais promis ma glace. » Elle a raison, c’est une glace au brownie que je lui avais promis et non celle qu’elle tient actuellement entre ses mains. Je sais qu’elle l’apprécie aussi mais elle me rappelle que je n’ai pas tenu ma promesse et que je n’ai pas été capable de trouver la glace dont elle avait envie. Je grimace légèrement ne sachant pas vraiment quoi lui répondre puisqu’elle a totalement raison. Sauf que pour ma défense ce n’est pas ma faute si les deux magasins que j’ai essayé après le service du boulot n’avaient plus son parfum préféré, non ? Mais je sens que clairement, si j’ose lui dire cela elle ne va pas apprécier et je risque de me faire engueuler alors je m’abstiens. « J'ai attendu toute la journée dans l'espoir d'avoir ma glace. C'est tout ce que je voulais, je voulais une glace pour sauver cette journée horrible, je voulais juste ma glace. » Je le sens non seulement dépitée mais aussi presque au bord des larmes et la voir ainsi pourrait presque me faire culpabiliser et c’est d’ailleurs ce que je suis en train de faire. Je me dis que j’aurais peut-être dû aller en magasin avant d’aller au travail, quitte à arriver en retard et je suis même étonné qu’elle ne me l’ait pas encore dit. « désolé… » je lui dis tout simplement d’une petite voix tout en grimaçant légèrement. « J'en veux pas de ta glace. » et voilà que je me retrouve à nouveau avec le pot de glace entre les mains. Même si je savais très bien qu’elle me reprocherait le fait de ne pas être rentré avec exactement ce qu’elle m’a demandé, je ne pensais pas qu’elle refuserait catégoriquement de la manger. Je soupire en fermant les yeux alors que je viens me masser doucement les paupières fermées durant quelques secondes et je finis par me lever pour quitter la pièce afin de partir rager le pot de glace dans le congélateur et je reviens rapidement reprenant ma place sur le lit. « J'ai faim, j'ai rien pu manger aujourd'hui sans avoir envie de vomir, s'il te plait, dis moi que tu as pensé à mon dessert ? » Je lui ai bien ramené un dessert oui, mais pas ceux qu’elle m’a demandé et je sais que pour le coup c’est bel et bien de ma faute. J’aurais dû mettre un fondant ou une crème brûlée de côté afin d’être sûr d’avoir au moins un des deux à lui ramener. Sauf qu’avec quelques imprévus auxquels j’ai eu à faire avant le début du service, cette idée m’est compétemment sortie de la tête et là, je sais qu’elle va très certainement s’énerver contre moi. Ça paraît peut-être bête de ma part – et ça l’est sans aucun doute – mais j’ai actuellement vraiment peur de sa réaction quand elle va découvrir que le dessert qui se cache dans cette boîte n’est ni un fondant au chocolat ni une crème brûlée. J’hésite même à lui donner la part de gâteau que je lui ai ramenée mais peut-être qu’avec un peu de chance elle en aura envie et ce dessert ne lui donnera pas envie de vomir ? J’ai de gros doutes je n’y crois pas vraiment mais je lui donne tout de même la boîte dans laquelle je lui ai gardée une part de la revisite de la tarte tatin, un dessert relativement nouveau sur le carte de l’Interlude qu’Alex connait moins bien que le fondant la crème brûlée et la tarte au citron meringuée. Je la regarde, attendant avec appréhension sa réaction et je prends même les devants puisque dès que je la vois ouvrir la boîte je m’excuse d’avance. « Désolé bébé, j’ai été nul pour le coup. Si tu veux je peux aller te faire un fondant maintenant. » Moi je n’en ai pas envie, je suis dans les cuisines depuis seize heures cet après-midi et je n’ai qu’une envie : me doucher et m’allonger dans notre lit mais si elle me le demande, je le ferai. Et soyons honnêtes : les chances pour qu’elle refuse ma proposition sont minces.
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
« Ton corps n’est pas énorme, tu es magnifique mon amour. » Je secoue la tête pour montrer mon désaccord. « J'ai du demander à la nounou pour qu'elle m'aide à me relever tout à l'heure, je suis énorme. » Ce n'est pas une question, c'est une affirmation. Et pourtant pour la grossesse des filles mon ventre était encore plus imposant mais à ce moment de la grossesse j'avais déjà accouché et je pense que c'est aussi pour ça que je suis si fatiguée, si agacée par la grossesse. C'est long, trop long et je suis épuisée par ce poids qui me pèse sur le dos, sur les jambes, épuisée par cette fatigue physique et émotionnelle que je ressens, fatiguée par les hormones qui mettent un sacré bordel en moi. Je n'ai qu'une hâte que la grossesse se termine pour retrouver un semblant de contrôle sur mon corps, pour ne pas avoir à demander de l'aide pour me relever, pour ne pas avoir à refuser de porter ma fille, pour ne pas avoir à être essoufflée dès que je fais le moindre mouvement. Je veux pouvoir manger ce que je veux, quand je le veux sans avoir des nausées, sans avoir de restrictions, sans avoir ces putains d'envies toutes aussi plus dingues les unes que les autres et qui prennent une importance bien trop grande dans mes pensées. Cette glace c'est l'exemple parfait. Au bord des larmes en réalisant qu'il n'y en avait plus tout à l'heure, et de nouveaux au bord des larmes en constatant que ce n'est pas ma glace au brownies qu'il m'a ramené. C'est épuisant de ressentir les émotions aussi fortement, de se sentir submergée sans pouvoir contrôler ce que je ressens. Je voulais cette glace, mon corps voulait cette glace alors que les nausées m'ont empêché de manger une bonne partie de la journée et la déception est grande en réalisant que pour ce soir je ne pourrais pas manger cette fichue glace. « désolé… » Il s'excuse mais c'est pas ça qui me donnera ce que je veux, et sans vraiment lui répondre je lui rends son pot de glace sans même y toucher. Je sais que ce n'est pas réellement sa faute, qu'il a voulu bien faire, mais ce n'est pas ce que j'ai demandé, pas ce dont j'ai envie et même si je me sens mal d'être aussi désagréable avec lui ce soir, je n'ai pas envie de cette glace et je lui fais bien comprendre. Il reste encore le dessert, celui que je lui ai demandé de me ramener de l'interlude, un fondant ou une crème brûlée, je n'ai pas été trop compliquée ou trop exigeante en lui demandant l'un ou l'autre et j'espère sincèrement pouvoir manger quelque chose ce soir qui me fait envie et qui ne me donne pas de nausées. J'espère oublier la déception de la glace avec un dessert que j'apprécie particulièrement et qui me donne envie depuis cet après-midi. Et j'ai confiance en Caleb pour qu'il ait pensé à moi. Je vois la petite boite que je reconnais facilement, ce n'est pas le premier dessert qu'il me ramène de l'interlude, il le fait assez régulièrement quand il y a des restes et j'ai bon espoir de pouvoir manger quelque chose que mon corps ne va pas rejeté. Je prends la boite et je l'ouvre, espérant y trouver un fondant même si une crème brûlée fera l'affaire aussi. « Désolé bébé, j’ai été nul pour le coup. Si tu veux je peux aller te faire un fondant maintenant. » Je découvre le contenu de la boite, et ce que je vois ne ressemble en rien à un fondant au chocolat ou à une crème brûlée. J'ai presque l'impression qu'il le fait exprès ce soir, je sais que ce n'est pas le cas mais rien ne va comme je le veux et si cette nouvelle déception n'est finalement pas très grave, j'ai beaucoup de mal à la gérer. Parce que cette journée est définitivement trop longue et la frustration commence à être bien difficile à gérer. « Non. » Un non simple, clair, un peu dur même en guise de réponse. Non quoi ? Je ne sais même pas réellement, tout ce que je sais c'est que je suis fatiguée, énervée, frustrée et en colère. Et je crois que je lui en veux aussi. C'est débile sans doute, mais c'est ce que je ressens et aujourd'hui j'ai bien compris que ça ne servait à rien d'essayer de donner du sens à mes ressentis, il n'y en a aucun et ça aussi ça me fatigue. J'ai presque envie de lui demander s'il se moque de moi avec ce truc, s'il le fait exprès mais je sais que ce n'est pas le cas et je n'ai pas envie de décharger ma colère et ma frustration de la journée sur lui. « Non laisse tomber. » Je soupire en regardant une dernière fois le dessert qui ne me fait pas du tout envie et je le pose sur le lit, aussi loin que je le peux. Je me rallonge sur le lit, lui tournant le dos, en soupirant longuement. Je suis énervée, je suis déçue, je suis fatiguée, je suis dépitée aussi. Par les frustrations qui s’accumulent ce soir et par ma réaction. Tout ça pour une glace et un dessert. Tout ça parce qu’il n’a pas pu satisfaire mes envies et je me retrouve en colère contre lui alors que je me faisais une joie de le retrouver parce qu'après cette journée merdique j'attendais qu'une chose ; lui. « J’ai fais exprès de te demander ça tôt pour être certaine qu’il y en ait et toi t'as pas pensé à moi. » Je suis déçue oui. En colère aussi. Je suis touchée de voir qu’il n'a pas pensé à moi. Enfin il a pensé mais trop tard puisque ce n’est ni une crème brûlée, ni un fondant qu'il m'a rapporté et si pour la glace il ne peut pas gérer les stocks des magasins, pour son restaurant il aurait pu servir ce truc à une cliente lambda et me garder une part d'un fondant non ? « J’en ai plus envie de toute façon, j’ai juste envie de dormir et que cette journée se termine. » C’est faux et je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça. « Si tu veux vraiment faire un truc utile vas te doucher, cette odeur me donne la nausée. » J’aurais pu lui dire gentiment et j’essaye de ne pas être trop dur avec lui mais c’est un peu raté je crois parce que je suis froide et je ne le regarde même pas. Je m'en veux de me comporter ainsi avec lui vraiment, alors qu'il vient de rentrer du boulot et qu'il doit être fatigué lui aussi, mais je n'arrive pas à prendre sur moi ce soir, je n'arrive pas à ne pas lui en vouloir alors que je sais qu'il essaye de me rendre la vie plus facile, je le sais mais ce soir il n'y arrive pas et pire il est la cause de mes frustrations et de mes colères.
Je soupire longuement allongée dans le lit, et même si je lui ai dis ne plus avoir envie de dessert, je sais que c'est faux. Mes envies ne sont pas encore passées et puisque je ne peux pas sortir acheter ce dont j’ai envie à cette heure, c’est par moi même que je décide de combler mes envies. Je n’ai pas le talent de Caleb pour la cuisine. Je n’ai pas un quart de ses connaissances et de ses capacités mais j’ai attendu après lui aujourd’hui pour rien et je veux me débrouiller toute seule. Je suis têtue parfois, et ce soir en plus de l’être, je suis déçue, énervée et blessée qu’il n’ait pas pensé à moi. Et j’ai décidé de ne rien lui demander de plus ce soir, je suis vexée et je veux qu’il le comprenne même si je pense qu’il l’a déjà comprit avec mon comportement. C’est avec difficulté que je me traîne hors du lit, que je rejoins la cuisine pour me préparer moi même mon dessert et ce à minuit passé. Je galère à tout préparer, je dois me baisser pour attraper les plats, je me cogne le ventre à plusieurs reprises contre le plan de travail en voulant attraper des ingrédients dans les placards, je pourrais aller doucement, je pourrais être plus douce mais mes gestes sont à l’image de mon état émotionnel. Je suis énervée et nerveuse dans mes gestes. Je ne connais pas la recette par cœur et je sais qu'il doit avoir une recette quelque part chez nous mais je me contente de prendre la première que je trouve sur mon téléphone, sans doute qu'elle ne sera pas aussi bonne que celle de Caleb mais au moins ça sera un fondant et ce sera mieux que le truc qu'il m'a ramené. Je mets les ingrédients un à un dans le bol du robot et je suis la recette, ce n'est pas dur avec un robot mais je ne veux rien oublier et en ce moment ma concentration est un peu à l'ouest. J'ajoute les œufs, le sucre et la farine dans le bol et je laisse tourner. Je fais un bruit monstre et je sais qu'il va être attiré par ce bordel surtout que ça doit être une première de me voir cuisiner à cette heure. Je regarde les secondes défiler sur l'écran du robot, et j'ai bien vu Caleb arriver mais je ne le regarde pas, je ne parle pas. Je me doute qu’il va vouloir m’aider, qu’il doit pas trop comprendre ce que je fais là à cette heure. Je n’aime pas cuisiner, et encore moins alors qu’il est minuit passé mais il devrait vite comprendre que tout ce que je veux c’est mon fondant, celui que j’attends depuis plusieurs heures. Je finis par le regarder juste pour lui dire une phrase. « J’ai pas besoin de ton aide pour me faire mon fondant. » C’est faux. Il le sait. Je le sais. Enfin techniquement je sais faire un fondant mais je suis fatiguée. Je suis énorme. Je suis énervée et je fais pas attention à ce que je fais et en toute objectivité son aide serait la bienvenue mais je lui ai déjà demandé assez de choses aujourd’hui. Et je ne veux qu’il comprenne que ce soir je suis fâchée après lui. « Tu peux aller te coucher je me débrouille. » Le four bip indiquant qu’il est chaud et au même moment c'est le robot qui s'arrête après avoir terminé de préparé la pâte. Après avoir versé la préparation dans le moule, je m’apprête à le mettre au four et au moment où je me baisse pour mettre le moule dans le four, j’ai l’impression de perdre l’équilibre. Je me rattrape au plan de travail et si j’évite la chute et la brûlure ce n’est pas le cas pour le gâteau. Je regarde la préparation couler dans le four et sur le sol et ça c’est vraiment l’élément de trop. L’élément qui a raison de moi et de ma patience très très limitée en ce moment. Les nerfs lâchent et les larmes coulent en torrent sur mes joues alors que je lâche plusieurs jurons. « J'en peux plus de cette journée de merde, je veux accoucher, je veux retrouver mon corps, je veux arrêter d'être fatiguée tout le temps, d'avoir mal partout, je veux pouvoir porter les filles, je veux pouvoir me baisser sans me faire emporter par le poids de mon corps, je veux pouvoir manger ce que je veux, je veux arrêter de pleurer devant des pubs pour des parfums, je veux pouvoir coucher avec toi quand je le veux, je suis fatiguée, c'est trop long neuf mois, j'en peux plus. » Je m'énerve, je pleure, je me plains. Et si jusqu'à présent j'avais plutôt bien vécu ma grossesse, la fin s'annonce compliquée et éprouvante pour moi mais aussi pour Caleb. Je finis par m’assoir par terre et je pleure de nouveau en regardant la préparation de mon fondant étalée sur le sol. « Tout ce que je voulais c'était ma glace et un fondant. » Je suis dépitée, triste, fatiguée aussi et je n'ai même plus la force de m'énerver, cette journée a eu raison de moi.
Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
« J'ai du demander à la nounou pour qu'elle m'aide à me relever tout à l'heure, je suis énorme. » J’ai envie de lui dire que le fait qu’elle ait besoin d’aide pour se relever ne signifie pas qu’elle ne reste pas belle et magnifique mais j’ai comme l’impression que ça ne servira à rien. Alex est têtue et surtout Alex n’est pas d’humeur, elle a l’air en colère contre moi pour une raison que j’ignore depuis que je suis rentré dans notre chambre. Je n’ai pas pu lui ramener la glace dont elle avait envie et pour ça, ce n’est pas vraiment ma faute en revanche je sais qu’elle risque de m’en vouloir de ne pas lui avoir gardé de côté un fondant au chocolat ou même une crème brûlée. Son visage se décompose quand elle ouvre la petit boîte dans laquelle j’ai rangé la tarte. Ce n’est pas ce qu’elle voulait et je ne croyais pas vraiment en un scénario positif dans lequel elle ne m’en voulait pas, j’avais bien raison. J’anticipe même, je ne la laisse pas parler et lui propose de retourner en cuisine pour lui faire un fondant, ce qu’elle refuse catégoriquement. Je tombe à court d’argument je ne sais pas ce que je pourrais lui proposer pour rendre sa fin de journée pour désagréable. « Non laisse tomber. » Elle soupire, elle ne me regarde même pas quand elle pose la boîte et décide même de s’allonger dos à moi. Je me mordille l’intérieur de la joue et récupère le dessert qu’elle ne veut apparemment même pas goûter. On ne parle plus simplement d’une Alex avec les hormones en vrac mais maintenant aussi d’une Alex qui semble m’en vouloir très sincèrement. « J’ai fais exprès de te demander ça tôt pour être certaine qu’il y en ait et toi t'as pas pensé à moi. » Je culpabilise, je m’en veux. Elle a raison. J’aurais dû lui mettre un des desserts qu’elle m’a demandé de côté avant même que le service ne commence mais je ne l’ai pas fait et je me sens vraiment nul. « Désolé… » que je lui dis d’une petite voix, je baisse les yeux tout en cherchant une idée pour me rattraper mais je dois bien avouer que je perds espoir. « J’en ai plus envie de toute façon, j’ai juste envie de dormir et que cette journée se termine. Si tu veux vraiment faire un truc utile vas te doucher, cette odeur me donne la nausée. » Le ton de sa voix est froid et même directif alors que ses mots sont blessants. Peut-être que je suis trop susceptible mais je me sens vraiment vexé par ce qu’elle vient de me dire. Je me contente de soupirer lourdement, lui montrant ainsi que son comportement commence à m’agacer et me blesser et toujours sans un mot je me lève en laissant la boîte de pâtisserie à côté d’elle sur le lit et une fois des vêtements pour dormir en mains je la laisse seule pour partir m’enfermer dans la salle de bain.
Je peux comprendre qu’elle soit à bout. Je peux comprendre sa fatigue, son agacement et la difficulté pour elle de gérer ses hormones mais ce qui est compliqué à accepter pour moi c’est de la voir passer ses nerfs sur moi. Pourtant c’est loin d’être la première fois qu’elle le fait et je sais pertinemment que ce soir ne sera pas la dernière non plus. Comme elle me l’a si gentiment demandé, je me douche et je passe un long moment sous l’eau avec tout un tas de pensées qui me traversent l’esprit. Peu sont très positives, je dois bien l’avouer. Une fois séché et habillé je ressors de la salle de bain pensant retrouver Alex dans notre chambre mais ce n’est pas le cas. J’entends du bruit venant de la cuisine alors je l’y rejoins, passant au passage par la chambre de nos filles qui dorment encore très bien. Je récupère le baby phone que je garde avec moi et alors que je m’avance vers Alex pour lui donner un conseil elle me coupe net. « J’ai pas besoin de ton aide pour me faire mon fondant. » Deuxième remarque de sa part dont j’aurais pu me passer. Toujours aussi froide et désagréable avec moi alors que je voulais simplement lui apporter mon aide. Mais elle n’a pas besoin de moi et ça non plus c’est ni la première ni la dernière fois qu’elle me le dit. « Tu peux aller te coucher je me débrouille. » Je soupire une nouvelle fois. « Pourquoi est-ce que tu m’agresses comme ça ? » C’est gratuit et méchant de sa part mais encore une fois, ce n’est pas la première fois qu’Alex se montre méchante avec moi et il y en aura certainement d’autres. « Démerde-toi. » que je lui dis, résigné et j’exauce son souhait en la laissant se débrouiller toute seule je lui tourne le dos et repars en direction de notre chambre. Je peux totalement comprendre qu’elle m’en veuille de ne pas avoir tenu ma promesse de lui ramener ses gâteaux préférés mais je ne pense pas mériter qu’elle se défoule ainsi sur moi. J’étais parti dans l’idée de me coucher, comme ma femme me l’a suggéré – ou plutôt presque ordonné, même – mais le bruit que j’entends venant de la cuisine ne me rassurent pas. J’hésite à y aller, elle va certainement encore me dire tout un tas de chose qui vont me blesser mais préférant m’assurer que rien de grave ne s’est passé je fais demi-tour mais retrouver une Alex assise sur le sol pleurant à chaudes larmes et surtout ; le moule retourné dans le four. « J'en peux plus de cette journée de merde, je veux accoucher, je veux retrouver mon corps, je veux arrêter d'être fatiguée tout le temps, d'avoir mal partout, je veux pouvoir porter les filles, je veux pouvoir me baisser sans me faire emporter par le poids de mon corps, je veux pouvoir manger ce que je veux, je veux arrêter de pleurer devant des pubs pour des parfums, je veux pouvoir coucher avec toi quand je le veux, je suis fatiguée, c'est trop long neuf mois, j'en peux plus. » Je suis dépité et surtout complètement perdu, ma présence la gêne je l’ai bien compris je ne suis même pas rentré depuis une heure qu’elle me l’a déjà dit deux fois et encore une fois, je comprends que la fin de grossesse soit compliquée pour elle – et en disant tout cela, elle le prouve – mais je pense toujours que ça ne justifie pas tout. « Tout ce que je voulais c'était ma glace et un fondant. » Je ferme les yeux et tout en levant la tête je souffle légèrement. Je crois que je ne veux plus jamais entendre les mots glace et fondant de ma vie. « Va te coucher. » Moi aussi je peux me montrer directif quand je le veux et elle le sait. Je pose le baby phone sur le plan de travail et lui tends la main pour l’aider à se relever. J’aurais pu la laisser se débrouiller pour se lever toute seule mais je ne suis pas si méchant. Sans un mot ou regard vers elle, je me baisse pour ramasser le moule et me voilà obligé de me lancer dans le nettoyage du four et du sol de la cuisine. Je suis fatigué. Je ne porte pas notre enfant mais j’ai travaillé aujourd’hui et j’ai l’impression qu’elle a tendance à oublier ça alors que c’est loin d’être un détail. Il me faut bien quinze minutes pour tout nettoyer et si j’hésite entre me lancer à mon tour dans la préparation de la pâte à gâteau et partir me coucher à mon tour, c’est pour la première option que j’opte. Trop bon trop con. C’est une phrase qui me définit plutôt bien. Ce n’est pas exactement la même recette que j’utilise pour le restaurant car je sers le fondant entouré d’un croustillant chocolat et ça serait bien plus long à préparer. Les petits gâteaux au four, j’attends patiemment que la cuisson soit terminée et une fois les gâteaux finis, je rejoins Alex avec l’un d’eux.
WIN – Alex ne s’est toujours pas endormie et c’est sans aucune tendresse ni même délicatesse que je pose l’assiette du fondant sur sa table de chevet. « tu feras attention aux miettes, et éteins la lumière quand tu as terminé. » Comme ça elle aura eu son fondant et moi, je vais pouvoir dormir.
SO CLOSE – Alex vient tout juste d’éteindre les lumières et était prête à s’endormir. Je la vois bouger quand j’entre dans notre chambre et c’est seulement la petite lumière de son côté que j’allume quand je lui donne l’assiette. « tu éteindras la lumière après. » pas de bon appétit, pas de bisou, rien. C’est à mon tour de m’allonger dos à elle dans l’espoir de trouver le sommeil.
FAIL – Alex s’est endormie et quand je vois ça, je suis dépité. Je soupire et je suis vraiment à deux doigts de la réveiller mais je sais que c’est une nouvelle tempête que je vais me prendre si j’ose faire une chose pareille. Tant pis, elle n’aura pas son fondant et je pars mettre tous les petits gâteaux au frigo et elle pourra les manger demain. Ce n’est pas contre elle que je m’endors cette nuit mais bien dos à elle.
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31324 POINTS : 40
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
« Pourquoi est-ce que tu m’agresses comme ça ? » Je savais que je n'étais pas agréable avec lui, je savais que je me montrais injuste et dur avec lui mais je n'avais pas l'impression de l'agresser enfin pas vraiment. Je sais pas vraiment finalement parce que je suis épuisée, sur les nerfs et que ce soir, ce sont toutes mes frustrations de la journée qui s'expriment et qui retombent sur lui. J'ai toujours eu une grosse difficulté à gérer mes émotions, enceinte ou non, mais aujourd'hui je n'y arrive pas. Je suis énervée parce qu'il n'a pas pensé à moi, je suis énervée à cause d'une glace et d'un fondant, c'est débile, je le sais, et ça m'énerve d'autant plus mais cherchez pas à comprendre, moi non plus je ne comprends rien de ce que je ressens et pourquoi je suis aussi énervée et sur les nerfs. « Je t'agresse pas, je fais mon fondant comme j'aurais du le faire plus tôt au lieu d'attendre toute la journée. » Je n'ai pas de vraies réponses à lui donner, je ne sais pas pourquoi je l'agresse, et je ne vais pas avouer que je le fais. De toute façon, je ne sais même pas pourquoi il est celui sur qui j'évacue toutes mes tensions. « Démerde-toi. » Je lui ai dis que je pouvais me débrouiller seule, je lui ai dis d'aller se coucher mais je ne pensais pas qu'il le ferait vraiment parce que j'ai besoin de lui ce soir et en ce moment. Je ne pensais pas qu'il me laisserait seule et encore moins qu'il me parlerait de la sorte parce que si moi je suis dur avec lui, c'est très rare qu'il me parle ainsi et ça fait mal. Peut-être que j'ai besoin de ça pour réaliser que je suis méchante avec lui, peut-être, mais sur le moment c'est surtout avec douleur que je prends sa remarque et que je le regarde partir. Il n'a pas mérité que je m'en prenne à lui, mais je ne veux pas être seule ce soir, je ne veux pas qu'il m'écoute, je ne veux pas qu'il m'en veuille et pourtant moi je lui en veux. De partir, de ne pas réussir à m'apaiser ce soir, de ne pas réussir à comprendre ce dont j'ai besoin. Il ne peut pas parce que je ne lui dis pas, parce que je fais tout pour le repousser et l'éloigner en rejetant toutes mes émotions négatives sur lui mais le voir partir me fait mal. Parce que je réalise que j'ai été trop loin pour un fichu fondant. Et si le fondant n'est que la partie visible, c'est pourtant sur ça que je focalise tout ce soir. Je suis d'ailleurs en train de faire un fondant à minuit passé et c'est bien une preuve que rien ne va dans cette soirée. Et ça ne s'arrange pas, bien au contraire, quand je fais tomber la préparation. C'est l'élément de trop, c'est bien plus que je ne puisse supporter ce soir et je craque complètement. Dépitée, épuisée, frustrée, énervée, je craque parce que rien ne va comme je le veux aujourd'hui et depuis quelques jours à cause de cette grossesse qui me fatigue et c'est trop ce soir. « Va te coucher. » Je suis surprise de ses mots mais je n'ai même pas la force de contester et je n'ai pas non plus la force de refuser son aide pour me relever, j'ai besoin de lui et si c'est dur à accepter parce que je n'aime pas me sentir faible, c'est pourtant la réalité. J'ai besoin de lui, sauf qu'il ne me regarde même pas, il ne me parle pas non plus, il se concentre sur le nettoyage de mes conneries et je suis dépitée de constater que j'ai encore tout gâché. Et je parle pas de la préparation qui est étalée au sol, mais de nous, de cette soirée. Je l'ai mérité sans doute, mais ça fait mal. Je pleure toujours en quittant la cuisine, et quand je rejoins notre chambre et que je vois la tarte encore posée sur le lit, je me mets à pleurer de plus belle, tout ça à cause de ça. Je l'enlève de sur le lit et après avoir été aux toilettes pour la 70ème fois de la journée (j'abuse presque pas), je me couche laissant les larmes couler encore sur mes joues. Je me tourne et me retourne dans le lit tout en sachant de toute façon que je vais devoir dormir sur le côté gauche mais je n'arrive pas à trouver de positions qui soient confortables et qui me permettent de me sentir moins lourdes et d'apaiser mes douleurs. Je suis tendue par cette journée, par cette soirée, par ces derniers mois, par cette grossesse et si le bébé va bien, moi ce soir, ce n'est pas réellement le cas. Je me masse le bas ventre pour tenter de soulager les douleurs mais je pense à Caleb dans la cuisine. Je repense aux derniers événements et je me sens encore plus mal. Je m'en veux d'avoir été si dure avec lui alors qu'il essayait juste d'être là pour moi, je lui en veux aussi de ne pas avoir comprit qu'aujourd'hui j'avais besoin de lui. J'aurais du lui dire, j'aurais du lui parler sans être méchante avec lui, sans laisser mes émotions et ma frustration s'exprimer mais je n'y arrive pas. Je l'entends arriver, je me tourne pour faire face à la porte pour le regarder et je le vois revenir avec un fondant, je ne l'ai clairement pas mérité mais il a quand même fait un fondant et si j'apprécie énormément son geste, j'ai beaucoup de mal à gérer son attitude. « Tu feras attention aux miettes, et éteins la lumière quand tu as terminé. » Il m'a fait un fondant mais il ne me le donne pas directement, il ne me regarde même pas, il n'y a aucune tendresse et ça aussi, ça fait mal. « Merci. » C'est tout ce que je trouve à dire, et pourtant je pourrais en dire beaucoup des choses mais vu les dégâts que j'ai déjà fais en parlant, je préfère me taire. Je serai capable en essayant de m'excuser de faire empirer la situation encore. Je me relève et je mange le fondant qu'il m'a préparé, mon corps accepte que je le mange et pourtant il a un goût amer ce fondant. Je ne prends aucun plaisir à le manger mais je dois manger un peu et surtout je ne veux pas risquer de le vexer plus en ne le finissant pas. J'ai énormément de chose à lui dire mais pourtant c'est un silence lourd et pesant qu'il y a entre nous, enfin il l'est pour moi, je suis certaine que lui doit apprécier de ne plus m'entendre me plaindre ou l'agresser comme il a dit. Je me lève pour rejoindre notre salle de bain et j'éteins la lumière comme il me l'a demandé pour le laisser dormir. Je reste quelques minutes dans la salle de bain, le temps de me brosser les dents et de retourner aux toilettes encore, et après m'être passée un peu d'eau sur le visage je vais m'installer dans le lit, en silence. Enfin juste un ou deux soupirs qui accompagnent mes mouvements mais je ne lui parle pas, je ne m'approche pas de lui non plus.
Je suis épuisée et j'ai envie de dormir mais je n'y arrive même pas, je repense à cette journée, à cette soirée, à cette grossesse qui n'est pas terminée et qui pourtant me semble déjà bien trop longue. Je grimace en sentant le bébé bouger, je grimace en sentant mes jambes me faire un mal de chien et sans même savoir si Caleb dort déjà, je me lève, je quitte le lit en essayant de faire le moins de bruit possible mais c'est difficile dans mon état, mais je finis par quitter le lit et la chambre. Je marche un peu dans la maison, je fais quelques exercices pour soulager les douleurs dans mes jambes et dans le dos, j'essaye surtout de faire le vide dans ma tête mais je n'y arrive pas. J'entends du bruit dans la chambre des filles et je vais les voir doucement. « Maman » Je pensais avoir fait doucement mais visiblement ce n'est pas le cas et Lucy relève la tête vers moi et m'appelle. Elle bouge, s'assoit dans son lit et me tends les bras. Voilà encore une chose que je ne peux plus faire, les porter est de plus en plus difficile et surtout dangereux pour nous tant mon équilibre est mauvais en ce moment, voilà une nouvelle frustration, voilà encore une preuve qu'il est temps que cette grossesse se termine. A défaut de pouvoir la prendre dans mes bras, je m'assoies avec elle dans son lit, elles ont des grands lits maintenant et je la prends contre moi une fois installée dans son lit et je la berce doucement lui fredonnant une chanson pour l'aider à se rendormir. Je l'apaise et elle m'apaise, sa présence m'aide à me calmer, m'aide à faire le vide en moi, et je finis par m'allonger dans son lit avec elle. Ce n'est clairement pas la meilleure des idées que j'ai eu mais la respiration calme de ma fille m'apaise et me berce et je finis par m'endormir avec elle.
Quand j'ouvre les yeux, il fait encore nuit noire dans la chambre, Lucy est contre moi et je réalise que je ne suis pas mon lit, je me lève avec difficulté en essayant de ne pas la réveiller et quand je vois l'heure 6h07, je réalise que bientôt nos filles vont se réveiller et une nouvelle journée va démarrer et si j'ai encore envie de dormir, je ne rejoins pas Caleb dans notre lit, bien que je le regarde quelques instants en passant devant notre chambre. Je voudrais aller me blottir contre lui, je voudrais lui dire comme je suis désolée pour mon comportement, je voudrais lui dire comme je me sens faible en ce moment et comme j'ai besoin de lui mais c'est difficile pour moi de l'accepter, difficile aussi d'assumer mes coups de colères. Je ne sais pas comment me faire pardonner et comment faire en sorte que cette journée ne soit pas gâchée par mon attitude de la veille. Et c'est dans la cuisine que je me dirige pour lui préparer son café, il est celui qui se lève le plus tôt, celui qui m'apporte le petit déjeuner au lit la plupart du temps et aujourd'hui, je veux tenter de lui faire un réveil agréable après lui avoir gâché sa soirée. Son café est prêt et je vois d'autres fondants prêts, je le réchauffe rapidement et je rejoins Caleb au alentour des 6h30 dans notre chambre. Je pose le plateau sur sa table de chevet et je me glisse sous les draps avec lui venant me coller à lui. Je le regarde quelques instants laissant mes mains caresser ses cheveux et je viens déposer quelques baisers sur ses joues. « Bonjour chéri. » Je murmure ces deux mots avec douceur, j'ai une certaine appréhension tout de même parce qu'il pourrait me repousser, il pourrait être fâché et en colère après mon attitude de la veille, mais je tente de me rattraper, je tente de lui prouver que je suis désolée et je lui dis même de façon claire. « Je suis désolée pour hier soir, j'aurais pas du m'en prendre à toi. » Oh il le sait bien, et je sais que ça ne suffira pas à me faire pardonner. « Je veux pas que notre dispute gâche ta journée de repos, j'ai besoin de toi en ce moment et je veux pas qu'on soit en froid tout les deux. » C'est difficile pour moi d'avouer mes faiblesses, d'avouer que je ne suis pas capable de gérer toute seule mais c'est la réalité pourtant. J'ai besoin de lui, j'ai envie de lui aussi à mes côtés et hier soir j'en avais besoin aussi sans être capable de lui dire. « Je sais que je suis dur à vivre en ce moment, mais je veux juste qu'on puisse se retrouver un peu tout les deux, tu me manques. » Parce que ces derniers temps entre les jumelles, Nathan, la grossesse, nos moments à deux de tendresses, de calme, de sérénité se font de plus en plus rares et c'est peut-être aussi ce qu'il me manque pour être un peu plus sereine. « J'arrête de parler, je t'ai fais un café si tu veux. » Parce que je sais que je parle trop dès le matin, surtout qu'il est encore à moitié endormi et qu'il doit en avoir marre de m'entendre parler mais j'avais besoin de lui dire tout ça, je me décale un peu pour lui laisser de l'air, pour le laisser respirer un peu.
Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
« Je t'agresse pas, je fais mon fondant comme j'aurais du le faire plus tôt au lieu d'attendre toute la journée. » Elle a refusé que je lui fasse son gâteau pour le faire elle-même ? Je suis presque sûr qu’elle me reprochera de ne pas lui avoir fait dans peu de temps. Alex est fatiguée, Alex a mal partout, Alex en a marre de la grossesse et ce sont des choses que je peux totalement comprendre ou du moins, je peux imaginer son ras-le-bol général. Mais elle refuse mon aide, elle l’a déjà refusé une première fois tout à l’heure quand je lui ai demandé si elle désirait que je lui fasse la fondant au chocolat et elle la refuse encore une fois quand je m’apprête à lui donner quelques conseils pour la préparation du gâteau. Je n’insiste pas, puisqu’elle me demande encore une fois de la laisser tranquille. Je ne comprends pas son attitude et si je peux totalement entendre qu’elle puisse m’en vouloir de ne pas lui avoir ramené ce qu’elle m’avait demandé à la base il suffisait simplement qu’elle ait accepté de me laisser lui faire son dessert mais je sens que ma présence l’énerve plus qu’autre chose – chose qui n’est d’ailleurs vraiment pas très agréable. Sauf qu’à l’instant même où je la laisse seule comme elle me l’a si gentiment – non – demandé la préparation se retrouve retournée dans le four et la pâte coule partout par terre. Nous n’en serions pas là si elle m’avait laissé l’aider, elle le sait, je le sais aussi et c’est donc quand elle quitte la cuisine pour rejoindre notre chambre que je dois me mettre à nettoyer les dégâts dans ma cuisine. Je soupire plus d’une fois quand je frotte le four et le sol, j’ai envie de dormir et me voilà en train de nettoyer la cuisine à presque une heure du matin. Une fois le fondant terminé et apporté dans la chambre, j’hésite même à m’allonger dans notre lit. Elle ne veut pas de moi ce soir, elle me l’a dit plus d’une fois alors l’envie et l’hésitation de partir dormir dans la chambre de Nathan qui est au foyer est assez forte. Sauf que je sais qu’elle risque de s’énerver encore une fois et je n’ai vraiment plus l’envie de l’entendre me faire tout un tas de reproches. C’est donc dans notre lit que je m’allonge et je n’attends pas qu’elle ait terminé son dessert et que la lumière soit éteinte pour essayer de trouver le sommeil. J’ai terriblement besoin de dormir et j’ai l’espoir que demain sera une meilleure journée. Bien que j’en doute fortement.
Dans la nuit je constate que la place d’Alex est vide et c’est en ouvrant les yeux quelques secondes que je la vois dans le babyphone allongée avec Lucy dans son petit lit. C’est habituellement une image qui aurait pu m’attendrir mais cette nuit, elle me perturbe parce qu’elle me confirme une chose : elle ne veut vraiment pas être trop proche de moi aujourd’hui et j’aurais dû lui laisser le lit et dormir ailleurs moi-même. Mais je referme les yeux et je retrouve rapidement le sommeil. Quand je sens des mains dans mes cheveux et des baisers sur ma joue j’ai l’impression de m’être rendormi il y a seulement dix minutes alors que ça fait quelques heures que j’ai retrouvé le sommeil. « Bonjour chéri. » Je n’arrive même pas à ouvrir les yeux tant la fatigue est encore pesante. Je soupire, je ne lui réponds pas, j’essaie d’ouvrir les yeux mais je les sens qui me pique alors je me contente de caler mon visage dans l’oreiller. « Je suis désolée pour hier soir, j'aurais pas du m'en prendre à toi. Je veux pas que notre dispute gâche ta journée de repos, j'ai besoin de toi en ce moment et je veux pas qu'on soit en froid tout les deux. » Dès le matin elle parle beaucoup trop, Alex et je ne suis même pas encore vraiment réveillé qu’elle s’excuse pour hier – ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit – bien que j’aurais aimé quelques minutes de silence avant d’avoir une conversation. Je relève la tête et parviens enfin à ouvrir les yeux et quand je vois l’heure qui s’affiche : 6h35 je lâche un nouveau soupir tout en laissant ma tête retomber dans l’oreiller. « Je sais que je suis dur à vivre en ce moment, mais je veux juste qu'on puisse se retrouver un peu tout les deux, tu me manques. » Oh que oui elle n’est pas facile à vivre en ce moment je peux facilement confirmer. Je sais que c’est à cause des hormones de la grossesse mais ça ne rend pas tout ça plus simple. Ma femme me manque aussi mais elle parle bien trop pour moi alors que je suis tout juste en train de me réveiller. « J'arrête de parler, je t'ai fais un café si tu veux. » Je ne bouge toujours pas et ce n’est que quelques minutes après que je me retourne enfin me retrouvant ainsi sur le dos. Un nouveau soupir qui se fait entendre et cette fois avant d’ouvrir mes yeux je viens les frotter un peu. « Bonjour mon bébé. » premiers mots que je prononce depuis mon réveil et je tourne le visage vers elle pour venir déposer un baiser sur ses lèvres. C’est un baiser simple, rapide, mais je suis encore en train de me réveiller et l’état de mes cheveux le prouve sans doute. Je me redresse dans le lit et il me faut encore quelques secondes pour reprendre à nouveau la parole. « C’est pas grave, j’ai été nul hier de toute façon. » je réponds à ses paroles avec cinq minutes de retard avec une voix encore endormie mais mieux vaut tard que jamais, non ? Oui je sais que je n’ai pas été à la hauteur hier en revenant avec la glace et le gâteau qu’elle ne voulait pas, mais si ce n’est pas grave est-ce que je le pense vraiment ? Non, pas le moins du monde. J’ai conscience d’avoir été nul hier mais je ne pense pas que je méritais qu’elle relâche ainsi ses nerfs sur moi. Mon regard dévie sur ma table de chevet pour regarder les filles dans le baby-phone qui commencent à s’agiter dans leur lit : elles ne vont donc pas tarder à se réveiller et nous n’avons plus beaucoup de temps pour nous. « Tu dois vraiment avoir envie de te faire pardonner pour m’avoir fait mon café. » Je la taquine parce que ce n’est pas la première fois qu’elle le fait mais d’habitude les rôles sont inversés et c’est moi qui lui apporte un plateau au lit. « Mais merci. » je viens l’embrasser sur la joue la tasse de café à la main. « Par contre je pense que je n’aurais plus jamais envie de manger un fondant. » Si ça pourrait ressembler à une blague ça ne l’est pas du tout, j’ai fait ce gâteau à une heure passée du matin en rentrant du restaurant après m’être fait jeté plus d’une fois par ma femme : je ne veux clairement pas le manger et c’est pour cela que je lui donne avec une petite cuillère, préférant largement boire un peu de mon café. « Tu veux faire quoi aujourd’hui ? » Bien sûr après que je me sois rendu au magasin pour lui acheter sa glace au brownie.
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
La plupart du temps c'est lui le premier levé, celui qui prépare le petit-déjeuner ou qui est chargé de me réveiller et les réveils en douceur il sait les faire. Ce n'est pas vraiment mon cas même si j'essaye de le réveiller doucement, de me montrer tendre avec lui, je me sens un peu stressée à cause de notre dispute de la veille et j'ai du mal à ne pas trop parler. Il soupire un peu et je ne sais pas si c'est le réveil qui est compliqué ou si c'est ma présence qui le fait soupirer. Il pourrait ne pas avoir envie de ma douceur aujourd'hui, il pourrait ne pas avoir envie de mes baisers, il pourrait être fâché et vouloir que je le laisse tranquille, c'est d'ailleurs ce que je pense quand je le vois caler son visage dans l'oreiller. Je m'excuse pourtant, parce que je sais que je dois le faire et qu'il mérite d'entendre mes excuses tout comme il aurait mérité que je sois moins dur avec lui hier. Mais pour ça, c'est trop tard. Je parle, beaucoup, sans doute trop. Il n'est pas encore totalement réveillé et je ne sais pas si c'est parce qu'il veut dormir ou parce qu'il ne veut pas me parler, mais il est silencieux lui et je n'aime pas le silence. Surtout pas alors que l'on s'est couché en étant énervés tout les deux, en étant en froid aussi et ce n'est pas une situation que j'apprécie du tout. Je me sens mal vis à vis des évènements de la veille, je me sens mal de m'être aussi mal comporté avec lui et je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense vis à vis de tout ça, je ne sais pas s'il est prêt à me pardonner ou s'il m'en veut toujours. Je ne sais pas parce qu'il est silencieux et je sais qu'il a sans doute besoin de temps, pour se réveiller et pour me pardonner alors je finis par me taire et par m'allonger sur le lit en lui laissant son espace et le calme pour qu'il puisse prendre le temps d'émerger. Je le regarde toujours mais je ne parle plus, et c'est après quelques minutes de silences durant lesquelles je stress légèrement quand même qu'il romps le silence et qu'il se met à parler. « Bonjour mon bébé. » Voilà des paroles rassurantes et je lui souris en le voyant s'approcher de moi pour venir m'embrasser. Je le regarde soulagée et plus sereine de voir qu'il semble pas être en colère et je profite de cette proximité pour venir jouer avec ses cheveux qui sont déjà dans un sacré désordre. « C’est pas grave, j’ai été nul hier de toute façon. » Voilà qu'il se blâme et se culpabilise alors que c'est moi qui ait été insupportable et je le sais. « C'est pas ta faute chéri. Tu méritais pas que je m'en prenne à toi comme ça. » Oui il a pas pensé à mon gâteau mais ça ne méritait pas que je lui fasse une scène comme ça. Que je sois méchante avec lui. Mais, je ne veux pas revenir encore sur cette soirée, j'ai eu tord, je le sais. Je m'en veux d'avoir gâché notre soirée mais lui n'a pas l'air de m'en vouloir vraiment et j'espère que cette journée sera plus agréable pour lui et pour moi aussi. « Tu dois vraiment avoir envie de te faire pardonner pour m’avoir fait mon café. » Je sais qu'il n'est pas sérieux et pourtant c'est plutôt vrai ce qu'il dit. Oui j'ai vraiment envie de me faire pardonner et je sais que ce n'est pas avec un café que je vais y arriver mais j'ai rien trouvé de mieux et faut bien commencer quelque part non ? « Mais merci. » Je lui souris quand il vient déposer un baiser sur ma joue et je prends sa main libre pour jouer avec et caresser son avant-bras. « De rien, je sais que c'est pas grand chose, mais je suis vraiment désolée pour hier. » Et si lui n'était pas totalement sérieux sur sa remarque, moi, je le suis parce que tout ce que je lui ai dis je le pense. Je suis difficile à vivre, je suis dure avec lui et il mérite pas ça, et je ne veux pas que notre dispute gâche cette journée et je ne veux pas continuer à repenser à cette soirée encore et encore. « Par contre je pense que je n’aurais plus jamais envie de manger un fondant. » Pourtant il y fait référence encore et je sais que ce n'est pas volontaire de sa part mais je me sens coupable de réaliser qu'à cause de moi il est dégouté des fondants, un dessert que je sais qu'il adore pourtant. Il me tends le gâteau et une idée me vient au moment même ou il me donne la cuillère. « C'est triste, tu adores les fondants pourtant. » Je le regarde et c'est avec un léger sourire que je prends une première bouchée du gâteau. Je pose la cuillère et c'est avec mon doigt que je viens prendre un peu de gâteau et j'en étale sur le coin de ses lèvres pour venir l'embrasser de manière bien plus sexy que les premiers baisers échangés jusqu'à présent. « Tu n'as pas envie de goûter au fondant tu es sur ? » Je me mords les lèvres légèrement, tout en le regardant comme j'ai l'impression que ça fait longtemps que je ne l'ai pas regardé. Le désir se lit dans mes yeux, et ce n'est pas pour le fondant que je ressens ça. Je le regarde quelques secondes et c'est en souriant que je lui dis ces quelques mots. « Tu as dis que je voulais vraiment me faire pardonner et en temps normal j'aurais utilisé d'autres atouts pour ça mais je ne voulais pas risquer de t'écraser au réveil. » Ca fait longtemps qu'on a pas eu ce genre de moment, enfin c'est le ressenti que j'ai. Entre la fatigue qui me fait m'endormir tôt souvent bien avant qu'il ne soit rentré, les discussions pour les papiers de Nathan, les examens pour la grossesse, les filles qui semblent toujours être dans là dans nos pattes, les hormones qui ont raison de mes envies, j'ai l'impression que ce genre de moment sont devenus très rares. « Tu veux faire quoi aujourd’hui ? » Je lui réponds du tac-o-tac sans réfléchir. « Profiter de toi. » Et si ça peut sembler être une blague ou une réponse à double sens, je suis très sérieuse pour le coup. Je lui ai dis, nos moments à deux me manque, être avec lui, juste avec lui sans rien faire de particulier mais pouvoir profiter de la présence, de la tendresse de mon mari, voilà ce que je veux pour aujourd'hui. « Sans sous-entendus, ou autre, je veux juste être avec toi chéri. Tu me manques vraiment. » Pourtant il est là, il est toujours aussi présent et disponible pour moi mais pourtant il y a une facette de nous qui me manque et qui me donne l'impression qu'il y a une distance entre nous et je sais que je suis en grande partie responsable de ça, enfin la grossesse est responsable de ça, mais aujourd'hui j'aimerai pouvoir le retrouver, être juste sa femme et pas la mère de son futur enfant même si ça me semble difficile de faire oublier ce ventre énorme et tout les désagréments qui vont avec. « De toute façon, je peux pas faire grand chose en ce moment, tu es bien placé pour le savoir et si je te dis que je veux faire du jet-ski tu seras pas d'accord, alors on peut rester au calme tout les quatre. » Je ris légèrement mais c'est plutôt vrai pourtant, je ne peux rien faire ou presque, ni avec lui, ni avec les filles, ni toute seule et si c'est frustrant la plupart du temps, aujourd'hui s'il est avec moi ça devrait être bien plus agréable et je veux essayer d'être positive aujourd'hui même si je suis toujours fatiguée, même si je suis toujours énorme, même si j'ai toujours mal partout, je ne veux pas que la grossesse gâche cette journée.
Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
« C'est pas ta faute chéri. Tu méritais pas que je m'en prenne à toi comme ça. » Vrai dans l’absolu mais pourtant elle l’a fait et ce n’est pas la première fois qu’une chose pareille arrive. Hier soir je sais que c’est la fatigue et les hormones qui parlaient donc avec le geste de la main que je lui fais je lui montre ainsi que je ne lui en veux pas. De toute façon il ne faut pas oublier que c’était tout de même partiellement ma faute. J’essaie de me réveiller tant bien que mal et le café préparé par ma femme m’aidera sans aucun doute à y parvenir. Sa main qui caresse mon avant-bras quand je prends une première gorgée du café encore trop chaud, je grimace légèrement avant de reposer la tasse sur le plateau. « De rien, je sais que c'est pas grand chose, mais je suis vraiment désolée pour hier. » Je me tourne vers elle pour lui faire face et mon doigt vient se poser sur ses lèvres alors que mes yeux se perdent dans les siens que je connais déjà par cœur. « Arrête de t’excuser. » Je vais bien, je ne lui en veux pas et tout ce que je veux c’est passer à autre chose et penser au programme de cette journée qui ne fait que commencer. Mais si je suis sûr d’une chose c’est que ce matin je ne mangerai pas le fondant proposé par Alex. « C'est triste, tu adores les fondants pourtant. » C’est toujours en la regardant que je fais une petite moue tout en levant doucement les épaules. « Je me ferai des œufs brouillés tout à l’heure. » De toute manière j’ai toujours eu une préférence pour les petit-déjeuner salés. Je reprends un peu de café qui semble être à bien meilleur température et quand ma tête se retrouve à nouveau face à ma femme c’est avec son doigt qu’elle étale du gâteau sur le coin de mes lèvres. Je n’ai pas le temps de dire grand-chose puisqu’elle vient capturer mes lèvres, un baiser bien différent des derniers échangés depuis hier soir, depuis même bien plus longtemps que ça. « Tu n'as pas envie de goûter au fondant tu es sur ? » Mes yeux dérivent sur ses lèvres qu’elle se mord, elle me provoque je le sais, je le sens et ça ne me déplait pas. « C’est vraiment pas au fondant que j’ai envie de goûter. » des mots que je lui murmure alors que mon visage se trouve à seulement quelques centimètres du sien. Ce genre de petit jeu est presque habituel entre nous en temps normal mais depuis quelques semaines la grossesse est devenue tellement compliquée à gérer pour Alex qu’elle nous prive de ces moments de complicité. « Tu as dis que je voulais vraiment me faire pardonner et en temps normal j'aurais utilisé d'autres atouts pour ça mais je ne voulais pas risquer de t'écraser au réveil. » Sa réponse me fait doucement rire et alors que mes yeux sont encore et toujours plantés dans les siens mes doigts viennent se balader sur ses hanches, ses cuisses et ses fesses. « Je suis sûr qu’on peut trouver un moyen pour que tu puisses te faire pardonner ainsi sans m’écraser. » J’en ai envie depuis maintenant bien longtemps et j’ai l’impression qu’aujourd’hui elle aussi semble retrouver un semblant de libido et si vous saviez à quel point c’est une constatation qui me plaît énormément. « Profiter de toi. Sans sous-entendus, ou autre, je veux juste être avec toi chéri. Tu me manques vraiment. » Elle aussi elle me manque et le petit sourire qui est collé sur mon visage le prouve certainement sauf que moi, si je lui dis qu’aujourd’hui j’aimerais pouvoir profiter d’elle des sous-entendus, il y en aurait dans ma phrase. « De toute façon, je peux pas faire grand chose en ce moment, tu es bien placé pour le savoir et si je te dis que je veux faire du jet-ski tu seras pas d'accord, alors on peut rester au calme tout les quatre. » Je souris tendrement en entendant le petit rire qui vient ponctuer la fin de sa phrase alors que mes doigts sont toujours en train de caresser ses hanches essayant même de se frayer un chemin vers l’intérieur de ses cuisses. Mon visage s’approche doucement du sien alors que je lui réponds calmement. « C’est toujours la meilleure option. » Alex veut en général souvent sortir que n’importe quelle activité mais pour moi, rester à la maison tous ensemble est toujours de loin ce que je préfère faire. Enfin, mes lèvres se posent sur les siennes et si une de mes mains est toujours en train de caresser des zones plus sensibles de son corps la deuxième remonte sur son visage pour venir se poser sur sa joue. Le baiser n’est pas vraiment tendre, c’est surtout avec beaucoup d’envie que je l’embrasse, ma langue venant même chercher la sienne dans sa bouche. J’aimerais aller plus loin, j’aimerais vraiment mais l’arrivée de Lucy et Lena dans notre chambre me coupe dans min élan. « Papa, maman! » Je sursaute presque en m’éloignant d’Alex, comme si je voulais cacher à nos filles le baiser que nous étions en train d’échanger – et c’est d’ailleurs peut-être le cas. – « Papa j’ai faim ! » Le j’ai de Lucy ressemble plus à z’ai et c’est avec un sourire plein de tendresse que je la regarde. « Tu laisses papa finir son café ma princesse ? » Lucy me fait oui de la tête alors qu’elle et sa sœur essaient de grimper sur notre lit, sans succès. Je les porte alors pour les installer avec nous dans le lit. « Câlin. » Je souris encore une fois certainement beaucoup trop et quand j’ouvre les bras vers elle Lucy vient s’y loger rapidement. Je regarde Lena du coin de l’œil et je la vois prendre ma tasse de café dans les mains. « C’est pas pour toi ma chérie. » que je lui dis doucement en récupérant ma tasse, je bois encore un peu sans lâcher Lucy qui ne semble elle non plus pas décidée à quitter cette étreinte. Cette fois Lena se met debout sur le lit. « Lena ma chérie pas debout sur le lit. » Mes mots n’ont pas l’air d’avoir grand effet puisqu’elle marche vers Alex, ce qui me fait lâcher un léger soupir et avec un simple regard que je fais comprendre à Alex d’obliger notre fille la pile électrique à s’asseoir pendant que Lucy elle, est toujours blottit dans mes bras et je m’amuse même à la chatouiller un peu, elle éclate de rire, elle gigote et moi, je souris.
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
Il est tellement compréhensif, tellement tolérant et patient avec moi, je sais que je ne mérite pas tout ça. Je ne mérite pas qu'il me pardonne aussi facilement, qu'il ne soit pas fâché après la soirée que je lui ai fais vivre, mais c'est pourtant le cas. Il est à peine réveillé qu'il est déjà en train de me rassurer, en quelque sorte. Puisque je m'en veux, je m'en veux vraiment et je m'excuse même si je sais que les excuses ne permettent pas de faire tout oublier. « Arrête de t’excuser. » Mais lui vient poser un doigt sur mes lèvres pour me demander de cesser de m'excuser comme un moyen de me faire comprendre qu'il ne m'en veut pas et qu'il veut passer à autre chose, ce que je veux aussi finalement. Pendant quelques secondes je le fixe, mes yeux verts qui se perdent dans son regard si tendre, si bienveillant, si rassurant aussi et je me détends. Juste par son regard il arrive à avoir cet effet sur moi, et hier finalement c'est tout ce dont j'aurais eu besoin. Pas d'une glace, d'un fondant ou d'une crème brûlée, mais de lui, de ce regard qui me procure des émotions que je ne ressens qu'en sa présence, de sa voix apaisante, rassurante, de son corps qui m'aide à me détendre et à lâcher prise. Sauf que je n'ai pas su lui dire, je n'ai pas réussi à le comprendre et à lui faire comprendre avant de craquer et de m'en prendre à lui. Je dois arrêter de m'excuser, il l'a dit, mais je dois surtout arrêter de m'en prendre à lui et j'ai échoué hier soir. « Je me ferai des œufs brouillés tout à l’heure. » En plus d'avoir gâché sa soirée, à cause de moi, il ne veut plus manger de fondant et s'il boit son café, il ne touche pas au fondant que j'ai ajouté sur le plateau, il me le donne et je pourrais le manger mais j'ai une autre idée. Le fondant a été le sujet de notre dispute hier, entre autre, mais c'est avec l'idée de le rendre plus attrayant que je m'approche de Caleb. Que j'en dépose un peu sur ses lèvres avant de venir l'embrasser avec une intention assez claire. Et ce n'est pas le fondant qui me fait cet effet, qui me donne envie de l'embrasser avec une telle intensité. J'ai l'impression de redécouvrir ses lèvres ce matin, de redécouvrir l'effet de ses baisers, de redécouvrir la sensation de plaisir qu'un baiser de sa part pouvait me faire ressentir avant que cette grossesse ne vienne faire un sacré bordel en moi. « C’est vraiment pas au fondant que j’ai envie de goûter. » Mes lèvres loin de lui, c'est avec un sourire et un regard coquin que je l'entends me répondre, voilà un jeu auquel nous n'avions pas joué depuis longtemps. Bien trop longtemps. « Ah oui ? Et c'est quoi qui te fait envie alors ? Dis moi je pourrais peut-être satisfaire tes envies ? » Je sais déjà à quoi il pense, il a déjà essayé plusieurs fois de tenter quelques choses ces derniers temps mais je n'ai jamais pu satisfaire ses envies puisque les miennes sont en bernes depuis quelques temps, et c'est encore une facette de la grossesse que je n'apprécie pas et qui me frustre. Mais aujourd'hui, ce matin, malgré la fatigue, le baiser que je viens de lui donner prouve bien que l'envie est là. Que le désir aussi et ce petit jeu me plaît énormément. Un petit jeu que je prolonge en évoquant mes autres atouts que j'aurais pu utiliser pour me faire pardonner et ça le fait rire. Sauf que moi je ne ris pas au moment ou je sens ses doigts se balader sur mon corps. Je ne ris pas mais je souris grandement en le regardant pour lui montrer comme j'apprécie ce qu'il fait, ce que je ressens en sentant ses doigts caresser ma peau et se promener sur mon corps qui lui aussi se réveille et semble réagir positivement aux caresses de Caleb. « Je suis sûr qu’on peut trouver un moyen pour que tu puisses te faire pardonner ainsi sans m’écraser. » Je me pince la lèvre en le regardant, parce que j'ai moi aussi envie, qu'à défaut de vraiment me faire pardonner ainsi, qu’on trouve un moyen pour se retrouver vraiment. Pour ne faire plus qu'un et retrouver cette intimité et cette complicité dans ce genre de moment qui a toujours été la notre. « De toute façon, je sais que tu préfères être au dessus. » C'est toujours avec un sourire que je lui dis ces mots, mon regard oscille entre ses yeux, ses mains qui se baladent sur mon corps et son torse sur lequel je viens poser une main pour laisser mes doigts caresser son corps. J'en ai envie, mon corps semble lui aussi retrouver le désir, mais pourtant j'ai une légère appréhension parce que j'ai peur qu'au moment venu le plaisir ne soit pas au rendez-vous, j'ai peur que je ne puisse pas lui donner ce qu'il veut, et pourtant j'en ai envie là et c'est peut-être uniquement par peur de ne pas le satisfaire que je n'accélère pas le rythme, que je reste dans un jeu de séduction, dans un moment de complicité et de tendresse qui semble me faire un bien fou. J'ai envie d'être avec lui, j'ai envie de profiter de sa présence, j'ai envie de pouvoir être pleinement avec lui sans penser à la vie et aux obligations et contraintes que nous avons, parce qu'il me manque et si la frustration de ne rien pouvoir faire est grande en ce moment, l'idée d'être au calme avec eux aujourd'hui me convient. Et l'idée de pouvoir vivre ce genre de moment me convient aussi grandement, parce que ça manque aussi et si je n'ose pas trop accélérer le rythme de nos échanges, lui il ose. Je regarde sa main qui délaisse mes hanches pour se poser sur mes cuisses et qui glissent vers l'intérieur de celles ci. Je le regarde en me pinçant les lèvres, et je reste silencieuse en le regardant faire, me laissant porter par le moment, par son regard, par sa tendresse, par les sensations que j'ai l'impression de redécouvrir alors que le désir se fait plus fort. « C’est toujours la meilleure option. » Il est à quelques centimètres de moi, et je ne sais plus ce à quoi il fait référence, je ne sais plus qu'elle est la meilleure option, tout ce que je regarde ce sont ses lèvres très proches et pourtant trop loin des miennes. Sa main a trouvé le chemin vers ma zone plus sensible et ses lèvres se posent sur les miennes, et à l'instant ou se sent sa langue venir chercher la mienne, je sens le désir monter en flèche, un désir comme je n'avais plus ressenti depuis un moment maintenant. J'ai chaud, vraiment très chaud et je viens agripper ses cheveux avec passion, avec force, avec désir. J'ai l'impression de l'embrasser avec une telle passion pour la première fois tant ça me semble faire longtemps. J'avais oublié qu'un baiser et des caresses bien placées pouvaient me faire autant d'effet et je sens mon cœur s'accélérer, j'ai envie de lui demander de ne jamais arrêter de m'embrasser ainsi tant ce que je ressens me fait du bien et j'ai l'impression pendant quelques secondes d'oublier mes douleurs, d'oublier la grossesse, d'oublier mes contrariétés, alors que ma langue joue avec la sienne. Caleb met fin à ce baiser de façon précipité en sursautant et j'ouvre les yeux surprise par ce changement d'ambiance si rapide. Ce n'est qu'à ce moment que je remarque les deux petits têtes au bord du lit et que je comprends pourquoi Caleb a mit fin à ce moment. Je soupire pour retrouver mon souffle mais aussi pour évacuer la grande, grande, grande frustration que je ressens là et je me laisse tomber sur le lit quelques secondes en regardant Caleb l'air dépitée. Je me cache la tête sous l'oreiller deux secondes pour essayer de penser à autre chose qu'à ces derniers instants et j'entends Lucy parler avec Caleb. Il pose les filles dans le lit et je me relève pour m’assoir contre la tête de lit et sourire à mes filles. Je regarde Lucy se jeter dans les bras de son père et je sais qu'elle a besoin de câlin, d'être portée et en ce moment je peux pas la porter tout le temps mais avec Caleb ils ont cette relation si chou et adorable qui me fait sourire, même si clairement j'aurais préféré qu'elle me laisse son père encore quelques minutes. Lena est déjà bien active, elle touche à ce qu'elle n'a pas le droit, elle gesticule dans le lit jusqu'à se mettre debout. « Lena ma chérie pas debout sur le lit. » Elle regarde Caleb, se laisse tomber sur le lit en riant et recommence en venant vers moi. « Lena, papa a déjà dit non. On s'assoit sur le lit. » Elle me regarde et elle se laisse tomber sur moi en riant à nouveau et la connaissant j'anticipe son geste et je la rattrape pour éviter qu'elle ne se fasse mal et qu'elle ne me fasse mal aussi. Je la prends contre moi pour déposer un bisou sur son front, elle rit mais elle bouge pour me faire comprendre qu'elle n'a guère envie de rester contre moi. Assisse entre nous, elle regarde mon ventre. « Bébé. » Je souris en la voyant tapoter sur mon ventre qui est désormais bien rond et qui intrigue un peu les filles, je ne sais pas ce qu'elles comprennent, je ne sais pas si elles sentent quelque chose de précis, je ne sais pas si elles comprennent ce que le mot bébé signifie mais elles ont associé mon ventre et le mot bébé et je trouve ça tellement chou. « Oui, il y a un bébé dans le ventre de maman. » Elle touche mon ventre encore en riant et je sens le bébé bouger, je ne sais pas si Lena peut le sentir mais dans quelques semaines ils pourront se rencontrer, et je me demande comment elles vont accepter un bébé mais je ne veux pas réfléchir à ça aujourd'hui. J'entends Lucy qui éclate de rire et Lena aussi et c'est sans surprise qu'elle se dirige vers son père et sa sœur dans l'espoir d'elle aussi avoir le droit à des chatouilles et je profite qu'ils soient tout les trois pour prendre une photo avant de me lever. « Maman bibi. » Lena me regarde quitter le lit et elle y voit comme une opportunité pour quitter le lit elle aussi. Elle s'avance et si je n'étais pas attentive, elle aurait tout simplement sauté du lit, et je la rattrape comme je peux en soupirant après avoir eu une petite frayeur. Je sais que la journée commence maintenant alors qu'elle est déjà en train de courir partout dans la chambre. Je contourne le lit et je m'approche de Caleb pour lui glisser quelques mots. « Toi et moi, tout à l'heure, on reprendra ça et je compte sur toi pour me rappeler à quel point tu es doué pour me faire du bien. » Lena me tire sur la jambe, me demande son bibi encore et c'est en prenant sa main que je quitte la chambre, tout en sachant que Caleb va nous rejoindre avec Lucy d'ici quelques instants.
Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
La nuit semble avoir été bonne pour Alex puisque c’est d’une toute autre humeur que je la retrouve ce matin. Les sautes d’humeur semblent être bien loin et ses baisers sont même bien plus intenses et passionnés qu’ils ne le sont depuis quelques semaines. Ce qui ne me laisse pas indifférent, si la libido d’Alex semble être en pause depuis quelque temps la mienne ne l’est pas et c’est plus d’une fois que ma femme a repoussé mes avances je ne lui en veux pas, je sais que c’est la grossesse qui est en partie responsable de cela mais je dois bien avouer que le manque commence très sérieusement à se faire ressentir de mon côté. Il faut dire qu’en temps normal notre vie sexuelle est plutôt bien remplie et devoir supporter une pause forcée n’est pas franchement des plus agréables. « Ah oui ? Et c'est quoi qui te fait envie alors ? Dis moi je pourrais peut-être satisfaire tes envies ? » Elle connait très bien mes envies et les images que j’ai en tête mais la voir prendre le rôle de la femme innocente ne comprenant pas les allusions de son mari m’excite très clairement. Je lui souris et alors que mes doigts caressent le bas de son corps avec beaucoup de tendresses mes yeux passent des siens à ses lèves plusieurs fois. « J’ai envie de toi. » On ne peut pas faire plus clair comme réponse et je sais aussi que mes mots ne vont pas la laisser indifférente. Elle va certainement se mordre la lèvre en me regardant, comme elle est en train de le faire actuellement. « De toute façon, je sais que tu préfères être au dessus. » Elle a raison et sa répartie m’arrache un rire alors que je la regarde longuement dans les yeux essayant d’y apercevoir quelque chose alors que mes doigts commencent à la caresser à des zones bien plus érogènes. Si je suis très amoureux d’Alexandra, la mère de mes enfants je le suis tout autant d’Alex, ma femme et je n’ai envie que d’une seule chose ; lui montrer que malgré les changements de son corps j’ai toujours envie d’elle et que rien ne pourra y changer. Elle me fait de l’effet, Alex, beaucoup d’effet et quand mes lèvres se scellent aux siennes, quand ma langue retrouve la sienne dans une passion que j’avais presque oublié je suis déjà prêt à lui arracher ses vêtements pour lui faire l’amour. Le baiser dure longtemps, vraiment très longtemps et ne perd pas en intensité bien au contraire. Plus les secondes passent plus elle doit pouvoir ressentir mon désir pour elle et mon excitation dans les baisers qui s’enchaînent sans une seconde de répit. Sauf que le répit nous est de nouveau imposé puisque nos filles font irruption dans notre chambre et à cet instant précis je suis plutôt ravi de ne pas avoir été trop vite. Je soupire mais accueille tout de même nos filles avec le sourire ce qui n’est pas le cas de ma femme qui se cache le visage dans un oreiller, ce qui me fait plutôt rire. Lucy dans mes bras pour le câlin matinal habituel et Lena qui commence déjà ses bêtises, voilà une matinée qui commence finalement plutôt bien – même si je dois avouer que j’aurais préféré retrouver les filles un peu plus tard afin de me laisser le temps de m’occuper d’Alex. « Lena, papa a déjà dit non. On s'assoit sur le lit. » L’énergie débordante de Lena est difficile à gérer pour moi et je ferme les yeux un court instant, profilant en même temps de ma deuxième fille qui semble être plutôt bien contre moi. « Bébé. » Lena qui comprend la présence d’un bébé dans le ventre de sa mère est la chose la plus adorable du monde et je souris en la voyant avec Alex. « Maman bibi. » Maintenant la voilà qui sollicite Alex pour descendre du lit et elle manque d’ailleurs s’en tomber, Alex la rattrape mais à peine hors du lit la voilà qui réclame à nouveau son bibi. « Toi et moi, tout à l'heure, on reprendra ça et je compte sur toi pour me rappeler à quel point tu es doué pour me faire du bien. » Elle me fait sourire et je la regarde quitter la pièce avec Lena – mes yeux ont peut-être glissés sur ses fesses que j’ai regardé avec beaucoup d’attention et d’envie mais quand je l’entends dans la cuisine avec Lena je redescends sur terre en secouant la tête. « Tu sais que ta sœur et toi vous êtes vraiment pas arrivées au bon moment ? » Lucy ne comprend pas et elle fronce les sourcils. « Allez viens, papa va te faire ton petit-déjeuner. » Cette fois elle sourit et c’est en prenant sa main dans la mienne que je rejoins Lena et Alex. Je vois Lena partir après Dobby et c’est toujours une image très attendrissante. J’embrasse rapidement Alex et profite de notre proximité pour lui glisser quelques mots à l’oreille. « Compte sur moi pour te faire jouir dès que les filles sont à la sieste. » Du moins j’espère qu’elle en aura toujours envie à ce moment-là parce qu’avec ses hormones en vrac, rien n’est moins sûr. J’avance vers la cuisine, Lucy me suit toujours comme mon ombre. « Tu vas voir maman ma princesse ? Je vais préparer votre petit-déjeuner. » Je me suis baissé à sa hauteur pour lui parler et encore une fois elle hausse la tête et je n’ai même pas à réclamer un bisou qu’elle vient m’en déposer un sur la joue. Encore quelque chose d’adorable qui me fait fondre sur place, je lui rends son bisou ce qui la fait rire et elle fait demi-tour pour s’avancer vers Alex en levant les bras. Elle court vers elle ou du moins, elle marche d’un pas rapide et je prépare les œufs pour moi, Alex et une toute petite portion pour les filles. Elles commencent à aimer certaines choses et les œufs semblent en faire partie. Je m’occupe en même temps de leur biberon ce qui semble attirer l’œil de Lena qui est pourtant déjà installé dans sa chaise haute et dix minutes plus tard je rejoins mes filles et ma femme dans la salle à manger et après avoir servi tout le monde et posé le biberon des filles face à elles, je m’assieds également. Un deuxième café pour moi et le premier pour Alex que je lui sers. « Je vais aller au magasin après pour te trouver ta glace, tu as besoin d’autre chose ? » que je demande à Alex tout en mangeant mes œufs. « Je prendrais les filles avec moi si tu veux, comme ça tu pourras en profiter pour te reposer. » La nuit a été courte, mes cernes le prouvent mais la fatigue doit être bien plus importante pour elle.
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
C'est avec un tout autre état d'esprit que je retrouve mon mari ce matin, je veux laisser derrière nous cette fin de soirée chaotique, je veux oublier que nous nous sommes endormis loin l'un de l'autre, même dans un autre lit pour moi. Je veux oublier que j'ai été dur et injuste avec lui, et c'est avec cette envie de me faire pardonner que je le retrouve ce matin. Et si le café était censé être l'élément qui devait réveiller mon mari, c'est finalement avec autre chose que je participe activement à son réveil. Des baisers plus intenses, des mains baladeuses, et des mots échangés qui laissent planer aucun doute sur ce qui nous passe en tête ce matin, définitivement l'ambiance est différente et bien plus agréable. J'apprécie de ressentir à nouveau ce désir, de voir que mon corps est toujours capable d'éprouver ce genre de sentiments, que je suis toujours réceptive aux charmes et aux mots de mon mari. Et je vous assure que je le suis beaucoup quand je l'entends me dire ces mots. « J’ai envie de toi. » Je m'en doutais. Je l'avais compris par son regard, par ses baisers, par ses gestes aussi, je savais quelles étaient ses envies, mais l'entendre me le dire ainsi, de façon aussi clair me fait sourire grandement et après avoir passé ma langue sur mes lèvres, je me les pince légèrement en le regardant, le désir et l'envie qui peuvent sans aucun doute se lire dans mes yeux. « Oh ça tombe bien, j'ai envie de toi moi aussi. » Que je lui dis en m'approchant de lui pour venir déposer quelques baisers sur le coin de ses lèvres et sur sa joue. Sa main s'agite sur mon corps, sa main retrouve le chemin de zones un peu délaissées ces derniers temps et les sensations ne mettent pas longtemps à revenir. Nos lèvres se cherchent, nos langues se trouvent et le désir se fait ressentir dans ce moment. Il a envie de moi, j'ai envie de lui, et l'intensité des baisers ne fait qu'augmenter et je sais que bientôt nos corps se retrouveront pour un moment de connexion totale. C'est du moins ce que j'espère, ce que j'attends, ce à quoi je pense. Parce que mes lèvres contres les siennes, sa main placée là ou elle est placée, je ne peux penser à rien d'autres qu'à lui suite, qu'à ce qu'il nous attends, qu'à ce réveil si agréable, bien que beaucoup trop matinale. Mais, c'est sans compter sur nos filles. Et si je vous assure que je les aimes de tout mon cœur, les voir arriver à ce moment précis n'a rien d'agréable. Ca aurait pu être pire, elles auraient pu arriver genre cinq minutes plus tard et je pense que ça aurait été encore bien pire en terme de frustration mais je mets pourtant quelques minutes à me remettre de ce moment, et si mes hormones sont incompréhensibles, si elles m'ont privé de désir pendant quelques jours et qu'elles me font pleurer pour des conneries, et m'énerver pour rien, je découvre qu'elles peuvent aussi être intense dans ce genre de moment. Lucy a retrouvé son père pour le câlin matinal et Lena fait déjà étalage de son énergie débordante et de son côté cascadeuse qui clairement n'est pas ce que je préfère chez elle parce qu'elle me fait peur parfois. Mais, elle peut aussi me faire rire, elle me fait beaucoup rire d'ailleurs Lena, même si au réveil je suis moins réceptive à ces petites bêtises rigolotes. Je quitte le lit, celui dans lequel je devrais être en train de m'envoyer en l'air, mais elles en ont décidé autrement et si elles nous ont coupé dans ce moment, je compte me rattraper quand elles seront à la sieste et c'est avec cette idée, partagée à mon mari, que je quitte la chambre. Je me retourne juste une dernière fois pour surprendre Caleb en train de me mater et je me sens flattée de le voir me regarder avec toujours le même regard malgré mon corps qui a changé. « La vue te plaît chéri ? » Ce n'est pas une vraie question, mais juste une petite taquinerie avant de le laisser et de suivre Lena qui me tire sur la main pour que j'avance plus vite.
Une fois dans le salon, Lena me lâche la main et part jouer, elle a même oublié son bibi quand elle voit Dobby et Nala et la voilà qui court après le chien en riant. Je ris aussi en la voyant caresser Dobby. Je sais que c'est un super chien, et qu'il adore les filles, qu'il joue avec elles tout le temps mais je ne laisse jamais Lena sans surveillance quand elle est avec Dobby et tant pis pour le biberon, je reste dans le salon avec elle. Caleb et Lucy nous rejoigne dans le salon et après un baiser de sa part, Caleb me murmure quelques mots à l'oreille. « Compte sur moi pour te faire jouir dès que les filles sont à la sieste. » Je le regarde en souriant, à la fois amusée par ses mots, mais aussi excitée par ce qu'il vient de me dire. « Ca fait longtemps que je n'ai pas jouis, tu sais encore comment faire ? » Je le taquine, je ne doute pas de ses qualités et de ses compétences, je doute en revanche un peu plus de mon corps et de ce qu'il se passe en moi en ce moment. Mais si je plaisante, je sais que Caleb peut douter rapidement et après l'avoir déjà repoussé plusieurs fois, je ne voudrais pas qu'il se mette à sincèrement douter de lui alors que le problème vient de moi. « Je plaisante bébé, j'ai aucun doute sur tes capacités, et j'ai vraiment hâte que l'on puisse se retrouver seuls. » Qu'on puisse se retrouver tout court et c'est en le regardant partir avec Lucy que j'en profite pour déposer une petite tape sur ses fesses et je lève les épaules en souriant « Toi tu mates, moi je tâte. » Et je le regarde s'éloigner dans la cuisine avec Lucy. Je suis rappelée à l'ordre par Lena qui vient de tomber et qui pleure légèrement en réclamant sa tétine. S'il y a bien une chose qu'il y a partout chez nous c'est ça et je n'ai pas de mal à lui en trouver une autre et à calmer ce début de pleurs. Je la prends dans mes bras, et je réalise que ça devient vraiment de plus en plus difficile de me baisser pour les porter, je ne la garde pas longtemps dans mes bras et je l'installe dans sa chaise haute déposant quelques jeux devant elle pour l'occuper en attendant que Caleb ait fini. Je profite que Lena soit calme dans sa chaise pour mettre un peu de musique. La télé est rarement allumée chez nous, et si nos filles ne connaissent pas la télé, elles ont l'habitude d'entendre de la musique, elles dansent beaucoup et c'est tellement mignons de les voir réagir aux différentes musiques. Je me retourne, après avoir mit un vinyle et je vois Lucy qui marche aussi vite qu'elle le peut vers moi. « Maman câlin. » Et puisque son père a les bras occupés, c'est vers moi qu'elle vient réclamer un câlin cette fois, une chose que je ne peux pas lui refuser mais je m’assois avant de la prendre sur moi. « Bibi bibi bibi. » Lena a vu son père sortir les biberons et la voilà qui s'agite dans sa chaise haute, et Lucy s'y met à son tour en réclamant son biberon, je les occupe comme je peux en jouant avec elles et en chantant des comptines que je risque de garder en tête plusieurs heures mais ça à le mérite de les calmer et de les faire rire alors je me prends au jeu. Mais, heureusement Caleb arrive quelques minutes après, avec biberons pour les filles et café pour moi. Un café, le seul de la journée que je m'autorise depuis la grossesse et je l'apprécie beaucoup celui là. Je remercie Caleb en déposant un baiser rapide sur sa joue. Le calme arrive vite au moment ou les filles ont leur biberon en main et j'en profite pour boire une première gorgée de mon café. « Je vais aller au magasin après pour te trouver ta glace, tu as besoin d’autre chose ? » Je le regarde presque désolée de l'entendre prononcer ces mots. Il n'a pas oublié la glace, il n'a pas renoncé à l'idée de me faire plaisir et de me trouver cette glace qui a pourtant été l'un des sujets de disputes de la veille et ça me touche de voir qu'il y pense encore. « Euh non, ça va aller, t'embêtes pas chéri. » J'ai rien besoin de plus. Juste d'une journée calme avec lui, avec nos filles, et que mes hormones, mon corps et la grossesse me laisse un peu de répit aujourd'hui. « Je prendrais les filles avec moi si tu veux, comme ça tu pourras en profiter pour te reposer. » Je secoue la tête et je me rapproche de lui. « Si tu vas en course pour moi, je veux venir avec vous et puis marcher me fait du bien, et toi aussi tu as besoin de te reposer un peu aujourd'hui chéri. » Je passe un doigt sous ses yeux fatigués, je sais qu'en ce moment il gère beaucoup de chose, que je lui rends la vie difficile, qu'il s'inquiète pour moi, pour la grossesse, pour l'arrivée de Nathan, qu'il a beaucoup de chose qui repose sur lui, et pour aujourd'hui, je veux qu'il se détende et se repose aussi. « Je sais que tu penses que j'ai besoin de repos et que tu veux bien faire, mais penses un peu à toi aussi, tu fais beaucoup de choses en ce moment et j'ai peur que tu ne tiennes pas à force de vouloir rendre la vie plus simple à tout le monde. » Enfin c'est surtout à moi qu'il veut rendre la vie plus simple mais aujourd'hui j'ai une autre idée. « Aujourd'hui, on ne fait rien. Toi et moi, on se repose ensembles et on passe la journée avec les filles sans rien faire de plus. Le seul moment ou tu as le droit d'être actif, c'est au lit. Mais avant tu ne fais rien, je ne veux pas que tu sois fatigué tout à l'heure. » Ma main sur sa cuisse, ma main qui se balade dangereusement vers l'intérieur de sa cuisse accompagne mes propos, voilà la seule chose qu'il aura droit de faire activement aujourd'hui. « Et au pire, on peut regarder les annonces pour une maison, parce qu'à ce rythme, la crevette va dormir avec nous jusqu'à ses deux ans et on pourra dire adieu au s.e.x.e. » J’épèle ce mot puisqu'il a nos deux filles face à nous et que même si leur langage est encore pas vraiment bien développé, je ne voudrais pas que l'une d'elle ajoute le mot sexe dans la petite liste de mots qu'elles connaissent. « A la rigueur, on peut aller au p.a.r.c après le petit dej pour essayer de les fatiguer un peu et être sur qu'elles dorment bien, mais c'est tout. » Encore un mot que j'épèle pour éviter qu'elles ne l'entendent celui là parce qu'elles ont toutes les deux bien comprises ce qu'était le parc et je sais que si elles l'entendent nous sommes foutus.
Dream a little dream of me, make me into something sweet, turn the radio on dancing to a pop song. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you. Fuck it, I love you, i really do
« Oh ça tombe bien, j'ai envie de toi moi aussi. » Elle a envie de moi maintenant mais je sais que dans cinq minutes les choses peuvent être bien différente et au vue du nombre important de rejet de sa part ces dernières semaines j’aimerais pouvoir profiter d’elle là maintenant tout de suite mais nos filles sont avec nous maintenant ce qui rend les images que j’ai en tête totalement irréalisables. Après quelques minutes au lit l’insistance de nos filles pour manger a raison de nous et c’est malheureusement Alex qui se lève ne première pour accompagner Lena en cuisine et commencer à la préparer. Le point positif c’est que je peux me permettre de regarder ses fesses – même si je préférerais faire bien plus que simplement les regarder. « La vue te plaît chéri ? » Elle a dû sentir mon regard insistant et je n’ai pas besoin de lui répondre pour qu’elle sache que oui, la vue me plait énormément et c’est avec un simple rire que j’accueille sa réflexion avant de me lever à mon tour avec Lucy pour les rejoindre.
« Ca fait longtemps que je n'ai pas jouis, tu sais encore comment faire ? » Si elle n’a pas pris autant de plaisir depuis longtemps on sait tous les deux que ce n’est pas de ma faute. Des avances je lui en ai faite et pas qu’un tout petit peu mais elle les a toujours repoussées alors c’est après avoir levé les yeux au ciel que je la pousse légèrement. « Je plaisante bébé, j'ai aucun doute sur tes capacités, et j'ai vraiment hâte que l'on puisse se retrouver seuls. » J’attends qu’on soit seuls depuis que nos filles ont fait irruption dans notre chambre et je suis à deux doigts de les mettre à la sieste plus tôt qu’à leur habitude. « J’espère bien. » Je me contente de lui répondre simplement alors que je me retourne pour repartir en cuisine pour nous préparer notre petit déjeuner je sens la main de ma femme sur mes fesses. « Toi tu mates, moi je tâte. » Elle me dit rire et je me retourne rapidement pour venir lui murmurer quelques mots à l’oreille. « Tu pourras tâter tout ce que tu veux tout à l’heure. » Et puis cette fois je pars vraiment en cuisine pour nous préparer le petit-déjeuner et j’entends que nos filles semblent être bien excitées et d’une excellente humeur ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour nous, elles risquent de ne pas vouloir partir à la sieste très vite. Je les entends s’agiter toutes les deux et formuler de multiples demandes à leur mère et je me demande si avoir mis de la musique était une très bonne idée mais je ne dis rien et je me concentre sur le petit-déjeuner, les œufs sont prêts ainsi que tout le reste alors que les rejoins toutes les trois en leur donnant leur repas avant de m’installer à mon tour. À l’instant même où les filles trouvent leur biberon le silence revient à nouveau et c’est quelque chose qui me fait beaucoup de bien. Elles goutent toutes les deux aux œufs brouillés et semblent apprécier puisqu’elles en reprennent plusieurs fois. « Euh non, ça va aller, t'embêtes pas chéri. » Je ne sais pas si elle veut dire qu’elle n’a pas besoin de sa glace ou qu’elle n’a besoin de rien d’autre. Dans tous les cas quoiqu’elle dise sa glace, j’irai lui en chercher puisque même si elle n’en a pas envie ce matin je sais que si dans une heure elle se reprend d’une lubie pour la crème au brownie et que je n’y suis pas allé, elle me le reprochera. « Si tu vas en course pour moi, je veux venir avec vous et puis marcher me fait du bien, et toi aussi tu as besoin de te reposer un peu aujourd'hui chéri. » Si elle a totalement raison dans l’absolu comme bien souvent je lui assure le contraire. « Non moi ça va, t’en fais pas. » Je n’ai pas assez dormi et en plus de tout ça je n’oublie pas que ma présence était tellement désagréable pour elle cette nuit qu’elle a préféré aller dormir ailleurs alors que ce matin elle ne semble ne pas vouloir me quitter. Ça ne fait pas vraiment sens selon moi mais je n’essaie de pas trop y penser préférant reprendre des forces avec mes œufs brouillés et mon deuxième café de la journée. « Je sais que tu penses que j'ai besoin de repos et que tu veux bien faire, mais penses un peu à toi aussi, tu fais beaucoup de choses en ce moment et j'ai peur que tu ne tiennes pas à force de vouloir rendre la vie plus simple à tout le monde. Aujourd'hui, on ne fait rien. Toi et moi, on se repose ensembles et on passe la journée avec les filles sans rien faire de plus. Le seul moment ou tu as le droit d'être actif, c'est au lit. Mais avant tu ne fais rien, je ne veux pas que tu sois fatigué tout à l'heure. » Sa main baladeuse me fait du bien alors que la fin de sa phrase me fait rire. « Je passerai rapidement au magasin après ma douche et après on ne fait rien de la journée, et je te promets que j’aurais encore assez de force et d’énergie pour toi après. » Pour elle et pour ce genre de moment, j’en ai toujours et comme pour lui prouver que je suis sincère je viens l’embrasser sur les lèvres. Un baiser rapide mais qui a le mérite d’exister. « Et au pire, on peut regarder les annonces pour une maison, parce qu'à ce rythme, la crevette va dormir avec nous jusqu'à ses deux ans et on pourra dire adieu au s.e.x.e. » Pour des mots un peu plus osés nous voilà obligés de les épeler pour éviter que nos filles ne les répète en boucle. « A la rigueur, on peut aller au p.a.r.c après le petit dej pour essayer de les fatiguer un peu et être sur qu'elles dorment bien, mais c'est tout. » « Tu as donné beaucoup trop d’idées en l’espace de si peu de temps. » que je lui dis en riant un peu. « On se prépare, on va au p.a.r.c avec les filles, ensuite tu rentres avec elles je fais un petit détour pour aller te chercher ta glace, parce que oui, je n’en démords pas et je compte bien lui ramener aujourd’hui on espère qu’elles soient fatiguées, on les met à la sieste, après ça sera notre moment et puis pour le reste de la journée on regarde les annonces pour les maisons. Ça te va ? » Ça me semble être un bon résumé de notre journée d’aujourd’hui. « On en est quand même au stade où on doit prévoir le moment de la journée exact où on pourra coucher ensemble... » c’est une constatation qui me fait rire tout comme elle me fait légèrement grimacer.
DREAM A LITTLE DREAM OF ME, MAKE ME INTO SOMETHING SWEET, TURN THE RADIO ON DANCING TO A POP SONG. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU. FUCK IT, I LOVE YOU, I REALLY DO
La nuit n'a pas été des plus reposantes, ni des plus agréables, mais cette complicité que j'ai pu sentir avec Caleb au réveil m'a rassuré et m'aide à bien démarrer cette journée. Même si je suis un peu frustrée de ne pas avoir pu aller plus loin, de ne pas avoir pu profiter de mon mari plus longtemps, c'est avec une ambiance plus légère et une complicité retrouvée que nous nous retrouvons pour le petit déjeuner en famille. L'un des dernières à quatre puisque bientôt Nathan sera avec nous tout le temps. Mais pour l'instant c'est avec Lucy et Lena qui nous commençons la journée. Nos filles qui n'ont pas encore appris à faire des grasses matinées, nos filles qui débordent d'énergie déjà dès le matin, nos filles qui nous ont privé d'un moment d'intimité dont nous avions clairement bien envie, et peut-être besoin aussi d'ailleurs tout les deux. Ce n'est que partie remise, et si nous ne pouvons rien faire de physique, ce n'est pas pour autant que nous pensons ou parlons d'autres choses, parce qu'il me promet un moment jouissif quand nos filles seront à la sieste et je rentre dans son jeu le taquinant un peu. Et je rie en le voyant lever les yeux au ciel et en le voyant me pousser un peu. Je plisse le nez en riant, et si je le taquine, j'ai réellement très envie de pouvoir retrouver ce qui faisait aussi la particularité de notre couple. Ca fait longtemps, beaucoup trop longtemps et aujourd'hui, je ressens le manque, ce qui n'est pas arrivé depuis quelques jours. Semaines même peut-être ? Mais j'ai hâte de le retrouver, hâte de sentir son corps contre le mien et je m'en cache pas en lui disant que j'ai hâte qu'on puisse se retrouver seuls. Oui nos filles viennent de se lever, mais elles se sont levées au mauvais moment. « J’espère bien. » Il peut espérer et il peut se rassurer même parce que l'envie est là aujourd'hui et si je sais qu'il doit craindre que mes hormones et les maux de la grossesse m’ôte tout envie, j'ai envie d'y croire qu'aujourd'hui sera le bon moment pour se livrer à une activité que nous aimons tout les deux. Son corps m'attire, son corps m'obsède et j'attends qu'il se retourne pour profiter d'une partie de son corps que j'aime énormément. « Tu pourras tâter tout ce que tu veux tout à l’heure. » C'est en murmurant contre mon oreille qu'il me dit ces mots. C'est tout proche de moi qu'il prononce cette phrase et je peux sentir son odeur, je peux imaginer tout ce que je pourrais tâter et au vue de la façon dont je le regarde, et dont mes yeux se baissent sur son corps, ça en dit long sur mes envies qui sont encore bien présentes. « Si tu me dis encore ça, je sais pas si je vais pouvoir attendre tout à l'heure. » Je lui dis ces mots en haussant la voix alors qu'il est en cuisine et je concentre mon attention sur nos filles qui ont déjà beaucoup d'énergie et de joie de vivre. Leurs rires, leurs cris, ceux de Lena surtout, se font entendre et je joue avec elles en attendant Caleb qui prépare le petit déjeuner, l'odeur se fait sentir dans la pièce jusqu'à nous et réveil mon appétit et celui des filles, mais quand Caleb arrive, il amène avec lui le calme quand il leur donne à chacune leur biberon. C'est avec un léger soupire et en le remerciant presque du regard que je le regarde s'assoir et que je goute aux œufs et au café. « Non moi ça va, t’en fais pas. » Je lève les épaules, je ne m'attendais pas à une réponse différente de sa part, après tout c'est de Caleb que l'on parle. Je n'oublie pas que quand il a eu ses premiers signes de malaise avec son cœur il n'a rien dit, je n'oublie pas qu'il gère un restaurant, qu'il gère notre famille en ce moment, qu'il gère le quotidien, nos filles, moi et Nathan. « Je te considère déjà comme un super héro alors ça sert à rien d'en faire trop. » Je le dis sur le ton de la plaisanterie mais je le pense pourtant. Autant pour la partie super-héro que pour la partie ou je ne veux pas qu'il en fasse trop. « Si tu le fais pas pour toi, fais le pour moi parce que je m'inquiète pour toi et c'est pas bien de faire stresser la future maman. » Encore des paroles que je ne dis pas avec tout le sérieux du monde parce que je ne veux pas qu'il culpabilise de m'inquiéter parce qu'il n'y ait pour rien, mais je m'inquiète pour lui parce que je sais que je suis dur en ce moment. Parce que je sais que les filles demandent beaucoup d'attention et que je ne peux pas leur en donner autant qu'elles le voudraient et c'est Caleb qui doit compenser et leur en donner encore plus. Parce que je sais qu'il doit gérer Nathan, qu'il doit gérer le côté émotionnel de cette reconnaissance de paternité, qu'il doit gérer les conflits qui viennent avec, qu'il doit gérer le restaurant qui continue de tourner aussi bien et qui reste son premier bébé. Parce qu'il en fait beaucoup trop et qu'il ne semble même pas le réaliser. Et si j'essaye vraiment de lui faire comprendre qu'il a lui aussi besoin de se reposer, je tente de l'amadouer avec l'idée qu'il doit se reposer pour ne pas être fatigué pour ce que nous avons prévu de faire tout les deux. Et j'accompagne mes mots de certains gestes, de ma main qui se balade sur ses cuisses et un peu plus encore. « Je passerai rapidement au magasin après ma douche et après on ne fait rien de la journée, et je te promets que j’aurais encore assez de force et d’énergie pour toi après. » Il n'en démords pas, il veut aller au magasin juste pour moi et je sais que si je suis la plus têtue de nous deux, quand il s'agit de faire quelque chose pour les autres il est difficile de lui faire sortir l'idée de la tête, je me contente de réagir avec un sourire taquin à ces mots. J'ai à peine le temps de profiter de son baiser, mais une fois ses lèvres loin des miennes, je le regarde longuement en souriant et en me mordant les lèvres légèrement. « Tu vas devoir donner un peu plus de toi tout à l'heure pour tenir tes promesses. » Je sais qu'il me donnera tellement plus, qu'il aura envie de tellement plus aussi mais ce n'est que pour le taquiner que je lui dis ces mots. « Tu as donné beaucoup trop d’idées en l’espace de si peu de temps. » Je ris en levant les épaules. « Comme si tu étais étonné chéri. » Parler trop c'est mon truc, il me le reproche parfois, d'autres fois il me dit aimer m'entendre parler, et finalement il sait que c'est une facette de ma personnalité qui ne risque pas de changer. « On se prépare, on va au p.a.r.c avec les filles, ensuite tu rentres avec elles je fais un petit détour pour aller te chercher ta glace, on espère qu’elles soient fatiguées, on les met à la sieste, après ça sera notre moment et puis pour le reste de la journée on regarde les annonces pour les maisons. Ça te va ? » Je le regarde en souriant à nouveau et c'est en me moquant de lui que je lui dis ces quelques mots. « Je pense que là tu dois avoir la bouche desséchée avec tout ce que tu as parlé. » J'abuse légèrement, je le taquine beaucoup trop mais c'est aussi une preuve qu'aujourd'hui je vais plutôt bien, que je suis d'une humeur joueuse et que mes hormones ne me transforment pas en un monstre ou en une boule de nerfs ou en une émotive prête à pleurer à tout moment. « Mais ça me va chéri. Après on peut aller chercher la glace avant d'aller au parc comme ça tu n'as pas à faire de détour et tu es là pour les coucher. » Lena relève la tête et c'est les yeux bien grand qu'elle se met à répéter le mot en boucle. « Parc, parc, parc. » Je regarde Caleb en comprenant ma boulette, je n'ai pas épelé ce mot. « Et mer.., euh mince. On a plus le choix désormais. » Je regarde Lena et c'est en parlant doucement pour éviter de l'exciter encore plus et pour être sûre qu'elle me comprenne que je m'adresse à elle en lui expliquant que nous irons au parc après le petit déjeuner. Elle est excitée désormais et Lucy ressent l'excitation de sa sœur, s'agite aussi et après quelques minutes, elles demandent à descendre toutes les deux pour aller jouer et c'est en tête à tête ou plutôt l'un à côté de l'autre que nous finissons le petit déjeuner. « On en est quand même au stade où on doit prévoir le moment de la journée exact où on pourra coucher ensemble... » Je ris à se remarque, qui n'est pas vraiment drôle puisque c'est une réalité et je ne pensais pas un jour en arriver là. « Il est loin le temps ou on le faisait ou et quand on voulait. » Ma main continue de se balader autour de l'entrejambe de Caleb et je viens déposer quelques baisers sous son oreille et dans son cou. « Mais c'est pas parce qu'on prévoit le moment de la journée que ça ne peut pas être excitant au contraire, je suis sûre qu'on peut réussir à trouver du positif, tu sais quand tu vas pouvoir me faire l'amour mais tu ne sais pas comment, et je peux rendre l'attente excitante. » Ma bouche contre lui quand je prononce ces paroles pour que nos filles n'entendent pas, je souris et je lâche même un petit rire en me disant que ce jeu peut être sacrément amusant finalement. « Je vais aller me doucher, je te laisse avec cette image, l'eau qui glisse sur mon corps nu. » Je me lève prenant ma tasse et le biberon des filles pour les déposer dans la cuisine et je laisse là avec les filles à finir son café en m'amusant de ce jeu, qui risque d'être excitant pour lui et pour moi.
Assisse sur un banc au parc, je viens de passer plusieurs minutes sur la balançoire avec Lucy pendant que Caleb s'assure que Lena ne glisse pas du toboggan. Elle veut faire seule, elle veut monter toute seule, elle veut glisser toute seule mais elle veut que son père soit là au pied pour la rattraper et la faire tourner et je ne sais pas depuis combien de temps ils enchaînent ces gestes en boucle mais elle rît toujours autant quand Caleb la rattrape et la fait tourner en l'air. Voilà un exemple de chose que je ne peux plus faire avec elle en ce moment, c'est frustrant pour moi, énervant pour elle parce qu'elle ne comprends pas mais c'est avec Caleb qu'elle fait ça. Lucy demande à les rejoindre et pour elle le toboggan est une aventure bien plus inquiétante que pour sa sœur et c'est avec Caleb qui la tient qu'elle accepte de descendre. Lena a délaissé le toboggan pour remonter sur sa draisienne et faire des allers-retours entre son père et moi, et si au début j'ai eu peur pour elle, aujourd'hui elle maitrise totalement le mini vélo sans pédales et je n'ai plus peur qu'elle tombe toutes les vingt secondes. Je regarde Caleb et Lucy, puis Lena, chacune leur tour, je surveille Lena, je souris en voyant Lucy et Caleb, assisse sur mon banc une main sur le ventre, c'est la crevette qui se manifeste désormais et je prends une petite pause. J'en profite pour envoyer un sms à mon mari, même si je sais qu'il ne verra pas son portable maintenant. Et après quelques minutes de répit sur le banc je retrouve Lucy et Caleb. « Chéri, le but du parc c'était de les fatiguer elles pas toi. » Que je glisse à l'oreille de Caleb avant que Lucy me tendent les bras pour que je fasse du toboggan avec elle, je tente de me laisser glisser sur le toboggan avec Lucy, deux fois seulement parce que c'est clairement pas ultra simple de me relever une fois la descente faite et le corps quasiment assit au sol et j'ai besoin de Caleb pour me relever. Et la deuxième fois alors que je lui tends les mains pour qu'il m'aide à me remettre sur mes deux jambes, je profite de ce moment pour me blottir contre lui et lui glisser quelques mots à l'oreille. « Dès qu'on rentre, je te laisses coucher les filles et moi je t'attendrais en petite tenue dans notre lit. » Je lui vole un baiser, léger et rapide. « Et regarde ton téléphone tu as reçu une photo je crois. » Une photo de moi, une pas récente, une que je lui ai déjà envoyé même parce que je n'ai pas des photos coquines de moi partout dans mon téléphone et je n'avais rien de mieux sous la main et dans un parc je pouvais pas faire autrement mais je veux juste m'amuser avec lui, faire monter un peu l'envie. Je m'éloigne en souriant et c'est vers Lena que je vais cette fois pour jouer un peu avec ma fille avant qu'il ne soit venu l'heure de rentrer ou que leur père décide qu'il a déjà assez attendu.