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 It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1]

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Message(#) Sujet: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptySam 4 Mar 2023 - 12:19





It's not a closet, it's an elevator
Walker group. Je regardais le bâtiment qui abritait ce géant de l’immobilier, appuyé contre un des lampadaires qui était encore éteint car c’était un beau début de matinée. Un vent léger parcourait ma peau tout en faisant danser mes cheveux – un peu coiffé pour l’occasion. Il n’y avait pas à dire, Brisbane m’avait quand même manqué ; j’avais beau eu voyager vers d’autres horizons, aucune ville n’avait le charme de ma ville natale et même si j’étais revenu pour des raisons familiales auxquelles je ne pouvais décemment pas me soustraire, j’étais content d’être là. Et puis, c’était peut-être l’occasion de reconsidérer aussi pas mal de choses dans ma vie, une façon de faire un peu l’état des lieux de ma vie. J’avais fait un bref retour à Brisbane en 2020 avant d’accepter de rejoindre d’anciens collègues danseurs pour monter une compagnie aux Etats-Unis. Il est vrai que si les impératifs familiaux ne m’avaient pas ramené ici, sans doute je serai encore en train de poursuivre ce rêve ; mais peut-être que c’était une façon pour le destin de me rappeler que j’avais des choses à faire ici. Qui suis-je pour aller contre le destin ? Un verseau me répondrait les astrologues. Cette pensée me fit sourire alors que j’écrasai ma cigarette pour la jeter dans une poubelle qui se trouvait à côté de moi, avant de sortir mon portable. Oui, mauvaise habitude me direz-vous mais bon, je m’étais résigné à conserver mon addiction jusqu’au bout car je fais parti de la team #IlFautBienMourirDeQuelqueChose. Prendre les choses par-dessus la jambe, une spécialité que j’avais étayée avec les années. Enfin l’heure de mon rendez-vous approchée, et il était temps pour moi de rentrer dans ledit bâtiment.

Alors que diable pouvais-je faire ici ? Il est vrai que le quartier des affaires n’était clairement pas l’endroit que je fréquentais le plus à Brisbane pour la simple et bonne raison que professionnellement parlant, je n’avais aucune raison de me trouver là. C’était bien plus une affaire familiale qui m’avait attiré ici. En effet, ma grand-mère m’avait légué par voie testamentaire un ancien entrepôt qui avait servi pendant un temps à une sorte de studio de danse ; pour le coup, je n’avais pas vraiment de vision d’avenir au sujet de ce bien mais je me disais qu’il était peut-être temps d’en faire quelque chose alors autant venir chercher conseil auprès de ce groupe qui était spécialisé dans le domaine.

Si le passage auprès de la réception se passa sans problème après m’être annoncé et présenté, je fus quelque peu sceptique face aux nombreux ascenseurs qui se présentaient devant moi. Pourquoi ? Et bien parce qu’il y en avait beaucoup trop. Alors on m’avait dit le dix-neuvième étage mais il fallait que je prenne lequel ? Je remarquai que l’un d’eux était ouvert, allant se refermer. Je me dirigeai alors vers celui-ci d’un pas rapide, constatant que quelqu’un se trouvait là. « Retenez l’ascenseur s’il vous plait ! » m’écriai-je alors que je vins à accélérer le pas avant de me glisser entre les deux battants avec une souplesse qui m’était propre. Poussant un petit soupir, je vins quand même remercier la personne pour son intervention – enfin si elle avait intercédé dans ma réussite de prendre cet ascenseur.  « Merci ! » dis-je avec un sourire alors que je regardai le panneau de contrôle et ses multiples boutons. Tiens, aucun signe du 19ème… « Hmm… dites… on fait comment pour atteindre le 19ème étage ? » demandais-je alors que je regardai finalement mon interlocuteur, mon regard cobalt venant détaillé davantage ce visage qui… m’était soudainement très familier. Enfin, je crois.

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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyLun 6 Mar 2023 - 21:21


Depuis le matin Andy ne se défaisait pas d’une mauvaise impression. Et il détestait ça. D’expérience, il savait que lorsque son instinct lui envoyait ce genre de signaux, c’est que quelque chose allait mal se passer. Pas que ce serait forcement grave hein, mais dérangeant assurément. S’il y a bien longtemps qu’Andy ne croyait plus en l’existence d’un Dieu tout puissant – même s’il se gardait bien de partager cette opinion avec son entourage – il avait de plus en plus tendance à croire en autre chose. Une sorte de Karma probablement. Ou de destin. Il y a des choses qui arriveront car rien ne les annonce, ne les prépare et donc ne permet de les éviter. Une forme de fatalité tout simplement. Et pourtant il essayait de rationaliser. Notamment en se disant que ce pseudo mal être du jour était simplement dû à l’accumulation des tensions qui sévissaient actuellement à la maison. Et que le simple fait d’entrer dans le grand hall de l’entreprise suffirait à les dissiper, au moins pour le temps de sa journée de travail, qu’il pourrait étirer à loisir si l’envie ou le besoin s’en faisait ressentir. Mais passer le hall, saluer ses collègues et se plonger dans les dossiers du matin n’avaient en rien allégé cette sensation. Et c’était très désagréable. Son boulot c’était son oasis. Tous ses problèmes s’envolaient quand il pouvait enfin s’occuper des tâches professionnelles qui l’attendaient. Alors continuer à sentir cette ombre imaginaire tapie non loin le laisser perplexe. Il ne pouvait s’empêcher d'imaginer que le destin allait lui jouer un coup hasardeux aujourd’hui.

Après avoir débuté sa journée au service interne, pour régler quelques paperasses administratives à propos d’une facturation client, Andy s’en était retourné aux ascenseurs pour remonter jusqu’à son bureau. Un jour Andy compterait le temps qu’il pouvait bien passer dans ces ascenseurs. Mais quand il y a autant d’étage que ceux que compte la tour du Walker Group, il faut bien admettre qu’ils sont bien pratiques. Prendre les escaliers, passé le troisième étage, relèverait de la torture pour bon nombre des salariés. Imaginez monter au 19ème à pied… « Retenez l’ascenseur s’il vous plait ! » La voix, tout ce qu’il y a de plus inconnue, à ce moment là, sortit Andy de ses pensées. Se décollant du fond de la cabine, il amorça le geste pour retenir les portes mais le nouveau venu, fort agile réussit à se faufiler entre les battants justes à temps. Ces derniers se refermèrent sur les deux hommes, alors seuls dans l’ascenseur. « Merci ! » L’homme observait le panneau de contrôle probablement dans le but de sélectionner son étage, alors que l’ascenseur débutait son ascension. Mais Andy lui, s’était figé, le regard braqué sur le profil de l’autre homme. Il aurait aimé se dire que ce n’était que parce que c’était un homme séduisant et qu’à défaut de pouvoir y toucher, rien ne l’empêchait encore de regarder, tout particulièrement quand personne ne le voyait faire. Heureusement il n’y avait personne pour fliquer ses pensées, auquel cas, il ne serait plus en train d’essayer de sauver son mariage mais en ramasserait les miettes, en admettant qu’il en reste. Andy savait qu’il allait devoir arrêter de fixer l’autre comme ça, ne serait-ce que parce qu’à un moment, ce dernier allait bien cesser de fixer le panneau qui semblait le laisser perplexe.

Et Andy commençait à se demander ce qu’il allait faire. En tout cas, il avait parfaitement compris quel tour le destin avait décidé de lui jouer aujourd’hui. Et autant dire qu’il ne s’y attendait pas. Quelques instants plus tôt il était mal à l’aise, mais dès le moment où Andy avait reconnu Abel Greetham, le malaise avait laissé place à l’angoisse. Andy n’aurait peut-être pas si facilement reconnu Abel s’il ne l’avait pas vu quelques années plus tôt lors d’une représentation de l’Australian Ballet. Magnifique représentation ceci dit, que Leah et lui avait beaucoup apprécié. Andy avait été étrangement ravi de voir que son ancien camarade avait si bien réussi, bien caché parmi les centaines de spectateurs anonymes. Il était beaucoup moins ravie de ces retrouvailles en tête à tête. Point positif, au moins sa femme n’était pas là. « Hmm… dites… on fait comment pour atteindre le 19ème étage ? »

Enfin les yeux bleus d’Abel se posèrent sur lui. A ce moment là, Andy était bien incapable dire s’il avait été reconnu. Il espérait que non, ça faciliterait les choses. « Ce n’est pas le bon ascenseur. Pour le 19ème étage, il aurait fallu prendre celui d’à côté. »  expliqua t’il en restant le plus neutre possible. Même, si ce petit tour du destin était inattendu, il n’inquiétait pas trop Andy. Lorsque les portes se rouvriraient, chacun poursuivrait son chemin. Rien ne les pousser à discuter, ils s’étaient perdu de vues il y a longtemps déjà. Donc tout allait bien.

C’est à ce moment là que l’ascenseur stoppa de façon abrupte, que les lumières s’éteignirent avant de basculer sur le système secondaire. Ils n’étaient pas complètement dans le noir mais bel et bien arrêtés. « Oh c’est pas vrai. » Andy ne cacha pas la contrariété qui venait de l’envahir. Ne pas sous estimé les caprices du destin. « Pardon. » dit-il en s’approchant du panneau de contrôle pour appuyer sur le bouton SOS. Il eut rapidement un opérateur qui lui expliqua, enfin leur expliqua, après qu’il eut exposé leur situation, qu’une coupure de courant paralysait le bâtiment temporairement. Que les ascenseurs redémarreraient quand ils auraient trouvé la cause du dysfonctionnement. Qu’il faudrait juste être un peu patient. Andy souffla pour ne pas jurer, soudainement tendu.

Faisant face de nouveau à Abel, il repris : « On est coincé là on dirait. Vous n’êtes pas claustrophobe j’espère. » Le vouvoiement était volontaire. Si Abel ne se rappelait pas de lui tout irait bien, mais Andy avait la nette impression que les choses ne seraient pas si simples aujourd’hui.


Dernière édition par Andy Hall le Jeu 9 Mar 2023 - 21:49, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyLun 6 Mar 2023 - 22:30





It's not a closet, it's an elevator
Qui a dit qu’être danseur ne permettait pas d’accomplir des miracles ? Bon ok, cela n’avait rien d’un miracle d’être capable de prendre l’ascenseur de justesse. D’ailleurs il aurait été sans doute plus judicieux de ma part de me renseigner exactement par quel moyen je devais me rendre au 19ème étage. Mais j’étais ainsi, je ne prenais pas forcément le temps et je fonçais tête baissée, me retrouvant alors sceptique face à ce panneau de contrôle qui n’arborait en rien le numéro 19. Quelle idée de construire les choses de cette façon ? Alors vous me direz que les architectes et les professionnels du bâtiment avaient leur raison – sans doute bien fondée – mais je ne pouvais pas m’empêcher quand même de maugréer intérieurement de me retrouver comme un con face à tous ces boutons et être incapable de savoir sur lequel appuyé, surtout que la cabine s’était ébranlée, signe de son ascension. Je m’étais quand même risqué à demander à l’autre occupant de cet espace peu spacieux comment je devais m’y rendre. Bon au moins, la réponse fut claire.

Pourtant mon regard cobalt s’était arrêté sur cet inconnu qui ne me paraissait pas si inconnu. Il avait quelque chose de familier sous ses mèches brunes et ce regard qui semblait aussi m’observer avec attention bien qu’il semblait que mon vis-à-vis affichait une expression neutre. Néanmoins de mon côté, je ne cessais de le dévisager comme si je tentais de trouver quelque chose dans ses traits qui pouvaient me confirmer que cette sensation n’était pas là pour rien. D’ailleurs, j’étais tellement absorbé par cette réflexion, que j’en avais oublié de lui répondre. Cependant, l’ascenseur vint soudainement à s’arrêter dans sa montée d’une façon peu normale. Conservant toutefois mon équilibre, je levais les yeux vers les lumières qui s’étaient mises à vaciller avant de finalement s’éteindre alors que d’autres petites lumières vinrent à s’illuminer. Ce n’était clairement pas bon signe. Si j’allais maugréer quelque chose, signe de mon agacement, je remarquai que je n’étais pas le seul à partager cet avis. La contrariété du second occupant me fit d’ailleurs légèrement sourire, comme si dans ce malheur, au moins, je n’étais pas tout seul. Pourtant celui-ci prit rapidement les devants pour contacter le service de maintenance qui ne tarda pas à faire un état des lieux de la situation. Cela s’annonçait encore moins bon.

Captant de nouveau le regard du brun, je finis quand même par lui répondre alors que mes pensées naviguaient toujours en eaux troubles. « Cela pourrait être pire, je me dis. Et être dans des endroits exigus n’est pas quelque chose qui me déplait. » indiquai-je alors avec un petit sourire mutin. En dépit de la pénombre qui régnait dans cette cabine, je détaillais quand même davantage les traits de cet illustre inconnu. Sa petite barbe de quelques jours, ses yeux en amande de couleur noisette… il était un peu plus petit que moi, peut-être plus fin aussi. Est-ce que je le trouvais charmant ? bien sûr. Séduisant ? Evidemment. Si je n’avais aucune honte à toucher – avec les yeux – ce sentiment qui tournait en moi me faisait moins apprécier la vue qui s’offrait devant moi.

Et ce fut le flash. Une lumière qui vint balayer la brume de mon esprit. Mes yeux s’écarquillant alors soudainement, alors qu’un large sourire prenait place sur mes lèvres alors que j’écartai largement mes bras. « ANDY ! Oui, c’est ça Andy ! Je savais bien que je n’étais pas fou et que ton visage me disait quelque chose ! » Sans attendre, je comblai la faible distance qui nous séparait pour le serrer contre moi, lui offrant une accolade amicale. « Cela fait un moment ! Tu es devenu bien beau depuis la dernière fois que je t’ai vu. » dis-je alors tout sourire. « Qu’est-ce que tu fais là ? tu travailles ici ? » enchainai-je, bien trop joyeux de retrouver un visage de mon enfance. Cependant, ma joie s’estompa légèrement, marquant comme un arrêt. « T-tu vois au moins qui je suis ? » Oui parce que peut-être lui m’avait totalement oublié. Dire que j’étais à mille lieux d’avoir discerné l’état émotionnel de celui qui se trouvait devant moi était peu dire…


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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyJeu 9 Mar 2023 - 7:56


Andy ne savait pas du tout quel comportement adopter avec Abel. Faut dire aussi qu’il n’avait pas prévu de le recroiser aujourd’hui. Il pensait que son ancien ami avait une carrière internationale, qu’il faisait sa vie très loin de Brisbane depuis longtemps. En réalité, cela faisait longtemps, très longtemps, qu’Andy n’avait pas pensé à Abel. Alors, là, coincé avec lui dans cet ascenseur, il devait faire avec les souvenirs qui remontaient et les angoisses que les conséquences potentielles de cette rencontre provoquaient. Andy était très légèrement paranoïaque, ou même égocentrique, tant il était persuadé qu’il y aurait toujours quelqu’un ou quelque chose pour venir mettre à mal le monde parfait qu’il avait mis près de 15 ans à bâtir. Et pourtant les souvenirs étaient bons. Tant que ces derniers se limitaient aux  passages contenant Abel et ne s’étendaient pas aux conséquences que le sentiment de liberté et légitimité qu’Andy avait ressentis grâce à lui. Grace à Abel, Andy avait envisagé le fait d’être homosexuel comme étant normal. Il l’avait accepté un temps, sans le dire évidemment. Si les choses avaient dérapées par la suite, Abel n’y était pour rien. Une partie d’Andy ne pouvait s’empêcher de se demander si les choses auraient été différentes s’il avait eu un ami vers qui se tourner en 2008. Avant de se rappeler que les choix qu’il avait fait ne venaient que de lui. Il n’était pas question de les remettre en doute plus d’une décennie plus tard au prétexte qu’un fantôme du passé ressurgissait, il y aurait bien trop à perdre. Non il faudrait faire face et simplement veiller à ce que les confidences faites à l’époque à Abel restent un petit secret entre eux. D’autant plus que la hasard se liguait contre eux. Non seulement Abel se trompait d’ascenseur mais en plus ce dernier tombait en panne.

La solution la plus facile pour tout le monde serait qu’Abel ne se rappelle pas de lui. Ce n’était pas complètement illusoire comme espoir. Après tout, avec sa carrière, il avait du en rencontrer du monde. Des gens bien plus intéressants qu’un vieil ami de lycée. C’est pourquoi, Andy avait tenté de ne rien laissé paraître en lui demandant s’il n’avait pas un côté claustrophobe. Dans la réponse à venir, il espérait savoir ce qu’il en était de la mémoire d’Abel. Qui sait la baisse de la luminosité jouerait peut-être en sa faveur. « Cela pourrait être pire, je me dis. Et être dans des endroits exigus n’est pas quelque chose qui me déplait. »Le sourire mutin qui accompagna cette réponse, outre une seconde se surprise, arracha un sourire amusé à Andy qu’il prit soin cependant de réprimer rapidement avant d’adopter une posture plus fermée. En tant normal, Andy ne dirait pas non à un petit flirt avec un inconnu, surtout si ce dernier disposait des charmes d’Abel. Mais il y avait deux conditions obligatoire à un tel laissé aller. 1 – un inconnu, 2 – loin de brisbane. Aucune des deux conditions n’était remplie ici.

Andy s’apprêtait à répondre. Probablement quelque chose de bateau et d’un peu froid, histoire de garder ses distances, vu qu’Abel n’avait pour le moment pas eu l’air de le reconnaître. Les deux hommes s’étaient beaucoup détaillés du regard et Andy espérait que c’était plus en raison d’une pseudo attirance physique que de la réminiscence de vieux souvenirs. Ses espoirs furent anéantis lorsque l’illumination d’Abel se fit. « ANDY ! Oui, c’est ça Andy ! Je savais bien que je n’étais pas fou et que ton visage me disait quelque chose ! » Et merde. Il était étrange de voir comme Abel semblait ravi alors qu’Andy voyait se produire ce que justement il redoutait. « Cela fait un moment ! Tu es devenu bien beau depuis la dernière fois que je t’ai vu. »Andy mentirait s’il disait que la joie d’Abel ne le touchait pas. Quand on a perdu un ami de vue depuis si longtemps, on a tendance à penser que les choses ne seront plus jamais pareille si on vient à le recroiser. Mais avec Abel, on pourrait aisément croire le contraire. En tout cas, cette accolade et ces quelques mots suffire à ramer Andy dans le passé, à une époque où les choses semblaient aller d’elle-même. Par chance, les répliques d’Abel s’enchaînaient trop vite pour laisser à Andy le temps de répondre ou d’agir. « Qu’est-ce que tu fais là ? tu travailles ici ? » Ca c’était facile. Andy acquiesça d’un signe de tête. Et lorsqu’Abel, sembla marquer un arrêt, il eut quelques secondes pour réfléchir à la situation. « T-tu vois au moins qui je suis ? »Et c’est là, qu’Andy se dit qu’il avait raté l’occasion de faire tourner court ses retrouvailles. Le plus simple aurait été de repousser Abel en jouant la surprise et l’incompréhension. Mais pourtant, ils avaient vraiment été proches à une époque. Trop, pour pouvoir jouer crédulement les amnésiques maintenant. Et c’était à la fois douloureux et triste, parce qu’il était hors de question de reprendre leur amitié là où elle s’était arrêté. Parce qu’il n’avait pas d’amis que sa femme ne connaissait pas et que mettre dans la même pièce Abel et Leah ne pouvait en rien aboutir sur de bonnes choses.

Cependant, il était encore trop tôt dans la conversation, pour condamner  ses échanges avec Abel. Andy devait d’abord en savoir plus sur ce que son ancien ami faisait ici. Peut-être n’était il que de passage à Brisbane, auquel cas, lui offrir un café avant de lui dire adieu à nouveau, ne causerait de dommages à personne. Alors il prit le parti de ne pas se montrer désagréable –encore. « Oui Abel, je vois qui tu es. » dit-il dans un petit sourire amusé. Abel ne lui paraissait pas avoir tant changé que ça en termes de personnalité. Quelqu’un de solaire et dynamique. « Et oui je travaille ici. » Andy s’était adossé contre le mur de la cabine et avait croisé les bras, jouant la nonchalance, ses yeux dardant Abel. Il ne lui avait pas rendu son accolade, bien que ne s’y attendant pas, c’était en grande partie du à la surprise. Mais il ne voulait pas non plus lui laisser croire qu’ils allaient re-devenir les meilleurs amis du monde. De l’eau avait coulé sous les ponts. Alors l’air de rien, il continua. « Pas depuis longtemps ceci-dit moins d’un an. J’étais chez un concurrent avant. Mais il ne faisait pas le poids face au Walker Group. Alors je suis venu ici. » Entièrement vrai. C’était la notoriété du groupe qui avait attiré Andy ici. Il avait sauté sur l’occasion quand une annonce était parue. Est-ce que c’était intéressant pour Abel ? Absolument pas. Mais le but était de rester centré sur les sujets sans intérêts. « Et toi que deviens tu ? Je te croyais sur Sydney ? » Du moins c’était là qu’il l’avait vu la dernière fois en représentation. Et avec un peu de chance là où il retournerait sous peu ?
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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyJeu 9 Mar 2023 - 17:04





It's not a closet, it's an elevator
Une boutade. Rien de plus. Enfin pas que quand j’y repense. Si je dégainais souvent un humour – douteux – pour détendre l’atmosphère, il y avait quand même toujours une part de vérité dans la légèreté avec laquelle je pouvais m’exprimer. Preuve en est, j’avais eu beau dire cela avec le sourire, c’est vrai que me retrouver en compagnie d’un beau brun dans un endroit où la place manquait cruellement, n’était pas quelque chose qui m’était inconnu. C’était même fréquent, bon d’accord récurrent. Si j’étais un chat, sans doute aurai-je eu l’occasion de voir le sourire mutin de mon interlocuteur apparaître brièvement face à mes mots. Mais à dire vrai, cela me semblait soudainement bien moins important de voir qu’il était réceptif quand je compris qui se trouvait devant.

Est-ce que c’était une surprise ? Bien sûr. Quelle était la probabilité que je rencontre un visage que j’avais longuement fréquenté au lycée dans un ascenseur ? Sans doute infime. J’étais intimement convaincu que cela était fréquent dans des endroits où la densité de population était clairement faible. Dans une petite ville, mieux un village tout le monde se connaissait, s’était déjà au moins croisé, avait fait leur scolarité ensemble par exemple. Mais là. Est-ce que c’était tout simplement un coup du sort ou une chance inouïe ? Je plaiderai pour la deuxième option, enfin je crois. Quoi qu’il en soit, ma joie était plus que palpable, au moins où j’étais venu enserrer Andy dans mes bras dans une accolade soulignée. Alors c’est vrai que ce genre d’attitude pouvait déranger. A dire vrai, je me rappelai du commentaire d’Asher à ce sujet. Cependant, à la différence avec le chanteur de Hurtwave, j’avais quand même été bien plus proche avec Andy à l’époque même si cela faisait quatorze ans. Quatorze ans… Ce n’était pas rien quand on y pense.

Mon expression légèrement dubitative, presque inquiétude je dirai, face à ma question vint à se transformer tout bonnement quand Andy décida finalement de répondre positivement et avec un sourire de surcroît. Les traits de mon visage s’étaient dès lors détendus, reprenant une expression joviale alors que je le fixai intensément. « Wow, c’est fou. Je ne pensai pas qu’un visage familier m’apparaîtrait ici. Il faut dire que ce n’est pas vraiment mon monde. » confiai-je en penchant légèrement la tête comme pour plaider coupable ; cela aurait sûrement plu à mon paternel que je sois ici, que je sois dans une grande société en tant que commercial ou directeur financier peut-être. Cela ne me vendait pas du rêve. Pourtant, si Andy avait été recruté ici après avoir été chez un concurrent, c’était qu’il devait être bon, non excellent dans le domaine de l’immobilier ou dans tout autre place haut gradée dans la hiérarchie de ce groupe si réputé.

« Et bien j’étais à Sydney… » Cependant, je m’arrêtai dans phrase, mon sourcil se levant alors peu à peu tandis que je me redressai pour fixer étrangement mon ami du lycée. « Attends… tu as été de passage à Sydney et tu ne me l’as même pas dit ? » demandai-je alors que je m’approchai de lui ; bon en soi, je n’avais pas besoin de parcourir une grande distance pour me retrouver finalement face à lui, laissant quelques maigres centimètres entre nos deux silhouettes. Il est vrai que cela m’avait fait tiquer. D’un côté, peut-être me suivait-il sur Instagram et c’était comme ça qu’il avait de mes nouvelles ? C’était possible sauf que cela faisait bientôt deux ans et demi que je n’étais plus à l’Australian Ballet et donc par extension plus à Sydney… Comment avait-il pu avoir ce genre d’informations ? Cette part de moi était curieuse à ce sujet, pourtant je me rendais compte de notre proximité et de ma façon de le fixer. Cela était gênant, peut-être même oppressant. Je décidai alors de lui sourire légèrement. « Je ne crois pas en Dieu, je suis du genre païen… mais je crois au karma, et quelque chose me dit que si tu m’as esquivé à Sydney, c’est ta punition de te retrouver avec moi dans cet ascenseur à l’arrêt pour le reste de tes jours ! » déclarai-je avant de rire légèrement et de lui donner un petit coup de poing très léger au niveau de son menton. Dans mes souvenirs nous n’étions guère expressifs en public, mais dès qu’on était tous les deux, c’était bien différent. Et quelque part, j’avais envie de retrouver cette complicité qui s’était créée entre nous par rapport à nos interrogations de l’époque.

J’étais loin de me douter que cela n’était pas vraiment réciproque.

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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyMar 14 Mar 2023 - 20:46


Existe-t-il des endroits où l’on se sent vraiment à sa place ? C’est une question sur laquelle Andy pourrait s’interroger. Il fût un temps où il avait cru avoir trouvé la réponse, puis les choses avaient changées. Quand on est jeune, on croit toit savoir ou plutôt tout comprendre. On a tort. Tout est  éphémère. La place que l’on a  dans la vie l’était elle aussi ? Cela dépendait-il de ce que l’on ressentait sur l’instant ou de sentiments que l’on travaillait et qu’on décidait de mettre en avant ? « Wow, c’est fou. Je ne pensai pas qu’un visage familier m’apparaîtrait ici. Il faut dire que ce n’est pas vraiment mon monde.  » Andy était on ne plus d’accord sur ce fait. Son lieu de travail n’était pas celui qu’il assimilait à celui de ses amis, aussi vieux et inattendu soient-ils. « Qu’est-ce qui t’amène ici alors ? » demanda t’il sincèrement curieux de la réponse.

Car ce qui lui paraissait plus logique à Andy, c’était qu’Abel soit sur scène. Là où il excellait. Du moins d’après ce qu’il avait pu en voir sur place, ou en lire dans les avis spécialisés avant ou après cette fameuse représentation. Andy n’en n’avait vu qu’une et en amateur et il avait adoré. Mais les pro, en avaient vu plusieurs et n’avaient pas tari d’éloges. Abel avait de quoi être fier et Andy aurait du se réjouir de connaître un tel artiste, plutôt que de chercher à garder ses distances. Mais comme toujours, il réagissait au moment présent sans vraiment être capable de penser aux conséquences futures. Ou du moins il y pensait, mais la vision future qu’il en avait été biaisé par ses volontés présentes.
« Et bien j’étais à Sydney… » – Etait – Donc ce n’était plus le cas. Voilà qui était mauvais signe dans les projets d’Andy. Il avait espérer que cette rencontre n’était qu’un aléa, une courte pause au milieu d’une vie. Mais il s’était sûrement fait des idées. Il était certes, trop tôt dans la conversation, pour croire que la présence d’Abel signifiait son retour à Brisbane – cela ne pouvait être qu’une escale. Mais Andy croyait trop au pouvoir d’une force extérieurepour croire à cette possibilité. Et plus le temps passait, plus il se sentait piégé. « Attends… tu as été de passage à Sydney et tu ne me l’as même pas dit ? » Abel appuyait sur les points qui faisait mal sans le savoir…Quand Abel et Andy s’étaient quittés tout allait « bien ». Bien sûr qu’ils avaient échangés leurs numéros, déjà, avant que leurs chemins ne se séparent. Mais après 2008, Andy avait supprimé tout ce qui touchait à son ancien lui. Les numéros de téléphone y compris. Abel était parti pour une formation contraignante (1),il avait surement eu d’autre chose à penser que ses sms. Et les efforts qu’il avait pu faire pour rester en contact s’étaient, sans qu’il le sache,heurté à un mur, du moins du côté d’Andy, qui avait plus ou moins volontairement fait le mort selon la période.

D’autant que c’était le « hasard » qui lui avait permis de revoir Abel, incognito quelques années plus tôt. Leah et lui avait cette passion de la musique et de tout ce qui s’en rapproche, danse et chant notamment. Ils s’offraient régulièrement, notamment, quand les choses n’allaient plus, une pause tournant autour de ces axes. Une bouffée d’oxygène qui leur permettaient à tout deux de reprendre ensuite leur vie quotidienne et aussi de se rappeler pourquoi ils avaient pu avant tout devenir amis. C’était un hasard – encore - s’il avait vu Abel quelques années plus tôt. Un choix s’il n’avait pas fait savoir qu’il l’avait connu. « Nous étions à Sydney en mai 2020, on s’est offert des places pour la représentation de Ballet Australien. C'était un très beau spectacle ! Tu as fait sensation.  ». Andy réalisa après coup qu’il aurait du recourir au « je » plutôt qu’au « on », mais les automatismes ont la vie dure. Aussi poursuivit-il sur les compétences d'Abel, qui avait été plus que remarquables. Andy l'avait perdu de vue et ce ballet avait été l'occasion d'actualisait ses connaissances sur la carrière de son ancien ami. Un instant il avait envisagé d'en faire part à Léah avant de se rappeler qu'il ne fait pas bon de mélanger deux univers distinct.

Entre temps, Abel  s’était rapproché et cette nouvelle proximité ne rassurait en rien Andy. L'autre homme avait l’air heureux de le revoir et à moins que cette journée ne reprenne son cours normal, Andy se demandait comment il allait écourter la rencontre sans avoir à devenir désagréable. Après tout, Abel ne lui rappelait que de bons souvenirs et il préfèrerait les garder intact.
« Je ne crois pas en Dieu, je suis du genre païen… mais je crois au karma, et quelque chose me dit que si tu m’as esquivé à Sydney, c’est ta punition de te retrouver avec moi dans cet ascenseur à l’arrêt pour le reste de tes jours ! »C’était sûrement une blague. Mais Andy avait des prédispositions pour croire à ce genre de chose. « Je ne t’ai pas esquivé. » Si complètement. « J’étais à Sydney pour des raisons professionnelles et je n’aime pas mélanger les choses. » Il commençait à mélanger vérité et mensonge, tout en essayant de se montrer plus ferme. Alors doucement il se servit de sa main gauche pour inciter son ancien ami à reculer d’un pas. « L’ascenseur pourrait re démarrer n’importe quand, je ne voudrais pas que mes collègues se fassent des idées. » Andy adressa un sourire, cordial ?, difficile de faire passer des intentions à son vis-à-vis dans la pénombre quand on oscille encore sur la position à adopter. Pour le moment, Andy voulait juste regagner son espace vital et accessoirement faire comprendre qu’il n’avait pas spécialement envie d’agir comme à l’époque. Cela suffirait peut-être à ramener ces retrouvailles en chemin balisé.
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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyMer 15 Mar 2023 - 0:43





It's not a closet, it's an elevator
Jamais – ô grand jamais – je n’aurai pensé recroiser Andy dans cette immense tour, et encore moins me retrouvais bloqué avec lui dans le même ascenseur. Dire que si j’avais joué la carte de la patience à être plus attentif à la direction que je devais prendre, je me serais retrouvé dans un tout autre ascenseur mais seul cette fois-ci à devoir ronger mon frein en attendant que l’électricité redémarre tout bonnement. Au moins, je trouvais que j’avais de la chance dans mon malheur encore plus quand il s’agissait de recroiser un visage que je connaissais par cœur à l’époque où j’étais encore lycéen. Lycéen qui avait la tête pleine de rêves et d’aspirations. D’ailleurs cette pensée me fit sourire intérieurement, le temps était passé mine de rien ; d’ailleurs en voyant Andy, je me disais que le temps avait fait aussi son œuvre sur le pianiste qu’il était. Mais sa question vint me tirer quand même de ce flux de pensées. « Pour affaires familiales. J’ai reçu un ancien hangar désaffecté de ma grand-mère et je me demande ce que je dois en faire. J’avais rendez-vous avec l’un de tes collaborateurs, j’imagine, pour discuter de l’avenir de ce dernier. » En effet, le but de ma visite n'était pas juste de flâner dans ce bâtiment ; mais j’appréciais tout de même que cela m’avait permis de me retrouver sur le chemin de ce camarade d’une autre époque.

Cependant, quelque chose m’avait quand même amené à considérer plus attentivement ses paroles. Andy avait fait un saut à Sydney et nous nous n’étions même pas vus. Le pire, c’était sans doute le fait de savoir qu’il m’avait vu de façon indirecte. Je crois que c’était cela qui était le plus frustrant en fin de compte. Alors il est vrai qu’à la suite de mon départ pour la France, nos rapports s’étaient quelques peu étirés si on peut dire, j’avais tenté quelques fois quelques messages mais face au manque de réponses, j’avais décidé de lâcher peu à peu l’affaire. D’une certaine façon, je ne lui en tenais par rigueur parce que j’avais quelque part aussi choisi de partir, de tout laisser pour tenter ma chance à l’étranger, là où je n’aurai pas à subir quelque part la pression de mes parents et plus particulièrement celle de mon paternel. Néanmoins, peut-être qu’une part de moi aurait apprécié avoir de ses nouvelles, encore plus s’il m’avait vu sur scène à Sydney. Toutefois, ses mots ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd non plus. Manifestement, il n’était pas seul. Accompagné ? Un éclat taquin passa dans mes yeux cobalts alors que je m’étais soudainement rapproché de lui pour venir faussement l’accuser du fait que si nous étions là, c’était sa faute.

L’écoutant, je le laissais me repousser légèrement, m’amenant alors à me redresser par la même occasion alors que je le regardais quand même quelque peu sceptique. « Hum… Est-ce que je me trompe si je dis que je trouve cela douteux de partager de s’offrir des places pour une représentation à l’Opéra avec des collaborateurs ? Après c’est peut-être d’usage… » soufflai-je alors doucement, alors que mes yeux se plissaient légèrement comme avec un air accusateur alors que mon sourire venait reprendre bien vite sa place sur mes lèvres, affichant un air soudainement plus taquin. Après tout, il avait quand même le droit de garder sa vie privée, même s’il m’invoquait des raisons professionnelles, il pouvait être très bien accompagné par un autre profil que celui d’un collègue de boulot. Quoi ? Je n’ai pas dit une ? Et bien parce que c’était quelque chose dont je me souvenais suffisamment d’Andy pour en avoir si longtemps discuté avec lui. C’était ce qui nous avait rapprochée aussi à l’époque. Le fait qu’on s’était rendu compte que les filles n’étaient pas les seules à susciter notre attention.

Toutefois ce sourire cordial qu’il m’adresse vint me faire pincer mes lèvres en signe d’un air presque boudeur. « Des idées sur toi et moi ? Ce n’était pas comme si c’était la première fois que quelqu’un nous ferait pareille réflexion. » déclarai-je alors avec un rire profondément amusé, presque nostalgique de cette époque où nous passions régulièrement du temps ensemble où les rares personnes qui avaient connaissance de notre relation – notamment mes frères et mon cousin – pouvaient s’interroger sur la nature de celle-ci. D’ailleurs, je mentirais si je disais que je n’avais pas eu un petit crush pour le brun. Après tout, c’était l’un des rares à avoir été présent lors de cette période de ma vie où je m’étais interrogé quelque peu avant de considérer cela comme censé et parfaitement normal. D’ailleurs si Andy avait mis un peu de distance entre nous, après tout, il était sur son lieu de travail, ce que je comprenais, je revenais à la charge, venant alors me placer à côté de lui, me collant presque à son bras alors que je croisais les miens contre ma poitrine. « Allez pas de faux semblants entre nous, avec qui étais-tu à Sydney ? » Oui finalement la curiosité l’avait quelque peu emportée pour le coup. Je plaide coupable.

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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyVen 17 Mar 2023 - 7:34



« Pour affaires familiales. J’ai reçu un ancien hangar désaffecté de ma grand-mère et je me demande ce que je dois en faire. J’avais rendez-vous avec l’un de tes collaborateurs, j’imagine, pour discuter de l’avenir de ce dernier. » Andy acquiesça. Il se doutait bien qu’Abel n’était pas venu pour faire une simple ballade, les grandes tours ne sont pas spécialement attractives de ce point de vue, sauf pour des architectes peut-être. Ce petit détour de la conversation sur la présence d’Abel ici ramena un instant en terrain conquis. Un hangar désaffecté, ce pouvait être un projet particulièrement intéressant. Andy aurait besoin de plus d’informations pour s’en faire un avis précis, mais selon la localisation et les fonds investis, une telle occasion pouvait s’avérer pleine de promesses. Mais ce n’était pas son dossier, aussi s’abstint t’il de tout commentaires. Il était le dernier embauché, la dernière impression qu’il voulait donner, c’était qu’il désirait s’approprier les dossiers des autres. Puis il ne fallait pas oublier que ce dossier nécessiterait de travailler avec Abel. Ceci dit, la curiosité professionnelle l’emportant, il regarderait quel collègue se pencherait sur le cas de ce fameux hangar.

La conversation revînt donc sur eux et sur le fait qu’Andy avait assisté à la représentation d’Abel à Sydney. « Hum… Est-ce que je me trompe si je dis que je trouve cela douteux de partager de s’offrir des places pour une représentation à l’Opéra avec des collaborateurs ? Après c’est peut-être d’usage… » Andy connaissait sa propension à se saborder tout seul. Au point, où il peinait parfois à savoir ce qui relevait de la bonne ou de la mauvaise décision. Peut-être qu’à force de vouloir manipuler une part des choses et de s’arranger avec la réalité de celles restantes, bonnes et mauvaises décisions finissaient par se confondre pour ne devenir que des faits. Bien sûr qu’Abel avait noté le fameux « On ». Ce n’était pas catastrophique et de toute façon, à un moment ou à un autre, Andy serait bien forcé de mentionner sa femme. La pénombre jouait en sa faveur et dissimulait donc son alliance. Mais à moins de vouloir monter un très très gros bobard sur la personne qui partageait sa vie, il devrait bien révéler l’existence de Leah. Il ne s’amuserait pas à mentir ici, pas alors qu’Abel serait sûrement amené à revenir et à croiser ses collègues qui savaient qu’il était marié à une femme. Cependant il ne pouvait s’empêcher de retarder l’échéance. « D’usage je ne sais pas, mais pourquoi serait je le seul à apprécier les ballets ? J’avais peut-être envie de changer les habitudes de mes collègues et leur offrir un divertissement différent des matchs de foot ? » Andy voyait à quel point ce serait facile de renouer avec Abel et de l’apprécier à nouveau comme avant. Ne serait-ce peut-être parce que cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas sentit libre d’être lui-même avec quelqu’un. Mais pour cela, il aurait fallu que cette rencontre ait eu lieu ailleurs. De préférence loin de Brisbane, qui commençait à ressembler à une trop petite ville à son goût. Sérieusement ! Après Link deux ans auparavant, avec qui il avait une connaissance en commun, voilà qu’il croisait Abel sur son lieu de travail…

« Des idées sur toi et moi ? Ce n’était pas comme si c’était la première fois que quelqu’un nous ferait pareille réflexion. » Non en effet. Mais ce n’était jamais venu de gens qu’Andy pouvait recroiser en dehors de ses rencontres avec Abel et déjà à l’époque cela avait tendance à le soulager. Il avait trouvé en Abel quelqu’un auprès de qui il avait pu s’ouvrir et évoquer ce qui se passait en lui à l’époque. Etant donné que ce n’était pas chez lui qu’il aurait pu aborder de tels sujets. Ils avaient ça en commun Abel et lui, la pression paternelle. Andy avait l’impression cependant qu’Abel s’était mieux débrouillait que lui sur ce plan là. Andy appréhendait encore et toujours les déjeuner du dimanche en famille… Il ne put que répondre. « Mais les choses ont changées Abel. » C’était un simple constat. Un peu amer sans doute. Clairement tout deux n’abordaient pas ses retrouvailles avec les mêmes sentiments. Et c’était dommage au fond, parce qu’Andy aurait aimé partager la joie d’Abel. Dans un univers parallèle, ça aurait été le cas.

Le danseur s’éloigna et revînt à ses côtés avec la question fatidique. « Allez pas de faux semblants entre nous, avec qui étais-tu à Sydney ? » Andy prit un instant pour fixer la porte close de l’ascenseur. Il savait que sa réponse allait susciter de l’étonnement chez son vis-à-vis. Si sa rencontre avec Abel à l’époque lui avait permis de comprendre une chose chez lui, c’était bien qu’il préférait les hommes. Il soupira avant de répondre finalement. « J’y étais avec ma femme. »  Andy fit un pas dans la cabine pour tourner le dos aux portes et refaire face à son ancien ami. Il aurait bien aimé croire que c’était seulement parce que le fait de rester immobile lui pesait, mais en vérité, une certaine gêne l’avait envahi. Il n’avait pas envie d’avoir à se justifier. « Je te l’ai dit, pas mal de choses ont changées. Enfin bon, c’est la vie. » Il fixa Abel. Le sous texte, c’était : Les choses sont ainsi. Point final. « Dis moi plutôt tu comptes rester à Brisbane longtemps ? »
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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyVen 17 Mar 2023 - 12:07





It's not a closet, it's an elevator
Je pensais que c’était bien la première fois que je mettais les pieds dans le quartier des affaires depuis un certain temps ; alors certes quand j’étais plus jeune, j’avais déjà rejoint mon père dans ses bureaux de je ne sais encore quelle entreprise tant cela me laissait indifférent. D’ailleurs, je ne m’étais jamais senti à l’aise ici, c’était trop… grand ? non, je trouvais que cela avait un côté presque froid, sans sentiment. J’étais bien plus à l’aise dans un studio de danse ou sur scène à n’en nul douter. Pourtant, il est vrai que coincer dans cet ascenseur avec Andy, cela avait un côté plus chaleureux soudainement. Ce n’était pas moins qui allait m’en plaindre en l’état. Toutefois des interrogations subsistaient dans mon esprit, venant à la fois me ramener à notre relation passée et ses réponses. Il est vrai que dans mes souvenirs le beau brun n’était pas quelqu’un d’extraverti, il était plutôt taciturne avec un brin de sérieux que j’essayais tant bien que mal d’envoyer au large en tentant de faire l’imbécile pour le faire rire. Cela marchait bien. Cependant là, il y avait autre chose, enfin… c’était troublant et ma curiosité l’avait emporté pour le coup. Et je faisais sans doute bien d’avoir posé la question car sa réponse était encore plus bizarre – pour ne pas dire suspecte. Cela pouvait se lire sur mon visage que j’étais soudainement très sceptique. « C’était ton intention ou tu tentes de te persuader que c’était le cas ? » Ah je n’avais pas mâché mes mots pour le coup. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que cela arrivait entre nous au cours de nos longues conversations. Un air de déjà-vu ?

Pourtant si la suite de la conversation restait quand même plus légère – enfin, je trouvais, une nouvelle réponse de sa part m’intrigua encore davantage. Les choses ont changé. Cela raisonnait bizarrement en moi pour le coup. Oh je me doutais que nous n’étions plus des enfants ou des adolescents totalement naïfs face au monde mais quand même qu’est-ce qui avait changé à ce point ? Est-ce que je percevais une sorte d’amertume dans la voix d’Andy ou est-ce le fruit de mon imagination ? Je n’arrivais pas encore à l’identifier. J’avais décidé alors encore une fois de prendre le taureau par les cornes afin de tirer cela au clair, de démêler le vrai du faux.

Regardant Andy se déplacer pour me faire face, comme si le fait que je sois à côté de lui était perturbant, je le fixais du regard, les bras croisés contre moi, arborant pour une fois un visage sérieux. Je pouvais prendre certaines choses par-dessus la jambe, tenter de faire une boutade pour décoincer la situation mais je sentais la bombe arriver, la révélation soudaine. Et je ne fus pas sur ma faim puisque l’annonce qu’il était marié vint me faire écarquiller les yeux. Ce n’était pas tant le mariage mais que c’était avec une femme qui me surprenait davantage. « Ta… femme ? » répétai-je comme si je voulais être certain d’avoir bien compris. Mais ses mots suffirent à confirmer cela. Voyant qu’il voulait éluder rapidement la suite du sujet, je décidais de lui laisser un peu de répit. « Oui. Je suis de retour… pour de bon, j’ai envie de dire. » Je n’avais pas envie d’aborder mes propres problèmes pour le coup, je n’avais pas envie d’y penser. L’ambiance était déjà assez bizarre si je puis dire. Pourtant si j’avais tenté un sourire, celui-ci s’effaça bien vite alors que je décroisais mes bras pour m’avancer vers Andy, venant plaquer mes deux mains autour de lui pour mieux le fixer, le scruter même.

« Posons-nous quand même deux secondes. Tu pensais que j’allais le prendre mal de savoir que tu es marié à une femme ? Parce que vu tes efforts pour le dissimuler, cela en est presque vexant. » Pourtant un sourire vint quand même étirer mes lèvres alors que mes yeux se faisaient moins… insistants ? ou glaçants ? Ils étaient plus rieurs, plus doux. « Qu’est-ce qui a tant changé que cela Andy ? Si tu es heureux, il n’y a pas à en faire un drame. Si tu es heureux dans cette vie que tu as construit, tant mieux, il ne faut pas en avoir honte, tu sais. » C’était sincère pour le coup, même si une part de moi était quand même… suspicieux, comme si je sentais qu’il y avait anguille sous roche.

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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyJeu 23 Mar 2023 - 7:54



Les meilleurs mensonges se basent sur un fond de vérité. Andy n’était jamais allé voir le moindre ballet avec le moindre collègue et n’avait guère l’intention de le faire un jour. Pas qu’il n’appréciait pas ses collègues, ancien ou nouveau, il avait une relation cordiale avec la plupart d’entre eux et avait même par le passé érigé certain d’entre eux au statut d’ami. Ou plutôt de bonnes connaissances. Parce qu’en regardant Abel et en se remémorant leur relation passée, il ne pouvait pas dire qu’aujourd’hui il soit aussi proche avec un autre qu’il ne le fut avec lui. Sa manie de ranger ses relations dans des cases déteignait beaucoup sur sa façon d’agir avec eux. Le problème c’est qu’il ne savait pas où mettre Abel et de fait comment agir avec lui. « C’était ton intention ou tu tentes de te persuader que  c’était le cas ? »Andy haussa les épaules et dans un sourire narquois répondit : «  Va savoir. » En l’absence de réalité fondée derrière les derniers mots d’Andy, il lui était impossible d’argumenter sa position. Mais de toute façon Abel se doutait bien qu’il y avait anguille sous roche. Sa franchise directe le démontrait. Andy devrait s’en vouloir d’ainsi faire tourner en rond le jeune homme. Abel était simplement heureux de croiser un ancien ami et Andy alternait entre botter en touche ou modifier la réalité. Ca n’avait probablement que peu de sens pour Abel. En tout cas, à sa place, Andy savait qu’il réclamerait des explications et sûrement avec moins de bienveillance qu’Abel. La faute à son incapacité à ne pas supporter de perdre le contrôle des choses.

Et la suite de la conversation Andy la voyait arriver. L’ascenseur n’ayant pas décidé de redémarrer, il finit enfin par révéler l’existence de son épouse. Il reprit évidemment ses distances, autant qu’il le put dans un espace aussi confiné, en essayant de se dire que ce n’était pas grave. Après tout cette panne était peut être une bonne chose. A annoncer à Abel qu’il avait épousé une femme, il préférait que cela se passe sans témoins. Personne ne pourrait se demander pourquoi cela pouvait paraître surprenant au danseur. « Ta… femme ? » Andy confirma les choses rapidement. Avant d’en revenir à l’information essentielle qu’il voulait réellement connaître depuis le départ. Est-ce qu’Abel comptait rester longtemps à Brisbane ? Ce dernier sembla saisir qu’Andy n’avait pas envie de s’étendre et lui répondit : « Oui. Je suis de retour… pour de bon, j’ai envie de dire. » Mais sa réponse bien que claire n’était pas plus ouverte à la conversation que la précédente réponse d’Andy. Est-ce qu’un malaise se réinstallait entre eux ? Et sortant un peu de son auto centrisme, Andy se demanda s’il n’y avait pas des choses qu’Abel aussi préférait taire ?

Puis Abel revînt à la charge, réduisant à nouveau à néant la distance entre eux. Dans l’absolu, ce n’était pas la proximité d’Abel le problème, c’était le fait d’avoir à lui répondre. Réussir à trouver le juste équilibre entre le mensonge et l’honnêteté. « Posons-nous quand même deux secondes. Tu pensais que j’allais le prendre mal de savoir que tu es marié à une femme ? Parce que vu tes efforts pour le dissimuler, cela en est presque vexant. » La réponse d’Andy était déjà prête et elle n’était ni cinglante ni vraiment mensongère. La réaction d’Abel était touchante, il était évident qu’Andy n’avait pas cherché à le vexer. Même si Andy se demanda de fait, si Abel n’accordait pas plus d’importance que lui, à leur amitié passée. Elle avait été cruciale et sincère dans la vie d’Andy à n’en pas douter. Il le savait et ne voulait pas le nier. Mais il avait effacée tellement de chose de cette époque, Abel malheureusement en faisait parti. « Cacher est un bien grand mot Abel. Disons simplement que je me doutais que tu serais un peu surpris et que je n’avais pas envie d’entrer dans les détails. » Il hésita une seconde avant de poursuivre. « Pour être franc, elle et pas mal de personnes dont mes collègues actuels ne savent pas qu’à une période j’ai envisagé d’autres possibilités et je préfèrerais que cela reste ainsi. »  

Mais la tirade suivante d’Abel changeait la donne. Etrange d’ailleurs de voir que la première réplique, presque emporté d’Abel avait amusé Andy, là où la seconde plus douce allait le pousser à se fermer davantage. « Qu’est-ce qui a tant changé que cela Andy ? Si tu es heureux, il n’y a pas à en faire un drame. Si tu es heureux dans cette vie que tu as construite, tant mieux, il ne faut pas en avoir honte, tu sais. » Abel avait mis le doigt sur le problème. La honte. Oh pas de sa femme, ni de ses enfants évidemment mais bel et bien de lui-même. « Mais tout change Abel ! Les gens, les devoirs, les situations, les nécessités. Tu ne vas pas me faire croire que ta vie est en tout point celle que tu avais imaginé à 18 ans ! » L’emportement d’Andy était légèrement soudain et probablement difficile à comprendre d’un point de vue extérieur. Andy lui-même avait la certitude que s’il s’était agit d’une autre personne qu’Abel, cette conversation ne serait jamais arrivé jusqu’ici. Mais il avait été trop proche d’Abel, ils avaient échangés trop de confidences et se connaissaient beaucoup trop malgré ces années de séparations. D'un ton catégorique il poursuivit : « Mais oui ma vie est réussie. Merci de t’en soucier, mais ne présume pas de mes sentiments s’il te plaît, merci. » Andy restait contrarié mais était redescendu d’une octave. « Est-ce que tu crois que tu pourrais me laisser un peu de place ? » Allusions aux mains d’Abel des deux côtés de son visage. Abel avait une carrure plus imposante que la sienne, mais son naturel n’était pas menaçant. Cependant Andy, comme plus tôt avait besoin de son espace à lui d’autant plus qu’il était énervé, agacé, effrayé….peu importe. Il n’avait aucune envie d’avoir à éloigner à nouveau Abel de force, de plus qu’il doutait de l’emporter. « Ecoute, si tu veux poursuivre cette conversation, je pense qu’il serait de bon ton d’arrêter de parler de moi. N’as-tu rien à raconter après toutes ces années ? Qu’est-ce qui t’a ramené ici par exemple ? »
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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyJeu 23 Mar 2023 - 14:12





It's not a closet, it's an elevator
Anguille sous roche ou baleine sous grain de sable, employez l’expression que vous voulez, mais plus la conversation avançait, plus je devais quelque peu suspicieux sur les propos de mon ami du lycée. En effet, c’était censé au début, mais ça se décousait de plus en plus. Enfin, c’était mon avis de piètre menteur. Oh je l’assumais pleinement. Je n’avais pas cette maîtrise là du langage pour omettre volontaire et dissimuler quoi que ce soit. A contrario, j’étais capable de mentir pour autrui pour préserver un secret dérangeant – ou douteux. Mais pour le reste, c’était bien plus compliqué. Trop compliqué car j’étais sans doute trop expressif pour être capable de faker correctement. En revanche, je constatais qu’Andy excellait davantage pour cela. Si je n’avais pas été assez attentif, ou si je ne le connaissais pas, sans doute j’aurai mordu à l’hameçon. Pourtant je trouvais mon ami bien différent, changé presque, surtout au point de vouloir me cacher le fait qu’il était marié avec une femme. Ce qui me troublait réellement, c’était sa tentative de me l’avoir caché. Alors certes, les années s’étaient allègrement écoulées depuis mon départ, on se retrouvait après plus de quinze ans. C’était sans doute normal de pas vouloir l’annoncer de but en blanc. Les choses avaient pu évoluer mais tant que cela, j’avais du mal à l’appréhender. Je le sentais nerveux, sur la défensive. C’était comme si une faille s’était ouverte dans ce barrage qu’il semblait mettre entre nous. Sans aucun scrupule, je m’y étais engouffré pour en savoir davantage, parce que s’il y avait bien une chose que je n’appréciais pas, c’était qu’on me mente presque ouvertement. Cette histoire entre Alexandre et mon ancienne meilleure amie m’avait bien ouvert les yeux sur la question. Je faisais trop confiance dit-on. Ce on avait raison. Je préférais prévenir plutôt que guérir.

Mes yeux s’étaient plissés davantage alors que je m’étais rapproché de lui, décidé à tirer cela au clair. « Que… attends tu veux dire que personne n’est au courant ? » Il est vrai que cela était un secret de polichinelle bien gardé. Lui comme moi étions restés très secret à ce sujet avec notre entourage, avec l’environnement qu’on fréquentait au début. Là où moi je m’étais finalement dirigé vers une expression de ce que je pouvais ressentir, Andy était resté plus discret à ce sujet. Cela ne nous avait pas empêché de continuer à se voir, au contraire. Mais apprendre que tout ceci être renvoyé au néant, caché… Cela me faisait comme un coup dans le ventre. Pourquoi ? Bonne question. Mon regard avait quelque peu changé, partagé entre un sentiment d’incompréhension et de suspicion. Pourtant j’avais continué sur ma lancée, décidé quand même à lui ouvrir une porte, lui montrer que je n’étais pas là pour lui donner mon avis sur ses propres choix. Enfin, c’était ce dont j’avais envie de lui transmettre. Toutefois ses mots vinrent me surprendre. C’était bien la première fois que je le voyais ici. Une expression de véhémence. Me renvoyer à ce que j’avais imaginé à dix-huit ans, c’était bizarre presque mesquin. J’avais l’impression d’entendre de nouveau mon père. C’était comme s’il s’exprimait par sa bouche à cet instant. Mon regard avait alors perdu toute cette étincelle de rire, de joie. Il s’était fait plus sombre. Je restais silencieux, me contentant de le dévisager alors face à des mots qui s’élevaient encore dans cet ascenseur. Je décidais de répondre à sa demande, me redressant alors laissant mes bras retombés lentement le long de mon corps. Est-ce que j’étais perturbé ? Oui. Cela se voyait-il ? Certainement. Ce changement d’ambiance, d’attitude m’avait pour le coup moi-même renfermé. Je n’avais pas donné le change parce que j’étais ravi de le revoir. C’était sincère mais semblait-il que cela ne soit pas si partagé en fin de compte. C’était une façon de le réaliser, d’en prendre conscience. Peut-être pas la plus simple à assimiler, mais cela me paraissait à cet instant clair.

Poursuivre cette conversation ? Ses mots m’avaient fait relever la tête pour le fixer, je ne m’étais pas rendu compte que j’avais détourné le regard, me perdant un instant dans mes propres pensées. « J’ai des choses à raconter. » me contentais-je de répondre dans un premier temps. Devais-je formuler la véritable raison de mon retour ici ? Pourtant j’avais poursuivi sur un autre chemin. « Est-ce que tu veux vraiment les entendre ou est-ce par nécessité de m’écouter déblatérer pour combler l’attente ? Après tout, je ne suis qu’un reliquat d’une période de ta vie. » Un terme repris et appuyé. Qu’est-ce que c’est mesquin Abel. Mais la réaction d’Andy m’avait clairement refroidi pour le coup et si j’avais envie de lui raconter bien des choses au début, voir pareille personne face à moi… Non. Mon envie s’était effacée parce que j’avais une personne bien trop différente face à moi. Les souvenirs entraient en contradiction avec le présent. Ce n’était pas agréable. « Enfin quitte à foutre une sale ambiance, autant que j’y prenne part aussi. Je suis de retour ici à cause du cancer de ma mère. Il lui reste tout aux plus six mois à vivre disent les spécialistes. » Est-ce que c’était perfide ? Oui. Pourtant, je devais bien lui accorder une chose, tout change, même les gens, du moins… non. Ils se révèlent sans doute et ils nous attendent là où on ne les attend pas tout simplement. Sans doute parce qu’on a été trop aveuglé par des sentiments.

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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptySam 25 Mar 2023 - 22:04



« Que… attends tu veux dire que personne n’est au courant ? » Andy ne fit aucuns commentaires complémentaires. Oui c’était bien ce qu’il avait dit et Abel avait très bien compris. Il avait beau savoir que la surprise de ce dernier était légitime, Andy ne l’appréciait pas vraiment. La surprise était la première réaction que l’on avait quand quelque chose n’allait pas comme il le fallait. Or Andy faisait beaucoup d’effort au quotidien pour que tout aille dans le bon sens. Ou du moins pour donner cette impression aux autres. Abel n’avait aucunes mauvaises intentions, Andy le sentait bien mais ça ne changeait rien. Il avait verrouillé depuis longtemps tout ce qui touchait à sa vie privée et il détestait avoir à évoquer cette dernière avec quiconque, surtout si cela s’éloignait du schéma bien ordonné de la famille banale et classique qu’il avait dessiné. La vérité était que s’il devait tracer un trait sur son ancienne amitié avec Abel (ce qu’il avait déjà plus ou moins fait) avant aujourd’hui, ne nous mentons pas, il le ferait. Parfaitement incapable de se rendre compte que renouer avec de vieux amis et lui-même serait sûrement une meilleure idée que de s’entériner dans un mariage qui battait de l’aile. Mais quand bien même une partie de lui s’en rendrait compte, la conversation dérapa pour de bon. Et Andy en était le seul responsable.

Il ne saurait dire lesquels de ses mots exactement firent mouche, mais ils touchèrent Abel. Ce dernier ne devait pas s’attendre à cet emportement soudain de sa part. Faut dire qu’avec les années Andy avait appris à maîtriser les colères froides. Son ton avait été rude et ses intentions limpides. Abel recula visiblement perturbé. Un bref instant, cette vision ramena Andy quelques mois plus tôt, quand il avait repoussé Link du pas de sa porte. Mais ce souvenir, qui le hantait déjà bien assez souvent, disparus rapidement. Abel était trop différent de Link. Il ne dégageait pas la fragilité de son ancien amant et surtout, Andy ne ressentait pas les remords qui l’avait assaillit après avoir renvoyé Link. Dans son esprit, malgré tout le positif lui avait apporté à l’époque, aujourd’hui, il représentait un danger. Ou plutôt un rappel désagréable. D’une vie passée où il pensait pouvoir être lui-même sans que cela ne dérange personne. Il avait tort, il détestait qu’on le lui rappelle. Abel en faisait les frais maintenant. Mais ça valait sûrement mieux. Comme il valait mieux que Link ne vienne plus jamais frapper à sa porte. Abel avait sa vie de son côté, il serait bien plus heureux si Andy n’y entrait pas.

Le silence qui les entoura était lourd. Abel semblait perdu dans ses pensées, le regard vague. C’était une impression désagréable de savoir que l’on a sûrement cassé quelque chose, même si on ne sait pas trop quoi. Lorsqu’Andy propose de poursuivre la conversation  sur un autre sujet, le son de sa voix toujours froide mais plus calme, se répercute contre les parois pour lui revenir en plein visage. Même lui, ça lui paraît absurde. Si ce foutu ascenseur n’était pas en panne, ils se seraient sûrement séparés là. Et Andy se serait répété jusqu’à y croire que cette rencontre était plus anecdotique que calamiteuse. Mais coincé là, faire semblant, devenait sa priorité. Les choses plus ou moins mises à plat, il fallait faire comme si de rien était. « J’ai des choses à raconter. » Un début encourageant. « Est-ce que tu veux vraiment les entendre ou est-ce par nécessité de m’écouter déblatérer pour combler l’attente ? Après tout, je ne suis qu’un reliquat d’une période de ta vie. » Andy détourna le regard vers cette foutu porte qui les enfermaient. Il savait qu’il la méritait. La colère ou bien peut-être la déception d’Abel. Mais Andy savait pourquoi il agissait comme il le faisait, le reste malheureusement était secondaire. « J’ai viré un brin égoïste ces dernières années. » Un simple fait. Tout devait rentrer dans les cases qu’il s’était crée. Pour préserver sa famille. Ses parents comme son épouse. Andy mentirait s’il niait avoir parfois du mal à supporter son propre regard dans un miroir. C’est pour ça que son boulot était si important à ses yeux. C’était le seul endroit où il s’épanouissait sans avoir à mentir. Où il était vraiment bon sans avoir à tricher. Ca et peut-être la musique…

« Enfin quitte à foutre une sale ambiance, autant que j’y prenne part aussi. Je suis de retour ici à cause du cancer de ma mère. Il lui reste tout aux plus six mois à vivre disent les spécialistes. »La nouvelle fit un choc à Andy. « Je suis désolé Abel. » Sur ce coup là, au moins il était sincère. Quelque soit ses propres ressentiments vis-à-vis de ses propres parents, ils restaient ses parents. Il faisait encore tellement de choses pour leur plaire. Il savait qu’il vivrait très mal une situation similaire. Voilà donc la raison du retour d’Abel à Brisbane. Si Andy était moins parano, en posant la bonne question au départ, cette conversation aurait été complètement différente. « Comment est-ce que ça se passe avec ton père ? » Dans les faits, Andy comprendrait qu’Abel ait été trop refroidi pour poursuivre cette conversation. Il était peu être trop tard pour faire preuve d’empathie. Mais maintenant, au moins, il se souciait vraiment de son ancien ami, qui était arrivé tout sourire alors que les choses en ce moment ne devaient pas être faciles pour lui.

C'est ce moment là, aussi que choisit le hasard pour rallumer les lumières et re démarrer l'ascenseur.
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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyDim 26 Mar 2023 - 15:43





It's not a closet, it's an elevator
La surprise était grande. Bien plus grande que lorsqu’il m’avait indiqué qu’il était marié. Toutefois, si je pouvais aisément passé outre ce point-là – car ce n’était pas tant ma vie et il était bien suffisamment grand pour décider de ce qui était bon pour lui, oui Bebel mêle toi de tes affaires, la suite fut quand même bien différente. Des mots qui pouvaient en soi être tout à fait à leur place, qui pouvaient être prononcés de la façon la plus objective possible mais qui sonnaient bien différents en moi. Une résonnance profondément désagréable qui avait bien entaillé cet aspect si souriant que je pouvais avoir depuis le début de cette conversation. Me renfermant peu à peu, processant les dires d’Andy, il avait touché quelque part un point sensible. Un point également qui me faisait réaliser ô combien les années avaient passé et que leur effet n’était pas toujours bénéfique, du moins, ne permettait pas de se rendre à quelque chose que je pouvais envisager comme un heureux dénouement.

La réponse d’Andy n’était peut-être pas la hauteur de ce que à quoi je m’attendais, ou du moins, il ne répondait pas tant à ce que je lui avais demandé. Est-ce là alors où il se trouvait à présent ? Une façon de répondre presque narquoise ? enfin je le prenais ainsi. C’était presque s’il s’évertuait à se montrer désagréable quand j’y pense. Je pouvais l’être tout autant mais est-ce que c’était raisonnable de répondre ? la raison, quelle drôle d’invention. Je secouais de la tête face à sa réponse, me contentant de hausser les épaules face à ses mots. L’ambiance qui régnait dans cet ascenseur n’était en rien agréable et je n’avais décemment pas envie de la rendre plus supportable non plus. Pourquoi faire ? Me retrouver face à ce qui semblait être ce nouvel Andy qui apparaissait de plus en plus nettement dans mon champ de vision ? Cette idée me faisait grincer des dents. Pourquoi étais-je finalement tant en colère ?

« Ne le sois pas. De toute façon, cela ne te concerne pas ou plus. Je ne sais pas trop comment on doit parler dans ce genre de circonstances. » dis-je alors en faisant un mouvement de la main, comme si je balayais ses mots aussi sincères soit-il. Je n’en avais que faire d’entendre qu’il était désolé, que le monde était désolé de savoir que j’allais perdre ma mère. Je prenais cela non pas par-dessus la jambe, mais j’essayais de m’en détacher tout simplement, de penser à autre chose. Tout le monde était démuni face à cette réalité, moi le premier. J’allais pourtant répondre quand l’ascenseur s’ébranla alors soudainement en même temps que les lumières revenaient. Ce dernier reprenait son ascension comme si ce moment avait touché à sa fin, comme s’il avait fallu cela pour que je me rende compte que oui, certaines choses se brisent et n’ont pas pour vocation d’être réparé. Je m’étais détourné, regardant cette porte d’ascenseur, tournant le dos à Andy alors que mon regard était fixé sur les numéros qui défilaient pour atteindre l’étage qui avait été sélectionné.

Baissant la tête un instant, je me faisais toujours silencieux avant de finalement déglutir pour soupirer, ma langue claqua sur mon palais. « Il donne le change. Il a toujours donné le change de toute façon. Préserver les apparences, garder la fierté du nom Greetham. Peter Greetham, maître dans l’art des devoirs, obligations et nécessités. » dis-je alors que je me tournais vers le panneau de commande pour appuyer sur le niveau zéro afin de redescendre une fois que l’ascenseur sera arrivé à destination. Après tout, je m’étais trompé. Je tournais la tête alors légèrement, venant regarder Andy en biais. Un rictus venant alors étirer mes lèvres pour la première fois dans cette conversation. Un rictus qui ne traduisait pas l’amusement, au contraire alors qu’en bouffer presque. « Enfin rien qui ne te sois si étranger maintenant, d’après ce que je vois. » C’est d’ailleurs à ce moment-là que l’ascenseur s’immobilisa, signe que les portes allaient s’ouvrir. « Je crois que c’est le moment où je dois te souhaiter bonne continuation, de joie et de bonheur. Que je suis ravi de voir la personne que tu es devenue, ne lâche rien, tu es sur la bonne voie. Enfin, tu m’excuseras de ne pas y mettre toute ma conviction et ma sincérité. Je crois que si j’en rajoute encore davantage cela risque de paraître suspect. » déclarai-je alors en me retournant pour le fixer avec un sourire qui n’en avait que la forme.

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Message(#) Sujet: Re: It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] It's not a closet, it's an elevator [Andy&Abel#1] EmptyLun 27 Mar 2023 - 8:03



L’intention de départ d’Andy avait été de veiller à ce qu’Abel ne fasse pas à nouveau parti de sa vie. Ben, il avait apparemment réussi à en convaincre le concerné, à voir la façon dont ce dernier réagissait maintenant à ses paroles. Toute chaleur s’était envolée et visiblement le danseur digérait très mal leurs derniers échanges. N’importe quel regard extérieur pourrait dire qu’il l’avait bien cherché. « Ne le sois pas. De toute façon, cela ne te concerne pas ou plus. Je ne sais pas  trop comment on doit parler dans ce genre de circonstances. » Pas ou plus. Voilà qui démontrait en soi qu’Andy avait parfaitement accompli son objectif. Et même si c’était ce qu’il voulait, et même s’il pensait que c’était ce qu’il y avait de mieux, blesser son vis-à-vis ne lui faisait pas plaisir. C’était souvent le moyen le plus simple de se défaire d’une relation et Andy en avait déjà usé par le passé, mais ça n’a rien de facile de pousser les autres à vous en vouloir. Sans compter que comme souvent, Andy avait tendance à oublier que les autres ont une vie en dehors de leur rencontre et que cette dernière ne fait de cadeaux à personne. Pourrir un peu plus la journée d’Abel alors qu’il était dans une passe peu agréable, c’était vraiment pas son intention. Mais le mal était fait et Abel ne voulait apparemment pas s’attarder sur le cas de sa mère. D’un autre côté il avait raison, comment savoir quoi dire ? Andy lui-même l’ignorait et même s’il était sincère dans ses derniers mots, ils se doutaient que ces derniers n’avaient guère d’utilité. Et vu la quasi hostilité de la conversation maintenant, Abel n’avait sûrement que faire de la compassion d’Andy…

Parler du père Greetham n’était peut-être pas la meilleure des idées non plus. Soyons franc, le mal était fait et Andy ne pensait pas vraiment que les choses puissent empirer.  Tout au plus, ça continuerait sur cette lancée. De plus l’ascenseur venait de redémarrer et bientôt ces retrouvailles prendraient fin. « Il donne le change. Il a toujours donné le change de toute façon. Préserver les apparences, garder la fierté du nom Greetham. Peter Greetham, maître dans l’art des devoirs, obligations et nécessités. » Rien n’avait changé donc. C’était quelque chose qu’Andy comprenait. « Les parents restent souvent immuables. » Son propre père n’avait jamais changé. Sûr de lui, des choix qu’il avait faits et de la vie qu’il menait. Andy avait beau avoir pris le parti de marcher dans ses traces, il ne pouvait que faire croire qu’il partageait cette confiance en soi et ses choix. En vérité les doutes le tiraillaient souvent mais il était clairement trop tard pour lui pour faire marche arrière. Andy était persuadé qu’on ne pouvait pas rattraper ses erreurs. « Enfin rien qui ne te sois si étranger maintenant, d’après ce que je vois. » Aie. Abel avait beau avoir entièrement raison, ça n’empêchait que ça faisait mal. Fut une époque où ressembler à leurs parents était bien la dernière chose qu’ils souhaitaient. Abel s’y était tenu, pas Andy. L’ascenseur s’immobilisa. C’était là les dernières secondes de leur entrevue et Andy se demandait bien comment clore la conversation. Après tout, un Au revoir, bonne journée, ne lui semblait guère de mise. Puis Abel se retourna de nouveau vers lui, un sourire relevant plus de la grimace forcé qu’autre chose sur le visage. « Je crois que c’est le moment où je dois te souhaiter bonne continuation, de joie et de bonheur. Que je suis ravi de voir la personne que tu es devenue, ne lâche rien, tu es sur la bonne voie. Enfin, tu m’excuseras de ne pas y mettre toute ma conviction et ma sincérité. Je crois que si j’en rajoute encore davantage cela risque de paraître suspect. » Pour recadrer les gens, Abel était très bon. Et même s’ils en étaient là, ou Andy voulait aller, il ne pouvait s’empêcher de ressentir l’impression d’un gâchis immense. Un instant il aurait voulu revenir dans le passé et faire en sorte que les choses soient différentes. « Ne te forces surtout pas alors. Et disons que je te remercie, je fais beaucoup d’effort pour arriver à ce résultat. » A la fois vrai et complètement cynique. Les ports s’ouvrirent et Andy quitta l’ascenseur. Une fois dans le couloir, il se retourna cependant vers Abel, pour ajouter d’une voix plus douce que lors de toute la conversation précédente. « N’oublie pas, une fois en bas, l’ascenseur juste à gauche Puis après une brève hésitation. Abel, félicitation pour ta carrière, je suis content que tu ai réussi aussi brillamment. Je te souhaite une bonne continuation. » Et Andy savait que cette relation ne serait que l’une des nombreuses choses enterrées qu’il allait regretter. Parfois il se demandait si son père aussi avait autant de squelettes dans ses placards.

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