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 everything's broken if i play by the rules (Wine #7)

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Message(#) Sujet: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyDim 18 Sep 2022 - 22:08


everything's broken if i play by the rules

Don't be afraid of what's been in the past. Hold on to time 'cause it's moving so fast. I know it's hard not to be like you. There's no need to lie just be kind with the truth. It doesn't make a difference if I heard it before. Yesterday was different, can I hear it once more? Everything is casual, everything is cool. Everything is broken if I play by the rules

« Non, je maintiens, c’était définitivement sa maîtresse ! T’as vu la manière qu’il a eu d’enlever son alliance au milieu du repas ? Elle a bizarrement arrêté de tirer la tronche après. » Le rire dans la voix et un sourire d’une oreille à l’autre, Albane s’acharnait à mettre le point final sur ce débat alors qu’elle se garait devant l’immeuble de Win. Elle ne savait pas trop quelle heure il était, simplement qu’ils ne bossaient pas le lendemain et avaient tout le temps du monde. L’avant-veille, le brun lui avait envoyé ce message sorti de nulle part manifestant son envie de la voir. Autant dire qu’aucune de ses obligations à elles n’auraient fait le poids contre ça. Avec le recul, ses messages de réponse paraissaient très sobres comparé à l’excitation qui l’avait prise. C’était assez difficile à décrire, en réalité. Car ils se reparlaient, c’était un fait. Ils s’étaient revus occasionnellement depuis qu’elle ne travaillait plus à l’hôpital. Ils n’étaient plus en froid, elle ne se heurtait plus à un mur chaque fois qu’elle voulait le contacter. Leur relation était juste devenue… plus réservée. Comme s’ils reprenaient de zéro, qu’ils étaient plus ou moins dans un jeu bizarre de reconquête. Albane avait tenté d’être l’adulte, de se montrer compréhensive sur le fait qu’elle lui avait fait un sale coup et qu’elle ne pouvait plus prétendre à la majorité de son temps libre s’ils ne devaient rien être de plus qu’amis. Elle avait tenté de rester à cette nouvelle place qu’elle s’était créée comme une grande, une zone grise où l’affect souffrait de la confiance anéantie. Le problème, c’était qu’elle peinait à y parvenir. Elle restait toujours aussi insatiable quand il s’agissait de Winston, saisissait chaque opportunité qu’elle pouvait pour un peu de son temps et de son attention. Il lui manquait cruellement et elle ne parvenait juste pas à normaliser cette distance.
Alors oui, ils avaient passé une excellente soirée. Puisqu’elle le lui avait promis, elle l’avait emmené dans ce restaurant qui à son goût, faisait les meilleurs nuggets de la ville. Ce n’était pas un fast-food à proprement parler, plutôt une sorte de bistrot qui s’employait à donner un côté élégant à la malbouffe. Bane les adorait, ces nuggets. Aucune idée de s’il s’agissait de la qualité du poulet, de la panure, de la manière dont ils les faisaient frire, mais c’était de loin ses préférés. L’unique problème étant qu’ils n’avaient pas ce goût de régressif, ce qui avait amené le vrai débat du ‘qu’est-ce qu’un bon nugget’. Ils en étaient arrivés à la conclusion que ces nuggets n’étaient que du poulet élégamment frit, et elle avait tellement ri de cette formulation qu’elle avait bien volontiers cédé la victoire. Puis, il y avait eu le débat de la sauce parfaite pour accompagner, et ils avaient réussi à repartir dans le même échange bourré de mauvaise foi, visiblement décidés à ne pas tomber d’accord. Jusqu’à finalement enfin s’intéresser au monde autour d’eux, s’amuser des autres clients, imaginer les scénarios de leur vie, juger au point qu’à quelques reprises, Bane avait été forcée de faire les yeux ronds et les gloussements réprobateurs.
C’était léger, comme soirée. Le temps de quelques heures, ils avaient même oublié tout ce qu’ils venaient de traverser, et mis de côté leurs problèmes du quotidien. Ils s’étaient créé une bulle d’oxygène comme ils savaient si bien le faire avant. Mais maintenant qu’ils étaient devenant chez Win, cela signait la fin de soirée. Une réalité qui lui serra un peu le cœur ; elle ne voulait pas que ça se termine, qu’ils retournent chacun à leur vie qui peinait aujourd’hui à s’entrechoquer. « Ça m’avait manqué. » finit-elle par souffler, tendant timidement sa main pour la poser sur le genou du brun. Ces moments lui avaient manqué, oui, mais surtout lui.

@Winston Ackerman


 
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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyLun 19 Sep 2022 - 14:56




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ϟ
-T- u n’as aucune idée de la nature exacte de votre sortie. Tu ne sais pas s’il y avait la moindre ambiguïté ce soir, un peu comme depuis le début de votre fréquentation. Si bien que tu as annulé le projet de voir Adriana hier soir. Tu ne sais pas non plus pourquoi tu as fait ça. Tu étais empli de doutes ce soir. Parce que le message que tu avais envoyé à Albane ne lui était pas destiné initialement. Tu devais l’envoyer à Adriana, pour passer la nuit avec elle. Et tu n’as pas osé lui avouer lorsqu’elle t’a répondu avec autant d’entrain. Alors tu avais improvisé, et le contexte fait que tu es complètement perdu. Parce que si le sous entendu de ton message te semblait clair pour la destinataire initiale, pour Albane, ça ne semblait pas être le cas. Non? Vous repreniez simplement contact, comme deux adultes qui s’apprécient. T’as l’espoir que ce soit de façon plus saine et plus claire cette fois ci qu’il y a encore quelques mois. C’était bizarre, de tout recommencer. C’était comme deux ex qui se revoyaient après des années de séparation. Sauf que c’était compliqué de vous qualifier d’ex. Et que ça ne faisait que quelques mois que vous ne vous parliez plus, en tout cas pas en bon terme.

Un certain malaise te surprenait parfois, remontant à la surface sans que tu ne l’anticipes. Les conflits que vous aviez eu continuaient de te freiner sans que ça soit fait de manière totalement consciente. Le début du repas avait été plus timide. Et puis ce malaise s’est évaporé avec un verre ou deux. T’en as pas commandé dans l’excès, mais prenait comme prétexte l’entrée d’Albane dans la vie étudiante. Et vie étudiante rimait avec soirées alcoolisées selon toi. Sauf que le véritable but de ces verres était de calmer cette petite pression sur ton thorax qui te rendait inconfortable. De relaxer tes muscles tendus par votre histoire passée, et de calmer cet esprit qui s’affole. « T’as intérêt à m’inviter à toutes tes soirées étudiantes. » Que tu lui lances, très sérieux. C’était un vent de fraîcheur, Albane. Elle t’apporte une bouffée d’air lorsque tu t’enfermais dans le travail pour lutter contre tes crises d’addiction aux jeux. Le décalage entre ta vie il y a trois ans et celle actuelle était frappant. Tu n’avais presque plus de vie personnelle. Ça en devenait inquiétant, et un bon nombre de tes collègues commençaient à te le faire remarquer. Mais comme à tes habitudes, tu fais comme si tout allait bien, jusqu’à ce que ce que quelque chose se brise. Il fallait espérer que ce ne soit pas ton mental.
Et puis après ces quelques minutes timides, vous aviez finalement beaucoup ri tous les deux, au restaurant. Les discussions s’étaient enchaînés de débat en débats, jusqu’à juger toutes les personnes autour de vous, avec ton cassant radical qui faisait pouffer Albane alors qu’elle tentait de te réprimander. L’insouciance revient et te fait un moment décrocher de réalité. Tu ne penses plus à rien. Uniquement à cet instant, et l’apaisement qu’il te procure. Tu mets de côtés tes problèmes d’argent, les erreurs et souffrances passées pour te concentrer sur ce présent bien trop doux.

Et puis une fois sur le retour, le trajet est passé trop vite. Vous étiez rentrés dans un dernier débat sur le dernier couple ayant rejoint le restaurant et la nature de leur relation. Et lorsque vous vous mettez enfin d’accord, elle se gare. Tu regardes dehors, comme pour vérifier que vous étiez vraiment devant chez toi. « Ça m’avait manqué. » Elle pose une main sur ton genou. Tu lui offres un sourire en guise de réponse, incapable de lui avouer qu’à toi aussi, ça t’avait manqué. Mine de rien, cette relation unique que tu avais tissé avec elle, tu ne pouvais que difficilement t’en passer. Parce que même si Reese savait plus d’aspects de ta vie qu’Albane, c’est elle qui comprenait sans doute le mieux ce que tu vivais. Et le fait de partager les parties les plus sombres qui vous composaient, vous rapproche inévitablement. Et Albane, c’est comme un aimant. Même lorsque tu essayes de mettre une certaine distance entre vous, elle se retrouvait bien vite assise contre toi, dans ton canapé. « Tu veux monter? » Tu prends une seconde pour réfléchir à ce que tu venais de dire avant de te rectifier. « Oooook je me suis entendu, dit comme ça, c’est très bizarre. » Franchement, oui. C’était très ambigu. Mais elle avait tellement l’habitude de squatter ton appartement que tu trouvais ça normal de lui proposer. Peut être que ça ne devrait plus. Encore moins à cette heure ci. Alors tu change bien vite de sujet. « Je sais plus si je t’ai dit. J’ai repris une voiture. Elle est pas ouf mais elle est orange. » T’aimes bien le orange. Albane a longtemps été ton chauffeur. Jusqu’à ce que ça explose entre vous. Après tu as été un sacré champion du squat de voiture de collègues. Une fois, t’es même rentré avec un infirmier qui ne te connaissait pas du tout. Tu ne te souviens même plus de son nom d’ailleurs. Il suffisait parfois de jouer de ton handicap, battre des cils, et t’apitoyais facilement la moitié du personnel de l’hôpital -ou du moins ceux qui avaient encore un minimum d’empathie. Ou qui ne te détestaient pas.
La bagnole que tu avais choisi était moins sympa que la dernière, beaucoup moins chère et beaucoup moins neuve. Mais elle suffisait, pour le moment. Tu avais pu te le permettre depuis que ton père t’avait filé un coup de main financier, ce qui lui a valu d’ailleurs de gros problèmes ensuite pour gérer son restaurant. Et puis c’est Reese qui a ensuite pris le relais, remboursant l’intégralité de tes dettes. Une partie était venue sauver l’affaire de ton père pendant que l’autre dort encore chez toi. Il ne te restait plus qu’à rembourser Reese maintenant. Tu ne sais pas encore avec quel argent. « J’ai même retrouvé ma place toute proche de l’entrée de l’hôpital. » Quitte a jouer de ton handicap, autant le faire jusqu’au bout. Tu savais très bien marcher, tu as souvent fait des randonnées et pourtant, traverser tout le parking, ça te paraissait vraiment insupportable tous les jours. « Elle est garée là bas, viens. » Tu te détaches et sors de la voiture d’Albane avec entrain. Tu marches avec tout autant d’enthousiasme jusqu’au véhicule à quelques mètres derrière elle. « Tadaaaa. » Que tu lui dévoiles tout fier. « Si tu la critiques, tu restes en bas. » Que tu anticipes, un brin provocateur.





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EDIT: Mdrrr lancé de dé non voulu, désolée du fail :OO:


Dernière édition par Winston Ackerman le Lun 19 Sep 2022 - 14:57, édité 1 fois
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LE DESTIN
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l'être suprême
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everything's broken if i play by the rules (Wine #7) HlIQNBi Présent
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
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MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
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PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.
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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyLun 19 Sep 2022 - 14:56



Le membre 'Winston Ackerman' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé action' :
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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyLun 19 Sep 2022 - 23:46


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Don't be afraid of what's been in the past. Hold on to time 'cause it's moving so fast. I know it's hard not to be like you. There's no need to lie just be kind with the truth. It doesn't make a difference if I heard it before. Yesterday was different, can I hear it once more? Everything is casual, everything is cool. Everything is broken if I play by the rules

Ironiquement, cette soirée lui avait rappelé leur premier tête à tête en dehors de l’hôpital. Sur le coup, cela leur avait paru être une bonne idée de se faire un restaurant. Ils s’étaient retrouvés en face de l’autre à se regarder dans le blanc des yeux, à se demander ce qu’ils étaient en train de faire. Puis, la première blague était sortie, avait fait s’étirer les lèvres de l’autre. A leur manière, ils avaient refait le monde durant toute une soirée et Albane avait compté le nombre de fois où elle avait levé les yeux au ciel et soufflé bruyamment à cause d’une réflexion. Pourtant, elle avait voulu le revoir. Même après ses comportements de con à l’hôpital, même après qu’ils se sont tirés dans les jambes dans les couloirs. Elle n’avait aucune idée à l’époque de combien elle finirait par s’attacher à ce grand couillon, ni à quel point le roller coaster qu’était leur relation lui ferait s’arracher les cheveux. Ce genre de soirées lui faisaient dire que si c’était à refaire, alors elle n’hésiterait pas une seconde. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de tirer un trait sur Winston, ou du moins de prendre ses distances le temps de revenir à une relation plus saine. Elle en était tout bonnement incapable. Car s’ils savaient se blesser comme personne, dans leurs bons jours, il était l’un des rares qui lui faisaient oublier sa vie chaotique, ses problèmes trop lourds à porter ou ses secrets difficilement étouffés. Ce n’était pas être dramatique que de dire qu’elle était perdue sans lui. Alors depuis quelques semaines, la française travaillait sur ses privilèges, essayant de les récupérer un à un, attendant avec impatience le jour où elle se sentirait pardonnée pour sa connerie.
Et peut-être était-ce naïf, mais c’était un peu ce qu’elle ressentit quand Winston lui rendit son sourire. Il n’avait pas besoin de lui répondre pour qu’elle sache que sa réaction était spontanée. Ça, et le fait que son genou ne bougea pas d’un centimètre. Il avait dû s’y faire avec elle, au contact physique. Elle le soupçonnait d’adorer ça. Alors l’entendre l’inviter aurait dû être une petite victoire en soi, si l’on occultait le fait qu’elle vivait quasiment à mi-temps chez lui fut un temps. Il lui était même arrivé d’avoir la seconde clé à quelques reprises, pour dépanner. Ça sonnait effectivement bizarrement et elle accompagna son rire du sien avant de grimacer légèrement. « Je comptais m’inviter, en fait. » Non. Elle ne l’aurait absolument pas fait, n’ayant pas assez bu pour oublier qu’elle marchait sur des œufs. Mais elle lui aurait définitivement tenu la jambe pour que la soirée ne se termine pas s’il n’était pas disposé à la laisser monter avec lui. Dans le pire des cas, elle prétendrait que c’était pour voir Sony. Le chien avait toujours bon dos.
Quoique pour l’heure, le déroulement de la soirée ne se passerait pas à l’étage, mais bien sur le parking de l’immeuble. Parce qu’il y avait sa nouvelle voiture orange. Une information qui la fit hausser un sourcil, un peu sceptique. « Donc sa couleur la sauve ? » Elle ne comprenait pas la logique. A part s’il s’agissait d’un bolide de course qui forçait le respect, elle ne voyait pas comment une voiture pas ouf pouvait être orange et cool. Cela dit, cela résolvait le mystère du covoiturage. La cassure entre eux avait été tellement nette qu’ils n’avaient plus jamais fait le moindre trajet ensemble, jusqu’à ce soir du moins. Le pire étant qu’elle s’en était voulue de le mettre dans la galère à ce sujet, même si le sujet des transports arrivait bien loin sur la liste de ses préoccupations à cette période-là. « Bien évidemment que t’as retrouvé ta place. Les types de l’administration n’auraient jamais pris le risque de te vexer et de t’avoir en train de gueuler comme un putois dans leur bureau. » Le Ackerman était loin d’être connu pour son doux caractère et son côté civil. Une pique qui n’avait pas trop de poids face à l’entrain que semblait ressentir le brun à l’idée de lui présenter son nouveau bolide. Et bon enfant, Albane sortit à son tour de la voiture pour le suivre. Ils n’eurent pas à la chercher longtemps ; elle était littéralement impossible à rater parmi les couleurs mornes des véhicules autour. Elle était effectivement très orange. Le modèle de la voiture était des plus classiques, et l’ancien propriétaire avait visiblement décidé de sortir du lot. Une moue franchement sceptique aux lèvres, son regard oscillait entre l’espèce de citrouille sur roue et le rictus narquois de Win. Elle ne pouvait pas juste tenir sa langue. C’était impossible. Il devait bluffer. « C’est vraiment cool que tu en ais reprise une. » Elle espérait qu’il bluffait. « Mais Win… pourquoi une voiture orange ? T’es un tel danger public sur la route que tu t’es dis que conduire un plot de signalisation sur roues serait plus sécurisant pour les autres usagers ? » Elle se tourna vers lui, plantant son regard dans le sien avec le plus grand sourire innocent qui soit. « Dis-moi que j’ai perdu le droit de monter. Vas-y. »

@Winston Ackerman


 
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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptySam 24 Sep 2022 - 16:48




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-E- lle grimace doucement, un air faussement coupable. « Je comptais m’inviter, en fait. » Tu ne peux retenir un sourire face à tant d’arrogance. Tu ne sais pas si une pointe de sérieux se camouflait derrière son humour, mais si tel était le cas, elle semblait reprendre rapidement ses marques en ta présence. Toi, tu ne savais plus comment te comporter avec elle. T’as envie de retrouver votre complicité mais une certaine réticence persiste de manière incontrôlée. T’as parfois l’impression que tu ne devrais pas être là ce soir. Ou pas avec elle. Ça ne te ressemblait pas tout à fait, cet attachement trop prononcé. T’as du mal à l’oublier, du mal à passer à autre chose. Pourtant t’étais un habitué des ruptures, bien souvent indifférent à la fin d’une relation. Sauf qu’avec Albane, c’est difficile. « Madame reprend vite ses aises. » Et tu ne lui en donneras pas plus. Tu ne lui laisses aucun indice transparaître sur la véracité de tes propos. Tu préfères garder l’humour comme barrière, comme tu l’as toujours fait finalement.
Elle t’observe longuement, sceptique sur les arguments que tu avançais. « Donc sa couleur la sauve ? » Un sourire en coin, tu acquiesces. « Quitte à en prendre une banale, autant qu’elle soit différente d’une autre manière. » T’es unique toi. Et c’était une bonne chose, soit dit en passant. T’aimes te faire remarquer, t’aimes détonner. En société, les gens ont souvent une opinion sur toi, bonne ou mauvais. Mais tu passais rarement inaperçu. Alors ça passe aussi par la voiture. Elle sortait du lot et ça te ressemblait bien cette fois ci. « Bien évidemment que t’as retrouvé ta place. Les types de l’administration n’auraient jamais pris le risque de te vexer et de t’avoir en train de gueuler comme un putois dans leur bureau. » Tu étouffes un rire, même si tes épaules tressaillantes te trahissent. Tu aurais sans doute crié au scandal, il était vrai. Albane avait pu plusieurs fois constater que tu jouais de ton handicap lorsque ça t’arrangeait. Si la plupart du temps, il était invisible, tu en accentuais le trait quand tu avais besoin d’un service. « Il paraît que je suis persuasif. » Tu n’es pas sur que ce soit le juste mot. Mais le résultat était là. Tu avais ce que tu voulais, comme un enfant capricieux.

Elle semble hésiter un moment lorsque tu la menaces de retirer ton invitation. Tu vois la pointe de provocation briller dans ses pupilles. Alors ton regard sur fige sur elle, et ne s’en détache plus. « C’est vraiment cool que tu en aies reprise une. » Tu le sentais venir de très loin ce mais. Vraiment très loin. Alors tu te contentes de l’observer, l’air interrogateur. « Mais Win… pourquoi une voiture orange ? T’es un tel danger public sur la route que tu t’es dis que conduire un plot de signalisation sur roues serait plus sécurisant pour les autres usagers ? » Tu hausses sourcils, l’air désapprobateur. Tu entrouvres les lèvres avant qu’elle ne te devance, ajoutant avec une certaine fierté. « Dis-moi que j’ai perdu le droit de monter. Vas-y. » Elle te provoque là? Ça te pique, et tu plisses tes yeux d’un air accusateur. « Si t’insistes. Tu resteras en bas. » Mais est ce qu’elle avait réellement besoin de ton autorisation pour monter avec toi. Le problème c’est que t’étais buté, pour ne pas dire obstiné, et dès que ta fierté était mise à l’épreuve, tu te montrais orgueilleux, quitte à regretter silencieusement plus tard. Mais lui avouer ce que tu prends pour de la faiblesse te devient bien rapidement impossible. « La prochaine fois, qu’on cherchera deux heures ta voiture dans un parking après quelques bières, tu chercheras seule. » Parce que ça vous était réellement arrivé. Vous aviez passé chaque allée au peigne fin après avoir cherché pendant plus d’une heure, pour vous rendre compte que c’était la mauvaise voiture que vous recherchiez obstinément. Vous étiez parti du postulat qu’Albane conduisait sauf qu’en sachant pertinemment que vous alliez boire, c’était toi qui avais pris le volant. Alors après être passé trois fois devant ton ancienne bagnole, et t’être dit deux fois que c’était exactement la même que la tienne, t’as fini par te rappeler que t’avais tes clés dans ta poche. Mais il était vrai qu’avec ce nouveau véhicule coloré, tu allais la repérer de loin. T’aimais beaucoup la couleur. T’avais souvent un vêtement ou un accessoire voyant sur toi. Alors c’est finalement la carrosserie qui en subit les frais. Et le orange, t’affectionnait ça particulièrement, couleur aussi estivale qu’automnale. Ton propre chien était orange. « Et franchement avec Sony dedans. On dirait que c’est sa voiture. » Que tu t’amuses, tu en fais volontairement trop. « J’vais filer le retrouver d’ailleurs. » Tu lui annonces, ne la lâchant cependant pas du regard, attendant patiemment une réponse. T’attends juste qu’elle mette à exécution ce qu’elle avait annoncer, qu’elle s’invite chez toi.





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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyVen 30 Sep 2022 - 19:30


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Don't be afraid of what's been in the past. Hold on to time 'cause it's moving so fast. I know it's hard not to be like you. There's no need to lie just be kind with the truth. It doesn't make a difference if I heard it before. Yesterday was different, can I hear it once more? Everything is casual, everything is cool. Everything is broken if I play by the rules

Elle avait passé une trop bonne soirée pour que cela se termine maintenant. C’était plus fort qu’elle, Albane n’était juste pas prête à tourner les talons et à rentrer chez elle. Pas quand la présence du brun lui donnait l’impression d’être de retour à leurs vieilles habitudes ce soir. Cela la poussait à prendre ses aises, à faire preuve de cette insolence innocente qui leur était tellement caractéristique. Oui, elle comptait bien s’inviter. A moins qu’il ne lui dise non, un mot qu’elle guettait sur ses lèvres sans l’entendre. « Tu n’as pas l’air de t’en plaindre. » Une observation qui ici non plus n’attendait pas de détails. Leur relation était encore trop fragile pour qu’ils se lancent sur cette pente délicate, qu’ils prennent le risque d’arriver à se dire qu’ils avaient trop pris l’habitude d’avoir l’autre dans son quotidien. Que composer sans n’était pas quelque chose qu’ils souhaitaient faire, quand bien même ce serait peut-être l’option la plus saine. Comme ils se s’étaient dit sur ce toit : ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils faisaient. C’était leur mode de fonctionnement qui avait un aspect aussi salutaire que destructeur selon les moments. Mais c’était aussi ce qui leur permettait de savourer les discussions les plus banales, comme l’achat d’une voiture orange. Un choix que la française ne comprenait juste pas, redoutant déjà de voir la bête. « La plupart des gens mettent juste un sticker sur la carrosserie pour reconnaître leur voiture. » commenta-t-elle avec un léger ton amusé. Elle tairait le fait qu’elle le soupçonnait de ne pas avoir vraiment voulu prendre une voiture orange, d’avoir juste pris ce qui était disponible et dans sa gamme de prix. Pire encore, elle aurait parié qu’il tentait de se convaincre des qualités de son nouveau carrosse. Win aimait se faire remarquer, être bruyant, être le centre de l’attention. Une voiture orange n’était juste pas le bon moyen de le faire -à moins qu’il n’ait opté pour une voiture de course-. C’était ce qui le rendait aussi redouté par ses collègues et l’administration de l’hôpital dans un sens. Tenir tête à quelqu’un comme l’interne était une activité particulièrement éreintante qui demandait de ne pas se laisser démonter. C’était en partie pour cela aussi que s’il venait à quitter l’hôpital un jour, Bane était prête à parier que le pot de départ ne serait pas accompagné de larmes, bien au contraire. « Aussi persuasif que tu es de mauvaise foi. » Elle lui sourit, taquine mais profondément bienveillante. Il l’avait fait sortir de ses gonds plus de fois qu’elle ne saurait le dire avec ce trait de caractère, mais cela faisait aussi partie des raisons qui faisaient qu’elle y était autant attachée. Ce foutu sale caractère.

Cependant, ce n’était pas assez pour lui faire peur. Pas assez non plus pour la faire mentir en découvrant le bolide. Il était… comme elle l’avait imaginé. Tape à l’œil, et pas dans le bon sens du terme. Même avec toute la bonne volonté du monde, Bane n’aurait juste pas pu retenir son petit commentaire, honteusement fière de sa comparaison. Un jeu dangereux qui aurait pu lui coûter d’être vraiment privée d’accès à l’appartement. Il tenta de lui imposer, mais… « Redis moi ça avec un peu d’autorité ? » Elle papillonna des yeux, un large sourire aux lèvres. Comme avant tout le chaos de ces derniers mois, quand elle savait exactement comment le faire céder. Elle notait tout de même qu’il ne tentait pas de contrer ses arguments, préférant un autre angle d’approcher. La voiture perdue sur le parking, une anecdote qui leur avait valu un bout de soirée perdue une fois. Elle pouffa de rire en y repensant, à ça et à l’air con qu’ils avaient échangés une fois installés à l’intérieur. L’exemple probant que l’alcool ne faisait pas bon ménage avec la conduite. « Comme tu veux. Sache juste que j’ai appris de mes erreurs depuis et je photographie toujours l’emplacement où je me gare dans les parkings. » Alcool ou non. Tristement, cela ne changeait rien au fait que cela faisait longtemps qu’elle ne pouvait plus passer la moindre journée totalement sobre de toute substance. Un commentaire qu’elle se garda bien de faire, trop distraite par la mention de Sony. Elle imaginait le shiba passer la tête par la fenêtre, parfaitement assorti. Une vision qui occultait tout le reste. « N’en dit pas plus, c’est le meilleur argument que tu puisses avoir pour ton choix douteux. »

Et en parlant de chien, c’était l’heure de rentrer. Mais Win ne lui donna pas vraiment d’indice, la laissant dans l’attente. Comme si c’était à elle de décider quoi faire ici. « C’est par-là. » finit-elle par glisser avec un demi-sourire en s’éloignant de quelques pas, prenant la direction de l’entrée de l’immeuble qu’elle ne connaissait que trop bien. Le code à l’entrée n’avait pas changé. Le bruit grinçant de l’ascenseur non plus. Tout était familier et pourtant donnait la sensation d’être beaucoup trop lointain, faisait renaître cette boule de nostalgie au creux de sa gorge. Alors la brune resta en retrait pour laisser la place à Win de déverrouiller sa porte. Elle lui laissa l’espace nécessaire pour subir la fête de bienvenue de Sony, restant dans l’encadrement de la porte pour observer ce spectacle avec une moue partagée entre l’amusement et l’attendrissement. Jusqu’à ce que ce soit à son tour d’être la cible de l’attention du chien, la forçant à revenir à elle-même. Elle se pencha sur l’animal pour la caresser, gratter cette tête poilue. « Hey garçon. » D’une certaine manière, la scène était beaucoup trop familière. Se concentrer sur le chien pour ne pas faire face à ce qui viendrait ensuite, c’était exactement ce qui s’était passé en février avant que tout n’explose. La situation n’était pas vraiment similaire ici, tout allait bien. Elle appréhendait juste le retour dans ce cocon. Et à en juger par le salon loin d’être immaculé, il n’avait à aucun moment prévu de la visite. Ce qui était rassurant d’une certaine manière ; ils étaient de retour à leur bonne vieille spontanéité. « Ça fait bizarre. » finit-elle par admettre, plus gênée qu’il ne le faudrait sans doute. « Je suppose que ce sera l’occasion de récupérer les trois babioles que j’ai laissées chez toi. » Les affaires de rechange qu’elle laissait pour quand elle restait dormir la nuit, par exemple. Ça aurait sans doute du sens.

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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptySam 1 Oct 2022 - 20:36




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-C- ’était affolant comme le naturel revenait vite avec elle. « Tu n’as pas l’air de t’en plaindre. » Tu lèves les yeux au ciel, un sourire en coin s’immisçant sur tes lèvres. « Ts. » Que tu souffles entres tes lèvres qui camouflaient ton amusement. Pourtant tu ne rétorques pas plus, bien conscient qu’elle avait raison. « La plupart des gens mettent juste un sticker sur la carrosserie pour reconnaître leur voiture. » Tu arques un sourcil, une pointe de jugement dans la regard. Tu trouvais que cette option était vraiment une mauvaise idée. « Ça fait cheap un sticker. » Ce que tu pouvais être difficile, mais tu avais pourtant des gouts si particuliers. Mais avec des autocollants sur ta bagnole, t’aurais juste l’impression d’être un beauf. « Et puis un sticker tu le vois pas de loin. » Tu n’en démordras pas, c’était une bonne idée. T’étais têtu et avoir raison était une seconde nature chez toi. Tu trouveras tous les arguments absurdes possibles pour avoir le dernier mot. « Aussi persuasif que tu es de mauvaise foi. » Tu soupires, comme si elle racontait des inepties. « T’es juste jalouse. » Que tu souffles, répondant à la provocation de manière enfantine.

Et puis devant la voiture, lorsque tu lui retires l’autorisation de monter à ton appartement, un sourire apparait. « Redis moi ça avec un peu d’autorité ? » Qu’elle te dit, l’air angélique. Un sourire incontrôlé nait sur tes lippes, alors que tu hausses les sourcils face à cette nouvelle provocation à peine dissimulée. Ton coeur s’accélère un instant, sans que tu n’en saches la raison exacte. Mais la nostalgie te frappe et t’as cette envie de te rapprocher d’elle physiquement, ne serait ce que de la prendre dans tes bras. Alors tu détournes le sujet, remémorant un ancien souvenir. « Comme tu veux. Sache juste que j’ai appris de mes erreurs depuis et je photographie toujours l’emplacement où je me gare dans les parkings. » Tes yeux roulent, pestant sur sa réponse à tout. C’était son répondant qui te plaisait tant et t’agaçait tout autant. « On verra si tu n’oublies jamais de prendre une photo. » Parce que si vous aviez oublié quelle voiture vous aviez prise, tu doutes qu’elle pense toujours à prendre une photo.
« N’en dit pas plus, c’est le meilleur argument que tu puisses avoir pour ton choix douteux. » Tu retiens un rire face un argument si absurde qui fait pourtant mouche. « J’savais bien que je finirai par te convaincre. » Que tu t’amuses à répondre, fier qu’elle te concède le point, même si l’ironie ne t’avait pas échappé. Une victoire restait une victoire. Et quand tu évoqueras ce souvenir, tu mettras simplement en évidence le fait que tu avais finalement fait le bon choix.

« C’est par-là. » Qu’elle finit par glisser pour t’inviter à prendre la route de ta propre habitation. Elle tenait tête, et s’invitait définitivement chez toi. Alors elle prend les devant, s’avance vers l’entrée de l’immeuble, tape le code et ouvre la porte. Toi, tu l’observes simplement, glissant tes yeux indiscrets sur sa silhouette. Ça faisait longtemps que tu ne l’avais pas regardé Albane. Tu ne devrais pas. Parce que tu pensais que garder une distance était important pour votre avenir. Et étrangement, tu t’étais dit que cette distance, tu allais l’oublier quelques instants. Pas longtemps. Mais juste un peu, pour revivre cette nostalgie. Les bonnes résolutions, elle ne sont jamais tenues bien longtemps.
Une fois la porte de ton appartement ouverte, elle se met en retrait alors que Sony te fait la fête -ou que tu fais la fête à Sony. Après quelques secondes, le shiba t’abandonne pour se jeter sur Albane alors elle se baisse alors son niveau pour le câliner. « Hey garçon. » Tu souris, t’avançant dans l’appartement pour attraper ses croquettes et remplir sa gamelle. « Il se demandait où tu étais passée. » Sans doute pas. Mais il avait du sentir l’absence de celle qui s’est occupée de lui de nombreuses fois. Y compris quand tu l’avais laissé chez elle toute la nuit sans la prévenir. « Ça fait bizarre. » Tu hausses les épaules, te dirigeant vers la cuisine. Tu ouvres le frigo, jetant un oeil à l’intérieur. « Ça a pas changé depuis la dernière fois tu sais. » Tu tentes de normaliser l’instant, comme si elle avait disparu de ton quotidien une semaine seulement. « Oh si! » Que tu réalises soudain avec entrain, refermant le frigo, une bière à la main. « J’ai changé le matelas. Sony a vomi dessus. » C’était un détail complètement inutile, qui ne changera rien. Mais ça t’amuse de lui annoncer ça comme si elle était au courant du moindre changement de meuble dans ton appartement. Tu sors le whisky du congélateur pour t’en servir un verre pour ensuite la rejoindre dans le séjour. « Je suppose que ce sera l’occasion de récupérer les trois babioles que j’ai laissées chez toi. » Tu grimaces, l’air coupable. C’était un détail que tu avais oublié de lui notifier. « Il se pourrait que tu ne retrouves pas tout. » Plusieurs mois s’étaient écoulés, tu avais rassemblé toutes les affaires sur lesquelles tu tombais et qui lui appartenaient quelques semaines avant de tout jeter, persuadé que tu ne la reverrais pas de sitôt. En tout cas pas en bon terme. « J’avais besoin de place, et je ne savais pas quoi faire de tes vêtements de rechange... Alors comme tu ne les as pas réclamés, ils ont fini à la benne. » Tu lui offres un sourire désolé en même temps que tu lui tends la bière comme pour te racheter. « Après, j’suis sur qu’il reste quelques trucs. » Pas beaucoup. Mais il devait rester quelques babioles qui lui appartenaient. Tu ne t’étais pas résolu à tout jeter. Comme tu avais du mal avec l’idée qu’elle récupère tout. C’était pourtant logique. Mais t’as l’impression qu’elle creuserait l’écart qui vous séparait. Et t’as du mal à l’assimiler complètement, cette transition, alors que tu faisais tout pour aller dans ce sens. Mais quand c’était elle qui essayait d’en faire de même, ça te plaisait beaucoup moins. « Promis je jetterai plus rien. » Tu bois une gorgée, gardant tes pupilles plongées dans les siennes, avec ton minois angélique qui était loin de l’être. Le whisky te réchauffe l’oesophage, et t’aimais particulièrement cette sensation. Tu avais déjà assez bu pour te sentir à l’aise avec Albane, autant dire que chaque verre supplémentaire était un peu plus révélateur de ton manque d’elle. « En toute sincérité j’aurais pas pensé passer une si bonne soirée ce soir. » Que t’ajoutes l’air de rien. Selon l’interprétation, ta phrase pourrait être vexante. Pourtant, c’était simplement un manière d’extérioriser le bien que ça t’avait fait de renouer une soirée avec elle.




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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyJeu 6 Oct 2022 - 22:18


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Don't be afraid of what's been in the past. Hold on to time 'cause it's moving so fast. I know it's hard not to be like you. There's no need to lie just be kind with the truth. It doesn't make a difference if I heard it before. Yesterday was different, can I hear it once more? Everything is casual, everything is cool. Everything is broken if I play by the rules

Si elle devait être honnête, alors Albane admettrait probablement qu’elle se fichait bien de la couleur de la voiture. C’était un choix original, certes, mais elle n’était pas assez amatrice de voitures pour émettre un quelconque avis sur son look. A partir du moment où elle fonctionnait et tenait la route, c’était tout ce qui était demandé. Il y avait juste quelque chose de satisfaisant à embêter Winston, à le faire tiquer pour guetter ses réactions. Il aurait dû s’attendre à ce qu’elle joue à cela, et elle le soupçonnait même de l’avoir fait exprès. Pourquoi avoir fait un détour exprès pour lui montrer son nouveau carrosse sinon ? « Monsieur veut sauver les apparences ? » Elle avait ce sourire moqueur sur les lèvres qui débordait d’affection malgré tout. Il n’admettrait jamais que la couleur de son bolide était tout à fait affreuse, et ça la faisait rire plutôt qu’autre chose. Elle l’aurait bien vu coller un sticker stupide à l’arrière de sa voiture très franchement, quelque chose avec une blague absurde. Elle ne pouvait rien faire contre l’argument de la voiture facile à repérer ceci dit, tant celle-ci était difficile à rater. « Je sais pas Win, ça fait quand même très tape à l’œil… » Elle secoua la tête, un scepticisme apparent sur le visage, feinta même l’outrage lorsqu’il l’estima jalouse. Elle se pointa du doigt, yeux écarquillés et bouche ouverte dans un choc silencieux et théâtral. Il pouvait ne pas lâcher l’affaire, elle ne ferait pas de compliments pour autant. Il pouvait bien la menacer de ne pas l’inviter à monter si cela lui chantait, elle était prête à parier qu’il ne tiendrait même pas parole. La preuve en était ce combat de regard qui s’opéra entre eux, ce silence provocateur qui lui réchauffa le cœur d’une manière qu’elle n’aurait su expliquer. Ils se connaissaient, à force. Plus qu’ils ne voudraient l’admettre, et bien assez pour savoir qu’ils pourraient passer la nuit sur ces débats puérils juste pour rire de, ou avec l’autre. C’était leur fonctionnement à eux, celui qui avait créé une telle symbiose dès le début, les avait amenés à se fréquenter quand rien ne les y prédisposait. Celle qui faisait qu’elle n’avait jamais pu le considérer uniquement comme ce crétin irrespectueux qu’elle croisait dans les couloirs. Il était tellement plus que ça. « Tu m’as pas convaincue, c’est Sony qui l’a fait. » Sa manière à elle de vouloir voler la victoire du soir alors qu’elle s’échappait en direction du bâtiment, prenant la direction de cet appartement qu’elle n’avait que trop fréquenté par le passé.
Et c’était juste étrange, de reprendre ce chemin, Win sur ses talons. Ça la ramenait à toutes ces fois où ils avaient terminé la soirée chez lui, que ce soit après une sortie ou après le boulot. Des fois où ils ne se posaient pas de questions sur l’ambiguïté entre eux, étaient juste conscients qu’ils profiteraient de la porte fermée pour retrouver leur intimité. L’époque où tout était simple et spontané, en somme. Et dans un sens, Albane ne demandait que ça, d’imiter leurs anciens comportements, de laisser l’automatisme reprendre le dessus plutôt que de repenser constamment à tout ce qui était parti de travers. Ils n’en parlaient pas, se gardaient bien d’aborder le sujet, mais elle savait que c’était dans un coin de sa tête à lui aussi. Rien que pour cette raison, la française saisissait toutes les distractions possibles, la fête de Sony en étant une. « Tu sais, je ne suis pas contre le prendre un week-end sur deux si jamais je lui manque. » Un discours qu’elle n’avait pas toujours tenu quand Win lui avait abandonné la responsabilité de l’animal sans prévenir. Mais elle l’aimait bien pour autant, malgré le fait qu’il en ait certainement trop vu dans cet appartement. Le chien parti en direction de sa gamelle, les bras croisés sur la poitrine, Bane cherchait où se mettre, comment se comporter. Il suffisait sans doute juste de suivre le mouvement. Même si cela consistait à parler de choses aussi adultes que d’un changement de matelas. « Charmant. » Elle pouffa de rire, le remercia au passage pour la bière qu’il lui tendit, patientant qu’il se serve pour retourner ensuite dans le salon. Même le canapé avait la trace de leurs habitudes, réalisa-t-elle. Elle s’asseyait toujours à gauche, lui toujours à droite. Ils avaient eu les meilleures comme les pires conversations ici, et elle regretta instantanément de s’être rapprochée du négatif avec son choix de conversation.
Très honnêtement, elle ne pouvait pas le blâmer d’avoir voulu se débarrasser de ce qu’elle avait laissé traîner. Elle aurait probablement fait de même si elle n’était pas si sentimentale. Car plusieurs mois de colère froide étaient bien suffisants pour perdre espoir sur le fait de se refréquenter un jour. « C’est pas grave. Je comprends. » Elle avait très bien vécu dans lesdits vêtements depuis leur séparation, cela pourrait continuer. Avec un peu de chance, il avait eu la bonne idée de jeter les vêtements dans une benne dédiée, histoire qu’ils servent à quelqu’un. « Je vais pas me lancer dans une chasse aux trésors dans ton appart’. » D’une part parce qu’elle n’aimait pas fouiller. De l’autre, parce qu’une partie de son être aimait savoir qu’elle avait laissé sa trace ici, qu’elle n’avait juste pas totalement disparue, ne restant qu’un souvenir lointain. Elle ne savait pas comment interpréter sa promesse de ne plus rien jeter, ceci dit, noya ses questions dans une gorgée de bière. Il avait ce visage beaucoup trop innocent pour être naturel. C’était suspicieux. « J’avais pas prévu de ramener quoique ce soit de toute façon alors j’imagine que je pourrais juste… recommencer à te piquer tes affaires. Comme ça je suis vraiment sûre que tu jetteras rien. » Déjà à l’époque, il n’avait techniquement pas consenti à ce qu’elle se serve dans son armoire notamment. Puis, cela avait fini par devenir leur routine. Et si elle pensait déjà avancer sur un terrain glissant ici, ce ne fut rien comparé à la manière qu’eut son cœur de faire un triple salto dans sa poitrine à l’entendre lui dire ouvertement qu’il avait passé un bon moment. « Et en toute sincérité, j’espérais t’entendre dire ça. » Parce qu’elle ne se souvenait pas de la dernière fois où ils étaient sortis rien que tous les deux, avaient retrouvé ce côté insouciant qui les caractérisait curieusement quand ils étaient ensemble. « Parce que j’aimerais beaucoup qu’on se refasse ça bientôt. » La semaine suivante, par exemple ? « Et parce que même si j’étais prête à utiliser ce prétexte pour avoir de ton temps, je préfère le Winston qui défend ses nuggets et sa voiture orange plutôt que celui qui parle de médecine. » Celui qui ne lui faisait pas penser aux cours dans lesquels elle remettrait le nez dès le lendemain. « Je dois être un peu hermétique au charme du médecin, il faut croire. Il paraît que c’est un crétin. » Même qu’il avait été son crétin à elle, pendant un temps.

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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyLun 10 Oct 2022 - 22:15




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-E- lle a ce sourire moqueur. « Monsieur veut sauver les apparences ? » A défaut de pouvoir sauver votre relation, tu sauveras au moins les apparences. Malgré tout, un léger sourire en coin s’empare de tes lippes, réaction instinctive à ses provocations. Est ce qu’il y avait vraiment quelque chose à sauver chez toi? T’espérais. Tu ne faisais que cacher les nombreuses fêlures à coups de sparadraps, dans l’espoir que tout ça tienne le plus longtemps possible. Alors t’essayais de te sauver, quand tes décisions ne faisaient que t’enfoncer. « Ça marche? » Tu ricanes, alors que le sous entendu bien plus profond, tu le gardais pour toi. T’as pas envie de lui parler de ce qui résonne en toi, de l’interprétation que tu faisais de sa simple question innocente qui ne concernait à la base, qu’une voiture. T’as pas envie de lui parler de ces choses plus graves sur lesquelles tu te questionnes. Les remises en question, ce n’était pas fait pour toi, et tu assumais encore moins y songer. Pourtant ce n'était qu'une chose qui pourrait te faire que du bien au long terme mais tu n’assumais pas de perdre la face, toi qui ne savais que critiquer et te moquer. Alors tu ne pouvais pas laisser apparaître la brèche fragilisée, trop orgueilleux pour l'accepter pleinement. « Je sais pas Win, ça fait quand même très tape à l’œil… » Qu’elle lance en secouant doucement sa tête, l’air dépité face à ton choix audacieux. Tu hausses te épaules, semblant pensif un instant. C’est ton sourire espiègle qui détend tes lèvres qui trahit tes pensées. « J’t'ai souvent tapé dans l’oeil, alors... » Que tu réponds de ta mine innocente. C’était à la fois très étrange d’évoquer ces souvenirs à voix haute mais aussi très doux. Ça te réchauffait les tripes, et ton pouls accélérait. Poser des mots sur un passé déchu te fait parfois penser que tu pourrais presque le regretter assez pour aller de l’avant.

Lorsque tu l’accuses d’être simplement jalouse de ta voiture, elle se pointe du doigt d’un air choqué, feintant l’innocence grossièrement. Toi tu lèves les yeux au ciel, soupirant malgré ton sourire qui persistait sur tes lippes. « Tu m’as pas convaincue, c’est Sony qui l’a fait. » Qu’elle tente, cherchant malgré tout à ne pas t’accorder pleinement la victoire tant défendue. Tu lèves les yeux au ciel, exaspéré de la trouver aussi têtue que toi. Vous aviez certains points communs parfois évidents et l’obstination en faisait parti. C’était aussi évident qu’étonnant que vous accrochiez autant, tous les deux. « Ouais, bien sur, comme d’hab. » Que tu lui réponds avec ironie en exagérant un clin d’oeil complice mais outrageusement caricatural. Elle utilisait souvent Sony comme prétexte, lorsqu’elle n’osait pas avouer simplement vouloir te voir par exemple. Et ce soir ne dérogeait pas à cette règle non plus. En voilà, un autre point commun, vous n’assumiez pas grand chose.
Un fois dans ton appartement, les retrouvailles avec le shiba restent néanmoins chaleureuses, l’animal jappant face à l’euphorie du moment. « Tu sais, je ne suis pas contre le prendre un week-end sur deux si jamais je lui manque. » Tu te tournes subitement vers elle, répondant du tac au tac. « Ah maintenant tu veux bien de lui chez toi quand je ne suis pas là? » Que tu ne peux t’empêcher de remarquer, sa proposition ne pouvant qu'évoquer cet épisode où tu l’avais obligée à la cohabitation. Tu n’étais pas venu le récupérer comme convenu et elle s’était retrouvée à devoir le garder sans son consentement. Cet épisode avait totalement cicatrisé, et tu te permettais des remarques lorsque tu te savais en tord, simplement pour l’emmerder.
Les détails sur la santé de l’animal pourraient presque provoquer une grimace sur le doux visage d’Albane. « Charmant. » Tu retiens un rire. « N’est ce pas? » Tu lui réponds sur le même ton. Et puis finalement, c’est à ton tour de grimacer quand elle te demande si tu avais gardé ses affaires, qui avaient fini pour la majorité à la poubelle. « C’est pas grave. Je comprends. » Tu lui souris simplement. Il fallait avouer que tu n’en attendais pas moins de la brune. Elle avait cette capacité de compréhension et de compassion qui te dépassait souvent. Trop bonne, trop conne, il parait. Mais ce dont tu ne te doutais pas, c’était que c’était toi le con depuis quelques mois. « Je vais pas me lancer dans une chasse aux trésors dans ton appart’. » Ça aurait pu être amusant de la voir fouiner un peu partout, réfléchissant à où elle aurait pu poser ses babioles. « Dommage. Mais j’t’avoue que je saurais plus forcément dire tout ce qui t’appartenait vraiment ou pas. Ça fait un peu parti du décor maintenant. » Tu n’y faisais plus attention depuis longtemps maintenant. C’était souvent des objets que vous aviez acheté ensemble ou qui te tenaient particulièrement à coeur. « J’avais pas prévu de ramener quoique ce soit de toute façon alors j’imagine que je pourrais juste… recommencer à te piquer tes affaires. Comme ça je suis vraiment sûre que tu jetteras rien. » Pourquoi tu n’arrives plus à décrypter ce qu’elle te dit? Pourquoi t’as peur d’en comprendre le sens? Tu te noies dans son regard que tu soutiens avec un certaine intensité. Tu ne sais pas ce que tu ne dois et ne dois pas interpréter suite à ses mots. Tu comprends encore moins pourquoi t’avais l’impression qu’un poids s’était imposé sur ton torse. « J’te connaissais pas écolo. » Tu réponds, n’osant pas continuer sur cette voie là. Alors dans la panique, tu lances une blague nulle, que tu regrettes bien vite, ne sachant plus sur quoi rebondir sans que l’ambiance ne devienne encore plus bizarre. Est ce qu’elle venait de te tendre une énorme perche ou est ce que tu t’imaginais des choses qui n’existaient pas? Alors tu optes finalement pour aborder de nouveau ce sujet délicat de façon plus détournée. « Et en toute sincérité, j’espérais t’entendre dire ça. Parce que j’aimerais beaucoup qu’on se refasse ça bientôt. » Tu lui souris, et te revoilà reparti dans tes travers, t’emparer de l’humour. « Oui, bon, t’es parfois un peu ennuyante mais je m’y suis fait tu sais. Je t’assure que c’est pas si mauvais les soirées avec toi. » Et tu bascules de nouveau, repartant sur une partie plus sentimentale. « Mais oui, on se refait ça si tu veux. Tu m’avais pas parlé des tortues y’a quelques mois? On peut déjà commencer avec un aquarium. » Parce que franchement, la mer, tu ne la regardes que de loin. Mais tu tentes cette proposition, cherchant une activité qui pourrait lui plaire. T’en serais presque mignon. Elle s’était assise à tes côtés, reprenant sa place habituelle. C’était un peu comme si elle ne l’avait jamais quitté. Alors innocemment appuies ton bras sur le dossier du canapé, l’avant bras passant derrière Albane sans pour autant la toucher. Vous étiez comme deux collégiens qui se tournaient autour mais qui craignaient de faire le premier pas.
« Et parce que même si j’étais prête à utiliser ce prétexte pour avoir de ton temps, je préfère le Winston qui défend ses nuggets et sa voiture orange plutôt que celui qui parle de médecine. » Tu arques un sourcil. Même si tu comprenais l’humour, tu ne peux t’empêcher d’être piqué dans ton égo alors que t’essayais de bien faire. Ta susceptibilité était toujours à fleur de peau, d’autant plus lorsque tu faisais de réels efforts. Tu tentais réellement d’arranger les choses et de l’aider. Et même si tu n’étais pas simple et si l’effet n’était pas celui escompté, tu t’efforçais de bien le faire. « Ça y est, t’en as déjà marre que je vienne t’aider? Je pensais pas que ce serait si rapide. » Tu réponds sans agressivité mais avec une pointe de vérité résonnant dans tes mots. Tu n’étais pas touché au point de te braquer, mais le manque de dérision était cruellement inconfortable. « Je dois être un peu hermétique au charme du médecin, il faut croire. Il paraît que c’est un crétin. » Et si la taquinerie était plus vive, étonnamment, elle t’étire ton sourire. Elle te traitait souvent de crétin et ce mot sonnait maintenant plus affectueux qu’autre chose. « J’pense plutôt que c’est le prof qui te charme pas. Le médecin il t’a déjà charmé. » Tu lui adresses un clin, celui là même qui tu utilisais lorsque tu la draguais ouvertement il y a plus d’un an. Tu sais bien que ça n’avait rien eu à voir avec le fait que tu sois médecin, puisque lorsque tu occupais pleinement ce poste, il y avait plus de tensions. Mais dès que vous vous voyiez hors des murs blancs de l’hôpital, l’alchimie opérait. C’était inexplicable, cette complicité qui vous liait sans aucun effort. « C’est dommage, tu passes plus à l’hôpital, ça fonctionne moins maintenant. » Que tu tentes, lui jetant un regard en coin pour surveiller sa réaction. Tu ne sais pas exactement à quoi vous vous amusiez, mais tu cherches à retrouver un lien que dont tu pensais pourtant avoir fait le deuil il y a quelques semaines.





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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyJeu 27 Oct 2022 - 23:00


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Même après autant de temps, même en sachant ce qu’ils savaient aujourd’hui, Albane restait incapable d’expliquer par quel miracle ils avaient réussi à fonctionner. Ils étaient aux parfaits antipodes l’un de l’autre, elle avait dû apprendre à lui rentrer dedans pour obtenir un tant soit peu de respect de sa part à l’hôpital. Elle l’avait trouvé purement imbuvable avant de passer une soirée avec, puis deux. Puis encore d’autres sans plus de sens. Jusqu’à ce qu’un beau matin elle se retrouve à ne plus le trouver si désagréable, à rire de ses blagues et à devoir réfréner un sourire en le voyant. Le même sourire qu’elle venait d’avoir lorsqu’il fit allusion aux fois où il lui avait effectivement tapé dans l’œil. Ça n’avait aucun sens, non, mais certaines habitudes avaient la vie dure. Ils ne seraient pas à se chamailler pour une voiture autrement, ou rentrer vers l’appartement avec la sensation d’avoir déjà fait ce trajet mille fois. Il y avait quelque chose de réconfortant à se comporter comme avant, à avoir un goût de cette nostalgie qui n’avait rendue leur séparation que plus difficile. C’était compliqué entre eux, les événements de ces derniers mois étant juste impossible à oublier. Peu importe combien le naturel revenait au galop, la française pouvait facilement sentir ses erreurs passées leur tourner au-dessus de la tête, rester dans un coin de leur esprit comme pour les empêcher de se faire mal à nouveau. Une méfiance qui lui aurait fait faire n’importe quoi pour l’endormir. « Disons qu’il n’y a plus de risques que je doive partir au boulot un samedi matin sans quoi faire de l’animal, alors… » En soi, elle n’avait jamais rien eu contre le fait de garder Sony. C’était un chouette chien. Mais que Winston ne le récupère pas en temps voulu et la force à se débrouiller avec une responsabilité qu’elle n’avait pas demandé, c’était autre chose. Qui plus est, ce serait sans doute bénéfique, la forcerait à sortir prendre l’air le temps d’une balade. Peut-être qu’il lui faudrait un chien pour la responsabiliser un peu -ce qui n’avait pas réussi à Winnie-. Une réflexion passagère qui fut étouffée dans l’œuf à la mention du matelas ruiné.
Et aussi légère que cette discussion soit, Bane ne put s’empêcher de réaliser qu’encore quelques mois plus tôt, elle aurait été excitée pour cette histoire de matelas, se serait fait un malin plaisir d’aller l’essayer avec Win. Après tout, c’était un peu le sien aussi vu le nombre de nuits qu’elle passait ici. Et maintenant, tout ce qu’il restait, c’était des souvenirs et quelques objets éparpillés. Ça lui pinça le cœur sans qu’elle ne sache trop l’expliquer, et son regard partit se promener dans la pièce, comme à la recherche de la moindre babiole qui lui aurait appartenue. Avec le temps, elle avait fini par oublier aussi ce qu’elle avait abandonné ici, partant du principe que ce serait perdu. « Je te dirai si je vois quoique ce soit que je veux réclamer. » Ca n’arriverait probablement pas. Elle était bien plus à l’aise avec l’idée d’être encore un peu coincée dans le passé. Parce qu’elle ne savait pas où ils allaient. Parce que peut-être que cette soirée ne se reproduirait pas, qu’il ne servait donc à rien qu’elle s’éparpille. Mais elle voudrait reprendre ses anciennes habitudes ici. Avoir sa brosse à dent qui traîne, des affaires de rechange dans un coin, ses barres de céréales bourrées de sucre dans le placard de la cuisine, ses chouchous un peu partout dans l’appartement puisqu’elle les perdait toujours. C’était comme si, d’une certaine manière, elle s’attendait à se faire dégager. Un aveu silencieux de sa culpabilité, très certainement, et l’intensité du regard de Win dardé sur elle n’aidait en rien. Il aurait pu lui dire que ça ne craignait rien de ramener des affaires. Lui dire qu’elle pouvait revenir tout court. A la place, c’était une blague en l’air, une réplique face à laquelle elle manquait de répondant. « Super écolo. J’ai même commencé à recycler. » Ils s’en fichaient bien, ce n’était pas le sujet. Alors il fallut qu’elle se jette à l’eau, qu’elle admette plus directement vouloir d’autres soirées comme celle-ci.
Si elle ne se serait pas attendue à ce que Win redevienne sérieux, son détachement lui valut de se prendre un coup de coude dans les côtes. « Si je suis ennuyante, toi tu es parfaitement exaspérant. Je te rappelle le soupir de la serveuse quand tu lui as fait signe de venir ? » A sa décharge, ladite serveuse avait tiré la tronche toute la soirée. Mais c’était l’unique argument que Bane avait encore en stock. Autant dire que sa révolte ne dura pas longtemps lorsque finalement il lui céda, acceptant l’invitation. Mieux encore, il lui reparla des tortues, une attention qui raviva immédiatement son sourire. Elle sentit l’émotion la gagner pendant un instant, à voir qu’il n’avait pas oublié jusqu’à ce détail. « Va pour l’aquarium. On a raté les naissances de toute façon, ça sert plus à rien d’aller directement sur la plage. » Un jour elle l’emmènerait plonger et découvrir le monde marin. Mais en attendant, la perspective d’une escapade à l’aquarium où ils auraient tout le loisir de discuter lui plaisait tout autant. L’excitation devait même se lire sur son visage, la faire ressembler à une gosse. Elle gardait son regard planté dans le sien, essayant d’ignorer le bras qui était si proche de sa nuque. Elle n’aurait qu’à bouger de quelques centimètres pour s’y appuyer, venir chercher ce contact. Elle en crevait d’envie mais se retenait, comme consciente qu’elle risquerait de franchir des limites tacites. Ce qu’elle faisait déjà, pour être honnête, à réclamer son attention et sa présence alors qu’elle n’en avait aucun droit. L’amusement dans son sourire trahissait le fait qu’elle ne se prenait pas tant au sérieux. « C’est pas ça. Je te suis même très reconnaissante pour ton aide. T’es juste une sacrée source de distraction. » Sans lui, elle aurait sans doute déjà commencé à couler avec les cours et la dose massive d’informations qu’elle devait avaler. Win la tenait à flot, d’une certaine manière. Elle avait juste envie de retrouver le côté spontané de leur relation, celui qui faisait qu’elle n’avait jamais aucune idée de comment la soirée se terminerait. Ça pouvait vite déraper, elle en avait fait les frais pour le meilleur comme pour le pire. Quoique ce soir, ils semblaient être sur une pente plutôt positive. Le genre qui faisait battre son cœur un peu plus vite, qui faisait rougir ses joues et la forçait à se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas trop se trahir. « Peut-être que j’ai juste le fantasme des blouses. » Elle haussa un sourcil, ignorant la subtilité avec laquelle elle venait de se rapprocher du brun sur le canapé. Elle n’était plus repassée à l’hôpital parce qu’elle avait supposé que rien ni personne ne l’y attendrait. Surtout après la manière dont leur relation avait stagné après s’être lentement sortie du bourbier dans lequel la française les avait enterrés. « Donc tu m’aurais draguée dans les couloirs ? On n’était pas supposés se cacher des regards ? » Elle attrapa sa bière pour en boire une gorgée, y dissimuler son trouble le temps d’une seconde. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle était en train de faire, de ce qu’elle attendait. Pourtant, elle se sentait prête à jouer un jeu dangereux si cela leur permettait de se rapprocher un peu plus de ce qu’ils avaient avant. « Ton numéro de charme a toujours mieux fonctionné quand on était en tête à tête. » Quand ils pouvaient glisser autant qu’ils le désiraient, se perdre et prétendre que rien n’était arrivé au petit matin. « Tu veux retenter ? » Il fallait qu’il lui réponde non. Qu’il ne cherche pas à se lancer dans cette partie nostalgique. Car elle n’était pas sûre de s’ils en sortiraient gagnants cette fois-ci. C’était juste irrésistible.

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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptySam 29 Oct 2022 - 22:15




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-T- u ne saurais pas l’avouer, mais Albane te manquait cruellement. Votre relation baignait dans la nostalgie, et il t’arrivait souvent de te perdre dans des souvenirs qui te font aussi mal qu’ils te font sourire. Et c’est cette nouvelle reprise de contact qui t’empêchait de faire le deuil votre lien passé. « Je te dirai si je vois quoique ce soit que je veux réclamer. » Un sourire s’immisce sur tes lippes, amusé par cet humour qui t’avait toujours plu. Tu te mets à fouiller les lieux d’un regard rapide, comme pour chercher un objet qui lui aurait appartenu. « Trop tard, fallait le réclamer avant. » Que tu rétorques, t’accaparant ce que tu considères t’appartenir dorénavant. C’était au moins le prix à payer pour son écart.
« Super écolo. J’ai même commencé à recycler. » Tu réponds d’un simple ricanement moqueur, levant les yeux au ciel, un sourire en coin logé sur tes lippes. C’était différent, vos échanges aujourd’hui. La complicité revenait mais une certaine distance inconfortable l’étouffait de temps à autre, comme pour te rappeler que tout ne pouvait -ou ne devrait- redevenir comme avant. Mais ce n’était que de temps en temps, et c’était sans doute un gros problème quant à votre futur. « Si je suis ennuyante, toi tu es parfaitement exaspérant. Je te rappelle le soupir de la serveuse quand tu lui as fait signe de venir ? » Tu arques un sourcil comme si elle t’accusait à tord, clamant ton innocence sans attendre. « Elle faisait la gueule avec tout le monde. Elle n’avait juste pas envie de bosser. » Que tu rétorques pour réfuter son argumentaire.

Son regard s’illumine lorsque tu lui parles des tortues. Ses yeux pétillent comme une enfant. T’as l’impression de la retrouver, quelques mois avant, l’innocence et l’enthousiasme animant son visage. « Va pour l’aquarium. On a raté les naissances de toute façon, ça sert plus à rien d’aller directement sur la plage. » C’était ça qui pouvait être horripilant avec toi, tu savais faire du charme autant que tu pouvais te montrer insupportable. Tu retenais certains petits détails pour les replacer quelques mois plus tard, pour être certain de viser juste et de toucher. Et c’était exactement ce que tu avais fait avec cette histoire de tortue. C’était presque calculé, cette proposition. « Je te tiens au courant de mon emploi du temps? » Dès que tu auras un après midi de disponible, tu lui enverras un message pour l’emmener à l’aquarium.
Cependant, l’enthousiasme se tarit rapidement lorsqu’elle te provoque sur ton rôle de professeur. Tu prends facilement la mouche, et ton air pincé ne fait que le confirmer. « C’est pas ça. Je te suis même très reconnaissante pour ton aide. T’es juste une sacrée source de distraction. » Tu restes un instant à la fixer, comme pour juger la de la validité de son excuse avant de laisser un sourire t’échapper. Il fallait avouer que tu ne pousses pas à la concentration, préférant taquiner Albane dès que tu t’ennuyais, c’est à dire trop souvent pour qu’elle soit réellement efficace. «  Peut-être que j’ai juste le fantasme des blouses. » Tu hausses un sourcil plein de sous entendu, moqueur. Ah oui? Qu’on pouvait t’entendre rétorquer sans même mouvoir tes lèvres. Vous étiez sur une pente glissante, qui ne vous mènera à rien de bien simple. « Donc tu m’aurais draguée dans les couloirs ? On n’était pas supposés se cacher des regards ? » T’essayes de prendre tout ça à la légère, même si tu ne savais plus vraiment où vous alliez. « Des couloirs vides, ça ne fonctionne pas? » Tu rentres pourtant dans son jeu dangereux, quand tu aurais du poser des limites. « Ton numéro de charme a toujours mieux fonctionné quand on était en tête à tête. » Et là? Vous étiez en tête à tête, non? Ça fonctionnait toujours?  « Tu veux retenter ? » Visiblement, vos pensées étaient raccord. Ton coeur manque un battement, l’espace d’une seconde où tes yeux plongent dans ceux d’Albane pour tenter de comprendre le sens de ses mots. Tu essayes de la décrypter, elle et ses discours contradictoires. Tu devrais pourtant la voir tourner, cette girouette, passant d’un sous texte plutôt réfractaire à un rapprochement avant d’y plonger. Cette toxicité qui se mettait en place, ou qui s’accentuait puisqu’elle semblait déjà avoir frappé plusieurs fois, elle commence à devenir corrosive. Elle commence déjà à t’étouffer sans que tu ne t’en rendes compte. « A croire que t’y es toujours sensible. » Que tu te contentes de répondre, sans accepter ni réfuter sa tentation verbalement. Tu n’as jamais été très expressif sur ce que tu pouvais ressentir ou tout ce qui pouvait se rapprocher du sentimental. Mais tu réagis dans les gestes, glissant ta main dans son dos pour l’attirer contre toi et enrouler ton bras autour d’elle, la serrant contre toi. Tes doigts caressent sa peau, le rapprochement te faisant tambouriner le palpitant. Tu relâches doucement ton étreinte, et de nouveau tu cherches son regard. Tu cherches cette étincelle dans ses yeux, celle qui veut tout dire, celle qui animait encore ses opales lorsqu’elle passait ses nuits avec toi. « Alors? » Que tu souffles presque, ne sachant pas quel était le sens de cette question que tu poses presque au hasard. Tu la provoques comme elle l'avait fait, cherchant à voir qui cédera le premier.






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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyDim 6 Nov 2022 - 0:05


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Don't be afraid of what's been in the past. Hold on to time 'cause it's moving so fast. I know it's hard not to be like you. There's no need to lie just be kind with the truth. It doesn't make a difference if I heard it before. Yesterday was different, can I hear it once more? Everything is casual, everything is cool. Everything is broken if I play by the rules

C’était étrange de se dire qu’elle avait un jour fait partie du décor. Que durant un temps, ce n’était pas si bizarre qu’elle décide de passer la nuit ici ou qu’ils partent ensemble le matin. Il avait fallu jouer la ruse plus d’une fois pour qu’on ne les surprenne pas ensemble, et ils avaient appris à maîtriser avec brio la profonde indifférence quand ils se croisaient dans le hall. Parfois, un regard complice se glissait, les faisait sourire avant qu’ils ne retournent vaquer à leur journée. Ca lui manquait, et la française ne pouvait pas s’empêcher d’y repenser en réalisant qu’elle serait chanceuse de retrouver quelques affaires à elle oubliées dans l’appartement. Mais elle ne pouvait pas blâmer Winston d’avoir voulu la sortir de sa vie. Elle était juste soulagée qu’il n’ait pas réussi, quand bien même la pensée était égoïste. Alors en attendant, elle préférait opter pour la plaisanterie, le détachement, les mimiques qui étaient bien plus honnêtes que les paroles. Peut-être pas sur le fait qu’il pouvait être exaspérant, ceci dit. Mais la serveuse n’aurait effectivement eu aucun moyen de le savoir, ne lui ayant même pas laissé le temps de se comporter comme un client imbuvable. Ce qui, à son crédit, n’était jamais arrivé en sa présence. « Je préfère me dire que tu l’as irritée, c’est bien plus drôle. » Bien que totalement faux.
Mais son détachement ne dura que jusqu’à ce que le brun parle des tortues et d’une visite à l’aquarium. Tout était séduisant dans cette proposition. La sortie en elle-même, l’attention de Winnie, la perspective qu’il soit partant pour encore passer du temps ensemble dans un contexte plus léger que la révision de cours. « Oui, on fera ça quand tu peux. Je t’enverrai mon emploi du temps aussi. L’avantage des études, c’est que je ne risque pas d’avoir des imprévus, des heures supp, des urgences… Alors si en plus je sors avec mon prof particulier, ça craint vraiment rien. » Il y avait peut-être des avantages, finalement. La rigueur voudrait qu’elle planifie un programme de révision strict, mais malgré son envie de réussir, Albane continuait d’avoir d’autres priorités. C’était aussi pour cette raison qu’elle se sentait obligée de faire le discernement entre son aide pour les études et sa proposition de passer du temps ensemble. Il y avait un monde entre profiter de la générosité de l’interne et son invitation à faire une sortie tous les deux. Elle voyait ça comme un nouveau pas en avant, aussi naïf que cela soit. C’était un indice que leur relation se réparait, très doucement. Qu’ils n’avaient plus à garder leurs distances. Après autant de mois loin de l’autre, elle comptait bien prendre tout ce qu’il voudrait bien lui offrir. Cependant, c’était plus simple d’opter pour la provocation que pour l’exposition de ses sentiments. De quoi piquer l’ego du bouclé, un jeu qui aurait pu être drôle si elle ne s’était pas fait prendre au piège dans la foulée.
Parce que c’était dangereux d’évoquer le passé. C’était un jeu risqué que de se remémorer toutes les fois où ils avaient dû prétendre ne pas se supporter quand le matin-même, leurs activités sous la couette avaient failli les mettre en retard. Tout ça, elle ne pouvait pas s’empêcher d’y repenser, de se repasser les scènes en boucle. « Tu connais des couloirs qui restent vides dans cet hôpital, toi ? Ou alors, tu as envie de te faire surprendre. » Et ils avaient déjà failli l’être, plus d’une fois. Surtout en salle de repos, en fait. Et alors que son regard était insolemment planté dans celui de Win, elle se demandait s’il se repassait les mêmes images. S’il était encore capable de retenir le bon de leur relation. Elle ne savait pas à quoi elle pensait en les engageant sur cette pente dangereuse. Incapable de dire si elle avait une idée derrière la tête ou si c’était un jeu poussé trop loin. Ils avaient toujours joué un rôle entre les murs de l’hôpital et après tous ces drames entre eux, toutes ces disputes, elle essayait désespérément de savoir où est-ce qu’ils se situaient. Elle n’avait juste pas anticipé le fait qu’elle perdrait autant pied à cause de leur proximité, de l’intensité des regards. De la manière qu’il eut de passer son bras autour d’elle pour la rapprocher, de toucher sa peau rendue électrique. Une étreinte qui était à la fois trop longue et trop éphémère, qui suffit à accélérer son rythme cardiaque, à faire rougir ses joues. « Alors quoi ? » souffla-t-elle, son esprit déjà bien trop loin de la discussion pour se souvenir ce dont ils parlaient. Ils étaient proches, vraiment proches, et cela n’aidait pas à la raison. Elle détaillait chaque trait de son visage, essayant de capter ses émotions. Les anciennes habitudes voulaient revenir, retrouver ce confort de leur relation. « Tu sais que je suis pas montée juste pour le verre. Ou pour voir Sony. » Elle était montée parce que se séparer de Win et mettre un terme à leur soirée était trop difficile. Qu’elle voulait juste avoir sa compagnie. « Tu sais que j’ai envie de retrouver ce qu’on avait. » Quand bien même la partie rationnelle de son être savait que c’était impossible, elle ne pouvait juste pas s’empêcher de vouloir que tout soit comme avant. Mais ils ne pouvaient pas juste en discuter et essayer d’avancer les arguments quand l’impulsivité avait toujours régné entre eux. Il ne s’agissait plus de dire les choses, mais aussi de les prouver. Une minute supplémentaire à essayer de deviner ce qui pouvait bien se tramer dans l’esprit du brun et elle ne répondait plus de rien. Alors Albane finit par céder, se redresser sur le canapé pour fondre sur les lèvres de Win, l’embrasser avec douceur alors que ses doigts glissaient sur sa nuque. Un baiser qui s’éternisa très volontairement, comme consciente qu’elle risquerait de revenir sur terre sous peu. « Si tu veux me repousser, fais-le maintenant. » murmura-t-elle, ses lippes encore bien trop proches de celles du brun.

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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyVen 11 Nov 2022 - 21:38




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-V- ous taquiner était redevenu naturel, un rituel qui ne s’était pas dissipé bien longtemps. Parce que c’était souvent dans une certaine confrontation que vous discutiez, et qui a été pendant quelques mois plus violente et plus haineuse, mais vous n’aviez jamais été friands dans le mots doux suintant l’amour non plus. Et ce soir, vous retrouviez un équilibre, entre malice enfantine et affection profonde. « Je préfère me dire que tu l’as irritée, c’est bien plus drôle. » Ça aurait pu réellement être le cas, ce n’aurait été la première fois que tu poussais à bout une serveuse, trop tatillon, trop sec. Un peu comme tu l’avais été avec Albane, lors de votre rencontre. Jusqu’à ce que ça bascule, et que tu finisses par apprécier son répondant. Si bien que quelques mois plus tard, vous aviez projeter de passer quelques jours ensemble. « Oui, on fera ça quand tu peux. Je t’enverrai mon emploi du temps aussi. L’avantage des études, c’est que je ne risque pas d’avoir des imprévus, des heures supp, des urgences… Alors si en plus je sors avec mon prof particulier, ça craint vraiment rien. » Tu étouffes un rire alors que tu lui jettes un regard amusé. Quelle excuse elle inventait encore pour trainer ensemble. « Tu te donnes bonne conscience quand on se voit? » Que tu ne peux t’empêcher de lui faire remarquer. C’était la reine des excuses, Albane. Et de la provocation, soit dit en passant, puisqu’elle s’empresse de rentrer dans un jeu dangereux, dans lequel tu plonges à ton tour. « Tu connais des couloirs qui restent vides dans cet hôpital, toi ? Ou alors, tu as envie de te faire surprendre. » Tu ricanes à nouveau, avec un regard en coin qui voulait en dire long. Vos échanges non professionnels à l’hôpital avaient toujours été brefs, un sourire, un clin d’oeil, et parfois des rapprochements plus physiques lorsque vous étiez seuls en salle de repos. Vous aviez eu la chance de ne jamais avoir été surpris. « Pas besoin qu’ils restent vides très longtemps avec toi. C’était rapide. » Tu ne peux t’empêcher de provoquer à ton tour, comme si tout avait été simple et rapide avec elle. Mais ça n’a jamais été simple avec Albane. Disons plutôt que ça a été fluide. Que des regards suffisaient bien souvent à vous séduire, et que le silence en disait long. Vous étiez en phase. Et qu’est ce que ça peut te manquer aujourd’hui, cette complicité si facile.

Si bien que finalement, une étreinte s’échappe, tes bras s’enroulent autour d’elle. Ses joues rosissent suite à un rapprochement inespéré, et elle semble aussi troublée que toi par un geste que tu avais pourtant toi même amorcé. Peut être que tu le regretteras. Mais tu en avais tellement envie, là, maintenant. « Alors quoi ? » Qu’elle souffle doucement. Tu ne réponds pas, le regard planté dans le sien. Parce que tu ne savais pas quelle était la réponse. Tu ne savais même pas quel était le but de ta question. Les mots t’avaient échappés, incontrôlés, pour simplement briser un silence déroutant. Un léger sourire se glisse sur tes lippes lorsque vos opales se croisent encore. « Tu sais que je suis pas montée juste pour le verre. Ou pour voir Sony. » Qu’elle t'avoue de ses joues empourprées. « Hm hm. » Que tu réponds évasivement, tes yeux détaillant ses iris. Tu le savais, tu connaissais Albane. Elle n’avait jamais caché vouloir effacer toutes ses fautes pour tout oublier et tout recommencer. Elle avait essayé souvent, de te retrouver, de vous retrouver. Elle s’était donné du mal pour tenter d’apaiser ta colère, passant de la négociation à la résignation, elle avait tout tenté. Mais elle avait été assez têtue pour finalement étouffer les flammes de ta rancoeur et lentement, reprendre les bases d’un lien fragile et si fort à la fois. « Tu sais que j’ai envie de retrouver ce qu’on avait. » Tu le sais. Le problème, c’est qu’une infime part de toi crevait d’envie de lui répondre que toi aussi. Cette même partie qui continue de garder un lien indéfectible, une affection déraisonnable et qui ressent depuis plusieurs semaines un manque, mais que tu n’arrives pas à l'étouffer. Tu ne l’assumais pas. Mais c’est elle qui te poussait à la garder dans tes bras, à la serrer contre toi alors que ton coeur palpitait trop vite. « Je sais. » Que tu lui réponds, ne donnant pourtant aucunement ton avis sur la question. Tout ce que tu fais, c’est resserrer ton étreinte autour d’elle, toujours plus démonstratif qu’expressif. Tu choisissais rarement les mots pour prouver ton affection, préférant les gestes. Mais tu ne doutes pas qu’elle savait interpréter tes phrases autant que tes actes.

Vos opales se mêlent, vous soutenez vos regards, comme figés dans un instant suspendu, vos coeur battant au même rythme effréné. C’est au premier qui craquera, alors que tu sentais ta peau frémir au contact de celle d’Albane. Ton plus gros problème, c’est que tu n’arrivais pas à te défaire de la brune. Coeur piqué, tu ne savais pas conserver la ligne de conduite que tu t’étais imposé. Tu n’arrivais pas à garder cette distance que tu imposais depuis de longs mois, parce qu’elle grattait quelques millimètres chaque jour, parfois inconsciemment. Jusqu’à finalement se retrouver ce soir dans tes bras.
Et finalement, c’est elle qui vient poser tes lèvres sur les tiennes, dans un baiser tendre. Ton palpitant s’accélère soudainement quand tu trouvais déjà qu’il battait trop vite, alors que la dernière barrière se brise avec douceur. Ses doigts dans ta nuque te font frissonner et ravivent de façon presque automatique des souvenirs que tu t’efforçais jusque là d’ignorer -avec difficultés. Et tu en viens presque à regretter ses lèvres lorsqu’elle les détache des tiennes. « Si tu veux me repousser, fais-le maintenant. » Tu soupires silencieusement alors qu’elle vient te créer un noeud dans ton esprit qui s’était apaisé soudainement à son contact. Tu devrais, n’est ce pas? Tu devrais la repousser, garder uniquement une relation courtoise et détachée avec Albane. Ça aurait été le plus sain, pour toi comme pour elle. Pourtant tu n’en as aucune envie. Et tu n’as jamais été réfléchi. Alors ce ne sera pas avec Albane que ça commencera. « Pourquoi, je devrais? » Tu lui demandes sans convictions, à voir si elle en avait plus que toi. Tu l’attires ensuite de nouveau contre toi, l’invitant à s’asseoir sur tes cuisses, face à toi. De nouveau, vos regards se mêlent et tes lèvres s’emparent des siennes, gardant la même douceur qu’elle avait initié. C’est dingue ce que tu pouvais te sentir bien, avec Albane. Elle pouvait si facilement oppresser ton coeur comme le faire s’affoler. Peut être qu’elle avait trop d’emprise sur toi. Tu passes tes doigts sous son haut, tes phalanges longeant sa colonne. T’es de plus en tactile, et finis par totalement décrocher ton cerveau. Tu fais basculer Albane pour l’allonger sur le canapé, te plaçant au dessus d’elle. Tu lui lances un sourire complice avant de nouveau l’embrasser, le naturel de votre ancienne relation revenant aussi vite qu’elle était repartie. Et la suite des événements est fluide, les rapprochements physiques familiers, c’était deux corps qui se retrouvaient après un manque trop long l’un de l’autre. Elle fait vibrer ton coeur Albane, et la nuit que vous passez ensemble est plus agréable encore que toutes celles que vous aviez pu partager.






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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyLun 14 Nov 2022 - 23:31


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Don't be afraid of what's been in the past. Hold on to time 'cause it's moving so fast. I know it's hard not to be like you. There's no need to lie just be kind with the truth. It doesn't make a difference if I heard it before. Yesterday was different, can I hear it once more? Everything is casual, everything is cool. Everything is broken if I play by the rules

Elle ne pouvait pas vraiment s’en cacher ; tous les prétextes étaient bons pour passer du temps avec Winston. Il n’y aurait pas beaucoup à creuser pour lui faire admettre qu’elle serait capable de l’appeler pour tout et n’importe quoi, d’imaginer les excuses les plus saugrenues pour avoir juste un peu de son temps. Elle était assez insatiable quand cela touchait à sa présence ; la conséquence directe d’autant de mois à ne pas se parler ou pire, se balancer des horreurs. Et au-delà de la simple compagnie, être avec Win lui avait toujours fait du bien. Il était son repère quand tout dans sa vie partait à la dérive, son œil du cyclone. « Tout dépend de pourquoi on se voit. » Quand elle avançait l’excuse des cours, elle essayait sincèrement de mettre son aide à profit pour progresse. Elle ne pouvait juste pas nier qu’à chaque fois, elle avait hâte de pouvoir refermer son livre, de pouvoir dire que c’était assez aujourd’hui et de proposer plutôt un verre, un film ou un take out pour la fin de soirée. Il lui fallait ravaler sa déception chaque fois qu’il refusait et devait retourner vaquer à sa vie dont elle ne faisait plus assez partie à son goût. Durant des mois, elle avait pris l’habitude d’une certaine omniprésence dans leurs vies mutuelles. Dans les couloirs de l’hôpital la journée, dans les recoins secrets quand ils avaient une minute, dans l’appartement de l’un ou de l’autre après leurs longues journées. C’était plus fort, il fallut que son esprit vagabonde, retourne dans les souvenirs de leur complicité passée et de ce secret si savamment protégé. C’était ironique dans un sens que l’unique chose suspicieuse qui ait filtré ait été la haine de Winnie à son égard plutôt que toutes les fois où il n’était pas aussi dur avec elle qu’avec le reste du personnel infirmier. « Je me suis toujours rattrapée quand on était seuls. » Elle haussa un sourcil suggestif et sut instantanément que cette discussion ne pourrait pas juste rester bon enfant.
Pas au vu de la tension qui venait de s’installait dans l’atmosphère. Ce n’était pas une mauvaise tension ceci dit, juste le poids de toutes les envies refoulées, de tout ce qu’ils ne devraient pas faire. Ils ne devraient pas reparler d’eux, ils ne devraient pas se rapprocher de la sorte, ils ne devraient pas perdre leurs mots les yeux rivés dans le regard de l’autre. Elle devrait garder ses distances mais elle avait beau le savoir, Albane était bien incapable de reculer. Pire encore, ce fut finalement l’honnêteté qui lui vint à la bouche. La vérité sur ses intentions de ce soir, pour eux deux. C’était sans doute un peu pathétique de continuer à le réclamer si fort, parfaitement égoïste d’attendre du brun qu’il lui pardonne alors qu’elle avait encore tant à se reprocher. Mais il devait savoir qu’elle ne pouvait pas prendre ce rapprochement à la légère ; qu’elle serait incapable de le voir comme un coup de tête d’un soir. Elle serait encore là le lendemain, encore le jour d’après. Elle s’accrocherait et finirait par dangereusement se comporter comme s’il ne s’était jamais rien passé. Et si l’envie faisait rougir ses joues et accélérer son rythme cardiaque, la crainte et l’appréhension lui serraient le cœur. Il pourrait dire non, retrouver la raison. A la place, il la serrait plus fort, la regardait avec cette intensité qui illustrait si bien leur lien. Elle n’aurait jamais pu résister à cela. Tant pis si c’était risqué, tant pis si c’était une erreur de plus. Elle se sentit bien incapable de regretter ce baiser, la douceur de se rapprochement et la sensation que pour une fois, tout allait bien. Elle ne voulait pas rentrer ce soir, refusait de s’éloigner pour quelque raison que ce soit. Le temps sembla s’étirer à l’infini quand le baiser se rompit, qu’il fallut aviser de la suite. Il avait toutes les cartes en main. Et sa réponse illumina son regard, lui fit souffler un « Non » en guise de réponse. Un large sourire étirait ses lèvres quand elle se retrouva à califourchon sur ses cuisses, que leurs visages se rapprochèrent avec douceur pour pouvoir s’embrasser à nouveau. Les gestes étaient familiers, l’attraction réconfortante, la passion qui suivit exaltante. Enfin, ils renoncèrent à réfléchir, brisant cette dernière limite qui persistait entre eux. Ce furent les funérailles de la raison alors que les vêtements tombaient au sol et que leurs corps se heurtèrent à nouveau dans une étreinte charnelle.

○○○○○○○○○○

Les rayons du soleil réveillèrent la française. Il lui fallut quelques longues secondes avant de réaliser où elle était, de prendre conscience du fait qu’il s’agissait de Winston contre son dos, de son bras autour de sa taille. Son esprit encore endormi trouva l’image parfaitement sereine et un sourire aux lèvres, elle referma les yeux, savourant l’étreinte. Un confort qui ne dura que jusqu’à ce que le réveil du brun sonne, lui arrachant un gémissement de contrariété. La sortie de la bulle était brutale. L’interne émergea, se tournant dans le lit pour éteindre la sonnerie. Dans un soupir, elle se retourna pour lui faire face. « Hey. » Elle ne put s’empêcher de sourire face à ce spectacle. Il avait toujours cette petite moue renfrognée au réveil. Tendrement, elle leva la main pour soulever les boucles folles de son front. « Si tu me dis que tu bosses aujourd’hui et que ce n’était pas juste un réveil oublié, je vais être dévastée. » Elle ne plaisantait qu’à moitié. Ce serait trop compliqué de bouger du lit, là tout de suite.

@Winston Ackerman


 
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Message(#) Sujet: Re: everything's broken if i play by the rules (Wine #7) everything's broken if i play by the rules (Wine #7) EmptyMer 30 Nov 2022 - 21:33




EVERYTHING'S BROKEN IF I PLAY BY THE RULES

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-L- a soirée avait pris une girafe que tu n’avais pas su contrôler. Tu avais déraillé, oublié tes résolutions, et tu t’étais laissé entraîné dans cette pente sans omettre trop de résistance. Tu avais rapidement abandonné, en réalité. Ça faisait longtemps qu’Albane tentait un rapprochement, et puis finalement tu avais cédé. D’abord en l’acceptant de nouveau dans ta vie et finalement en brisant la dernière barrière que tu avais imposé. Elle avait fini la nuit dans tes bras, son corps chaud contre le tiens. Elle avait repris une place qu’elle avait quitté de trop longs mois, et tout était redevenu si naturel, l’espace d’une nuit.
Ça faisait si longtemps que tu ne t’étais pas réveillé contre Albane, comme ça faisait longtemps que tu n’avais pas aussi bien dormi. Si bien que lorsque ton réveil sonne, tu es dans un épais brouillard. Tes yeux peinent à s’entrouvrir, tes paupières sont trop lourdes. Tu ne parviens pas à retrouver les souvenirs de la veille, comme si tu étais en plein déni. Tu crois reconnaitre Adriana à tes cotés lorsque tu parviens enfin à ouvrir un œil suffisamment longtemps, plus habitué à la voir dans ton lit ces derniers mois que l’étudiante. Son gémissement contrarié finit par t’obliger à te redresser, les yeux semi clos, alors que tu tâtonnes pour atteindre ton téléphone sur la table de chevet et le couper l’alarme. Tu regardes l’écran, vérifiant que tu n’avais aucun appel manqué. Il te faut quelques secondes de plus avant de parvenir à déchiffrer les pixels trop flous, remarquant un message sur ton écran. Tes sourcils se froncent légèrement quand tu comprends que celui ci provenait d’Adriana. Et il te faut quelques secondes supplémentaires avant que tu ne te retournes vers le corps allongé à tes cotés pour finalement reconnaitre Albane qui s’était tournée vers toi, et que les souvenirs de la soirée et la nuit passée ensemble s’ancrent dans la réalité. « Hey. » Qu’elle te souffle dans un sourire. Tu lui rends alors qu’il étire le coin de tes lippes. « Ça va? » Que tu réponds machinalement, par automatisme, sans prendre le temps de réfléchir au choix de tes mots.
Sa main vient coiffer tes boucles rebelles matinales. Bien vite, la policière est chassée de tes pensés comme si elle n’avait jamais existé. Ton esprit entier se concentre sur Albane, cette sensation de bien être, cet apaisement que tu n’avais pas ressenti depuis plusieurs mois.  « Si tu me dis que tu bosses aujourd’hui et que ce n’était pas juste un réveil oublié, je vais être dévastée. » Tu ricanes, enroulant un bras autour de son corps, comme si tu t’excusais par avance de la quitter trop tôt. « Tu peux rester dans le lit si tu veux. » Que tu commences par répondre. Ce n’était pas la première fois qu’Albane flemmarderait dans ton lit pendant que tu irais au boulot. Et ce matin, toi, tu devais te lever. Au moins pour te doucher, et être prêt au cas où un interne t’appelait. « Faut juste que je me prépare au cas où, je suis de permanence ce matin. » Le dimanche, tu avais régulièrement ta journée de libre. T’étais juste tenu de répondre au téléphone au cas où un de tes jeunes collègues ait besoin de quelqu’un de plus expérimenté ou d’un avis médical, avant d’appeler un titulaire. Et lorsqu’ils étaient débordés par la situation, tu te retrouvais contraint d’aller à l’hôpital pour gérer. Petit à petit, les responsabilités t’étaient délégués, mais aussi et surtout les heures supplémentaires. « En espérant que les internes me laissent tranquille ce matin. » Tu poses tes lèvres dans son cou avant de trouver le courage de te hisser hors du lit à contre coeur. Tu aurais aimé te prélasser encore quelques heures dans les draps, en compagnie de la française. Mais tu réconfortes en émettant l’idée que ce ne sera qu’une journée en sa compagnie charnelle reportée, peut être.
Tu rejoins la salle de bain, et te glisses sous la douche d’eau brulante qui rougi ta peau. Tu prends quelques minutes pour te remettre tes idées en place, perturbé par un revirement de situation que tu n’envisageais plus. Ou que tu n’osais plus envisager. Le naturel de votre ancienne relation revenait si rapidement qu’aucun malaise ne s’était installé. Vous aviez l’habitude de ne pas clarifier la situation. Toute votre histoire n’a été qu’un large sous entendu, préférant profiter de l’instant plutôt que de se perdre dans des mots que vous ne maîtrisiez pas. Maintenant qu’Albane avait quitté son métier, assumer cette relation aurait dû être plus simple, à en croire tes justifications pour n’avoir jamais officialisé les choses avec elle. Pourtant tu n’envisages même pas d’aborder le sujet, trop habitué des non dits.
Une fois l’eau coupée, tu attrapes une serviette pour te sécher puis l’enroules autour de ta taille. Tes cheveux sont encore plaqués par l’humidité sur ton front et lorsque tu entends la sonnerie de ton téléphone retentir, tu ne peux t’empêcher de gueuler à l’intention d’Albane. « Tu peux vérifier que c’est rien d’important? » Tu attrapes ensuite ta bosse à dent et fais mousser le dentifrice contre ton émail alors que tu ouvres la porte pour évacuer l’humidité.







your name is
the strongest
positive and negative
connotation in any langage
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