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 (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed.

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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
(willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
(willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. LYkz3EuK_o
POSTS : 6324 POINTS : 1340

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
CODE COULEUR : DarkMagenta
RPs EN COURS : (07) august #2flora #3millie #3lashana #1lena #1halston #3auden #18

(ua gothique) swann #3


(willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. A71128d07c2849acf1b1d2b62a407784fca931a3
cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

(willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. SW6a5
willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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(2023) ambrose #2 & ruben #1auden #8 & cristina #3auden #9auden #10auden #11august #1auden #12malone #1mur collaboratif (event pride)ambrose #3millie #2shiloh #4auden #13eddie #2cristina #2auden #15auden #16flora #2vinnie #1

(2022) auden #3dianaarchie #14mabelmabel #2 & alyssaauden #4andrew #1birdie #2cristina #1défilé weatherton (event)auden #5auden #6millie #1ambrose #1flora #1auden #7zoya #1diana #2murphy #1cristina #2bellamy #1shiloh #3

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AVATAR : joseph quinn.
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DC : rory craine (ft. david corenswet) & blake aldridge (ft. austin butler)
PSEUDO : nairobi, charlotte.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 26/11/2020
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Message(#) Sujet: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptySam 1 Oct 2022 - 22:40




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

James détestait l'idée de paraître prévisible, mais quiconque le connaissait savait qu'il ne mettrait pas bien longtemps à accepter la proposition d'Auden ; celle de le mettre à contribution de sa dernière lubie en date. Se faire tatouer, James n'en avait jamais éprouvé l'envie jusqu'à ce que l'italien lui souffle l'idée comme un défi un peu trop difficile à refuser. Parce que c'était complètement inconscient et l'une des choses les plus stupides qu'Auden lui ait jamais proposé, c'était aussi irrépressiblement attrayant, et ça le peintre le savait. C'était du Auden tout craché, et la garantie de titiller la curiosité de James au point qu'il voulait maintenant voir de quoi il était capable, pour ça aussi. Il avait toujours admiré la peau tatouée d'Ambrose avec un mélange de perplexité et d'envie, tout comme celle de certains de ses mannequins qui se confiaient parfois sur la signification des dessins venus recouvrir leur peau, et tout ça sans imaginer qu'il se laisserait un jour séduire par l'idée de marcher dans leurs pas. Force est de constater pourtant qu'il n'avait pas l'intention de reculer. Que même, il était bien trop curieux de voir Auden à l’œuvre, sans encore avoir la moindre idée du genre de dessin que l'italien lui aurait choisi. Cette inconnue devrait suffire à ce qu'il fasse marche arrière et le laisse se trouver un autre volontaire, mais James aimait le risque que ça représentait. Il aimait le risque que l'italien lui-même avait toujours représenté.

Debout sur le pallier, adossé contre le mur le plus proche, il fit face à la porte lorsque celle-ci s'ouvrit sur la silhouette de l'italien. « T'es tout seul ? Ou t'alternes tes séances de tatouage avec un peu de baby-sitting ? » Est-ce que ton fils est là ? La question fut soufflée de ce petit ton provocateur dont James se séparait rarement en sa présence, une étincelle de malice brillant dans son regard tandis qu'il n'attendit pas même une invitation pour se faufiler à l'intérieur. Auden voulait qu'il soit là, il avait même redoublé d'arguments pour le convaincre d'accepter de lui servir de cobaye – un mot qui ne lui semblait pas trop fort tant qu'il ne savait pas ce que valaient réellement ses talents de tatoueur. « Je suis venu parce que t'as piqué ma curiosité, mais t'avises pas de me tatouer une marguerite ou un « A » dans un cœur, même si je sais que t'en meurs d'envie. » Il lui glissa un regard en coin, amusé, un peu trop fier sans doute de sa connerie. Oh, ça lui plairait simplement de le voir rouler des yeux de façon théâtrale et exagérée – comment ça, c'était bien plus sa spécialité que celle d'Auden ? – ou d'entendre une insulte des plus inspirée franchir la barrière de ses lèvres. James ne lui donnait pas deux minutes pour regretter de lui avoir proposé cette idée, sachant qu'il aurait tout du client pénible qui trouverait ça trop long et que la douleur rendrait plus insupportable encore que d'habitude. Il prétendrait évidemment que non et serrerait les dents, juste par fierté.

« Et si le résultat est pas à mon goût, j'exige d'être remboursé en nature. » Il énonça sans même ciller, la commissure de ses lèvres étirant tout juste le début d'une esquisse malicieuse. Dans d'autres circonstances il lui aurait simplement botté les fesses et fait regretter d'avoir un jour tenu une aiguille à tatouage entre ses mains, mais il avait encore besoin de lui en un seul morceau tant qu'ils n'avaient pas terminé leur collection. Dans ces conditions, on pouvait presque dire qu'il était prêt à lui faire une fleur, dans l'hypothèse où le résultat viendrait à le décevoir. Ou tout du moins c'est ce dont James n'avait aucun mal à se convaincre. La vérité, celle qu'il consentait bien moins à s'avouer, c'est qu'il ne déprécierait pas de profiter de sa chaleur ce soir encore. Qu'une part de lui en avait certainement besoin, maintenant que l'effervescence de ces dernières semaines se dissipait tout doucement pour lui laisser un peu plus de temps. Trop peu encore, sans doute, mais juste assez pour penser à tout ce qui n'allait pas. Quand bien même Auden avait de nouveau dressé certaines barrières entre eux depuis leur retour d'Italie, James se persuadait de pouvoir les faire céder en quelques regards habiles. C'était plus commode et moins humiliant que de voir les choses en face. « Je m'installe où ? » Il parcourut quelques pas à travers le séjour, contemplant la pièce qu'il connaissait par cœur et laissant ses doigts caresser le dossier d'un fauteuil avant de replanter ses deux yeux dans les siens. Il connaissait Auden le peintre, Auden le dessinateur, cet Auden qui pouvait vous sortir une feuille de n'importe où et commencer à dresser votre portrait avant même que vous en ayez conscience. Ce soir, il était curieux de découvrir une nouvelle facette de l'homme qui n'avait que peu de secrets pour lui, prêt à devenir pour lui la toile sur laquelle il laisserait s'exprimer son talent.



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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23359 POINTS : 600

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)millieginny #114james #18gabrielle › cesar #9


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE :
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyMar 4 Oct 2022 - 20:22



Ma silhouette se meut infiniment plus naturellement, maintenant. Des faiblesses demeurent dans mon pied, des douleurs aussi, mais il n’y a rien de comparable avec ce début d’année. Ainsi, au moins, je peux presque me permettre de refermer la porte sur James si jamais il m’agace déjà. C’est une idée comme une autre, après tout, et l’anglais ne me fait pas mentir alors que ses salutations se substituent à une première salve de questions qu’il est le seul à oser formuler ainsi. « T'es tout seul ? Ou t'alternes tes séances de tatouage avec un peu de baby-sitting ? » A peine la porte ouverte sur sa silhouette et un sourire esquissé de ma part, je fais un pas de côté pour le laisser passer, certaine qu’il n’ambitionne pas une discussion sur le pallier. “T’es le seul que je baby-sitte.” En d’autres termes, qu’il la ferme cordialement ; mais oui, nous serons seul et oui, je compte bien qu’il reste tard dans la soirée, doux synonyme pour parler de la nuit. Il est le premier à savoir que je me suis longtemps battu pour m’assurer sa présence et ne pas seulement compter sur sa curiosité, alors il devait aussi être le premier à se douter de ma réponse. « Je suis venu parce que t'as piqué ma curiosité, mais t'avises pas de me tatouer une marguerite ou un « A » dans un cœur, même si je sais que t'en meurs d'envie. » - “Ça tombe bien, j’avais commencé à changer d’avis pour un Forza Italia plutôt.” L’idée du A dans un cœur n’est pas mauvaise, ceci dit, maintenant qu’il en parle. Ou alors, c’est justement parce qu’elle est terriblement mauvaise qu’elle vaut un nouveau sourire de ma part alors que je reste un peu trop amusé à la vue d’un James qui montre une certaine appréhension quant à son futur tatouage. Il a raison, après tout, parce que je sais par avance que le rendu sera parfait, mais je sais aussi qu’il me détestera de l’endroit choisi et de la douleur qui y est associée.

« Et si le résultat est pas à mon goût, j'exige d'être remboursé en nature. » Mes yeux glissent de l’un à l’autre des siens, j’esquisse un énième sourire en coin, déjà. “C’est ce que tu vas imaginer dès que je vais t’inviter chez moi, maintenant ?” Je ne réponds pas à sa demande, je n’y accède pas et je ne la refuse pas non plus. Il aimera le rendu, bien sûr ; mais cela ne veut pas pour autant dire que la suite telle qu’il me la présente n’existera pas, sous un terme simplement différent. Je prends simplement le temps de me jouer de lui, de le faire patienter, de ne pas déjà lui donner ce qu’il exige parce que cela ne me ressemblerait pas de le lui servir sur un plateau d’argent. Les choses ont changé depuis notre voyage, quand bien même nous nous sommes concentrés sur le travail depuis le retour en Australie. Peu importe. Là n’est pas le sujet. J’ai du travail, et j’ai hâte de le voir tenter de mimer l’indifférence face à une douleur sourde, il faut bien l’avouer. « Je m'installe où ? » Ma réponse tarde uniquement parce que j’observe James déambuler dans le séjour, d’un pas lent qui pourrait laisser imaginer qu’il découvre les lieux, ce qui n’aurait rien de plus faux. Ses doigts glissent sur le mobilier, il se retourne pour mieux se planter au milieu du décor. “Canapé.” Je me contente pourtant de souffler sans lui montrer le chemin qu’il connaît déjà très bien. “Enlève ton t-shirt.” Je demande aussi, mes pas suivants les siens sans que mes yeux ne quittent sa silhouette, sans doute parce que je m’attends déjà à une remarque ou une autre de sa part. J’aurais pu me contenter de lui tatouer l’avant-bras, ce qui aurait été une première fois bien plus douce, mais ce n’est pas en adéquation avec ce que je veux lui dessiner et encrer sur sa peau.

Couche toi sur le dos.” Le matériel, lui, est déjà préparé. Il n’aura pas tout le détail d’un véritable salon de tatouage, pas la désinfection optimale non plus, mais il sait que je n’aurais jamais négligé cette partie du travail. Cela n’a pas de rapport direct avec l’art, mais cela reste ma responsabilité, et la dernière chose que je souhaite est un travail gâché par une peau infectée. Ainsi, je lui laisse le temps de prendre place, sans doute bien plus impatient que je ne le montre. Une main rapproche un coussin de sa nuque, l’autre dégage son bras du long de son corps pour plutôt la placer en angle droit, sa main contre sa tempe, et pour moi une vue dégagée sur ses côtes. “Tu sais si tu gères bien la douleur ?” Accroupie contre le sol, je demande donc, son visage à quelques centimètres du mien. “Je vais tatouer sur tes côtes, tu vas me détester.” Je préviens avec sérieux, les insultes risquant de fuser avec plus de naturel que jamais désormais. Mon regard ne se détache pas du sien alors que je tente de me montrer pédagogue, professionnel, ou Dieu sait quoi encore. Je veux l’emmerder, oui, cela ne change pas, mais je veux aussi que ce tatouage se déroule aussi bien que possible, parce que je n’ai pas envie qu’il soit le premier et le dernier. “Je m’en moque si tu tournes de l'œil, je pourrais quand même continuer à travailler. Tout ce que je demande, c’est que tu bouges pas, parce que si c’est le cas je jure que je t’égorge avec l’aiguille, compris ?” Le trait sera fin, bien trop fin pour que je puisse travailler avec autre chose que les battements irréguliers de son corps et les muscles qu’il n’aura de cesse de tendre au fur et à mesure des minutes écoulées. “J’ai besoin d’un peu plus d’une heure.” Le temps que durera la douleur, donc. D’un dernier regard entendu, je détache mes yeux des siens pour commencer le travail et déjà nettoyer la large partie de son flanc que je compte tatouer.











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STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyLun 24 Oct 2022 - 21:22




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

Il fallut tout naturellement moins de dix secondes pour qu'une remarque passive-agressive filtre d'entre ses lèvres, dès l'instant où la porte s'ouvrit sur la silhouette d'Auden. Ce qui, dans le langage du créateur, s'apparentait à un Je suis content de te voir.T’es le seul que je baby-sitte.” Une remarque qui eut le mérite de lui tirer un bref rictus, James étant sans doute un peu trop conscient que son caractère infernal lui valait parfois de ressembler à un bambin hyperactif et capricieux. « Et je te donne bien assez de fil à retordre comme ça. » Malgré tout, il retenait de tout ça que le fils d'Auden n'était probablement pas dans les parages pour la soirée, probablement confié à son oncle ou à dieu seul sait qui. L'idée de se retrouver seul avec l'italien avait tout pour lui plaire, une nouvelle fois, peu importe que leur retour d'Italie ait sonné le retour de certaines barrières et de certains faux principes. James ne croyait toujours pas à l'idée qu'il vaille mieux pour eux qu'ils partagent une relation strictement professionnelle, et il pourrait citer un millier de moments durant lesquels Auden n'y avait pas cru lui non plus, rien qu'au cours des nombreuses nuits qu'ils avaient passé ensemble à Florence. “Ça tombe bien, j’avais commencé à changer d’avis pour un Forza Italia plutôt.” Oh, il s'amusait un peu trop de l'idée que James évolue à l'aveugle depuis qu'il avait pour la première fois fait mention de son tatouage. Ça ne l'avait pourtant pas empêché d'accepter sa proposition, tout comme ça ne l'empêchait pas d'éprouver une certaine impatience à l'idée de le laisser marquer sa peau et y inscrire la marque de son talent. « Après notre dernier séjour, je crois que je serais tenté d'approuver. » Il y avait plus d'un sous-entendu derrière cette remarque et Auden le comprendrait sans doute rien qu'à voir le sourire mutin qui bordait ses lèvres, James se plaisant un peu trop à lui rafraîchir la mémoire à ce sujet. Preuve en était qu'il était peut être plus sérieux qu'en apparence à l'idée d'un remboursement en nature, ne voyant après tout aucune raison de ne pas joindre l'utile à l'agréable une fois de plus. Auden dirait sans doute qu'il était incorrigible, mais cette invitation avait forcément une double connotation aux oreilles de James, surtout alors qu'ils étaient seuls. “C’est ce que tu vas imaginer dès que je vais t’inviter chez moi, maintenant ?” - « Tant que tu trouveras n'importe quel prétexte pour le faire, oui. » Ce tatouage semblait lui tenir à cœur mais ils savaient tous les deux qu'ils n'avaient aucun besoin de se retrouver chez lui et qu'ils auraient tout aussi bien pu faire ça à Weatherton, une fois le reste des employés rentrés chez eux. James était toutefois loin de s'en plaindre, appréciant l'idée de rendre le moment un peu plus intimiste.

Canapé.” Secouant brièvement la tête, James aligna quelques pas jusqu'au salon, retrouvant rapidement ses habitudes dans cet environnement qu'il connaissait après tout par cœur. “Enlève ton t-shirt.” Cette fois la remarque lui valut de lui lancer un regard en coin, son sourcil légèrement relevé. L'idée de se dévêtir devant Auden n'avait pas le moindre risque de l'embarrasser, il n'y avait rien de sa personne que l'italien ne connaisse pas déjà et James avait même la prétention de penser qu'il saurait redessiner les contours de son corps de mémoire, les yeux fermés. “Couche toi sur le dos.” - « Je t'ai connu plus subtil. » Son sourire se fendit d'une esquisse malicieuse, simplement parce qu'il était beaucoup trop tentant de glisser une remarque, façon de lui rappeler qu'en temps normal il se serait probablement dévêtu à de toutes autres fins que celles-ci. Il n'avait sans doute pas besoin de lui rafraîchir la mémoire, le souvenir de leur voyage en Italie restant parfaitement frais dans leurs esprits. Se débarrassant ainsi de son t-shirt tout en veillant à maintenir un contact visuel avec le peintre, James suivit ses directives au moment de s'allonger sur le canapé. Il n'avait aucun intérêt à opposer de la résistance, étant venu parce que sa curiosité se voulait piquée. “Tu sais si tu gères bien la douleur ? Je vais tatouer sur tes côtes, tu vas me détester.” Ses yeux observèrent les siens durant quelques secondes, avant qu'il ne souffle. « Tu risques de le découvrir si ma main atterrit brusquement en plein milieu de ton visage. » Il n'en ferait rien, pas même si la douleur devait être insupportable, parce qu'il avait accepté de tenter l'expérience en sachant que ce ne serait peut être pas une partie de plaisir. Mais c'était sa manière de rappeler à Auden qu'il restait un total ignorant en matière de tatouages et que la meilleure promesse qu'il puisse lui faire, c'était de tâcher de garder son calme. « Pourquoi les côtes, si c'est si douloureux ? C'est pas comme si t'avais pas l'embarras du choix avec moi. » Il pourrait choisir n'importe quelle autre partie de son corps, mais pour une raison qui lui échappait Auden semblait tout particulièrement tenir à cette option-ci. “Je m’en moque si tu tournes de l'œil, je pourrais quand même continuer à travailler. Tout ce que je demande, c’est que tu bouges pas, parce que si c’est le cas je jure que je t’égorge avec l’aiguille, compris ?” - « Je vais faire de mon mieux, mais t'avises pas de faire durer le plaisir. » Il avait accepté de lui servir de cobaye et c'était déjà beaucoup lorsqu'on connaissait James. « Et t'as plutôt intérêt à ce que je sois en état de bosser demain. On est trop proches du but pour reculer maintenant. » Sensibles ou pas, ses côtes devraient être en état de supporter une journée de travail au rythme harassant de l'atelier, entre la finalisation de leur collection et les multiples projets qui nécessitaient sa supervision. Il devrait être opérationnel, quoi qu'il arrive.

J’ai besoin d’un peu plus d’une heure.” Son regard se fit un peu plus sombre, moment où James comprit qu'il n'allait pas seulement devoir serrer les dents et naviguer en plein inconnu, mais qu'il avait aussi devoir le faire durant soixante longues minutes. « Une heure ? Tu comptes me tatouer Mona Lisa ? Je suis pas sûr d'approuver. » Il n'en avait aucune idée, du temps que pouvait nécessiter un tatouage même des plus basiques. Il n'en avait aucune idée et ça l'emmerdait franchement, d'en savoir aussi peu. « Tu vas vraiment rien me dire avant d'avoir terminé ? » Sur le dessin qu'il comptait lui tatouer, sur ce qui se retrouverait inscrit sur sa peau d'ici une heure. N'importe qui d'autre aurait eu l'interdiction de l'approcher à moins d'un mètre avec une aiguille sans qu'il ne sache au préalable à quoi s'attendre. Mais pour d'innombrables raisons, Auden bénéficiait justement d'un passe-droit. « Donne-moi au moins un indice. Ou à défaut, une bonne raison de te faire confiance. » Son regard intercepta celui du peintre, tandis qu'il soupira. Je te fais confiance, idiot, mais c'est ma putain de peau que t'es sur le point de noircir. « Me regarde pas comme ça. Je sais toujours pas ce que tu vaux comme tatoueur. » Quand bien même il était l'un des artistes les plus brillants et audacieux qu'il connaisse, un prodige dont il louait volontiers le génie et dont plusieurs œuvres se trouvaient exposées chez lui ou dans son bureau. Peut être bien qu'il voulait simplement le provoquer en sous-entendant que sa confiance ne lui était pas totalement acquise, déjà prêt à en subir les conséquences maintenant qu'Auden s'apprêtait à dégainer son instrument de torture.



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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyMar 25 Oct 2022 - 22:16



« Après notre dernier séjour, je crois que je serais tenté d'approuver. »
Je suis sûr que ce second tatouage serait parfait sur une de tes fesses. Je laisse choisir laquelle, dans ma grande bonté.

Les salutations prennent plus de temps que prévu, sans doute parce qu’elles ressemblent bien plus à une énième joute verbale plutôt que tout autre chose. Et ça nous plaît, bien sûr. Ça nous plaît à tous les deux, parce que c’est encore le biais par lequel nous communiquons le mieux, juste après l’art. « Tant que tu trouveras n'importe quel prétexte pour le faire, oui. » J’esquisse un sourire en coin, sans pour autant lui donner raison. Il sait déjà qu’il dit la seule vérité qui soit et que si je l’invite chez moi, c’est plus que jamais pour avoir le droit de passer un peu de temps auprès de lui que pour avancer la collection. “Alors tout va bien.” Les deux vont de pair, et c’est au moins l’avantage d’être des artistes. C’est justement parce que j’en suis un que je mets finalement un terme à ce petit cinéma, ayant déjà hâte d’enfin encrer le tatouage auquel je pense tant contre sa peau. Oh, et de le voir me déteste à cause de la douleur, oui, bien sûr. J’aurais pu commencer sur une zone bien moins délicate - les idées ne manquent pas, après tout -, mais ça aurait été bien moins drôle.

Ainsi, les ordres fusent pour qu’il prenne place contre le canapé et enlève son t-shirt. En cause: mon besoin soudain de le tatouer sur les côtes. « Je t'ai connu plus subtil. » - “On parlera subtilité quand je te demanderai d’enlever ton pantalon sans avoir l’excuse d’un tatouage à faire.” Mon sourire en coin répond au sien. Cette fois-ci, je ne prends même pas la peine de parler d’un hypothétique si: trop de temps s’est écoulé depuis notre retour d’Italie et il est plus évident que jamais que j’ai envie de lui autant que de retrouver cette proximité si appréciable, si appréciée aussi. Avant, il subsiste encore ce tatouage que je veux plus que tout réaliser.

D’un ton bien plus sérieux maintenant, je lui pose quelques questions, notamment au sujet de sa résistance à sa douleur. Ce tatouage est son premier et je sais par expérience (en tant que tatoué ; non de véritable tatoueur) qu’on ne peut jamais anticiper la sensation de l’aiguille contre sa peau, mais je tente quand même, pour le préparer du mieux que je peux. « Tu risques de le découvrir si ma main atterrit brusquement en plein milieu de ton visage. » Je laisse échapper un rire amusé, avant de rapidement me reprendre. “Au moins, tu sauras pourquoi le tatouage est raté si tu fais ça.” James n’a pas besoin de l’excuse de la douleur pour vouloir m’en coller une, alors autant qu’il se défoule dans une situation plus adéquate, n’est-ce pas ? « Pourquoi les côtes, si c'est si douloureux ? C'est pas comme si t'avais pas l'embarras du choix avec moi. » - “Oh, juste parce que j’ai envie que tu souffres. D’autres questions ?” Il n’en est rien, bien sûr, mais je ne veux pas déjà parler du tatouage en lui-même avec lui, et encore moins lui avouer qu’il cache une véritable symbolique, pas seulement qu’il est la seule personne à la ronde assez folle pour accepter que je la tatoue sans même lui dire ce dont il sera question. Pour l’heure encore, son rôle consiste à rester couché et sage: en somme, je sais déjà qu’il sera un véritable enfer à supporter. « Et t'as plutôt intérêt à ce que je sois en état de bosser demain. On est trop proches du but pour reculer maintenant. » Le nouveau sourire qui est mien reste un temps accroché à mes lèvres alors que mon regard, lui, accroche brièvement le sien. “Ça, ça ne dépend que de toi, mon grand.” Il risque de se souvenir un certain nombre de fois avec haine que ce tatouage existe contre ses côtes rouges et brûlantes, mais au-delà de ça il pourra aller travailler sans mal. Loin de moi l’idée de le ralentir dans son entreprise, bien sûr.

« Une heure ? Tu comptes me tatouer Mona Lisa ? Je suis pas sûr d'approuver. »
J’ai Le Cri sur la cheville, on serait raccord comme ça.

Je n’oserais pas en faire de même sur sa peau, pourtant. Du moins, je n’en avais pas l’idée jusque là, mais maintenant elle risque de germer petit à petit dans mon esprit, en effet. Après tout, c’est sa faute et uniquement la sienne, là. Mona Lisa lui irait bien au teint, si je trouve l’idée qui lui correspond. Mon esprit travaille déjà à mille à l’heure là-dessus alors que je n’ai toujours pas tatoué la première idée sur lui, raison pour laquelle je me reprends et mes esprits avec: une chose à la fois. « Tu vas vraiment rien me dire avant d'avoir terminé ? » - “Non, absolument pas.” Et plus que tout, j’adore ce jeu du silence où je suis le seul à tout connaître. « Donne-moi au moins un indice. Ou à défaut, une bonne raison de te faire confiance. » Sans doute un peu interloqué par ses propos, mon regard croise le sien alors que j’ai enfin l’aiguille en main, prêt à commencer le travail. « Me regarde pas comme ça. Je sais toujours pas ce que tu vaux comme tatoueur. » - “Tu sais ce que je vaux pour tout le reste. Maintenant, tais toi.” Il sait que je ne le raterai pas, parce que je n’aurais jamais pris le risque de m’exercer et d’apprendre sur lui. Il sait, et il ne fait que me provoquer, raison pour laquelle je pose finalement ma main droite sur sa bouche pour m’assurer de son silence, ayant relégué l’aiguille dans ma main gauche pour enfin commencer le travail.

* * *

L’horloge indique quasiment qu’une heure s’est écoulée alors que le tatouage touche effectivement à sa fin, la peau de James maintenant écarlate, sans doute presque autant que doit l’être son visage à avoir autant retenu la douleur entre ses dents. J’ai vérifié à plusieurs reprises qu’il arrivait à tenir le choc, prêt à repousser à plus tard la suite du tatouage, mais rien ne m’a laissé penser qu’il arrivait au bout de ses capacités, alors j’ai préféré tenter d’être efficace au possible pour que sa torture se termine le plus vite. Je ne lui dirai pas que tel a été le cas, seulement. Contre sa peau, je nettoie une ultime fois l’encre blanche qui n’a pas encore sa couleur finale, trompée par la couleur de sa peau malmenée. “T’as intérêt d’en prendre soin et de mettre de la crème.” Il est hors de question que mon travail soit gâché par un manque de soin de sa part. A ma manière, c’est comme ça que je l’informe que son calvaire est enfin terminé. “Tu peux te relever. Mais reste assis.” Il n’y a pas de tu devrais dans cette phrase: l’ordre est évident. Il doit reprendre ses esprits petit à petit et donner le temps à son corps d’assimiler les changements. C’est un ça va ? et une attention que je noie dans l’eau, mais mon regard trahit le véritable sous-entendu de mes mots.

A mon tour, je me relève enfin pour étirer mes poignets, mon regard pourtant toujours braqué sur le styliste et son nouveau tatouage, lequel correspond parfaitement à mon idée et mes attentes. Avec le temps, quand il sera parfaitement cicatrisé, il sera à peine visible contre sa chair, et les lignes qui ont tout l’air d’être aléatoires ne seront sûrement observées que par de rares privilégiés. “C’est là que tu avais le plus gros bleu, l’an dernier.” Et je ne sais même pas comment je l’ai vu, au final. Peut-être à un essayage, peut-être lorsqu’il a enlevé un pull maladroitement. Je n’en sais rien, je ne m’en souviens plus, et cela n’a de toute façon aucune importance. Maintenant, les blagues bien plus sérieuses ont fait place à des explications bien plus sérieuses de ma part. “Normalement on ajoute de l’or à la préparation pour réparer les objets, mais tu m’excuseras, j’avais pas vraiment le budget.” Les blagues ne font jamais toujours véritablement place, en réalité, pas alors qu’elles me servent toujours à cacher une vulnérabilité et une attention à autrui que je n’ai pas envie de montrer.











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James Weatherton
James Weatherton
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SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyDim 30 Oct 2022 - 23:14




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

On parlera subtilité quand je te demanderai d’enlever ton pantalon sans avoir l’excuse d’un tatouage à faire.Tiens donc. Sourire mutin au coin des lèvres, James l'observa sans même feindre la surprise, un sourcil relevé avec malice. « Ça fait partie de l'offre que tu proposes à ta clientèle, monsieur le tatoueur ? Parce que je suis pas certain de trouver ça très déontologique. » Il aurait surtout tendance à exécrer l'idée qu'Auden glisse ce genre de propositions à toutes les personnes qu'il était susceptible de tatouer – James le connaissait assez pour savoir que si c'était une voie dans laquelle il souhaitait s'engager, ne serait-ce que sur son maigre temps libre, il ne mettrait pas longtemps à se constituer un vrai petit réseau. Auden était un artiste aussi talentueux que borné : il serait probablement passé expert dans l'art du tatouage avant qu'ils aient présenté leur collection en grande pompe devant le tout Paris. James ne le nierait pas, cette perspective rajoutait peut être bien au charme et au mystère de l'italien à ses yeux, quand bien même il ne l'avouerait pas si facilement. Ce serait déjà un exploit s'il résistait à l'envie de lui en mettre une si Auden s'amusait un peu trop à faire durer le plaisir, une fois son instrument de torture entre les mains. “Au moins, tu sauras pourquoi le tatouage est raté si tu fais ça.” Et ils tenaient sans doute autant l'un que l'autre à ce que ce tatouage soit une réussite, James n'ayant pas l'intention d'endurer ça pour finalement qu'Auden trouve le moyen de lui reprocher le résultat. Ainsi c'est par une grimace qu'il se contenta de répondre, conscient qu'il lui faudrait faire des efforts. Et prendre sur lui, surtout. “Oh, juste parce que j’ai envie que tu souffres. D’autres questions ?” - « Enfoiré. » Ce n'était sûrement pas la seule explication à ce choix pour le moins curieux, mais James était bien loin de se douter de ce qu'il en était vraiment. Pour lui, Auden faisait simplement du zèle en choisissant une partie plus délicate à tatouer, le tout pour que James ne puisse pas faire autrement que de lui lancer quelques fleurs lorsqu'il découvrirait que sans surprise, il s'était surpassé cette fois encore. “Ça, ça ne dépend que de toi, mon grand.” Inutile de lui rappeler qu'il allait passer un mauvais moment, une fois qu'Auden aurait commencé ses expérimentations. Il en était conscient et résistait à l'envie de mettre les voiles uniquement parce que ça ferait bien trop plaisir à Auden, de pouvoir le traiter de trouillard.

J’ai Le Cri sur la cheville, on serait raccord comme ça.
« C'est beaucoup plus discret, sur la cheville. Tu triches. »

D'accord, les côtes avaient aussi l'avantage de ne pas offrir la vue de son futur tatouage au premier venu, uniquement aux personnes qui lui étaient assez proches ou intimes pour avoir tôt ou tard le loisir de l'apercevoir sans chemise sur le dos. Ils n'étaient pas si nombreux, quand bien même Auden se plairait à insinuer le contraire rien que pour l'embêter ou sous-entendre qu'il vivait une vie de débauché. James était plus regardant qu'il en avait l'air, derrière ses grandes déclarations sur les aspects positifs d'un mariage ouvert et sans contrainte. Pour le reste, Auden savait qu'il n'aurait pas apprécié quelque chose d'excessivement voyant et l'anglais savait qu'il aurait de toute façon respecté son choix. “Non, absolument pas.” Le problème, c'est qu'il ne consentait toujours pas à lui donner une vague idée de ce qu'il tatouerait bientôt sur sa peau. Et ça, ça ennuyait franchement James qui détestait naviguer à l'aveugle. S'il lui faisait confiance, il n'en était pas moins assuré qu'Auden n'en profiterait pas pour lui tatouer la première idiotie qui lui passerait par la tête. “Tu sais ce que je vaux pour tout le reste. Maintenant, tais toi.” Et James de soupirer, assez bruyamment pour que l'italien ait toutes les chances de l'entendre.

* * *

Sa résistance à la douleur, James l'avait peut être bien surestimée en acceptant de se lancer dans cette histoire, la dernière heure ayant pris des allures de supplice alors qu'il serrait péniblement les dents. Pour un peu, il aurait presque pu croire qu'Auden avait fait exprès de prendre son temps, sans doute amusé de voir les traits du créateur se décomposer en une grimace impossible à réprimer. La vérité, James la connaissait pourtant : Auden était perfectionniste, et ce dans tout ce qu'il faisait. Il avait certainement soigné le moindre détail et relevé son aiguille qu'au moment où le résultat lui était apparu comme parfait. Et James n'en attendait pas moins de lui en acceptant. “T’as intérêt d’en prendre soin et de mettre de la crème.” Soulagé d'entrevoir la fin de son calvaire, James se sentit rougir légèrement à l'idée qu'Auden l'ait certainement vu blêmir de douleur à plus d'une reprise au cours des dernières minutes. « Et toi t'as pas intérêt à répéter à qui que ce soit que tu m'as vu morfler de cette façon. » Autrement il lui botterait le cul pour de vrai, peu importe que ses lèvres étirent à cette pensée un léger rictus joueur. “Tu peux te relever. Mais reste assis.” - « Et le jus de pomme que tu m'as promis ? J'attends toujours ce grand cru validé par ton fils. » Il ironisa en se redressant lentement en position assise, faisant par là allusion à la manière dont Auden avait réussi à l’appâter avec le jus de pomme d'un enfant de deux ans – comme s'il avait vraiment eu besoin de ça pour se laisser convaincre de lui servir de cobaye, ce soir. James ne dirait pas non à un petit remontant et devinait rien qu'à l'expression de l'italien qu'il serait bien inutile qu'il quémande à nouveau du vin, pour toutes sortes de raisons sordides auxquelles il ne comprenait pas grand chose et qui l'emmerdaient franchement.

L'esprit plus clair maintenant que la douleur ne monopolisait plus chacune de ses pensées, James profita finalement de s'être redressé pour poser les yeux sur sa peau rougie et découvrir son tatouage, enfin. Une part de lui appréhendait sans doute ce moment depuis que l'aiguille de l'italien avait commencé à marquer sa peau, peut être de peur de détester ce qu'il verrait. Peut être de peur d'adorer, au contraire. “C’est là que tu avais le plus gros bleu, l’an dernier.” Ces mots résonnèrent autour de lui à l'instant où son regard détailla les lignes dessinées sur son épiderme, lesquelles ne ressemblaient à rien de ce qu'il avait imaginé y voir. Ça n'était pas une fleur, ça n'était pas un animal, ça n'était pas même une de ces citations italiennes qu'Auden aurait pu y inscrire à son insu. Ça n'était rien de tout ça, et pourtant ça représentait bien plus. Précisément parce qu'il n'avait qu'à y promener ses yeux pour en saisir tout le symbolisme. “Normalement on ajoute de l’or à la préparation pour réparer les objets, mais tu m’excuseras, j’avais pas vraiment le budget.” Alors ses yeux remontèrent lentement dans les siens, ses lèvres s'entrouvrant d'abord sans qu'aucun son n'en sorte, sa contemplation silencieuse des traits de l'italien ne prenant fin qu'après plusieurs secondes. Il n'était d'abord pas certain de ce dont il voulait précisément parler, mais maintenant il n'y avait plus le moindre doute. « Alors c'était pour ça, les côtes. » Maintenant, enfin, il comprenait ce choix. Il comprenait que ça n'avait rien d'un hasard, rien non plus d'un complice. Il comprenait surtout qu'Auden avait bien caché son jeu et que c'était particulièrement déroutant, de réaliser après coup quel raisonnement s'était tramé dans son esprit. « Je pensais pas que tu te souviendrais de... » De l'année dernière, de cette soirée que l'anglais, lui, avait enfoui très profondément dans sa mémoire. Des coups, des insultes. De ce qui lui avait valu un séjour à l'hôpital et une (trop) longue convalescence. « De ce qui m'est arrivé. » Pourquoi s'en serait-il souvenu ? Et pourquoi aurait-ce eu de l'importance à ses yeux ? Ils venaient à peine de se retrouver, à l'époque, l'italien fraîchement réapparu dans sa vie. Et James, lui, avait consciemment minimisé l'incident pour s'éviter les élans de compassion de son entourage. Sa femme et lui en avaient à peine reparlé, depuis. Ambrose le mentionnait encore quelques fois, mais n'insistait jamais devant le regard fuyant de son cousin. Les autres évitaient la question. Alors pourquoi Auden y pensait-il aujourd'hui ? « Je veux dire, j'aurais compris que ce soit pas le cas. J'ai probablement tout fait pour, à vrai dire. » Il avoua faiblement, probablement désarçonné qu'il se soit rappelé de l'endroit exact où les coups avaient fait le plus mal, ce fameux soir. Mais avant tout profondément touché par l'intention derrière ce geste qui n'avait plus rien d'un simple tatouage, de simples lignes apposées sur sa peau. En avait-il seulement conscience, alors que James cherchait en vain un moyen de le lui exprimer ? Un moyen de lui dire ce que ça représentait à ses yeux, qu'il ait marqué sa peau à cet endroit bien précis.

« Tu penses que j'ai besoin d'être réparé ? » La question franchit la barrière de ses lèvres après une seconde, peut être deux, alors qu'il bataillait avec une horde d'émotions qu'il n'aurait jamais cru éprouver ce soir. Alors qu'il pensait repartir d'ici avec un dessin stupide sur les côtes. Si seulement Auden s'en était tenu au plan de départ et s'était contenté de lui tatouer une fleur, probablement qu'il ne serait pas aussi déstabilisé. Probablement que tout serait plus simple. « C'est joli. J'aime bien. » Oh, Auden pouvait déjà voir à son regard qu'il ne trouvait pas ça simplement joli. « J'aime beaucoup, en fait. » Il lui avait fait confiance, mais il n'en était pas moins agréablement surpris. Surpris qu'il ait visé juste tout en allant là où il ne l'attendait pas le moins du monde. Surpris qu'il l'ait fait comme si ça n'était pas la preuve qu'il écoutait, qu'il s'intéressait, qu'il se souciait même peut être de lui, au fond. « Cela dit je suis pas sûr que j'aurais pu détester même si tu m'avais tatoué une foutue marguerite. Mais ça, tu le sais déjà. » Parce que ce que touchait Auden portait immédiatement l'empreinte de son talent. Que James en avait à nouveau la preuve, même si ces traits se voulaient subtils, bien moins voyants que ce qu'il avait redouté. Il aimait ce dessin, c'est vrai, tant pour sa symbolique que parce qu'il ne tranchait pas avec la personne qu'il était. Un homme qui enfouissait ses peines et ses traumatismes là où personne ne risquait de les voir, tout comme ce tatouage trônerait sobrement à l'abri des regards indiscrets. Un homme à qui son émotion arracha un léger sourire, pudique, presque timide.



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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violences physiques et verbales
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE :
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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PSEUDO : Kaelice
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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyMar 1 Nov 2022 - 0:55



La douleur de James était évidente tout au long du processus et je n'en tiens plus le moindre commentaire, désormais. J’avais largement anticipé que ce serait le cas, la faute à l'emplacement même du tatouage qui ne laisse que peu de considération à la douleur de la personne passant sous l’aiguille. En réalité, je suis plutôt surpris qu’il ne se soit pas évanoui, et c’est ce que je vois comme un véritable accomplissement en soi. Non pas que ce soit un concours, mais je devine déjà qu’il ne racontera pas le processus du tatouage à qui ce soit, m’en prouve son visage encore rouge de sa mâchoire qu’il a serrée tout du long, ne le prouve que plus encore la veine visible contre sa tempe. Je vérifie une fois de plus les finitions du tatouage, anticipe déjà que je suis assez perfectionniste pour déjà prévoir une seconde séance pour finir les traits comme je l’entends, une fois le plus gros cicatrisé. J’imagine que James ne sera pas contre l’idée d’attendre un peu avant de recommencer, qui plus est. « Et toi t'as pas intérêt à répéter à qui que ce soit que tu m'as vu morfler de cette façon. » Il a beau avoir un sourire moqueur, je devine que derrière ces mots se cache une certaine vérité. Je ne réponds rien, pourtant, n’ayant nullement l’intention de faire circuler cette histoire: et c’était déjà le cas bien avant qu’il ne commence à me menacer, façon James, comme toujours. Pour peu, seul mon esprit de contradiction serait prêt à me dicter de suivre le mouvement inverse. « Et le jus de pomme que tu m'as promis ? J'attends toujours ce grand cru validé par ton fils. » - « Je sais que t’es venu juste pour voler le jus de pomme de mon fils, ingrat. Je t’amène ça. » Je n’ai aucun mal à comprendre le sous-entendu derrière ses propos et sa demande à peine voilée, raison pour laquelle je ne cherche même pas à me moquer de lui, pour l’heure. Qu’il en profite, cela ne durera pas. Je le quitte du regard uniquement après m’être relevé à mon tour et avoir contourné le canapé, déjà en quête du précieux sésame: il a bien compris que le vin ne sera pas pour ce soir. Demain, peut-être.

Au loin, je continue de garder un œil sur lui, ne serait-ce que pour m’assurer qu’il ne juge pas le moment opportun pour tomber dans les pommes. Ainsi, je me contente surtout de l’observer se contorsionner dans tous les sens pour observer son tatouage, sans doute bien incompréhensible sans les explications allant avec et son aspect largement détérioré par sa peau d’un rouge écarlate. Revenant rapidement avec un verre de jus entre les mains, comme promis, je décide de ne pas davantage le laisser patienter avant de commenter patiemment les raisons derrière un tel tatouage, qu’il a été assez fou de me laisser faire sans le moindre aperçu de ce dernier. Alors, je prends place dans un fauteuil face à lui pour commencer à lui expliquer la signification du symbole désormais ancré dans sa peau. La crème dans mes mains me sera utile pour plus tard, les explications passent avant ; maintenant le tatouage n’est pas prêt de s’envoler. Je me contente de garder mon regard ancré sur son profil lorsqu’il relève finalement les yeux en ma direction, plus vulnérable que jamais. A mon tour, je prouve mon sérieux par l’absence de ricanement, d’ironie, ou de n’importe quelle moquerie d’aucune sorte. Même moi, je sais reconnaître lorsque le moment est mal venu pour de telles choses. « Alors c'était pour ça, les côtes. » Le silence avait déjà plané plusieurs secondes avant qu’il ne commente mes mots, je le laisse planer plusieurs secondes de plus avant de lui répondre, plus simplement que jamais. “Alors c’était pour ça.” Mon ton est calme, bas, et pour peu n’importe qui pourrait croire que cette voix n’est pas la mienne, que cette discussion n’est pas de celles que je suis capable d’avoir puisqu’elle n’est pas faite à base de cris, de reproches, d’ego mal placé. Et pourtant.

« Je pensais pas que tu te souviendrais de... De ce qui m'est arrivé. » Face à ces mots que j’ai du mal à interpréter, je fais basculer ma tête de droite à gauche, ne voulant pas le laisser penser plus longtemps que c’est le cas, que je me suis contenté d’oublier une chose puisqu’elle ne me plaisait pas. “Comment j’aurais pu oublier ?” Et la question est sincère, en réalité. Comment peut-il croire que j’aurais pu oublier la vision de son corps abîmé, de son torse enroulé de bandages, de sa peau de porcelaine colorée artificiellement ? Je n’en ai vu qu’une infime partie, je le sais. Je n’ai vu que son t-shirt qui se soulevait de trop lorsqu’il retirait un pull, je n’ai vu que ces grimaces qu’il n’arrivait jamais à réellement cacher, quel que soit le geste qui était le sien. J’ai entendu parler de son séjour à l’hôpital, sans poser davantage de questions pour autant ; sans lui en parler à lui, directement, surtout. Je n’aurais pas su quoi lui dire, je n’aurais pas pu réécrire l’histoire, et je voulais surtout rester à la place qui était artificiellement la mienne à l’époque: un simple collaborateur. « Je veux dire, j'aurais compris que ce soit pas le cas. J'ai probablement tout fait pour, à vrai dire. » J’hoche la tête, ne cherchant effectivement pas à nier ses propos. Il n’a jamais abordé le sujet et a toujours nié la douleur que nous pouvions tous deviner chez lui. Pour autant, aussi bon comédien avait-il pu être, cela n’efface pas la réalité des choses. “Je sais. Et je comprends.” Parce qu’il avait honte, parce qu’il n’avait pas envie de remuer des souvenirs encore trop vivaces à l’époque, et toujours encore trop réels aujourd’hui sûrement. Maintenant, ses côtes lui font mal pour une raison différente, et j’espère qu’il arrivera à me détester assez pour se souvenir uniquement de cette dernière, et aucune autre. “Je crois que j’ai jamais laissé personne donner le premier coup. Un peu trop sanguin, comme tu t’en doutes.” J’esquisse un sourire pour tenter de dédramatiser la situation autant que le sujet que j’aborde à demi-mots: je donne toujours le premier coup, certes, mais plus encore lorsqu’il s’agit de juger mon orientation sexuelle. La rage est différente, dans ces moments-là, et puisque ce sont des confessions qui arrivent aujourd’hui encore à me nouer l’estomac, je rompt mon contact visuel avec le styliste pour m’avancer vers lui et enfin badigeonner son tatouage de crème, pour ne plus avoir à le toucher avant un moment après. Pour, aussi, avoir les yeux rivés sur mes gestes plutôt que sur ses prunelles. “Mais quand j’ai parlé à mon frère pour la première fois, il m’a regardé dans les yeux en me disant que je le dégoûtais.” Et ces mots-là ont fait l’effet d’une gifle, bien que je ne prenne pas la peine de l’énoncer à voix haute, ne voulant pas comparer des faits vieux de deux décennies et m’ayant sans douté coûté une simple gifle (geste redondant entre frères) face à ce qui lui est arrivé, à lui, il y a peu de temps encore.

« Tu penses que j'ai besoin d'être réparé ? » Je prends le temps de finir d’appliquer la crème, ce qui me permet aussi de réfléchir à quelle réponse apporter face à un tel questionnement. Pendant tout ce temps, c’est un sourire amusé que je laisse trôner sur mes lèvres, déjà certain de ma réponse, au fond. Agenouillé face à lui, je relève finalement mon regard dans le sien, pour la première fois depuis de longues secondes. “Tu connais des artistes qui n’ont pas besoin de l’être ?” Je ne parle pas uniquement de son agression, je ne parle pas uniquement de ses côtes malmenées. Je parle de tout et de rien, de ce quelque chose qui nous inspire nous, les artistes, pour créer à notre tour. Cette source intarissable dont le nom importe peu, finalement. Appelons la peine ou douleur, cela n’a aucune importance. Aucun n’artiste n’est sain, voilà la définition même de notre métier. « C'est joli. J'aime bien. » Cette fois-ci, mon sourire s’illumine différemment ; il n’avait pas prononcé son avis sur le tatouage pour le moment encore, et peut-être bien qu’une partie de moi commençait à redouter qu’il n’aime pas. « J'aime beaucoup, en fait. Cela dit je suis pas sûr que j'aurais pu détester même si tu m'avais tatoué une foutue marguerite. Mais ça, tu le sais déjà. » - "Pas de remboursement en nature à demander, alors ?" Tel un enfant, j’étale les restes de crème contre son torse, ne sachant quoi en faire. “J’ai commencé à dessiner des marguerites. Juste pour te donner tort, tu te doutes, mais je te les montrerai.” Parce que j’en suis venu à assez aimer les idées pour avoir envie d’en faire un tatouage. De toute évidence, James sait que je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié, ou à me contenter du minimum. Je le lui ai dit: il est une toile vierge, et mon métier m’oblige à y remédier. “Je laisserai tes cotes tranquilles, c’est promis.” Je me permets de rajouter, plus sérieux que jamais. Mon but n’est certainement pas de le dégoûter de l’exercice, parce qu’il n’y a pas que des marguerites que j’ai dessinées dans l’optique de futurs tatouages.

Je me recule de quelques centimètres pour que mon dos prenne appui contre une avancée du canapé, mon regard toujours posé sur son tatouage. "Personne en comprendra la signification si tu veux pas en parler. C'est au moins l'avantage." Je parle de sa femme, de ses amants, de n'importe qui susceptible de l'observer torse nu. Je parle à son reflet dans le miroir, qui préférera oublier cet événement certains soirs. Peu importe à qui je fais réflexion: c'est sa vie, pas la mienne. Je me contente simplement de lui préciser que j'ai pensé à bien plus de détails qu'il n'aurait pu le penser, à première vue. "Mais pour ce que ça vaut, j'aime bien le rendu. Sur toi." Pour ce que ça vaut.











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James Weatherton
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le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyDim 6 Nov 2022 - 21:18




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

Ses menaces n'en étaient pas vraiment et ça Auden était bien placé pour le savoir, sachant déceler le brin de malice dans le regard de l'anglais mieux que beaucoup d'autres sans doute. La douleur avait valu à James de se raidir durant soixante minutes qui lui avaient semblé des heures, et il n'était pas près de laisser l'italien l'approcher à nouveau avec une aiguille. Pour autant il lui avait confiance pour tatouer sa peau là où personne d'autre n'aurait probablement eu le même honneur et il se fiait également à lui pour ce qui était de garder pour lui la façon dont il avait subi chaque seconde du processus. Personne n'irait déjà croire facilement qu'il s'était fait tatouer de son plein gré et James ne comptait de toute façon pas le crier à le terre entière, raison pour laquelle il s'était certainement laissé séduire par l'idée de faire ça directement chez le peintre. A Weatherton, là où n'importe qui aurait pu interrompre leur séance et égarer des regards indiscrets dans leur direction, tout aurait assurément été encore bien moins confortable. James, lui, aimait autant qu'Auden ait été le seul à le voir dans cet état. Il comptait de toute manière chasser ces souvenirs de son esprit d'une façon ou d'une autre – et fort heureusement, il ne manquait jamais d'imagination. « Je sais que t’es venu juste pour voler le jus de pomme de mon fils, ingrat. Je t’amène ça. » Oh, c'est lui qui après tout s'en était servi d'argument pour l'attirer chez lui et bien que James n'ait en réalité pas eu besoin d'être appâté pour juger que la proposition était alléchante, il est vrai qu'il aimerait maintenant s'en faire sa propre idée. Sa préférence irait toujours au vin et il suffisait de le connaître un peu pour deviner qu'il déplorait qu'il ne soit pas une option pour ce soir, mais il se contenterait d'un pale substitut pour l'occasion. « Évidemment, c'est pour retomber en enfance que j'ai répondu à ton invitation. » Il glissa d'un ton volontairement équivoque, une lueur quelques peu amusée au fond des yeux tandis que l'italien disparut quelques minutes de son champ de vision pour prendre la direction de la cuisine. L'espace d'un instant, James se surprit à l'imaginer faire cet aller-retour chaque fois que son fils avait besoin d'être nourri et cette pensée fit naître en lui la surprenante envie de le voir à l’œuvre, un jour, rien que parce qu'il n'avait eu que peu d'occasions jusque là de l'admirer dans son rôle de père. Tout semblait si naturel lorsqu'Auden parlait de son fils et s'il avait pu trouver cette pensée déroutante au début, il se demandait aujourd'hui si l'homme dont il connaissait les coups de sang et l'impatience changeait du tout au tout, au contact de la personne qu'il aimait certainement le plus au monde.

A présent à même d'admirer son tatouage et d'en déceler tout la symbolique, c'est un James surpris mais surtout touché qui comprit qu'Auden lui avait donné plus de sens qu'il n'aurait jamais pu le prédire, lui qui quelques instants plus tôt plaisantait encore sur l'idée qu'il lui tatouerait peut être bien une fleur rien que pour l'embêter. Le résultat était à mille lieux de ce qu'il avait imaginé et c'était loin d'être une mauvaise chose, bien au contraire, alors que sous ses yeux trônait un symbole bien plus qu'un simple dessin. Peinant certainement à cacher l'émotion qui donnait à son regard un éclat bien différent, James se retrouvait bien plus vulnérable qu'il ne l'aurait voulu, sans pourtant qu'il en veuille un seul instant à l'italien d'avoir su le surprendre d'une telle manière. De tout ce qu'il aurait pu lui tatouer, ces lignes étaient certainement le choix le plus précieux et symbolique qu'il aurait pu faire, et pas une once de sa personne ne regrettait désormais de s'être laissé tenter. “Alors c’était pour ça.” Il avait bien caché son jeu, Auden, lorsqu'il avait maintes et maintes fois refusé de lui dire ce qu'il avait l'intention de dessiner, jouant volontairement avec les craintes de l'anglais et le soupçon de méfiance qu'il ne pouvait jamais s'empêcher d'éprouver, même à l'égard de ceux à qui il faisait paradoxalement une confiance aveugle. C'était évidemment le cas d'Auden, et ce depuis bien longtemps. « T'aurais simplement pu me le dire dès le départ. Mais j'imagine que tu préférais ménager ton petit effet. » Il le connaissait suffisamment pour savoir que c'était certainement plus symbolique à ses yeux, de le laisser découvrir son travail et en apprécier tout le sens une fois qu'il aurait terminé. Auden était un artiste, avec tout ce que ça pouvait avoir d'instinctif et d'imprévisible, alors annoncer d'emblée la couleur aurait certainement été indigne de lui. James le comprenait parfaitement bien ; peu le pouvaient même certainement autant que lui. « A moins que tu aies eu peur que je t'empêche d'aller au bout de ton idée ? » Il demanda avec une pointe de sérieux seulement, suffisamment conscient qu'Auden n'aurait de toute façon jamais entrepris de lui tatouer quelque chose qui aurait réellement pu lui déplaire ou lui inspirer automatiquement des regrets. L'italien le connaissait bien mieux que ça, certainement qu'une part de lui savait qu'il faisait le bon choix en optant pour un tatouage discret, mais ô combien riche de sens. « Je l'aurais pas fait. Je veux dire, si tu m'en avais parlé. » Et bien qu'il comprenne maintenant pourquoi il ne l'avait pas fait et pourquoi il préférait certainement que James ne découvre le résultat qu'une fois l'ensemble du tatouage réalisé, il jugeait important de le lui préciser. « Je peux pas dire que j'aurais pas été sceptique, parce que ça aurait sûrement été le cas. Mais j'aurais pas trouvé ça idiot, au contraire. » Il aurait simplement été James, dubitatif pour le principe jusqu'à ce que le résultat lui soit finalement révélé et qu'il constate qu'Auden avait non seulement visé juste, mais qu'il avait parfaitement compris ce que James attendait secrètement de cette séance. Qu'Auden laisse tout simplement s'exprimer son talent sans chercher à trop en faire, sans oublier surtout que James lui faisait toute confiance et qu'il s'en était jusqu'ici toujours montré digne.

Mais plus que le dessin en lui-même, c'était bien sa symbolique qui touchait James en plein cœur, peu importe qu'il l'exprime certainement d'une façon plus mesurée que le commun des mortels. Il était touché, oui, c'était un fait qu'Auden avait sans doute saisi dès l'instant où ses yeux brillants s'étaient reposés dans les siens et qu'un long silence avait repris ses droits autour d'eux. Parce qu'en choisissant d'imager un événement qui avait eu tant d'impact sur la vie de l'anglais, tant de conséquences aussi à court et à moyen terme pour lui, Auden lui montrait qu'il n'avait rien oublié de ses confessions d'il y a quelques mois, de ces brèves discussions au cours desquelles James avait consenti à lui parler de son agression, quand bien même il l'avait plus souvent fait à demi-mots qu'autre chose. S'apitoyer sur son sort n'avait jamais été dans sa nature et c'est tout naturellement qu'il avait minimisé cet événement pourtant particulièrement traumatique même pour un homme comme lui, habitué à encaisser quoi qu'il lui en coûte et à ne se plaindre de rien. Auden avait comme souvent su lire entre les lignes, et certainement su voir que son agression avait laissé plus de traces que James n'avait jamais consenti à l'admettre, trop occupé à prétendre aller bien devant ses proches et à enfouir cette histoire au plus profond de lui. C'est de voir que le peintre avait été attentif à tant de choses, quand il aurait tout simplement pu décréter que ça n'avait pas tant de raisons de le toucher lui, qui valait finalement à James d'être particulièrement ému. “Comment j’aurais pu oublier ?” Tous les deux n'étaient peut être pas du genre à se le répéter trop souvent, mais James savait que ce qu'ils partageaient revêtait depuis le premier jour autant d'importance pour Auden que pour lui. Pour autant, il ne lui aurait pas reproché de ne pas s'être attardé sur ce qui lui était arrivé, et alors qu'il avait lui-même fait en sorte de tenir le sujet le plus éloigné possible de leurs échanges. De la passion et de l'insouciance qui les caractérisaient chaque fois qu'ils daignaient mettre le travail et leurs disputes de coté. « J'en sais rien. T'avais tes propres problèmes, quand c'est arrivé. » Il souffla, sans avoir l'intention de revenir sur lesdits problèmes, déjà capable de prédire qu'Auden n'en aurait pas la moindre envie. Sa séparation d'avec Ginny et le fait que la jeune femme soit sortie de sa vie et de celle de leur fils depuis plus d'un an était simplement à ses yeux une raison suffisante pour que le peintre ait eu bien d'autres choses à l'esprit que l'agression qui lui avait valu un rapide séjour à l'hôpital. Il ne le lui aurait aucunement reproché, compatissant bien plus qu'Auden n'irait sans doute le croire à la situation de l'italien, dont l'union reposait sur un mariage d'amour là où celui de James, à l'inverse, reposait sur de nombreuses autres choses. « J'ai la prétention de beaucoup de choses, mais pas celle d'avoir cru que ça te marquerait simplement parce que ça m'a marqué, moi. » Il avoua sincèrement, et parce qu'il n'attendait pas plus sa pitié ou sa compassion que celle de n'importe qui d'autre, quand bien même il était aussi bien conscient que ça n'était pas de ça dont il était ici question. Pas de la part d'Auden, non, jamais. “Je sais. Et je comprends.” A la réflexion, sans doute que de minimiser l'incident et faire en sorte de s'entendre le moins possible sur ce qu'il lui avait précisément coûté était aussi un moyen pour James de se protéger. De ne pas offrir à ses agresseurs la satisfaction de l'avoir atteint au plus profond de lui-même. “Je crois que j’ai jamais laissé personne donner le premier coup. Un peu trop sanguin, comme tu t’en doutes.” Une confession qui suffit à étirer un léger sourire sur les lèvres de James, qui percevait là une tentative d'Auden pour alléger l'atmosphère et leur éviter d'improviser un véritable mélodrame, là où ça n'avait jamais été leur spécialité. « Si t'avais été là, je sais que t'aurais eu le dessus. » Et ce peu importe combien ils auraient pu être ou avec quelle violence leurs coups se seraient tour à tour déchaînés. Retrouvant son regard, et un peu plus de sérieux par la même occasion, il reprit. « Je suis pas entrain de dire que j'aurais voulu que tu sois là, parce que c'est pas le cas. J'aimais autant que personne ne voit ça, et à choisir je préfère que tu gardes d'autres images de moi à l'esprit. » Des mots qu'il souffla bien évidemment dans l'esquisse d'un sourire un peu plus malicieux, comme une manière d'en revenir au naturel de leurs échanges. Auden savait bien ce qu'il voulait dire par là, et qu'il préférait nettement lui apparaître en pleine possession de ses moyens, capable de tourner la situation à son avantage en quelques joutes verbales et quelques regards habiles. C'était ce James-là, qu'il voudrait toujours lui donner à voir. Pas une version vulnérable et affaiblie de lui-même. “Mais quand j’ai parlé à mon frère pour la première fois, il m’a regardé dans les yeux en me disant que je le dégoûtais.” Cette fois l'éclat de malice dans son regard se fana quelques peu, valant à James d'observer les traits de l'italien en silence. « Je suis désolé. » Il ne s'attendait pas à une telle confession de sa part, et il savait qu'elle était loin d'être anodine quand elle touchait à quelque chose qu'Auden n'avait jamais évoqué jusqu'à lors, pas même sur le ton de la plaisanterie. Il décelait son sérieux, tout comme il décelait la marque que de tels mots avaient pu lui laisser. Peu importe sa relation avec son frère ou l'immense estime qu'il avait toujours eu pour lui-même, James mieux que personne était capable de comprendre que ça l'avait atteint, meurtri, bien plus qu'il ne le laisserait jamais paraître. « Malgré ça, t'as jamais vécu dans la honte. Tu t'es jamais excusé d'être qui tu es ou de pas rentrer dans le moule qu'on avait conçu pour toi. » Auden était l'une des personnes les plus en phase avec elles-mêmes qu'il connaisse, capable d'envoyer n'importe qui sur les roses et de réaffirmer sa toute puissance si qui que ce soit avait l'audace d'en douter. Il n'était pas de ceux qu'on impressionnait, moins encore de ceux qu'on intimidait. « Et je te mentirai pas, c'est l'une des choses qui m'ont tout de suite attiré chez toi. » Et qu'il lui glisse dans un regard en coin n'avait rien d'anodin, mais était surtout une manière de lui dire que peu importe les brimades qu'il avait pu subir, il était Auden Williams et ça rien ni personne n'avait jamais pu le lui enlever.

Observant les gestes minutieux d'Auden tandis que le peintre étalait la crème au niveau de sa peau tatouée, James se fendit d'une question qui valut à l'italien de retrouver son regard après plusieurs secondes. “Tu connais des artistes qui n’ont pas besoin de l’être ?” Il marquait un point, Auden, et c'est un James un peu plus pensif qui secoua légèrement la tête. « Il semblerait que ce soit notre malédiction à tous. » Qu'on le voit ou non comme une malédiction, d'ailleurs. James avait de son coté toujours préféré dire que les drames l'inspiraient dans son art et lui donnaient la matière dont il avait besoin pour créer. C'avait sans doute aussi été le cas pour son agression, lorsqu'il n'avait pas trouvé d'autre alternative que l'art, à nouveau, pour exprimer toute sa colère et sa frustration. Mais c'avait surtout été le cas à l'époque où il avait perdu Alessandro et réalisé quel vide incommensurable le jeune homme avait laissé derrière lui. Encore loin d'avoir acquis à l'époque l'expérience et la notoriété qu'il possédait aujourd'hui, il avait énormément puisé dans ce drame pour donner le meilleur de lui-même et prouver ce qu'il avait à prouver. Un autre événement que James n'évoquait presque jamais et dont Auden lui-même n'avait pas connaissance ; s'il s'était promis de tout lui expliquer un jour, une part de lui craignait sans doute qu'il pose après ça un regard un peu différent sur le James qu'il avait rencontré des années plus tôt. "Pas de remboursement en nature à demander, alors ?" La ligne de ses lèvres s'étira finalement en un sourire narquois, pas surpris mais indéniablement amusé. « Ne me fais pas dire ce que j'ai pas dit. Je suis tatillon, ne l'oublie pas. » Alors il pouvait encore trouver des points de détails qui lui déplaisaient et prétendre à ce remboursement en nature, ce qui n'étonnerait probablement pas Auden qui avait bien conscience que cette idée devait être dans un coin de l'esprit du styliste depuis le début de cette soirée. Il était certainement censé faire plus attention maintenant que sa peau était encore à vif et son tatouage frais, mais ce ne serait pas vraiment une soirée avec Auden sans ce genre d'insinuations, sourire au coin des lèvres. “J’ai commencé à dessiner des marguerites. Juste pour te donner tort, tu te doutes, mais je te les montrerai.” Voilà qui piquait à nouveau la curiosité de James, qui n'était cependant pas vraiment surpris qu'Auden ait pu y voir comme un genre de défi. Bien sûr qu'il n'aurait pas pu en être autrement, s'agissant de l'italien. “Je laisserai tes cotes tranquilles, c’est promis.” - « Ça veut dire que t'ambitionnes déjà de me tatouer à un autre endroit ? » Il demanda sans détour, son regard accrochant le sien de longues secondes comme si l'idée ne lui déplaisait pas nécessairement. Loin pourtant d'avoir pris goût à la douleur qu'il avait éprouvé quelques instants plus tôt, James devait reconnaître que le processus le fascinait et que le résultat, lui, en valait définitivement la peine. D'autant plus maintenant qu'il comprenait pourquoi l'italien avait choisi cet endroit et ce dessin en particulier, oui. "Personne en comprendra la signification si tu veux pas en parler. C'est au moins l'avantage." Il se doutait, bien sûr, que James n'aurait aucune envie d'expliquer la symbolique de ce tatouage à toutes les personnes qui poseraient hypothétiquement les yeux dessus. Ce serait sûrement le cas avec sa femme, comme avec quelques privilégiés dont faisaient évidemment partie sa famille, mais l'idée que ce travail reste pour beaucoup insaisissable lui plaisait tout particulièrement. « C'est énigmatique. J'aime bien l'idée qu'on puisse s'interroger sur le sens de ce dessin sans jamais mettre le doigt dessus. » Tout comme il aimait l'idée qu'on s'interroge sur sa provenance, sur son origine, sur la main experte qui l'avait tatoué à même sa peau. « T'es pas un artiste pour rien. » Et il décelait dans ce dessin plusieurs points communs avec certaines des toiles de l'italien, que ses yeux avaient passé de très longues heures à admirer et qu'il se plaisait éternellement à redécouvrir, qu'elles soient celles dont l'italien lui avait fait cadeau ou celles qu'il venait volontiers contempler à chaque nouvelle exposition. Il ne lui avait jamais menti sur l'admiration qu'il portait à son art, et qu'il lui portait à lui en tant qu'artiste. Il l'avait laissé tatouer sa peau, après tout, et c'était loin d'être rien. "Mais pour ce que ça vaut, j'aime bien le rendu. Sur toi." Et c'est un sourire un peu différent qu'il retrouva cette fois, alors qu'une de ses mains quitta le canapé pour remonter le long du bras d'Auden, jusqu'à finalement trouver sa place à la naissance de sa mâchoire. « Pour ce que ça vaut, j'aurais laissé personne d'autre me tatouer. Et je suis content que le résultat m'ait donné raison. » Il ne regrettait pas d'avoir accepté, et c'était là sa manière de le lui dire. Ses doigts se perdirent quelques instants contre sa peau, son regard de nouveau plongé dans le sien. « Est-ce que j'ai tort de penser que t'as pas envie que je rentre chez moi ? » Est-ce que j'ai tort de penser que t'as envie que je reste ? La question n'avait rien d'un piège, mais sa réponse déterminerait la suite de cette soirée et peut être bien que le simple fait de la poser trahissait la réponse qu'il espérait entendre. « Je suis censé aider Cristina à l'hôtel très tôt demain matin. Mais j'ai pas précisé où je passerai la nuit. » Et ce ne serait pas la première fois qu'il enchaînerait deux journées de travail avec bien peu d'heures de sommeil au compteur, sa suggestion visant simplement à lui proposer de lui tenir compagnie pour la nuit si lui aussi avait à cœur d'éterniser la soirée. « Je suis sûr que tu dois t'assurer que mon tatouage s'infecte pas, ou quelque chose dans ce goût-là. » Il n'en avait en réalité aucune idée et s'en moquait pas mal, le fin sourire sur ses lèvres suffisant à lui indiquer qu'il était prêt à acheter n'importe quelle excuse et à ne pas se montrer trop regardant. Et dans le pire des cas, il lui restait toujours l'option du remboursement en nature.



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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23359 POINTS : 600

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyMar 8 Nov 2022 - 18:47



James découvre enfin son tatouage et je suis heureux qu’il apprécie ce dernier autant que sa symbolique, partie de l’équation envers laquelle je gardais toujours un certain doute. Je le connais, je sais ce qu’il aime, je sais ce qu’il craint ; mais lorsqu’il s’agit d’un tatouage et d’encre vouée à rester une vie entière sous sa peau, personne ne peut réellement parler pour autrui et être certain de ses propos. Plus que jamais, je suis heureux et soulagé d’avoir visé juste, parce qu’en plus de lui plaire, j’estime que ce tatouage est particulièrement réussi et qu’il me plaît donc à mon tour, aussi. Il n’existe plus seulement sur mes feuilles de papier, maintenant. « T'aurais simplement pu me le dire dès le départ. Mais j'imagine que tu préférais ménager ton petit effet. » J’esquisse un sourire enfantin face à cette remarque dont il connaît déjà la réponse: en effet, je voulais plus que tout garder l’effet de surprise, quitte à commettre une impardonnable erreur. « A moins que tu aies eu peur que je t'empêche d'aller au bout de ton idée ? » Et honnêtement, il y a sans doute une partie de ça aussi, oui. Parce que ce n’est pas un tatouage purement esthétique et qu’il revêt une symbolique forte, le genre que James aurait pu refuser de retrouver sur sa peau dès qu’il posera le regard dessus, dès qu’il se regardera dans un miroir, dès qu’on l’interrogera à ce sujet une fois qu’il tombera le haut. Il aurait eu toutes les raisons du monde de ne pas me laisser aller au bout du projet, et je suis trop orgueilleux pour accepter un tel échec, qui se serait résumé à n’avoir pas même essayé d’aller au bout. Au fond, je ne voulais pas qu’il prenne peur, et je me garde de commenter les choses aussi simplement: son ego, semblable au mien, n’apprécierait pas. « Je l'aurais pas fait. Je veux dire, si tu m'en avais parlé. » - “C’était un choix de pas t’en parler. J’ai l’idée depuis longtemps, et j’avais pas prévu de te la partager avant le rendu final.” Je n’ai pas subitement eu envie de lui dessiner ce motif lorsque je me suis retrouvé face à ses côtes dénudées, l’aiguille en main. J’ai envie de le tatouer depuis des mois, et tout particulièrement depuis notre voyage à Florence, où je n’ai su faire autre chose que de prévoir avec minutie l’emplacement exact de ce tatouage et de le délimiter par le tracé du bout de mes doigts contre sa chair. « Je peux pas dire que j'aurais pas été sceptique, parce que ça aurait sûrement été le cas. Mais j'aurais pas trouvé ça idiot, au contraire. » L’idée aurait paru idiote pour quiconque l’aurait écouté sans la voir, j’en conviens aisément, mais j’apprécie la démarche de James. Il prend des chemins détournés pour simplement me dire qu’il me fait confiance, et je comprends où il veut en venir, raison pour laquelle je sourie à nouveau, sans plus aucune malice cette fois. L’adrénaline de cette session de tatouage déjà passée, mes lèvres quémandent les siennes sans que je ne souhaite pour l’heure accéder à leur demande.

La discussion devient infiniment plus sérieuse lorsqu’on se focalise sur son agression, la base même de ce tatouage, celle que personne ne pourra deviner s’il ne décide pas d’en parler lui-même. Il n’est pas aussi volatile qu’il le laisse croire, mais j’imagine assez facilement qu’il ne veut pas faire connaître à tous ses amants l’expérience qui a été la sienne, pour une infinité de raisons plutôt évidentes. « J'en sais rien. T'avais tes propres problèmes, quand c'est arrivé. » Il s’étonne que je n’ai pas oublié ce passage de ma vie, je m’étonne de mon côté qu’il puisse penser une telle chose tant je n’arrive pas à me sortir ces images de la tête. Et de mon côté, ce ne sont justement que des images. Je n’ai pas vécu la scène, je ne l’ai pas vu non plus, et nous n’en avons pas parlé tous les deux. J’ai vu des hématomes, absolument rien de plus, et cela m’a suffit à bouillonner de rage. J’avais mes problèmes, oui, mais je les avais provoqués bien plus qu’autre chose, à sa différence. “Tu te doutes que je serais pas venu te plaindre quoi qu’il en soit, mais mes problèmes m’ont pas empêché de remarquer les tiens.” Une femme qui me quitte (je continue de le nier oralement, mais ça reste les faits) n’arrête pas mon monde de tourner, bien que je sois incapable de nier l’absence de conséquences sur ma vie de ce moment. Nous avions tous deux des problèmes, peut-être, mais il est le seul à en avoir véritablement pâti, à un grand niveau, au point où je me suis inquiété pour cet abruti qu’il représente. « J'ai la prétention de beaucoup de choses, mais pas celle d'avoir cru que ça te marquerait simplement parce que ça m'a marqué, moi. » - “N’en fais pas non plus une généralité.” Mais je ne nie pas que pour ce moment de l’histoire bien précis, il vise juste: ça m’a marqué parce que ça l’a marqué. Ça m'a marqué psychologiquement parce que ça l’a marqué, lui, autant physiquement que psychologiquement. Ça m’a marqué, aussi, parce que je connais la nature de cette histoire et la raison derrière ces coups ; le genre de problème contre-nature que nous partageons. Alors oui, je comprends plus que jamais ce qu’il a pu ressentir, et il devrait avoir plus souvent la prétention de croire que ce qui lui arrive m’importe à mon tour. Pas sur tous les sujets, pas tout le temps, mais sur celui-ci il ne réside aucune sorte de doute.

Pour tenter d’alléger l’atmosphère, je précise à mon tour que je ne sais pas faire autre chose que de frapper le premier lorsque le moindre problème s’impose dans ma vie, qu’il soit de cette nature ou de n’importe quelle autre. Le sourire de James tend à me prouver que le plan fonctionne. « Si t'avais été là, je sais que t'aurais eu le dessus. » C’est à mon tour de revoir à la baisse mon sourire, contre toute attente, pour me montrer infiniment plus pragmatique qu’à mon habitude. “T’en sais rien.” Il m’est arrivé aussi de me faire frapper à mon tour, quand bien même cela n’est jamais allé jusqu’au même niveau que lui. Cela pourrait être le cas à l’avenir ; il n’en sait rien, j’en sais rien non plus. « Je suis pas entrain de dire que j'aurais voulu que tu sois là, parce que c'est pas le cas. J'aimais autant que personne ne voit ça, et à choisir je préfère que tu gardes d'autres images de moi à l'esprit. » Il esquisse un sourire mais cela ne suffit pas pour que j’en fasse autant, ses paroles ayant bien plus de poids que ses gestes. Je ne peux pas faire comme lui et prétendre m’amuser de la situation comme si de rien n’était. “Les choses se seraient pas passées comme ça si j’avais été là.” J’aurais voulu être là, moi. Pas pour observer la scène de loin et pour me moquer de lui, mais bien pour avoir l’occasion de rendre quelques coups, quand bien même j’aurais sûrement fini dans un sale état à mon tour. Au moins, j’aurais eu l’impression d’être utile, de faire quelque chose qui ne se résume pas à tenter de ramasser les pots cassés. Ce rôle là me convient bien moins.

Je passe outre le second degré de ses mots, je passe outre le sous-entendu qui est aussi évident pour lui que pour moi. Il sait qu’il y a certaines images de lui que je n’oublierai pas, lesquelles Florence n’a fait que ramener au premier plan de mon esprit. Il sait aussi qu’il ne s’agit pas que de ça entre nous, raison pour laquelle je me permets de me confier sur une discussion décisive que j’ai partagé avec mon frère, au moment de lui faire mon coming out. « Je suis désolé. » Je me concentre sur son tatouage et la crème que je pose dessus, uniquement pour ne pas avoir à plonger mon regard dans le sien. Tel un adolescent ayant perdu le don de parole, j’hausse les épaules. Je ne veux pas en parler outre mesure, l’exemple n’est présent que parce que le contexte s’y prête. Il a le droit de savoir. « Malgré ça, t'as jamais vécu dans la honte. Tu t'es jamais excusé d'être qui tu es ou de pas rentrer dans le moule qu'on avait conçu pour toi. » J’étire un sourire sans doute un peu amer. “On se connaît que depuis quelques années.” Quelques années durant lesquelles aucun de nous n’a été avare en confession, certes, mais cela n’empêche en rien qu’il ne sait rien du Auden adolescent, du Auden que j’étais à ce moment précis de ma vie, quand j’ai refusé catégoriquement de parler à mon aîné pendant plus d’une décennie. Il voit ce que je veux qu’il voit, comme toujours. Je me garde de lui avouer que le besoin de prendre de la distance avec mon frère est la raison première qui m’a mené en Australie, bien avant tout le reste. « Et je te mentirai pas, c'est l'une des choses qui m'ont tout de suite attiré chez toi. » Cette fois-ci, mon sourire est véritable, j’y ajoute un rire surpris par une telle remarque. Je ne suis pas surpris de la remarque en elle-même et de l'énième sous-entendu qu’elle porte mais bien du fait qu’il ait le cran de l’insérer à un tel moment de notre discussion. “T’as raison, c’est aussi un truc qui m’a tout de suite attiré chez moi.” Je redresse un instant mon regard dans le sien, amusé, résistant toujours plus difficilement à l’envie de l’embrasser. Je finis de concentrer mon attention sur son tatouage, le temps que je le peux encore.

Pas de remboursement en nature à demander, alors ? « Ne me fais pas dire ce que j'ai pas dit. Je suis tatillon, ne l'oublie pas. » Je souris un peu plus encore à mon tour, sans doute soulagé que nous continuions à avoir le même genre d’idée quant à la suite et la fin de cette journée. « Ça veut dire que t'ambitionnes déjà de me tatouer à un autre endroit ? » Plutôt que de me relever, je garde la même place, accroupi face à lui alors que mon équilibre se base sur ma main posée sur son genou. Mon regard, lui, sonde le sien avec amusement. “Toi ? Non, je pensais à un autre amant. Il arrive d’ici… quinze minutes, d’ailleurs, tu devrais penser à te rhabiller.” Je mime de regarder la montre à mon poignet pour en lire l’heure, sans que cela n’ait bien sûr rien de crédible et encore moins de réel. Je n’attends personne ce soir, et je ne compte pas tatouer qui que ce soit autre que lui non plus. Mais ça, il le sait déjà, alors je me permets d’en jouer sans la moindre retenue, comme toujours avec lui. « C'est énigmatique. J'aime bien l'idée qu'on puisse s'interroger sur le sens de ce dessin sans jamais mettre le doigt dessus. T'es pas un artiste pour rien. » Ces mots semblent anodins, mais ils sont sans doute les plus précieux que je puisse recevoir, le terme d’artiste étant le plus délicat à mes yeux, surtout alors que je commence à peine à sortir la tête de l’eau, après près d’une année d’errance artistique. Mon pouce caresse son genou sans que je n’y accorde véritablement d’importance moi-même, cela ne représente qu’un geste pour m’occuper, et surtout pour ne rien avoir à chercher pour savoir quoi lui répondre. Il aime ; j’aime aussi, c’est tout ce qui compte. Finalement, c’est James qui se montre le plus tactile, lui qui pose sa main contre mon bras pour la faire remonter jusqu’à ma mâchoire, geste que je ne repousse pas le moins du monde et bien au contraire. Mon cou se tend avec docilité pour suivre son geste. « Pour ce que ça vaut, j'aurais laissé personne d'autre me tatouer. Et je suis content que le résultat m'ait donné raison. » Pour ce que ça vaut: ça vaut beaucoup. Sa confiance, autant que son intérêt pour le tatouage, et le simple fait qu’il apprécie mon travail autant que la signification derrière. Tout ça, ça vaut beaucoup.

« Est-ce que j'ai tort de penser que t'as pas envie que je rentre chez moi ? » - “Tu connais mon esprit de contradiction.” Mais ce soir, mes mots ne sont pas en adéquation avec mes gestes alors que je retiens sa main contre ma mâchoire en posant la mienne à son tour par dessus. Il n’a pas tort de penser une telle chose, bien sûr que non ; et il le sait déjà, en réalité. Il le sait, parce qu’il désire lui-même tout aussi peu rentrer chez lui et faire comme si rien n’avait été. « Je suis censé aider Cristina à l'hôtel très tôt demain matin. Mais j'ai pas précisé où je passerai la nuit. » De son genou, ma main commence déjà à remonter le long de sa cuisse, sans nul doute en direction d’une zone bien plus érogène de son corps. « Je suis sûr que tu dois t'assurer que mon tatouage s'infecte pas, ou quelque chose dans ce goût-là. » - “Je vois que tu as préparé tout un argumentaire.” Et peut-être que le laisser ajouter les arguments les uns à la suite des autres m’amuse, oui. Ça m’amuse d’autant plus alors que je suis déjà convaincu depuis la première seconde et que je l’étais avant-même qu’il n’en fasse la proposition. Finalement, la seule raison pour laquelle je me relève, c’est pour aussitôt courber l’échine pour arriver à sa hauteur et surtout à celle de ses lèvres, que j’embrasse enfin avec un désir non dissimulé, les souvenirs italiens me semblant plus lointains que jamais. Et comme à chaque fois dans ce genre d’instant, je me demande pourquoi et comment j’ai pu et voulu laisser s’écouler autant de semaines avant de retrouver la chaleur de son corps. Cette dernière ne se résume pour l’heure qu’à ses lèvres, mais lui comme moi savons tous deux que cela ne marque que le début. Mes deux mains s’attardent désormais de part et d’autre de son visage que je fais pencher en arrière, ne tentant même plus d’utiliser un sous-entendu ou un autre, pas même la moindre blague qui soit. Je crève d’envie de l’embrasser depuis trop longtemps déjà pour ne pas profiter pleinement de ce baiser, lequel je finis par rompre bien malgré moi. “Faut que je te dise, je débute, coupe ma phrase à cause d’un nouveau baiser impromptu, n’en reprends le fil que plus tard. peut-être que tu devrais inventer un autre nom si tu comptes dire à ta femme que t’as passé la nuit ailleurs.” J’imagine qu’elle le saura quoi qu’il en soit, mais finalement je ne sais même pas s’ils essayent de jouer au couple heureux en dormant dans le même lit (ou la même maison ?) alors je me contente de penser aussi peu de choses que je peux de leur union. Je ne veux rien savoir à leur propos, de toute façon. Tout ce que je dis, c’est qu’elle n’a sûrement pas envie d’entendre parler de moi. “On a eu une discussion houleuse au défilé. Et quand je disais que je donnais quasiment toujours le premier coup, elle en est l’exception.” Face à cette dernière remarque, j’esquisse un sourire amusé. Elle m’a mis une gifle à laquelle je n’ai pas répondu, et même avec le recul je ne regrette pas de m’être retenu. Cela aurait été une belle erreur que de répondre par la loi du talion, sans doute parce que je l’avais en premier lieu bien cherché. “Je l’ai cherché, pour ce que ça vaut. Je sais que j’aurais dû me la fermer.” Mais il doit savoir, James, à quel point il a épousé une femme qui sait se rendre horripilante à souhait. Il sait à quel point elle se montre territoriale, à quel point elle exige tout ses jouets à lui. Alors, si j’imagine qu’il devrait comprendre, j’enrobe aussi mon annonce de mille mots, tout comme j’ai pris le soin d’au moins profiter de notre baiser avant toutes choses, peu assuré qu’il voudra toujours passer la nuit avec moi après cette dernière discussion. “Je lui ai dit qu’on pourrait boire des cocktails.” Mais là n’est pas vraiment le nœud du problème, pas vrai ? Ce n’est pas comme si j’allais lui annoncer que ce cocktail a dérapé et que nous nous sommes tous deux retrouvés nus. Loin de là. “Et j’ai sous-entendu qu’elle pourrait en boire parce qu’elle ne risque pas d’être enceinte.” Je ne lui en parle pas parce que je m’en veux d’avoir blessé sa femme (ce n’est pas le cas). Je lui en parle parce que je veux qu’il l’apprenne de ma bouche, parce que je sais que ce sujet lui tient à cœur à lui aussi. Après tout, de nous deux, je suis le seul à avoir un enfant, et à cette période de l’année l’équation finale aurait dû être différente et James père. Je ne m’excuserai pas pour mes mots, non, mais je veux qu’il sache, quitte à en payer le prix bien malgré moi et voir sa présence s’écourter alors que je gronde pourtant de désir pour lui, mes mains n’ayant pas quitté son visage alors que mes doigts jouent délicatement avec ses mèches sombres.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6324 POINTS : 1340

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
CODE COULEUR : DarkMagenta
RPs EN COURS : (07) august #2flora #3millie #3lashana #1lena #1halston #3auden #18

(ua gothique) swann #3


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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyVen 18 Nov 2022 - 21:32




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

Définitivement, ce tatouage était bien loin de tout ce que James avait pu imaginer. Et ça avait tout d'une bonne nouvelle, compte tenu du symbolisme de ces quelques traits dessinés à même sa peau. Ils n'étaient pas seulement plus discrets que ce qu'il avait pu redouter, ils faisaient aussi et surtout le pont vers un événement auquel il ne s'était jamais vraiment autorisé à repenser, mais qu'il n'avait pas le moyen d'effacer pour autant. Convaincu que ses proches percevraient chez lui une faiblesse insupportable s'il avait du se confier à eux sur la façon dont cette soirée avait bouleversé le cours de sa vie, James avait fait le choix de tout garder pour lui en sachant pourtant que ça n'avait rien de sain. Tel avait toujours été son mode de fonctionnement, et les choses lui semblaient aller pour le mieux jusqu'à ce qu'il réalise, en découvrant ce tatouage, que ça n'était peut être pas la solution. Qu'en tout cas ce dessin avait chez lui une portée salvatrice inattendue, prouvant une fois de plus combien Auden était lui aussi plein de surprises. “C’était un choix de pas t’en parler. J’ai l’idée depuis longtemps, et j’avais pas prévu de te la partager avant le rendu final.” - « Tu as bien caché ton jeu. » Il remarqua dans un fin sourire entendu, sans que ça n'ait pour une fois rien d'un reproche. Il aimait cette idée, à vrai dire, celle selon laquelle Auden avait mûri cette réflexion et pris le pari que l'initiative lui plairait. Non pas seulement parce que ça tendait à prouver qu'il le connaissait définitivement bien, mais aussi parce qu'ils avaient toujours été des hommes de risques et que cette intrépidité était aussi l'une des choses qui lui avaient toujours plu chez l'italien. Il aurait très bien pu se planter, faire un choix que James aurait déprécié de tout son être et qui aurait profondément compliqué les choses, mais il aimait penser qu'Auden avait été sûr de lui et sûr de son effet. « Si j'avais su que tu mijotais quelque chose, j'aurais trouvé un moyen de te faire cracher le morceau lorsqu'on était à Florence. » Oh, il aurait eu pas mal d'idées pour tenter de lui tirer les vers du nez, sans le moindre doute, mais la remarque avait surtout vocation à garder l'atmosphère aussi légère que possible. Peu importe la portée et la symbolique de ce tatouage, James ne voulait surtout pas en faire quelque chose d'inutilement dramatique. C'est bien pour ça qu'il appréciait aussi sa sobriété et sa discrétion, sortes de clin d’œil à sa propre pudeur.

Une pudeur qui lui avait ainsi valu de garder beaucoup de choses pour lui, ces derniers mois, y compris lorsque son agression lui avait valu de faire un rapide aller-retour à l'hôpital, largement commenté dans les couloirs de Weatherton mais que personne ne s'était plus jamais risqué à évoquer devant lui. Tous savaient que James n'y tenait pas le moins du monde et le créateur était simplement parti du postulat qu'une fois les rumeurs passées, chacun était tout bonnement retourné à sa vie. Auden le premier, lui dont il n'aurait pas pensé qu'il garderait en mémoire les détails de l'incident, que les deux hommes n'avaient eux-même qu'à peine évoqué ensemble lorsqu'il paraissait bien plus commode d'effleurer brièvement la question. Auden aurait simplement pu estimer que ça n'était pas de son ressort, de s'inquiéter pour lui, surtout alors qu'ils avaient passé les dernières années à ne garder que très brièvement contact et à se perdre de vue. Il ne le lui aurait pas reproché, voilà simplement ce qu'il cherchait à lui dire, surtout alors que la vie du peintre était elle-même loin d'être simple depuis l'année dernière. Ils n'avaient pas besoin là encore de rentrer dans les détails pour qu'ils sachent l'un comme l'autre de quoi il retournait : la fin d'un mariage, surtout lorsqu'il était basé sur un amour sincère, était forcément difficile à vivre. Même pour un homme que sa fierté avait toujours tenu éloigné du moindre épanchement émotionnel. “Tu te doutes que je serais pas venu te plaindre quoi qu’il en soit, mais mes problèmes m’ont pas empêché de remarquer les tiens.” Et ça le touchait plus qu'on pourrait le croire, James, que celui qui était d'abord devenu un collaborateur avant de redevenir beaucoup plus, ait prêté attention à ce qu'il avait pu traverser même quand rien ne l'y obligeait pourtant. Habitué à garder la plupart de ses problèmes pour lui et à ne jamais s'étendre sur ce qu'il pouvait ressentir, James n'avait pas l'habitude de faire l'objet de la compassion d'autrui. Surtout lorsqu'elle lui était montrée avec une subtilité appréciable. « J'ai évité le sujet avec tout le monde, pendant un an. Je voulais pas lire de compassion excessive dans le regard des autres. » C'était sa façon de lui dire qu'il n'avait pas simplement évité la question avec lui, ou parce que les circonstances de leurs retrouvailles auraient rendu l'inverse compliqué. James n'avait plus généralement évoqué le sujet avec personne, en tout cas lorsqu'il avait pu l'éviter, n'ayant jamais voulu agir comme si ça allait tout à coup définir celui qu'il était. « Maintenant je crois que ça me sera un peu moins pénible, de me rappeler cette soirée. » Il souffla finalement, comptant sur le seul regard d'Auden pour comprendre que c'était bien évidemment ce tatouage et sa symbolique qui changeaient quelque peu la donne aujourd'hui, ce qui en disait assurément loin sur le talent du peintre. James n'avait pas besoin de lui répéter qu'il appréciait ce cadeau pour la valeur qui était la sienne et ne regrettait en rien de s'être laissé convaincre, en fin de compte. Tout ça, l'italien le savait déjà. “N’en fais pas non plus une généralité.” - « Ça risque pas. » Il savait bien qu'Auden restait Auden, au bout du compte, et que ça n'était pas dans sa nature de compatir exagérément au sort des autres. Ils se ressemblaient sur ce point comme sur bien d'autres, après tout, et ça ne rendait probablement cette intention que plus précieuse encore.

Repenser à son agression restait un exercice plus compliqué qu'en apparences, malgré tout, mais la légèreté de la conversation aidait aussi à éviter de tomber dans le moindre sentimentalisme bien inutile. Il y avait peu de risques avec Auden, certes, mais James trouverait franchement cocasse de lui découvrir une sensibilité exacerbée précisément à cette occasion – bien que là encore, les risques soient moindres, il est vrai. “T’en sais rien.” C'est vrai, au fond il n'en savait rien, peut être qu'Auden n'aurait pas aussi facilement eu le dessus sur ses agresseurs même s'il avait été présent. Ils étaient trois, dans son souvenir, et suffisamment coriaces et déterminés pour lui avoir causé de réels dommages. Qui sait si la situation n'aurait pas trouvé une tournure plus dramatique encore, s'il n'avait pas perdu connaissance avant de se rendre compte de ce qu'il lui arrivait exactement. Qui sait quel sort ils auraient réservé à l'italien et dans quel état son fils l'aurait retrouvé. Au fond, James ne tenait pas vraiment à y penser, raison pour laquelle il secoua légèrement la tête et s'abstint de répondre. “Les choses se seraient pas passées comme ça si j’avais été là.” Finalement, la remarque lui tira un léger sourire amusé, parce que ça ne l'étonnait tout simplement pas qu'il précise malgré tout qu'il n'aurait pas laissé les choses prendre une telle tournure sans réagir et s'en mêler. Sans qu'ils sachent probablement jamais ni l'un ni l'autre ce qu'il se serait alors passé. « Ou on aurait partagé la même chambre d'hôpital et vu la taille de notre ego, on aurait vite été en manque de place. » Puisque la légèreté était de mise et qu'il ne tenait pas le moins du monde à ce que ça change tant qu'ils évoquaient le sujet, autant continuer sur cette lancée. Peut être bien que ça aurait même eu quelque chose d'amusant, de se retrouver dans une chambre d'hôpital avec l'italien, à comparer leurs hématomes et leurs blessures. Oui, peut être bien que ça aurait rendu les premiers jours de sa convalescence un peu moins pénibles et un peu moins solitaires, surtout. Non pas qu'il ait pour autant souhaité partager son sort avec quiconque. James était bien des choses – et rarement un saint, il est vrai – mais il se chargeait toujours en personne de ceux qui avaient une dette envers lui, question de principe. Et s'il aurait pu ajouter que ça n'était sûrement pas plus mal qu'Auden se soit contenté de le suivre de près en la matière – il n'oubliait pas lui non plus que l'italien avait connu un séjour à l'hôpital à la fin de la même année, après un mariage à l'issue quelques peu chaotique – il garda cette réflexion pour lui, songeant que ce ne serait jamais vraiment sujet à plaisanterie. Après tout, il s'en était encore moins bien tiré que lui et c'était une chose que l'anglais lui-même n'oubliait pas. L'inquiétude était allée dans les deux sens, aussi insupportable ait pu être Auden dans ses mauvais jours. Les confessions de l'italien, elle, lui firent prendre conscience qu'ils ne s'étaient jamais tellement étendus sur leur passé, tout du moins pour les parties les plus douloureuses. Parce qu'il le voyait à sa façon d'en parler, cet épisode avec son frère était resté un authentique traumatisme pour l'italien dont il connaissait toute la fierté lorsqu'on touchait à son orientation sexuelle et à sa liberté d'action. Difficile d'imaginer qui que ce soit lui interdire un jour d'aimer qui il voulait, pourtant la déception qu'il semblait avoir provoqué chez son frère semblait l'avoir profondément impacté. “On se connaît que depuis quelques années.” Et dans d'autres circonstances, James aurait peut être été offensé qu'il s'en serve comme d'un argument contre lui et réduise ainsi leur relation à quelques années. « On sait tous les deux que c'est beaucoup, pour des gens comme nous. » Beaucoup, lorsqu'on accordait difficilement sa confiance et qu'on se méfiait par définition de la plupart des personnes qui entraient dans notre vie. James considérait Auden comme l'une de celles qui le connaissaient le mieux, peu importe qu'il y ait aussi certains détails de sa vie qu'il ne lui ait pas encore délibérément confié. Pour le reste, il savait lire en lui comme un livre ouvert et savait surtout quel être complexe et souvent indomptable il pouvait être, parmi de nombreux autres défauts que l'italien pourrait très certainement lister, rien qu'en ayant fait partie de sa vie durant tout ce temps. Finalement, ce qu'il comprenait par là, c'est que le sujet faisait tout aussi bien d'être clos. “T’as raison, c’est aussi un truc qui m’a tout de suite attiré chez moi.” Un demi-sourire, assuré il est vrai, retrouva finalement la commissure de ses lèvres. « Tant mieux. J'aurais pas accepté d'autre réponse. » Mais ça, il était certainement bien inutile qu'il le lui précise.

Toi ? Non, je pensais à un autre amant. Il arrive d’ici… quinze minutes, d’ailleurs, tu devrais penser à te rhabiller.
« C'est pas ce qu'on m'avait promis. Dans ces conditions, je vais vraiment être contraint de réclamer un remboursement en nature. »

Une idée qui faisait évidemment son chemin dans l'esprit du créateur depuis qu'il avait découvert son tatouage. Non pas parce que le résultat avait quoi que ce soit pour lui déplaire – bien au contraire – mais parce qu'il jugerait franchement dommage de terminer la soirée sur autre chose qu'une note définitivement agréable. Ils savaient tous les deux que cette invitation n'avait pas seulement vocation à voir sa peau tatouée des mains du peintre et qu'à la minute où James avait accepté de le retrouver chez lui, ils s'attendaient l'un comme l'autre à ce que la soirée s'étende d'une façon ou d'une autre. Preuve en était que leur proximité était déjà montée d'un cran, depuis qu'il s'était redressé sur le canapé, et sans que ce ne soit une surprise. “Tu connais mon esprit de contradiction.” La ligne de ses lèvres, toujours étirée en un sourire entendu, se redressa encore un peu plus, cette fois avec plus de malice. « A d'autres, Auden. » A d'autres, oui, parce qu'il n'irait pas croire un seul instant que l'italien lui aussi n'espérait pas que la soirée se poursuivrait d'une toute autre manière, cette fois, et alors qu'ils semblaient être parfaitement seuls sous le toit d'Auden. Pas de bambin à l'horizon dont l'italien aurait à s'occuper, et ça n'était pas James qui risquait de poser le moindre problème à ce niveau-là. Tout du moins pas tant que Cristina et lui n'auraient pas trouvé une nouvelle mère-porteuse avec qui concrétiser leur projet d'avoir un enfant, responsabilités qui lui semblaient donc encore loin après être passé si près de devenir père il y a tout juste quelques mois. “Je vois que tu as préparé tout un argumentaire.” D'arguments, James n'en manquait jamais quand il désirait quelque chose et Auden devrait déjà savoir qu'il était de ceux à qui on ne refusait rien. Pas quand il pouvait voir l'effet que cette seule proximité pouvait avoir sur lui, sur eux, comme si leurs intentions ne pouvaient pas être encore plus claires. Elles l'étaient, évidemment, jusque dans leurs sourires  dépourvus de toute innocence. « Moi non plus, j'ai rien laissé au hasard. » Et il n'hésiterait pas à leur inventer toutes sortes d'autres excuses si ça pouvait leur permettre de profiter comme il se doit du reste de la soirée. Il disait vrai, après tout, personne ne l'attendait avant demain matin et sa femme ne s'étonnerait sûrement pas de le voir découcher – chose qu'elle avait probablement faite elle aussi de son coté. Les choses pouvaient être diablement simples, parfois, et c'est définitivement ainsi qu'il préférait que celles-ci se fassent, avec Auden. Sans tergiversations, et sans avoir à se courir après comme deux ados peu assurés de savoir ce qu'ils voulaient. Parce qu'ils le savaient l'un comme l'autre, justement, à en juger par le baiser qu'Auden lui offrit bientôt l'italien, lui dont les lèvres fondirent sur les siennes avec une passion délectable. Un baiser que James prolongea sans se faire prier, et bien loin de là, alors que ses mains se plaquèrent contre la nuque de celui qu'il attira tout contre lui, définitivement d'avis que son tatouage ne les empêchait pas de passer un bon moment. “Faut que je te dise, peut-être que tu devrais inventer un autre nom si tu comptes dire à ta femme que t’as passé la nuit ailleurs.” Entre deux baisers échangés, les traits de son visage affichèrent cette fois une légère surprise, preuve qu'il ne s'attendait pas vraiment à ce que le peintre mentionne son épouse. Moins encore dans un moment comme celui-ci. « Un autre nom ? De quoi tu parles ? » Le moment était curieusement choisi pour lui faire part d'une querelle qu'il aurait pu avoir avec Cristina, et James était tenté de lui proposer de remettre cette discussion à plus tard, ses mains un peu plus entreprenantes à chaque seconde écoulée. “On a eu une discussion houleuse au défilé. Et quand je disais que je donnais quasiment toujours le premier coup, elle en est l’exception.” Sur le coup, c'est un léger rictus qui fendit le coin de ses lèvres, quelques peu amusé de les imaginer se chamailler comme les deux incorrigibles qu'ils étaient. Auden et Cristina avaient en commun d'avoir un foutu caractère – que James partageait lui aussi, oui – alors il s'attendait toujours à ce que leurs rencontres fassent des étincelles. « Évidemment. Vous deux au même endroit, ça pouvait que mal se finir. Je regrette presque de pas avoir assisté à ça. » Mais il était sur le point de revoir son jugement, principalement parce que la situation ne l'aurait peut être pas autant amusé qu'il aurait tendance à le croire. Bien au contraire.

Je l’ai cherché, pour ce que ça vaut. Je sais que j’aurais dû me la fermer.” Et quelque chose dans la voix d'Auden l'interpella subitement, maintenant que James réalisait qu'il tournait autour du pot plutôt que de lui dire les choses clairement. Il s'était vraisemblablement passé quelque chose avec Cristina, quelque chose que le peintre voulait peut être qu'il apprenne de sa bouche, et ça ne lui disait rien qui vaille. Alors son regard replongea dans le sien pour tenter d'entre-apercevoir une réponse, quoi que ce soit qui l'aiderait à comprendre. C'est finalement Auden lui-même qui brisa le silence avec une révélation que l'anglais n'attendait pas. “Je lui ai dit qu’on pourrait boire des cocktails. Et j’ai sous-entendu qu’elle pourrait en boire parce qu’elle ne risque pas d’être enceinte.” Soudain c'est un voile d'incompréhension qui passa dans son regard, alors que James se redressa comme par réflexe. Il observa ses yeux, un à un, espérant peut être qu'il s'empresserait d'ajouter que c'était une blague. De mauvais goût, certes, mais une blague quand même. « Sérieusement, Auden ? » Il ne pouvait pas lui avoir dit ces mots-là et s'en être sorti vivant, voilà la première chose à laquelle songea James. Parce qu'à la place de Cristina, il est certain qu'il n'aurait pas perdu une seconde avant de le mettre en pièces ; ou tout du moins de lui faire regretter chaque son qui aurait filtré d'entre ses lèvres. « Putain, dis-moi que tu déconnes. » Il ne voulait pas y croire, James, peu importe à quel point ça sonnait comme quelque chose qu'Auden aurait définitivement pu dire, lui dont l'honnêteté était bien souvent aussi radicale qu'incisive. « Tu lui as vraiment balancé ces mots-là comme si de rien était, sans te dire que ça pourrait être la pire chose à lui dire ? » Cette fois c'est la colère qui recouvrit son regard, alors qu'il peinait à comprendre comment Auden avait pu profiter d'un moment en tête à tête avec Cristina pour lui balancer des mots aussi durs, des mots aussi injustes. Parce qu'ils l'étaient, l'italien en était probablement conscient lui-même, et ce peu importe à quel point Cristina s'était peut être montrée caustique elle aussi durant cet échange. James ne voulait pas le savoir, rien de ce que sa femme aurait pu dire ne justifiant à ses yeux de tels mots. Ses mains, tout à coup, ne se frayaient plus un chemin contre le dos ou sous l'épaisseur de la chemise du peintre. Ses doigts s'étaient même reposés contre l'assise du canapé, brisant tout contact physique entre l'italien et lui. « Et sans te dire que j'aurais pas hésité une seconde à te mettre mon poing dans la figure, si j'avais été présent ? » Il savait bien que James n'aurait pas hésité, tout comme il savait bien que cette révélation était à double tranchant, ce soir. Qu'il le lui dise était mieux que s'il l'avait gardé pour lui en espérant que James n'en saurait jamais rien, mais la contrariété du créateur était telle que le cours de cette soirée en avait inévitablement été modifié. Il ne voulait rien qui vienne de lui, au moins dans l'immédiat. « Quoi qu'elle ait fait, tu l'avais mérité. Et oui, je te le confirme, t'aurais vraiment du la fermer. » Et s'il aimerait comprendre ce qui avait pu lui passer par la tête pour qu'il ait cru pouvoir dépasser cette limite, James savait au fond de lui que la réponse pourrait ne pas lui plaire. Auden n'avait jamais eu un mauvais fond à ses yeux, peu importe à quel point il pouvait parfois consciemment blesser ceux qui l'entouraient, et il détesterait se rendre compte que le peintre cherchait simplement à atteindre sa femme et à lui causer le plus de tort possible. Ce serait indigne de lui, indigne de l'homme qu'il aurait passé la soirée à embrasser si cette révélation n'avait pas rebattu toutes les cartes. « Ce que je t'ai confié sur nos problèmes à Cristina et moi, c'était pas pour que tu les utilises ensuite contre elle. C'était pas pour que tu te crois en droit de te moquer d'une situation dont tu sais absolument rien, putain. » Et il était complètement idiot s'il avait cru une seule seconde que c'est ce que James aurait voulu, peu importe que les choses soient souvent compliquées avec son épouse et que le couple ait de nombreux différents, y compris sur la manière de gérer cette situation bien précise et ses conséquences sur leur vie. Si James n'était jamais le dernier pour attaquer et qu'il savait généralement où viser pour lui faire mal, il y a des limites qu'il se fixait et qu'il ne dépasserait sous aucun prétexte, peu importe à quel point il pourrait être en colère. « Comme quoi, les confidences sur l'oreiller c'est pas une si bonne idée tout compte fait. Je vais plutôt rentrer et te laisser méditer sur ta connerie. » James se leva finalement d'un bond, la colère grondant au fond de son ventre. S'éloignant d'à peine quelques pas, il fit volte face pour dévisager l'italien avec un regard dur, impitoyable. « A moins que t'aies aussi une blague de circonstances sur mon incapacité à concevoir ? » Il ne pouvait pas lui resservir la blague sur l'alcool, mais il pourrait bien trouver autre chose de tout aussi inspiré et de tout aussi dégueulasse. A cet instant, la déception le consumait déjà de toutes parts, alors que ses yeux s'étaient braqués dans les siens sans plus les lâcher.



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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
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DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyLun 21 Nov 2022 - 20:31



« Si j'avais su que tu mijotais quelque chose, j'aurais trouvé un moyen de te faire cracher le morceau lorsqu'on était à Florence. »
Ça aurait été un coup bas, monsieur Weatherton.

Je le souligne dans un sourire, bien conscient de la façon dont il aurait tenté de me faire cracher le morceau, l’évocation de cette ville spécifique n’étant en rien un hasard. Nous savons tous deux très bien ce qu’il s’est passé à Florence, et nous savons surtout encore mieux ce qu’il ne s’est jamais passé à nouveau depuis. Je ne réponds rien de plus, sûrement parce que j’estime avoir fait le tour du sujet. Je voulais que James connaisse la signification et la réflexion derrière son tatouage, mais loin de moi l’envie de vouloir argumenter autour de cette période de sa vie, parce qu’il n’y a rien de bon à en tirer. « J'ai évité le sujet avec tout le monde, pendant un an. Je voulais pas lire de compassion excessive dans le regard des autres. » Et c’est une chose que je comprends parfaitement. Ma propre blessure n’a pas la même connotation et bien loin de là, mais je comprends cette envie et ce besoin de se tenir loin d’autrui, de leur regard, de leur jugement. Pour des raisons différentes, nous l’avons fait tous les deux. J’aurais préféré ne pas comprendre aussi facilement cette idée, mais nous y sommes tout de même. “C’est pas leur compassion qui changera quoi que ce soit.” Et ça, personne ne semble le comprendre, chacun certain que ses désolé changeront la face du monde et trouveront le remède à toutes choses. Il n’en est rien, bien sûr. Cela ne fait que raviver la blessure, encore et toujours. Sur ce point là, nous avons indéniablement le même avis, lui et moi. « Maintenant je crois que ça me sera un peu moins pénible, de me rappeler cette soirée. » - “C’est pas une partie du corps sur laquelle ton regard va tomber naturellement, en plus. Outre tes dix minutes quotidiennes de contemplation dans le miroir, je veux dire.” Il tend vers des remerciements et une vulnérabilité vers laquelle je ne veux pas aller à mon tour, raison pour laquelle je contrecarre simplement le sujet avec une éternelle même touche d’humour. Il ne verra pas souvent son tatouage, et ce seront sûrement les autres qui se chargeront de lui remémorer son existence à sa place, à le questionner sur sa signification entre deux baisers contre sa peau, ou peut-être uniquement ensuite. Je ne veux pas savoir, de toute façon.

« On sait tous les deux que c'est beaucoup, pour des gens comme nous. » J’expliquais à ma façon la raison pour laquelle il ne sait pas absolument tout de moi et de mon histoire, explication qu’il a à cœur de revoir à la hausse, ce que je peux encore une fois comprendre. En effet, je ne suis pas du genre à arriver à garder mes proches plus de quelques années et il en est la preuve, des années de silence se faisant connaître entre nous. Je ne veux pas le lui remémorer: il est bien placé pour le savoir lui-même. “En effet.” Mon visage se parre d’un sourire simple et à peine appuyé ; il n’y a pas besoin d’en dire davantage, encore une fois. Je ne suis pas le seul à ne pas arriver à garder mes proches à mes côtés pendant un certain temps. « C'est pas ce qu'on m'avait promis. Dans ces conditions, je vais vraiment être contraint de réclamer un remboursement en nature. » Ces mots-là sont une raison pour mon sourire de s’affirmer, mon pouce caressant déjà la cuisse de l’anglais sans que je n’y porte davantage d’attention, sans doute encore un peu trop occupé à m’assurer qu’il reprenne ses esprits après la douleur imposée par le tatouage. Néanmoins, il sait très bien que pour lui je saurai me montrer clément jusqu’à accepter l’idée d’un remboursement en nature, pourtant certain de la perfection de mon tatouage. Voyez donc tous les efforts que je fais pour cet ingrat, lesquels ne sont pas annulés mais seulement repoussés par mon envie de me jouer de lui encore un instant. Et s’il ne me croit pas un seul instant lorsque je menace de déjà le mettre à la porte et surtout de me contenter de partager des jus de fruit avec lui, c’est parce qu'il n'a justement aucune raison de le faire. James connaît très bien la seconde derrière mon invitation, et cela s’explique par le fait que je ne l'ai jamais cachée. Le temps se fait long depuis notre retour et ce n’est pas un jeu auquel je veux continuer de jouer, de toute façon bien conscient que je suis voué à perdre lorsqu’il s’agit de me tenir loin de lui, ou tout du moins à une distance raisonnable. J’oublie justement toute raison lorsque mes lèvres fondent finalement sur les siennes avec envie, pour partager un baiser passionné que je prolonge sans retenue, encouragé par les mains qu’il plaque contre ma nuque. Comme si j’allais m’enfuir, comme si j’en avais même la moindre envie.

Pour autant, je ne peux pas faire comme si tout était normal, comme si tout allait bien aussi. Je ne parle pas par envie de préserver la vérité, bien loin de là. Je me moque parfaitement de la vérité, tout comme je me moque parfaitement de sa femme ou de ce qu’elle peut ressentir, cette véritable porte de prison ambulante. Ce dont je me soucie, ce sont les retombées sur sa personne, parce que je sais qu’elles existeront tôt ou tard. Et je sais aussi qu’il sera personnellement touché, ce que je veux éviter autant que possible. Mes mains gardent encore son visage près du mien, déjà certain que cela ne durera pas. « Un autre nom ? De quoi tu parles ? » Je ne réponds pas directement à sa question et me contente de continuer mon explication comme je l’entends, désolé de devoir quitter ses lèvres pendant ce temps-là. Je parle de la gifle avec un sourire en coin, sûrement parce que c’est encore le seul moment de cette discussion dont on peut justement en rire. « Évidemment. Vous deux au même endroit, ça pouvait que mal se finir. Je regrette presque de pas avoir assisté à ça. » Je reprends mon sourire avec une certaine gêne, cette fois. Non, il n’aurait pas aimé avoir assisté à ça, mais il est pourtant certain que ses oreilles ont dû siffler pendant de longues minutes tant il a été le seul sujet de cette discussion animée. Je me contente de soutenir son regard lorsqu’il le plonge dans le mien, mes mains toujours contre ses joues, quand elles ne le sont pas sur sa nuque. Comme prévu, elles n’ont d’autre choix que de remonter le long de mon corps lorsque James se relève brutalement à la seconde même où je finis par lui avouer ce dont il a véritablement été question, juste avant la gifle sonnant le glas de notre discussion. « Sérieusement, Auden ? » Il s’offusque, il s’emporte, et plus que jamais je n’arrive pas à le comprendre. Je savais qu’il allait réagir comme ça, mais cela ne me fait pas le comprendre pour autant. Les mots que j’ai à l’égard de sa femme ne le regardent pas, il se moque lui-même pertinemment d’elle et associe leur mariage à un arrangement commercial, un arrangement de pouvoir. Personne ne s’emporte lorsqu’on critique un autre pion de l’échiquier. “Ça va, commence pas.” Je lui demande, tout en sachant que je ne trouverai pas de réponse positive, même en laissant transparaître mon agacement. Je lui ai parlé avant que tout ne soit trop tard, je l’ai fait de mon plein gré et j’ai même été juste dans mes mots, sans transformer la réalité, alors il n’a aucune raison de me tenir rigueur de quoi que ce soit. J’ai encore le droit de penser et dire ce que je veux de sa femme. « Putain, dis-moi que tu déconnes. » Mais il veut commencer, apparemment.

L’attitude pseudo-défensive de James m’agace déjà, surtout parce que je ne comprends pas pourquoi il prend tant les choses à coeur alors que mes mots étaient loin de lui être adressés - et que, justement, je ne les aurais jamais eus à son égard, sans que ce soit à cause d’une quelconque crainte de représailles. « Tu lui as vraiment balancé ces mots-là comme si de rien était, sans te dire que ça pourrait être la pire chose à lui dire ? » De toute évidence, il enrage. Ses prunelles naturellement sombres le sont à peine plus en cet instant, mais cela ne m’empêche en rien de le toiser du regard à mon tour, impassible face à son attitude. Ce n’est pas avec un tel numéro qu’il pourrait m’impressionner et encore moins me faire regretter mes paroles. Elle n’est rien ni personne à mes yeux si ce n’est un obstacle sur mon chemin. Je ne m’en suis jamais caché et je m’en excuserai encore moins. “Tu crois que j’en ai quelque chose à foutre de lui passer la pommade ?” Il sait bien que non, mais les choses doivent apparemment lui être rappelées. Ses mains ont laissé place à une absence froide, sous ma chemise qui n’est plus qu’à moitié rentrée dans mon pantalon, désormais. Et s’il est encore torse nu, je doute maintenant fortement qu’il le reste, et plus encore qu’il se déshabille un peu plus encore. « Et sans te dire que j'aurais pas hésité une seconde à te mettre mon poing dans la figure, si j'avais été présent ? » Mais il n’était pas là. Et c’est justement parce qu’il était absent que Cristina a osé parler sans filtre, et que j’en ai fait de même. Il n’était pas là, parce qu’il n’est jamais là quand il s’agit d’elle, et il n’a pas intérêt d’en venir à me le reprocher. “T’es là, maintenant. Fais le, si t’en as autant envie, mais ne va pas penser que je jouerai le punching ball sans broncher.” Je n’ai pas répondu à la gifle de Cristina parce qu’elle m’a amusée sur le moment, mais dans le regard que j’échange avec l’artiste il n’existe plus aucune sorte de jeu. S’il frappe, je frapperai à mon tour, et sans retenir mon coup. Je ne jouerai pas le jeu de ses agresseurs, je ne chercherai jamais à lui faire davantage de mal ou pire encore, mais je suis bien incapable d’accepter ses reproches autant que ses pseudo-menace comme si de rien n’était. Il sait que je ne suis pas du genre à courber l’échine, même devant lui, et s’il veut choisir son camp en défendant celui de sa femme quoi qu’il en coûte, alors il va justement en payer le prix. Je ne le défie pas de frapper, je me contente simplement de le prévenir de ce qui adviendrait ensuite, s’il en venait à aller au bout de ses idées. « Quoi qu'elle ait fait, tu l'avais mérité. Et oui, je te le confirme, t'aurais vraiment du la fermer. » Je le savais déjà et il ne m’apprend rien, raison pour laquelle je ne réponds rien à cela. Tout ce dont j’ai envie, c’est de clore le sujet de sa femme une bonne fois pour toutes.

« Ce que je t'ai confié sur nos problèmes à Cristina et moi, c'était pas pour que tu les utilises ensuite contre elle. C'était pas pour que tu te crois en droit de te moquer d'une situation dont tu sais absolument rien, putain. » J’étouffe un rire faux et amer qui n’existe que pour marquer mon mécontentement face à la situation autant que ses mots. Il prend la défense de la veuve et de l’orphelin qui, ironiquement, n’est ni l’un ni l’autre, elle à l’alliance collée au doigt et à la cuillère en argent dans la bouche. Je ne lui ai pas parlé de cette façon parce que les mots venaient de James ; je n’ai pas fait en sorte que le poignard que j’ai planté dans son cœur ait été forgé par son propre mari. Je me moque de leur arrangement, je me moque de leur mariage, je me moque de ce qu’ils peuvent ou non se dire à leur tour sur l’oreille (les rares soirs où, justement, ils sont ensemble). Je me moque de tout et je m’agace que James lui donne une importance qu’elle n’a pas à mes yeux, tout en minimisant autant que possible ce que nous avons, lui et moi. “Tu crois que j’ai pris des putains de notes sur ce que tu m’as dit à son sujet ?” Comme si tout le monde ignorait qu’ils n’ont pas le moindre marmot à l’horizon après des années de mariage, comme si tout le monde pensait qu’ils sont le couple parfait sous tous rapports - ou peut-être que oui, justement, et c’est bien ça qui me fait enrager. “Si tu veux pas que je touche ta précieuse poule pondeuse, tiens la en laisse.” Cela devrait être aussi simple que cela, tout comme il devrait comprendre que je n’ai pas à coeur de faire de la vie de Cristina un enfer tant je me moque de sa vie, justement. « Comme quoi, les confidences sur l'oreiller c'est pas une si bonne idée tout compte fait. Je vais plutôt rentrer et te laisser méditer sur ta connerie. » Il se lève soudainement et je reste à ma place sans pour autant de marbre, la consternation se lisant sur mon visage et le regard que je porte à sa suite alors qu’il fait déjà quelques pas en direction de la sortie. Je serre les dents et les poings en même temps, peu habitué à ce genre de réaction, surtout pas venant de lui. “T’es sérieux ? Tu m’as couru après pendant un an et maintenant t’utilises ça comme une punition ? Va te faire foutre, James.” Il me traite comme un enfant à qui on refuse le caprice, sauf que justement je ne suis pas un enfant et ce n’est pas non plus un caprice. Ce n’est pas une envie subite et c’en est encore moins une passagère, chose que je sais être toute aussi vraie chez lui, à la seule différence que sa colère infondée a pris le pas sur tout le reste. Il continue de la défendre et cela me fait enrager, parce que je ne comprends pas comment ni pourquoi il peut lui accorder tant de valeur, surtout après tout ce temps. Je voudrais le retenir, je voudrais simplement pouvoir lui dire que je suis désolé, que cela n’arrivera plus mais que j’ai envie qu’il reste à mes côtés ce soir malgré tout. J’en ai envie, sincèrement, mais j’en suis pourtant incapable, en témoigne mon ton qui monte à son tour, sans que la tendance inverse ne se fasse ressentir.

James se retourne finalement, sans que ce soit pour reproduire une quelconque scène d’un film à l’eau de rose. Au contraire, tout est pire à chaque nouveau mot échangé entre nous. « A moins que t'aies aussi une blague de circonstances sur mon incapacité à concevoir ? » J’ai été profondément injuste avec Cristina mais je peux l’être aussi avec lui, avec tout le naturel du monde et sans vouloir un seul instant peser le pour et le contre de mes mots. “Tu crois que j’ai envie de te faire un putain de stand up ? Tu veux un conseil d’ami, à la place ? Épouse une putain de femme que t’aimes et peut-être qu’à ce moment là t’arriveras à bander devant elle.” Ce n’est pas de son incapacité à concevoir dont j’avais envie de parler d’aucune façon et je ne l’aurais jamais fait s’il n’avait pas lui-même allumé la mèche. Je n’étais même pas certain qu’ils avaient la moindre vie sexuelle, justement, et pour être honnête j’aurais préféré ne pas en avoir la réponse ; parce qu’encore une fois je m’en moque. "Ça au moins, je sais que tu sais le faire." Il sait bander, ça oui, à défaut d'apprendre à choisir ses batailles et surtout à fermer sa gueule quand la guerre n'en vaut pas la peine. “Je vais pas te supplier de rester, si c'est ce que t'attends. T'es juste un sacré connard de penser que je joue pas dans la même équipe que toi." Je ne veux pas abattre sa femme et je ne ferai jamais rien contre elle ; statuer la vérité n'a rien d'un coup bas et je comprends d'autant moins pourquoi sa réaction est aussi sanguine et manichéenne. Il sait que je ne m'entends pas avec elle, tout comme il connaît mon caractère autant que le sien. Et pourtant, il trouve le moyen de jouer l'étonnement, encore et toujours, sans que cela ne fasse le moindre de sens alors que tout prend le dessus sur le baiser que nous partagions il y a quelques maigres minutes à peine, avant que tout ne s'effondre. "Dis moi que t'as pas envie de rester." Ce n'est pas un défi, c'est tout sauf un défi. Une certaine détresse se lit dans mon regard qui n'est pas aussi noir et affirmé que le sien. Je ne veux pas échanger les rôles, je ne veux pas reprendre ce jeu du chat et de la souris alors que nous avions commencé à trouver notre équilibre. Un équilibre à la con, certes, mais qui me convenait bien plus que n'importe quoi en ce monde, désormais. "Et je te jure que je me contenterai de travailler sur la collection." Parce qu'il n'y a pas de demie mesure entre le tout et le rien, quand bien même le rien d'aujourd'hui correspond tout de même à ce travail sur lequel je me suis engagé et sur lequel je ne compte surtout pas revenir. Du reste, s'il faut acter des barrières alors je l'acterai, parce qu'il est hors de question que nos discussions se résument à des scènes de ménage, surtout s'il doit prendre le parti de sa harpie de femme, envers et contre tout. Je ne le menace pas le moins du monde et je respecterai son choix quel qu'il soit ; à défaut de le juger être le meilleur, selon l'option une ou deux.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
(willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6324 POINTS : 1340

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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RPs EN COURS : (07) august #2flora #3millie #3lashana #1lena #1halston #3auden #18

(ua gothique) swann #3


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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyMer 7 Déc 2022 - 19:58




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

C’est pas une partie du corps sur laquelle ton regard va tomber naturellement, en plus. Outre tes dix minutes quotidiennes de contemplation dans le miroir, je veux dire.
« Onze, tu veux dire. J'ai une raison supplémentaire de m'admirer sous toutes les coutures, maintenant. »

Et s'il avait su que la conversation prendrait ensuite une telle tournure, probablement qu'il aurait fait en sorte que les baisers qui suivirent coupent toute possibilité à Auden de prononcer le moindre mot. Ces instants suspendus dans le temps, où sa peau réagissait à la moindre caresse des doigts de l'italien et où ses propres mains le gardaient toujours plus près de lui, James aurait voulu les éterniser pour ne rien laisser infiltrer la bulle qui s'était recrée tout autour d'eux. Il aurait voulu faire que rien n'interrompe le ballet de leurs lèvres ou ne sépare son corps du sien, trop impatient de regoûter à cette proximité qui lui rappelait Florence, et ces nuits passées auprès de lui sans que rien ni personne ne vienne troubler la quiétude de ces moments. Parce que dès lors qu'Auden reprit la parole, contant son dernier échange avec Cristina et les conséquences de ce dernier, c'est le fil de cette soirée qui se trouva inévitablement modifié. Et James qui n'eut subitement plus la moindre envie de sourire ou de lui laisser quel qu'accès que ce soit à son corps, redevenu une tour inviolable qui gardait l'italien à distance. “Ça va, commence pas.” Il n'en avait jamais eu l'intention, contrairement à Auden qui semblait éprouver un malin plaisir à lui raconter comment sa femme était sortie de ses gonds parce qu'il avait fait la seule chose que James ne pouvait aucunement tolérer : utiliser contre elle un sujet que n'importe qui savait douloureux et que l'italien n'avait aucun droit d'effleurer avec légèreté et comme si c'était sans sans conséquences. Comme s'il pouvait un seul instant se mettre à sa place à elle, à sa place à lui. “Tu crois que j’en ai quelque chose à foutre de lui passer la pommade ?” Oh non, il le connaissait trop bien pour savoir que rien de tout ça ne lui causait le moindre problème de conscience, et ironiquement c'était une chose que James ne lui aurait même pas reproché s'il ne semblait pas aussi surpris de le voir prendre la tangente et changer d'état d'esprit du tout au tout. Parce que c'était Auden, qu'il savait comment il était et que la plupart du temps, James n'avait lui-même pas beaucoup plus de scrupules à balancer des vérités qui blessent et se laver ensuite les mains face à l'impact que de simples mots pouvaient avoir sur le commun des mortels. « Je crois que t'en as rien à foutre de rien, voilà ce que je crois. » Parce que cette fois il était allé trop loin en se montrant inutilement cruel, et qu'il était hors de question que James lui laisse penser que c'était acceptable. Pas alors qu'il n'était pas celui qui vivait cette situation de l'intérieur, depuis maintenant presque deux ans. Pas alors qu'il n'était pas celui qui avait fait une multitudes d'examens, une multitude de tentatives pour tenter d'offrir à sa femme la seule chose capable de véritablement la rendre heureuse en ce monde. James n'avait pas la prétention de se suffire à lui-même, en la matière, et ça n'avait même jamais été un problème entre Cristina et lui. Ils s'offraient bien plus de soutien qu'ils ne se rendaient mutuellement heureux, et contrairement à ce que beaucoup avaient tendance à penser ça leur suffisait la plupart du temps. Probablement parce qu'elle comme lui s'étaient construits avec l'idée de ne pas avoir ce qu'il fallait pour être aimé de cette manière. “T’es là, maintenant. Fais le, si t’en as autant envie, mais ne va pas penser que je jouerai le punching ball sans broncher.” - « J'arrive pas à croire que tu penses encore être en position de faire le malin. » C'était peut être bien ce qui l'irritait le plus, de le voir réagir comme s'il avait sérieusement intérêt à jouer les types outrés quand James, lui, était pour une fois suffisamment conscient pour savoir que continuer dans cette direction ne leur inspirerait au bout du compte que des regrets.

Tu crois que j’ai pris des putains de notes sur ce que tu m’as dit à son sujet ?” Il ne l'avait sûrement pas fait, non, mais James pensait naïvement qu'il s'abstiendrait au moins d'évoquer le sujet auprès de son épouse, à défaut que Cristina et lui semblent capables de garder pour eux le dédain qu'ils s'inspiraient mutuellement. « Comme si t'avais besoin de ça pour lui cracher ton venin à la figure. » Comme si l'existence même de la jeune femme ne suscitait pas chez Auden l'envie de se montrer corrosif et blessant – chose que James savait parfaitement réciproque lorsqu'il était question de Cristina mais qui aujourd'hui avait pris des proportions déplaisantes. Auden semblait toujours voir son épouse comme une entité qui se dressait sur leur chemin et les empêchait de passer autant de temps qu'ils le voudraient tous les deux, quand elle était pourtant la dernière personne à trouver à redire du fait qu'il découche presque chaque soir et bien souvent pour retrouver les bras de l'italien. C'était comme s'il avait besoin d'une coupable, comme s'il avait besoin de justifier que James et lui avaient peut être raté le coche, à l'époque, lorsque bien des choses avaient été passées sous silence et que ces non-dits paraissaient plus simples que de s'avouer que tout était entrain de prendre beaucoup trop d'importance entre l'anglais et lui. Encore aujourd'hui, n'importe quelle dispute semblait préférable au fait de se dire les choses clairement et de s'avouer que ce qu'ils partageaient aurait peut être pu devenir quelque chose, si seulement ils avaient été moins lâches. “Si tu veux pas que je touche ta précieuse poule pondeuse, tiens la en laisse.” Et James de soupirer bruyamment, les bras croisés sur son torse, son regard n'exprimant plus le moindre doute quant au fait que la situation était entrain de sérieusement jouer avec ses nerfs. Et pas comme il aimait généralement que l'italien le provoque, entre deux réconciliations sur l'oreiller. « C'était si difficile de vous ignorer ? Puisque vous êtes pas capables de respirer le même air sans que ça tourne au drame, visiblement. » A cet instant, James leur en voulait. Il leur en voulait de se défier chaque fois qu'ils avaient le malheur de se retrouver l'un face à l'autre, comme s'ils n'étaient pas capable de poursuivre leur route sans faire en sorte de pousser l'autre dans ses retranchements. Deux enfants, voilà ce qu'ils étaient lorsqu'ils se comportaient de cette façon. Et ça ne lui donnait pas la moindre envie de s'échouer plus longtemps entre les bras du peintre alors que l'ambiance avait changé du tout au tout et qu'il s'évertuait encore à vouloir empirer les choses. “T’es sérieux ? Tu m’as couru après pendant un an et maintenant t’utilises ça comme une punition ? Va te faire foutre, James.” - « Je t'ai couru... Putain. » Son sang ne fit cette fois qu'un tour, ses yeux injectés de colère et d'incompréhension. Parce qu'il n'arrivait pas à croire qu'il venait de lui balancer ça à la figure comme s'ils n'avaient pas déjà statué que oui, l'italien s'était fait désirer mais que non, James n'avait pas consenti à baisser les bras même quand il en avait pourtant eu envie. Qu'est-ce que ça lui apportait, de lui rappeler qu'il avait du redoubler de patience avant d'espérer retrouver le chemin de ses bras ? Comme si ça n'avait pas déjà mis un coup à son amour propre, de le voir esquisser un pas en arrière chaque fois qu'il tentait de se rapprocher de lui. Comme si ça n'avait pas déjà été douloureux, de devoir batailler pour exister à nouveau de cette manière à ses yeux. « Toi, va te faire foutre. » S'il voulait lui donner l'impression qu'il avait perdu son temps de bout en bout, il venait de réussir haut la main. « Je te dois rien, et surtout pas de te tomber dans les bras quand tu le décides et alors que tu te comportes comme le dernier des connards. » Parce que c'est ce qu'il faisait depuis déjà plusieurs minutes et que contrairement à ce qu'il semblait espérer, ça n'avait rien d'un tout petit peu excitant, même pour James que les rapports de force savaient pourtant généralement émoustiller. « Alors fais pas comme si j'avais pas le droit d'être en colère ou comme si j'étais censé passer l'éponge et te laisser m'enlever mes fringues en oubliant ce qui s'est passé. » Finalement, tout ce qu'il allait finir par croire, c'est que c'était l'unique chose qui lui importait véritablement dans cette histoire. Qu'il se moquait éperdument du reste. De lui, pour commencer.

Tu crois que j’ai envie de te faire un putain de stand up ? Tu veux un conseil d’ami, à la place ? Épouse une putain de femme que t’aimes et peut-être qu’à ce moment là t’arriveras à bander devant elle. Ça au moins, je sais que tu sais le faire." Son regard, déjà chargé d'animosité, s'assombrit un peu plus lorsqu'il le reposa finalement sur le peintre. « T'es vraiment un enfoiré. » Ses conseils d'ami – quelle blague, décidément – il pouvait se les garder et même se les mettre là où James pensait très fort. S'il n'avait de toute évidence pas le moindre respect pour quoi que ce soit, au moins le créateur avait cru qu'il hésiterait avant de saisir la perche qu'il lui avait tendu, celle-là même qui les conduisait tout droit vers une discussion qu'ils détesteraient tous les deux. « Tu veux vraiment discuter de ça, Auden ? Tu veux vraiment me donner des conseils en matière de mariage ? » Son regard, toujours planté dans le sien, se chargerait de lui faire comprendre que ça n'était dans l'intérêt de personne. Parce que James aussi pouvait se montrer blessant et injuste, et attaquer là où ça faisait mal. Dans le cas d'Auden, tout était même plus particulier et douloureux encore, alors qu'il aimait sa femme et que celle-ci ne faisait pourtant plus partie du paysage depuis assez longtemps pour que James ne l'ait même jamais recroisée. Ce serait si facile d'enfoncer le couteau dans la plaie et de contempler les dégâts qu'il causerait irrémédiablement à sa relation avec l'italien, mais c'est précisément parce qu'une partie de lui se refusait à le perdre à nouveau qu'il avait toujours fait en sorte d'éviter les sujets sensibles. Auden n'avait pas pris cette même peine, aujourd'hui, alors qu'il était pourtant suffisamment malin pour deviner que James aussi, dans toute la froideur et la prétention qui le caractérisaient pourtant, aurait certainement aimé goûter à un mariage d'amour si les circonstances avaient été différentes. “Je vais pas te supplier de rester, si c'est ce que t'attends. T'es juste un sacré connard de penser que je joue pas dans la même équipe que toi." - « Peut être parce que t'as une drôle de manière de le montrer, tu crois pas ? » Il avait toujours perçu Auden comme l'un des rares alliés dont il n'aurait jamais à se méfier et qui se dresserait à ses cotés quelles que soient les circonstances, même alors qu'il était déjà sorti de sa vie une première fois et faisait tout aujourd'hui pour attiser sa colère. Qui d'eux deux agissait comme un putain de rival, à cet instant ? "Dis moi que t'as pas envie de rester." Le silence reprit ses droits autour d'eux et James entrouvrit la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, conscient que ce qu'il voulait et ce que la contrariété était susceptible de lui faire dire étaient deux choses bien différentes. "Et je te jure que je me contenterai de travailler sur la collection." Comme si James n'avait pas déjà statué le fait qu'il n'avait pas la moindre envie de remettre le boulot au cœur de leur échange ce soir. Comme s'il comptait dédier cette soirée à une collection qu'ils avaient de toute façon suffisamment peaufiné pour toucher du doigt la perfection – quand bien même deux irréductibles bosseurs tels que eux s'en satisferaient encore difficilement. « Je veux pas rester si c'est dans ces conditions. » Il souffla pourtant, la voix ferme et assurée, quand il l'était paradoxalement loin de l'être lui-même contrairement à ce que son visage donnait à voir. « Je comprends même pas pourquoi t'as mis le sujet sur le tapis. Je me fous que Cristina et toi vous entendiez pas mais je refuse de me retrouver au milieu de vos petits affrontements. » Il refusait tout autant d'en avoir les échos si ça avait la moindre chance de le contrarier ou de compliquer les choses entre l'italien et lui. Il ne leur demandait pas de devenir bons amis. Tout ce qu'il voulait, c'était de ne pas subir leurs guéguerres infantiles. « Je te demande pas d'approuver mon mariage, mais je pensais qu'on avait dépassé le stade où tu saisis la première occasion pour me rappeler à quel point j'ai été con de l'épouser. » Parce que bien sûr qu'il savait depuis le premier jour qu'Auden jugeait cette union sordide, l'italien ne s'était jamais privé de le lui faire sentir et même six années plus tard, c'était comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher. « C'est vrai, c'est autre chose que de l'amour entre Cristina et moi, mais tu sais que je lui dois beaucoup et que pour cette raison je tolérerai pas qu'on lui manque de respect. Alors ouais, je comprends pas pourquoi t'as eu besoin de provoquer une putain de dispute entre toi et moi quand on aurait simplement pu éviter le sujet et passer une bonne soirée. » Et il n'avait pas besoin de lui faire de dessin, quand le torse de l'anglais se trouvait toujours dépourvu de sa chemise et la peau de son cou rougie par les baisers qu'Auden y avait apposé. Voilà de quelle façon il aurait voulu passer les prochaines heures à ses cotés : dans ses bras. « Je veux pas savoir quand il se passe ce genre de choses. Parce que j'ai pas envie de penser à la façon dont ma femme t'horripile quand on est tous les deux. C'est même la dernière chose à laquelle j'ai envie de penser, à vrai dire. » Parce que ce genre de choses venaient inévitablement gâcher tout le reste, dès lors qu'ils en faisaient leur sujet de conversation. « Alors non, si c'est dans ces conditions j'ai aucune envie de rester. » Et Auden n'avait pas la moindre intention de mettre de l'eau dans son vin, pas vrai ?



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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE :
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
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DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyJeu 8 Déc 2022 - 1:24



« Je crois que t'en as rien à foutre de rien, voilà ce que je crois. » Et il croit bien, parce que c’est l’impression que je renvoie, souvent, et que je prends soin d’entretenir, tout le temps. Parce qu’en avoir quelque chose à foutre des autres et du monde ne mène jamais à rien de bon, en témoigne le ton qui monte entre nous alors que je cherchais simplement à amortir l’annonce de cette discussion, qui aurait tôt ou tard fini par remonter à ses oreilles. J’ai tenté de faire au mieux pour lui, pour elle, pour moi aussi, et rien ne se passe comme j’avais pu l’espérer, à défaut d’avoir évidemment anticipé que la situation dérape. Voilà pourquoi ça ne sert jamais à rien de vouloir avoir le putain de bon rôle: les gentils ne gagnent que dans les films. Je me moque de remuer le couteau dans la plaie de Cristina, je me moque de la faire sortir de ses gonds, je me moque de lui rappeler le mensonge de son mariage. Elle ne m’importe pas, ni elle ni tout ce qui se rapproche de sa personne, et c’est l’idée qu’elle puisse penser le contraire qui m’horripile bien plus que tout le reste. Elle n’a jamais été prise en compte lorsque je suis venu toquer à la porte de James pour le retrouver, pour lui proposer un plan, pour m’imposer à nouveau dans sa vie comme si de rien n’était. Elle n’a jamais été prise en compte à aucun moment, sauf quand il s’agit de tenir son mari à distance de moi, parce qu’un putain de mariage reste un putain de mariage, même faux. Je ronge mon frein sans retenue, sans vraiment y arriver non plus. Les mots s’échangent, tous plus hauts (ou plus bas, selon le point de vue) les uns que les autres. « C'était si difficile de vous ignorer ? Puisque vous êtes pas capables de respirer le même air sans que ça tourne au drame, visiblement. » Et même moi je me rends compte que ce serait puérile de rétorquer qu’il n’a qu’à demander à sa bonne femme de me foutre la paix, raison pour laquelle je retiens difficilement mes reproches dans ma gorge, non sans oublier un énième regard noir tendu en sa direction, loin, bien loin des baisers qui prenaient place il y a quelques minutes à peine.

« Je t'ai couru... Putain. » Et peut-être que les mots juste avant ceux-là, j’aurais dû comprendre qu’ils n’avaient rien de bon à être prononcés, eux aussi. Ils sont le constat d’une vérité flagrante, certes, mais ils sont surtout le constat d’une vérité qui est bien plus à sa place lorsqu’elle se contente d’être non-dite et pas même sous-entendue. On la connaît, nous, et cela devrait être suffisant que de savoir qu’il a été le premier à vouloir que l’on retrouve une alchimie qui a toujours été la nôtre et qu’il s’est battu pendant plusieurs mois avant d’enfin commencer à y arriver ; ça devrait être suffisant que de se douter que les choses ont dû être ô combien difficiles pour lui à accepter, surtout, et que malgré tout il n’a jamais abandonné. « Toi, va te faire foutre. » Seule sa colère parle et, à sa place, j’en aurais fait de même. Ses veines sont visibles et moi, je l’ai rarement vu autant en colère. Dans d’autres circonstances, j’aurais eu l’audace de me montrer fier d’avoir pu autant le faire sortir de ses gongs. “Tu sais que j’ai raison.” J’enfonce le couteau dans la plaie uniquement parce que je le peux, uniquement aussi parce que j’ai l’impression de ne plus rien avoir à perdre, James me filant en cet instant entre les doigts. « Je te dois rien, et surtout pas de te tomber dans les bras quand tu le décides et alors que tu te comportes comme le dernier des connards. » - “Y’a rien de nouveau là-dedans, t’en avais juste plus l’habitude.” Il n’a pas le droit de jouer l’étonné maintenant que j’ai un mot plus haut que l’autre et que cela n’a rien à voir avec une certaine envie de retrouver son étreinte et notre intimité. Il n’a pas le droit de se plaindre de mon tempérament alors que je ne lui ai jamais caché et que je ne l’en ai jamais préservé non plus, parce qu’avec lui j’ai toujours eu l’impression de pouvoir être pleinement moi-même, même si justement cela n’a rien d’une bonne chose et si cela vient toujours à blesser les autres, peu importe leur résistance. « Alors fais pas comme si j'avais pas le droit d'être en colère ou comme si j'étais censé passer l'éponge et te laisser m'enlever mes fringues en oubliant ce qui s'est passé. » Il a le droit d’être en colère, il a le droit de ressentir les choses comme il le veut, mais il n’a pas à en faire toute une scène alors qu’il aurait pu se contenter d’un “t’as merdé Auden, t’es chiant” auquel j’aurais moi-même répondu par la positive parce que oui, j’ai merdé et parce que oui, je suis terriblement chiant. “T’as le droit d’être en colère mais pas d’agir comme si j’avais mis en scène le tatouage et tout le reste juste pour te baiser.” Bien sûr que j’en avais envie, bien sûr que j’avais l’idée dans un coin de ma tête, mais bien sûr que non ce n’était pas mon objectif premier en lui demandant s’il acceptait de se faire tatouer. J’ai envie de lui, je le lui ai dit, je le lui ai fait comprendre, mais tout ne se résume pas à ça et même moi je lui en veux de faire de tels raccourcis, comme si la seule raison pour laquelle je fais un tant soit peu des efforts serait l’espoir de toujours pouvoir passer la nuit avec lui. Pas de la façon dont il l’imagine, sans doute, maintenant.

Quitte à m’insulter, j’aurais au moins attendu de sa part qu’il soit inventif. En retour, je doute que beaucoup aient frontalement remis en cause sa capacité à bander face à sa femme, par exemple. « T'es vraiment un enfoiré. » Je sais. Il ne m’apprend rien et je ne flanche pas face à sa remarque. « Tu veux vraiment discuter de ça, Auden ? Tu veux vraiment me donner des conseils en matière de mariage ? » Mon regard soutient le sien et j’esquisse un rire suite à sa remarque. Froid et amer, mais un rire quand même. “Tu veux t’armer pour cette discussion ? Ginny est partie parce que je l’ai frappée.” Lui comme moi n’avons pas envie de parler mariage plus amplement et puisqu’il l’aurait tout de même su un jour ou un autre, je choisis le pire moment pour lui avouer les raisons derrière l’absence de ma femme. C’est aussi ma façon à moi de lui faire part de la vie à laquelle il a échappée, quand je suis parti, quand je n’ai pas cherché un seul instant à me faire une place dans sa vie et surtout pas à avoir l’idée à la con de lui dire de m’épouser moi plutôt qu’elle. C’est à lui, que j’aurais fini par faire du mal, et cela serait allé bien au-delà d’une question d’ego. Son mariage ne lui offre peut-être pas d’enfants, mais il a au moins la stabilité et le soutien qu’il désire, deux choses qui ne me sont pas associées. Ginny est partie parce que je l’ai frappée mais au moins on a eu un enfant. Et cet enfant est le fruit de notre amour, chose qui ne changera jamais, peu importe comment tout s’est terminé entre sa mère et moi. Peu importe ce qu’en pense James, lui qui semble soudainement vouloir rendre la monnaie de sa pièce et à son tour se battre sur un terrain sur lequel il n’est pas tant en désavantage que je tente de le faire croire. « Peut être parce que t'as une drôle de manière de le montrer, tu crois pas ? » - “Ca va, joue pas l’étonné.” Il n’a pas le droit d’être étonné de mon incapacité à faire comprendre correctement ce que je tente de dire, tout comme il n’a pas le droit de douter maintenant que lui et moi avons les mêmes objectifs, dans leur ensemble du moins. Il n’a pas le droit de croire que je veux autre chose que son bien et tout ce qui s’ensuit ; tout ce qui pourrait être bénéfique pour lui, pour son bonheur à la con, pour sa carrière qui mérite de décoller bien plus que ça encore.

Tout ce que j’essaye de lui dire au travers de mes reproches sanglants et de mes attaques sans merci, je finis par le statuer dans une demande à peine voilée: je veux qu’il reste. Le silence qui s’ensuit tend à me faire comprendre que James accède à ma demande, ou tout du moins qu’il prend le temps d’y réfléchir, ce qui est un bon début puisque cette dispute nous fait revenir de loin. « Je veux pas rester si c'est dans ces conditions. » Et j’attends comme un con qu’il développe, parce que je m’étonne moi-même à déjà anticiper qu’il puisse avoir des demandes ; et à surtout anticiper que j’y accède, parce que je ne veux pas envisager l’idée de retrouver le silence de cette maison après les cris de cette dispute. Pas dans ces conditions, pas alors que le plan initial était terriblement différent. Je travaille à calmer les respirations de mon cœur, je travaille à rouvrir mon poing trop contracté par mes muscles tendus. Je travaille, je fais au mieux, même si dans le processus je suis le dernier des connards. Je suis le dernier des connards qui ne veut pas le voir s’en aller après cette dispute en particulier. « Je comprends même pas pourquoi t'as mis le sujet sur le tapis. Je me fous que Cristina et toi vous entendiez pas mais je refuse de me retrouver au milieu de vos petits affrontements. » Et je ne veux pas l’avoir en arbitre non plus. Je me moque qu’il compte les points, pas même alors que j’en ai cette fois-ci marqué un paquet grâce à notre dernière dispute. Au final, tout le monde associe James à sa femme, et c’est un fait immuable qui me fera perdre toutes les guerres, peu importe ce qu’il advient des batailles. “Je voulais pas garder ça comme une épée de Damoclès.” C’était une putain de fleur que je lui faisais à lui en parler, et cela s’est transformé bien malgré moi en une flèche empoisonnée. « Je te demande pas d'approuver mon mariage, mais je pensais qu'on avait dépassé le stade où tu saisis la première occasion pour me rappeler à quel point j'ai été con de l'épouser. » Ils sont rares, les moments où James associe son mariage à une erreur. Ils sont rares au point où j’ai besoin d’un instant pour me répéter ses mots dans mon esprit et m’assurer qu’il les a bel et bien prononcés ; ils sont rares au point où j’en viens maintenant à me demander s’il a déjà osé associer face à moi son mariage à une erreur, à une idée qu’il regrette peut-être. De la part de celui qui défend toujours bec et ongle celle avec qui il partage une alliance à défaut de partager la vie, cela a tout d’inédit. “Je pensais que ça allait finir par te passer, cette idée.” Je reprends d’un ton plus bas, une méthode comme une autre pour tenter d’arrêter de lui faire du mal sans le vouloir - ou en le voulant parfois un peu trop, justement. On ne parle jamais de son mariage, pas de cette façon du moins, et je ne peux pas laisser l’occasion me filer sous le nez uniquement parce que je lui en veux encore terriblement de toute cette dispute, et inversement. Il a besoin de savoir que j’ai gardé espoir, un temps, avant de pleinement l’abandonner - lui, et l’espoir.

« C'est vrai, c'est autre chose que de l'amour entre Cristina et moi, mais tu sais que je lui dois beaucoup et que pour cette raison je tolérerai pas qu'on lui manque de respect. Alors ouais, je comprends pas pourquoi t'as eu besoin de provoquer une putain de dispute entre toi et moi quand on aurait simplement pu éviter le sujet et passer une bonne soirée. » Il ne tolère pas qu’on lui manque de respect, mais il n’hésite pas à dire qu’il a été con de l’épouser, finalement. Elle est belle, l’ironie de la situation. Putain d’ironie à la con. “On peut pas juste faire comme si elle existait pas. Et crois moi que j’en aurais envie.” Parce qu’il l’a épousé, parce qu’il n’a toujours pas eu l’idée de se dire que la comédie a assez duré et qu’ils mériteraient d’enfin divorcer, maintenant. Elle est inhérente, elle est partout, elle est dans l’ombre de chacun de ses gestes et le fantôme de chacune de ses décisions, je ne peux pas simplement faire comme si elle n’existait pas, et je peux encore moins faire en sorte de l’ignorer alors qu’elle est la pire harpie que je connaisse. On en revient au fait qu’il devrait la tenir en laisse ; et on en revient au fait que ça n’arrivera pas. “Je veux pas provoquer des putains de disputes, j’essayais juste de faire les choses bien.” Et cela n’a pas fonctionné, de façon assez évidente. « Je veux pas savoir quand il se passe ce genre de choses. Parce que j'ai pas envie de penser à la façon dont ma femme t'horripile quand on est tous les deux. C'est même la dernière chose à laquelle j'ai envie de penser, à vrai dire. » - “Elle est le cadet de mes soucis quand on est ensemble.” Et je ne pense pas à elle quand je suis avec lui, sauf peut-être ces rares fois où je me dis qu’elle l’a embrassé là où moi aussi je l’embrasse, parfois. Je sais que ce genre de pensée n’a rien de bon, n’a rien de sain non plus, mais j’ai au moins la putain de retenue de ne pas lui en parler, parce que je suis pas con au point de vouloir le faire choisir entre elle et moi. Et lui, selon des façons différentes, il est notre seul point commun. Il est celui que je n’ai pas envie de perdre, aussi peu qu’elle le veut elle aussi, bien qu’aucun ne le formule de cette façon. « Alors non, si c'est dans ces conditions j'ai aucune envie de rester. » Mais dans toutes les autres conditions, il veut rester, et c’est tout ce que j’entends et comprends. “On parle plus d’elle. Ni de près ni de loin.” C’est une proposition, c’est une demande, c’est un je-sais-trop-quoi qui ressemble à un drapeau blanc que je tente de lui montrer, faisant par la même occasion tous les efforts du monde pour arriver à préserver ce qui peut l’être entre nous.

Et parce que je n’ai rien d’autre à proposer, je ferme un instant les yeux et en profite pour souffler longuement, avançant de quelques pas dans sa direction lorsque je rouvre les paupières. Je m’arrête uniquement lorsque je me retrouve face à lui et à sa hauteur, mes yeux dans les siens et ma main posée contre sa joue sans que je ne me souvienne même de l'avoir ordonné. Mes prunelles passent de l’une à l’autre des siennes et dans un autre monde, j’ai formulé de nombreuses excuses et une demande formelle pour qu’il reste à mes côtés. Dans le monde réel, seul le silence se fait entendre entre nous, la crainte viscérale de le voir passer le pas de la porte se lisant pourtant aisément au fond de mes yeux brillants. Et puisque ce genre de réaction ne me ressemble pas, je fais un pas en arrière bien malgré moi, libérant au passage sa joue alors que je baisse la tête en direction du sol pour rompre le contact visuel avec lui. “J’aimais pas l’idée que tu restes parce que ça impliquait qu’on allait sûrement coucher ensemble. Mais j’aimais l’idée qu’on couche ensemble parce qu’elle impliquait que t’allais rester.” La nuance vaut la peine d’être soulignée, même si je n’entretiens pas le moindre espoir qu’il décide tout de même de rester à mes côtés après les mots qui ont osé être échangés entre nous. Je ne lui en voudrais pas ; pas de la façon dont je le lui ai présenté du moins. A sa place, il y a déjà longtemps que j’aurais passé le pas de la porte, et il a une patience et une capacité à pardonner autant qu’à encaisser que je ne saurai jamais égaler. “T’as d’autres conditions ?” Je peux arrêter de parler d’elle en un claquement de doigts, cela n’a rien d’un problème, mais je doute que tout puisse être aussi simple, raison pour laquelle je pose la question du bout des lèvres, sans réellement savoir si je ne fais que m’acharner sur une idée impossible ou si, peut-être, j’ai raison d’enfin oser me battre un tant soit peu pour ce que je désire.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyMer 21 Déc 2022 - 21:42




(c) harley
a darkness that holds me and loves when I bleed.

Tu sais que j’ai raison.
« Ferme-la, Auden. Ou tu vas vraiment finir par me faire regretter d'avoir foutu les pieds ici. »

Il n'en était pas loin, tel que son regard plus sombre que tout ce que l'italien avait connu jusqu'à présent le lui ferait comprendre, miroir de tout l'agacement contenu par James au gré des dernières minutes. Il lui en voulait, non pas seulement de trouver le moyen d'appuyer là où ça faisait (encore) mal, mais de penser qu'ils ne s'étaient pas déjà faits suffisamment de tort comme ça, dans cette histoire. La vérité, c'est que deux artistes tels que eux ne se satisferaient pas d'un vaudeville innocent ; il fallait que les portes claquent et que les fiertés se brisent sous le poids des insultes. “Y’a rien de nouveau là-dedans, t’en avais juste plus l’habitude.” Et c'était vraiment trop aimable de sa part de lui rappeler ce qu'il avait perdu, à l'époque. Si bien des choses au sujet de l'italien lui avaient manqué ces dernières années, au point qu'il ait sincèrement regretté de l'avoir vu sortir de sa vie peu de temps après son mariage, sa foutue tendance à gâcher tout ce qui pouvait l'être n'en faisait pas partie. Pas quand il se montrait simplement cruel et d'une prétention écœurante – et il fallait réellement qu'il ait dépassé les bornes pour qu'un homme comme James estime que des limites avaient été atteintes. “T’as le droit d’être en colère mais pas d’agir comme si j’avais mis en scène le tatouage et tout le reste juste pour te baiser.”- « C'est pas ce que j'ai dit. » Pas réellement, en tout cas. Parce qu'aussi fou que ça puisse paraître au beau milieu de cette situation absurde et de la colère qui grondait au fond de son ventre, il n'avait jamais douté des intentions premières de l'italien. De son envie de le tatouer pour la beauté du geste autant que pour le symbolisme derrière ce dessin ; une envie qu'il avait dissocié d'un quelconque désir, quand bien même ils savaient tous les deux que la question se poserait si tôt qu'ils seraient seuls sous ce toit. La différence, c'est qu'il comptait passer la nuit avec lui non pas à cause de ce tatouage, mais simplement parce qu'il se languissait (déjà) de ses bras. « Mais tu peux pas me balancer tout ça et espérer ensuite qu'on reprendra là où on en était. Ou alors c'est que tu me vois vraiment comme un jouet qui pensera jamais à se refuser à toi. » Et c'est de plus en plus l'impression qu'il donnait, lorsqu'il s'agaçait de le voir prendre la tangente et s'accrocher à sa fierté à défaut de pouvoir raisonner l'homme insupportable et borné qui lui faisait face. Auden n'imaginait rien qui puisse les empêcher de passer du bon temps ensemble lorsqu'il en avait décidé ainsi, et c'était là tout le problème. Il s'était tiré une balle dans le pied tout seul, comme un grand, et il trouvait encore le moyen de lui reprocher de ne pas lui tomber tout cuit dans les bras.

Tout dans cet échange les maintenait à présent sur un fil au-dessus du vide, chaque interaction les rapprochant du point de non-retour. James en était parfaitement conscient, raison pour laquelle il résistait encore à l'envie d'appuyer là où ça faisait le plus mal, quand bien même Auden le mériterait sans doute. Discuter de mariage sans effleurer celui de l'italien était comme un exercice d'équilibriste auquel il n'avait aucune foutue envie de se soumettre, pourtant il lui restait encore assez de scrupules pour ne pas faire exactement ce que le peintre devait attendre de lui. “Tu veux t’armer pour cette discussion ? Ginny est partie parce que je l’ai frappée.” Ses yeux écarquillés reposés sur Auden, il eut d'abord un peu de mal à cacher la surprise qui l'habitait face à cette révélation. D'abord parce qu'il croyait l'italien tout aussi désireux que lui d'éviter soigneusement le sujet ; ensuite parce que de tous les scénarios qu'il avait pu façonner pour expliquer le départ de sa femme celui-ci n'avait jamais fait partie de la liste. Pas même en connaissant le tempérament sanguin et imprévisible d'Auden. Pas même en connaissant sa capacité à perdre patience et à s'emporter chaque fois que quelque chose n'allait pas dans son sens. A coté de ça, il y avait des dizaines d'autres raisons pour lesquelles il le pensait jusqu'à lors incapable de faire une telle chose, même profondément blessé ou en colère. Alors subitement, son regard n'était plus seulement empreint de consternation, mais d'une part de déception qu'il n'aurait pas pu lui cacher même s'il l'avait voulu. Auden le connaissait un peu trop bien pour ça. « Il faut toujours que tu trouves le moyen de blesser ceux qui tiennent à toi. » Enfin, ses lèvres se délièrent pour laisser filtrer des mots qu'il n'avait plus le cœur de retenir, pas alors qu'Auden méritait de les entendre. Ceux qui tenaient à lui l'englobait bien évidemment lui aussi, sans qu'il juge nécessaire de le rappeler et sans qu'il veuille non plus comparer deux situations qui n'avaient rien à voir l'une avec l'autre. Tout ce qu'il disait, c'est qu'Auden ne pouvait pas s'empêcher de tout gâcher, tôt ou tard, parce qu'il n'y a bien que dans le drame et les non-dits qu'il devait trouver une source de quiétude interne. Quand bien même c'était James qui avait épousé Cristina six ans plus tôt, c'est bien l'italien qui avait jugé que ça l'excluait du paysage et qu'ils se devaient de mener leur vie chacun de leur coté, en tout cas durant assez longtemps pour qu'un manque profond se forge dans le cœur de l'anglais. Tout aurait pu continuer comme avant, s'il avait été un peu moins orgueilleux, et sans doute que Ginny ne tenait pas plus que lui à le perdre au départ. « Elle a eu raison de partir. J'aurais fait la même chose à sa place. » Quand bien même il l'aurait d'abord confronté et aurait certainement empiré les choses d'un million de façons différentes, simplement parce qu'il était James et qu'il y avait une bonne raison au fait qu'il ait souvent remercié le ciel que les choses n'en soient jamais arrivées là avec l'italien. Ginny avait eu raison de partir, oui, parce que c'était la seule chose à faire. Pour autant il savait ce que ça impliquait pour Auden, ce que ça impliquait pour Sloane, et que le peintre était probablement rongé par les remords autant que par l'absence de la femme qu'il n'avait jamais cessé d'aimer. Pour ça, James se garderait d'enfoncer le couteau dans la plaie et même de mener la discussion plus loin. Il ne cautionnait pas, n'excusait pas son geste et comprenait encore moins qu'il ait pu en arriver à de tels extrêmes avec quelqu'un qui comptait autant pour lui. Mais Auden souffrait, au moins intérieurement, des conséquences de ses actes. James ne serait pas celui qui lui appuierait la tête sous l'eau pour le plaisir de le voir souffrir encore plus ; justement parce que ça n'avait rien d'un plaisir à ses yeux et qu'il le détestait de savoir encore lui inspirer de la compassion dans ces circonstances. Il restait le Auden qui lui avait toujours bien plus inspiré de la fascination et une affection qu'il avait pris soin de ne jamais vraiment nommer, que du dégoût ou de la déception. Il restait Auden, et c'est encore ainsi qu'il le voyait.

Ça va, joue pas l’étonné.
« Tu peux pas tout justifier par le fait que t'es un putain d'handicapé des sentiments, tu sais. »
Ils l'étaient tous les deux, en réalité, et c'est probablement pour ça qu'ils n'avaient jamais été fichus de se dire les choses clairement, que ce soit à l'époque ou bien encore aujourd'hui. Ce qu'il y avait entre eux, ils ne l'avaient jamais nommé, comme s'ils étaient susceptibles de créer un monstre à l'instant même où les mots sortiraient de leur bouche. Après tout ce temps, cet arrière-goût de gâchis était toujours là, tout comme l'impression d'avoir manqué son train, à l'époque.

Aujourd'hui, la chose que James avait le plus de mal à comprendre, c'est pourquoi il avait pris le risque de tout gâcher en lui parlant de sa confrontation avec Cristina, quand il y avait toutes les chances pour que James s'en offusque et lui reproche les mots qu'il avait pu tenir à l'égard de sa femme. Parce qu'à quoi bon éviter les sujets périlleux jusqu'ici, si c'était pour mentionner celui qui n'avait pas la moindre chance de les voir tomber d'accord ? A quoi bon construire cette bulle tout autour d'eux, si c'était pour que le peintre détruise le fruit de plusieurs mois d'efforts ? “Je voulais pas garder ça comme une épée de Damoclès.” Quand bien même il ne pensait pas à mal, il aurait du se douter qu'ils n'étaient pas encore prêts à aller sur ce terrain-là sans qu'il n'y ait de conséquences. Sans que cette soirée en pâtisse inévitablement, après qu'elle ait pourtant connu des débuts des plus agréables – et ce n'était encore rien comparé à ce que James avait en tête pour la suite. Auden aurait mieux fait de tenir sa langue, peu importe que ça n'ait probablement été que reculer pour mieux sauter. Tout aurait été préférable à cette discussion, qui ne faisait que lui rappeler une fois de plus que son mariage était un problème récurrent entre eux, quand bien même ils savaient généralement taire ledit problème pour profiter du temps qu'ils passaient ensemble – et pas juste à travailler. “Je pensais que ça allait finir par te passer, cette idée.” Voilà les mots qu'une part de lui redoutait probablement d'entendre, ravivant son impression d'avoir fait les mauvais choix aux yeux de ceux dont l'avis avait toujours bien trop compté pour son propre bien. James devrait s'en foutre, tout comme il devrait considérer qu'Auden avait été le plus stupide des deux en le réduisant aussitôt à cet anneau qui trônait à son doigt. Mais tout au fond de lui, il s'était toujours demandé ce qui aurait été si les choses avaient été différentes. « T'as arrêté de donner des nouvelles. » Peut être pas tout de suite, mais il avait fini par le faire, probablement parce que de le voir roucouler avec Cristina lui était insupportable et que quelque chose sonnait un peu trop faux à ses yeux, depuis le premier jour. Il avait pourtant toujours été honnête avec lui, autant sur le fond de son mariage que sur ce qui l'unissait à sa femme. Ça n'avait pas suffi à ce que l'idée lui semble plus tolérable, si bien qu'il avait baissé les bras le premier. « Si ça m'était passé je suis pas sûr que t'aurais été là pour le voir. »

Parce que tu t'es pas battu pour nous non plus, et que j'aurais peut être aimé que tu le fasses.

Finalement, la présence de Cristina à ses cotés restait un problème même après toutes ces années, peu importe la relation précise qui pouvait l'unir à son épouse et qu'Auden n'avait jamais vraiment pris la peine de comprendre. S'il l'avait fait, il saurait qu'elle n'était pas autant un obstacle qu'il s'évertuait à le croire, que si James était ici ce soir plutôt que dans les bras de la brune c'est bien qu'elle n'avait jamais eu l'intention de le priver de sa liberté autant que de son libre arbitre. “On peut pas juste faire comme si elle existait pas. Et crois moi que j’en aurais envie.” - « T'as bien réussi, à Florence. » A Florence, lorsque tout paraissait beaucoup plus simple et que ce genre de préoccupations étaient heureusement bien loin. « Ça pourrait toujours être comme ça. » S'il en avait envie, s'il était prêt à faire abstraction de son mariage et du reste, pour simplement rattraper le temps perdu et faire comme s'ils n'avaient jamais quitté les terres italiennes, là où rien ne semblait pouvoir les empêcher d'être ensemble et de l'être en toute insouciance. C'est ce que souhaitait James, mais est-ce qu'Auden en avait envie lui aussi ? “Je veux pas provoquer des putains de disputes, j’essayais juste de faire les choses bien.” Leur problème, c'est qu'ils avaient toujours été incapables de communiquer dès lors que ça touchait à des sujets sensibles. Parce qu'ils n'avaient aucune idée de comment mettre leur fierté de coté lorsque ça le nécessitait, foutus orgueilleux qu'ils étaient. “Elle est le cadet de mes soucis quand on est ensemble.” Ses prunelles reposées dans celles de l'italien, James les observa silencieusement, plus touché qu'il ne le laissait paraître de voir le peintre baisser les armes et faire un pas vers lui, sans plus ni sarcasme ni provocation. Enfin. “On parle plus d’elle. Ni de près ni de loin.” - « Je veux pas que tu dises ça juste pour me faire plaisir. » Alors son regard soutint le sien quelques secondes de plus, comme pour y lire qu'il le pensait bel et bien et qu'ils sauraient faire des efforts, l'un et l'autre, pour mettre le sujet de coté chaque fois qu'ils seraient ensemble. Plus que de retrouver la légèreté de leurs moments à Florence, James souhaitait surtout éviter de prendre à nouveau le risque de le perdre.

Auden réduisit finalement la distance qui les séparait pour s'approcher, sa main trouvant sa place contre la joie du créateur, qui n'entreprit pas le moindre mouvement de recul pour l'en déloger. Il l'aurait peut être fait quelques minutes plus tôt, lorsque son agacement était à son paroxysme, mais il n'en avait plus la moindre envie maintenant qu'ils tâtonnaient pour sauver cette soirée ou, au moins, faisaient en sorte de ne pas empirer davantage les choses. Auden faisait des efforts, James n'était pas encore assez borné pour ne pas le voir. “J’aimais pas l’idée que tu restes parce que ça impliquait qu’on allait sûrement coucher ensemble. Mais j’aimais l’idée qu’on couche ensemble parce qu’elle impliquait que t’allais rester.” Et subitement, une décision qui paraissait si simple à prendre quelques minutes plus tôt se transformait en dilemme tandis que ses yeux ne quittaient plus les siens et que le contact de sa main contre sa joue venait déjà à lui manquer. « T'es qu'un putain de beau parleur. » Et le pire, c'est que ses mots avaient exactement l'effet qu'il escomptait sans doute, freinant l'anglais dans sa course et détournant son attention de la porte d'entrée qui lui faisait les yeux doux il y a encore quelques instants. Partir avait été une option, à plus d'une reprise au cours de cet échange, mais à présent il ne pouvait que s'avouer à lui-même qu'il n'en avait jamais réellement eu envie. “T’as d’autres conditions ?” Et James comprit qu'il était parfaitement sérieux et qu'il avait décidé d'arrêter les frais, cette fois, et pour de bon. Auden ne faisait plus l'idiot, il ne se vantait plus de mettre sa patience à mal et de voir l'effet que ses provocations pouvaient avoir sur lui. Il redevenait simplement le Auden qui n'avait pas peur de se montrer un peu plus vulnérable, un peu plus aventureux aussi, beaucoup moins têtu surtout. Et pour observer une telle métamorphose dans le regard de l'italien, il fallait être un de ces privilégiés devant qui il avait déjà tombé le masque. De ça aussi, James en était bien conscient. Ainsi sa main quitta à son tour le long de son corps pour s'apposer contre le torse du peintre. « Je reste. Mais juste pour dormir. » A son tour de mettre sa fierté de coté et de faire des efforts, quand bien même il n'était pas encore prêt à tout oublier et espérait probablement lui faire comprendre qu'il n'obtiendrait pas tout de lui, tout du moins pas tout de suite et pas avant d'avoir bataillé un minimum pour ça. Peut être que ça ne prendrait que quelques jours, peut être aussi qu'il céderait au milieu de la nuit parce qu'il serait celui qui se languirait de respirer son parfum à même sa peau. Ce n'était pas ça, l'important. L'important, c'était de lui faire comprendre qu'il n'avait plus le droit de penser que ce corps qu'il avait si souvent étreint lui était dû. Que son affection était acquise et tout le reste avec. « Dans ton lit, si tu veux. Mais ce soir c'est tout ce que je suis prêt à t'offrir. » C'était sa manière de lui dire qu'il ne voulait pas pour autant rompre cette proximité physique dont une part de lui avait certainement besoin après cet échange, et alors qu'il ne saurait pas faire autrement que de rechercher son contact s'ils devaient dormir dans le même lit. Mais il fixait des limites. Ce soir, il se l'imposait à lui-même. « C'est ma condition. A toi de me dire si tu la juges raisonnable. » Auquel cas, il resterait. Parce qu'il saurait ainsi qu'Auden le voulait réellement à ses cotés.



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Auden Williams
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STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE :
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. (willton #7) a darkness that holds me and loves when I bleed. EmptyJeu 22 Déc 2022 - 19:05



« Mais tu peux pas me balancer tout ça et espérer ensuite qu'on reprendra là où on en était. Ou alors c'est que tu me vois vraiment comme un jouet qui pensera jamais à se refuser à toi. » Il ne comprend rien et c’est ce qui me fait le plus rapidement m’agacer, dans toute cette situation. A mon tour, ce n’est pas ce que j’ai dit, et ce n’est pas non plus ce que j’ai voulu lui dire, mais James utilise toute son énergie pour croire en sa stupide théorie. Je ne suis peut-être pas le premier à vanter ses mérites, mais je ne suis jamais bien loin dans la liste, à toujours trouver le moment de lui dire quand il a une bonne idée, quand il agit avec une précision déconcertante, quand ses dessins semblent prendre vie comme par magie sur leur triste papier blanc. Je sais lui dire quand il est particulièrement doué, à défaut de toujours souligner les moments où il est bon: ils sont trop nombreux, et mes mots perdraient en valeur. Je lui dis aussi quand il est nul, quand ses idées sont mauvaises, quand sa couture est ratée. Je n’ai pas peur de le faire, et je sais que James n’interprète pas cela autrement que ce que c’est réellement: une pure et stricte vérité, qui ne porte aucun sous-entendu. Tout comme mes compliments à son égard n’ont jamais été synonymes de mon désir pour lui, tout simplement. C’est un fait simple, il paraît même évident, mais c’est pourtant au travers de ses mots que je doute soudainement qu’il le sache à son tour, lui, le foutu artiste buté qu’il représente aussi bien que moi. Je suis fatigué de me battre, fatigué de lui répéter de toutes les putains de façon qui soient qu’il compte pour moi, qu’il est talentueux, qu’il n’est qu’un putain de connard mais un putain de connard avec qui je n’ai aucune envie que cette discussion, ayant pris la forme d’une dispute, aient des conséquences irréversibles. “Sérieux, va te faire foutre.” Il s’assimile à une chose qu’il n’est certainement pas, et moi je n’ai pas la moindre envie de mettre mon ego de côté pour lui citer toutes les choses qu’il a été et celles qu’il est aujourd’hui. Je pourrais même lui citer celles qu’il pourrait être, si le contexte s’y prêtait, ce qui est moins le cas que jamais. J’abandonne cette bataille dans une insulte, ce qui dans mon monde est le meilleur que je puisse faire: au moins, cela m’évite de recommencer à avoir des mots trop hauts et trop injustes. Simplement, je le déteste pour se résumer à un gigolo, et je le déteste pour penser que c’est l’image que j’ai de lui. Il oublie trop rapidement que j’ai passé près d’un an à ses côtés sans énoncer l’idée qu’il se donne à moi, et pour cette raison encore, qu’il aille se faire foutre.

Mais parce que je suis moi, et parce qu’il est lui, la conversation ne peut décemment pas s’arrêter là et les esprits redescendre sur Terre. Il aborde lui-même le sujet du mariage, là où mon reproche que le sien soit monté de toutes pièces se heurte au fait que le mien n’est déjà plus qu’un mirage. Parce que j’ai une certaine propension l’auto-sabotage, je suis le premier à énoncer le prénom de Ginny, uniquement pour spécifier une bonne fois pour toutes les raisons de son départ ; et sans doute pour donner une véritable raison à James de me voir autrement et, au-delà de ça, de me détester. A en juger par la surprise qu’il ne cherche même pas à cacher, le plan semble en bonne voie pour fonctionner. Si tout doit être détruit et si tout doit s’arrêter, alors j’en serai au moins l’instigateur. Comme pour mon mariage. Le parallèle est cruel mais non moins réaliste. « Il faut toujours que tu trouves le moyen de blesser ceux qui tiennent à toi. » C’est ce que je fais de mieux, après la peinture. Et puisque je ne peins plus vraiment, maintenant, j’imagine même que cette qualité s’est hissée sur la première place du podium. James en connaît sa force, mais il en connaît surtout les ravages. Je l’ai blessé, lui aussi. D’une façon différente que ma femme, sans doute, mais ça n’enlève rien à la douleur ni au constat final: il n’y avait plus rien. « Elle a eu raison de partir. J'aurais fait la même chose à sa place. » - “Je sais. J’ai jamais cherché à la faire revenir.” Parce qu’elle mérite une vie heureuse auprès d’un homme bien plus calme, Ginny, et je n’ai aucun droit de m’imposer à elle, surtout pas notre dernière discussion à la terrible allure de dispute. Pour James, c’est différent. Ca l’est parce que je n’ai jamais levé la main sur lui, mais ça l’est surtout parce que je suis revenu. Après des années, certes, mais je suis revenu. Et rares sont les fois où je reviens sur mes décisions.

« Tu peux pas tout justifier par le fait que t'es un putain d'handicapé des sentiments, tu sais. »
C’est l’hôpital qui se fout de la charité, t’en es conscient là ?

Il est moins pire, mais cela ne l’empêche pas moins de pouvoir jouer aussi bien que moi au jeu du silence, des non-dits et des insultes qui remplacent toute discussion sérieuse. Son mariage est une vaste plaisanterie, le mien est à oublier, et rien que ça devrait être la preuve suffisante que nous sommes au même niveau, l’un et l’autre. Au trente-sixième dessous ; ce qui correspond tout de même à un niveau identique. Personne n’a précisé qu’il devait être moindrement élevé ou resplendissant. « T'as arrêté de donner des nouvelles. » Ma tête se balance de droite à gauche et ma langue s’écrase contre mon palais, le temps pour moi de digérer ses paroles. “T’as pas le droit de me reprocher ça.” Ma voix est descendue d’un niveau et même de plusieurs, mais j’affirme toujours autant mes paroles. Il n’a pas le droit d’imposer au dernier moment son mariage entre nous et d’oser me reprocher suite à ça d’avoir changé et complètement redistribué la donne. J’avais besoin d’aller de l’avant à mon tour, et il est cruellement égoïste de me le reprocher alors qu’il n’a aucune idée de la force que demandait de prendre de ses nouvelles tout en sachant qu’il partageait la vie d’une autre et jouait au parfait amour avec. Aujourd’hui encore, d’ailleurs. « Si ça m'était passé je suis pas sûr que t'aurais été là pour le voir. » Et maintenant, je ne sais pas si c’est son égoïsme ou sa cruauté qui l’emporte, à vrai dire. J’ai conscience qu’il a subi cette situation, tout comme j’ai conscience qu’il ne m’en parle pas aujourd’hui de gaieté de coeur, mais à son tour il ne semble pas avoir compris que je n’ai pas pris la moindre décision le concernant en ayant le coeur léger. “Ça fait six ans, James.” Je souffle doucement, tout bas. Je remets les choses à leur place, lui rappelle ce qui se doit d’être rappelé, et qui à mon tour tente de me prouver que je n’ai rien raté et que j’ai surtout pris la bonne décision. “Et ça ne t’est toujours pas passé.” Quand bien même je suis là, maintenant, et que je me suis promis d’ériger assez de barrières pour ne pas risquer de me brûler à nouveau, et m’enfuir juste ensuite. Je ne lui imposerai pas deux fois.

Cristina représente à la fois le nœud du problème et la source de tous les maux, qualités que j’aurais su apprécier chez n’importe qui d’autre, si tant est qu’elle ne jouait pas dans l’équipe adverse. Elle est constamment sur le bout de notre langue, que nous soyons ensemble ou non, et ce peu importe à quel point je fais des efforts de mon côté et à mon niveau. Elle est dans le paysage depuis bien trop longtemps pour être simplement effacée, même si je serais prêt à payer cher pour que cela soit le cas. « T'as bien réussi, à Florence. » La comparaison est cruelle, à nouveau. Florence était Florence, j’ai apprécié ce voyage autant que lui, mais il représente un instant suspendu dans le temps qui n’a justement pu exister que parce qu’il était situé à des milliers de kilomètres de Brisbane. Florence était à Florence, justement. “Et je paierais cher pour y retourner.” Ou pour vivre dans une boucle, peu importe. Je paierais cher pour avoir prolongé notre séjour, je paierais cher pour en avoir profité dès les premières secondes à l’aéroport. Je paierais cher pour beaucoup de choses, en réalité, mais tout l’argent du monde ne saurait réécrire le passé. « Ça pourrait toujours être comme ça. » Et tel un enfant à qui on promet un immense cadeau, je n’ai qu’une seule question en tête: même après tout ça ? Même après toute notre discussion, il arrive encore à le penser sincèrement ? A le vouloir, tout simplement ? Il m’a déjà proposé de vivre ainsi, il l’a fait de mille et une façon différentes, et j’ai toujours eu l’audace de refuser tout en aspirant à mieux et à plus. Aujourd’hui, je me rends compte que je dois reposer les pieds sur terre et accepter que certaines choses ne peuvent changer, peu importe à quel point je le désire. “Si c’est ce dont t’as envie…” J’hoche la tête, mes yeux dans les siens statuant à mon tour l’envie de faire les choses de cette façon. Je ne peux pas continuer à faire comme si de rien n’était alors que je vis avec l’impression de passer à côté de l’essentiel.

Je peux passer outre son mariage, je peux passer outre le mien. Je peux l’apprécier pour la personne qu’il est. Lui, juste lui et toutes les raisons pour lesquelles je le déteste si souvent. Je peux faire ça tout comme je peux faire des efforts, parfois, même si cela ne semble pas facile à croire. J’admets: je ne vais que très rarement dans ce sens. « Je veux pas que tu dises ça juste pour me faire plaisir. » Je profite que son regard continue de soutenir le mien pour reprendre à mon tour. “Qu’on soit clairs: bien sûr que je dis ça pour te faire plaisir.” Je serre la mâchoire et la sens se contracter sous mes joues avant de continuer. “Mais ça ne veut pas dire que je ne le pense pas pour autant.” Je peux imaginer un monde dans lequel elle n’existe pas ; je n’ai qu’à me souvenir de comment étaient les choses avant. Je n’ai même pas à imaginer quoique ce soit, simplement à me rappeler du passé.

Mes efforts prennent une forme différente lorsque j’accepte de baisser les armes une ultime fois tout en les repoussant au loin, ma main trouvant au contraire le toucher de sa joue, de façon brève mais non moins symbolique. Je veux simplement qu’il comprenne une bonne fois pour toutes qu’il est important à mes yeux pour qui il est ; si je cherchais uniquement à le baiser, j’aurais eu tôt de fait de choisir un amant bien moins difficile que lui. « T'es qu'un putain de beau parleur. » - “Toi et moi on sait bien que non.” Je ne suis pas un people pleaser et je suis encore moins un beau parleur, parce que je ne mens jamais et que cela ne m’intéresse pas. Ce que je lui dis, je le pense sincèrement, même si cela ne l’arrange pas que je ne joue finalement plus le rôle du parfait grand méchant et que des nuances semblent apparaître. De son côté aussi, les nuances se font aussi nombreuses qu’immenses, et elles se dévoilent davantage encore lorsqu’il joint la parole aux mots en laissant la paume de sa main retrouver mon torse. « Je reste. Mais juste pour dormir. » J’hoche la tête rapidement, comme pour m’assurer qu’il ne s’imagine pas que je refuse qu’il reste si c’est juste pour dormir. Je n’avais déjà plus la moindre idée allant dans l’autre sens, de toute façon. Juste pour dormir, c’est aussi ce que j’imaginais. « Dans ton lit, si tu veux. Mais ce soir c'est tout ce que je suis prêt à t'offrir. » Il ne comprend toujours pas, il agit comme si j’allais devoir faire des concessions à mon tour, il parle d’offrir et tout son discours sonne faux, mais aucune part de mon être n’émet l’idée de lui répondre par la négative. Je suis bien trop soulagé qu’il accepte simplement de rester pour me plaindre de quoique ce soit. « C'est ma condition. A toi de me dire si tu la juges raisonnable. » Mes mains retrouvent mes poches et mes lèvres résistent à l’envie retrouver les siennes, comme si elles y étaient obligées pour sceller notre accord. “Je vais te prêter un t-shirt en coton. Pour le tatouage.” J’abaisse un instant mon regard contre sa peau dénudée, à l’emplacement de ce dernier, pour m’assurer qu’il ne fasse pas la moindre réaction. “Tu dors où tu veux, t’es pas un otage.” Je ne veux pas qu’il se sente obligé de dormir dans mon lit s’il ne le veut pas, c’est un sentiment que je ne pourrais pas supporter. Il connaît la maison, il peut choisir la chambre d’amie qui lui plait ou même préférer le canapé si tel est son désir. Je laisserai son choix être le final, sans jamais préciser que j’aimerais le savoir à mes côtés cette nuit, sans que cela n’ait rien d’une assurance post-tatouage. Les nuits sont toujours plus faciles à appréhender lorsqu’elles peuvent se passer avec lui à mes côtés, tout simplement, et ce même s’il ne finit pas complètement nu et moi avec - contrairement à ce qu’il semble vouloir désespérément croire.

Ma main retrouve la paume de la sienne, en prenant soin de ne pas toucher ses doigts. J’initie un geste de recul pour qu’il repose son bras le long de son corps et en profite pour poser un instant ma main contre son front et en jauger la température. “T’as un peu de fièvre. C’est normal, elle va passer rapidement.” Je le préviens, l’informe, le rassure, joue au putain d’infirmier. Mes pas trouvent la cuisine, où je lui remplis un autre verre de jus de pomme, ce qui n’est pas une invitation à le boire mais bien un ordre, comme il l’aura rapidement compris par lui-même. Je reste un instant planté face à lui avant d’enfin décider d’aller lui chercher de quoi se mettre sur le dos, ce qui prend aussi la forme d’une excuse pour le laisser seul un moment et en faire de même avec moi, ce dont nous avons sans doute tous les deux besoins. “Tu me diras où tu veux dormir.” Je ne veux pas lui préciser pour que je fasse le lit, encore un peu trop attaché à l’idée qu’il dormira à mes côtés, comme si rien de notable ne s’était produit aujourd’hui.











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