ÂGE : 24 ans (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix STATUT : Célibataire, pourquoi perdre son temps à se poser quand on peut papillonner à sa guise ? MÉTIER : Elle a obtenu son Bachelor’s Degree en Biologie fin 2022, mais qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse de ça maintenant ? Toujours pas foutue de dire à sa famille qu'il n'y a que le maquillage qui la passionne, et qu'elle ne compte absolument pas reprendre ses études. Toujours employée au Twelve Happy Spectators (Fortitude Valley) depuis septembre 2021, c'est au moins ça qui tient la route. LOGEMENT : Depuis janvier 2022, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill, dans une belle maison où ils ne sont plus que quatre (sa mère, Cesar, Alejandro et elle), Maria les ayant quitté le 1er octobre POSTS : 2842 POINTS : 1475
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Quatrième d'une fratrie de 7 : la famille avant tout, même quand ils lui donnent envie de s'arracher les cheveux • Incapable de faire le deuil de sa petite sœur partie en octobre, ne se le permet pas non plus • Les soirées comme échappatoires, avec tous les vices qui vont avec • 3 réorientations et un Bachelor de biologie arraché aux rattrapages pour finalement ne pas vouloir s'en servir • Voudrait faire du maquillage son métier mais ment par peur de décevoir ses parentsCODE COULEUR : Sara gaffe en DD33AA RPs EN COURS : (23/∞)
(#) Sujet: The only way around is through ♦ Sardach Sam 15 Oct - 22:10
TW : Mort, deuil, déni, crise d'angoisse
The only way around is through
@Muiredach MacLeod & Sara Gutiérrez Octobre 2022, dans un bus, Spring Hill
La journée a été longue, terriblement longue. Les spectateurs n'étaient en réalité pas plus pénibles que d'habitude, mais la patience de Sara est d'une fragilité sans pareil depuis deux semaines. Plusieurs fois, elle a serré les dents pour ne pas dire à un client de se la fermer ou d'arrêter de se plaindre. Le prochain film de ce réalisateur si incroyable – mais dont Sara se fiche éperdument – n'est prévu que dans deux ans, et alors ? Qu'est-ce que ça peut lui foutre à Sara que les sièges sont moins confortables dans la salle 1 que dans la salle 2 ? Et alors celui qui est venu râler parce qu'il y avait un popcorn sucré dans sa boîte de popcorns salés... difficile de ne pas hurler « Putain mais il y a pire dans la vie, qu'est-ce que tu m'emmerdes avec ta connerie de popcorn ?! ». Pourtant elle n'a rien dit. Elle s'est tue, a mordu sa langue et inspiré profondément, en priant pour que son shift s'achève plus vite. Il l'emmerde Einstein et sa théorie à la con.
Sara a cru qu'elle ne verrait jamais le bout de cette après-midi. Heureusement qu'aujourd'hui elle ne fait pas la fermeture, elle n'aurait pas tenu jusque là. Cela dit, elle suppose que Maisie aurait accepté de la laisser partir si elle lui avait expliqué que ça n'allait pas. Mais la Gutiérrez n'a pas envie d'en parler. C'est mieux de tout garder enfoui, elle pense. C'est mieux de faire comme si tout était normal, comme s'il n'y avait pas un trou béant dans son cœur et une douleur lancinante dans sa poitrine. C'est mieux de nier – ouais, c'est mieux. Alors Sara elle n'exprime pas cette souffrance qui la ronge. Mettre des mots dessus, ça fait plus de mal qu'autre chose, donc elle a choisi de tout taire. Sauf qu'à force de tout accumuler sans jamais rien laisser sortir, ça ne peut qu'exploser – mais ça, Sara n'est pas encore au courant.
Il doit être dix-huit heures lorsqu'elle monte dans le bus direction la maison. Elle est fatiguée, vraiment fatiguée. Depuis deux semaines, Sara a l'impression de mettre deux fois plus de maquillage que d'habitude pour cacher ses cernes. Et cette journée de merde n'a clairement pas aidé. Elle a l'impression que sur ses épaules a été ajoutée une bonne dizaine de kilos en moins de douze heures – comme si ceux qu'elle avait déjà au réveil ne suffisaient pas à compliquer toutes les tâches du quotidien.
Il y a pas mal de monde dans le bus. Trop de monde. Des jeunes, des vieux, y a même un gosse avec son père – mais Sara elle s'en fout. Elle se fout de qui ils sont, elle voudrait juste qu'ils ne soient pas là. Elle met ses écouteurs, lance une musique au pif dans son interminable playlist – ça tombe sur Lady Gaga – et essaie de faire comme s'ils n'existaient pas, comme si elle était seule. Le bus redémarre, vrombissant sous les vieilles Converse de la jeune femme au point de la crisper. Elle se concentre pour ne penser qu'à la chanson qui résonne dans ses oreilles, pourtant elle distingue parfaitement le son de son palpitant qui bat à une cadence furieuse. C'est un peu flippant, pour être honnête. La brune s'évertue à ne pas y penser mais elle a l'impression que plus elle l'ignore, plus ça empire.
À l'image de cette foutue journée, le trajet en bus semble ne plus en finir. L'air est étouffant. Son cœur bat trop fort. Elle se sent de moins en moins bien à mesure que les arrêts défilent, mais le sien semble toujours plus loin. Ses mains se crispent sur ses cuisses, ses ongles s'enfonçant dans son jean. Depuis quand le bus est aussi lent ? Depuis quand il s'arrête aussi souvent ? Depuis quand il y fait si chaud ? Sans comprendre ce qui lui arrive, Sara sent ses jambes s'affaiblir, comme si elles n'arrivaient plus à la porter. Pour essayer de s'équilibrer, elle appuie son dos contre la paroi du bus, mais se maintenir debout est toujours trop dur et elle se sent glisser. Elle se retrouve les fesses par terre, une main au niveau de la poitrine, le visage un peu trop livide pour qu'elle ait l'air d'aller bien. Pourtant autour, tout le monde s'en fout. Sara voulait être seule au monde en montant dans ce bus, bah voilà elle l'est maintenant. C'est con quand même.
Tenue :
(c) Miss Pie Haut : arkomaly & nikolatexla Bas : labuena-vida & mundodarkness
Is my best
ANAPHORE
not enough ?
♥ :
Muiredach MacLeod
le râleur au grand coeur
ÂGE : 50 ans [21 mars 1972] SURNOM : S'essayer avec son prénom devrait être punissible de mort. Il ne l'a jamais aimé. Il risque plus de se retourner sur MacLeod que sur toute tentative de diminution de son prénom. STATUT : Divorcé depuis décembre 2018, remarié à son travail depuis. Il semblerait que ce mariage-là aussi va finir en divorce acrimonieux. MÉTIER : Inspecteur de police à la brigade criminelle LOGEMENT : #50 Sherwood Road (Toowong) POSTS : 1702 POINTS : 70
TW IN RP : acephobie internalisé, maladie cardiaque, dépression GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : n'a jamais été doué pour les politesses – parle couramment le gaélique écossais – se traine un accent écossais à tout casser – cache très bien un cœur de guimauve sous une montagne de droiture et de froideur – aurait brisé toutes les lois pour ses enfants (et tuerait pour les revoir) – a été convaincu par son ex que c’est de sa faute si elle l’a trompé – a couvert une grosse bourde professionnelle en raison de sa culpabilité – son médecin lui dit qu’il fait de l’arythmie, ses cachets lui disent la même chose, mais il vous affirme qu'il va bien. Il va donc bien. CODE COULEUR : #DC143C (dialogue en anglais) // #DC143C + italique (dialogue en gaélique écossais) RPs EN COURS : [0/10 libre] Billie #1 - Cassidy #1 - Deacon #1 - Isla #1 - Laurie #1 - Maisie #2 - Marceline #2 - Yasmine #2 RPs EN ATTENTE : Toi? RPs TERMINÉS : Terminé 2022 Adriana #1 - Alexa #1 - Antone #1 - Caitriona #1 - Cesar #1 - Charlie #1 - Clément #1 - Drew #1 - Halston et Diana #1 - Jake #1 - Marceline #1 -
AVATAR : David Tennant CRÉDITS : Avatar : Isla. DC : Le cultivateur de bonheur australien (Teddy) PSEUDO : MissPiggy INSCRIT LE : 05/12/2021
(#) Sujet: Re: The only way around is through ♦ Sardach Mar 25 Oct - 23:23
C’était en années que se comptait le temps qui s’était écoulé depuis que j’avais pris les transports en commun. Peut-être même plus en décennies plutôt qu’en années si je me devais réellement d’être honnête sur l’étrangeté de cette situation. Ma voiture était coincée depuis deux jours dans le parc de stationnement du supermarché dans lequel j’avais perdu connaissance deux jours plus tôt. Et si j’avais l’intention (ridicule et absurde) d’aller bosser lundi, il fallait bien que je récupère ma voiture pour faire le déplacement jusqu’au poste de police et pouvoir intervenir si jamais c’était nécessaire.
Les dernières trente-six heures avaient été des journées « maladies ». Les nausées causées par ce qui devait être une légère commotion cérébrale avaient fini par se calmer. J’avais essayé de lire et de faire des choses productives, mais la fatigue et le mal de tête avait remporté la bataille à plus d’une reprise. Je m’étais plutôt contenté de dormir après avoir grogné sur les mots croisés du journal que je recevais en version papier. Mais j’allais mieux. Ou du moins, si je me le répétais assez souvent, j’allais peut-être bien finir par me convaincre de la vérité de mon propos. J’irais bien lundi. Parce que je l’avais décidé. Même si pour l’instant, prendre ma douche, m’habiller et fouiller la maison pour trouver le change nécessaire pour que je sois en mesure de prendre le bus jusqu’à Spring Hill relevait d’un petit défi en soi. Paire de pantalons noire, chemise bleue, mais sans cravate, la barbe pas rasée, mes clés et mon portefeuille dans mes poches, j’étais parti vers le supermarché.
Ironiquement, après une journée à ne rien faire, je ne m’attendais pas à être déjà autant crevé et que l’escapade me prendrait toute mon énergie. Je le compris quand la lumière du soleil de ce printemps typiquement australien me fit grimacer alors que je prenais place dans la file d’attente puis que je prenais place sur un des sièges inoccupés. Il me vient quand même en tête que cette situation avait changé. Les gens, jeunes et moins jeunes, pianotaient aisément sur leur téléphone cellulaire aux allures de tablette. Elle est bien belle, la plus récente génération qui se perd dans cet isolement au nom des réseaux sociaux qui ne visaient pas à rapprocher les gens? Ça semblait quand même vachement échouer cette affaire si on regardait comme il le fallait. C’était peut-être mon âge (ou juste mon caractère) qui m’amenait à juger aussi sévèrement.
Mon regard finit par accrocher sur une jeune fille qui avait plus ou moins le même âge que ma fille. C’était peut-être ceci qui attira mon regard dans cette solitude partagée. Non. Elle était loin des bouclettes de ma grande Isla. Non. Il y avait autre chose dans cette jeune femme qui attirait mon regard. Le teint blafard allait de pair avec cet accotement nonchalant sur la paroi de l’autobus. Je remarquais plutôt le mouvement léger vers le cœur. Et l’image se superposa peut-être un peu à la mienne. Je savais que les arythmies n’étaient pas les seules causes possibles de ce genre de malaises : l’anxiété et certaines surcharges pouvaient aussi être en cause. Je savais comment réagir dans ce genre de situation, même si ça faisait longtemps que je ne l’avais pas fait. Doucement, je m’approchais de la demoiselle. J’avais beau ne pas nécessairement être le plus doué pour savoir quoi dire et quoi faire quand ça venait aux autres personnes (mon manque de tact et mon impolitesse chronique au travail en étaient deux témoins criants), je pouvais parfois faire des efforts qui se voyait dans cette main que je passais doucement devant le visage de la demoiselle pour attirer son attention : « Mademoiselle? », demandais-je d’une voix calme dans laquelle transparaissait mon lourd accent. ## Je n’avais ni l’intention de la brusquer ni l’intention de lui imposer mon aide si jamais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Non. À la place, incertain d’avoir réussi à attirer son attention, je continuais quand même de me montrer autant advenant que j’en fusse capable ce qui ne devait sans doute pas se montrer comme la chose la plus convaincante du monde : « Allez-vous bien? Avez-vous besoin d’aide? », interrogeais-je encore d’une voix douce, la même que celle que je sortais les rares fois que je me retrouvais à intervenir auprès de victimes d’actes criminels. Bien sûr que je me doutais de la réponse. Non, elle n’allait pas bien. Il restait à savoir si un illustre inconnu (à l’arcade sourcilière recousue) était le genre de personne à qui elle accepterait une main tendue. Je sais que je ne l’aurais pas fait. Mais j’étais moi. Avec un orgueil si grand (et mal placé) que c’était presque étonnant que lui et moi pussions rentrer dans cet autobus un peu trop bondé.
@" Sara Gutiérrez »
The burning ashes of shattering dreams
Spoiler:
Sara Gutiérrez
le cœur de la fête
ÂGE : 24 ans (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix STATUT : Célibataire, pourquoi perdre son temps à se poser quand on peut papillonner à sa guise ? MÉTIER : Elle a obtenu son Bachelor’s Degree en Biologie fin 2022, mais qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse de ça maintenant ? Toujours pas foutue de dire à sa famille qu'il n'y a que le maquillage qui la passionne, et qu'elle ne compte absolument pas reprendre ses études. Toujours employée au Twelve Happy Spectators (Fortitude Valley) depuis septembre 2021, c'est au moins ça qui tient la route. LOGEMENT : Depuis janvier 2022, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill, dans une belle maison où ils ne sont plus que quatre (sa mère, Cesar, Alejandro et elle), Maria les ayant quitté le 1er octobre POSTS : 2842 POINTS : 1475
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Quatrième d'une fratrie de 7 : la famille avant tout, même quand ils lui donnent envie de s'arracher les cheveux • Incapable de faire le deuil de sa petite sœur partie en octobre, ne se le permet pas non plus • Les soirées comme échappatoires, avec tous les vices qui vont avec • 3 réorientations et un Bachelor de biologie arraché aux rattrapages pour finalement ne pas vouloir s'en servir • Voudrait faire du maquillage son métier mais ment par peur de décevoir ses parentsCODE COULEUR : Sara gaffe en DD33AA RPs EN COURS : (23/∞)
(#) Sujet: Re: The only way around is through ♦ Sardach Dim 13 Nov - 18:53
TW : Mort, deuil, déni, crise d'angoisse
The only way around is through
@Muiredach MacLeod & Sara Gutiérrez Octobre 2022, dans un bus, Spring Hill
Cette journée a été un véritable supplice pour Sara. Entre les clients terriblement agaçants, la lenteur de l'aiguille de l'horloge et son cerveau qui avait envie de hurler pour tout et rien, elle a eu l'impression que ces heures passées au cinéma étaient faites pour venir à bout de ses pauvres nerfs. Et sans doute y sont-elle parvenues, car c'est presque tremblante que la brune quitte le Twelve Happy Spectators. Les mains enfoncées dans les poches de son jean, elle se dirige vers l'arrêt de bus sans savoir combien de temps il lui faudra attendre le prochain. Habituellement, elle regarde sur son téléphone et, si la durée dépasse cinq minutes, elle reste un peu plus longtemps au cinéma, souvent à discuter avec un collègue, faire des blagues à Rosemary ou proposer une prochaine soirée à Maisie. Mais aujourd'hui, elle n'avait aucune envie de rester à l'intérieur, ayant filé dès son service terminée au grand air. Arrivée à l'arrêt de bus, elle s'appuie contre un poteau et, sa main gauche toujours planquée dans son pantalon, fait claquer l'ongle de son index avec celui de son pouce. Peut-être que ça la détend, peut-être que ça lui permet juste de passer le temps à défaut d'utiliser son téléphone. Elle sait que tout un tas de notifications l'attendent mais elle n'a pas envie de les affronter. Les SMS de sa mère comme les reels envoyés par Aleisha lui donnent l'impression de la noyer avant même qu'elle les ait ouverts. Rien que ça, ça aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Elle qui est si accro à son téléphone en temps normal, elle aurait dû se dire que c'était étrange de vouloir fuir le monde à ce point. Mais non, Sara elle est bien mieux dans son déni, celui qui la persuade qu'elle est juste fatiguée. Et fatiguée elle l'est, c'est vrai.
Le bus se gare face à elle et elle monte à l'intérieur, saluant d'un geste de la tête la conductrice et validant sa carte d'abonnement. Elle aimerait s'installer dans un coin où il n'y a pas de monde mais à dix-huit heures l'autocar est plein à craquer. Elle n'a pas d'autre choix que de se mêler à tous ces gens trop bruyants et odorants, les maudissant d'être là tout en enfonçant ses écouteurs dans ses oreilles. Au moins elle ne les entendra pas. Lady Gaga commence à chanter pourtant les sons lui parviennent encore, et par-dessus tous il y en a un qui se démarque : celui de son cœur qui bat la chamade. Trop vite, trop fort – trop douloureux d'avoir été tue depuis deux semaines. Il hurle mais Sara l'ignore, elle ne veut pas avoir à s'en soucier, elle veut juste qu'il lui foute la paix.
Pourtant, les arrêts défilent et il ne se calme pas. Il cogne comme si sa vie en dépendait contre la cage thoracique de la jeune femme qui sent le souffle lui manquer petit à petit. Pourquoi il fait ça ? Pourquoi est-ce qu'il ne la laisse pas tranquille ? Elle s'évertue à faire comme si de rien n'était, mais ça ne suffit pas à calmer cette sensation de mal-être qui l'oppresse. Le bruit l'agresse, la chaleur l'étouffe, l'ambiance l'empêche de respirer convenablement. Elle voudrait se dire qu'elle est bientôt arrivée, mais lorsque son regard accroche le nom de l'arrêt que le bus vient de quitter elle réalise que c'est tout le contraire : ça ne fait même pas cinq arrêts qu'elle est là. Piégée dans cette fournaise suffocante et trop bavarde qui s'apparente à un enfer aujourd'hui.
Lady Gaga s'arrête, remplacée par Ozuna, mais la Gutiérrez s'en rend à peine compte : dans la réalité, elle peine bêtement à rester debout. Elle s'appuie alors sur une paroi du bus, espérant que cela suffira à aider ses jambes qui tremblent. La réponse est cependant négative : la position qu'a adoptée Sara ne lui permet de rester debout que quelques dizaines de secondes, avant qu'elle se laisse glisser pour atterrir sur les fesses. Portant sa main au niveau de sa poitrine comme si ça allait l'aider – divulgâcheur : ça ne fonctionne pas du tout –, elle se sent terriblement mal et aussi incroyablement seule à cet instant précis. Seule dans cet enfer qu'est sa tête, dans son angoisse qu'elle a tenté de refouler encore et encore jusqu'à ce qu'elle lui éclate à la figure aujourd'hui, dans son désespoir de ne plus retrouver son souffle alors que c'est loin d'être la canicule estival de Brisbane. Un trajet en bus ne justifie pas un tel état. Si elle n'avait pas l'impression d'être en train de mourir, elle se sentirait aussi affreusement ridicule : assise par terre, dans un bus bondé, la teint si pale qu'on dirait qu'elle est prête pour célébrer Halloween... Heureusement qu'elle est trop perdue pour avoir la moindre conscience d'elle-même à cet instant précis.
Et dans ce flou monstrueux qui l'engloutissait, bercée par les battements anarchiques de son cœur et par la lointaine mélodie de Quizás d'Ozuna que chantent toujours ces écouteurs, étouffée par la chaleur et la présence de tout ce monde dans le bus, Sara distingue une main passant devant ses yeux sans vraiment comprendre ce qu'elle signifie. « Mademoiselle? » La voix lui parvient mais elle n'y répond pas, son cerveau pour l'instant incapable de traiter une autre information que sa lente agonie. Elle comprend qu'il y a quelqu'un mais son souffle chaotique l'empêche de répondre – répondre quoi, de toute façon ? « Allez-vous bien? Avez-vous besoin d’aide? » Si elle était en état d'être sarcastique, elle aurait sans doute fait remarquer à son interlocuteur – dont elle n'a pour l'instant pas encore observé plus que la main – que sa première question était d'une connerie sans nom. Mais l'idée d'extérioriser un mot lui semble déjà difficilement surmontable, alors un sarcasme... Non, elle sera acide dans ses paroles une autre fois. Pour l'instant, elle essaie de se concentrer suffisamment pour reprendre le contrôle de son corps. Juste un peu. Juste de quoi parler, d'une voix étranglée et affolée, découpée de mille blancs durant lesquels elle essaie simplement d'inspirer pour combler cette effrayante impression que l'oxygène lui manque. « Je... J'a...rrive... pas... à res... pirer, » articule-t-elle avec la plus grande difficulté du monde, des larmes venant noyer son regard bien qu'elles refusent de couler sur ses joues. Elle ne sait pas quoi faire, Sara, victime pour la première fois d'une crise d'angoisse qui jure avec son habituelle insouciance et cette façon qu'elle a toujours eu de se foutre de tout. C'était plus difficile de faire comme si tout allait bien face au décès de Maria, pourtant elle l'a fait quand même. Enfoncée dans son déni, refoulant toutes ces larmes qu'elle aurait dû verser, niant toutes ces inquiétudes que la disparition de sa sœur avait fait naître... Ce comportement a fonctionné les deux dernières semaines, lui permettant d'aller en cours, au travail et en soirée comme si de rien n'était. C'est aujourd'hui qu'elle en paie le prix. Par terre dans ce bus, le cœur prêt à exploser et des larmes de douleur dans le regard, suffocante et pathétique, elle apprend qu'il n'est jamais bon de nier qu'on souffre de la mort d'un proche, bien au contraire.
(c) Miss Pie Haut : arkomaly & nikolatexla Bas : labuena-vida & mundodarkness
Is my best
ANAPHORE
not enough ?
♥ :
Muiredach MacLeod
le râleur au grand coeur
ÂGE : 50 ans [21 mars 1972] SURNOM : S'essayer avec son prénom devrait être punissible de mort. Il ne l'a jamais aimé. Il risque plus de se retourner sur MacLeod que sur toute tentative de diminution de son prénom. STATUT : Divorcé depuis décembre 2018, remarié à son travail depuis. Il semblerait que ce mariage-là aussi va finir en divorce acrimonieux. MÉTIER : Inspecteur de police à la brigade criminelle LOGEMENT : #50 Sherwood Road (Toowong) POSTS : 1702 POINTS : 70
TW IN RP : acephobie internalisé, maladie cardiaque, dépression GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : n'a jamais été doué pour les politesses – parle couramment le gaélique écossais – se traine un accent écossais à tout casser – cache très bien un cœur de guimauve sous une montagne de droiture et de froideur – aurait brisé toutes les lois pour ses enfants (et tuerait pour les revoir) – a été convaincu par son ex que c’est de sa faute si elle l’a trompé – a couvert une grosse bourde professionnelle en raison de sa culpabilité – son médecin lui dit qu’il fait de l’arythmie, ses cachets lui disent la même chose, mais il vous affirme qu'il va bien. Il va donc bien. CODE COULEUR : #DC143C (dialogue en anglais) // #DC143C + italique (dialogue en gaélique écossais) RPs EN COURS : [0/10 libre] Billie #1 - Cassidy #1 - Deacon #1 - Isla #1 - Laurie #1 - Maisie #2 - Marceline #2 - Yasmine #2 RPs EN ATTENTE : Toi? RPs TERMINÉS : Terminé 2022 Adriana #1 - Alexa #1 - Antone #1 - Caitriona #1 - Cesar #1 - Charlie #1 - Clément #1 - Drew #1 - Halston et Diana #1 - Jake #1 - Marceline #1 -
AVATAR : David Tennant CRÉDITS : Avatar : Isla. DC : Le cultivateur de bonheur australien (Teddy) PSEUDO : MissPiggy INSCRIT LE : 05/12/2021
(#) Sujet: Re: The only way around is through ♦ Sardach Mar 22 Nov - 18:43
Les problèmes qui préoccupent un individu et les drames qui secouent peut-être son monde se perdent dans l’anonymat relatif du quotidien. La foule compacte et, par son essence unique, hétéroclite qui se mue dans l’autobus en ce dimanche soir se retrouve prise dans son petit nombril sans se soucier de ce que la personne d’à côté traverse. Cette réalité est normale après tout. L’empathie a ses limites. S’il fallait en venir à écraser nos tourments, nos torts et nos regrets sous la montagne de misère qui se trouvait dans le restant de l’Univers, il serait impossible de vivre notre existence.
Certes, ma nature même n’allait sans doute pas me valoir la palme de l’homme le plus sensible du monde. J’ai toujours eu de la difficulté avec les émotions. Leur trop-plein dans ma tête était étouffant par moment. J’avais sans cesse peiné à identifier comment je me sentais et à mettre les bons mots sur des maux de l’âme qui me ravageaient plus que ce que je voulais bien admettre. Ils étaient encore plus délicats à analyser chez autrui : les expressions du visage étaient parfois une bien étrange énigme que l’on était contraint de lire, de décortiquer et de disséquer pour comprendre comme il le fallait et pour limiter le risque d’erreur interprétative lesquelles serait foncièrement dommageable. Mon métier m’avait inculqué de force une manière de chercher les émotions dans la physionomie de l’autre. Une faculté essentielle autant lorsque nous parlions à un proche d’une victime d’acte criminel qu’à un hors-la-loi invétéré. Même si je n’avais jamais été pour ma part doué pour m’adresser à ces âmes lésées qui venaient d’endurer le pire, même si ma préférence avait été de détecter les signes d’un dur à cuire qui cédait au dernier moment sous la pression, mes inclinations particulières ne m’enlevaient pas ma nature humaine (et son incroyable ensemble de travers). Sous la peau, sous la froideur apparente, sous le masque, j’avais un cœur qui avait saigné, qui avait encaissé des coups et qui avait choisi de se protéger en maintenant ses semblables à distance. Ce n’était pas parce que je me refusais à accepter de l’aide. Je n’avais qu’à saisir ces mains tendues et prêtes à me servir de bouée dans cet univers où je faisais petit à petit naufrage (la Khadji l’avait dit, à continuer comme je le faisais, c’était à la morgue que je finirais) que j’allais m’interdire de proposer mon assistance à une autre personne visiblement plus dans le pétrin que moi à cet instant précis.
C’était ainsi que mes pensées me ramenaient à la menue brunette, celle qui était assise à même le sol dans le milieu de l’autobus. J’aurais pu décider de manière unilatérale d’ignorer l’apparente détresse qui la secouait, de me désintéresser de cette personne tout entière, de refuser de poser mon regard attentif sur cette jeune femme pour me préoccuper uniquement de mes petites affaires à moi : mon arrêt serait rencontré par notre moyen de transport sous peu. Oui… mais non. Peut-être, sans tambour ni trompette, parce que, quelques jours plus tard, un clin d’œil dans l’espace-temps, j’avais eu le besoin physique que quelqu’un compose les trois zéros sur son téléphone qui permettaient de le mettre en contact avec les répartiteurs des urgences qui avaient envoyé une ambulance me sauvant de toute évidence la vie. J’aurais bien pu me dire que c’était par un altruisme naturel, mais c’était peut-être surtout une manière de payer au prochain ce qu’un bon samaritain m’avait fait. Je n’avais jamais en toute bonne foi été du genre charitable. Ou du moins, j’avais le culot de le penser. C’était peut-être aussi simplement parce qu’elle me rappelait ma chère et tendre Isla, ma princesse que j’avais (j’en étais presque certain) aperçue alors que d’une main encore tremblante, le corps empli de drogues lesquelles visaient à réguler mon rythme cardiaque toujours en vrille, j’avais signé un énième refus de soins aux urgences de l’hôpital. Depuis, elle était là, en tout temps dans ma tête. Une présence autant rassurante qu’inquiétante.
Je portais donc mon attention sur le souffle laborieux. L’instinct peut-être tout naturellement m’indiquait que le mal qui la rongeait n’était pas physique comme le mien — ce qui ne voulait pas dire qu’il n’était pas entièrement réel dans le crâne de cette personne. Je l’avais déjà vu chez des proches auxquels la nouvelle faisait l’effet d’un bain d’eau glacée qui tranchait le souffle. Anxiété. Une misère aussi terrible qu’invisible. Pas pour autant illogique. Mes cours de secourisme, nécessaires pour le terrain à la brigade, dataient un peu. Mais ils ne remontaient pas à assez loin pour que je ne sache pas immanquablement comment agir devant la voix qui, entrecoupée par un souffle laborieux, admettait qu’elle n’arrivait pas à respirer. Je n’étais pas non plus en état de la prendre pour la sortir de l’autobus : trop de pression aurait été mise sur mon cœur, un risque que je n’étais pas prêt à revêtir. Mon accent plutôt roula mollement : « Je sais que c'est ridicule... mais regardez ma main, mademoiselle. Quand elle monte, inspirez… et expirez quand elle descend. » Je joignis le geste à la parole en faisant relever ma main avec une désinvolture calculée. J’espérais ne pas me tromper, que le mal qui la tenaillait ne soit pas un malaise qui m’envoyait au carreau avec sa crispation douloureuse qui irradiait du côté gauche. Une impression lancinante que le cœur allait nous sortir de la poitrine avec ou sans notre accord. J’espérais que ces trois fois rien pourraient aider même si je me doutais que la foule opprimante qui se comprimait dans un moyen de transport ridiculement trop plein n’allait sans doute pas être favorable. Autant que pour moi c’était écrasant quand mon rythme cardiaque faisait des siennes que ça devait l’être pour elle. Répétant sans cesse le geste lent de ma main. Montée, descente, montée, descente, montée, descente… Comme la cadence d’un métronome. Une lourdeur volontaire pendant que mon cerveau lui passait la liste des options avec une assurance nette. Je ne voulais pas appâter l’attention des autres badauds dans ce moyen de transport. Mon propre orgueil se serait opposé à ce qu’on attire ainsi l’intérêt sur ma faiblesse, sur un malaise qui me rongeait. Hors de question d’informer le conducteur en hurlant par-dessus l’auditoire amassé donc. Je rajoutais un simple : « Si vous le désirez, je peux vous aider à sortir de l’autobus. Une foule moins dense ne pourrait pas vous nuire, je crois. » Ce n’était pas nécessairement grand-chose. Mais c’était le moins que j’étais capable de faire : commencer par le retirer de cet endroit, où elle avait sans doute l’impression que son cœur éclatait, que sa tête partait en couille et que tout l’agressait. Je n’attendis pas un geste de sa part et me contentais d’étirer mon bras pour réclamer l’arrêt en appuyant sur la petite gâchette. Selon sa réponse et surtout son état, je serais apte à demander à une autre personne de m’aider à la sortir si ses jambes refusaient de la porter. J’avais eu un bref regard autour de nous pour repérer un jeune homme, probablement plus costaud que ma frêle construction d’asperge. Il serait celui qui m’épaulerait à la dépêtrer du bus même s’il fallait que je le fasse. Et pendant tout ce temps, je n’avais pas cessé d’indiquer avec ma main un rythme lent pour la forcer à respirer avec plus de profondeur.
The burning ashes of shattering dreams
Spoiler:
Sara Gutiérrez
le cœur de la fête
ÂGE : 24 ans (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix STATUT : Célibataire, pourquoi perdre son temps à se poser quand on peut papillonner à sa guise ? MÉTIER : Elle a obtenu son Bachelor’s Degree en Biologie fin 2022, mais qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse de ça maintenant ? Toujours pas foutue de dire à sa famille qu'il n'y a que le maquillage qui la passionne, et qu'elle ne compte absolument pas reprendre ses études. Toujours employée au Twelve Happy Spectators (Fortitude Valley) depuis septembre 2021, c'est au moins ça qui tient la route. LOGEMENT : Depuis janvier 2022, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill, dans une belle maison où ils ne sont plus que quatre (sa mère, Cesar, Alejandro et elle), Maria les ayant quitté le 1er octobre POSTS : 2842 POINTS : 1475
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Quatrième d'une fratrie de 7 : la famille avant tout, même quand ils lui donnent envie de s'arracher les cheveux • Incapable de faire le deuil de sa petite sœur partie en octobre, ne se le permet pas non plus • Les soirées comme échappatoires, avec tous les vices qui vont avec • 3 réorientations et un Bachelor de biologie arraché aux rattrapages pour finalement ne pas vouloir s'en servir • Voudrait faire du maquillage son métier mais ment par peur de décevoir ses parentsCODE COULEUR : Sara gaffe en DD33AA RPs EN COURS : (23/∞)
@Muiredach MacLeod & Sara Gutiérrez Octobre 2022, dans un bus, Spring Hill
Jamais Sara n'a eu à ce point l'impression que son cœur s'apprête à sortir de sa poitrine en faisant éclater sur son passage toutes les côtes censées le maintenir en place. Elle a déjà cru qu'on le lui broyait le jour où, de l'autre côté du combiné, Diego lui annonçait que leur petite sœur avait perdu ce combat injuste qu'elle menait depuis des années contre le cancer. Ce matin-là, dans sa chambre, elle s'était sentie vide comme ça ne lui était jamais arrivée durant toute son existence. Comme si, dans son thorax, il n'y avait plus rien qu'un trou béant qui hurlait, un manque impossible à combler, une détresse qui avait noyé ses yeux et ses joues de perles salées qu'il lui était impossible de contenir. C'était une douleur comme elle n'en avait jamais connu qui l'avait foudroyée ce jour-là, celle de la perte d'un être cher, celle de l'adieu qui n'aura jamais été prononcé à voix haute, celle du deuil qui doit être fait. Pourtant le deuil, Sara ne l'a pas vraiment fait, trouvant trop difficile d'affronter cette réalité en acceptant toutes ces émotions qui l'envoyaient au fond du trou. Non, elle a préféré faire comme si ça allait, retourner au Twelve faire ses heures, aller en cours – en écoutant encore moins que d'habitude –, sortir. Elle a voulu faire comme avant, parce que c'était plus simple que d'accepter que rien ne serait plus comme avant. Il valait mieux noyer dans des cocktails les vagues de peine et de douleur qui s'écrasaient sur son palpitant que de les accueillir en se disant que c'était normal de se sentir comme ça après avoir perdu sa petite sœur. C'était plus facile.
C'était peut-être plus facile, de se comporter ainsi, mais ce qu'elle vit aujourd'hui lui fait réaliser que ce n'était absolument pas pérenne. Dans sa poitrine, la Gutiérrez sent son cœur cogner si fort qu'elle commence à croire qu'il ne va pas lui laisser le choix et s'échapper de là comme un oiseau trop longtemps enfermé dans une cage. La sensation est désagréable, douloureuse au possible et inquiétante au point que le souffle manque rapidement à la jeune femme. Ses jambes tremblent, elle ne parvient même pas à se tenir debout en s'appuyant contre la paroi du bus et s'écroule à même le sol du véhicule alors qu'elle déteste cette impression d'être vulnérable devant d'autres personnes – cette fois elle n'a pas le choix. L'air lui manque et ses tentatives de respirer convenablement ne mènent à rien parce qu'elle ne parvient pas à se calmer. Instinctivement, elle a plaqué une main sur sa poitrine comme si ça pouvait amenuiser la douleur et empêcher son palpitant de s'échapper de là. Sauf que ça ne marche pas vraiment, qu'elle a mal et qu'elle a peur, ne comprenant pas ce qui lui arrive. Pourquoi elle se sent si mal ? Pourquoi elle a l'impression qu'elle pourrait mourir ici et maintenant, suffocante sur le sol d'un putain de bus censée la reconduire chez elle après son service au cinéma ?
Dans sa tête résonnent les battements trop rapides de son cœur qui étouffent même la musique sortant de ses écouteurs, mêlés à son souffle difficile qui paraît vraiment inutile – c'est comme si l'air qu'elle absorbait n'atteignait pas ses poumons, ça n'a aucun sens. Devant ses yeux, le sol devient doucement flou, et la main qui s'y agite l'est aussi un peu. Une main ? Oui, une main puis une voix. Une voix grave qui lui demande si elle va bien et si elle a besoin d'aide. Bien sûr qu'elle va bien, après tout qui n'agonise pas sur le sol du bus par pur plaisir ? Le sarcasme est comme toujours le réflexe naturel de Sara, mais aujourd'hui elle est trop faible pour que son regard ou ses mots ne l'expriment. Non, elle ne va pas bien – une pensée qu'elle a du mal à accepter mais qu'aujourd'hui elle ne peut pas nier, pas dans cet état. Son souffle est trop difficile pour qu'elle articule des phrases entières, alors elle se contente de l'essentiel, d'une voix hachée, étranglée, inquiète. Dire à cet inconnu qu'elle n'arrive pas à respirer, parce que ça lui semble être le plus important à cet instant précis, bien qu'elle pourrait aussi parler de son cœur devenu fou et déterminé à s'échapper de son corps, de ses jambes qui ne veulent plus la soulever, de l'impression qu'elle a d'étouffer dans ce foutu bus trop plein. Elle n'en a pas la possibilité, ayant déjà eu un mal fou à faire sortir de ses lèvres quatre mots qui hurlent à l'aide aussi fort qu'elle le peut. « Je sais que c'est ridicule... mais regardez ma main, mademoiselle. Quand elle monte, inspirez… et expirez quand elle descend. » Pas en état de jouer la forte tête ou de lui dire que sa technique était débile – c'était l'avantage d'une Sara à l'agonie : elle était sacrément moins pénible –, la brune se contente de suivre ses indications. Qu'est-ce qu'elle a à perdre, de toute façon ? Son regard embué s'accroche aux cinq doigts face à elle et, lorsque la main monte, elle essaie d'inspirer. Faiblement. Ça lui semble terriblement difficile, de faire venir de l'air dans ses poumons. Puis la main descend et elle souffle ce volume d'air déjà ridiculement petit. Montée, descente, montée, descente... La Gutiérrez essaie de suivre avec sa respiration le geste de la main, inspirant et expirant selon le mouvement qu'elle peut observer, malgré des échecs lorsqu'elle refuse de relâcher le peu d'air qu'elle parvient à conduire dans ses bronches.
Elle ne sait pas combien de temps dure ce petit manège, combien de fois elle répète ce cycle de respiration faible mais nettement moins chaotique que lorsqu'elle était seule. Elle essaie de s'y tenir malgré la douleur que lui procure chaque coup que donne son cœur à sa cage thoracique et la chaleur étouffante du bus. Elle n'a jamais haï à ce point la présence de tant de personnes dans un véhicule, quand bien même elle est une habituée des trajets encore ivre dans les transports en commun ou de ceux aux heures de pointe pour aller ou rentrer du travail ou des cours. Aujourd'hui c'est différent : aujourd'hui elle ne peut pas ignorer chaque personne présente autour d'elle, car chacune d'entre elles lui donne l'impression d'être un point en plus comprimant sa poitrine. Elle voudrait qu'elles disparaissent, toutes – sauf le gars qui monte et descend encore sa main devant elle, pour des raisons évidentes. « Si vous le désirez, je peux vous aider à sortir de l’autobus. Une foule moins dense ne pourrait pas vous nuire, je crois. » Face à une telle proposition la brune ne peut qu'hocher la tête, entrouvrant la bouche pour articuler un oui qu'elle ne parviendra pas à prononcer. La faute au dos d'âne que vient de prendre le bus, arrachant à la jeune femme un hoquet et troublant de nouveau sa respiration qui lui semblait presque stable. Elle essaie alors de se reconcentrer sur la main de l'inconnu qui n'a pas cessé de dessiner le même cycle de montées et de descentes, parce qu'elle n'a pas grand chose à quoi s'accrocher si ce n'est ce geste répétitif et la perspective de quitter cette fournaise étouffante qu'on appelle normalement un bus.
(c) Miss Pie Haut : arkomaly & nikolatexla Bas : labuena-vida & mundodarkness
Is my best
ANAPHORE
not enough ?
♥ :
Muiredach MacLeod
le râleur au grand coeur
ÂGE : 50 ans [21 mars 1972] SURNOM : S'essayer avec son prénom devrait être punissible de mort. Il ne l'a jamais aimé. Il risque plus de se retourner sur MacLeod que sur toute tentative de diminution de son prénom. STATUT : Divorcé depuis décembre 2018, remarié à son travail depuis. Il semblerait que ce mariage-là aussi va finir en divorce acrimonieux. MÉTIER : Inspecteur de police à la brigade criminelle LOGEMENT : #50 Sherwood Road (Toowong) POSTS : 1702 POINTS : 70
TW IN RP : acephobie internalisé, maladie cardiaque, dépression GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : n'a jamais été doué pour les politesses – parle couramment le gaélique écossais – se traine un accent écossais à tout casser – cache très bien un cœur de guimauve sous une montagne de droiture et de froideur – aurait brisé toutes les lois pour ses enfants (et tuerait pour les revoir) – a été convaincu par son ex que c’est de sa faute si elle l’a trompé – a couvert une grosse bourde professionnelle en raison de sa culpabilité – son médecin lui dit qu’il fait de l’arythmie, ses cachets lui disent la même chose, mais il vous affirme qu'il va bien. Il va donc bien. CODE COULEUR : #DC143C (dialogue en anglais) // #DC143C + italique (dialogue en gaélique écossais) RPs EN COURS : [0/10 libre] Billie #1 - Cassidy #1 - Deacon #1 - Isla #1 - Laurie #1 - Maisie #2 - Marceline #2 - Yasmine #2 RPs EN ATTENTE : Toi? RPs TERMINÉS : Terminé 2022 Adriana #1 - Alexa #1 - Antone #1 - Caitriona #1 - Cesar #1 - Charlie #1 - Clément #1 - Drew #1 - Halston et Diana #1 - Jake #1 - Marceline #1 -
AVATAR : David Tennant CRÉDITS : Avatar : Isla. DC : Le cultivateur de bonheur australien (Teddy) PSEUDO : MissPiggy INSCRIT LE : 05/12/2021
(#) Sujet: Re: The only way around is through ♦ Sardach Lun 9 Jan - 1:08
Toute cette situation n’avait rien de très « normal » pour moi. C’était en années que se comptait le temps qui s’était écoulé depuis la dernière fois que j’avais pris un moyen de transport collectif. Ce n’était pas nécessairement que je m’étais laissé aller à une paresse sans arrière-pensées écologiques. Pendant des décennies, c’étaient mes chaussures de course qui avaient servi de base pour le trajet qui m’amenait de la maison familiale (dans Logan City) vers le commissariat. Trop souvent, j’avais fait volontiers le détour vers l’école de mes enfants pour les raccompagner dans notre foyer. Ce détour avait fini par mourir au feuilleton en un certain sens : le collège avait pris la place du primaire. J’avais continué à fouler le sol dans un mode solitaire… jusqu’à ce que mon cœur se mêle de la partie et me ravisse ce plaisir des kilomètres de poussière que j’avais adopté.
Je n’avais aucune idée de ce qui se déroulait dans la tête de la jeune femme mutique. Je savais cependant que contrairement toutes les autres fois où j’avais assisté à une telle réaction, je ne venais pas de lancer une bombe nucléaire dans l’univers d’une personne. Je n’étais pas responsable, donc, de ce qui se passait. C’était également anormal. Mon calme, toutefois, était attendu. Si j’avais une certaine propension à la colère, j’avais aussi toujours eu une indéniable manière clinique de gérer avec mes émotions, avec le torrent qui bouillait en moi. La plupart du temps, le réprimer était ma solution. Et c’était une bonne chose dans une situation comme celle-ci. Parce que j’agissais sans émoi. Les souvenirs vagues d’intervention guidaient des pas hésitants vers une quelconque aide pour la jeune femme.
D’abord lui donner un point d’ancrage : ma main. Ensuite, lui confier une tâche simple : synchroniser sa respiration à son mouvement.
Mon raisonnement était aisé à assimiler : une telle division des occupations permettrait d’écarter que ce soit quelque chose de physiologique. J’avais pris l’habitude dans les derniers mois d’être celui au sol qui cherchait à retrouver l’air. Toutefois, dans mon cas, aucun exercice de ventilation ne pouvait avoir ne serait-ce qu’un semblant d’influence sur mon souffle erratique. C’était de médicament dont j’avais besoin : c’était physique. J’observais donc l’effort conscient qu’elle faisait pour essayer de suivre le rythme de ma main. C’est une indication quelconque que ce n’est pas son corps qui est en cause. Je ne juge pas cependant que c’est parce que c’est de sa tête qu’il est question que ce n’était pas réel. Ça m’aidait simplement à préciser, froidement, mon plan d’action.
Je me doutais, par expérience personnelle, que d’alerter tout l’autobus ne serait guère salutaire. Inutile, donc, de hurler pour demander au chauffeur de s’arrêter. Cela attirerait l’attention de bien trop des passants. Je savais que même si ce qui m’avait mené à m’effondre quelques jours plus tôt étaient physique, j’aurais volontiers tué l’individu à la main tendue qui aurait ameuté tout le monde sur moi pendant un instant d’aussi grande vulnérabilité. J’attendis donc le faible hochement de tête avant de mettre en place une technique pour l’aider à sortir. Le fait que je n’étais pas au top de ma forme (euphémisme du siècle probable) faisait en sorte que je ne pouvais pas la soulever du sol comme si elle était un poids plume. Je n’étais pas assez con, ni autruche pour prétendre que mon cœur pourrait tolérer (sans broncher) un tel affront. Je n’avais pas réellement envie d’atterrir deux fois aux urgences dans une si courte période. Ma décision fut donc logique et je choisis de demander de l’aide au jeune homme que j’avais repéré quelques minutes plus tôt.
La différence dans mon ton était assez visible. L’effort de douceur que je fournissais pour m’adresser à la dame disparut assez rapidement quand je passais mon autre main entre le mobile du garçon et son nez. J’avais déjà la nécessité de porter des lunettes avec une prescription assez imposante. Je ne voulais même pas imaginer si j’étais pratiquement en train d’embrasser mon téléphone. « Hey, jeune homme. » Le ton était rustre et un peu cassant. Bien plus naturel chez moi si on me connaissait. D’un geste du menton, je désignais dans la femme lorsqu’il eut retiré un écouteur avec un soupir : « La demoiselle a besoin de sortir. Demandez l’arrêt et aidez-moi à la lever. », requérais-je sans un merci ou quoi que ce soit. C’était un ordre qui ne semblait pas être ouvert à la négociation, parce que ce ne l’était pas. Ultimatum. Essentiel, dirigé et bien pesé. Visiblement, mon ton cassant et mon allure qui n’entendait pas à plaisanter devaient sans doute servir d’indicateur que ce n’était pas une réclamation, mais une instruction. La sonnette fut pressée et il m’aida à relever la jeune demoiselle.
Je me doutais qu’avec un cœur qui battait autant la chamade dans sa poitrine, avec un souffle aussi court, elle n’aurait peut-être pas le meilleur équilibre. C’était encore une fois une question de l’avoir vécu moi-même. D’avoir eu besoin de soutien pour parcourir les quelques enjambées entre un banc dans le parc de stationnement de l’hôpital et la jeep d’une voisine quand j’avais signé mon refus de traitement. Je me fis donc rassurant et repris d’un simple « Accrochez-vous à moi» alors que le véhicule s’arrêtait et que les portes s’ouvrirent. À petits pas lents, nous sortîmes de l’autobus pour nous retrouver dans le grand air. Le banc de l’abribus n’était qu’à quelque pas, mais je ne le la pressais pas pour que nous nous y rendions. C’était mieux que le sol même. « Vous faites bien ça… essayez de pousser votre respiration plus profondément. », dis-je, en revenant au mouvement de ma main devant elle. Malgré que ce n’était pas nécessairement gagner d’avance, je tâchais quand même de changer ses idées de place en relançant un semblant de discussion : « Êtes-vous capable de me dire votre nom? », demandais-je.
ÂGE : 24 ans (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix STATUT : Célibataire, pourquoi perdre son temps à se poser quand on peut papillonner à sa guise ? MÉTIER : Elle a obtenu son Bachelor’s Degree en Biologie fin 2022, mais qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse de ça maintenant ? Toujours pas foutue de dire à sa famille qu'il n'y a que le maquillage qui la passionne, et qu'elle ne compte absolument pas reprendre ses études. Toujours employée au Twelve Happy Spectators (Fortitude Valley) depuis septembre 2021, c'est au moins ça qui tient la route. LOGEMENT : Depuis janvier 2022, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill, dans une belle maison où ils ne sont plus que quatre (sa mère, Cesar, Alejandro et elle), Maria les ayant quitté le 1er octobre POSTS : 2842 POINTS : 1475
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Quatrième d'une fratrie de 7 : la famille avant tout, même quand ils lui donnent envie de s'arracher les cheveux • Incapable de faire le deuil de sa petite sœur partie en octobre, ne se le permet pas non plus • Les soirées comme échappatoires, avec tous les vices qui vont avec • 3 réorientations et un Bachelor de biologie arraché aux rattrapages pour finalement ne pas vouloir s'en servir • Voudrait faire du maquillage son métier mais ment par peur de décevoir ses parentsCODE COULEUR : Sara gaffe en DD33AA RPs EN COURS : (23/∞)
(#) Sujet: Re: The only way around is through ♦ Sardach Sam 4 Fév - 2:18
TW : Mort, deuil, déni, crise d'angoisse
The only way around is through
@Muiredach MacLeod & Sara Gutiérrez Octobre 2022, dans un bus, Spring Hill
À cet instant précis, Sara se sent plus vulnérable que jamais et déteste du plus profond de son être cette sensation. Tout autant que cette impression que son cœur s'apprête à bondir hors de sa cage thoracique et celle que l'oxygène refuse obstinément d'entrer dans ses poumons. C'est tout simplement l'horreur. Cette journée de boulot au cinéma, avec tous ces spectateurs chiants et bêtes comme leurs pieds, a été suffisamment éprouvante pour ne pas avoir à en rajouter une couche. Pourtant son corps – et son esprit, bien qu'elle tente encore de le nier – en a décidé autrement, et la voilà par terre dans ce foutu bus trop bruyant, trop chaud, trop lent. Vulnérable. Putain ce qu'elle déteste ça. Demander de l'aide, se sentir redevable – ô, la Gutiérrez a bien trop de fierté pour ça. Mais là, elle se sent tout bonnement agoniser à même le sol. Et elle ne veut pas crever ici, Sara, quand bien même son palpitant lui en donne l'impression bien trop souvent depuis des jours. Alors elle ne peut pas faire autrement que faire confiance à un illustre inconnu qui a bien voulu poser ses yeux sur elle et lui demander si elle voulait de l'aide. A-t-elle vraiment eu le choix ? Son regard fixé sur la main de cet homme, elle a bien conscience que non. Elle a besoin d'aide, contrainte de mettre en veilleuse sa foutue fierté juste cette fois.
Il y a d'abord eu le manège de la main dont elle devait essayer de suivre – tant bien que mal – le rythme avec sa respiration. Puis la proposition de sortir du bus, une bénédiction pour la Gutiérrez qui étouffe dans cette foutue boîte sur roues. Enfin, de là à réussir à se lever toute seule... Non, il va falloir oublier cette idée parce qu'elle n'en est tout bonnement pas capable. Elle n'est déjà pas capable d'articuler un simple oui, alors se remettre sur ses jambes seule lui semble impossible. Encore un coup que va prendre sa fierté ce soir, même si pour l'instant elle est trop concentrée à hocher la tête tout en s'évertuant à maintenir un rythme de respiration convenable pour y réfléchir. Une mission bien plus périlleuse à partir de l'instant où cet homme devenu son ancre dans ce chaos disparaît de son champ de vision – très restreint, pour tout dire. Elle ne sait pas ce qu'il est parti faire et elle n'a pas la force d'y réfléchir, mais elle a l'impression – peut-être influencée par la sensation d'avoir été abandonnée – qu'elle perd de nouveau le contrôle de son souffle.
Le son caractéristique de l'arrêt de bus demandé donne un petit espoir à Sara : l'inconnu est parti appuyer sur le bouton. Elle va donc pouvoir sortir... Mais elle ne sait pas comment. La réponse apparaît sous la forme d'un homme qu'elle connaît encore moins que le premier mais qui vient l'aider à se remettre sur pieds. Si le merci est pensé, il n'est pas prononcé : la Gutiérrez a le souffle trop court pour cela, sans parler du fait qu'elle est concentrée à tenter de raisonner ses jambes pour qu'elles lui répondent – mais pour l'instant ce n'est pas une réussite. Alors elle s'appuie autant qu'elle le peut sur le second inconnu tandis qu'il l'aide à se remettre sur pieds. Et le premier revient, lui offrant un nouvel appui maintenant qu'elle est debout. « Accrochez-vous à moi. » Ce qu'elle fait tandis que le bus ralentit, ses doigts s'enfonçant dans la pauvre épaule de l'homme dans le vain espoir de déséquilibre causée par le freinage. Les portes s'ouvrent et, bien accrochée – pour ne pas dire agrippée comme une enfant manquant terriblement d'équilibre – à son allié, Sara esquisse des pas qui lui paraissent aussi minuscules que lents. Ils atteignent l'air frais – enfin – puis la jeune femme se laisse guider sans trop savoir vers où ou quoi. Elle ne le comprend qu'une fois arrivée à un banc sur lequel il l'aide à s'asseoir. « Vous faites bien ça… essayez de pousser votre respiration plus profondément. » Putain ce qu'elle se sent fragile et dépendante à cet instant précis – comme depuis le début de cet enfer, en fait –, et surtout putain ce qu'elle déteste ça. Pourtant elle a suivi, et maintenant elle écoute, dardant une nouvelle fois ses yeux sur cette foutue main qui monte et qui descend. Parce qu'elle n'a pas le choix, parce que son cœur fait un boucan tonitruant dans son crâne et que sa respiration peine encore à rester stable, parce qu'elle n'a vraiment pas envie de mourir maintenant. Si dans le bus, ni sur le banc de l'abribus – bordel c'est pathétique d'en arriver là, non ? La Gutiérrez se concentre autant qu'elle le peut sur ces cinq doigts et essaie d'approfondir sa respiration – quoi que ça veuille dire. Elle l'interprète comme essaie de respirer autant que tu peux, et se dit que ce sera déjà pas mal comme objectif. Alors c'est ce qu'elle se met en tête, suivant les consignes qu'il lui a donné lorsqu'ils étaient encore dans le bus : elle inspire quand la main monte, elle expire quand elle descend. « Êtes-vous capable de me dire votre nom ? » Sa bouche s'entrouvre, elle prend une inspiration puis répond enfin. « Sara. » En tant normal, elle se serait souciée d'être polie et lui aurait retourné la question. Mais là, tout ce qui se passe n'est pas normal du tout. Alors c'est une autre pensée obsédante qui s'échappe de ses lèvres, pendant qu'une de ses mains retourne se poser sur sa cage thoracique. « Je veux... pas... mourir... » articule-t-elle, sa voix se rapprochant du sanglot bien qu'aucune larme de roule sur ses joues. Pour tout dire, elle ne sait même plus si elle dit ça parce qu'elle a cru que ça allait arriver dans ce foutu bus à cause de sa respiration et de son palpitant, ou parce que Maria, elle, n'a pas eu le choix et qu'elle lui manque terriblement.
(c) Miss Pie Haut : arkomaly & nikolatexla Bas : labuena-vida & mundodarkness
Is my best
ANAPHORE
not enough ?
♥ :
Contenu sponsorisé
(#) Sujet: Re: The only way around is through ♦ Sardach
The only way around is through ♦ Sardach
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum